rapport la politique de la concurrence

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  • 7/24/2019 Rapport La Politique de La Concurrence

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    Master : conomie et stratgie des institutions financires

    Module : comportement stratgiques des acteurs

    Rdig par : Sous la direction de : Mr. ZEAMARI Mohamed.

    AARKOUB Ismail.

    MTALSI Soufiane.

    SAKHSOUKH Amine.

    Anne universitaire : 2015-2016

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    Introduction:

    Lessor du commerce international a permis aux entreprises, actrices

    essentielles de ces changes internationaux, de sadapter au champ daction

    mondial en dveloppant des stratgies concurrentielles spcifiques, que les

    pouvoirs publics doivent contrler.

    Dans le modle de lconomie de marchs. La concurrence est cense tre

    la mthode la plus efficace dorganisation pour le fonctionnement de

    lconomie. Alors que dans les modles dirigistes et tatiques cest lEtat qui

    organise le march par une politique concurrentielle.

    Certes, la politique de concurrence est linstrument dont dispose lEtat pour

    tablir les normes et de dfinir les rgles destines promouvoir une

    concurrence loyale. Dans le cadre de cet expos on essayera de traiter deux

    volets important, savoir la concurrence dans son aspect thorique et la

    politique concurrentiel.

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    PLAN

    Introduction :

    Partie 1 : approches fondamentales

    I. Section 1 : concurrence dans lhistoire de la pense conomique

    Dfinition e la concurrence

    Lcole classique

    Lcole no-classique

    II. Section 2 : la concurrence

    Types de concurrence

    Intrts et limites de la concurrence

    Partie 2 : la politique de la concurrence et sa rgulation

    I. Section 1 : la politique de la concurrence

    Dfinition

    Objectifs

    I. Section 2 rglementation de la politique de concurrence.

    Modle de rgulation Amricain et Europen

    Rgulation du march concurrentiel au Maroc

    Conclusion :

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    Partie 1 : Approche fondamentale.

    Section 1 : concurrence dans lhistoire de la pense conomique

    Dfinition:

    La concurrence est un concept conomique se dfinissant par l'existence sur un marchd'une rivalit entre les vendeurs et/ou les acheteurs d'un mme produit. Qu'elle soit parfaiteou imparfaite, elle joue un rle majeur dans la stratgie des entreprises. Pour se dmarquerde leurs concurrents directs, ces dernires doivent tout mettre en uvre afin de proposerdes produits innovants tout en accroissant leur efficacit conomique et leur taux de marge.

    Lcole classique:

    Pour Adam Smith qui on attribue les premires analyses systmatiques des avantages de laconcurrence, la concurrence est un concept fondamental de la tradition librale et de lascience conomique. Selon son point de vue, la concurrence est un comportement quil est

    dautant plus facile de promouvoir que sont runies quelques grandes conditions favorables lexercice du jeu concurrentiel: de nombreux comptiteurs, la libert dentreprendre, lalimitation des concentrations, la suppression des barrires douanires .

    Introduit notamment le thme de la main visibleselon lequel c'est la recherche individuelle du gain qui garantit l'enrichissement gnral.L'Etat garde certaines fonctions conomiques : il doit limiter les excs lis la libertindividuelle et crer un cadre social et conomique bnfique l'panouissementdes intrts particuliers

    Les analyses micro-conomiques de la concurrence:

    Pour les no-classiques, la concurrence s'analyse travers le cadre de laconcurrence pure etparfaite, d'autres coles insistent sur la concurrence comme processus d'innovation(Friedrich Hayek) ou de destruction cratrice (Joseph Schumpeter).

    Les Noclassiques sont la fois en continuit et en rupture avec les auteurs classiques. Ilsont en commun la croyance dans la supriorit du libralisme conomique: le march,soumis la libre-concurrence (sans intervention de lEtat), permet une situation optimalepour tous. La concurrence pure et parfaite et lquilibre gnral dans lequel elle sinsre sontau centre du clivage entre conomistes, on distingue dans le domaine de la microconomie

    deux grandes familles. La premire regroupe les modles de concurrence parfaite dont lavocation est idaliste. Ils construisent les changes sociaux de sorte que chaque individu

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Concurrence_pure_et_parfaitehttp://fr.wikipedia.org/wiki/Concurrence_pure_et_parfaitehttp://fr.wikipedia.org/wiki/Concurrence_pure_et_parfaitehttp://fr.wikipedia.org/wiki/Concurrence_pure_et_parfaite
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    obtienne ce qui naturellement lui revient. La seconde famille regroupe les modles deconcurrence imparfaite dont la vocation est raliste. Malgr son idalisme la concurrencepure et parfaite a un fort pouvoir normatif alors que la concurrence imparfaite tudie plusspcialement par la branche de la microconomie nomme conomie industrielle est plusutile pour les agents dans leur vie quotidienne.

    Section 2 : la concurrence

    Les Types de La concurrence

    o La concurrence pure et parfaite

    La concurrence parfaite n'existe pas dans la ralit, elle correspond toutefois un schmaidal que les conomistes ont trac. Cette notion ne doit donc tre conue qu'en tant quebase de raisonnement. Ce schma idal se caractrise par la runion de cinq conditions :

    L'atomicit :

    L'atomicit d'un march se caractrise par la prsence d'un grand nombre d'offreurs et dedemandeurs. Ces offreurs et ces demandeurs doivent tre de taille rduite ( atomes ). Ondit qu'il y a atomicit d'un march lorsquaucun agent du march (acheteur ou vendeur) nepeut, par sa seule action exercer une influence sur les conditions du march. En bref, cela

    signifie qu'un seul acheteur ou un seul vendeur ne peut, par sa seule action, faire baisser leprix du march. Ainsi, aucun vendeur ou acheteur ne reprsente un poids suffisant pourinfluencer les conditions du march et notamment le prix d'quilibre. Cette situationd'atomicit suppose l'absence totale de monopole, l'absence totale d'entente entre lesgroupes d'entreprise, l'absence de position dominante. Le prix correspond donc un prixd'quilibre dtermin par le march et ce prix imposera tous les agents, qu'ils soientconsommateurs ou producteurs. Si l'on prend l'exemple du march du travail, laconcurrence pure et parfaite se caractriserait par le fait qu'aucun travailleur ou groupes detravailleurs ne pourrait prendre de dcisions susceptibles de modifier sensiblement laquantit globale de travail disponible est donc le salaire d'quilibre -cela suppose donc

    l'absence de syndicats ou de groupes de pression.

    L'entre libre sur un march :

    Dans cette hypothse l'accs des offreurs ou des demandeurs sur un march doit tretotalement libre. Toute rglementation imposant des conditions pralables l'exerciced'une activit est donc exclue. On devrait pouvoir librement crer une pharmacie, parexemple.

    L'homognit :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_industriellehttp://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_industrielle
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    Tous les produits offerts sur le march doivent tre homognes. En d'autres termes chacunedes units proposes par les offreurs doit tre totalement interchangeable. Curieusement,cela suppose l'absence de publicit et cela suppose aussi que les vendeurs ne pratiquent pasune politique de diffrenciation des produits. Pour en faire une application au march dutravail, cela supposerait que les employeurs soient indiffrents la personnalit des

    travailleurs. De ce point de vue, un employeur n'tablirait pas une relation avec untravailleur mais se contenterait d'acheter des heures de travail en tant indiffrent au faitque ces heures soient effectues par tel ou tel.

    En cas d'absence d'homognit, les lois du march se trouvent donc remises en questionparce que l'offre et la demande ne sont plus seulement fonction du prix mais de toutes lescaractristiques qui sont susceptibles de diffrencier chaque unit change sur le march.

    La transparence des marchs :

    La transparence d'un march se caractrise par une parfaite circulation de l'information surles conditions du march. Cela signifie qu' tout moment, les acheteurs doivent pouvoirconnatre l'ensemble des prix pratiqus par les entreprises. De mme, cela suppose que lesproducteurs puissent connatre tout moment les conditions de prix et de production deleurs concurrents. De ce point de vue, la concurrence ne peut jouer que si, chaque instant,tout le monde connat les prix proposs et les quantits offertes ou demandes par tous lesautres agents. Tout vnement susceptible de modifier les conditions d'change est aussittconnu par tout le monde.

    La parfaite mobilit des facteurs :

    Les agents et les biens doivent pouvoir librement circuler. Dans l'absolu la concurrenceparfaite suppose que n'importe quel acheteur ne soit pas gn par la distance gographique,les frais de transport, les habitudes commerciales, etc. pour entrer en contact avecn'importe quel vendeur.

    o La concur rence imparfai te

    Celui du monopole (une seule entreprise, celui est "Price maker"). La seule contrainte quipse dans les dcisions de l'entreprise est la fonction de demande qui est suppose donne.

    La concurrence imparfaite se caractrise par une structure de concurrence imparfaite si l'undes principes de la concurrence pure et parfaite n'est pas respect.

    o La concurrence monopoli stique

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    On parle de concurrence monopolistique pour caractriser les situations de march danslesquels les produits ne sont pas homognes.E. H. Chamberlain est le pre de la Thorie dela concurrence monopolistique (1933).

    Les producteurs s'efforcent de diffrencier leurs produits de ceux de la concurrence pour

    obtenir une sorte demonopole : tre seul proposer un bien ou un service ayant telles outelles caractristiques (SAV, innovation techniques, prestige de la marque...).

    Lintrt de La Concurrence:

    Le maintien dun certain niveau de concurrence est essentiel au dynamisme du march, cest

    la condition ncessaire pour que le processus de destruction cratrice de SCHUMPETER

    opre avec le plus defficacit.

    Il ne peut y avoir destruction cratrice, cest--dire progrs technique (qui dtruit

    certaines activits en mme temps quil en cre dautres) que sil y a stimulation. Rien de tel

    que la concurrence pour maintenir les entrepreneurs en veil et les obliger voluer.

    Or la crativit ne se conoit en termes de march qu partir de la libert de jeu des acteurs

    conomiques. Loppression dun seul sur les autres entrane fatalement une dgradation de

    lactivit de lappareil productif ds lors que cette oppression peut se maintenir au del du

    court terme. Cest la raison pour laquelle la rglementation protge la concurrence.

    Une entreprise ne peut en effet atteindre une certaine taille sans alarmer les concurrents.

    Cest ainsi que certaines fusions sont interdites dans la mesure o elles auraient permis certains groupes de dominer le march donc dempchertoute concurrence.

    Une concurrence libre et ouverte profite aux consommateurs et la communaut mondiale

    puisquelle garantit des prix plus faibles, de meilleurs produits et services dun caractre

    novateur et un plus grand choix du consommateur par rapport une situation marque par

    un monopole. Dans un march ouvert, les producteurs se livrent concurrence pour gagner

    les consommateurs en baissant les prix et en mettant au point de nouveaux services qui

    rpondent le mieux aux besoins des consommateurs.

    Ainsi, cest la socit dans son ensemble qui en profite puisque cela contribue sa

    prosprit.

    Un march concurrentiel encourage linnovation puisquil rcompense les producteurs qui

    innovent, dveloppent et introduisent de nouveaux produits et des mthodes novatrices de

    production.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Edward_Chamberlinhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Concurrencehttp://fr.wikipedia.org/wiki/Monopolehttp://fr.wikipedia.org/wiki/Monopolehttp://fr.wikipedia.org/wiki/Concurrencehttp://fr.wikipedia.org/wiki/Edward_Chamberlin
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    Les Limites de La Concurrence :

    La concurrence peut cependant galement tre cratrice de nombreux inconvnients. Eneffet, les entreprises tant peu nombreuses, peuvent soit s'entendre sur les prix, sur les

    quantits et la faon de se partager le march (le cartel), soit se livrer une guerre

    commerciale. Toutes les entreprises, se sachant peu nombreuses et conscientes de leur

    interdpendance, tirent bnfice d'viter une guerre des prix et de chercher s'entendre sur

    un prix plus lev et des volumes de vente protgs (ce qui permet un accroissement des

    activits conomiques, une augmentation du profit, la ralisation d'conomies d'chelle, et

    une rduction de la concurrence). Dans ce cas de figure, toutes les entreprises agissent

    comme si elles faisaient partie d'un seul monopole et la production est divise entre les

    entreprises. De tels accords sont gnralement illgaux et donne lieu diffrents problmes.

    De plus, les entreprises prsentent sur ce march peuvent profiter de ce qu'on appelle

    l'abus de position dominante, qui dsigne le phnomne o une entreprises a tellement

    de poids sur le march qu'elle peut se comporter comme si elle avait le monopole et, de ce

    fait, retarder ou empcher l'entre de nouveaux acteurs sur le march. Ds lors, on assiste

    une rduction de la concurrence, ce qui est un frein la baisse des prix, et donc nuisible aux

    consommateurs.

    De mme qu'elles peuvent mettre en place une diffrenciation de produits (multiplication

    de produits similaires qui donne l'impression aux consommateurs d'avoir le choix et auxnouvelles entreprises que le march est satur, ainsi elle ne trouvera pas sa place). Ce

    comportement est donc nuisible aux autres offreurs qui ne bnficient pas de la fluidit de

    la Concurrence Pure et Parfaite, ne pouvant entrer librement ou sans entrave dans le

    march, ainsi qu'aux consommateurs puisqu'une fois encore ce comportement empche la

    baisse des prix.

    De faon plus gnrale, la concurrence, quelle soit locale ou internationale, entrane

    dautres effets ngatifs:

    le gaspillage dquipements encore utiles lorsquune entreprise ferme ses portes en

    raison de la concurrence. la pauvret des personnes qui perdent leur emploi en raison de la concurrence et qui ne

    peuvent trouver dautres emplois par la suite en raison de non transfrabilit de leurs

    comptences.

    lhsitation de certains employeurs investir dans la formation de leurs employs de

    peur que ces employs les quittent et que ce soit un concurrent qui en bnficie.

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    Partie 2 : la politique de la concurrence et sa rgulation

    Section 1 : La politique de la concurrence :

    Dfinition :

    La politique de concurrence consiste appliquer des rgles destines garantir une

    concurrence loyale entre les entreprises. Elle contribue ainsi stimuler lesprit dentreprise

    et la productivit, largir loffre pour les consommateurs, faire baisser les prix et

    amliorer la qualit des biens et des services.

    Des prix bas pour tous: la manire la plus simple pour une entreprise de remporter des parts

    de march est doffrir un meilleur prix. Sur un march concurrentiel, les prix sont tirs vers le

    bas.

    Cest un avantage pour les consommateurs, mais pas uniquement: les entreprises sont

    encourages produire si davantage de personnes ont les moyens dacheter leurs produits,

    ce qui stimule lensemble de lconomie.

    Une meilleure qualit: la concurrence incite galement les entreprises amliorer la qualit

    des produits et des services quelles vendent, afin dattirer plus de clients et daccrotre leurs

    parts de march. La qualit peut signifier des produits qui durent plus longtemps et

    fonctionnent mieux, des services aprs-vente ou de dpannage plus performants ou un

    meilleur accueil du client.

    Plus de choix: sur un march concurrentiel, les entreprises cherchent ce que leurs produits

    se distinguent des autres.

    Pour le consommateur, cela signifie plus de choix et la possibilit dopter pour le rapport

    qualit/prix qui lui convient le mieux.

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    Innovation: pour offrir ce choix aux consommateurs, et produire mieux, les entreprises

    doivent tre innovantes depuis la conception des produits jusquaux services offerts, en

    passant par les techniques de production.

    Plus solides face la concurrence mondiale: la concurrence au sein de lUE aide les

    entreprises europennes tre plus comptitives dans le reste du monde et rsister la

    concurrence internationale.

    Objectifs de la politique de concurrence

    En premier lieu, la politique de la concurrence vite que certaines entreprises soient victimes

    des pratiques anticoncurrentielles de la part dautres entreprises.

    En second lieu, la politique de concurrence stimule la productivit et linnovation des

    entreprises ; elle facilite galement le dveloppement de nouveaux champions industriels,qui sont la cl de la croissance de demain

    En troisime lieu, la politique de concurrence nest pas un obstacle une politique

    industrielle ambitieuse et peut mme en devenir un levier puissant : cibler des secteurs

    davenir nexclut pas de mettre les entreprises en concurrence entre elles

    Section 2 : rglementation de la politique de concurrence

    Modle de rglementation American et Europen

    Les Etats Unis et la Communaut europennes ne sont certes pas des modles conomiques

    parfaits mais lvidence ce sont deux zones dchanges qui ont su favoriser la

    libreconcurrence. Cela na pu se faire sans la mise en place dun cadre lgal dont les

    remaniements sont constants afin de garder toujours en contact lobjectif prioritaire de ces

    deux exemples : lefficience du march. Pourtant les deux modles prsentement tudis

    prsentent bien des divergences mme si un certain nombre de points communs pourront

    tre mis en avant tant au regard du cadre lgal que de lapplication pratique qui en sera fait.

    Aux Etats-Unis

    La lgislation de la concurrence est apparue pour la premire fois aux Etats-Unis en 1890,

    elle sest gnralise dans les conomies occidentales durant la seconde moiti du XXe

    sicle, mais elle reste encore absente dans beaucoup de pays en dveloppement.

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    Lobjectif de ces politiques est toujours de tirer parti des avantages conomiques quoffre

    une saine concurrence, en protgeant le march des pratiques anticoncurrentielles, juges

    nfastes pour les producteurs qui en sont victimes ainsi que pour lensemble des

    consommateurs.

    Le Sherman Act

    Le Sherman Act dicte deux interdictions, formules en termes assez vagues alors que le

    style lgislatif amricain se caractrise en gnral par sa prcision. La section 1 interdit

    toutcontrat,toute association ou toute entente restreignant le fonctionnement normal du

    commerce (restraint of Trade) entre les tats de lUnion ou avec les pays trangers, tandis

    que la section 2 prohibe toute situation de monopole, toute tentative de cra tion dun

    monopole et tout accord ou entente tendant monopoliser une partie quelconque des

    changes ou du commerce entre les diffrents tats de lUnion ou avec les pays trangers.

    Ces deux dispositions, qui ont sans doute inspir les articles 81 et 82 du Trait CE,

    sappliquent au commerce entre tats fdrs, mais aussi au commerce avec les pays tiers.

    En dpit du jeu de la rgle de raison, lapplication du Sherman Act suscita des inquitudes.

    Cest pourquoi furent vots le Clayton Act et le Federal Trade Commission Act,

    respectivement le 15 octobre et le 26 septembre 1914.

    Le Clayton ActCette loi, destine prciser les conditions dapplication du Sherman Act, en tend le

    domaine en interdisant certaines pratiques qui ont ou sont susceptibles davoir un effetrestrictif de concurrence substantiel dans un secteur commercial donn : la pratique de prix

    discriminatoires, sauf sils sont justifis par le besoin de faire face la concurrence ou sils

    correspondent aux diffrences dans le cot de production ou de vente rsultant des

    quantits achetes ou de la mthode de vente, lescontrats lis et les clauses

    dapprovisionnement exclusif, et enfin les fusions et acquisitions.

    Par ailleurs, le Clayton Act met en place la responsabilit pnale personnelle des dirigeants

    dentreprises pour les violations des dispositions assurant la libert de la concurrence.

    Le Federal Trade Commission Act

    Cette autre loi de 1914 complte le Clayton Act en crant une Commission Fdrale du

    Commerce, agence fdrale indpendante charge de veiller au respect des rgles assurant

    la libert de la concurrence. Il sagit l du modle dautorit administrative en charge de la

    concurrence qui sera adopt ensuite par la plupart des autres droits de la concurrence.

    Cette Commission ne peut comprendre plus de trois conseillers dun mme parti politique

    (sur cinq), afin que soient prises en compte les diffrentes tendances dominantes du droit et

    de lanalyse conomique antitrust aux tats-Unis.

    http://www.haas-avocats.com/contratshttp://www.haas-avocats.com/contratshttp://www.haas-avocats.com/contratshttp://www.haas-avocats.com/contrats
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    La section 5 de cette loi interdit, de manire trs gnrale, toute pratique restreignant la

    concurrence. Dans plusieurs arrts, la Cour suprme a soulign que cette disposition visait,

    non seulement les pratiques anticoncurrentielles tombant sous le coup du Sherman Act et

    du Clayton Act, mais galement celles, non prvues par ces lois, que la Commission pourrait

    juger attentatoires la libert de la concurrence et contre lesquelles elle voudrait engagerdes poursuites. Cest pourquoi le Federal Trade Commission Act est considr comme la loi

    bouche-trou du droit de la concurrence amricain comblant les lacunes laisses par les

    autres textes de lois.

    A lUnion Europen

    Inscrite dans le trait de Rome de 1957, la politique de concurrence de lUnion europenne

    (UE) reprsente depuis toujours un volet important de laction de lUE. Le trait prvoyait

    ltablissement dun rgime assurant que la concurrence nest pas fausse dans le march

    commun. Lobjectif tait dinstaurer un ensemble de rgles de concurrence efficaces et

    labores, afin de garantir le bon fonctionnement du march europen et de faire bnficier

    les consommateurs des avantages dun systme de march libre

    En quoi consiste la politique europenne de la concurrence?

    En collaboration avec les autorits nationales de la concurrence, la Commission sefforce de

    prvenir ou de corriger les comportements anticoncurrentiels. Elle applique directement lesrgles europennes de la concurrence afin damliorer le fonctionnement des march s, en

    garantissant une concurrence juste et quitable, fonde sur le mrite, entre les entreprises.

    Antitrust

    Par antitrust, on entend les mesures visant empcher ou contrler les ententes ou

    dautres monopoles. Lobjectif poursuivi est toujours celui dencourager la concurrence.

    Accords anticoncurrentiels

    Il sagit daccords conclus entre des entreprises et qui ont pour effet de restreindre la

    concurrence, par exemple lorsque des entreprises sentendent pour ne pas se faire

    concurrence ou pour fixer les prix de vente de leurs produits.

    On considre quun accord est anticoncurrentiel si les participants sentendent pour:

    fixer les prix;

    limiter la production;

    se partager des parts de march ou des clients;

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    fixer les prix de revente (entre un producteur et ses distributeurs).

    En revanche, un accord peut tre lgal:

    sil a plus deffets positifs que ngatifs;

    sil nest pas conclu entre des concurrents;

    sil concerne des entreprises dont la part de march cumule est faible;

    sil est ncessaire pour amliorer les produits ou services concerns, laborer de nouveaux

    produits ou trouver de nouveaux moyens, plus efficaces, de mettre des produits la

    disposition des consommateurs.

    Aides dEtats:

    Les tats membres soutiennent parfois des entreprises ou des secteurs locaux au moyen defonds publics, ce qui leur confre un avantage dloyal, nuit la concurrence et fausse les

    changes. Cette pratique est interdite par larticle 107 du TFUE. Selon larticle 108 du TFUE,

    la Commission a pour rle dempcher ces situations, en nautorisant les aides dtat que si

    elles servent rellement lintrt public, cest--dire lorsquelles profitent la socit ou

    lconomie dans son ensemble.

    ExceptionsCertaines exceptions la rgle gnrale sont possibles. Les aides dtat sont autorises si

    une entreprise en difficult ou une nouvelle entreprise a rellement des chances dedevenir rentable terme ou si les aides servent les intrts de lUnion ( en prservant ou en

    crant des emplois par exemple). Il convient avant tout dexaminer si les aides dtat

    profiteront aux consommateurs ou si elles porteront prjudice dautres entreprises. Les

    aides la recherche et linnovation, au dveloppement rgional et aux PME sont souvent

    autorises, car elles servent les objectifs gnraux de lUnion europenne

    ConcentrationsLe rglement sur les concentrations donne la Commission europenne le pouvoir

    dinterdire les concentrations et les acquisitions qui risquent de rduire la concurrence demanire significative. Ce rglement ainsi que le rglement dexcution constituent les

    principaux actes lgislatifs applicables aux dcisions dans ce domaine. Le premier contient

    les principales dispositions relatives lvaluation des concentrations, tandis que le second

    porte sur les aspects de procdure (notification, dlais, droit dtre entendu).

    LibralisationCertains services essentiels (nergie, tlcommunications, transport, eau et services

    postaux) restent sous le contrle des pouvoirs publics, mme si, dans certains pays, ils

    relvent dentreprises prives. Les pays de lUE peuvent confier des services publicsspcifiques une entreprise et lui attribuer des devoirs, des droits particuliers et une

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    compensation financire, dans le respect des rgles relatives aux aides dtat. Lorsque ces

    services sont libraliss, cest--dire ouverts la concurrence dautres entreprises, la

    Commission veille ce quils restent accessibles tous, mme dans les rgions o ils ne sont

    pas rentables. Par ailleurs, il est essentiel que le processus de libralisation ne confre pas

    un avantage dloyal lentreprise qui dtenait le monopole avant la libralisation.

    Rglementation du march concurrentiel au Maroc

    Le Conseil de la concurrence du Maroc est une institution relativement jeune et statut

    consultatif. Aprs avoir vu le jour en 2000 dans le cadre de la loi sur la concurrence et la

    libert des prix, ses activits sont restes geles jusqu sa ractivation en 2009. I l dispose

    donc dune exprience courte, mais relativement intense en matire de droit de laconcurrence malgr son statut encore consultatif. Nanmoins, il y a lieu de signaler que le

    Conseil a t lev rcemment au rang dune institution constitutionnelle suite ladoption

    de la nouvelle constitution marocaine en juillet 2011. Et ce titre, il sera appel jouer un

    rle de premier plan en matire de rgulation des marchs et de promotion de la libre

    concurrence. Un projet de loi est en cours dexamen cet effet

    Principes sous-tendant la rglementation :

    La commande publique reprsente un lment cl de l'conomie du Maroc. En effet, d'aprs

    la Trsorerie Gnrale du Royaume, les marchs publics reprsentent prs de 20% du PIB.

    Les montants concerns et leur nature publique ont men le lgislateur rglementer cette

    commande en cherchant le respect de trois grands principes: -Transparence et moralit de la

    vie publique; - Concurrence et galit de traitement des soumissionnaires ; - Efficacit de la

    dpense publique et simplicit des procdures. Ces principes favorisent, directement ou

    indirectement la concurrence dans les marchs publics.

    Les limites de la concurrence dans les marchs publics :

    Trois principaux cas de figure anticoncurrentielle apparaissent dans les marchs publics. Ces

    derniers peuvent tre directement dus au comportement des acteurs ou dcouler

    indirectement des rglementations mises en place pour garantir la moralit des marchs

    publics ainsi que le contrle de la dpense:

    1 Entente entre une administration et une entreprise:

    Ce premier cas constitue la premire source d'attention dans les marchs publics. En effet, il

    est primordial de s'assurer de la bonne et juste utilisation des deniers publics. Or, les

    expriences internationales4 montrent que malgr des rglementations particulires

    destines viter le favoritisme, le clientlisme et la corruption, ces problmatiques doiventfaire l'objet de contrles rguliers et soutenus. Les situations d'entente entre une

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    administration et une entreprise sont illgales. Elles peuvent tre dceles plus ou moins

    difficilement selon leur forme et leur nature. La preuve de leur existence ncessite

    gnralement l'intervention d'un organisme de contrle (inspection gnrale des finances,

    audit de la Cour des Comptes, etc.). Certains symptmes peuvent tre considrs en vue

    de leur dtection: un CPS trop dtaill peut ainsi dcouler d'une entente avec un prestataireprcis qui le matre d'uvre souhaite confier la prestation. Le CPS comportera dans ce cas

    des exigences trs prcises et parfois inutiles. L'analyse d'appels d'offres rpts peut

    galement faire ressortir un prestataire favoris par un matre d'ouvrage.

    2 Entente entre entreprises :

    L'entente entre entreprises est une pratique connue, expressment prohibe par la loi

    (Article 6 de la loi 06-99 du 5 juin 2000 relative sur la libert des prix et de la concurrence).

    Il existe plusieurs schmas d'organisation des cartels qui reposent gnralement sur un

    mme principe: le cartel dsigne un vainqueur selon un schma interne, tablit le montant

    des offres concurrentes et rpartit la rente obtenue. Il peut ainsi s'agir d'une logique de

    rotation associe un systme d'offres fantmes simulant la concurrence, d'un accord sur le

    montant des offres de manire ce que ces dernires soient trs proches et suprieures au

    prix du march, ou d'une enchre interne attribuant le march au plus offrant, qui augmente

    alors son offre d'un montant que se partagent les perdants. La dtection des ces ententes

    serait difficile et n'est possible qu'au travers de l'analyse de multiples appels d'offres

    semblables. La mise en vidence de paiements latraux est gnralement ncessaire pour

    prouver l'existence de l'entente. Les symptmes pouvant tre relevs au moment de

    l'apprciation de l'offre sont le faible nombre d'offres et/ou l'absence d'acteurs cls,

    l'existence d'offres aux mthodologies trop semblables ou des prix identiques de certains

    concurrents. Il est nanmoins ncessaire de relever que ces symptmes peuvent galement

    rsulter de stratgies non coopratives. Pour limiter la collusion, certains auteurs6

    recommandent d'agir soit sur la stabilit du cartel soit sur l'ouverture du march. Dans le

    premier cas, il s'agit de rduire les possibilits du cartel de dtection des comportements

    non conformes l'accord. Ceci peut tre obtenu travers la limitation de l'information

    transmise aprs attribution (par exemple au seul nom du vainqueur). Cette stratgie peut

    cependant tre en contradiction avec les principes de transparence et de moralit desmarchs publics. La deuxime stratgie vise ouvrir le march de manire favoriser la

    participation de nouveaux entrants ne faisant pas partie du cartel, et rendant par

    consquent ce dernier inefficace. Dans ce sens, il est prfrable de limiter les appels d'offres

    restreints et les procdures ngocies. Le financement des cots de participation est

    galement prendre en compte, puisqu'il permet de diminuer les barrires l'entre et

    favorise ainsi la participation de nouveaux entrants. Ces diffrentes stratgies dpendent

    clairement de la nature de la prestation recherche et du contexte concurrentiel de cette

    dernire. Un arbitrage de la part de l'administration est donc ncessaire afin de dterminer

    la procdure la plus adapte pour une commande publique.

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    3 Barrires lentre :

    Cot de participation, matrise de la rglementation, et barrires rglementaires. La

    participation une procdure d'appel d'offres comporte des cots gnralement

    irrcuprables et qui peuvent tre levs: ces cots sont lis la ncessit, pour le

    soumissionnaire, de maintenir une capacit de rponse aux appels d'offres (personnel

    spcialis, matriel spcifique aux marchs publics, etc.), de collecter et de traiter

    l'information ncessaire la rponse de l'appel d'offres, et de raliser les dpenses

    administratives en vue de la soumission. Notamment M. Mougeaot et F. Naegelen in les

    marchs publiques : rgles, stratgies et politiques , 1993.

    Un cot supplmentaire peut tre considr du fait des dlais de rglement, parfois trs

    importants, et qui psent sur la trsorerie des entreprises attributaires. Les expriences

    internationales montrent que pour la majorit des marchs publics, l'existence de ces cots

    a contribu l'mergence de situations d'oligopoles. Ainsi, seuls certains soumissionnaires

    habitus aux marchs publics parviennent s'imposer en profitant d'effets d'chelle en

    termes de prparation des rponses aux appels d'offres. Une logique similaire peut-tre

    constate sur les aspects rglementaires: le niveau de complexit de la rglementation, la

    mconnaissance du fonctionnement pratique d'un march ou du comportement d'un

    acheteur donn (par exemple, cas d'un acheteur habitu moduler le calendrier de

    l'intervention au travers d'ordres d'arrt) mnent nombre de soumissionnaires considrer

    le march comme tant trop risqu et renoncer par consquent d'y participer. Ainsi, notre

    analyse du dcret n2-06-388 du 5 fvrier 2007 fixant les conditions et les formes de

    passation des marchs publics et des textes rglementaires complmentaires sera mene en

    gardant ces trois situations l'esprit, et en essayant d'identifier les dispositions qui peuvent

    favoriser l'mergence de ces dernires au cours du cycle de vie d'un march.

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    Conclusion :

    Au Maroc, dans un contexte conomique mondial de plus en plus intgr et

    globalis, les entreprises et industries locales ne peuvent tre compltement et

    indfiniment isoles ou protges de la pression engendre par la concurrence

    externe. Aujourdhui, Ladoption de la rforme du droit de la concurrence

    marque une avance majeure de nature faciliter la pratique des affaires au

    Maroc et favoriser le dveloppement des investissements directs trangers.

    Pour lheure et dans l'attente de la nouvelle composition du Conseil de la

    concurrence, une campagne de communication est mene activement en vue

    de sensibiliser les entreprises sur les bienfaits du droit de la concurrence dans

    le cadre de leur activit et de leur dveloppement

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    Bibliographie :

    - Emmanuel COMBE, Les cartels et ententes, P.U.F.,

    2004.

    - E. FRIEDEL, Extraterritorialit du droit de la concurrence

    aux Etats-Unis et dans la Communaut europenne,

    L.G.D.J., 1994.

    - Stphane MAIL-FOUILLEUL, Les sanctions de la violation

    du droit communautaire de la concurrence, L.G.D.J.,2002.

    WEBOGRAPHIE:

    - http://melissaklein.e-monsite.com/

    - https://fr.wikipedia.org/wiki/

    - Usinenouvelle.com

    http://melissaklein.e-monsite.com/https://fr.wikipedia.org/wiki/https://fr.wikipedia.org/wiki/http://www.usinenouvelle.com/http://www.usinenouvelle.com/http://www.usinenouvelle.com/https://fr.wikipedia.org/wiki/http://melissaklein.e-monsite.com/
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    Table des matiresIntroduction ............................................................................................................................................. 3

    PLAN..................................................................................................................................................... 4

    Partie 1 : Approche fondamentale. ......................................................................................................... 5

    Section 1 : concurrence dans lhistoire de la pense conomique..................................................... 5

    Dfinition ......................................................................................................................................... 5

    Lcole classique.............................................................................................................................. 5

    Les analyses micro-conomiques de la concurrence ...................................................................... 5

    Section 2 : la concurrence ................................................................................................................... 6

    Les Types de La concurrence ........................................................................................................... 6

    Lintrt de La Concurrence: .......................................................................................................... 8

    Les Limites de La Concurrence : ...................................................................................................... 9

    Partie 2 : la politique de la concurrence et sa rgulation .................................................................... 10

    Section 1 : La politique de la concurrence : ...................................................................................... 10

    Dfinition : ..................................................................................................................................... 10

    Objectifs de la politique de concurrence ...................................................................................... 11

    Section 2 : rglementation de la politique de concurrence .............................................................. 11

    Modle de rglementation American et Europen .......................................................................... 11

    Aux Etats-Unis ............................................................................................................................... 11

    A lUnion Europen....................................................................................................................... 13

    Rglementation du march concurrentiel au Maroc ........................................................................ 15

    Les limites de la concurrence dans les marchs publics : ............................................................. 15

    Conclusion : ........................................................................................................................................... 18

    Bibliographie.......................................................................................................................................... 19 WEBOGRAPHIE .............................................................................................................................. 19