rapport du conseil rectoral de l’université catholique de ... · comme exigences la qualité, la...

CHANTIERS ET DÉFIS 2006-2007 rapport du conseil rectoral de l’Université catholique de Louvain

Université catholique de Louvain UCL

CHANTIERS ET DÉFIS 2006-2007

Table des matières

Introduction 4

L’université en 2006-2007 6

Se préparer pour l’avenir 8

Redessiner le paysagede l’enseignement supérieur 10

Fondation Louvain 12

La recherche 14

L’enseignement et la formation 20

Les affaires internationales 26

Les affaires médicales 32

Les affaires étudiantes 38

Le développement institutionnelet culturel 44

Les affaires académiques 50

L’administration 54

Les comptes de l’institution 59

Les infrastructures et les sites 64

Déclarations de politique (recherche, formation, enseignement, cuture et international) 68

2|3

INTR

OD

UCT

ION

CHANTIERS ET DÉFIS 2006-2007 4|5

L’UCL est une université de premier plan en Belgique, en Europe et dans le monde. Elle brasse des activités de plus en plus larges et variées, de plus en plus complexes aussi. Parce qu’elle est une grande université, elle doit jouer un rôle de modèle, montrant la voie pour la société dans laquelle elle s’inscrit, en ayant toujours comme exigences la qualité, la rigueur critique et l’attention aux personnes. Les actions de l’UCL en 2006-2007 se sont voulues fidèles à cet engagement ; elles reflètent la vie d’une grande université d’aujourd’hui, ses réalisations et ses projets, ses défis et ses ambitions. Je vous remercie d’y participer.

Bernard Coulie, recteur

200

6-20

07 E

N U

N C

OU

P D

’OEI

L

18 septembre La rentrée académique a pour thème « L’UCL

dans un enseignement supérieur mondialisé ». 19 et 20 octobre Un

colloque international se penche sur l’engagement extra-

académique des étudiants. 21 au 28 octobre Le recteur B. Coulie

se rend en Chine dans le cadre d’une mission de la Communauté

française. 25 et 26 octobre Les 24 heures vélo de

Louvain-la-Neuve fêtent leurs trente ans. 8 novembre Le président de la

Commission européenne, José Manuel Barroso, est invité par

l’Institut d’études européennes qui fête ses 40 ans. 17 novembre

La FOPA fête ses 25 ans et la faculté de psychologie décerne

trois doctorats honoris causa à Jean-Marie Barbier, Jacqueline Eccles et

Charles Judd. 22 novembre L’Institut de pathologie cellulaire

inaugure un microscope à fluorescence de pointe. 12 décembre Le

recteur B. Coulie se rend à Bastogne et Arlon en compagnie des

prorecteurs G. Ringlet et M. Francard dans le cadre des activités

décentralisées de l’UCL. 24 janvier Les bibliothèques de

l’UCL et des hautes écoles du Pôle Louvain signent un accord de

collaboration. 2 février A l’occasion de sa fête patronale, l’UCL décerne

ses doctorats honoris causa à Partha Dasgupta, Stephen Schneider,


Isabelle Autissier et Erik Orsenna. 13 février Quatorze

recteurs, dont B. Coulie, signent la Déclaration de Berlin sur l’Open

Source. 12 mars Les recteurs des quatre université de l’Académie

Louvain décident de créer ensemble une nouvelle Université

catholique de Louvain. 15 mars La Chaire de droit européen

accueille Jean-Claude Juncker. 16 mars La ministre Marie-Dominique

Simonet inaugure à Louvain-la-Neuve le Printemps des

sciences. 22 mars La Soirée d’information sur les Masters accueille

2 000 étudiants. 14 avril L’UCL accueille le 5e congrès du Conseil

européen de recherches sociales sur l’Amérique latine (CEISAL).

19 avril Bernard Foccroulle et Fabrizio Cassol clôturent leur

séminaire d’artistes en résidence. 9 mai Le Fonds Henry Bauchau

est inauguré en Faculté de philosophie et lettres. 21 mai La

première pierre du Musée Hergé est posée à Louvain-la-Neuve.

7 juin Inauguration du Clemson University Brussels Center. 9 juin

L’UCL rassemble les délégués de ses associations d’Alumni. 19 juin

L’ambassadrice de Chine rend visite à l’UCL. 28 juin Les

premiers bacheliers de Communauté française sont proclamés.

PLA

N D

E D

ÉVEL

OPP

EMEN

T

Se préparer pour l’avenir

À la fin de l’année académique 2005-2006, le Conseil rectoral a pré-senté au conseil d’administration et au Conseil académique un pro-jet d’évolution de l’UCL. Les discussions sur les différentes proposi-tions de ce projet ont occupé l’année 2006-2007. Il s’agit de préparer l’université à son avenir : l’intégration dans l’Académie Louvain, les conséquences du système de Bologne, les nouvelles exigences en ma-tière de formation et de recherche, l’internationalisation de l’ensei-gnement supérieur, les questions de financement, etc.

VisionLe projet déposé par le Conseil recto-ral traduit une vision à moyen et long terme : préparer l’UCL au paysage de demain. Quel paysage ? Une Com-munauté française ne comportant plus que trois ou quatre universités, complètes, et toutes multi-sites, deve-nues centres de pôles d’enseignement supérieur, devant faire appel à des fi-nancements diversifiés, accueillant des nouveaux publics et ayant renouvelé en conséquence leur pédagogie (adultes, Life Long Learning, e-learning…), ayant opéré des spécialisations en recherche et en enseigne-ment, et s’étant inscrites de manière active au coeur de réseaux européens et internationaux.

ObjectifUn objectif général est mis en avant : assurer un meilleur fonctionnement de l’UCL comme organisation, et amé-liorer la qualité de l’UCL (qualité de vie et de travail des membres du personnel et des étudiants ; qualité des acti-vités).

Objectifs opérationnels

Ces objectifs sont poursuivis, des projets sont élaborés, des décisions sont prises pour les mettre en œuvre.Pour appliquer ce projet d’évolution aux structu-res et activités d’enseigne-

ment et de recherche, et plus particulièrement aux

structures facultaires et dé-partementales, le Conseil aca-

démique organise deux groupes, chargés d’avancer des propositions

de réorganisation : les groupes « Recher-che » et « Enseignement » présentent leur rapport au Conseil académique de février 2006.Le Conseil académique adopte alors deux principes de base : la gestion par secteur, et la gestion différenciée et coordonnée de l’enseignement et de la recherche.En mars 2006, le Conseil académique constitue trois groupes sectoriels, chargés de décliner dans chacun des secteurs ces deux principes et les conclusions des rapports « Recherche » et « Enseignement ». Les groupes sectoriels présentent leur rapport final au Conseil académique de janvier 2007.

Cinq principes sont énoncés, devant guider les décisions :– travailler au travers de grands

ensembles (dans l’administration, en enseignement et en recherche),

– professionnaliser les métiers et les procédures,

– optimiser les ressources, – développer la subsidiarité, – moderniser l’université.


Il y a vingt-cinq ans, personne ne parlait de la généralisation des ordinateurs per-

sonnels, de l’internet, des téléphones mobiles, du réchauffement climatique,

de l’entrée des pays de l’Europe de l’est dans l’OTAN, du SIDA, etc.

Il y a vingt-cinq ans, personne ne parlait de ces phénomènes, qui marquent le

quotidien de chacun aujourd’hui.Quelle incroyable accélération de notre

environnement ! L’université, comme toutes les autres organisations, fait

partie de ce mouvement.

De manière concrète, une liste de treize objectifs opérationnels est établie : 1. favoriser l’interdisci-plinaire ; 2. soutenir l’investissement pédagogique ; 3. réussir la poursuite du renouvellement du corps académique 4. favoriser le développement de l’Académie universitaire ‘Louvain’; 5. se doter d’une gouvernance claire et efficace ; 6. mettre en place une gestion différenciée ; 7. imaginer des structures souples et adaptatives ; 8. alléger les procédures administratives ; 9. professionnaliser les métiers du PATO ; 10. faire des choix judicieux à l’occasion du renouvellement des directions administratives ;11. aboutir à une utilisation optimale des ressour-ces ; 12. assainir la situation financière ; 13. mettre en place des indicateurs de gestion et de perfor-mance, et des incitants.

Dès février 2007, le Conseil acadé-mique. entame l’examen de proposi-tions de mise en oeuvre. Les débats per-mettent de dégager des options de base, des principes et des structures qui seraient communs aux trois secteurs : des secteurs consti-tués d’entités d’enseignement (écoles/facultés) et d’en-tités de recherche (instituts, centres, groupes), dotées de moyens propres et de responsabilités clairement identi-fiées. En matière de recherche, des projets d’instituts sont élaborés, dans les trois secteurs.

Parallèlement, les réflexions se poursuivent aussi en dehors du Conseil académique. Plusieurs groupes travaillent à l’amélio-ration des processus administratifs, notamment à l’identifica-tion des « parcours » administratifs et au développement du « continuum » administratif.Tous ces travaux font émerger des questions concrètes, et nécessitent des traductions en termes de règlements. Les périmètres des écoles et des instituts doivent être fi-nalisés.

Finaliser les périmètres, produire les règlements, répondre aux ques-tions fera l’objet des travaux de l’année 2007-2008. La prise de décision et la mise en oeuvre se feront dans le respect des personnes, des statuts et des orga-nes habilités (comme l’a montré la procédu-re mise en place pour le secteur des sciences de la santé). Il s’agit d’un travail important et complexe, souvent technique, vu le nombre et le caractère excessi-vement détaillé des règle-ments actuels de l’UCL.

Si la tâche est complexe et parfois lourde, elle est aussi à la hauteur de l’enjeu : aider l’UCL à prendre le tour-nant du XXIe siècle.

ACA

DÉM

IE L

OU

VAIN

ET

PÔLE

LO

UVA

IN

Redessiner le paysage de l’enseignement supérieurLe paysage de l’enseignement supérieur connaît aujourd’hui des évolutions multiples, sous-tendues par l’accélération du progrès des connaissances et des techniques, qui rend les tâches d’ensei-gnement et de recherche plus complexes et plus coûteuses, et par l’émergence d’un système commun d’enseignement universitaire à l’échelle européenne. Peu d’universités seront capables de rele-ver seules ces différents défis.

L’Académie universitaire ‘Louvain’ras-semble près de la moitié des étudiants de l’enseignement supérieur univer-sitaire francophone en Belgique. Elle compte plus de 5 300 chercheurs, enseignants et membres du personnel.

L’UCL de demainCe 12 mars, les recteurs des Facultés universitaires catho-liques de Mons, Notre-Dame de la Paix (Namur), Saint-Louis (Bruxelles) et de l’UCL ont annoncé que l’intégra-tion des quatre universités conduirait à la création d’une nouvelle Université catholique de Louvain dans un délai de trois ans. Les négociations s’ouvriront dès le mois de septembre 2007 pour déterminer les modalités de cette fusion.

L’ACADÉMIE LOUVAIN, créée en juin 2004, passe donc à la vitesse supérieure. L’intégration permettra aux quatre partenaires d’accroître l’attractivité internationale, tant sur le plan de l’enseignement que sur celui de la recher-che, tout en renforçant l’ancrage local. Celui-ci sera wal-lon et bruxellois. Quant aux étudiants, ils bénéficieront de la qualité d’une grande université tout en profitant d’une réelle proximité.

SUR LE TERRAIN, de nombreux projets réunissent déjà les différents partenaires dans la recherche de solutions communes et le partage de compétences, comme les fi-nancements ARC ou FSR, les écoles doctorales, certaines initiatives en matière de pédagogie ou d’équipements, etc. En guise d’exemple, on peut citer l’organisa-tion d’une offre de masters concertée ou la création d’une école de gestion.

UNE OFFRE D’ENSEIGNEMENT CONCERTÉE. Dès la rentrée, les quatre institutions partenaires proposeront une offre concertée de masters. Dans un premier temps, cette offre concerne la Faculté des sciences économiques, sociales et politiques et la Faculté des sciences, et pourra prendre plusieurs formes. Soit les masters seront orga-nisés dans deux institutions différentes, où seront valori-sés les points forts respectifs. Soit, les étudiants pourront construire leur programme à la carte en choisissant leurs cours dans des institutions différentes, avec au final une co-diplômation des deux universités. Soit, le programme sera unique mais organisé avec un tronc commun de cours dans une des institutions et des modules complé-mentaires organisés en d’autres lieux.

LA LOUVAIN SCHOOL OF MANAGEMENT démarre en septembre, forte de la collaboration des quatre partenai-res universitaires et d’un partenaire associé, l’ICHEC. La LSM rassemblera quelques 5 000 étudiants, 170 pro-fesseurs à temps plein et 150 chercheurs et jouira d’une bonne notoriété ainsi que d’une grande reconnaissance au niveau européen. La LSM jouera la carte de la com-plémentarité en termes de programmes de formation et celle de la synergie pour renforcer sa présence sur la scène internationale et développer des contacts avec les

entreprises de grande envergure.


Le Pôle LouvainLe 8 mars 2005, l’UCL signait un accord de collaboration avec huit hautes écoles – l’ICHEC, les Hautes écoles Blaise Pascal, Charleroi-Europe, Galilée, Léonard de Vinci, l’IAD, l’Institut supérieur d’architecture Saint-Luc Bruxelles et Wallonie –, rejointes en septembre 2006 par une neuviè-me école, l’EPHEC. Première étape dans le remodelage d’un paysage de l’enseignement supérieur jusqu’ici très morcelé, cette collaboration devrait à terme aboutir à augmenter la cohérence et la complémentarité de l’offre de formation et à mieux articuler les rapports entre uni-versité et hautes écoles.

CONCRÈTEMENT, les partenaires veilleront à la complé-mentarité des cursus d’études - en particulier les passe-relles -, à la co-organisation d’activités d’enseignement ou de programmes de formation continue ou encore aux échanges d’enseignants et de chercheurs. Sur le plan de la qualité de la vie, l’aide à la réussite ou l’aide sociale par exemple seront travaillées en commun. La possibilité de collaborer à des recherches menées à l’UCL, l’utilisation commune d’infrastructures et de services ou la mise en route de projets entre facultés, départements et instituts sont aussi au programme.

AU NIVEAU DE LA FORMATION, et pour ne citer que deux exemples, le projet « Locus » est en passe de se con-crétiser : un des objectifs est de présenter en commun les formations en architecture de l’UCL et des deux écoles Saint-Luc. L’Institut d’éducation physique et de réadap-tation (IEPR) envisage, lui, des programmes coordonnés avec l’École Blaise Pascal et l’IES Parnasse-Deux Alice et des échanges d’enseignants dès la rentrée 2007.

DU POINT DE VUE DES INFRASTRUCTURES ET DE LA QUALITÉ DE LA VIE, les étudiants des hautes écoles du Pôle Louvain auront désormais accès aux bibliothèques de l’UCL aux mêmes conditions que les étudiants de l’université. Une convention sur le sport permettra aux étudiants de quatre des hautes écoles de bénéficier des mêmes avantages que les étudiants UCL.

La dizaine de masters concertés organisée par les partenaires de l’Académie Louvain en offrant le

meilleur de chacun des partenaires aux étudiants élargit l’offre de chacune

des universités concernées, en évitant les redondances et en supprimant la

concurrence économique entre les programmes.

Le Pôle Louvain représente 44 000 étudiants, répartis dans vingt-sept instituts,

présents dans dix-sept villes de la Wallonie :

Liège, Charleroi, Tournai, Bruxelles, Nivelles, etc.

Se donner les moyens de ses ambitionsDepuis 1999, la Fondation Louvain s’est donné pour mission d’apporter un soutien déterminant au développement de l’Uni-versité catholique de Louvain. Depuis 2005, quatre axes priori-taires ont été redéfinis : la recherche et l’enseignement, l’interna-tionalisation et la culture. Sa réussite repose essentiellement sur le lien indéfectible qu’entretient l’UCL avec ses anciens et amis.

Des mécènes aux idées larges

Depuis qu’elle a vu le jour la Fondation

Louvain a favo-risé la création de prix, de bourses et d’une tren-taine de chaires, grâce auxquel-les de nouveaux champs de com-pétences ont été

abordés et des professeurs de

r e n o m m é e internatio-

nale recru-tés. Actuel-

lement ce sont plus d’une vingtaine de

chaires qui sont ainsi soutenues, dans tous les domaines du savoir. La générosité des mécènes a également permis de soutenir des projets d’innovation pédagogique, de nouvelles recherches, particulièrement dans des domaines peu favorisés par le financement traditionnel et des échanges scientifiques internationaux, par l’accueil

de professeurs étrangers et par la promotion de stages à l’étranger pour les doctorands et les jeunes chercheurs.En 2006-2007, le montant total des nouveaux fonds et engagements récoltés s’élevaient à plus de deux millions d’euros, dont la grande majorité a été attribuée à des chaires, celles-ci incluant souvent des volets de recherche, ou des projets d’internationalisation. Une partie de cette somme sera consacrée à un projet de développement ur-bain. Ce sont également des dons privés qui ont permis de développer les résidences d’artistes. En outre, des mé-cénats récurrents permettent à la Fondation d’attribuer, annuellement ou bisannuellement, des prix.

FON

DAT

ION

LO

UVA

IN

On remarque une évolution du type de partenariats : si des mécènes privés continuent à soutenir très

activement l’Université, la majorité des nouveaux accords vient à

présent des entreprises (près de 60 %). Le secteur institutionnel

émerge parmi les donateurs et cer-tains acteurs publics manifestent leur soutien directement à l’UCL.

En 2006, Luc Willame a succédé à Etienne Davignon et à Jacques Moulaert, respectivement Président et Vice-Président de la Fondation Louvain.En 2007, Nicolas Grosjean a été nommé secrétaire général de la Fondation.


Projets d’avenirEn 2008, la campagne des « Chaires à parts » se clôture. Une nouvelle série d’actions d’envergure est en préparation : l’internationalisation de la Fondation vers les USA, une plus grande interaction entre la Fondation Louvain et les Alumni de l’UCL et les 10 ans de la Fondation en 2009.

AU NIVEAU DE LA RECHERCHE, l’UCL consacre actuel-lement 600 000 euros à l’accueil de chercheurs étrangers post-doctorands, soit dix à douze financements par an, mais ne rencontre pas tous les besoins des laboratoires, de l’ordre d’une trentaine par an. Des parrainages de cher-cheurs post-doc ont par ailleurs été ouverts.

AU NIVEAU DE LA FORMATION, un fonds pour améliorer la transition entre le secondaire et l’université a été créé, afin de promouvoir la réussite dans les études et la cons-truction progressive d’un choix professionnel fondé sur une perception correcte des enjeux. Des bourses « avenir » assureront un soutien spécifique aux étudiants issus de fa-milles défavorisées.

AU NIVEAU DE L’INTERNATIONAL, le dévelop-pement du portail de la Clemson University à Bruxelles, tête de pont vers les Etats-Unis, permettra d’atteindre un meilleur équilibre dans la mobilité des étudiants et des ensei-gnants de part et d’autre de l’Atlantique et aura des retombées directes pour les parte-naires privés et publics. Par ailleurs, l’UCL finance sur fonds propres une centaine de bourses Mercator vers des pays hors Union Européenne. Elle a pour ambition, avec le soutien de ses mécènes, de doubler ce nombre en trois ans.

AU NIVEAU DE LA CULTURE, l’ambitieux programme « artistes en résidence » permet d’accueillir un ou deux artistes pendant une pério-de déterminée à l’UCL et d’inscrire la culture au cœur de la formation des étudiants. Ceci ne peut se faire sans la générosité des donateurs.

La Lettre de la Fondation est depuis 2006 le rendez-vous

trimestriel des mécènes et des amis de la Fondation.

En outre, la Fondation a publié une nouvelle brochure de

présentation de ses activités intitulée « transgresser les

frontières ».

LA R

ECH

ERCH

E


Une recherche forte interagit avec la qualité de l’enseignement, avec la créativité des politiques publiques,avec le dynamisme des entreprises. Talent, ouverture au monde, optimisme et passion entrent dans la recette d’une recherche performante, qu’elle soit fondamentale ou appliquée.

Roland Keunings, prorecteur à la recherche

Aujourd’hui, l’UCL bénéficie d’un très bon positionnement dans les rankings interna-tionaux en tant qu’université de recherche, en termes de production scientifique et de qualité de la recherche. Elle compte de nombreux pôles d’excellence, qui stimuleront des avancées importantes dans des domaines porteurs comme la biochimie cellulaire, les neuro-sciences, la recherche clinique, la physique des hautes énergies, les nanosciences, les TIC, la recherche opéra-tionnelle, la philosophie du droit, la psychologie cogni-tive, l’économie, la linguistique, etc.

La réforme des doctoratsSi le décret Bologne a considérablement modifié le pay-sage de l’enseignement supérieur, il a également un im-pact significatif sur l’évolution du doctorat. Il impose que le cursus doctoral en CfB soit régi par un règlement doctoral unique au sein de chaque académie et que la formation doctorale soit organisée au sein d’écoles docto-rales interuniversitaires. Au sein de l’Académie Louvain, le règlement doctoral est entré en vigueur dès 2005 – un cinquième des doctorands actuellement inscrits à l’UCL l’est sous ce nouveau régime –, et les commissions docto-rales des domaines qui organisent le suivi académique du parcours du doctorand sont maintenant installées.A l’issue du quatrième appel à projets, cinquante écoles doctorales interuniversitaires reconnues par le FNRS ont été lancées, auxquelles participent activement chercheurs et professeurs de l’UCL.

Au sein de l’Académie, une ré-flexion a été menée sur la gestion administrative des doctorats. Dé-but 2007, à l’instar des sciences

médicales, un poste administratif a été ouvert pour gérer les doctorats

en sciences et technologies, et un poste équivalent pour les sciences humaines est

prévu pour 2007-2008. A l’étude également la création d’un poste de coordination administrative de tous les doctorats de l’Académie Louvain.

Le financement de la rechercheLe financement de la recherche subit de profondes mu-tations. Un important travail a été réalisé cette année pour mettre en place de nouvelles procédures au niveau de l’Académie Louvain et de l’UCL et pour anticiper la réforme des subventions européennes.

FONDS SPÉCIAUX DE RECHERCHE (FSR) ET ACTIONS DE RECHERCHE CONCERTÉE (ARC). Depuis mars 2007, un nouveau décret règlemente les financements FSR et ARC dont la gestion se fait désormais au niveau des académies. Les Présidents des Conseils de recherche de l’Académie Louvain ont à cet effet mis en place une pro-cédure de sélection unique pour les ARC. En juin 2007, le premier appel à projets ARC commun est lancé. La procédure de sélection s’appuiera sur l’évaluation des projets par des experts extérieurs et sur l’avis du conseil

LA R

ECH

ERCH

E

Plus de 1 800 chercheurs préparent actuellement une thèse à l’UCL, qui délivre environ 220 doctorats cha-que année, soit 36 % des doctorats de la Communau-té française de Belgique.

Faire avancer le savoirValoriser la créativité des chercheurs, soutenir les pôles d’excel-lence, susciter l’éclosion de projets novateurs, créer les conditions nécessaires à l’émergence de nouvelles thématiques, apporter un soutien équilibré à la recherche fondamentale et appliquée, tels sont les axes que doit développer une université de recherche de niveau international.


de recherche des institutions concer-nées. Une procédure commune sera également définie pour les FSR.

LES PÔLES D’ATTRACTION INTERUNIVER-SITAIRE (PAI). Afin de développer ou de créer des collaborations entre des équipes et des laboratoires de différentes institutions universitaires et de faciliter l’insertion des équipes belges dans les réseaux de recher-che fondamentale européens et internationaux, les PAI, subventionnés par le fédéral, accordent à des équipes de recherche de pointe des moyens humains et matériels im-portants pendant 5 ans.La phase VI du programme PAI a démarré le 1er janvier 2007 après une procédure de sélection rigoureuse, basée sur l’avis d’experts extérieurs. L’enveloppe de l’UCL pour la phase VI est de 21 millions d’euros. Ce sont ainsi trente-trois projets de réseaux UCL qui ont été retenus, dont dix nouveaux.

LE SEPTIÈME PROGRAMME-CADRE DE L’EUROPE En 2007, l’Europe change les règles de financement de la recherche et ce changement constitue un défi ma-jeur pour les universités, qui doivent revoir leurs pratiques organisationnelles mais aussi leurs capacités d’évaluation et de reporting finan-cier. L’UCL a mené une démarche proactive face à cette évolution. De nombreux contacts ont eu lieu tant avec la Commission qu’avec le Parlement européen avant l’élaboration des règles finales afin que celles-ci tiennent compte des spécificités des universités. Un groupe de travail a été mis en place afin de rencontrer ce défi de manière optimale et de permettre une participation active de nos équipes de recherche dès le lancement du FP7. Les premiers appels à projets ont été lancés en décembre 2006. Ce sont plus d’une centaine de projets UCL qui ont été pré-sentés, dont plus d’un tiers coordonnés par l’UCL. Les projets sélectionnés seront connus à l’automne.

16|17

Actuellement, de nombreux projets de recherche d’excellente qualité scientifique restent sans

financement en CfB. Pour remédier à cette situation, l’UCL explore des pistes nouvelles. En 2007-

2008, un appel aux mécènes de la Fondation Louvain sera lancé pour soutenir des projets de recherche

ou des post-doc.

Le nouveau Conseil européen de la recherche a également initié un am-bitieux programme de financement de la recherche fondamentale menée par des jeunes chercheurs. Ce sont ainsi 20 chercheurs UCL qui ont répondu au premier appel à projets.

Faire avancer le mondeL’UCL veille tout particulièrement à ce que la société profite le plus rapidement possible de ses découvertes. Elle honore plus de 1 000 contrats de recherche par an et valorise sa recherche par la mise en œuvre de transferts de technologies. Elle a également donné naissance à une cinquantaine de sociétés spin-off dans des secteurs de pointe.

Depuis trois ans, l’UCL travaille à faire

évoluer le Centre de recherche du cyclotron

en une plateforme technologique financée

pour moitié par des ressources extérieures.

De nouvelles conventions IISN ont été con-

clues qui garantissent l’activité du cyclotron

pendant les années à venir.

Objectif : valorisationAvec la collaboration entre l’Administration de la recher-che et la SOPARTEC, l’UCL s’est dotée d’un solide ca-dre dédié à la valorisation de la recherche. Pendant toute cette année, un travail de sensibilisation des chercheurs sur les différents outils de valorisation de la recherche a également été mené au sein de l’université.Au niveau de l’Académie et de la Région wallonne, la va-lorisation de la recherche reçoit également une attention soutenue : un projet collectif de soutien à la valorisation dans les universités sera introduit auprès de l’Union euro-péenne dans le cadre de l’appel aux fonds structurels.Aujourd’hui les futurs docteurs, s’ils doivent naturelle-ment être très pointus dans leur domaine, doivent égale-ment être formés à la gestion de projet et à la valorisation de leurs recherches. Un accord de collaboration interré-gionale avec le Nord-Pas-de-Calais dans le domaine de la formation doctorale a permis à 130 doctorands de toute la Communauté française de Belgique d’assister aux « Doc Career » organisées à l’UCL les 22 et 23 mai 2007.

Pôles d’excellence en HainautL’UCL a créé ou s’est impliquée dans la constitution de différents centres de recherche appliquée, en Hai-naut : Certech, Cetic, Multitel, Cerisis, Cenaero, etc. Ces pôles d’excellence ont pour objectif de contribuer à développer,

du point de vue régional, l’excellence technologique ou sociale nécessaire à la redynamisation du tissu régional. Cette année, les centres devront s’aligner sur les nouvelles règles d’agrément définies par le gouvernement wallon et prévues dans son nouveau décret « recherche ».

Coup de fouet en Région wallonneAvec la création des cinq pôles de compétitivité, le Plan Marshall a donné un coup de fouet à la collaboration entre les entreprises et les universités. L’UCL y joue un rôle majeur : elle coordonne l’ensemble de l’opération à l’échelle interuniversitaire. Elle a ainsi lancé un premier programme d’excellence dans le domaine des nanoscien-ces et des technologies de l’information et de la commu-nication, Nanotic, et en prépare actuellement un second, dont la mise en place est prévue au cours de l’année 2007-2008. Les projets financés dans le cadre des cinq pôles de compétitivité ont maintenant démarré, ainsi que deux projets réalisés dans le cadre de l’appel Minergibat, consacré aux énergies renouvelables.

Les financements classiques continuent égale-ment. Cette année, ce sont onze projets

interuniversitaires dans le cadre de l’appel WIST, six projets FIRST

spin-off et sept projets FIRST Post Doc qui ont ainsi été fi-nancés.

LA R

ECH

ERCH

E


La recherche à l’UCL en quelques chiffres

RESSOUCES EXTERIEURES

Montant global 96 000 000

NOUVEAUX MANDATS FNRS

Candidatures Postes obtenus

Aspirants 84 50

Chargés de recherche 36 30

Chercheurs qualifiés 17 9

BUDGETS ET PARTS DE MARCHÉ UCL DANS LES FONDS ASSOCIÉS

Budget en euros Parts de marché

FRFC 3 629 700 33,7 %

IISN 2 054 400 39,6 %

FRSM 5 576 650 44,4 %

Télévie 1 811 300 22,8 %

Crédits aux chercheurs 856 500 33,2 %

Total 13 928 550 35,71 %

Projets retenus Budget totalStatistiquesFonds spéciaux de recherche 63 3 133 620

Actions de recherche concertées 6 5 200 000

Pôle d’attraction interuniversitaire – Phase VI 33 20 404 956

Pôles de compétitivité – 1er appel

12 dontSkywin : 4

Logistics for Wallonia : 1Wagralim : 1Mecatech : 3

Biowin : 1

11 000 000

18|19

En décembre 2007 aura lieu

l’inauguration des chambres propres,

étendues dans le cadre du programme

Nanotic. Les chambres propres

constituent au sein de ce programme

un équipement indispensable pour

la production de dispositifs micro

et nanoscopiques utilisés par nos

nombreux chercheurs et entreprises

de la Région.

L’EN

SEIG

NEM

ENT

ET L

A F

ORM

ATIO

N


Ces dernières années marquent un tournant crucial dans l’enseignement et la formation universitaires. La réforme de Bologne mettant l’accent sur l’apprentissage de l’étudiant, implique un changement à la fois structurel et méthodologique des études. Elle nous a donné l’occasion de repenser en profondeur l’ensemble de nos programmes et d’accentuer les dispositifs pédagogiques mis en place au sein de ceux-ci.

La réforme des programmes a été accompagnée d’une profonde réflexion, menée à tous les échelons de l’institution, sur la formation et l’enseignement. Un document de politique a été approuvé, qui fixe les axes prioritaires de l’enseignement et de la formation à l’UCL pour les prochaines années.

Cécile Vander Borght, prorectrice à la formation et à l’enseignement

Des bacheliers sous la loupeVoilà trois ans que les premiers étudiants s’inscrivaient aux programmes de bacheliers. Une évaluation systé-matique des programmes et de toutes les activités d’en-seignement a accompagné la mise en place des pro-grammes réformés. D’une part, il s’agit de chercher à

améliorer les enseignements : cha-que année, les étudiants sont

invités à donner leur avis sur les cours et autres activi-

tés suivies. D’autre part, les programmes font l’objet d’une attention régulière de la part de leurs responsables qui dressent le bilan des forces et des fai-

blesses et examinent la charge de travail

des étudiants, la cohé-rence des activités, etc. En

2007-2008, on disposera de trois années d’évaluation des pro-

grammes de bacheliers. Une analyse des rapports d’évaluation sera menée pour l’ensemble des programmes afin d’élaborer des approches cohéren-tes pour en garantir la qualité.

Les options et les mineures ont la coteLes mineures, initiative spécifique à l’UCL, et autres options proposées aux étudiants du premier cycle ont également fait l’ob-

jet d’une évaluation approfondie, dans une triple pers-pective : analyser les choix d’options, évaluer le taux de satisfaction des étudiants et l’organisation des options. De cette évaluation, il ressort que malgré certaines difficultés de prérequis et de logistique, le taux de satisfaction des étudiants est élevé : à refaire, plus de 70 % choisiraient la même option et ils sont plus de 80 % à estimer qu’ils ont atteint leurs objectifs. Les étudiants qui ont choisi une mi-neure voient dans cette opportunité de s’ouvrir à d’autres disciplines un réel atout pour leur formation ; ils se sentent mieux armés pour leur vie professionnelle et ont appré-cié de rencontrer des étudiants et des professeurs d’autres horizons et des manières d’enseigner différentes. Quant à ceux qui ont fait le choix d’un approfondissement dans leur discipline de base, ils ont renforcé leur motivation et apprécient de s’être spécialisé dans leur domaine.

Des masters entièrement re-pensésCe sont cent septante-deux masters (compte tenu des fina-lités) et cinquante huit masters complémentaires qui seront ouverts en septembre 2007, offrant des formations spécia-lisées dans toutes les disciplines. Pour amener l’étudiant à approfondir un domaine du savoir, maîtriser une discipline,

mener une réflexion critique par rapport à celle-ci et acquérir les compéten-

ces et l’expertise nécessaires pour l’exercice autonome

et critique d’une profes-sion, les masters pro-

posent une variété de stratégies d’en-seignement et une diversité de situa-

Un vent nouveau sur lesétudesL’UCL a entrepris une refonte complète de l’ensemble de ses pro-grammes de formation et a fait de la réforme de Bologne un vé-ritable projet pédagogique à l’échelle de l’institution. Ce travail de longue haleine, qui a mobilisé pendant plus de quatre ans l’ensemble des acteurs de l’université, trouve son point d’orgue dans l’ouverture des masters et des masters complémentaires en septembre 2 007.

Les étudiants choisissent à 56 % une mineure ou une option

proposée dans leur faculté d’origine et à 44 % une mineure

offerte dans d’autres facultés. Le choix de l’ouverture disciplinaire

ou de l’approfondissement est naturellement fonction de la

discipline de base.L’EN

SEIG

NEM

ENT

ET L

A F

ORM

ATIO

N

Cette année, grâce au concours de l’AGL, le taux de réponse des étudiants au questionnaire d’évaluation des enseignements a augmenté. Ils étaient 57 % à avoir évalué au moins un cours, contre 40 % l’an dernier.


tions d’apprentissage. Ils mettent l’accent sur l’ouverture internationale, l’insertion socioprofessionnelle et le décloisonnement disciplinaire.Ces formations de deuxième cycle favorisent la mise en projet et l’ouverture vers le monde professionnel et prennent appui sur des disposi-tifs d’évaluation portant non seulement sur la maîtrise des contenus mais aussi sur l’acquisition de savoir-faire, sur l’intégration des connaissances (mémoire, travaux de synthèse, etc.) et sur l’articulation entre théorie et pratique (projets intégrés, stages, etc.).

Accueillir les étudiants des hautes écolesEn septembre 2006, l’UCL a ouvert à l’intention des étudiants 39 années préparatoires et y a accueilli 409 étudiants qui en-tameront un master en septembre 2007. Dans le courant de l’année à venir, un travail d’évaluation sera mené en concer-tation avec les écoles du Pôle Louvain afin d’améliorer encore l’adéquation des contenus à ces publics.

Former les profession-nelsLa formation continue à l’UCL, ce sont plu-sieurs centaines de professionnels qui revien-nent à l’Université. Plusieurs centaines s’ins-crivent chaque année dans des programmes diplômants ou optent pour des formations certifiantes. En 2007, l’UCL propose des nouveaux masters spécifiquement destinés aux adultes en reprise d’études ainsi que de nombreux programmes « uniques » dans leurs thématiques et organisation. L’Institut universi-taire de formation continue est le service de réfé-rence de la formation continue à l’UCL.

Valoriser les acquis de l’ex-périenceÀ l’université, 10 % des étudiants sont des adultes. Le décret Bologne prévoit l’organisation d’un dispositif qui permet à des adultes d’accéder à tous les programmes de second cycle selon une procédure appelée « valorisation des acquis de l’expérien-ce » (VAE). Se basant sur sa longue expérience d’accueil des étu-diants adultes, l’UCL a développé une procédure d’accueil dans tous les secteurs et mené une large campagne d’information.

Dès septembre 2007, tous les programmes de masters seront

désormais accessibles aux adultes en reprise d’études, sur base de

la valorisation de leur expérience professionnelle.

Lors de la soirée d’information sur les masters organisée en

mars 2007, des milliers d’étu-diants sont venus découvrir

les programmes de masters et de masters complémentaires

offerts à l’UCL : étudiants des hautes écoles, étudiants

bacheliers de l’UCL ou d’autres universités, étudiants de

deuxième cycle à la recherche d’une spécialisation, adultes

en reprise d’études.

À l’université de la réussiteL’UCL consacre une part significative de ses moyens propres à l’amélioration de la formation et de l’enseignement. Il s’agit bien sûr d’augmenter le taux de réussite mais surtout de promouvoir l’épanouissement de l’étudiant et de le placer, responsable et autonome, au cœur du processus d’apprentissage.

Mettre en place les conditions de la réussite

L’UCL a mis en place, depuis de nom-breuses années, des services d’infor-

mation et de conseil (conseillers aux études, Centre d’infor-

mation et d’orientation, Service d’aide, etc.), aux-quels l’étudiant peut faire appel tout au long de son cursus pour être aidé dans la construc-tion de son parcours de formation. Les pé-dagogies actives, qui

placent l’étudiant au centre du processus d’ap-

prentissage et stimulent son engagement personnel,

sont préconisées pour l’ensem-ble des programmes, au premier

comme au deuxième cycle. Il ne s’agit pas de prendre l’étudiant

par la main, mais bien de mettre en place les conditions nécessaires à un apprentissage fructueux.

PASSEPORT POUR LE BAC, un projet de recherche-action entrepris dans le cadre de l’Académie Lou-vain a été mené sur les prérequis attendus des étudiants de premier

bac dans certaines matières. Des questionnaires, établis sur base de discussions avec les professeurs des matières concernées, mesurent les compétences des étudiants à l’entrée dans la première année et l’adéquation avec les prérequis identifiés par les professeurs. A la rentrée 2007, ce seront près de 3 000 étudiants UCL qui seront inter-rogés et pourront, dès les premières semaines de l’année, évaluer leurs compétences et mettre en place d’éventuel-les stratégies de remédiation ou de réorientation. De leur côté, les enseignants pourront s’appuyer sur les résultats de ces enquêtes pour mesurer et adapter l’adéquation de leurs contenus aux compétences de leurs étudiants.

PLACER L’ÉTUDIANT AU CŒUR DE SA FORMATION La réforme des programmes a été l’occasion de renfor-cer encore la pédagogie active : apprentissage par pro-blèmes, par projets, jeux de rôle, séminaires et travaux pratiques, études de cas. En cas de difficulté dans ses études, de nombreuses possibilités de remédiation sont offertes à l’étudiant (monitorat, tutorat, accompagne-ment personnalisé, etc.). Un travail est en cours dans les facultés pour améliorer l’information des étudiants sur

ces différents services.

L’UCL MET LA PRIORITÉ SUR L’APPRENTISSAGE

DES LANGUES et fixe pour objectif à ses étu-

diants d’atteindre au terme du bachelier le niveau européen B1 « utilisateur in-dépendant » et, au terme du master, le

Avec la réforme de Bologne, les publics de l’université changent et ont désor-

mais des visages multiples. En 2008, le Fond de développement pédagogique

(FDP) soutiendra en priorité des projets pédagogiques qui mettent l’accent sur l’adaptation à des publics multiples et

sur l’insertion socioprofessionnelle des étudiants de second cycle.

Le guide à l’usage des enseignants « Nous enseignons, apprennent-ils ? »http://www.uclouvain.be/41724.html publié en mai 2007, livre les secrets de l’enseignement proactif et soutient l’enseignant dans son rôle de pédagogue, en l’incitant à dynamiser son cours et à développer de nouvelles relations avec ses étudiants.

L’EN

SEIG

NEM

ENT

ET L

A F

ORM

ATIO

N


niveau C1 « utilisateur expérimenté ». Au premier cycle, l’étudiant suivra des cours de langue anglaise ou néerlan-daise au moins deux années de suite. En fonction des pro-grammes, une deuxième langue étrangère pourra être pro-posée. Au 2e cycle, l’accent est mis sur l’immersion dans la deuxième langue avec une offre de cours dans cette langue, des cours de langue centrés sur l’insertion socioprofession-nelle, des séminaires de présentation du mémoire en langue étrangère, avec l’aide d’un maître de langue.

L’INSERTION SOCIOPROFESSIONNELLE est un objectif majeur de la formation de 2e cycle : au terme de son cursus universitaire, l’étudiant, doté de fortes compétences rela-tionnelles, sociales et animé de la volonté d’entreprendre, doit être prêt à exercer la profession de son choix. Les pro-grammes de masters font la part belle aux activités qui pré-parent à l’exercice des compétences en milieu professionnel : terrains, projets intégrés, stages, mémoire-projet, etc.

Le projet pédagogique au cœur du métier d’enseignantPOUR CONTRIBUER AU DÉVELOPPEMENT DES COMPÉTENCES D’ENSEIGNEMENT des professeurs, l’Ins-titut de pédagogie et des multimédias (IPM) a mis en place une formation spécifique pour les nouveaux enseignants et assistants, des modules de formation sur les outils pé-dagogiques et l’utilisation des technologies, etc.

VALORISER L’ENGAGEMENT PÉDAGOGIQUE DES PROFESSEURS, c’est assurer un perfectionnement continu de l’enseignement et mettre la qualité au cœur des pratiques pédagogiques. Les candidats qui briguent un poste académique à l’UCL doivent présenter un projet pédagogique. En outre, chaque enseignant UCL est désormais invité à réaliser un dossier de valorisation pédagogique, pris en compte dans toutes les étapes de sa carrière.

LE PROGRÈS PÉDAGOGIQUE DANS LES ENSEIGNE-MENTS. Pour l’année 2007-2008, vingt et un projets (http://www.ipm.ucl.ac.be) ont reçu l’appui du FDP, dans des domaines aussi variés que la réalisation d’un DVD d’apprentissage de la langue égyptienne de l’époque pha-raonique ou l’évaluation du processus d’admission par VAE (valorisation des acquis de l’expérience) et la mise en place d’un accompagnement pour les adultes en reprise d’études.

Aujourd’hui, un diplômé sur cinq a la possibilité de partici-

per à une activité d’insertion socioprofessionnelle dans

sa faculté et en lien avec sa discipline. L’UCL se donne pour

objectif, au terme de l’année 2007-2008, d’augmenter leur nombre à 60 % des étudiants

de dernière année.

LES

AFF

AIR

ES IN

TERN

ATIO

NA

LES


Université, universalité… La vocation d’une université est d’être ouverte sur le monde. L’internationalisation de l’Université de Louvain s’est très tôt affirmée : depuis Erasme, que d’enseignants accueillis pour élargir l’horizon intellectuel de nos étudiants, que de chercheurs venus partager leurs découvertes avec leurs pairs ! Et combien de nos professeurs qui témoignent, à travers le monde, de la qualité de notre enseignement et de nos recherches, combien d’Alumni qui conservent vivace leur attachement à l’Alma mater !Aujourd’hui, plus que jamais, l’avenir de l’UCL est dans son universalité.

Michel Francard, prorecteur aux relations internationales

26|27

LES

AFF

AIR

ES IN

TERN

ATIO

NA

LES

Rayonner dans le mondeAu cours de l’année 2006-2007, la politique de l’UCL a rencontré les principaux objectifs de la Déclaration de politique internationale : ac-croître le recrutement international, notamment par la création de for-mations conjointes ; encourager une politique de qualité en matière de mobilité des personnes ; créer de nouveaux partenariats institutionnels, tant dans les pays en développement que dans les pays émergents et in-dustrialisés, et améliorer la politique d’accueil sur les sites de l’UCL.

En août 2006, l’UCL obtenait de la Commis-sion européenne le label ECTS, qui distingue la qualité de l’information fournie en anglais et celle des procédures adminis-tratives des programmes d’échange.

Des quatre coins du mondeLe recrutement et l’accueil des étudiants internationaux est I’un des défis majeurs de l’Europe de Bologne, espace devenu concurrentiel pour les universités à vocation in-ternationale. Il est nécessaire d’augmenter notre attrac-tivité pour faire venir un nombre croissant d’étudiants, réguliers ou d’échange. A cette fin, l’UCL s’emploie à améliorer la qualité de l’accueil des étudiants internatio-naux sur ses sites : logements destinés en priorité à ceux-ci, modules d’apprentissage intensif du français organisés avant le début de chaque semestre, information sur les études et accueil sur les sites en anglais, procédures admi-nistratives simplifiées, etc. En 2006-2007, on comptait à l’UCL près de 4 000 étudiants internationaux, de plus de 120 nationalités différentes, qui constituent un cinquième de notre population étudiante. A moyen terme, l’UCL se donne pour objectif d’augmenter ce nombre pour attein-dre un tiers d’étudiants internationaux.

Des formations internationalesSi de nombreux programmes à l’UCL attirent aujourd’hui des étudiants internationaux, la réforme de Bologne, ainsi que la mise en place des masters et masters complémentai-res, ont permis à l’offre internationale de se structurer. Dès octobre 2007, un label « Master international », décerné aux masters qui rencontrent les attentes et les objectifs d’un pu-blic international, permettra d’augmenter la visibilité de ces formations et de renforcer les initiatives d’intégration de la dimension internationale au cœur de notre enseignement.

LES PROGRAMMES CONJOINTS, organisés en synergie avec des universités partenaires de qualité, sont égale-ment de plus en plus nombreux. Ils permettent à l’étu-

diant de suivre une partie de son programme à l’UCL et une

autre dans l’université partenaire et d’obtenir, en finale, un double diplôme. À l’UCL, on compte plusieurs dizaines de curri-cula intégrés, dont

de nombreuses con-ventions de co-tutelle

de thèse. Pour faciliter la création et la gestion de ces

programmes, un important tra-vail de standardisation des procédures et d’évaluation de la qualité des partenariats a été réalisé.

Des étudiants globe-trottersEn 2006-2007, près de 900 étudiants de l’UCL sont partis vers d’autres universités dans le cadre d’un programme d’échange. Signe du formidable dynamisme internatio-nal de l’université, leur nombre continue d’augmenter, alors qu’il est déjà supérieur à la moyenne européenne. Au total, ce sont vingt-cinq pour cent des diplômés de l’UCL qui effectuent une partie significative de leurs étu-des à l’étranger.


LES ÉCHANGES ERASMUS consti-tuent un point fort de la politique de mobilité des étudiants au sein de l’Union européenne. Pour améliorer la qualité de ces programmes d’échange, l’évaluation des partenariats ERASMUS est menée chaque année par les différentes facultés, au départ de données quanti-tatives (taux de réalisation des échanges, etc.), mais aussi qualitatives (commentaires des étudiants revenant d’un séjour Erasmus).

EN 2003, L’UCL LANÇAIT LE PROGRAMME MERCA-TOR, fonds de mobilité financé sur ressources propres et destiné à soutenir des étudiants désireux de réaliser une partie de leur cursus hors Europe. En 2006-2007, 87 bourses ont été accordées, essentiellement pour des des-tinations en Amérique et en Asie. Une centaine d’autres étudiants ont effectué un échange dans des universités hors Europe, sur leurs ressources personnelles.

Des enseignants et des chercheurs qui parcou-rent le mondeL’UCL s’implique dans des réseaux institu-tionnels de recherche et d’enseignement à travers le monde. Ses enseignants et ses cher-cheurs participent à de nombreux congrès internationaux ou effectuent des missions hors de nos frontières. Des professeurs étran-gers de renom sont régulièrement invités à l’UCL pour partager leurs connaissances. Des chercheurs de pointe nous communiquent leur savoir. De jeunes scientifiques, durant leur docto-rat ou en séjour post-doc, s’intègrent dans nos équi-pes de recherche et nos laboratoires.Par le Fonds d’appui à l’internationalisation, l’UCL sou-tient des initiatives collectives de collaboration interna-tionale en matière d’enseignement ou de recherche. En 2006-2007, quatre subventions ont été accordées pour soutenir des partenariats avec l’Université du Québec, sur le thème des textes et images ; avec l’Université de Lausanne, en mécatronique ; avec l’Université de Mon-tréal, sur la qualité de l’enseignement et de la fonction enseignante ; avec l’Université de Colombie, sur le thème « L’université pour la paix ».

28|29

L’UCL participe à quatre Erasmus Mundus, masters à haute valeur ajoutée, organisés par au moins

trois universités européennes. Après NOHA (ESPO) et MERIT (FSA) en

2004, les plus récents en date (2007) sont le Master « Philosophie alle-mande et française dans l’espace

européen » (EuroPhilo), auquel parti-cipe la Faculté de philosophie, et le

programme FAME, en ingénierie des matériaux avancés, auquel participe la Faculté des sciences appliquées.

La formule des stages à l’étranger, sous l’impul-sion de l’Union euro-péenne, est également développée. De nom-breux masters offriront la possibilité de réaliser des stages de recherche en laboratoire ou des stages professionnels en entreprise à l’étranger.

RAYO

NN

ER D

AN

S LE

MO

ND

E

Oser de nouvelles aventuresLe tissu international de l’UCL est dense. Des partenariats de re-cherche, d’échange d’étudiants ou d’enseignants sont noués avec des centaines d’institutions sur tous les continents. Les nombreu-ses délégations internationales accueillies chaque année, ainsi que les missions UCL menées à l’étranger, témoignent d’un re-marquable dynamisme. Dans un monde globalisé, de nouveaux espaces s’ouvrent sans cesse. L’UCL y fait œuvre de pionnière et n’hésite pas à innover.

En juillet 2006, le Liban retombait dans

les affres de la guerre. L’UCL a immé-

diatement pris l’initiative d’un mouve-

ment de solidarité en vue de contribuer

à la reconstruction académique de ses

partenaires libanais : envoi d’enseignants,

accueil d’étudiants libanais, etc.

La ChineDans un contexte de croissance fulgurante, la Chine affir-me depuis quelque temps sa volonté de placer ses meilleu-res universités dans le peloton de tête des universités in-ternationales. Dès 2004, l’UCL a entamé une démarche d’ouverture au monde chinois. Missions des autorités, en-gagement d’une chargée de relations avec l’Asie, mise en place d’outils de communication en chinois, invitations de professeurs UCL dans des institutions chinoises, négo-ciation de partenariats et d’accords : l’année 2006-2007 a vu un essor sans précédent des relations de l’UCL avec les universités chinoises. Afin de mieux informer les étu-diants chinois, d’offrir un point de contact aux étudiants belges venus se spécialiser en Chine et de favoriser les rencontres de chercheurs et d’enseignants, une antenne à Pékin sera installée en collaboration avec la KUL.

Dans le même temps, il s’agit de faire bénéficier les étu-diants UCL de cette ouverture à la Chine et d’augmenter l’offre de cours sur le monde chinois. Une petite centaine d’étudiants apprennent le chinois à l’Institut des langues vivantes et certains d’entre eux ont bénéficié d’une bourse pour un séjour d’études à Pékin. En septembre 2007 s’ouvrira la mineure en études chi-noises. Unique en CfB, elle offre trente crédits de cours sur le mon-de chinois (langue, littérature, his-toire, culture et civilisation).

Amérique du NordLes relations entre l’UCL et les universités nord-améri-caines restent largement dépendantes, à ce jour, d’initia-tives individuelles centrées essentiellement sur des colla-borations de recherche. La balance entre les étudiants de l’UCL qui souhaitent se rendre aux États-Unis et les étudiants américains désireux de venir à l’UCL nous est, à ce jour, nettement défavorable.Réponse originale pour augmenter l’attractivité de l’UCL auprès des étudiants nord-américains, le portail « Thomas Green Clemson University Brussels Center » (CUBC), qui associe Clemson University (Caroline du Sud), l’ICHEC et l’UCL, a pour ambition de promou-voir la mobilité étudiante, la co-diplômation, les échanges d’enseignants, les écoles d’été, l’organisation de conféren-ces et la recherche conjointe. Il vise aussi à dynamiser les relations transatlantiques entre des entreprises partenaires des membres du CUBC. Depuis le 7 juin 2007, le CUBC est installé au cœur de Bruxelles, dans des bâtiments su-

perbement rénovés et pourvus des technologies de communication les plus avancées.

Coopération au développement

Depuis longtemps, l’UCL mène une politique volon-tariste en matière de coo-

LES

AFF

AIR

ES IN

TERN

ATIO

NA

LES


En 2006-2007, l’UCL a accordé 18 bourses

doctorales, d’un montant de 1 100 000 euros

pour la période 2006-2010, à des chercheurs

provenant des pays en développement.

13 bourses de perfectionnement scienti-

fique ont été attribuées à des anciens de

l’UCL ressortissants des PVD et d’Amérique

latine. De leur côté, une cinquantaine

d’étudiants UCL ont réalisé des stages dans

les pays en développement.

2|31

pération au développement. Pour assurer la pérennité de ses partenariats avec des ins-titutions universitaires des PVD, l’université repense ses priorités en matière de coopération universitaire au développement et re-définit les modalités de ses interventions.

Une école doctorale en République démocratique du CongoEn 1954, le recteur Van Wayenberg décidait de créer l’Université Lovanium au Congo. Quelque cin-quante ans plus tard, en octobre 2006, huit recteurs de la République démocratique du Congo (RDC) étaient, à l’initiative de l’UCL, en visite à Louvain-la-Neuve. Début 2007, deux missions UCL ont dialogué avec ces mêmes interlocuteurs au Congo. De ce dialogue, relancé sur les priorités de la politique de coopération de l’UCL en RDC, un ambitieux projet d’école doctorale en RDC est né. Adopté par le Conseil académique en mai 2007, il devrait se concrétiser dans le courant de l’année 2008-2009.

30|31

Deuxième université francophone

complète dans le monde, l’UCL

est engagée dans des actions

de partenariats avec des

départements d’études françaises

à travers le monde. La dernière

initiative en date est la création du

RIEF, réseau international d’études

francophones qui proposera un

master « Francophonies », délivré

par au moins deux universités

membres, ainsi qu’une structure

favorisant des doctorats en

cotutelle.

LES

AFF

AIR

ES M

ÉDIC

ALE

S


Aux profondes mutations qu’a subies l’enseignement des soins de santé ces dernières années – numerus clausus, réforme des programmes – viennent s’ajouter des défis fondamentaux que les institutions de soin devront relever dans les prochaines années – pénurie des médecins, sous-financement des hôpitaux, régression partielle de l’hospitalisation face au développement d’une médecine ambulatoire, vieillissement de la population.Ces profonds changements nécessitent une réflexion géostratégique hospitalière à l’échelle de la Communauté française. Elle est actuellement menée par nos deux hôpitaux universitaires.

Jean-François Denef, prorecteur aux affaires médicales

32|33

LES

AFF

AIR

ES M

ÉDIC

ALE

S

Amplifier les synergiesL’Université catholique de Louvain s’est fixé pour mission de renforcer les synergies qui permettront aux acteurs de la santé d’assurer valablement et durablement leur mission d’enseigne-ment, de recherche et de soins. Elle fait de la formation des mé-decins et de la réforme des programmes un enjeu partagé par l’ensemble des partenaires, consolide les liens entre les hôpitaux universitaires et les structures d’enseignement et de recherche, canalise les énergies dans un réseau santé structuré et solidaire.

La formation des médecinsLa cohorte des étudiants ayant terminé leur première an-née de bachelier en médecine et dentisterie en juin 2006 est la première à avoir été soumise à la sélection précoce dans le cadre de la limitation du nombre de médecins et dentistes en Belgique. Ce système de sélection a été accompagné d’une réforme de la formation, en particu-lier par l’introduction d’un module intégrant les aspects sciences fondamentales avec des aspects médicaux.Si l’effet du numerus clausus inquiète les partenaires santé de l’UCL, du côté de l’implémentation de la réforme de Bologne, on ne peut que se réjouir des avancées pédago-giques réalisées dans la mise en place des programmes de bachelier et des masters dans les sciences médicales. Pour les masters, signalons notamment, pour les médecins, l’ap-parition du mémoire et l’importance, dans toutes les disci-plines, de stages d’immersion en milieu professionnel.

La restructuration de la Faculté de médecineDans le cadre du Plan de développement, la réforme de la Faculté de médecine sera mise en place dès septem-bre 2007. Outre la réforme des structures, la transforma-tion de la Faculté de médecine en secteur des sciences de la santé marque une évolution de l’objet même des activi-tés de recherche, de formation et de services. La santé est bien plus que l’absence de maladie et implique d’autres professions que la médecine. Le secteur des sciences de la santé est constitué de six écoles : dentisterie, éducation

physique et réadaptation, médecine, pharmacie, santé publique et sciences biomédicales. La recherche se parta-gera entre cinq instituts : l’Institut de Pathologie cellulaire Christian de Duve (ICP), santé et société, médicaments

et biomatériaux, médecine ex-périmentale et recherche

clinique. Les départe-ments hospitaliers

se rapprochent de l’univer-sité, ils seront des lieux de renforcement des synergies en termes de

soins, de re-cherche et d’en-

seignement entre la Faculté de médecine

et les deux hôpitaux universitaires. Les missions du doyen seront réparties entre D. Lambert pour l’enseignement et P. Gianello pour la recherche, sous la coordination de J.-F. Denef, prorecteur aux affaires médicales.

Le Réseau Santé LouvainIssu de l’ancienne Commission du réseau hospitalier uni-versitaire (CRHU), le Réseau Santé Louvain s’est trans-formé en un partenariat entre l’UCL, ses deux hôpitaux universitaires Saint-Luc et Mont-Godinne, les trente et un hôpitaux ou institutions de soins membres, les méde-

La Faculté de médecine a accueilli les Assemblées générales des doyens francophones en médecine, dentisterie et pharmacie, pierre angulaire des réseaux des facul-tés ou départements de l’Agence universitaire pour la francophonie. A cette occasion, des débats ont porté sur des questions éthiques, d’enseignement, de recherche et de coopération Nord – Sud.


cins généralistes et l’Alliance Na-tionale des Mutualités Chrétiennes. Ensemble, ils poursuivent l’objectif d’offrir aux étudiants des lieux de for-mation adaptés et aux patients des soins de la plus haute qualité, à la pointe de la science médicale et fondés sur la reconnaissance du ma-lade en tant que personne à part entière.

LE RÉSEAU SE POSITIONNE COMME UN INTERLO-CUTEUR DES POUVOIRS PUBLICS. À la veille des élec-tions législatives du 10 juin 2007, le Réseau a adressé un mémorandum aux responsables politiques. Fort de l’ex-périence de ses membres, il dresse le bilan du secteur de la santé en Belgique et propose des pistes d’action pour rencontrer trois enjeux essentiels pour l’accès de tous à des soins de qualité à un coût optimal : la qualité des soins en milieu hospitalier, le financement des hôpitaux, l’assouplissement du système de limitation du nombre de médecins. http://www.crhu.ucl.ac.be

LE RÉSEAU TRAVAILLE À L’ÉLABORATION D’UNE PO-LITIQUE DE QUALITÉ. A l’occasion de leur assemblée gé-nérale tenue récemment à Louvain-la-Neuve, les partenaires se sont entendus pour s’orienter vers une démarche commu-ne d’évaluation de leur qualité, qui conduira à l’élaboration d’un « label qualité ». Menée en collaboration avec le réseau de la KULeuven, la démarche répond à plusieurs nécessités : anticiper les exigences de qualité en matière d’accréditation et de financement des institutions, développer les contacts en-tre spécialistes des hôpitaux partenaires, établir des compa-raisons Nord-Sud à partir de données objectives communes. Et, bien sûr, placer le bien-être du patient au cœur des préoc-cupations du RSL et améliorer la qualité de la formation des futurs praticiens.

La Fondation Saint-LucLa recherche clinique est essentielle au développement de nouveaux moyens diagnostiques et de nouvelles stratégies thérapeutiques. Cette activité spécifiquement universi-taire ne se limite pas à la simple observation au lit du ma-lade, mais intègre une recherche scientifique menée par les cliniciens. Les mécènes de la Fondation Saint-Luc, qui a fêté ses vingt ans, ont permis de soutenir la recherche dans neuf grands thèmes multidisciplinaires de recherche clinique : psycho-neuro-sciences, cancérologie, gynécolo-gie, maladies du foie, cardiologie, neurochirurgie, pédia-trie, obstétrique et maladies du sang.

Le Réseau accueille en permanence 700 médecins assistants, dont plus de 200 aux cliniques universitaires Saint-Luc. Une réflexion de fond a été entamée pour faire face, dans les années à venir, à la diminution

du nombre de médecins hospitaliers

34|35

RAYO

NN

ER D

AN

S LE

MO

ND

E

Des partenaires privilégiésOutre les soins, les cliniques ont toujours veillé à dynamiser la recherche clinique et fondamentale, en collaboration avec la Faculté de médecine de l’UCL pour proposer des traitements de pointe. L’enseignement y a, lui aussi, toujours fait partie des priorités pour former des médecins et du personnel soignant aux compétences étendues et sans cesse remises à jour.

En 2006, les quatorze groupes de concerta-tion multidisciplinaire du Centre du Cancer ont pris en charge 2 395 nouveaux patients. Parmi ceux-ci, la filière de soins onco-gy-nécologique a analysé 730 nouveaux cas. Un nouveau PET-CT de dernière génération, opérationnnel depuis mai 2007, garantit désormais une plus grande performance thérapeutique et diagnostique. Par ailleurs, l’enseignement de la cancérologie a été réorganisé de manière multidisciplinaire et interactive.

Saint-LucErigées en 1976 sur le site de Woluwé-Saint-Lambert, les Cliniques Saint-Luc, qui ont fêté leurs trente ans cette année, ont parcouru un formidable chemin depuis leur création. Au fil du temps, le perfectionnement des outils et des méthodes d’investigation a permis des diagnostics plus précoces et plus précis ; de nouveaux traitements mé-dicaux et chirurgicaux plus performants sont apparus et une attention toujours plus grande a été portée au bien- être et à la satisfaction des patients.

UN TRAVAIL D’ÉQUIPE Les Cliniques ont encouragé la création de centres pluridisciplinaires et de filières de soins, mues par l’objectif de privilégier une prise en char-ge transversale du patient en regroupant, autour de lui, les différentes spécialités médicales. En 2006, plusieurs centres interdisciplinaires ont ainsi vu le jour.Les structures de soins ont également été repensées : le Département cardiovasculaire et les Départements hospitalo-facultaires visent à rapprocher des institutions partageant des missions iden-tiques.

LES SOINS De nouveaux trai-tements ont étés proposés aux patients de Saint-Luc. Citons, notamment, un traitement ré-volutionnnaire de la maladie de Pompe, des nouveautés en chirurgie plastique permettant d’atténuer les cicatrices, etc. De

nouvelles technologies ont été acquises pour compléter l’appareillage de pointe dont sont dotées les Cliniques : un CT Scan à 64 détecteurs, un dispositif de résonan-ce magnétique très puissant au cœur du quartier opé-ratoire, un appareil de tomothérapie pour les tumeurs cancéreuses, etc. Au niveau des techniques, les Cliniques sont passées au filmless : à quelques exceptions près, plus aucun cliché radiographique n’est produit. Par ailleurs, les chirurgiens sont désormais assistés par ordinateurs pendant leurs interventions.

AUTOUR DU PATIENT Une consultattion de médecine d’urgence, unique en Belgique, a été ouverte à proximité des Cliniques afin de désengorger les urgences. Une mé-diatrice interculturelle fait désormais partie de l’hôpital : elle accompagnera le patient d’origine étrangère lors de son séjour à l’hôpital.

EXTRA MUROS Plusieurs partenariats ont permis aux Cliniques de recevoir

les patients à Berchem-Sainte-Agathe pour la revalida-

tion, à Waterloo pour la dialyse, à Lasne pour

la cardiologie et à Ottignies pour la radiothérapie.

LES

AFF

AIR

ES M

ÉDIC

ALE

S


Mont-GodinneDepuis 40 ans, les Cliniques de Mont-Godinne offrent aux patients du Namurois et à l’ensemble de la Wallonie (de Mouscron à Arlon) un outil de santé publique de très haut niveau et en progres-sion constante.

DES DÉPARTEMENTS CLINIQUES ont été mis en pla-ce pour faire face à l’augmentation de la taille de l’institu-tion et à la complexité croissante des problèmes médicaux et permettre une meilleure coordination des métiers.

DES INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES interviennent dans tous les domaines. Citons par exemple : un nouveau mammographe numérique, une machine d’échographie au service d’anesthésiologie pour le placement de cathéters veineux centraux, un système de lecture des anomalies de l’intestin grêle, un appareillage numérique DR au service d’imagerie médicale, etc.

NOS CLINICIENS CHERCHEURS participent activement à la découverte de nouvelles voies thérapeutiques. Le service d’hématologie a, par exemple, entamé une étude de phase I dans la leucémie myéloïde aigüe ; deux nouveaux projets de recherche clinique ont été initiés dans le domaine des maladies cérébrovasculaires, etc.

LE PATIENT AU COEUR DES CLINIQUES Outre les nom-breuses initiatives sociales qui ont été prises par l’institu-tion, des filières de soins pluridisciplinaires sont progres-sivement mises en place dans les différents secteurs. Ainsi, ouverte depuis un an, la Clinique du sein a offert un suivi intégré aux 80 patientes opérées. L’Ecole du dos, dévelop-pée au sein du service de médecine physique, propose une prise en charge pluridisciplinaire pour des patients ayant un objectif de réinsertion socioprofessionnelle. Le service de pédiatrie et de pneumologie infantile a poursuivi sa sec-torisation autour des différentes pathologies.

2 007 a vu enfin la con-crétisation définitive

du statut universitare de tous les services, programmes et fonc-

tions hospitalières des Cliniques de

Mont-Godinne.http://www.

uclmontgodinne.be

36|37

Saint-Luc Mont-Godinnehospitalisations 34 000 15 325 hospitalisations de jour 25 029 15 937 interventions chirurgicales 20 350 9 061consultations 475 000 144 696chiffre d’affaires 340 143 261 euros 123 814 276 eurospersonnel 4 690 personnes 1 576 personnesnouveaux engagements 195 personnes 55 personnes

AFF

AIR

ES É

TUD

IAN

TES


L’Université entend renforcer la dimension sociale qui la traverse : offrir à ses étudiants des milieux de vie qui font une place aux liens sociaux, à la vie culturelle, sportive et communautaire, accueillir et soutenir les étudiants de toutes origines, éduquer à la citoyenneté, démocratiser l’accès à l’enseignement, encourager toutes les formes d’engagement et proposer des lieux d’approfondissement de la spiritualité.

Xavier Renders, vice-recteur aux affaires étudiantes

38|39

AFF

AIR

ES É

TUD

IAN

TES

Le social a un avenirEn 2006-2007, à l’initiative du Conseil des affaires sociales et étu-diantes, une importante réflexion a été menée. Des lignes d’ac-tion ont été définies pour améliorer la vie sociale et étudiante sur les deux sites de l’UCL et les premiers chantiers ont été ouverts sans attendre.

Le budget social représentait en 2006-2007 une enveloppe d’environs 19 millions d’euros. Le déficit auquel il doit faire face depuis plusieurs années a en deux ans fortement diminué.

Les logements UCLAujourd’hui, avec son parc de 5 000 logements étudiants sur les deux sites, l’UCL dispose d’un formidable creuset de liens sociaux. Elle offre ainsi à plus de la moitié des étudiants qui kotent sur les sites (8 000 pour Louvain-la-Neuve et 1 000 pour Bruxelles) des occasions de dévelop-per une vie communautaire à des prix très modérés.Diverses mesures ont été entreprises ou sont à l’étude pour améliorer cet outil et pallier l’insuffisance de l’offre de logements étudiants.Outre une importante campagne de rénovation menée ces dernières années, un projet d’extension du parc de logement UCL est actuellement à l’étude : il s’agira de construire 200 logements étudiants supplémentaires sur le site de Louvain-la-Neuve et de les proposer aux tarifs UCL.Le parc de logements non UCL va également s’enrichir de plusieurs projets immobiliers privés. L’INESU, asbl de promotion urbaine attachée à l’UCL, développe par exemple un programme de 52 studios réservés en priorité aux étudiants internationaux de deuxième ou troisième cycle.

Depuis 2006, une politique de quotas a été mise en place et des sous-parcs délimités en fonction des différents pu-blics (primo-arrivants, étudiants de l’animation, étudiants handicapés, étudiants Erasmus, étudiants non européens) et sera encore affinée dans le courant de l’année pro-chaine. Elle a déjà permis une meilleure adéquation de l’offre et de la demande et une meilleure gestion du parc

immobilier (diminution du chômage locatif, notamment). Un nouvel outil informatique de gestion du parc, dont l’installation est prévue dans le courant de l’année 2007-2008, viendra appuyer cette politique : il permettra de

développer des services de ré-servation en ligne, de listes

d’attente, etc., certaine-ment très utiles pour les publics internatio-naux.

Les sportsL’UCL mène depuis

de nombreuses années une politique volonta-

riste en matière de sports à l’université. Sur ses deux sites, à deux pas des auditoires et des logements, sont implantés des centres sportifs de grande qualité. Grâce à l’affiliation sports (35 ou 40 euros par an), plus de 9 000 étudiants ont aujourd’hui gratuitement accès à l’ensemble des infrastructures spor-tives et peuvent participer à plus de 60 activités sportives en tous genres.

Afin que les infrastructures restent à la hauteur du suc-cès rencontré, des pistes sont à l’étude pour augmenter les surfaces qui accueillent les activités sportives dans les créneaux horaires les plus demandés par nos étudiants. A court terme, des surfaces académiques pourront être


utilisées pour le sport en soirée ; à long terme, un projet d’extension du Centre sportif du Blocry est envisagé sur des terrains encore disponibles. Du côté de Bruxelles, l’attention est portée sur les étudiants navetteurs qui profitent peu de l’offre sportive, principalement concentrée sur les soirées. Des pistes sont étudiées pour élargir en journée les plages horaires réservées aux étudiants.

Nos étudiants pratiquent le sport à tous les niveaux. Ils sont 600 qui participent aux tournois interuniversitaires et y obtiennent de bons résultats. L’UCL encourage ses étudiants sportifs à participer à des équipes de haut ni-veau car cette formidable expérience humaine – il y a là de la souffrance et de la joie, des échecs et des réussites, des compétitions et des coopérations – les aide certaine-ment à mieux assumer collectivement les autres réussites et échecs, notamment dans leurs études et plus tard dans leur vie.

Les restaurants universitairesIls offrent aux étudiants, aux chercheurs et enseignants et au personnel UCL des plats variés à des prix très mo-destes. Aujourd’hui, on considère que sept pour cent des étudiants les fréquentent régulièrement (une à deux fois par semaine). Confrontés à un déficit structurel et à un marché du snack en forte expansion, les restaurants universitaires doivent repenser leur vocation sociale. Une politique de différenciation des prix (étudiants, personnel, exté-rieurs) est à l’étude pour continuer à proposer à nos étudiants une alimentation saine et équilibrée à des prix démocratiques, tout en diminuant le déficit des restau-rants.

Actuellement, une septantaine d’étudiants handicapés ou souf-

frant de maladies invalidantes bénéficient d’un logement adapté

à leur situation. Certains kots à projet soutiennent ceux d’entre

eux qui ont le plus de difficultés, tout au long de l’année.

Actuellement, une dizaine d’athlètes de très haut niveau sont étudiants UCL. Pour favoriser cette combinaison études et sport de haut niveau, un projet d’extension de l’encadrement particulier réservé à ces étudiants a été proposé avec notamment des facilités académiques, un suivi diété-tique, médical, psychologique, etc.

Ouvrir grand les portes de l’universitéLe pluralisme d’une université s’affiche aussi dans les innom-brables visages de ses étudiants. Accueillir ceux-ci venus de loin, faire une place à ceux-là qui ne croyaient pas y entrer, créer des solidarités, ouvrir le dialogue font partie de nos missions.

De nouvelles formes d’aides finan-

cières sont proposées aux étudiants

non européens inscrits à l’UCL :

soutien financier de la famille en cas

de séjours d’études hors Belgique,

retour au pays dans le cadre de séjour

de plus d’un an, etc.

Démocratiser l’accès à l’en-seignement supérieurDevant la persistance du maintien des inégalités sociales face à l’accès et à la réussite dans l’enseignement supé-rieur, l’UCL poursuit ses actions de démocratisation de l’accès à l’université.

Sur le plan des financier, elle octroie de nombreuses aides sociales aux étudiants dont la situation financière est un obstacle à leur entrée à l’université ou à la pour-suite de leurs études. L’enveloppe des aides sociales sera progressivement élargie et depuis cette année ouverte aux étudiants européens réguliers. Dès septembre 2007, en plus des aides au logement octroyées, notre politique de différenciation des loyers sera affinée.

Sur le plan social, outre les services d’aide psychologi-que ou relative à la santé ouverts à tous les étudiants, de nombreuses initiatives sont prises pour assurer aux jeunes et particulièrement à ceux issus de milieux socialement défavorisés un encadrement rapproché qui leur permette de réussir leur intégration dans le milieu universi-taire.

Offrir une chanceUne expérience inédite est menée depuis 2005-2006 en collabora-tion avec l’Institut Saint-Joseph à Saint-Ghislain. En partant de l’hypothèse que ce sont

moins les obstacles financiers que le poids des représenta-tions des études supérieures qui freine la démocratisation de l’accès aux études supérieures, un programme de ren-contre avec l’université a été mis au point pour les élèves de 6e et de 7e professionnelles : journée de cours de pre-mier bac donnés par des professeurs UCL, visite de Lou-vain-la-Neuve, module d’initiation à la méthodologie des études supérieures, etc. Si, au terme des deux premières années, le bilan semble humainement positif (les jeunes, leurs professeurs et leurs parents sont enthousiastes) et qu’on a constaté une croissance significative du nombre d’élèves poursuivant leurs études par une 7e profession-nelle, il faudra attendre la fin de cette année 2007-2008, première année dans l’enseignement supérieur pour les élèves qui auront décidé de poursuivre leurs études, pour mesurer l’impact réel de cette action et chercher à l’éten-dre.

Accueillir les étudiants internationaux

Un accent tout particulier est mis sur la qualité de l’accueil des étudiants internationaux.

Durant la période d’arrivée, l’accueil sera renforcé dès septembre 2007

et la constitution d’une équipe permanente de soutien aux étudiants non européens tout au long de leur cursus est actuellement à l’étude.

AFF

AIR

ES É

TUD

IAN

TES


Pour mieux connaître l’évolution des

modes de souffrance chez nos étudiants à

l’université, une enquête a été menée cette

année dans deux facultés pilotes. Elle a

permis de sensibiliser une cinquantaine

de personnes de chaque faculté (étudiants

et membres du personnel) aux nouvelles

problématiques de la santé mentale chez

les jeunes adultes.

Favoriser l’engagement des étudiantsL’université c’est aussi l’éducation à la citoyenneté. L’UCL soutient la présence dynamique des étudiants dans ses instan-ces, à tous les niveaux. Elle encourage le pro-cessus démocratique au sein des représentations étudiantes et leur apporte son soutien : délégués de cours, AGL, Coordination des étudiants étrangers, etc.En octobre 2007, à l’occasion des trente ans des 24 heures vélos, un colloque sur l’engagement extra-académique des étudiants a fait le point sur les origines et les particulari-tés louvanistes de ce mouvement et s’est interrogé sur les moyens de valoriser ce formidable dynamisme social qui anime nos étudiants.Ils sont aujourd’hui près d’un millier à participer à l’ani-mation des deux sites et à s’investir dans des actions huma-nitaires, culturelles, sociales ou politiques.

Proposer des lieux d’appro-fondissement de la spiritualitéL’Université catholique de Louvain accueille des étudiants, des chercheurs, des membres du personnel de toutes con-fessions, de toutes convictions. Se fondant sur une longue tradition chrétienne et humaniste, elle invite chacun à ap-profondir sa spiritualité dans un climat d’ouverture et de dialogue. Des soirées de rencontre multiconfessionnelle sur des thèmes qui touchent le cœur de l’existence humaine, des débats « Sciences et foi », les groupes de vie religieuse offrent à celui qui le souhaite un temps de réflexion et de partage.

En 2006, un programme de sécurité

dans les surfaces d’animation a été

mis en place : un expert extérieur

est chargé de veiller au respect des

règles de sécurité. Une surveillance

quotidienne est assurée par les

équipes de gardien de nuit qui ont été

doublées et formées à cet effet. De

plus, les étudiants responsables des

lieux d’animation ont reçu une forma-

tion aux techniques de sécurité.

LE D

ÉVEL

OPP

EMEN

T IN

STIT

UTI

ON

NEL

ET

CULT

URE

L


L’université ne doit pas être une île.Improbables passerelles que tisse laculture au sein de la démarcheuniversitaire, ponts jetés vers lasociété et les régions qui abritent l’université, mains tendues vers lesanciens…Ces dialogues de l’université avec plus qu’elle-même dessinent des espaces de création et de débats qui la fondent et la fécondent, au cœur même de sesmissions les plus fondamentales :enseigner, chercher et servir la société.

Gabriel Ringlet, prorecteur au développement institutionnel et culturel

44|45

LE D

ÉVEL

OPP

EMEN

T IN

STIT

UTI

ON

NEL

ET

CULT

URE

L

Dialogues improbablesDepuis trois ans, l’UCL a inscrit la culture au cœur de ses missions et s’est donné pour pari de laisser la culture interroger l’universi-té en son centre et d’inscrire dans les projets et les lieux culturels qui lui sont propres les questions qui sous-tendent la démarche universitaire.

Depuis trois ans, la mineure en culture et création a accueilli plus de trois cents étudiants bacheliers enprovenance de toutes les facultés.

Des artistes à l’universitéDepuis trois ans, l’UCL accueille des artistes en résiden-ce : Bernard Foccroulle et Fabrizio Cassol, la plasticienne Catherine Keun. A l’origine de ce dialogue improbable, initiative unique dans le monde universitaire, il y a l’in-tuition que si les artistes ont une question originale à po-ser à la société, ils ont aussi leur place dans l’université ; le pari que l’artiste invitera les disciplines universitaires à aller jusqu’au bout de leurs propres interrogations, et vice-versa.

2006-2007 : LA MUSIQUE ET LA RENCONTRE DES CULTURES Les étudiants de la mineure en culture et création ont interrogé sous la houlette de Bernard Foccroulle et Fabrizio Cassol le dialogue des cultures au cœur de la pratique musicale et exploré le son et la voix. La résidence, ponctuée de concerts et de conférences, s’est clôturée par un concert-spectacle, fruit de la création d’une centaine d’étudiants de toutes les disciplines.

2007-2008 : L’ART ET LE CORPS Accueillie par la Facul-té de médecine, Catherine Keun, plasticienne, invitera les étudiants de médecine à réaliser un travail artistique sur leur future pratique médicale. A la croisée des disciplines, la résidence essaimera vers les autres facultés et implique-ra étudiants de la mineure en culture et création, philoso-phes, exégètes, poètes, kinésithérapeutes, médecins, etc.

Un fonds culturelLes premières résidences ont révélé la soif de culture qui taraudait l’Université et ont éveillé au sein des différentes facultés et entités des envies d’interagir, des besoins d’in-terpeller et de se laisser questionner. De ces rencontres a émergé l’idée de créer un Fonds de développement cultu-rel (FDC). Doté chaque année de 50 000 euros, il soutient des projets portés par des membres de l’UCL qui articu-lent la culture, l’enseignement, la recherche et le service.

Une programmationUCL cultureEn 2006-2007, une programmation culturelle - concerts, spectacles, rencontres interdisciplinaires, etc.- est venue faire écho au travail des artistes en résidence et a ouvert leur présence à l’ensemble des acteurs de l’université. Forte de cette expérience, l’UCL lance en 2007-2008 une véritable saison UCL-culture, articulée de manière étroite avec l’artiste en résidence. La saison UCL-cul-ture 2007-2008 déclinera ainsi les regards croisés de l’artiste et de chercheurs de toutes dis-ciplines sur le corps humain. Au programme : exposition des œuvres des étudiants qui auront travaillé avec Cathe-rine Keun, photographie, cho-


régraphie, théâtre, journée d’étude sur le corps, etc.

Un creuset pour la cultureL’UCL investit des lieux de culture au cœur de la ville et de la région.

LA RÉNOVATION DE LA FERME DU BIÉREAU touche à sa fin, l’asbl chargée d’en assurer la gestion est lancée et les équipes presque en place. Tout est donc fin prêt pour que ce magnifique bâtiment puisse assumer pleinement sa vocation d’espace culturel voué à la musique et à la littérature et accueillir une production originale et mé-tissée.

LE FORUM DES HALLES, qui a accueilli en 2006-2007 une vingtaine d’expositions et a reçu des milliers de visiteurs, va être totalement rénové et agrandi, grâce à des subsides du gouvernement wallon, afin de mieux mettre en valeur les aspects urbains de la ville.

LE MUSÉE DE LOUVAIN-LA-NEUVE, lieu de vie offrant à des publics différents de se rencontrer, se veut avant tout un espace de dialogue. Il n’im-pose pas au visiteur de parcours fléché, mais l’invite à l’errance ludique dans un labyrinthe dont il s’agit d’imaginer et de reconstruire le sens et les détours. Fidèle à sa vocation uni-versitaire, il continue de favoriser les rencon-tres apparemment inattendues. Deux grands événements ont marqué la saison 2006-2007 : la nomination à sa tête d’un nouveau directeur, Joël Roucloux, ainsi que l’exposition Goya, Miro, Picasso qui a accueilli plus de 7 000 visiteurs.

UNE MAISON DU DÉVELOPPEMENT DURABLE ouvrira ses portes au cœur de Louvain-la-Neuve. Lieu fé-dérateur de rencontres, d’expositions, de débats, elle aura pour vocation de mettre les connaissances, compétences et expériences de la ville et de l’université à disposition du grand public.

Dès la rentrée 2007, tout étudiant se verra proposer une option « culture ». Pour 10 euros, il

bénéficiera d’une importante offre de réductions sur les livres, les

places de théâtre, de cinéma, de concerts, les expositions, etc. que proposent ensemble UCL-culture et ses 23 partenaires culturels à Louvain-la-Neuve et à Bruxelles.

Le premier appel à projets lancé par le Fonds de développement culturel en avril 2007 (le deuxième aura lieu en octobre) a largement dépassé toutes les attentes : ce ne sont pas moins de dix-huit projets qui ont répondu à l’appel, émanant de tous les secteurs de l’université : atelier d’écriture musicale, festival de cinéma, exposition d’œuvres de membres du personnel, etc.

46|47

Jeter des pontsAujourd’hui, à l’heure de la mobilité, il est devenu essentiel pour une université qui regarde vers le monde de donner des fonda-tions solides aux relations qu’elle entretient avec la société qui la porte, de s’assurer le soutien de toutes les forces vives de ses réseaux.

Créer un tissu régionalL’UCL est l’un des plus grands employeurs du Brabant wallon : elle compte deux hôpitaux, accueille des parcs scientifiques et industriels et draine chaque jour plus de 21 000 étudiants sur ses deux sites. Il est essentiel de s’assu-rer le soutien de tous les acteurs qui sont concernés par cet incessant va-et-vient régional.

Depuis deux ans déjà, l’UCL part à la rencontre de son environnement régional. Rencontres et concertation avec les collèges échevinaux, les pouvoirs politiques, régionaux et provinciaux, en Wallonie et à Bruxelles, les acteurs cul-turels, sociaux et économiques permettent d’améliorer la connaissance réciproque, de créer des synergies autour de problématiques partagées (mobilité, voirie, urbanisme, ex-tension de l’habitat, parc scientifique, culture, etc.) et de chercher ensemble des collaborations efficaces.

Les projets de développement de Louvain-la-Neuve dyna-misent le tissu social et ont un fort impact sur la région. Fai-re venir le RER qui assurera dès 2 012 quatre liaisons avec Bruxelles par heure (en heure de pointe), négocier avec les TEC pour doter Louvain-la-Neuve d’une gare d’autobus ou y amener de nouvelles lignes, accueillir le Musée Hergé au cœur de la ville (2009) ne peut se faire sans con-certation régionale. Ce sont ainsi les collèges échevinaux de toutes les communes avoisinantes qui ont été rencontrés au cours des deux dernières années.

À l’automne 2006, les autorités de l’UCL se sont rendues à Bastogne et à Arlon pour y dialoguer avec les direc-teurs du secondaire et les forces vives locales. Au centre des débats, l’avenir de l’enseignement supérieur dans la Province de Luxembourg et les relations nouées avec les hautes écoles du Pôle Louvain. Ces rencontres ont mon-tré combien la présence active de l’université en Wallonie était attendue et ont permis aux différents acteurs en pré-sence d’exprimer ce qu’ils attendaient aujourd’hui d’une université ancrée dans la région.

Tendre la main vers ses anciensL’université de demain, capable dans le même temps d’anticiper et de répondre aux défis de la société qui la porte et de tenir son rang sur la place mondiale, sera por-tée par ses anciens. Convaincue que ses 130 000 anciens et anciennes sont aujourd’hui ses meilleurs porte-paroles dans le monde, l’UCL souhaite revitaliser le lien qui les unit à leur université.

Dans cet esprit, l’UCL lancera prochainement une campagne invitant les anciens à se

connecter au réseau UCL et leur of-frira une large gamme de services :

carte culture, accès aux biblio-thèques, informations ciblées sur la formation continue, les recherches en cours et les services à la société, ré-

LE D

ÉVEL

OPP

EMEN

T IN

STIT

UTI

ON

NEL

ET

CULT

URE

L

L’UCL vient de se doter de deux conseils

(Conseil du développement régional et

Conseil du développement urbain) pour

traiter de manière intégrée toute ques-

tion relative à son inscription dans la

ville et dans la région.


pertoires des anciens, etc. Être un ancien signifiera également pouvoir faire appel aux réseaux UCL dans ses inscriptions professionnelles et régionales.Aujourd’hui déjà, une Newsletter électro-nique permet à chaque ancien de suivre au jour le jour les grands défis de son Alma Mater. (http://www.uclouvain.be/louvain-newslet-ter.html)

Mieux se communiquerAujourd’hui, l’université ne va plus de soi. Elle voit son rôle et sa pertinence questionnés. Pourtant ce qui se cherche et s’enseigne dans une université concerne le quotidien de cha-cun d’entre nous. L’université doit expliquer qui elle est, les chemins qu’elle emprunte et l’avenir auquel elle croit.C’est notamment pour exprimer son projet que l’ADCP (Administration de la Communication et de la Promotion) s’est muée, cette année en DIC (Direction du Développe-ment Institutionnel et Culturel)

LES DOCTEURS HONORIS CAUSA qui sont chaque an-née décernés à des personnalités d’horizons divers, sont une occasion unique de dire les valeurs auxquelles l’uni-versité est attachée.En février 2007, le thème donné était l’avenir de la planè-te. Isabelle Autissier, Stephen Schneider, Partha Dasgupta et Erik Orsenna ont prêté leur voix à l’UCL pour affirmer la responsabilité de chacun dans ce défi que doit relever la société et éclairer la place que l’université a à y jouer.En 2007-2008, le thème des « Ouvreurs de chemin » met-tra en lumière le formidable pouvoir d’innovation et de créativité qui anime les chercheurs d’aujourd’hui.

LA REVUE LOUVAIN, imprimée en 15 000 exemplaires, a fait entièrement peau neuve. Nouvelle ligne éditoriale, nouveau graphisme et nouveau conseil de rédaction pour en faire un outil de communication externe riche et dyna-mique.

LE PORTAIL, a réorganisé ses rubriques pour offrir un ac-cès plus rapide aux informations et aux nombreux services destinés aux utilisateurs. Depuis cette année, les étudiants peuvent consulter leurs notes d’examen en ligne, s’inscrire aux examens et à leur programme d’études.

Chaque année, en période

d’inscription, l’UCL assure une

délocalisation de ses services aux

étudiants. En 2006-2007, les bureaux

d’inscription délocalisée à Chimay,

Bastogne, Eupen, Tournai et Charleroi

ont accueilli près de 300 étudiants.

48|49

LES

AFF

AIR

ES A

CAD

ÉMIQ

UES


L’UCL recrute, accueille et soutient des académiques qui sont porteurs de projets et qui sont animés de l’envie de développer ce projet au sein de notre institution. Chercheurs, ils sont aussi enseignants et prêts à accepter toutes les facettes de la mission que leur confie l’université.Même si une université ne se gère pas comme une entreprise, elle se doit de gérer avec rigueur les ressources matérielles dont elle dispose, et avec respect, les ressources humaines qui y déploient leurs compétences et leur créativité. C’est pourquoi, il nous faut améliorer notre efficacité organisationnelle au quotidien et réussir à concilier les avantages avérés de notre tradition institutionnelle avec les innovations indispensables pour relever les défis qui nous attendent.

Armand Spineux, vice-recteur aux affaires académiques

LES

AFF

AIR

ES A

CAD

ÉMIQ

UES

Renforcer les forces vives de l’universitéEn juillet 2007, le corps académique se compose de 467 profes-seurs à temps plein, 336 (49,31 EFT) professeurs à temps par-tiel et 506 (51,97 EFT) enseignants invités. Le corps scientifique compte 535 personnes au cadre, 750 chercheurs financés par des ressources extérieures et 515 personnes financées par le FNRS et autres grands fonds. Toutes ces personnes forment un extraordi-naire potentiel de recherche et d’enseignement, qu’il importe de préserver et soutenir dans un contexte budgétaire difficile.

L’UCL favorise l’ouverture de la car-rière académique aux femmes – plus d’un tiers des personnes engagées en 2006 et 2007 sont des femmes – et travaille à mettre en place des moda-lités de carrière compatibles avec la maternité et la charge de famille.

Le personnel académiqueValoriser la carrière académique, dans un contexte de flexibilité et de mobilité, passe notamment par le déve-loppement de l’attractivité de l’UCL. Les crédits d’accueil réservés aux jeunes professeurs, la limitation des charges d’enseignement en début de carrière, l’encouragement à développer des programmes de recherche grâce à des budgets particuliers, l’aide logistique pour les « appels à projets », l’octroi d’années sabbatiques, etc. contribuent à valoriser les carrières académiques.

DE NOUVELLES TÊTES PLEINES DE PROJETS vien-nent chaque année renforcer les forces vives en matière de recherche et d’enseignement. En septembre 2006, 30 postes académiques ont été ouverts, dont 21 ont été pour-vus ; en septembre 2007, 28 postes ont été ouverts, dont 19 pourvus. La planification des ouvertures de postes sur trois ans a permis, dans une enveloppe budgétaire très serrée, d’assurer au recrutement stabilité et qualité : les postes non pourvus, faute de candidats d’excellente qualité, sont reportés à l’année suivante.

AMÉLIORER LA PROCÉDURE DE RECRUTEMENT, c’est améliorer la qualité du recrutement. Pour sélectionner les profils les plus adaptés aux capacités de re-cherche et d’enseignement

existantes, une grille de sélection a été proposée aux commissions de recrutement. Parmi ces critères, le pro-jet pédagogique des candidats est devenu une condition systématique du recrutement. Cette année, les candidats ont été reçus par le Service des ressources humaines pour évaluer, en toute transparence, leur profil psychosociolo-gique. De même que sont évaluées leurs compétences à enseigner en anglais et en français. Par ailleurs, la priorité est mise sur le recrutement international : des moyens ont été attribués pour assurer une meilleure publicité interna-tionale aux ouvertures de poste. Sur les 400 candidatures en 2007, 42 % étaient celles de candidats européens et 27 % hors Europe, signe de la belle réputation interna-tionale de l’Université.

ASSURER LA PROMOTION DE NOS ACADÉMIQUES, qui devrait être une des missions les plus gratifiantes d’une université, est pourtant aujourd’hui une tâche difficile. Cette situation n’est pas nouvelle, elle est due au respect d’un pourcentage maximum de professeurs ordinaires

et extraordinaires qui ne peut dépasser 20 % de l’ensemble du personnel académique

et scientifique au cadre ; elle est éga-lement due à des pyramides des

âges déséquilibrées, qui dans les années à venir vont encore ré-

duire le nombre de départs. Une répartition du nombre de promotions sur trois ans


a été mise en place pour lisser l’impact de cette situation. Une réflexion a par ailleurs été entamée avec les différents acteurs concernés pour chercher des solutions de valorisation dans la carrière d’un académique à l’UCL.

RENFORCER LA POLITIQUE DES ANNÉES SABBATI-QUES, c’est permettre à nos académiques de trouver, pendant un temps, la disponibilité et le recul nécessaires à la poursuite de projets. Ces congés de perfectionnement constituent une occasion majeure d’entretien des réseaux scientifiques internationaux. En 2006-2007, ce sont 23 congés sabbatiques qui ont été accordés.

SE DOTER D’OUTILS D’ÉVALUATION DE LA CARRIÈ-RE ACADÉMIQUE, grâce à la mise en place d’un pro-jet de carrière concerté, le projet académique individuel permettra aux académiques de fixer leurs priorités de re-cherche et d’enseignement à terme de cinq ans. Cette dé-marche, dont la mise en place accompagnera la réforme de l’institution, les inscrira dans une gestion prospective de leur carrière et deviendra un outil de référence pour les procédures de nomination, de promotion et de valori-sation des activités de recherche et d’enseignement.

Le corps scientifiqueLe corps scientifique se partage entre divers statuts ou catégories d’emploi. Quelque 535 personnes (440,15 EFT) figurent au cadre UCL ; 454 occupent un emploi temporaire et sont attachées à des activités pédagogiques d’encadrement et à leur doctorat ; 81 personnes sont en charge d’activités pédagogiques, scientifiques ou logis-tiques. Quelque 570 boursiers, financés sur fonds pro-pres ou par les grands fonds (FNRS et FRIA), sont ex-clusivement investis dans leur recherche doctorale ; 750 chercheurs tous statuts confondus sont engagés dans des contrats de recherche passés avec diverses instances pu-bliques ou privées.Une enquête, menée en 2006 par les représentants du corps scientifique, a révélé que, si les futurs docteurs sont animés de la même passion pour la recherche, ils souf-frent toutefois de la faible valorisation du titre de docteur, extra muros. Des propositions concrètes ont été faites pour remédier à la baisse de motivation qui en découle : relayer cette question aux pouvoirs publics, améliorer le suivi du-rant la thèse et la visibilité des défenses des thèses.

Extra muros, l’excellence de nos académiques est largement reconnue. Nombre d’entre eux sont distingués par la communauté scientifique internatio-nale et reçoivent des prix et des dis-tinctions prestigieuses, qui contribuent à la renommée de l’institution.

Au total, ce sont plus de 1 800 personnes qui, en plus du corps académi-que, sont attachées à la recherche et à diverses activités pédagogiques à l’UCL. Parmi celles-ci on compte 47,47 % de femmes et 58 % de chercheurs étrangers, en provenance de plus de 70 pays.

L’AD

MIN

ISTR

ATIO

N


L’Université, cet immense paquebot,ne fonctionnerait pas sans ces milliers de marins, fidèles au poste, qui tiennent bon la barre, quelles que soient les conditions. Il incombe à l’université de leur fournir un cadre de travail propice et les moyens nécessaires à la réalisation de leurs missions.

Anne-Marie Kumps, Administrateur général

La gestion de l’institutionPour répondre aux nombreux défis et mutations que connaît aujourd’hui le paysage universitaire belge et international, l’uni-versité doit adapter ses modes de gestion : outils de gestion plus performants, transparence des structures administratives, nou-veaux modes d’administration préparent l’UCL à ses missions de demain.

Développer de nouveaux outilsLES ACTIVITÉS DU SERVICE D’AUDIT, appuyé par le Comité d’audit, vont être redessinées : elles seront désor-mais centrées, d’une part, sur le contrôle des procédures internes et, d’autre part, sur le contrôle des entités, asbl et sociétés, qui gravitent dans la périphérie de l’UCL et dont le lien avec l’institution doit être restructuré, surtout dans le contexte de l’Académie Louvain. L’inventaire de ces entités associées est actuellement en cours.

DÉVELOPPER DES CELLULES LOGISTIQUES ET COMPTABLES dans les services, les départements et les facultés répond à l’impératif de faciliter les opérations fi-nancières réalisées par les membres de l’université, dans une logique de regroupement et de synergie entre les ac-teurs. La phase d’analyse et de cartographie des besoins entamée en 2006-2007 sera poursuivie l’an prochain.

METTRE EN PLACE UNE GESTION CENTRALISÉE DES APPROVISIONNEMENTS représente certainement un défi majeur de l’année 2007-2008. Le processus unifié d’approvision-nement doit être implanté à la fin de l’année et doté d’un excellent support de manière à ce que chaque utilisateur puisse trans-mettre ses commandes à travers le système. Cette

réorganisation et professionnalisation des achats permet-tra de renforcer le système de contrôle et de procurer de sérieuses économies à la communauté universitaire.

L’administration en chantierLa réforme de l’administration, entamée en marge du Plan de développement, doit répondre à un enjeu essen-tiel pour une institution de la taille et de la complexité de l’UCL : adopter une approche centrée sur l’utilisateur. Elle doit également être traversée d’une culture constan-te de l’évaluation et avoir toujours à cœur d’assurer la meilleure coordination administrative possible.

ASSURER UN CONTINUUM ADMINISTRATIFDans une institution qui emploie plus de 5 000 personnes, occupées à un très large éventail de métiers, fort différents les uns des autres, et répartis dans plus de 200 services et entités, il est essentiel d’identifier le flux des informations, de planifier de manière concertée les différents projets et de chercher à trouver l’équilibre le plus harmonieux pos-sible entre les lieux d’expertise et les services offerts par l’administration centrale aux utilisateurs et ce qui relève

de la compétence spécifique des utilisateurs. Les Direc-teurs administratifs de faculté, occupant des fonctions

à l’interface de l’ensemble des missions et services de l’université, se sont saisis de cet enjeu et, en col-laboration avec les responsables des grandes admi-nistrations, travaillent à améliorer la collaboration entre les services généraux et les facultés.

Actuellement, on peut considérer qu’un tiers des

CLC est déjà à l’œuvre, principalement dans les

services de l’administra-tion centrale.

L’AD

MIN

ISTR

ATIO

N


RÉFORMER L’ADMINISTRATIONTravail de longue haleine, parfois in-grat, la réforme de l’administration se poursuit. La perspective de la mise en œuvre du Plan de développement (sectorisation et gestion différenciée mais coordonnée de l’enseignement et de la recherche) ainsi que l’accroissement des contraintes extérieures de tous ordres imposent d’accélérer la réflexion menée sur les métiers, leur localisation et rôle respectifs dans les processus administratifs, l’équilibre à trouver en-tre spécialisation et transversalité. Ce travail d’analyse, qui doit être poursuivi, a mobilisé les services facultaires et les services généraux. Les changements et les mutations sont nombreux et interviennent dans tous les secteurs. On ne citera que quelques-uns de ces chantiers.

Cette année fut l’année de la création de l’Administration du patrimoine immobilier et des infrastructures, qui a per-mis d’avancer vers une gestion transversale du patrimoine, tous sites confondus, et parallèlement à une redistribution des missions de l’Administration des domaines, avec la création de l’ASBL INESU-promo, en charge de la pro-motion urbaine, et de la transformation de l’INESU en so-ciété anonyme à finalité sociale pour assurer la valorisation de notre patrimoine.

Le Service des assurances a rejoint l’Administration finan-cière qui, elle-même, a été restructurée. Sous la houlette d’un nouveau directeur de l’Administration, trois grands services ont été créés : gestion intégrée des ressources ; ges-tion intégrée des dépenses ; comptabilité et opérations fi-nancières. Par ailleurs, trois cellules sont placées en staff de la direction : risque et patrimoine financier (comprenant les assurances) ; coordination des cellules logistiques et comp-tables (CLC) et help desk ; planning et budget. Dès 2008, la cellule en charge des successions, aujourd’hui localisée au service d’audit, rejoindra l’Administration financière.

Alors qu’une nouvelle équipe avait été nommée à la fin de l’année 2005-2006 pour diriger les services informatiques, ceux-ci ont encore été, en 2006-2007, très sollicités et le seront sans doute encore de plus en plus. Ils sont au cœur de projets stratégiques pour l’Université, tels que le repor-ting institutionnel ou l’application « étudiants-program-mes-cours ». Un des défis majeurs est l’établissement des priorités, sachant que celles-ci sont souvent bouleversées par des événements inattendus, comme l’assujettissement partiel à la TVA à partir du 1er janvier 2008.

Cette année fut l’année de la fusion du Service du person-nel et de celui de la gestion

des ressources humaines, qui permettra de faire jouer

toutes les synergies possibles dans un contexte d’appui au changement, indispensable

pour accompagner le Plan de développement ainsi que la fusion des universités de

l’Académie Louvain.

56|57

Des rapprochements na-turels ont été également opérés : le Musée et le CAV sont désormais des entités asso-ciées de la Direction du développe-ment institutionnel et culturel, tandis que l’Institut des langues vivantes, l’Institut de pédagogie et des multimédias, le Centre d’information et d’orientation et l’Institut de formation continue rejoindront la nouvelle Administration de l’enseignement et de la formation.

Ces changements vont tous dans le sens d’une plus gran-de transparence et travaillent à décloisonner et améliorer les conditions de travail de chacun, en augmentant les synergies et en mettant en place des structures adminis-tratives professionnelles qui simplifient les procédures et se mettent au service de l’utilisateur.

Les relations socialesL’année 2006 fut relativement calme sur le plan des rela-tions sociales. Il s’agissait d’une année sans élection (con-seil d’entreprise ou délégation syndicale du personnel scientifique ou du PATO).

LE RÈGLEMENT DE TRAVAIL fut adopté sans difficulté particulière par le conseil d’entreprise. Dans ce nouveau texte sont actualisées les dispositions relatives à la durée du travail et insérées les sanctions disciplinaires rendues possibles par le décret de la Communauté française du 22 octobre 2003.

AU CHAPITRE DE LA MOBILITÉ, dans le prolongement de la convention collective de travail relative à l’accès aux parkings de l’Université et aux mesures de mobilité, la négociation s’est poursuivie pour l’extension au tram, bus ou métro de l’intervention majorée de l’Université dans les frais de déplacements du domicile au lieu de travail ainsi que pour l’adaptation des règles d’intervention dans les frais des mêmes déplacements effectués en voiture personnelle.

UNE NÉGOCIATION FUT MENÉE sur le passage des ouvriers sous le statut d’employé. Elle a conduit à la con-clusion d’une convention collective de travail entrant en vigueur au 1er janvier 2007 ; depuis cette date, les

ouvriers bénéficient des dispositions relatives au personnel employé ; 61 per-

sonnes étaient concernées.

PRÉPRENSION À MI-TEMPS La non-reconduc-tion de la convention collective de travail relative à la

prépension à mi-temps a suscité quelques réactions qui ont conduit l’Université à réintroduire le régime, pour les personnes âgées de 57 ans (et non plus de 55 ans) qui y trouveraient un moyen aisé de passer de façon plus souple (préavis pouvant être réduit à 6 mois) dans le régime de la prépension complète. Cette convention est d’application jusqu’en novembre 2007.

Le personnel administratif, technique et ouvrierLe cadre 2 006 du personnel administratif, technique et ouvrier, approuvé en début d’année par le Conseil d’administration, comportait 1 177,71 EFT (équivalents temps plein) auxquels il convient d’ajouter 19,53 EFT des ASBL Restaurants Universitaires.Par rapport à cet objectif, la situation réelle du cadre était, fin 2006, de 1 175,36 EFT (hors ASBL Restaurants), soit une différence de 2,35 EFT. Pour 2007, le cadre approu-vé se situe à 1 169,45 EFT, soit une diminution de 5,91 EFT par rapport à fin 2006.On constate donc que les efforts d’économies demandés en 2002 et confirmés les années suivantes ont porté leurs fruits : le cadre connaît une réduction constante depuis lors. De 2002 à 2007, 33,52 EFT ont été supprimés.

La ventilation du cadre par grands secteurs donnela répartition suivante :

En 2006-2007, la cellule formation de Rhum a organisé 249 formations, soit 8 506 heures. Elle a ainsi répondu à 2 646 demandes de formation qui ont donné lieu à 1931 participations (augmentation de 20,7 % par rapport à 2005-2006), soit environ 23 % du personnel. Les membres du personnel de l’UCL suivent principalement des formations en langues et en informatique. Cependant depuis trois ans, les formations en relations interpersonnelles dans le contexte de travail, en gestion de projets, en communication interne et sur le travail à l’UCL sont en augmentation.

L’AD

MIN

ISTR

ATIO

N SERVICES GÉNÉRAUX 425,44

FACULTÉS 591,79

LOGISTIQUE SCIENTIFIQUE 152,22

•

•

•


Les comptes de l’institutionLes comptes 2006 de l’université sont bons. Le Conseil d’administration l’a acté ce 30 mai, en même temps qu’il a décidé d’affecter une partie du résultat à la constitution d’un portefeuille qualifié d’« endowment », en vue de pré-parer l’avenir et de poursuivre sa politique stratégique. Les revenus de ce fonds seront essentiellement consacrés au développement des missions de base de l’Université : en-seignement et recherche. Ces résultats reflètent les effets des mesures d’économie prises depuis 2002 et ont pu être obtenus grâce aux efforts de toute la communauté univer-sitaire.

MAINTENIR LE CAP Si le résultat est encourageant, il ne permet cependant pas de relâcher les efforts. Le nouveau mécanisme de financement prévu dans le décret Bologne - part fixe de 25 % et part variable de 75 % -, s’il est positif pour les universités, s’accompagne malheureusement chez nous de l’effet « Bac 3 », retard d’une année dans l’inscrip-tion d’une cohorte lié à l’allongement du premier cycle. Celui-ci a pour conséquence que la part de marché UCL diminue et, corrélativement, les prévisions de recettes en provenance de la Communauté française. La rigueur de-meure donc de mise car on peut s’attendre à une diminu-tion des rentrées dès 2008.

UN DES GRANDS DÉFIS DE LA GESTION FI-NANCIÈRE de l’institution est le renforcement de l’approche analytique et prospective amorcée ces dernières années. La ventila-tion des recettes et des coûts par grands domaines d’activités – la recherche, l’en-seignement, la culture, la politique sociale, l’urbain, etc.– permettra à l’université de mieux cibler les choix stratégiques qu’elle doit poser. Les budgets seront à l’avenir présentés dans une perspective à trois, voire cinq ans.

A partir de l’an prochain, il faudra également

veiller à ce que la gestion budgétaire s’inscrive dans la perspective de la fusion des quatre universités de

l’Académie Louvain.

58|59

L’AD

MIN

ISTR

ATIO

N

EN MILLIERS D’EUROS UCL 2 006 UCL 2 005 Ecart

ACTIFI. Frais d’établissement 0 0 0II. Immobilisations incorporelles 761 898 (137)III. Immobilisations corporelles 267.893 277.154 (9.261)IV. Immobilisations financières 44.158 39.363 4.795

Total Actifs Immobilisés 312. 812 317.415 (4.603)

ACTIFS CIRCULANTSV. Créances à plus d’un an 1.549 2.247 (698)VI. Stocks 933 1.186 (253)VII. Créances à un an au plus 99.558 99.044 514VIII. Placements de trésorerie 116. 212 106.201 10. 011IX. Valeurs disponibles 3.580 6.714 (3.134)X. Comptes de régularisation 6.094 5.094 1.000

Total Actifs Circulants 227.926 220.486 7.440TOTAL ACTIF 540.738 537.901 2.837

PASSIF I. Capital 38 .458 38.458 0IV. Réserves 115.934 106.248 9.686V. Bénéfices reportés 2.019 1.081 938VI. Subsides en capital 163.263 165.511 2.248

Total Capitaux Propres 319.674 311.298 8.376

Total Provisions 34.203 29.788 4.415VIII. Dettes à plus d’un an 60.229 66.384 6.155IX. Dettes à un an au plus 119.674 125.446 5.772X. Comptes de régularisation 6.958 4.985 1.973

Total Dettes 186.861 196.815 (9.954)TOTAL PASSIF 540.738 537.901 2.837Les bilans et comptes de résultats à l’UCL sont certifiés par P. Anciaux, associé d’Ernst & Young, réviseurs d’entreprises

BILAN UCL 2006


COMMENTAIRES 1. Le total bilantaire s’est accru de 2,8 millions d’euros pour atteindre 540 millions d’euros.2. Les immobilisations financières comprennent des avan-ces de fonds effectuées au profit d’entités périphériques dont notamment les Cliniques universitaires Saint-Luc.3. La présentation suivante indique l’importance des masses bilantaires et l’utilisation de celles-ci.

Actifs Immobilisés élargis : utilisation des ressources à long terme 314.361Actifs opérationnels nets : utilisation des ressources à court terme 99.745Capitaux permanents : ressources à long terme 414.106

60|61

EN MILLIERS D’EUROS 2 006 2 005

I. Activités de base 329.795 307.998 107,1 %A. Allocations de base 159.286 150.159 106,1 %B. Conventions de recherche 75.745 72.971 103,8 %C. Droits d’inscription 13.062 12.426 105,1 %D. Prestations spécifiques 8.749 9.225 94,8 %E. Produits immobiliers 25.021 20.621 121,3 %F. Autres produits y compris les mécénats 47.932 42.596 112,5 %

II. Coût des activités de base (329.700) (318.449) 103,5%FONCTIONNEMENT & ÉQUIPEMENT 90.492 87.638 103,3 %

A. Frais liés aux bâtiments 46.709 44.684 104,5 %B. Equipement 6.342 7.304 86,8 %C. Autres frais de fonctionnement 37.441 35.650 105,0 %

PERSONNEL 190.212 187.855 101,3 %D. Personnel académique 50.064 48.915 102,3 %E. Personnel scientifique 73.975 72.587 101,9 %F. Personnel administratif et technique 82.607 81.890 100,9 %G. Autres frais du personnel (16.434) (15.537) 105,8 %

AUTRES CHARGES 48.996 42.956 114,1 %H. Amortissements 16.951 17.504 96,8 %I. Réductions de valeurs sur créances (450) (104) 432,7 %J. Provisions pour risques et charges 4.415 2.879 153,4 %K. Autres charges d’exploitation 28.080 22.677 123,8 %

III. Perte/bénéfice d’exploitation 95 (10. 451) 100,9 %Résultat financier 10.499 12.556 83,6 %

VI. Bénéfice courant 10.594 2.105 503,3 %Résultat exceptionnel 30 5.201 99,4 %

XI. Bénéfice de l’exercice 10.624 7.306 Affectation aux réserves technniques (3.627) (845) 429,2%

XIV. Résultat de l’exercice 6.997 6.461

LE RÉSULTAT AVANT LES AFFECTATIONS POLITIQUES SE DÉCOMPOSE COMME SUIT : Les Secteurs centraux classiques (Budget ordinaire, social et le patrimoine)

5.840 2.776

Le Budget extraordinaire : bâtiments 415 1.467Les Secteurs non centraux (Contrats de recherche et prestations pour tiers, Fonds affectés en capital)

742 2.218

Le compte de résultats « tous secteurs » avantaffectations politiques

L’AD

MIN

ISTR

ATIO

N


COMMENTAIRES 1. Le compte de résultats reprend les secteurs centraux ainsi que les secteurs non centraux. Le résultat de l’exercice des secteurs centraux hors budget extraordinaire académique se clôture par un boni de 5,8 M tandis que le budget ex-traordinaire académique et les secteurs non centraux affi-chent respectivement un bénéfice de 0,4 M et 0,7 M2. Les allocations de base de la Communauté française re-présentent 48 % des ressources de l’Université. En y ajoutant les conventions de recherche avec les pouvoirs publics, ces financements représentent 71 % du total des ressources.3. Les droits d’inscription concourent à raison de 3,96 % au financement de l’Université. 4. Au cours de l’exercice, la marge brute d’autofinancement s’est élevée à 20,8 millions d’euros contre 16,9 millions au cours de l’exercice antérieur. L’accroissement des produits a contribué à l’amélioration de l’autofinancement.5. Les charges totales de personnel représentent plus de 57 % du total des coûts d’exploitation. Remarquons qu’au sein du budget ordinaire, ces charges pèsent pour 79 %.6. L’évolution positive du résultat est notamment expliquée par l’impact du refinancement des universités résultant de l’application du décret Bologne d’une part et des mesures d’assainissement des dépenses d’autre part.7. La structure de l’utilisation des ressources se présente comme suit :

Résultat et affectation à la réserve 3,12 %Charges du personnel 55,89 %Autres charges hors affectations 14,40 %Charges de fonctionnement 26,59 %

Les siteset les infrastructuresLouvain-la-Neuve, ville jeune et débordante de dynamisme, compte aujourd’hui plus de 19 000 habitants ; Woluwé-Saint-Lambert, site universitaire accueille chaque jour quelque 26 000 personnes.

Louvain-la-Neuve, une ville qui bougeDe nombreux projets de développement urbain sont ac-tuellement à l’étude ou en cours de réalisation et viennent compléter la ville.

DÉVELOPPER L’HABITAT est une des priorités dans une ville où le nombre d’habitants et de résidents étudiants ne cesse d’augmenter. Dans le quartier des Bruyères, les dernières parcelles ont été attribuées et les divers chan-tiers vont bon train. Un avant-projet de plan particulier d’aménagement pour le Quartier de la Baraque, dernier quartier de Louvain-la-Neuve présentant encore des pos-sibilités d’extension de logement, sera réalisé en 2008, en concertation avec la Ville et les habitants du quartier. Du point de vue du logement étudiant, les autorités acadé-miques ont donné leur accord pour la réalisation d’un dossier de faisabilité pour la construction rapide de deux immeubles de logement étudiant d’une capacité globale d’une centaine de chambres. La maîtrise d’ouvrage en sera confiée à l’INESU et la gestion quotidienne au Ser-vice du Logement. En septembre 2007, l’INESU inau-gurera une surface commerciale de 1 200 m2, nouvelle implantation d’Aldi. 56 chambres d’étudiants et studios y seront également mis en location en janvier 2008.

L’ESPACE URBAIN EST CONSTAMMENT AMÉLIORÉ pour augmenter la convivialité et l’attractivité du centre urbain et des divers espaces verts qui le côtoient. Le Jardin de la source sera aménagé pour accueillir le Musée Her-

gé, dont la première pierre a été posée cette année. Les premiers aménagements des abords du Lac débuteront en 2008, grâce au soutien d’un mécène de la Fondation Louvain : rénovation de la promenade, création d’espaces de repos, espace architectural et création d’une cascade. Divers aménagements urbains vien-dront améliorer l’une des plus anciennes artères commer-ciales de Louvain-la-Neuve, la rue des Wallons.

Une ville touristiqueInforville, situé près de la gare, a accueilli en 2006 près de 29 000 visiteurs, en quête de renseignements sur la ville et l’université, sur la culture et les loisirs, les transports, les parkings, etc. Le site internet a également reçu un peu moins de 55 000 visites, dont 70 % de nouveaux visiteurs. D’un point de vue touristique, ce sont 7 300 personnes, groupes scolaires, visites guidées, étrangers, qui ont fran-chi la porte d’Inforville pour découvrir la maquette de Louvain-la-Neuve, mise à jour au rythme du développe-ment urbain. Des documents à thèmes qui permettent de découvrir la ville sous différents aspects, et des pro-duits touristiques comme itinéraires balisés, promenade guidée, etc. doivent être développés pour répondre à la demande d’un public de plus en plus nombreux.L’orientation touristique que prend Inforville s’est pré-

Les autorités académi-ques ont marqué leur accord pour la création d’une crèche de 48 lits destinée aux enfants du personnel.

L’AD

MIN

ISTR

ATIO

N


cisée avec la confirmation d’un subside de la Région wallonne destiné à l’aménagement d’un Centre d’accueil touristique dans ses lo-caux. Des aménagements seront ainsi réalisés à l’automne 2007.

Le Parc scientifiqueLe Parc scientifique de Louvain-la-Neuve se porte bien : il compte actuellement 133 entreprises, qui emploient 4 450 personnes. Il continue d’évoluer et d’accueillir de nouvelles entreprises : depuis septem-bre 2006, ce sont huit nouvelles entreprises qui s’y sont implantées et cinq qui projettent de s’y installer, moyennant la construction de leurs propres bâtiments. Le Parc continue de développer les collaborations entre les entreprises et l’Uni-versité. L’agenda scientifique, une nouvelle formule d’e-news, le forum annuel SpoW, rencontre entre les entreprises et les centres de recherche organisée cette année sur le thème des technologies de l’information, les nombreuses déléga-tions reçues assurent l’interface et favorisent les contacts entre les entreprises et l’université.

Woluwé-Saint-LambertA l’instar de ce qui se fait à LLN depuis plusieurs années, la commune de WSL et l’UCL ont décidé de mettre en place, dès septembre 2007, une bipartite. Deux fois par an, le Collège échevinal d’une part, une délégation de l’UCL élargie aux Cliniques Saint-Luc d’autre part, se concerteront officiellement afin de débattre de sujets communs.

L’incubateur d’entreprises technologiques, fi-nancé par la SDRB et géré par l’UCL, est aujourd’hui entièrement occupé. Aussi pour rencontrer les nouvelles deman-des d’entreprises technologiques et/ou de spin-offs, l’UCL a-t-elle entrepris des démarches auprès des différentes autorités bruxelloises, en particulier le Ministre Benoit Cerexhe, en charge de la recherche, pour implanter et fi-nancer un second incubateur d’entre-prises sur le site de l’UCL à Bruxelles.

Du point de vue du développement urbain, seuls 140 000 m2 restent encore disponibles pour faire face aux nombreuses demandes d’urbanisation. A ce jour, il importe donc d’actualiser le plan directeur de 1973 en établis-sant des priorités et des réserves de terrain pré-affectées, tout en prenant en compte les contraintes de mobilité.

Les autorités académi-ques ont marqué leur accord pour la création d’une crèche de 48 lits destinée aux enfants du personnel.

Deux gammes de produits marqués « UCL » sont mises en vente à Inforville. T-shirts, tasses, bics, etc. remportent un franc succès auprès des visiteurs et des étudiants étrangers.

D’ici à 2011, l’ECAM rejoindra sur le site de Woluwé les hautes écoles

déjà présentes : le Parnasse-Deux Alice, l’Institut Paul Lambin et

l’Institut supérieur d’enseignement infirmier et l’Ephec. Le bâtiment

Alma 1 a été acheté par la Haute Ecole L. de Vinci en 2006 (3 300 m2)

et une parcelle de terrain située sur l’actuel parking de l’Idéal est

destinée à recevoir une construction nouvelle de plus de 6 000 m2.

2007 : 21 219 étudiantsLe nombre total d’étudiants, qui avait connu cinq ans de croissance constante, diminue en 2007. Le nombre d’étu-diants de 1re génération, redressé de manière significative en 2005, continue sa progression depuis lors. La popula-tion d’étudiants étrangers est pratiquement stationnaire mais sa part dans le nombre total d’étudiants croît depuis 2004.

ETUDIANTS PAR CATÉGORIE TOTALEtudiants belges 17.212 (81,6 %)Etudiants internationaux 4.007 (19,4 %)

Europe 2.595Afrique 785Amérique 345Asie 226Autres 56

ETUDIANTS SUBSIDIABLESCommunauté française 16.594 (-205)Commission universitaire pour le développement 267 (+51)

ETUDIANTS PAR FACULTÉThéologie 175Philosophie 201Droit et criminologie 2.056Sciences économiques, sociales et politiques 4.741Philosophie et lettres 2.029Psychologie et sciences de l’éducation 2.646Médecine 5.138Sciences 988Sciences appliquées 1.906Bioingénierie, agronomie et environnement 806

L’AD

MIN

ISTR

ATIO

N

Déclaration de politique de

recherche de l’UCL

PRIORITÉ

La priorité de la politique de recherche de l’UCL est l’exigence de qualité, voire d’excellence.

Cette exigence intègre les trois principes suivants :

1. Prévalence des initiatives personnelles et collectives des chercheurs ;

2. Equilibre entre recherche fondamentale et recherche orientée ;

3. Devoir de service à la société.

OBJECTIFS

Les objectifs de la politique de recherche de l’UCL sont les suivants :

1. Qualité et visibilité des recherches ;

2. Regroupement des chercheurs dans des entités de recherche cohérentes et attractives ;

3. Emergence de recherches inter-disciplinaires en réponse aux grands problèmes sociétaux ;

4. Pilotage stratégique de la recherche, en concertation avec des collègues mandatés à cette fin et responsables de structures de recherche de taille significative ;

5. Valorisation en termes humains, sociaux et économiques des résultats de la recherche.

LIGNES D’ACTION

La politique de recherche de l’UCL porte sur les points suivants :

1. Recrutement de professeurs et chercheurs ;

2. Formation des chercheurs ;

3. Sélection de projets de recherche ;

4. Evaluation de la recherche ;

5. Identification de thématiques de recherche prioritaires ;

6. Soutien à des pôles d’excellence ;

7. Allocation de ressources humaines et matérielles ;

8. Organisation structurelle de la recherche ;

9. Contribution de la recherche à la société ;

10. Intégration des activités de recherche et d’enseignement.

DEC

LARA

TIO

N D

E PO

LITI

QU

E


Déclaration de politique de

formation et d’enseignement de l’UCLPRIORITÉ

L’étudiant, au centre de sa formation ; la formation, centrée sur l’apprentissage.

Cette priorité rencontre l’exigence de qualité adoptée par l’UCL.

OBJECTIFS

A travers sa politique de formation et d’enseignement, l’UCL veut amener les étudiants à :

1. Acquérir et développer des connaissances et des compétences disciplinaires et techniques ;

2. Acquérir et développer des compétences interdisciplinaires : « mineures », langues, culture, … ;

3. Développer des compétence relationnelles, sociales et la capacité à entreprendre

LIGNES D’ACTION

La politique de formation et d’enseignement à l’UCL s’exerce autour des axes suivants :

1. Axe Étudiants :

− Accueil et information des étudiants ;

− Accompagnement des étudiants et promotion de la réussite ;

− Développement de la formation continue

2. Axe Enseignants :

− Recrutement du personnel académique et scientifique

− Formation des enseignants et soutien aux innovations pédagogiques ;

− Valorisation de l’engagement pédagogique des enseignants ;

3. Axe Programmes dispositifs et supports à l’enseignement :

− Définition d’une offre pertinente de programmes ;

− Evaluation des résultats atteints ;

− Evaluation de l’adéquation des ressources.

Déclaration de politique

culturelle de l’UCL

PRIORITE

La priorité de la politique culturelle de l’UCL touche à l’identité même de l’institution. Elle contribue au développement de la dimension humaniste originale et propre à l’université de Louvain.

OBJECTIFS

1. Proposer aux étudiants, à travers leur parcours académique à l’UCL, un engagement culturel qui apporte une dimen-sion supplémentaire à leur formation.

2. Recruter, en Belgique et à l’étranger, des étudiants qui choisiront aussi l’UCL pour son « plus culturel ».

3. Encourager les structures, les corps et les groupes d’animation à réaliser leurs projets culturels propres et à mieux s’approprier l’engagement culturel de l’université.

4. Gérer au mieux des intérêts de la communauté universitaire, les infrastructures actuelles et à venir.

5. Jeter des ponts avec les acteurs culturels de l’environnement.

LIGNES D’ACTION

Le « plan culture 2006-2009 » se propose d’agir dans les cinq lignes suivantes :

1. Créer un « Fonds de développement culturel » (FDC)

2. Poursuivre la résidence d’artistes

3. Développer une politique culturelle universitaire, locale et régionale

4. Donner à la Ferme du Biéreau ses lettres culturelles

5. Accompagner le projet de nouveau Musée universitaire de Louvain-la-Neuve

DEC

LARA

TIO

N D

E PO

LITI

QU

E


Déclaration de politique

internationale de l’UCL

PRIORITE

Renforcer le positionnement international de l’UCL, c’est-à-dire conforter la place et le rôle de l’UCL parmi les meilleures institutions d’enseignement supérieur, en tant qu’université

– complète, investissant dans l’ensemble des domaines du savoir ;

– européenne, en concordance avec ses valeurs patrimoniales d’humanisme et d’ouverture ;

– francophone, favorisant la diversité linguistique et culturelle.

OBJECTIFS

1. Accroître le recrutement international (étudiants, chercheurs, enseignants).

2. Accroître la mobilité des membres de l’UCL dans les meilleures universités (en Europe et au-delà).

3. Créer et renforcer les partenariats institutionnels ciblés, tant dans les pays en développement que dans les pays émergents et industrialisés.

4. Améliorer la politique d’accueil sur les deux sites (LLN et Bruxelles).

LIGNES D’ACTION

Accroître le recrutement international (étudiants, chercheurs, enseignants).

1. Développer des formations de deuxième cycle attractives pour les étudiants internationaux.

2. Favoriser les co-diplômations aux 2e et 3e cycles.

3. Créer des implantations qui seront des « relais » de l’UCL à l’étranger.

Accroître la mobilité des membres de l’UCL dans les meilleures universités.

4. Assurer progressivement un équilibre entre les étudiants d’échange OUT et IN.

5. Développer la mobilité européenne (programme Erasmus).

6. Développer la mobilité hors Union européenne (programme Mercator).

Créer et renforcer les partenariats institutionnels ciblés, tant dans les pays en développement que dans les pays émergents et industrialisés.

7. Stimuler et valoriser les initiatives en matière de coopération universitaire au développement.

8. Définir une nouvelle politique institutionnelle pour les partenariats en Afrique centrale et en Amérique latine.

9. Développer de nouveaux partenariats dans des zones stratégiques (monde chinois, Inde, Canada anglophone, Maghreb).

10. Optimaliser la participation de l’UCL aux réseaux institutionnels (CUD, Coimbra, EUA, AUF, FUCE-FIUC, CINDA, etc.).

Améliorer la politique d’accueil sur les deux sites (LLN et Bruxelles.

11. Poursuivre la politique de quotas de logements pour des catégories prioritaires d’étudiants et d’invités.

12. Généraliser le tutorat pour les étudiants internationaux.

70|71

Éditeur responsable Direction du Développement institutionnel et culturel (DIC),

Patrick TytecaHalles universitaires

place de l’Université, 1 1348 Louvain-la-Neuve

© 2007 1re édition

Réalisation DIC – Anne-Catherine de Nève

Assistante de productionRolande Vandemeulebroucke

Graphisme Isabelle Sion

Photographie Dominique Costermans

Jacky DelormeSerge HaulottePhilippe Piette

www.uclouvain.be

Université catholique de Louvain UCL

rapport du conseil rectoral de l’université catholique de ... · comme exigences la qualité, la...

Documents