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Document d'objectifs Natura 2000 du site "Tourbières du Pilat et Landes de Chaussitre" Rapport scientifique – Mars 2003

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SOMMAIRE

1 – INTRODUCTION page 3

2 – DIAGNOSTIC page 7

• Le patrimoine naturel page 7

− Habitats d'intérêt communautaire page 7

− Fiches "habitat" page 9

− Espèces annexe II de la Directive "Habitats" page 27

− Espèces annexe I de la Directive "Oiseaux" page 27

− Fiches "espèces" page 28

• Les activités socio-économiques page 34

− Récapitulatif de la situation administrative et foncière page 34

− Récapitulatif des statuts de protection existants page 34

− Récapitulatif des usages page 36

3 – ETAT DE CONSERVATION page 46

• Les tourbières page 47

− Approche générale page 47

− Approche par habitat page 53

• Les étangs de Prélager page 57



• Les crêts de Chaussitre page 61



• Synthèse page 66

4 – CARTOGRAPHIES page 67

5 – ANNEXES page 76


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Ce rapport, volume 1 du Document d’Objectifs du Site des

"Tourbières du Pilat et Landes de Chaussitre", présente l’ensemble

des données scientifiques concernant ce site et qui ont servi à la

définition des actions de gestion présentées dans le volume 2, le

rapport de synthèse.

Par commodité, ce rapport sépare les données naturelles et les

aspects purement humains, conformément aux préconisations du

guide méthodologique des documents d'objectifs Natura 2000

(ATEN, 1998).

Il n’en demeure pas moins un lien très étroit entre ces deux

éléments.


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1 - INTRODUCTION Le Site « Tourbières du Pilat et Landes de Chaussitre » se situe au sud du département de la Loire dans le massif du Pilat. Couvrant une surface de 351 hectares, ce site est éclaté en huit secteurs : − La tourbière des Vernels :

Altitude : 1010 m. ; superficie :13,5 ha; bassin versant du Furet (Loire), commune de Planfoy.

− La tourbière de la Digonnière : Altitude : 1055 m. ; superficie : 17,5 ha; bassin versant de la Semène (Loire), commune de Saint-Genest-Malifaux.

− La tourbière des Chaumasses : Altitude : 1180 m. ; superficie : 34 ha; bassin versant de l’Argental (Rhône), commune de La Versanne.

− La tourbière du Bossu : Altitude : 1150 m. ; superficie : 17,5 ha; bassin versant de la Déôme (Rhône), communes de Saint-Sauveur-en-Rue et de La Versanne.

− La tourbière de Gimel : Altitude : 1200 m. ; superficie : 6 ha; bassin versant de la Dunerette (Loire), commune de saint-Régis-du-Coin.

− La tourbière de Panère : Altitude : 1210 m. ; superficie : 7 ha; bassin versant de la Dunerette (Loire), commune de Saint-Régis-du-Coin.

− Les étangs de Prélager : Altitude : 1110 m. ; superficie : 43,5 ha; bassin versant de la Dunerette (Loire), commune de Saint-Régis-du-Coin.

− Chaussitre : Altitude : de 1100 à 1240 m. ; superficie : 212,5 ha; bassins versants de la Semène et de la Dunerette (Loire), communes de Saint-Régis-du-Coin et de Marlhes.


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Ces huit secteurs se répartissent en trois ensembles patrimoniaux :

Les tourbières Composé de six tourbières, cet ensemble propose sur une superficie totale réduite un échantillon de toutes les formations végétales qui se succèdent au cours de l’évolution de ces écosystèmes si originaux et qui sont toutes, à une exception près (l’habitat " bas-marais acide " code : 54.4), d’intérêt communautaire. Dominé par les zones humides, il abrite une biodiversité potentiellement élevée.

Les étangs de Prélager Cet ensemble se distingue principalement par la présence de communautés ayant colonisé une retenue artificielle et relevant principalement de l’habitat " tourbière de transition et tremblant "(code : 7140). Remarquable par son étendue, son homogénéité et sa rareté dans la région, il recèle certainement d’autres éléments patrimoniaux encore méconnus et liés au milieu aquatique.

Chaussitre Occupé par une mosaïque de tous les groupements de la série de la hêtraie-sapinière acidiphile, cet ensemble comporte majoritairement des espaces ouverts.

Cette diversité conditionne en particulier la présence des six espèces inscrites à l’annexe I de la Directive " Oiseaux ".


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Environnement physique

Le relief du haut plateau, taillé dans un substrat granitique, est typique d’une pénéplaine avec de larges ondulations trouées localement par des alvéoles qui, malgré leur diamètre important, restent assez discrets.

Les sols sont de plusieurs types : sols ocres podzoliques, sols bruns ocreux ou sols bruns en fonction du terroir. Dans les fonds de vallons, le degré d’hydromorphie reste en général élevé ; on y observe des anmoors, à moins que le niveau de la nappe alluviale n’y varie quasiment pas, auquel cas l’évolution peut être tourbeuse.

Les conditions climatiques sont dominées par des incursions de nord-ouest, qui apportent des précipitations moyennes annuelles oscillant entre 1000 et 1100 mm. Les chutes de neige peuvent intervenir dès le début du mois de novembre et jusqu’à fin avril. Elles rappellent la rigueur des températures sur le haut plateau.

Environnement humain Le haut plateau est dominé par une agriculture laitière relativement intensive compte tenu du contexte. Elle génère un paysage très ouvert où la surface toujours en herbe, importante, est ponctuée de quelques parcelles céréalières (blé, triticale…).

Ce type d’agriculture a délaissé les parcelles non mécanisables ou aux sols les plus pauvres, ce qui a conduit depuis une trentaine d’années à une extension des surfaces boisées (plantations résineuses essentiellement). Localement, certaines plantations qui débordent des lisières des massifs forestiers posent des problèmes paysagers voire écologiques lorsqu’elles se situent sur des prairies humides.

Ces dernières, caractéristiques de ce secteur du Pilat, ont connu, de plus, ces dernières décennies une régression importante suite aux opérations de drainage en vue d’une valorisation agricole.

Toutefois une tendance à l’extensification agricole (conversion au lait biologique…) émerge sur ce secteur du plateau entraînant une demande en terrains de la part des agriculteurs.

Vue lointaine sur le Crêt de Chaussitre


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2 - DIAGNOSTIC

� LE PATRIMOINE NATUREL

Ne sont récapitulés dans ce paragraphe que les habitats et espèces justifiant la désignation de Zones Spéciales de Conservation (Directive 92/43/CEE) et les espèces concernées par les Zones de Protection Spéciale (Directive 79/409/CEE).

• HABITATS D ’ INTERET COMMUNAUTAIRE PRESENTS SUR LE SITE

Les libellés et codes utilisés ci-après sont tirés du manuel d’interprétation des habitats de l’Union Européenne (version EUR 15) à l’exception de celui de l’habitat qui n’est pas d’intérêt communautaire, extrait du catalogue CORINE Biotopes (version originale, types d’habitats français).

− Landes sèches européennes Code Natura 2000 : 4030. Code " Classification of Palaearctic Habitats " : 31.2.

L’habitat concerné est plus précisément : Landes submontagnardes à Vaccinium et Calluna (code "Classification of Palaearctic Habitats" : 31.21).

− Formations herbeuses à Nardus, riches en espèces, sur substrats siliceux des zones montagnardes (et des zones submontagnardes de l’Europe continentale) – habitat prioritaire

Code Natura 2000 : 6230. Code " Classification of Palaearctic Habitats " : 35.1.

− Prairies à Molinia sur sols calcaires, tourbeux ou argilo-limoneux (Molinion caerulae)


L’habitat concerné se situe plus précisément " sur sols plus acides avec végétation relevant du Junco-Molinion (Juncion acutiflori) à l’exclusion des prairies pauvres en espèces ou sur sols tourbeux dégradés " (code " Classification of Palaearctic Habitats " : 37.312).

− Prairies de fauche de montagne Code Natura 2000 : 6520. Code " Classification of Palaearctic Habitats " : 38.31.

− Hêtraies acidiphiles atlantiques à sous-bois avec Ilex et parfois également avec Taxus (Quercion robori-petraeae ou Ilici-Fagenion)



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− Tourbières boisées – habitat prioritaire

Code Natura 2000 : 91D0. Code " Classification of Palaearctic Habitats " : 44.A.

L’habitat concerné est plus précisément : Tourbières boisées à Pinus sylvestris (code Natura 2000 : 91D2, code " Classification of Palaearctic Habitats " : 44.A2).

− Tourbières hautes actives – habitat prioritaire Code Natura 2000 : 7110. Code " Classification of Palaearctic Habitats " : 51.1.

− Tourbières hautes dégradées (encore susceptibles de régénération naturelle) Code Natura 2000 : 7120. Code " Classification of Palaearctic Habitats " : 51.2.

− Tourbières de transition et tremblants Code Natura 2000 : 7140. Code " Classification of Palaearctic Habitats " : 54.5.

Par ailleurs, un habitat n’étant pas d’intérêt communautaire a été inventorié en raison de sa possible évolution vers certains des habitats susmentionnés :

− Bas-marais acides Code CORINE Biotopes : 54.4.

Les huit cartographies placées la fin de ce rapport, localisent ces habitats ainsi que le reste des habitats qui sans être d’intérêt communautaire participent au fonctionnement global du secteur.


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FICHE HABITAT LANDES SUBMONTAGNARDES A VACCINIUM ET CALLUNA

Habitat non prioritaire. Code Natura 2000 : 4030. « Classification of Palaearctic Habitats » : 31.21.

CARACTERISTIQUES GENERALES

PHYSIONOMIE La lande se caractérise par la superposition de strates de végétation : − Une strate herbacée apparentée du point de vue phytosociologique à la formation herbeuse à Nardus

(6230/35.1). − Une strate chaméphytique dominée par des éricacées. − Une strate arbustive ou arborescente composée d’espèces postpionnières, de plus en plus dense au fur et à

mesure que le milieu évolue.

ECOLOGIE Façonnées par l’exploitation pastorale, les landes montagnardes constituent des formations transitoires entre les pelouses et les formations forestières climaciques. La gestion dont elles font l’objet détermine leur évolution vers l’un ou l’autre de ces stades. Toute augmentation de la pression pastorale favorise par exemple une dynamique régressive de la lande vers la pelouse à Nard raide. Au contraire, l’extensification des pratiques se traduit par la progression des espèces ligneuses. La production primaire de cet écosystème est faible puisqu’elle est inférieure à 3 tonnes de matière sèche par hectare et par an. En revanche, sa phytomasse est relativement importante, comprise entre 5 et 20 tonnes de matière sèche par hectare et par an.

CARACTERISTIQUES SUR LE SITE

REPARTITION (habitat localisé et diffus: surfaces non prises en compte) Vernels Digonnière Chaumasses Bossu Gimel Panère Prélager Chaussitre Total

-- -- 2,21 ha -- -- 2,6 ha -- 86,77 ha 91,58 ha Cet habitat est le plus étendu du site puisqu’il occupe 91,58 hectares, dont une bonne partie d’un seul tenant.

PHYSIONOMIE Assez homogène dans l’ensemble, cet habitat varie toutefois localement : − Sur les sols superficiels et relativement secs, le genêt purgatif se développe au détriment des autres espèces, − Sur les sols plus profonds et plus riches, la fougère aigle s’installe au point de devenir envahissante. Sa physionomie change également en fonction de l’abondance du boisement et lorsqu’elle compose une mosaïque avec d’autres habitats, en particulier la formation herbeuse à Nardus (6230/35.1)

COMPOSITION FLORISTIQUE Les principales espèces accompagnatrices de la Myrtille et de la Callune sont l’Airelle rouge, le Genêt d’Angleterre, le Genêt à balais, le Genévrier commun, le Nard raide, la Canche flexueuse et le Gaillet des rochers. Finalement, le cortège floristique observé correspond assez bien à celui de l’habitat type.


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VALEUR PATRIMONIALE Du point de vue floristique, les landes submontagnardes à Vaccinium et Calluna n’abriteraient qu’une seule espèce protégée : le Lycopode en massue. Mentionné récemment sur le crêt de Chaussitre, il n’a toutefois pas été confirmé par l’étude sur les espèces végétales protégées du Parc naturel régional du Pilat (CBNMC, 2000). En fait, la véritable valeur patrimoniale de ces landes réside dans leur avifaune puisque de nombreux oiseaux remarquables les fréquentent : le Pipit farlouse, l’Alouette lulu ou la Pie-grièche écorcheur en sont quelques exemples. De nombreux rapaces tels que le Circaète Jean-le-Blanc ou le Faucon crécerelle les apprécient également pour la chasse.

FONCTIONS SOCIO-ECONOMIQUES Sur la lande, les usages sont extensifs, qu’il s’agisse de la cueillette des myrtilles ou du pâturage ovin ou bovin. On y pratique également la chasse et, du fait de la qualité et de l’ambiance des paysages ouverts, la randonnée y est également appréciée.

CONDITIONS DE CONSERVATION La lande submontagnarde à Vaccinium et Calluna s’inscrit dans la série de la hêtraie sapinière acidiphile. Elle n’est par conséquent qu’un stade transitoire vers le stade climacique forestier, un état instable qui ne peut être maintenu qu’avec le concours d’une gestion adaptée qui permet de contrôler le développement des espèces ligneuses. Façonné par des siècles d’exploitation pastorale, cet écosystème réagit à la gestion dont il fait l’objet. En fonction du chargement en bétail, de la gestion de la fertilité ou de la nature du troupeau, sa dynamique sera progressive ou régressive

Landes submontagnardes à Vaccinium et Calluna


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FICHE HABITAT FORMATIONS HERBEUSES A NARDUS, RICHES EN ESPECES, SUR SUBSTRATS SILICEUX DES ZONES MONTAGNARDES (ET DES ZONES SUBMONTAGNARDES DE L’EUROPE CONTINENTALE)

Habitat prioritaire. Code Natura 2000 : 6230. « Classification of Palaearctic Habitats » : 35.1.


PHYSIONOMIE La formation herbeuse à Nardus est une pelouse dominée par le Nard raide, poacée à feuilles filiformes, dressées et courtes et aux épillets tous tournés du même côté.

ECOLOGIE Façonnée par l’exploitation pastorale, la nardaie riche en espèce constitue un groupement transitoire entre un faciès surpâturé et peu diversifié, où ne se maintiennent que les espèces refusées par le bétail, et la lande submontagnarde à Vaccinium et Calluna. Comme toutes les pelouses, la production primaire de cet écosystème est faible, comprise entre 1 et 5 tonnes de matière sèche par hectare et par an. Sa phytomasse est également peu élevée.



-- -- 0,90 ha -- 0,63 ha -- 0,26 ha 19,26 ha 21,05 ha

PHYSIONOMIE La formation la plus riche du point de vue floristique se limite à quelques placages disséminés au sein d’autres habitats, notamment la lande submontagnarde à Vaccinium et Calluna. Elle comporte deux faciès : − Un faciès jeune, ne comportant pas encore l’intégralité du cortège type, qui est en pleine évolution et qui

devrait s’affirmer au fil des saisons. − Un faciès relictuel, situé en bordure des milieux exploités, dont le cortège s’est enrichi d’espèces provenant

de plusieurs habitats situés à proximité.

COMPOSITION FLORISTIQUE Aux côtés du Nard raide se trouvent le Pâturin des Sudètes, l’Arnica des montagnes, la Fétuque ovine, le Gaillet des rochers et la Véronique officinale. Le cortège observé, moins riche que le cortège type dans la plupart des cas, semble toutefois s’enrichir rapidement au fil des saisons.


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VALEUR PATRIMONIALE La valeur principale de ce groupement réside surtout dans ce qu’il contribue à diversifier les habitats présents sur le crêt de Chaussitre. Cette diversité, qui intègre fondamentalement des milieux ouverts, conditionne la présence d’oiseaux d’intérêt communautaire comme la Pie-grièche écorcheur ou l’Engoulevent d’Europe.

FONCTIONS SOCIO-ECONOMIQUES Bien que sa valeur agronomique soit faible, la formation herbeuse à Nardus du crêt de Chaussitre est valorisée par le pâturage extensif. Elle participe ainsi au maintien de paysages ouverts et de panoramas appréciés par les promeneurs

CONDITIONS DE CONSERVATION Le maintien d’un cortège floristique diversifié dans la nardaie suppose de mettre en place une gestion pastorale équilibrée. D’un côté, un chargement en bétail trop lourd favoriserait le Nard raide au détriment des autres espèces. De l’autre côté, une gestion plus extensive ou l’abandon pur et simple du pastoralisme conduirait rapidement vers l’installation d’une lande.

Formations herbeuses à Nardus


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FICHE HABITAT PRAIRIES A MOLINIA SUR SOLS CALCAIRES, TOURBEUX OU ARGILO-LIMONEUX (MOLINION CAERULAE )



PHYSIONOMIE Le port cespiteux et la panicule bleuâtre de la Molinie bleue permettent de reconnaître aisément en toutes saisons les prairies dominées par cette poacée.

ECOLOGIE Les moliniaies montagnardes représentent un stade d’assèchement des prairies à Jonc acutiflore typiques des régions soumises aux influences atlantiques et des sols acides et mouillés toute l’année. Drainées, pâturées et parfois même brûlées, ces dernières sont rapidement envahies par la Molinie bleue, poacée pyrophile à large amplitude écologique et particulièrement bien adaptée aux variations du niveau d’eau. Comme toutes les prairies, cet écosystème se caractérise par sa production primaire élevée, variant entre 3 et 10 tonnes par hectare et par an, et par sa phytomasse faible puisqu’elle est inférieure à 2 tonnes par hectare et par an.


REPARTITION (habitat localisé et diffus: surfaces non prises en compte) Vernels Digonnière Chaumasses Bossu Gimel Panère Prélager Chaussitre Total 0,57 ha 0,15 ha 3,13 ha -- 0,15 ha -- 0,20 ha -- 4.57 ha Cet habitat est bien représenté dans les fonds de vallons, à proximité des tourbières.

PHYSIONOMIE Deux faciès cohabitent : − Un faciès asséché dominé par la Molinie bleue. − Un faciès plus humide dominé par le Jonc acutiflore.

COMPOSITION FLORISTIQUE Le cortège de la moliniaie, appauvri par rapport à celui de la prairie à Jonc acutiflore, est largement dominé par la Molinie bleue. Les prairies à Jonc acutiflore sont encore bien présentes sur le site. La Molinie bleue y est marginale, voire absente mais leur cortège floristique est suffisamment proche de celui de la prairie à Molinia pour que l’on puisse les intégrer dans le même habitat. Cette similitude a d’ailleurs été confirmée par une expertise du Conservatoire Botanique National du Massif Central. Leur flore est variée et on trouve, aux côtés du Jonc acutiflore, la Succise des prés, le Carum verticillé, l’Angélique des Pyrénées, le Scorsonère humble et, plus rarement, la Gentiane pneumonanthe. Globalement, les cortèges décrits sont moins riches que les cortèges types.


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VALEUR PATRIMONIALE Sur le site, la biodiversité des moliniaies stricto sensu est plus réduite que celles des prairies à Jonc acutiflore dont elles sont issues. En revanche, ces deux formations présentent à première vue un intérêt équivalent pour l’entomofaune, en particulier parce qu’elles abritent la plante hôte d’un papillon d’intérêt communautaire, le Damier de la Succise.

FONCTIONS SOCIO-ECONOMIQUES

Même drainées, ces formations restent des pâtures de qualité médiocre.

CONDITIONS DE CONSERVATION Pour maintenir un cortège floristique diversifié, le drainage doit absolument être proscrit. Dans le cas contraire, le milieu évolue rapidement vers une moliniaie pauvre en espèces. De plus, la gestion pastorale doit demeurer très extensive pour éviter que, par suite d’un piétinement trop important, la prairie n’évolue vers une jonchaie dominée par les Jonc diffus ou agglomérés.

Prairies à Molinia


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FICHE HABITAT PRAIRIES DE FAUCHE DE MONTAGNE



PHYSIONOMIE La prairie de fauche de montagne comporte une strate herbacée dominée par les poacées et par les fabacées.

ECOLOGIE Façonnés par la fauche, le pacage et les apports de fumure dans le but de produire du fourrage, les prairies de fauche de montagne doivent leur spécificité au contexte dans lequel elles se sont mises en place : un environnement climatique tempéré et humide toute l’année, une altitude oscillant entre 1000 et 2000 mètres et des sols assez épais. Comme toutes les prairies, cet écosystème se caractérise par sa production primaire élevée, variant entre 3 et 10 tonnes par hectare et par an, et par sa phytomasse faible puisqu’elle est inférieure à 2 tonnes par hectare et par an.



-- -- 3,20 ha -- 0,16 ha -- 1,54 ha 14,44 ha 19,34 ha Cet habitat n’atteint des superficies importantes que sur le crêt de Chaussitre (14,44 ha). Ailleurs, il se limite à des parcelles isolées.

PHYSIONOMIE A première vue, cet habitat se confond avec les prairies mésophiles, beaucoup plus répandues. Toutefois, du fait de la gestion plus extensive dont il fait l’objet, il est beaucoup moins homogène et présente fréquemment des variations localisées de faciès. Ces faciès, qui correspondent à des modifications des caractéristiques des sols (épaisseur, humidité...), s’apparentent parfois à d’autres habitats d’intérêt communautaire comme les formations herbeuses à Nardus ou les prairies à Molinia.

COMPOSITION FLORISTIQUE Les espèces qui caractérisent cet habitat sont l’Avoine jaunâtre, les Fétuques rouge et ovine, le Dactyle aggloméré, le Pâturin des prés, les Trèfles rampant et des prés, le Cumin des prés et le Fenouil des Alpes. La Renouée bistorte caractérise les faciès plus humides. Plus rarement, la Centaurée noire complète ce cortège. Le cortège observé est en général moins riche que celui de l’habitat type. Cela peut s’expliquer par des sols peu épais et assez acides ou encore, pour les prairies de fauche du crêt de Chaussitre, par une mise en place récente.


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VALEUR PATRIMONIALE La faune qui fréquente les prairies de fauche de montagne est abondante. Il s’agit d’abord d’insectes : − des lépidoptères, tels que le Nacré porphyrin, hôte des renouées et des violettes, le Moiré des Fétuques,

vivant sur de nombreuses graminées, ou encore le Gazé. Ce dernier est en régression très nette dans de nombreux pays d’Europe mais demeure très abondant en moyenne montagne du Massif Central.

− des orthoptères, notamment des criquets et des sauterelles. − des coléoptères. Il s’agit également de mammifères, depuis les campagnols jusqu’aux fouines, putois et hermines, qui sont aussi leurs prédateurs, en passant par le lièvre d’Europe. Enfin, l’avifaune est bien représentée avec des rapaces d’intérêt communautaire, tels que le Busard Saint-Martin ou le Circaète Jean-le-Blanc, et de nombreux passereaux comme l’Alouette Lulu ou le Tarier des prés, ce dernier régressant fortement en Europe.

FONCTIONS SOCIO-ECONOMIQUES Les prairies de fauche fournissent le fourrage nécessaire aux troupeaux pendant les périodes hivernales. L’engagement croissant des agriculteurs dans une démarche de développement durable, qui intègre une problématique environnementale, voire d’agriculture biologique, revalorise ces prairies permanentes qui avaient fortement régressé ces dernières années au profit de prairies artificielles sur lesquelles était pratiqué l’ensilage.

CONDITIONS DE CONSERVATION Le bon état de conservation des prairies de fauche de montagne est conditionné par le maintien de pratiques agricoles adaptées à leur productivité modérée.

Prairies de fauche de montagne


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FICHE HABITAT HETRAIES ACIDIPHILES ATLANTIQUES A SOUS-BOIS AVEC ILEX ET PARFOIS EGALEMENT AVEC TAXUS (QUERCION ROBORI-PETRAEAE OU ILICI-FAGENION )



PHYSIONOMIE La strate arborescente est dominée par le Hêtre. Il est accompagné, dans les clairières, par des espèces pionnières comme le Bouleau verruqueux et le Sorbier des oiseleurs. La strate arbustive se limite en général à quelques massifs de Houx. Le Noisetier peut être présent sur les sols les moins acides. La strate herbacée, dont la couverture en principe discontinue, se compose principalement de Canche flexueuse, de Myrtille et de Luzule des bois. La strate muscinale est en général fournie et diversifiée.

ECOLOGIE Typique du domaine atlantique, cet habitat occupe, selon la latitude, des stations bien arrosées de l’étage collinéen ou submontagnard. Il se développe plus particulièrement sur les sols acides, lessivés.



-- -- -- -- -- -- -- 13,45 ha 13,45 ha Cet habitat se répartit en trois entités résiduelles situées aux abords du crêt de Chaussitre.

PHYSIONOMIE Les deux types morphologiques observés que sont la futaie régulière et le taillis sont liés aux modes de traitement pratiqués mais aussi à la nature du sol.

COMPOSITION FLORISTIQUE Sous le Hêtre, les strates arbustive et herbacée sont réduites. Le Houx n’est pas abondant et, autour de la Canche flexueuse, on ne rencontre que peu d’espèces parmi lesquelles le Maianthème à deux feuilles, la Houlque molle et le Sceau de Salomon verticillé. La Myrtille et le Gaillet des rochers, également présents, indiquent que la lande a été supplantée depuis peu. Cet habitat traduit l’influence atlantique qui atteint, dans le Pilat, sa limite orientale. Malgré cette situation particulière, le cortège floristique est assez complet ; à constater toutefois la faiblesse des populations de certaines espèces.


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VALEUR PATRIMONIALE Le contexte sylvicole des dernières décennies n’a pas favorisé la conservation des hêtraies dans le Pilat, la préférence étant accordée aux essences résineuses. Actuellement, la superficie cumulée des hêtraies du Pilat atteint 840 hectares environ. La répartition diffuse de ces hêtraies ainsi que leur statut foncier privé et émietté freinent la mise en place d’une gestion sylvicole dynamique. Le risque de leur disparition radicale sous l’effet de coupes rases suivies de plantations d’essences plus rentables économiquement est donc réel. Face à cette menace, des programmes de conservation et de valorisation se sont engagés sous la houlette du Parc naturel régional du Pilat. Ces programmes sont soutenus et relayés par le Département de la Loire dans le cadre de sa politique des Espaces Naturels Sensibles. Dans ce contexte, il est important d’insister sur le caractère atlantique des hêtraies de Chaussitre, une originalité pour le massif du Pilat. Malgré la faiblesse des surfaces qu’elles occupent, les hêtraies atlantiques offre un cortège floristique assez diversifié et représentatif. La présence du Pic noir, espèce inféodée aux hêtraies, est également à noter.

FONCTIONS SOCIO-ECONOMIQUES Les seules interventions sylvicoles réalisées dans les hêtraies portent sur la production de bois de chauffage pour les propriétaires. Par ailleurs, les deux hêtraies situées sur le versant oriental sont pâturées par des troupeaux de bovins. La hêtraie du versant occidental est quant à elle fréquentée régulièrement par des groupes en séjour « découverte de l’environnement » au CPIE des Monts du Pilat, situé à Marlhes.

CONDITIONS DE CONSERVATION Les peuplements vieillissants et la faiblesse de la régénération actuelle menacent la conservation de ces hêtraies. Il est donc indispensable de mettre en place une gestion de type sylvoenvironnemental, coordonnée avec l’ensemble des propriétaires.

Hêtraies acidiphiles atlantiques à sous-bois


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FICHE HABITAT TOURBIERES BOISEES A PINUS SYLVESTRIS

Habitat prioritaire. Code Natura 2000 : 91D2. « Classification of Palaearctic Habitats » : 44.A2.


PHYSIONOMIE Dominé par le Pin sylvestre, cet habitat à l’allure d’un bois clair où les arbres ont souvent tendance à végéter. Il n’est pas rare d’y observer des chablis que recouvrent progressivement les buttes coalescentes de sphaignes et de Callune formées par les strates sous-jacentes.

ECOLOGIE Le processus de bombement qui caractérise les hauts-marais des tourbières de moyenne montagne favorise leur assèchement, leur minéralisation et, par conséquent, la modification radicale de leurs conditions écologiques. Lentement, il permet à de nouvelles espèces plus ubiquistes de se substituer aux précédents groupements végétaux. Parmi elles, certaines phanérophytes comme le Pin sylvestre, qui supportent mal l’hydromorphie, précipitent la mutation de la tourbière et la transformation de la tourbe en humus brut de lande.

CARACTERISTIQUES DANS LE PILAT

REPARTITION (habitat localisé et diffus: surfaces non prises en compte) Vernels Digonnière Chaumasses Bossu Gimel Panère Prélager Chaussitre Total 1,14 ha 2,36 ha 0,42 ha 5,80 ha -- -- -- -- 9,72 ha

PHYSIONOMIE Lorsque cet habitat est suffisamment étendu, il a véritablement l’aspect d’un prébois. Toutefois, comme l’épaisseur de tourbe n’est jamais très importante, les Pins sylvestres peuvent atteindre des dimensions assez imposantes et causer un assèchement considérable.

COMPOSITION FLORISTIQUE Cet habitat se distingue des autres milieux tourbeux par la présence d’une strate arborescente. Le cortège des autres strates de végétation est similaire à celui des tourbières hautes dégradées.


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VALEUR PATRIMONIALE D’un intérêt floristique relativement limité par rapport aux tourbières hautes actives, les tourbières boisées à Pinus sylvestris n’en demeurent pas moins des écosystèmes rares et originaux.

FONCTIONS SOCIO-ECONOMIQUES Ces milieux ne se prêtent à aucune valorisation autre que scientifique ou pédagogique. Tout au plus peut-on tolérer un pâturage très extensif destinée à contrôler la régénération ligneuse.

CONDITIONS DE CONSERVATION Cet habitat constitue le stade ultime de l’évolution naturelle d’une tourbière haute. En théorie, il ne peut donc être menacé que par des pratiques inadaptés. Le rôle du gestionnaire consiste donc à prévenir ce type de pratiques.

Tourbières boisées à Pins sylvestres


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FICHE HABITAT TOURBIERES HAUTES ACTIVES



PHYSIONOMIE La forme bombée, que l’on qualifie parfois de « verre de montre », est en général très typique (haut-marais). Depuis la périphérie jusqu’au centre du bombement, se succèdent respectivement : − le lagg, qualifiant la dépression qui ceinture généralement le haut marais et qui en collecte les eaux de

ruissellement. − le talus, qui correspond au secteur le moins humide de la tourbière et où s’amorce en général son

assèchement. − le sommet, c’est-à-dire la zone la plus active du point de vue biologique et où alternent gouilles humides et

buttes plus sèches.

ECOLOGIE Les conditions écologiques sont très contraignantes pour la végétation : − le milieu est pauvre en éléments nutritifs (oligotrophie) du fait d’une alimentation uniquement météorique

(ombrotrophie), − la saturation hydrique y est permanente, au moins en profondeur (hydromorphie). A ces conditions s’ajoutent celles que les sphaignes, qui constituent généralement la végétation dominante des tourbières hautes, imposent aux rares espèces qui peuvent les côtoyer : − une acidité forte à très forte, avec un pH qui peut atteindre des valeurs de 3,5 ou 4. − une faible quantité d’eau disponible du fait de leur exceptionnelle capacité de rétention. − une croissance soutenue et continue tant que les conditions sont favorables.



-- 0,63 ha -- -- 1,25 ha -- -- -- 1,88 ha Cet habitat compose des mosaïques avec les tourbières hautes dégradées de sorte qu’il est délicat d’évaluer précisément sa superficie.

PHYSIONOMIE Cet habitat compose des mosaïques complexes avec d’autres milieux, notamment les tourbières hautes dégradées avec lesquelles il risque d’être confondu. Le bombement s’exprime peu lorsqu’il existe. En revanche, les buttes sont très présentes sans qu’elles soient entrecoupées par de véritables gouilles.

COMPOSITION FLORISTIQUE En raison des contraintes écologiques, la flore est peu diversifiée mais très originale. Outre les sphaignes qui dominent incontestablement les groupements mais qui semblent localement très concurrencées par les polytrics, les espèces différentielles sont notamment le Rossolis à feuilles rondes et la Canneberge. Elles sont accompagnées par la linaigrette en forme de gaine et par des éricacées, principalement la Callune). Même si la Canneberge, le Rossolis à feuilles rondes et la Linaigrette en forme de gaine sont présents, le cortège reste appauvri par rapport au groupement type.


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VALEUR PATRIMONIALE La principale richesse des tourbières hautes actives est liée à leur rareté autant qu’à leur originalité. Parce qu’elles ne présentent aucun intérêt agronomique, elles régressent fortement depuis toujours alors qu’elles constituent un formidable réservoir de biodiversité. Dans le Pilat, elles abritent notamment le Rossolis à feuilles rondes et la Canneberge, deux espèces protégées, et de nombreuses autres espèces qui présentent un intérêt local comme le Saule rampant.

FONCTIONS SOCIO-ECONOMIQUES Ces milieux ne se prêtent à aucune valorisation autre que scientifique ou pédagogique.

CONDITIONS DE CONSERVATION Seule une gestion conservatoire rigoureuse devrait permettre de conserver cet habitat fragile. Cette gestion devra non seulement compenser les effets d’un climat peu favorable au maintien de cet habitat mais aussi prévenir toute intervention humaine qui pourrait lui être fatale.

Tourbières hautes actives


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FICHE HABITAT TOURBIERES HAUTES DEGRADEES



PHYSIONOMIE La physionomie de cet habitat est proche de celle des tourbières hautes actives même si localement les dégradations peuvent laisser des cicatrices (front d’exploitation, végétation décapée…).

ECOLOGIE Les données écologiques, tout en restant proches de celles qui caractérisent les tourbières hautes actives, ont été modifiées à la suite de perturbations d’origine principalement anthropique. Le plus souvent, on observe un assèchement du milieu consécutif, par exemple, à une opération de drainage ou à une plantation.


REPARTITION (habitat localisé et diffus: surfaces non prises en compte) Vernels Digonnière Chaumasses Bossu Gimel Panère Prélager Chaussitre Total 0,34 ha 1,44 ha 2,21 ha 3,86 ha 0,05 ha 2,29 ha -- 5,40 ha 18 ha

Cet habitat est le plus étendu des milieux tourbeux présents sur le site.

PHYSIONOMIE Sur le site, où les tourbières n’ont été affectées que localement par des dégradations importantes, sa physionomie est assez similaire à celle des tourbières hautes actives, d’où la confusion possible entre les deux habitats.

COMPOSITION FLORISTIQUE Le cortège floristique des tourbières hautes dégradées est le même que celui des tourbières hautes actives. Leur différence réside dans l’abondance des différentes espèces : les espèces typiques des tourbières se raréfient en général dans les faciès dégradés au profit d’autres à plus larges amplitudes écologiques comme la Callune, la Molinie bleue ou les polytrics. Chaque type de dégradation peut causer la mise en place d’un groupement spécifique. Il n’est donc pas évident de comparer le groupement observé au cortège type de cet habitat.


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VALEUR PATRIMONIALE D’un intérêt floristique relativement limité par rapport aux tourbières hautes actives, les tourbières hautes dégradées n’en demeurent pas moins des écosystèmes rares et originaux.

FONCTIONS SOCIO-ECONOMIQUES Ces milieux ne se prêtent à aucune valorisation autre que scientifique ou pédagogique. Tout au plus peut-on tolérer un pâturage très extensif destinée à contrôler la colonisation par les ligneux.

CONDITIONS DE CONSERVATION Pour cet habitat dégradé par nature, il est davantage question de restauration que de conservation. Mais, pour restaurer cet habitat, il faudrait le « transformer » en tourbière haute active. Cette opération semble pour l’heure assez hasardeuse et c’est pourquoi la gestion portera surtout sur la prévention de nouvelles dégradations.

Tourbières hautes dégradées


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FICHE HABITAT TOURBIERES DE TRANSITION ET TREMBLANTS



PHYSIONOMIE Cet habitat à l’allure d’un radeau généralement instable, qui colonise les lacs et les étangs depuis les berges ainsi que les gouilles des hauts-marais.

ECOLOGIE L’initiation de cet habitat suppose que soient réunies plusieurs conditions : des eaux oligotrophes à mésotrophes, stagnantes et dont le niveau varie peu.



-- -- -- -- -- -- 0,31 ha -- 0,31 ha Cet habitat n’atteint une dimension remarquable que sur le Grand Etang de Prélager. Ailleurs, il se limite à des poches de quelques mètres carrés.

PHYSIONOMIE A Prélager, le radeau qui occupe environ un tiers du Grand Etang est très typique. Sur les autres entités en revanche, les tremblants sont toujours associés à d’autres habitats plus étendus si bien qu’ils ne contribuent même pas à donner aux zones humides leur aspect de mosaïque.

COMPOSITION FLORISTIQUE La flore est moins diversifiée que celle du cortège type mais les principales espèces caractéristiques sont présentes : le Trèfle d’eau, le Comaret des marais et les Laîches vulgaire, blanchâtre et en ampoules.

VALEUR PATRIMONIALE Les tourbières de transition et les tremblants sont des milieux rares et fugaces. A ce titre, celle du grand Etang de Prélager est exceptionnelle puisqu’elle est un exemple unique dans la région de tourbière en cours d’initiation.


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FONCTIONS SOCIO-ECONOMIQUES Ces milieux ne se prêtent à aucune valorisation autre que scientifique ou pédagogique.

CONDITIONS DE CONSERVATION Seule une gestion conservatoire rigoureuse devrait permettre de conserver cet habitat. Cette gestion devra notamment mettre en œuvre des moyens adaptés pour ralentir sa dynamique naturelle extrêmement rapide. Elle devra également prévenir tout risque de dégradation de cet habitat particulièrement vulnérable.

Tourbières de transition et tremblants


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• ESPECES " ANNEXE II" DE LA DIRECTIVE "H ABITATS " PRESENTES SUR LE SITE

Aucune, d’après les connaissances actuelles.

L’annexe 7 du volume 2 du document d’objectifs mentionne parmi les espèces observées, le Triton crêté (données 1992 et 1996 issues des inventaires réalisés par la Fédération des Chasseurs de la Loire pour le compte du Parc du Pilat). Cette espèce inscrite aux annexes II et IV de la Directive, n’a pas été contactée lors des inventaires effectués en 1999 et 2000. Par ailleurs, compte tenu des limites de l’aire de répartition de ce Triton, il semble que les données 92 et 96 sont à retenir avec une extrême réserve. Il en est de même du Triton marbré, inscrit à l’annexe IV de la Directive, et dont des larves ont été observées au cours de la campagne de 1992. Non observée en 1999-2000, la présence de cette espèce doit faire l’objet d’une confirmation, compte tenu des limites de son aire de répartition et d’altitude maximale (environ 1000 mètres).

• ESPECES " ANNEXE I" DE LA DIRECTIVE "O ISEAUX" PRESENTES SUR LE SITE

− Alouette lulu : Lullula arborea (Linnaeus, 1758). Nicheur probable

− Bondrée apivore : Pernis apivorus (Linnaeus, 1758). Nicheur probable

− Busard Saint-Martin : Circus cyaneus (Linnaeus, 1766). Nicheur probable

− Circaète Jean-le-Blanc : Circaetus gallicus (Gmelin, 1788). Nicheur probable

− Engoulevent d’Europe : Caprimulgus europaeus (Linnaeus, 1758). Nicheur possible

− Pie-grièche écorcheur : Lanius collurio (Linnaeus, 1758). Nicheur probable

Les habitats de ces espèces, pris en compte dans la délimitation du site, sont décrits dans les fiches "espèce" correspondantes.


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FICHE ESPECE ALOUETTE LULU

Espèce : Lullula arborea (Linnaeus, 1758). Famille : Alaudidés. Ordre : Passériformes.

STATUT(S) DE PROTECTION − Inscrite à l’annexe I de la Directive « Oiseaux ». − Inscrite sur la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire français. − Inscrite à l’annexe III de la Convention de Berne.


HABITAT On la rencontre dans les milieux secs à végétation rase et parsemés d’arbres et de buissons.

REPRODUCTION Elle construit une coupe d’herbes sèches et de mousse dans une dépression qu’elle creuse à même le sol, souvent au pied d’une petite touffe de végétation.

ALIMENTATION En été, l’Alouette lulu se nourrit essentiellement d’insectes et d’araignées. Pendant les autres saisons, son alimentation est principalement constituée de graines.

REPARTITION Son aire de répartition s’étend de l’Europe à l’Afrique du Nord et au Moyen Orient. En France, l’Alouette lulu se reproduit sur l’ensemble du territoire, jusqu’à 1600 mètres d’altitude environ, mais elle est rare dans le nord et le sud-ouest.

HISTORIQUE ET PERSPECTIVES Elle régresse fortement depuis les années 1950 en Europe de l'Ouest.


STATUT BIOLOGIQUE D’après les inventaires réalisés en 1992 et en 1996, l’Alouette lulu nicherait sur le Crêt de Chaussitre et ses abords sans toutefois hiverner. Les observations de 1996 indiquent ainsi que l’espèce est présente régulièrement à partir de la mi-avril, avec une proportion importante de mâles chanteurs.

HABITAT Les landes submontagnardes à Vaccinium et Calluna ainsi que les formations herbeuses à Nardus du Crêt de Chaussitre constituent ses habitats privilégiés.

EVALUATION DE LA POPULATION Les effectifs apparaissent faibles même si le nombre de contacts a augmenté entre les deux inventaires : de 2 en 1992, il est passé à 12 en 1996. Il est possible que la mise en place d’une gestion agroenvironnementale depuis 1993 soit en partie responsable de cette évolution qui devra toutefois être confirmée par de nouveaux suivis.


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FICHE ESPECE PIE-GRIECHE ECORCHEUR

Espèce : Lanius collurio (Linnaeus, 1758). Famille : Laniidés. Ordre : Passériformes.

STATUT(S) DE PROTECTION − Inscrite à l’annexe I de la Directive « Oiseaux ». − Inscrite sur la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire français. − Inscrite à l’annexe II de la Convention de Berne.


HABITAT La Pie-grièche écorcheur fréquente les pelouses parsemées de buissons denses, épineux et pourvus de perchoirs (branches mortes, piquets…) ainsi que les friches, les pâturages bordés de haies, les talus et les bords des chemins.

REPRODUCTION Elle construit son nid parmi les rameaux d’un fourré épineux (de 0,5 à 2 mètres de hauteur) avec des tiges sèches et de la mousse et le garnit d’herbes fines.

ALIMENTATION Elle se nourrit principalement d’insectes mais aussi de campagnols, de mulots, de musaraignes, de lézards et de grenouilles.

REPARTITION En Europe, on la rencontre partout sauf dans le sud-est de l’Espagne, dans le nord de la Scandinavie, en Islande, en Irlande et au Royaume-Uni. Son aire de répartition s’étend jusqu’en Asie mineure et en Russie septentrionale. La Pie-grièche écorcheur hiverne en Afrique orientale. En France, elle se reproduit sur l’ensemble du territoire.


STATUT BIOLOGIQUE Espèce migratrice, la Pie-grièche écorcheur nicherait sur le crêt de Chaussitre et à ses abords. Des contacts avec des mâles chanteurs y ont été établis et des couples y ont été observés en 1996 à partir de la première quinzaine de mai.

HABITAT Cette espèce a surtout été observée dans des secteurs dégagés et parsemés de buissons, à la cime d’un arbre ou sur le fil d’une clôture.

EVALUATION DE LA POPULATION La Pie-grièche écorcheur est une espèce bien présente sur le site puisque 14 contacts ont été établis lors de l’inventaire de 1996.


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FICHE ESPECE ENGOULEVENT D’EUROPE

Espèce : Caprimulgus europaeus (Linnaeus, 1758). Famille : Caprimulgidés. Ordre : Caprimulgiformes.

STATUT(S) DE PROTECTION − Inscrite à l’annexe I de la Directive « Oiseaux ». − Inscrite sur la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire français. − Inscrite à l’annexe II de la Convention de Berne.


HABITAT Il fréquente les forêts clairsemées et bordées de pâtures, de landes et de pelouses sèches buissonnantes, le plus souvent sur des versants ou sommets de collines chauds et ensoleillés. La présence de troupeaux à proximité, bovins ou ovins, est importante (apport d’insectes).

REPRODUCTION L’espèce pond à même le sol, parmi les feuilles mortes.

ALIMENTATION L’Engoulevent d’Europe se nourrit exclusivement d’insectes, en particulier de papillons de nuit et de coléoptères.

REPARTITION L’aire de répartition européenne de l’espèce inclut un secteur allant de l’Espagne aux Iles Britanniques et au sud de la Scandinavie. Elle s’étend de la Russie méridionale et du Moyen Orient jusqu’en Asie centrale et Afrique du Nord. L’espèce hiverne au sud du Sahara. En France, l’Engoulevent d’Europe se reproduit sporadiquement sur l’ensemble du territoire. Il est toutefois plus fréquent dans la moitié sud du pays.


STATUT BIOLOGIQUE D’après l’inventaire de 1996, l’Engoulevent d’Europe nicherait sur le crêt de Chaussitre. La même année, vers le 15 juin, un mâle chanteur y a été contacté.

HABITAT L’Engoulevent d’Europe a été observé en 1996 dans les secteurs de landes du crêt de Chaussitre et près de la tourbière de Panère en 1999.

EVALUATION DE LA POPULATION Avec un seul contact établi lors de la campagne de 1996, l’espèce semble peu présente.


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FICHE ESPECE CIRCAETE JEAN-LE-BLANC

Espèce : Circaetus gallicus (Gmelin, 1788). Famille : Accipitridés. Ordre : Accipitriformes.

STATUT(S) DE PROTECTION − Inscrite à l’annexe I de la Directive « Oiseaux ». − Inscrite sur la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire français. − Inscrite à l’annexe II de la Convention de Berne. − Inscrite à l’annexe II de la Convention de Bonn. − Inscrite à l’annexe II de la Convention de Washington et l’annexe C1 du règlement communautaire CITES.


HABITAT Il fréquente les terrains ensoleillés, rocailleux, où alternent forêts, landes, marais et prairies.

REPRODUCTION Il niche en général en forêt et bâtit son nid au sommet d’un arbre.

ALIMENTATION Le Circaète Jean-le-Blanc se nourrit de reptiles, surtout de serpents, et plus occasionnellement de grenouilles, d’oisillons et de petits rongeurs.

REPARTITION L’aire de nidification s’étend du pourtour de la Méditerranée aux pays baltes et en Inde. Les oiseaux européens hivernent dans les savanes humides d’Afrique tropicale, du Sénégal à l’Ethiopie. En France, le Circaète Jean-le-Blanc se reproduit au sud d’une ligne reliant la Vendée au Doubs mais il est surtout abondant dans le tiers méridional du pays.

HISTORIQUE ET PERSPECTIVES La population nicheuse française de cette espèce avoisine 1000 couples. Le maintien des milieux où abondent les serpents est une condition essentielle pour qu’elle prospère.


STATUT BIOLOGIQUE D’après les inventaires de 1992 et 1996, le Circaète Jean-le-Blanc niche probablement sur le crêt de Chaussitre et à ses abords, où il est régulièrement observé à partir du 20 mai. Un couple a effectivement été observé en 1996.

HABITAT Les prospections de terrain n’ont pas permis de localiser avec précision le site de nidification. Par contre, les landes sommitales et zones humides du crêt de Chaussitre constituent un territoire de chasse régulier.

EVALUATION DE LA POPULATION En 1996, le nombre de contacts s’est élevé à sept. Le Circaète Jean-le-Blanc étant un oiseau à grand territoire, on peut supposer que le crêt de Chaussitre n’est fréquenté que par un seul couple.


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FICHE ESPECE BONDREE APIVORE

Espèce : Pernis apivorus (Linnaeus, 1758). Famille : Accipitridés. Ordre : Accipitriformes.



HABITAT On peut la contacter là où les milieux ouverts forment des mosaïques avec les parcelles de bois clairs ou les bosquets. On peut aussi la rencontrer dans les bocages.

REPRODUCTION Elle construit son nid de préférence au sein des zones boisées, dans un arbre, entre 10 et 20 mètres du sol.

ALIMENTATION La Bondrée apivore se nourrit principalement de guêpes et de bourdons, dont elle déterre les nids, mais aussi d’autres insectes, d’araignées, de vers de terre et de grenouilles.

REPARTITION Elle niche dans les régions tempérées et boréales d’Europe et de Russie et hiverne dans les forêts d’Afrique équatoriale, de la Guinée au Zaïre. En France, elle se reproduit sur l’ensemble du territoire à l’exception de la zone méditerranéenne.

HISTORIQUE ET PERSPECTIVES En France, la population nicheuse est comprise entre 8000 et 12000 couples.


STATUT BIOLOGIQUE D’après les inventaires réalisés en 1992 et en 1996, la Bondrée apivore nicherait sur le Crêt de Chaussitre et ses abords. Un couple a ainsi été repéré en 1996. Par ailleurs, les observations indiquent que l’espèce arrive sur le site aux alentours de la mi-mai.

HABITAT Les individus ont été observés en vol, au-dessus des milieux ouverts et à la lisière des boisements.

EVALUATION DE LA POPULATION La comparaison des deux inventaires montre la stabilité du nombre de contacts : 4 en 1992 et 3 en 1996.


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FICHE ESPECE BUSARD SAINT-MARTIN

Espèce : Circus cyaneus (Linnaeus, 1766). Famille : Accipitridés. Ordre : Accipitriformes.



HABITAT Le Busard Saint-Martin fréquente les milieux ouverts à végétation basse, qu’il s’agisse des pelouses, des prairies ou des landes.

REPRODUCTION Son nid, situé à même le sol, est protégé par une végétation environnante assez haute.

ALIMENTATION Il se nourrit principalement d’oisillons et de petits rongeurs.

REPARTITION Le Busard Saint-Martin niche dans les régions tempérées et boréales d’Europe, de Russie et des Amériques du Nord et du Sud. En Europe, il hiverne du sud de la Suède à l’Espagne et à la Grèce. En France, il se reproduit sur l’ensemble du territoire à l’exception de la zone méditerranéenne et abonde en Poitou et dans le Massif Central.

HISTORIQUE ET PERSPECTIVES En France, la population de Busard Saint-Martin, comprise entre 2800 et 3800 couples, serait en augmentation.


STATUT BIOLOGIQUE L’espèce nicherait sur le Crêt de Chaussitre et à ses abords puisqu’un couple a été observé au cours des inventaires de 1992 et de 1996. D’après ces mêmes inventaires, son arrivée se produirait aux alentours de la dernière semaine d’avril.

HABITAT Sur le site, le Busard Saint-Martin fréquente les landes du Crêt de Chaussitre et des Confins, près de la tourbière de Panère.

EVALUATION DE LA POPULATION Lors de la campagne de 1996, quatre contacts ont été établis avec cette espèce.


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� LES ACTIVITES SOCIO -ECONOMIQUES

Le bilan socio-économique est établi à partir de trois thèmes : la situation foncière, les statuts de protection existants et les usages.

• RECAPITULATIF DE LA SITUATION ADMINISTRATIVE ET FONC IERE

Au total, six communes sont concernées par le site " Tourbières du Pilat et Landes de Chaussitre " : Planfoy, Saint-Genest-Malifaux, Marlhes et Saint-Régis-du-Coin, rattachées au canton de Saint-Genest-Malifaux, ainsi que la Versanne et Saint-Sauveur-en-Rue, qui appartiennent au canton de Bourg-Argental.

� Les tourbières

L’éclatement de cet ensemble est responsable de situations très contrastées.

Effectivement, d’un côté, les tourbières de Gimel et de Panère, situées à Saint-Régis-du-Coin, sont contenues sur peu de parcelles appartenant à un seul propriétaire, la commune.

De l’autre côté, le parcellaire des tourbières des Chaumasses et du Bossu est extrêmement morcelé. Ces deux secteurs, localisés à la Versanne et à Saint-Sauveur-en-Rue, se trouvent de surcroît totalement sous maîtrise privée.

Dans une position intermédiaire, les tourbières des Vernels et de la Digonnière, respectivement à Planfoy et à Saint-Genest-Malifaux, apparaissent moins fractionnées sur le plan foncier. Si la tourbière de la Digonnière est entièrement sous maîtrise privée, la tourbière des Vernels, en revanche, est en partie propriété de la commune de Planfoy.

� Les étangs de Prélager

Les étangs, de même que leur périphérie, sont actuellement des propriétés privées. Le parcellaire de l’ensemble est assez fragmenté mais le nombre de propriétaires n’excède pas la douzaine.

� Chaussitre

Le crêt, qui représente l’essentiel de l’ensemble, se répartit entre les communaux de Saint-Régis-du-Coin, de loin les plus vastes, et ceux de Marlhes. Les hêtraies sont au contraire divisées en plusieurs propriétés privées.

• RECAPITULATIF DES STATUTS DE PROTECTION EXISTANTS

Les statuts énumérés ci-après sont assortis de la nature juridique de la protection qu’ils instituent ou peuvent instituer (cf. LEVY-BRUHL V. et COQUILLART, H., 1998).

� Le Parc naturel régional du Pilat – aucune protection réglementaire. Désigné comme Site Naturel Majeur dans la charte révisée de 1991, le crêt de Chaussitre englobe quatre des huit secteurs du site d’intérêt communautaire. Parmi eux, Chaussitre et Gimel ont fait l’objet dès 1992 d’un plan de gestion qui a donné lieu l’année suivante à la mise en place de contrats agroenvironnementaux et qui a été intégré depuis dans le classement de la Réserve Biologique Dirigée de Chaussitre et


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Gimel (cf ci-dessous). La nouvelle charte " Objectif 2010 " du Parc retient l’ensemble des huit secteurs du site " Natura 2000 " en Site d'Intérêt Patrimonial. Quatre de ces huit secteurs sont, en plus, intégrés dans le site Ecologique Prioritaire de Chaussitre.

� Les ZNIEFF – aucune protection réglementaire ; reconnaissance de l’intérêt écologique d’un milieu.

L’ensemble du site, à l’exception d’une partie de la tourbière des Chaumasses, est couvert par deux ZNIEFF de type II référencées sous les numéros 4201 et 4231. Ces deux zones constituent l’enveloppe de ZNIEFF de type I parmi lesquelles on trouve Chaussitre (n° 42313009), les étangs de Prélager (n° 42313006) ainsi que les tourbières de Gimel (n° 42313019) et de Panère (n° 42313021). L’actualisation de cette génération de ZNIEFF est programmée pour l’année 2001. Elle devrait conduire au classement de l’ensemble du site.

� Les Espaces Naturels Sensibles – aucune protection réglementaire ; possibilité de protection conventionnelle ou de protection par la maîtrise foncière (par une personne publique).

Tout comme les étangs de Prélager, les tourbières des Vernels, de la Digonnière, du Bossu et de Gimel sont considérées par le Conseil Général de la Loire comme des Espaces Naturels Sensibles prioritaires.

� Les conventions de gestion – protection conventionnelle. Les tourbières de Gimel et des Vernels font chacune l’objet d’une convention qui vise à préserver leurs intérêts et à valoriser leurs potentiels touristique et pédagogique. Etablies en 1998 pour une durée de dix ans, ces conventions associent les communes propriétaires au Conseil Général de la Loire dans le cadre de la politique des Espaces Naturels Sensibles. Dans le cas de Gimel, le Parc naturel régional du Pilat est également cosignataire.

� Les contrats " Opération Locale " issus de la Politique Agricole Commune – protection conventionnelle.

Le crêt de Chaussitre fait l’objet de contrats signés entre l’Etat et les agriculteurs gestionnaires et fondés sur le respect d’un cahier des charges (cf. ci-dessus). Etablis entre 1996 et 1997 pour une durée de cinq ans, ils arrivent donc bientôt à leur terme.

� Les zones ND des Plans d’Occupation des Sols – protection réglementaire issue du code de l’urbanisme.

La Versanne mise à part, toutes les communes concernées par le site " Tourbières du Pilat et Landes de Chaussitre " disposent d’un POS. Tous les secteurs y sont inscrits en zone ND, à l’exception de la tourbière de la Digonnière, totalement classée en zone NC, et d’une partie des secteurs des Vernels et du Bossu, également inscrite en zone NC.

� La Réserve Biologique Dirigée de Chaussitre et Gimel – protection réglementaire à l’initiative du propriétaire ou des collectivités locales sur des terrains soumis au régime forestier.

Placés sous le régime forestier depuis 1995 pour Chaussitre et depuis 1997 pour Gimel, ces deux secteurs possèdent le statut de Réserve Biologique Dirigée depuis l’arrêté interministériel du 28 décembre 1999. Leur gestion est conduite par l’Office National des Forêts sur la base d’un document de planification établi pour une période de huit années.

Une demande d’extension du périmètre de la Réserve sur les communaux de Marlhes est en cours d’instruction.


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� Les périmètres de protection des captages d’eau potable – protection réglementaire par arrêté préfectoral.

Les périmètres de protection immédiate et rapprochée des captages d’eau potable de Chaussitre alimentant la commune de Marlhes, sont prescrits par l’arrêté préfectoral de déclaration d’utilité publique du 12 avril 1967. Ces périmètres font actuellement l’objet d’une procédure de révision. Les principales servitudes qui leur sont associées sont : l’obligation d’entretenir la végétation dans le périmètre immédiat et, pour l’ensemble des périmètres, l’interdiction du pâturage, de pratiques de fertilisation…

� La réglementation de vidange du grand Etang de Prélager – protection réglementaire par arrêté préfectoral.

Un arrêté préfectoral datant du 20 janvier 1998 soumet à autorisation administrative du service chargé de la police des eaux les vidanges du grand Etang ; le vidage de cet étang abritant la tourbière flottante ne devant être décidé qu’en cas d’urgence.

� La convention retardant la date d’ouverture de la chasse dans les parcs à brebis – protection conventionnelle.

Les communaux de Chaussitre font l’objet d’une convention passée le 21 septembre 1993 entre l’ACCA (association communale de chasse agréée) de Saint-Régis-du-Coin et les agriculteurs locataires. L’accord consiste à ne pratiquer l’exercice de la chasse dans les parcs à brebis que lorsque les troupeaux sont partis (début octobre en général). En 2001, il a été passé le même type de convention avec les A.C.C.A de Saint- Genest- Malifaux et de Marlhes.

• RECAPITULATIF DES USAGES

Généralités L’occupation des sols des 350 hectares du site se répartit de la façon suivante :

- 137 ha de landes et pelouses - 80 ha de prairies dont 19 ha de prairies humides - 107 ha de boisements dont 28 ha de plantations de conifères - 25 ha de zones humides

Actuellement, l’usage dominant pratiqué sur l’ensemble des huit secteurs (mais plus spécifiquement sur le Crêt de Chaussitre) est sans aucun doute l’activité agricole. Il s’agit généralement d’une agriculture extensive avec deux types de pratiques : le pâturage (ovins, bovins, équins) sur landes ou prairies et la prairie de fauche. Quelques parcelles de prairies, aux abords des zones tourbeuses, font cependant l’objet de pratiques à caractère semi-intensif avec la réalisation de travaux d’assainissement dans les secteurs trop humides ; toutefois ces interventions ne donnent pas lieu à une artificialisation des prairies qui s’accompagnerait d’une fertilisation chimique importante. La fertilisation organique (l’épandage de fumier composté se développant de plus en plus) et l’amendement en chaux sont par contre couramment pratiqués. Il a été constaté que les tourbières ont dû faire l’objet, dans le passé, d’usages plus importants qu’aujourd’hui ; en effet pour un certain nombre d’entre elles, des réseaux de petits canaux destinés sûrement à l’assèchement superficiel pour permettre le pâturage , sont encore visibles bien que non entretenus. A noter cependant que les tourbières de la Digonnière, du Bossu et de Gimel sont pâturées de manière très extensive. Pour le Crêt de Chaussitre et la tourbière de Gimel les usages agricoles font l’objet de cahiers des charges agro-environnementaux (cf. volume 3 des annexes).


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Sur les 107 ha de boisements, seule une quarantaine d’hectares font l’objet d’une gestion sylvicole avec notamment 28 ha de plantations de conifères 7 ha de sapinières et 5 ha de forêts de conifères en mélange. Le reste est principalement occupé par du prébois de résineux (42 ha). Quelques plantations ont été faites sur des zones tourbeuses (tourbières des Vernels et surtout les Chaumasses), ce qui compromet fortement la conservation de ces milieux. Les autres usages sont beaucoup plus marginaux, excepté la fréquentation du public sur les sites aménagés (tourbière de Gimel avec 2 700 visiteurs comptabilisés par écocompteur durant l’été 2001, et le Crêt de Chaussitre qui est traversé par plusieurs sentiers de randonnée balisés).

Usages par secteur

Les usages sont présentés par secteur et à trois périodes différentes afin d’apprécier leur évolution.

− La période passée recense les usages antérieurs à environ cinq ans.

Période Symbole Signification Usage absent

s Usage incertain Passé Usage existant

− La période actuelle répertorie les usages observés au cours des cinq dernières années en quantifiant leur influence.

Période Symbole Signification Usage absent � Usage marginal �� Usage courant

Présent

�� Usage dominant

− La période future correspond à une estimation de l’évolution de chaque usage au vu du contexte actuel, sans tenir compte des implications éventuelles de Natura 2000.

Période Symbole Signification Absence probable de l’usage Apparition probable de l’usage � Régression probable de l’usage � Stabilité probable de l’usage

Prévision

� Amplification probable de l’usage


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� La tourbière des Vernels

Usages répertoriés Passé Présent Prévision Agriculture : − Cueillette � � − Drainage �� − Ecobuage s − Epierrage s − Fauche �� − Fertilisation � � − Gyrobroyage, débroussaillement − Labour s − Pâturage �� − Point d’eau (abreuvoir, …) Sylviculture : − Drainage − Gestion sylvicole (coupe, débroussaillement, …) �� − Plantation Activités cynégétiques : − Culture fourragère pour gibier et faune sauvage − Intervention contre les espèces nuisibles � � − Pratique de la chasse �� Activités piscicoles : − Pisciculture − Pratique de la pêche Tourisme et loisirs : − Aménagement touristique � − Circulation motorisée − Fréquentation � � Usages domestiques de l’eau : − Alimentation en eau potable − Assainissement domestique Infrastructures : − Construction de bâtiments − Création de voirie et d’aire de stationnement − Construction d’équipements hydrauliques − Infrastructures diverses (réseaux aériens, …) Divers : − Dépôts (déchets, matériaux, …) − Etudes scientifiques � � − Exploitation de glace − Extraction de tourbe − Sorties pédagogiques − Vidange de plan d’eau


Page 39

� La tourbière de la Digonnière

Usages répertoriés Passé Présent Prévision Agriculture : − Cueillette s − Drainage �� − Ecobuage s − Epierrage s − Fauche �� − Fertilisation � � − Gyrobroyage, débroussaillement − Labour − Pâturage �� − Point d’eau (abreuvoir, …) Sylviculture : − Drainage − Gestion sylvicole (coupe, débroussaillement, …) �� − Plantation Activités cynégétiques : − Culture fourragère pour gibier et faune sauvage − Intervention contre les espèces nuisibles � � − Pratique de la chasse �� Activités piscicoles : − Pisciculture − Pratique de la pêche Tourisme et loisirs : − Aménagement touristique − Circulation motorisée − Fréquentation Usages domestiques de l’eau : − Alimentation en eau potable − Assainissement domestique Infrastructures : − Construction de bâtiments − Création de voirie et d’aire de stationnement − Construction d’équipements hydrauliques s − Infrastructures diverses (réseaux aériens, …) Divers : − Dépôts (déchets, matériaux, …) − Etudes scientifiques � � − Exploitation de glace − Extraction de tourbe − Sorties pédagogiques � � − Vidange de plan d’eau


Page 40

� La tourbière des Chaumasses

Usages répertoriés Passé Présent Prévision Agriculture : − Cueillette � � − Drainage �� − Ecobuage − Epierrage − Fauche �� − Fertilisation �� − Gyrobroyage, débroussaillement − Labour − Pâturage �� − Point d’eau (abreuvoir, …) Sylviculture : − Drainage � � − Gestion sylvicole (coupe, débroussaillement, …) �� − Plantation �� Activités cynégétiques : − Culture fourragère pour gibier et faune sauvage − Intervention contre les espèces nuisibles � � − Pratique de la chasse �� Activités piscicoles : − Pisciculture − Pratique de la pêche Tourisme et loisirs : − Aménagement touristique − Circulation motorisée � � − Fréquentation � � Usages domestiques de l’eau : − Alimentation en eau potable � � − Assainissement domestique � � Infrastructures : − Construction de bâtiments − Création de voirie et d’aire de stationnement − Construction d’équipements hydrauliques − Infrastructures diverses (réseaux aériens, …) Divers : − Dépôts (déchets, matériaux, …) − Etudes scientifiques � � − Exploitation de glace − Extraction de tourbe − Sorties pédagogiques − Vidange de plan d’eau


Page 41

� La tourbière du Bossu

Usages répertoriés Passé Présent Prévision Agriculture : − Cueillette � � − Drainage s − Ecobuage − Epierrage − Fauche �� − Fertilisation �� − Gyrobroyage, débroussaillement − Labour − Pâturage �� − Point d’eau (abreuvoir, …) Sylviculture : − Drainage �� − Gestion sylvicole (coupe, débroussaillement, …) �� − Plantation �� Activités cynégétiques : − Culture fourragère pour gibier et faune sauvage − Intervention contre les espèces nuisibles � � − Pratique de la chasse �� Activités piscicoles : − Pisciculture − Pratique de la pêche Tourisme et loisirs : − Aménagement touristique − Circulation motorisée − Fréquentation � � Usages domestiques de l’eau : − Alimentation en eau potable � � − Assainissement domestique Infrastructures : − Construction de bâtiments − Création de voirie et d’aire de stationnement − Construction d’équipements hydrauliques − Infrastructures diverses (réseaux aériens, …) Divers : − Dépôts (déchets, matériaux, …) � � − Etudes scientifiques � � − Exploitation de glace − Extraction de tourbe − Sorties pédagogiques − Vidange de plan d’eau


Page 42

� La tourbière de Gimel

Usages répertoriés Passé Présent Prévision Agriculture : − Cueillette � � − Drainage − Ecobuage s − Epierrage � � − Fauche − Fertilisation − Gyrobroyage, débroussaillement − Labour − Pâturage � � − Point d’eau (abreuvoir, …) Sylviculture : − Drainage − Gestion sylvicole (coupe, débroussaillement, …) � � − Plantation Activités cynégétiques : − Culture fourragère pour gibier et faune sauvage − Intervention contre les espèces nuisibles � � − Pratique de la chasse �� Activités piscicoles : − Pisciculture − Pratique de la pêche Tourisme et loisirs : − Aménagement touristique �� − Circulation motorisée − Fréquentation �� Usages domestiques de l’eau : − Alimentation en eau potable − Assainissement domestique Infrastructures : − Construction de bâtiments − Création de voirie et d’aire de stationnement �� − Construction d’équipements hydrauliques − Infrastructures diverses (réseaux aériens, …) Divers : − Dépôts (déchets, matériaux, …) − Etudes scientifiques �� − Exploitation de glace − Extraction de tourbe − Sorties pédagogiques �� − Vidange de plan d’eau


Page 43

� La tourbière de Panère

Usages répertoriés Passé Présent Prévision Agriculture : − Cueillette � � − Drainage − Ecobuage − Epierrage − Fauche − Fertilisation − Gyrobroyage, débroussaillement − Labour − Pâturage − Point d’eau (abreuvoir, …) Sylviculture : − Drainage − Gestion sylvicole (coupe, débroussaillement, …) � � − Plantation � � Activités cynégétiques : − Culture fourragère pour gibier et faune sauvage − Intervention contre les espèces nuisibles � � − Pratique de la chasse �� Activités piscicoles : − Pisciculture − Pratique de la pêche Tourisme et loisirs : − Aménagement touristique − Circulation motorisée � − Fréquentation � � Usages domestiques de l’eau : − Alimentation en eau potable − Assainissement domestique Infrastructures : − Construction de bâtiments − Création de voirie et d’aire de stationnement − Construction d’équipements hydrauliques − Infrastructures diverses (réseaux aériens, …) Divers : − bDépôts (déchets, matériaux, …) − Etudes scientifiques − Exploitation de glace − Extraction de tourbe − Sorties pédagogiques − Vidange de plan d’eau


Page 44

� Les étangs de Prélager

Usages répertoriés Passé Présent Prévision Agriculture : − Cueillette − Drainage �� − Ecobuage s s − Epierrage s − Fauche �� − Fertilisation �� − Gyrobroyage, débroussaillement − Labour s � � − Pâturage �� − Point d’eau (abreuvoir, …) Sylviculture : − Drainage − Gestion sylvicole (coupe, débroussaillement, …) �� − Plantation Activités cynégétiques : − Culture fourragère pour gibier et faune sauvage − Intervention contre les espèces nuisibles � � − Pratique de la chasse �� Activités piscicoles : − Pisciculture − Pratique de la pêche �� Tourisme et loisirs : − Aménagement touristique − Circulation motorisée − Fréquentation �� Usages domestiques de l’eau : − Alimentation en eau potable − Assainissement domestique Infrastructures : − Construction de bâtiments − Création de voirie et d’aire de stationnement − Construction d’équipements hydrauliques �� − Infrastructures diverses (réseaux aériens, …) Divers : − Dépôts (déchets, matériaux, …) − Etudes scientifiques � � − Exploitation de glace − Extraction de tourbe − Sorties pédagogiques � � − Vidange de plan d’eau � �


Page 45

� Chaussitre

Usages répertoriés Passé Présent Prévision Agriculture : − Cueillette �� − Drainage − Ecobuage s − Epierrage �� − Fauche s �� − Fertilisation s � � − Gyrobroyage, débroussaillement �� − Labour � − Pâturage �� − Point d’eau (abreuvoir, …) Sylviculture : − Drainage − Gestion sylvicole (coupe, débroussaillement, …) � � − Plantation Activités cynégétiques : − Culture fourragère pour gibier et faune sauvage � � − Intervention contre les espèces nuisibles � � − Pratique de la chasse �� Activités piscicoles : − Pisciculture − Pratique de la pêche Tourisme et loisirs : − Aménagement touristique �� − Circulation motorisée − Fréquentation �� Usages domestiques de l’eau : − Alimentation en eau potable �� − Assainissement domestique Infrastructures : − Construction de bâtiments − Création de voirie et d’aire de stationnement � − Construction d’équipements hydrauliques − Infrastructures diverses (réseaux aériens, …) Divers : − Dépôts (déchets, matériaux, …) − Etudes scientifiques �� − Exploitation de glace − Extraction de tourbe − Sorties pédagogiques �� − Vidange de plan d’eau


Page 46

3 - Etat de conservation

En analysant les informations disponibles sur le site " Tourbières du Pilat et Landes de Chaussitre ", cette partie a pour objectif d’évaluer l’état de conservation du patrimoine d’intérêt communautaire.

L’alinéa e) de l’article premier de la Directive " Habitats " donne la définition de l’état de conservation d’un habitat naturel. Il s’agit de " l’effet de l’ensemble des influences agissant sur un habitat naturel ainsi que sur les espèces typiques qu’il abrite, qui peuvent affecter à long terme sa répartition naturelle, sa structure et ses fonctions ainsi que la survie à long terme de ses espèces typiques sur le territoire [européen des Etats membres où le traité s’applique] ". L’alinéa i) du même article définit selon un principe identique l’état de conservation d’une espèce. Ainsi, pour évaluer l’état de conservation d’un habitat naturel ou d’une espèce, la méthode retenue a été la suivante :

− Isoler autant que faire se peut toutes les influences agissant sur l’habitat naturel ou sur l’espèce, qu’elles soient naturelles ou anthropiques.

− Caractériser individuellement l’effet de chaque influence – favorable, incertain, inconnu ou défavorable – sur ce même habitat naturel ou cette même espèce.

− Compiler les informations obtenues dans un tableau dont chaque colonne est réservée à un effet particulier.

− Comparer l’importance relative de chaque colonne de la manière la plus objective possible, en pondérant éventuellement les éléments qui y sont contenus, et en déduire l’état de conservation de l’habitat naturel ou de l’espèce.

Cette évaluation n’intègre évidemment pas la perspective du rattachement du site " Tourbières du Pilat et Landes de Chaussitre " au réseau Natura 2000. C’est pourquoi elle donne un aperçu de l’évolution possible des habitats naturels et des espèces au vu du contexte actuel, sans présager des conséquences de la mise en œuvre du document d’objectifs.

Les pages suivantes présentent deux approches d’évaluation de l’état de conservation :

- une approche générale par secteur - une approche par habitat et par grands types de milieux (tourbières, étangs, crêt)

Ces deux approches, loin d’être dissociées, sont complémentaires.


Page 47

� LES TOURBIERES - APPROCHE GENERALE

Les VERNELS ETAT DE CONSERVATION APPROCHE GENERALE

Effet et élément défavorable Effet et élément

inconnu/incertain Effet et élément favorable

Patrimoine naturel :

− La structure en mosaïque de certains habitats qui ne permet pas leur affirmation (cortèges floristiques incomplets ou dénaturés)

− La progression rapide du taux de boisement

− La superficie réduite des habitats

− La présence de deux stations de Canneberge à petits fruits

Situation administrative et foncière : − Le parcellaire peu morcelé

(menaces de dégradations généralisées mais atout pour une éventuelle opération foncière)

− La propriété communale sur la parcelle la plus sensible du point de vue écologique

−

Statuts de protection existants : − L’absence de toute

reconnaissance de la partie aval du secteur (pas de garantie de conservation)

− Le classement en zone NC au POS de la partie aval du secteur (menaces de dégradations)

− La reconnaissance de l’intérêt de la partie amont du secteur (volonté locale de conservation) : Site d'Intérêt Patrimonial du Parc naturel régional du Pilat, ZNIEFF de type II, Espace Naturel Sensible prioritaire, convention de gestion (sur la parcelle communale), zone ND au POS (en partie)

Usages : − La pression des activités

sylvicoles et agricoles (régression de la superficie du secteur)

− L’absence de gestion concertée

− L’influence des usages passés sur la physionomie et la dynamique actuelles du patrimoine naturel

− L’impact sur le patrimoine naturel de la fréquentation et des activités périphériques

− Le point de vue de certains propriétaires/locataires sur la démarche de Natura 2000

− La gestion conservatoire minimale d’une partie du secteur

− L’adhésion de la commune à la démarche de Natura 2000 (contexte actuel favorable à la conservation du patrimoine naturel du secteur)

ETAT DE CONSERVATION Incertain. Bien que la tourbière des Vernels présente un réel intérêt patrimonial, ses richesses ne sont que partiellement connues et celles qui sont connues ne sont que partiellement conservées. Ainsi le manque de connaissances naturalistes (entomofaune, bryophytes…) ne permet pas d’évaluer avec précision l’état de conservation de certains habitats. La maîtrise d’usage partielle et la progression rapide du boisement ne permettent pas de savoir si l’état de conservation évoluera favorablement.


Page 48

La DIGONNIERE ETAT DE CONSERVATION APPROCHE GENERALE






− La présence d’une station de Canneberge à petits fruits

− La présence d’une station d’Ophioglossum vulgatum (protection régionale) observée en août 2001 (Alain Royeau ; donnée communiquée par le C.R.E.N)



Statuts de protection existants : − L’absence de protection

conventionnelle ou réglementaire (pas de garantie de conservation)

− Le classement en zone NC au POS (menaces de dégradations)

− La reconnaissance de l’intérêt du secteur (volonté locale de conservation) : Site d'Intérêt Patrimonial du Parc naturel régional du Pilat, ZNIEFF de type II, Espace Naturel Sensible prioritaire

Usages : − L’absence de gestion

conservatoire et concertée du secteur (menaces de dégradations)

− La pression des activités sylvicoles, agricoles et de l’urbanisation (régression de la superficie du secteur)


− L’impact sur le patrimoine naturel du drainage, du pâturage et des activités périphériques



− La sensibilisation d’une partie des propriétaires/locataires à la démarche de Natura 2000

− L’intérêt scientifique du secteur

− La fréquentation très faible ETAT DE CONSERVATION

Défavorable. Bien que cette tourbière fasse depuis peu l’objet de programmes scientifiques et qu’elle suscite l’intérêt des gestionnaires d’espaces naturels, rien ne permet actuellement de garantir la conservation de son patrimoine intéressant. De plus, le manque de connaissances naturalistes (entomofaune, bryophytes…) ne permet pas d’évaluer avec précision l’état de conservation de certains habitats.


Page 49

Les CHAUMASSES ETAT DE CONSERVATION APPROCHE GENERALE





− Le taux de boisement élevé et la présence de plantations artificielles


− La présence de stations de Rossolis à feuilles rondes et de Gentiane pneumonanthe

Situation administrative et foncière : − Le parcellaire extrêmement

morcelé (protection contre des dégradations généralisées mais entrave à une éventuelle opération foncière)

Statuts de protection existants : − L’absence de toute

reconnaissance de la partie aval du secteur (pas de garantie de conservation)

− L’absence de protection conventionnelle ou réglementaire (pas de garantie de conservation)

− La reconnaissance de l’intérêt d’une partie du secteur (volonté locale de conservation) : Site d'Intérêt Patrimonial du Parc naturel régional du Pilat, ZNIEFF de type II, Espace Naturel Sensible



− La pression des activités sylvicoles, agricoles (régression de la superficie du secteur) et le projet de captage d’eau potable


− L’impact sur le patrimoine naturel du pâturage, de l’enrésinement et des activités périphériques






Défavorable. Malgré sa forte valeur patrimoniale et sa superficie relativement importante, la tourbière des Chaumasses est restée longtemps méconnue. C’est pourquoi, n’ayant fait l’objet d’aucune veille, elle a subi de nombreuses dégradations (drainage, plantations…) qui compromettent à terme sa conservation. D’autre part le manque de connaissances naturalistes (entomofaune, bryophytes…) ne permet pas d’évaluer avec précision l’état de conservation de certains habitats.


Page 50

Le BOSSU ETAT DE CONSERVATION APPROCHE GENERALE






− Le taux de boisement élevé

− La présence d’une station de Rossolis à feuilles rondes

Situation administrative et foncière : − Le parcellaire très morcelé

(protection contre des dégradations généralisées mais entrave à une éventuelle opération foncière)



− Le classement en zone NC au POS d’une partie du secteur (menaces de dégradations)

− La reconnaissance de l’intérêt du secteur (volonté locale de conservation) : Site d'Intérêt Patrimonial du Parc naturel régional du Pilat, ZNIEFF de type II, Espace Naturel Sensible prioritaire, zone ND au POS (en partie)



− La pression des activités sylvicoles (régression de la superficie du secteur) et le captage d’eau potable


− L’impact sur le patrimoine naturel du pâturage, de l’enrésinement et des activités périphériques


− L’adhésion des communes à la démarche de Natura 2000 (contexte actuel favorable à la conservation du patrimoine naturel du secteur)

− La sensibilisation d’une partie des propriétaires-locataires à la démarche de Natura 2000

− La fréquentation très faible

ETAT DE CONSERVATION Incertain. Le diagnostic effectué sur cette tourbière a mis en évidence un certain nombre de pratiques (creusement de drains superficiels, plantations, captage d’eau) qui compromettent certainement, sans pouvoir toutefois le confirmer, la conservation de ce site. De plus le manque de connaissances naturalistes (entomofaune, bryophytes…) ne permet pas d’évaluer avec précision l’état de conservation de certains habitats.


Page 51

GIMEL ETAT DE CONSERVATION APPROCHE GENERALE






− La présence de stations de Rossolis à feuilles rondes et de Gentiane pneumonanthe

Situation administrative et foncière : − L’inclusion du secteur dans

une seule parcelle (menaces de dégradations généralisées mais atout pour une éventuelle opération foncière)

− La propriété communale sur le secteur

Statuts de protection existants : − La reconnaissance de

l’intérêt du secteur (volonté locale de conservation) : Site Ecologique Prioritaire du Parc Naturel Régional du Pilat, ZNIEFF de type I, Espace Naturel Sensible prioritaire, zone ND au POS, Réserve Biologique Dirigée

Usages : − La pression de l’urbanisation − Le creusement d’un drain en

1986


− L’impact sur le patrimoine naturel de la fréquentation et du pâturage

− Le développement des populations de la Rossolis à feuilles rondes sur les zones décapées le long du drain creusé en 1986 (potentiel de régénération)

− La gestion conservatoire du secteur


− La sensibilisation des propriétaires/locataires à la démarche de Natura 2000

ETAT DE CONSERVATION Favorable. Cette tourbière focalise depuis plusieurs années l’attention des gestionnaires, des élus et des scientifiques. Elle est donc la mieux connue parmi les six et, comme elle fait l’objet d’une gestion conservatoire, son état de conservation devrait sinon s’améliorer au moins se maintenir favorablement. Toutefois le manque de connaissances naturalistes (entomofaune, bryophytes…) ne permet pas d’évaluer avec précision l’état de conservation de certains habitats.


Page 52

PANERE ETAT DE CONSERVATION APPROCHE GENERALE




− La structure en mosaïque très prononcée des habitats qui ne permet pas leur affirmation (cortèges floristiques incomplets ou dénaturés)

− Le taux de boisement élevé − La superficie réduite des

habitats

− L’équilibre dynamique entre lande et tourbière

− La biodiversité du secteur (abondance des habitats et espèces à valeur patrimoniale)

Situation administrative et foncière : − L’inclusion du secteur dans

une seule parcelle (menaces de dégradations généralisées mais atout pour une éventuelle opération foncière)

− La propriété communale sur le secteur



− La reconnaissance de l’intérêt du secteur (volonté locale de conservation) : Site Ecologique Prioritaire du Parc Naturel Régional du Pilat, ZNIEFF de type I, Espace Naturel Sensible, zone ND au POS


conservatoire du secteur (menaces de dégradations)

− La pression des activités sylvicoles



− La sensibilisation du propriétaire à la démarche de Natura 2000


Incertain. Sans une gestion appropriée, dont la mise en place est tout à fait envisageable au vu du contexte socio-économique actuel, il est probable que le patrimoine de cette tourbière disparaîtra à plus ou moins long terme. Par ailleurs le manque de connaissances naturalistes (entomofaune, bryophytes…) ne permet pas d’évaluer avec précision l’état de conservation de certains habitats.


Page 53

� LES TOURBIERES - APPROCHE PAR HABITAT

TOURBIERES

ETAT DE CONSERVATION APPROCHE PAR HABITAT LANDES SECHES EUROPEENNES

LANDES SUBMONTAGNARDES à Vaccinium et Calluna Code Natura 2000 : 4030 Code " Classification of Palaearctic Habitats " : 31.21



− La dynamique naturelle de boisement

− L’influence du pâturage, à différents niveaux de pression, sur la physionomie et la dynamique de l’habitat

− La superficie relativement étendue et la continuité spatiale de l’habitat

− La conformité des cortèges floristiques locaux avec les cortèges floristiques types

− Le bon potentiel de colonisation

− La pratique, quand elle existe, du pâturage extensif

ETAT DE CONSERVATION Favorable. Même la fermeture naturelle, la seule à agir défavorablement sur l’état de conservation de cet habitat, apparaît lente et pourrait être aisément contrôlée.

TOURBIERES ETAT DE CONSERVATION APPROCHE PAR HABITAT

FORMATIONS HERBEUSES A NARDUS, riches en espèces, sur substrats siliceux des zones montagnardes (et des zones submontagnardes de l’Europe continentale)

Code Natura 2000 : 6230 Code " Classification of Palaearctic Habitats " : 35.1



− La dynamique naturelle d’embroussaillement

− La superficie réduite et la discontinuité spatiale de l’habitat

− Le cortège floristique appauvri par rapport au cortège floristique type

− L’influence de la fauche, quelles que soient ses caractéristiques, sur la physionomie et la dynamique de l’habitat

− La gestion extensive (fauche) de l’habitat

ETAT DE CONSERVATION Incertain. L’influence de la gestion (fauche) sur la dynamique de cet habitat devra être précisée pour que l’on puisse connaître l’état de conservation de ce dernier. Peu couvrant, il ne semble cependant pas menacé.


Page 54

TOURBIERES ETAT DE CONSERVATION APPROCHE PAR HABITAT PRAIRIES A MOLINIA SUR SOLS CALCAIRES, TOURBEUX OU ARGILO-LIMONEUX (Molinion caerulae) Code Natura 2000 : 6410 Code " Classification of Palaearctic Habitats " : 37.31





− Le manque général de connaissances sur l’habitat (identification tardive) qui ne permet ni d’en dresser un état de référence satisfaisant (ignorance possible d’indicateurs de l’état de conservation) ni de connaître l’influence des pratiques sur sa physionomie et sa dynamique

ETAT DE CONSERVATION Inconnu. L’état de référence de cet habitat est trop incomplet pour que l’on puisse en qualifier l’état de conservation.


PRAIRIES DE FAUCHE DE MONTAGNE Code Natura 2000 : 6520 Code " Classification of Palaearctic Habitats " : 38.31

Effet et élément défavorable Effe et élémentt




− L’influence de la fauche, quelles que soient ses caractéristiques, sur la physionomie et la dynamique de l’habitat

− La continuité spatiale de l’habitat

− La gestion extensive (et même agroenvironnementale à Gimel)

ETAT DE CONSERVATION Favorable. L’état de conservation est actuellement favorable mais il est conditionné par le maintien d’une gestion adaptée (maintien probable à Gimel, incertain aux Chaumasses).


Page 55


TOURBIERES BOISEES à Pinus sylvestris Code Natura 2000 : 91D2 Code " Classification of Palaearctic Habitats " : 44.A2




− La dynamique naturelle de l’habitat (caractère climacique ou disparition à plus ou moins long terme)

− La vitesse de la dynamique naturelle de l’habitat (conséquence sur la stabilité des groupements végétaux)

ETAT DE CONSERVATION Incertain. La qualification de l’état de conservation de cet habitat dépend de notre connaissance de sa dynamique naturelle.


TOURBIERES HAUTES ACTIVES Code Natura 2000 : 7110 Code " Classification of Palaearctic Habitats " : 51.1



− La marginalité du site par rapport à l’aire de répartition de l’habitat (cortèges floristiques incomplets ou dénaturés)



− La nature très vulnérable de l’habitat



− La forte valeur patrimoniale de l’habitat et des espèces qu’il héberge

− Le bon potentiel de restauration et de régénération sous réserve d’interventions adaptées

ETAT DE CONSERVATION Défavorable. Cet habitat n’évoluera pas vers le type défini au niveau communautaire en ce qui concerne le cortège floristique, puisque le massif du Pilat ne dispose pas des conditions climatiques idéales pour cela. De plus, il est localement très menacé par les interventions humaines.


Page 56


TOURBIERES HAUTES DEGRADEES (encore susceptibles de régénération naturelle) Code Natura 2000 : 7120 Code " Classification of Palaearctic Habitats " : 51.2



− La discontinuité spatiale de l’habitat


− L’influence des dégradations, quelles que soient leur nature et leurs caractéristiques, sur la physionomie et la dynamique de l’habitat

− Les possibilités de régénération naturelle

− La superficie relativement importante de l’habitat

ETAT DE CONSERVATION Incertain. Lorsque cet habitat se substitue naturellement aux tourbières hautes actives (code: 7110/51.1) du fait de conditions climatiques défavorables à l’existence de ces dernières, on peut considérer que son état de conservation est favorable. En revanche, quand il les remplace à la suite de dégradations anthropiques, son état de conservation, qui dépend alors de la nature et de l’importance des ces dégradations, évolue défavorablement. En réalité, les causes naturelle et anthropique de substitution se combinent de telle manière sur un même habitat que l’état de conservation de ce dernier devient très difficile à évaluer.


TOURBIERES DE TRANSITION ET TREMBLANTS Code Natura 2000 : 7140 Code " Classification of Palaearctic Habitats " : 54.5



− La dynamique naturelle d’atterrissement

− La dynamique naturelle rapide (instabilité des groupements végétaux)


− Le cortège floristique dégradé (dans certains cas)



− Le cortège floristique typique (dans certains cas)

− Le bon potentiel de restauration et de régénération sous réserve d’interventions adaptées

ETAT DE CONSERVATION Défavorable. Du fait de sa superficie très réduite, de sa fugacité au cours de l’évolution d’une tourbière et de sa vulnérabilité, cet habitat présente un état de conservation défavorable. Sa gestion n’en est que plus incertaine.


Page 57

� LES ETANGS DE PRELAGER - APPROCHE GENERALE

ETANGS DE PRELAGER ETAT DE CONSERVATION APPROCHE GENERALE






Situation administrative et foncière : − Le parcellaire morcelé

(protection contre des dégradations généralisées mais entrave à une éventuelle opération foncière)


globale, conventionnelle ou réglementaire (pas de garantie de conservation)

− La reconnaissance de l’intérêt du secteur (volonté locale de conservation) : Site Ecologique Prioritaire du Parc Naturel Régional du Pilat, ZNIEFF de type I, Espace Naturel Sensible prioritaire (en partie), zone ND au POS, arrêté préfectoral réglementant la vidange du grand étang (cf. usages)



− L’intensification des aménagements hydrauliques, des activités agricoles et le développement du tourisme


− L’impact sur le patrimoine naturel de la fréquentation, des activités agricoles, de la pêche et des activités périphériques





ETAT DE CONSERVATION Incertain. L’environnement socio-économique constitue une réelle menace pour le patrimoine naturel très riche des étangs de Prélager. Sans un accompagnement adapté des projets de valorisation, sa conservation n’est pas assurée. De plus le manque de connaissances naturalistes (entomofaune, bryophytes…) ne permet pas d’évaluer avec précision l’état de conservation de certains habitats.


Page 58

� LES ETANGS DE PRELAGER - APPROCHE PAR HABITAT

ETANGS DE PRELAGER

ETAT DE CONSERVATION APPROCHE PAR HABITAT FORMATIONS HERBEUSES A NARDUS, riches en espèces, sur substrats siliceux des zones

montagnardes (et des zones submontagnardes de l’Europe continentale) Code Natura 2000 : 6230 Code " Classification of Palaearctic Habitats " : 35.1




− La superficie très réduite de l’habitat



ETAT DE CONSERVATION Défavorable. Rien ne permet actuellement d’assurer la conservation de cet habitat : sa superficie est très réduite, son cortège floristique est plus pauvre que le cortège floristique type et, peu accessible, il n’est pas entretenu et risque de se transformer en friche à plus ou moins long terme.

ETANGS DE PRELAGER ETAT DE CONSERVATION APPROCHE PAR HABITAT PRAIRIES A MOLINIA SUR SOLS CALCAIRES, TOURBEUX OU ARGILO-LIMONEUX (Molinion caerulae) Code Natura 2000 : 6410 Code " Classification of Palaearctic Habitats " : 37.31







Page 59

ETANGS DE PRELAGER ETAT DE CONSERVATION APPROCHE PAR HABITAT





− Le manque de données sur le cortège floristique

− L’influence de la fauche, de la fertilisation et du drainage, quelles que soient leurs caractéristiques, sur la physionomie et la dynamique de l’habitat

− La pérennité de la gestion agroenvironnementale


− La gestion agroenvironnementale assortie d’un dispositif de suivi

ETAT DE CONSERVATION Incertain. Cet habitat n’est pas suffisamment connu pour que l’on puisse qualifier avec certitude son état de conservation. Il n’en demeure pas moins évident que la gestion agroenvironnementale doit largement favoriser sinon son amélioration au moins sa préservation.











− Le bon potentiel de restauration et de régénération sous réserve d’interventions adaptées (origine anthropique puis évolution à peu près naturelle de l’habitat)

ETAT DE CONSERVATION Défavorable. Même s’il présente localement un intérêt considérable du fait d’une origine anthropique et de l’absence de perturbation perceptible au cours de son évolution, cet habitat n’évoluera pas vers le type défini au niveau communautaire en ce qui concerne le cortège floristique, puisque le massif du Pilat ne dispose pas des conditions climatiques idéales pour cela.


Page 60







− L’influence des dégradations, quelles que soient leur nature et leurs caractéristiques, sur la physionomie et la dynamique de l’habitat


ETAT DE CONSERVATION Incertain. Lorsque cet habitat se substitue naturellement aux tourbières hautes actives (code : 7110/51.1) du fait de conditions climatiques défavorables à l’existence de ces dernières, on peut considérer que son état de conservation est favorable. En revanche, quand il les remplace à la suite de dégradations anthropiques, son état de conservation, qui dépend alors de la nature et de l’importance des ces dégradations, évolue défavorablement. En réalité, les causes naturelle et anthropique de substitution se combinent de telle manière sur un même habitat que l’état de conservation de ce dernier devient très difficile à évaluer.


TOURBIERES DE TRANSITION ET TREMBLANTS Code Natura 2000 : 7140 Code " Classification of Palaearctic Habitats " : 54.5



− La dynamique naturelle d’atterrissement

− La dynamique naturelle rapide (instabilité des groupements végétaux)


− Mise à sec autorisée en cas d’urgence

− La typicité du cortège floristique

− Le bon potentiel de restauration et de régénération sous réserve d’interventions adaptées (origine anthropique puis évolution à peu près naturelle de l’habitat)

− Le bon potentiel d’expansion

ETAT DE CONSERVATION Incertain. De par sa nature, cet habitat est voué à disparaître plus ou moins rapidement. Pourtant, il est un exemple rare de création ex nihilo et dispose même de bonnes possibilités d’expansion.


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� LES CRETS DE CHAUSSITRE - APPROCHE GENERALE

CHAUSSITRE ETAT DE CONSERVATION APPROCHE GENERALE Effet et élément défavorable Effet/élément inconnu/incertain Effet et élément favorable Patrimoine naturel : − La jeunesse et la forte dynamique de certains habitats (instabilité de leurs groupements végétaux) − La structure en mosaïque de certains habitats qui ne permet pas leur affirmation (cortèges floristiques incomplets ou dénaturés)




− La propriété communale sur le crêt de Chaussitre

Statuts de protection existants : − La reconnaissance de

l’intérêt du crêt de Chaussitre (volonté locale de conservation) : Site Ecologique Prioritaire du Parc Naturel Régional du Pilat, ZNIEFF de type I, contrats " Opération Locale ", zone ND au POS, Réserve Biologique Dirigée, ENS " hêtraies du Pilat "

Usages : − L’absence de gestion conservatoire et concertée des hêtraies (menaces de dégradations)

− L’influence des usages passés sur la physionomie et la dynamique actuelles du patrimoine naturel − L’impact sur le patrimoine naturel de la fréquentation et des activités agricoles sur le crêt de Chaussitre − L’incertitude quant à la pérennité des aides agroenvironnementales

− La gestion conservatoire et agroenvironnementale du crêt de Chaussitre associant de nom-breux acteurs locaux depuis 93 − L’adhésion des communes à la démarche de Natura 2000 (contexte actuel favorable à la conservation du patrimoine naturel du secteur) − La sensibilisation des propriétaires-locataires à la démarche de Natura 2000 − L’intérêt scientifique du crêt

ETAT DE CONSERVATION Favorable. Le crêt de Chaussitre focalise depuis plusieurs années l’attention des gestionnaires, des élus et des scientifiques grâce à ses milieux ouverts. Il est donc assez bien connu et, comme il fait l’objet d’une gestion adaptée, l’état de conservation des habitats qui s’y trouvent devrait sinon s’améliorer au moins se maintenir favorablement. Toutefois, le manque de connaissances naturalistes (entomofaune, bryophytes…) ne permet pas d’évaluer avec précision l’état de conservation de certains habitats. En revanche, la conservation des hêtraies demeure incertaine.


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� LES CRETS DE CHAUSSITRE - APPROCHE PAR HABITAT

CHAUSSITRE

ETAT DE CONSERVATION APPROCHE PAR HABITAT LANDES SECHES EUROPEENNES

LANDES SUBMONTAGNARDES à Vaccinium et Calluna Code Natura 2000 : 4030 Code " Classification of Palaearctic Habitats " : 31.21




− La prolifération par endroits de la fougère aigle (perte de typicité de l’habitat)


− La pérennité de la gestion agroenvironnementale mise en œuvre dans le cadre des contrats " Opération Locale "

− La gestion agroenvironnementale assortie d’un dispositif de suivi ; ce dernier permettant d’ajuster au mieux les cahiers des charges agroenvironnementaux

− La superficie étendue et la continuité spatiale de l’habitat

− La conformité des cortèges floristiques locaux avec les cortèges floristiques types

− Le bon potentiel de colonisation

ETAT DE CONSERVATION Favorable. Actuellement favorable, l’état de conservation n’en demeure pas moins conditionné par le maintien, incertain à moyen terme, d’une gestion agroenvironnementale destinée à contrôler la fermeture naturelle cet habitat.


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CHAUSSITRE ETAT DE CONSERVATION APPROCHE PAR HABITAT

FORMATIONS HERBEUSES A NARDUS, riches en espèces, sur substrats siliceux des zones montagnardes (et des zones submontagnardes de l’Europe continentale)









− La gestion agroenvironnementale assortie d’un dispositif de suivi

− Le bon potentiel d’amélioration du cortège floristique de l’habitat (apparition récente d’espèces caractéristiques)

ETAT DE CONSERVATION Incertain. Cet habitat, qui était semble-t-il en situation critique avant la mise en place de la gestion agroenvironnementale, se trouve actuellement en pleine mutation. Il est encore jeune, peu affirmé et diffus mais quelques indices laissent à penser que son état de conservation devrait s’améliorer si la gestion agroenvironnementale persiste, à moins que le suivi dont elle fait l’objet ne révèle, avec davantage de recul, son inefficacité.

CHAUSSITRE ETAT DE CONSERVATION APPROCHE PAR HABITAT PRAIRIES A MOLINIA SUR SOLS CALCAIRES, TOURBEUX OU ARGILO-LIMONEUX (Molinion caerulae) Code Natura 2000 : 6410 Code " Classification of Palaearctic Habitats " : 37.31






− L’inclusion de l’habitat dans le périmètre concerné par la gestion agroenvironnementale (bien qu’absence de mesures de conservation spécifiques à l’habitat)



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Effet et élément défavorable Effet et élément inconnu/incertain Effet et élément favorable − La dynamique naturelle

d’embroussaillement − Le cortège floristique

appauvri par rapport au cortège floristique type

− L’influence de la fauche et de la fertilisation, quelles que soient leurs caractéristiques, sur la physionomie et la dynamique de l’habitat



− La gestion agroenvironne-mentale assortie d’un dispositif de suivi

− Le bon potentiel d’améliora-tion du cortège floristique de l’habitat (apparition récente d’espèces caractéristiques)

ETAT DE CONSERVATION Incertain. Compte tenu de la jeunesse de cet habitat et du manque de recul concernant sa gestion, il est encore impossible de qualifier son état de conservation. Il est toutefois permis de penser que la gestion agroenvironnementale devrait, si elle est maintenue dans ses modalités actuelles, permettre à cet habitat de s’affirmer au fil des fenaisons.









− L’influence du pâturage et du captage d’eau potable, quelles que soient leurs caractéristiques), sur la physionomie et la dynamique de l’habitat



− Le bon potentiel de restaura-tion et de régénération sous réserve d’interventions adaptées

− L’inclusion de l’habitat dans le périmètre concerné par la gestion agroenvironnemen-tale (bien qu’absence de mesures de conservation spécifiques à l’habitat)

ETAT DE CONSERVATION Défavorable. En marge de l’aire de répartition optimale des tourbières, le massif du Pilat ne dispose pas des conditions climatiques idéales pour que le cortège floristique type de cet habitat apparaisse et se maintienne. Pourtant, dans certaines conditions, un groupement quelque peu appauvri subsiste mais il se dégrade plus ou moins rapidement, à tel point qu’il se rattache alors au cortège floristique des tourbières hautes dégradées (encore susceptibles de régénération naturelle) (code: 7120/51.2). Cet habitat se trouve donc dans un état de conservation défavorable même s’il reste d’un intérêt local d’autant plus grand qu’il est rare.


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− La discontinuité spatiale de l’habitat


− L’influence des dégrada-tions, quelles que soient leur nature et leurs caractéris-tiques, sur la physionomie et la dynamique de l’habitat


− L’inclusion de l’habitat dans le périmètre concerné par la gestion agroenvironnemen-tale (bien qu’absence de mesures de conservation spécifiques à l’habitat)

ETAT DE CONSERVATION Incertain. Lorsque cet habitat se substitue naturellement aux tourbières hautes actives (code: 7110/51.1) du fait de conditions climatiques défavorables à l’existence de ces dernières, on peut considérer que son état de conservation est favorable. En revanche, quand il les remplace à la suite de dégradations anthropiques, son état de conservation, qui dépend alors de la nature et de l’importance des ces dégradations, évolue défavorablement. En réalité, les causes naturelle et anthropique de substitution se combinent de telle manière sur un même habitat que l’état de conservation de ce dernier devient très difficile à évaluer.


HETRAIES ACIDIPHILES ATLANTIQUES à sous-bois avec Ilex et parfois également avec Taxus (Quercion robori-petraeae ou Ilici-Fagenion)




− La gestion peu dynamique (compromission de la conservation de l’habitat avec le vieillissement du peuplement)

− La préférence accordée aux essences résineuses d’une manière générale par les sylviculteurs

− La superficie réduite de l’habitat


− L’influence du pâturage, à différents niveaux de pression, sur la physionomie et la dynamique de l’habitat (conséquence sur la régénération du hêtre)

− La dynamique naturelle de l’habitat (caractère climacique, à confirmer localement) qui favorise l’extension de son aire de répartition à long terme

− Le bon potentiel de régénération naturelle (présence de semenciers de qualité)

ETAT DE CONSERVATION Défavorable. En l’absence de gestion dynamique de cet habitat, la régénération naturelle est très faible et le peuplement vieillit. Dans ces conditions, sa conservation est d’autant plus compromise que le contexte socio-économique n’est pas favorable à l’extension de son aire de répartition.


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• SYNTHESE

ETAT DE CONSERVATION DES HABITATS

favorable incertain défavorable à

déterminer Lande Submontagnarde

à Myrtille et Callune (91,58 ha)

Formation Herbeuse à Nard raide (21 ha)

Prairie de fauche de Montagne (19,34 ha)

Prairie à Molinie (4,57 ha)

Hêtraie Acidiphile Atlantique à Houx (13,45 ha)

Tourbière Boisée à Pin sylvestre (9,72 ha)

Tourbière Haute Active (1,88 ha)

Tourbière Haute Dégradée (18 ha)

Tourbière de Transition et Tremblants (0,31 ha)


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CARTOGRAPHIES DETAILLEES DES HABITATS PAR SECTEUR


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ANNEXES

DONNEES NATURALISTES

� Extrait de l'étude diagnostic "Etangs de Prélager - Tourbière de Gimel" CESAME - mai 1996.

� Extrait de l'étude "Flore - Reptiles Amphibiens" ONF - 1999

� Relevés "floristiques - habitats" CBNMC - 2000

� Schéma de dynamique des landes montagnardes

� Schéma de dynamique des tourbières

� Datations tourbières

� Fiche "diagnostic sylvo-environnemental" Hêtraie.

USAGES

� Données sur le foncier

� Eléments historiques sur le Crêt de Chaussitre

� Données sur les usages des communaux de Chaussitre

� Résultats d'enquête de fréquentation sur Chaussitre – 1998

� Résultats d’enquête de fréquentation de la tourbière de Gimel - 2001

Opérateur local :

PARC NATUREL REGIONAL DU PILAT B.P. 57 - 42410 PELUSSIN

04.74.87.52.01 – Fax : 04.74.87.52.02

Chargée de la coordination : CATHERINE BEAL

Chargé d'étude : NICOLAS VAGINAY

rapport de synthèse - accueil | carmen

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