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RAPPORT DE LICENCE THÈME: LE VOYAGE ET L’ARCHITECTURE NOM: SILVEIRA BORGES Prénom: Catarina n etudiant: 11193

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RAPPORT DE LICENCE

THÈME: LE VOYAGE ET L’ARCHITECTURE

NOM: SILVEIRA BORGES

Prénom: Catarinan etudiant: 11193

PARTIE I: LES ETUDES D’ARCHITECTURE EN TANT QU’INSTRUMENT CHAN-GEANT NOTRE VISION SUR L’ESPACE.

a. changement de regard sur espace familier

Lieu d’origine et perte de repères

b. Une Nouvelle manière de voyager : voyages d’étude

parcours à pied-rapport echelleCartographie et repérage

c. Un outil permanent et émancipation

Hétérogénéité et cohérence architecturale

PARTIE II : LE VOYAGE EN TANT QUE SOURCE D’INSPIRATION ET INSTRUMENT POUR LE PROJET

a. Lumière et obscurité

Lumière zénithale et mise en scène d’espaces architecturauxLumière filtrée et création d’ambiancesLumière guide

b. Parcours et cadrages

c. Hierarchisation d’espaces

d. Société et mixité

SOMMAIRE

En relisant ma lettre de motivation pour entrer en école d’architecture j’y ai retrouvé une partie qui m’intéressa en particulier «Les rapports entre l’architecture et la culture m’ont alors beaucoup in-téressés et surtout à présent que je suis en Corée, une société où tradition et modernité sont parfait-ement assemblés. Ce serait une étude que je voudrais approfondir plus tard.». En effet bien que je ne l’ai pas relue depuis l’avoir envoyée, et ne plus savoir ce que j’y avais écrit, ce message sur le rapport entre culture et architecture est toujours une idée qui m’a suivie, quelque chose que je voulais étudier. Enfindecettepremièreannée,untravaildethéorieetdoctrinemontreunefoisdeplusmonintérêt croissant pour ces rapports entre culture et architecture. Ce travail consistait en le choix d’un texte d’architecte parmi un corpus de textes, d’illustrer ce dernier à travers quatre dessins, et d’écrire un texte en commentaire et en ce commentaire j’ai écrit «J’ai choisi ce texte car il illustre le procédé d’intégration de la culture dans un projet. En effet il s’agit d’un procédé complexe où la réussiterésidedanslefaitd’extrairel’essenced’unmodèleculturelquecesoit lalégèretédelacul-ture canaque (Nouméa-R. Piano), Le mystère et enjeux publics/privés de la culture arabe (IMA-j.Nouvel) ou encore la simplicité et silence de la culture japonaise. Il s’agit de recréer des ambianc-es et de parler à l’esprit plutôt que de copier des formes et retomber dans le pastiche maladroit d’une culture». L’idée de culture et architecture fût donc toujours quelque chose que je garda-is enmoi et qui, le long de ces années, fût alimentée par un phénomène particulier  : Le voyage. En analyse rétrospective de mes trois années de licence, je constate que le voyage est le phénomènem’aillantleplusmarqué,enarrivantencomplémentdemesétudesd’architecture.Eneffetces années furent toujours ponctuées par ces voyages, des voyages qui ont toujours fait partie de ma vie maisdontl’architectureasuchangéleurvaleur,mettrecesexpériencesauprofitparl’observationplusattentive, et augmentant ma sensibilité à certains espaces. En observant mes projets je trouvais cepen-dantdifficileenpremierlieuderetrouverunrapportdirectentrecesvoyagesetmesprojets.Cependantenobservantplusattentivementdesrapportsexistent,souventrésidantdansdesnotionsdelumièreetespace,planouhiérarchisationpublique/privée.Enfincesvoyagesm’ontpermisderéfléchiràlaville,enparallèleaveclescoursd’urbanisme,comprendrecesévolutionsquivarientenfonctiondel’histoireproprede chaque ville ainsi que me questionner sur le futur de certaines villes et en particulier des villes asiatiques.

Je vais donc, en ce rapport de licence, analyser mon parcours en fonction des voyages, qui d’abordétaientdesvoyagestrèsencadrés,mepermettantdecomprendreleregardactifqu’ilestpossi-bled’avoiraucoursd’unvoyage.Ensuiteonétudieralesvoyagesm’ayantleplusinfluencéaucoursdemes projets. On analysera ainsi les rapports existant entre mes projets et des perceptions au cours de voy-ages, montrant ainsi que la relation entre études d’architecture et voyages est bilatérale et s’enrichissent mutuellement.Enfinonverramesintérêtsd’étudepourl’avenirsousformedepistesdefutureréflexion.

INTRODUCTION

Nouméas,Nouvelle calédonie par Renzo Pianodessin source personnelle

Institut du monde arabe, Paris, par Jean Nouveldessin source personnelle

Assemblée nationale du Bangladesh, Dhaka par Lou-is Kahn- dessin source personnelle

PARTIE I: LES ETUDES D’ARCHITECTURE EN TANT QU’INSTRUMENT CHANGEANT NOTRE VISION SUR L’ESPACE.

Ces trois années de licence m’ont permis de voir les études d’architecture en tant que vrais outils, apportant des connaissances mais aussi nous donnant une vraie méthodologie. En effet on ne voit plusleschosesdelamêmemanière,onapprendàregarder,àobserveretàsequestionnertouten regardant, que ce soit sur des jeux de façade, sur une méthode de construction ou même sur l’emplacement de lieu par rapport à la ville. Je distinguerais dans cette partie trois phases d’appren-tissage de ce regard correspondant à une émancipation progressive par rapport à l’encadrement.

«L’hommequiveuts’instruiredoit lired’abord,etpuisvoyagerpourrectifiercequ’ilaappris.»-Casanova

a. changement de regard sur espace familier

Lieu d’origine et perte de repères

D’abordparlonsdoncdecetravaildesociologiedepremièreannée.Lesujetdecetravailétaitcelui du «lieu d’origine», un lieu qu’on considère comme chez soi, qui porte donc pour cha-cununevaleureaffectiveettrèssubjective.Celieusipersonnelestdoncpour lapremièrefoissoumis à l’analyse objective. Le lieu que j’ai choisit était un appartement à Lisbonne, lieu que je revois tous les ans. J’ai donc pour la première fois pu comprendre ce territoire, l’étudier.

En cette étude j’ai pu constater à quel point je ne connaissais pas ce lieu qui était pour moi si familier. Je connaissais mieux Paris, une ville dans laquelle j’habitais depuis à peine six mois qu’une ville dans laquelle j’avais grandi. En étudiant les bâtiments de Lisbonne, je me mis à essayer d’appliquer des connaissances sur une architecture française à cette architec-ture portugaise, en essayant de retrouver des caractéristiques de bâtiments haussmanniens dans la «baixa pombalina», et en réalisant vite que chaque lieu à ses propres outils permet-tant de comprendre son architecture, ces outils propres à l’histoire de chaque lieu et à ça cul-ture. Jeneconnaissaispas la formationdecette ville, ni sonévolution, lesphénomènes l’ail-lant détruite et comment elle fût reconstruite. J’étais une étrangère dans ma propre ville.

Aucoursdecetteétudej’aidoncsentiquej’avaisperdumesrepères.Jenesavaispasoù était le Nord, pourquoi en passant de tel quartier à tel quartier la construction y était si dif-férente. Ce n’était pas que je connaissais moins de cette ville qu’auparavant, toutefois, pour la première fois, cemanquedeconnaissancesdedérangeait.De fait à travers lesétudeséten-dues sur Paris, l’évolution de cette ville avec ces enceintes successives, les mutations de cette ville au cours des différents enjeux politiques, entre autres, je me suis rendu compte de l’éten-due des connaissances qu’il était possible d’avoir sur une ville. En effet la vraie ignorance est de croire que l’on sait tout, puisqu’on ne se rend pas compte du nombre de choses qu’on nesaitpas.Ce futdonc lapremière foisque jemesuis renducomptequemon regardavaitchangé grâce à l’architecture. Je ne pouvais plus me contenter de contempler la ville comme un lieu d’interactions, essentiellement subjectif, mais je devrais à présent la considérer aussi com-me un objet d’étude appréhendable à travers des études de natures différentes (statistiques, historiques, géographiques, cartographiques etc.) Me permettant ainsi d’objectiver la ville.

«Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux. »-Marcel Proust

b. Une Nouvelle manière de voyager : voyages d’étude

parcours à pied-rapport echelle

Le voyage effectué à Londres fût le premier voyage effectué avec l’école d’architecture. Ce voyage m’a permis de découvrir une nouvelle façon de voyager.

En effet avant architecture, lors de la visite d’une nouvelle ville, je me dirigeais en général di-rectement vers les monuments historiques principaux en taxi, les visitant puis allant en taxi à la deux-ièmeattractiontouristiqueprévueparlesagencesdevoyageouguidestouristique.Cettemanièrede voyager ne me permettait pas d’analyser la ville en son ensemble. En effet en me remémorant de voyages que j’ai effectués avant de faire architecture, j’ai une idée parfois claire d’un monument his-torique, par exemple le palais royal à Bangkok toutefois l’articulation entre ce palais et le reste de la ville restefloue,ainsiquequellespartiesdelavillesontencontacteavecquellesautrespartiesdelaville.

Aveccevoyagescolairej’aidoncapprisqu’unedesmeilleuresmanièresdeconnaitreuneville était de la parcourir à pied. En effet pendant le voyage de Londres l’essentiel de nos parcours étaienteffectuésàpied,cettemanièredeparcourirlavillepermetdevoirlarelationentrelesdifférents espaces de la ville, de constater les différences d’échelle d’un quartier à l’autre ainsi que rapporter ces différentes échelles à la taille de notre corps. De fait notre corps est le seul référentiel qui nous permet de lier différents espaces. Je peux donc non seulement lier différents espaces entre eux au sein d’une même ville mais comparer différents rapports d’échelle avec d’autres villes. Par la marche à pied on a par ailleurs une meilleure idée des distances parcourues par rapport au temps qu’il nous prend de traverser un square ou d’aller de Westminster à city.

Lloyds bank london building Brunswick centre, Londres Rue à Canterburrysource: personelle source: personnelle Source: personnelleTrois espaces aux echelles totalement différentes, trois rapports au corps humain différents

Cartographie et repérage

Par ailleurs au cours de ce voyage j’ai compris l’importance de la carte lors d’un voyage. De fait pour un architecte, le rapport au plan est un rapport essen-tiel. Le plan renferme des informations non seulement de l’ordre spatial mais aussi de différents tracés régu-lateurs, de formes urbaines. La largeur des voies, le fait quelles soient sinueuses ou rectilignes, les espac-es quelles créent en se croisant peuvent nous don-ner des informations précieuses sur la période dans laquelle ces voies ou espaces furent tracés ainsi que leur âge relatif en fonction d’autres parties de la ville et déterminer ainsi des évolutions de la ville ou anomalies.

L’étude cartographique de la ville de Londres est particulièrementintéressantecarc’estunevilleforméeàl’origine autour d’une ancienne ville romaine, qui, étant protégée par une muraille, l’a protégée contre les dif-férents envahisseurs. Quand Guillaume le conquérant arriva pour prendre la city de Londres, cette muraille protégeât la ville obligeant le conquérant à accepter city de Londres en tant qu’une entité indépendante et de construire unedeuxième ville àwestminster.Cesdeuxentités existent encore aujourd’hui et il est possible de distinguer aujourd’hui encore London et City of Lon-don. City of London, la partie la plus ancienne de cette ville garde pourtant peut de traces de ce passé. En ef-fet c’est une partie de la ville détruite déjà deux fois, la premièrepar «thegreat fireofLondon»et ladeuxièmeaucoursd’unbombardementdurantladeuxièmeguerremondiale. C’est une partie de la ville qui se distingue par ces quelques monuments historiques ayant résisté à ces atteintes (cathédrale saint Paul par exemple) et surtout par ce quartier financier constitué de gratte-ciels s’étant formé autour de ces anciens bâtiments.

Onadonc ici l’histoired’une ville trèsparticulièreetdont leplan révèleunegrandehétérogénéitédubâtiten certaines zones et homogénéité en d’autres zones. Un terme employer par nos enseignants pour décrire une ville est celui du Palimpseste. Un Palimpseste est un manuscrit écrit sur un parchemin préalablement utilisé, une méta-phorede lavillequiaprèsunedestructionestreconstru-ite mais dont des traces persistent toujours du passé. La ville de Londres entre parfaitement dans cette métaphore car bien quelle ai été détruite en son centre, des traces de cette ancienne city tels que des parties de murailles, morceaux de bâtiments préservés dans un parc, persister-ons toujours nous rappelant du passé et d’anciens tracés.

Un deuxième exemple, peut-être plus flagrant,est celui du plan de la ville de Lisbonne. En effet en re-gardant les tracés des rues de Lisbonne on constate un clair contraste entre les tracés de la «baixa pombali-na», partie de la ville reconstruire par Marquês de Pom-bal suite au tremblement de terre de 1755, et les tracés des zones épargnées par le désastre. En effet les lignes sinueusesetfluidesdeszonesépargnées s’arrêtentbrutalement dans la zone de baixa et se convertissent en une grille rationnelle et rigide. L’histoire de chaque ville peut ainsi être lue en ces tracés, dans la discontinu-ité de ces lignes, dans la persistance d’anciens traits. Ce voyage de Londres m’a ainsi permis de découvrir une nouvelle façon de voyager, d’une part à travers la circu-lation piétonne qui permet de mettre en rapport différentes échelles, distances ainsi que d’observer différents points de vue (champ, contre-champ). D’une autre part j’ai pu une fois de plus étudier une ville, cette fois à travers des cartes dont l’analyse est alimentée par une recherche historique.

«Les grands voyages ont ceci de merveilleux que leur enchantement commence avant le départ même.Onouvrelesatlas,onrêvesurlescartes.Onrépètelesnomsmagnifiquesdesvillesinconnues. »-Joseph Kessel

Plan satellite de Lisbonne. En rouge la Baixa Pombalina dont les tracés contrastent avec les deux tracés de part et d’autre de celle-ci. L’histoire de la ville se lit en son plan.source: google maps

c. Un outil permanent et émancipation

Cestageenargentineàétépourmoimapremièreexpériencedetravailenagenced’ar-chitecture.Cetteagencese retrouvedansuncontexte trèsparticulierdûà l’hétérogénéitédela ville de Buenos Aires. En effet la ville de Buenos Aires, la capitale argentine située sur la cote Nord-est de celle-ci, offre au cabinet d’architecture un terrain de vastes possibilités du point de vue architectural. De fait la ville de Buenos Aires est une ville caractérisée par sa diversité culturelle. C’est une ville ayant évolué à partir de différents courants migratoires, appartenant à différentes cultures, créant ainsi en conséquence une ville éclectique en son architecture.

On retrouve ainsi à Buenos Aires une architecture allant de l’académisme pur et rigide, jusqu’à l’Art nouveau fluide en passant par le néogothique. La ville de Buenos Aires a doncsubitdenombreuses influencesprovenantde l’extérieur,etenparticulierd’Europe,maispos-sède ponctuellement un style plus personnel, manifesté dans le quartier connu comme LaBoca,où lesmaisonsauxcouleursvibrantes traduisentuneoriginalitéspécifiqueàcetteville. Par ailleurs, on retrouve une hétérogénéité au niveau de la taille des édifices. En effet, Bue-nos Aires mélange les petites maisons résidentielles de deux étages, aux gigantesques tours de bureaux faisant une quarantaine d’étages, contrairement à des villes telles que Paris dans laquelle il est possible de distingué un quartier moderne (La Défense par exemple), et un quartier historique, dans la ville de Buenos Aires bien qu’il existe une zone plus historique de la ville, celle-ci est ponctuée d’édificesmodernes. Cette hétérogénéitém’a permis de voir lavillecommeunobjetvivant,constammentenévolutionetalimentéepardifférentes influences.

Image haut à gauche: quartier de Bel-granosource: person-nelleImage droite:quartier de La Bocasource: Jennifer ChauImage bas à gauche: quartier Puerto maderosource: Jennifer Chau

Hétérogénéité et cohérence architecturale

Cette ville si différente de Paris m’a permis de voir que la beauté d’une ville ne réside pas seulement dans sa cohérence architecturale. En effet je trouve que souvent ce qui impressionne unvisiteurdécouvrantpourlapremièrefoisunevilletellequeHangzou(prochedeshanghai)parexemple est d’y retrouver encore aujourd’hui une architecture cohérente, dont chaque aspect de lavillesembleêtrerestéintactedepuisdesgénérations.Cephénomèneesttrèsrareaujourd’huiet une expérience similaire nous transporte totalement dans une culture donnée, on se sent être piégé en une autre époque, on y voit de la beauté.

Certains architectes tels que Le Corbusier ont eux aussi fait l’éloge d’une architecture cohérente en ce qui concerne l’urbanisme. En effet Le Corbusier critiquât New York et son organ-isation semblant aléatoire et désordonné et propose ainsi pour Paris le Plan voisin qui propose de détruire toute la rive droite de la seine et d’y construire un ensemble de gratte ciels identiques etplacésselonunordrerationnel.Ilestvraiqu’ilestdifficiledecomparerlePlanVoisinàunevilletraditionnelletellequeHangzou(etpréservéeainsiessentiellementàdesfinstouristiques)carellereste une architecture vernaculaire et dont sa rationalité réside dans son intégration au paysage plutôt qu’a son organisation rigide. Cependant les deux gardent une cohérence, une sorte de «pureté»architecturale.UnevilletellequeBuenosAiresnepossèdepascettecohérencetoutefoisreste pour moi tout aussi intéressante. En déambulant dans cette ville, les contrastes d’architec-turenoussurprennent,ondécouvreàchaquetournantunédificespécial.

Gauche et haut à droite: ville de hangzou Bas à droite: plan voisin Le Corbusiersource: personnelle source:Projets- architecte-urbanisme.fr

En ce qui concerne mon apprentissage en cabinet, ce stage a précédé un semestre en projet où l’on fût confronté à une partie des normes de construction appliquées en France en ce qui concerne les prospects, les normes handicapées, les différentes normes de sécurité incendie et ledimensionnementdu logementengénéral.Cesnormessontsouventtrèscontraignanteset sont caractéristiques du contexte de densité dans lequel se trouve Paris. Travailler en agence d’architectureenunautrecontextequeParism’apermisdecomprendrequecesrèglesnesontpas universelles. La conception du logement dépend fortement de la culture dans lequel ce bâti-ment est conçu.

Ces voyages m’ont permis de comprendre que bien que l’école d’architecture nous donne des clefs de lecture parfois applicables seulement en France, il faut apprendre à les généralisés. Celanesignifiepasqu’ilfauttenterderetrouverdestracesd’anciennesenceintesàBrasiliaoutrouver des grandes percées à Seoul mais qu’il faut comprendre que tout comme Paris, chaque ville à été formée dans un contexte particulier, dépendant de la politique de l’époque, de son his-toire, de sa géographie, et de faits divers (guerres, incendies etc.). Il faut donc considérer les études faites en architecture dans le cadre de cours ou comme étude préalable au projet comme une méthodologie. Comprendre à travers des plans et cartes de Paris à lire des plans et cartes de n’importe quelle autre ville, y repérer des changements de tracés, correspondant à des zones reconstruites ou étendues, savoir où aller chercher les informations, quelsdocumentsonrechercheetoùlestrouvés,auprèsdequelleinstance.Comprendrequ’ilfautaussifairedesrecherchessurl’histoiredechaqueville,comprendrequelsévènementsontmar-qué cette ville. Les voyages que j’ai effectués ont donc été immensément enrichis par les études d’architecture qui m’ont permis d’avoir un regard plus actif sur la ville et ces bâtiments, et les voy-ages m’ont eux permis d’enrichir mes études, de relativiser mon point de vue en me permettant d’avoir d’autres villes de référence que Paris et de comprendre qu’il n’existe pas une seule et juste manièredeconstruirelaville.

PARTIE II : LE VOYAGE EN TANT QUE SOURCE D’INSPIRATION ET INSTRUMENT POUR LE PROJET

Le voyage ayant toujours fait partie de ma vie durant ma formation d’architecte, des allés-retours se sont toujours effectués entre ces voyages et l’élaboration de mes projets. Je vais donc en cette partieparlerdecessourcesd’inspirationainsidecommentcelles-ciontinfluencél’élaborationdemes projets ainsi que des inspirations que je n’ai toujours pas eu l’opportunité d’exploiter.

a. Lumière et obscurité

Aucoursd’unvoyage, lesprocédésarchitecturauxm’ayant leplus influencéssontceuxliésàlalumièreouauxvues.Eneffetcesontsouventlesplusfacilesàappréhender,ceuxpouvantréduireausilence toutepersonne faisantsuffisammentattention.C’estpourcelaque la lumièreest l’une des choses les plus importantes en architecture, c’est un procédé qui est non seulement discuté entre architectes mais qui est fortement apprécié par l’usager et utilisé lors de la vente d’un logement. Au cours de mes visites aux différents temples et palais coréens et chinois, j’ai été le plussouventmarquéeparlalumièremiseenscènedansunlieuobscur.L’obscuritécontrasteaveclalumièreetfaitressentirauspectateurunsentimentdesérénitécomparableàceluiressentitenobservantlalumièreentréeparlesvitrauxd’uneéglise.Cerapportentrelumièreetobscuritémetenvaleurlalumièreetcelle-ciguidelevisiteur,dessinesurlesolfiltréepardesouvertures,oupeutmême l’éblouir.

Lumière zénithale et mise en scène d’espaces architecturaux

Cerapportentrelumièreetobscuritéestunrapportquej’aidéjàessayéd’exploiterdansmesprojets. Prenons tout d’abord l’exemple de l’éclairage zénithal. L’éclairage zénithal permet d’éclairé un espace mais n’offre pas de vues sur l’extérieur. C’est un procédé qui crée un espace centré sur l’intérieur. Le projet qui pour moi illustre le mieux ce procédé fût celui de l’équipement culturel dans la cité Universitaire. Ce projet avait pour objectif d’installer un équipement culturel comprenant dif-férentesfonctions.Ondevaityplacerunegaleried’art,uncafé,unebibliothèque,ainsiqu’unezoneadministrative. Pour ce projet j’ai décidé de séparé les différentes fonctions en différents volumes de façon à créer une sorte de place centrale entre ces volumes. Cependant ces-derniers étaient rassembléssousunemêmedallequiétaitparendroitspercéeoffrantdesentréesdelumièreouen-core créant de vrais espaces extérieurs intériorisés. L’inspiration pour ces percements provient d’un temple situé à Pékin, le temple de Confucius, en effet dans ce dernier on essaye de préserver une ambiancederecueillement.Cetempleestainsiéclairéàlafoisparlalumièreprovenantdelaported’entrée,toujoursouverte,ainsiquepardessystèmesd’éclairagezénithalpermettantd’éclairerlesstatues auxquelles viennent prier les croyants, ainsi que les parties du temple plus obscures.

“l’architectureestlejeusavantcorrecteetmagnifiquedevolumesassembléssouslalumière”-LeCorbusier

Gauche et haut à droite: temple de Confucius Bas à droite:Perspective du projet Pékin d’équippement culturel de la cité universitaire, Paris source: personnelle source: personnelle

Lumière filtrée et création d’ambiances

Undeuxièmeprocédéquej’aiessayéd’exploiterestceluidelalumièrefiltrée.Leprojetdebibliothèqueprivéeréaliséendeuxièmeannéed’architecture,aupremiersemestredecelle-ciestleprojet qui pour moi illustre le mieux cette notion. Ce projet avait pour objectif de concevoir une bib-liothèqueprivéedanslaquelleonauraittroisdifférentesambiancesdelecturedifférentes,unespacedelecturedécontractée,unbureau,etunespacedetravailavecgrandetable.Afindedifférenciercesdifférentsespacesj’aidécidédetraiterlalumièredechaqueespacedefaçondifférente.Pource projet j’ai été fortement inspirée par un palais coréen, le palais Deoksugung, et en particulier parunesalledetravailleexistantencepalais.Eneffetcettepiècesetrouveessentiellementdanslapénombreet la lumièrepénètredanscelle-cifiltréepardespanneauxaudessinquadrillé.Lapremièreréactionressentieenpénétrantencetespaceestceluidel’éblouissement.Lalumièrenepermet pas de distinguer les vues extérieures mais crée une ambiance centrée vers l’intérieur de la pièce,uneambiancepaisible,créantdel’intimitéetidéalepourunlieudetravail.Eneffetcelam’apermisdeconstaterquelalumièreseulepouvaitattribuerunefonctionàunespace.Lalumièrepeutfaire varier le degré d’intimité d’un espace, un espace plus obscure peut être à la fois utilisé pour centrerl’attentiondel’usagerversl’intérieurdelapièce,commeilenestlecasici,enfragmentantlasourcedelumièreenlafiltrant,ouencorecentrerl’attentiondel’usagerversl’extérieur,lieud’oùprovientlalumière,enoffrantdesfaillesoucadragesversl’extérieur.Danscepremiercaslalumièresematérialise,onlavoitdanslaformedestachesdelumièrequ’ellelaissesurlesolentraversantla fenêtre.

Haut:Bureau,palaisDeoksugungbas:maquettebibliothèqueprivéesources: personnelle

“ Ce couvent de rude béton est une oeuvre d’amour. Il ne se parle pas. C’est de l’intérieur qu’il vit. C’est à l’intérieur que se passe l’essentiel. “-Le Corbusier

Lumière guide

Ledeuxièmecaspeutêtreillustréparlepremierprojetquej’airéaliséenentrantenécoled’architecture. Il s’agit d’un projet d’espace de transition entre la rue bruyante et le calme jardin de l’orangerie, musée dans lequel sont exposés les nymphéas de Monet. Pour ce projet je voulais avoirunespacedetransitionoùlalumièreserviraitcommeguide.Levisiteurtraverseraitcetespacequi est d’abord plongé dans l’obscurité et illuminé par des failles pour ensuite être progressivement guidéverslalumièreetverslejardinpaisibledel’orangerieàtraversdifférentscadragesetvuesvers l’extérieur. La principale source d’inspiration pour ce projet fût celle de parcours au cœur d’une forêt et en particulier un parcours que j’ai effectué sur l’île de Jeju-do (Corée du Sud). Ce parcours consistaitenlamontéed’uneportionduvolcanHallasan.Eneffetcequiimpressionneencepar-coursc’estqu’endébutduparcoursonestentouréd’arbres,cesarbresnousdépassentetfiltrentlalumièrecréantundébutdeparcourssombreéclairéponctuellement.Toutefoisplusonprogressepluslesarbressefontmoinsdenses,oncommenceàavoirdesvuessurlepaysage.Enfinonarriveà une zone de plaine et de façon presque abrupte le paysage est totalement dégagé d’arbres. On se retrouve dans un vaste espace, on voit au loin et on ressent une sensation de liberté du à cette décompression de l’espace. Ce parcours fût important pour moi car il m’a permis de comprendre que les inspirations pour un projet ne doivent pas se limité à d’autres constructions architecturales. En effet la nature est une grande source d’inspiration car telle une maison d’architecte, un parcours au sein de celle-ci nous offre des ambiances différentes, des espaces comprimés et d’autres plus ouverts, des cadrages et vues impressionnantes.

Images du haut: gauche:chemin montant vers le sommet de hallasandroite: chemin menant vers l’orangerie- espace compressé, lumière filtrée guide Images du bas:gauche: arrivée au plateaudroite: arrivée àl’ orange-rie-espace décompresse, lu-mière diffuse.source photos: Hallasan.go.kr

b. Parcours et cadrages

Les études d’architecture m’ont permis de comprendre qu’un des éléments les plus impor-tantsdansunprojetestceluiduparcours.Unédificenepeutêtreréduitàunefaçadecommeilenétait souvent le cas, mais doit offrir au visiteur un vrai parcours à travers différentes vues intérieures ou cadrages extérieurs, différentes ambiances visuelles, sonores ainsi que par l’emploi de différents matériaux. Cette promenade architecturale est quelque chose fortement présente dans la culture asiatique. En effet les palais et temples sont souvent fragmentés, les différentes parties que dans unpalaiseuropéenseraientassembléessousunmêmeédificesonticiécartées.Onadoncunpar-cours qui s’établit entre chaque fragment. Pour aller de la résidence principale à celle des femmes, ouàl’espacedelectureduprince,ontraversedesjardins,deslacs,despasserellesetrivières.

Jeprendraisicienexempleplusparticulièrementlepalaisd’étéàPékin.Eneffet,contraire-mentàlacitéinterditeàPékin,lepalaisd’étéaétéspécifiquementconçupouraccueillirlafamilleroyale et membres de la coure pendant les mois d’été. Ce palais se situe donc à l’extérieur de péquin et occupe une surface de 2.9km2 dont 70 000m2 sont de surface bâtie. Ce palais est en parfaite harmonie avec la nature, il se développe sur le territoire en suivant la topographie, en créant des rapports visuels verticaux, engendrant différentes vues le long des différents parcours. Le projet quipourmoiaétéleplusinfluencéparcettevisitefûtleprojetduviaducdesartsàParis.L’objectifde ce projet était de créer une transition verticale entre trois niveaux, celui de la rue, celui d’un jardin et celui d’une promenade haute du viaduc. Ce projet avait pour mission de nous faire travailler les dispositifs de transition verticale ainsi que le parcours du visiteur. Pour ce projet j’ai donc décidé de travailler avec une trame. J’ai ainsi décidé de créer des volumes en forme de cubes le long du parcours en tant qu’espaces de repos offrant des vues panoramiques sur l’espace. C’est dans ces espaces intermédiaires où se produit le vrai parcours architectural, ce parcours qui dans mon projet s’effectue dans cette progression verticale tout comme le cheminement vers la tour du palais d’été située au sommet de la colline de longévité qui offre des vues sur l’ensemble du palais.

Photo gauche et centre: Palais d’été à pékin. Photo droite: Maquette du projet Montée vers la tour du palais,sommet de la colline de longévité Montée vers la partie haute du viaducsource: personnelle source: personnelle

c. Hierarchisation d’espaces

Intéressonsnousmaintenantplusparticulièrementàdesréflexionsliéesàlahiérarchisationdes espaces au sein de différents palais en ce qui concerne leur plan. En effet en ce qui concerne l’architecture d’aujourd’hui je trouve qu’unmodèle tel que le palaisDeoksugung àSeoul à étéconçu suivant un plan plus adaptable à l’architecture d’aujourd’hui qu’un palais tel que la cité inter-dite. En effet la cité interdite était le principal palais à Pékin, celle-ci accueillait les plus importantes personnes de la société et avait un but de représentation. Tout dans la cité interdite est à une échelle grandiose, que ce soit au niveau de la largeur des voies ou la dimension de ces coures. Tout dans cette cité vise à impressionner le visiteur, à lui prouver la grandeur de cette société, la grandeur de ce dirigeant. Le Deoksugung, lui, n’était pas un palais à l’origine et était une maison de famille royale. En effet suite à la période coloniale où les japonais ont colonisé la Corée, tous les palaisétaienttrèsendommagésd’oùonchoisicetterésidenceroyaleentantquepalais.Celle-ciaainsi un coté beaucoup plus appropriable. On a bien sure des grands espaces de réception mais on y retrouve aussi des sous-espaces, des maisons rassemblées autour d’une coure privée ou encore des sortes de petits villages dans ce grand palais. Le projet s’inspirant le plus de cette organisation fût le projet d’équipement culturel de la cité universitaire. En effet pour ce projet je voulais créer pour chaque espace son propre espace d’extension extérieur de façon à créer des sous espaces plus privés et plus appropriables.

Palais Deoksugung, Séoul, coure résidence des femmes Plan masse du projet de l’équippement culturel cité Usource:personnelle en vert: espaces propres aux différents equippements source: personnelle

d. Société et mixitéLes voyages ne m’ont cependant pas seulement inspirés en ce qui concerne des formes architecturales mais aussi dans la recherche denouvellesfaçonsd’habiter.Levoyagem’ayantleplusinfluencéen ce domaine fût celui effectué dans le cadre du cours de géog-raphie.

Les cours de géographie ainsi que les voyages de géogra-phieeffectuésendeuxièmeannéem’ontpermisdecomprendrele lien étroit existant entre la géographie et l’architecture. En effet la géographie est la science qui étudie les relations entre l’hom-me et son milieu. Cette étude se fait à plusieurs échelles que ce soit à l’échelle du milieu proche ou à l’échelle planétaire avec les différentsphénomènesmigratoires.Danslecadredececoursonadonc effectué un voyage d’une semaine au sud-ouest de l’Alle-magne, visitant plusieurs villes aux alentours de la forêt noire. Ce voyage encadré nous a permis de découvrir de nouveaux sys-tèmesd’organisationdelasociété.

Prenons ici l’exemple des Jugendhaus. Une Jugendhaus est un lieu où les jeunes étudiants du quartier peuvent se retrouver aprèslescours.Eneffetceciestunsystèmepermettantdemain-tenir les jeunes hors de la rue, leur donnant un espace encadré où ces derniers peuvent sociabiliser. Dans le cas de la Jugendhaus Stuttgart-stammhein, un projet dePeterHubner, celle-ci est unexempled’architecturediteparticipative.Celasignifiequecelle-cifût conçue et construite avec l’aide de jeunes chômeurs, étudi-ants, ainsi que par de futurs usagers du centre. Ce type d’archi-tecture permet aux futurs usagers de s’approprier plus facilement ce nouvel espace car chacun d’entre eux y a contribué. Un autre exempledestructuressocialesparticulièresquenousavonsvisitéfût le quartier Loretto. Ce quartier est rendu appropriable pour ces futurs habitants par le biais de l’autopromotion. En effet cela sig-nifiequecesontlesfuturshabitantsmêmequiontcherchéapro-mouvoir leur logement. Les futurs habitants ont ainsi accompagné la création de leur logement depuis le départ ce qui leur permet

des’appropriéleurlogement,ressentirunefiertéencontemplantleur travail et désireux de faire part de leur implication en ce projet auxvisiteursextérieurs.Cesmodèlesm’ontfortementmarquéscarc’estlapremièrefoisquejeprenaisconnaissancedetellesstructures sociales et façons d’habiter.

Ce voyage m’a donc permis de comprendre que l’archi-tecture ne se limite pas seulement à la conception d’un bâtiment mais que dans la réalisation de programmes, il est possible de créer des rapports humains ou en tout cas de tenter de les fa-voriser.Cestypesdesystèmesd’organisationsontdevéritableslaboratoires cherchant trouverdenouvellesmanièresd’habiterfavorisant l’interaction entre individus. Ceci m’a beaucoup in-spiréencettetroisièmeannéeoùnousfûmespourlapremièrefois confrontés à un projet d’urbanisme. Ce projet était situé en-tre les rails de la gare du Nord et la rue d’Aubervilliers, en pro-longement du jardin d’Eoles et face au centre culturel 104. Ce dernierconsistait enunepremièrephasevisantà l’élaborationd’un programme. Ce dernier cherchait à nous faire exploiter les programmes pouvant créer une mixité sociale ainsi qu’une mix-ité intergénérationnelle. Je voulais pour ce projet m’inspirer des systèmesvusenAllemagnepouressayerdefavoriserlarelationentre les individus en créant un espace où les habitants puissent s’investir dans leur logement. J’ai ainsi décidé pour ce projet de favoriser l’interaction des individus sur la base de jardins part-agés et collectifs. Ces jardins seraient créés et gérés par les ha-bitants du quartier. Ce travail commun cherchant à leur donner unsentimentdefiertévis-à-visleurcréation,etunsensdecom-munauté autour de ces organisations de jardins.

Le voyage fût donc non seulement un outil me permet-tantderéfléchiràdestracésetdesformesarchitecturales,maisaussi à la société, à comment celle-ci s’assemble et comment favoriser l’interaction entre individus sur la base d’expériences déjà réalisées, en tentant de les adapter à ce contexte.

Planmasseduprojetd’urbanismetroisièmeannée.L’orbjectifdecetteinterventionétaitdetravaillerlaprogrammationurbainenotammentàtraverslacréaiond’ar-ticulationsentrelogementetequippementainsiquedesequippementshybrides.L’idéeprincipalederrièreceprojetenparticulierétaitdecréerunepromenadevertetraversant des poches d’espaces publiques. Ces espaces publiques ont tous des caractéristiques différentes, allant de parcs à place d’exposition ou encore jardin collectif et jardin partagé.Source: personnelle

L’élaboration de ce rapport m’a permis de prendre du recul par rapport à mes études et detirerdevraiesréflexionsparrapportaulienentrecelles-cietlesvoyagesquej’aieffectués,desévènementsayanttoujoursfaitpartiedemaviemaisdontlesétudesd’architectureontréellementpermis d’en tirer partie. Ces voyages ont donc été une véritable inspiration pour le projet.

Dans le futur je voudrais donc exploiter plus en profondeur l’étude de ces différentes villes, à l’échelle de la ville en étudiant son évolution, son histoire et sa culture, mais aussi au niveau du bâtimentensoi,encréantunearchitecturecontemporainemaisquiintègreraitdescaractéristiquesfaisant écho à l’architecture de cette ville. Je trouve cela important car dans un contexte de mon-dialisation, on tend de plus en plus vers une sorte de culture mondiale, une culture mondiale qui privilégie certaines cultures plutôt que d’autres en gardant ainsi quelques éléments standard, et souvent réducteurs, de certaines cultures, telles que les temples ou nourriture japonaise, les séries etfilmesnord-américains,l’artetchâteauxeuropéens.Cetteculturemondialelaissedespaysetdes cultures en friche. Les produits architecturaux de cette culture mondiale sont des bâtiments pouvant être construit partout dans le monde, en oubliant la richesse culturelle de chaque pays.

L’intégration de la culture dans l’architecture contemporaine est donc extrêmement impor-tante de nos jours dans le développement des nouvelles villes. Ces villes qui auparavant étaient constituéesessentiellementparunearchitecturevernaculaire.Quelmodèlededéveloppementvasuivre ces futures villes, comment vont-elles créer leur propre architecture ? Voila les questions que j’espèrepouvoirétudierdanslefutur.UnepremièreétapedecetteréflexionseferadoncenMaster,le sujet de mon mémoire étant l’analyse comparative entre deux villes : Barcelone et Guangzhou. Je feraisencetteannéedeMaster1unautrevoyagetrèsimportant,celuid’ErasmusàBarcelone.Cedernier me permettra de découvrir une ville que je n’ai jamais visitée, et pouvoir comparer l’exten-sion de cette ville à une ville aussi lointaine et distante que celle de Guangzhou. Cela me permettra decomparerdeuxtypesdedéveloppementtotalementdifférents,àdeuxépoquescomplètementdifférentes.

CONCLUSION