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RAPPORT DE L’ATELIER MULTI ACTEURS D’ANALYSE DIAGNOSTIQUE
DE LA FILIERE MAÏS EN TERRITOIRE DE RUTSHURU, EN R.D.CONGO
Avec l’appui de CSA
Juin 2013
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RAPPORT DE L’ATELIER MULTI ACTEURS D’ANALYSE DIAGNOSTIQUE
DE LA FILIERE MAÏS EN TERRITOIRE DE RUTSHURU
I. CONTEXTE D’ORGANISATION
Dans une perspective de développer d’avantage la chaîne de valeurs maïs au
profit de l’accroissement de sa productivité et des revenus des producteurs, la
FOPAC/NK a organisé en territoire de Rutshuru une analyse diagnostique de
cette filière par différents acteurs avec l’appui de CSA (Collectif Stratégies
Alimentaires).
Trois groupes ont été consultés pour cette analyse à savoir :les organisations
des producteurs agricoles (OPA),les différentes catégories des producteurs des
maïs et les autres acteurs tels que les coopératives des commerçants,les
transporteurs,les hôteliers,les services spécialisés du ministère de l’agriculture…
cette analyse s’est penchée surtout sur les acquis,les forces, et les avancées
d’une part ainsi que sur les contraintes et les problèmes persistants d’autre part.
En effet, les producteurs agricoles du territoire de Rutshuru produisent assez
de maïs pour approvisionner les grands centres de consommation comme Goma,
et d’autres villes de la province du Sud Kivu comme Bukavu.
Cependant, ces producteurs restent pauvres à tel point que nombreux d’entre eux
ne sont pas à mesure de satisfaire leurs besoins primaires tels que : se procurer
un aliment équilibré, se vêtir, se faire soigner convenablement, d’avoir un habitant
décent, de scolariser leurs enfants….
Suite à cette situation, on se pose la question : « quel acteur de cette filière
maïs profite le plus ?Et comment ? ».
En outre, les paysans accusent (à tort ou à raison) les négociants et les
commerçants des produits agricoles de s’enrichir à leur défaveur en se procurant
des profits exorbitants à travers l’imposition des prix non rémunérateurs aux
producteurs. Ces commerçants seraient bien organisés et profiteraient de la
désorganisation des producteurs agricoles pour les exploiter.
Par ailleurs, des contraintes limitant la productivité, la production et les
revenus aux producteurs sont signalées et seraient liées à l’exiguïté des
champs,l’accès limité aux intrants, la non maîtrise des techniques
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culturales,l’inaccessibilité aux crédits,la conservation non appropriée,la
désorganisation de la commercialisation etc…
L’atelier multi acteurs de restitution de l’analyse diagnostique de la filière maïs
en territoire de Rutshuru vise le rapprochement de différents acteurs en vue de
compléter et d’adopter les rapports partiels du diagnostic, il vise aussi
l’amélioration des fonctions et des inter actions des acteurs impliqués ainsi que
l’identification et la planification des actions prioritaires à mener par maillon pour
le développement de la filière.
Cette activité marque la fin de l’analyse de la filière maïs en territoire de
Rutshuru. Une autre analyse similaire a été réalisée pour la filière pomme de terre
en territoire de Lubero et de Masisi aux mois de Mars,Avril et Mai 2013 pour une
vue d’ensemble de cette filière dans des zones les plus productrices de la
province du Nord Kivu et de la RDC. Ces activités sont appuyées par l’Agri
agence CSA de Belgique.
I.1. OBJECTIFS DE L’ATELIER
a) Objectif global
L’objectif global de l’atelier est de promouvoir la filière maïs en territoire de
Rutshuru et environs en vue de permettre aux producteurs d’en tirer plus des
revenus,pour leur vécu quotidien.
b) Objectif spécifique
L’objectif spécifique de l’atelier multi acteurs de restitution de l’analyse
diagnostique de la filière maïs est de compléter et de valider les résultats partiels
de l’analyse par groupe d’acteurs sur les principaux acquis, les contraintes et les
rôles des différents acteurs de chaque maillon de la filière en vue d’élaborer un
plan d’amélioration de la situation.
I.2. RESULTATS OBTENUS
A la fin de l’atelier, les résultats suivants ont été obtenus :
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a. Les rôles des acteurs sont connus et confirmés par l’ensemble des
acteurs ;
b. Les principaux acquis et problèmes par chacun de maillons de la filière
sont connus ;
c. Des engagements par les acteurs actifs concernés en vue de résoudre
les problèmes ont été pris et actés ;
d. Un plan d’action concerté est élaboré dans une perspective
d’amélioration de la situation de la filière ;
e. Un comité multi acteur de suivi - évaluation du développement de la
filière maïs en territoire de Rutshuru est mis en place.
Pour aboutir à ces résultats, une certaine méthodologie a été mise en
pratique.
I.3. METHODOLOGIE DU TRAVAIL
Etant donné que l’atelier avait un caractère de réflexion et de conception, il a
été consacré beaucoup plus de temps aux travaux en petits groupes qu’à
l‘exposée incitative laquelle a consisté à la restitution du diagnostique réalisé par
les producteurs et du diagnostique réalisé par les OPA et les autres acteurs.
C’est après chaque travail en groupe axé sur un thème précis que la mise en
commun a été réalisée afin d’adopter et d’enrichir les résultats présentés par le
groupe.
Cet atelier multi acteur a connu la participation de plus d’une organisation.
I.4. PARTICIPANTS A L’ATELIER MULTI ACTEURS
Les participants ont été au nombre de 31 provenant des différentes
organisations membres des coopératives agricoles à savoir ABRIFAM, CIPSOPA,
CARG, UNION DES OPA TERRITOIRES , MAIZEKING, CEDERU, COOCUKA,
COOPAKIRU, LES VERTS asbl, FEDET, ADEPROKA, COFADER, UWAKI,
COPADERU, COOPANKI, COOCEVEPA,CPA, SAP,….d’autres délégués ont pris
part à l’atelier notamment l’Agronome de la chefferie de Bwisha, le délégué de
l’inspection provinciale de l’agriculture.
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Après la présentation des participants, un code de conduite a été élaboré par
les participants ayant pour points suivants :
- Demander la parole avant toute intervention,
- Respecter le temps,
- Mettre sous vibreur les téléphones,
- La tolérance
- Participer activement à l’atelier
- Eviter les sorties non autorisées, intempestives et désertion
I.5. DE L’EQUIPE PEDAGOGIQUE
L’équipe pédagogique pour la réalisation de cet atelier multi acteur a été
constituée de la manière suivante :
Roger MANDEFU : Modérateur
Ir KIHUNDU MUSE : Facilitateur
Me MBALE MUSAYI : Rapporteur
Un agenda du travail a été élaboré en vue d’atteindre les objectifs assignés.
I.6. AGENDA POUR LES DEUX JOURS
Celui-ci a été fait par l’Ir KIHUNDU MUSE l’Assistant technique Chargé de
programme de la FOPAC de la manière suivante :
Date Activités
Matin (avant-midi) 8h30-13h Après midi : 14H-16H30
Jeudi 20
Juin 2013
Ouverture :
- Prière
- Vérification du quorum
- Mot d’ouverture
- Contexte de l’atelier
- Code de conduite
- Présentation des participants
- Programme de l’atelier
- Mise en commun
- Echanges
Restitution du diagnostique réalisé par les
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producteurs et du diagnostique réalisé par
les OPA,les producteurs et les autres
acteurs( KIHUNDU MUSE)
Statistiques de commercialisation de maïs
en ville de GOMA (ADEVEVI)
Débat
Travaux en carrefours
Vendredi 21
Juin 2013
-Rappel des principaux points de la 1ère
journée
- Principales contraintes rencontrées au
niveau de chaque maillon de la filière maïs
- Contraintes majeures ;
- Activités prioritaires + Rôle de chaque
acteur
- Engagement des
participants et/ou des
organisations par rapport aux
rôles à jouer pour le
développement de la filière en
faveur de tous les acteurs ;
- Plan d’action (les grandes
lignes)
- Comité de suivi des
recommandations de l’atelier
et du développement de la
filière en territoire de
Rutshuru.
N.B : Une petite modification s’est glissée au sein du programme de la première
journée suite à l’empêchement du Président de la FOPAC qui devrait ouvrir
officiellement l’atelier.
Aussi, pour permettre d’élaborer un Règlement d’ordre intérieur et de choisir les
membres du comité de suivi des recommandations issues de l’atelier multi acteurs,
une troisième journée soit le samedi 22 Juin 2013 a été considérée pour cette fin.
Ainsi, le d’ouverture est intervenu juste avant le début du déroulement des
travaux en ces termes :
Le Président de la FOPAC Monsieur Achille Mbusa Lumalisa a tout d’abord
remercier les participants de leur présence, il a tenu informer aux participants des
activités qu’il a eu à mener à Kinshasa notamment la participation à l’atelier de ce
genre, de la création de la CONAPAC en vue de représenter les agriculteurs.
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Par ailleurs il a présenté la FOPAC et ses activités dans le Nord Kivu, il a été dit
que la FOPAC a maintenant 62 organisations paysannes membres et a pour mission
de représenter les agriculteurs, faire les plaidoyers des agriculteurs sur les difficultés
qu’ils rencontrent et surtout promouvoir les maillons de la chaîne de valeur.
En plus, il a encouragé les participants à saisir de cette opportunité pour
pouvoir s’organiser en vue de profiter des produits de leur culture de maïs.
En outre, la FOPAC vise à renforcer sa collaboration avec les autorités politico
administratives surtout que la FOPAC a contribué plus sur l’élaboration de la loi
agricole dans ses mesures d’applications qui seront approfondies incessamment
dans la commission constituée à cette fin et servir les agriculteurs. A ceci, cette
loi a été traduite en Kiswahili par le biais de la FOPAC pour une meilleure
vulgarisation auprès des acteurs agricoles.
Quant à la campagne agricole 2013, la FOPAC a eu l’honneur de participer au
lancement de cette campagne agricole conjointement avec le ministère provincial
de l’agriculture et promet d’assurer le suivi de ce partenariat en vue de continuer
ce genre d’activité mais aussi de profiter du budget y alloué au bénéfice des
organisations membres de la FOPAC.
En outre, les participants ont constaté l’absence de l’ADEVEVI qui devrait
présenter les statistiques de commercialisation de maïs en ville de Goma.
Après le premier point qui contenait le contexte d’organisation, le déroulement
des travaux s’en est suivi.
II. DEROULEMENT DES TRAVAUX
Avant d’entamer le premier sujet, le modérateur a été consacré quelques minutes
à l’explication et à l’interprétation des termes de référence de l’atelier tel que énoncé
dans le contexte même de l’organisation de cet atelier multi acteurs.
Considérant que la filière maïs implique la participation de plusieurs groupes,les
négociants, les cultivateurs, l’autorité publique, les organisations paysannes il a été
impérieux de regrouper tous les acteurs impliqués dans ce filière maïs en vue
réfléchir sur quel acteur profite dans cette filière maïs.
En vue de comprendre cette problématique, une définition de concept a été faite
comme suit :
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- Filière : une culture d’une seule variété (monoculture), développement d’une
chaîne de valeur
- Chaîne de valeur : tous les intervenants (producteur, commerçant,
transformateur, pourvoyeurs d’intrants, recherche)
Il a été remarqué que les commerçants s’enrichissent en défaveur des
agriculteurs du fait que les agriculteurs ne sont pas suffisamment organisés d’où
les commerçants ont la latitude d’imposer le prix.
En outre, les contraintes limitant la productivité, la production et les revenus
aux producteurs sont signalées et seraient liées à l’exiguïté des champs, l’accès
limité aux intrants, la non maîtrise des techniques culturales,l’inaccessibilité au
crédit,la conservation non appropriée, la désorganisation de la commercialisation
etc...
ACTIVITES DE LA PREMIERE JOURNEE
Thème I relatif à la présentation des résultats du diagnostique de la filière
maïs en territoire de Rutshuru.
C’est moment fort a été animé par l’Ass technique l’Ir KIHUNDU MUSE qui a eu
a présenter les résultats du diagnostique de la filière maïs en territoire de Rutshuru.
Avant de présenter les résultats de l’atelier de Rutshuru, l’intervenant est revenu
sur le contexte de l’atelier en précisant qu’il n’y aura pas de lutte contre la pauvreté si
les agriculteurs ne visent pas l’agriculture destinée au marché.
Avec les agriculteurs il a été remarqué que c’est le un quart de la production qui
est destinée au marché et les trois quart sont utilisés pour la subsistance. Ainsi, pour
chercher à profiter de l’agriculture du maїs il faudrait diminuer les dépenses liées au
coût de production pour envisager un bénéfice.
Il ne servira à rien de continuer à cultiver le maïs sans rien gagner en cela nous
ne luttons pas contre la pauvreté et plusieurs conséquences s’en suivront comme
notamment : l’enrôlement des enfants dans les groupes armés, les enfants de la rue,
la non scolarité des enfants.
Les commerçants ont montré comment le maïs de Rutshuru nourrit presque
toutes les villes de l’Est de la RD Congo d’où il y a lieu d’accorder une grande
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importance d’investir dans la filière maïs mais aussi d’inviter les jeunes à la culture
du maïs afin d’échapper aux conséquences décrites ci-haut.
En effet ; pour raison de clarté, la restitution a été axée sur treize maillons à
savoir : La terre,la main d’œuvre,la semence,les engrains,les intrants,le financement
agricole,la technique culturale,la rentabilité économique,le traitement post-récolte,le
stockage,le transport,la transformation et le marché – prix.
1° La terre
Un groupe de travail avait réfléchi sur ce point et avait constaté que :
L’accessibilité à la terre reste un problème énorme et seulement 50% de la
population dispose de son champ propre, les autres louent les champs par saison
culturale
2° La Main d’œuvre
Deux groupes de main d’œuvre ont été distingués :
- Dune part, l’utilisation de machine (tracteurs) et d’autre part
- l’Utilisation de la force physique
Il a été observé que l’agriculture par machine est moins coûteuse que celle basée
sur la force physique des hommes,qui du reste ils sont payés plus cher et
nécessitent une ration alimentaire voire même le logement.
Malheureusement, les machines sont moins nombreuses et tombent
régulièrement en panne. Qu’à cela ne tienne il y a une forte production de maïs
constaté par les commerçants et les transformateurs.
3° La semence
Plusieurs cultivateurs ne savent pas sélectionner la semence de maïs car ils se
contentent seulement à conserver les semences produites pour la saison culturale
prochaine.
Il faut noter que toute graine n’est pas une semence car la semence améliorée
doit être suivie par un technicien multiplicateur semencier qui devra sélectionner la
bonne semence suivant plusieurs critères dont la productivité, la résistance aux
maladies, la production en quantité de farine, une bonne présentation. La bonne
semence est la partie du milieu du mais.
Dans les pays où l’agriculture est bien organisée, les cultivateurs s’adressent à
chaque saison culturale aux multiplicateurs semenciers pour obtenir la semence
améliorée.
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4° L’engrais
Nous avons constaté qu’à Rutshuru il n y a pas la notion d’engrais qu’il soit
naturel ou chimique. A cela il faudrait savoir qu’au fur et à mesure la terre produit il y
a diminution d’engrain ainsi il faudra qu’a chaque culture ajouter de l’engrain dans le
champ pour le rendre toujours fertile.
Les grands producteurs ont témoigné qu’avec l’utilisation de l’engrain, il y a forte
production.
5° Les Intrants
Les intrants constituent les différents outils comme les matériels aratoires, les
produits de conservation et phytosanitaires. A part la houe et la machette les
agriculteurs ne maîtrisent pas l’utilisation des intrants. A cela s’ajoute la perturbation
des conditions climatiques qui n’est pas contrôlée.
A cette perturbation des conditions climatiques il y a lieu d’y palier en utilisant soit
la motopompe pour arroser les plantes en cas d’une sécheresse grave.
6° Financement agricole
Les participants avaient constaté qu’il n’y a pas de politique de crédit agricole au
sein des institutions financières étant donné que les agriculteurs n’ont pas de
garanties.
A ceci, les agriculteur recourent à des pratiques à haut risque de travailler en
perte (crédit au taux d’intérêts supérieur,la vente anticipative des produits).
7° Les techniques culturales
Les cultivateurs n’ont pas les techniques de bien présenter leur champ pour une
bonne production, par exemple le fait de respecter la distance envisagée pour
l’agriculture de maïs dans chaque milieu (écartement).
Il est malheureux de constater que suite à l’insécurité persistante les agriculteurs
récoltent avant la maturité de maïs, ils n’ont qu’un seul champ pour l’agriculture de
maïs donc ils n’ont pas la culture de rotation.
Aussi, plusieurs cultivateurs voudraient cultiver avec les engrains mais ne savent
pas les utiliser ici, la FOPAC forme les formateurs de formateurs pour vulgariser les
différentes techniques d’utilisation des engrains.
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8° La rentabilité économique
Les agriculteurs doivent savoir cultiver les maïs en espérant gagner de leur
travail.
9° Traitement post-récolte
Comme on doit conserver les maïs pendant un temps, il faudra savoir comment le
traiter, le conserver pour quelle température,quel type de produit faut-il utiliser pour
conserver les maïs.
10° Le Stockage
Il est difficile de réaliser un bon stockage des maïs par le fait que les dépôts ne
sont pas construits suivants les normes exigées comme l’aération, le placement des
palettes.
11° Le transport
Pour évacuer les récoltes du champs, il y a un prix énorme à payer ou la retenue
d’une quantité suffisante de maïs ; cela continue à rendre moins rentable les maïs en
territoire de Rutshuru.
12° La transformation
Il s’agit des tenanciers des moulins qui s’occupent de la transformation. Tous les
acteurs impliqués dans la transformation des maïs devraient collaborer pour que
chaque acteur puisse bénéficier des maïs.
13° Accès aux marchés
Il serait important de cultiver les maïs en sachant qui est l’acheteur, le
consommateur, savoir la quantité exigée et la qualité .Pour ce faire, un contrat
devrait même être signé entre d’une part l’agriculteur et d’autre part l’acheteur lequel
contrat sera exécuté de bonne foi.
Ce genre de marché ne peut pas être possible si les agriculteurs ne sont pas
encore suffisamment organisés.
Pour éclaircir certains points les questions ont été posées par les participants :
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Q.1.Quel garde fou peut-on avoir entre un agriculteur et un acheteur pour éviter la
non exécution de bonne foi du contrat ?
Réponse : C’est le comité des producteurs des maïs qui devrait aider à des
plaidoyers de ces genres. La garantie morale qui est constituée des producteurs, les
quantités sont déterminés, la qualité, la durée de livraison,prix rémunérateur bref
toutes les obligations des parties sont constatées par un document écrit et dûment
signé.
Q2. Que faire contre la fausse campagne sur l’utilisation des engrains chimiques
dans nos cultures ?
Réponse : Il s’agit d’une sous information sur l’utilisation des engrains chimiques par
la plupart des cultivateurs.
A ce niveau, quelques recommandations ont été formulées :
1. Que le plaidoyer se fasse avant même la production en vue de lutter contre la
concurrence déloyale ; à ceci les producteurs des maïs doivent monter des
stratégies pour devenir compétitifs sur le marché.
2. Que les assises pareilles soient régulières en vues de sensibiliser les
agriculteurs sur leur rôle dans l’amélioration de notre maillon dans la chaîne
de valeur.
3. il a été démontré que la productivité que les commerçants ont constatée ne
signifie pas qu’il y a eu bon rendement mais plutôt de la croissance totale sur
base de l’étendu qui a été exploitée.
4. Que l’OCC, et la DGDA fassent aussi bien leur travail pour promouvoir la
production locale de maïs qui est envahi par les importations.
Pour enrichir les réflexions sur les résultats présentés, les participants ont été
regroupés en carrefours.
III. TRAVAUX EN CARREFOURS N° I
Notons qu’ici, quatre groupes ont été constitués. Après échange enrichissant
dans les groupes de réflexion sur les maillons, les contraintes et les pistes de
solutions, les résultats sont présentés comme suit au tableau :
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I. Groupe de travail n° I
Maillon Contraintes/Problème Piste de solution
Accès à la
terre
- Insécurité totale à
Rutshuru
- Les plantations, les
concessions privées
occupent une grande
superficie au point que
les citoyens n’ont pas où
cultiver
- Coût élevé des frais de
loyers du champ
- La démographie
galopante et exode rural
-Que le gouvernement sécurise Rutshuru
-Plaidoyer pour la reforme agraire
- Sensibiliser sur le planning familial
- Que l’Etat intervienne pour réduire le taux de
loyer de champ.
- Plaidoyer sur l’intensification agricole
- Plaidoyer pour un tarif unique taillé sur
mesure de location des champs
Main d’œuvre Coût élevé de la main
d’œuvre
Vol des récoltes
Les tractoristes ne
maîtrisent pas le travail
par machine et font mal
le labour
- Encourager le comté multi acteur pour
fixer le prix des travaux des champs
- Encourager la culture attelée (charrue)
- Encourager la mécanisation agricole
- Organiser une formation de
capacitation des tractoristes
- Plaidoyer sur l’intensification agricole
Bonne
semence
- Indisponibilité
parfois de la
semence
- Coût très cher
- Inactivité de
service de tutelle
- Qu’il y ait banque de semence
améliorée,
- Redynamiser le service technique en
charge de production de semence
(CAPSA, INERA)
Questions au groupe I
Q1. La main d’œuvre de bœuf est-il réellement moins cher que l’homme ?
Réponse : Naturellement oui
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Recommandation : Il y a eu déficit sur l’utilisation des tracteurs d’où une mission
d’évaluation de l’utilisation devra avoir lieu en vue de réaffecter les tracteurs.
Groupe de travail n° II
Maillon Contraintes/Problème Piste de solution
Fumier
(Fertilisants
organiques
et
chimiques)
Manque de formation sur
l’utilisation de fumier
Difficulté de déplacer les
fertilisants
Non accessibilité aux
points de vente des
fumiers
Ne pas savoir l’état du sol
(analyse du sol)
Manque de volonté
d’acheter les fertilisants
Préjugés négatifs sur les
fertilisants
Difficulté de les trouver en
grande quantité
- Renforcer les formations sur la GIFS
- Initier les points de vente accessibles
- Créer des champs pilotes de
démonstration pour tester et sensibiliser sur
l’efficacité des engrains.
Intrants - S’imaginer que la houe
et les machettes sont les
seuls outils agricoles
- Manque des points de
vente des intrants
- Moyens limités pour
acquérir les petits
équipements agricoles
- Formation sur les maladies végétales
(maïs)
Financement
agricole
- Manque des institutions
financières pour donner
des crédits aux
agriculteurs
- Vente anticipative à bas
- Initier les AGR des producteurs
- Diversifier les activités agricoles
- Créer des mutuelles de solidarité
agricole /COOPEC AGRICOLE
- Plaidoyer sur la réduction des taux d’intérêt
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prix lors de moment
difficile d’entretenir le
champ
- Ne dépendre que des
produits des champs pour
la satisfaction des besoins
primaires.
- Taux élevé des intérêts
- Faible organisation des
agriculteurs
- Exigence des garanties
bancaires difficile à obtenir
- Lobbying pour accéder au crédit
- Considérer la production à survenir comme
garantie bancaire (warrantage) en attendant
la disponibilité de garantie.
Questions au groupe n° II :
Q1. Comment faut-il décourager les commerçants qui donnent le crédit aux
agriculteurs à un taux élevé ?
Réponse : Si les cultivateurs s’organisent suffisamment, ces derniers peuvent se
constituer les capitaux et se donner mutuellement des crédits sans difficultés à faible
taux d’intérêt ?
Recommandation :
Que le service d’inspecteur agricole et la FOPAC continuent à accompagner
techniquement les agriculteurs et faire le lobbying près du gouvernement pour que
Rutshuru continue à bénéficier des intrants. Quant au crédit agricole, un projet de
constitution des fonds agricoles est à envisager.
III. Groupe de travail n° III
Maillon Contraintes/Problème Piste de solution
Techniques
culturales
- Ignorance par les
producteurs des
techniques culturales ;
Agriculture de
subsistance et non de
l’Agro business,
- Formation et sensibilisation des
agriculteurs ;
- Installer des unités de transformation de
production au niveau local comme
stimulus du marché,
- Création des champs écoles paysans
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- Négligence sur
l’amélioration de la
production ;
- Routine
Maîtrise de la
gestion
économique
- Niveau d’instruction
des producteurs très
bas pour faire le compte
d’exploitation
- Association des
cultures (non respect de
la filière) et récoltes
désordonnées rendant
difficile la maîtrise de
compte d’exploitation
- Renforcer la capacité des OPA pour
bien accompagner les producteurs,
- Former les producteurs en matière
d’élaboration de compte d’exploitation.
Maîtrise du
traitement
poste récolte
- Pauvreté
- Insécurité (vol)
- Divagation des
animaux sauvages ;
-Inaccessibilité à des
outils de récolte
- Absence et ou
insuffisance des
structures d’entreposage
- Ignorance des
techniques de
conditionnement
- Mise en place des mécanismes de
micro crédit ;
- plaidoyer pour la restauration de
l’autorité de l’Etat
- voir micro crédit
- Délimiter le Parc et installer les fils
électriques, sensibiliser la population pour
l’élevage à stabulation,
- Construire les entrepôts appropriés et
alléger les conditions d’accès au service,
- Renforcer les capacités des producteurs
NB : l’Echange d’expérience des techniques de production peuvent aider les
agriculteurs à développer la filière maïs à Rutshuru.
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IV. Groupe de travail n° IV
Maillon Contraintes Pistes de solution
Stockage
(GALA)
- insuffisance des dépôts dans le milieu
local
- Stockage dans les maisons
d’habitation,
- Vente anticipée des produits
-Manque des palettes et autres produits
de conservation,
-Difficulté de lutter contre les prédateurs
des récoltes,
- Traitement insuffisant,
-Séchage incomplet
-Manque d’organisation paysanne
- Insécurité
- Regroupement des
associations dans les
coopératives,
- Créer des mutuelles
d’épargne et de crédit
(MUSO) ;
- Fabriquer les palettes et
chercher d’autres outils,
- Utiliser les produits de la
pharmacopée (produits
phytosanitaires) ;
- Récolter à la maturité
complète,
-Maîtriser le taux d’humidité,
- Piégeage et utilisation des
pesticides ;
- Créer des coopératives
Transport - Pistes d’exploitations agricoles non
entretenues ;
- coût élevé de transport
- Sensibilisation sur les
travaux communautaires
(salongo)
- Groupement de récolte pour
accroître le pouvoir de
négociation.
Transformat
ion
- Produits tout venant de l’importation
- Utilisation des mesures de poids
prohibés
-Exiger la qualité
- Avoir une mesure légale
Accès au
marché
rémunérate
ur
- Produits non compétitifs
- Vente précoce
- Organiser les expositions agricoles
- Respect des normes des
qualités exigées,
- Faire le Marketing approprié
et la contractualisation du
marché.
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NB : Que la FOPAC fasse le plaidoyer en faveur des agriculteurs face à la double
taxation effectuée par FONER prélevée à la vente du carburant.
De tout ce qui précède, lorsque les agriculteurs partent au marché en ordre
dispersé ne parviennent pas à fixer le prix et ne bénéficient pas effectivement des
récoltes.
Prenant la parole, l’Assistant Technique a remercié les participants pour leur
attention soutenue et leur contribution à la recherche des solutions aux différents
problèmes soulevés pour chaque maillon.
ACTIVITE DE LA DEUXIEME JOURNEE
Après une prière d’ouverture, le modérateur a pris le temps de récapituler les
principaux points qui ont marqué la 1ere journée. A ceci, il a rappelé les principales
contraintes rencontrées au niveau de chaque maillon de la filière maïs à l’intention de
tous les participants.
Avant d’entamer le deuxième exercice sur les contraintes majeures dans la
filière maïs, une breve évaluation de la première journée a été faite par les
participants qui ont soulevé les points positifs et négatifs qui ont été observés
notamment sur différents points : choix du thème de référence, méthodologie du
travail, logistique, le genre, la participation de l’auditoire,… Notons que d’une
manière générale, l’atelier a été très bien organisé.
A réaction aux recommandations, l’Assistant technique a présenté toutes les
excuses de la FOPAC pour les points qui n’ont pas été satisfaisants en soutenant
que les formations à la FOPAC ne sont pas toutes organisées dans les mêmes
conditions.
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Thème II relatif aux contraintes majeures
Pour déceler les trois contraintes majeures, parmi les treize contraintes
soulevées par les participants, une méthodologie de vote transparent,secret a été
adopté pour cette fin.
La première étape a consisté à sélectionner d’abord les trois contraintes
majeures. 24 participants ont participé valablement aux opérations de vote y relatif
comme suit :
01. Accès à la terre : 11/24
02 Main d’œuvre : 7/24
03 Bonne semence : 7/24
04 Fumier : 6/24
05 Intrants : 3/24
06 Crédit agricole : 16/24
07 Technique cultural : 8/24
08 Maîtrise de la gestion économique : 3/24
09 Maîtrise du traitement post récolte :1/24
10 Stockage : 1/24
11 Transport : 1/24
12 Transformation : 2/24
13 Accès au marché rémunérateur : 10/24
Par conséquent, vu les résultats du dépouillement, les trois premiers maillons
prioritaires retenues en ordre utile sont :
1. Crédit agricole
2. Accès à la terre
3. Accès au marché rémunérateur
Commentaire sur le vote :
Certains des participants ont félicité le choix ci haut en soutenant qu’avec le
crédit agricole, le cultivateur sera à mesure de palier aux autres difficultés, si on a
l’accès à la terre on sera à mesure de produire par contre deux autres ont soutenu
que le choix n’est pas correct car il ne suffit pas d’avoir de vaste étendue de champ
sans connaître les bonnes techniques culturales et la bonne semence.
- 20 -
D’une manière générale, les participants ont conclu que ce choix a ressorti les
attentes récurrentes des agriculteurs des maïs de Rutshuru.
Pour sa part, l’Assistant Technique a rebondi sur le choix fait tout en
envisageant qu’à la planification prochaine, il y aura lieu des marier certains maillons
comme suit :
Pour une meilleure visibilité des maillons prioritaires, ils ont été présenté comme
suit :
1. ACCES A LA TERRE ET MAITRISE DES TECHNIQUES CULTURALES
justifié par le fait qu’il n y a pas augmentation quantitative de terre et ce, il faut
exploiter jalousement les petites portions de terre par les techniques culturales
appropriées.
2. ACCES AU CREDIT AGRICOLE
3. ACCES AUX INTRANTS ET MARCHE REMUNERATEUR
Ces trois priorités ont été considérées comme une planification en grande ligne
de trois à cinq ans pour développer la filière maïs en territoire de Rutshuru.
TRAVAUX EN CARREFOUR N° II
Pour trouver les contraintes liées à ces trois priorités majeures ainsi que les
pistes de solution, trois groupes conformément aux trois contraintes majeures
combinés, ont été encore une fois constitués en vue d’approfondir les réflexions en
petits groupes et présenter les résultats en plénière.
Echanges des multi acteurs finis, la mise en commun reflète les résultats
contenus dans les tableaux ci-dessous :
Groupe n° I
Contrainte : Accès à la terre et maîtrise des techniques culturales
Contraintes Piste de solution
- Coût élevé de location des
terres
- Insécurité totale
- Ignorance des techniques
culturales
- Plaidoyer et lobbying pour un allègement de la rente
foncière
- Implication du pouvoir publique pour l’accessibilité
aux terres
- Formation et sensibilisation des paysans sur les
- 21 -
- Négligence et routine
techniques culturales par les services de l’inspection
agricole, les organisations non gouvernementales
concernés et l’échange d’expérience sur les
techniques culturales
-Créer le champ de démonstration
- Respect de calendrier agricole
Groupe n° II
Thème : Accès au crédit agricole
Contraintes :
Solution
- Faible organisation des
producteurs en mutuelle agricole ;
- Vente anticipative à bas prix lors
des périodes critiques d’entretien
- Créer des mutuelles de solidarité
agricole/COOPEC Agricole,
- la formation sur la gestion des crédits
- Initiation des activités génératrices de revenu
par les producteurs,
- Lobbying sur l’accès facile aux subventions de
l’Etat
- Mettre en place la politique de crédit dans
l’organisation
Commentaire : Dès lors que les agriculteurs sont organisés, ils vont se constituer un
capital et peuvent prendre des crédits avec un taux d’intérêt très bas et vont éviter de
recourir aux IMF
- 22 -
Groupe n° III
Thème : Accès aux intrants et marché rémunérateur
contraintes Pistes de solutions
- Ignorance et ou non appropriation
de l’usage des fertilisants par les
producteurs
- Renforcement des capacités et
vulgarisation à grande échelle sur
l’application de la GIFS
- inaccessibilité aux intrants agricoles
à terme de points de vent (bonne
semence, fertilisants, équipements
agricoles, produits phytosanitaires
- Renforcer les points de vente par les
organisations et structures impliquées dans
le circuit des intrants agricoles.
- Travail en ordre dispersé des
producteurs/ faible organisation des
producteurs face aux exigences du
marché
- Création des pools d’entreprise agricole ou
solidarités agricoles paysannes
- Faible capacité de négocier le
marché commercialement
rémunérateur
- Regroupement de la production et vente
collective
Recommandation : Réagissant sur la commercialisation, il est demandé aux
producteurs agricoles à fournir beaucoup d’effort à utiliser les techniques culturales
pour produire beaucoup à moindre coût et être compétitif sur le marché.
Thème III relatif à l’engagement de participants par rapport aux rôles à jouer
Pour mettre en place toutes les stratégies proposées, ici, un échange
d’expérience ouvert a permis aux acteurs intervenant dans la filière maïs de prendre
des engagements par rapport aux rôles à jouer pour développer la filière.
Chaque organisation a été invitée à présenter à l’intention des participants,
les stratégies qu’elle utilise pour développer la filière maïs.
Pour :
01. COOPANKI :
- Installation des champs démonstratifs des maïs
- Création d’un Centre de formation sur la bonne technique culturale et normes
sanitaires de la chaîne alimentaire (CFTCN en sigle).
- 23 -
Stratégies :
- Former les apprenants du CFTCN constitue la main d’œuvre dans nos plantations
moyennant une convention
- Encourager la main d’œuvre par l’octroie des intrants à crédit pour leurs propres
champs
- Le test de maîtrise de connaissance se fait dans le champ des apprenants
- Pour éviter les contaminations des plantes, les normes sanitaires sont apprises aux
apprenants et responsabiliser une personne de suivi. Créer le couloir de visite aux
non techniciens qui veulent visiter le champ sans toucher les plantes, avoir l’habitude
de se laver le corps chaque fois que l’on se rend ou l’on quitte le champ.
- Organisation d’une vente collective
02. CEDERU
- Renforcement des capacités par rapport aux techniques culturales
- Gestion post récolte
- Production des semences
03. LES VERRES, ABRIFAM et ADEPROKA, ADEPEDH
- Apprendre le semis en ligne avec l’engrais (Technique culturale GIFS)
- Création des associations villageoises d’épargne et de crédit
0.4 CAPSA :
Encadrement des paysans sur la sélection de la bonne semence avec deux
variétés (ZM607 et Long5)
0.5. SAP
- Plaidoyer sur l’accès à la terre avec la proposition de désaffecter 500ha du PNV au
profit des agriculteurs
- Sensibilisation sur le GIFS
0.6. COOCVPA :
- Plaidoyer sur la recherche des débouchés
- Améliorer des unités de vente (promouvoir les unités de vente standard) et
détermination du prix au kilo
- 24 -
0.7. CIPSOPA
- Crédit rotatif en semence des mais associé au bétail
- Réunir les attributaires et harmonisation de la location des tracteurs
- Gestion des ressources naturelles
0.8. COOCUKA
- Sensibiliser sur la filière maïs accès sur la maîtrise des techniques agricoles
- Faciliter à l’accès à la terre avec 75Has
Carrefour n° III
IV. PLAN D’ACTION
Pour réfléchir sur un plan d’action en grande ligne, les participants ont
reconduis les groupes pour proposer le plan d’action en grande ligne suivant les
tableaux ci-dessous :
Groupe n° I
Contrainte/
Problème
faiblesse
Situation
souhaitée ou
résultat attendu
Action à mener QUI
RESPOSABLE
PERIODE
Coût élevé de
location de
terre
Accès facile à la
terre sans
restriction
Plaider et faire le
lobbying pour un
allégement de la rente
foncière
SAP
FOPAC
MINAGRI
2013 -
2016
Insécurité
totale
Retour des
déplacées
Restaurer de l’autorité
de l’Etat
Accéder facilement
aux champs sans être
victimes de viol et
ETAT
SOCIETE
CIVILE
2013
Ignorance des
certaines
Maîtrise des TC Sensibiliser (Informer
et former sur les TC)
IPAPEL
Association
2013 -
2014
- 25 -
Techniques
Culturales(TC)
agricole
Négligence et
routine
Application des
TC
Augmentation de
rendement de
1,6T à 4T/Ha
Mettre en place de
champ de
démonstrations
agricoles ;
Accompagner
techniquement les
producteurs
CAPSA
Associations
agricoles,
IPAPEL
2013…..
Groupe n° II
Contrainte
Problème
faiblesse
Situation
souhaitée ou
résultat attendu
Action à mener QUI ?
RESPOSABLE
PERIODE
Faible
organisation
des
producteurs
agricoles
Auto prise en
charge
Changement de
mentalité par
rapport au
comportement
des paysans
(orgueil)
Sensibiliser sur
l’importance des
mutuelles agricoles ;
sensibiliser sur le
changement des
mentalités ; création
d’un comité provisoire
avec un ROI, Ouvrir
d’un compte bancaire
COOPANKI et
les autres
Associations
des
producteurs
De Juillet
2013 è
Février
2014
Vente
anticipative
à bas prix
lors de
période
critique
d’entretien
Non à la vente
anticipative à bas
prix ;
Construction des
entrepôts ;
Préfinancement
des activités des
membres
90% récoltent à
la maturité
Octroyer des crédits
agricoles aux paysans
membres
Mutuelle de
crédit agricole
et les
associations
promotrices
Saison B
2014
- 26 -
Groupe n° III
Contrainte
Problème
faiblesse
Situation
souhaitée ou
résultat attendu
Action à mener QUI
RESPOSA
BLE
PERIODE
Ignorance,n
on
appropriatio
n de l’usage
des
fertilisants
par les
producteurs
60¨% des acteurs
de la filière maïs
appliquent la
GIFS
Sensibiliser les
membres
Renforcer les capacités
et vulgarisation à grande
échelle
COOPANKI
COOFADE
R
CEDERU
CIPSOPA
FOPAC
IFDC
CARITAS
UWAKI
FAO
2013 à 2016
Inaccessibili
té aux
intrants
agricoles à
terme des
points de
vente(Bonn
e
semence,fer
tilisants,outil
s et
équipement
s
agricoles,pr
oduits
phytosanitai
res)
Les intrants sont
mis à la portée de
tous les
agriculteurs
Bonne affectation
des tracteurs
Installer les points de
vente et renforcer les
structures impliquées
dans la vente d’intrants
agricoles
Renforcer le plaidoyer
au niveau de MINAGRI
FAO
FOPAC
COOCENKI
COOPANKI
COOFADE
R
CARG
2013 à 2016
- 27 -
Travail en
ordre
dispersé
des
producteurs
(Faible
organisation
du monde
paysan face
aux
exigences
du marché
Un pool
d’entreprise
agricole est
opérationnel en
Rutshuru.
Conscientiser les
groupes des
producteurs,
-Structurer les groupes
crées,
- Doter ces pools d’une
politique de travail et des
moyens matériels
conséquents
FAO
FOPAC
COOPERA
TIVES
COOPANKI
COOCUKA
SAP
COOFADE
R
CEDERU
2013 - 2016
Faible
capacité de
négocier les
marchés
rémunérate
urs viables
et
économique
ment
rentables
60% des produits
du pool sont
compétitifs sur le
marché
IDEM IDEM Saison A
2013 à 2016
Thème V relatif au Comité de suivi de recommandations de l’atelier multi acteur
A) De la mise en place du comité de suivi
A ce sujet, l’Assistant Technique a pris le temps d’expliquer le rôle de ce
comité. A ce point, le facilitateur a insisté sur le suivi de ces recommandations. En
plus, il a montré que dans le comité on doit avoir les différents acteurs impliqués
dans la filière maïs, sans oublier le genre et les jeunes.
Réagissant à ce sujet, les participants adopté la structure suivante :
Quatre Producteur, Un Commerçants, un transformateurs,un Fournisseurs
d’intrants,ONG d’appui,deux genre/jeune,Service Etatique
- 28 -
En application de ces principes, les personnes, représentant leurs organisations,
suivantes ont été désignées pour être membres du comité de suivi :
1. Producteurs :EliasHABIMANA/AJECEDEKI, MEDIATRICE/SAP,
KITAKYA/COOPAKIRU, ISEKULE INNONCANT/COOFADER
2. Commerçants : EUGENE/COOCVEPA
3. Transformateur : OH-DUNIA
4. Fournisseur d’intrants : ADRIER/COOPANKI
5. ONG d’appui : OSCAR/CEDERU
6. Genre/Jeune : ZIZINA, MAMAN KAGHENI
7. Service étatique : Agronome Chefferie BWISHA
Question : Quels seront alors les rôles majeurs de ce comité ?
Réponse : Rôles majeurs :
- Faire le plaidoyer : toutes les difficultés des agriculteurs seront orientées vers ce
comité
- Assurer le suivi : suivi et évaluation des recommandations de l’atelier
- Structurer : comment rendre opérationnel le regroupement des producteurs pour
une cause commune, capable de donner une information qui sera comprise et
accepté par les membres
- Sensibiliser :
NB : les rapports sont adressés au CARG territoire de Rutshuru et FOPAC en reçoit
copie pour le suivi et les orientations éventuelles. Pour permettre une meilleure
restructuration et une évaluation efficace, deux années renouvelables ont été
octroyées à ce comité.
Pour une meilleure fonctionnalité de ce comité, les membres retenus dans le
comité ont profité de leur séjour à Goma, de consacrer la journée du samedi 22 Juin
2013 à l’élaboration du Règlement d’Ordre intérieur et de l’élection des dirigeants de
ce comité de suivi.
Tous les points prévus au programme de l’atelier étant épuisés, l’Assistant
technique a, au nom de la FOPAC, remercié les participants de leur arrivée qui,
malgré leurs multiples occupations, ont contribué à l’enrichissement des données de
cet atelier multi acteurs pour le développement de la filière maïs en territoire de
Rutshuru.
- 29 -
En suite il a loué le degré de sacrifice que les participants ont fait montre
pendant ce moment fort de l’atelier cela a caractérisé leur souci de contribuer dans la
lutte contre la pauvreté en territoire de Rutshuru.
Il a encore insisté sur la prise en compte de toutes les recommandations sur
le développement de la filière maïs en territoire de Rutshuru et d’en faire une
restitution efficiente aux autres producteurs des maïs. La prière finale a été dite par
une participante.
ACTIVITES DE LA TROISIEME JOURNEE
B) Du Règlement d’ordre intérieur
D’entrée de jeu, les participants ont élaboré un ROI qui pourra régir le comité
mise en place avec ces quelques points :
Article 1.Du quorum
Les réunions sont valablement tenues lorsque 7 personnes sont présentes soient les
2/3.
Article 2. Des absences :
- Des absences non justifiées et non autorisées allant jusqu’à trois absences
consécutives entraînent la révocation du membre du comité après avis de la plénière
et par conséquent il est remplacé par un autre membre de son organisation.
- L’absence est justifiée par un écrit adressé au comité.
- La personne qui remplace un membre empêché siège en qualité de conseiller
Article 3. Du Calendrier du travail
- Les réunions ordinaires se tiennent deux fois par mois, la première réunion avant la
tenue de la réunion de cluster alimentaire dans le but de présenter le Rapport dans
cette réunion. D’abord elles se tiennent au bureau de CEDERU, les autres lieux
seront déterminés
Article 4. Du Rôle prépondérant du président :
- Convoquer la réunion du comité
- Représenter la filière maïs auprès des tiers
- Faire le lobbying pour le développement de la filière
- 30 -
- Défendre les activités de la filière
- Faire l’interface de la filière avec l’extérieur et intérieur
- Proposer l’AG des toutes les organisations impliquées dans la filière maïs ;
- Se conformer à la résolution de la plénière avant la prise de toute décision qui est
l’organe suprême.
Article 5. De la Structure du comité.
Le comité est composé de un Président, un Vice Président, deux Secrétaires
rapporteurs, deux conseillers et un Trésorier. (et une Plénière).
Article 6. Des critères d’éligibilités dans la structure. Les critères sont :
- Etre disponible
- Etre d’une bonne moralité
- Etre rassembleur
- Habiter à Kiwanja ou Rutshuru
- Avoir la capacité d’écoute et de tolérance
- Avoir la maîtrise de la filière maïs dans l’un de ses maillons
- Prêt à travailler avec l’esprit de volontariat
Pour trouver les animateurs aux postes ci hauts énumérés, un vote secret a
départagé les candidats .La procédure a été simple parce que les électeurs ont
présenté les noms à tous les postes à pourvoir.
Neuf membres sur onze présents à Goma pour l’atelier multi acteurs ont
constitué le nombre des électeurs.
Après dépouillement supervisé par le Rapporteur de l’atelier multi acteur, le
résultat se présente comme suit :
N° POSTE VOIX/9 NOM ORGANISATION
01 Président 5 ADRIEN MALEMO COOPANKI
02 Vice-
président
3 ELIAS HABIMANA AJECEDEKI
03 1er
Rapporteur
3 EUGENE MUHINDO
SHAIPUMA
COOCVEPA
04 2e 3 Divine KANYERE ZIZINE ADEPROKA
- 31 -
Rapporteur
05 Trésorier 3 KAGHENI NZANZU SAP
NB : Les autres membres du comité participent aux réunions en qualité des
conseillers.
En définitive, le comité de suivi des recommandations de l’atelier multi acteur est
composé de la manière suivante :
01. Président : ADRIEN MALEMO
02. Vice-président : ELIAS HABIMANA
03. 1er Rapporteur : EUGENE MUHINDO SHAIPUMA
04. 2è Rapporteur : Divine KANYERE ZIZINE
05. Trésorier : KAGHENI NZANZU
06. Conseillers :
INNONCENT
UWIMANA
MEDIATRICE
OSCAR
KITAKYA
OH-DUNIA
Pour terminer, le président élu a remercié les membres du comité pour leur
confiance en lui et a promis de collaborer avec tous pour le développement de la
filière maïs en territoire de Rutshuru.
Fait à Kiwandja-Rutshuru en juin 2013,
Pour la FOPAC/NK,
Ir MBAKULIRAHI K. Etienne,
Secrétaire Exécutif.