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COMMUNAUTE ECONOMIQUE DES ETATS DE L’AFRIQUE CENTRALE ----------------------- Secrétariat Général ----------------------- RAPPORT DE LA REUNION DU COMITE DE COORDINATION ET DE SUIVI DE LA STRATEGIE CEEAC POUR LA COMPETITIVITE DE LA FILIERE COTON-TEXTILE-CONFECTION (DOUALA, LES 11 ET 12 DECEMBRE 2013)

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COMMUNAUTE ECONOMIQUE DES ETATS DE L’AFRIQUE CENTRALE ----------------------- Secrétariat Général -----------------------

RAPPORT DE LA REUNION DU COMITE DE COORDINATION ET DE SUIVI DE LA STRATEGIE CEEAC POUR LA COMPETITIVITE DE LA

FILIERE COTON-TEXTILE-CONFECTION

(DOUALA, LES 11 ET 12 DECEMBRE 2013)

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______________________________________________________________________________________

Suite à l’élaboration des stratégies régionales (CEEAC, COMESA, UEMOA) et dans le cadre de la mise en place du 10ème FED, un nouveau Programme d’Appui à la Consolidation du Cadre d’Action du Partenariat UE-Afrique sur le coton a été initié et financé par la Commission Européenne pour le montant de 11 millions d’euros. Il a pour objectif de contribuer à l’amélioration durable de la compétitivité, de la valeur ajoutée et de la viabilité des filières cotonnières africaines, pour en optimiser l’impact sur le revenu des producteurs. C’est dans le cadre de ce nouveau programme que le Centre du commerce international (ITC) a été mandaté par la Commission Européenne afin d’apporter son assistance technique aux acteurs de la filière coton dans la zone CEEAC. Cette assistance se concentre sur deux volets principaux : (1) l’appui à la promotion et la commercialisation du coton et (2) le soutien à la CEEAC dans la coordination de la mise en œuvre de la nouvelle stratégie coton-textile-confection. Afin d’assurer une mise en œuvre efficace de la stratégie, la création d’un mécanisme de suivi et de coordination est essentielle. Ce dernier doit pouvoir compter sur l’appui d’un panel représentatif des secteurs public et privé des pays d’Afrique Centrale, ainsi que des partenaires internationaux. A ce titre, le Secrétariat Général de la CEEAC, avec l’assistance de l’ITC, a organisé, les 11 et 12 décembre 2013 à Douala, en République du Cameroun, à l’hôtel Résidence de la Falaise, un atelier visant à la mise en place et à l’opérationnalisation du Comité de Coordination et de Suivi de la stratégie régionale coton-textile-confection pour l’Afrique Centrale. Il a été question de définir avec l’ensemble des participants les procédures opérationnelles et de fonctionnement de ce comité ainsi que d’atteindre un consensus sur les priorités stratégiques de la filière coton-textile-confection de la zone CEEAC devant bénéficier d’une attention particulière. Ont pris part à cet atelier, outre le personnel de l’ITC, de la CEEAC et de la CEMAC, les représentants des organismes publics et privés du Cameroun et du Tchad en lien avec la filière ainsi que les représentants de la RDC et du Burundi. Dû à la situation en République Centrafricaine au moment de la tenue de l’atelier, les représentants de la RCA ne furent pas en mesure de se déplacer pour participer à la rencontre. Ils seront tout de même inclus dans l’intégralité du suivi de l’atelier et restent parties prenantes de la présente initiative. La liste complète des parties prenantes à l’atelier est annexée à ce rapport. Les résolutions clefs adoptées à l’issue de la rencontre sont les suivantes :

1. Adoption de la feuille de route du point focal régional coton ; 2. Adoption du principe d’une déclaration commune des Acteurs de la filière ; 3. Mandat du PFRC d’assurer la coordination des informations stratégiques sur la filière

auprès des acteurs et à les utiliser dans le cadre des efforts de plaidoyer. Les principales recommandations émises à l’issue de la rencontre sont les suivantes :

1. Le comité recommande à la CEEAC de réfléchir sur les voies de pérennisation du dispositif institutionnel et financier au-delà de l’appui spécifique de l’Union Européenne dans le cadre du FED 10

2. Le comité recommande à la CEEAC de réfléchir à la meilleure forme d’organisation pour fédérer les efforts de stratégie et de représentation des Pays de cet espace auprès de l’OMC, sur les questions du coton, et améliorer les actions plaidoyer et de lobbying international,

3. Le comité recommande, au sujet de la composition et du fonctionnement des organes de mise en œuvre, de veiller à trouver une taille optimale assurant à la fois un fonctionnement

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efficient et des coûts facilement appropriables, et une bonne représentativité des acteurs publics et privés,

4. Le comité recommande au PFRC de se rapprocher des différentes représentations de l’Union européenne pour inscrire les appuis au secteur privé dans le cadre des dispositifs financiers en construction

5. Le comité recommande au PFRC, en s’appuyant sur les représentations diplomatiques, d’insister sur les démarches en termes de plaidoyer pour accroître le volume des financements captés au profit de la filière CTC en Afrique centrale

6. Le comité recommande aux points focaux nationaux de veiller à ce que, dans le cadre de la préparation du FED 11, le coton soit inscrit comme priorité des stratégies nationales de développement,

7. Le comité recommande au PFRC, et aux acteurs locaux (Société cotonnières, faîtière des producteurs, interprofession, etc.) d’utiliser l’opportunité offerte par les mécanismes consultatifs qu’offre l’OMC, pour aider à construire à travers les représentations diplomatiques, un argumentaire de plaidoyer adapté, au profit du coton d’Afrique centrale.

CEREMONIE D’OUVERTURE Une minute de silence a été observée à l’ouverture de l’atelier, en la mémoire de Monsieur Nelson Mandela des victimes du conflit en RCA. La cérémonie d’ouverture a été marquée par quatre allocutions ; celle du représentant du Centre du Commerce International (ITC), Monsieur Eric Buchot, celle du représentant de la délégation de l’Union Européenne au Cameroun, Monsieur Massimo Diomedi Camassei, celle de Monsieur Beassem en qualité de représentant du Secrétariat Général de la CEEAC ainsi que celle du représentant du MINADER, Monsieur Laoumayé Merhoyé. Au cours de son discours introductif Monsieur Eric Buchot est revenu sur les efforts réalisés dans le cadre de l’élaboration de la stratégie et sur les opportunités offertes par le nouveau programme du 10èmeFED «Consolidation du Cadre d’Action du Partenariat UE- Afrique sur le coton » afin d’en assurer la mise en œuvre. Monsieur Massimo Diomedi Camassei a rappelé le soutien de l’Union Européenne à l’Afrique Centrale dans de nombreux domaines notamment à travers les appuis intervenants dans le cadre des APEs. Il a également invité le Comité à faire en sorte que la filière coton-textile-confection soit intégrée dans le prochain Fond Européen au Développement (FED, 11ème) afin que ce dernier contribue à la mise en œuvre de la stratégie régionale. Quant à Monsieur Beassem, il s’est dit convaincu que les atouts de l’Afrique Centrale justifient l’intérêt au développement de la filière et que la stratégie coton-textile-confection représente une feuille de route commune, établissant les enjeux prioritaires et les orientations stratégiques pour son développement. Il a également rappelé que la situation de chaque pays producteur en Afrique Centrale va être prise en compte, particulièrement les pays en situation de conflit et post-conflit. Les circonstances difficiles auxquelles ces pays doivent faire face nécessitent une approche adaptée. Monsieur Laoumayé Merhoyé, en qualité de représentant du Ministre du MINADER, a rappelé le rôle du Cameroun dans le processus et l’importance d’attirer l’attention sur l’Afrique Centrale vis-à-vis du C4, bénéficiant de toute l’attention dans le contexte international. La filière utilise au Cameroun 65% des surfaces agricoles et représente donc une priorité pour le pays. Le

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gouvernement camerounais fait preuve d’efforts pour injecter des aides financières dans la filière, particulièrement sur la partie intrants de la chaine de valeur. Monsieur Merhoyé a finalement déclaré vouloir saisir l’opportunité et l’effort commun offerts par cette stratégie régionale pour finaliser la stratégie nationale pour la filière coton-textile-confection entamée au Cameroun. Ces paroles introductives furent suivies par un tour de table des participants, permettant à toutes les parties prenantes de présenter leurs fonctions respectives. DEROULEMENT DES TRAVAUX

Les points suivants ont été examinés par les participants:

1. Présentation de l’agenda et du déroulement de l’atelier ; 2. Stratégie de développement de la filière Coton-Textile-Confection en Afrique Centrale ; 3. Appui à la mise en œuvre de la Stratégie ;

4. Modalités de mise en œuvre de la Stratégie :

Stratégie et PFRC UEMOA : Capitalisation d’expérience et partage des bonnes pratiques ;

Dispositif institutionnel (Comité régional, Secrétariat, PF nationaux) ;

Dispositif financier ;

5. Révision des chaines de valeur nationales (acteurs, enjeux, appuis institutionnels, mesures de soutien, OIs etc.) ;

6. Présentations succinctes des CV nationales et des priorités pour la filière ; 7. La question du coton à Bruxelles et Genève ; 8. Etapes clés de la feuille de route du Comité de suivi ; 9. Adoption des conclusions de l’atelier : résolutions et recommandations ; 10. Adoption d’une déclaration commune ; 11. Clôture de l’atelier.

Présentation de l’agenda et du déroulement de l’atelier Monsieur Buchot fut désigné par Monsieur Beassem pour présenter le programme de la réunion aux participants. L’Agenda de l’atelier tel que présenté par Monsieur Buchot fut adopté par l’ensemble des participants. Stratégie de développement de la filière Coton-Textile-Confection en Afrique Centrale

Au cours de cette première partie du programme, une présentation de la Stratégie coton-textile-confection ainsi que de son cadre régional fut réalisée par Monsieur Buchot et par Monsieur Beassem. Monsieur Buchot, rappela aux participants le déroulement du processus d’élaboration de la stratégie pour le développement de la filière coton-textile-confection ainsi que les clefs de sa mise en œuvre. L’élaboration de la stratégie coton-textile-confection pour l’Afrique Centrale est intervenue dans le cadre du 9ème FED, en parallèle avec l’élaboration des stratégies régionales pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique de l’Est. L’élaboration des stratégies a impliqué un travail participatif et pluridisciplinaire. Elle a notamment fait objet de missions circulaires, d’une analyse détaillée des chaines de valeur, d’un recensement et étude des politiques et stratégies existantes, d’une

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analyse des attentes des clients finaux, de rencontres et consultations avec les partenaires de développement ainsi que d’ateliers de développement et validation du plan de mise en œuvre. Le plan de mise en œuvre fut articulé autour de 5 objectifs stratégiques :

i. Accroitre la production de coton (graine et fibre) en améliorant la productivité et la rentabilité ;

ii. Améliorer et garantir la qualité du coton ; iii. Soutenir et développer la transformation de la fibre ; iv. Renforcer la promotion et la commercialisation du coton et des textiles de la sous-région

sur le marché régional et international ; v. Développer et améliorer la valorisation des produits issus de la trituration de la graine.

La vision sous-tendant ces cinq objectifs est la suivante :Vers une filière compétitive et intégrée, produisant un coton et des produits dérivés de qualité, reconnus et commercialisés sur les marchés régional et international et contribuant durablement à la lutte contre la pauvreté par le biais d’une juste redistribution des revenus. Les facteurs clefs pour une mise en œuvre efficace furent ensuite décrits par Monsieur Buchot. La mise en œuvre passe par la création d’un mécanisme permanent de coordination et de suivi, permettant à la stratégie de résister à tout changement institutionnel et de bénéficier d’une attention constante de la part de l’ensemble des parties prenantes. Le mécanisme de suivi est composé d’un comité regroupant les parties prenantes de la filière, issus des secteurs public et privé, se réunissant de façon régulière, ainsi que d’un secrétariat permettant l’appui technique et opérationnel de ce comité. L’activité de ce comité et de son secrétariat doit se focaliser sur quatre tâches : la coordination et le suivi de la mise en œuvre ; la mobilisation des ressources pour la mise en œuvre des activités prioritaires ; le plaidoyer politique et la mobilisation des décideurs pour renforcer le poids de la filière au sein de la région et à l’international ; la veille économique et stratégique permettant au mécanisme de bénéficier d’une information de première main sur les thématiques définies comme prioritaires. Monsieur Beassem quant à lui décrivit le cadre dans lequel la stratégie coton-textile-confection pour l’Afrique Centrale a été intégrée. La stratégie fait en effet partie intégrante de la Politique agricole commune (PAC) et du Programme Détaillé pour le Développement de l’Agriculture en Afrique (PDDAA) du NEPAD. Ce programme se focalise sur les objectifs suivants :

L’accroissement de la production et de la productivité et l’amélioration de la compétitivité;

La facilitation et renforcement des échanges intra-communautaires ;

La garantie de la sécurité des approvisionnements et accessibilité des produits à des prix acceptables ;

La réduction de la pauvreté, notamment en milieu rural.

Parmi d’autres aires d’intervention dans le secteur agricole, le PDDAA défini le secteur coton-textile-confection comme une priorité d’action. Les axes du PDDAA régional sont en effet les suivants :

1. l’amélioration de la gestion de ressources naturelles et le foncier ; 2. la promotion des produits forestiers non ligneux ; 3. la promotion des cultures vivrières pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle ; 4. le développement de la filière coton-textile-confection ; 5. la stratégie pour le développement de la filière café;

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6. le développement des pêches et de l’aquaculture ; 7. le développement du stockage régional et la facilitation des échanges communautaires ; 8. l’amélioration de l’accès à l’alimentation pour les populations vulnérables; 9. le renforcement des capacités des institutions régionales (OIG, Organisations

Professionnelles, ONGs, secteur privé) 10. le Fonds spécial régional pour l’agriculture, la sécurité alimentaire et nutritionnelle; 11. la promotion de l’élevage et de l’économie pastorale ;

Les objectifs du PDDAA pour la filière coton-textile-confection sont entièrement alignés sur la stratégie. Le plan d’action de la stratégie coton-textile-confection est réaffirmé par le PDDAA et intégré dans le programme. Le PDDAA est ainsi un cadre qu’il faudra prendre en considération lors de la mise en œuvre de la stratégie régionale coton-textile-confection. Après la présentation de Monsieur Beassem, l’appui à la mise en œuvre de la stratégie fut exposé. Appui à la mise en œuvre de la Stratégie La présentation de l’appui à la mise en œuvre de la stratégie s’est articulée autour des sources suivantes : la Programme de l’Union Européenne du 10èmeFED «Consolidation du Cadre d’Action du Partenariat UE- Afrique sur le coton » ; la présentation de la structure choisie pour le Point Focal Régional Coton en Afrique Centrale ; les présentations des appuis nationaux à la filière au Cameroun, Tchad, Burundi et en République Démocratique du Congo. La présentation de l’appui issu de l’Union Européenne dans le cadre du programme «Consolidation du Cadre d’Action du Partenariat UE- Afrique sur le coton » fut réalisée par Monsieur Buchot. L’objectif global du programme est de contribuer à l’amélioration durable de la compétitivité, de la valeur ajoutée ainsi que de la viabilité des filières cotonnières africaines, le but ultime étant d’optimiser l’impact sur le revenu des producteurs. Plus spécifiquement, le Programme a pour but d’accompagner les acteurs de la filière, les gouvernements nationaux ainsi que les organisations d’intégration économique à mettre en place les instruments pérennes d’appui et de développement de la filière et les coordonner au niveau continental. Les conditions du programme sont les suivantes : un financement total de 11millions d’Euros, la poursuite des résultats obtenus dans le cadre du programme du précédent FED (9ème) AAACP et finalement la démonstration de l’impact. Le programme est articulé autour de trois principaux résultats. Ces résultats attendus et les agences d’exécution concernées sont les suivants :

• R1: Opérationnalisation et coordination des stratégies régionales coton : ITC : Appui à la mise en œuvre et soutien technique aux PF régionaux ;

• R2 : Renforcement des capacités des acteurs :Facilité coton mobilisable par les acteurs ; • R3 : Amélioration de la compétitivité interne et de la viabilité des filières: FAO : Diffusion

des bonnes pratiques agricoles ITC: Mise en relation avec les acheteurs et ouverture de nouveaux marchés Subventions : amélioration compétitivité et viabilité des filières (Appel à proposition prévu fin 2012/début 2013).

L’appui à la mise en œuvre des stratégies régionales intervient donc sous le premier résultat et l’agence d’exécution est ITC. Il s’agit là de la première source d’appui.

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Après avoir présenté le Programme de l’Union Européenne, Monsieur Buchot a passé la parole à Madame Caroline Sack Kendem, expert secteur privé auprès du Point Focal Régional Coton, afin qu’elle élabore davantage sur le mécanisme d’appui à la mise en œuvre planifié pour l’Afrique Centrale. Tout d’abord, Madame Sack Kendem commença par détailler la structure du mécanisme de coordination et de suivi de la stratégie. Ce mécanisme est composé d’un Comité de Coordination et de Suivi (CCS) et d’un secrétariat technique qui est le Point Focal Régional Coton (PFRC). Le CCS se réunit semestriellement et compte toutes les parties prenantes de la filière en Afrique Centrale. Le PFRC est représenté par Monsieur Joël Beassem. Ce dernier est assisté à Libreville par un Assistant coordinateur et à Douala par l’expert secteur privé. Le positionnement de ces postes a été pensé de façon à se rapprocher au mieux des détenteurs d’enjeux. En effet du côté de l’assistant coordinateur, basé à Libreville, une grande partie des tâches est liée à la coordination, la communication et au plaidoyer politique afin de permettre une mise en œuvre efficace de la stratégie tout en favorisant l’amélioration du cadre global d’intervention des partenaires de développement. Plus spécifiquement, l’assistant coordinateur devra se concentrer sur les fonctions suivantes :

1- Finaliser la mise à jour de la stratégie CTC de la région d’Afrique Centrale 2- Accompagner la validation politique de la stratégie CEEAC CTC 3- Coordonner la préparation des plans de travail trimestriels et annuels 4- Planifier et coordonner les actions de communication 5- Contribuer au suivi et évaluation de la mise en œuvre de la stratégie 6- Développer et entretenir des partenariats techniques et financiers avec les institutions, les

organisations professionnelles et les pays 7- Diffuser régulièrement les conclusions et leçons tirées de l'exécution des activités de la

stratégie 8- Maintenir un dialogue avec les autorités nationales et régionales compétentes 9- Animer la cellule de veille coton

Concernant le poste d’expert secteur privé auprès du PFRC, son but est de permettre la mise en œuvre efficace et juste de la stratégie par le biais de l’implication du secteur privé et le plaidoyer politique auprès de l’ensemble des secteurs concernés, ainsi que de permettre l’investissement aux fins d’une résolution des problématiques qui se posent à la filière. La forte représentation du secteur privé de la filière à Douala justifie là aussi le choix de la localisation. Plus particulièrement le rôle de l’expert se focalisera sur les fonctions suivantes :

1- Revoir la cartographie de la filière en faisant un état des lieux des capacités de production, en identifiant les acteurs majeurs et en promouvant l’organisation de ces acteurs en fédérations/corporations

2- Etudier et analyser les plans d’investissement nationaux 3- Elaborer de façon sommaire des projets 4- Accompagner à l’élaboration d’un plan de mobilisation de ressources 5- Mettre à disposition un plaidoyer politique

Suite à cette présentation détaillée du mécanisme prévu, Madame Sack Kendem a cédé la parole aux représentants nationaux, afin qu’ils puissent rapidement exposer les appuis à la filière présents dans leurs Etats respectifs. Le premier représentant national à prendre la parole fut Monsieur Laoumayé Merhoyé pour le Cameroun. Il rappela tout d’abord que dans la période entre 1951 et fin 2010, la filière coton était

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confiée au Ministère du Commerce. A la faveur de plaidoyer important, la dernière réorganisation ministérielle a permis de replacer la filière au MINADER. Il rappela également la prédominance de la SODECOTON, présente sur une bonne partie de la chaine de valeur et formant, pour la partie de la filière couverte, un complexe intégré. Au niveau du MINADER, un point focal a été nommé et mandaté pour participer au comité interministériel pour la filière. Le MINADER y est représenté au même titre que le MINEPAT, le MINFIN, le MINIMIDT, mais également les bailleurs de fonds comme l’Union Européenne par exemple. Les rapports mensuels de la SODECOTON sont envoyés à ce comité. Le comité collabore également avec les institutions de recherche. Cependant, Monsieur Merhoyé expliqua que l’absence de stratégie pesait sur la coordination et la concertation des activités. Peu de planification globale soutenait en effet les activités du comité et l’information n’était pas disséminée de manière uniforme. L’élaboration de la stratégie régionale a toutefois déclenché la volonté d’élaborer une stratégie nationale pour le Cameroun. Un consultant travaille donc en ce moment avec le MINADER avec le soutien financier du ministère. A la suite de cette intervention, Monsieur Buchot fit constater l’effort entrepris pour la filière au Cameroun. Il a cependant attiré l’attention sur le fait que le comité interministériel véhiculait relativement peu d’information au niveau de la petite production, de la transformation et de la confection et que ces chaînons manquants de la filière devaient trouver leur place dans la mise en œuvre de la Stratégie. Monsieur Mamadou Mayangoua, directeur général adjoint de la CICAM et président par intérim de l’ICOTEC, réagit à ce commentaire. Selon lui, l’ICOTEC est le mécanisme avec lequel le MINADER doit collaborer afin d’intégrer l’ensemble de la chaine de valeur dans le comité. L’idéal serait de rassembler la SODECOTON ainsi que tous les petits producteurs au sein de l’interprofession. Cependant il reste un problème d’organisation et de soutien à l’ICOTEC, car des dissensions persistent au sein des membres. Monsieur Mayangoua ajouta que pour développer la transformation du coton, il fallait trouver les financements nécessaires. Malheureusement c’est le secteur de la transformation qui a le plus de peine à en trouver. Le PFRC pourrait ici se révéler très utile selon Monsieur Mayangoua. L’allocution de Monsieur Mayangua fut suivie de celle de Monsieur Massimo Diomedi Camassei, qui saisit cette occasion pour féliciter Madame Caroline Sack Kendem pour son implication au sein du secteur privé, laquelle implication reste fondamentale pour la relance de la filière. Il rappela également aux participants l’existence du Programme d’Appui à la compétitivité de l’économie camerounaise, sous lequel pourraient tomber les questions relatives à la filière cotonnière. Le Programme d’appui à l’intégration régionale d’Afrique Centrale est également pertinent dans ce contexte selon lui. Géré par la CEMAC et financé par l’UE, il pourrait devenir un levier d’action pour la filière. Monsieur Diomedi Camassei rappela également que le coton faisait partie des secteurs prioritaires qui doivent bénéficier de l’appui de l’UE. Afin de promouvoir la filière, les efforts doivent être mis en commun par toutes les parties prenantes (secteur privé, public, associations, etc.). Finalement Monsieur Diomedi Camassei marqua sa disponibilité auprès de toutes les parties prenantes pour donner des informations relatives aux programmes mentionnés et mis en œuvre en ce moment dans la région. Monsieur Beassem commenta à son tour en précisant que la création d’un comité interministériel au Cameroun pour la filière ainsi que l’élaboration d’une stratégie régionale ne font que renforcer l’initiative de coordination et de suivi de la stratégie coton-textile-confection pour l’Afrique Centrale.

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Monsieur Abel Mbaikombe Guetimbaye pris ensuite la parole pour présenter les appuis à la filière au Tchad. Ce dernier représente le Ministère du Commerce et de l’Industrie. S’agissant du Tchad, l’activité cotonnière date de 1920 et fait partie des cultures traditionnelles pour le pays. Le dispositif institutionnel a beaucoup évolué jusqu’à aujourd’hui et il s’agit maintenant du Ministère du Commerce et de l’Industrie qui est saisi de la filière coton-textile-confection. Suite à la liquidation récente de la société COTONTCHAD, une nouvelle société fut créée et appelée « COTONTCHAD Société Nouvelle » (COTONTCHAD SN). Cette nouvelle société est rattachée au Ministère du Commerce et de l’Industrie. Afin de complémenter la présentation de Monsieur Mbaikombe et donner la voix au secteur privé, Monsieur Padacke Fauba, représentant de la COTONTCHAD SN pris la parole. Monsieur Fauba a suivi les développements de la filière au Cameroun qui a démontré une intégration quasi-totale de la filière, à l’exception de la CICAM. La COTONTCHAD quant à elle, n’est pas une société de développement. Elle s’occupe de la production, collecte, égrenage et de la commercialisation. Une ébauche d’interprofession existe au Tchad bien que certains chainons importants de la filière tels que les transports n’y soient pas représentés. L’interprofession se limite donc aux sociétés cotonnières et aux producteurs. Bien que toute l’information circule au travers de ce dispositif, elle reste partielle. Monsieur Fauba indiqua ensuite que la stratégie régionale était à ce titre vue comme une opportunité, car les autres initiatives ont jusque-là échoué. L’enjeu institutionnel principal pour le Tchad est aujourd’hui de transformer une interprofession nationale paritaire en un organisme intégré. L’intervention du Tchad fut directement suivie de celle de la République Démocratique du Congo. Monsieur André Nalemba Lusakueno décrivit la situation en RDC. La situation de la filière coton-textile-confection en RDC a beaucoup changé depuis les conflits auxquels le pays a dû faire face. Si avant cela, la production atteignait 180'000 tonnes de coton graine, elle est aujourd’hui proche de 0. Toutes les sociétés ont été désorganisées et les nouveaux acquéreurs ont abandonné leurs sociétés. Aucune aide fiscale n’est octroyée actuellement à la filière de la part de l’Etat. Cependant, le nouveau gouvernement a exprimé une volonté forte de relancer les cultures vivrières telles que le café et le coton. Monsieur Lusakueno exprima le souhait que cette réunion puisse donner une impulsion pour la relance de la filière en RDC. De plus, Monsieur Lusakueno adressa une question aux représentants du Tchad au sujet de la volonté de la Chine à investir en RDC. Comme le Tchad a également fait l’expérience de cette source d’investissement, la RDC voudrait connaitre les leçons apprises du Tchad. En réponse à la question de Monsieur Lusakueno, Monsieur Fauba repris la parole. Il précisa que lors de la dissolution de l’ancienne société COTONTCHAD, le pays avait sollicité l’intervention d’investisseurs privés, et ce à l’attention de tous les pays, y compris la Chine. Même si à ce moment-là, il n’y a pas eu de réponse sur la question, ils auraient été acceptés au même titre que tout autre investisseur privé. Monsieur Mbaikombe pris également la parole sur la question des investissements chinois. En fin d’année 2013, une délégation de « China coton » est venue visiter le Tchad à deux reprises. Ils ont annoncé vouloir participer au financement de la COTONTCHAD SN mais également entamer des activités dans une région que la société ne couvre pas. Cette dernière requête est étudiée en détails par le Ministère du commerce et de l’industrie, du fait des conséquences importantes d’une telle décision. Les négociations sont toujours en cours et rien n’a été convenu jusque-là. En l’absence des représentants de la RCA, Monsieur Beassem, donna quelques informations sur l’état de la filière dans le pays. Selon Monsieur Beassem, le pic de production du coton a été atteint dans les années 70 et depuis lors la production n’a cessé de chuter, à cause des conflits

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et de l’instabilité récurrente dans le pays. Elle est aujourd’hui proche de 0, sachant que la plupart des infrastructures ont également été endommagées au cours des affrontements et la filière est actuellement rattachée à la Présidence de la République. Suite à cette intervention, le représentant du Burundi, Monsieur Arthemon Ntirandekura, représentant de la société cotonnière COGERCO, pris la parole pour décrire la filière au Burundi. Le coton a été introduit au Burundi dans les années vingt. Les activités en rapport avec la vulgarisation étaient assurées par une société communautaire incluant le Burundi, la RDC et le Rwanda. Après leur indépendance, le Rwanda et la RDC se sont retirés de la société. La compagnie de gérance du coton (COGERCO) a donc été mise en place à ce moment-là. La société assure la production, la récolte (achats aux producteurs), l’égrenage et la vente de fibres et de graines. Au niveau de la transformation, deux sociétés privées opèrent dans le pays : AFRITEXTILE et RAFINA. La seconde est spécialisée dans la trituration de la graine. Il reste évident que la filière a subi l’influence des conflits, mais elle n’a pas été annihilée pour autant. Monsieur Eric Buchot conclu ces interventions en précisant que les spécificités nationales qui ont été énumérées précédemment vont être prises en considération, car c’est à ce niveau que se réaliseront les activités prévues par la stratégie. Monsieur Buchot rappela également l’importance de l’intervention du représentant de l’Union Européenne et de la mention des deux initiatives en cours. Elles seront en effet prises en considération par le comité CCS lors des initiatives de mobilisation de ressources. Pour complémenter la remarque de Monsieur Buchot, Monsieur Laurent Tchandeu, Ministre plénipotentiaire du Cameroun à la représentation à Bruxelles, pris la parole. Il fit remarquer que 10ème FED comporte effectivement le programme dont il est ici question («Consolidation du Cadre d’Action du Partenariat UE- Afrique sur le coton ») mais également le « Programme Indicatif Régional » (PIR) dont le décaissement en Afrique Centrale reste encore très faible. Il s’agit donc selon lui d’une opportunité additionnelle à prendre en considération. Il interpella à ce sujet le représentant de l’Union Européenne afin que ce dernier apporte davantage d’éclaircissement. Monsieur Diomedi Camassei pris la parole pour amener davantage de précision sur la question du PIR. La responsabilité de l’exécution du PIR est partagée entre la CEMAC et la CEEAC. Les questions relatives au commerce reviennent principalement à la CEMAC. Le chargé de ce programme est basé à Bangui et peut répondre à certaines nécessités de financement pour la filière coton-textile-confection. Il faudrait donc directement s’adresser à cette personne. Les 21 au 23 janvier prochains, une réunion sur la gestion de l’ancien FED (10ème) va être tenue à Bruxelles. C’est dans ce contexte qu’il faudra mettre en place un fort plaidoyer de la part de l’Afrique Centrale, faisant état des potentiels manquements et des besoins de financement non couverts. Monsieur Diomedi Camassei émit finalement une alerte à l’attention de tous les participants : le nouveau FED11 est en ce moment à l’étude. C’est donc le moment idéal pour intervenir et exprimer une volonté commune pour la filière dans la région. Les ministères se doivent donc d’intervenir au plus vite. Monsieur Buchot confirma l’importance d’une telle démarche et ajouta à cela que l’aspect agricole n’est pas le seul élément à prendre en considération. La commercialisation des produits de la filière prend également une place centrale et doit faire l’objet de mobilisation de ressources et de plaidoyer ciblé. Monsieur Donatien Zola de l’UEMOA ajouta à cela que la coordination entre les communautés régionales est essentielle dans ce processus. Tous les coordinateurs de l’UEMOA sont mobilisés

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pour élaborer un plaidoyer sur la base des priorités définies aussi bien par l’UEMOA elle-même que par la CEDEAO. Grace à cela le coton a été inscrit comme priorité commune. Une fois tous les aspects de l’appui à la Stratégie passés en revue, l’atelier fut interrompu pour une pause-déjeuner. Après la pause, les participants se sont penchés sur les modalités de la mise en œuvre de la stratégie régionale coton-textile-confection.

Modalités de mise en œuvre de la Stratégie

Stratégie et PFRC UEMOA : Capitalisation d’expérience et partage des bonnes pratiques

Monsieur Donatien Zola de l’UEMOA présenta le mécanisme mis en place en Afrique de l’Ouest pour la mise en œuvre de la stratégie. Il a attiré l’attention des participants sur les points suivants : Un agenda coton-textile de l’UEMOA fut adopté en décembre 2003. L’Agenda :

Met en place un Comité de suivi de sa mise en œuvre;

Détermine les actions majeures à mettre en œuvre propulser la transformation, mais ;

Ne précise pas les modalités de mise en œuvre de l’Agenda ;

Ne désigne pas une structure existante chargée de sa mise en œuvre ;

Ne crée pas une structure opérationnelle dédiée à la mise œuvre ;

N’identifie pas de moyens de mise en œuvre. Cependant l’initiative s’est limitée à quelques réunions du comité, quelques validations d’études, mais par la suite, est tombée dans la léthargie. Afin de remédier à une insuffisance constatée au niveau de l’Agenda coton-textile de 2003 et sur la base des résultats de d’études, de nouvelles modalités pratiques de mise en œuvre de la stratégie coton-textile de l’UEMOA furent définies. A la suite de cela, le Comité Régional de la Filière Coton-Textile de l’UEMOA (CRCT) fut mis en place. Sa composition est la suivante :

2 représentants par Etat membre: 1 secteur public et 1 secteur privé ;

3 représentants de la Commission (1 département Agriculture, 1 Industrie et 1 département commerce) ;

1 représentant BCEAO ;

2 représentants BOAD ;

1 représentant Chambre Consulaire Régionale (CCR) ;

1 représentant du Centre pour le Développement de l’Entreprise (CDE) ;

1 représentant de l’Organisation Professionnelle des Industries Cotonnières et Textiles de l'Afrique de l'Ouest (OPICT) ;

1 représentant de l’Association Cotonnière Africaine (ACA) ;

1 représentant de l’Association des Producteurs de Coton Africains (AProCA) ;

1 représentant de l’Association des Industriels de la Filière Oléagineuse de l’UEMOA (AIFO) ;

1 représentant de la Confédération des Artisans du textile de l’Afrique de l’Ouest (CAAO) ;

1 représentant du Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricole (CORAF) ;

1 représentant de la Fédération Africaine des Créateurs de Mode (FACM). Le Secrétariat Permanent du Comité Régional de la filière Coton-Textile de l’Union fut également mis en place au sein de la Commission de l’UEMOA. Il s’agit de la structure permanente du

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dispositif institutionnel. A ce titre, le secrétariat est chargé de la mise en œuvre de la stratégie pour la compétitivité de la filière coton-textile et de la mise en œuvre des décisions du CRCT. Le Secrétariat Permanent du Comité Régional de la filière Coton-Textile de l’Union comprend :

un Secrétaire Permanent, chargé de la coordination et de la mise en œuvre de la stratégie coton-textile ;

un Expert spécialiste de la production cotonnière ;

un Expert spécialiste de la transformation du coton-textile ;

un Expert spécialiste dans la commercialisation du coton et du textile ;

un Expert en communication ;

un Expert en suivi évaluation ;

un personnel d’appui. Finalement des Comités Nationaux du Coton et du Textile (CNCT) existent également dans certains pays membres de l’UEMOA. Ils comptent au moins 10 membres dont 4 membres de l’administration publique et 6 membres provenant du secteur privé du coton et du textile. Ils comptent des experts publics issus de ministères chargés de l’agriculture, de l’industrie, du commerce et des Finances ainsi que des experts privés (producteurs, égreneurs, artisans du textile, triturateurs, filateurs et créateurs de modes) à raison 1 représentant par profession désignés par leurs organisations. Les Comités Nationaux du Coton et du Textile sont présidés par un représentant de l’administration publique. La vice-présidence est assurée par un représentant du secteur privé. Le Président et le Vice-président des Comités Nationaux du Coton et du Textile sont les points focaux représentant leurs Etats au Comité Régional. Finalement le dispositif financier repose sur un mécanisme global de financement comprenant notamment :

un Fonds d’Investissement du Coton et du Textile (Fonds COTEX) ;

une dotation annuelle du Fonds Régional de Développement Agricole (FRDA) ;

une contribution annuelle du Fonds d’Aide à l’Intégration Régionale (FAIR).

Le Fonds Régional de Développement Agricole (FRDA) affecte une dotation annuelle en faveur de la Stratégie Coton-Textile, destinée au financement des projets prioritaires de la Stratégie. Le Fonds d’Aide à l’Intégration Régionale (FAIR) finance les projets éligibles à lui soumis sur la Stratégie Coton-Textile UEMOA. L’Union adoptera un acte communautaire spécifique sur la création, la dotation, l’organisation et le fonctionnement du Fonds d’Investissement du Coton et du Textile (Fonds COTEX). La BOAD en est le Dépositaire-Gestionnaire et responsable de l’organisation de tables rondes et des levées de fonds.

Dispositif institutionnel (Comité régional, Secrétariat, PF nationaux) A la suite de l’intervention de Monsieur Zola, Monsieur Joël Beassem présenta les termes de références élaborés en préparation de l’atelier. Les termes de référence furent discutés point par point avec l’ensemble des participants. A l’issue de cette revue commune, les termes de référence du comité CCS furent adoptés. Une version incluant l’ensemble des commentaires parviendra à tous les participants après l’atelier.

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Dispositif financier Monsieur Beassem énuméra ensuite les possibilités de financement envisagées pour le comité CCS, qui sont :

une dotation annuelle à la mise en œuvre de la stratégie et au fonctionnement du CCS à

partir de la Contribution Communautaire d’Intégration (CCI);

une dotation annuelle du Fonds de Spécial Régional de Développement Agricole

(FSRDA) ;

une contribution annuelle du Fonds de soutien spécifique régional à la filière coton-textile-

confection à mettre en place.

Une contribution provenant de la coopération bilatérale et multilatérale.

Ces sources de financement furent ensuite discutées avec l’ensemble des participants. Des propositions détaillées furent exposées par certains, en particulier Monsieur Engelbert Olomo Ateke, Monsieur Paul Batibonak, Monsieur Laurent Tchandeu, Monsieur Henri Clavier, Monsieur Michel Naitormbaide et Monsieur François Bimogo. Ces propositions ont été prises en considération pour la reformulation des termes de références et du dispositif financier. Pour conclure la discussion sur les modalités de mise en œuvre, Monsieur Buchot précisa que lors de la coordination de la mise en œuvre, il faudra optimiser les efforts de mobilisation de ressources et particulièrement proposer des projets « bancables », dans le but de contribuer à la pérennisation du comité et de son secrétariat.

Révision des chaines de valeur nationales (acteurs, enjeux, appuis institutionnels, mesures de soutien, OIs etc.) Monsieur Oumarou Balarabe, assistant coordinateur auprès du PFRC, poursuivi les travaux avec la révision des chaines de valeur nationales, notamment les acteurs, enjeux, appuis institutionnels, mesures de soutien et les organisations internationales impliquées. Les priorités nationales devaient également être réaffirmées sur la base de ces ajustements. Ce travail fut motivé par une nécessité de mettre à jour la stratégie coton-textile-confection pour l’Afrique Centrale. Le document de stratégie fut finalisé en 2011 et certains aspects qu’il comportait n’étaient plus d’actualité ou nécessitaient un ajustement. Lors de cette partie de l’atelier, les participants se sont regroupés en groupes de travail nationaux. La finalisation des travaux de groupe marqua également la fin de la première journée de l’atelier.

Clôture des travaux de la première journée

Présentations succinctes des CV nationales et des priorités pour la filière La première séance de travail du jeudi 12 décembre a servi à la restitution des résultats des travaux des groupes nationaux sur les chaines de valeurs et les priorités définies. Cameroun : La première présentation fut réalisée par Monsieur Merhoyé pour le Cameroun. Les priorités définies au niveau national, en termes de production, sont les suivantes :

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Création de valeur par accroissement de la production et de la productivité

Renforcement de la structuration et des capacités de structures paysannes

Maîtrise du prix des intrants et notamment des engrais ;

Poursuite de l’intensification de la culture du coton et intensification des cultures vivrières ;

Mécanisation et motorisation de l’agriculture;

Mise en place d’un accord cadre interprofessionnel,

Restructuration des Organisation Paysannes en coopératives

Bancarisation des producteurs et de leurs Organisations Paysannes;

Renforcer la recherche cotonnière, notamment variétale, y compris les OGM,

Mise en place d’un réseau de distribution de crédit agricole au bénéfice des cultures vivrières

En termes institutionnels, les priorités définies par le Cameroun sont :

Elaboration de la Stratégie de Développement durable de la filière Coton camerounaise

Etude détaillée sur les contraintes actuelles de financement du secteur coton au Cameroun et pistes d’améliorations

Mise en place d’un comité interministériel sur le coton, associant le MINEPAT, MINFI, MINCOMMERCE, MINIMIDT, MINRESI, MINADER et les acteurs de la filière coton,

Amélioration du cadre de travail de la CNPC-C et appui dans l’exécution de ses actions de professionnalisation des groupement et des producteurs;

Mise en place de l’interprofession cotonnière avec la SODECOTON;

Amélioration de la participation camerounaise aux rencontres internationales sur le coton (ACP-OMC, etc)

Extension du programme national de mécanisation de l’agriculture camerounaise à la zone cotonnière ;

Organisation sur une base annuelle d’un symposium sur le coton au Cameroun, en collaboration avec le MINEPAT, l’Ambassade du Cameroun à Bruxelles, la CNPC-C et la SODECOTON ;

Formulation d’une requête de financement pour le projet d’installation de jeunes agriculteurs et l’accès aux terres de cultures en zone cotonnière.

Diffusion à large échelle des pratiques promouvant l’agriculture de conservation (agro-écologie et autres, SCV, …).

Tchad : Les priorités du Tchad furent présentées par Monsieur Abel Mbaikombe Guetimbaye et Monsieur Padacke Fauba. Les enjeux prioritaires (18 à 24 mois) dans le cadre du plan d’action de la stratégie pour l’ensemble du groupe de travail du Tchad sont les suivants (du plus au moins prioritaire) : Objectif stratégique 1 : Accroitre la production de coton (graine et fibre) en améliorant la productivité et la rentabilité :

1. Faciliter l’accès aux intrants de qualité à un prix compétitif et dans les délais ; 2. Renforcer les capacités des producteurs ; 3. Renforcer les capacités des usines ; 4. Désenclaver les zones de production et améliorer les performances techniques et

économiques des parcs de transport ; 5. Renforcer la recherche sur le coton et favoriser les échanges entre les centres de

recherche nationaux ; 6. Appuyer la restructuration et l’organisation des acteurs de la filière ; 7. Assurer et sécuriser les revenus équitables et rémunérateurs pour les producteurs ; et

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8. Financer le développement de la filière. Objectif stratégique 2 : Améliorer et garantir la qualité du coton de la sous-région

1. Renforcer les capacités des acteurs de la filière aux pratiques, techniques et méthodes relatives à la lutte contre la contamination ;

2. Promouvoir la prévention et la réduction des risques de contamination auprès de la filière ; 3. Assurer et garantir une répartition équitable des gains additionnels des revenus engendrés

par la vente d’un coton de meilleure qualité ; 4. Promouvoir la mise en conformité d’un coton de la sous-région avec les normes de qualité

internationale. Objectif stratégique 3 : Soutenir et développer la transformation de la fibre dans la sous-région

1. Financer le développement de l’industrie de transformation de la fibre ; 2. Renforcer le savoir-faire et les capacités des acteurs/entreprises de filature-tissage-

anoblissement ; 3. Soutenir les structures transformatrices existantes ; 4. Augmenter les efforts liés à la promotion de l’investissement et améliorer l’environnement

des affaires ; et 5. Renforcer l’intégration de la filière afin de favoriser la transformation locale.

Objectif stratégique 4 : Renforcer la promotion et la commercialisation du coton et des textiles de la sous-région sur le marché régional et international

1. Renforcer la capacité des acteurs dans le domaine de la commercialisation du coton ; 2. Promouvoir le textile, la confection et la création de la sous-région ; 3. Renforcer la capacité des acteurs dans le domaine de la commercialisation des produits

textiles/confection ; et 4. promouvoir le coton de la sous-région.

Objectif stratégique 5 : Développer et améliorer la valorisation des produits issus de la trituration de la graine

1. Moderniser les usines de trituration existantes et renforcer les capacités de leur personnel ;

2. Favoriser la compétitivité des produits issus de la trituration ; 3. Valoriser tous les sous-produits de la transformation de la graine ; 4. Soutenir la création de nouvelles usines ou de nouveaux ateliers ; 5. Sécuriser l’approvisionnement des industries de trituration en matière première.

Burundi : Les priorités du Burundi furent présentées par Monsieur ArthemonNtirandekura. Les enjeux prioritaires sélectionnés (18 à 24 mois) dans le cadre du plan d’action de la stratégie pour le Burundi sont les suivants : Objectif stratégique 1 : Accroitre la production de coton (graine et fibre) en améliorant la productivité et la rentabilité :

1.2. Renforcer la recherche sur le coton et favoriser les échanges entre les centres de recherche nationaux 1.3. Faciliter l'accès aux intrants de qualité à un prix compétitif et dans les délais 1.4. Renforcer les capacités des producteurs et des OPC

Objectif stratégique 2 : Améliorer et garantir la qualité du coton de la sous-région

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2.4. Promouvoir la mise en conformité du coton de la sous-région avec les normes qualité internationale 2.3. Assurer et garantir une répartition équitable des gains additionnels de revenus engendrés par la vente d'un coton de meilleure qualité

Objectif stratégique 4 : Renforcer la promotion et la commercialisation du coton et des textiles de la sous-région sur le marché régional et international

4.1. Renforcer la capacité des acteurs dans le domaine de la commercialisation du coton 4.4. Renforcer la capacité des acteurs dans le domaine de la commercialisation des produits textiles / confection

République Démocratique du Congo : Pour la RDC, Monsieur Lusakueno fit part des priorités définies pour prochains 18 à 24 mois : Objectif stratégique 1 : Accroitre la production de coton (graine et fibre) en améliorant la productivité et la rentabilité : (il s’agit là d’une relance de la production de coton)

1.4. Renforcer les capacités des producteurs et des OPC (à condition d’établir au préalable un état des lieux de la filière en RDC ainsi qu’une sélection géographique des activités) 1.6. Appuyer la structuration et l’organisation des acteurs de la filière (organisation des producteurs en Organisations Paysanne Agricole) 1.2.Renforcer la recherche sur le coton et favoriser les échanges entre les centres de recherche nationaux (l’institut dans la région du Kasai existe encore) 1.3. Faciliter l'accès aux intrants de qualité à un prix compétitif et dans les délais

Objectif stratégique 4 : Renforcer la promotion et la commercialisation du coton et des textiles de la sous-région sur le marché régional et international

4.1. Renforcer la capacité des acteurs dans le domaine de la commercialisation du coton (relancer la commercialisation).

La question du coton à Bruxelles et Genève Les redéfinitions des chaines de valeur et des priorités nationales furent suivies d’une discussion sur les possibilités offertes par les cadres de négociation multilatérale que sont Genève et Bruxelles. Monsieur Buchot céda directement la parole au représentant de la Mission permanente du Cameroun à Genève, Monsieur Paul Batibonak. Monsieur Batibonak commença par rappeler l’importance du volet « développement » au sein des discussions multilatérales à l’OMC pour la filière coton-textile-confection. Plus particulièrement, le mécanisme consultatif créé par Pascal Lamy est un cadre extrêmement intéressant pour faire représenter la filière en Afrique Centrale. Ce mécanisme consultatif se réunit deux fois par an et le Directeur Général de l’OMC doit rendre compte des résultats au cours de la conférence ministérielle. Même si le mécanisme n’a peut-être pas l’air de présenter d’utilité aux yeux des producteurs, il est déterminent. Tous les sujets y sont abordés et le cadre donne lieu à une forte compétition entre les Etats. Afin de mieux comprendre l’intérêt de la représentation des producteurs de coton dans ce cadre, il faut savoir que toutes les agences statistiques sont conviées et que cela donne l’occasion aux producteurs de contester les chiffres présentés. L’OMC donne donc la possibilité aux producteurs de protéger les intérêts de la filière coton-textile-confection en Afrique Centrale, si les officiels sont présents pour communiquer leur plaidoyer. Toutefois, l’Afrique Centrale reste absente de ces mécanismes.

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Monsieur Buchot confirma ce point et rappela qu’il est nécessaire de prendre conscience que ce mécanisme consultatif à l’OMC existe. Il faudrait, selon lui, que les pays s’investissent dans ce genre d’évènements décisifs et puissent y témoigner de l’existence de la stratégie pour l’Afrique Centrale et de son comité de suivi. Selon Monsieur Batibonak, il faudrait que l’Ambassadeur de la CEEAC à Bruxelles vienne à Genève ou désigne un représentant pour ce faire. La présidence de la CEEAC revient actuellement au Tchad, or ce pays faisant partie du C4, sa désignation pour représenter l’Afrique Centrale pourrait se révéler problématique. Le Cameroun pourrait alors être mieux placé pour prendre en charge cette représentation. Monsieur Beassem précisa ici que la CEEAC ne peut désigner un pays pour la représenter de par la nature communautaire de l’organisation. Cependant une concertation interétatique pourrait désigner un Etat. La solution de l’Ambassadeur de la CEEAC est également envisageable. Monsieur Buchot rappela également qu’il est nécessaire de porter l’accent sur l’envergure régionale des projets issus de la stratégie car cela a été souligné comme priorité par l’Union Européenne. Monsieur Laurent Tchandeu, Ministre Plénipotentiaire à la représentation diplomatique du Cameroun à Bruxelles, pris ensuite la parole au sujet de Bruxelles. Il indiqua d’abord quelques directions à prendre face aux problèmes soulevés. Le 26 novembre dernier, le nouveau programme du groupe d’Ambassadeurs des Etat ACP et de l’UE pour 11 millions d’euros fut initié. Il comporte trois niveaux de subvention :

- Le canal national (CNI) - Le canal régional (PIR) - Le « panier commun » (enveloppe tous ACP)

Comme le troisième niveau de subvention fonctionne à la demande des Etats, si on n’exprime pas la volonté d’être subventionné, aucun bénéfice ne peut en découler. Comme Monsieur Batibonak, Monsieur Tchandeu déplore l’absence de la représentation de l’Afrique Centrale dans ce contexte. Jusque-là, dans le cadre de ces subventions, sur 16 millions d’euros déboursés, seuls 580'000 euros sont allés à l’Afrique Centrale, alors que 6.3 millions sont allés à l’Afrique de l’Ouest et près de 2 millions pour l’Afrique de l’Est. Ce déséquilibre persiste depuis de nombreuses années. Un autre exemple cité est le Fond fiduciaire UE-Afrique pour les Infrastructures. Il s’agit d’un fond spécialement consacré au financement des infrastructures transfrontalières. La production du coton transfrontalière entre le Cameroun et le Tchad pourrait en bénéficier. Il faut donc connaitre tous ces leviers qui sont à disposition. Le partenaire principal de financement pour la filière cotonnière au Cameroun est l’AFD. Or, il est possible de recevoir davantage en diversifiant les sources de financement et en venant se faire représenter dans le cadre des négociations à Bruxelles. Selon Monsieur Tchandeu, pour pouvoir formuler un plaidoyer approprié et convaincant il faut être bien outillé et connaitre la filière. Il reste donc sceptique quant à la capacité de l’Ambassadeur de la CEEAC de remplir ce rôle. Monsieur Hamadou Nouhou, de la CNPC-C, ajouta sur les sources de financement des projets au Cameroun, que GIZ et la Banque Islamique sont également impliqués dans le pays. Des tentatives de diversifier les financements existent donc.

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Monsieur Tchandeu répondit que cela n’était malheureusement pas connu par la représentation à Bruxelles et mit en lumière le problème de collecte d’information. A ce titre, l’OMC a décidé de désigner des points focaux coton afin de faire remonter toutes les informations. Mais un problème récurrent mine cet échange : le coton est généralement géré par les ministères du commerce et ne dispose d’aucun accès aux connaissances du terrain. Une solution serait de se rapprocher de la délégation de l’Union Européenne dans les pays producteurs de coton en Afrique Centrale. Monsieur Mamadou Mayangoua réagit également à cela. Il expliqua que la CICAM avait soumis un dossier pour une demande financement pour la transformation du coton auprès de l’AFD. L’agence n’a pas donné suite à cette demande en expliquant qu’il ne s’agissait pas d’une priorité. A cela, Monsieur Tchandeu répondit que l’AFD n’était pas la seule agence susceptible d’accorder un financement et que dans le contexte de la transformation, elle n’est peut-être pas la mieux choisie. Monsieur Buchot confirma ce point en précisant que l’AGOA pourrait être un mécanisme plus adapté et qu’USAID est plus pertinent que l’AFD dans ce contexte. Le renforcement des capacités du PFRC quant à la sélection et l’approche des bailleurs de fonds pour les enjeux définis comme prioritaires lors de cette rencontre sera une activité primordiale dans ce contexte. Etapes clés de la feuille de route du Comité de suivi Suite à la discussion sur les mécanismes de négociation à Genève et Bruxelles, les participants se sont penchés sur la feuille de route du comité CCS, détaillant les activités prévues pour les six prochains mois. Cette période relativement courte permettra de prévoir des activités concrètes alignées avec les priorités du secteur, de bénéficier d’un maximum de visibilité ainsi que d’avoir la possibilité de réajuster ces activités si nécessaire après six mois. Un accord commun sur le contenu de cette feuille de route a un caractère critique pour la suite des évènements. Les six prochains mois seront déterminants pour pouvoir saisir au plus vite les opportunités pour la filière, spécialement dans le contexte des négociations multilatérales à Genève et Bruxelles. La feuille de route fut revue avec l’ensemble des participants. A l’issue de cette revue commune, la feuille de route du comité CCS fut adoptée. Une version incluant l’ensemble des commentaires parviendra à tous les participants après l’atelier. Adoption des conclusions de l’atelier : résolutions et recommandations Après une pause-déjeuner, Monsieur Oumarou Balarabe travailla avec l’ensemble des participants sur un document regroupant l’ensemble des résolutions et recommandations issues de l’atelier. Le document fut également validé à l’issue de cette partie de l’atelier. Une version incluant l’ensemble des commentaires parviendra à tous les participants après l’atelier.

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Adoption d’une déclaration commune Monsieur Eric Buchot travailla ensuite avec les participants sur un document de déclaration commune. Ce document servira d’outil de plaidoyer pour la filière et témoignera de la création du comité et de l’existence de la stratégie. Le document fut également validé à l’issue de cette partie de l’atelier. Il peut être consulté en annexe de ce rapport. Clôture de l’atelier Monsieur Joël Beassem procéda à la clôture de la rencontre en remerciant tous les acteurs sous régionaux de la filière coton-textile-confection, mais également le porteur du secteur coton dans l’UEMOA, l’équipe de l’ITC, ainsi que tous les opérateurs publics et privés présents à cette première réunion du Comité de Coordination et de Suivi de la Stratégie coton-textile-confection pour l’Afrique Centrale. Il certifia que le PFRC veillera à la réalisation de la feuille de route qui a été adoptée au cours de l’atelier. Il rappela également que la Stratégie coton-textile-confection pour l’Afrique Centrale ne vient pas concurrencer le C4, mais veut renforcer les filières cotonnières en Afrique Centrale de la façon la plus adaptée aux priorités de la région. Les résolutions clefs adoptées à l’issue de la rencontre sont les suivantes :

1. Adoption de la feuille de route du point focal régional coton ; 2. Adoption du principe d’une déclaration commune des Acteurs de la filière ; 3. Mandat du PFRC d’assurer la coordination des informations stratégiques sur la filière

auprès des acteurs et à les utiliser dans le cadre des efforts de plaidoyer. Les principales recommandations émises à l’issue de la rencontre sont les suivantes :

1. Le comité recommande à la CEEAC de réfléchir sur les voies de pérennisation du dispositif institutionnel et financier au-delà de l’appui spécifique de l’Union Européenne dans le cadre du FED 10 ;

2. Le comité recommande à la CEEAC de réfléchir à la meilleure forme d’organisation pour fédérer les efforts de stratégie et de représentation des Pays de cet espace auprès de l’OMC, sur les questions du coton, et améliorer les actions plaidoyer et de lobbying international ;

3. Le comité recommande, au sujet de la composition et du fonctionnement des organes de mise en œuvre, de veiller à trouver une taille optimale assurant à la fois un fonctionnement efficient et des coûts facilement appropriables, et une bonne représentativité des acteurs publics et privés ;

4. Le comité recommande au PFRC de se rapprocher des différentes représentations de l’Union européenne pour inscrire les appuis au secteur privé dans le cadre des dispositifs financiers en construction ;

5. Le comité recommande au PFRC, en s’appuyant sur les représentations diplomatiques, d’insister sur les démarches en termes de plaidoyer pour accroître le volume des financements captés au profit de la filière CTC en Afrique centrale ;

6. Le comité recommande aux points focaux nationaux de veiller à ce que, dans le cadre de la préparation du FED 11, le coton soit inscrit comme priorité des stratégies nationales de développement ;

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7. Le comité recommande au PFRC, et aux acteurs locaux (Société cotonnières, faîtière des producteurs, interprofession, etc.) d’utiliser l’opportunité offerte par les mécanismes consultatifs qu’offre l’OMC, pour aider à construire à travers les représentations diplomatiques, un argumentaire de plaidoyer adapté, au profit du coton d’Afrique centrale.

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Annexe I : La déclaration commune issue de l’atelier

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Annexe II: Liste et contacts des parties prenantes

CAMEROUN Nom Organisme Téléphone E-mail

Oussmane OUMATE Président (remplaçant Monsieur PAYOUNNI)

CNPCC +237 75 47 05 18 -

Sylvestre ESSONO MESSANGA Point Focal Coton

Min Commerce +237 77 64 18 80 [email protected]

LAOUMAYE MERHOYE Point Focal Coton

MINADER +237 75 29 75 63 / +237 97 40 73 06

[email protected]

BOYOGUENO Serge Hervé Haut cadre, Inspecteur Assermenté des Mines et des Etablissements Classés

MINIMIDT +237 76 29 3495 / +237 99 41 30 93

[email protected]

Henri Clavier DGA

SODECOTON

+237 99 99 66 72 [email protected]

NGAMIE IBRAHIM DPA SODECOTON +23799507722 [email protected]

Mamadou MAYANGOUA DGA

CICAM + 237 99 97 61 56 [email protected]

OlomoAteke ENGELBERT Chef de la Cellule de la Politique Économique au sein de la section de l’Economie et de la Programmation des investissements publics

MINEPAT +237 22 23 36 37 +237 22 22 09 75

[email protected]

YOMBO BODIONG Joseph DGCOOP/DIR

MINEPAT +23777304557 [email protected]

TCHAD Nom Organisme Téléphone E-mail

MbaikombeGuétimbayé Abel SGA

MIN. Industrie et du Commerce

+235 22 52 38 00 [email protected]

NAITORMBAIDE Michel ITRAD + 235 66 29 87 66 ou + 235 99 12 95 68

[email protected]

PAHIMI BAIGONG

UNPCT +235 66 14 69 47 [email protected]@yahoo.fr

FAUBA Padacké COTONTCHAD

+235 66 26 48 54 [email protected]

RCA Nom Organisme Téléphone E-mail

FEÏZOURE Honoré Chargé de mission Ministère agriculture

MINAGRI RCA +236 21615485/ +236 750420961

[email protected] [email protected]

Dieudonné Salamatou Chargé de la Cellule coton à la Présidence de la République

Présidence de la République

+236 75043070/ +236 70188643

[email protected]

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BURUNDI Nom Organisme Téléphone E-mail

NTIRANDEKURA Arthemon COGERCO +257 79 979 892 ntirandekura_arthemon@y

ahoo.fr

RDC Nom Organisme Téléphone E-mail

LUSAKWENO Nalemba André Chef de Division

Production

Végétale

+243 81 14 76 150 [email protected]

Représentation diplomatique Nom Organisme Téléphone E-mail

Paul R. BATIBONAK

Ministre Plénipotentiaire Cameroun

+41 22 787 50 44 [email protected]

Delalune KOBO KONYINAN Conseillère Economique Mission Permanente de la République Centrafricaine

+41 22 788 88 83 [email protected]

Djimbaye Asdé Représentant de la Mission Permanente du Tchad Ndjamèna

+235 66 89 22 51 et +235 90 40 46 95

[email protected]

Laurent TCHANDEU Ministre Plénipotentiaire Cameroun à Bruxelles

[email protected]

Organisations régionales, continentales et internationales

Nom Organisme Téléphone E-mail

Joël BEASSEM CEEAC

LONTSI Samuel CEMAC +236 75 04 40 15 [email protected]

Eric Buchot ITC +41 22 730 08 24 [email protected]

Alexandra Golovko ITC +41 22 730 01 38 [email protected]

DJONGDANG Ladibé Yacoub BEAC +237 22 23 40 30 [email protected]

Béringar Maina NDOMNABAYE BDEAC [email protected]

Massimo DIOMEDI CAMASSEI Chargé des affaires économiques et commerciales Section Politique, Information, Economie et Commerce

UE +237 22 20 13 87 / +237 22 20 33 67 / +237 99 41 66 65

[email protected]

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Délégation de l'Union Européenne au Cameroun

CHRIS NGUEDA DG ECAM +237 76374987 -

Helene PRISO Assistante DG ECAM

+237 99650032 [email protected]

BIMOGO François Cabinet ligne rouge +237 99963831 [email protected]

NGOUAH MOURI José Représentant CCIMA

+237 74879199 [email protected]

Hamadou Nouhou CNPC-C +237 99680391 [email protected]

KEMBOU Jules Simplice Économiste, GICAM

+237 98326614 [email protected]

Patrick NGWE Chargé d’études, ECAM

+237 99952998 [email protected]

MOHAMADOU BAYERO CP/DR CAON-FED +237 99992621 [email protected]

Donatien Zola UEMOA +226 79 20 12 87 [email protected]