rapport d'activité

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Rapport d’activités 20092009

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| 3Une association aux multiples visages

Pour la Belgique, 2009 restera certainement à jamais l’année pendant laquelle Damien a enfin été canonisé. Pour la toute grande majorité de la population, le fait était acquis depuis longtemps; mais il aura pourtant fallu attendre le 11 octobre 2009 pour que le pape Benoît XVI déclare officiellement la canonisation lors d’une grande cérémonie à Rome.

Nous pouvons tous en être fiers. Mais, dans le même temps, nous sentons l’appel pressant qui émane de ce personnage hors du commun. Son exemple continue en effet à faire impression. Et il est si proche et si reconnaissable que bien des jeunes admirent eux aussi ce missionnaire du 19e siècle. Dans notre société d’aujourd’hui, où tout va si vite, cela n’avait rien d’évident.

Pour Action Damien, Damien a toujours été et reste un point d’ancrage unique autour duquel, depuis sa création en 1964, elle réunit bon nombre de personnes dans un but extraordinaire.

Avec les évolutions, notamment sur le plan de la lutte contre la lèpre, cet objectif a aujourd’hui été formulé comme suit: “L'association a pour but, à l'exemple du Père Damien et en s'inspirant de son œuvre, de contribuer d'une part à la lutte contre la lèpre et autres problèmes médico-sociaux dans le monde, et d'autre part au développement de toutes sortes d'actions destinées à informer et sensibiliser la population belge”.

Fort de sa foi chrétienne, Damien a bousculé la société. S’opposant aux normes de son époque, il a choisi radicalement le parti des gens démunis et malades, auxquels personne ne s’intéressait encore. C’est pourquoi notre association met toute son énergie à vouloir inspirer des gens pour leur faire prendre aujourd’hui aussi le parti de ces démunis et malades. Et, alors que la lutte contre la maladie connaît des frontières, l’association a tenu, depuis le tout début, à abattre toutes les frontières et toutes les barrières possibles pour rassembler tous ceux qui se retrouvent dans son objectif.

Outre-mer, évidemment, Action Damien s’appuie sur des gens de toute opinion. Et certains seront peut-être surpris d’apprendre que l’exemple du père Damien inspire le respect presque partout. Le Mahatma Gandhi l’a déjà formulé dès 1945 en écrivant ceci: “Le monde de la politique et du journalisme compte peu de héros comparables au Père Damien de Molokaï. Il est juste de chercher la source d’un tel héroïsme”.

Chez nous aussi, on peut voir que beaucoup se sentent appelés par cet engagement persistant pour les gens démunis et malades. Et, presque tous les jours, grâce aux contacts que nous avons avec les donateurs et les nombreux bénévoles, nous sentons à quel point l’exemple de Damien est important. Ces donateurs et ces bénévoles qui, en fin de compte, font la force de l’association.

En un mot comme en cent, disons-le: Damien est toujours là ! En tant qu’Action Damien, nous sommes fiers de porter son nom dans le nom de notre association. En tant qu’association, nous sentons, de plus en plus, cet appel pressant à marcher humblement, mais avec un engagement toujours plus grand, dans les pas de notre illustre prédécesseur.

Au cours de l’année 2009, cet engagement a porté de bien beaux fruits, tant en Belgique que dans nos projets. Des milliers de personnes s’y sont consacrées. Elles ont donné, partout dans le monde, un visage concret à l’association. Et des dizaines de milliers de malades ont été aidés.

Vous lirez ci-après quelques morceaux choisis de cette quantité d’activités, décrits dans ce rapport d’activités 2009.

Avant de vous en souhaiter une bonne lecture, nous voulons vous remercier de tout cœur, et fort justement, pour votre attachement à notre association.

Rigo Peeters Paul JolieSecrétaire général Président


4 | Rapport d’activités 2009

Petite présentationAction Damien (qui s’appelait “Fondation Damien” jusqu’en décembre 2007) est une ONG belge, pluraliste et apolitique. Née en 1964, dans la foulée des “Journées mondiales des lépreux” de Raoul Follereau (“l’avocat des lépreux”), elle s’inspire au quotidien de deux autres figures: le docteur Frans Hemerijckx (“le médecin des lépreux”, inventeur des “cliniques sous les arbres”) et, bien entendu, le Père Damien (“l’apôtre des lépreux”), qui a été canonisé le 11 octobre 2009.

Trois missionsAction Damien s’est donné trois missions: lutter contre les maladies de la pauvreté outre-mer, sensi-

biliser la population belge à cette problématique et faire vivre, chez nous, un réseau de volon-taires.

Trois maladiesAction Damien est née pour combattre la lèpre. Mais, les besoins diminuant alors que ses moyens fi-

nanciers augmentaient, elle a rapidement étendu son action à la lutte contre la tuberculose. Aujourd’hui, la tuberculose est son premier combat (les chiffres ci-contre le prouvent), mais elle ne va jamais arrêter de lutter contre la lèpre. Par ailleurs, Action Damien combat aussi une troisième maladie, la leishmaniose, au Nicaragua. En 2010, elle fera de même au Guatemala.

Personnel localEn fin 2009, Action Damien travaillait dans 15 pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. Quatre élé-

ments essentiels la caractérisent: elle ne travaille qu’à la demande des gouvernements locaux, dans des projets à long terme, en collaboration avec des partenaires comme l’OMS, l’ILEP (Fédération internationale des associations de lutte contre la lèpre), ou l’UICTMR (Union internationale contre la tuberculose et les maladies respiratoires), et presque exclusivement avec du personnel local.

Projets de baseAction Damien travaille essentiellement via les programmes nationaux de lutte contre la lèpre et/ou

la tuberculose... qu'elle a parfois contribué à faire naître. Cependant, comme les programmes nationaux ne peuvent pas répondre à tous les besoins particuliers des malades ou des anciens malades, Action Damien a décidé, dès 2007, de lancer des "projets de base". Ces projets, à pe-tite échelle, visent des populations restreintes. Ils sont surtout pour l'instant de nature socio-économique, mais ils peuvent être médicaux. Ils existent à côté des programmes nationaux, qui restent la meilleure manière d'offrir un accès aux soins de santé au plus grand nombre de personnes... et qui constituent toujours la priorité d'Action Damien outre-mer.

Un soutien en BelgiqueAfin de bien mériter le "N" du sigle "ONG", Action Damien s’appuie en Belgique sur deux bases so-

lides: des collaborateurs enthousiastes et des donateurs fidèles qui, chaque année, contribuent à plus de la moitié de ses besoins. Ensemble, ils lui permettent de rester indépendante, quoi qu’il arrive.


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345.257 malades dépistés et mis en traitement en 2009

l È p r e t u B e r c u l o s e

PaysPopulation

couverteMalades détectés Pays

Population couverte

Malades détectés

Bangladesh 34.788.573 1.043 Bangladesh 28.125.677 24.453Brésil 2.455.903 296 Brésil 11.474.521 3.619

Burundi 8.387.408 343 Burundi 8.387.408 7.323Chine 50.728.502 100 Chine 78.536.759 80.487

Comores 669.327 318 Comores 669.327 119RD Congo 41.682.963 4.146 RD Congo 41.682.963 65.412

Inde 87.855.353 18.122 Guatemala 2.787.887 474Mozambique 3.357.005 175 Guinée 3.188.474 5.245

Nigeria 9.223.535 56 Inde 111.039.630 99.502Rwanda 9.057.170 27 Laos 5.992.340 3 930

Mozambique 3.357.005 7.227Nicaragua 5.500.000 2.252

Niger 2.430.102 1.433Nigeria 9.223.535 7.395

Rwanda 9.057.170 7.644TOTAL 248.205.739 24.626 TOTAL 321.452.798 316.515

N.B.: Nicaragua: également 4.116 malades de la leishmaniose détectés en 2009.Population totale couverte: 378.844.196

Tuberculose

Évolution du nombre de malades

Lèpre50.000

100.000

150.000

200.000

250.000

300.000

350.000

400.000

Tuberculose

Lèpre50.000

100.000

150.000

200.000

250.000

300.000

91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09



Bilan

a c t i F 2 0 0 9 2 0 0 8Actifs immobilisés 506.430 € 622.216 €Immobilisations incorporelles 31.284 € 58.292 €Immobilisations corporelles 471.397 € 560.192 €Immobilisations fi nancières 3.749 € 3.732 €Actif circulant 20.903.135 € 25.741.330 €Créances à plus d’un an 500.530 € 6.438.571 €Stock 671.552 € 729.814 €Créances à moins d’un an 6.606.355 € 7.098.272 €Placements de trésorerie 10.819.196 € 10.029.456 €Valeurs disponibles 1.769.995 € 930.848 €Comptes de régularisation 535.507 € 514.369 €

t o t a l a c t i F 21.409.565€ 26.363. 546€

p a s s i F 2 0 0 9 2 0 0 8Fonds social 16.108.436 € 16.646.218 €Fonds associatifs - Patrimoine de départ 61.974 € 61.974 €Moyens permanents 5.429.546 € 5.429.546 €Fonds aff ectés 10.616.916 € 11.154.698 €Provisions (pour prépension) 74.661 € 88.230 €Dettes 5.226.468 € 9.629.098 €Dettes à moins d’un an 539.248 € 439.751 €Comptes de régularisation 4.687.220 € 9.189.347 €

t o t a l p a s s i F 21.409.565€ 26.363. 546€

Rapport financier

Ces chiff res demandent quelques mots d'explication:

Actif: Créances à plus d'un an : sont repris, les legs qu'Action Damien recevra à partir de 2011.Créances à moins d'un an : sont repris, les legs et les subsides de la DGCD qu'Action Damien recevra en 2010.

Passif: Comptes de régularisation : il s'agit des subsides DGCD à recevoir pour 2010.


| 7Rapport Financier

Compte de résultat

2 0 0 9 2 0 0 8Ventes et prestations (voir en page 8) 15.211.223 € 17.113.778 €Coût des ventes et prestations (voir en page 9) -16.523.536 € -16.599.208 €Bénéfi ce d’exploitation -1.312.313 € 514.570 €Produits fi nanciers 221.981 € 386.588 €Charges fi nancières (y compris reprise de réductions de valeur) 552.550 € -2.135.278 €Résultat courant -537.782 € -1.234.120 €Charges exceptionnelles 0 € 0 €Résultat de l’exercice -537.782 € -1.234.120 €

NB: Les comptes détaillés de l’exercice 2009 sont disponibles depuis le site de la banque nationale de Belgique (www.bnb.be).



Ventes et prestations

F o n D s p r o p r e sPopulation belge Dons directs et actions des groupes locaux (du 1/1 au 31/12/2009)

8.560.247 €

Successions 1.283.522 €Total fonds propres 9.843.769 €

s u B s i D e s e t c o F i n a n c e m e n t sGouvernement belge (DGCD) 4.503.710 €Union européenne 0 €Membres ILEP 589.330 €Communes, provinces et régions 164.240 €

Total subsides 5.257.281 €

Recettes diverses 110.173 €

t o t a l v e n t e s e t p r e s t a t i o n s 15.211.223 €

Dons et actions des groupes locaux 56,3%

Successions 8,4%

Gouvernement belge 29,6% ILEP 3,9% Communes, provinces et régions 1,1% Recettes diverses 0,7%

0%

25%

50%

75%

100%

0%

25%

50%

75%

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Coûts

a c t i o n s s u r l e t e r r a i nProjets gérés directement par Action DamienAfrique 6.106.917 €Asie 3.982.833 €Amérique 509.322 €Participation à des projets ILEP 135.566 €Support scientifi que 438.293 €Formation 161.914 €Gestion des projets 819.312 €Projets de base 294.124 €Chantiers Damien 147.938 €

Total projets 12.596.217 €

i n F o r m a t i o n , r é c o lt e D e F o n D s e t s e c r é t a r i a tInformation et éducation au développement 1.170.500 €Récolte de fonds 2.147.287 €Secrétariat national 609.533 €

Total info, récolte de fonds et secrétariat 3.927.318 €

Provisions 0 €

t o ta l c o Û t s D e s v e n t e s e t p r e s tat i o n s 16.523.536 €

Actions sur le terrain 76,2%

Information et éducation au développement 7,1%

Récolte de fonds 13%

Secrétariat national 3,7%

Rapport Financier

0%

25%

50%

75%

100%

0 €

16.523.536 €

0%

25%

50%

75%

100%


#1


| 11Afrique

"Plus pour l'Afrique". Ces quatre mots tout simples, nés dans la foulée du tsunami qui a principalement frappé... l'Asie à la Noël 2004, résument le credo d'Action Damien. Ce n'est pas que le reste du monde croule sous la prospérité, mais la situation en Afrique est encore pire, et le continent est parfois négligé...Résultat: 8 des 15 pays où elle est active sont africains. Son plus "gros" pays est le Congo. Et ses deux derniers projets sont le Niger et la Guinée.

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lèpre et tuberculose

tuberculose seule

| 11Afrique

"Plus pour l'Afrique". Ces quatre mots tout simples, nés dans la foulée du tsunami qui a principalement frappé... l'Asie à la Noël 2004,

Nigeria

Niger

RwandaCongo

Burundi

Comores

Mozambique

Guinée

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tuberculose seule



Le contexte dans lequel travaille Action Damien est souvent assez difficile. C'est logique: si tout allait bien, les autorités locales ne lui demanderaient pas de les aider à lutter contre la lèpre ou la tuberculose. Mais son travail en Afrique est encore plus compliqué puisque, aux problèmes de pauvreté, s'ajoute une situation parfois particulièrement délicate au niveau po-litique ou sécuritaire. On pense notamment au Congo, où le Kivu et la Province Orientale ain-si que le Haut et le Bas-Uélé ont encore été le théâtre, en 2009, d'événements parfois drama-tiques. Le Burundi, qui prépare des élections pour 2010, n'a pas non plus connu une année tranquille. Et, en ce qui concerne la Guinée-Conakry, où la junte militaire a repris le pouvoir en fin 2008 à la mort du président Lansana Conté, l'année avait bien commencé, avant de bas-culer dans le chaos lorsque la junte a annoncé qu’elle se portait candidate aux élections en 2010. Dans ces conditions, évidemment, le travail des équipes d’Action Damien est rendu en-core plus difficile.

Omniprésente tuberculoseLa tuberculose est un véritable fléau pour l'Afrique, du moins pour certaines régions. Pour se rendre

compte de l'importance du problème, il n'y a qu'à se rendre, un matin, dans l'un des nombreux centres de santé de Kinshasa. Là, des dizaines, voire des centaines de malades attendent de venir prendre leurs médicaments tous les matins, sous la supervision directe et scrupuleuse d'un infirmier ou d'une infirmière. Le spectacle est impressionnant. D'autant plus quand ces malades se mettent à chanter la chanson de la tuberculose, encadrés par des bénévoles du Club des amis Damien, une association d'anciens malades qui aident au dépistage et encouragent au suivi du traitement. La tuberculose est une chose sérieuse, qu'il faut prendre très au sérieux. Mais ce n'est une raison pour se laisser abattre et sombrer dans la morosité.

Ce genre de scènes se déroule à Kinshasa. Mais - hormis la présence du "CAD" - elle se répète ailleurs au Congo et dans tous les pays africains où Action Damien est présente. Au total, ce sont lar-gement plus de 100.000 malades qui ont été dépistés et mis en traitement par les équipes mé-dicales soutenues par Action Damien. Un statu quo par rapport à 2008, qui avait vu une très nette augmentation du nombre de dépistages.

Supervision directeL'un des grands défis de la tuberculose est la lutte contre la (multi)résistance. Si le traitement est mal

dosé ou arrêté trop tôt, le malade risque en effet de devenir résistant à un ou plusieurs des mé-dicaments. Et donc, de contaminer son environnement avec une souche résistante de la tu-berculose. Le traitement, dans ce cas, est nettement plus coûteux et nettement plus lourd pour le malade "MDR" (pour "multidrug-resistant") ou "XDR" (résistant au traitement contre la ré-sistance).

C'est donc dans le but d'éviter cette résistance que se déroule la scène décrite plus haut. Elle fait par-tie de la stratégie "DOTS" (pour "traitement sous supervision directe, à court terme") qui veut que, pendant les premiers mois de son traitement, le malade prenne ses médicaments en pré-sence d'un paramédical, voire d'un volontaire spécialement formé en ce sens. Dans ce dernier cas, on parle de "DOTS communautaire", particulièrement en vogue au Rwanda notamment, où il couvre 80% du pays. Ce principe est très apprécié, car il réduit les déplacements des ma-lades. L'extension du DOTS communautaire se poursuit aussi au Mozambique, au Burundi et en Guinée.


| 13Afrique

Tant que le sida existera...Un autre gros problème lié à la tuberculose est le sida, plus précisément, la co-infection tuberculose/

VIH (dans certains pays, plus de la moitié des malades de la tuberculose sont co-infectés!). Le VIH/sida est important pour la tuberculose. Il faut savoir en effet qu’une personne in-fectée par la tuberculose - on estime qu’un tiers de la population mondiale l’est - n'a statis-tiquement que peu de risques de développer la maladie... sauf si elle est séropositive. Par ailleurs, la tuberculose est la première maladie dite “opportuniste” du VIH/sida et la pre-mière cause de mortalité des malades du sida.

Action Damien ne lutte pas contre le sida en tant que tel (beaucoup d'autres le font et son apport, vu ses moyens finalement limités à l'échelle du monde, serait très faible). Mais elle travaille sur la co-infection et a aidé à la mise en place d'une série de stratégies. On pense bien sûr en premier lieu au test du VIH qu'on fait passer ou qu'on propose aux malades tuberculeux, ce qui est systématique aux Comores depuis quelques années (même si la co-infection n'y pose pas de problème), quasi généralisé au Rwanda et fortement encouragé dans bon nombre d'autres pays ailleurs. Le but, dans ce cas, est de donner un traitement préventif aux ma-lades co-infectés. Reste évidemment à espérer que, un jour prochain, le sida soit guérissable. Sans cela, la tuberculose a encore de "belles" années devant elle...

La guérisonQuoi qu'il en soit avec les deux défis liés à la tuberculose, l'essentiel est de dépister, de soigner correc-

tement et de guérir les malades. Dans les projet africains d’Action Damien, le succès théra-peutique est généralement bon. Alors que l'OMS recommande un taux de succès thérapeu-tique de 85%, certains des pays font encore mieux, comme le Congo, le Rwanda, le Burundi ou les Comores (qui comptent, elles, nettement moins de malades). D'autres font nettement moins bien, mais connaissent quelques signes encourageants. Pensons notamment au Mozambique où, pour la première fois depuis des années, et grâce à une très nette augmenta-tion des synergies entre les programmes tuberculose et sida, la mortalité des tuberculeux en traitement est tombée en dessous de 10%…

La lèpre aussiSi la tuberculose est un terrible fléau en Afrique, six des huit projets africains d’Action Damien sont

des programmes combinés lèpre/tuberculose, seuls les deux derniers en date – le Niger et la Guinée-Conakry – n'étant concernés que par la tuberculose. Hormis au Congo, le nombre de malades dépistés est relativement faible - en 2008, l’OMS a même déclaré officiellement l’éli-mination de la lèpre au Mozambique, grâce à une prévalence inférieure à 1 malade pour 10.000 habitants. Mais il reste deux points négatifs. D'abord, la proportion parfois importante de lé-preux multibacillaires dans les nouveaux malades dépistés (plus de 93% au Burundi par exemple). Précisons que la lèpre multibacillaire est la forme la plus grave de la maladie, lorsque le ma-lade présente de nombreux bacilles (de Hansen) dans le corps... et est contagieux. Le traite-ment complet dure de 1 à 2 ans. La lèpre paucibacillaire, elle, se caractérise par un nombre re-lativement peu élevé de bacilles chez le malade et est peu, voire même pas du tout, contagieuse. Le traitement dure 6 mois.

L'autre élément négatif est, dans certains pays, un pourcentage assez élevé de malades présentant des invalidités de degré II (baisse de la vue ou lésions visibles à la main ou au pied) lors du dépis-tage, ce qui prouve que les personnes se font diagnostiquer beaucoup trop tard. Ceci est peut-



être dû, au moins en partie, à une difficulté supplémentaire: à force de voir de moins en moins de malades, les soignants de certains pays risquent d'avoir de plus en plus de difficultés à faire de bons diagnostics. Et donc de laisser passer des malades à travers les mailles du filet.

Le chantier de "la Rive"C'est aussi, principalement, pour les malades ou anciens malades de la lèpre qu'Action Damien met

sur pied des projets de base. à part l'une ou l'autre réalisation (comme par exemple une plan-tation d'ananas financée au Rwanda ou des opérations de chirurgie de reconstruction au Burundi), tous les projets de base africains se situent au Congo. Le plus important se déroule à l'hôpital de la Rive, l'ancienne léproserie de Kinshasa, sur la berge du fleuve Congo. Là, vi-vent quelques anciens malades de la lèpre et leur famille, dans un camp qui borde l'hôpital, toujours en activité. Les conditions de vie étaient inhumaines, proches sans doute de celles qu'a pu connaître Damien, jadis, à Molokaï. Action Damien ne pouvait pas laisser les choses en l'état.

Le projet porte sur trois ans et vise à une réhabilitation complète du site et de l'hôpital. En 2009, de très grandes avancées ont été effectuées: les habitations des anciens malades ont été réhabili-tées (avec arrivée d’eau et électricité), une salle d’opération pour la chirurgie lépreuse a été construite et équipée dans l'hôpital (des opérations ont été effectuées en fin d'année), des mé-dicaments essentiels à l'hôpital et pouvant servir aussi aux anciens lépreux ont été fournis, la scolarisation des enfants des anciens malades est financée, et un projet de plantation commu-nautaire a démarré. Avec, à la clé, la production de légumes (dont des courgettes d'une taille à faire pâlir nos producteurs belges...) qui pourront nourrir les habitants du camp et dont le surplus pourra être vendu.

L’avenirOn l'a vu en quelques lignes, les équipes soutenues par Action Damien en Afrique ne chôment pas. Et

les résultats suivent. Mais le travail est loin d'être terminé et il reste beaucoup de pain sur la planche.

Bien sûr, il faut espérer en premier lieu que la situation politique se stabilise et que les services de san-té des pays concernés puissent travailler sereinement et dans de bonnes conditions. Sans ce-la, inutile d'espérer un travail totalement efficace.

Pour la tuberculose, il faudra parfois veiller à augmenter le taux de détection ainsi que le taux de suc-cès thérapeutique pour arriver aux 85%. Dans certains pays, il sera aussi impératif d'augmen-ter encore les synergies entre les programmes tuberculose et sida, qui ne sont pas (encore) op-timales.

Pour la lèpre, même dans les régions où elle semble moins importante, comme au Mozambique, il fau-dra rester vigilant en s’assurant que le personnel soignant soit toujours capable de faire le diagnostic des nouveaux malades. C'est dans ce but que, au Mozambique, chaque nouveau diagnostic de la lèpre est maintenant reconfirmé par l'équipe des superviseurs. En corol-laire, la prévention des infirmités chez les malades devrait s'en trouver renforcée, ce qui est un autre défi pour l'avenir.

Enfin, outre l'Hôpital de la Rive qui reste une priorité d'Action Damien pour 2010, il faudra veiller à multiplier et, surtout, à diversifier les projets de base sur le continent africain.


| 15Afrique

Burundi Appui au Programme national de lutte contre la lèpre et la tuberculose (PNLT) Dépenses2009 143.266 € partenairelocal Ministère de la Santé publique représentantD’actionDamien Dr Michel Sawadogo personnelsouscontratlocal 4 personnes présenceD’actionDamien depuis 1964

Comores Appui au Programme national de lutte contre la lèpre et la tuberculose Dépenses2009 100.123 € partenairelocal Ministère de la Santé publique représentantD’actionDamien Dr Younoussa Assoumani personnelsouscontratlocal 7 personnes présenceD’actionDamien depuis 1979

Congo Soutien au bureau du Programme national d’élimination de la lèpre (PNEL) Soutien au bureau du Programme national de lutte contre la tuberculose (PNT) Développement des activités dans 14 coordinations lèpre et tuberculose. Appui aux soins de santé primaires au niveau de trois zones de Santé du Nord Kivu. Dépenses2009 4.651.086 € partenaireslocaux Ministère de la Santé publique, Inspections médicales provinciales,

Zones de santé, ONG basées localement représentantD’actionDamien Dr Pamphile Lubamba-Ngimbi personnelsouscontratlocal 292 personnes présenceD’actionDamien depuis 1964

Guinée-Conakry Appui au Programme national de lutte antituberculeuse (PNLAT) Dépenses2009 269.045 € partenaire local Ministère de la Santé Publique représentantD’actionDamien Dr Etienne Bahati présenceD’actionDamien depuis 2007

Mozambique Appui au Programme de lutte contre la lèpre et la tuberculose dans les provinces de Tete et Sofala Dépenses2009 240.196 € partenaire local: Ministère de la Santé publique représentantD’actionDamien Dr Serge Bertschy personnelsouscontratlocal 11 personnes présenceD’actionDamien depuis 2004

Niger Appui au Programme de lutte contre la tuberculose au niveau central et dans la Région de Tillabéry Dépenses2009 224.390 € partenaire local Ministère de la Santé publique représentantD’actionDamien Dr Alberto Piubello personnelsouscontratlocal 3 personnes présenceD’actionDamien depuis 2007

Nigeria Appui au Programme national de lutte contre la tuberculose et la lèpre Dépenses2009 273.969 € partenairelocal Ministère de la Santé publique au niveau fédéral

et au niveau des États d’Oyo et Osun représentantD’actionDamien Dr Osman El Tayeb personnelsouscontratlocal 9 personnes présenceD’actionDamien depuis 1991

Rwanda Appui au Programme national intégré de lutte contre la lèpre et la tuberculose (PNILT) Dépenses2009 204.843 € partenairelocal Ministère de la Santé représentanteD’actionDamien Dr Martine Toussaint présenceD’actionDamien depuis 1964


#2


| 17Asie

L'Asie est le deuxième continent pour Action Damien. Elle y travaille aujourd'hui dans quatre pays qui, pour trois d'entre eux, sont des "poids lourds". Il est vrai que l’Inde, le Bangladesh et la Chine ont tous un budget de fonctionnement dépassant le million d'euros.Reste alors le Laos, le seul "petit" pays d'Asie, où Action Damien ne combat d'ailleurs que la tuberculose.

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L'Asie est le deuxième continent pour Action Damien. Elle y travaille aujourd'hui dans quatre pays qui, pour trois d'entre eux, sont des "poids lourds". Il est vrai que l’Inde, le Bangladesh et la Chine ont tous un budget de fonctionnement dépassant le million d'euros.Reste alors le Laos, le seul "petit"

Chine

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Laos

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tuberculose seule



Aujourd'hui plus que jamais, il ne se passe pas une semaine sans que la télévision, la radio ou les journaux nous parlent de l'Asie. De certains pays d'Asie, s'entend. La Chine et l'Inde en tête. Pourquoi ces deux pays? Les économistes parlent souvent des "BRIC", les autres des pays "émer-gents”, dont le dynamisme économique fait merveille. à côté d'eux, la vieille Europe fait parfois pâle figure. Et pourtant, malgré la crise économique que nous connaissons et qui a nettement moins frappé certaines régions que d'autres, Action Damien continue à s'engager en Asie. Pas seulement au Bangladesh, l'un des pays les plus pauvres du monde malgré son industrie textile de plus en plus florissante, mais aussi en Inde et en Chine. C'est que le "miracle économique" qui touche ces pays (surtout la Chine, en fait), oublie beaucoup de monde en chemin...

Le continent de la lèpreLes chiffres de l'OMS en témoignent: l'Asie est toujours, aujourd'hui, le continent de la lèpre. Pour les

données 2008 (les dernières disponibles à l'échelle mondiale à l'heure où nous écrivons ces lignes), deux tiers des 249.000 nouveaux malades dépistés dans le monde vivent en Asie du Sud-Est. Si la proportion était encore plus importante jusqu'aux débuts des années 2000, elle reste stable depuis quelques années et montre que le problème est loin d'être résolu.

Deux visagesVoilà pourquoi c'est en Asie qu'Action Damien combat le plus la lèpre, puisqu'elle mène une lutte com-

binée lèpre/tuberculose dans ses trois grands pays asiatiques. Mais à des degrés différents, puisque la maladie de Hansen ne représente qu’une toute petite partie de son travail en Chine (où quelques bonnes dizaines de nouveaux malades sont dépistés chaque année dans la région autonome du Guangxi), alors qu'il est nettement plus important au Bangladesh et, surtout, en Inde, où plusieurs milliers de nouveaux malades sont dépistés chaque année... et où beaucoup d'anciens malades reçoivent encore de l'aide ou des soins.

Une autre différence importante est à relever : le pourcentage des malades présentant des incapacités “de type II” à la détection. Très faible en Inde, il est de 15 au Bangladesh et reste à 20 en Chine (un malade sur cinq, c'est énorme…). Ceci sous-entend que les malades sont parfois dépistés beaucoup plus tard (et, pour certains, beaucoup trop tard) en Chine ou au Bangladesh. Avec tous les problèmes que cela implique pour les personnes en question.

Chirurgie de reconstruction...Des personnes qui, pour être aidées, peuvent notamment être opérées. C'est peut-être un peu pa-

radoxal, mais c'est en Inde que la chirurgie réparatrice (ou de reconstruction) est la plus répandue (ceci dit, le paradoxe n'en est pas un puisque, par exemple, 1% de 10.000 repré-sente nettement plus de personnes que 20% de 100). Là, des opérations sont effectuées dans trois projets et une petite centaine d'anciens malades en ont bénéficié en 2009. Ces opéra-tions sont notamment effectuées par un chirurgien très expérimenté, le docteur Jacob, qui a aussi formé un confrère congolais et se rend parfois là-bas pour assister à des opérations.

Le mécanisme existe aussi au Bangladesh, mais à moins grande échelle, puisqu'une trentaine de personnes ont été opérées en 2009. Par contre, il n'existe pas en Chine, où les malades de la lèpre ne suscitent malheureusement que peu d'intérêt. Cependant, un "assessment" à la prévention des incapacités a été tout de même effectué en 2009, notamment à l'initiative d'Action Damien. Il devrait être suivi bientôt par des formations et des activités ciblées.


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... et projets de baseAction Damien fait aussi autre chose, de très précieux, pour les malades de la lèpre en Chine. Après

avoir travaillé à la rénovation de quelques léproseries, elle a mis sur pied un projet de base consistant à la construction de quelques maisons pour des personnes affectées par la lèpre. Ce projet, qui vise en fait à lutter contre la pauvreté et l'exclusion, se prolongera en 2010.

Des projets de base existent bien entendu aussi au Bangladesh et en Inde. Ils visent principalement à permettre à d'anciens malades de la lèpre d'exercer des activités qui leur permettront de ga-gner leur vie et de faire vivre leur famille. Dans ce but, on les forme à un métier et on leur four-nit des vaches, des chèvres, des rickshaws ou encore de quoi tenir un petit commerce. D'autres projets visent à financer l'éducation d'enfants de lépreux, afin de leur permettre également d'échapper à la stigmatisation qui frappe leurs parents et, plus tard, dans des pays qui ne connaissent pas les pensions, de subvenir aux besoins de ces derniers.

La tuberculose, bien sûrà côté de la lèpre, il est évident qu'Action Damien lutte aussi contre la tuberculose, laquelle représente,

en Asie aussi, la plus grande partie de son travail. C'est principalement en Chine (où tout le monde n'a pas encore accès aux soins de santé... même si la situation s'améliore franchement) et en Inde, que les malades dépistés et traités par les équipes soutenues par Action Damien sont les plus nombreux.

Le taux de succès thérapeutique (la proportion de malades déclarés guéris) est bon partout. Même le Tibet arrive, pour la première fois, à dépasser les 85% préconisés par l'OMS. L'amélioration, ces dernières années, est considérable. Par contre, le taux est en général nettement moins bon pour les malades remis en traitement (parfois à peine plus de 60%, comme c'est le cas au Tibet... contre 90% au Laos) et a parfois diminué de façon considérable en un an, comme au Qinghai (de 7%!). Ce genre de résultat indique probablement l’émergence de souches résistantes.

La résistanceLe problème de la résistance est également très sérieux en Asie... et est pris très au sérieux. C’est pour-

quoi, en Inde, Action Damien a créé un centre de recherche tuberculose à Nellore, Ce labora-toire, parfaitement équipé, a commencé ses tests de sensibilité aux médicaments au dernier trimestre 2009.

La Chine, elle, a commencé à agir contre la multirésistance en 2006, par un projet pilote en Mongolie Intérieure. Dès 2008, et encore en 2009, des étapes ont été franchies pour commencer des pro-jets semblables au Guizhou, à Ningxia et au Qinghai. Il aura fallu attendre la toute fin 2009 pour que les tout premiers balbutiements d'un projet pilote du même type voient le jour au Tibet. On espère que ce projet sera opérationnel en 2011.

Enfin, au Bangladesh, voici un an que le traitement de la tuberculose multirésistante est pris en charge dans 13 districts de Rajshahi, en collaboration avec des ONG partenaires.

FormationsOn l'a écrit plus tôt, Action Damien travaille presque exclusivement avec du personnel local. Du per-

sonnel qu'il faut parfois former. Si les formations sont importantes dans chacun des pays où Action Damien est présente, elles revêtent un caractère particulier en Asie.

C'est ainsi qu'Action Damien dispose de son propre centre de formation à Jalchatra, au Bangladesh.



Précisons que Jalchatra est l'un des trois hôpitaux qu'Action Damien gère elle-même, avec un total de 234 lits, pour accueillir les malades de la lèpre et de la tuberculose qui présentent des complications, ainsi que les tuberculeux multirésistants dans la phase initiale de leur traite-ment. Le Bangladesh est, à l'heure actuelle, le seul pays où Action Damien gère ses propres hôpitaux.

En 2009, une bonne trentaine de paramédicaux ont été formés à Jalchatra, ou y ont suivi un recyclage, tandis que plus de 200 volontaires y ont suivi un recyclage sur la lèpre et la tuberculose. Par ailleurs, les “village doctors” continuent à être intégrés au contrôle de la tuberculose et de la lèpre au Bangladesh. Depuis 1997, ils sont plus de 25.000 à avoir été formés dans les zones cou-vertes par Action Damien, dont un quart est fournisseur attitré du DOTS. Si on ajoute à ces

“villages doctors” les nombreux anciens malades actifs eux aussi dans la lutte contre la lèpre et la tuberculose, on constate que l'approche communautaire permet, chaque année, de dépis-ter et de soigner quelques milliers de nouveaux malades. Ce qui prouve l’intérêt de la méthode.

Notons aussi que, en Inde, Action Damien organise des séminaires pour des étudiants en médecine et des médecins.

RecherchesOutre la formation, il est un autre axe qui permet de maintenir, voire d'améliorer, la qualité des soins

donnés aux malades: la recherche. Comme on le verra plus loin (page 27), Action Damien sou-tient quelques projets de recherche scientifique. Mais deux pays sont également le théâtre de recherches, parfois depuis de longues années. C'est ainsi que, au Bangladesh, on étudie no-tamment le traitement de la tuberculose multirésistante (avec un excellent taux de guérison à la clé), l’amélioration des services de laboratoires (y compris les cultures et les tests de sen-sibilité aux médicaments), le suivi de la résistance aux médicaments et une polychimiothéra-pie uniforme pour la lèpre multibacillaire.

En Inde, Action Damien participe également à une recherche sur la polychimiothérapie uniforme, mais pour tous les types de lèpre, mise sur pied par l’OMS. En tant que l’un des centres participant à la recherche, elle a recruté un bon millier de nouveaux malades dans deux dis-tricts entre 2005 et 2008. Son travail, aujourd'hui, consiste à faire un suivi des malades pour découvrir les éventuelles complications.

Les défis et l’avenirOn le voit, le travail ne manque pas non plus en Asie (y compris au Laos, où Action Damien veille

principalement, par des supervisions, des formations et une aide à la gestion, à permettre au personnel du programme tuberculose de mieux s’adapter aux nouveaux développements et aux changements).

Quelques grands défis se dressent sur la route d’Action Damien dans les années futures, notamment en Chine. Il faudra principalement permettre un accès réel aux soins de santé pour un dia-gnostic rapide et correct à tous les habitants des régions couvertes. Et permettre à tous les ma-lades diagnostiqués de recevoir un suivi régulier et direct de leur traitement.

Dans tous les projets, il faudra veiller encore davantage à la multirésistance. Enfin, au niveau de la lèpre, garantir un contrôle efficace de la maladie (ce qui sous-entend un dépistage précoce, et donc partout la présence d'équipes médicales capables de dépister les malades), tout en per-mettant aux personnes fortement handicapées de vivre dignement, par l'intermédiaire des projets de base.


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Bangladesh Appui au Programme national de lutte contre la lèpre et la tuberculose Dépenses2009 1.116.588 € partenairelocal Ministère de la Santé publique et ONG locales représentantD’actionDamien Dr Md. Abdul Hamid Salim personnelsouscontratlocal 629 personnes présenceD’actionDamien depuis 1972

ChineSoutien au Programme de lutte contre la lèpre dans la région autonome du Guangxi Soutien au programme de lutte contre la tuberculose dans les régions autonomes du Tibet, de Mongolie Intérieure et de Ningxia, et dans les provinces de Qinghai et de Guizhou

Bureau de représentation d'Action Damien à Pékin Dépenses2009 1.111.241 € partenaireslocaux Ministère de la Santé à Pékin

Institut de dermatologie du Guangxi, Institut de tuberculose du Tibet, de Mongolie Intérieure, de Qinghai, de Guizhou et de Ningxia

représentantD'actionDamien Alex Jaucot personnelsouscontratlocal 5 personnes présenceD’actionDamien depuis 1982

IndeSoutien aux Programmes nationaux de lutte contre la lèpre et la tuberculose par des programmes à

l’échelle de districts (Bihar, Jharkhand, Delhi, Andhra Pradesh, Karnataka et Kerala), des projets gérés par des ONG locales et des projets en gestion propre

Dépenses2009 1.714.031 € partenaireslocaux Ministère de la Santé (Delhi), Ministère de la Santé des États du Bihar,

de l’Andhra Pradesh, du Karnataka et du Kerala, 10 ONG locales

représentantD’actionDamien Dr P. Krishnamurthy personnelsouscontratlocal 377 (y compris le personnel des ONG) présenceD’actionDamien depuis 1955

LaosAppui au Programme national de lutte contre la tuberculose Dépenses2009 40.972 € partenaireslocaux Ministère de la Santé, Centre national tuberculose représentantD’actionDamien Alex Jaucot (bureau à Beijing) personnelsouscontratavec actionDamienBruxelles Vatthana Nanthana (gestionnaire) présenceD’actionDamien depuis 1994


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| 23Amérique

L’Amérique est le continent le moins important pour Action Damien, tant en termes de personnel et de budget, que de malades dépistés et traités. Mais le continent a deux particularités: c'est le seul où Action Damien possède un bureau de représentation local et c’est, surtout, le théâtre de la lutte contre sa “troisième” maladie: la leishmaniose.

| 23Amérique

L’Amérique est le continent le moins important pour Action Damien, tant en termes de personnel et de budget, que de malades dépistés et traités.

Guatemala

Nicaragua

Brésil

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tuberculose seule

tuberculose et leishmaniose



Action Damien a pour vocation première de lutter contre les maladies de la pauvreté. Sa pré-sence en Afrique et dans certains pays d’Asie est donc tout à fait logique. Par contre, dans ces conditions, on ne pense pas immédiatement à l’Amérique. Pourtant, là-bas aussi, les besoins existent. Et certains pays lui ont demandé son aide...

Un bureau régionalL’Amérique est le seul continent où Action Damien dispose d’un bureau régional de coordination.

Basé au Nicaragua, il a trois fonctions principales : faire le lien entre les différents pays et le secrétariat de Bruxelles, assurer des conseils et un suivi technique et administratif perma-nents des équipes locales pour chaque pays, enfin organiser des visites de suivi dans chaque pays au moins deux fois par an. Le travail de chacun en est facilité.

Deux approchesLes trois pays américains dans lesquels travaille Action Damien ont un point commun: la lutte contre

la tuberculose (seule ou avec une autre maladie). Avec, à chaque fois, une double approche. Il y a d'une part le soutien technique et structurel aux programmes tuberculose (à l'échelle na-tionale ou plus régionale), qui se marque notamment par des formations et des supervisions. Le but, évidemment, est le renforcement des capacités locales. C'est d'ailleurs à ce titre que le

"Global Fund" (le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme - un par-tenariat public/privé visant à trouver et à donner des moyens supplémentaires pour prévenir et traiter ces trois maladies, sous l'égide des Nations Unies) a nommé Action Damien respon-sable de la formation du personnel de santé au Nicaragua, pour les trois prochaines années.

Par ailleurs, Action Damien travaille plus en profondeur dans quelques régions bien ciblées. Ces ré-gions se caractérisent par une population particulièrement vulnérable (des SDF à Salvador de Bahia), une endémicité importante (quelques régions montagneuses du Nicaragua) ou une difficulté d'accès (c'est le cas de quelques aires de santé du Guatemala, peuplées en outre ma-joritairement d'Indiens). L'objectif ici est de permettre directement un meilleur accès aux soins à tous les malades.

Nourriture et transportLa nourriture joue un rôle important dans le traitement de la tuberculose. D'abord parce qu'il n'est

pas facile de prendre ses médicaments le ventre vide, ensuite parce que, dès que le malade va mieux, il retrouve l'appétit. C'est dans ce but que différents projets ont été mis sur pied. Au Guatemala, dans une région fort éloignée, une bonne centaine de malades ont reçu des ra-tions alimentaires qui leur ont permis de terminer leur traitement. Au Nicaragua, un projet de base a permis à une cinquantaine de malades très pauvres et à leur famille de recevoir chaque mois, pendant six mois, des rations alimentaires d'appoint, ainsi que des porcs et des volailles pour les aider dans leur quotidien. Notons que, à la fin de leur traitement, les ma-lades ont "rendu" un porcelet nouveau né de leur cheptel, pour permettre à d'autres de béné-ficier de la même aide dans le futur.

Enfin, dans le même ordre d'idée, une centaine de SDF de Salvador de Bahia ont eux aussi reçu des compléments alimentaires mensuels. Mais ce projet allait plus loin, puisqu'il visait également à permettre à ces malades de faire des trajets aller-retour vers l'hôpital afin de se faire soi-gner. Il faut savoir que, pour un SDF, le trajet est impayable sans une aide extérieure...


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Un peu de lèpreAction Damien a eu jadis plusieurs projets lèpre en Amérique latine. C'est d'ailleurs par la lutte

contre la lèpre qu'elle a commencé à travailler au Nicaragua, avant de changer complète-ment son fusil d'épaule...

Aujourd’hui, Action Damien ne combat la lèpre qu’au Brésil, plus précisément dans le District Fédéral autour de Brasilia. Chaque année, quelques centaines de nouveaux malades y sont dépistés et mis sous traitement. Précisons qu'Action Damien aide très concrètement les malades présentant des ulcères plantaires en leur fournissant des chaussures adaptées et du matériel nécessaire aux soins qu'ils se prodiguent eux-mêmes à domicile.

La leishmanioseSi Action Damien ne lutte plus contre la lèpre au Nicaragua, elle y combat sa troisième maladie: la

leishmaniose. Cette maladie est provoquée par un parasite, la "leishmania", qui se retrouve souvent dans le sang de petits mammifères, comme les renards, les rongeurs et parfois même les chiens. Le parasite se transmet à l’homme par l’intermédiaire d’un insecte: le phlébotome.

Le parasite de la leishmaniose revêt plusieurs formes qui causent de préférence une variante par-ticulière de la maladie: la leishmaniose cutanée (qui cause des ulcères chroniques faisant penser à la lèpre, d’où le nom de "lèpre des montagnes"), la leishmaniose muco-cutanée (où les muqueuses du nez et de la gorge sont également atteintes), la leishmaniose viscé-rale (ou kala-azar... qui tue en moins de deux ans 90% des malades s’ils ne sont pas traités), et enfin la leishmaniose atypique (qui provoque des nodules au visage).

Action Damien est le seul partenaire du programme national leishmaniose au Nicaragua. Comme chaque année, outre ses activités normales, elle a dû faire face à un manque de glucantime, le seul médicament qui existe pour lutter contre cette maladie. Un achat complémentaire a donc été effectué, qui a permis de soigner et de guérir un millier de nouveaux malades en plus.

L’avenirPlusieurs tâches attendent déjà les équipes d'Action Damien pour les années à venir. On en poin-

tera trois importantes. Les projets de base alimentaires actuels vont continuer et même s'élargir au Guatemala, où des fa-

milles vont pouvoir s'occuper de petits potagers pour améliorer leur quotidien.Au Nicaragua, avec l'appui du "Fonds mondial", Action Damien continuera à s’occuper de la for-

mation du personnel de santé à travers tout le pays. Enfin, à la demande des autorités locales, Action Damien deviendra, dès début 2010, partenaire

du programme national leishmaniose du Guatemala. Là-bas aussi, dans certaines régions en tout cas, la leishmaniose est très présente et fait au moins un millier de nouveaux ma-lades chaque année. Dès malades qui, jusqu'à présent, ne faisaient pas vraiment l'objet d'at-tention. L'expérience et l'efficacité qu'a montrée Action Damien au Nicaragua lui permet-tront sans aucun doute d'apporter un bon accompagnement technique au programme gua-témaltèque de lutte contre la leishmaniose, à qui elle donnera un soutien financier et ma-tériel complémentaire.



Bureau régional de coordination Dépenses2009 103.301 € représentantD’actionDamien Dr Toon Bongaerts personnelsouscontratlocal 1 personne

Brésil Appui au Programme national de lutte contre la tuberculose dans le District Fédéral, dans l’État de Goiás,

dans la ville de Salvador, ainsi que dans quatre communes proches de l’État de Bahia. Appui au Programme national de lutte contre la lèpre dans le District Fédéral

Dépenses2009 182.644 € partenairelocal Ministère de la Santé publique représentantD’actionDamien Dr José-Luis Portero personnelsouscontratlocal 3 personnes présenceD’actionDamien depuis 2000

GuatemalaAppui au Programme national de lutte contre la tuberculose Dépenses2009 111.304 € partenairelocal Ministère de la Santé publique représentanteD’actionDamien Zoila Bailon personnelsouscontratlocal 6 personnes présenceD’actionDamien depuis 1993

NicaraguaAppui au Programme National de lutte contre la tuberculose et la leishmaniose Dépenses2009 112.073 € partenairelocal Ministère de la Santé publique et une ONG locale (Prosalud) représentantD’actionDamien Dr Toon Bongaerts personnelsouscontratlocal 6 personnes présenceD’actionDamien depuis 1990


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Avec l'IMTOn l’a écrit, Action Damien réalise ou participe à des recherches dans plusieurs de ses projets. Mais elle soutient aussi l’Institut de médecine tropicale d’Anvers dans deux de ses recherches.

La mycobactériologieLes mycobactéries causent trois maladies importantes: la tuberculose, la lèpre et l’ulcère de Buruli.

Les recherches du laboratoire de mycobactériologie de l’IMT concernent principalement la tuberculose (seule concernée par le partenariat avec Action Damien) et l’ulcère de Buruli.

Pour la tuberculose, le principal problème, on l’a écrit, concerne les germes résistants aux principaux médicaments. C’est pourquoi le laboratoire de l’IMT a continué, en 2009, à surveiller la situa-tion de la résistance au Bangladesh (en légère augmentation) et au Congo (statu quo par rap-port à 2008), en se demandant notamment quels facteurs du schéma de traitement pouvaient jouer un rôle.

Par ailleurs, le traitement de la tuberculose multirésistante appliqué avec succès au Bangladesh, a été proposé à l’OMS pour une application à l’échelle mondiale.

L’accent est aussi fortement mis sur la transmission des connaissances techniques vers les laboratoires locaux, afin de leur permettre dans le futur de faire davantage d’analyses et donc de connaître les résultats plus rapidement. C'est dans ce cadre que des tests rapides (de screening et de confirmation de tuberculose multirésistante) ont été introduits avec succès dans des projets locaux, notamment au Bangladesh et au Burundi. Le but est que ces techniques soient appli-cables dans des pays à faibles revenus, en utilisant par exemple un microscope au lieu d'appa-reillages nouveaux et coûteux.

La tuberculose extra-pulmonaireLa tuberculose touche principalement les poumons. Mais, dans 20% des cas (voire davantage pour les ma-

lades du sida), elle touche d'autres organes. Et cette tuberculose extra-pulmonaire est très diffi-cile à diagnostiquer. Il faut donc trouver des stratégies pour améliorer le diagnostic.

Voilà pourquoi l’IMT a commencé cette année une recherche au Pérou, en collaboration avec deux hô-pitaux péruviens, afin d'étudier l'efficacité d'un protocole constitué d'une série d'étapes de dia-gnostic, à réaliser dans un ordre défini. L'étude porte sur deux formes de tuberculose extra-pul-monaire: la tuberculose pleurale et la tuberculose méningée.

La formationEnfin, outre la recherche, un autre élément est essentiel à une meilleure prise en charge des malades:

la formation du personnel. Elle permet d’améliorer la qualité des services, mais aussi de mo-tiver le personnel et d’assurer une plus grande pérennité des projets. En plus de toutes les for-mations organisées au niveau local, une série de collaborateurs-clés (congolais, indiens et chinois) ont pu bénéficier d’une formation internationale.

Support scientifique et formation


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Action Damien est connue pour son travail outre-mer, qui est sa mission première. Mais elle a deux autres missions, qui ont la Belgique pour cadre: sensibiliser la population à la problématique des maladies de la pauvreté et faire vivre un réseau de bénévoles. C’est dans ce cadre que, chaque année, elle organise une série d’activités chez nous. Avec, pour 2009, une particularité: l'année n'a pas connu un point d'orgue, mais deux.

Le point d’orgue traditionnel a lieu, chaque année, lors du dernier week-end de janvier, à l’oc-casion de la campagne annuelle de sensibilisation et de récolte de fonds. Cette campagne est portée par un documentaire, diffusé par la RTBF, mais qui sert surtout de fil rouge à des ani-mations dans les écoles. "Le masque blanc", qui emmenait les spectateurs à la rencontre des Pygmées de la forêt équatoriale de l'Ituri, a été vu par près de 110.000 élèves de 822 écoles pri-maires ou secondaires, de tout le pays, lors de séances animées par une cinquantaine de per-sonnes, presque toutes bénévoles. Le film a également été diffusé à près de 8.500 exemplaires, dans les écoles et chez des particuliers.

Malgré le parrainage de Jean-Louis Lahaye (qui avait découvert le travail d'Action Damien au Bangladesh quelques mois plus tôt), un spot très fort avec Eddy Merckx et d’excellents re-lais dans les médias, la campagne n'aura pas été un succès immense. Mais la baisse, due à la crise qui commençait vraiment à se faire jour à ce moment, sera finalement limitée, ce qui prouve une nouvelle fois que la population belge continue à soutenir en masse Action Damien.

Une place dans la canonisation Le deuxième très grand moment de l'année aura été la canonisation de Damien, le 11 octobre. à cette

occasion, Action Damien s'est trouvée devant un exercice qui aurait pu être un peu délicat: se revendiquer, à juste titre, comme l'un des héritiers de Damien, tout en restant à la place qui est la sienne, c'est à dire hors de l'église et du contexte religieux.

Dans ce but, elle a réalisé un DVD, "Damien au cœur de l'Action", qui retrace la vie de Damien et s'at-tache à quatre valeurs qu'Action Damien a puisées dans la vie de Damien et a reprises à son compte. Le respect, l'opiniâtreté, la collaboration et l'inspiration ont ainsi été illustrées par le témoignage de quelques personnalités qui ont découvert le travail d'Action Damien outre-mer.

Par ailleurs, trois livres ont été co-écrits ou ont bénéficié d'une collaboration d'Action Damien: "Damien hier et aujourd'hui", dont la première partie - consacrée à Damien - est due au père Brion (un Picpus comme Damien); "Damien, le miracle continue", qui s'attache aux quatre valeurs et qui donne le témoignage d'Eddy Merckx, Adrien Joveneau, Jean-Louis Lahaye et Saule; enfin,

"Junior, une histoire d'espoir", qui revient sur la vie et l'histoire extraordinaires de Junior, l'an-cien enfant des rues de Kinshasa, devenu la figure de la campagne Action Damien de janvier 2007.



Action Damien a aussi collaboré avec les télévisions, en leur permettant de découvrir son travail contre la lèpre aujourd'hui au Congo ou dans des léproseries de Chine. Par ailleurs, Eddy Merckx s'en est allé à Molokaï, sur les traces de Damien, se rendre compte (un peu) de ce que pouvait être la vie là-bas, à l'époque.

Enfin, de nombreux bénévoles ont collaboré ou participé à d'innombrables festivités en Belgique, tan-dis que d'autres, ainsi qu'une délégation officielle, se sont rendus à Rome pour assister à la cé-rémonie de la canonisation.

Jeunes et moins jeunes à l'étrangerD’autres personnes sont parties à l’étranger. Chaque année, Action Damien envoie en effet des étu-

diants et des professeurs, accompagnés par des journalistes, visiter un de ses projets. Dans le deuxième semestre 2009, cinq groupes sont partis au Congo, en Inde et au Bangladesh. Ils ve-naient de la région de Verviers, de la communauté germanophone, du Brabant flamand et, pour deux groupes, de Flandre orientale.

Tous les ans, Action Damien organise aussi les “Chantiers Damien”. Le but: après une préparation en Belgique, passer trois semaines à aider les ouvriers locaux sur un chantier, puis découvrir le pays pendant la quatrième semaine. En 2009, une bonne soixantaine de bénévoles (dont des représentants du collège St-Pierre de Jette) se sont envolés pour l’Inde, le Bangladesh, le Nicaragua ou le Congo. Parmi eux, les participants au 100e chantier, qui ont été fêtés comme il se doit à leur retour à Zaventem.

D’autre part, encadrés par la Cellule “Follereau Abuzaabal Project”, une vingtaine de personnes ont ai-dé à améliorer les conditions de vie des lépreux au Caire, en Egypte, en rénovant des dispen-saires ou même en soignant des malades.

Notons encore que, à Pâques, des responsables régionaux et des animateurs scolaires ont visité une partie de nos projets au Bangladesh. Le Bangladesh que deux groupes issus de plusieurs écoles (de Torhout et de Campine) ont visité à vélo, pendant les vacances de carnaval et les vacances de Noël.

Pédaler pour et avec Action DamienDe vélo, il a aussi été question chez nous. Comme chaque année, Action Damien a tenu un stand dans

le “Beau Vélo de RAVeL” d’Adrien Joveneau. Et sa voiture, à l'effigie d'Eddy Merckx, a à nou-veau trouvé place dans la caravane de quelques grandes courses: la Flèche Wallonne, Liège-Bastogne-Liège, le Tour de Wallonie, le Grand-Prix de Wallonie et le Circuit Franco-Belge.

Eddy lui-même a roulé pour Action Damien avec 300 cyclo-touristes fin mai à Tamise, et en octobre avec l'Unizo. Il a aussi été très présent sur la VRT, dans l'émission " Vive le Vélo" (au soir de chaque étape du Tour de France), pour la vente aux enchères - au profit d'Action Damien - d'une table dédicacée par de nombreuses vedettes du peloton.

Grâce à Eddy toujours, Action Damien a aussi été présente aux championnats de Belgique sur route à Aywaille et aux Six jours de Gand.

Enfin, en prélude à Liège-Bastogne-Liège, le "contre-la-montre pour le cœur" a été organisé, Place Saint-Lambert, au profit notamment d'Action Damien.

Deux journées par anC'est aussi dans la province de Liège que s'est déroulée un des deux journées "spéciales" d'Action


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Damien. L'association compte de nombreux volontaires partout dans le pays; ces volontaires ont chaque année deux occasions de se réunir au niveau national: la journée des familles et la journée de lancement.

La première clôture les vacances. Le premier dimanche de septembre, plus de 700 personnes se sont ainsi réunies à Plopsa Coo. Au menu : soleil, retrouvailles, attractions et bonne humeur.

La deuxième rencontre se déroule après la mi-novembre. Plus de 500 sympathisants se sont donc re-trouvés à Bruxelles, le 21, pour le lancement de la prochaine campagne. L’occasion de décou-vrir le matériel et le nouveau film... en présence de Marc Herman, le parrain de la campagne 2010, en partance pour un "mini-trip" à Kinshasa.

Les Gospel partoutC'est aussi à cette période de l'année que se déroulent les tournées gospel. Si la Flandre avait fait re-

lâche en 2008, des " Gospels voor Damiaanactie" ont bien été organisés cette année dans quatre villes flamandes, avec Lea Gilmore en vedette. Du côté francophone, ce sont 13.000 personnes qui ont assisté aux “Gospels for Life” avec Beverley Trotman et 2.600 choristes, lors de 15 soi-rées en Wallonie et à Bruxelles.

Un peu de toutEnfin, n’oublions pas que, pendant toute l’année, des initiatives émanent du réseau ou sont relayées

par lui. Il y a des traditions comme la “promenade Damien” à Tremelo en mai, le Festival des imitateurs au profit d’Action Damien en novembre à Tournai ou le monologue “Kamiano” pen-dant toute l'année. Mais il y a aussi des stands lors de salons (comme le salon de l’éducation à Namur), de festivals (comme les Francofolies de Spa ou "Saga Africa" à Hannut) et de marchés de Noël, ou l'aide à des organisations (la Nuit des Chœurs à Bois-Seigneur-Isaac et les Opéras en plein air à Liège, Namur et La Hulpe). Et épinglons, pour terminer, quelques initiatives uniques, comme "Happy X Mass", un spectacle qui a vu un chœur de 200 jeunes, un big band et Brahim chanter Noël à Torhout pour Action Damien.

Campagne 2009: les chiffresdons

directsnombre

dons directsmontant global

vente de marqueurs et collectes total

euro par habitant

Wallonie* 36.596 1.379.898,96 € 1.040.200,46 € 2.420.099,42 € 0,70

Bruxelles 10.761 444.148,98 € 168.882,18 € 613.031,16 € 0,58

Flandre 77.785 3.133.608,63 € 1.565.588,10 € 4.699.196,73 € 0,76

Anonymes 144 305.296,04 € 3.438,66 € 308.734,70 €

Total 125.286 5.262.953 € 2.778.109 € 8.041.062 € 0,75 * y inclus la Communauté germanophone

Ces chiffres sont ceux de la campagne annuelle, qui a débuté le 1r septembre 2008 pour se terminer le 31 août 2009. Les autres données de ce rapport concernent l’année civile, soit du 1r janvier au 31 décembre 2009.


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Ja lc h at r a [ BANG L ADESH 03/11/20 09 ] P h o t o : t h o M A S d e g r A e v e La tuberculose est une maladie très contagieuse. Au point que certains malades, principalement multirésistants, doivent prendre des précautions pour protéger leur environnement.

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Même s'ils sont guéris, nombre d'anciens malades de la lèpre doivent apprendre à vivre avec des mutilations.

M y M e n s i n g h [ BAN G L AD E SH 20 0 9 ] | P h o t o : t h o M A S d e g r A e v e


34 | Rapport d'activités 2009


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La leishmaniose peut n'être qu'invalidante. Mais elle peut aussi être mortelle. Action Damien est le seul partenaire du programme

de lutte contre cette maladie au Nicaragua.

[ N I C AR AGUA 20 0 9 ] P h o t o S : t i M d i r v e n [ N I C AR AGUA 20 0 4 ] P h o t o : J e A n P L At t e A U


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lu b u M b a s h i [ Co N G o 11/20 07 ] P h o t o : t i M d i r v e n

La chirurgie réparatrice est parfois la seule solution pour permettre à d'anciens malades de la lèpre paralysés ou mutilés de retrouver leur dignité.



Quand Eddy Merckx revit sa carrière avec un habitant de Molokaï... Une récréation au milieu d'un voyage poignant.


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[ M o Lo K Aï 15/0 9/20 0 9] P h o t o S : t i M d i r v e n


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[ Co N G o j U I LLE t 20 0 8 ] P h o t o S : J e A n P L At t e A U

Les Pygmées de la forêt équatoriale de l'Ituri n'ont pas seulement été les figures centrales de la campagne 2009 d'Action Damien. Ils prouvent que, lorsque la maladie l'exige, l'association va jusque dans les coins les plus reculés pour soigner les populations les moins accessibles.


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D e l h i [ I N D E jAN v I ER 2010 ] P h o t o S : J e A n P L At t e A U

Jeune ou vieux, parent ou enfant, homme ou femme... Quelles que soient les conditions dans lesquelles il vit, chaque être humain a droit à la santé.



[ Co N G o 20/12 /20 0 6 ] P h o t o : t i M d i r v e n


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Si elle n'est pas dépistée à temps, la lèpre peut laisser des séquelles importantes. Aux mains et aux pieds, mais aussi aux yeux!



Les conditions de vie, d'hygiène et de nutrition jouent un rôle essentiel dans la propagation de maladies de la pauvreté comme la lèpre et la tuberculose.

D e l h i [ I N D E jAN v I ER 2010 ] P h o t o S : J e A n P L At t e A U


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Boulevard Léopold II, 263, B 1081 Bruxelles, Belgique | Tel: (0032)02/422.59.11 | Fax: (0032)02/[email protected] | www.actiondamien.be

Photos: Jean Platteau, Tim Dirven, Thomas De Graeve et archives Action Damien | Action Damien, juin 2010 | Toutes ces informations, et beaucoup d’autres, peuvent être retrouvées sur notre site à l’adresse www.actiondamien.be

Merci

En conclusion de ce rapport d’activités 2009, Action Damien tient à remercier tous ceux qui lui permettent de réaliser sa mission n les autorités des pays où elle est engagée dans la lutte contre la lèpre, la tuberculose et la leishmaniose n les autorités belges (au niveau fédéral, régional, provincial et communal), spécialement leurs services chargés de la coopération au développement n le personnel local et les expatriés n les nombreux donateurs n le personnel du secrétariat de Bruxelles n les milliers de collaborateurs volontaires n et enfin la centaine de responsables régionaux qui encadrent ces derniers.

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rapport d'activité

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