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Association ISSIA Pourquoi Pas Direction Générale du Suivi des ONG 7, rue Peyrolade 03 BP 7124 31300 – TOULOUSE OUAGADOUGOU 03 FRANCE BURKINA FASO

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RAPPORT D’ACTIVITES

Objet : Compte rendu d’activités de l’association « ISSIA Pourquoi Pas » au Burkina Faso 2010-2012.

Destinataire : Direction Générale du Suivi des ONG – Ouagadougou – Burkina Faso. A - AIDE AU DEVELOPPEMENT DU VILLAGE DE MEH 1 - Les objectifs du projet - Accès à l’eau potable - Améliorer la santé des populations - Scolariser les enfants et alphabétiser les femmes - Créer des ressources pour une autonomie financière 2 - Contact avec les administrations nationales et locales L’action du projet a été menée dans le cadre de la politique gouvernementale, en concertation avec les autorités nationales et locales. Une première démarche a consisté à établir un partenariat avec le gouvernement Burkinabé, au travers de la reconnaissance officielle de l’association auprès du ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation et la signature d’une convention de coopération avec la Direction Générale du Suivi des ONG. La seconde démarche nous a amené à rencontrer les responsables régionaux et locaux afin de nous concerter sur les actions à mener. Nous avons rencontré les personnes suivantes:

o Préfet de la région : Monsieur Karim Lompo, préfet du département de PENI o Maire : Monsieur Sekou Ouattara, maire de PENI. o Représentant du ministère de l’agriculture : Monsieur Zacharia Sanou, responsable du

développement agricole du département de PENI. o Représentants du ministère de l’éducation de base et de l’alphabétisation :

- Monsieur Harouma Gouen, directeur de l’Enseignement de Base et de l’Alphabétisation de la province du Houet (DPEBA). - Monsieur Laurent Assomption TRAORE, inspecteur de l’éducation de base de la Circonscription Educative de Base (CEB) de la commune de PENI

o Responsables médicaux : - Docteur Arlette Sanou, directrice des hôpitaux du Burkina Faso. - Docteur Drabo, directeur régional de la santé des Hauts Bassins. - Docteur Ouatara, directrice du Centre Hospitalier Universitaire de Bobo-Dioulasso. - Docteur Adama Sanou, médecin chef du district de Kourou de Koro. - Docteur Jean Nana et Docteur Jean Yaméogo.

o Les Sœurs de la congrégation Notre Dame du Calvaire à Bobo-Dioulasso.


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3 - Les actions réalisées

Accès à l’eau potable

En janvier 2010, l’entreprise « Gulmu Eau Potable et Assainissement » (GEPA) :

réalise un forage de 70 mètres de profondeur, met en place une pompe India et aménage un socle de propreté avec margelle autour de la pompe.

construit une rigole pour la récupération des eaux perdues construit un abreuvoir pour les animaux crée un puisard pour l’assainissement des eaux

L’inauguration a été l’occasion d’une grande fête rassemblant les populations des trois villages voisins. Réunis autour du puits, ils ont pu voir le jaillissement d’une eau précieuse venue de plus de 70 mètres des profondeurs de la terre, qui va transformer leur quotidien.

Au cours de l’année 2010 nous avons initié les populations du village pour récupérer les eaux pluviales par le biais des toitures. Cette eau était stockée dans des bidons rudimentaires. Cela a permis aux femmes du village de créer et d’irriguer un potager

Suite à ces travaux, les villageois créent un Comité d’entretien du puits et décide de former l’un d’entre eux. Du 11 au 17 février 2011 nous mettons en place la formation de Tidiane Sanon membre du comité d’entretien du puits. Nous faisons appel à Mr Issouf Sanon, directeur de l’entreprise « DAFRA » qui organise une formation théorique à Bobo-Dioulasso et pratique au village de Mêh. De notre coté, nous finançons l’achat de matériel et fournitures que nous laissons à la disposition de Tidiane Sanon, pour l’entretien de la pompe.

Améliorer la santé des populations : hygiène, santé et éducation :

Formation hygiène Dés février 2010 et au cours des différentes missions, nous sensibilisons le village à l’hygiène. Des ateliers sont mis en place et animés par nos équipes, un médecin Burkinabé Jean Yameogo et des infirmières Catherine de Monpezat, Catherine Chauris et Sylvie de Blay :

Lavage des mains

En partenariat avec l’instituteur, il est expliqué aux enfants la nécessité de se laver les mains avant les repas. Les enfants sont rassemblées et chacun à leur tour apprennent à se savonner et rincer les mains.

Hygiène du corps

Avec la collaboration des mamans il est expliqué la nécessité d’une hygiène quotidienne du corps. Distribution de savons, douches individuelles, remise de vêtements propres sont proposés aux enfants et adolescents.


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Propreté du village En collaboration avec l’instituteur, il a été expliqué aux enfants la nécessité de garder le village propre. La présence d’ordures diverses, éparpillées dans le village, nous ont amené à organiser des collectes régulières. Cette action nous a permis de familiariser les enfants à la propreté et au respect de leur environnement.

Construction de latrines Six latrines sèches ont été construites en février, mars 2011 dans le cadre de la construction d’une école de trois classes.

Supports éducatifs Par le biais de l’envoi d’un container, nous avons remis à l’école de Mêh des supports éducatifs se rapportant à l’hygiène du corps humain, au respect de la qualité de l’eau, à la préservation de l’environnement : livres d’hygiène, planches anatomiques, jeux éducatifs L’ensemble de ces supports pédagogiques ont été remis à l’instituteur Mr Boroma Sanon sous la responsabilité de Mr Laurent Assomption TRAORE, inspecteur de l’éducation de base de la Circonscription Educative de Base (CEB) de la commune de PENI.

Scolariser les enfants et alphabétiser les femmes

Avant notre arrivé, le village de Mêh, soucieux de l’éducation de ses enfants, avait ouvert une classe pour une centaine d’enfants de la région. L’enseignement était assuré par un instituteur bénévole, à la retraite, M. Ali, sous un abri de fortune. Face à cette volonté et ces moyens rudimentaires, nous décidons la construction d’une école de trois classes.

Mr Aboubacar Sanou directeur de l’entreprise « Sya Décor » de Bobo-Dioulasso assure la construction de l’école et de six latrines sèches. Il fait travailler les hommes et les femmes du village contre rémunération. Tout le monde semble satisfait. Les travaux sont achevés au cours de l’été 2011, permettant ainsi la rentrée scolaire d’octobre 2011 pour 160 enfants. Au cours de la mission de décembre 2011 une grande fête nous attendait pour l’inauguration de l’école. Que de remerciements et d’éloges pour « IPP qui a construit ce joyau ». En présence des autorités locales au grand complet, des musiciens traditionnels, des griots (chanteurs qui lancent de temps à autres des acclamations stridentes), nous avons été invités à danser avec les enfants, dans la poussière ! à 3 heures de l’après-midi … ! par 35°C et … nous étions heureux ! Puis il y eut les cadeaux : bâton sculpté de différents symboles, lait frais à boire dans une calebasse… et enfin, le repas fut servi dans une classe : crudités, riz, poulet : véritable festin ! Nous étions tous bouleversés par tant d’honneur car nous réalisions qu’ils nous donnaient là, du fond du cœur, en toute simplicité, tout ce qu’ils pouvaient.

Créer des ressources pour une autonomie financière

Lors d'une mission en 2011, une trentaine de femmes du village de Mêh, a exprimé le désir de bénéficier d'un microcrédit.


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Elles ont crée une association " Wourobyemba", et ont demandé de l'aide auprès d' I.P.P. pour démarrer de petites activités commerciales. Les bénéfices de ce commerce doit leur permettre d'améliorer leurs conditions de vie. Le projet est présenté à sœur Charlotte (sœur de la congrégation Notre Dame du Calvaire, résidant à Bobo-Dioulasso à 17km du village de Mêh). Elle accepte de nous représenter auprès de ce groupe de femmes et s’implique dans la mise en place et le suivi du microcrédit. Un travail de collaboration est mis en place entre les membres de l’association et sœur Charlotte pour définir le cadre du microcrédit :

- fiche individuelle descriptive de la personne qui demande un microcrédit - activité commerciale - montant emprunté - échéances de remboursement - etc…

Le microcrédit prend effet en avril 2012 : Sœur Charlotte reçoit individuellement chaque femme et met en place le microcrédit. Vingt huit femmes du village ont ainsi empruntés un capital de l’ordre de 20 000 CFA et mis en place leurs activités commerciales: poterie, arachides, dolo, poissons séchés, beurre de karité, savons, beignets frits ... Les activités des femmes est régulièrement suivis par sœur Charlotte qui les encourage tout en leur rappelant leur engagement. Fin novembre 2012, une équipe d'I.P.P. s'est rendu à Bobo-Dioulasso et a pu constater le travail efficace de Sœur Charlotte ainsi que le respect des engagements pris par les femmes : à ce jour, toutes les femmes ont remboursé leur microcrédit. Suite à cette première expérience positive, l'association I.P.P., à la demande des femmes, a accepté de renouveler le microcrédit pour l'année 2013. Avec les bénéfices que va permettre ce microcrédit 2013, sœur Charlotte a pour objectif d'inciter les femmes à ouvrir leur propre compte bancaire afin de leur apprendre à gérer le revenu de leur activité. Ce microcrédit nous tenait à cœur, et grâce a l'énergie et la volonté de Sœur Charlotte ce projet a pu voir le jour. A présent, 28 femmes ont pu réaliser leurs projets et vendent leurs productions sur les marchés locaux.

B – SCOLARITE : SOUTIEN AUX FAMILLES DE POUYTENGA Notre association « ISSIA Pourquoi Pas » travaille également, et cela depuis plusieurs années, avec l’école Bellarmin à Pouytenga. Cette école, crée en 2000, est gérée par la congrégation des sœurs Africaine de l’Immaculée Conception de Ouagadougou. Elle compte actuellement plus de 760 enfants scolarisés :

Une école maternelle de 3 classes avec un effectif de 180 enfants Une école primaire de 6 classes avec un effectif de 401 enfants Un collège de 3 classes avec un effectif de 181 enfants

Un parrainage est mis en place entre des familles françaises et des familles burkinabais à faible revenu, afin de financer la scolarité de leurs enfants. Un comité de parrainage composé de parents d’élèves gère avec les religieuses le bon fonctionnement de ce parrainage. A ce jour, pour la scolarité 2012/2013, nous parrainons 148 enfants.


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C – ENVOI D’UN CONTAINER Depuis plusieurs années l’association ISSIA Pourquoi Pas souhaitait envoyer des dons aux différents partenaires avec qui elle travaille. Les responsables de l’association réactivent le projet en 2010. Adhérents et bénévoles, très motivés par cette action, concrétisent le projet en 2011 : année ou nous réalisons la collecte, le trie, le conditionnement et la mise en container des dons venus de toutes parts (familles adhérentes, amis, institutions, écoles…) Parti de Toulouse le 27 octobre 2011, ce container a transité par le port de Lomé puis est arrivé à

Ouaga par la route le 8 décembre. Présents à l’arrivée du container, nous avons eu le plaisir de le

réceptionner, d’assister à l’ouverture et de veiller à la bonne distribution du contenu.

D – CALENDRIERS DES MISSIONS Ces actions ont été réalisées au travers de plusieurs missions :

Mission 31 janvier au 15 Février 2010 : Durée : 2 semaines Bénévoles : 3 personnes

Mission du 2 au 15 Novembre 2010 : Durée : 2 semaines Bénévoles : 6 personnes

Mission du 31 janvier au 18 février 2011 : Durée : 3 semaines Bénévoles : 4 personnes

Mission du 30 novembre au 17 décembre 2011 Durée : 3 semaines Bénévoles : 5 personnes

Mission du 24 novembre au 8 décembre 2012 Durée : 15 jours Bénévoles : 4 personnes

Fait à Toulouse le 8 janvier 2013

Hervé de Blay

PS : Photos annexés


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POMPE INDIA – SOCLE DE PROPRETE – RIGOLE – ABREUVOIR ET PUISARD - février 2010


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FORMATION A L’HYGIENE - février 2010


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RECUPERATION DES EAUX PLUVIALES ET IRRIGATION D’UN POTAGER - novembre 2010


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FORMATION A L’ENTRETIEN DE LA POMPE INDIA - février 2011


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CONSTRUCTION DE SIX LATRINES - mars 2011


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INAUGURATION DE L’ECOLE DE MEH - décembre 2011


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RECEPTION DU CONTAINER A OUAGADOUGOU – décembre 2011

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