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\ CꝃPEON FRANÇAISE Rapport de mission au Tchad, 12 - 21 novembre 1993. Evaluation de la campagne antiacridienne des ECOFORCES au Tchad. par Jean-François DURANTON Document 482 Ministère français de la Coopération CIRAD-GERDAT-PRIFAS Montpellier, décembre 1993

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COOPERATION FRANÇAISE

Rapport de mission au Tchad, 12 - 21 novembre 1993. Evaluation de la campagne antiacridienne des ECOFORCES au Tchad.

par

Jean-François DURANTON

Document 482

Ministère français de la Coopération CIRAD-GERDAT-PRIFAS Montpellier, décembre 1993

COOPERATION FRANÇAISE

Rapport de mission au Tchad, 12 - 21 no vern bre 1993. Evaluation de la campagne antiacridienne des ECOFORCES au Tchad.

par

Jean-François DURANTON

\ \ '

ASECNA BDPA Cl RAD

CNAR COPR DPVC FAC FAO GERDAT MAC PRIFAS

SIG SGR

I l

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

Agence pou r la Sécu rité aérienne en Af rique et à Madagascar. Bu reau pou r le Développement de la Production Agrico le. Centre de coopération I nternatio nale de Recherche en Agro nomie pou r le Développement. Centre Natio nal d'Appu i à la Recherche. Centre fo r Overseas Pest Research. Directio n du service de la Protection des Végétaux et du Co nditionnement. Fo nds d'Aide et de Coopératio n de la République f rançaise . Food and Ag ricu ltu re Organizatio n. Département de gestion , recherche, docu mentation et appu i technique du Cl R AD. Missio n f rançaise de Coopératio n et d'Actio n cu ltu relle. Acrido log ie opérationnelle - Ecoforce� nternatio nale. Système d'I nformatio n Géog raphique. Shistocerca gregaria (Forskàl, 1775).

D UR ANTON J .-F. , 1993 Rapport de mission, 12-21 novembre 1993.- Evaluation de la campagne antiacridienne des ECOFORCES au Tchad.- O. 482, Ministè re f rançais de la Coopération : Paris 1 CIRAD ­GERD AT-PR I FAS : Montpe llie r.- 3 8 p. (Doc. mult igr.).

Mots-dés: Rapport de mission, Tchad, Criquet pèlerin, ECOFORCES, Ministère français de la Coopération,: · expertise.

© C IRAD-GERDAT-PRIFAS, 1993.

I l l

REMERCIEMENTS

Au co urs de la mission , le co nsultant a reçu le meilleur accueil de la part de : Mo nsieur SOULA, Co nseiller de la Mission française de Coopératio n et d'Actio n Culturelle, Monsieur NGARE, Directeur du Service de la Protectio n des Végétaux et du Co nditionnement, Monsieur BILLAR D, Log isticien BDPA, respo nsable des ECOFORCES au Tchad, Monsieur DURAND, Conseiller FAC auprès de la Direction de la Protection ·des Végétaux et du Co nditio nnement,

Les avis, co nseils et facilités q ui lui o nt été prodig ué o nt amplement co ntribué à la réussite du travail entrepris. Le consultant leur exprime sa sincère g ratitude.

RESUME

Le Ministère f rançais de la Coopération a demandé au CIRAD-GER DAT -PR IFAS d'effectuer une mission de supervision scientifique des interventio ns des ECOFORCES mises en œ uvre au Tchad au co urs de la campag ne antiacridienne de 1993.

Le rappor t donne un aperçu des activités du consultant. Le bilan de la situation acridienne au Tchad en 1993 est rapidement esqu issé et l'intervention des ECOFORCES est analysée. Enfin, quelq ues recommandatio ns susceptibles d'amélio rer l'eff icacité des ECOFORCES so nt suggérées.

v

TABLE DES MATIERES

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Il

REMERCIEMENTS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ill

RESUME . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ill

LISTE DES FIGURES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . VI

INTRODUCTION ....................................................... . 1. CALENDRIER DES ACTIVITES DU CONSULTANT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

2. SITUATION ACRIDIENNE AU TCHAD EN 1993 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . :. . . . . . . . . . . 4 2. 1. Diagnostic . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . : . . . . . . 4 2. 2. Pronostic . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

3. 1NTERVENTION DES ECOFORCES AU TCHAD EN 1993 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 3.1. Contraintes liées au contexte socio-économique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 3. 2. Contraintes techniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 3.3. Les contraintes matérielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

3.4. Activités des ECOFORCES au Tchad en 1993 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

3. 5. Bilan de l'intervention des ECOFORCES au Tchad en 1993 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

4. RECOMMANDATIONS . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 4.1. Recommandations concernant la DPVC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 4.2. Recommandations concernant l'avionneur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 4.3. Recommandations concernant les ECOFORCES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

CONCLUSION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

BIBLIOGRAPHIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 5

ANNEXE 1 Personnalités rencontrées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

ANNEXE Il Cartes de fréquences des signalisations du Criquet pèlerin au Tchad ; (extrait du SIG-blomodèle PRIFAS : plan d'Informations regroupant des données COPR et FAO lissées par G. POPOV) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

ANNEXE Ill Compte rendu sommaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

ANNEXE IV Fiche de description sommaire des situations acrldiennes relatives au Criquet Pèlerin. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

LISTE DES FIGURES Fig. 1. - Itinéraire des prospections aéroportées, effectuées durant la mission. . . . . . . . . . . 2 Fig. 2.- Carte des fréquences maximales observées par degré géographique carré. . . . . 1 0 Fig. 3. - Carte du nombre de mois où des signalisations de Criquets pèlerins ont été

enregistrés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

1

I NTRODUCTION

Le Ministère f rançais de la Coopératio n a demandé au C IRAD-GERDAT-PR IFAS d'effectuer deux missio ns de superv ision scientif ique des interventio ns des ECOFORCES mises en œ uvre en Mauritanie et au Tchad au co urs de la campag ne antiacridienne de 1993.

·

La m issio n d'évaluation en M auritanie a été co nf iée à Madame Annie MONA RD ; elle s'est déroulée en deux temps : du 16 au 23 octob re 1993 puis du 30 octob re au 13 novembre 1993 (MONAR D, 1993). Celle du Tchad a été effectuée par Jean-F ranço is DURA NTON, du 12 au 21 novemb re 1993.

Les termes de référence de ces deux missio ns étaient identiques :

" OBJET : Mission de supervision scientifique des opérations de Lutte antiacridienne conduites par le BDPA au Tchad et en Mauritanie.

Le Ministère de la Coopération a décidé de mettre rapidement en œuvre un dispositif de lutte contre les Criquets pèlerins au Tchad et en Mauritanie (cf. note du Cabinet du 8 septembre 1993 et note au Bureau des marchés N ° 2452 du 24 septembre 1993).

Il a été convenu que le C/RAD-PRIFAS effectuerait des missions .du type de celle citée en objet dans les deux pays concernés par le dispositif ECOFORCES en liaison avec l'évolution de la situation acridienne.

NOTAMMENT: identification des zones à traiter en priorité et évaluation des risques acridiens ; produits et doses à utiliser ; périodes de traitement et modalités ; évaluation in f ine de l'efficacité du dispositif et de la conduite à tenir.

L'organisation de ces missions est à coordonner étroitement avec la mise en place effective du dispositif logistique de lutte par le BDPA. "

Les deux miss io ns se sont déro ulées dans des contextes acridiens très contrastés : s ituation de pullulatio n, en Mauritanie,

- situation de rémissio n, au Tchad.

A ussi des enseignements complémentaires po urro nt-ils être tirés par le commanditaire des analyses de ces deux situatio ns.

Le premier paragraphe du rapport retrace brièvement le calendrier des activités du cons ultant. Le b ilan de la situatio n acridienne, au Tchad, en 1993 est rapidement esquissé dans le deuxième parag raphe. Dans le tro is iè me paragraphe, le consu ltant analyse l' interventio n des ECOFORCES au Tchad en 1993. Le quatrième paragraphe reg roupe q uelques recommandations s usceptib les d'amélio rer l'ef f icacité des ECOFORCES.

TCHAD

• Capitale d'Etat

• Plus de 50 000 hab.

e Plus de 10 000 hab.

• Plus de 5000 hab.

Autres localités

Point d'eau

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Fig. 1.-ltinéraire des prospections aéroportées, effectuées durant la mission.

3

1. CALENDRIER DES ACTIVITES DU CONSULTANT

Mardl 2 novembre 1993: Premiè re tentative de départ interro mpue à Paris en raiso n de mouvements de g rève des

pe rsonnels de l' A SEC NA à N'Djaména, la compag nie de transport ayant supprimé l'escale tchadienne.

1 2 et 13 novembre 1993 : Seco nde tentative de départ mais retard de 1 2 heures au départ de Paris en raison d'un

couvre-feu décrété au Zaï re, ultime escale de la ligne aérienne desservant N'Djaména.

Dimanche 14 novembre (N'Djaména): A rrivée à N'Djaména à 3h1 5 ; en absence d'accuei l à l'aéroport, recherche d' un hôtel et

attente.

Lundl 1 5 octobre (N'Djaména): Entretien avec Mo nsieur SOU LA, Co nsei l ler à la MAC. Entretien avec Monsieur J .-Y. DU RA ND, Consei ller du FAC auprès de la DPVC. E ntretien avec Monsieur J . BILLA RD, Logisticien des ECOFORC ES au Tchad en 1993. E ntretien avec Monsieur NGA RE, Directeur de la DPVC. Entretien avec Messieurs GENC E (Représentant- Résident de la FAO au Tchad), BILLA RD

et DU RA ND au siège de la représentatio n FAO. Elaboration du prog ramme des prospections avec Mo nsieur B ILLARD et Messieurs HA NNOT

et DZIUBAK, co nstituant l'équipage de l' hélicoptè re HEU-OU EST i ntervenant au Tchad po ur les ECOFORCES.

Mardl 1 6 novembre (N'Djaména): Conditio nnement du mini mum de bagages en vue du départ en prospection hélipo rtée dans

la rég ion Borko u-Tibesti . Départ remis au lendemain car les pièces détachées, arrivées la veille et livrées avec

beauco up de diff icu ltés par le transitaire, ne co rrespo ndent pas à celles demandées au siège d' HEU-OU EST.

Documentatio n au Centre Natio nal d'Appui à la Recherche (CNA R) et à la DPVC. Entretien avec Mo nsieur J .-Y. DU RAND, relatif à la lutte antiacridienne, avec mise en

évidence de la dualité et de la co mplémentarité des interventions contre les sauteriaux et les · locustes dans le cadre de la lutte intég rée et de l'activité des b rigades vi llageoises.

Mercredi 1 7 novembre (N'Djaména - Faya-Largeau) : Début de la prospectio n ; l' hélicoptè re a été reconditionné en fonction de nouvelles

contraintes (i nstallation du réservoi r supplémentaire) . Le Logisticien ne peut malheureusement pas accompag ner la mission .

A Salai, le respo nsab le de la base phytosanitaire qui devait g uider la prospectio n dans la Mortcha avait quitté la base pour rejoindre Fada.

A rrivée à Fay a, après 5h55 de vo l . V isite aux auto rités locales et au poste mi litaire f rançais d'où i l ressort qu'aucun hébe rgement

of ficiel o u off icieux n'est possib le. L' hélicoptère pe ut cependant être g aré dans la cour de la gendarmerie pour raison de sécurité (le g ardiennage sera facturé) .

I nstal lation dans un hébergement de fortune, prè s de la place du marché. Entretien avec les prospecteurs-chefs de base de Fay a et de Zouar.

4

Jeudl 18 novembre (Faya): Prospection héliportée du versant sud-est du Tibesti, le matin. Prospection héliportée du versant sud-ouest du Tibesti, l'ap rès- midi, so it 6 h 1 5 de vo l . Départ de I' UNIMOG de la base de Faya po ur Zo uar ( le véhicule de Zo uar étant en panne),

avec le carb urant qui devrait permettre la prospection du lendemain dans les enviro ns cie Zouar. Quatre fQts sont emportés à la place des tro is prévus. l'approvisionnement pour le retou r en direction de Salai devient prob lématique. Rendez -vo us est fixé à Zo uar le lendemain à 9 h30.

Vendredl 19 novembre (Faya) : Trajet-prospection héliportée entre Fay a et Zouar via Miski. A rrivée à Zo uar à 9 h30 et attente de I'UNIMOG qu i arrive avec le carb urant vers 12h ;

l'équ ipage de l' hélicoptère refuse d'effectuer la prospection des b iotopes acridiens du Zouarké, craignant u ne arrivée trop tardive à Faya.

Reto ur en vo l direct sur Faya (éco nomie de carbu rant), 5h 45 de vo l o nt été effectuées ce jou r.

Entretien avec le prospecteu r-chef de base phytosanitaire de Faya.

Samedi 20 novembre (N'Djaména) : Trajet Fay a-Salal, via le Bahr el Ghazal. le prospecteur -chef de la base phytosanitaire est toujours absent. Retou r sur N' Dj aména après 4h50 de vo l . Entretien avec Mo nsieur BILLA RD. Entretien avec Messieu rs NGARE DURA ND et BILLA RD. Entretien (debrief ing) avec Messieu rs SOULA, DURAND, BILLA RD HANNOT et DZIUBAK.

Dimanche 21 novembre 1993 (N'Djaména- Paris- Montpellier) : Entretien-b i lan avec Monsieur BILLA RD. Entretien avec Mo nsieur BEA UV ILAIN. Trajet de retour vers Montpellier.

2. SITUATION ACRIDIENNE AU TCHAD EN 1993

2.1. Diagnostic

En 1993, la situation acridienne au Tchad pe ut apparaître co mme contrastée au f il du temps :

a.- Du rant la f in du mo is de j uillet 1993, plusieu rs, voire de nombreux essaims de C riquets pèlerins Schistocerca gregaria (Forskà l, 1n5) o nt traversé le Tchad d'est en ouest. Ces essaims o nt dO affronter u n environnement g lobalement défavo rab le ca r la pluviométrie était alors très déficitaire ; elle sera ensuite erratique. les imagos, n'ay ant pas décelé de b iotopes propices à la reproduction o nt pou rsuivi leu r progression vers l'o uest où ils ont trouvé des conditions similaires au Niger. Cela permet, a posteriori, de mieux comprendre la rapidité avec laquelle les essaims o nt traversé le Tchad, le N iger pu is le M al i. Il est vraisemblab le que ces populations migrantes o nt sub i des pertes d'ef fectifs mais les survivants étaient assez no mbreux pou r renfo rcer signif icativement les popu lations autochtones de M au r itanie, où prévalaient des co nditions éco-météoro log iques très favo rab les à l'acridien. U ne première reproduction (estivale) a pu s'y développer, ce qui a eu pou r ef fet d'accroître significativement les effectifs en septemb re et octob re 1993 ; u ne seconde reproduction (automno-hivernale) est en cours en nombre et décembre de la même année. Les conditions aéro log iques rég ionales contribuent à maintenir les imagos en place avec des débordements vers le Sénégal, la Gambie, les I les du Cap-Vert, et éventuellement vers le sud-ouest de l'A lgérie et le Maroc. Des pluies tardives abo ndantes

5

o nt arrosé l 'Adrar en Mauritanie ; les Criquets pèlerins récoltés par Madame A . MONARD sont très nettement transiens, voire transite-g régaires.

b.- Au Tchad, si l'on excl ut les rapides passages d'essaims, les signalisations de C riquets pèlerins so nt restées rares et peu inquiétantes, à tel po int qu'aucune intervention de l utte ne semble avo ir été déclenchée co ntre ce locuste durant toute la campag ne 1993. A u cours des survo ls aériens effectués lors de l a missio n, aucun b iotope acridien susceptible d'ab riter des populations sig nif icatives de C riquet pèlerin n'a été détecté. Ni le Zouarké ni la Mortcha, n'ont pu être prospectés mais les sig nal isations ne concernaient que des populatio ns de faibles densités sur des surfaces restreintes.

c.- Les s ig nal isatio ns de sauteriaux ont été d'autant plus no mbreuses et préoccupantes que celles de C riquets pèlerins étaient pl us discrètes. Le problème des sauteriaux devient chronique. Des moyens d'interventio n spécifiques à ce phéno mène doivent être développés en toute indépendance des moyens de surveillance et de lutte à mob iliser co ntre le C riquet pèlerin.

d.- Il ne faut pas o ublier non pl us que le Tchad détient des sites d'endémisme du C riquet migrateur africain Locusta migratoria. La présence de populations de ce locuste est souvent sig nalée. Déb ut novemb re 1993, o utre des populations de faib le densité ( quelques imagos par hectare), des petites concentrations d'insectes transiens o nt été observées dans la rég ion d'Abéché par Monsieur BILLAR D, lo rs des prospectio ns hél iportées. Des densités de 20 à 30 imagos au m en acco uplement ont été repérées sur de petites surfaces (quelques hectares) . Cette info rmation do it être mise en rel ation avec les s ignalisatio ns d'essaims mixtes de C riquets pèlerins et de C riquets mig rateurs issus du bassin de la mer Ro uge. Il semblerait alors que des populatio ns g ro upées aient pu se maintenir au Tchad : une telle hy pothèse de travail reste à confirmer ou à inf irmer, en absence d'info rmatio n fiable.

2.2. Pronostic

A u vu des informations disponibles, la situatio n acridienne est glob alement cal me au Tchad en cette f in de campag ne 1993. Tro is éléments de diag nostic so nt à so ulig ner :

a.- Les populations autochto nes de C riquets pèlerins sont en phase so litaire, les ef fectifs sont dispersés et peu no mb reux.

b.- Les populatio ns de C riquets mig rateurs semblent pl us complexes ; aux populations sol itaires hab ituelles viennent s'adjo indre des popul ations transita-grégaires dont l'importance réelle et l 'o rig ine exacte restent à préciser. Il est vraisemblable que la cohésion de ces populatio ns se maintiendra ou se renfo rcera au co urs de la saiso n sèche car les b iotopes propices au développement du C riquet migrateur vo nt se contracter.

c.- Les populatio ns de sauteriaux ont été abondantes en 1993 ; un potentiel b io tique non nég ligeab le existe donc po ur 1994 et sera révélé avec plus o u mo ins d'ampleur par les conditions éco-météoro logiques du prochain hivernage.

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Pour la prochaine campagne ag rico le (1994) , il co nvient de rester vig ilant. Les populatio ns autochto nes de Criquets pè lerins so nt naturellement à surveiller mais ne présentent pas de danger à court et moyen termes. Par co ntre, des arrivées de populations allochtones peuvent être redoutées :

les reproductio ns auto mne- hivernales et hiverne-printaniè res au Mag hreb so nt abondantes et insuff isamment contrô lées ; en ef fet, l'extension des populations transite-grégaires de Mauritanie ne peut être actuellement exclue, même si, temporairement, les co nditio ns aéro logiques limitent les déplacements vers le no rd et l'est.

si le bassin de la mer Rouge est à no uveau co ncerné par un regain d'activité du Criquet pè lerin. Dès juillet 1994, de nouvelles arrivées d'essaims en provenance du Soudan peuvent se produire.

Outre la vig ilance dans la surveillance du Criquet mig rateur, le contrôle des populations de sauteriaux do it être po ursuivi dans le cadre d' une défense rapprochée des cultures par le paysannat. Le Tchad a opté po ur une lutte intég rée fondée sur l'action des brigades villageo ises ; celles-ci do ivent donc être fo rmées et entraî nées à la mise en œ uvre de procédés de lutte simples, peu coûteux et ef f icaces, tels que l'appâtage empo isonné o u le déterrage des oothèques.

3. INTERVENTION DES ECOFORCES AU TCHAD EN 1993

3.1. Contraintes liées au contexte socio-économlque

A u Tchad, toute intervention d' urgence o u de développement s' inscrit dans un contexte de stab ilité po litique précaire et d'éco nomie de sévère pénurie, ce qui complique considérab lement l'action . D'une façon générale, toute opération apparaît comme une source potentielle de revenus complémentaires po ur les hab itants du pays comme pour les institutions.

3.2. Contraintes techniques

Le service de la DPVC est en cours de restructuration évo lutive. L'objectif de ces ajustements structurels est de réduire les dépenses tout en assurant une protectio n aussi ample que possib le des cultures, en fo nctio n des moyens disponib les.

Dans le domaine de la lutte antiacridienne, le recours aux b rigades vil lageoises est privilég ié, l'appâtage empoisonné. et le déterrage des oothèques seront étendus au Criquet pè lerin en cas de lutte curative o u palliative si ce locuste venait à envahir les cultures sous fo rme de populatio ns transiens o u grégaires. Par co ntre, le principe d'une unité auto nome de surveillance et de lutte préventive contre le C riquet pè lerin semble avo ir été abandonné. Des campag nes de prospection sont o rganisées en cas de beso in et en fonction des moyens disponibles ( les véhicules constituant le principal facteur limitant) . C haque équipe, composée d'un prospecteur, d'un chauf feur, d'un manœuvre et d'un g uide, est équipée d'un véhicule tout- terrain avec un appareil d'épandage et un poste radio émetteur- récepteur (Anony me DPVC, 1993) . En 1993, sur les douze équipes prévues, cinq ont été réellement constituées. Elles furent partiellement opérationnelles au g ré des pannes de véhicules et des déplacements administratifs parfois pro lo ngés. Certaines équipes so nt dirigées par des agents permanents de la DPVC, d'autres par des contractuels. L'ef f icacité de ces équipes est variab le : motivation, conscience professionnelle, connaissances techniques so nt so uvent perfectib les. L'esprit de co rps antiacridien qui suppose co mpétence, dévouemement et sens civique, est en vo ie d'extinction.

7

Les conséquences immédiates de ces dispositions so nt : une dégradation de la qualité des info rmations co llectées sur le terrain ; faute de carte et de formation, les coo rdonnées géographiques des sites d'observatio n ne so nt plus fournies. Les descriptio ns des situations sont très hétérogènes, tant sur le plan de la description de l'état des b iotopes, que sur celui de la descriptio n des populations acridiennes en place (cf . les messages radio reçus à la DPVC), la disparition à très court terme de to ute archive antiacridienne f iab le relative au C riquet pèlerin. Ceci est d'autant plus regrettab le que, seule, cette mémoire co l lect ive permettrait une analy se f réquencielle f ine des sites privilég iés de pullulation.

3.3. Les contraintes matérielles

Les matériels de prospection, de lutte et de campement sont utilisés dans des conditions difficiles vo ire extrêmes. I l s'en suit une dégradation d'autant plus rapide que l'entretien s'avère, trop souvent, so mmaire alo rs que l'usage est intensif, particulièrement en ce qu i concer ne .les véh icules.

A u Tchad, les déplacements terrestres so nt lents, diff ici les, parfois impossib les durant plusieurs mo is de saison des pluies, en particulier entre N'Djaména et Abéché. C e paramètre log ist ique do it impérativement être pris en compte dans le cadre du pré-positionnement des acridicides, des carb urants, des lubrif iants et autres moyens d' interventio n. U ne gestio n rigoureuse des stocks à court et moyen termes serait impérativement nécessaire pour optimiser le rapport coût/perfo rmances.

3.4. Activités des ECOFORCES au Tchad en 1993

A u Tchad, les ECOFORC ES sont entrées en actio n à co mpter du 16 aoOt 1993 avec l'arrivée de Monsieur Jacques BILLARD.

I l y aurait eu une interruption d'une quinzaine de jo urs en septembre si la FAO n'avait assuré le relais du co ntrat du log isticien des ECOFORC ES f rançaises.

·

L'hélico ptère, initialement prévu en septemb re (Contrat d'un mo is de présence o u de 60 heures de vol), n'a été, en fait, disponib le que f in octob re. E ncore faut- il r emarquer :

qu'une f uite d'huile réclamait une surveillance renfo rcée de la part de l'équipage, que l'aéronef était dépourv u de radio lo ng ue portée en état de ma rche, l'équipement VH F, fonctionnel, ne portant qu'à enviro n 60 km ; que l'équipage n'avait pas de matériel de campement ; que l'obtentio n des pièces de rechange semb le délicate, tant. au niveau des caractéristiques des pièces, qu'à cel ui du mode d'expédition .

L'activité des ECOFORC ES au Tchad devait s'interro mpre dans les premiers jours de décembre, avec le retour en France du log isticien.

3.5. Bilan de l'Intervention des ECOFORCES au Tchad en 1993

En l'absence de cib les acridiennes au mo ment où les ECOFORC ES o nt été déployées au Tchad, leur intervention s'est limitée, par la fo rce des choses, à :

- des actio ns de log istique : . maintenance et reno uvellement du matériel propre aux ECOFORC ES, af in de recondu ire

leur potentiel of fensif ;

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. pré-positio nnement d'acridicides, de ca rburants et autres moyens d' interventio n ;

. assistance auprès de la DPVC ; - des actions de prospection :

. dans la rég io n d'Abéché ;

. dans la rég ion de Fay a-Largeau.

Le travail acco mpli était nécessaire. Il a été réalisé avec co mpétence et eff icacité par le log isticien qui, par sa co nnaissance d u pays et son sens des relatio ns h umaines, a su mob iliser les énerg ies d ans un co ntexte socio-éco nomique d iff icile. Cependant, il faut admettre que le potentiel ECOFOR CES est resté so us-employé f ace à une situation acrid ienne initialement sur­évaluée, puisque les ECOFORCES o nt été mises en place alors que les essaims avaient déjà massivement quit té le pays.

L'enseignement majeur qui semble devo ir être tiré de cette intervention est la nécessité d'assouplir et d e mod uler le processus décisio nnel d' intervention des ECOFORCES af in de pouvoir aj uster la puissance de l'interventio n à la gravité réelle de la situation acridienne puis de moduler les moy ens en cas d'agg ravatio n ou de récession brutales sur un théâtre d'opératio ns. I l convient de so ulig ner que les conditions dans lesquelles se font les interventions des ECOFORCES so nt et seront de plus en plus précaires au Tchad comme dans d'autres pays sud-sahariens :

raréfaction des info rmatio ns acridiennes f iab les en provenance d u terrain ; contexte socio-éco no mique de grave pénurie ; co ntexte po litique instab le (mouvements auto nomistes o u insurrectionnels dans plusieurs pays du f ro nt acridien en Af rique de l'Ouest) .

En conséquence, l'auto no mie d' intervention des ECOFORCES doit être accrue sur le plan matériel mais aussi sur celui de l'info rmatio n acridienne in situ, permettant de faire un diag nostic et un pro nostic objectif s.

4. RECOMMANDATIONS

A u terme de cette très rapide mission de f in de campag ne des ECOFORCES au Tchad en 1993, quelques suggestions peuvent être faites dans le b ut d'accroître l'eff icience des différents . partenaires d e la surveillance et de la lutte antiacridienne.

En préambule à ces reco mmandations, il importe de soulig ner l'i mpo rtance vitale d'une surveillance f iab le de la dy namique des populations d u C riquet pèlerin dans ses foyers g régarigènes. Q uels que so ient les progrès de la tech no log ie moderne (télédétection, b io modélisatio n . . . ), le recours à un co rps de prospecteurs acrid iens co mpétents et motivés ne pe ut être évité si l 'o n veut accéder à un d iagnostic objectif et f iab le de la situation acrid ienne, pour adapter les moyens mis en œ uvre aux caractéristiques des cib les, en toute co nnaissance de cause.

4.1. Recommandations concernant la DPVC

Le C riquet pèlerin reste un f léau intermittent d'envergure internationale. Le Tchad fait malheureusement partie (avec la Mauritanie, le Mali et le N iger) d es pays d u f ro nt acridien en Af rique de l'Ouest. Ch acun de ces pays détiennent sur leurs territo ires des sites de pe rmanence d u C riquet pèlerin, certains constituant des foyers particulièrement actifs quand les conditio ns éco-météoro log iques y deviennent favorab les à l' insecte. I l s'y produit alo rs des reg ro upements de populatio ns d 'imagos, suivis d'une multiplicatio n rapide des ef fectifs co nduisant à la transfo rmatio n ph asaire de ce redo utab le locuste. A u Tchad , ces sites privilég iés se renco ntrent au Tibesti, dans la partie septentrionale d u versant sud-ouest : Zouarké et épandages adjacents

9

(f igures 2 et 3). Cette rég ion requiert donc une surveillance assidue. U ne lutte préventive est d'autant plus eff icace qu'elle est plus précoce.

Par ailleurs, le Tchad occupe une position particulière pour les mig rations est-ouest des populations africaines du Criquet pèlerin. I l constitue, en ef fet, un passage ob l igé de toute population transiens ou g régaire qui, s'étant développée en Af rique de l'est ou au Soud an, prog resse vers l'ouest sous l'effet des courants aériens. En pé riode de rémission, l'axe de pé nétration est plus septentrional (populations solitaro-transiens) qu'en période d' invasion (population transita-g régaires ou g régaires). Ces phénomènes sont b ien illustrés par les f ig ures 2 et 3 et j ustif ient l'existence d'un poste de surveil lance ou de veille à Abéché doté de réserves importantes de moyens d'intervention rapide, ceci d'autant plus que la circulation terrestre est interrompue avec la capitale, N'Djaména, d urant une bonne partie de la saison des pluies.

Dans ces conditions, i l serai t éminemment souhaitab le que :

a.- U ne entité de surveillance et de lutte contre le C riquet pèlerin soit maintenue au sein de la DPVC af in d'assurer la pérennité indispensab le à l'eff icacité de cette activité soumise à des contraintes spécif iques (on ne crée par un service de pompiers, au moment où l' incendie se déclare) .

b.- U ne base permanente de surveillance et de lutte préventive soit créée et maintenue à Zouar.

c.- U ne b ase d'observation et de lutte curative intensive, dotés de réserves de matériels et de produits soit installée et maintenue opérationnelle à Abéché.

d.- Des pluviomètres soient implantés dans tous les sites stratég iques où ils pourraient être entreten us et réguliè rement relevés (postes militaires ou de gendarmerie), af in de combler les lacunes du réseau météorolog ique. Une synthèse décadaire des inf orm ations pluviométriques serait une aide précieuse pour le suivi de campag ne.

e. - L'ensemble des informations acridiennes et pluviométriques soit être centralisé, analysé, arch ivé à N' Djaména af in de gérer en connaissance de cause les moyens antiacrid iens (nomb re et répartition des équipes d' intervention) à mettre en œ uvre , en f onct ion de l' importance réel le de la menace acridienne.

U n min imum d'autonomie est nécessaire pour maintenir l'ef f icacité et la péren nité de la surveillance et de la lutte contre le C riquet pèlerin car i l faudrait assurer :

l'obtention d' informations acridiennes de qualité qui ne peuvent être obtenues que par des prospecteurs b ien formés, motivés, ayant une haute conscience professionnelle, donc correctement et régul ièrement rémunérés mais sanctionab les en cas de faute professionnellé ; la rapidité de la transmission et de l'analyse de l' information puis son arch ivage en vue de synthèses ultérieures;

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Fig. 2.- Carte des fréquences maximales observées par degré géographique carré.

a : pour les larves en période de rémission. b : pour les imagos en période de rémission.

c : pour les larves en période d'invasion. d : pour les imagos en période d'invasion.

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Fig. 3.- Carte du nombre de mois où des signalisations de Criquets pèlerins ont été enregistrées.

a : pour les larves en période de rémission. b : pour les imagos en période de rémission.

c : pour les larves en période d"invasion. d : pour les imagos en période d"invasion.

1 2

l'entretien et le reno uvellement d u matériel en général et des véhicules en particulier ; à la fin de chaque campag ne, ceux-ci doivent être révisés et remisés, éventuellement remplacés en vue de la campag ne suivante. la gestion optimisée des stocks de pesticides de ca rb urants et autres produits et matériels de lutte.

4.2. Recommandations concernant l'avionneur

U n respect strict des dates d'interventio n est souhaitab le. I l faut aussi être vigi lant pour assurer le mei lleur entretien possib le des aéro nefs et des équipements, en particulier des radios. I l est diffici lement admissible, au niveau de la sécurité des personnes, de fai re de la prospectio n en zone désertique sans radio longue portée à bo rd.

U ne gestion moins ro utinière des expéditions de pièces de rechange est fo rtement consei llée. Elle éviterait le recours systématique aux transitai res (processus parfois lent et souvent coûteux). De nombreuses peti tes pièces peuvent être achemi nées par les réseaux postaux accélérés.

4.3. Recommandations concernant les ECOFORCES

C réées en 1 989, les ECOFORC ES o nt po ur objectif de répo ndre rapidement et efficacement aux nécessités de la lutte co ntre le C riquet pèleri n en A f rique de l'o uest. Elles doivent donc prendre en compte les contrai ntes spécifiques de la lutte co ntre ce redoutab le locuste : g randes variations i nter-annuelles de l'amplitude et de la localisation des interventions dans les pays du f ront acridien (Mau ritanie, Mali, Niger et Tchad) . Or, dans ces pays, les co nditio ns socio­éco no miques et po li tiques se dég radent d'années en années, accroissant les dif ficultés d'i ntervention. Co rrélativement, l'info rmatio n acridienne fiab le devient rare et f ragmentaire, ce qui ne pe rmet plus de poser de diag nostic circonstancié. Les conditions matérielles d'i ntervention sont également de plus en plus précai res, les services anti acridiens natio naux ay ant réduit o u interrompu leurs activités o u étant disso us et i ntég rés aux services de protection des végétaux.

Les ECOFORC ES doivent s'adapter à cette dégradation du co ntexte de leurs i nterventions :

a.- Par u ne mise en œ uvre plus prog ressive et plus modulai re : i ncluant dans un premier temps un diagnostic de la situatio n acridienne (par un acrido log ue expérimenté) et de la situation antiacridienne réelle (par un logisticien) ; et pe rmettant ensuite d'amplifier o u de rédui re l'ampleur des i nterventio ns en fo nction de l'évo lution de la situatio n acridienne, to ujours étroitement dépendante des conditions éco ­météoro logiques locales et régionales.

b.- En préservant, voi re en accroissant, le potentiel d'i nterventio n basé dans chaque pays. Le problème le plus délicat reste celui des véhicules. I l est i ndispensab le que dès so n arrivée dans u n pays, I'ECOFORC E dispose au minimum d'un véhicule 4x4 en parfait état de fonctionnement. Compte-tenu de la pressio n de demande en véhicules, i l n'est pas concevab le de réserver physiquement un véhicule aux seules i nterventions des ECOFORCES. I l est par contre i ndispensab le d'avoi r une réserve virtuelle qui se matérialise en cas d'i ntervention ; ce véhicule pourrait être i ntég ré au parc de chacune des MAC des pays co ncernées.

Ces recommandatio ns qui restent d'o rdre po nctuel doivent être co mplétées en rappelant que le C riquet pèleri n co nstitue un redo utab le f léau, certes i ntermittent, mais à caractère

1 3

international. A ussi les situatio ns acridiennes locales relatives à cette espèce n e peuvent être co mprises et co rrectement analysées qu'une fo is replacées dans un cadre rég io nal o u pluri­rég io nal. La situatio n acridienne tchadienne est étroitement dépendante de la dynamique des populations de l'Afrique de l'est. Une veille antiacridienne globale relative au C riquet pèlerin devient indispensab le pour pallier les défai llances des pays concernés qui, po ur de� raisons multiples et variées, ne peuvent plus assumer les travaux élémentaires de surveillance et de lutte préventive. Cette veille acridienne devrait être fo ndée sur une modélisation de la dynamique des populatio ns du C riquet pèlerin sur l'ensemble de so n aire de distribution af in de po uvo ir généraliser, en connaissance de ca use les informatio ns acridiennes de plus en plus frag mentaires qui proviennent du terrain. Ceci implique :

la reprise des travaux de mise au po int du b iomodèle quantitatif relatif au C riquet pèlerin, l'intégratio n des informations obtenues par télédétectio n satellitaire, tant sur le plan de la localisatio n et de l'évaluation des appo rts hydriques dans les foyers g régarigènes, que sur celui du suivi phyto-phéno log ique de ces mêmes b iotopes.

CONCLUSION

Les ECOFORCES so nt des entités modulaires d' interventio n antiacridienne qui o nt fait preuve de leur efficacité. Cependant le contexte dans lequel elles do ivent opérer se détério re.

Une évaluatio n objective préalab le de la situation acridienne est to ujours nécessaire pour j uger de l'opportunité et de l'ampleur des interventio ns de lutte à entreprendre. Si le pays bénéf iciaire des prestatio ns ne peut la fournir, il faut prévo ir un appui diagnostic avant de commencer une opération ECOFORCES. De plus, la possib il ité de recalib rer, en cours de campag ne, les moyens à mettre en œuvre devrait être mieux prise en compte.

Les prestatio ns de certaines entreprises sous-traitantes seraient perfectib les.

L'eff icacité du diag nostic des situatio ns acridiennes pourrait être amplement accrue en intégrant les resso urces qu'off re la techno log ie moderne (b io modélisation, télédétection satellitaire, SIG) au sein d'un serv ice de veille acridienne et en couplant aux ECOFORCES les compétences d' un acrido log ue expérimenté qui travaillerait en étro ite coopération avec les log isticiens en charge des moyens de surveillance et de lutte antiacridienne.

1 5

BIBLIOGRAPHIE

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1 7 1-1

ANNEXE I

Personnalités rencontrées

1 9

PERSONNALITES RENCONTREES

Monsieur Alain BEAUVILAIN CNAR BP 1228 N'Djaména TCHAD

Monsieur Jacques BILLARD Logisticien ECOFORCES MAC BP 8 98 N'Djaména TCHAD

Monsieur DZUIBAK Pilote ECOFORCES 1 HEU-OUEST

Monsieur Jean-Yves DURAND Conseiller DPVC BP 441 N'Djaména TCHAD

Monsieur GENCE Représentant-Résidant FAO

Monsieur HANNOT Pilote ECOFORCES 1 HEU-OUEST

Monsieur Mouadoumngar HOTONDJIBAYE Prospecteur antiacridien DPVC BP 441 N'Djaména TCHAD

Monsieur Lombaye LAOUNDOLE Prospecteur antiacridien DPVC BP 441 N'Djaména TCHAD

Monsieur Medamdjé LA Y AMAYE Prospecteur antiacridien DPVC BP 441 N'Djaména TCHAD

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Monsieur NGARE Directeur DPVC DPVC BP 441 N'Djaména TCHAD

Monsieur SOULA Conseiller MAC BP 898 N'Djaména TCHAD

20

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ANNEXE Il

Cartes de fréquences des signalisations du Criquet pèlerin au Tchad ; (extrait du SIG-biomodèle PRIFAS: plan d'informations regroupant

des données COPR et FAO lissées par G. POPOV)

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31 1 1 1-1

ANNEXE Ill

Compte rendu sommaire

33 1 1 1-3

COMPTE RENDU SOMMAIRE

Le plan d'action pour la campagne antiacridienne 1 994 souligne quelques remarques :

1 °}- En 1 993, le Criquet pèlerin n'a pas posé au Tchad de problème majeur (page 1 , ligne 5-6) et en aucun cas les populations actuellement en place ne peuvent être qual ifiées d'"importantes"(page 4, lignes 9-1 2) .

Pour 1 994, une prol ifération significative à partir des populations autochtones est donc fortement improbable. Néanmoins, des apports allochtones ne peuvent être exclus, leur abondance sera en grande partie tributaire des conditions éco­météorologiques hiverno-printamnières tant au Maghreb que dans le bassin de la mer Rouge.

2°)- En Afrique de l'ouest, le Tchad fait partie des "pays du front" pour le Criquet pèlerin. L'abandon d'une surveillance systématique des foyers grégarigènes est une décision lourde de conséquences. En effet, elle entraîne à brève échéance :

la disparition d'équipes rodées à la prospection et à la lutte contre le Criquet pèlerin , équipes qui pouvaient serv.ir de relais en cas de lutte curative ; l'absence d'informations et ipso facto d'archives fiables permettant une étude fréquentielle de l'activité des biotopes à Criquets pèlerins.

I l conviendrait en fait de développer au sein de la DPVC une petite unité spécialisée dans la surveillance et la lutte préventive contre le Criquet pèlerin . Ce qui implique une autonomie relative tant pour l'attribution et de la gestion du matériel que pour la gestion du personnel. Une nouvelle génération de prospecteurs doit être formée d'une manière urgente : la formation théorique et pratique assortie d'un apprentissage in situ durant une ou plusieurs années.

3°)- La qualité des informations fournies par les prospecteurs est très insuffisante pour poser un diagnostic fiable . Elle doit être améliorée à court terme (coordonnées géographiques exactes . des signalisations, évaluation exactes des densités, des stades acrido-phénologiques, des surfaces concernées);

L'absence d'informations météorologiques élémentaires est un handicap majeur. Il conviendrait de distribuer des pluviomètres dans les sites importants où existe une présence administrative permanente , · par exemple à ZOUAR.

N'Djaména, le 21 novembre 1 993

35 IV-1

ANNEXE IV

Fiche de description sommaire des situations acridiennes relatives au Criquet Pèlerin.

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37

NOTICE D'UTILISATION DE LA FICHE DE DESCRIPTION SOMMAIRE DES SITUATIONS ACRIDIENNES

RELATIVES AU CRIQUET PELERIN

NF : numéro de fiche. Prospecteurs : noms du/des prospecteurs. Mission : titre de la mission.

REFERENCES No : numéro d'ordre de la station. GPS : numéro de waypoint. h : heure. mn : minutes. J : quantième. M : mois. A : année.

LOCALISATION Loc LAT LNG Ait

BIOTOPE Surf. btp Surf. prosp. Surf. inf.

: localité. : latitude. : longitude. : altitude.

: surface du biotope. : surface prospectée. : surface infestée.

POPULATIONS LARVAIRES lsol NS Nd xs Xd MS Md

: densité des larves isolées(solitaires). : superficie des taches de petite tail le. : densité minimale observée dans les tâches. : superficie des grandes taches. : densité maximale observée dans les tâches. : superficie moyenne des tâches. : densité moyenne dans les tâches.

POPULATIONS IMAGINALES (Mêmes rubriques que pour les populations larvaires.)

STRUCTURE DES POPULATIONS ACRIDIENNES S : solitaires. TC : transiens congregans. G : grégaires. TD : transiens dissocians. ro : oeufs/oothèques. Ecl : éclosions. L 1 : abondance des premiers stades larvaires. L2 : abondance des deuxièmes stades larvaires. L3 : abondance des troisièmes stades larvaires. L4 : abondance des quatrièmes stades larvaires. LS : abondance des cinquièmes stades larvaires.

IV-3

IV-4

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38

: abondance des stades surnuméraires. : abondance des jeunes imagos plus ou moins mous. : abondance des imagos juvéniles. : abondance des imagos adultes. : proportion de femelles. : abondance des accouplements et des pontes. ( Ces indications peuvent être fournies :

qualitativement selon l'indice suivant : E : quasi nul, 1 : rare, 2 : abondant, 3 : dominant ; quantitativement : en évaluant les pourcentages respectifs de chaque catégorie présente. )

VEGET ATION/Humldité édaphique H : strate herbeuse. B : strate buissonneuse. A : strate ligneuse moyenne et haute.

Ht Rec

Hu

: hauteur moyenne, en centimètres. : recouvrement global en %.

: profondeur du plafond de la frange humide.

TRAITEMENTS ACRIDICIDES Date : date du traitement. Ma : matière active utilisée. Cc : concentration de la formulation. Os : dose appliquée (0 Ma/ha). EP : apparei l utilisé pour l'épandage.

t : mortalités observées sur cible et éventuellement sur non-cibles.

Ministère de la Coopération

Direction du Développement

Sous-Direction du Développement Economique et de l'Environnement

Bureau Gestion

des Ressources Naturelles et Environnement

1 bis,

avenue de Villars 75700 Paris téléphone : 47 83 10 1 0 télécopie : 43 06 97 40

télex : 202363F

Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement

Département de gestion, recherche, documentation et appui technique CIRAD-GERDAT

PRIFAS Acridologie Opérationnelle Eco force® internationale

2477,

avenue du Val de Montferrand BP 5035 34032 Montpellier Cedex 1 téléphone : 67 6 1 58 00 télécopie : 67 4 1 09 58 télex : 480762 F

EPJC-SIRET 33 1 596 270 00040 RCS Paris B 331 596 270