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Rapport Annuel Faculté d’éducation 2012 - 2013 Faculté d’éducation Université d’Ottawa

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Rapport AnnuelFaculté d’éducation

2012 - 2013

Faculté d’éducationUniversité d’Ottawa

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I Rapport annuel 2012-2013

ÉQUIPE DE GESTION FACULTAIRE

Nick Gazzola, Barbara Graves, Raymond Leblanc et Michel Laurier

Mot du doyen II Mot du vice-doyen Recherche III Mot du vice-doyen et secrétaire de faculté IV Mot de la vice-doyenne Programmes V

I. Notre faculté 1 Historique de la Faculté d’éducation 2 Le temps des Fêtes à la Faculté d’éducation 3 Histoires à succès 4

II. Nos étudiants : notre raison d’être 4 Histoires à succès 5 Croissance régulière de la population étudiante 6 Des étudiants actifs et engagés 7 Notre recherche : novatrice et diversifiée 8

III. Notre recherche : novatrice et diversifiée 8 Des événements de recherche pour tous les goûts 9 Prix d’excellence 13

IV. Pleins feux sur nosprofesseurs et notre personnel 15 Blogue de nos professeurs 16 Former les enseignantes et enseignants 18 Portrait de Marlene Hoff 19 Nos diplômés à l’honneur 20

V. Nos diplômés à l’honneur 20 L’enseignement : une affaire de famille 22 50 ans de souvenirs 23 Nos diplômés à l’honneur 24 Une page d’histoire 25

Table des matières

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www.education.uOttawa.ca II

Mot du doyen Après une première année comme doyen de la Faculté d’éducation, je ne peux pas résister à la tentation de dresser un bilan et de comparer l’expérience des derniers mois avec mes attentes initiales.

Le bilan est très positif.

Je suis venu à l’Université d’Ottawa attiré par le dynamisme de cet établissement et la réputation d’excellence de sa Faculté d’éducation. Je n’ai pas été déçu. J’ai découvert des programmes élaborés pour répondre aux besoins des communautés éducatives et portés par des personnes engagées et soucieuses de servir le mieux possible les étudiants. J’ai aussi découvert des projets de recherche variés et innovateurs menés par des chercheurs de haut niveau qui souhaitent que la recherche puisse servir à mieux comprendre l’apprentissage et l’enseignement. Finalement, j’ai découvert des citoyens conscients de l’importance de l’éducation pour l’épanouissement des individus et la mise en place d’une société à fois prospère et égalitaire.

Dans les prochaines années, j’espère pouvoir poursuivre le développement de la Faculté. De grands défis nous attendent. Il nous faut, par exemple, rapidement concevoir de nouveaux programmes de formation à l’enseignement en tenant compte de la complexité croissante de la pratique enseignante et des contraintes liées au nouveau financement de ces programmes. Il nous faut assurer le développement de nos champs d’études en mettant à profit les compétences de nos professeurs. Il nous faut aussi créer un milieu agréable et stimulant pour nos étudiants afin d’atteindre les objectifs de Destination 2020 en ce qui a trait à l’enrichissement de l’expérience étudiante. Notre faculté a beaucoup d’atouts et je suis sûr qu’elle pourra relever les défis qui l’attendent et continuer à figurer parmi les meilleures facultés d’éducation au Canada.

Le doyen,

Michel Laurier

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III Rapport annuel 2012-2013

À peine six mois dans ce poste (d’octobre 2012 à mai 2013), j’ai appris qu’ensemble nous ferons rayonner le travail de recherche et de développement professionnel de notre communauté universitaire.

Un premier rayon reflétant notre travail mobilisateur est la vitalité de nos neuf unités de recherche qui, tout au long de l’année, proposent des ateliers, des séminaires et des rencontres avec d’éminents chercheurs. À titre d’exemple, entre janvier et avril 2013, l’unité de recherche en mesure et évaluation (MEA) a organisé trois conférences : Dany Laveault sur l’autoévaluation et l’évaluation comme soutien d’apprentissage, en particulier le rôle des émotions; David Trumpower, Assessment for learning using an online concept mapping tool; et Marielle Simon et Éric Dionne sur la conception de bonnes questions à choix multiples. Ces regroupements apportent un soutien au travail collaboratif entre collègues internes et externes et avec nos étudiants diplômés.

Comme second rayon de notre impact, je ne voudrais pas passer sous silence notre engagement facultaire envers le Centre de recherche sur les services éducatifs et communautaires (CRSEC) que dirige notre collègue Brad Cousins. En synergie avec la Faculté des sciences sociales, plusieurs de nos chercheurs s’investissent dans divers projets communautaires d’envergure. Je me permets de souligner l’événement portes ouvertes qui a inauguré les nouveaux locaux du Centre en mai 2003 et la 24e Conférence Edward F. Kelly sur l’évaluation en avril 2013 organisée par les étudiants diplômés affiliés au CRSEC. À la suite de la conférence d’ouverture donnée par Rodney K. Hopson, ancien président de l’Association américaine en évaluation, 18 étudiants ont présenté leurs travaux en évaluation.

Un autre rayon de notre vitalité est le symposium annuel J. Paul Dionne qui fêtait son 26e anniversaire en mars 2013. Ce forum de discussion présentant les travaux savants de nos étudiants diplômés s’allie à une foire des travaux et réalisations des professeurs et des unités de recherche.

Enfin, entre octobre 2012 et mai 2013, les professeurs de la Faculté ont présenté leurs travaux savants lors de huit colloques au Canada et 28 colloques à l’international, entre autres à Istanbul, Nicosie, San Francisco, Genève, San Juan, Munich, Taipei, Rome, Lugano, Stirling, Washington et Île Maurice, pour ne nommer que ceux-là.

En terminant, permettez-moi de citer un chercheur danois qui résume bien notre travail de chercheurs : « Researchers process information about selected aspects of reality; they communicate among themselves about findings and insights; and they present the implications to larger communities-in government, business, civil society, and the public at large–who may make the conclusions real in their consequences » (Jensen, 2010, Media Convergence, p. 126).

Raymond Leblanc

Mot du vice-doyen Recherche

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www.education.uOttawa.ca IV

La Faculté d’éducation est fière d’offrir toute une gamme de programmes d’études de grande qualité, tant de premier cycle, de cycles supérieurs et de développement professionnel. Qu’il s’agisse d’un programme de recherche ou d’un programme professionnel, nous visons à ce que l’expérience de nos étudiants et étudiantes soit des plus enrichissantes. Non seulement nous les préparons à la recherche et à la pratique, mais nous leur donnons la possibilité de participer à différentes communautés d’apprentissage. En offrant à la fois des programmes professionnels innovateurs et axés sur la recherche, nous contribuons grandement à la formation des enseignantes et des enseignants ainsi qu’au perfectionnement des chercheurs et des praticiens.

Au cours des deux dernières années, la Faculté d’éducation s’est engagée à aider nos étudiants diplômés à présenter leurs demandes de bourses et de subventions. Nous avons créé un programme de mentorat qui nous permet d’informer les étudiants sur les bourses d’études supérieures tout en les aidant à préparer leurs demandes de subventions grâce à des ateliers et à des séances de mentorat individuel. Ce sont des étudiants diplômés, ayant obtenu des bourses prestigieuses comme celles du CRSH ou les Bourses d’études supérieures du Canada Vanier, que nous invitons à mentorer des étudiants désirant soumettre des demandes de bourses. Pendant la dernière année, plus de 100 étudiants ont participé à nos ateliers sur les bourses, et nos ambassadeurs étudiants ont présenté 85 séances individuelles. Résultat : des demandes de bourses concurrentielles et bien rédigées qui améliorent les chances pour nos étudiants d’obtenir du financement extérieur. De plus, les étudiants acquièrent d’excellentes aptitudes en prévision de leurs thèses. Nous sommes convaincus que grâce à ces efforts, nous contribuons à créer une expérience axée sur la recherche très positive. La Faculté d’éducation est aussi très fière d’avoir la seule mise en nomination de l’Université d’Ottawa pour le prestigieux programme Talent du CRSH!

C’est avec grand plaisir que j’amorce avec vous une autre année prometteuse à la Faculté d’éducation. J’ai le privilège de travailler avec des étudiants et des collègues talentueux et dévoués à qui je souhaite une année agréable et fructueuse.

Nick Gazzola

Mot du vice-doyen et secrétaire de faculté

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V Rapport annuel 2012-2013

Au sein d’un établissement bilingue, la Faculté d’éducation offre des programmes d’études de qualité, en français et en anglais, aux futurs enseignants et enseignantes, conseillers, chercheurs et professionnels de l’éducation. Cette année, nos programmes de premier cycle et de cycles supérieurs ont fait l’objet d’évaluations externes. Nos programmes de formation à l’enseignement ont été agréés par l’Ordre des enseignants et des enseignantes de l’Ontario. Nos programmes d’études supérieures, soit le diplôme, la maîtrise en éducation (M.Éd.), la maîtrise ès arts en éducation (M.A.) et le doctorat (Ph.D.), ont obtenu une évaluation très favorable au titre du Protocole institutionnel d’assurance de la qualité. Les évaluateurs externes ont décrit ainsi nos programmes d’études supérieures : « alimentés par une culture de recherche dynamique qui favorise la collaboration et l’intégration des étudiants et étudiantes en créant des unités de recherche éducationnelle » [trad.] Les évaluateurs ont souligné le fait que nos programmes d’études supérieures « se distinguent par le développement de l’éducation à distance et de modes hybrides d’offre de cours (en classe et à distance), surtout au sein du secteur francophone, permettant ainsi aux programmes d’être offerts dans la région, partout en Ontario et même à l’étranger. » [trad.] Ces succès découlent de l’expertise et du dévouement de nos professeurs et collègues, de l’excellent leadership dont font preuve nos directeurs de programmes et du talent et de l’engagement de notre population étudiante.

Barbara Graves

Mot de la vice-doyenne Programmes

DIRECTIONS DE PROGRAMMES

Carole Fleuret, direction des études supérieures francophones, Richard Barwell, direction des étudessupérieures anglophones, Christine Suurtamm, direction du programme de teacher education,

Emmanuel Duplàa, direction du programme de formation à l’enseignement.

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I. NOTRE FACULTÉ

La Faculté offre les diplômes suivants en 2012-2013 :

LES PROGRAMMES DE PREMIER CYCLE EN FRANÇAIS

• Programme de formation à l’enseignement (B.Éd.)• Programme de formation à l’enseignement en

mode alternatif (B.Éd. à temps partiel)• Programme d’éducation technologique

(certificat ou B.Éd.)• Lettres françaises et éducation (B.A./B.Éd.)• Sciences et éducation (B.Sc./B.Éd.)

LES PROGRAMMES DE PREMIER CYCLE EN ANGLAIS

• Teacher Education (B.Éd.)• Aboriginal Teacher Education (certificat ou B.Éd.)

PROGRAMMES D’ÉTUDES SUPÉRIEURES

Maîtrise en éducation (M.Éd.), maîtrise ès arts en éducation (M.A.[Éd.]) et doctorat en éducation (Ph.D.[Éd.])

• Administration éducationnelle• Counselling éducationnel• Didactique des langues secondes• Enseignement, apprentissage et évaluation• Société, culture et littératies

Maîtrise en éducation en ligne (en français seulement) – Concentrations

• Administration éducationnelle• Enseignement, apprentissage et évaluation

Programmes interdisciplinaires

• M.A.(Éd.) en études des femmes• Ph.D.(Éd.) en études canadiennes

Diplômes d’études supérieures

• Enseignement aux professionnels de la santé• Enseignement postsecondaire (en français seulement)• Évaluation de programmes

PROGRAMMES DE PERFECTIONNEMENT PROFESSIONNEL

• Cours de qualification additionnelle• Cours de qualification de base additionnelle• Cours de spécialiste en études supérieures

Survol des programmes offerts

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1875 Ottawa Normal School.

1953 Ottawa Normal School devient Ottawa Teachers’College.

1923 École de pédagogie

1927 École de pédagogie devient l’École normale de l’Université d’Ottawa.

1942 Institut de psychologie (à la Faculté des arts)

1965 L’Institut de psychologie devient l’Institut de psychologie et d’éducation, réservée aux études supérieures.

1967 La Faculté d’éducation devient une entité distincte.

1969 Intégration de l’École normale à la Faculté d’éducation.

1974 Intégration du Ottawa Teachers’ College à la Faculté d’éducation.

1978 Emménagement de la Faculté d’éducation dans ses locaux actuels, au pavillon Lamoureux.

1996 Création de l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario.

1999 Agrément initial des programmes de B.Éd. – Formation à l’enseignement et Teacher Education – par l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario.

2000 Regroupement des programmes d’études de 2e et de 3e cycles (M.Éd., M.A.(Éd.), Ph.D.) sous une même unité administrative.

Création d’une unité administrative pour les programmes de perfectionnement profes- sionnel et autres initiatives de formation.

2004 Première Chaire de recherche à la faculté : Chaire de recherche de l’Université en socio-logie de l’éducation, Joel Westheimer – Former le « bon » citoyen

2005 Chaire de recherche sur la francophonie canadienne, Nathalie Bélanger – L’école de langue française et l’inclusion

2007 Chaire de recherche du Canada en santé mentale des enfants et en prévention de la violence, Tracy Vaillancourt

2012 Chaire de recherche de l’Université, en partenariat avec l’Hôpital Montfort, Chaire de recherche en santé mentale, Diana Koszycki

Historique de la Faculté d’éducation

I. NOTRE FACULTÉ

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Le temps des Fêtes à la Faculté d’éducation

I. NOTRE FACULTÉ

À l’approche des Fêtes, la Faculté d’éducation a invité les enfants du personnel de soutien, des professeurs et ceux des étudiants aux cycles supérieures à soumettre un dessin représentant une image, une scène ou un paysage sur le thème du temps des Fêtes. Tous les dessins étaient exposés sous forme de collage à la célébration annuelle de la Faculté d’éducation de même que sur le site Internet. Plus de photos sont disponibles sur l’album flickr de la faculté.

Les enfants ont même eu la chance de toucher à des reptiles à la fête d’enfants organisée par la Faculté.

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II. NOS ÉTUDIANTS : NOTRE RAISON D’ÊTRE

Histoires à succèsCATHERINE DESJARDINS, UNE BATTANTE FRANCOPHONEPour Catherine Desjardins, le mot « abandon » ne fait absolument pas partie de son vocabulaire. Cette bachelière en éducation a amorcé ses études postsecondaires en mathématiques appliquées avant de se tourner vers les lettres françaises.

Son passage à l’Université d’Ottawa a été motivé par l’excellente réputation du corps professoral. Ne reculant devant rien, malgré ses différents problèmes de santé ainsi que la dyslexie, Catherine est devenue présidente de l’association étudiante pour le secteur francophone. Elle a eu pour mandat de s’assurer que les étudiants soient entendus et que la vie sociale rayonne au sein du baccalauréat en éducation.

Très extravertie et aimant être entourée de gens, cette jeune meneuse a choisi l’enseignement, une carrière toute désignée pour elle. Participer activement et avoir l’impression d’avoir fait sa part dans la société, voilà ce qui la motive. Avec l’aide de ses professeurs et de ses collègues de classe, Catherine a su relever plusieurs défis pour réussir son baccalauréat et, surtout, a su gérer son temps entre les cours, les stages, son implication politique et, bien sûr, la vie sociale. Elle décrit la Faculté d’éducation comme une grande famille, où les besoins de chacun sont pris en considération, où l’on est écouté et où les résultats concrets se font sentir très rapidement. Elle soutient que son expérience lui a permis de comprendre qu’il ne faut jamais abandonner malgré ce qui se place sur notre chemin. Elle entrevoit même l’ouverture, dans quelques années, d’une école alternative dont l’horaire s’adapterait aux élèves souffrant de maladies chroniques.

Cette jeune diplômée a bien compris le sens de l’expression « donner au suivant »!

Catherine Desjardins

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II. NOS ÉTUDIANTS : NOTRE RAISON D’ÊTRE

Histoires à succès

Il faut croire que Jeela Jones réussit vraiment à tout faire. Elle a deux enfants, travaille au bureau Coop de l’Université d’Ottawa, a survécu au cancer et a obtenu son doctorat en éducation le 11 juin 2013.

Originaire de Halifax, en Nouvelle-Écosse, Jeela a d’abord fait son baccalauréat en arts visuels à l’Université York avant de bifurquer plus tard vers le domaine de l’éducation. Son expérience de travail comme conseillère en carrière dans une entreprise de technologie où elle aidait ses clients à trouver de l’emploi lui a donné une passion pour l’apprentissage expérientiel. « Le coaching m’intéressait tout particulièrement », explique-t-elle, ce qui l’a menée jusqu’au doctorat.

Un des grands défis qu’elle devait relever était la gestion du temps. Bien que les membres du personnel de l’Université sont encouragés à poursuivre leurs études et leurs recherches,

leurs horaires souvent chargés et leurs lourdes responsabilités ne leur facilitent guère la tâche. « Mais je le voulais tellement », avoue Jeela. C’est ainsi que pendant six années, elle a rédigé sa thèse à temps perdu : surtout dans l’autobus et pendant ses heures de diner à la bibliothèque. Son travail au bureau coop a ajouté des aspects pratiques à son

doctorat ainsi qu’un but précis. « J’ai un impact immédiat sur les étudiants », explique-t-elle. « Ils me parlent de leur expérience et j’ai la possibilité et les moyens d’effectuer des changements. »

Jeela Jones est la directrice adjointe aux programmes d’enseignement coopératif de l’Université d’Ottawa.

JEELA JONES, PERSÉVÉRANCE ET EXCELLENCE

« Le désir de forger l’avenir de la jeunesse en lui transmettant mes connaissances pour l’aider à frayer son chemin futur ».

Voilà ce qui a motivé Annette Guemni Kamga à obtenir son baccalauréat en éducation à l’Université d’Ottawa. Née et ayant vécu au Cameroun, Annette a obtenu une licence en gestion des ressources humaines ainsi qu’un brevet de technicien supérieur (BTS) provenant de l’École normale supérieure de l’enseignement technique de Douala-Cameroun. Aimant la discipline et le travail bien fait, elle se tourne vers l’Université d’Ottawa pour diversifier son parcours. Elle s’installe donc sur le campus de Windsor, où elle a découvert une nouvelle famille. Puisque le ratio d’étudiants par professeur est très faible au sein de son programme d’études, il lui a été facile de recréer le sentiment

d’appartenance caractéristique de la culture africaine dont elle est issue. Avec l’aide d’une coordonnatrice qu’elle décrit comme exceptionnelle, Annette a su contribuer à la vie étudiante en siégeant au conseil étudiant à titre de secrétaire-trésorière dans le but d’enrichir son expérience universitaire.

Les séminaires et colloques auxquels elle a participé durant son baccalauréat forment les faits saillants de son passage à la Faculté d’éducation. Son séjour au village de la francophonie dans le cadre d’un stage de leadership pédagogique fait également partie de ses moments mémorables. Et du leadership, Annette en a beaucoup! Se décrivant comme une personne travailleuse, intègre et ambitieuse, elle n’a pas peur des nouveaux défis. Elle s’imagine très bien, dans 10 ans, à la tête d’une école primaire occupant les fonctions de directrice.

ANNETTE GUEMNI KAMGA, UNE JEUNE LEADER QUI FAIT SA MARQUE AU CAMPUS DE WINDSOR

Jeela Jones

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6 Rapport annuel 2012-2013

II. NOS ÉTUDIANTS : NOTRE RAISON D’ÊTRE

Croissance régulière de la population étudianteDepuis 10 ans, le nombre d’inscriptions à la Faculté d’éducation a connu une croissance régulière. Au premier cycle, tant pour le programme de Formation à l’enseignement que celui de Teacher Education, le nombre de places est réglementé par le ministère de l’Éducation de l’Ontario. Aux études supérieures, la croissance est plus marquée et se poursuit encore.

En avril, un groupe d’étudiants aux études supérieures a relevé le défi d’accueillir le 3 colloque des étudiants de cycles supérieurs en éducation.

Le colloque a rassemblé une quarantaine d’étudiants francophones, heureux de réseauter et de faire partager leurs recherches en éducation. Des sujets variés faisaient l’objet des présentations de la journée, dont les suivantes : « Les cercles de lecture à l’école : une analyse de l’expression des expériences personnelles des élèves », « L’adaptation psychosociale des survivants du cancer » et « Les principes d’évaluation formative et les guides pédagogiques ».

COLLOQUE FRANCO – 26 AVRIL 2013

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II. NOS ÉTUDIANTS : NOTRE RAISON D’ÊTRE

Des étudiants actifs et engagés

La Foire de recherche en éducation et le symposium Jean-Paul Dionne se sont déroulés au même moment, le 6 mars 2013, au pavillon Lamoureux.

Pour nos professeurs-chercheurs et nos étudiants, ces rencontres annuelles sont l’occasion de diffuser, auprès des membres de la communauté universitaire et régionale, les résultats de leurs découvertes et initiatives de recherche en éducation. Depuis 1985, le Symposium Jean-Paul Dionne, foire de recherche annuelle organisée par et pour les étudiantes et étudiants des cycles supérieurs de la Faculté d’éducation, vise à faire connaître leurs projets de recherche et à échanger sur différents thèmes liés à l’éducation. Pour la deuxième année consécutive, des étudiants d’autres universités ainsi que ceux du programme d’initiation à la recherche au premier cycle (PIRPC) y ont présenté leurs travaux. L’édition 2013 s’est déroulée sous le thème « Remixage des connaissances : pour de nouvelles conceptualisations des savoirs ».

La rencontre a réuni près de 80 étudiants, une trentaine de professeurs et plusieurs diplômés pour présenter des affiches de recherche, participer à des tables rondes, assister à un panel composé de quatre diplômées de la Faculté d’éducation, échanger lors d’un cocktail de réseautage ou écouter la conférence du professeur Awad Ibrahim en lien avec le thème du symposium. Les cinq étudiantes et étudiants du doctorat qui formaient le comité organisateur du symposium (Maria Bastien, Megan Cotnam, Brenna Quigley, Lilia Simões Forte et Noah Spector) ont pris sous leur aile des apprentis dans le but de perpétuer la tradition du symposium et d’en assurer le développement pour les années à venir. L’organisation d’un colloque enrichit le parcours des étudiants.

Encadré sur Jean-Paul Dionne : Jean-Paul Dionne a été professeur à l’Université d’Ottawa de 1970 à 1996,

année de sa retraite. Il a remporté le Prix d’excellence en enseignement de l’Université d’Ottawa en 1995. Le professeur Dionne, décédé en 2011, était particulièrement apprécié pour le soutien exceptionnel qu’il offrait aux étudiants diplômés, sa rigueur intellectuelle et son expertise en statistique. Ce rendez-vous savant annuel porte son nom, car il en a été le fondateur en 1985. Le symposium se déroule dans un esprit d’hommage et de reconnaissance pour la contribution exceptionnelle de ce professeur envers les étudiants et étudiantes de la Faculté d’éducation.

LE SYMPOSIUM JEAN-PAUL DIONNE ET LA FOIRE DE RECHERCHE : UN TREMPLIN POUR NOS ÉTUDIANTS

Maurice Taylor et Naveed Murtaza

Marie-Pier Rocque et Stéphane Lévesque

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8 Rapport annuel 2012-2013

III. NOTRE RECHERCHE : NOVATRICE ET DIVERSIFIÉE

Notre recherche : novatrice et diversifiée

4 CHAIRES DE RECHERCHE

• Chaire de recherche du Canada Santé mentale des enfants et en prévention de la violence. Professeure Tracy Vaillancourt

• Chaire de recherche de l’Université Former le “bon citoyen” Professeur Joel Westheimer

• Chaire de recherche sur la francophonie canadienne Écoles de langue française et inclusion Professeure Nathalie Bélanger

• Chaire de recherche de l’Université d’Ottawa en partenariat avec l’Institut de recherche de l’hôpital Montfort (IRHM) Chaire de recherche en santé mentale Professeure Diana Koszycki

6 LABORATOIRES DE RECHERCHE

• Laboratoire d’histoire virtuelle, professeur Stéphane Lévesque

• Laboratoire en cyberapprentissage, professeure Colla Jean MacDonald

• Laboratoire de mathématiques Pi Lab, professeure Christine Suurtamm

• Centre multimédia pour la recherche en formation des superviseurs de conseillers, professeure Anne Thériault

• Laboratoire L’Ordin@teurium, professeur Georges Touma

• Laboratoire d’études du cerveau et du comportement, professeure Tracy Vaillancourt

8 UNITÉS DE RECHERCHE ÉDUCATIONNELLE

• Mesure et évaluation des apprentissages• Multiplicités et expérimentations transdisciplinaires• L’adulte et l’apprentissage en milieu de travail• Unité de recherche éducationnelle en mathématiques • Faire l’histoire : Récits et mémoire collective en

éducation • Unité de recherche éducationnelle Science Éco 21• Une école pour tous • Le@D Langages, environnements,

apprentissages et développement

1 CENTRE DE FORMATION ET DE RECHERCHE

• Service de counselling communautaire

LISTE DES CHAIRES DE RECHERCHES, LABO ET URÉ

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LE PREMIER SYMPOSIUM NATIONAL D’HISTOIRE DE LA CAPITALE

LES CONFÉRENCES DU MÉALes professeurs Éric Dionne, Dany Laveault, David Trumpower et Marielle Simon, membres de l’unité de recherche en mesure et évaluation des apprentissages (MÉA), ont prononcé, seul ou en collaboration, trois conférences d’une heure dans le cadre de la première série de conférences MÉA 2012-13 : Autoévaluation et évaluation soutien d’apprentissage : le rôle des émotions, Évaluation au service de l’apprentissage à partir de réseaux conceptuels en ligne (offerte en anglais) et Concevoir de bonnes questions à choix multiples. Les enregistrements vidéo sont accessibles au site Web www.MEAuOttawa.ca. Le professeur David Trumpower et l’étudiant Sait Atas ont également animé, conjointement avec des membres de l’unité de recherche L’adulte et l’apprentissage en milieu

de travail, un séminaire intitulé Tips on How to Develop Measurement Tools and Collect Data.

Le premier Symposium national d’histoire de la capitale s’est tenu à la Faculté d’éducation le 28 février 2013.

L’événement était organisé par l’Unité de recherche éducationnelle Faire l’histoire : Récits et mémoire collective en éducation / Making History: Narratives and Collective Memory in Education financé par THEN/HiER et la Faculté d’éducation. Le symposium a rassemblé des professeurs, des étudiants diplômés, des enseignants en formation, des éducateurs muséaux, des enseignants du primaire et du secondaire, ainsi que des visiteurs du ministère du Patrimoine canadien, du Programme des études canadiennes et du Projet de la pensée historique. La thématique du Symposium reposait sur six concepts de la pensée historique (importance historique, preuve, continuité et changement, cause et conséquence, perspectives historiques, et dimension éthique) et l’événement comprenait des présentations bilingues sur l’intégration de ces concepts dans la recherche historique et l’enseignement de l’histoire. La réaction enthousiaste des

130 participants pendant toute la journée du symposium nous encourage à planifier un autre colloque l’an prochain. Les présentations publiques de notre Série de conférences tenues au cours de l’année sont affichées sur notre site Web “http://www.making” www.makinghistory-fairehistoire.ca.

Les unités de recherche éducationnelle enrichissent la vie universitaire en organisant régulièrement des ateliers, conférences ou autres événements liés à leur recherche.

Membres MÉA internes à la Faculté : Dany Laveault, David Trumpower, Eric Dionne, Marielle Simon

Membres ERU: Lorna McLean (coordinator), Stéphane Levesque, Ruby Heap,

Nicholas Ng-A-Fook, Sharon Cook et Tim Stanley.

III. NOTRE RECHERCHE : NOVATRICE ET DIVERSIFIÉE

Des événements de recherche pour tous les goûts

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III. NOTRE RECHERCHE : NOVATRICE ET DIVERSIFIÉE

Des événements de recherche pour tous les goûts

SÉMINAIRES Plusieurs séminaires sont offerts aux étudiants diplômés, professeurs et partenaires communautaires de l’URÉ : L’adulte et l’apprentissage en milieu de travail / Adult and Workplace Learning. The writing journey : A roadmap to a research proposal or interim report (Conseils pour réussir son projet de thèse et son rapport intérimaire). Présentations par Maurice Taylor et Claire Duchesne. En collaboration avec l’Association des étudiantes et étudiants diplômés.

Tips on how to develop measurement tools and collect data (Conseils pour développer des outils de mesure et recueillir des données). Présentations par Maurice Taylor et Ivana Pavic. En collaboration avec l’URÉ Mesure et évaluation des apprentissages. Le contexte entourant la gestion des établissements… une réalité pouvant mener à l’épuisement professionnel! Présentation par France Gravelle.

L’HEURE DU THÉ

Stephanie Chitpin, Claire Duchesne, Maurice Taylor, Angus McMurtry, Judy King

L’heure du thé de l’URE Multiplicities & Transdisciplinary Experimentations / Multiplicités et expérimentations transdisciplinaires (MTE/MET)

Cette activité permet aux membres de l’unité et aux invités de discuter de thématiques se rapportant aux littératies multiples, par exemple : « L’apprentissage de l’écrit chez les enfants plurilingues en milieu minoritaire : quels rôles pour les littératies multiples? » (Diana Masny, 3 octobre

2012); “Navigating through multiple languages: A study of multilingual students’ use of their language repertoire within a French Canadian minority education context” (Shannon Sweeney, étudiante à la maîtrise, Faculté d’éducation, Université d’Ottawa) ou encore “Nomadic writing in Swedish early childhood educations: Emergence of writers, writings, and educational writing processes (Carina Hermansson, Faculté d’arts et d’éducation, Université de Karlstad, Suède).

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Ill-littératies critiques du hip-hop : le re-mixing de la culture, de la langue et de la politique des limites en éducation À titre de conférencier invité au symposium Jean-Paul Dionne, le professeur Awad Ibrahim a prononcé une conférence fort remarquée sur les ill-littératies critiques du hip-hop : le re-mixing de la culture, de la langue et de la politique des limites en éducation.

Il est grand temps de repenser la notion de littératie! À une époque où l’éducation est fortement normalisée et axée sur les tests, et où on assiste à la normalisation de la langue et de la grammaire, le professeur Ibrahim soutient que la génération hip-hop procède à la « grammaticalisation » de la langue comme de la culture. Ils détournent le sens des mots et standardisent leur propre langage, où « malade » et « écœurant » deviennent « sensationnel » et « génial », et où «

Wow, ce chat est malade! » veut dire « Wow, ce chat est incroyablement doué! ». Si un professeur ou une professeure de langue ne connaît pas cela, il se doit de l’apprendre – et non pas l’inverse. En utilisant le DJ-ing comme métaphore et le re-mixing comme support analytique, Professeur Ibrahim repense le concept de littératie par l’entremise

de l’« ill-littératie », et les limites de l’éducation par le biais de la culture et du langage hip-hop. Bienvenue dans la poétique des ill-littératies critiques du hip-hop!

Une courte vidéo présente des extraits de la conférence. Vous pouvez également consulter le blogue (en anglais seulement) du professeur Ibrahim.

CONFÉRENCE D’AWAD IBRAHIM

Awad Ibrahim

III. NOTRE RECHERCHE : NOVATRICE ET DIVERSIFIÉE

Des événements de recherche pour tous les goûts

Plus d’une centaine de professeurs, de diplômés, d’étudiants actuels, d’amis et de partenaires se sont réunis au Café Écolo du pavillon Lamoureux en février 2013 pour souligner un anniversaire bien particulier : les 20 ans du programme de didactique des langues secondes (DLS).

Créé en 1992 par la Faculté d’éducation et l’Institut des langues officielles et du bilinguisme (ILOB) de la Faculté des arts, ce programme bidisciplinaire offre une formation solide et complète aux étudiants qui se destinent à l’enseignement d’une langue seconde. Réunis au sein d’un panel d’experts, Francis Bangou, actuel coordonnateur du programme, Pierre Calvé, premier coordonnateur du programme de 1992 à 1993 et ancien doyen de la Faculté d’éducation, et Jérémie Séror, étudiant de la première cohorte du programme et aujourd’hui

professeur à l’ILOB, ont livré leurs réflexions sur les enjeux liés à la didactique des langues secondes. Le professeur Calvé a apporté une perspective historique en se plongeant dans le contexte qui a mené à la mise sur pied de ce programme. Jérémie Séror a évoqué ses souvenirs d’étudiant et les premières années du programme. Francis Bangou a quant à lui abordé les transformations récentes, liées notamment à l’arrivée des nouvelles technologies.

Si vous avez manqué cette soirée, vous pouvez regarder le panel en ligne. Plus de 700 étudiants ont été diplômés en didactique des langues secondes au cours des 20 ans d’existence du programme. Aujourd’hui comme hier, ce programme attire des étudiants soucieux de transmettre leur amour d’une langue à de nouveaux apprenants. Longue vie au programme de didactique des langues secondes!

LES 20 ANS DU PROGRAMME DE DIDACTIQUE DES LANGUES SECONDES

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III. NOTRE RECHERCHE : NOVATRICE ET DIVERSIFIÉE

Des événements de recherche pour tous les goûts

Le 20 mars, Journée internationale de la francophonie, la professeure Nathalie Bélanger a organisé une conférence intitulée « L’affaire Mahé : une réécriture de l’Histoire », de concert avec le Collège des chaires de recherche sur la francophonie canadienne. Le conférencier invité, Paul Dubé, y a retracé l’affaire Mahé, une bataille déterminante pour l’obtention d’écoles françaises et de leur gestion par les communautés francophones du Canada, de Whitehorse à Moncton.

JOURNÉE DE LA FRANCOPHONIE : L’AFFAIRE MAHÉ, PLUS DE 20 ANS APRÈS, QUEL HÉRITAGE?

Le recteur Allan Rock et le doyen Michel Laurier encadrent les membres du Collège des chaires de recherche sur la francophonie canadienne, accompagnés de Paul Dubé.

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IV. PLEINS FEUX SUR NOSPROFESSEURS ET NOTRE PERSONNEL

Prix d’excellenceLa 10e édition de remise des Prix d’excellence de la Faculté d’éducation s’est tenue le 3 mai 2013 au Café écolo du pavillon Lamoureux.

Les prix ont été créés en 2003 dans le but de reconnaître la contribution exceptionnelle et le dévouement des membres de la Faculté. Ce rassemblement annuel est donc l’occasion de célébrer l’excellence à la Faculté d’éducation.

PRIX DU NOUVEAU CHERCHEUR

Lauréat : Professeure Nicholas Ng-A-FookNicholas Ng-A-Fook est profondément déterminé à intégrer dans les cours qu’il donne à la Faculté d’éducation différents projets de programmes d’études en action sociale axés sur l’apprentissage par l’engagement communautaire. Il est le directeur intérimaire de l’initiative A Canadian Curriculum Theory Project et du projet Développement d’une perspective mondiale pour enseignants et enseignantes. Il est également membre associé de l’Unité de recherche éducationnelle Faire l’histoire. Le professeur Ng-A-Fook continue de chercher à établir des partenariats d’enseignement axés sur différents projets d’élaboration de programmes d’études en action sociale avec des communautés autochtones à l’échelle internationale et locale, comme la United Houma Nation et la réserve de Kitigan Zibi. En tant que théoricien des programmes d’études, il a publié plusieurs articles et chapitres de livres abordant les divers projets de programmes d’études en action sociale que les étudiants et lui ont élaborés et mis en œuvre au Canada ou à l’étranger. En reconnaissance de son travail, il a reçu le Prix de l’apprentissage par l’engagement communautaire pour contribution exceptionnelle de

l’Université d’Ottawa et le Prix du nouveau chercheur de la Faculté d’éducation.

PRIX D’EXCELLENCE DU PERSONNEL DE SOUTIEN

Lauréate : Anik LaroseAnik Larose travaille au sein de la faculté d’éducation depuis son embauche à l’Université d’Ottawa, il y a de ça plus de 25 ans. Il va sans dire qu’elle est la mémoire vivante de l’institution, ayant vécu de près les changements des dernières années, l’un des piliers sur lequel

s’appuyer pour toute question touchant de près ou de loin les règlements scolaires.

Si elle a occupé plusieurs fonctions au fil des années, le même souci constant d’excellence dans le service à la clientèle l’anime. Depuis ses débuts, Anik contribue au succès des étudiants en les conseillant et en les guidant. À l’écoute des besoins de ses interlocuteurs, généreuse avec son temps, professionnelle et toujours souriante, Anik représente incontestablement un atout précieux pour son équipe et une employée remarquable pour la faculté d’éducation.

Nicholas Ng-A-Fook reçoit son Prix d’excellence des mains de Michel Laurier

Anik Larose

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PRIX D’EXCELLENCE POUR PROFESSEUR À TEMPS PARTIEL Lauréate : Professeure Brigitte Cyr Diplômée de la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa (B.Éd. et Med), Brigitte Cyr est professeure à temps partiel depuis 2008, enseignant la didactique des mathématiques et de la didactique des langues. Son expérience d’une quinzaine d’années dans des écoles élémentaires et son travail de nombreuses années en développement de ressources pédagogiques pour le CFORP lui ont permis de développer des connaissances et des compétences pédagogiques pertinentes qu’elle partage avec enthousiasme avec ses étudiantes et étudiants universitaires. Elle considère que sa classe est un laboratoire où ses étudiantes et étudiants peuvent apprendre non seulement par la théorie, mais surtout par le modelage de multiples stratégies d’enseignement-apprentissage. Brigitte occupe également le poste de Directrice du service d’évaluation de programme au Centre

canadien de leadership en évaluation (CLÉ) : organisme partenaire du ministère de l’Éducation de l’Ontario.

Brigitte Cyr reçoit son Prix d’excellence des mains de Michel Laurier

PRIX D’EXCELLENCE EN RECHERCHE

Lauréat : Professeur Dany LaveaultDany Laveault s’est joint à l’Université d’Ottawa en 1984 et devient professeur titulaire en 1991. Pendant ses trois décennies à l’Université, il a apporté une importante contribution au domaine de l’enseignement. Vice-doyen à la recherche à la Faculté d’éducation de 1998 à 2002, il travaille comme expert-conseil pour l’Office de la qualité et de la responsabilité en éducation (OQRE) depuis 2004. Ses communications bilingues, publiées dans plus d’une cinquantaine d’œuvres et de revues savantes, lui ont valu une renommée internationale en mesure et évaluation des apprentissages. Sa contribution durable en éducation trouve son expression dans l’héritage professionnel qu’il lègue aux futures générations d’universitaires au Canada. Bon nombre de ses anciens étudiants et étudiantes ont eux aussi fourni un apport substantiel en mesure et évaluation des apprentissages.

IV. PLEINS FEUX SUR NOSPROFESSEURS ET NOTRE PERSONNEL

Prix d’excellence (suite)

Dany Laveault reçoit son Prix d’excellence des mains de Michel Laurier

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IV. PLEINS FEUX SUR NOSPROFESSEURS ET NOTRE PERSONNEL

Prix d’excellence (suite)

PRIX DU GOUVERNEUR GÉNÉRAL POUR L’ENTRAIDE

Professeur à la leçon à la Faculté d’éducation depuis le début de l’année universitaire 2012, Dovat Batotele Mutimbutimbu est lauréat du Prix du Gouverneur général pour l’entraide. Ce prix pour le bénévolat reconnaît les personnes qui, le plus souvent à l’arrière-plan, apportent une contribution non rémunérée et volontaire des plus utiles à une communauté.

La passion de M. Mutimbutimbu pour le développement international de même que sa volonté de communiquer cette préoccupation aux étudiantes et aux étudiants font de lui un professeur engagé dans sa communauté et conscient des enjeux de l’avenir.

Le gouverneur général David Johnston, le professeur Dovat Batotele Mutimbutimbu

et le maire d’Ottawa Jim Watson.

PRIX REÇUS AU COURS DE L’ANNÉE 2012-2013

PRIX D’EXCELLENCE EN ÉDUCATION DE L’UNIVERSITÉ D’OTTAWA

2011 - 2012 / Jonathan Bolduc2011-2012 / Awad Ibrahim2012- 2013 / Christine Suurtamm

PRIX LANGUAGE ET LITTÉRATIE

2013 / Nisha Toomey

PRIX D’EXCELLENCE POUR LES ASSISTANTS D’ENSEIGNEMENT

2013 / Rebecca Hogue

PRIX ET DISTINCTIONS 2012-2013

2012 / Bernie Andrews Canadian Music Association: Pat Shand Canadien Essay Prize

2012 / Brad CousinsAERA Research on Evaluation SIG Distinguished Scholar Award

2012 / Sharon CookCanadian History of Education Association (CHEA) - Distinguished Service to the History of Education Award

2012 / Timothy StanleyCanadian Historical Association Clio Prize for British Columbia (UBC Press, 2011)

2012 / Timothy StanleyCanadian History of Education Association (CHEA) - Founder’s Prize

BIENVENUE AUX NOUVEAUX MEMBRES DE L’ÉQUIPE DE LA FACULTÉ

• Alexandre Ouellette• Rachel Scherzer• Stéphanie Bergès Lalonde• Aurélie Barbe

• Lorraine St-Pierre• Ginette Mongeon• Caroline Lupien• Alina Orlea

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16 Rapport annuel 2012-2013

IV. PLEINS FEUX SUR NOSPROFESSEURS ET NOTRE PERSONNEL

Il n’y a pas si longtemps, l’activité sociale principale d’un adolescent consistait à discuter avec un ami face à face (oui, je sais que mes propos révèlent mon âge). Aujourd’hui, la messagerie texte constitue le mode principal de communication des adolescents.

En fait, près de 20 % des ados échangent plus de 6000 textos par mois. La grande majorité d’entre eux (95 %) socialisent en ligne sur des sites de médias sociaux comme Twitter et Facebook (le 5 % restant est sans doute en punition). En tant que psychologue du développement, je ne suis pas surprise de cette utilisation massive de la messagerie texte et de l’accès Internet, car le besoin d’appartenance est une motivation fondamentale de l’être humain. En effet, nous sommes « programmés » biologiquement pour adopter un comportement social affiliatif. Le fait de communiquer avec des amis par message texte ou sur les sites de médias sociaux est un aspect normal du développement. Le problème, c’est lorsque le comportement en ligne vire à la méchanceté. La plupart des adolescents qui fréquentent les médias sociaux disent avoir été témoins d’agissements cruels ou méchants. De plus, un nombre effarant d’adolescents font l’objet de cyberintimidation. Celle-ci a un effet dévastateur sur la plupart des adolescents. En fait, je crois que cette forme d’intimidation peut être encore plus néfaste que les autres, et ce, pour plusieurs raisons : le mauvais traitement se fait à la vue de tous; plusieurs adolescents victimes d’intimidation ne savent pas qui en est l’auteur (voir l’exemple); et comme les messages injurieux peuvent subsister éternellement, la victime n’est jamais à l’abri de cette marque de cruauté.

Le récent cas tragique d’Amanda Todd illustre bien ces trois points. Amanda, une jeune fille de 15 ans de Port Coquitlam (C.-B.) atteinte d’une dépression clinique, s’est récemment enlevé la vie à cause de la cyberintimidation.

Beaucoup de gens ont été témoins de son humiliation sur le Web ainsi que de son appel à l’aide, auquel un si grand nombre de personnes ont négligé de répondre. Ses agresseurs n’ont pas encore été identifiés, et les attaques haineuses dont elle a fait l’objet demeureront visibles sur Internet… à perpétuité.

Alors, quelles mesures peut-on prendre pour éviter d’autres suicides d’adolescents causés par la cyberintimidation? Pour diminuer les occurrences de cyberintimidation, ce qui importe le plus pour les parents ou les tuteurs, c’est de surveiller le comportement en ligne de leurs adolescents (ce qui comprend les textos). Les adolescents doivent savoir que la technologie est un privilège qui s’accompagne de la responsabilité d’agir en bon citoyen. Et puisque l’on ne peut pas s’attendre à ce que tous les adolescents comprennent ce principe, il faut les accompagner pour les guider. Accompagner, ça signifie surveiller activement leur comportement en ligne (ce qui demandera peut-être une petite mise à niveau de vos connaissances techniques!). Assurément, il est beaucoup plus difficile de surveiller les messages textes des adolescents que leur compte Facebook.

Néanmoins, les recherches sur d’autres types d’abus indiquent que la supervision contribue à réduire de façon substantielle l’incidence d’intimidation. La supervision protège non seulement votre adolescent contre l’intimidation, mais aussi les autres adolescents si votre enfant devait tenir des propos peu reluisants. Et ceux qui pensent que leur adolescent ne pourrait jamais verser dans l’intimidation devraient savoir que l’anonymat sur le Web rend ces actes plus probables et, malheureusement, plus socialement acceptables, même de la part d’adolescents qui ne les commettraient jamais en personne.

http://www.gazette.uottawa.ca/fr/2012/11/le-besoin-dappartenir-des-adolescents-medias-sociaux-et-cyberintimidation/

LE BESOIN D’APPARTENIR DES ADOLESCENTS : MÉDIAS SOCIAUX ET CYBERINTIMIDATION, TRACY VAILLANCOURT

Blogue de nos professeurs

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IV. PLEINS FEUX SUR NOSPROFESSEURS ET NOTRE PERSONNEL

Blogue de nos professeurs

Le stress en milieu de travail est à la mode, que ce soit dans la fonction publique, le secteur privé ou en salle de classe. J’examine les formes négatives de stress psychologique en éducation depuis 1998, au moment où j’ai commencé ma thèse de doctorat.

Au départ je me suis penché sur la relation entre le stress des futurs enseignants et les aptitudes à la résolution de problèmes sociaux. En fait, j’ai découvert le lien entre ces deux concepts en examinant 458 stagiaires en enseignement à l’Université Laval : plus on est stressé, moins on est capable de résoudre des problèmes sociaux. Ce résultat m’a mené à étudier davantage la relation entre trois concepts centraux : le stress, l’adaptation et l’épuisement professionnel (burnout).

J’ai d’abord examiné la littérature et effectué une méta-analyse sur le stress chez les enseignants et les futurs enseignants, laquelle a été publiée dans le Canadian Journal of Education en 2005. Ensuite, j’ai utilisé un questionnaire lié aux trois concepts centraux (stress, adaptation et épuisement professionnel). J’ai axé ma recherche sur les populations francophones minoritaires en Ontario puisque, en raison de leur statut de minorité linguistique, elles pourraient subir le stress additionnel associé à la préservation de la langue et de la culture. C’est ainsi que j’ai soumis le questionnaire à de futurs enseignants francophones de même qu’à des professeurs francophones à l’Université d’Ottawa et à l’Université Laurentienne de Sudbury. Selon les résultats de l’étude, il existe un lien inextricable entre le stress,

l’adaptation et l’épuisement professionnel à la fois chez les stagiaires en enseignement et chez les professeurs universitaires francophones.

Dans mon projet de recherche actuel, j’élargis la question aux élèves adolescents en utilisant les mêmes critères, soit le stress, l’adaptation et la vitalité

sociolinguistique. Ce dernier concept est lié au sentiment d’appartenance à une langue, dans ce cas le français et l’anglais. Je vise cette fois à vérifier directement l’hypothèse que les francophones en Ontario subissent davantage de stress psychologique que les anglophones de la province en comparant les deux groupes.

À la suite de cette recherche, je projette d’examiner le style d’enseignement, le stress, l’adaptation et l’épuisement professionnel

à l’échelle internationale. Cette relation m’intrigue en raison de l’évolution récente en éducation vers les méthodes d’enseignement modernes. Toutefois, selon mes observations et celles de deux auteurs d’un ouvrage récent sur le stress en éducation (Janot-Beregugnat and Rascle, 2008), les enseignants qui s’accrochent aux approches traditionnelles subissent davantage de stress psychologique comparativement à ceux qui se servent de méthodes modernes, qu’on nomme parfois enseignement explicite, centrées sur l’élève et sur la découverte. À suivre!

http://www.gazette.uottawa.ca/fr/2012/11/are-franco-ontarian-educators-more-likely-to-feel-stressed-than-their-anglo-ontarian-counterparts/

LES ENSEIGNANTS FRANCO -ONTARIENS SONT-ILS PLUS STRESSÉS QUE LEURS COLLÈGUES ANGLOPHONES?

Cameron Montgomery

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18 Rapport annuel 2012-2013

Lundi matin, 8 h 30. Les étudiants du programme de formation à l’enseignement auxquels enseigne Mariette Théberge, professeure agrégée à la Faculté d’éducation, s’apprêtent à participer à un atelier avec Tara Luz Danse, une compagnie de danse contemporaine. Pour apprendre à danser? Pas seulement. Ces futurs enseignants vont également réfléchir à leur rôle de « passeur culturel »1.

La professeure Théberge travaille depuis plusieurs années à tisser des liens étroits entre le milieu artistique et culturel et celui de l’éducation. Si l’école francophone en milieu minoritaire a un rôle fondamental à jouer dans le renforcement de l’identité culturelle des élèves et dans la préservation de la langue et de la culture, il est indispensable que les enseignantes et enseignants de demain soient outillés pour répondre à cette attente, notamment en devenant des passeurs culturels. « L’enseignant doit jouer ce rôle de passeur culturel auprès de son élève, affirme la professeure Théberge, c’est-à-dire l’accompagner dans la construction de son identité culturelle et dans la consolidation de son sentiment d’appartenance à la communauté, qu’il soit enseignant de mathématiques, d’histoire ou d’arts visuels. Le passeur culturel est à la fois un intermédiaire, un éveilleur, un accompagnateur et un modèle. À la Faculté d’éducation, nous formons de futures enseignantes et de futurs enseignants, et il est primordial que tous prennent conscience de ce rôle, qui passe par l’appréciation des arts, l’expression et la promotion des arts. » Mariette Théberge a donc fait venir la compagnie de danse dans sa classe et invité ses étudiants et étudiantes à

expérimenter les trois dimensions du rôle de passeur culturel : 1) apprécier : la compagnie a présenté un extrait d’une création artistique; 2) s’exprimer : les danseurs ont travaillé directement avec les étudiantes et étudiants en leur proposant des exercices d’expression corporelle; 3) promouvoir : être ainsi en contact avec une compagnie de danse permet aux étudiantes et étudiants de vivre une expérience qu’ils pourront éventuellement reproduire en classe lorsqu’ils seront membres de la profession enseignante. « Si nous-mêmes, professeurs à la Faculté d’éducation, agissons comme passeurs culturels et permettons aux étudiantes et étudiants de vivre des expériences signifiantes qui créent des liens avec les artistes de la communauté, il sera dès lors beaucoup plus facile pour eux d’en comprendre l’importance quand ils seront à leur tour enseignants. » L’enseignement de Mariette Théberge met l’accent sur une pratique enseignante qui valorise les activités artistiques et culturelles et les intègre à la vie de la classe et du groupe. « Il est indispensable de tisser des liens et d’établir des passerelles avec le milieu culturel et artistique. Les artistes font partie intégrante de la communauté, et offrir aux élèves la chance d’entrer en contact avec les artistes de leur milieu augmente leur motivation à l’égard des études et leur sentiment d’appartenance à la communauté », de conclure Mariette Théberge.

1 Le passeur culturel « accompagne la personne, l’élève, l’enfant ou l’adulte, dans la construction de son identité culturelle en créant des occasions signifiantes de découverte et d’expression de la culture francophone tout en étant ouvert sur les autres cultures. » Fédération culturelle canadienne-française, 2009.

FORMER LES ENSEIGNANTES ET ENSEIGNANTS DE DEMAIN AU RÔLE DE « PASSEUR CULTUREL »

IV. PLEINS FEUX SUR NOSPROFESSEURS ET NOTRE PERSONNEL

Former les enseignantes et enseignants

Mariette Théberge

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Portrait de Marlene Hoff

Comment et pourquoi notre collègue Marlene Hoff a décidé de s’impliquer pour faire une différence dans la vie de nos étudiants et étudiantes. Marlene Hoff a joint l’équipe de l’Université d’Ottawa en janvier 2007 en tant que coordonnatrice de recherche à l’Institut de recherche sur la santé des populations.

Peu de temps après, elle a obtenu un poste permanent, celui de responsable du développement de la recherche à la Faculté d’éducation, qu’elle occupe depuis près de six ans. Dès son arrivée, Marlene a commencé à contribuer au fonds d’aide aux étudiants, après avoir été sensibilisée aux besoins de la population étudiante par un collègue. Depuis, elle effectue des dons annuels pour soutenir différents projets de l’Université d’Ottawa et de la Faculté d’éducation qui lui tiennent à cœur et en privilégiant la retenue à la source. « C’est tellement facile! » déclare-t-elle. « On ne remarque pas qu’il manque ce montant sur nos payes; pour nous c’est un petit geste, mais ça fait toute la différence pour ceux et celles qui en bénéficieront. »

En effet, il est important de sensibiliser les gens à l’incidence que peut avoir leur engagement individuel, peu importe la taille du geste. Ensemble, si on donne régulièrement, on réussit à changer des choses dans la vie d’un étudiant ou d’une étudiante, soit en l’aidant à payer ses manuels scolaires ou ses droits de scolarité, ou même parfois à manger et à se loger. Aux études, le fardeau financier peut être très lourd. Un don peut donc faire toute la différence pour un étudiant, et même le mener à son but : réussir ses études. « Ce changement

commence chez nous grâce à nos propres contributions et initiatives. En fait, comme le dit le slogan de l’Université, ça part d’ici! » Marlene Hoff se souvient d’ailleurs que ses propres années comme étudiante n’ont pas toujours été faciles : « C’est moi qui payais mes études universitaires, et même si je gérais bien mes finances, je me rappelle avoir eu des jours difficiles. » Ayant elle-même vécu l’expérience étudiante, Marlene sait qu’il peut être ardu de se concentrer sur ses études lorsqu’on a des tracas financiers. « L’éducation est cruciale, elle offre des possibilités d’apprentissage, de partage, d’échange et d’épanouissement qui ne s’acquièrent pas autrement », déclare-t-elle.

En contribuant à des projets de bourses et de fonds d’aide, elle souhaite justement encourager les étudiants à canaliser leur énergie sur leur éducation et à vivre pleinement leur expérience étudiante. Pour réaliser de grandes choses, on a besoin qu’un groupe qui partage des valeurs ait envie de s’impliquer. Le geste en inspire d’autres, car on favorise la responsabilité sociale et communautaire. Marlene conseille donc à ses collègues de la Faculté d’éducation qui souhaitent s’engager de déterminer d’abord les initiatives qui leur tiennent à cœur.

À l’Université d’Ottawa, les occasions de participer à un effort collectif de collecte de fonds ne manquent pas. La Campagne Campus en est d’ailleurs un bon exemple, permettant de réaliser des projets qui prennent racine dans notre communauté et qui ont un effet réel et appréciable dans la vie de nos étudiants et étudiantes.

FAIRE UNE DIFFÉRENCE DANS LA VIE DE NOS ÉTUDIANTS ET ÉTUDIANTES

IV. PLEINS FEUX SUR NOSPROFESSEURS ET NOTRE PERSONNEL

Portrait de Marlene Hoff

Marlene Hoff

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20 Rapport annuel 2012-2013

À côté de la photo de collation des grades en soins infirmiers de 1959 de Myrtha Lapierre se trouve le poème à quatre vers suivants : « De Haïti au Canada/Elle est venue notre Myrtha/Son courage et son sourire/Ont su nous conquérir. » En lisant à voix haute ces paroles prophétiques, la femme de 75 ans se rappelle une vie de sourires, de courage et d’obstacles surmontés.

« Vous savez, je ne suis pas seulement la première femme noire à être diplômée de l’Université d’Ottawa, dit-elle. J’étais également la première fille à fréquenter le lycée de ma ville natale de Jérémie, en Haïti. » Mme Lapierre est aussi la première personne d’origine haïtienne à avoir créé une bourse de l’Université d’Ottawa.

Cette pionnière a fini par décrocher trois diplômes, soit un certificat en soins infirmiers, un baccalauréat en éducation des infirmières et une maîtrise en psychopédagogie de l’Université d’Ottawa. Elle a également consacré 45 ans de carrière à enseigner au niveau collégial, dans la plupart des hôpitaux d’Ottawa ainsi que dans des hôpitaux de Kingston et Toronto, une vie bien différente de celle que sa mère envisageait pour elle, soit revenir à Jérémie en tant que première sage-femme professionnelle de la région.

« Ma mère souhaitait que je devienne sage-femme, mais j’ai plutôt décidé de devenir une femme sage », affirme Mme Lapierre, un sourire en coin.

L’idée de vivre au Canada plaisait à Mme Lapierre, malgré certains défis initiaux que cette décision soulevait. Lorsqu’elle est arrivée, non seulement a-t-elle eu de la difficulté à comprendre l’anglais, mais également le joual qui ponctuait les phrases en français des étudiants québécois.

« Après un mois, j’ai dit aux autres étudiantes : “Je ne comprends rien de ce que vous dites!” Elles m’ont dit la même chose, parce que je parlais si vite », raconte Mme Lapierre en riant. « J’ai donc commencé à parler plus lentement, et des camarades de classe m’ont aidée à comprendre l’anglais et le joual. »

Pour lire cet article en entier, veuillez vous rendre à l’adresse suivante:

http://www.gazette.uottawa.ca/fr/2012/02/prendre-soin-des-autres-me-rend-heureuse-myrtha-lapierre-diplomee-de-luniversite-dottawa/

« PRENDRE SOIN DES AUTRES ME REND HEUREUSE » : MYRTHA LAPIERRE, DIPLÔMÉE DE LA FACULTÉ D’ÉDUCATION

V. NOS DIPLÔMÉS À L’HONNEUR

Nos diplômés à l’honneur

Myrtha Lapierre, montrant une couverture tricotée par Jeanne D’Arc Parent, une de ses consœurs de classe, qui en a confectionné une pour chaque membre de leur promotion de 1959 qui a participé à leurs retrouvailles du 50e anniversaire.

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V. NOS DIPLÔMÉS À L’HONNEUR

Nos diplômés à l’honneur

Carole Myre rêvait d’une carrière artistique. C’est un heureux hasard qui lui a fait découvrir le monde de l’enseignement.

Adolescente, Carole Myre rêvait d’une carrière artistique. Plus tard, inscrite au programme de théâtre de l’Université d’Ottawa, c’est un heureux hasard qui lui fait découvrir le monde de l’enseignement. En troisième année, elle a l’occasion de donner des ateliers d’improvisation dans des classes de septième et huitième années. Son sens du leadership se dévoile aussitôt et son esprit rassembleur fait des merveilles. Sa vocation d’enseignante est née : elle poursuivra ses études à la Faculté d’éducation!

Comme jeune enseignante, elle comprend rapidement que ce n’est pas en faisant la police du français dans les corridors d’une école secondaire qu’elle gagnera le cœur et l’estime de ses élèves. Elle choisit plutôt de les faire vibrer par de belles activités parascolaires, comme des camps de leadership, et de leur faire découvrir les multiples facettes de la culture franco-ontarienne.

Au cours de sa carrière, Carole Myre a également orchestré plusieurs projets d’envergure dans le domaine des arts, de la culture et du leadership, tant à l’école que dans la communauté. On lui doit notamment la mise en scène du mégaspectacle franco-ontarien L’écho d’un peuple.

En 2002, elle se joint au corps professoral de l’école secondaire publique De La Salle. Un an plus tard, elle devient la coordonnatrice du Centre d’excellence artistique (CEA) de l’école. Le CEA, qui a fêté en grand

ses 30 ans le 4 mai dernier, est un centre de formation artistique préprofessionnel qui offre une solide formation aux élèves du secondaire qui envisagent une carrière artistique professionnelle ou qui cherchent tout simplement une occasion de vivre une expérience intensive en art.

Unique en Ontario, le CEA est mené de main de maître par des artistes-pédagogues qui, chaque jour, investissent temps et efforts pour permettre à leurs élèves de vivre

leurs passions. « Depuis que je suis toute petite, les arts visuels, la danse, l’écriture, la musique et le théâtre ont stimulé ma créativité et motivé mon implication scolaire. À titre de coordonnatrice du CEA, je veux permettre aux élèves de rêver et leur donner les outils nécessaires pour qu’ils puissent trouver le bon chemin, déployer pleinement leurs talents et réaliser leurs rêves. »

En février 2013, Carole Myre recevait le prix Laurier de l’intervenante en éducation de l’année lors de la remise des prix Bernard Grandmaître de l’Association des communautés francophones de l’Ontario (ACFO). Là encore, on a célébré ses talents de leadership qui mobilisent et rassemblent les élèves ainsi que les membres du personnel.

Carole Myre est une femme choyée qui conjugue au quotidien ses trois passions : la francophonie, les arts et la jeunesse. Son plus grand bonheur : voir et entendre ses élèves s’épanouir en français et prendre leur place en Ontario, au Canada et partout dans le monde.

http://tabaret.uottawa.ca/fr/2013-06/vivre-sa-passion-au-quotidien

CAROLE MYRE : VIVRE SA PASSION AU QUOTIDIEN

Carole Myre

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22 Rapport annuel 2012-2013

Pauline Valade a été formée à l’École normale de l’Université d’Ottawa en 1946. Depuis, certains de ses enfants et petits-enfants ont suivi sa trace.

Quand Pauline Valade a commencé sa carrière d’enseignante dans l’Est ontarien, l’électricité n’avait toujours pas été installée dans certaines écoles de campagne. Le poêle à bois régnait au centre de la classe, l’eau était pompée à partir d’un puits et, peu importe le temps qu’il faisait, les élèves devaient se rendre à l’extérieur pour aller aux toilettes.

De 1947 à 1950, ses classes comptaient jusqu’à 43 élèves de plusieurs niveaux, de la 1re à la 8e année. « Contrairement à aujourd’hui, alors que les outils sont nombreux, à l’époque nous avions très peu de livres de pédagogie », raconte Mme Valade, aujourd’hui âgée de 84 ans.

Dans sa famille, Pauline Valade est la première de trois générations d’enseignants à avoir été formées à l’Université d’Ottawa. Elle a fait ses études à l’École normale de l’Université en 1946. C’était le seul endroit en Ontario où la formation en enseignement était offerte en français. « J’y ai rencontré des francophones de partout dans la province, souligne l’enseignante retraitée. Si trois de mes quatre enfants ont choisi de suivre mes traces, c’est qu’ils m’ont toujours vue heureuse dans ce métier.

Paulette Gallerneault, Michelle Vander Byl et Sylvie Valade Claude admettent que leur mère a eu une grande influence dans leur choix de carrière. « Elle nous racontait souvent ses débuts dans le métier ainsi que de nombreuses anecdotes du quotidien en classe », se remémore Paulette Gallerneault, dont le baccalauréat en enseignement lui a été remis par la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa en 1979. « Personnellement, j’avais envie d’un métier qui me permettrait d’avoir un impact sur la vie des gens. En plus d’enseigner, j’ai agi à titre de conseillère en orientation tout au long de ma carrière. »

Élyse Gallerneault, était diplômée en lettres françaises lorsqu’elle a choisi de poursuivre ses études à la Faculté d’éducation. « Dans le cadre du programme coop en lettres françaises, j’ai effectué un stage à l’école privée Knowledge Circle, qui offre des cours de français aux fonctionnaires. Plusieurs des participants m’ont remerciée de les avoir aidés à passer leur examen de français pour ainsi accéder à un niveau supérieur d’emploi à la fonction publique. Ces commentaires m’ont donné la confiance nécessaire pour poursuivre mes études en enseignement », souligne celle qui enseigne les arts au pavillon La Croisée à Embrun, de la 3e à la 6e année. « J’ai toujours enseigné aux enfants plus âgés, mais cette année, j’ai dû m’ajuster aux élèves plus jeunes : ils ne peuvent pas s’asseoir plus de cinq minutes, ils s’attendent à ce que je règle leurs conflits et, de plus, ils ne comprennent pas toujours mes blagues! », résume la jeune femme.

À l’âge de six ans, Sylvie Valade Claude jouait au professeur dans le sous-sol de la résidence familiale. Elle avait déjà la certitude que c’était le métier qu’elle pratiquerait un jour. « J’ai beaucoup appris à la Faculté d’éducation, et les stages étaient particulièrement profitables », fait-elle valoir.

Pour lire cet article en entier, veuillez vous rendre à l’adresse suivante :

http://tabaret.uottawa.ca/fr/2013-06/lenseignement-une-affaire-de-famille

V. NOS DIPLÔMÉS À L’HONNEUR

L’enseignement : une affaire de famille

Pauline Valade, en compagnie de ses filles Paulette et Sylvie.

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V. NOS DIPLÔMÉS À L’HONNEUR

50 ans de souvenirs

Les retrouvailles organisées annuellement par l’Université d’Ottawa sont l’occasion d’échanger des souvenirs avec d’anciens camarades de classe.

Or, lors d’un petit-déjeuner aux retrouvailles de la promotion de 1963 de l’École normale organisées par la Faculté d’éducation, un souvenir en particulier a alimenté les discussions : au début de leur parcours universitaire à l’automne 1962, quelque 300 étudiantes et étudiants de l’École normale se sont égarés dans le parc de la Gatineau pendant plusieurs heures.

Partis en matinée pour une randonnée en forêt, les étudiants s’étaient divisés en petits groupes pour mieux apprécier les multiples sites du parc. Or, à l’heure prévue de retour, la majorité d’entre eux manquaient à l’appel, n’ayant pu retrouver leur chemin.

Madame Louise Maurice (née Tarte), diplômée de 1963, se souvient : « Nous étions tous très inquiets, la nuit tombait et nous espérions rentrer le plus vite possible sur le campus. » Elle nous raconte également qu’un étudiant était parvenu à se rendre à une cabine téléphonique en bordure de la route, mais, n’ayant pas les 10 sous nécessaires pour téléphoner, avait dû attendre qu’une voiture lui vienne en aide. Il avait ensuite pu informer le secrétariat de l’École normale de la situation. Cependant, comme cet étudiant habitait depuis peu la région, il était très difficile pour lui de situer exactement le groupe! Finalement, tous sont rentrés en soirée dans la capitale, après quelques frayeurs.

Madame Maurice se souvient également que les autorités de l’École normale avaient travaillé de pair avec la Gendarmerie Royale du Canada ainsi qu’avec les médias locaux afin de rassurer la population par rapport à cette situation pour le moins extraordinaire. Mentionnons également que les quartiers généraux de l’armée canadienne ont offert leur aide dans la recherche des égarés.En plus de se remémorer de nombreux souvenirs lors des

retrouvailles, les diplômés de 1963 ont eu droit à une visite guidée du campus, y compris du pavillon Hagen (anciennement l’École normale). La visite a été dirigée par Michel Prévost, archiviste en chef de l’Université. Toujours aussi en verve, pour le plus grand plaisir de l’assistance, M. Prévost a évoqué les nombreuses transformations du campus, que plusieurs diplômés découvraient, n’étant pas revenus sur le campus depuis 50 ans. Tous ont reconnu que l’évolution

demeure un facteur très important pour la survie d’un établissement comme l’Université d’Ottawa.

Cinquante ans plus tard, les « perdus » de la Gatineau ont eu beaucoup de plaisir à se « retrouver » et à échanger de nombreux souvenirs, tous plus savoureux les uns que les autres.

http://tabaret.uottawa.ca/fr/2013-09/50-ans-de-souvenirs

LES « PERDUS » DE LA GATINEAU AUX RETROUVAILLES DE LA FACULTÉ D’ÉDUCATION

50 ans plus tard, les diplômés de 1963 se retrouvent lors des Retrouvailles de printemps

Louise Maurice (née Tarte),

promotion de 1963 de l’École normale.

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V. NOS DIPLÔMÉS À L’HONNEUR

Nos diplômés à l’honneur

Pour un élève du secondaire, attendre nerveusement de rencontrer son directeur adjoint est une expérience des plus stressantes. On se souvient tous sans doute de notre directeur adjoint nous questionnant sévèrement sur notre comportement inacceptable avant de nous imposer une punition appropriée. Toutefois, à l’école secondaire Notre Dame, le directeur adjoint Philip Capobianco vise à briser ce stéréotype.

« Nous devons changer l’idée que la culture populaire se fait de l’administration scolaire », déclare M. Capobianco. « Si nous voulons que nos élèves réussissent dans la vie et deviennent des adultes responsables, nous devons nous assurer qu’ils se sentent à l’aise au bureau de l’école. C’est ça le défi. »

Philip Capobianco avait toujours voulu devenir enseignant. En 1996, il a réussi le programme de formation à l’enseignement à la tête de sa promotion avant de poursuivre à la maîtrise en éducation, les deux à l’Université d’Ottawa. Il a réalisé son rêve en enseignant diverses matières, de l’anglais aux études religieuses, dans différentes écoles catholiques d’Ottawa. « J’ai toujours pensé que l’enseignement et l’administration scolaire étaient une vocation », explique-t-il. « J’ai choisi d’enseigner parce que je voulais aider les enfants, surtout les enfants à risque. Il faut être capable d’adaptation et de créativité pour y arriver. Mais quand on réussit, on ressent un tel sentiment de succès et de transformation, c’est merveilleux. »

Et, selon bien des parents, des collègues et des élèves, c’est le succès qui caractérise le mieux Philip Capobianco. En novembre dernier, il a été choisi parmi plusieurs candidatures comme le premier récipiendaire du prix Inspirer la confiance au public de l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario.

« Comme premier lauréat de ce prix, je suis flatté et touché », dit M. Capobianco. « Le prix me donne un sentiment d’humilité,

parce qu’il reconnaît comme grande réalisation ce que moi je considère comme ma vocation. » Les parents qui ont présenté sa candidature le décrivent comme un homme toujours prêt à appuyer leurs enfants. Quant aux enseignants, ils voient en lui un leader, quelqu’un de vraiment accessible, capable de quitter son bureau pour aller vers les élèves.

Selon le directeur adjoint, dans notre société trépidante et techno, les jeunes cherchent désespérément à nouer de véritables relations humaines. « Il faut être à l’écoute. C’est souvent difficile pour les adultes de saisir ce que nous disent les élèves. On doit savoir lire entre les lignes. Un élève peut venir parler d’un problème scolaire, mais au fond, il s’agit plutôt d’une situation familiale ou sociale. L’écoute active, c’est la clé à la fois du succès des élèves et du leadership transformationnel à l’école », affirme M. Capobianco.

http://www.gazette.uottawa.ca/fr/2013/02/directeur-adjoint-au-secondaire-un-diplome-inspirant-renverse-les-stereotypes/

DIRECTEUR ADJOINT AU SECONDAIRE, UN DIPLÔMÉ INSPIRANT RENVERSE LES STÉRÉOTYPES

Philip Capobianco avec Michael Salvatori, registraire et chef de la direction de l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario.

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V. NOS DIPLÔMÉS À L’HONNEUR

Une page d’histoire

En 1969, notre Faculté d’éducation absorbe l’École normale de l’Université d’Ottawa, qui avait formé depuis 1927 des milliers d’enseignants et d’enseignantes de l’Ontario français.

Le 19 août 1974, c’est au tour de l’Ottawa Teachers’ College, qui avait préparé des générations de maîtres et de maîtresses de langue anglaise, de se joindre à la Faculté. L’intégration officielle se fait le 1er septembre de la même année afin de faciliter la rentrée scolaire.

L’École normale logeait dans ce qui est aujourd’hui le pavillon Hagen, sur la rue Séraphin-Marion. L’Ottawa Teachers’ College, quant à lui, occupait un magnifique bâtiment en pierre calcaire de style néo-gothique, construit entre 1875 et 1892, à l’angle de l’avenue Laurier et de la rue Elgin, au centre-ville.

Ce joyau du patrimoine fait maintenant partie de l’hôtel de ville d’Ottawa et il est reconnu lieu historique national par la Commission des lieux et monuments historiques du Canada.

Depuis 1978, les programmes de formation à l’enseignement en français et en anglais de la Faculté d’éducation occupent le pavillon Lamoureux, nommé en l’honneur du fondateur de l’École normale de l’Université d’Ottawa, le père René Lamoureux.

On peut mieux connaître l’histoire de la Faculté d’éducation, en communiquant avec les Archives de l’Université d’Ottawa. Pour plus d’information, visitez le www.archives.uOttawa.ca.

http://www.gazette.uottawa.ca/fr/2012/08/une-page-dhistoire-la-faculte-deducation-franchit-des-etapes-decisives-de-son-developpement/

UNE PAGE D’HISTOIRE : LA FACULTÉ D’ÉDUCATION FRANCHIT DES ÉTAPES DÉCISIVES DE SON DÉVELOPPEMENT

Le magnifique bâtiment de l’Ottawa Teachers’ College et la plaque de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada.

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Pour en savoir plusPour tous renseignements sur les programmes de formation à l’enseignement ou les autres programmes de la Faculté d’éducation, consultez notre site web : www.education.uOttawa.ca

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