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Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction (Données de décembre 2018) Vinck P, Pham PN, Sharma M, Zibika JP Focus sur la sécurité et mise à jour virus Ebola FOCUS SUR LA SÉCURITÉ p3. SÉCURITÉ : Le sentiment de sécurité est stable mais inégalement réparti sur les territoires. p8. CAUSES : Le banditisme, les conditions économiques et les groupes armés sont les causes principales de l'insécurité. p12. ACTEURS DE LA SÉCURITÉ : Les acteurs de la sécurité sont de plus en plus présents mais n’ont pas la confiance de la population et manquent de visibilité. MISE À JOUR ‐ ÉPIDÉMIE EBOLA p15. COMMUNICATION : La sensibilisation est élevée, mais la plupart se sentent insuffisamment informées. p17. COMMUNICATION : L'exposition à des informations provenant de sources fiables est plus fréquente dans les zones touchées, mais diminue à Butembo. p20. COMMUNICATION : Les spéculations sur la réalité de l'épidémie et d'autres rumeurs circulent, notamment en Ituri. p22. VACCINATION : Les répondants sont divisés sur la vaccination ; le soutien diminue à Butembo. p24. COMPORTEMENT : Les changements de comportement visant à réduire les risques semblent être limités à ce jour et centrés sur la réduction des contacts directs. INDICATEURS CLÉS GLOBAUX (p26.) Rapport 17 Mars 2019

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Page 1: Rapport 17 – Mars 2019 Sondages sur la …...Rapport de sondage n 4, novembre 2015 (données de septembre à octobre 2015) Rapport de sondage n 5, janvier 2016 (données de décembre

 

 Sondages sur la Consolidation  de la Paix et la Reconstruction   

(Données de décembre 2018) 

Vinck P, Pham PN, Sharma M, Zibika JP 

  Focus sur la sécurité et mise à jour virus Ebola    FOCUS SUR LA SÉCURITÉ 

p3.  SÉCURITÉ : Le sentiment de sécurité est stable mais inégalement réparti sur les territoires. 

p8.  CAUSES : Le banditisme, les conditions économiques et les groupes armés sont les causes principales de l'insécurité. 

p12.  ACTEURS DE LA SÉCURITÉ : Les acteurs de la sécurité sont de plus en plus présents mais n’ont pas la confiance de la population et manquent de visibilité. 

   

MISE À JOUR ‐ ÉPIDÉMIE EBOLA 

p15.  COMMUNICATION : La sensibilisation est élevée, mais la plupart se sentent insuffisamment informées. 

p17.  COMMUNICATION : L'exposition à des informations provenant de sources fiables est plus fréquente dans les zones touchées, mais diminue à Butembo. 

p20.  COMMUNICATION : Les spéculations sur la réalité de l'épidémie et d'autres rumeurs circulent, notamment en Ituri. 

p22.  VACCINATION : Les répondants sont divisés sur la  vaccination ; le soutien diminue à Butembo. 

p24.  COMPORTEMENT : Les changements de comportement visant à réduire les risques semblent être limités à ce jour et centrés sur la réduction des contacts directs. 

   INDICATEURS CLÉS GLOBAUX (p26.) 

         Rapport 17 – Mars 2019    

 

   

 

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À PROPOS DU SONDAGE 

 

Ce sondage est le dix‐septième d’une série d’enquêtes visant à fournir des données et des analyses fiables sur la 

paix, la sécurité, la justice et la reconstruction en République démocratique du Congo. Le projet est une initiative 

conjointe de l'Initiative humanitaire de Harvard (HHI) et du Programme des Nations Unies pour le développement 

(PNUD), en collaboration avec la MONUSCO, Affaires civiles. HHI est responsable de la collecte des données, de 

l'analyse indépendante des données et de la rédaction des rapports, en collaboration avec l'Université libre des 

pays des Grands Lacs, l'Université catholique de Bukavu et l'Université de Bunia. Les résultats sont basés sur 5 951 

interviews conduites avec des adultes choisis au hasard en utilisant une méthode d'échantillonnage en grappes à 

plusieurs degrés dans les villes et les territoires suivants (n = échantillon): 

 

Nord Kivu (n=2128)  Sud Kivu (n=2343)  Ituri (n=1381) 

Goma (220) 

Beni ‐ city (302) 

Butembo (300) 

Beni (218) 

Lubero (216) 

Masisi (217) 

Nyiragongo (221) 

Rutshuru (216) 

Walikale (218) 

Bukavu (313) 

Fizi (216) 

Idjwi (216) 

Kabare (216) 

Kalehe (216) 

Mwenga (217) 

Shabunda (216) 

Uvira ‐ city (301) 

Uvira (216) 

Walungu (216) 

Bunia (299) 

Aru (217) 

Djugu (216) 

Irumu (216) 

Mahagi (216) 

Mambasa (217) 

 

Des  entretiens  supplémentaires  ont  été  menés  pour  obtenir  des  échantillons  représentatifs  pour  six  zones 

prioritaires : 1 ‐ Sud Irumu (n=448); 2 ‐ Ruzizi (n= 789); 3 ‐  Kitchanga (n=424); 4 ‐ Kalehe (n=432); 5 ‐ Mambasa  

(n=433); et Beni (n=473) 

 

PUBLICATIONS ANTÉRIEURES 

  Enquête de base, mai 2014 (données de décembre 2013) 

Rapport de sondage n°1, mars 2015 (données de décembre 2014) 

Rapport de sondage n°2, juin 2015 (données de mars à mai 2015) 

Rapport de sondage n°3, août 2015 (données de juin à juillet 2015) 

Rapport de sondage n°4, novembre 2015 (données de septembre à octobre 2015) 

Rapport de sondage n°5, janvier 2016 (données de décembre 2015) 

Rapport de sondage n°6, juin 2016 (données de mars 2016) 

Rapport de sondage n°7, août 2016 (données de juin 2016) 

Rapport de sondage n°8, novembre 2016 (données de septembre 2016) 

Rapport de sondage n°9, mars 2017 (données de décembre 2016) 

Rapport de sondage n°10, juin 2017 (données de mars, avril 2017) 

Rapport de sondage n°11 ‐ FOCUS SUR LA SÉCURITÉ, septembre 2017 (données de juillet 2017) 

Rapport de sondage n°12 ‐ FOCUS ON GOMA, novembre 2017 (données d'octobre 2017) 

Rapport de sondage n°13, mars 2018 (données de décembre 2017) 

Rapport de sondage n°14, mai 2018 (données de mars à avril 2018) 

Rapport de sondage n°15, septembre 2018 (données de juillet 2018) 

Enquête rapide sur Ebola, octobre 2018 (données de septembre 2018) 

Rapport de sondage n°16, décembre 2018 (données de septembre à octobre 2018) 

 

Pour plus d'informations, visitez www.peacebuildingdata.org/drc ou contactez [email protected]

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Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17    3 

FOCUS SUR LA SÉCURITÉ  

L'insécurité est et reste un défi majeur dans l'est de la République démocratique du Congo. Entre octobre 2018 

et décembre 2018,  le Kivu Security Tracker (voir https://kivusecurity.org) a enregistré 313  incidents violents 

dans les seuls Kivus, notamment des attaques ciblées contre des acteurs de la réponse au virus Ebola, ainsi que 

des enlèvements et des massacres de civils par des acteurs armés sur des territoires allant de Uvira / Fizi au 

Sud‐Kivu, à Rutshuru et à Beni au Nord‐Kivu.    

 

SÉCURITÉ : Le sentiment de sécurité est stable mais inégalement réparti par territoires.    

 Les données recueillies par les sondages au fil du temps suggèrent que la perception de la sécurité parmi les 

répondants est restée relativement stable avec de légères améliorations depuis décembre 2017. En décembre 

2018, 68% des répondants de l'est de la RDC déclaraient se sentir en sécurité ou très en sécurité dans leurs 

activités quotidiennes, avec un sommet de 76% atteint en décembre 2016 et un minimum de 63% en décembre 

2017.  La perception de  la  sécurité  en marchant  seul  la  nuit  est  généralement pire que  la  perception de  la 

sécurité dans les activités quotidiennes, avec 43% se sentant en sécurité ou très en sécurité en Décembre 2018 

contre un maximum de 55% en mars 2017 et un minimum de 39% en décembre 2017.   

 Sentiment de sécurité (% sauf – très sauf), au cours du temps 

 

Les tendances régionales et provinciales masquent d’importantes différences locales. Dans quatre territoires et 

villes, moins de la moitié de la population a déclaré se sentir en sécurité ou très en sécurité dans ses activités 

quotidiennes, y compris la ville de Beni (8% sauf – très sauf) et les territoires d’Irumu (32%), de Beni (45%) et 

Mwenga (47%). La perception de la sécurité nocturne est la plus faible dans les zones urbaines, y compris les 

villes de Beni (2% sauf – très sauf), Goma (8%) et Bukavu (10%), ainsi que dans les zones environnantes comme 

Nyiragongo (12%). En dehors des zones urbaines, les territoires d'Uvira (19%) et de Fizi (15%) ont le pourcentage 

le plus faible de répondants qui se sentent en sécurité ou très en sécurité, marchant seuls la nuit.  

70%76% 75%

71%68%

63%

70%

Activités quotidiennes

68%

46%53% 52% 53%

45%39%

44%Marcher seul la nuit

43%

Déc. 2013

Juin 2015

Sept. 2015

Déc. 2015

Mars 201

6

Juin 2016

Sept. 2016

Déc. 2016

Mars 201

7

Juil. 2017

Sept. 2017

Déc. 2017

Mars 201

8

Juin 2018

Sept. 2018

Déc. 2018

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4   Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17      

Sentiment de sécurité dans les activités quotidiennes (% sauf – très sauf) 

 

   

NK 64%

SK 68%

IT 74%

EAST 68%

68%

68%

51%

60%

69%

80%

61%

47%

80%

32%

45%

79%

50%

92%

75%

81%

51%

75%

94%

99%

8%

77%

91%

70%

51%

50%

69%

EST 68% 

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Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17    5 

Sentiment de sécurité, marcher seul la nuit (% sauf – très sauf)  

 

 

 

 

NK 34%

SK 39%

IT 69%

EAST 43%

43%

43%

33%

25%

50%

53%

15%

40%

73%

23%

29%

77%

33%

74%

50%

23%

19%

45%

64%

92%

2%

12%

38%

42%

10%

22%

8%

EST 43% 

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6   Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17      

Comme  indiqué  dans  les  tendances,  le  pourcentage  de  participants  qui  se  sentent  en  sécurité  dans  leurs 

activités quotidiennes ou qui marchent seuls  la nuit a peu évolué entre décembre 2017 et décembre 2018. 

Nous avons demandé aux répondants de signaler eux‐mêmes le changement perçu et comment ils jugent que 

la sécurité changera au cours de la prochaine année. Moins d’un répondant sur quatre (23%) a déclaré se sentir 

généralement plus en sécurité qu’à la même période l’année dernière, contre 29% qui se sentaient moins en 

sécurité et une majorité de 47% qui se sentaient aussi en sécurité que l’année précédente (aucun différence). 

En ce qui concerne l'avenir, ils sont moins nombreux à prévoir qu'ils se sentiront moins en sécurité au cours de 

la prochaine année par rapport à  leur situation actuelle (19%), mais un pourcentage élevé (15%) ne sait pas 

comment la sécurité évoluera, et seulement 21% pensent qu'ils le seront plus en sécurité.    

 

Perception du changement de sécurité par rapport à l'année dernière  

 

Perspective de changement de sécurité l'année prochaine 

 

 

Le pourcentage de répondants percevant une amélioration de la sécurité varie considérablement dans l'est de 

la RDC. Au niveau provincial, seuls 7% des répondants en Ituri ont déclaré se sentir plus en sécurité que l’année 

précédente. Cela peut refléter le fait que la plupart des répondants se sentent déjà assez en sécurité dans la 

province. Parmi les territoires avec un faible sentiment de sécurité, seulement 1% des personnes dans la ville 

de Beni déclarent se sentir plus en sécurité par rapport à il y a un an. 

  

 

   

Plus en         sécurité23%

Moins en      sécurité29%

Même                                       sécurité47%

Pas de                                      réponse

1%Plus en               sécurité21%

Moins en       sécurité19%

Même                                       sécurité45%

Pas de                                      réponse15%

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Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17    7 

Changement perçu dans la sécurité par rapport à l'année dernière (% se sentant plus en sécurité)  

 

 

 

 

NK 23%

SK 34%

IT 7%

EAST 23%

23%

23%

2%

5%

32%

39%

31%

9%

1%

22%

14%

2%

14%

26%

48%

24%

16%

35%

59%

52%

1%

13%

43%

4%

10%

24%

9%

EST 23% 

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8   Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17      

CAUSES : Le banditisme, les conditions économiques et les groupes armés sont les 

causes principales de l'insécurité. 

 L'insécurité dans l'est du Congo est enracinée dans des conflits d'identité, d'accès à la terre et autres ressources, 

de  pauvreté  et  les  problèmes  régionaux.  Les  répondants  identifient  des  causes  d'insécurité  multiples  et 

complexes, mais  ils  se  concentrent  le  plus  souvent  sur  le  banditisme.  Lorsqu’on  examine  toutes  les  causes 

possibles (question ouverte, réponses multiples possibles), les répondants citent le plus fréquemment comme 

causes d’insécurité  la présence de bandits (43%),  l’insécurité économique (32%),  la peur d’être volés (29%), 

présence de groupes armés (25%) et les conflits armés en cours (20%). En combinant les réponses, 56% des 

répondants ont parlé de banditisme (banditisme et peur des bandit/crimes), contre 40% qui ont mentionné la 

guerre et / ou les groupes armés. Les répondants des zones urbaines ont souvent identifié le banditisme comme 

une des principales causes d’insécurité, ce qui explique probablement le faible sentiment de sécurité signalé 

pour marcher seul  la nuit. Dans l'ensemble,  les causes de l'insécurité et  les pourcentages restent largement 

inchangés par rapport à décembre 2017. 

 

Principales causes d’insécurité (% de répondants, question ouverte ‐ 10 réponses les plus fréquentes) 

 

 

   

43%

32% 29%25%

20%16%

11% 10% 8% 6%

Bandits (voleu

rs,

crim

inels)

Insécurité écono

mique

Peu

r d’être volé, agressé

Group

es arm

és

La guerre

Kidn

appe

urs

Manqu

e d’éclairage

Cou

peu

rs de route

Présence des m

ilitaires

Manque de présence

policière

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Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17    9 

Causes d'insécurité ‐ Banditisme et peur des bandits, par territoire (% de répondants)  

 

 

 

   

86%

41%

75%

43%

49%

46%

46%

51%

49%

24%

59%

49%

74%

63%

43%

71%74%

69%

86%

76%

74%

91%

70%

58%

95%

NK 58%

SK 60%

IT 46%

EAST 56%EST 56% 

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10   Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17      

Causes d'insécurité ‐ Guerre et groupes armés combinés, par territoire (% de répondants)  

 

 

 

   

69%

29%

11%

57%

42%

43%

5%

31%

76%

39%

67%

23%

62%

54%

73%

8%48%

0%

24%

92%

12%

21%

18%

32%

20%

NK 48%

SK 38%

IT 31%

EAST 40%EST 40% 

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Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17    11 

Le banditisme étant l'une des principales causes du sentiment d'insécurité parmi les répondants, le sondage a 

approfondi l'analyse de l'exposition au crime. Les résultats montrent que 29% des répondants ont été victimes 

d’un vol qualifié au cours de l’année précédant l’enquête ; 10% ont été victimes de violence physique sans arme 

et 8% avec une arme. Un pourcentage similaire (10%) a déclaré avoir été victime de sorcellerie au cours de 

cette période. Le nombre de crimes sur un an pour 2018 est similaire ou légèrement inférieur aux statistiques 

comparables pour 2017. Cela peut être associé aux légers gains réalisés dans la perception globale de la sécurité 

entre décembre 2017 et décembre 2018. 

 

Incidence de certains crimes  (% de personnes ayant vécu un crime au cours de la dernière année) 

 

   

   

CambriolageViolences

physiques sans arme

Violencesphysiques avec 

armeSorcellerie

31%

2017DEC. 2017, INCIDENCE SUR UN AN

2018DEC. 2018, INCIDENCE SUR UN AN

29%

12%

10%

9%

8%

13%

10%

NK29%

SK32%

IT25% NK

9%

SK10%

IT13%

NK6%

SK8%

IT10%

NK6%

SK12%

IT14%

35%               25% 13%                8% 9%                6% 10%  10%

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12   Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17      

Les tendances de la criminalité varient considérablement d’un territoire à l’autre. L’incidence de la criminalité 

a considérablement augmenté sur plusieurs territoires, notamment dans la province de l’Ituri. Par exemple, à 

Mambasa, le pourcentage de répondants signalant un cambriolage a plus que doublé, passant de 25% en 2017 

à 59% en 2018. À l'inverse, les crimes ont connu une réduction plus marquée à Goma et à Rutshuru. 

 Change in incidence of burglary and physical violence for selected cities/territoires  

  

 

 

 

   

GOMAVOLS / CAMBRIOLAGES  25% (2018) V. 48% (2017)VIOLENCES PHYSIQUES SANS ARMES  4% (2018) V. 40% (2017) 

RUTSHURUVOLS / CAMBRIOLAGES  19% (2018) V. 47% (2017)VIOLENCES PHYSIQUES SANS ARMES  4% (2018) V. 10% (2017) 

BUNIAVOLS / CAMBRIOLAGES  36% (2018) V. 17% (2017)VIOLENCES PHYSIQUES SANS ARMES  22% (2018) V.   7% (2017) 

IRUMUVOLS / CAMBRIOLAGES  52% (2018) V. 15% (2017)VIOLENCES PHYSIQUES SANS ARMES  26% (2018) V.   8% (2017) 

MAMBASAVOLS / CAMBRIOLAGES  59% (2018) V. 25% (2017)VIOLENCES PHYSIQUES SANS ARMES  33% (2018) V. 11% (2017) 

INCIDENCE  SUR UN AN

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Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17    13 

ACTEURS DE LA SÉCURITÉ : Les acteurs de la sécurité sont de plus en plus présents mais 

n’ont pas la confiance de la population et manquent de visibilité. 

 Bien que les différentes causes d'insécurité décrites ci‐dessus puissent contribuer à la perception globale de la 

sécurité dans  la région,  les  individus peuvent se sentir plus en sécurité s'ils  font confiance aux capacités de 

sécurité de divers acteurs. L’enquête a demandé qui, le cas échéant, assurait la sécurité dans le village ou le 

quartier des répondants. Les dix réponses  les plus courantes  incluent  la police (51%),  les FARDC (44%) et  la 

communauté elle‐même (33%), entre autres. Les réponses sont similaires aux résultats obtenus en décembre 

2017, bien que, de manière encourageante, les données montrent que les répondants ont plus fréquemment 

mentionné la police et les FARDC, et moins fréquemment mentionné Dieu ou la communauté elle‐même. 

 

Qui assure la sécurité (% des répondants, 10 réponses les plus fréquentes)  

Déc. 2018 

 Déc. 2017 

  

L'enquête mesure également la confiance dans certains acteurs de la sécurité : la police nationale congolaise 

(Police nationale congolaise ‐ PNC), l'armée congolaise (Forces armées de la république démocratique du Congo 

‐ FARDC) et la mission de l’organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du 

Congo ‐ (MONUSCO). Globalement, en décembre 2018, 50% des participants avaient confiance dans la police 

pour assurer la sécurité, contre 48% pour les FARDC et 15% pour la MONUSCO. Une analyse au niveau provincial 

montre que la confiance dans ces acteurs de la sécurité était plus grande en Ituri par rapport au Nord‐Kivu et 

au  Sud‐Kivu.  Les  tendances  au  fil  du  temps  suggèrent  que  la  confiance  dans  la  police  et  les  FARDC  est 

relativement stable depuis juillet 2017, tandis que la confiance envers la MONUSCO pour la sécurité a connu 

un déclin plus prononcé au cours de la même période. 

 

    

51%44%

33% 29% 29%

15% 12%5% 4% 3%

43% 40%35% 38% 40%

10%15%

7% 4% 6%

Police

FARDC

Nous‐mêm

e

Chefs locaux

(village/quartier/

grou

pem

ent/ localité)

Dieu

Personne

Les jeunes

Chefs coutumiers

Patrouilles citoyennes

MONUSC

O

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14   Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17      

Confiance envers les acteurs de la sécurité pour la sécurité  (% exprimant la confiance), par province et dans le temps 

    

Déc. 2018 

  

  

La confiance dans  les acteurs de  la sécurité peut être sapée par un manque de visibilité sur  le terrain ‐ une 

plainte fréquente de  la population. Les résultats montrent que 36% des personnes  interrogées observent  la 

police moins d'une fois par semaine, contre 44% pour les FARDC et 84% pour la MONUSCO. Une majorité de 

répondants jugent la présence de ces acteurs insuffisante : 67% jugent la présence de la police insuffisante, 

contre  61%  qui  jugent  la  présence  des  FARDC  insuffisante  et  53% qui  jugent  la  présence  de  la MONUSCO 

insuffisante. 

 Visibilité des acteurs de la sécurité (% répondants par fréquence dans le village / quartier) 

 

     

 

 

49% 46%56% 50%43% 49% 54% 48%

14% 10%22% 15%

NK SK IT TOT.

Police FARDC MONUSCO

51% 54%48%

33%

54%48% 48%

Police

50%

49% 50% 49%42%

50%46%

49% FARDC

48%

26% 24% 23%18%

23%19% 20%

MONUSCO

15%

Dec. 201

3

Jun. 2

015

Sep. 2

015

Dec. 201

5

Mar. 2

016

Jun. 2

016

Sep. 2

016

Dec. 201

6

Mar. 2

017

Jul. 20

17

Sep. 2

017

Dec. 201

7

Mar. 2

018

Jun 2018

Sep. 2

018

Dec. 201

8

<1/ semaine36%

=>1 / semaine64%

Police

<1/ semaine44%

=>1 / semaine56%

FARDC

<1/ semaine84%

=>1 / semaine16%

MONUSCO

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Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17    15 

MISE À JOUR ‐ ÉPIDÉMIE EBOLA  

La deuxième épidémie la plus meurtrière au monde d’Ebola est en cours dans l’est du Congo. Au 24 mars 2019, 

il y avait 1009 cas, dont 944 confirmés, 629 décès (564 confirmés) et 321 personnes guéries. Les efforts déployés 

pour contrôler l'épidémie ont été compromis par l'insécurité et une série d'incidents violents, notamment des 

attaques ciblées contre les équipes d'intervention. 

 

COMMUNICATION : La sensibilisation est élevée, mais la plupart se sentent 

insuffisamment informées 

 Cinq mois après que le Ministère de la Santé congolais ait déclaré l'épidémie d'Ebola dans la région, le nombre 

de  personnes  sensibilisées  à  cette  épidémie  est  relativement  élevé  :  71%  des  personnes  interrogées  ont 

entendu parler du virus Ebola. La sensibilisation est généralement plus forte dans le Nord‐Kivu (83%) que dans 

le Sud‐Kivu (62%) et en Ituri (63%). Au niveau du territoire, la connaissance est particulièrement fréquente dans 

les territoires du Grand Nord, situé à  l’épicentre du foyer, et comprenant  les villes de Beni  (99%), Butembo 

(96%) et les territoires de Beni (93%) et Lubero (97%). En dehors de la zone touchée, Bukavu et les territoires 

environnants sont les régions où la connaissance du virus Ebola est la plus forte, comme le montre la carte ci‐

dessous, probablement en raison d'un meilleur accès à l'information. Certains territoires, notamment Walikale 

(16%) et Walungu (12%), semblent être extrêmement peu sensibilisés à l'épidémie, soulignant le besoin continu 

de campagnes de sensibilisation et d'engagement communautaire. 

Par  rapport  à  notre  sondage  précédent,  avec  une  couverture  plus  limitée,  ces  résultats  suggèrent  que  la 

sensibilisation est restée stable dans les villes de Beni, Butembo et Bukavu, et a augmenté à Goma de 58% en 

octobre à 74% en décembre. Dans  les villes de Bunia et d'Uvira,  le pourcentage de personnes sensibilisées 

semble avoir diminué, mais la différence est minime ‐ elle peut refléter les différences d'échantillonnage et les 

mouvements de population. Malgré le niveau élevé de sensibilisation, seulement un faible pourcentage de ceux 

qui ont entendu parler d'Ebola jugent qu'ils ont une bonne ou très bonne connaissance de l'épidémie (11%) et 

peu de répondants estiment être suffisamment informés (26%). 

  

Sensibilisation et niveau de connaissance sur Ebola 

 Au courant d’Ebola (% oui)

 

      Niveau de connaissance (% bon‐très bon) 

 

   

    Suffisamment informé? (% Oui) 

   

   

 

 

71%

11%

26%

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16   Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17      

 

Sensibilisation à l’Ebola (% au courant) par territoire 

 

80%

56%

16%

97%

58%

58%

63%

75%

93%

70%

98%

43%

79%

58%

58%

99%

12%

90%

57%

99%

96%

74%

85%

59%

74%

NK 62%

SK 63%

IT 83%

EAST 71%

72%   69%

Ebolaaffectedarea

EST 71% 

Zone touchée par le virus Ebola 

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Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17    17 

COMMUNICATION: L'exposition à des informations provenant de sources fiables est 

plus fréquente dans les zones touchées, mais diminue à Butembo.   

 Parmi les répondants qui ont entendu parler du virus Ebola dans l'est de la RDC, environ la moitié ont déclaré 

avoir reçu des informations sur les symptômes du virus Ebola au cours de la semaine précédant l'enquête (53%), 

sur comment se protéger (ou 53%) et où chercher des soins pour Ebola (48%). Un pourcentage légèrement 

inférieur indique avoir reçu des informations sur les mesures à prendre s’ils soupçonnent un parent ou un voisin 

d’être atteint du virus Ebola (41%), ainsi que des informations sur la situation globale ou le nombre de cas (42%) 

et sur la réaction à l‘épidémie (42 %). L'exposition à ce type d'informations est plus fréquente dans le Nord‐

Kivu, en particulier dans le Grand Nord, où l'épidémie a eu le plus grand impact. Il est important de noter que 

la comparaison des données de septembre 2018 à décembre 2018 montre une augmentation du pourcentage 

de répondants indiquant avoir reçu des informations sur chaque sujet la semaine précédant l'enquête à Beni, 

tandis qu’ à Butembo, l'inverse est vrai: le pourcentage de répondants indiquant qu'ils avoir reçu sur chaque 

sujet  étaient  inférieures  en  décembre  2018  par  rapport  à  septembre  2018.  Par  exemple,  à  Beni,  92%  des 

répondants ont indiqué avoir reçu des informations sur la réponse globale à l'épidémie d’Ebola au cours de la 

semaine précédant  l'enquête en décembre 2018, contre 73 % en septembre 2018, tandis qu'à Butembo,  le 

pourcentage est passé de 61% en septembre 2018 à 54% en décembre 2018. À Butembo,  la diminution est 

notable  concernant  le  pourcentage  de  personnes  interrogées  ayant  entendu  parler  des  symptômes  de  la 

maladie à virus Ebola, d’où se faire soigner, et que faire si un parent / voisin est atteint du virus Ebola . Cela 

suggère une perte générale d'exposition à l'information, peut‐être une conséquence de la violence persistante 

contre les équipes d'intervention, qui a entravé les activités de sensibilisation.  

 Types d'informations relatives au virus Ebola reçues (% de oui dans la semaine précédant l'enquête) 

 

  Est. DRC  NK  Beni    Butembo     Déc. 2018  Déc 2018  Sept. 2018  Déc. 2018  Sept. 2018  Déc. 2018              

          

Les répondants au courant de l’épidémie d’Ebola ont déclaré en avoir entendu parler par différentes sources, 

notamment les radios communautaires ou locales (68%) et la famille ou des amis (64%) ; Ces deux sources ont 

été signalées plus fréquemment en Ituri (76% pour la radio et 73% pour la famille) et au Nord‐Kivu (69% pour 

la  radio  et  77%  pour  la  famille)  par  rapport  au  Sud‐Kivu  (57%  pour  la  radio  et  43%  pour  la  famille).  Les 

répondants du Nord‐Kivu et de l'Ituri ont également entendu parler plus souvent d'Ebola par des professionnels 

Que faire si un parent / voisin a le virus Ebola

Où aller pour des soins de santé pour Ebola

Comment se protéger du virus Ebola

Symptômes d'Ebola

Réponse globale à Ebola

Cas d'Ebola dans la province

41%

48%

53%

53%

42%

42%

47%

55%

61%

64%

53%

60%

89%

97%

97%

89%

73%

61%

99%

98%

98%

97%

92%

72%

67%

75%

90%

84%

61%

65%

49%

59%

74%

68%

54%

53%

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18   Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17      

de la santé et des chefs religieux, probablement en raison de leur engagement dans les efforts de sensibilisation. 

Ceci est important car les professionnels de la santé sont considérés comme la source d'informations la plus 

fiable sur l'épidémie. Sans surprise, les personnes interrogées proches de l'épicentre de l'épidémie étaient plus 

souvent informées sur le virus Ebola par des sources telles que les professionnels de la santé, par rapport à la 

moyenne  provinciale  du  Nord‐Kivu.  À  Butembo,  les  acteurs  de  la  société  civile  sont  rarement  une  source 

d’information, alors que c’est souvent le cas à Beni. Au fil du temps, les répondants à Beni semblent recevoir 

plus fréquemment des informations de la part de professionnels de la santé et de responsables religieux (83% 

et 88%, respectivement en décembre 2018 contre 70% et 69% en septembre 2018). À Butembo, toutefois, le 

pourcentage  de  répondants  qui  reçoivent  des  informations  de  professionnels  de  la  santé  est  relativement 

stable, mais en baisse pour les chefs religieux.  

 

Source d’information concernant l’Ebola – Niveau provincial (% répondants) 

 

Ituri 

 

Sud  Kivu 

 

Nord Kivu 

Est RDC 

    

 

   

76% 73%47% 52% 50% 39%

15% 15% 9% 11% 15% 8%

60%43% 53%

30% 16% 11% 11% 8% 20% 13% 6% 1%

69% 77%

39% 49% 49%23% 21% 23% 12% 10% 10% 7%

68% 64%46% 43% 38%

23% 16% 16% 14% 11% 10% 5%

Radio locale

Amis ou fam

ille

Radio nation

ale

Professionels de la santé

Chefs religieux/ églises

Chefs de quartiers / villages

Acteurs de

 la societe civile (O

NGs,…)

Journaux écrits

Internet / reseaux sociau

x

Télévision

Autorités nationales

Guérisseurs traditionels

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Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17    19 

Source d’information concernant l’Ebola – Grand Nord (% répondants) 

 

Lubero 

 

Territoire Beni 

 

Butembo 

 

 

  Sept. 2018 

   

Ville de Beni 

 

 

 

Sept. 2018 

   

 

       

   

60% 69%

29% 38%60%

16% 8% 8% 9% 1% 2% 2%

76% 71%40%

71% 72%38% 43% 34%

7% 5%20% 12%

76% 70%56% 54% 54%

12% 12%30% 25%

5% 9% 1%

81% 88%68%

47%74%

16% 19% 31% 37% 31% 25%5%

87% 72% 73% 83% 88%65% 73%

37% 40% 41% 44% 39%

86% 92%69% 70% 69%

35%52%

29% 23% 28% 38%9%

Radio locale

Amis ou fam

ille

Radio nationale

Professionels de la santé

Chefs religieux/ églises

Chefs de quartiers / villages

Acteurs de la societe civile (O

NGs,…)

Journau

x écrits

Internet / reseaux sociau

x

Télévision

Autorités nation

ales

Guérisseu

rs traditionels

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20   Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17      

COMMUNICATION : Les spéculations sur la réalité de l'épidémie et d'autres rumeurs 

circulent, notamment en Ituri. 

 La désinformation continue de constituer un défi pour les efforts de réponse en RDC. Parmi les répondants qui 

ont  entendu  parler  du  virus  Ebola,  20%  pensent  que  l’épidémie  n’est  pas  réelle  et  à  peu  près  le  même 

pourcentage pensent que la crise a été fabriquée pour des gains financiers (21%), des gains politiques (21%) ou 

pour déstabiliser  la région (22%). Les personnes  interrogées en Ituri étaient  les plus sceptiques à propos du 

virus Ebola : jusqu'à 68% à Bunia ont déclaré ne pas croire que l'épidémie d'Ebola était un phénomène réel. Au 

Nord‐Kivu, 14% ont des convictions similaires, le plus souvent à Walikale (44%). Dans les villes de Beni et de 

Butembo,  le  pourcentage  de  répondants  qui  pensent  que  l'épidémie  n'est  pas  réelle  a  diminué  depuis 

septembre 2018 : de 21% à 16% à Beni et de 27% à 17% à Butembo. 

La croyance que le virus Ebola n'existe pas était légèrement plus répandue chez les femmes (23%) que chez les 

hommes (17%), ce qui suggère qu'une approche de l'information, de l'éducation et de la communication axée 

sur le genre pourrait être utile. Plus de femmes que d'hommes pensent également qu'Ebola a été inventé pour 

des gains financiers et politiques et pour déstabiliser la région. Ces perceptions sont également largement plus 

fréquentes parmi les répondants de l'Ituri, par rapport à ceux du Nord‐Kivu et du Sud‐Kivu. Dans l’ensemble, 

ces résultats soulignent la nécessité de continuer à assurer une diffusion précise de l’information à partir de 

sources fiables, où les préoccupations et les idées fausses des gens concernant Ebola sont écoutées et adressées 

et où la confiance peut être établie. 

 

    

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Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17    21 

Croient que le virus Ebola n'est pas réel 

(% de répondants, si entendu parler d'Ebola) 

 

 

 

NK 14%

SK 11%

IT 41%

EST 20%

62%

11%

44%

20%

2%

17%

29%

63%

17%

2%

43%

9%

37%

16%

10%

3%

27%

1%

12%

16%

17%

68%

1%

11%

7%17%

23%

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22   Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17      

VACCINATION : Les répondants sont divisés sur la vaccination ; le soutien diminue à 

Butembo. 

 Dans le cadre de la stratégie de réponse au virus Ebola dans l’est de la RDC, l’Organisation mondiale de la santé 

(OMS) et le ministère de la Santé de la RDC, en collaboration avec Merck, ont fourni un vaccin expérimental 

contre  le virus Ebola appelé rVSV‐ZEBOV qui peut être utilisé sans risque et donne une protection effective 

contre la souche zaïroise du virus Ebola. Au moment de ce sondage, 53 000 personnes avaient reçu le vaccin. 

Une approche de vaccination en anneau a été mise en œuvre autour des cas confirmés à Vutetse, Kanzulinzuli, 

Keyshero, Matanda, Muchanga, Vungi, Nyankunde, Wanamahika et Aloya. Malgré cet effort,  seuls 43% des 

répondants  informés de  l’épidémie ont entendu parler du vaccin. Au Nord‐Kivu, 58% ont entendu parler du 

vaccin, contre 41% en Ituri et 27% au Sud‐Kivu. La notoriété des vaccins anti‐Ebola était la plus forte dans les 

villes de Beni (89%) et de Butembo (99%), ainsi que dans les territoires de Beni (81%) et de Lubero (77%), à 

l’épicentre de l’épidémie. Les hommes ont entendu parler du vaccin plus souvent que les femmes (48% contre 

37%), ce qui reflète peut‐être les différences entre les sexes en matière d'accès aux médias et à l'information. 

Parmi  tous  les  répondants au courant de  l'épidémie,  seulement 54% pensent qu'un vaccin pourrait  aider  à 

prévenir ou à guérir Ebola. La croyance est plus répandue dans le Sud‐Kivu (63%) que dans le Nord‐Kivu (54%) 

et en Ituri (42%). De même, le pourcentage d'individus qui accepteraient d'être vaccinés est le plus élevé au 

Sud‐Kivu (77%), par rapport au Nord‐Kivu (53%) et à l'Ituri (45%). Cela suggère un manque de confiance dans 

les vaccins chez les personnes les plus proches de l'épicentre. Les pourcentages sont toutefois plus élevés dans 

les zones touchées. Dans la ville de Beni, les pourcentages de répondants qui pensent que le vaccin contre Ebola 

est efficace et accepteraient la vaccination sont élevés et supérieurs à  la moyenne provinciale (82% et 70%, 

respectivement). À Butembo, toutefois, le pourcentage de répondants qui pensent que le vaccin Ebola pourrait 

aider à prévenir ou à guérir Ebola est comparable à  la moyenne provinciale (53%), mais  le pourcentage qui 

accepterait  la  vaccination  est  inférieur  à  la  moyenne  provinciale  (38%  contre  53%).  Dans  les  deux  cas,  le 

pourcentage à Butembo a diminué par rapport au sondage de septembre 2018.  

 

 

TOT54%

NK54%

SK63% IT

42%

Beni82%

Beni                                                 (Sept. 2018)

69% Butembo53%

Butembo                       (Sept. 2018)

65%

Pensent que le vaccin pourrait prévenir ou guérir Ebola

TOT59%

NK53%

SK77%

IT45%

Beni70%

Beni                                                 (Sept. 2018)

57% Butembo38%

Butembo                       (Sept. 2018)

65%

Accepteraient le vaccin pour eux‐mêmes

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Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17    23 

 

Accepteraient le vaccin pour eux‐mêmes (% des répondants) 

 

NK 53%

SK 77%

IT 45%

EAST 59%

59%

58%

9%

74%

18%

27%

71%

60%

37%

45%

51%

40%

82%

73%

71%

67%

71%

95%

85%

87%

35%

70%

38%

24%

79%

64%

45%

EST 59% 

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24   Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17      

COMPORTEMENT : Les changements de comportement visant à réduire les risques 

semblent être limités à ce jour et centrés sur la réduction des contacts directs. 

 Malgré l'épidémie, les changements de comportement visant à éviter le risque de contracter le virus Ebola ont 

été relativement limités à ce jour et principalement liés aux risques directs d'exposition, par exemple éviter le 

contact avec une personne décédée (29%), infectée par le virus Ebola. (28%), qui ont visité des zones touchées 

par le virus Ebola (27%) ou qui sont en contact avec des personnes infectées par le virus Ebola (24%). Il y a peu 

ou pas de changement de comportement en termes d'interactions sociales et environ 20% des répondants ont 

réduit leurs contacts physiques avec des proches (19%) et d'autres personnes (20%). Le plus grand pourcentage 

de répondants  indiquant un changement de comportement concerne l'hygiène et  le  lavage des mains, avec 

38% le déclarant plus souvent depuis le début de l'épidémie d'Ebola. Les changements de comportement sont 

plus fréquemment signalés dans les territoires situés autour de l'épicentre de l'épidémie, y compris dans les 

villes de Beni et de Butembo. Pour tous les types de comportement, les hommes ont signalé un changement de 

comportement lié au virus Ebola plus marqué par rapport aux femmes. Cela peut également être dû aux rôles 

traditionnels des hommes et des femmes et à l’incapacité des femmes d’éviter les contacts, en particulier si la 

personne soupçonnée d’Ebola est un proche parent ou un ami. 

 

 

   

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Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17    25 

Changements de comportement réduisant le risque d'Ebola (% de répondants)   

Beni  (ville) 

 Butembo 

(ville) 

    

IT. 

 SK 

 NK 

    

Est RDC 

  

  

80%87% 86%

5% 4% 4%13% 14%

28%

87%

68% 65%72%

85%

39%

11%0% 0% 0% 0% 6%

18%

37%45%

82% 82%

53%

32% 33%

13% 13% 13% 15%23%

33%40%

48% 43% 47%

22%8% 8% 2% 2% 2% 2% 3% 7% 9% 12% 10% 12%

43%

22% 18%

3% 3% 2% 4% 4%15%

26% 27%33% 32%

38%

20% 19%5% 5% 5% 6% 8%

17%24% 27% 28% 29%

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26   Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17      

INDICATEURS CLÉS GLOBAUX (Nov‐Déc 2018)  

Les indicateurs suivants sont présentés dans toutes les enquêtes. Les moyennes provinciales peuvent masquer 

des  différences  significatives  par  territoire  ‐  les  résultats  détaillés  par  territoire  sont  disponibles  sur  le  site 

www.peacebuildingdata.org/drc.  Les  données  agrégées  sont  basées  sur  les  dernières  enquêtes  disponibles 

pour chaque territoire. 

SENTIMENT DE SÉCURITÉ (% sauf – très sauf) 

Dernières Données (Nov‐déc 2018) 

 

Tendances provinciales (Total pour NK, SK, Ituri) 

  

PERCEPTION DES ACTEURS DE SÉCURITÉ (% confiance pour assurer la sécurité) 

Dernières Données (Nov‐déc 2018) 

 

Tendances provinciales (Total pour NK, SK, Ituri) 

  

64% 68% 74% 68%

34% 39%

65%

43%

NK SK IT TOT.

Activités quotidiennes Marcher seul la nuit

70%76% 75%

71%68%

63%70%

Activités quotidiennes

68%

46%53% 52% 53%

45%39%

44% Marcher seul la nuit43%

Déc. 2013

Juin 2015

Sept. 2015

Déc. 2015

Mars 201

6

Juin 2016

Sept. 2016

Déc. 2016

Mars 201

7

Juil. 2017

Sept. 2017

Déc. 2017

Mars 201

8

Juin 2018

Sept. 2018

Déc. 2018

49% 46%56% 50%43% 49% 54% 48%

14% 10%22% 15%

NK SK IT TOT.

Police FARDC MONUSCO

51%54%

48%

33%

54%48% 48%

Police50%

49% 50% 49%42%

50%46%

49% FARDC48%

26% 24% 23%18%

23%19% 20%

MONUSCO15%

Déc. 2013

Juin 2015

Sept. 2015

Déc. 2015

Mars 201

6

Juin 2016

Sept. 2016

Déc. 2016

Mars 201

7

Juil. 2017

Sept. 2017

Déc. 2017

Mars 201

8

Juin 2018

Sept. 2018

Déc. 2018

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Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17    27 

PERCEPTION DES RELATIONS ENTRE GROUPES ETHNIQUES (% BONNE– TRÈS BONNES) 

Dernières Données (Nov‐déc 2018) 

 

Tendances provinciales (Total pour NK, SK, Ituri) 

  

CONFIANCE EN LA JUSTICE (% PEU– AUCUNE) 

Dernières Données (Nov‐déc 2018) 

 

Tendances provinciales (Total pour NK, SK, Ituri) 

   

66% 73%81%

72%

49%

69% 74%62%

NK SK IT TOT.

Relationsavec votre groupe ethnique Relations autres groupes ethniques

81% 82%77%

71% 73% 69% 72%

Relationsavec votre groupe ethnique72%

74% 77%73%

59%65% 63%

59% Relations autres groupes ethniques

62%

Déc. 2

013

Juin 2015

Sept. 2015

Déc. 2

015

Mars 201

6

Juin 2016

Sept. 2016

Déc. 2

016

Mars 201

7

Juil. 201

7

Sept. 2017

Déc. 2

017

Mars 201

8

Juin 2018

Sept. 2018

Déc. 2

018

69% 67% 65% 67%68% 65% 66% 66%

NK SK IT TOT.

Justice civile Justice militaire

75% 72% 70% 71%67%

73% 76% Justice civile67%

75% 73%67%

71%67% 71% 73%

Justice militaire66%

Déc. 2

013

Juin 2015

Sept. 2015

Déc. 2

015

Mars 201

6

Juin 2016

Sept. 2016

Déc. 2

016

Mars 201

7

Juil. 201

7

Sept. 2017

Déc. 2

017

Mars 201

8

Juin 2018

Sept. 2018

Déc. 2

018

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