Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction
(Données de décembre 2018)
Vinck P, Pham PN, Sharma M, Zibika JP
Focus sur la sécurité et mise à jour virus Ebola FOCUS SUR LA SÉCURITÉ
p3. SÉCURITÉ : Le sentiment de sécurité est stable mais inégalement réparti sur les territoires.
p8. CAUSES : Le banditisme, les conditions économiques et les groupes armés sont les causes principales de l'insécurité.
p12. ACTEURS DE LA SÉCURITÉ : Les acteurs de la sécurité sont de plus en plus présents mais n’ont pas la confiance de la population et manquent de visibilité.
MISE À JOUR ‐ ÉPIDÉMIE EBOLA
p15. COMMUNICATION : La sensibilisation est élevée, mais la plupart se sentent insuffisamment informées.
p17. COMMUNICATION : L'exposition à des informations provenant de sources fiables est plus fréquente dans les zones touchées, mais diminue à Butembo.
p20. COMMUNICATION : Les spéculations sur la réalité de l'épidémie et d'autres rumeurs circulent, notamment en Ituri.
p22. VACCINATION : Les répondants sont divisés sur la vaccination ; le soutien diminue à Butembo.
p24. COMPORTEMENT : Les changements de comportement visant à réduire les risques semblent être limités à ce jour et centrés sur la réduction des contacts directs.
INDICATEURS CLÉS GLOBAUX (p26.)
Rapport 17 – Mars 2019
À PROPOS DU SONDAGE
Ce sondage est le dix‐septième d’une série d’enquêtes visant à fournir des données et des analyses fiables sur la
paix, la sécurité, la justice et la reconstruction en République démocratique du Congo. Le projet est une initiative
conjointe de l'Initiative humanitaire de Harvard (HHI) et du Programme des Nations Unies pour le développement
(PNUD), en collaboration avec la MONUSCO, Affaires civiles. HHI est responsable de la collecte des données, de
l'analyse indépendante des données et de la rédaction des rapports, en collaboration avec l'Université libre des
pays des Grands Lacs, l'Université catholique de Bukavu et l'Université de Bunia. Les résultats sont basés sur 5 951
interviews conduites avec des adultes choisis au hasard en utilisant une méthode d'échantillonnage en grappes à
plusieurs degrés dans les villes et les territoires suivants (n = échantillon):
Nord Kivu (n=2128) Sud Kivu (n=2343) Ituri (n=1381)
Goma (220)
Beni ‐ city (302)
Butembo (300)
Beni (218)
Lubero (216)
Masisi (217)
Nyiragongo (221)
Rutshuru (216)
Walikale (218)
Bukavu (313)
Fizi (216)
Idjwi (216)
Kabare (216)
Kalehe (216)
Mwenga (217)
Shabunda (216)
Uvira ‐ city (301)
Uvira (216)
Walungu (216)
Bunia (299)
Aru (217)
Djugu (216)
Irumu (216)
Mahagi (216)
Mambasa (217)
Des entretiens supplémentaires ont été menés pour obtenir des échantillons représentatifs pour six zones
prioritaires : 1 ‐ Sud Irumu (n=448); 2 ‐ Ruzizi (n= 789); 3 ‐ Kitchanga (n=424); 4 ‐ Kalehe (n=432); 5 ‐ Mambasa
(n=433); et Beni (n=473)
PUBLICATIONS ANTÉRIEURES
Enquête de base, mai 2014 (données de décembre 2013)
Rapport de sondage n°1, mars 2015 (données de décembre 2014)
Rapport de sondage n°2, juin 2015 (données de mars à mai 2015)
Rapport de sondage n°3, août 2015 (données de juin à juillet 2015)
Rapport de sondage n°4, novembre 2015 (données de septembre à octobre 2015)
Rapport de sondage n°5, janvier 2016 (données de décembre 2015)
Rapport de sondage n°6, juin 2016 (données de mars 2016)
Rapport de sondage n°7, août 2016 (données de juin 2016)
Rapport de sondage n°8, novembre 2016 (données de septembre 2016)
Rapport de sondage n°9, mars 2017 (données de décembre 2016)
Rapport de sondage n°10, juin 2017 (données de mars, avril 2017)
Rapport de sondage n°11 ‐ FOCUS SUR LA SÉCURITÉ, septembre 2017 (données de juillet 2017)
Rapport de sondage n°12 ‐ FOCUS ON GOMA, novembre 2017 (données d'octobre 2017)
Rapport de sondage n°13, mars 2018 (données de décembre 2017)
Rapport de sondage n°14, mai 2018 (données de mars à avril 2018)
Rapport de sondage n°15, septembre 2018 (données de juillet 2018)
Enquête rapide sur Ebola, octobre 2018 (données de septembre 2018)
Rapport de sondage n°16, décembre 2018 (données de septembre à octobre 2018)
Pour plus d'informations, visitez www.peacebuildingdata.org/drc ou contactez [email protected]
Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17 3
FOCUS SUR LA SÉCURITÉ
L'insécurité est et reste un défi majeur dans l'est de la République démocratique du Congo. Entre octobre 2018
et décembre 2018, le Kivu Security Tracker (voir https://kivusecurity.org) a enregistré 313 incidents violents
dans les seuls Kivus, notamment des attaques ciblées contre des acteurs de la réponse au virus Ebola, ainsi que
des enlèvements et des massacres de civils par des acteurs armés sur des territoires allant de Uvira / Fizi au
Sud‐Kivu, à Rutshuru et à Beni au Nord‐Kivu.
SÉCURITÉ : Le sentiment de sécurité est stable mais inégalement réparti par territoires.
Les données recueillies par les sondages au fil du temps suggèrent que la perception de la sécurité parmi les
répondants est restée relativement stable avec de légères améliorations depuis décembre 2017. En décembre
2018, 68% des répondants de l'est de la RDC déclaraient se sentir en sécurité ou très en sécurité dans leurs
activités quotidiennes, avec un sommet de 76% atteint en décembre 2016 et un minimum de 63% en décembre
2017. La perception de la sécurité en marchant seul la nuit est généralement pire que la perception de la
sécurité dans les activités quotidiennes, avec 43% se sentant en sécurité ou très en sécurité en Décembre 2018
contre un maximum de 55% en mars 2017 et un minimum de 39% en décembre 2017.
Sentiment de sécurité (% sauf – très sauf), au cours du temps
Les tendances régionales et provinciales masquent d’importantes différences locales. Dans quatre territoires et
villes, moins de la moitié de la population a déclaré se sentir en sécurité ou très en sécurité dans ses activités
quotidiennes, y compris la ville de Beni (8% sauf – très sauf) et les territoires d’Irumu (32%), de Beni (45%) et
Mwenga (47%). La perception de la sécurité nocturne est la plus faible dans les zones urbaines, y compris les
villes de Beni (2% sauf – très sauf), Goma (8%) et Bukavu (10%), ainsi que dans les zones environnantes comme
Nyiragongo (12%). En dehors des zones urbaines, les territoires d'Uvira (19%) et de Fizi (15%) ont le pourcentage
le plus faible de répondants qui se sentent en sécurité ou très en sécurité, marchant seuls la nuit.
70%76% 75%
71%68%
63%
70%
Activités quotidiennes
68%
46%53% 52% 53%
45%39%
44%Marcher seul la nuit
43%
Déc. 2013
Juin 2015
Sept. 2015
Déc. 2015
Mars 201
6
Juin 2016
Sept. 2016
Déc. 2016
Mars 201
7
Juil. 2017
Sept. 2017
Déc. 2017
Mars 201
8
Juin 2018
Sept. 2018
Déc. 2018
4 Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17
Sentiment de sécurité dans les activités quotidiennes (% sauf – très sauf)
NK 64%
SK 68%
IT 74%
EAST 68%
68%
68%
51%
60%
69%
80%
61%
47%
80%
32%
45%
79%
50%
92%
75%
81%
51%
75%
94%
99%
8%
77%
91%
70%
51%
50%
69%
EST 68%
Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17 5
Sentiment de sécurité, marcher seul la nuit (% sauf – très sauf)
NK 34%
SK 39%
IT 69%
EAST 43%
43%
43%
33%
25%
50%
53%
15%
40%
73%
23%
29%
77%
33%
74%
50%
23%
19%
45%
64%
92%
2%
12%
38%
42%
10%
22%
8%
EST 43%
6 Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17
Comme indiqué dans les tendances, le pourcentage de participants qui se sentent en sécurité dans leurs
activités quotidiennes ou qui marchent seuls la nuit a peu évolué entre décembre 2017 et décembre 2018.
Nous avons demandé aux répondants de signaler eux‐mêmes le changement perçu et comment ils jugent que
la sécurité changera au cours de la prochaine année. Moins d’un répondant sur quatre (23%) a déclaré se sentir
généralement plus en sécurité qu’à la même période l’année dernière, contre 29% qui se sentaient moins en
sécurité et une majorité de 47% qui se sentaient aussi en sécurité que l’année précédente (aucun différence).
En ce qui concerne l'avenir, ils sont moins nombreux à prévoir qu'ils se sentiront moins en sécurité au cours de
la prochaine année par rapport à leur situation actuelle (19%), mais un pourcentage élevé (15%) ne sait pas
comment la sécurité évoluera, et seulement 21% pensent qu'ils le seront plus en sécurité.
Perception du changement de sécurité par rapport à l'année dernière
Perspective de changement de sécurité l'année prochaine
Le pourcentage de répondants percevant une amélioration de la sécurité varie considérablement dans l'est de
la RDC. Au niveau provincial, seuls 7% des répondants en Ituri ont déclaré se sentir plus en sécurité que l’année
précédente. Cela peut refléter le fait que la plupart des répondants se sentent déjà assez en sécurité dans la
province. Parmi les territoires avec un faible sentiment de sécurité, seulement 1% des personnes dans la ville
de Beni déclarent se sentir plus en sécurité par rapport à il y a un an.
Plus en sécurité23%
Moins en sécurité29%
Même sécurité47%
Pas de réponse
1%Plus en sécurité21%
Moins en sécurité19%
Même sécurité45%
Pas de réponse15%
Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17 7
Changement perçu dans la sécurité par rapport à l'année dernière (% se sentant plus en sécurité)
NK 23%
SK 34%
IT 7%
EAST 23%
23%
23%
2%
5%
32%
39%
31%
9%
1%
22%
14%
2%
14%
26%
48%
24%
16%
35%
59%
52%
1%
13%
43%
4%
10%
24%
9%
EST 23%
8 Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17
CAUSES : Le banditisme, les conditions économiques et les groupes armés sont les
causes principales de l'insécurité.
L'insécurité dans l'est du Congo est enracinée dans des conflits d'identité, d'accès à la terre et autres ressources,
de pauvreté et les problèmes régionaux. Les répondants identifient des causes d'insécurité multiples et
complexes, mais ils se concentrent le plus souvent sur le banditisme. Lorsqu’on examine toutes les causes
possibles (question ouverte, réponses multiples possibles), les répondants citent le plus fréquemment comme
causes d’insécurité la présence de bandits (43%), l’insécurité économique (32%), la peur d’être volés (29%),
présence de groupes armés (25%) et les conflits armés en cours (20%). En combinant les réponses, 56% des
répondants ont parlé de banditisme (banditisme et peur des bandit/crimes), contre 40% qui ont mentionné la
guerre et / ou les groupes armés. Les répondants des zones urbaines ont souvent identifié le banditisme comme
une des principales causes d’insécurité, ce qui explique probablement le faible sentiment de sécurité signalé
pour marcher seul la nuit. Dans l'ensemble, les causes de l'insécurité et les pourcentages restent largement
inchangés par rapport à décembre 2017.
Principales causes d’insécurité (% de répondants, question ouverte ‐ 10 réponses les plus fréquentes)
43%
32% 29%25%
20%16%
11% 10% 8% 6%
Bandits (voleu
rs,
crim
inels)
Insécurité écono
mique
Peu
r d’être volé, agressé
Group
es arm
és
La guerre
Kidn
appe
urs
Manqu
e d’éclairage
Cou
peu
rs de route
Présence des m
ilitaires
Manque de présence
policière
Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17 9
Causes d'insécurité ‐ Banditisme et peur des bandits, par territoire (% de répondants)
86%
41%
75%
43%
49%
46%
46%
51%
49%
24%
59%
49%
74%
63%
43%
71%74%
69%
86%
76%
74%
91%
70%
58%
95%
NK 58%
SK 60%
IT 46%
EAST 56%EST 56%
10 Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17
Causes d'insécurité ‐ Guerre et groupes armés combinés, par territoire (% de répondants)
69%
29%
11%
57%
42%
43%
5%
31%
76%
39%
67%
23%
62%
54%
73%
8%48%
0%
24%
92%
12%
21%
18%
32%
20%
NK 48%
SK 38%
IT 31%
EAST 40%EST 40%
Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17 11
Le banditisme étant l'une des principales causes du sentiment d'insécurité parmi les répondants, le sondage a
approfondi l'analyse de l'exposition au crime. Les résultats montrent que 29% des répondants ont été victimes
d’un vol qualifié au cours de l’année précédant l’enquête ; 10% ont été victimes de violence physique sans arme
et 8% avec une arme. Un pourcentage similaire (10%) a déclaré avoir été victime de sorcellerie au cours de
cette période. Le nombre de crimes sur un an pour 2018 est similaire ou légèrement inférieur aux statistiques
comparables pour 2017. Cela peut être associé aux légers gains réalisés dans la perception globale de la sécurité
entre décembre 2017 et décembre 2018.
Incidence de certains crimes (% de personnes ayant vécu un crime au cours de la dernière année)
CambriolageViolences
physiques sans arme
Violencesphysiques avec
armeSorcellerie
31%
2017DEC. 2017, INCIDENCE SUR UN AN
2018DEC. 2018, INCIDENCE SUR UN AN
29%
12%
10%
9%
8%
13%
10%
NK29%
SK32%
IT25% NK
9%
SK10%
IT13%
NK6%
SK8%
IT10%
NK6%
SK12%
IT14%
35% 25% 13% 8% 9% 6% 10% 10%
12 Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17
Les tendances de la criminalité varient considérablement d’un territoire à l’autre. L’incidence de la criminalité
a considérablement augmenté sur plusieurs territoires, notamment dans la province de l’Ituri. Par exemple, à
Mambasa, le pourcentage de répondants signalant un cambriolage a plus que doublé, passant de 25% en 2017
à 59% en 2018. À l'inverse, les crimes ont connu une réduction plus marquée à Goma et à Rutshuru.
Change in incidence of burglary and physical violence for selected cities/territoires
GOMAVOLS / CAMBRIOLAGES 25% (2018) V. 48% (2017)VIOLENCES PHYSIQUES SANS ARMES 4% (2018) V. 40% (2017)
RUTSHURUVOLS / CAMBRIOLAGES 19% (2018) V. 47% (2017)VIOLENCES PHYSIQUES SANS ARMES 4% (2018) V. 10% (2017)
BUNIAVOLS / CAMBRIOLAGES 36% (2018) V. 17% (2017)VIOLENCES PHYSIQUES SANS ARMES 22% (2018) V. 7% (2017)
IRUMUVOLS / CAMBRIOLAGES 52% (2018) V. 15% (2017)VIOLENCES PHYSIQUES SANS ARMES 26% (2018) V. 8% (2017)
MAMBASAVOLS / CAMBRIOLAGES 59% (2018) V. 25% (2017)VIOLENCES PHYSIQUES SANS ARMES 33% (2018) V. 11% (2017)
INCIDENCE SUR UN AN
Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17 13
ACTEURS DE LA SÉCURITÉ : Les acteurs de la sécurité sont de plus en plus présents mais
n’ont pas la confiance de la population et manquent de visibilité.
Bien que les différentes causes d'insécurité décrites ci‐dessus puissent contribuer à la perception globale de la
sécurité dans la région, les individus peuvent se sentir plus en sécurité s'ils font confiance aux capacités de
sécurité de divers acteurs. L’enquête a demandé qui, le cas échéant, assurait la sécurité dans le village ou le
quartier des répondants. Les dix réponses les plus courantes incluent la police (51%), les FARDC (44%) et la
communauté elle‐même (33%), entre autres. Les réponses sont similaires aux résultats obtenus en décembre
2017, bien que, de manière encourageante, les données montrent que les répondants ont plus fréquemment
mentionné la police et les FARDC, et moins fréquemment mentionné Dieu ou la communauté elle‐même.
Qui assure la sécurité (% des répondants, 10 réponses les plus fréquentes)
Déc. 2018
Déc. 2017
L'enquête mesure également la confiance dans certains acteurs de la sécurité : la police nationale congolaise
(Police nationale congolaise ‐ PNC), l'armée congolaise (Forces armées de la république démocratique du Congo
‐ FARDC) et la mission de l’organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du
Congo ‐ (MONUSCO). Globalement, en décembre 2018, 50% des participants avaient confiance dans la police
pour assurer la sécurité, contre 48% pour les FARDC et 15% pour la MONUSCO. Une analyse au niveau provincial
montre que la confiance dans ces acteurs de la sécurité était plus grande en Ituri par rapport au Nord‐Kivu et
au Sud‐Kivu. Les tendances au fil du temps suggèrent que la confiance dans la police et les FARDC est
relativement stable depuis juillet 2017, tandis que la confiance envers la MONUSCO pour la sécurité a connu
un déclin plus prononcé au cours de la même période.
51%44%
33% 29% 29%
15% 12%5% 4% 3%
43% 40%35% 38% 40%
10%15%
7% 4% 6%
Police
FARDC
Nous‐mêm
e
Chefs locaux
(village/quartier/
grou
pem
ent/ localité)
Dieu
Personne
Les jeunes
Chefs coutumiers
Patrouilles citoyennes
MONUSC
O
14 Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17
Confiance envers les acteurs de la sécurité pour la sécurité (% exprimant la confiance), par province et dans le temps
Déc. 2018
La confiance dans les acteurs de la sécurité peut être sapée par un manque de visibilité sur le terrain ‐ une
plainte fréquente de la population. Les résultats montrent que 36% des personnes interrogées observent la
police moins d'une fois par semaine, contre 44% pour les FARDC et 84% pour la MONUSCO. Une majorité de
répondants jugent la présence de ces acteurs insuffisante : 67% jugent la présence de la police insuffisante,
contre 61% qui jugent la présence des FARDC insuffisante et 53% qui jugent la présence de la MONUSCO
insuffisante.
Visibilité des acteurs de la sécurité (% répondants par fréquence dans le village / quartier)
49% 46%56% 50%43% 49% 54% 48%
14% 10%22% 15%
NK SK IT TOT.
Police FARDC MONUSCO
51% 54%48%
33%
54%48% 48%
Police
50%
49% 50% 49%42%
50%46%
49% FARDC
48%
26% 24% 23%18%
23%19% 20%
MONUSCO
15%
Dec. 201
3
Jun. 2
015
Sep. 2
015
Dec. 201
5
Mar. 2
016
Jun. 2
016
Sep. 2
016
Dec. 201
6
Mar. 2
017
Jul. 20
17
Sep. 2
017
Dec. 201
7
Mar. 2
018
Jun 2018
Sep. 2
018
Dec. 201
8
<1/ semaine36%
=>1 / semaine64%
Police
<1/ semaine44%
=>1 / semaine56%
FARDC
<1/ semaine84%
=>1 / semaine16%
MONUSCO
Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17 15
MISE À JOUR ‐ ÉPIDÉMIE EBOLA
La deuxième épidémie la plus meurtrière au monde d’Ebola est en cours dans l’est du Congo. Au 24 mars 2019,
il y avait 1009 cas, dont 944 confirmés, 629 décès (564 confirmés) et 321 personnes guéries. Les efforts déployés
pour contrôler l'épidémie ont été compromis par l'insécurité et une série d'incidents violents, notamment des
attaques ciblées contre les équipes d'intervention.
COMMUNICATION : La sensibilisation est élevée, mais la plupart se sentent
insuffisamment informées
Cinq mois après que le Ministère de la Santé congolais ait déclaré l'épidémie d'Ebola dans la région, le nombre
de personnes sensibilisées à cette épidémie est relativement élevé : 71% des personnes interrogées ont
entendu parler du virus Ebola. La sensibilisation est généralement plus forte dans le Nord‐Kivu (83%) que dans
le Sud‐Kivu (62%) et en Ituri (63%). Au niveau du territoire, la connaissance est particulièrement fréquente dans
les territoires du Grand Nord, situé à l’épicentre du foyer, et comprenant les villes de Beni (99%), Butembo
(96%) et les territoires de Beni (93%) et Lubero (97%). En dehors de la zone touchée, Bukavu et les territoires
environnants sont les régions où la connaissance du virus Ebola est la plus forte, comme le montre la carte ci‐
dessous, probablement en raison d'un meilleur accès à l'information. Certains territoires, notamment Walikale
(16%) et Walungu (12%), semblent être extrêmement peu sensibilisés à l'épidémie, soulignant le besoin continu
de campagnes de sensibilisation et d'engagement communautaire.
Par rapport à notre sondage précédent, avec une couverture plus limitée, ces résultats suggèrent que la
sensibilisation est restée stable dans les villes de Beni, Butembo et Bukavu, et a augmenté à Goma de 58% en
octobre à 74% en décembre. Dans les villes de Bunia et d'Uvira, le pourcentage de personnes sensibilisées
semble avoir diminué, mais la différence est minime ‐ elle peut refléter les différences d'échantillonnage et les
mouvements de population. Malgré le niveau élevé de sensibilisation, seulement un faible pourcentage de ceux
qui ont entendu parler d'Ebola jugent qu'ils ont une bonne ou très bonne connaissance de l'épidémie (11%) et
peu de répondants estiment être suffisamment informés (26%).
Sensibilisation et niveau de connaissance sur Ebola
Au courant d’Ebola (% oui)
Niveau de connaissance (% bon‐très bon)
Suffisamment informé? (% Oui)
71%
11%
26%
16 Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17
Sensibilisation à l’Ebola (% au courant) par territoire
80%
56%
16%
97%
58%
58%
63%
75%
93%
70%
98%
43%
79%
58%
58%
99%
12%
90%
57%
99%
96%
74%
85%
59%
74%
NK 62%
SK 63%
IT 83%
EAST 71%
72% 69%
Ebolaaffectedarea
EST 71%
Zone touchée par le virus Ebola
Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17 17
COMMUNICATION: L'exposition à des informations provenant de sources fiables est
plus fréquente dans les zones touchées, mais diminue à Butembo.
Parmi les répondants qui ont entendu parler du virus Ebola dans l'est de la RDC, environ la moitié ont déclaré
avoir reçu des informations sur les symptômes du virus Ebola au cours de la semaine précédant l'enquête (53%),
sur comment se protéger (ou 53%) et où chercher des soins pour Ebola (48%). Un pourcentage légèrement
inférieur indique avoir reçu des informations sur les mesures à prendre s’ils soupçonnent un parent ou un voisin
d’être atteint du virus Ebola (41%), ainsi que des informations sur la situation globale ou le nombre de cas (42%)
et sur la réaction à l‘épidémie (42 %). L'exposition à ce type d'informations est plus fréquente dans le Nord‐
Kivu, en particulier dans le Grand Nord, où l'épidémie a eu le plus grand impact. Il est important de noter que
la comparaison des données de septembre 2018 à décembre 2018 montre une augmentation du pourcentage
de répondants indiquant avoir reçu des informations sur chaque sujet la semaine précédant l'enquête à Beni,
tandis qu’ à Butembo, l'inverse est vrai: le pourcentage de répondants indiquant qu'ils avoir reçu sur chaque
sujet étaient inférieures en décembre 2018 par rapport à septembre 2018. Par exemple, à Beni, 92% des
répondants ont indiqué avoir reçu des informations sur la réponse globale à l'épidémie d’Ebola au cours de la
semaine précédant l'enquête en décembre 2018, contre 73 % en septembre 2018, tandis qu'à Butembo, le
pourcentage est passé de 61% en septembre 2018 à 54% en décembre 2018. À Butembo, la diminution est
notable concernant le pourcentage de personnes interrogées ayant entendu parler des symptômes de la
maladie à virus Ebola, d’où se faire soigner, et que faire si un parent / voisin est atteint du virus Ebola . Cela
suggère une perte générale d'exposition à l'information, peut‐être une conséquence de la violence persistante
contre les équipes d'intervention, qui a entravé les activités de sensibilisation.
Types d'informations relatives au virus Ebola reçues (% de oui dans la semaine précédant l'enquête)
Est. DRC NK Beni Butembo Déc. 2018 Déc 2018 Sept. 2018 Déc. 2018 Sept. 2018 Déc. 2018
Les répondants au courant de l’épidémie d’Ebola ont déclaré en avoir entendu parler par différentes sources,
notamment les radios communautaires ou locales (68%) et la famille ou des amis (64%) ; Ces deux sources ont
été signalées plus fréquemment en Ituri (76% pour la radio et 73% pour la famille) et au Nord‐Kivu (69% pour
la radio et 77% pour la famille) par rapport au Sud‐Kivu (57% pour la radio et 43% pour la famille). Les
répondants du Nord‐Kivu et de l'Ituri ont également entendu parler plus souvent d'Ebola par des professionnels
Que faire si un parent / voisin a le virus Ebola
Où aller pour des soins de santé pour Ebola
Comment se protéger du virus Ebola
Symptômes d'Ebola
Réponse globale à Ebola
Cas d'Ebola dans la province
41%
48%
53%
53%
42%
42%
47%
55%
61%
64%
53%
60%
89%
97%
97%
89%
73%
61%
99%
98%
98%
97%
92%
72%
67%
75%
90%
84%
61%
65%
49%
59%
74%
68%
54%
53%
18 Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17
de la santé et des chefs religieux, probablement en raison de leur engagement dans les efforts de sensibilisation.
Ceci est important car les professionnels de la santé sont considérés comme la source d'informations la plus
fiable sur l'épidémie. Sans surprise, les personnes interrogées proches de l'épicentre de l'épidémie étaient plus
souvent informées sur le virus Ebola par des sources telles que les professionnels de la santé, par rapport à la
moyenne provinciale du Nord‐Kivu. À Butembo, les acteurs de la société civile sont rarement une source
d’information, alors que c’est souvent le cas à Beni. Au fil du temps, les répondants à Beni semblent recevoir
plus fréquemment des informations de la part de professionnels de la santé et de responsables religieux (83%
et 88%, respectivement en décembre 2018 contre 70% et 69% en septembre 2018). À Butembo, toutefois, le
pourcentage de répondants qui reçoivent des informations de professionnels de la santé est relativement
stable, mais en baisse pour les chefs religieux.
Source d’information concernant l’Ebola – Niveau provincial (% répondants)
Ituri
Sud Kivu
Nord Kivu
Est RDC
76% 73%47% 52% 50% 39%
15% 15% 9% 11% 15% 8%
60%43% 53%
30% 16% 11% 11% 8% 20% 13% 6% 1%
69% 77%
39% 49% 49%23% 21% 23% 12% 10% 10% 7%
68% 64%46% 43% 38%
23% 16% 16% 14% 11% 10% 5%
Radio locale
Amis ou fam
ille
Radio nation
ale
Professionels de la santé
Chefs religieux/ églises
Chefs de quartiers / villages
Acteurs de
la societe civile (O
NGs,…)
Journaux écrits
Internet / reseaux sociau
x
Télévision
Autorités nationales
Guérisseurs traditionels
Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17 19
Source d’information concernant l’Ebola – Grand Nord (% répondants)
Lubero
Territoire Beni
Butembo
Sept. 2018
Ville de Beni
Sept. 2018
60% 69%
29% 38%60%
16% 8% 8% 9% 1% 2% 2%
76% 71%40%
71% 72%38% 43% 34%
7% 5%20% 12%
76% 70%56% 54% 54%
12% 12%30% 25%
5% 9% 1%
81% 88%68%
47%74%
16% 19% 31% 37% 31% 25%5%
87% 72% 73% 83% 88%65% 73%
37% 40% 41% 44% 39%
86% 92%69% 70% 69%
35%52%
29% 23% 28% 38%9%
Radio locale
Amis ou fam
ille
Radio nationale
Professionels de la santé
Chefs religieux/ églises
Chefs de quartiers / villages
Acteurs de la societe civile (O
NGs,…)
Journau
x écrits
Internet / reseaux sociau
x
Télévision
Autorités nation
ales
Guérisseu
rs traditionels
20 Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17
COMMUNICATION : Les spéculations sur la réalité de l'épidémie et d'autres rumeurs
circulent, notamment en Ituri.
La désinformation continue de constituer un défi pour les efforts de réponse en RDC. Parmi les répondants qui
ont entendu parler du virus Ebola, 20% pensent que l’épidémie n’est pas réelle et à peu près le même
pourcentage pensent que la crise a été fabriquée pour des gains financiers (21%), des gains politiques (21%) ou
pour déstabiliser la région (22%). Les personnes interrogées en Ituri étaient les plus sceptiques à propos du
virus Ebola : jusqu'à 68% à Bunia ont déclaré ne pas croire que l'épidémie d'Ebola était un phénomène réel. Au
Nord‐Kivu, 14% ont des convictions similaires, le plus souvent à Walikale (44%). Dans les villes de Beni et de
Butembo, le pourcentage de répondants qui pensent que l'épidémie n'est pas réelle a diminué depuis
septembre 2018 : de 21% à 16% à Beni et de 27% à 17% à Butembo.
La croyance que le virus Ebola n'existe pas était légèrement plus répandue chez les femmes (23%) que chez les
hommes (17%), ce qui suggère qu'une approche de l'information, de l'éducation et de la communication axée
sur le genre pourrait être utile. Plus de femmes que d'hommes pensent également qu'Ebola a été inventé pour
des gains financiers et politiques et pour déstabiliser la région. Ces perceptions sont également largement plus
fréquentes parmi les répondants de l'Ituri, par rapport à ceux du Nord‐Kivu et du Sud‐Kivu. Dans l’ensemble,
ces résultats soulignent la nécessité de continuer à assurer une diffusion précise de l’information à partir de
sources fiables, où les préoccupations et les idées fausses des gens concernant Ebola sont écoutées et adressées
et où la confiance peut être établie.
Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17 21
Croient que le virus Ebola n'est pas réel
(% de répondants, si entendu parler d'Ebola)
NK 14%
SK 11%
IT 41%
EST 20%
62%
11%
44%
20%
2%
17%
29%
63%
17%
2%
43%
9%
37%
16%
10%
3%
27%
1%
12%
16%
17%
68%
1%
11%
7%17%
23%
22 Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17
VACCINATION : Les répondants sont divisés sur la vaccination ; le soutien diminue à
Butembo.
Dans le cadre de la stratégie de réponse au virus Ebola dans l’est de la RDC, l’Organisation mondiale de la santé
(OMS) et le ministère de la Santé de la RDC, en collaboration avec Merck, ont fourni un vaccin expérimental
contre le virus Ebola appelé rVSV‐ZEBOV qui peut être utilisé sans risque et donne une protection effective
contre la souche zaïroise du virus Ebola. Au moment de ce sondage, 53 000 personnes avaient reçu le vaccin.
Une approche de vaccination en anneau a été mise en œuvre autour des cas confirmés à Vutetse, Kanzulinzuli,
Keyshero, Matanda, Muchanga, Vungi, Nyankunde, Wanamahika et Aloya. Malgré cet effort, seuls 43% des
répondants informés de l’épidémie ont entendu parler du vaccin. Au Nord‐Kivu, 58% ont entendu parler du
vaccin, contre 41% en Ituri et 27% au Sud‐Kivu. La notoriété des vaccins anti‐Ebola était la plus forte dans les
villes de Beni (89%) et de Butembo (99%), ainsi que dans les territoires de Beni (81%) et de Lubero (77%), à
l’épicentre de l’épidémie. Les hommes ont entendu parler du vaccin plus souvent que les femmes (48% contre
37%), ce qui reflète peut‐être les différences entre les sexes en matière d'accès aux médias et à l'information.
Parmi tous les répondants au courant de l'épidémie, seulement 54% pensent qu'un vaccin pourrait aider à
prévenir ou à guérir Ebola. La croyance est plus répandue dans le Sud‐Kivu (63%) que dans le Nord‐Kivu (54%)
et en Ituri (42%). De même, le pourcentage d'individus qui accepteraient d'être vaccinés est le plus élevé au
Sud‐Kivu (77%), par rapport au Nord‐Kivu (53%) et à l'Ituri (45%). Cela suggère un manque de confiance dans
les vaccins chez les personnes les plus proches de l'épicentre. Les pourcentages sont toutefois plus élevés dans
les zones touchées. Dans la ville de Beni, les pourcentages de répondants qui pensent que le vaccin contre Ebola
est efficace et accepteraient la vaccination sont élevés et supérieurs à la moyenne provinciale (82% et 70%,
respectivement). À Butembo, toutefois, le pourcentage de répondants qui pensent que le vaccin Ebola pourrait
aider à prévenir ou à guérir Ebola est comparable à la moyenne provinciale (53%), mais le pourcentage qui
accepterait la vaccination est inférieur à la moyenne provinciale (38% contre 53%). Dans les deux cas, le
pourcentage à Butembo a diminué par rapport au sondage de septembre 2018.
TOT54%
NK54%
SK63% IT
42%
Beni82%
Beni (Sept. 2018)
69% Butembo53%
Butembo (Sept. 2018)
65%
Pensent que le vaccin pourrait prévenir ou guérir Ebola
TOT59%
NK53%
SK77%
IT45%
Beni70%
Beni (Sept. 2018)
57% Butembo38%
Butembo (Sept. 2018)
65%
Accepteraient le vaccin pour eux‐mêmes
Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17 23
Accepteraient le vaccin pour eux‐mêmes (% des répondants)
NK 53%
SK 77%
IT 45%
EAST 59%
59%
58%
9%
74%
18%
27%
71%
60%
37%
45%
51%
40%
82%
73%
71%
67%
71%
95%
85%
87%
35%
70%
38%
24%
79%
64%
45%
EST 59%
24 Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17
COMPORTEMENT : Les changements de comportement visant à réduire les risques
semblent être limités à ce jour et centrés sur la réduction des contacts directs.
Malgré l'épidémie, les changements de comportement visant à éviter le risque de contracter le virus Ebola ont
été relativement limités à ce jour et principalement liés aux risques directs d'exposition, par exemple éviter le
contact avec une personne décédée (29%), infectée par le virus Ebola. (28%), qui ont visité des zones touchées
par le virus Ebola (27%) ou qui sont en contact avec des personnes infectées par le virus Ebola (24%). Il y a peu
ou pas de changement de comportement en termes d'interactions sociales et environ 20% des répondants ont
réduit leurs contacts physiques avec des proches (19%) et d'autres personnes (20%). Le plus grand pourcentage
de répondants indiquant un changement de comportement concerne l'hygiène et le lavage des mains, avec
38% le déclarant plus souvent depuis le début de l'épidémie d'Ebola. Les changements de comportement sont
plus fréquemment signalés dans les territoires situés autour de l'épicentre de l'épidémie, y compris dans les
villes de Beni et de Butembo. Pour tous les types de comportement, les hommes ont signalé un changement de
comportement lié au virus Ebola plus marqué par rapport aux femmes. Cela peut également être dû aux rôles
traditionnels des hommes et des femmes et à l’incapacité des femmes d’éviter les contacts, en particulier si la
personne soupçonnée d’Ebola est un proche parent ou un ami.
Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17 25
Changements de comportement réduisant le risque d'Ebola (% de répondants)
Beni (ville)
Butembo
(ville)
IT.
SK
NK
Est RDC
80%87% 86%
5% 4% 4%13% 14%
28%
87%
68% 65%72%
85%
39%
11%0% 0% 0% 0% 6%
18%
37%45%
82% 82%
53%
32% 33%
13% 13% 13% 15%23%
33%40%
48% 43% 47%
22%8% 8% 2% 2% 2% 2% 3% 7% 9% 12% 10% 12%
43%
22% 18%
3% 3% 2% 4% 4%15%
26% 27%33% 32%
38%
20% 19%5% 5% 5% 6% 8%
17%24% 27% 28% 29%
26 Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17
INDICATEURS CLÉS GLOBAUX (Nov‐Déc 2018)
Les indicateurs suivants sont présentés dans toutes les enquêtes. Les moyennes provinciales peuvent masquer
des différences significatives par territoire ‐ les résultats détaillés par territoire sont disponibles sur le site
www.peacebuildingdata.org/drc. Les données agrégées sont basées sur les dernières enquêtes disponibles
pour chaque territoire.
SENTIMENT DE SÉCURITÉ (% sauf – très sauf)
Dernières Données (Nov‐déc 2018)
Tendances provinciales (Total pour NK, SK, Ituri)
PERCEPTION DES ACTEURS DE SÉCURITÉ (% confiance pour assurer la sécurité)
Dernières Données (Nov‐déc 2018)
Tendances provinciales (Total pour NK, SK, Ituri)
64% 68% 74% 68%
34% 39%
65%
43%
NK SK IT TOT.
Activités quotidiennes Marcher seul la nuit
70%76% 75%
71%68%
63%70%
Activités quotidiennes
68%
46%53% 52% 53%
45%39%
44% Marcher seul la nuit43%
Déc. 2013
Juin 2015
Sept. 2015
Déc. 2015
Mars 201
6
Juin 2016
Sept. 2016
Déc. 2016
Mars 201
7
Juil. 2017
Sept. 2017
Déc. 2017
Mars 201
8
Juin 2018
Sept. 2018
Déc. 2018
49% 46%56% 50%43% 49% 54% 48%
14% 10%22% 15%
NK SK IT TOT.
Police FARDC MONUSCO
51%54%
48%
33%
54%48% 48%
Police50%
49% 50% 49%42%
50%46%
49% FARDC48%
26% 24% 23%18%
23%19% 20%
MONUSCO15%
Déc. 2013
Juin 2015
Sept. 2015
Déc. 2015
Mars 201
6
Juin 2016
Sept. 2016
Déc. 2016
Mars 201
7
Juil. 2017
Sept. 2017
Déc. 2017
Mars 201
8
Juin 2018
Sept. 2018
Déc. 2018
Sondages sur la Consolidation de la Paix et la Reconstruction #17 27
PERCEPTION DES RELATIONS ENTRE GROUPES ETHNIQUES (% BONNE– TRÈS BONNES)
Dernières Données (Nov‐déc 2018)
Tendances provinciales (Total pour NK, SK, Ituri)
CONFIANCE EN LA JUSTICE (% PEU– AUCUNE)
Dernières Données (Nov‐déc 2018)
Tendances provinciales (Total pour NK, SK, Ituri)
66% 73%81%
72%
49%
69% 74%62%
NK SK IT TOT.
Relationsavec votre groupe ethnique Relations autres groupes ethniques
81% 82%77%
71% 73% 69% 72%
Relationsavec votre groupe ethnique72%
74% 77%73%
59%65% 63%
59% Relations autres groupes ethniques
62%
Déc. 2
013
Juin 2015
Sept. 2015
Déc. 2
015
Mars 201
6
Juin 2016
Sept. 2016
Déc. 2
016
Mars 201
7
Juil. 201
7
Sept. 2017
Déc. 2
017
Mars 201
8
Juin 2018
Sept. 2018
Déc. 2
018
69% 67% 65% 67%68% 65% 66% 66%
NK SK IT TOT.
Justice civile Justice militaire
75% 72% 70% 71%67%
73% 76% Justice civile67%
75% 73%67%
71%67% 71% 73%
Justice militaire66%
Déc. 2
013
Juin 2015
Sept. 2015
Déc. 2
015
Mars 201
6
Juin 2016
Sept. 2016
Déc. 2
016
Mars 201
7
Juil. 201
7
Sept. 2017
Déc. 2
017
Mars 201
8
Juin 2018
Sept. 2018
Déc. 2
018
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Et le support de
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