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CHERS amis cyclotes et cyclos Le temps n'est pas encore au beau fixe, mais les jours allongent et les envies de grands espaces nous reprennent. Déjà, dès que les nuages veulent bien laisser leurs places au soleil, nous sommes plus nombreux de samedi en samedi. Dans quelques jours ce sont les tradition- nelles journées d'ouvertures. Comme d'habitude les cyclos de l'ASPTT seront présents. Ce sont des journées de retrouvailles où l'apéro, le repas et les longues discussions durent souvent plus longtemps que la matinée de vélo. N’hésite surtout pas à y participer ! Comme d'habitude les minibus seront mis à ta disposition. En consultant quelques archives, nous étions 44 cyclos présents à Pujols en 2006, la plupart s'y étaient rendus à bicyclette ! C’est aussi le moment d'évoquer ou de mettre en place de futurs projets. Lors de tes sorties, n'hésite pas à apporter ton appareil photo et de quoi prendre quelques notes. Nos rédacteurs en sont friands ! Cela pourrait être l'idée d'un pro- chain récit. Dans le courant du mois, les nouveaux cuissards seront à ta disposition. Souhai- tons qu'ils arrivent, comme les hirondelles, dès le premier jour du printemps. A ce jour nous n'avons plus de nouvelles de certains camarades cyclos. Nous espé- rons qu'ils vont bien. Nous sommes malgré tout 78 licenciés, dont quatre nouveaux et quelques retours parmi nous. Bienvenue à tous ! Prends soin de toi et bonne route. Quoi de neuf ? MARS 2016 LES NUAGES VONT LAISSER LEURS PLACES AU SOLEIL Serge Polloni , président 13 mars : Ouverture Codep, Fumel 2 avril : Brevet de 150km Serge le cumulard Depuis janvier Serge Polloni est non seulement président de l'ASPTT cyclos mais aussi président du Codep de Lot et Garonne. Malheureusement il ne sera pas parmi nous pour l'Ouverture à Fumel ce dimanche. Il va nous manquer. Pour la traditionnelle randonnée du Codep, sur le dernier week-end de septembre, Serge nous proposera un voyage à Vers, dans le Lot. Détails à suivre dans un prochain numéro.

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Page 1: Quoi de neuf · 2017. 2. 12. · Lors de tes sorties, n'hésite pas à apporter ton appareil photo et de quoi prendre quelques notes. Nos rédacteurs en sont friands ! Cela pourrait

CHERS amis cyclotes et cyclos

Le temps n'est pas encore au beaufixe, mais les jours allongent et lesenvies de grands espaces nousreprennent.

Déjà, dès que les nuages veulentbien laisser leurs places au soleil,nous sommes plus nombreux de samedi ensamedi.

Dans quelques jours ce sont les tradition-

nelles journées d'ouvertures. Commed'habitude les cyclos de l'ASPTT serontprésents. Ce sont des journées deretrouvailles où l'apéro, le repas et les

longues discussions durent souventplus longtemps que la matinée devélo.

N’hésite surtout pas à y participer !Comme d'habitude les minibus seront misà ta disposition.

En consultant quelques archives, nousétions 44 cyclos présents à Pujols en 2006,la plupart s'y étaient rendus à bicyclette !

C’est aussi le moment d'évoquer ou demettre en place de futurs projets.

Lors de tes sorties, n'hésite pas à apporterton appareil photo et de quoi prendrequelques notes. Nos rédacteurs en sontfriands ! Cela pourrait être l'idée d'un pro-chain récit.

Dans le courant du mois, les nouveauxcuissards seront à ta disposition. Souhai-tons qu'ils arrivent, comme les hirondelles,dès le premier jour du printemps.

A ce jour nous n'avons plus de nouvellesde certains camarades cyclos. Nous espé-rons qu'ils vont bien. Nous sommes malgrétout 78 licenciés, dont quatre nouveaux etquelques retours parmi nous.

Bienvenue à tous ! Prends soin de toi etbonne route.

Quoi de neuf ?MARS 2016

LES NUAGES VONT LAISSER LEURS PLACES AU SOLEIL

Serge Polloni, président

13 mars : Ouverture Codep, Fumel

2 avril : Brevet de 150km

Serge le cumulardDepuis janvier Serge Polloni est non

seulement président de l'ASPTT cyclosmais aussi président du Codep de Lot etGaronne.

Malheureusement il ne sera pas parminous pour l'Ouverture à Fumel cedimanche. Il va nous manquer.

Pour la traditionnelle randonnée duCodep, sur le dernier week-end deseptembre, Serge nous proposera unvoyage à Vers, dans le Lot.

Détails à suivre dans un prochainnuméro.

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Une cure de jeunesse (1)

RESERVONS déjà la date du dimanche 22 maipour notre première journée familiale : unejournée en famille et entre amis.

Une petite balade, quelques animations et unrepas autour de bonnes grillades.

Tout le monde peut participer : enfants,petits-enfants, papis, mamies… pas de restric-tion d’âge.

Nous proposerons un petit circuit depuisl’ASPTT pour rejoindre le lieu de convivialité àSérignac, où tu peux seulement nous rejoindrelà-bas pour le repas. Les détails suivront.

Tes amis sont nos amis. Parle-en et invitesans réserve.

Prochainement

13 mars Ouverture Codep, Fumel. Un circuit de 70km suivi du pot de l'Ouverture et un repas. Rendez-vous à l'ASPTT à 6h45

26-28 mars Pâques en Périgord

2 avr Brevet de 150km, rdv à l'ASPTT à 9h30 pour un départ à 10h.Prévoir le casse-croûte.

16 avr Brevet de 200km

1 mai Randonnée du Tortillon, Bon Encontre

1-8 mai National ASPTT

22 mai Journée familiale

b Quoi de neuf ? ...

Le calendrier complet est ici

Les cuissards sont(presque) arrivésNOUS attendons la livraison descuissards avant la fin du mois. Dèsqu'ils arrivent nous donneronsrendezvous pour la distribution àceux qui en ont commandé. Pourmemoire, les prix sont ici.

IL reste quatre places pour le séjour le long de l'Atlantique du 11 au 19 juin et une seule place pour le séjour en Corse du 16 au 25 septembre.

Information ici et inscriptions auprès de Michel Castaing.

Séjours « Loisirs »

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HUIT au départ de l’ASPTT pourpartir vers Arengosse en cedimanche matin frisquet.

Une fois les vélos installés sur la remorque,nous voilà partis vers notre destination.Quelques-uns finissent la nuit, d’autrespapotent. Au lever du jour, la températurebaisse et nous traversons les Landes avec unpetit moins un. Tout laisse présager unebelle matinée !

Vers 8h nous voici arrivés à Arengosse.Nous faisons la queue pour nous inscrirepuis, nous nous dirigeons vers le café (quin’est pas d’accueil puis qu’il faut mettre lamain à la poche). Le corps revigoré, nous

nous dirigeons vers la remorque pour des-cendre les vélos et partir sur le circuit de61kms.

Pollo part sur le circuit VTT, Francis Oruzioaccompagne Cécile Caplat, Michel Dupouypréfère la solitude, ainsi nous nous retrou-vons à quatre ; Jacky Molinié, Yves Dazéma,Daniel Etienne et moi-même. Ça caille unpeu au départ mais après quelques kilo-mètres, l’atmosphère se réchauffe.

C’est une belle randonnée, malgré lemanque de dénivelé (pour cer-tains). Pour moi c’est parfait !Un paysage changeant dans unecampagne calme. Un tempsidéal !

Nous serons de retour un peuavant midi et après une douchepour quelques-uns, nous nousretrouverons autour d’un apéri-tif avec le traditionnel discours.

Nous étions quand même centcinquante au repas. Vraimenttrès bien ! Du début à la fin !Les convives ont longuement etgénéreusement applaudi lesorganisateurs.

Nous repartirons vers Agenavec le soleil (pas pour long-temps) et arrivons à Agen avecle soleil aussi, tous contents decette agréable sortie.

Jeanine nous a préparé unpetit diapo que tu retrouverasici. b

Jeanine Brottonous raconte l’Ouverture de la Ligue…

Joindre l’utile à l’agréable, ou séance d’entraînement à double usages

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UNE initiative de convivialité entre les cyclos etles randonneurs de l’ASPTT qui se sont retrouvésautour de la même table. Un événement remar-quable.

Liliane Molaro la cuisinière, assistée dequelques filles de la section rando, ont préparépour une centaine de convives une savoureusechoucroute dans la pure tradition.

Chacun son rôle ; les cyclos ont préparé lestables et servi la bière alors que les filles s’occu-paient de l’ordinaire. Nous avons tous amenéassiettes et couverts pour que la corvée de vais-selle ne soit point nécessaire. Une chaleureusesoirée que tout le monde a appréciée et est prêtà renouveler.

Avec les photos, et le petit film nous ne sommespas prêts à l'oublier.

La galette des RoisC'ÉTAIT la première réunion gourmande del’année avec les traditionnelles galettes. Entrela frangipane ou briochée, c’est la pâte feuilletéqui la remportait. Par ailleurs, il n’y en avait pasassez. Néanmoins tout le monde s’est régalé.

Certains disaient que 19h n’était pas la bonneheure. Et que pour l’année prochaine pourquoipas après 17 heures ? Il suffira alors de le direau bon moment et cette fois pas pour de rire.

Ici quelques photos pour revivre ce momentconvivial.

Réunis : nos vélos et leurs bottes – et ça marche,ça roule...

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LA disparitiond’un être cher estsouvent un mo-ment propicepour s’intéresser àsa propre histoire.

Un passé parfois méconnu ou, occulté pardes circonstances toutes particulières. Monpère parti ettoute unemémoire dis-paraissaitavec lui.Intrigué parl’histoire demes origines,je connais-sais en faitpeu de chosede ce pèreprisonnier de guerre allemand.

Ce n’est que dans les années 90, après lachute du mur de Berlin et l’effondrement dubloc de l’Est, que je fis mes premièresrecherches. La région de naissance de mon

père n’apparte-nait plus àl’Allemagne. Unpremier voyagem’emmena en

Basse Silésie, près de Wroclaw, capitale dela basse Silésie, territoire réintégré à laPologne après des siècles de domination au-trichienne et prussienne.

Les recherchess’avérerontinfructueuses.J’avais si peud’éléments surma famillepaternelle pourpersévérer.

Mais cettequête de racine

ne quitta jamais mon esprit et je savais quej’y reviendrai. Mes recherches reprirent autout début de ma retraite, puisque le tempssemblait m’appartenir.

J’avais souvent évoqué l’envie de retournersur cette terre polonaise à vélo. Ainsi en g

Retour à mes racines

Cette quête ne quitta jamais monesprit et je savais que j’y reviendrai

Dianick Schück

b On en a tous rêvé...

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f septembre2015, l’opportunitéd’accompagnernos amis cyclos del’ASPTT sur unepartie de l’EuroVé-lo, semblait être lebon moment.

La semaine avecnos amis fût unvrai régal. Nous lesquittions à Kel-heim et le Danube à Regensbourg, puis capplein est vers la vallée de la Regen, des lieuxsouvent cités par mon père.

Les quelques 500km de la semaine écouléeavec le groupe nous furent bénéfiques pourune première mise en jambe, car lespremiers plis de la République Tchèques’approchaient dès le second jour.

Nous partîmes sans date de retour et dansl’espoir d’avoir des réponses à mes nom-breuses questions sur l’origine de mafamille.

Les Monts de Bohême et la RépubliqueTchèque sont tout proches. La vallée de laRegen nous conduit à Cham puis Furth imWald. Nous traversons la frontière tchèquepar une route forestière, au nord de Furthim Wald.

La cabane des gardes-frontières est aban-donnée. Il y a quelques décennies en arrière,l’endroit était hautement surveillé. C’estl’époque de la guerre froide, où les deuxblocs, par rivalité idéologique, employaient

les moyens les plussophistiqués pour s’es-pionner.

Je reviens avec grandplaisir sur la terre deKafka. J’apprécie ce re-lief de moyenne mon-tagne et ces petitesroutes à travers la forêtde conifères. Nous sui-vons la vélo-route Mu-nich-Prague via Pilzen.

Et puis Prague à qui nous rendons visitepour la troisième fois. Ville oh combien ma-gnifique que mon père appelait die GoldeneStadt, la ville d’or, probablement à cause decette impression de dorure rejetée par lesfaçades au soleil couchant.

Les touristes y sont toujours aussi nom-breux. Nous séjournons dans le Nové Město,tout proche du centre historique et à deuxpas du pont Saint Charles.

Une photo sur la place Venceslas, nousrappelle que Jan Palach s’est immolé en1969 à cet endroit, suite à l’invasion desforces de l’armée rouge. Il avait 21 ans.

Nous continuons vers le nord-est, aprèsune halte chez Zdenek, à Luzany, au sud deTrutnov. Zdenek nous raconte ses deuxvoyages à vélo à travers les Etats-Unis. Celasemble être ses plus beaux voyages en occi-dent.

Il nous raconte, l’époque communiste etl’ère de la Tchécoslovaquie, cette liberté re-

lative mais indéniablementlimitée dont ses parentssemblent avoir d’avantagesouffert. Aucune nostalgie nes’est réveillée dans ce long ré-cit du passé.

Quelques problèmes avecmes freins à disque nécessiteun œil d’expert. Zdenek pro-pose de nous amener avecson van Volkswagen jusqu’àTrutnov. Aussi avant de trou-ver un magasin de vélo et quela réparation se fasse,l’après-midi était déjà bienavancé. g

indique Freifeld Kowalowska, lieu denaissance de mon père

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f Zdenek décidealors de nousconduire jusqu’à lafrontière polonaise,non loin de Kravolec.

Un passage fronta-lier, interdit aux voi-tures, à une cinquan-taine de kilomètres ausud des Monts desGéants, dans lesSudètes.

Merci Zdenek, onn’oubliera pas tagentillesse et ton hos-pitalité.

À la grande joie deDominique, qui re-doutait l’ascension àvélo jusqu’à la fron-tière polonaise, nousla fîmes confortable-ment en van.

Nous pûmes ainsi descendre tranquille-ment jusqu’à Kamienna Góra, l’étape initia-lement prévue.

Le lendemain, Eric, un ami français et age-nais vivant à Wroclaw depuis une dizained’année, est venu à notre rencontre à vélo.

Ce dernier m’a beaucoup aidé dans mesrecherches. Il nous attend à Wałbrzych,dont tous les médias parlent depuisquelques jours.

En effet, Walbrzych est le village où deuxchercheurs de trésors affirment avoir décou-vert le train nazi bourré d’or et caché dansles montagnes polonaises.

Nous continuons notre étape dans la plainede l’Oder pour rejoindre Wroclaw, capitalede la Basse Silésie.

Alors appelé Breslau avant 1945, elle fût lethéâtre de nombreux conflits depuis sa fon-dation. Sa situation géographique au centrede l’Europe et sa plaine fertile furent de touttemps très convoitée.

Ville multiconfessionnelle ou l’orient etl’occident se côtoyaient intelligemment. Ellefût détruite à 80 pour cent par l’arméerouge.

Wroclaw a bienchangé depuis notrepremière visite en1994.

Nous nous retrou-vons dans un vastechantier qui nouslaisse croire à la re-cherche d’une splen-deur passé.

La ville est magnifi-quement restaurée etson visage de ruineque nous avionsconnu, semble biencicatrisé.

Les vélos ont unelarge place dans laville et ce regard versl’avenir semble vou-loir gommer l’époquetragique de cette ré-gion d’Europe.

Nous passons quelques jours avec Julian,jeune Basque espagnol, et Radek.

Ce dernier nous raconte comment sesparents chassés de la Pologne Orientale,alors annexée par l’Union Soviétique, s’ins-tallèrent dans un appartement quitté parune famille allemande où tout témoignaitd’un départ précipité probable et sans nuldoute douloureux.

Nous quittâmes alors Wroclaw par le nord.Radek nous accompagna pendant une ving-taine de kilomètres et évitâmes ainsi la par-tie la plus désagréable, quitter cette ville de600 000 habitants à vélo.

L’itinéraire bien connu de notre acolyte sefit aisément. Nous contournions Trzebnicapour rejoindre une région de lacs et deforêts.

Le silence de la campagne attise irrémédia-blement mon esprit et laisse à penser à desscènes de guerre, inspirées par mes lecturessur l’histoire de cette terre de tragédie.

De tous ces gens exécutés, maltraités, as-sassinés, déplacés, violés, pillés, suicidés,brûlés. Ma mélancolie s’installe et jeplaide pour la paix enfin retrouvée. g

Le pont du Silence.Franchir le pont pour découvrir l’autre.

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f Berlin, nousattend ! Mais il nousfaudra avant traver-ser l’Oder pour re-trouver nos cousinsgermains.

Peter, chez qui noussommes invités àpasser la nuit, nous adonné rendez-vousdans la Karl-Marx-Straße à Frankfurtan der Oder.

Nous sommes arri-vés le 27 septembrepour la journée sansvoiture (événementeuropéen, dans lecadre de la Semainede la mobilité). Noussommes stupéfaits ;il n’y a effectivementaucune voiture.

Peter, ce militant du tout vélo nous attendau stand de l’ADFC, l'équivalent notre FFCT.Phénomène insolite de descendre à vélocette large avenue, dépourvue d’automobile,dans un silence quasi religieux.

Frankfurt, ancienne ville de l’Allemagne del’Est, entièrement détruite en 1945, futreconstruite sur le modèle soviétique :linéaire et sans fioriture.

Le contact avec Peter se fait facilement. Cetingénieur de génie civil, la cinquantainepassée, anti-voiture, nous parle facilementde la période Honecker. L’enseignement durusse obligatoire, puis l’anglais enseigné par une prof n’ayant jamais mis les pieds dansun pays anglophone.

Un système dans lequel chaque citoyen estpris en charge, de sa naissance à sa mort, etqui le prive ainsi de toute décision et initia-tive. La liberté est un mot d’occident et Pe-ter apprendra après l’ouverture des archivesde la Stasi qu’il avait flirté avec le dangeravec ses groupes d’amis. Le langage de lamaison devant être différent de celui de larue. Certes le Mur est tombé, pourtant denombreuses disparités subsistent encore audésavantage de l’ex-RDA.

Peter nous ac-compagne jusqu’àFürstenwalde dansla vallée de laSpree, que l’on sui-vra pendant 130kmpour rejoindre Ber-lin par un itiné-raire plat et fores-tier.

J’imagine les vio-lents combats quiont du se produiredans ces bois.

Berlin est dix foisplus étendue queParis. Alors, l’arri-vée dans le Mittede Berlin directe-ment à vélo est ma-nifestement ma-gique. Un itiné-

raire éloigné de la circulation, parfaitementsignalé, est rassurant.

Le trafic automobile est modeste et le bruitquasi-insignifiant et les mythiques Trabantse font rares. Ce quartier, à l’Est à l’époquedu mur, est au cœur du centre historique deBerlin où nous poserons nos sacochesquelques jours

Berlin est très particulière. Reconnuecomme la métropole la plus dynamiqued’Europe, elle a su se métamorphoser et re-garder l’avenir sans ambiguïté et surtouttrouver les alternatives pour vivre dans unmonde meilleur. Elle reste néanmoins laville des bobos avant-gardistes et autresnon-conformistes. Capitale de l’Allemagnedont la responsabilité morale à l’égard dupassé est toujours d’actualité, elle nous ren-voie inéluctablement vers la tragédie la plushorrible du siècle dernier.

N’oublions pas mon rendez-vous, pris de-puis longue date avec Monsieur Marie, cefrançais qui travaille aux archives militaire.Elle procure des informations sur les sol-dats, allemands ou non, ayant servi dansl'armée allemande, ou encore prisonniersde guerre en Allemagne. Aide oh combienprécieuse pour toutes les questions relativesà l’état civile. g

Témoignage Orthodoxe

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f Une visite complète des archives nousindique son fonctionnement.

Monsieur Marie, après nous avoir faitpénétrer dans son bureau et ouvert unechemise cartonnée, nous fait part de nou-veaux éléments au sujet de mon père.

Après quelques photocopies des docu-ments dans les sacoches, le voyage fut alorsaccéléré et nous quittions Berlin commenous y étions arrivés.

Le voyage à vélo se termina à Wolfenbüttel,au sud d’Hanovre, chez des amis allemands.Ces derniers m’ayant beaucoup aidé dansmes recherches, je leur fis la primeur demes découvertes.

Nous passâmes quelques heures sur la toilepour enfin découvrir que mon père étaitbien né à Freifeld, ancienne colonie austro-hongroise, en Galicie orientale. Ses ancêtresétaient de probables colons autrichiensinstallés vers l’an 1770.

Ces colonies dites également colonies deJoséphine, héritage de la dynastie des Habs-bourg et de Joseph II. La Galicie a apparte-nu à l’Empire austro-hongrois jusqu’en 1918

et a souvent été une région convoitée entrela Pologne et la Grande Russie. Ses fron-tières se déplacèrent à de nombreusesreprises.

Kowalówka, le village natal de mon père,autrefois appelé Freifeld, se situe dans lesud-est de la Pologne dans les basses Car-pates à une quinzaine de kilomètres del’Ukraine. Mon père faisait partie de cesdouze millions de Volksdeutsche des mino-rités germanophones de l'ancien empireAustro-hongrois.

Certes, ce voyage à vélo m’a apportéd’avantage de lumière sur mes origines etm’a permis également de réfléchir, mais ilm’a surtout fait rencontrer des témoinsdirects ou indirects d’une autre époque.

Je n’ai jamais renié mes originesallemandes, même si parfois cela pouvaitme tourmenter.

Néanmoins, mon histoire et celle de ma fa-mille confirme la chance d’être né du boncôté. Mes recherches se poursuivent et pro-bablement pour quelques temps encore…une belle manière de continuer le voyage. b

Conrad Schumann est le premier évadé du mur

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C’EST aulendemainde la der-nière guerreque les pos-tiers del’Agenaisdécidèrentformer deséquipes afinde participeraux épreuvessportives disputées dansla région.

Les premiers furent lesbasketteurs, très nom-breux, avec Roger Lar-tigue et Jean Estèvenotamment.

Ils s’installèrent sur leterrain des Iles à Agen,un terrain appartenant àla ville, qu’ils durentaménager de leurs mainspour y installer des airesde basket, de boules ainsiqu’une piste d’athlétisme.

Pendant ce temps lesnageurs effectuaient leurs premièreslongueurs dans le canal.

C’est donc en 1948, tout juste 50 ansaprès Bordeaux, que nos postiers age-nais créaient l’ASPTT de Lot etGaronne.

Les statuts sont déposés à la préfec-ture d’Agen le 10 août et le club est enregis-tré sous le numéro 193, du journal officiel du15 août 1948.

L’ASPTT était née, il restait à la faire gran-dir. Pour cela, des dizaines de bénévolescréent les premières sections et forment lepremier bureau :

Président général René Jammes

Secrétaire général : Roger Lartigue

Trésorier général : Etienne Bertoumieux.

L’adresse du siège social est à l’hôtel desPostes.

Les dixpremièresannéesvoientl’ASPTTprendreson essor àgrandesenvolées,avecpresqueautant de

bénévoles que de prati-quants. Il est difficile derelater tout ce qui s’estpassé durant cettepériode, il nous manquequelques archives et mal-heureusement lestémoins de cette bellepériode ne sont plus là.

Plus tard, ils évoluèrentsur le terrain du pont dela Garde, un terrainappartenant à l’armée.Aujourd’hui ce terrain aégalement disparu.

Dans les années 60 et70, de nouvelles activités

voient le jour.

Les effectifs sont en progression grâceau dynamisme des responsables desection, soutenus par le secrétairegénéral, Léo Lattié, homme aux mul-tiples casquettes, toujours disponibleet bouillonnant d’idées.

C’est à Pompeyrie, toujours sur un terrainappartenant à la ville, que le basket et letennis évoluent. C’est au boulodrome de laPasserelle du Gravier pour la pétanque et laboule lyonnaise.

C’est au stadium municipal pour la nata-tion et les grands matchs, que l’ASPTT conti-nue sa croissance avec un regard tournévers les Pyrénées et le chalet de Louderviellepour la pratique du ski.

Léo Lattié, avec toutes ces activités épar-pillées sur plusieurs sites, ne pouvait conti-nuer à travailler dans ces conditions. g

FernandAlamargot

L'histoirede notre club – de 1948 à nos jours

Jean-Louis Garreau, Fernand Alamargot et Yves Descombes, fils deGeorges, lors de la ceremonie pour les 50 ans de l'ASPTT

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f C’est ainsi qu’est né le projet de laconstruction d’une salle omnisports. Ce pro-jet a été partagé et porté à bout de bras avecles présidents successifs : Georges Des-combes, André Jalby et Michel Sarrus.

L’année 1977 voyait le regroupement desactivités, rue de Lille, où la ville nous offreun magnifique terrain, attenant au parc dessports, avec cette fois ci, un bail de 50 ans.

Les terrains de tennis,de basket et depétanque, ainsi que d’uncabanon en bois, voientle jour en attendant laconstruction du gym-nase.

Jean-Claude Bourgeois,secondé par Michel Sar-rus, qui après de nom-breuses interventionsauprès du ministère desPTT, auprès des chefs deservices et auprès despouvoirs publics, obte-nait enfin la constructionde cet outil tant espéré.

Les travaux débutent en1984.

En 1983, après 20 ans de services à l’ASPTT,Léo Lattié prend sa retraite. Il est remplacépar Michel Labonne, à qui il reste la lourde

mission de poursuivre et d’enrichir l’héri-tage.

Il devra aussi assurer la coordination, lasurveillance et le suivi des travaux deconstruction du bâtiment.

De nouvelles sections sportives sont crées,le nombre des adhérents continue de pro-gresser et les sports d’équipe peuvent s’ex-primer pleinement.

Avec les années90, la pratique dusport évolue versdes activités ditesde sport-loisir oùles contraintes desentraînementssont sans doutemoins prenantes.

C’est aussi lesnouvelles orienta-tions prises par lesdeux entreprisesde tutelle que sontLa Poste et FranceTélécom, avec unchangementimportant dans la

gestion de leur service social respectif.

En 1994, Jean-Louis Garreau est le premierprésident qui ne soit pas directeur ou chefde service départemental. g

L'inauguration rue de Lille

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f C’est aussi un signe du changement.

En 1997 Michel Labonne prend sa retraiteaprès 14 ans passés au secrétariat, après 40ans de bons et loyaux services en tant quejoueur de basket et comme dirigeant. Ilavait pris sa première licence au club en1957.

Son travail était d’ailleurs récompensé parl’attribution du Trophée des sports de laville d’Agen en 1998. Il est remplacé par Fer-nand Alamargot, qui lui aura la tâche defaire vivre l’ASPTT, mais aussi de préparerles grands changements qui sont annoncés.

C’est tout d’abord l’arrêt de l’exploitationdu chalet de Loudervielle qui était géré encommun avec le comité des œuvres socialesdes PTT, puis le désengagement des deuxmaisons mères avec la suppression des sub-ventions de fonctionnement qui nous ontamené à entamer des discussions avec lescollectivités.

Les négociations avec la mairie d’Agen,pour la reprise de l’ensemble de nos instal-lations, auront été les moments forts de sonseptennat.

En 2002, en raison des démarches enga-gées avec la ville, l’ASPTT de Lot-et-Garonneest devenue ASPTT Agen à l’issue d’uneassemblée générale extraordinaire.

C’est en 2004 que la cession des installa-tions est effectives avec l’appui de la Com-munauté d’agglomération Agenaise.

Le président, Jean-Louis Garreau, signe larésiliation du bail de 50 ans et cède donc nosinstallations à la ville et l’ASPTT devient parconvention, utilisatrice et locataire à titregracieux et de l’ensemble du complexe,qui est toutefois partagés avec les autresclubs de la ville.

En 2005, Fernand Alamargot prend saretraite. Il sera remplacé par Michel Cas-taing, qui prend cette charge de travail entant que bénévole.

Jean-Louis Garreau restera à la présidencejusqu’à son décès en janvier 2010.

Ils seront aidés par Francis Lavaud, puispar Fernand Alamargot en tant que tréso-rier général.

Aujourd’hui des bénévoles assidusapportent le soutient nécessaire à la prési-dente, Marie-Claire Garbay, à Michel Cas-taing, toujours secrétaire général et à DanielVanwaterloo, trésorier général.

Actuellement, plus de 700 adhérents, dansles 12 disciplines, y sont recensés. Ilspeuvent témoigner du bon travail qui est faitau quotidien. b

EN hiver, par une températureproche de 0°C, majorée par le vent, lavitesse et l'absence de vêtementsappropriés qui, ensemble,contribuent à accélérer lerefroidissement des extrémités, il estprimordial de s'équiper enconséquence.

Prenons soin de nos ripatons car, eneffet, comme ils ne bougent pas, il nepeuvent se réchauffer. Faisant partieintégrante de la chaîne qui transmet la puissance aux pédales, leur engourdissement ne favorisepas le rendement, même pour nous modestes cyclos. C'est pourquoi les couvre-chaussures sontrecommandés afin de créer une barrière contre le froid, le vent et la pluie.

De plus, nos chaussures cyclistes (je ne parle pas des chaussures spéciales hiver) ayant, horssystème SPD, un perçage dans la semelle afin d'y fixer la cale type trois points (Look, Time,Mavic) induit une petite zone dénuée de protection. Il est donc recommandé s'équiper de couvre-chaussures de qualité, sachant que l'investissement s'amortit sur plusieurs années.

Cet équipement doit être à la bonne taille. Il vaut mieux un article légèrement plus grand à défautde tomber sur la taille pile-poil faute de quoi le chaussage est plus difficile et on risque de tropétirer et déchirer le couvre-chaussure. Essayes cet article avec tes chaussures cyclistes et avecdes chaussettes épaisses d'hiver. Il doit être fabriqué en néoprène d'au moins 3mm d'épaisseurdoublé de polaire, en Windstopper ou Gore-Tex. Et il doit en outre bien couvrir la cheville et le basdu mollet afin d'éviter les infiltrations lorsqu'il pleut. - PIERRE JABALOYAS

Le vélo en hiver, c'est le pied !

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« QUAND j'ai com-mencé comme tré-sorier à la section,je n'avais qu’uncrayon et unegomme.

Maintenant toutest informatisé nous raconte Jean-Claude. Et je nesuis pas trop douépour ça ! »

Jean-Claude Can-nesant a tiré sa ré-vérence du bureaude la section lors dela dernière AG.

« Ça fait plus de30 ans que je suis àl'ASPTT et 17 ansque j'étais tréso-rier.

J'ai toujours ditque j'allais quitterle bureau quandj'aurai 70 ans,alors, j'ai mainte-nant 70 ans et j'enai assez. Ça suffit !

Quand noussommes passés à l'informatique, je n'avaismême pas d’ordinateur et je n'avais pasfranchement envie de m'y mettre. »

Il a continué malgré tout comme adjoint deJeanine Brotto - « Jeanine connaît tout çatrès bien. Mais bon, le fait d’être adjoint aminimisé ma responsabilité et donc modifiémon rôle, et surtout ma motivation. »

C’est en 1982 que Jean-Claude, natif deNormandie, a quitté la vallée de la Che-vreuse, pour rejoindre le Lot-et-Garonne, sanouvelle affectation.

Il pensait n'y trouver que des circuits plats.Comme beaucoup d’ailleurs, il a pu constatéque ce n'était pas le cas !

Il rejoint quand même la jeune section decyclotourisme de l’ASPTT en 1983. Il appré-cie l’ambiance sympathique et s’y intègrerapidement.

« La section était beau-coup plus petite quemaintenant, se sou-vient-il. Nous étions unetrentaine au maximum,et nous n’étions pas aus-si bien organisés. PuisMichel Castaing est de-venu président. Il acommencé à organiserdes semaines, puis desweek-ends dans les Py-rénées. L’achat de véhi-cules nous a ouvert denouveaux horizons et leclub s’est ainsi ouvertvers l’extérieur.

À cette époque, les sor-ties du samedi se fai-saient avec un départ àproximité de la Sécu àAgen. Elles ont permisde découvrir notre ré-gion.

Quant aux séjours avecMichel, ils nous ont per-mis de revisiter unegrande partie de laFrance, l’Allemagneavec l’échange de Dins-laken, la Belgique, l’Ir-

lande, le nord de l’Italie, le nord de l’Es-pagne, nous détaille Jean-Claude.

J’ai participé en tout à 22 séjours, confesse-t-il avec nostalgie.

Néanmoins, mes meilleurs souvenirs res-tent la Corse. Deux séjours 1986 et 1990 avecla grève de la SNCM et la réorganisationdans l’urgence, avec un départ en avion. Lalogistique sur l’île de beauté a dû être revueet corrigée précipitamment, et cela n’anéanmoins rien gâché dans le déroulementdu séjour. »

La traversée des Alpes, de Thonon àTrieste, avec le Stelvio en point d’orgue, puisla découverte de Venise. La traversée desAlpes françaises et ses cols mythiques. Mal-gré la difficulté des cols, les nombreux mo-ments de convivialité ont toujours été ap-préciés. Notamment les pique-niques g

Au début je n'avais qu'un crayon et une gomme...

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f préparés par Marie-Thérèse Pinèdre et leslieux minutieusement choisis par Roger.

Des soirées à Jauziers par exemple, au piedde La Bonette, les langoustines du Guilvi-nec, le barbecue et le rosé d’Aléria, la chou-croute en Alsace, etc.

« Cependant le plus émouvant, nous confieJean-Claude, a été le 7 septembre 2001, lors-qu’on me stoppa dans le col de Merolla pourm’annoncer la naissance de mon petit-filsJean, que j’ai très vite initié au vélo… mal-heureusement maintenant je ne peux plus lesuivre ! » b

Jean et Jean-Claude - « Maintenant, je ne peux plus le suivre ! »

EN juillet la Semaine Nationale et Européenne des Jeunes se déroulera à Mugron dans les Landes. Gérard Werner et Daniel Vanwaterloo sont déjà impliqués dans l'organisation. Maintenant ils recherchent d'autres bénévoles pour les aider àgérer la restauration et le camping où seront hébergés les jeunes.

Tous les bénévoles seront les bienvenus, y compris lesconjoints. Ils seront nourris, logés et transportés à titre gratuit durant toute la manifestation.

Le bulletin d’inscription est ici. Plus d'information auprès de Daniel Vanwaterloo, tel : 06 73 52 19 99.

Une cure de jeunesse (2)

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ON me demandefréquemmentpourquoi je voyageseul. Je répondsaussitôt : «Pour nepas être seul ».

Réplique certesfacile mais qui mesemble sur unvoyage au long cours d’une évidencecriarde.

Le voyage en solitaire s’est avéré leplus adapté à ma quête de libertémaximale. Il est le fruit d’un question-nement permanent sur la forme devoyage la plus adaptée afin de pleine-ment profiter des journées quis’écoulent sur les routes du monde.

Il m’est cependant arrivé de rouler pendantquelques jours en compagnie d’un autrecyclo. Mais je dois bien avouer que rapide-ment, je vivais cela comme étant une limita-tion et un frein à mes aspirations.

La différence se note par exemple lors desarrêts au cours desquels, seul, je suis fré-quemment abordé par des autochtonesalors qu’en compagnie d’un autre cyclo les

genss’obligent àun peu plusde retenuepour ne pasinterromprenotre conver-sation.

J’observeainsi des gens qui examinent nosvélos tout en nous guettant. Notrediscussion les maintient souvent àdistance. La différence se note égale-ment au niveau de l’hospitalité car ilest en effet plus facile pour une

famille d’offrir un hébergement ou unrepas à un voyageur solitaire qu’à deuxou plus, surtout si l’hôte du jour vit

pauvrement.

Mais c’est également sur la route que je mesens plus à l’aise. Ainsi, je ne définis jamaisun plan de route précis afin de m’arrêter oùje veux, quand je le souhaite, en gardant lapossibilité de bifurquer où que ce soit, sansavoir à négocier quoique ce soit.

J’aime cette liberté de mouvement totalequi m’apaise. J’aime pédaler endialoguant avec moi-même, en allant au g

Je voyage seulpour ne pas être … seul

JacquesSirat

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f bout de mespensées, ensavourant lesilence.

La solitudepeut effrayer,mais je pensequ’il faut sim-plement ladompter afind’en faire unealliée, unedouce com-pagne.

J’adore lorsd’un bivouacn’avoir pourseule compa-gnie que lebruissementdes feuilles, leschants d’oi-seaux, le mur-mure du vent.

Être seul mepermet de res-sentir pleine-ment toutes lesémotions sansqu’elles soientperturbées parune conversa-tion.

Je me délectede ces face-à-face intenses avec la naturedurant lesquels je sens mon corps vibrer, lesang couler dans mes veines et ma respira-tion est en harmonie avec la quiétude dulieu. J’ai ainsi l’agréable sensation de nepoint déranger et d’être un simple specta-teur de ce monde qui me dévoile quotidien-nement une nouvelle page. Lao Tseu disaitd’ailleurs: « La plus grande révélation est lesilence ».

J’ai appris tout au long de mes voyages àl’apprécier, à l’aimer, au point qu’il estdevenu un réel besoin pour mon équilibre.

Lorsque je suis hébergé par une familleavec laquelle nous n’avons pas un mot encommun, j’adore pouvoir me concentrer sur

la gestuelle etles regards dechacund’entre eux,sans interfé-rence.

A deux,nous parlonset ne jouis-sons plus dela mêmemanière del’hospitalitéde nos hôtes.

Je ne suisqu’un simplepassant,aujourd’huiici, demainplus loin.J’aimeraissouvent êtreinvisible pourobserver lavie des genssans que maprésence neleur fassemodifier lemoins dumonde leurcomporte-ment.

Puis quandje partage un bout de route avec un compa-gnon occasionnel, je m’adapte à sa façon devoyager pour ne pas le déranger, en découlealors la frustration de ne pouvoir persévérerdans une lenteur qui me rend heureux.

J’aime d’ailleurs penser au proverbe chi-nois qui prétend : « Les gens heureux n’ontpas besoin de se presser ». Toutefois, j’as-pire au mouvement et à l’itinérance.

Dans Le murmure des dunes, Jean-PierreValentin écrit à propos des Peuls Wodaabe:«Le déménagement semble vital, comme sichaque matin, par-delà la quête de l’eau etdes pâtures, un nouvel horizon leur étaitnécessaire ». L’itinérance, tiens, voilà unautre sujet ! b

Dans les semaines qui viennent Jacques va présenter son diaporamaLes rayons de la liberté. Il retrace son parcours depuis Agen en juillet2011 jusqu'à son accident au Kenya. www.jacques-sirat.com

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VOILA une idée qui peutparaître au premier abordcomplètement saugrenuepour un homme du 21èmesiècle.

Elle l’était beaucoupmoins pour les militairesdu 19ème siècle quiétaient confrontés à denombreuses contingencesen termes de transport etde transmission de l’infor-mation.

C’est dans ce contexteque le capitaine HenriGérard consacra une énergie folle pourconcevoir une bicyclette pliante, relative-ment légère et maniable, et faire admettre àses supérieurs les multiples services que cetengin pouvait fournir à l’armée.

Né le 26 juin 1859 à Condé-en-Brie dans ledépartement de l’Aisne, d’un père gendarmeet d’une mère couturière, Henri Gérard aenvie comme son père de servir son pays.

Engagé volontaire le 19 juin 1877, il estélève à l’École Militaire de l’Infanterie deSaint-Maixent d’avril 1884 au 1er mars 1885.Il participe à la campagne du Tonkin en1887-1888.

Il est promu sous-lieutenantau sortir de l’École Militaire,puis lieutenant en 1888, capi-taine en 1894 avant de devenirchef de bataillon en 1903.

L’objectif affiché dès 1893par le lieutenant Gérarddans son rapport, Le pro-blème de l’infanterie montéerésolu par l’emploi de la bicyclette, est derendre le cycliste militaire plus rapide que lecavalier sur les routes tout en gardant sonaptitude à passer partout, valeur fondamen-tale de l’infanterie.

De plus, remplacer des chevaux, qu’il fautnourrir, par des bicyclettes présente unavantage indéniable.

Toutefois, l’utilisation de la bicyclette ordi-naire présente des inconvénients impor-tants car elle contraint les militairescyclistes à ne suivre que les routes et lesbons chemins, ce qui en tant de guerre n’estpas le plus efficace et le plus rapide.

Persuadé que la bicyclette ne doit pas êtrecantonnée aux seuls activités de g

Quand le vélo est alléen guerre

DanielVanwaterloo

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f transmission d’information et qu’ellepeut jouer un rôle important dans l’infante-rie pour les éclaireurs mais aussi pour desunités combattantes, Henri Gérard inventealors, selon l’histoire officielle de notre pays,la bicyclette pliante. Il semblerait toutefoisque dès 1887, un projet de bicyclette plianteait vu le jour aux USA dans l’esprit fécondd’Emmit G. Latta mais aucune fabricationde cette machine ne fut lancée pour concré-tiser le projet.

Après avoir théorisé l’idée d’une bicyclette

pliante, Henri Gérard,qui recueille de nom-breux échos favorables,s’attelle à la réalisationde son engin.

Après quelques tâtonne-ments, il fait construiresa bicyclette pliante parCharles Morel, construc-teur mécanicien àDomène, près de Gre-noble.

Il semblerait d’ailleursque ce soit ce richeindustriel qui aitconstruit un prototypedès 1892.

Cette première machinese révèle trop volumi-neuse une fois pliée etempêche notamment lefantassin cycliste de mar-cher dans les sous-bois.

De plus, elle est maléquilibrée et susceptiblede blesser le porteur.

Alphonse Dulac, méca-nicien de son état ettenant un magasin devente et de réparation decycles à Grenoble, entre-prend de modifier le pro-totype et le 5 octobre1894, Charles Morel et lelieutenant Gérardconcluent un accord pourla fabrication et la com-mercialisation d'un vélopliant.

Morel finance et supervise la fabrication etGérard en assure la promotion. La produc-tion débute en avril 1895 et un magasin dedétail s’ouvre à Paris en octobre 1895 pourvendre le vélo au public.

C’est un succès immédiat avec des com-mandes dépassant rapidement la capacitéde production. Gérard se charge du marchépour les militaires français qui se voientlivrer 25 vélos de test qui sont utilisésdurant les grandes manœuvres de 1896. g

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f Le vélo sereplie en 35secondes, rouecontre roue, etpèse 11kg.

En 1899, larupture ducontrat entreMorel etGérardentraîne lavente de tousles brevetsrelatifs à cetteinvention à la Société Nationale de la Bicy-clette Pliante.

Souhaitant une fabrication irréprochable,cette société s’assure le concours des deuxplus importantes maisons de cycles et depneumatiques : les filsde Peugeot Frères etMichelin et Cie.

Désormais, la bicy-clette pliante, montéeuniquement en pneu-matiques Michelin,sera construite detoutes pièces dans lesusines Peugeot, quideviendra la marquedu vélo pliant.

Une version moder-nisée avec garde-boueet nouveau guidon est produite jusqu’en1914 pour un prix d’un peu plus de 300F.

Avec la machine du capitaine Gérard, quele soldat place sur son dos en quelquessecondes et qui ne le gêne pas plus que lehavresac du fantassin, la troupe cyclisteconserve toutes les qualités de l’infanterie.

Elle y joint de plus la mobilité et la rapi-dité.

Par ses qualités spéciales, solidité, sécurité,facilité de direction, la pliante permet auxtroupes cyclistes de rouler en bon ordre, demanœuvrer avec aisance, de diminuer lalongueur de la colonne, de passer par les

mauvais sen-tiers, par lesroutes glis-santes, d’éviterles à-coups etles chutes quirompent lacohésion,détruisent ladiscipline etannihilent lecommande-ment.

La troupecycliste peut, en quelques secondes, redeve-nir, pour le combat une troupe d’infanterie ;la facilité d’arrêt de la pliante, la prompti-tude avec laquelle les machines sont pliéeset chargées sur le dos permettent de passer

instantanément de lalocomotion rapide auxformations de combatde l’infanterie.

De plus, le cyclistemilitaire peut com-mencer le feu sansquitter la selle, en sebornant à poser lespieds au sol.

Enfin cette machinesupprime les garagesque nécessiteraientdes bicyclettes rigides.Chaque soldat garde

sa pliante entre la tête de son lit et le mur dela chambre : chaque homme a, pour lui, sabicyclette comme son fusil.

Pour le transport des troupes en chemin defer, les bicyclettes pliées se placent dans lesfourgons, à raison de 144 par fourgon, alorsqu’on ne peut loger que 30 à 40 bicyclettesrigides.

Quelques années plus tard, l’avène-ment des véhicules transport detroupes facilitera le déplacement descompagnies d’infanterie et sonnera leglas des unités cyclistes. b

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« Bientôt les ides deMars qui correspondentpeu ou prou à la dateanniversaire de monaccident et à mon anni-versaire tout courtd’ailleurs. J’en vois le

signe distinctif du recommencement,du renouveau , et de la reconstruc-tion. Celle-ci a déjà pris son envol, il ya peu sur Bordeaux. Je reprends doncles armes affûtées pour glaner un peuplus de confort ou d’autonomie. Ilparaît que l’espoir fait vivre mais tropespérer, c’est se préparer aussi à desdéceptions. Pas de pessimisme mal-sain cependant ni de pensées auvitriol. I'm alive.

Certes la petite voix lancinante

m’interpelle toujours : pourquoiMoi ? Je n’ai pas de réponse et lesréponses ne viennent pas toujoursquand elles le devraient et il arrivesouvent que la seule réponse possiblesoit de rester simplement à lesattendre (Saramago). L’image dusommet de l’Everest s’estompe, som-met inatteignable à moins d’artificesd’oxygénation ou dopants, tant il fautsavoir raison garder. J’ai doncretrouvé le plancher des vaches chezmoi et je marche. Certes 2 cannes ontremplacé les 2 roues non par ata-visme mais par « nécessité » irréfra-gable. Voilà un aspect de ma nouvellevie. Fin de chapitre.

Merci pour la lecture et vosmessages ».

Autourdumonde(2)

POINT de départ,la salle des fêtes àClermont-Soubi-ran.

La date : vendredi18 mars.

Destination : le monde. MatthieuGauvain présente ses 25 pays en troisans.

Autourdumonde(1)JACQUES Siratnous propose unesérie de projec-tions-débat.

Les premières dates : le vendredi 11 marsà 20h30 à la salle des fêtes, Estillac ; lesamedi 2 avril à 20h30 à Saint Hilaire deLusignan ;et le samedi 23 avril à 20h30centre culturel Lapoujade, le Passaged'Agen.

b Quoi d'autre ? ...

VAS-y !

Le site web veloenfrance.fr, le site FFCT pour les circuits à vélo, est re-manié et plus facile à utiliser.

Didier Sirjacques : un an déjà...