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ra qÇUo LES CÉLESTINS DE LYON, c4tr jAencaud DIELIOTHÉCAIRE DE LÀ VILLE DE LYON, MEMEDE DES AcÂDÉ3IILS DE LTON, DUELS ]IARSEILLE, DUON BESANÇON, ETC., COSflE5F0MDA DI) MIIÇISTEE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE POU!, LES ÉTUDES UISTORIQUES, ETC., ETC. SunI fata loconin. STAT. $1w. 1 I r , I. LYON. IMPRIMERIE DE L. BOITEL, QUAI SAINT-ASTOUIE, 36. 1840. Document - 0000005777181 O <'4 Ri

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LES

CÉLESTINSDE LYON,

c4trjAencaud

DIELIOTHÉCAIRE DE LÀ VILLE DE LYON,

MEMEDE DES AcÂDÉ3IILS DE LTON, DUELS ]IARSEILLE, DUON BESANÇON, ETC.,

COSflE5F0MDA DI) MIIÇISTEE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE

• POU!, LES ÉTUDES UISTORIQUES,

ETC., ETC.

SunI fata loconin.

STAT. $1w. 1 I r , I.

LYON.IMPRIMERIE DE L. BOITEL,

QUAI SAINT-ASTOUIE, 36.

1840.

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virà Lyon, je concUegénr- i'al OÙ se,fiit iairé P IkiOP

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f tr&soumisteette àugustcas-setiiblée qui se préposait de

øYt • faire cassortousles ordi4esreli-gieut nouvellement institués

Un moine napQliain, Pleriy de Mouron, natif d'iserrna dans Tapro-vrnce fie I'ouIIIe,ftvalt fondé, sur le i9ont Moroni, un monastère ou il

f iTinûteur?dê cdtle -notiâc a fait -4uekjues emprunts au tarail-siir lemême .sujet:pttbliG . jrnrM'Bregbot du'Lot, .danstetotne.1ïde 4rdiivc-duflhàne»11 a eu ausL redour&àin M6noi,e su,kmonas(tre:des celestinsde

!tyon,. adressé . iirunreligie'fl de étteniajsbn.ij p tMeflCitrier, et.JcOnSCtVéén rnt.nkisoril ijausslla BibIiotbèjue]etyOfl,fl°1464•

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D

-

10 CÉLESTINS.

avait introduit la règle (te saint Benoît, selon son austérité primitive.Instruit des desseins du concile,' Pierre quitte aussitôt sa cellule, et,suivi de deux de ses religieux, se rend à pied dans laville de Lyon. Ily arrive accablé de fatigue, et reçoit l'hospitalité dans l'ancienne mai-son des Templiers. Après avoir fait un modeste repas et une longueprière, il s'endormit. Durant son sommeil, il lui fut révélé que nonseulement il obtiendrait du souverain pontife tout ce qu'il désirait,mais que ses disciples posséderaient un jour le lieu où il était logé,et qu'on y bâtirait un superbe couvent S

Histoire et miracles de Nostre daine de Ronnes-Nouuelles aux Célestins deLyon, .....ensemble la fondation dudit monastère, etc., par le R. P. BenoistConon, Célestin, de Lyon. Lyon, Guillaume Guyard, 1659, in-12 de VIII et64 pages, avec fig. Ce livre est extrémement rare; on n'en connait qu'unseul exemplaire, celui qui est A la Bibliothèque Mazarine. Voici la table desprincipaux chapitres de cet opuscule 1 I. Comme Pierre Célestin, instituteurde l'ordre des Célestins, vint ÙLyon Irouverlepape Grégoire X pour la cois-tirmation de son ordre Les grands miracles qu'il fi t en présence du pape,et la révélation qu'il'eut touchant la fondation du monastère des Célestins. -Il. Comme là où sont à présent les Célestins , il y akioit autrefois une cota-manaerie des Templiers. —III. Comme tes chetialiers- de Rhodes donnèrentla commanderie où à présent sont logez las Célestins à Amé ou Amédée, pre-mier due desauoye. —IV. Comme Âmdée donna la commanderie ans Cé-lestins de Franco pour y bastir s't couvent de leur ordre, - V. Camuse lesCélestins sont secourus miraculcused,etst -e'leurs nécessitez qui fut cause doleur perséuérance. - VI ComtneLouyssecgnd, duc de Sauoye, fit bastir l'é-glise. - Vit. Comme le pape Eugène IV donna le chef de saint Acace, capi-taine des dix mille martyrs, aux Célestins de Lyon, et de la miraculeuse in-vention d'ieeluy. —VIII. De la deuotion tjsze le peuple de Lyon auoit à unetrès belle image de ta Viergd - IX. Comme uù jour de i'asques, la tribunede bois tomba dessus une grande multitude de personnes sans les offenseraucunement-; par les mérites de la Vierge. - Comme et par qui fut faite labelle image de N. D. de Bnnnes.Noivelles et les graudsmiraeles que la Viergesacrée faisoit S faveur de ceux qui l'invoquaient en l'église des Célestins.- Xi. Comme le cheualier de Balzac-estant tombé dans le Rhonne avec soncheval, implora l'aide et le secours de N. D. do Bonnes-Nouvelles, et par cemoyen sortit sain et sauf. - XII. De la cruelle rage et furie que le diable

CèLE5TINS. II

• Les démarches de Pierre auprès du pape et des pères tin concile

furent couronnées d'un plein succès. Ce qui porta surtout Grégoire

à lui être favorable; ce fut une circonstance que nous mentionnons

parce que les savants auteurs de l'Année bénédictine n'ont pas cru

devoir la passer sous silence. Le pape, disent-ils, voulant assis-

ter à la messe du vénérable abbé, fut témoin oculaire que le 5cr-

exerça contre l'image de la Vierge glorieuse en l'église des Célestins, et commeestant noircie par ce maudit, elle' recouvra miraculeusement sa premièrebeauté. — XIII. Comme tout le monastère fut bruité excepté l'église, la-

quelle fut conservée miraculeusement par la Vierge sacrée (le S septembre1501).— XIV. Comme un nourrice poussé de désespoir s'estant pendu par

trois fois ne put mourir, parce que la Vierge te préserva visiblement. — XV.Comme le feu ayant bruslé tout un grand corps de logis du convent des Cé-lestins inenaçoit la totale ruine d'icelis', n'eust été qu'il fut esteint miracu-leusement parce que les religiJux eurent recours à la Vierge. - xvi. »'oâvient la grande affluence 'du peuple sous lés lundys do l'année en l'église descélestins. - XVII. Une femme att'aqtée par un hérétique, invoquantIa

Vierge, est préservée de mort. - XVIII. Déni femmes détenues d'une longuemaladie, seslalut vouées à la Vierge, reéeurez,t guérison. - XIX. Une filleestaul 'tombée dans le Reine en sortit saine et saufue, ayant invoqué troisfois l'ayde de la Vierge. — XX. Deux hommes accusés Faussement de larcin, -s'estant recommandés à N. D. de Bonnes-Nouvelles, furent trouvez innocents.

— XX!. Autres guérisons miraculeuses 'arriuées en la susdite année 1631.— XXII. Paralytique guéri miraduleusemehL. - XXIII. Une fille recouus'el'usage de mains bruslées, ayant esté vouée â la Vierge. - XXIII. Un e"-tant es, danger d'eslre submergé, voué à la Vierge, fut retiré sain, et unefemme paralytique guérie. — XXV.'Uu autre enfant tenu pour mort revinten convalescence use fille frénétique recouvre son bon sens, et une femmeavec ses enfants délivrez de naufrage. _L' XXVI. Une charrette passe sur le

ventre d'une ' fille, d'où elle est tirée légèrement blessée, ayant esté reconnu-mandée à la Vierge. —XXVII. Miraculeuse guérison d'une fille et d'un homme.

XXVIII. Femme hydropique guérie, et quelques autres préservez de "au-frage. - XXIX. continuation de miracles. — XXX. Pardons et indulgences

plénières et perpétuelles concédéS 'par N. S. ' !'. le Pape Urbais, VIII à tous

fidelles chrestiens de l'un et de l'autre sexe qhi seront à l'aduenir de la con-

frérie érigée à l'honneur dè N. D. de flnnes.NouveIles, etc. - lJûe douzaine

<1

ddF,ESi'INS.

i't#ù' dé Dieu 'a'iïnt ost 'é soi t gSi i1bïft, il "dà'nuM'iis»sdudù1'ir liirii?t ttdu te 'Ia'èélé'bïtatiôh duiit?is'ystW&' (bÎiii?à&è,hjoffïbsft-iis; fut 'fréfl l'1js 'deint-Piul'iù 1) 6t 'àèbi'dùr6ju'qïià tdn 16te lés ctiIviui'stds te rui'nd1ft; ' 'Là Sic

depiédes de vers en l thdûndiir dés 'pIds'èkbrdsN.D.de différents Jrryi ter'minent ce volume dans lequel N. D. de Fourvière n'est point mentionnée. Ce-pendant l'auteur n'a point oublié N. D. do l'lsle-Barbe-tea-Lyon; voici lesvers qu'il a faits pour sou poûrtraiet:-

Vierge, vous Plaisait en cette liteQu'aue., choisie air un mille,C'ckt piâc instizîiie lei 1tumin,-tjir0 si 'tedr'td,'àttii'dotn&

• Se voit'mdnat&du'l.atilnge,- lis doivent hanter en vus mains

.1 Le P. Beurrier, ilisloire du monastère des Cdlesli,zs de Paris, p. 95, rap-'porte aussi cette légende qui parait avoir été tirée d'une vie 'de Pierre deMouron, inséréo dans les Acta Sanctorum, 19 mai. — Le P. J. Croizetattribue un semblable miraIe à saint Florent qui vivait sous le bon roi Dago'bert. et Ce saint étant allé à la chambre du roi et n'ayant personne qui• gardât son manteau, il le suspendit à mi rayon du soleil, tarit y demeura• 5L5j)l5dtl aussi longtemps que dura • la conférence. 'u E.mereices depieu,etc., Lyon 1749, in-12, tome X, page 141. On .pourrait faire une monographiefort curieuse des, manteaux qui figurent dans les légendes il n'y faudrait pasomettre ceux de saint Martin de Tours et de saint Jean de Matha, et encoremoins celui d'Etisabeth de Hongrie. Mais • un despius mervilleux est, san'scontredit, celui de Raymond de Pennafort, contemporain de Pierre débina-ton ; chacun sait que : le roide Majorque.nà voulant •pas.luLpermetire des'embarquer pourretournerâBarcelone, ltayrnond passa lamersur son manteauqu'il avait étendu sur les flots, et fit ainsi un trajet d'environ soixante lieues.Tout près de, nous fut répété, au XV t siècle, te miracle de Rayrnond de Peu'raifort. Le fondateur. des Cordeliers de'l"Observanee de Lyon, frère Jean Bout-pois, se,proposait'd'atler de Feurs A. ?entbrisou;.rnis il lui fallait passer laLoire, 'et et les 4pontaniers ne Le votloient.passer eu leur bateau ,.pour ce qu'ilne portoit point d'argent, etu'avoit aucun meulle,,pouLr les1 payer.; il esteuditsou manteau sur l'eau; luy et son compagnon , s'assirent dessus, et passèientainsi la rivière plus habilement et plus 'asscurement que les pontaniers avecleur bateau. » Fodérè, Narration hist.,p. 969 ; Théopb, ltaynauld, IJ'agiolo-gium, p. 98;. M, l'abbé Pavy, Cordeliers de l'Observance, p. 59.

s.

c!ES2TlN. la

que Pierre obtigt. pypj' la con,firnqtipn . çle, spn ordre, est datée de

Lyon 1 44 des, caiende à.'MilAtt l'an 15 (17* y , s.Les

lin Sa it 4fflffllement expédiées, dise encqre, çs' mêinçs.

hagioçaphCS(ti*9m4i)t il toujoqr f&vo,

-r4sô iihl ciel d'unp ii,4rq très avaUtg?e,, car estant tombé entreles m&lis.d,pmIçu, d'çine: sqinbi fore,st, il en fut délivré

Yohepar des, spflÇt% qvi !e. inireat'en fuitea qq, co,pagp,s

pusse .passe,lÇ reste di.çiein! 1114 soldaÇ inconnu,monté un cqyal blanc,'voqluçç, leur . g4jç9 1 et les ayant

conduits en lin liu, çP55U!?,nGO, dispçtt)pM rS yeux,.

yjpgt ans plus tard, et le, S juillet 1294, Pierre, de, Mouron, qui

ne s'atçadait.gu!4 t cet, honneuç, fût élu, pape; .mais, apçs avoir

essayé ou pontificat dtrpt dix mo is., il reconnut quo la fardçau était

au dessus de ses forces, et n'hésita point à quitter la tiare. II, avait

pris le non de Çdelù qqv sps religieux prirent anss.i, car il neles avai t pqig4 oubliés peaq a ppaut, ta ço,uÇi naut sou ins-

tt4paç une balle du 27 septembre, l leu avait aceo,çdé il onvoilai prvjéges, et-les avait affranchis de l'autorité do l'ordinairesur tousips points. pierre rngqrqt le 19 mai 1296,, dans le château

qù, so sucecsspur,.ouifaqq VlI, faisait gar4er par su chevaliersj ettntqt qn la crpintç qu'on, n'4usât de sa simplicité pour

le faire remonter sur le trône. Boniface lui fit avec joie des funé-

railles pont euses et ordonna que l'église célébrerait sa mémoire

lejour desa mort'.C'est ainsi, disent les Bénédictins, quo,

S

dansie paganisme, des tyrans ont mis quelquefois, au rang des

«dieux lents nialtres qu'ils avaient fait mourir après les avoir dé-trônés (Art de térifier tes dates, I, 308).L'a révélation que Pierre avait eue dans la maison du Temple

dévait avoir, têt* où tard, son effet; mais pour que les Célestins suc-

Quelquscrftiques prétendent que c'est de Célestin V que Datite a. 'yoqtti

jparler, salis oser l'appeler par son s,6m, lorsqui1 a dit dans le 30 cli;t4 4

json enfer:

o Q1i l'ombra di

Cha fecc per vilitate il grau ririut,..'

ê

14 CLESTINS.

cédassent aux Templiers, il fallait un de ces évènements que la sa-gese humaine était loin de Prévoir. L'ordre du Temple rut aboli en1312, dans la seconde session du concile général tenu à Vienne , enDauphiné, sous la présidence du pape Clément V 'qui, sept ans au-paravant, avait été couronné à Lyon où il avait failli êtrè écrâséparla chute d'une muraille, le jour de cette grande solennité'. Clé-ment et Philippe-le-Bel adjdgèrent, de leur Propre autorité, atiiche-valiersée Saint-Jean de Jérjsalepj, connus depuis sous le nom, dechevaliers de Malta, la maison pie 'les Templirs possMaient à Lyon.ainsi que les magnifiques jardiis qui en dépendaient; et qui s'éten-daient jusqu'au bord de la Saône. Ce rut ensuite, par un échangefait avec ces chevaliers, que les duos de Savoie en devinreàt projri-étaires. Ils la possédèrent environ quatre-vingts ans et y faisaientquelquefois leur résidence. -

Mû par des sentiments de piété, et désirant échanger des biensterrestres et périssables contre des biens célestes t éternels, Amé-déc-le-Pacifique, le méme à qui nous devons le proverbe Faireripaille 2, et qui fut anti-pape sous le'nom de Félix V, donna, parune charte datée de Bourg, le 22 février 4407 aux disciples dePierre Mouron, la maison du Tcrnplà 'pdur qu'ils y fondassent unmonastère, et y construisissent une église qui serait dédiée à lt

Clémeutv fut couronné dans l'église de Su-Jus!, en présence de Philippe-e-Bel; à - SOT) retour à larclievdcl,é, par le chemin du Gourguillon une mu-

raille trop chargée de spectateurs s'écroula, blessa le roi, écrasa Jean II, duode Bretagne, renversa le pape, et loi fit tomber la tiare de dessus la téteNotes et docum., 44 novembre 1305,

Amédée-le-Paciflqse, après avoir abdiqué en faveur do Louis, son filsainé, se retira, en 1434, au prieuré de Ripaille (bodrg de Savoie), surles bords du lac de Genève. Monstrelet raconte que « dans ce superbe et dé-licieux l'ermitage de Ripaille, Amédée se faisait servir d'excellents vins etdes viandes succulentes, au lieu d'eau de fontaine et de racines d'arbresdont se' 'nourrissoient les autres hermites. D'où quelques-uns ont estiméqu'estoit venu lecommun proverbe, faire ripaille, pour dire faire bonnechère. » Voyez les Nouvelles Recherches de M. Peignot sur ce dicton populaire,Dijon, 4836, in . 8°. -

t.

6

CIEsT5rS

vierge, sous le vocable de Notre-Dame des Bonnes-Nouvelles. Par

une'des clauses de 'cet acte, le prince, en se réservant dans le mo-nastère un logement pour lui et pour sa maison, s'interdit .à 'n'-même l'usage du- gras,: à moins qu'il n'y eut nécessité urgente; ce

qui toutefois ne s'appliquait qu'à lui, à s& femme et à ses enfants,

sans'quenul de ses officiers pût, profiter de cette. dispense.Le premier 'prieur du nouveau monastère fut le P. Jean Gerson,

frérd du célèbre. chancelier de l'université de.Paris. .

Louis 1, fils d'Amédée-le-Pacifiqtle, hérita des sentim ents dû son

père, pour les Célestins de Lyon, et . , comme leur église était trop

petite, il leur dônua une somme considérable pour en construire une

nouvelle '.. C'est aussi pour leur laisser un témoignage du sa pré-dilection qu'il demanda, par son testament, que son coeur fut déposé

dans leur église. . )Le ,pieux duc, engagé par les princes mécontents

de Louis Si à se joindre à eux dans la Ligue du bien public, s'était

rendu àLyon pour informer . le roi, son gendre, de l'orage dont il

était menacé. De là, il devait aller à Moulins où, le roi était attendu;

• Lorsque le chancelier Gerson rentra en Franco, il vint chercher n,,asyle auprès de son frère, dans le couvent des Célestins. titi, savant critique,

M. Gence, ve u t que cesoitâLyon que cet homme pieux ait eomposélequfl-

triéme livre de l'l,nitaViou de J. C. cette opinion, qui fl'es', pas nouvelle,

compte d'assez nombreux parlisans Nous ferons observer que presque toutesles éditions de ce livre admirable, publiées'à Lyon au XV et au XVI' siècle,

l'ont été sous le nom de Jean Gerson, II en est de mémo de la version fran -çaise attribuée au jésuite Entend Auger,' Lyon, 1577, in-16, plusieurs foisréimprimée' et dans lâquelle'est' nu portrait de Gerson, en costume de citas,-celier, sur le verso du'second feuillet. — j'ajouterai que le nom et la mé-moire de Gcrson 'étaient en si grande vénération â Lyon, que François deRohan, un de nos plus recommanda

bles archevéques, lit imprimer, en 1521,

• le Prône et les instructions populaires du pieux docteur Jean Gerson; pour

• l'usage des curés de son dicése. ' La Mure, Ris!. ecclés. de Lyon, p. 504.

Voyez les ,Erudes sur les mys!4e3, par Onésime Leroi, p . 413 et 449, et les

Dulles sur l'lrnilali on de J. C• par M. Monfalcon, Lyon, 1857L in-4-.

Cuiciiesmon, lits!, de .Savoye, p. 451, Preuve-s, p. 649. Mazade d'A-

veze, Lettres e sua fille, 14, 470.

16 cÉLESTIks

zftais, dèjii iongttnlps ffi&a& d'une sciatique, :iI fut retenu a I1yorrjàt mi a&tveî accès & yI&uttt;I629janYiep 1465, dans la mâison«ni faisd(t l'àflglede à-Place de

la fud SainL-, Jcan j et qui appar-

i&rnit'dfors à Siby lle €adièYe Vêtîtes 4'wi riche commerçarit.Lesdefl&s voloùfà d& LoûlsIer Véçftfttit leur exécution. Son, corpsfut porté à Ùcîète oà rpoâi&it déjà ]es restes de Charlôtte Bourbon,sâ fefnùid; son but fût-iélliuihé devâlit 10 gfan&autel dès G4!estlnsde Lyon. Ceux-Ci 1&i életÈtêùt ft . superbe tombeau sûr lequel onIiàitl'jbtjptj6ngijFçrdi(é ..........-t j t, .5t

DYX SADAV'DOIIM MO*ÎIN LVDOVICVSN ïzVRRE, A1 : LkiO ViÈtit Ofl M3iI.'L

ACCUlANT coai'vi cÉsVi4Lsire' Via'kÊr4*E,ET MEA CYM d ÂÔÔNiflE MMPtt ÉôdNt.

PROGENVI,FAtEh, 1iÉiES, ÔIIttQVÉ UYCflflt,FRANCORYMQYI Vtu nÈdig tT 1ps 'Sôfl.

QYII) 111111! Ntqc IRÔ%'I4Î %'itA 6MtNÂN'tÏA tcro. SCEPTBA, TFIVIM Lig eif ibeVÉ liveAus. llàkotu PEN Mouron, NATIS l'ATRIAM POPVL0SQYE EELINQ YENS

j XtÉPT1S A$ffMIS SINGVLA MOItrE CADYNT.HÂNt SAâIIAM p noiltfr itni1cÀn1 SYMPTIDYS flEM,

]lie VU NOSTE1i j ÈAtA1PV, Et ALTA DOMVS,QVAM GiNtOÎ% ÏÏ11IiÉM A1t.&bEtS, QVI È? PAPA ntix,

NtSE%tE PÉBPETVO, côNttiir IPSEI lita.CELESTJNOflVM, EIIEY 1 PETIMYflÀGAi7flATlttM.

S1'ITtITY$ ETEtINA l'ACE QV1ESCT. AMEN.

Gidheifoî, dahnbà flitoitê z1cSatayo'p. S2O 3 rappôrte urneduifre însôrption,Ôû fttteliidc i1ètixUus Mïiédéà et Louis, tempo-sde par André Roland, pbMé de Velebi qu'eul lisait dêlis Péglisees Célestins nous la reproduisoni •

E.

YN± vnis Èh ÀWhIV WBTAD1iÀ torSrnr TMIT#M• NOMirÏS MÈ41 Ù j MOfliENTA FOltîNt,

r_t ' En 1355, Amédée IV, dit k Grand, appTênarit qùè Ilbbde% était sur k -

4-

CÈLESTINS. .17

NON SIC ILLYSTItIS &MADEVS ET BIC LVDOVICVS, L.

:SMItTIE fliMi CONTITVEBE,DVCES.

•:.ILj,t svvM, fisc N0S CZLESTINENSInVS,110 8 ! VM à e

•INsIGNEl. cor.iis POMITEUV5IQVR DEDFr,. • •, ,

• ALTER ET 'IfAttC. P0SVIT TANTO XDEM PRINCIPE NATVS,iliC VII! FVLGF55AT BECTA CEI.SA PkTIIIS.'

A» QV]D EA? V. ? POPYLIS VILLA NON ,. LAVDE MINOBES,

pl FERPETVVM CANERENT nos )IBflISSF. DECyS.

NON. SE» IN ROC SOLtM, VT YOflS .L!CJtBET

CLVM;.ET CATLIC0L18.,TflY)I SAB.EA GAREO PIflAS' DIV.VM CVEAYIT VTEBQVE TIIIYMPIIOS

NEVTEI1 0W ID DIVYM DE OIIEGE PYLSVS EAT.EXTA TADIEN NOSTRI LODOICI 1100 IVRE OEBENNIS

OSSA A» DLLECT.€ CONIVOIS OSSA LACENTMILLE QVADRAGENTOS ANNOS SEX ET DECIES SEX

CLAVDE5SAT TR1STIS FYNEIIIS ATIIA DIES.

SVISTIIAIIE EO EX . NV15EBO,.PECl) 5 SEX ANNYS ERIT, QVO

C)ELESTINITNSES IIANG SVR1EBE DONVM.

La nôuvelle église était écitiirée par demaghifiqtles vitraux. Les Cé-

lestins furent redevables au duc Louis Jer de la grande vitre (lu i était ait

roi,d duchœfrr destière le maitré-tïutel, et qui offrait l'image du Cru-cifix; ils durent à Louis Xl et à Charlotte de Savie, sa femme, la vi-

point d'être enlevée au x chevaliers de saint-jean-de-Jérusa lem par l'empe'

roui' ottoman, vola au secours de cette ' tic, et força les Turcs è se retirer. Ce(ut, dit-ois, et! mémoire de cette expédition, qu'aux aigles que ses prédéces-

seursavaielst toujours portées d' a il s leurs armoiries, Amédée substitua la croix

d'argent avec cette devise eu quatre lettres F E R T.; qu'en explique

ainsi Fortiludo èjia Èhodursi ienriit ou (celer. Mais ân voit la croix cl la devise

sur des tombeaux de princes ' Savoie antérieurs à Atidée IV. Favin ditque ces quatre lettres sont la devise d'un ancien ord re du Lac 'damourset si-

grillent: Frappez, entrez, ,rnpez rosit. Cette explication arati jlus cois-

forme a l'esprit de I anoseune chevalerie, mais, L coup sèr, dit M l'etgool,

ces mots n'étaient -sen françis. Nouvelles Rechercher, b j o.Ç 4is&, 1€.

'Voyez aussi l'Art de verif. les dates, III, 610.'•.r'-

i CIiLESTINS.

tre à droite où la Résurrection 'était représentée;—à Charles VI Il etAune de Bretagne, celle qui élaità côtéde la.sacristie,e; sur laquelleétaitpeinte la .TI1agdelaine aujardiw;—à Philippe, duc de Savoie et àMarguerite deBourbon celle qui 'élaità gauche.où Fou voyait laFla-gellaiion4—énfln;à LôûistI'Ambois, évêque d'Albi, celle qui étaitsur le portail de I'églisè et qui :représentait l'Arbre de Jessé. Au reste,s'il faut s'en rapporter àClapasson (Description de Lyon, p. 24),cette église était Une gothique des plus communes, et son arehitec-turè n'avait rieli de rénilirquable; mais 'elle renfermait de bous ta-bleaux de Blaûchet ' et de Leblanc,-ainsi que des ouvrages de sculp-ture par FranoisMiiÙerel . Dcsôente de croix, au dessus du grandautel, était de JâcquS Stella qui s'y, étiait peint lui-même 3 . L'or-gue, placé sui' la tribune; imitait 'toutes 'lest inflexions de la voixhumaine avec une si'grande perfection qu'il était considéré commeun chef-d'oeuvre et passait pour le plus bel ouvrage de ce genre qu1ly eit eu France.Lâ tradition 'vèutqu'il soit sorti des habiles mainsd'un clones plias célèbres fuécaniciens; Jean-Louis Marchand, qui futorganiste du roi, etqui mourut à Paris le I7 février 1732. Onvoyaitâcôté de la porte de l'église deux figures en relief représentant

s,,Thom us Blanchet, né à Pari, cii-, 1617, mourut, en 4689, à Lyon où

il s'était,état,li fort jeune, et où il a exécuté ses principaux ouvrages.Munerci. Ou croit qu'il y a eu deux artistes de ce nom Jean, architecte,

sur les dessinsduquel l'église de ['Hôtel-Dieu aurait étéconstruite, vers ic milieuiluXVlt'siècle, et François, sculpteur, don on vàyait jadis quelqces figuresà ''c!e de nos Tues, et dont il lie reste plus que le Boeuf qui est à t'anledo la rue de ce nom et de la place Neuve-Saint-Jean.-

Sacques. Stella, un des plus célébres émules dz Poussin, naquit à Lyoncii 4696, et mourut Paris le ' 20 avrii4+47, ' Voy l'Ain, de [yin pour4837, p. vij, et le Catalogue des Lyomanii dignes demm,, Lyon, imrim, dI Boitel, 1539, in -8.

4 Leu,-es lyonnaises de M Brégliot, p 66-72. - L'orgue des CLIestiris nejouait que dans les grandts soleunitc, et aux cinq fétes 1 de la Vierge, chaqueiu,Ie, le jour de ces ciuq fêtes, on faisait urié quiète potr les pauvres del'Aumône geindrai Ces quétes étaient (ailes par deux' bourgeois, et par le se-crétaire de l'Aumône, .. -

clLE5TlNS. 19

saint Benoit.et saint Pierre-Célestin'; au dessus du portail étaituneA .nnonciada avec les armes tl'Amédée VIII. Ces différents ou-vrages avaient été sculptés par Mimerel, » -

Jean Thibost' fit bâtir, en 1433, la chapelle qu'on appela d'abordla Grande Noire-Dame, et qui fit ensuite partie decelle de Saint-Pierre de Luxembourg dont. la construction fut entreprise par unsieur de Viry, et achevée; après la mort de ce:dernier, par JeanCoeur, fils de l'argentier de Charles VIII. Ce prélat fit encore présentaux Célestins de fort beaux vases sacrés, ainsi que de deux centsécus d'or, pour la fondation à perpétuité d'un obit annuel. Le motif

tIc ces libéralités fut, sans doute, l'accomplissement dun Maque lepieux archevêque avait fait à Notre-Daine de Bonnes-Nouvelles P en

-dant que son père était plongé dans un cachot. peut-être était-ceaussi pour rendre grâces à la Vierge, sous la protection de laquelleil s'était mis durant la peste qui affligea son diocèse en 1451.

Parmi ceux qui furent inhumés dans la chapelle de la Grande -No-

ire-Dame, nous citerons: ..10 Cosme Seigneurin, bourgeois de Lyon, inhumé le 25 mars 1580.;2° Guillaume Rovillo i un de nos plus habiles typographes, mort

cn.1589 5; .- ,.

30 Guillaume Faure, quatre fois échevin, inhumé let! mai 1587,et Françoise Régnier sa femme, décédée le 12 février 1583

4e.Etiennette Ciémnt,;femme de noble Claude de Bourges, in-humé le 16 mars 1642;

I La statue de saint Pierre-Çélestin placée au dessus de ]aporie des célestinsdu côté de Bellecour dans une niche qui existe encore, avait, étésculptée parMartin kndrecy (de Dornbourg, Recherche curieuse, p. 345). Aujourd'hui,privée de sa tète et de ses mains, cette statue sert d'enseigne /e un marbrierdu quai des Cordeliers.

' jJcd,s 77ibotJ'robabIeniht Jean Thibe,d qui ftt plusieurs fois éozseillcrddvilte.

5 Voyez sur Guillaume Rôvitte, les NousleattX mélanges de M. Bràghot,p. 92. Un des plus dignes émules des imprimeurs dLyon au XVI5 siècle,51. Louis Perrin, a ses presses dans la rue d'Amboise»le mêmetel où sont éparses les cendres de Revitie. '

' 4

a

n

crrcsrsrqs.

56. François Guerrier, seigneur de Combelandé et baron de Jonz,inhumé le2jùin. 1598; et qui, -ïon. Peroetti, I; 361, commanda.un régiment à la journée d'Ahthon' ., puis conduiili, ren 1557, dostroupes âet. de la Guiclie.à Bouk-g-6ii-Bress&;. ''t- I- 60 Noble Den isde - 5arcle Êj nhum . lè août 158!, et noble Jean-'

Baptiste dd Sarde, trésopkr de. Flancé, inhumé 'lé 13 mars 16t5LIII autro Jean-Baptiste de Sarde aussi trésor-ier, de iraSo inhumé10 '10 décembre 1635,'' UI'. l I

80 - Clatido kle'Tçuivéon, lieutenant généSi au • g&wernement dclivon, :niort)e 16-jtin . t598; -ot::M:dc .Tourvéon, grandi ob&tncici'de Saint-Just, lquél avaiï pu,'en 1595,- l'honneur dedc harantïénri .1 ,V, Tt&uoni du clergé de Lyon. '

la'iburaille qui séparait chejielle de, la Grande ISTotre.Danzcdû collé de Saint-Pierre de•L!L9è,hbètirg, fut aliattue le *6 mai1659. On trouva au dessous dti.l'autel adossé 'â cetlOEmùraille; -11S

botte en pI6b !q1ii donteSt!un brui de ielique; trois grains•d'en-cens, et une feuille de parchemin sur laquolle:étalt transcrit mi acteen latin, contatant: que . cet autel avait été.consacré; le 17 octobre1573, par Jean lienrici, surnommé ie:fldau dés hérètiqu5, évêquede Damas in partibus, et suffragant d'Antoine d'Albon, archevêquede'Lyon» ........£'.

Le 27. décèmbre 1609 eamiiio de Neufrille tic .uno nouvelle con-sécration de'l'adtel et de'la'chapelie de'Saiur.loirô dé Lnxehibdtirg,eu l'honneur et sous le titre de ce même sahitt'de saint Joseph etde saint François de Sales.

Le comte de C-lymy; sieur de la Clieté,' et kanhe de Bigny safemmé,"ataient fait constru i re la chapelle dite d 4 hz Comtesse quijoia'lt celle de Jean Tbibost,et Ils y furent ihhumnes La famille

• 'f ÇJI9 90Ç cette jçu,.4 d'An ion ?. cp. p qp '; 9! point celle de1430, dans laquelle le sén6l,a1 de Lyon, ImberL de Grolée, tenueqrut àmq1trenf oie roup 4y prince d'Orange g' dz duc !e Savole. ,Pcrnetti1 j ,9,. trompe • .aussi quand il dit ,qq , flançoi9uerrier conduisit, '1 15fl. des

a sei$iiqurde ! 139 i 9h9 n,Ppurg-et -Dresse; ! veut dire en 1457.Il

Voyez Rubys, lEst. de Lyon, p.r •.'. I-

CEIESTINS. 21

des Renoist, ditedeilft,CiIaSSai%nefr avait.; droit 'de sépulture dais

cette chapelle où l'on voyait ses armes peintes à la . vOÛtc -et stir,105

vitres..- •1'!..ean:Pahnie(^ lit commencer , en 1434, ia,ehapelte-dqs Onize,

JffilleViorglis,-up9lti' qui Oolognea;bIiûlé tant 4e CielteS. ....Qn ,lui

doit ia iemière,voiite et lapreTmiôre vit vo. Ce fut noble et puissant

Aimé de V4ty qui.fitslairo ,!aiseeøflde woûte etia seconde itre,4pl'honneur de :saiot Jean et -de saint ralauric?'dOnt les . images étaient

peintes sur les vitauX:

'Une . confrérie 'de ànarcht Dds diRpiers qui s'était établie dans.cette chapelle, y avait fait placer une châsse d'nrgen .t.o4 était ren-

fermé 'le ichef . de-,sa$nt ,A gace capttaine , ;des . 40000. rmartyrs.

Cést 'loiR. P; Jehn Baslan qui, peïadunt . son;séi9Orà Rome; avaitobtenu cette.reliqtie 'dit pape 'Eugène'\ ce pontife ayant commis1etaiditial4e lFoitet.quolqueS maIltCCs prélats our 'en ,faireia ;re9her-

clic, pt,0nisépnkttoùgisaiflflt éS;IJO.000 mttrt5.ra,

unla'rntiitié 'Uhefilg,OleUX0Ut.

au;sépiilcretwet .l'nrffant, rttt erotrouvent KUIÏC.mpiLié.4ui'*ii18SP

joindre, nïirachleusetnl3ht"à la première. .&s 'biffe' qui .constatait

cdtte2égehdbifut bsiûlMilm's 'dèen 1501. Quant ait de saint Acace, il eut, en 1562, le sort depresque toutes les-autres reliques,; .11 fut livsé aux flan'rnaqs ou,jetédans un cloaque. Ce-ne fut.qen :1632 gué l'o'n ,piaça,Aas,laicha-

r Probablement Jean palmier,notaire, qui avaitété cousaller de v ;ne

en 4421, 1426 cl 143G, et qui était peut être le pue de le-in palmier qui

fut un des depulés de tyon auxétats ile Tours, en 1485 et non nl83.

comme le dit Pernetti, L 199. . ..,

Le pape Etugène IV, mort en 1447. — Voyez sur fe'P. Baîtan ou Battant

les Etogia de Becquet, p . Gi.— Qu'anl à saint Acace, noua ne frouvous dans

lesmartyrologes aucun nint de ce nom qui ail eu. le capitaine des 10 000

martyrs; c'était peui être le tcniurimi Acall,uus qui souffrit le marl)rC s l'y

rance, vers l'an 30. -Vojez Chastelai,i, Mahyrolog( ,,,,iverùt, jag.f214, 53,

671 et 4077; Botter, Vie de Saune U?ndc, eu 21.octobre, et tilliui, Aniiq.

flot. • art. Cdlestin$, t. 1, P . 21.

j,/sd

22 SLESTINS.

pelle des marchands drdpiers, unnouveau tableau du martyre desonie mille vierges.

L'incendie de 1501 dont nous venons de parler éclata le S sep-tembre ',pendant que Louis XI était à Lyon '. Tout le monas-téro'èût été la proie des flammes, si le roi, logé à l'archevêché,en face des Célestins, n'eût envoyé à leur secours tous ses omés-tiques,le sieurd'Aubiglly dvec sa bande écossaise, sa garde suisse,ses archers et tous les seigneurs de sa cour, ensortc que le monarqueresta seul avec la reine et les dames d'honneur. Louis fit faire unequête qui produisit 6,000 livres` et, grâces à cette somme, le dé-sastre fut entièrement réparé.• Les registres municipaux de la ville de Lyon nous montrent aussi,

qu'à différentes épàqubs, les Célestins obtinrent du Consulat 5 dessommes assez fortes pour •réparer et agrandir leur couvent. Cesmêmes registres nous apprennent encore que, pendant le Xye siècle,et antérieurement à 1461, les conseillers de ville tinrent plusieursfois leurs séances dans le Cloître des Célestins. y Mais èc fut au car-dinal d'Amboiseque l'église et l'ancien cloître durent alors la ma-jeure partie de leurs embellissements 4. Pendant ses divers séjoursà Lyon, il logea chez les Célestins et les combla de bienfaits. Louis

s L'incendie, suivant PaÇadin, Jiin de 'Lgon, P. 280, arriva par la -fautedu cuisinier « qui avoit donné mauvais ordre A couvrir son feu. 's SuivantConon, le (eu prit au dortoir de la cellule d'un religieux aveugle nomméPierre de Chevcry, homme de naissance. Mise. et 'ni,. , o. XIII.

'LotiisXlIséjourna deux fois à Lyon, en 1501. La Première fois; ilyarrivale 3juin et restajasqu'au 21 juillet ; la seconde, il s'y trouvait à la ici-aoûtet il en repartit à la [iii d'octobre. D'Auton, eh. 6. Voyez ussi l'aradin, Chro.nique de Savoye, 1. fiL eh. XCII.-

3 L9 Consnlat avait acheté, en 1424, pour cii faitd l'Hôtel de ville, unemaison traversant de la rue Longue à la place ' de larromdgerie, mais il ne peten avoirl'investiture de I'archevéque et du chapitre qu'eu 1461. C'est danscet intervalle 1426 A 1461, et pendant lès débats au sujet du cette acqui-sition , que le Consulat se vit obligé de tenir ses séanceschez les Célestins etdans plusieurs autres monastères.

4 Le cardinal d'Àmhoise, A son retour de là Lombardie, en 1500, Vit son

cILESTINS. 23

XII étant revenu à Lyon, en 1510, d'Arnboisc, son favori et sonpremier ministre, l'avait accompagné ; mais à peine fut-i) arrivéqu'il tomba grav9meflt malade. Prévoyant sa fin prochaine, il sebâta de faire ses dispositions dernières, et il se fit administrer parle prieur Marcel Sylvestre. On l'entendit plusieurs fois dire aufrère infirmier qui le servaitFrère Jean, que n'ai-je ététoute ma vie frère Jean I D'Amboisc rendit son ame à Dieu le25 mai 1510'. Ses obsèques, célébrées avec la plus grande pom-pe, furent honorées de la présence du roi qui ne regrettait pasmoins en ce grand homme un ami qu'un excellent ministre. Onremarqua dans le cortége trente-six serviteurs ayant des torchesaux armes de la ville, -et qui, par ordre du Consulat, accompa-pagnèrent le corps de l'illustre défunt jusqu'au couvent de Frère

Jean Bourgeois '; car c'est ainsi qu'on appelait. alors le motias-1ère des Cordeliers de l'Observance fondé par ce Frère, en 1493,et dont la plume élégante de M. l'abbé Pavy nous a donné l'his-toire. Le corps u cardinal fut transporté à Rouen mais, con-formément à ses intentions, son coeur fut déposé dans l'église desCélestins, sous un marbre blanc sur lequel on lisait t

t.1CV 'EST LE CVEYR

lin Tl%F.S ILLVSTOE CARDINAL

GEORGE bAMDOISE

LEGAT PERPETVEL nr FRANGE ET, EN AVIGNON

entrée solennelle à Lyon lele 21 juin, comme légat du pape ; il était accom-pagné de M. de la'TrémOûiILe et du seigneur Jean Jacques Trivulce qui amenaitsa femme en Franco. Addition au Monstreletrde 1603, fol. 102 verso; Alu, de

Lyon pour 1779, p.41.Voyez Itubys, fils:. dc'Lyon i240, et Cotonia, ,Jss. Site. • il, ,45

et suiv. .--Cla'passon,' Cochard ot,clerjon se sont trompés en plaçant la mort

du cardinal dAmboise au 21 mai., 'i j 'lç. "'Les frais do torches s'élevèrent A 26 livres 40 sols tournois. Actes con-

sulaires.

La

24 ckrsrsrqs.

ABCIIEVESQt)1j DE B0VEN

IMIGNE EIENPAICTE'% j DE CE MONÂSTERE

0V IL ,DÉCÉDA

LE XXV MAY M. D. X.

Au desus de ce marbre étifltle buste du cardinal.Dans la nef de la dhapelle de la Grande-Notre-Darne, Mait iia

magnifique mausolée en marbreblanc oùgisiit la dépouille mortelledes azzi de Florence', famille pûissante qui i9valia longtempsavec celle des Médicis, et qui vint dherdber tin a gile -à Lyon, aprèsavoir succombé dans la conjuiation laquelle échappàLurent deMédicis. On rapporte que la vue fie ce tombeau, réveillant dans lecœurde Marie de Médidis qui était venu entendre la messe aux Lé-Ïestins,' le sentiment de 'la haine 'invétérée de sa famille contre

C'est en mémoire de cette famille qu'une des tues du quartier desCélestins a été appelée Pazzi. Voyez le Die:. des rues de Lyon, par M. lIre-ghot. -Gabriel Sirnéotji nous apprend, P. 200 do ses lmprese heroiche,que Jean de Poitiers, séigrbeur de &iint-Vallier, ' appentIil, dans l'église desCélestins de Lyon, l'étendard qu'il avait porté. ers 1515, Li la bataille de Ma-rignan: mais il est à croire qucoet étendard disparut de l'église, lorsque Jeande Poitiers fut condamné àtnorI, uni a523, pour avoir favorisé la retraite deCharles de Bourbon. Nous ferons observer que dans la traduction des ira-pieàede Siméoni publiée àLyon, en 1551, mi aretranché ce qui est dit dansl'original suri'étenliard.en question.lVoyez sur Jean dePoitiers; jl'Ifist. ene-olog. du P. Anselme, Il, 205.

En décembre 1600. Voyez Colonia, Bis:, fin. , 11, 458; Cochard, Séjourd'il'entiVa Lyon, P. 1119. —:Sollicitéd'accoidor denouveanx -privilégesauxCélestins,ten,ui hlwfit une féponse'quc rndus ne reproduirons pas,anais.on:]aà.

draient savoir l'origine du proverbe: Voila un plaisant Celesli,s, (àlAlMésangére,Die:. des.proverbes, art. Ct'lesEns,dt art. Items car ù Brillon,d)ic:, dascarrêts,art.Cetestins; làIMillio, 4u:iqriitdrnoc., t.'1..art.iCelestins,p. ,7,enrinà &u-laure, Risi . de Paris, III, 289, éd. de 1823.Quantaux Omeleueja la celestine,onn 'trouverala recette Mans'leDic& jje;njghcjeg , Amst., 1.732, , in i4°, ,v°,Orne? eue.

CÉLESTINS.

celle des Pazzi, elle en fit arracher les épitaphes et le armes, etbriser les, doux lions à côté dus armoiries. Toutefois Marie qui, paroctante de vandalisme, avait dû se rendre odieuse aux Célestins,ne quitta point Lyon sans, leur avoir fait do très beaux présents.Henri 1V, de $on côté, confirma la donation que Charles VIII leuravait faite, en 1494, d'une rente annuelle de 24,000 livres, pourqu'ils célébrassent, chaque jour de l'année, upç mess basse.

Nous signalerons encore parmi les bienfaiteurs des Célestinsj q jean Dumoulin archevêque de Toulouse, qui leur donna, en1433, cinquante moutons et 200 écus de fondation; —2° messireJérôme do Azargo'; évôque de Nice, qui mourut dans leur couventle 15 janvier 1545, et qui leur lit une belle fondation dont l'hagio-graphe, auquel nous empruntons ce fait, ne donne pas le chiffre; -30 Pierre Dumoulin archevêque de Toulouse, Gérard Guyon de\Til1enyc_Jès_Ayigflofl, et Claude Laurencin, baron de Riverie, tré-sorier dola religion de Saint-Jean dif Jérusalem qui leur firentdes legs plus ou moins considérables.

La prédiction faite Pierre de Mouron s'était enfin réalisée. Lacélustiniéres de Lyon était, vers In milieu du XV C siècle, une desplus florissantes de la Gaule chrétienne. Mais tout-4-coup l'oragegronda sur la rive gauche du Rhétie. Les sectateurs de Calvin occu-paient déjà la majeure partie du Dauphiné, lorsque, de concert avecles huguenots de Lyon 3 , ils surprirent cette ville, le dernière, nuitd'avril 1562. Le' couvent des Célestins fut envahi tout le premier.Les soldats du baron des Adrets s'y retranchèrent comme dans unecitadelle, et, après yavoir placé leurs canons, ce fut de là qu'ilsfoudroyèrent les antiques et ' 4paisses murailles du cloître des comtes

voyez sur ce prét2Çl'IsaÎ&z sacra,'lv, t5O'Ce!t aux (rais de Claude Laurencin pie fut co»stru'itlq troisième côté du

clfltre des Gélestins, aprs l'incendie de *504. Paradin, ÇJn'onique de Savoye,s. Iil, ç. 02; Becquet, Jilogia, p. 160; l'ernotLi, 1, 218.

Voyez ta P,'inse de Lyon et de .4fontbn'son, par les ProtcMans, Lyon, Barrot.1831, i n 8°, P.

26 CLESTINS.

de Saint-Jean'. La victoire ne fut Point disputée, et le premier demai, avant le toucher dusoleil, et pend&nt quon se dispoaità sdn-nerl'Angeius, moines; comtes; chaùoines; rpl êtres et'nonnainsavaient été chassés de lèurs manoirs; r et forcés d'aller chercher unrefuge sur les terres voisines du' duc de Savoie. Toutes les égliseset tous les monàstèresfurent dévaliséstun orfèvié' dè Lyon. ïôiÙméJean Constaniin, full chargé pat"le t baroùdes Adrets d'enleter toute qui se trouverait en of oient argent dans lecloitre des Célestins,

etd'endressér un inventairè Matliieu do

Ferez-, seigneur de Blaconlieutenant-général du far6uciie baron', :-fitvendre à l'encan: tout lotirmobilier devant la porte du côuvent(par le capitaine l'vas; bourgeoisde Lyon.' La perte qu'épedvèrent alors lés'Célesïiùs fut évaluée àPlus de 50,000 livres. Quand Ils revinrent l'année suivante, aprèsl'édit de padflcation, ils'ne' trouvèrènt que dcï murs démolis enpartie. lis tirent dresser: une enquéte;:fùis tout avait dipnru; rienfie leurtutrrestitué. Toutefoisla bo'urséd?uti.randnomhrede pèr-sonnes pieuses leur fut ouverte,- et leur 'couvent fut bientôt restauré'.Dix ans plus tard, et l'aii 1572, ks catholiqûes exercèrèht sur lescalvinistes deterrihles .repréjaille. Mais Id conduite des CélStiiù,pendant cotte tuerie, fut alors ceipr'elle avait toujoursété,exmptede reproches. Les écrivains feligiorniairês éux-mtmes.;iematquentqu'ils n'hésitèrent point àjMcester .bhtrècêshoribles taùacres.Voici en quels termes AbSharti Goélùiz 'én-arle.'dafls son Ulifiseïbèlgieo-galtieus(édition d'Amterdam; 1631, in '12, P: , 336)

dicuntttr in cade Cœ(estitvorumhiic Lugdttni. .•' ' -Les Célestins'n'a'aiehi point oubliéles terribles désastres qû'ils

avaient éprouvés pendant les troubles de 1562, quand un autre fléauvint les frapper en 1585. Vers la mi-avril, la peste se manifestadans leur couvent, et Rubys (histoire de Lyon,:p 436) nous apprendqu'elle y fit de si grands progrès, aisi 'qu& dancdluÇ desCôrdliersddSaint-Bonaveiïiure, qu'il n'yf 'dethéur2iqtigii ...pesànnè,' taudis

ffl qu'au .surplus de la ille, elle ne fut pas trop ehcmente ni conta-

Natice sur Mandel,(, Lyon, 1828, i '.-B° Riogr. unir., 'art. Au3sere (4').

t

CELESTINS, 27

gieuse. lLest bien étonnant quel'bagiographe Benoit Genou naitriendit de cet évènement dont il devait pourtant rester quelques, tracesdans les archives de sa maison. A partir de cette époque jusqu'aucommencement du XVllI° sièele,nons n'avons trouvé , aucun faitfait qui soit digne d'être rapporté'. Il paraît que la dévotion à No-tre-Dame, du Bonnes-Nouvelles s'était bleu refroidie, et • que lesfidèles et les pèlerins avaientdéserté ses autels et transporté leursho,nimagesà.F'ourviérp ....,. r

Et) 1721, le monastère des Célestins qui . tombait eu ruines futrebâti d'après un nouveau, plan : La façade, construite ,.sur lesplans d'un architecte nommé Masson,..ne fut achevée qu'eu 1739elle avait. 300 pieds. de longueur, et faisait comme masse unassez bel effet .3. Les quatre bâtiments principaux qu'on , re-

marque aujourd'hui sur , le quai, et qui sont ornés d'attiques et defrontons,. sont, des parties conservées du : soubassement, de cettefaçade.. Suivant Ciapasson, la pièce la plus remarquable du cloîtreétait le réfectoire. On y avait placé, en 1736, un grand tableaucintré qui en occupait tout le fond, et qui représentait les noces de.Cana. On admirait dans cet ouvrage , une grande intelligqnee du

...,! -N.: l'bbéSudai'nous apprend dans ses-notes inédites, sous la date du

16 Çéviier 1695, que le sous.Prjenr des Cefestins de Lyon qu'il, tic nomme pas,

le père CIeynard, minime, le cou! rAeurDupré ct;l'l,uissier.Le(ebYre.v0tprojeté contre Je roi une conspiration qui fut découverte à M. de !eliièrc..Celui-ci fit arrêter Les deux derniers qui forent jugés et mis mort; le cé-Les tin et le minime furent assez heure ni pour evader—I) Uerbigny, dans

son Memoire inédit surie gouvernement de Lion, rapporte que, vers 1 700, lesCélestins du couvent de Ln étaient au nombre de 20, et que louis revenusne s'élevaient qu'à 42,000 livres.

41m. de Lyon pour 1745 et 1779, p . 41-.'—À l'imitation des Célestins deParis, les nôtres avaient, dit-oi, fait mettre, à l'entrée de leur clottre, ce sin-gulier distique cité dans le Jllascuraide !Çaudé, P. 578:

Lioque con rsnis, cc. edrol, vanaqiic vafli,AS Iig[can per5o, quœ munis çoti timet ergo. .'' s

3 On trouve cette façade gravée sur le plan de Lyon donné par Scraucourtet le P. Grégoire, en 4740.

4.

A

- -28 CÉLESTINS. q

claii'-obscvr et beaucoup de coloi.- C'&ait le èhof-d'Suvre de Ver-na&l, fils d'un peintre 4e I'AcaàÎftiiO de Patis,kpiél, apèa'oifait 'de longues études à Venise, 'avali séjourné qoelqde' aimées àLdnoù il avait composé plusiiirsdti ses table'au

'Ls' éÎsïii ?urùt, ii t744, lctimès de dùxindeiidieipi-qii fiiiitdnéi terein ièr éclata k 2i àvOibbiéét càilsuma'l4ui'l3ibikthèq&'; iSijuô la majôui1e'jatYid de la tàitiifo 'dès bâti-ments ; le second se manifesta pendant la niiïi'dé Noël, et bllals'dii corps lgisiès 'P'l'is vôiihs dii là jSlaéè di PFttdu-Roi.cbténemeta le 1 deSiW que hbis ayOhs ienioMM dansiosée'clierchs. tes dontiDraii1scjiie nous avons u cousulter ïie flousOut rien £ppri»tS ce4uÎlsscbppellent é'bht qu'li's pareôuru-ren't, -dans liirfirance, les b4Ile sàilede des

éidstinspbt qu'ils irebï lbrillant'dflltiiûinatiSb dé' leur façade;loi4q'ue MonsiEur, dpuisuis XVl1I'jassaàtoi avec sa fdibme,& ms: M&is;de mêmei', lesreBkùs qù'ili 'Miferriienticsn)onatère' Mi+nt àusi et'bdhtôt li dI6chVqui ipbelai t lés 'té-

pou Yla' dàrflrgfbis'\fl.r»Lbti XVs'étdlt'jwbpoWé de +endiè &x rbfliàiÇi dcorfroyaume

la ferveur de leur insti tuti on primitive. JI avait ordonné, par sonédit de 1768, que la conventualité serait rétablie dans toutes lescommunautés , et, quuicoséqi l enôe , ebhque ordre &âsemhleMiten chapitre gênerai pour lui proposêr !es moi eus propres t attein-dre ce but.' S'il e$t obteni son 6xéôùtion, Uiï si Jouable dessein au-n4 peut-etro retirde les piores de céf spPtt d indépendance qui,sous le nom de philosophie, 1

aiait périétu. jusque dans les cloîtres,et sapait les fasa du'trôue et de l'autel'

A?mâui'eh de Lyon, pourï7-45, jwiciJ et Ïxv 'de la deriiiére partie. __.t. d'Aighe rsd'grefierd6 tihuual dé cotiimcrcedeLyoiI, possède -ùi fort

bel exemplaire du Tere1ic'é ad itt,m tIc 167 1 qui provientde là bibliothèquedes CùlesliHe, et surie Litre duquel on lit A /lmnmis ereptus, 1744.

Bergier, flirt. de Thdoi., ait tèkstihs' Alm;d, Lyon pour 1779, p. 41.Voyez DuMi les No,w&les ecbldèiasùq. du 4 sept., ITt-8, p. 141 et sois., et leprecis pour tes IL R. P. P. Cdlcsti,,s (de Paik), PaS, A715, in . 4. Le P. Ca

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cÉLESTINS. - 29

A.peine cet édit eut-il été publié 'que Ie'R..P.Cami .11e Marie deSaint-Pierre, qui ( était alors prieur des Célestins, deLyon, quitte -brusquement son monastèpe, et,, se disant chargé des ordres dugouvernement, parcourut toutes, les maisons de s congrégation, -an d'amener, par des promesses ou des menaces, ses. corréligieux1à demander leur sécularisalion. il se rendit ensuite . à Paris et futassez puissant pour se faire nommer provincial des Célestins: deFranco; il eut même assez -de crédit pour faire changer le tempsetle lieu du chapitre général qui devait s'assembler en conformité, de'l'édit de 1768. Ce fut , à Limay, pràs.de Mantes, que tous les Cé-ylestins de irance se réunirent en octobre 1170. Effrayés d'une ré.forme, ils demandèrent .d'une voix unanime, d'être dispensés 4e'l'exécution.de l'édit de 1768, et consentiront à l'entière destruction.de Jour ordre.. Clément XIV, à qui-le-roi avait fait connaître -leur.résolution, chargea les évêques de France de visiter, chacun dansson diocèse, les maisons-dos Célestins. Les enquêtes des évêquesconstatèrent l'impossibilité d'une réforme, et la persévéraneç desCélestins à demander leur: sécularisation D'après ces enquêtes', lepape procéda à la suppression, non point de l'ordrp entier, mais dequelques maisons, particulières celles de Mots, de.Sen d'A.mhert,deltouen; etc., furent supprimées . .pa.r dos brefs part-iculiers , ,de PicVI, endaté du .22- mai 1776 et du 8janvier ,17'77;celle de Lycu futsupprimée par un bref du même pape, en date 4u30 septem»e l77Sautorisé par-lettres patentes de Louis -XVI datées du 13mai 1779et enregistrées. au parlement le 17 du même mois.. Par ces .mêmes.brefs, -les religieux Célestins furent sécularisés, Ceux do L.yQn .-qin'étaîentalors 'quîau nombre de vingt quittèrent leurrobe-blanohe,leur chaperon -et leur scapulaire noir; ils prirent la modestesoutanedes . prétres:sécnlierS etsortirentdeiqur'cioître pour vivre désor-

mille-Marie de Saint-Pierre est rudement traité dans ce Précis. On l'ac-cuse -d'avoir acheté, des-de niers dosa Congrégation, une maison 'de campagne,en Franche-Comté, où il vivait en séculier depuis i77. Nous ignorons -ce

que devint ce moine défroqué, lorsqu'il entendih dans sa nouvelle abbaye de

Thélème, sonner le tocsin de la révolution..

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30 CLLE5TtN5.

mais sous l'obéissance de l'ordinaire. Ils avaient alors pour prieurAntoine Gandin, et pour sou-prieur Antoine de Mably,frèr6 incn-nu de l'abbé de Condillac et de l'auteur des Entretiens de PkccionCombien, dix ans plus tard, lorsque n3tre terrible révoliïtioh éclata,les Céltins de Lyon durent se féliciter d'avoir été rendus à la vieséculière! Les réformateurs de 1780&issent agi à leur égard avecplus d'inhumanité peut-être que ceux'd& 1562.

Aussitôt aprèslasuppréssion du monatèredes Célestins dô Lyon;l'archevêque de' cotte ville, Malvisi de Mnlazet, par un décretdit novembre 1779, réunit leurs 'biens à ceux du clergé de sondiocèse, pour que les rov clins fussent employés conformémént auxintentions du pape et du roi, 1 0 à des boursès en faveur dés jeunesecclésiastiques qui n'auraient pas les moyens de faire Idul's études,surtout celles de théologie-, 20 k r fournir des secokirsaux- prê(resqui, par leu rgrand igcou par leurs infirmités, su trouveraient dafll'indigence. Le décret portait- néanmoins qu'une partie de ces ieve-nus serait affectée, soit à ériger une cura dans l'églisé des Célestins,--soit à l'épater l'église primatiale, s'il y avait lieu, et si les biensétaieiit suffisants l.:----:

On avaitalors oublié que le monastère des Céléstins avait été fon-dé par unduèdè Savoie; 'mais Victor-Amédée à qui l'on avait/cnsei-gné, dani son enfance, l'histoire de ses aïeux, De l'avait pointoublié.Ce prince, qui ne marchait pas sur les traces d'Amédée-le-l'aciùque, -préférait les choses terrestres aux c/s0ses41ests, et aimaitmieufonderdes théâtres qué des églises Il s'adressa donc au Parlement deràris,et-, par un acte extrajudiciaire, en date du 11 mars 1780, il reven-diqua la' Propriété de la Câlestinière de L yon, en èxcipailtTuneclause insérée dans la donation du 27 février 1407: Cétte revendi-cation occasionna un grand procès entre sa majesté Sarde et l'ar-chevêque de Lyon, Malvin de Montazet'. Ce prélat, qui n'ignorait pas

fltdmoirc et Consultation poui- te syndic du cierge de Lyon, Paris, 1783,in-4', p- 12.

Montazet eut pour avocat Ilenrion de Saint-Amant, et le roide Sadiigoe]e fameux Courlin, qui fut depuis membre de la Convention. --

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les desseins de Victor-Amédée, voulait au moins sauver de la des-

truction dont il était menacé,nlantique sanctuaire de Noire-Dame deBonnes-Nouvelles. Il soutenait avec raison que la suppression desCélestins de Lyon n'avait pas donné ouverture à la clause de retourstipulée dans la charte de 1407, et que les dons faits à ces religieuxparAmédée-le.Pacifiquc et pal' Louis 1, n'étaient rien en comparaisonde ceux qu'ils tenaient dela générosité des rois de France, de Georged'Amboise, de Jean Coeur, d'un grand nornbre.de pieux citoyensde notre cité, et du Consulat lui-même. De pareils arguments étaientbien faibles à une époque où tout ce qu'il y avait de sacré ne l'étaitPlus pour personne. Aussi Montazet perdit sa cause. Un arrêt

du conseil des dépêches', arrêt daté du IZ janvier 178&, envoya

le roi de Sardaigne en possession du couvent en litige, et le 10 mai1785, la totalité de ce vaste emplacement fut aliénée àM. Devouges,moyennant la somme de 1,500,000 livres qui furent, dit-on, em-ployées par Victor-Amédée à pay ' r les frais de noces du prince de

Piémont, son fils, avec la soeur de Louis XVI. M. Devouges reven-dit ensuite, par morceaux détachés, le terrain dépouillé le ces an-ciens édifices. Les acquéreurs y percèrent des rues 3 , préparèrent

par quelques constructions les embellissements que l'on acheva plus

• Les secrétaires d'état et les ministres formaient ce conseil qui avait pourobjet particulier l'expédition des affaires étrangères, l'instruction des ambas-sadeurs, les ordres & envoyer dans les provinces, etc.; etc. Plusieurs consul->tatio,,s et mémires fuient Publiés du part et d'autre pendant le cours duprocès cotre le duc de Savoye et l'archevêque de Lyon. Ils sont réunis. dansun recueil in-4°, conservé dans les archivas do l'lIlôtcI-.de-Ville de LyonsVoyez aussi le Rapport de l'agence concernant les principales affaires du •clrgddepuis 1780 jusqu'en 1785 9 par l'abbé de Périgord et l'abbé deBoisgelin Pa-

ris, 1788, in-fol. p. 242-248.La fia9. ssniv. , article Victos-A,nedee, porte ce chiffre è deux millions.Les rues-qui aboutissent sur le quai des Célestins sont au nombre de

cinq La rue de Savoir, la rue d'Egfeple, autrefois d'Amddee, la rue des Ce -

-latins, la rue d'A,nboise ci celle des Templiers. Voyez le Dictionnaire des rues

de Lyon, par M. Bregbot du Lut; Lyon, 4838, in-80.

4.

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32, CJLE$TIN.

tard; et bientôt > instabilité deg 'ehoses 'liûaiesiiut' èon*rtid Cflithéâtre "égiisQ OÙ avaient i prié pendant prês.'dû (tels sièc1es:'lcs.diseiples de Pierre' de !1ow'en.

.........'t....'.

- Âii'.Erd$IC.J.L..'.I,.'s•;,•.'Li''.,..'......'u....

-Le monastére des Célestins treé quelques. pftrsdnnages.Jesnar'q.aa},Ies.pafleurs vertus, leurs latents ou leurs écrits. D6m Béoqilet, danses 'Elogia, etDom Fradçois, dasiisa -BiHi&hqtse des h'aidt'drl'b,'di'è 'de Sdinrflèiéjg;'leur ont consacré des noticos apiquelles MMES 'rtuvo,yobs-'nos leeteurs:.Nooâ,nous bornons à en donner hi liste

EsisO$ (3ea 'che4aiiet del, :frérb tic hh&elierdét'Univ&kité tié'Phis,i'CoLs,,, (Jean), mort en octobre 4518, doué d'une piété etd one'laum,lste qia on41L avoir été .récompensécs.du.aon des miracles. -. Prss,ntAe ou(Pie'rrô), 'snl*'t eh 453, auteur ti'un bè'ine lâlin 'SŒ lltitiôjir&csj'de saisit Pierre Geteststs — Stnt'i(P.erro de) 3 auteur de ipoésiès latisju,etc.; mort en 4562 -PONCÊ Q3ernard), prieur du convent 'de Lyon,, et en-suite Je celui 'deRoué'sjtst il fat shMtrâitéparins Calinistet èdt362..-Ânbi,/(François), ziisteur-d'u Tralleinédit t 4j à,tielà de la foi

lut leur ànelôØeavec la musique, dont l'abbé ?ern etl.i a cité on fragment daas jes Lyonnois.dignes de vudmb'fre, t, S3 1 ; — Béco4,.'(C]Add&), auteur d'on'Slge's ascéiitfties--publiésen 1,621 ' 4626. --DtaoS (Jéan), éditeur de .. ..EbliotJsÈçue de.mort à Borne, dans les prisons de l'inquisition, le 8 août 4626. - BEN0IT- (Jaôqùes), ùtbÛr"a'scéIiqbb;'ofl'$eH -'4642. sssstr ois Gdtsii (;e);mort en 1652; auteur. d'nd.ttafté ter la grk, éÔrit eu lalih. — Goeov((Be;'r o i [), hagiographe de son couvent,, mort en 4656. - Lrssu (Guillaume de),auteur d'un'apuscue â-la louane ds VHkrdy, dont k iûa,iusârtelt' â )a Ri-'blioshéque de Ly'ou. - TOUSSAINT (André) habile prédicateur, mort loft mars4698. - RAILLON (Jeau'Baptiste), prédkateur distingué, mort le 16 avril4693,-' SEvsTns (Etienne), -naort .versfiOf-, auteur d'une Vie de -saint Eeneet,Mignon, f674, , in-12, publié sous le nota dE. S. du.l'réaux.—VoVs(g0..n'oit), provincial, mort k 5féirea"174o. RÉGCILt.ET tCladde), auten'r"d'osjLvrhges ascétiques, mort vers fils.'— HecôsNrr (César), priant,mbrt bprèst,7i7, — DMnt (Louis-,François), sous-prieur du 1758 à 1762, mort le 48mars 4792, eu dont III. de Capot nous a fait connattre la 'vie et les ouvragesda ns un Essai publié à Paris, 1838, in 86 Doatua'cuc (...'.), auteur dûhNouveau, recueil -dé Chansons choisièi avec 1h -oh-s noces; &ene (Lyon; .Derflilset), 1755.4 vol. in-24, - SAINT'PstsuaE (Camille4.t 'arie de),' prieur, ducouvent de Lyon de titi à 4770, puis provincial des Célèstins de Franea,etc...;- gAuDIN (Autoine), dernier pileùr du'-eouv&nt 'de'Ly'ott.

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