Équitation lesp ommesd e galan n’aurontp lusjamaislamêmes

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Sports Ouest-France Jeudi 31 juillet 2008 SAISON 2008 2009 20h Stade Jean Bouin Vendredi 1 août www.angers-sco.fr ANGERS SCO REIMS POINTS DE VENTE * À partir de 50 * 50% de remise pour les abonnés sur les matchs de coupe à domicile. « Le juge unique de la commis- sion du Statut du Joueur de la FIFA confirme l’obligation de libérer les joueurs de moins de 23 ans. » L’in- titulé du communiqué est clair : les clubs sont désormais tenus d’obéir en laissant libre leurs jeunes interna- tionaux convoqués pour le tournoi olympique. Mais à première vue, le FC Nantes n’a pas vraiment l’intention de se laisser faire. « Ça ne change rien sur notre décision, explique Chris- tian Larièpe, nous gardons nos joueurs. Mais si la Fifa est prête à prendre en considération le préju- dice sportif et financier, du fait que nous perdons nos joueurs pendant un mois, alors on pourra commen- cer à discuter. » Le dialogue de sourd est en marche. Car du côté des instances diri- geantes du football, on évoque plu- tôt « la chance qui est offerte à ses jeunes joueurs de pouvoir goûter à une compétition olympique. Des stars comme Canizares ou Kanu (respectivement champions olympi- ques en 1992 et 1996, N.D.L.R) le disent, les Jeux sont une véritable opportunité dans une carrière. » Pékka Odriozola, l’un des porte-pa- role de la Fifa, tente de défendre la position de son camp mais son ar- gumentaire va avoir du mal à trou- ver un écho dans l’oreille des grands clubs européens. Ces derniers, en France en tout cas, prévoient même de se réu- nir afin de lancer une contre-at- taque. « Nous allons nous réu- nir, commente Christian Larièpe, et nous allons discuter pour savoir ce que nous allons faire en- semble. » Saisir le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) ? Difficile de voir l’or- ganisme suisse désavouer une ins- titution comme la Fifa, encore plus à quelques jours seulement de la cérémonie d’ouverture des JO de Pékin. Et ce n’est pas tout. La Fifa frappe en effet un (grand) coup et semble avoir trouvé la pa- rade. Le FC Barcelone, Schalke et les autres se défendaient jusqu’ici de n’avoir aucune obligation à libé- rer leurs joueurs, « puisque le tour- noi olympique n’est pas inscrit sur le calendrier officiel de la Fifa. » Ré- ponse : « L’annexe 1 du règlement de la Fifa prévoit que les clubs ont obligation de libérer leurs joueurs en sélection nationale selon deux cas, explique très distinctement Pékka Odriozola. Si la compétition est inscrite sur le calendrier officiel mais également en cas de décision spéciale du comité d’urgence. Ce comité se réunit très rarement, 4 à 5 fois par an, et là, c’est lui qui a statué sur cette affaire. Il a rendu sa décision, les clubs doivent libé- rer leurs joueurs. » Les Nantais Stefan Babovic et Fi- lip Djordjevic, retenus par la Serbie, peuvent commencer à sortir les va- lises du placard. Certes, ils sont loin d’être partis, mais si après LA déci- sion, vient le temps des sanctions, « nous n’en sommes pas encore là, mais c’est bien évidemment envi- sageable », conclut le porte-parole de la Fifa, le FC Nantes sera bien obligé de plier et de conduire ses protégés à l’aéroport. Alexis BERNARD. Football Vers un bras de fer Fifa - FC Nantes ? Jeux Olympiques. La Fifa confirme l’obligation de libérer les joueurs de moins de 23 ans. Mais le FC Nantes n’a visiblement pas l’intention d’obéir. Le FC Nantes refuse de libérer ses internationaux serbes, ici Stefan Babovic, pourtant retenus en équipe nationale pour participer aux Jeux Olympiques de Pékin. Archives Ouest-France Dans la lignée de son renouvel- lement d’effectif, Angers BC a peut- être fait bonne pioche en recrutant Vincent Margueritte à l’intérieur, arri- vé tout droit de Cognac où il a passé les deux dernières années, avec un bilan plus que satisfaisant puisque son équipe avait fini meilleure de Na- tionale 2 avant de manquer la mon- tée en Nationale 1 de peu. «Vu que nous avions raté la montée en N1 de peu, il est évident que venir à An- gers pour moi était plus en adéqua- tion avec mes ambitions, déclarait l’intéressé. Ce n’est pas un niveau qui m’est inconnu, et il n’y a pas de raison pour que ça se passe mal. » En effet, avant de rejoindre Co- gnac, l’intérieur de 2,09m était tout de même passé par la Pro A avec Chalon sur Saône avant de vivre la montée en Pro B avec Quimper. Si ses trois dernières années se sont déroulées en N2, ce n’est pas pour autant qu’il n’a rien à apporter à l’ABC. Pour l’entraîneur Mickaël Hay, au contraire, son arrivée ne peut être que bénéfique : «Vincent est un joueur physique, on va comp- ter sur sa densité et son impact à l’intérieur. En plus de cela, il a un bon shoot extérieur ce qui devrait lui permettre de s’écarter un peu. Il est complémentaire avec les autres intérieurs et devrait apporter un réel plus à l’équipe». Ce que s’empressait de confirmer le natif de Saint-Lô. « Je ne suis arri- vé à Angers que depuis jeudi, je ne connais pas trop la ville, ni d’ailleurs les joueurs de l’équipe, sauf quel- ques-uns pour avoir joué contre eux. Personnellement j’ai tout à prouver, mais collectivement, j’ai confiance dans l’encadrement et mes coéquipiers, nous sommes capables de réaliser une bonne saison cette année ». Reste à effectuer une bonne pré- paration de pré-saison afin de créer des automatismes et ensuite être prêt à rentrer dans le bain dès début septembre. Basket-ball Vincent Marguerite vu de l’intérieur Zoom. Pur produit de l’Insep, ce grand pivot de 27 ans vient de signer à l’ABC. En provenance de Cognac (NM2), il pourrait bien se relancer ici. Angers BC a peut-être fait bonne pioche en recrutant Vincent Margueritte à l’intérieur. Sébastien Aubinaud Texto 2, 3, cadets et juniors à La Tour- landry : David Sinclair (Team Eu- rope) s’impose. Le jeune licencié du Team Europe s’est imposé à La Tourlandry (104 engagés), di- manche. La course était organisée par l’UC Cholet 49. Il a parcouru les 102 km en 2 h 32’53’’. Le classement. 1. David Sinclair (Team Europe) les 102 km en 2 h 32’53’’ ; 2. P. Czapala (Team Bigot) à 8’’ , 3. A. Roger (US Saint- Herblain) à 10’’ ; 4. A. Tulick (1 er jui- nior, ECC Olonnes) mt ; 5. V. Cro- chard (OCC Sablé) mt ; 6. F. Friou (AS Pons) mt ; 7. P. Despeignes (VC Thouars) mt ; 8. F. Bassière (VS Val- let) mt ; 9. M. Tréhin (CC Château- briant) mt ; 10. M. Ploquin (UV Poi- tiers) mt… Cadets (33 engagés). 1. Romain Guyot (Angers) en 1 h 40’33’’ ; 2. B. Dupé (CV Chemillé) mt ; 3. J. Cheva- lier (VC Luçon) à 3’’ ; 4. A. Moulinier (UCC 49) à 10’’ ; 5. S. Chemineau (UCC 49) à 1’05’’ ; 6. D. Dublin (Gua- deloupe) mt ; 7. R. Cardis (Evad) mt ; 8. C. Sachet (Nantes Doulon) mt ; 9. J. Berthonneau (Bressuire AC) mt ; 10. T. Rambaud (La Roche-sur-Yon) mt… Cyclisme Monique Girard-Claudon s’est éteinte lundi soir. Elle était proprié- taire de chevaux, fidèle depuis plus de tente ans à la famille Touzaint. Elle n’apportera plus ses pommes à Galan de Sauvagère, les soirs de frais sous son suroît vert, sur les plus beaux concours de France et du monde. Il en raffolait de ses grosses pommes jaunes, Galan. Elle disait qu’il les méritait. Elles lui manque- ront à Hongkong. Monique Girard-Claudon est par- tie comme ça. « Elle s’est endormie et ne s’est pas réveillée », dit Jean- Yves Touzaint, le père de Nicolas. Elle les avait appelés il y a quelques jours pour leur dire sa tristesse de ne pas avoir les moyens physiques d’aller avec eux à Pékin. Pour leur dire qu’elle serait derrière eux. Pour leur dire son inquiétude aussi, son espoir que tout se passe pour le mieux. Elle était toujours inquiète. « Mes chevaux ne sont pas à vendre » Monique Girard-Claudon avait 77 ans. « C’était une femme excep- tionnelle. Une femme de carac- tère, passionnée. » C’est toujours Jean-Yves Touzaint qui parle. Leur histoire avait commencé avec Anda- lou, qu’elle avait acheté pour les JO de Montréal en 1976. Depuis, elle a été d’une fidélité indéfectible, ren- forcée un peu plus par sa relation avec Nicolas Touzaint, « son » Nico- las. Elle lui a offert plusieurs chevaux au fil des ans : Galan de Sauvagère, Joker d’Helby, Hildago de l’Isle puis Mirliton (dont la récente grave bles- sure en concours fut vécue comme un drame). Un piquet exceptionnel, dont rêveraient tous les cavaliers de complet du monde. Elle détonnait dans le milieu. Elle refusait contre vents et marées de vendre ses chevaux, quel que soit le prix proposé. Elle était atteinte d’une envie maladive, impérieuse, absolue de droiture et d’excellence. Elle avait parfois un fichu caractère Monique Girard-Claudon. Elle di- sait : « Mes chevaux ne sont pas à vendre. C’est ça ma force. Avoir un beau piquet signifie ne surtout pas vendre. Et puis j’ai la chance de ne pas avoir besoin de cela pour vivre. Le concours complet est un petit milieu. On est fidèle jusqu’au bout, c’est tout. » À l’annonce de son décès, Nico- las Touzaint s’est écroulé. C’était juste avant de monter dans l’avion pour Pékin, mardi. Il s’est écrou- lé parce qu’entre eux, c’était ami- cal, profond, personnel, maternel, presque. Ce sont ses propres mots. Entre eux, c’était des promesses d’amis les yeux fermés, sans para- phes. Monique Girard-Claudon racon- tait Nicolas à beaux mots. Elle di- sait : « Il assouvit mes ambitions, m’offre du bonheur. C’est un peu mon petit-fils. C’est un garçon gen- til, Nicolas. Il est doué, bosseur, sérieux. Et il veut toujours gagner. Nous avons tissé des liens très forts. » Miss Wanted Lady Fast, dernière merveille De cette phrase à venir, l’histoire entre eux deux prend encore un peu plus de relief aujourd’hui. Ce jour-là, en plein Mondial du Lion-d’Angers, depuis son appartement parisien, elle avait dit, les yeux à demi noyés : « Un jour, j’ai demandé à Nicolas ce qu’il fera quand je ne serai plus là. Il m’a dit : « J’arrêterai moi aus- si. » Elle avait souri dans un silence et dit son désaccord. Depuis, elle lui a acheté une merveille prénommée Miss Wanted Lady Fast pour qu’il aille jusqu’aux Jeux de Londres. Monique Girard-Claudon s’est donc éteinte lundi soir. Ses obsè- ques seront célébrées vendredi, à 10 h 30, en l’église Saint-Charles de Monceau, à Paris (XVII e ). Elle n’ap- portera plus de pommes à Galan de Sauvagère. Des grosses pommes jaunes mêlées à quelques pointes de carottes, dans un cageot qu’elle portait comme son sac à main. Les pommes de Galan n’auront plus ja- mais la même saveur. Mathieu COUREAU. Équitation Les pommes de Galan n’auront plus jamais la même saveur Nécrologie. Monique Girard-Claudon s’est éteinte en début de semaine. Elle était propriétaire des chevaux de la famille Touzaint depuis 30 ans. Monique Girard-Claudon, 77 ans, s’est éteinte lundi. Elle était la propriétaire des chevaux de la famille Touzaint depuis près de 40 ans. Parmi eux : Galan de Sauvagère, le cheval olympique de Nicolas. Archives Dominique Gautier

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Sports Ouest-FranceJeudi�31�juillet�2008

SAISON 20082009

20h Stade Jean Bouin

Vendredi 1 aoûtwww.angers-sco.fr

ANGERSSCOREIMS

POINTS DE VENTE

*

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« Le� juge� unique� de� la� commis-sion�du�Statut�du�Joueur�de�la�FIFA�confirme� l’obligation� de� libérer� les�joueurs�de�moins�de�23�ans. »�L’in-titulé�du�communiqué�est�clair :�les�clubs�sont�désormais�tenus�d’obéir�en�laissant�libre�leurs�jeunes�interna-tionaux� convoqués� pour� le� tournoi�olympique.Mais�à�première�vue,� le�FC�Nantes�n’a� pas� vraiment� l’intention� de� se�laisser� faire.� «� Ça ne change riensur notre décision, explique�Chris-tian� Larièpe,� nous gardons nosjoueurs. Mais si la Fifa est prête àprendre en considération le préju-dice sportif et financier, du fait quenous perdons nos joueurs pendantun mois, alors on pourra commen-cer à discuter.� » Le� dialogue� de�sourd�est�en�marche.

Car� du� côté� des� instances� diri-geantes�du�football,�on�évoque�plu-tôt�«�la chance qui est offerte à sesjeunes joueurs de pouvoir goûterà une compétition olympique. Desstars comme Canizares ou Kanu(respectivement�champions�olympi-ques�en�1992�et�1996,�N.D.L.R) ledisent, les Jeux sont une véritableopportunité dans une carrière.� »Pékka�Odriozola,�l’un�des�porte-pa-role�de�la�Fifa,�tente�de�défendre�la�position�de�son�camp�mais�son�ar-gumentaire�va�avoir�du�mal�à� trou-ver�un�écho�dans�l’oreille�des�grands�clubs�européens.

Ces� derniers,� en� France� en� tout�cas,� prévoient� même� de� se� réu-nir� afin� de� lancer� une� contre-at-taque.� «� Nous allons nous réu-nir, commente� Christian� Larièpe,�et nous allons discuter pour

savoir ce que nous allons faire en-semble.�» Saisir�le�Tribunal�Arbitral�du�Sport�(TAS) ?�Difficile�de�voir�l’or-ganisme�suisse�désavouer�une�ins-titution�comme�la�Fifa,�encore�plus�à� quelques� jours� seulement� de� la�

cérémonie� d’ouverture� des� JO� de�Pékin.�Et�ce�n’est�pas�tout.

La�Fifa�frappe�en�effet�un�(grand)�coup�et� semble�avoir� trouvé� la�pa-rade.�Le�FC�Barcelone,�Schalke�et�les� autres� se� défendaient� jusqu’ici�de�n’avoir�aucune�obligation�à�libé-rer� leurs� joueurs,�« puisque� le�tour-noi� olympique� n’est� pas� inscrit� sur�le�calendrier�officiel�de�la�Fifa. »�Ré-ponse :�«�L’annexe 1 du règlementde la Fifa prévoit que les clubs ontobligation de libérer leurs joueursen sélection nationale selon deuxcas, explique� très� distinctement�Pékka�Odriozola.�Si la compétitionest inscrite sur le calendrier officielmais également en cas de décisionspéciale du comité d’urgence. Cecomité se réunit très rarement, 4à 5 fois par an, et là, c’est lui qui astatué sur cette affaire. Il a rendusa décision, les clubs doivent libé-rer leurs joueurs.�»

Les�Nantais�Stefan�Babovic�et�Fi-lip�Djordjevic,�retenus�par�la�Serbie,�peuvent�commencer�à�sortir�les�va-lises�du�placard.�Certes,�ils�sont�loin�d’être�partis,�mais�si�après�LA�déci-sion,�vient� le� temps�des�sanctions,�«�nous n’en sommes pas encore là,mais c’est bien évidemment envi-sageable�»,�conclut�le�porte-parole�de� la� Fifa, le� FC� Nantes� sera� bien�obligé� de� plier� et� de� conduire� ses�protégés�à�l’aéroport.

Alexis�BERNARD.

Football

Vers�un�bras�de�fer�Fifa�-�FC�Nantes ?Jeux Olympiques. La�Fifa�confirme�l’obligation�de�libérer�les�joueurs�de�moins�de�23�ans.�Mais�le�FC�Nantes�n’a�visiblement�pas�l’intention�d’obéir.

Le�FC�Nantes�refuse�de�libérer�ses�internationaux�serbes,�ici�Stefan�Babovic,�pourtant�retenus�en�équipe�nationale�pour�participer�aux�Jeux�Olympiques�de�Pékin.

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Dans� la� lignée� de� son� renouvel-lement�d’effectif,�Angers�BC�a�peut-être� fait� bonne� pioche� en� recrutantVincent�Margueritte�à�l’intérieur,�arri-vé�tout�droit�de�Cognac�où�il�a�passéles�deux�dernières�années,�avec�unbilan� plus� que� satisfaisant� puisqueson�équipe�avait�fini�meilleure�de�Na-tionale�2�avant�de�manquer�la�mon-tée�en�Nationale�1�de�peu.�«Vu quenous avions raté la montée en N1de peu, il est évident que venir à An-gers pour moi était plus en adéqua-tion avec mes ambitions, déclaraitl’intéressé. Ce n’est pas un niveauqui m’est inconnu, et il n’y a pas deraison pour que ça se passe mal.�»

En� effet,� avant� de� rejoindre� Co-gnac,� l’intérieur� de� 2,09m� était� toutde� même� passé� par� la� Pro� A� avecChalon sur Saône avant de vivre la�montée en Pro B avec Quimper. Si�ses� trois� dernières� années� se� sontdéroulées en N2, ce n’est pas pour�autant qu’il n’a rien à apporter à�l’ABC. Pour l’entraîneur Mickaël Hay,�au� contraire,� son� arrivée� ne� peutêtre� que� bénéfique :� «Vincent estun joueur physique, on va comp-ter sur sa densité et son impact àl’intérieur. En plus de cela, il a unbon shoot extérieur ce qui devraitlui permettre de s’écarter un peu. Ilest complémentaire avec les autresintérieurs et devrait apporter un réelplus à l’équipe».

Ce que s’empressait de confirmer�

le�natif�de�Saint-Lô.�«�Je ne suis arri-vé à Angers que depuis jeudi, je neconnais pas trop la ville, ni d’ailleursles joueurs de l’équipe, sauf quel-ques-uns pour avoir joué contreeux. Personnellement j’ai tout àprouver, mais collectivement, j’aiconfiance dans l’encadrement et

mes coéquipiers, nous sommescapables de réaliser une bonnesaison cette année�».

Reste�à�effectuer�une�bonne�pré-paration de pré-saison afin de créer�des� automatismes� et� ensuite� êtreprêt�à�rentrer�dans�le�bain�dès�débutseptembre.

Basket-ball

Vincent�Marguerite�vu�de�l’intérieurZoom. Pur�produit�de�l’Insep,�ce�grand�pivot�de�27 ans�vient�de�signer�à�l’ABC.�En�provenance�de�Cognac�(NM2),�il�pourrait�bien�se�relancer�ici.

Angers�BC�a�peut-être�fait�bonne�pioche�en�recrutant�Vincent�Margueritte�à�l’intérieur.

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‡2, 3, cadets et juniors à La Tour-landry� : David Sinclair (Team Eu-rope) s’impose. Le� jeune� licencié�du� Team� Europe� s’est� imposé� à�La� Tourlandry� (104 engagés),� di-manche.�La�course�était�organisée�par�l’UC�Cholet�49.�Il�a�parcouru�les�102 km�en�2 h 32’53’’.

Le classement. 1.� David� Sinclair�(Team� Europe)� les� 102� km� en�2 h 32’53’’ ;� 2.� P.� Czapala� (Team�Bigot)�à�8’’ ,�3.�A.�Roger�(US�Saint-Herblain)�à�10’’ ;�4.�A.�Tulick�(1er jui-nior,�ECC�Olonnes)�mt ;�5.�V.�Cro-chard� (OCC�Sablé)�mt ;�6.�F.�Friou�(AS�Pons)�mt ;�7.�P.�Despeignes�(VC�Thouars)�mt ;�8.�F.�Bassière�(VS�Val-let)�mt ;�9.�M.�Tréhin�(CC�Château-briant)�mt ;�10.�M.�Ploquin�(UV�Poi-tiers)�mt…

Cadets (33 engagés). 1.� Romain�Guyot�(Angers)�en�1 h 40’33’’ ;�2.�B.�Dupé�(CV�Chemillé) mt ;�3.�J.�Cheva-lier�(VC�Luçon)�à�3’’ ;�4.�A.�Moulinier�(UCC�49)�à�10’’ ;�5.�S.�Chemineau�(UCC 49)�à�1’05’’ ;�6.�D.�Dublin�(Gua-deloupe)�mt ;�7.�R.�Cardis�(Evad)�mt ;�8.�C.�Sachet�(Nantes�Doulon)�mt ;�9.�J.�Berthonneau�(Bressuire�AC)�mt ;�10.�T.�Rambaud�(La�Roche-sur-Yon)�mt…

Cyclisme

Monique� Girard-Claudon� s’estéteinte�lundi�soir.�Elle�était�proprié-taire�de�chevaux,�fidèle�depuis�plusde tente ans à la famille Touzaint.�Elle�n’apportera�plus�ses�pommesà�Galan�de�Sauvagère,�les�soirs�defrais�sous�son�suroît�vert,�sur�les�plusbeaux� concours� de� France� et� dumonde.�Il�en�raffolait�de�ses�grossespommes� jaunes,� Galan.� Elle� disaitqu’il� les�méritait.�Elles� lui�manque-ront�à�Hongkong.

Monique�Girard-Claudon�est�par-tie�comme�ça.�« Elle s’est endormieet ne s’est pas réveillée »,�dit�Jean-Yves� Touzaint,� le� père� de� Nicolas.�Elle�les�avait�appelés�il�y�a�quelques�jours�pour� leur�dire�sa� tristesse�de�ne�pas�avoir�les�moyens�physiques�d’aller� avec�eux�à�Pékin.�Pour� leur�dire�qu’elle�serait�derrière�eux.�Pour�leur�dire�son� inquiétude�aussi,�son�espoir� que� tout� se� passe� pour� le�mieux.�Elle�était�toujours�inquiète.

« Mes chevaux ne sont pasà vendre�»

Monique� Girard-Claudon� avait�77 ans.�« C’était une femme excep-tionnelle. Une femme de carac-tère, passionnée. » C’est� toujours�Jean-Yves� Touzaint� qui� parle.� Leur�histoire�avait�commencé�avec�Anda-lou,�qu’elle�avait�acheté�pour�les�JO�de�Montréal�en�1976.�Depuis,�elle�a�été� d’une� fidélité� indéfectible,� ren-forcée� un� peu� plus� par� sa� relation�

avec�Nicolas�Touzaint,�« son »�Nico-las.�Elle�lui�a�offert�plusieurs�chevaux�au�fil�des�ans :�Galan�de�Sauvagère,�Joker�d’Helby,�Hildago�de�l’Isle puis�Mirliton (dont�la�récente�grave�bles-sure�en�concours�fut�vécue�comme�un�drame).�Un�piquet�exceptionnel,�dont�rêveraient�tous�les�cavaliers�de�complet�du�monde.

Elle�détonnait�dans�le�milieu.�Elle�refusait� contre� vents� et� marées� de�vendre� ses� chevaux,� quel� que� soit�le� prix� proposé.� Elle� était� atteinte�d’une� envie� maladive,� impérieuse,�absolue�de�droiture�et�d’excellence.�Elle�avait�parfois�un�fichu�caractère�Monique� Girard-Claudon.� Elle� di-sait :�« Mes chevaux ne sont pas àvendre. C’est ça ma force. Avoir unbeau piquet signifie ne surtout pasvendre. Et puis j’ai la chance de nepas avoir besoin de cela pour vivre.Le concours complet est un petitmilieu. On est fidèle jusqu’au bout,c’est tout. »

À�l’annonce�de�son�décès,�Nico-las� Touzaint� s’est� écroulé.� C’étaitjuste�avant�de�monter�dans� l’avionpour� Pékin,� mardi.� Il� s’est� écrou-lé� parce� qu’entre� eux,� c’était� ami-cal, profond, personnel, maternel,�presque. Ce sont ses propres mots.�Entre� eux,� c’était� des� promessesd’amis�les�yeux�fermés,�sans�para-phes.

Monique� Girard-Claudon� racon-tait� Nicolas� à� beaux� mots.� Elle� di-sait :�« Il assouvit mes ambitions,

m’offre du bonheur. C’est un peumon petit-fils. C’est un garçon gen-til, Nicolas. Il est doué, bosseur,sérieux. Et il veut toujours gagner.Nous avons tissé des liens trèsforts. »

Miss�Wanted�Lady�Fast,dernière merveille

De�cette�phrase�à�venir,�l’histoireentre�eux�deux�prend�encore�un�peuplus de relief aujourd’hui. Ce jour-là,�en plein Mondial du Lion-d’Angers,�depuis son appartement parisien,�elle�avait�dit,�les�yeux�à�demi�noyés :« Un jour, j’ai demandé à Nicolasce qu’il fera quand je ne serai pluslà. Il m’a dit : « J’arrêterai moi aus-si. » Elle�avait�souri�dans�un�silenceet�dit�son�désaccord.�Depuis,�elle�luia�acheté�une�merveille�prénomméeMiss� Wanted� Lady� Fast pour� qu’ilaille�jusqu’aux�Jeux�de�Londres.

Monique� Girard-Claudon� s’estdonc� éteinte� lundi� soir.� Ses� obsè-ques� seront� célébrées� vendredi,� à10 h 30,�en�l’église�Saint-Charles�deMonceau,�à�Paris�(XVIIe).�Elle�n’ap-portera�plus�de�pommes�à�Galan de�Sauvagère.� Des� grosses� pommesjaunes�mêlées�à�quelques�pointesde�carottes,�dans�un�cageot�qu’elleportait�comme�son�sac�à�main.�Lespommes�de�Galan n’auront�plus�ja-mais�la�même�saveur.

Mathieu�COUREAU.

Équitation

Les�pommes�de�Galan n’auront�plus�jamais�la�même�saveurNécrologie.�Monique�Girard-Claudon�s’est�éteinte�en�début�de�semaine.�Elle�était�propriétaire�des�chevaux�de�la�famille�Touzaint�depuis�30 ans.

Monique�Girard-Claudon,�77 ans,�s’est�éteinte�lundi.�Elle�était�la�propriétaire�des�chevaux�de�la�famille�Touzaint�depuis�près�de�40 ans.�Parmi�eux :�Galan�de�Sauvagère,�le�cheval�olympique�de�Nicolas.

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