qui peuvent changer la vie des hypersensibles · 2020. 2. 14. · l’angoisse… l’hypersensible...
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5 techniques qui peuvent changer
la vie des hypersensibles
5 techniques qui peuvent changer la vie des hypersensibles
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Dossier cadeau
5 techniques qui peuvent changer la vie des
hypersensibles Percevoir le monde avec une grande sensibilité peut être à la fois une chance et un
fardeau.
Une chance, car les personnes les plus sensibles seraient aussi les plus créatives,
curieuses et intuitives. Rêver, imaginer, penser pour soi-même, sont les signes
d’une vie intérieure riche, une faculté profitable aux relations sociales (empathie) ou
dans la vie professionnelle (innovation, rigueur…).
Cependant, les personnalités hypersensibles réagissent de façon parfois trop
intense aux stimulations extérieures. Absorber toutes les émotions, sans filtre, rend
plus vulnérable aux situations potentiellement stressantes. Au lieu de ressentir une
légère appréhension, l’hypersensible ressent du stress ; à la place du stress, de
l’angoisse… l’hypersensible ressent ses émotions puissance 10 !
Pour vivre plus sereinement, l’hypersensible doit être capable de réguler ce chaos
émotionnel. Certes, il est impossible de se protéger des situations stressantes ou de
modifier son caractère, mais il est possible de mieux gérer ses émotions.
C’est l’objectif de ce manuel : vous donner accès à des techniques simples,
éprouvées dans les domaines des neurosciences et du développement personnel,
pour mieux vivre vos moments de montagnes russes émotionnelles.
Ce manuel regroupe un ensemble de témoignages d’Emmanuel Duquoc,
expérimentateur de thérapies et méthodes de santé alternatives depuis de
nombreuses années pour le journal Alternatif Bien-Être. Il y parle de sa propre
expérience et a donc personnellement testé et approuvé toutes les techniques
décrites dans ce manuel.
Ces techniques peuvent agir soit sur les effets physiologiques de vos émotions
(rythme cardiaque, tremblements), soit directement à la source (le cerveau !). Elles
ne font pas office de thérapie mais restent des outils précieux à utiliser au quotidien.
Sommaire
La méthode Alpé, pour vous libérer des blocages émotionnels .......................3
La nouvelle cohérence cardiaque, pour avoir les idées plus claires ...............10
L’Open Focus, pour apaiser l’anxiété à tout moment ......................................16
Le tremblement, ce réflexe oublié essentiel à l’équilibre émotionnel ..............20
Le neurofeedback, pour agir directement à la source de vos émotions .........24
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La méthode Alpé, pour vous
libérer des blocages
émotionnels
Revenir à l’origine de nos peurs et
les désactiver définitivement en
moins de trois minutes ? C’est la
promesse d’Alpé, une nouvelle
méthode qui passe par une
attention ouverte aux sensations du
corps. Après l’avoir éprouvée sur
moi-même, j’ai accompagné des
personnes en difficulté
émotionnelle. Les résultats ont
dépassé toute espérance.
Anxiété, irritabilité, phobies,
inhibitions, angoisses, blocages
divers et même dépression : toutes
ces manifestations émotionnelles
pourraient-elles disparaître les unes
après les autres en quelques
minutes chacune ? C’est ce que
promet la méthode Alpé
(Accompagnement à la libération
des perturbations émotionnelles),
développée par le psychopraticien
Michel Gaborit.
Une approche nouvelle qui
consiste, lorsque nous sommes
sous l’emprise d’une perturbation, à
ne rien faire d’autre que de porter
notre attention sur nos sensations
physiques… jusqu’à l’apaisement.
Puis de demeurer en contact
silencieux avec notre corps pendant
quelques instants de plus… C’est
ainsi que ni la peur du vide, ni
l’incapacité de parler en public ou
de prendre l’avion, ni les colères
excessives, ni les inhibitions, ni le
mal-être général, ni les crises
d’angoisse, ni même la dépression
ne résisteraient à quelques instants
de connexion consciente avec les
sensations inconfortables qu’ils
provoquent. Avouez-le, une telle
perspective a de quoi laisser rêveur.
Une explication inédite à nos souffrances psychiques
C’est ce qui m’est arrivé lorsque j’ai
entendu parler de cette ressource
naturelle pour la première fois, à la
fin de l’année 2013. Dans un livre
publié cette année-là, Revivre
sensoriellement, Luc Nicon, au
terme d’une étude qu’il avait menée
sur 300 personnes, affirmait que
lorsque nous sommes aux prises
avec une perturbation émotionnelle,
si nous dirigeons simplement notre
attention sur nos sensations, non
seulement l’émotion cesse sur le
moment, mais notre cerveau, via
des micromouvements réflexes –
tremblements, contractions
musculaires, etc. –, met en œuvre
une régulation définitive de la
perturbation. « On ne peut penser
et ressentir à la fois, résumait le
chercheur indépendant. Quand on
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porte l’attention sur les sensations
du corps, on cesse simplement
d‘interférer par la pensée avec un
mécanisme de régulation
émotionnelle naturel commun à
tous ». Les découvertes de tout un
siècle en psychologie pouvaient-
elles être reléguées au rang de
pièces de musée en quelques
secondes par un pédagogue
méconnu ? J’en doutais.
Cependant, un élément a éveillé ma
curiosité. L’intéressé proposait une
explication inédite à nos
souffrances psychiques : les pertes
de connaissance subies. Selon lui,
de tels événements se produisent
souvent au cours de la vie intra-
utérine et dans le processus de
naissance. Leur souvenir
inconscient serait à l’origine de
toutes nos perturbations
émotionnelles, sans exception.
L’hypothèse était hardie, mais
compatible avec ce que dit
l’obstétrique au sujet de la
gestation : entre perte d’un jumeau
non viable, tractions sur le cordon
ombilical, chocs physiques, etc., les
occasions de perte de conscience
du fœtus ne manquent pas pendant
les neuf mois d’une grossesse. Ce
qui était nouveau, c’était d’affirmer
que toute situation rappelant le
trauma initial provoque une
perturbation émotionnelle. Mais
quelle situation de la vie pourrait
bien rappeler un choc subi dans le
ventre de la mère ? J’allais bientôt
le savoir.
Quelques jours après ma lecture,
j’ai eu une altercation avec une
personne de mon entourage. J’ai
été saisi par son agressivité. Et
comme j’avais pris un engagement
verbal auprès d’elle, je me sentais
incapable de lui signifier mon
désaccord et mon retrait. Bref,
j’étais paralysé d’angoisse. Cette
émotion m’était familière. J’avais
déjà remarqué que je me bloquais si
quelqu’un s’adressait à moi en
criant. La deuxième nuit qui suivit
l’événement, je me suis réveillé
brusquement, le cœur battant,
après avoir revécu la situation en
rêve. C’est alors que j’ai eu l’idée
d’utiliser le truc…
J’observe les sensations présentes
dans mon corps
À demi-assis dans mon lit, j’observe
les sensations présentes dans mon
corps : un spasme dans le
diaphragme, le cœur qui accélère,
une oppression dans la poitrine…
Un instant plus tard, c’est une
sensation de strangulation. Ma
respiration est bloquée ! Vais-je
m’asphyxier pour de bon ? Prévenu
par ma lecture, je laisse faire. Le
processus suit son cours. La
respiration reprendra. En effet, au
bout d’une minute, toutes les
tensions se relâchent subitement.
Apaisé, je m’assoupis.
Dans un état de conscience proche
du rêve, je vois une boule grise
hérissée de pics m’arriver en pleine
figure. L’image est neutre,
nullement impressionnante, comme
la résurgence d’un vieux souvenir.
Repensant à ma lecture, je me
souviens d’une description d’un
épisode de la vie intra-utérine que
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donne Luc Nicon : au cours d’une
grossesse gémellaire, un jumeau
non viable meurt. Ses restes
osseux, pointus et entourés de chair
en décomposition, flottent dans le
liquide amniotique, s’agglomèrent
en boule et heurtent le survivant,
provoquant des plaies
douloureuses et éventuellement
des pertes de connaissance.
Dans l’instant, je suis habité par un
joyeux sentiment d’évidence : les
situations de brutalité ou de cris
faisaient jusqu’alors écho au
souvenir inconscient de cette boule
agressive. Aurais-je vérifié in vivo la
théorie de Luc Nicon ? En tout cas,
la suite me confirmerait la
pertinence de l’approche : la
situation qui, la veille, me rongeait
d’angoisse, me laisse absolument
tranquille.
Sans la moindre anxiété, je signifie
mon désengagement à la personne
qui s’est montrée désagréable avec
moi. Depuis ce jour, je n’éprouve
plus ce genre de difficulté. Chose
curieuse, j’ai également
immédiatement remarqué la fin
d’une autre peur irrationnelle qui
m’habitait jusqu’alors : la vision
envahissante, qui m’étreignait
parfois, de deux meules de pierre
roulant l’une contre l’autre dans ma
direction, menaçant de m’écraser.
Emportés et angoissés retrouvent
calme et sérénité
Je suis abasourdi. Serait-il possible
que l’ensemble des difficultés
émotionnelles humaines soient
résolues par ce truc tout simple ?
J’entreprends de me former, auprès
de Luc Nicon, à sa méthode afin
d’en faire bénéficier mon entourage
et de la mettre en œuvre pour moi-
même, non seulement en situation
de perturbation, mais également en
différé. Elle a pour nom Tipi
(Technique d’identification
sensorielle des peurs
inconscientes).
À la suite de cette première
formation, des gens me consultent
spontanément. En quelques
séances, parfois une seule, des
personnes bloquées se libèrent,
des emportés retrouvent le calme,
des angoissés connaissent la
sérénité. Rares sont ceux qui
n’obtiennent pas de résultat.
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Comment bénéficier de la
méthode Alpé
L’accompagnement Alpé peut être
mis en œuvre en cabinet, par
téléphone ou par vidéoconférence.
Le protocole se déroule en trois
séances, incluant un bilan de
l’émotionnel perturbé, suivi de deux
désactivations émotionnelles
séparées d’au moins sept jours.
Ensuite, le consultant a la possibilité
de poursuivre les séances
accompagnées ou d’apprendre à
utiliser la méthode pour lui-même,
en autonomie.
michelgaboritformation.com :
site de l’initiateur d’Alpé. Michel
Gaborit y détaille sa méthode,
propose des séances
accompagnées, des formations
Alpé par soi-même et Alpé Pro,
ainsi qu’un annuaire des praticiens
certifiés.
Je-retrouve-mon-pouvoir.com :
blog de l’auteur du présent ebook
sur la santé autonome et la
libération émotionnelle. Propose un
guide d’auto-accompagnement à la
libération des perturbations
émotionnelles, à télécharger.
Pour moi-même, j’applique
systématiquement cette ressource
à chaque fois que je constate que je
suis perturbé. À tel point que cela
devient bientôt un réflexe agréable.
Et moi qui me croyais calme, je
comprends au fil des mois, par
contraste, à quel point j’étais un
anxieux réprimé avant… Au cours
de cette exploration, je rencontre
Michel Gaborit, l’un des pionniers
de la méthode, auprès duquel je
complète ma formation et avec
lequel j’organise des formations
publiques gratuites d’initiation dans
ma ville. Il m’aide à affiner mon outil,
à polir mon interaction avec les
consultants et à repérer mes
propres perturbations inconscientes
jusqu’alors.
Michel Gaborit en est convaincu : la
plupart d’entre nous passons 80 %
de leur temps en état de
perturbation émotionnelle,
consciemment ou non. L’objectif :
passer à 20 %.
Au bout de deux ans de ce régime,
je crois que j’y suis parvenu. Je
constate que la plupart de mes
soucis m’ont quitté et qu’il est
simplement bon de vivre. Au
passage, j’ai abandonné toutes mes
stratégies anti-stress. C’est qu’il n’y
a plus de stress.
Tout de même, une angoisse qui
m’étreignait souvent le matin au
réveil opposera quelque résistance
à la technique. Pas facile d’être
conscient de son corps entre veille
et sommeil… Et dans le domaine
relationnel, il faut parfois désactiver
un certain nombre de peurs racines
avant que l’interaction à autrui
devienne apaisée. Cependant, mon
état émotionnel devient
durablement heureux au point qu’il
m’arrive de passer plusieurs mois
sans éprouver de colère ou
d’anxiété…
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En pratique
Comment désactiver une
perturbation émotionnelle en
situation ?
J’éprouve une émotion
désagréable…
Une émotion se passe sur le théâtre
du corps. Quelle qu’en soit la cause,
légitime ou non, quand nous
sommes en colère, tristes ou que
nous avons peur, nous nous
sentons oppressés, crispés, tendus,
sans énergie, etc. C’est comme
cela que nous sommes conscients
de nos affects. Ces moments sont
l’occasion de désactiver
définitivement les peurs racines à
l’origine de nos émotions
perturbées.
Je me mets en sécurité
Je m’éloigne pendant un moment
de la situation qui m’a perturbé pour
me consacrer à la perturbation elle-
même. Pour cela, je peux me
déplacer physiquement. Si la
situation implique d’autres
personnes, je peux trouver un
prétexte pour m’isoler (aller aux
toilettes, par exemple). Cette étape
est le préalable indispensable pour
me rendre pleinement disponible à
ce qui se passe en moi. Je m’assois
et je ferme les yeux. M’asseoir me
permet d’éviter d’être déstabilisé
physiquement et de devoir me
rééquilibrer. Fermer les yeux
m’évite d’être distrait par l’extérieur.
Ainsi, je peux me consacrer
entièrement à mon émotion.
Je porte mon attention sur les
sensations présentes dans mon
corps
Si je viens d’éprouver une
perturbation émotionnelle, plusieurs
sensations se manifestent
spontanément. Elles impliquent
souvent la respiration, le cœur, le
plexus. Des muscles se tendent.
Plus rarement, c’est une absence
de sensation. Je peux me sentir
vide, flottant. Aussitôt que je suis
attentif à ce qui se produit
physiquement dans mon corps, je
ne suis plus aux prises avec
l’émotion. La condition, c’est de
simplement prendre en compte mes
sensations corporelles et rien
d’autre. C’est-à-dire sans les
interpréter ni les commenter.
Je laisse évoluer mes sensations
La perturbation émotionnelle a
disparu, mais les sensations
désagréables sont toujours là. C’est
alors qu’elles se transforment. Je
n’ai rien à faire pour cela. Cela se
fait. Les premières sensations
évoluent spontanément. Elles se
déplacent, changent d’intensité. Ou
bien de nouvelles apparaissent. Je
peux aussi avoir la sensation d’un
mouvement. Une sensation
d’étouffement peut également se
manifester. La voie la plus efficace,
c’est de laisser faire. C’est très
simple, mais pas forcément facile,
car nous avons souvent le réflexe
d’intervenir, de faire quelque chose
pour retrouver notre confort.
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Je laisse faire sans a priori, sans
intervention
Prendre le contrôle de mes
sensations est le réflexe le plus
courant. Or, toute intervention, toute
tentative pour m’apaiser ralentit le
processus, voire l’interrompt. Une
partie de ce contrôle se fait parfois
de manière réflexe.
Le temps d’intégration semble
faciliter les changements
En septembre 2016, Michel Gaborit
m’annonce qu’il crée sa propre
méthode : Alpé (Accompagnement
à la libération des perturbations
émotionnelles). La première
spécificité de son approche, c’est
de proposer lors du premier
entretien un bilan semi-guidé de
l’émotionnel perturbé. En ayant une
vision globale de ce que cette
ressource naturelle peut résoudre
et une conscience plus fine de ce
qu’est une perturbation
émotionnelle, le consultant est
invité à choisir la difficulté dont il
souhaiterait se libérer en priorité.
Juste après cette première
désactivation, lorsque l’état
émotionnel neutre est de retour, le
praticien l’invite à revenir à la
conscience de ses sensations les
yeux fermés, pour un moment
d’intégration. Ce dernier dure
généralement entre dix et vingt
minutes. Le but : mettre à profit
l’état de conscience modifié qui suit
une libération, pour actualiser le
nouvel état non traumatique, dans
toutes les dimensions de son être.
Autrement dit, laisser la détente se
répandre. Accélérer la désactivation
des routes neuronales du stress. Au
cours de ce processus, images,
souvenirs et prises de conscience
peuvent survenir. Parfois, la
personne s’endort spontanément,
permettant une récupération
optimale. Le temps d’intégration
semble faciliter les changements
dans la vie.
« J’ai désactivé toutes mes
peurs liées à la maladie »
Eugénie souffrait d’angoisses
récurrentes depuis qu’elle avait été
soignée pour un cancer du sein
quelques mois plus tôt. Chaque
jour, une conversation ou un détail
de son environnement la ramenait à
la perspective de la mort.
« J’ai consulté un praticien Alpé en
septembre 2017. Il m’a proposé un
protocole adapté à l’urgence de ma
situation : une possibilité de
désactivation par jour, si une
angoisse se présentait. Chaque
fois, c’étaient des sensations
différentes. Au bout de deux
semaines, mes attaques de
panique se sont espacées jusqu‘à
disparaître… Elles ne se sont plus
manifestées depuis. »
La pertinence de la proposition de
Michel Gaborit me paraît évidente.
En l’écoutant, je réalise que j’ai moi-
même eu spontanément tendance à
m’offrir ces temps d’intégration au
cours desquels je profite à plein
d’un nouvel état de bien-être.
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Souvent, ce moment permet
l’émergence de souvenirs autrefois
douloureux, qui me laissent apaisé,
comme une révélation émotionnelle
que tout cela est fini, pardonné. Ce
sont peut-être ces moments de
grâce qui m’ont motivé à employer
cette ressource de manière
systématique.
Sitôt formé à cette nouvelle
approche, j’en fais bénéficier les
personnes qui viennent me
consulter. Elle m’apparaît
rapidement comme un accélérateur
de changement. Après avoir
pleinement goûté à l’état de paix qui
suit une désactivation et ayant une
vue d’ensemble de leur état
émotionnel, beaucoup sont
fortement motivés pour poursuivre
le processus de libération. Jusqu’au
bout du bout…
C’est pourquoi, dès la troisième
séance, un praticien Alpé propose
au consultant d’apprendre
l’autonomie. Dans ce cas, ce
dernier prend le relais de sa
thérapie, à l’instar de Germain, un
ami autrefois hyperémotif, qui
s’emploie à libérer l’une après
l’autre toutes les émotions
dévastatrices liées à la séparation
de la mère de ses jeunes enfants
qu’il vit actuellement.
Consciencieusement, il note
chaque situation au cours de
laquelle il a éprouvé une
perturbation, puis vient me voir pour
une désactivation, jusqu’à voler de
ses propres ailes. En quelques
semaines, il retrouve l’appétit, le
sommeil, sa capacité de
concentration et une sérénité dont il
n’avait même pas le souvenir.
Il semble que l’on prenne goût à la
paix. De plus en plus confiants dans
la technique, beaucoup considèrent
bientôt les perturbations qui
émergent comme autant
d’opportunités de libération. C’est
ainsi que je vois des parcours
douloureux s’infléchir et des
personnes se libérer de toute une
trame de contraintes psychiques qui
les étreignaient, tout en ayant
l’impression de n’y être que pour
une modeste part…
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La nouvelle cohérence
cardiaque, pour avoir les idées
plus claires
Vous avez certainement déjà
entendu parler de la cohérence
cardiaque. Cette pratique est
apparue aux États-Unis dans les
années 90 et a été diffusée en
France par David Servan-
Schreiber. Elle module le stress
avec des effets reconnus sur la
santé. Les applications dédiées
fleurissent sur Internet et les
smartphones, mais elles n’induisent
pas toujours cet état favorable du
fonctionnement du cœur. Je vous
explique pourquoi et vous donne les
vraies clés pour bénéficier de ses
effets puissants.
Assis le dos vertical sur une chaise,
vous observez le mouvement d’une
bille sur l’écran d’un ordinateur.
Votre respiration suit le
déplacement de l’objet. Vous
inspirez lorsqu’il monte, expirez
lorsqu’il descend. Un capteur, fixé
au lobe de votre oreille, enregistre
en temps réel vos pulsations
cardiaques tandis qu’un logiciel,
après avoir mesuré le temps écoulé
entre chaque battement de votre
cœur, les traduit sous la forme
d’une courbe. En l’occurrence, une
courbe de cohérence cardiaque.
Contrairement à ce que croyait la
médecine jusqu’à une époque
récente, le pouls est la moyenne
d’un rythme en perpétuel
changement. Dans l’état ordinaire,
ce rythme varie de manière
chaotique. En cohérence
cardiaque, les variations sont
amples, régulières, harmonieuses,
avec des effets à présent reconnus
sur la santé.
En septembre dernier, la Fédération
Française de Cardiologie a lancé
une campagne de sensibilisation.
Pour ces spécialistes, le premier
ennemi du cœur, outre la
sédentarité et la malbouffe, c’est le
stress. Pour le réduire, il existe 10
règles d’or. La première d’entre
elles est la respiration en cohérence
cardiaque, trois fois par jour.
Un état différent de la relaxation
L’amplification des variations du
rythme cardiaque est le principal
sujet d’expérimentation de David
O’Hare, médecin qui diffuse la
cohérence cardiaque dans les pays
francophones : « À chaque fois que
vous inspirez, votre cœur accélère.
À chaque fois que vous expirez, il
ralentit. Lorsqu’ils respirent en
cohérence cardiaque, beaucoup
ressentent comme une expansion
dans le thorax, puis, après
l’exercice, une impression d’être à
la fois posé et vigilant. C’est un état
très différent de la relaxation. »
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En effet, trois minutes de respiration
à un rythme précis induisent une
cascade d’événements
physiologiques favorables pour une
durée de trois à six heures. Grâce à
des spécialistes du cœur comme
l’Institut Heartmath, qui diffuse cette
pratique aux États-Unis, on sait que
toute personne qui maîtrise son
rythme respiratoire influence ses
émotions.
Car le cœur ne se contente pas de
recevoir des ordres du cerveau. Il
l’influence également. En
accélérant ou en ralentissant, il
active ou apaise notre système
nerveux autonome, participant à la
régulation du métabolisme de
l’énergie, de la température et de
l’élimination ainsi qu’à notre
réaction aux agressions. « Or la
respiration est la seule partie de ce
système à être accessible à notre
volonté », précise David O’Hare.
« En la modifiant, nous entraînons
le cœur et les autres systèmes qui
dépendent de lui. »
Alors que son rythme varie
ordinairement de manière
chaotique, lorsque nous égalisons
inspiration et expiration, il se met à
suivre : ses variations non
seulement s’harmonisent, mais
également s’amplifient. C’est ce
phénomène que l’on appelle
cohérence cardiaque.
Quand le cœur varie, la santé se
stabilise
Les premières recherches sur la
variabilité du rythme cardiaque ont
débuté en 1975, sous l’impulsion du
physiologiste russe Evgeny
Vaschillo. Au début des années
1980, Vaschillo réalisa des études
sur des cosmonautes, puis sur des
enfants asthmatiques, et constata
l’influence bénéfique d’une
amplitude élevée des variations du
cœur. Il identifia une « fréquence de
résonance du cœur », c’est-à-dire
une fréquence respiratoire
augmentant notablement
l’amplitude de ses variations. Cette
fréquence était comprise entre 5 et
7 cycles respiratoires par minute. Le
concept actuel de cohérence
cardiaque est issu de ces
recherches.
Aujourd’hui, il est admis qu’une
variabilité cardiaque élevée est
corrélée à une espérance de vie
allongée. Les recherches les plus
récentes ont établi qu’un cycle
respiratoire de 11 secondes, soit
une inspiration de 5,5 secondes
suivie d’une expiration de même
durée provoquait la meilleure
variabilité.
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La liste des effets de la résonance
cardiaque et de l’augmentation de
la variabilité cardiaque qu’elle induit
ressemblerait à un inventaire à la
Prévert. De la méditation à la
gestion du stress en passant par le
traitement de la douleur, des
maladies chroniques comme
l’asthme et des addictions, de
l’entraînement sportif à
l’accompagnement de la femme
enceinte en passant par la
préparation aux examens, les
résultats sont tangibles chez ceux
qui pratiquent régulièrement.
Séduit par les perspectives
qu’offrait ce simple exercice
respiratoire, je m’y suis appliqué
dès 2011 avec le projet de me
former en tant que praticien. La
consigne était alors d’inspirer
pendant 5 secondes et d’expirer
pendant la même durée, soit un
cycle respiratoire de 10 secondes.
Après six mois de pratique assidue,
je me procurai le logiciel de
cohérence cardiaque « Heart
Tracker » afin de vérifier mon état
de cohérence et d’en faire profiter
mon entourage. À l’écran, mauvaise
surprise : pas de cohérence
cardiaque à l’horizon ! Le tracé des
variations de mon rythme cardiaque
figurait une courbe de faible
amplitude et de régularité médiocre,
bien éloignée des exemples que
l’on trouve sur Internet ! Pendant les
trois-quarts du temps de mon
exercice, je n’étais pas en
cohérence cardiaque !
Malgré ma déception, j’invitai
quelques amis à tester le logiciel.
Puis j’ouvris un atelier collectif pour
pratiquer en groupe. Si la plupart de
mes élèves affichaient de jolies
courbes de cohérence cardiaque
ample et régulière, 20 % des
pratiquants obtenaient d’aussi
piètres résultats que moi. Plus
gênant, les effets émotionnels
n’étaient pas aussi probants que
pour les bons élèves.
Un nouveau rythme respiratoire plus
efficace
Je m‘employai donc à chercher les
moyens de rendre cet outil
universel. Finalement, je fus amené
à tester un autre rythme, plus lent
que le rythme officiel. Il consistait en
un cycle respiratoire complet de 11
secondes. Après l’avoir
expérimenté sur moi-même, je le
proposai à 200 personnes
différentes et obtins non plus 80 %,
mais 100 % d’entrées en cohérence
cardiaque.
Au printemps 2014, j’ai suggéré,
avec l’accord de David O’Hare, ce
nouveau rythme à ses élèves d’une
formation en ligne. Ce fut une
nouvelle confirmation. Même chez
les personnes qui entraient en
cohérence avec le rythme
précédent, les résultats étaient
meilleurs. Un élève découvrit alors
qu’une étude récente concluait
également qu’une alternance
d’inspirations et d’expirations de 5,5
secondes était la plus efficace.
Convaincu, David O’Hare a décidé
de proposer ce nouveau rythme en
tant qu’outil de renforcement. Quant
à moi, je vous le conseille dès la
phase d’initiation. Mais attention, il
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Dossier cadeau
n’existe pas de guide respiratoire en
ligne ou sur iPhone basé sur ce
nouveau rythme. Ces guides
engendrent donc environ 20 %
d’échec ou, plus précisément, de
résultats moindres en termes de
régulation émotionnelle. Le plus sûr
est de pratiquer avec un métronome
(voir encadré).
Des effets sur l’entourage
Un dernier point, les bénéfices de
cette pratique respiratoire sont
amplifiés quand elle est couplée à
l’activation intentionnelle d’une
émotion positive comme la
gratitude, l’amour, la confiance, etc.
Par ailleurs, elle a également des
effets sur l’entourage. « Je sens
que je parviens mieux à apaiser
mon enfant », m’a confié une jeune
mère de famille.
L’explication de ces effets multiples
nous vient des neurosciences.
L’état de cohérence cardiaque est
contagieux et mesurable par
l’activité électromagnétique du
cœur. Lorsqu’une femme enceinte
pratique, son fœtus entre en
résonance cardiaque. C’est ainsi
que l’on peut aussi entrer en
cohérence pour les autres.
Que peut-on attendre de la cohérence
cardiaque ?
Les effets les plus souvent cités,
authentifiés par de nombreuses
études scientifiques, sont :
• la réduction du stress, une meilleure clarté mentale ;
• l’amélioration de l’équilibre émotionnel et du sommeil ;
• la réduction du diabète, du cholestérol et de l’hypertension ;
• l’amélioration de l’immunité ;
• la régulation hormonale : baisse du cortisol, augmentation de l’ocytocine et de la DHEA, etc. ;
• la régulation du poids ;
• l’augmentation de la variabilité cardiaque, marqueur de santé corrélé à l’espérance de vie.
Les limites
La cohérence cardiaque diminue le
niveau de stress ordinaire propre à
chacun, mais ne remplace pas une
psychothérapie. Par ailleurs, elle
n’a pas d’effet définitif ou à long
terme. Le seul moyen d’obtenir un
effet à long terme est de pratiquer à
vie !
Peut-on apprendre seul ?
En théorie, oui, en utilisant la
méthode ci-dessus. En pratique, le
seul moyen 100 % fiable de savoir
si l’on entre réellement en
résonance cardiaque est de le
vérifier à l’aide d’un logiciel. En
effet, la respiration n’est pas le seul
critère : la posture et le mode
5 techniques qui peuvent changer la vie des hypersensibles
14
Dossier cadeau
d’attention influencent également la
cohérence cardiaque. Une ou
plusieurs séances avec logiciel
permettent d’optimiser ces
paramètres.
Progresser avec la
cohérence cardiaque
« Cohérence cardiaque 365 », Dr
David O’Hare, Thierry Souccar
Editions
Cet ouvrage résume les principes
de la cohérence cardiaque et
propose un entraînement au
quotidien pour atteindre la
résonance cardiaque sans compter
sa respiration. On peut facilement
adapter les exercices au nouveau
rythme respiratoire.
Equilibios
La société fondée par David O’Hare
diffuse deux logiciels de cohérence
cardiaque et organise des
formations en présence ou en ligne,
pour les professionnels de
l’accompagnement ou les
particuliers : equilibios.com.
Comment expérimenter la
cohérence cardiaque à coup sûr ?
Les différentes méthodes
permettant d’entrer en cohérence
cardiaque demandent d’adopter
un rythme respiratoire précis.
Mais au préalable, il faut adopter
un état d’esprit et une attitude
corporelle.
1re étape : l’attention
Pendant une semaine, 3 fois par
jour, pendant 3 à 5 minutes,
isolez-vous et prenez un temps
pour vous.
Idéalement, faites votre première
séance au lever pour bien
démarrer la journée. La deuxième
séance peut être réalisée à partir
de 4 heures plus tard et la
troisième entre 4 heures et 7
heures plus tard, soit une séance
le matin, une autour de midi et
une troisième en fin de journée. Si
une ou deux séances
représentent le maximum
possible, faites-les tout de même,
c’est mieux que zéro !
Tenez-vous le dos vertical : soit
assis sur une chaise, soit à genou
les talons supportant les fesses, soit
encore debout. Évitez la position
allongée.
5 techniques qui peuvent changer la vie des hypersensibles
15
Dossier cadeau
Prêtez attention à votre respiration :
focalisez-vous soit sur la sensation
du souffle dans les narines, soit sur
les mouvements respiratoires, soit
sur le centre du thorax. Quand vous
prenez conscience que votre
pensée divague, ramenez-la
simplement à la respiration. Au bout
de quelques jours, votre attention
sera plus durable. David O’Hare
conseille de s’exercer pendant une
semaine à la seule attention au
souffle, puis d’adopter ensuite une
respiration rythmée. En effet, cette
focalisation qui demande de
l’entraînement participe
grandement à la cohérence
cardiaque.
2e étape : le rythme
Après une semaine d’entraînement
à l’attention au souffle, pratiquez
une respiration ample au rythme de
5,5 secondes à l’inspiration et 5,5
secondes à l’expiration, soit un
cycle respiratoire de 11 secondes.
Prenez tout d’abord position, puis
utilisez l’une des techniques
suivantes au choix :
Avec un métronome : utilisez un
métronome mécanique ou bien
un métronome en ligne, par
exemple
https://www.hguitare.com/outils/
metronome-guitare. Réglez le
métronome sur 55 battements par
minute. Choisissez 5 temps par
mesure et appuyez sur « Start ».
Inspirez sur 5 temps et expirez
sur 5 temps.
Avec une trotteuse : si vous
n’avez pas de métronome,
inspirer sur 6 secondes et expirer
sur 5 au son d’une trotteuse en
comptant les battements est une
autre option correcte. Le site
www.emnergie.com propose
également des guides
respiratoires basés sur ce rythme,
disponibles dans la rubrique
« Respirothèque ». Il vous suffit
de caler votre respiration sur le
mouvement de la bille : inspirez
quand elle monte, expirez quand
elle descend.
16
L’Open Focus, pour apaiser
l’anxiété à tout moment
Depuis 1971, le psychologue
américain Les Fehmi entraîne
patients et professionnels à l’Open
Focus, une technique proche de la
méditation, qui modifie les ondes
cérébrales et apaise l’anxiété.
Au Princeton Biofeedback Center
fondé par Les Fehmi, pas de divan
ni d’exploration des traumatismes
psychologiques des patients. On
pose simplement autour de leur tête
des capteurs électriques reliés à un
électroencéphalographe. Ainsi, ils
peuvent visualiser en temps réel le
type d’ondes électromagnétiques
que leur cerveau émet. Des
sinusoïdes plus ou moins amples
apparaissent sur un écran,
représentant les ondes cérébrales
émises par diverses zones du
cerveau. Les ondes rapides et
rapprochées, sont celles que nous
émettons lorsque nous
accomplissons la plupart de nos
activités. Elles sont elles-mêmes
subdivisées en ondes basses,
moyennes ou hautes. Si les basses
permettent d’être efficace et
concentré, les plus hautes sont
corrélées à la tension musculaire, à
l’anxiété et aux émotions intenses
comme la colère et peuvent nous
conduire à la dépression si elles se
prolongent. Quant aux ondes Alpha,
plus lentes, elles correspondent à
un état de relaxation avec maintien
de la vigilance. Ce sont celles qui
sont stimulées par la pratique de
l’Open Focus.
Le but du jeu est donc d’apprendre
à ralentir la fréquence de ses ondes
cérébrales jusqu’à générer des
ondes Alpha. Une fois
l’apprentissage acquis – en général
dès la première séance – les
stagiaires répètent l’exercice pour
générer les bonnes ondes de
manière réflexe, c’est-à-dire dès
qu’il ne se présente plus d’activité
nécessitant une concentration
intense. En effet, l’expérience a
prouvé que le fait de générer une
telle activité électromagnétique du
cerveau pendant plusieurs heures
d’affilée provoquait chez les
volontaires un bien-être durable,
une réduction de l’anxiété ainsi
qu’une bonne disponibilité d’esprit
et la diminution de douleurs. Au
quotidien, plus souvent une
personne émet des ondes alpha
dans l’état de veille, plus elle se sent
bien et pleine d’énergie. Sa
récupération mentale est meilleure,
ce qui accroit son efficacité.
Comment génère-t-on les
fréquences du bien-être ? Pour le
comprendre, faisons un détour du
côté de la spiritualité. En 2004, le
moine bouddhiste Matthieu Ricard
(traducteur du Dalaï Lama) et
d’autres pratiquants de longue date
de la méditation avaient accepté de
relier leur cerveau à un
électroencéphalographe dans le
cadre d’une expérience scientifique.
Ils ont alors pratiqué une méditation
dite de « l’amour bienveillant pour
tous les êtres sensibles ». Au fil des
5 techniques qui peuvent changer la vie des hypersensibles
17
Dossier cadeau
minutes, on a alors pu observer que
leurs ondes cérébrales se
ralentissaient et se synchronisaient.
D’une manière générale, les
sentiments altruistes et d’ouverture
engendrent des ondes favorables
au bien-être.
Le problème est que le long
parcours spirituel des moines
bouddhistes n’est pas donné à tout
le monde. La trouvaille décisive de
Les Fehmi, c’est d’être parvenu à
élaborer une technique à la portée
de tous qui permet de générer à tout
moment et très rapidement cet état
dans lequel les ondes Alpha se
déploient à l’unisson dans
différentes parties du cerveau.
Ondes Alpha sur commande
Alors qu’il était jeune professeur
assistant à l’université de New York,
le chercheur avait commencé à
« brancher » des étudiants sur
électroencéphalographe.
Cherchant à générer chez ces
derniers les ondes du bien-être et
de la décontraction vigilante, il eut
l’idée, après avoir testé diverses
techniques de relaxation avec un
succès mitigé, de suggérer à ses
volontaires d’imaginer le volume de
leurs jambes, l’espace entre leurs
yeux ou encore la distance entre
leurs épaules…
Immédiatement, les écrans
affichèrent les ondes recherchées.
Le chercheur venait de découvrir
que toutes les « suggestions
d’espace » généraient
miraculeusement les ondes lentes
de la sérénité… Si les suggestions
se poursuivaient, les ondes alpha
se poursuivaient au point de
générer un état durable de bien-
être, bien après l’exercice. Mieux,
les étudiants parvenaient à acquérir
des réflexes et prenaient l’habitude
de se décontracter ainsi.
Depuis lors, dans son centre de
biofeedback, le chercheur emploie
son temps à suggérer à ses
stagiaires ou patients d’imaginer la
distance entre leurs yeux, le volume
de leur cou ou encore l’espace
entre les os de leur bassin… Dès la
première séance, les dépressifs, les
anxieux, les hypertendus et autres
migraineux constatent, étonnés,
leur capacité à se décontracter en
quelques secondes. Les séances
suivantes leur permettent de
générer cet état quand ils le
souhaitent.
Une fois la technique acquise, la
seule difficulté consiste à penser à
l’appliquer, puis à en acquérir le
réflexe dès que la situation ne
nécessite pas d’ondes plus rapides
afin de retrouver puis d’entretenir la
sérénité tout au long de la journée.
Des messages de décontraction dans
notre organisme
Comment expliquer l’efficacité de
ces suggestions ? « Chaque fois
que nous tendons vers un objectif,
notre attention se focalise, notre
champ visuel ainsi que le reste de
notre champ sensoriel se
rétrécissent. Nous adoptons sans le
savoir un mode d’attention
particulier : l’attention à visée
5 techniques qui peuvent changer la vie des hypersensibles
18
Dossier cadeau
étroite », explique Les Fehmi. Dans
cet état, nos ondes cérébrales
s’accélèrent.
À l’inverse, « chaque fois que nous
sommes totalement décontractés et
que notre activité mentale n’est
retenue par rien de particulier, de
rationnel ou de palpable, notre
attention devient ouverte ». Dans
cet état appelé Open Focus nous
devenons réceptifs aux bruits
ambiants, notre champ visuel
s’élargit et nos ondes cérébrales
ralentissent. Notre cerveau envoie
des messages de décontraction
dans l’organisme via des hormones
de détente. Les muscles se
relâchent tandis que le rythme
cardiaque s’apaise.
Or, le mécanisme est à double
sens. C’est ainsi qu’un simple
exercice d’élargissement de
l’attention permet à tout moment de
favoriser détente et récupération.
Pour Les Fehmi, le but de l’Open
Focus n’est pas de nous maintenir
en permanence en ondes Alpha
mais d’acquérir de la « souplesse
attentionnelle ». Cette manière
d’être qui permet d’ouvrir son
champ de perception chaque fois
que l’attention à visée étroite n’est
pas indispensable. Que ce soit par
les méditations altruistes ou par
l’attention aux espaces du corps,
l’ouverture semble bien être un
remède efficace à toutes les formes
d’anxiété.
L’open focus en pratique
Pas obligé de faire le voyage à
Princeton ni de posséder un
électroencéphalographe pour
apprendre à générer volontairement
des ondes cérébrales alpha-
synchrones. Dans son livre « La
Pleine conscience », Les Fehmi
propose plusieurs exercices pour
générer presque à coup sûr les
ondes de la sérénité. Inspiré des
recommandations de Les Fehmi,
l’exercice suivant permet d’entrer
rapidement dans un état de détente
et de chasser l’anxiété.
Installez-vous tranquillement avec
l’intention suivante : vous allez
imaginer des espaces, des volumes
et des distances.
• Tout en lisant, observez ce qui entoure les mots que vous lisez, devant derrière, sur les côtés. Enfin, prenez conscience de toute l’étendue de votre champ visuel.
• Faites de même avec votre champ auditif. Essayez d’avoir une perception auditive large. Prenez conscience de l’ensemble des bruits qui vous entourent.
• Faites de même avec votre corps. Essayez simplement de ressentir votre propre corps.
• À présent, essayez simplement d’obéir aux suggestions suivantes en étant attentif/décontracté. Ce sont des suggestions d’espace dans le corps.
• Pouvez-vous imaginer l’espace entre vos deux yeux ?
5 techniques qui peuvent changer la vie des hypersensibles
19
Dossier cadeau
• Pouvez-vous imaginer la distance entre vos deux oreilles ?
• Pouvez-vous imaginer l’espace à l’intérieur de votre nez ?
• Pouvez-vous imaginer l’épaisseur de votre visage ?
• Pouvez-vous imaginer le volume de votre langue ?
• Pouvez-vous imaginer l’espace dans votre bouche ?
• Pouvez-vous imaginer l’espace à l’intérieur de votre gorge quand vous respirez ?
• Pouvez-vous imaginer le volume de votre cou ?
• Pouvez-vous imaginer l’espace autour de votre cou ?
• Pouvez-vous imaginer la distance entre vos épaules ?
• Pouvez-vous imaginer l’espace entre les os de votre bassin ?
• Pouvez-vous imaginer la distance entre vos épaules ? et l’espace entre les os de votre bassin ?
• Pouvez-vous imaginer le volume de vos bras ?
• Pouvez-vous imaginer la distance entre vos bras ?
• Pouvez-vous imaginer le volume de vos doigts ?
• Pouvez-vous imaginer l’espace entre vos doigts ?
• Pouvez-vous imaginer le volume de vos pieds ?
• Pouvez-vous imaginer l’espace entre vos orteils ?
En pratiquant cet exercice, il y a de
fortes chances que vous
expérimentiez de la détente et une
sensation d’espace. Si c’est le cas,
vous avez généré des ondes alpha.
Pour faire de ce mode d’attention un
réflexe, pratiquez l’exercice deux à
trois fois par jour. Quand vous aurez
bien mémorisé le processus et les
sensations, vous pourrez créer vos
propres exercices chaque fois que
vous voulez vous décontracter.
5 techniques qui peuvent changer la vie des hypersensibles
20
Dossier cadeau
Le tremblement, ce réflexe
oublié essentiel à l’équilibre
émotionnel
Apprendre à trembler pour lâcher
angoisses, stress, anxiété ou
souvenirs traumatiques ? C’est
l’idée originale développée par
l’Américain David Berceli,
spécialiste de l’aide aux traumatisés
de guerre. Selon son hypothèse, les
muscles mobilisés lors d’une
situation perçue comme
dangereuse garderaient en
mémoire la tension mise en œuvre,
jusqu’à ce que celle-ci soit libérée
par des tremblements. Un réflexe
que les animaux sauvages ont
gardé intact… Et que l’homme
moderne aurait intérêt à retrouver.
Scène ordinaire dans la savane
africaine : un guépard vient de saisir
un impala à la gorge. Sa prise ne
laisse pas indifférente l’hyène, qui
s’approche pour lui voler son repas.
Exténué par le sprint qu’il vient de
faire, le félin renonce à combattre,
lui cède la place et s’éloigne de
quelques mètres… Avant de tenter
un retour. L’hyène lâche alors la
proie pour éloigner son rival.
Profitant de cette seconde de répit,
l’impala se redresse prestement et
s’enfuit. En quelques bonds, il est
hors d’atteinte de ses prédateurs.
C’est alors qu’il s’immobilise,
l’échine et les membres parcourus
de frissons nerveux. Il tremble
intensément. Au bout de quelques
instants, les tremblements cessent,
puis l’animal rejoint tranquillement
son troupeau, comme si de rien
n’était. Cela, tous les animaux qui
ont subi un choc, un traumatisme ou
qui viennent d’échapper à la mort le
font naturellement.
Tous ? Pas l’homme, ou alors pas
toujours… C’est ce qu’a observé
l’Américain David Berceli au cours
des trente années qu’il a passées
auprès des traumatisés de guerre
pour le compte de diverses
organisations dont l’armée
américaine. Appelé comme
travailleur social clinicien sur des
zones de conflit, il en connaît un
rayon sur le « syndrome de stress
post-traumatique » (SSPT), ce mal
qui afflige nombre de soldats,
victimes de tortures ou d’attentats et
autres rescapés, ou même témoins
de catastrophes naturelles.
Le SSPT se manifeste par des
souvenirs envahissants, des
cauchemars ou des angoisses qui
peuvent être extrêmement
invalidants. Or David Berceli, qui a
lui-même souffert de ce syndrome,
pense avoir trouvé un moyen
efficace pour permettre aux
victimes de retrouver la sérénité.
Dans un petit livre tout simple,
traduit récemment en français sous
le titre La Méthode T.R.E. pour se
5 techniques qui peuvent changer la vie des hypersensibles
21
Dossier cadeau
remettre d’un stress extrême1
(Thierry Souccar Éditions), il
raconte un épisode de sa carrière
qui lui a permis de mettre à jour un
mécanisme par lequel le stress
s’inscrit durablement dans l’esprit et
le corps.
Un réflexe bienfaisant souvent réprimé
Enfermé avec d’autres personnes
pendant des jours dans un bunker
alors que des bombardements
faisaient rage, il a constaté qu’à
chaque fois qu’une bombe
explosait, toutes les personnes
présentes régissaient par le même
réflexe. Elles fléchissaient toutes
leur corps pour se mettre en boule.
Après un tel événement, les enfants
se mettaient généralement à
trembler de façon incontrôlée.
Quant aux adultes, ils avaient
tendance à réprimer cette
réaction… Multipliant les
observations, David Berceli émit
l’hypothèse que lorsqu’un
traumatisme est subi, le corps
réagit en contractant les muscles
fléchisseurs du corps afin de
protéger la tête et les organes
vitaux. Et que ces contractions se
maintiennent de façon chronique si
elles n’ont pu être relâchées à la
suite du choc. Selon lui, les
tremblements seraient la manière
naturelle par laquelle les
mammifères, humains compris,
1 TRE : Tension and Trauma Releasing Exercises (exercices de libération des tensions et traumas).
lâchent leurs tensions… sauf quand
ils répriment ce réflexe.
Lorsque nous subissons un stress
important ou un traumatisme, notre
système nerveux enclenche en effet
une libération d’hormones telles
que l’adrénaline (stimulante) et les
endorphines (antidouleur et
euphorisantes) afin de nous
permettre de faire face ou de fuir.
Quand le danger est passé vient la
phase de détente. C’est à ce
moment que surviennent les
tremblements.
« Fondamentalement, le fait de
trembler est une réaction naturelle
permettant à l’organisme d’évacuer
la tension excessive et la surcharge
de substances neurochimiques
générées lors d’un choc et de
retourner à un état de repos,
expose David Berceli. Cette
capacité à se débarrasser du
traumatisme est en fait l’une des
réactions les plus primitives de
l’animal humain. »
Pour venir en aide aux traumatisés,
David Berceli a développé une série
d’exercices qui étirent et fatiguent
certains muscles clés afin de
déclencher les tremblements. La
personne qui pratique ces exercices
peut alors les laisser se propager
dans tout son corps pour libérer les
tensions chroniques qu’il contient.
Ce processus est souvent
accompagné de ressentis
émotionnels en lien avec le
traumatisme relâché. Les exercices
5 techniques qui peuvent changer la vie des hypersensibles
22
Dossier cadeau
peuvent être répétés
quotidiennement pour libérer les
empreintes traumatiques à petite
dose. Une thérapie en douceur,
sans nécessité de revivre les
souvenirs pénibles et qui connaît un
grand succès auprès des militaires
revenant de missions de combat.
Pas besoin d’être un traumatisé de guerre
Le TRE est un mouvement de vie
dans un corps qui cherche à
retrouver son équilibre. Pas
seulement en cas de drame mais
également dans un contexte
quotidien de stress.
Toutes les tensions psychologiques
et physiologiques s’inscrivant dans
le corps, les exercices de la
méthode TRE permettent de les
relâcher, même en l’absence d’un
souvenir traumatique. C’est une
hygiène émotionnelle compatible
avec d’autres pratiques corporelles.
Car une fois la technique maîtrisée,
les exercices peuvent être
remplacés par d’autres, comme la
marche ou le yoga. À terme, ces
tremblements peuvent même
survenir d’eux-mêmes, lorsque le
pratiquant est au repos, le corps
ayant retrouvé cette compétence
archaïque qui permet de réduire le
stress accumulé au cours de la
journée ou de la semaine.
Comment profiter de la méthode TRE au
quotidien ?
Même si l’on n’est pas porteur d’un
traumatisme, si l’on vit beaucoup de
petits stress, il se produit un
phénomène d’accumulation. Au
bout d’un moment, le corps tente de
les évacuer. Cela se manifeste par
des pleurs, des fous rires ou des
tremblements. Le processus est le
même, il se produit un moment où
on laisse faire quelque-chose de
spontané, de naturel.
Dans le cas des pleurs, on évacue
plutôt de l’émotionnel, en lien avec
le cerveau limbique. Les
tremblements concernent les stress
plus en profondeur, au niveau
corporel, reliés au cerveau reptilien,
entraînant un relâchement plus
rapide.
David Berceli détaille dans son livre
La méthode T.R.E. pour se remettre
d’un stress extrême sept exercices
pour désinhiber cette fonction
salutaire du tremblement.
Pratiquer les sept exercices une fois
par semaine est suffisant pour la
plupart des gens. Pour les phases
de perturbations, il convient de
pratiquer deux à trois fois par
semaine. La fréquence dépend de
chaque personne.
Vous pouvez développer votre
propre pratique à partir du livre,
mais il est préférable d’apprendre
auprès de quelqu’un qui est formé à
se connecter à cette dynamique
pour renforcer l’efficacité de la
méthode.
5 techniques qui peuvent changer la vie des hypersensibles
23
Dossier cadeau
Un exercice pour s’initier
Dans son livre, best-seller aux
États-Unis, David Bercelli propose
un enchaînement de sept exercices
simples, permettant de générer les
tremblements musculaires
libérateurs. Voici l’exercice n°6, à
essayer à titre d’initiation2.
1. Installez-vous dos au mur, les
genoux fléchis, comme si vous étiez
assis sur une chaise : cette posture
tend les muscles avant des cuisses
(quadriceps). Au bout de quelques
minutes, il se peut que vous
ressentiez dans ces muscles une
légère sensation de douleur, de
brûlure, de contraction ou un
tremblement.
2. Lorsque la position devient
légèrement douloureuse, remontez
d’environ 5 cm en glissant contre le
mur. Il se peut alors que le
tremblement augmente et que la
douleur commence à s’estomper. Si
cette position commence à son tour
à devenir un peu douloureuse,
remontez de nouveau d’environ
5 cm le long du mur. Essayez de
trouver une position dans laquelle
vos jambes tremblent sans ressentir
de douleur.
3. Après avoir tremblé entre 3 et 5
minutes, détachez-vous du mur et
penchez-vous vers l’avant. Pliez
légèrement les genoux, si possible
en mettant les mains au sol.
Normalement, le tremblement
devrait augmenter. Restez dans
cette position pendant une minute
environ
2 Des illustrations relatives à cet exercice sont disponibles à cette adresse :
https://www.thierrysouccar.com/info/methode-tre-un-exemple-dexercice-1157
5 techniques qui peuvent changer la vie des hypersensibles
24
Dossier cadeau
Le neurofeedback, pour agir
directement à la source de vos
émotions
Venir à bout des angoisses et de
l’anxiété, gagner en énergie et en
joie de vivre ou apprendre à gérer
son stress ; tout ceci rien qu’en
écoutant une musique ou en
regardant un film confortablement
installé dans un fauteuil : telles sont
les incroyables promesses du
neurofeedback dynamique mis au
point par un couple de chercheurs
canadiens, Val et Sue Brown.
Avouez-le, il y a de quoi être
dubitatif. Jusqu’à ce que quelqu’un
vous dise avoir vu sa vie
transformée par cette méthode. Ce
fut mon cas il y a un an quand Yves
Rasir, un confrère journaliste, me
raconta son aventure.
En novembre 2013, à la suite d’une
commotion cérébrale survenue lors
d’un match de football, il avait
développé des vertiges et surtout
une névralgie difficile à supporter.
Yves Rasir s’est offert une séance
de NeurOptimal, un système de
neurofeedback, chez une
praticienne de Bruxelles. « Du jour
au lendemain, mes douleurs ont
définitivement cessé… ».
Enthousiaste, le journaliste a décidé
de poursuivre l’expérience à raison
d’une séance par mois. « Je me
sens plus calme », affirma-t-il en
septembre 2014, « Je gère mieux le
stress ».
Votre cerveau s’autorégule tout seul
Concrètement, une séance de
neurofeedback dynamique dure
généralement 33 minutes. Elle est
automatisée. Le praticien pose
deux capteurs sur la tête de
l’utilisateur et accroche trois pinces
sur ses oreilles. Ces capteurs sont
reliés à un boitier
d’électroencéphalographie qui
amplifie les signaux électriques
émis par le cerveau et les dirige
vers un ordinateur équipé du logiciel
NeurOptimal, qui les analyse
256 fois par seconde tandis qu’une
musique ou un film est diffusée.
Chaque fois que les signaux
cérébraux indiquent la naissance
d’une turbulence en s’écartant de
leur tendance moyenne, le logiciel
coupe le son de la musique ou
interrompt brièvement le
déroulement du film. Cette
microcoupure, audible ou non,
constitue le feedback. Sous l’effet
de la surprise, le cerveau est incité
à revenir au présent, c’est-à-dire à
s’autoréguler. Il apprend ainsi
inconsciemment à stabiliser et
équilibrer son propre
fonctionnement. Ni la personnalité,
ni le contenu du cerveau ne sont
modifiés.
5 techniques qui peuvent changer la vie des hypersensibles
25
Dossier cadeau
Le neurofeedback ne constitue pas
un traitement médical : c’est un
exercice pour le cerveau qui lui
permet de fonctionner au mieux de
son potentiel. Dans le cas de
situations stressantes, le cerveau
sera plus à même de réguler ses
turbulences et donc de vous
maintenir dans un état serein.
Le neurofeedback dynamique
s’adapte à l’activité cérébrale de
chacun et optimise les
performances. Le patient n’a rien à
faire car son cerveau s’entraîne
sans qu’il en ait conscience.
Cette pratique agit uniformément
dans les domaines du cognitif, de
l’émotionnel et du physique, mais
ne cible pas un problème en
particulier. Vous pourrez constater
des résultats après plusieurs
séances (10 en moyenne) mais l’on
ne peut pas prédire les
changements qui s’opèrent en
priorité.
Toutefois, le stress étant très
souvent accompagné de troubles
physiologiques (insomnies,
problèmes de digestion, maux de
tête, fatigue), vous pourrez ressentir
une amélioration de ces
symptômes. En revanche,
apprendre à gérer son stress peut
nécessiter plusieurs séances.
Quoique les résultats soient très
relatifs d’un patient à l’autre, le
neurofeedback peut être une
solution pour les personnes les plus
sensibles aux stress et à l’anxiété.
Des preuves scientifiques sur les
bienfaits du neurofeedback
Parmi les nombreuses études
menées sur le neurofeedback
dynamique, deux se distinguent par
leur indépendance et le nombre de
cas étudiés.
L’une, menée par le CNRS
d’Amiens concerne les effets du
NeurOptimal sur les troubles de
l’attention. Elle conclut à une
amélioration d’au moins 40 % chez
au moins 83 % des personnes
ayant bénéficié d’au moins
20 séances. L’autre, mise en œuvre
par deux psychologues cliniciens de
l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière
auprès de patients atteints de
démence fronto-temporale, conclut
à une diminution significative du
niveau d’anxiété des patients et de
leurs conjoints.
Mon fils souffrait d’une anxiété
maladive !
Nous sommes à l’approche du
printemps 2014. Mon fils, âgé de 12
ans, est menacé de redoubler sa
sixième. Introverti, il paraît au-
dessous de ses capacités depuis
longtemps. Un vrai cas de
souffrance scolaire : anxieux, il
peine à s’endormir, se lève avec un
nœud au ventre les jours d’école.
Je perçois une vraie détresse chez
lui. Des craintes multiples, une
vision un peu trop grave de la vie,
5 techniques qui peuvent changer la vie des hypersensibles
26
Dossier cadeau
des difficultés à se lier, à explorer et
à s’investir dans les jeux comme
dans les apprentissages scolaires...
Il se désespère devant ses devoirs,
paniquant à la vue du moindre
énoncé de mathématiques. Il
mémorise difficilement et perd ses
moyens au moment de la
restitution. Les professeurs sont
persuadés qu’il ne fournit pas assez
d’efforts. Après avoir mis en échec
plusieurs psychologues,
psychomotriciens et
orthophonistes, il résiste à toute
forme de travail sur soi.
C’est décidé ! Je vais louer le
NeurOptimal dès la rentrée suivante
et en faire profiter des personnes
volontaires autour de moi. Le 20
septembre, je reçois le matériel loué
auprès de l’ADNF, Association pour
la diffusion du neurofeedback en
France.
Nous pratiquons alors les séances
à la maison, avec des dessins
animés. J’observe rapidement des
changements positifs. Il est
nettement moins anxieux. Au fil des
séances – deux par semaine – la
tendance se confirme. Le soir, il
s’endort facilement. Le matin, je le
vois partir au collège en sifflotant !
Des parents s’étonnent : « Ton fils
est devenu joyeux ! ». Sa mère et
moi-même nous réjouissons de
constater qu’il se sent plus
décontracté qu’auparavant. Il rit
beaucoup plus, devient plus
entreprenant, participe davantage
en classe et coopère plus volontiers
aux tâches de la maison.
Mon expérience personnelle du neurofeedback
Quant à moi, j’observe une chose
curieuse sur moi-même : l’envie
subite de faire l’équilibre sur les
mains ! À mon grand étonnement,
je parviens à tenir plusieurs
secondes. Cela ne m’était jamais
arrivé. Surtout, mon niveau
d’anxiété a drastiquement diminué.
Les moments de contentement, le
sentiment de paix intérieure se
manifestent plus souvent
qu’auparavant.
Comment pratiquer ?
Vous pouvez pratiquer le
neurofeedback auprès d’un
praticien.
Le site www.neurofeedback-
france.fr contient un annuaire
des praticiens en France et en
Belgique.
En louant le matériel auprès de
l’ADNF : Association française
pour la diffusion du
neurofeedback en France.
www.adnf.org
5 techniques qui peuvent changer la vie des hypersensibles
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Dossier cadeau
Profitez des pouvoirs du neurofeedback
sans bouger de chez vous
Longtemps utilisé par les
entreprises, Melomind est un
casque anti-stress basé sur le
principe du neurofeedback. Il est
désormais disponible pour les
particuliers. Connecté à un
smartphone, il permet de contrôler
son activité cérébrale et de réguler
son stress en écoutant de la
musique à basses fréquences. Le
volume sonore diminue en fonction
de votre état de relaxation. Une
séance dure 15 minutes et des
entraînements réguliers peuvent
vous apporter plus de sérénité au
quotidien.
Équipé d’électrodes, le casque peut
lire votre activité cérébrale stimulée
par des exercices à faire sur le
smartphone. Ces exercices
mesurent votre capacité à vous
détendre et fournissent des
statistiques sur vos progrès
quotidiens (graphiques, points,
temps…).
5 techniques qui peuvent changer la vie des hypersensibles
Dossier réalisé par l’équipe de rédaction d'Alternatif Bien-Être
- Santé Nature Innovation
Directeur de la publication : Vincent Laarman
ISBN : 978-3-907156-18-6 • Février 2020
Santé Nature Innovation - SNI Éditions SA -
Adresse : Am Bach 3, 6072 Sachseln –Suisse -
Registre journalier No 4835 du 16 octobre 2013 - CH-217-
3553876-1
Capital : 100000 CHF