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Page 3: PRÉSENTATION DE L'ASSOCIATION ITINÉRAIRES SINGULIERS

PRÉSENTATION DE L'ASSOCIATION ITINÉRAIRES SINGULIERS PRÉSENTATION DE L'ASSOCIATION ITINÉRAIRES SINGULIERS ET DE SA BIENNALE D'ART SINGULIER «ET DE SA BIENNALE D'ART SINGULIER « LES HOMMES CABANESLES HOMMES CABANES »»

En croisant les différents milieux qui composent notre société, Itinéraires Singuliers a pour objet

de favoriser l’épanouissement de la personne et de tisser des liens sociaux. Dans cette

perspective, elle cherche à promouvoir l'art et l'expression sous toutes ses formes, comme

outils privilégiés de lutte contre l’exclusion.

Chaque année paire, l'association organise la « Biennale d'Art Singulier » qui met en lumière

des créateurs aux itinéraires et parcours singuliers. Cette nouvelle édition est construite autour

des productions photographiques de Mario Del Curto. Depuis plus de trente ans, ce

photographe suisse, associé au musée d’Art Brut de Lausanne, sillonne le monde pour

photographier les intérieurs et extérieurs des maisons « extra-ordinaires », d’artistes hors les

normes, bruts et singuliers.

C’est sur cette idée « d’espaces intérieurs et extérieurs » que l’association a imaginé cette

Biennale autour de différents projets : l'exposition photographique de Mario Del Curto, une

résidence de l'artiste Moss dans quatre hôpitaux de la Bourgogne, un appel à création de

cabanes format « cage à oiseaux » pour toutes les structures de Bourgogne, ainsi qu'un appel à

collectage (photo, écrits..) autour des notions de cabanes, d'habitats...

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POURQUOI L'ART BRUTPOURQUOI L'ART BRUT ??

A travers ses différentes actions et cette volonté de combattre l'exclusion, Itinéraires Singuliers

se mobilise pour faire découvrir un courant artistique, encore très méconnu aujourd'hui; celui de

l'art brut appelé également art singulier.

Le terme art brut désigne les œuvres réalisées par des individus autodidactes, sans culture

artistique, hors des normes et conventions artistiques. Les créateurs d'art brut sont souvent des

personnes isolées qui vivent en marge de la société (handicap, enfermement, maladie…). Les

œuvres se trouvent intimement liées au quotidien du créateur et fusionnent avec lui. Elles

portent l'empreinte de son histoire et de son cadre de vie : les savoir-faire liés à sa profession,

les matériaux recyclés trouvés dans son environnement, les sujets d’actualités….

« Les gens sont lassés de l'art contemporain officiel, ultraconceptuel et élitiste, pour lequel il

faut avoir les codes. L'art brut, au contraire, est éminemment humain, et nous ramène à la

question du sens. C'est un art qui nous montre la face cachée de ce que nous sommes.

Chaque œuvre est un questionnement, et c'est cela qui nous touche tant », Martine Lusardy,

directrice de la Halle Saint-Pierre, musée d'art brut à Paris.

Depuis quand existe t-il ?

L’art brut a sans doute toujours existé mais il n’a été révélé qu’à la fin XIX siècle, à partir du

moment où les productions de marginaux commencent à être regardées comme des

constructions originales de l'imaginaire.

Au tout début du XXe siècle, le corps médical va se pencher avec une attention croissante sur

ces productions, avec des publications de psychiatres comme le Français Marcel Réja (alias

Paul Meunier), l'Allemand Hans Prinzhorn ou le Suisse Walter Morgenthaler.

En 1945, le peintre français Jean Dubuffet invente le terme « Art Brut » pour désigner les

« ouvrages exécutés par des personnes indemnes de culture artistique. »

En effet, Jean Dubuffet mène une véritable rébellion contre l'art « cultivé et académique»

enseigné dans les écoles et valorisé dans les musées. Il va progressivement s’intéresser aux

créations réalisées en milieu psychiatrique, en milieu carcéral ou par des personnes

marginalisées et isolées... Au cours d’un voyage en suisse, il fait notamment la rencontre

d’Adolf Wölfli et Aloïse Corbaz, devenus aujourd'hui des références en tant que créateurs d’art

brut.

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Suite à ses découvertes et à ses acquisitions, il va regrouper certaines productions au sein

d'une collection, qu’il va léguer à la ville de Lausanne (Suisse). La Collection de l'Art Brut de

Lausanne est inaugurée en 1976.

Labels et concepts dérivés de l´art brut

C’est une loi commune de l’histoire de l’art : chaque fois qu’apparaît un genre nouveau, le

concept qui le désigne est rapidement décliné en une multitude de catégories. Il en va de même

pour l’art brut, de nouvelles appellations et de nombreux dérivés sont apparus, en lien avec des

artistes ou collectionneurs: art hors les normes, art outsider, neuve invention, création franche,

art singulier…

Quelques artistes d'art brut

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Wölfli, Adolf (1864-1930), Suisse

Adolf Wölfli est né dans le canton de Berne, en Suisse. A septans, il est abandonné par son père, qui est tailleur de pierre.L’enfant reste seul avec sa mère durant deux ans, avant d’êtreplacé dans des familles paysannes où il travaille comme chevrieret valet de ferme. Par la suite, il devient bûcheron, puismanœuvre. Quelques années plus tard, Wölfli est arrêté pourattentat à la pudeur et est emprisonné. A sa sortie, il récidive. Ilest alors interné en 1899 à l’hôpital de la Waldau, près de Berne,où il demeure jusqu’à sa mort.Adolf Wölfli commence à dessiner, à écrire et à composer de lamusique à trente-cinq ans. Son œuvre comprend vingt-cinq millepages où se déploient des compositions graphiques réaliséesaux crayons de couleur, mais aussi des collages, des créationslittéraires et des partitions musicales. Dans ses dessins, despersonnages dont les yeux sont cernés d’un masque se mêlentà des notes de musique, des pans de textes et des formes auxcouleurs vives. Les éléments ornementaux ont une fonctionaussi bien décorative que rythmique.

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Chaissac, Gaston (1910-1964), France

Né à Avallon, en France, Gaston Chaissac est issu d’une famillemodeste. Peu attiré par les études, il quitte l’école très tôt etexerce divers emplois: marmiton, commis de quincailleries,apprenti bourrelier et palefrenier. Par la suite, le jeune hommes’établit en 1926 chez sa sœur aînée. Il commence unapprentissage de cordonnier, métier exercé par son père, puistravaille notamment comme fabricant de brosses.Gaston Chaissac entame ses premiers travaux artistiques dix ansplus tard. Mais la guerre et la maladie - il est atteint detuberculose - ralentissent son activité créatrice. Il se marie en1942 et s’installe en Vendée avec son épouse. Dès lors, il necesse de peindre, de sculpter et d’écrire des poèmes.Ses sculptures sont caractérisées par une diversité de supports,tels que galets, fragments de roc, souches, planches de bois,balais usagés, sur lesquels il intervient à la peinture d’un gestelibre et spontané. Il entretient également une correspondanceavec, notamment, Jean Dubuffet et André Breton.

Aloïse (1886-1964), Suisse

Aloïse, de son nom Aloïse Corbaz, est née à Lausanne, enSuisse. Après avoir terminé ses études secondaires, elle exercela profession de couturière mais rêve de devenir cantatrice. Elleoccupe ensuite un poste de gouvernante à Potsdam, à la courde Guillaume II. Elle s’éprend de l’empereur, vivant une passionamoureuse imaginaire. La déclaration de la guerre l’oblige àrentrer en Suisse. Aloïse manifeste alors des sentimentsreligieux avec tant d’exaltation qu’elle est internée en 1918 àl'asile de Cery-sur-Lausanne, puis à l'asile de La Rosière, àGimel-sur-Morges.Jusqu’en 1936, elle travaille en cachette, utilisant mine de plombet encre. Elle se sert aussi de suc de pétales, de feuillesécrasées et de pâte dentifrice. Son support d’expression est dupapier d’emballage cousu avec du fil, ou des enveloppes, desmorceaux de carton et des revers de calendrier. Aloïse estl’auteur d’une cosmogonie personnelle peuplée de princes,princesses et d’héroïnes historiques. Le thème du coupleamoureux, ainsi que sa passion pour le théâtre et l’opéra,prédominent dans son œuvre.

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BIBLIOGRAPHIE SUCCINTE SUR L'ART BRUTBIBLIOGRAPHIE SUCCINTE SUR L'ART BRUT

Jeune public:

« Bobines d'art brut » de Lucienne Peiry

« L'art brut : l'art sans le savoir » de Céline Delavaux

« Le Manège de Petit Pierre » de Michel Piquemal

« Bestioles d'art brut » de Lucienne Peiry

« Dubuffet : le grand bazar de l'art » de Céline Delavaux

Public adulte:

« Maisons de l'imaginaire : à la rencontre d'univers insolites » d'Hervé Ronné

« L'art brut » de François Monnin

« Les clandestins sous le vent de l'art brut » de Mario Del Curto

« L'art brut » de Lucienne Peiry

« Art brut, architectures marginales , Un art du bricolage » de M. Magliozzi

« L'art brut, un fantasme de peintre » de Céline Delavaux

« La collection de l'art brut. Lausanne » de Lucienne Peiry

« Art brut » de Emile Brami

« Du côté de l'art brut » de Michel Ragon

« Gaston Chaissac, à côté de l'art brut » de Serge Fauchereau

« L'art brut , L'art outsider et au-delà » de John Maizels

« Les primitifs du XXe siècle , art brut et art des malades mentaux » de Jean-Louis Ferrier

« Dubuffet et l'art brut » Collectif (5 Continents Eds)

« L'Art Brut » de Michel Thévoz

« L'Art Brut, je crée don je suis » de Laurent Danchin

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LE CHOIX DU PHOTOGRAPHE MARIO DEL CURTOLE CHOIX DU PHOTOGRAPHE MARIO DEL CURTO

A l'occasion de sa biennale d'art singulier, l'association Itinéraires Singuliers a choisi d'inviter

Mario Del Curto, le photographe de l'Art Brut, témoin et révélateur de cet univers secret.

Ce photographe suisse autodidacte est né en 1955. Dès le début des années 1970, ses

convictions sociales le mènent hors des sentiers battus, plaçant au cœur de son travail

photographique la préoccupation constante de poser un regard révélateur sur la vie des

hommes. Depuis les années 1980, il mène une démarche empirique à travers la photographie

scénique, principalement le théâtre et la danse. La forme et le langage photographiques que

Mario Del Curto a développés lui ont valu de voir ses milliers de photographies servir de

référence pour percevoir la mouvance de l’art, à travers de très nombreuses affiches,

expositions et publications.

Si Mario Del Curto est largement reconnu pour son travail dans le domaine des arts vivants, il

se distingue par son thème de prédilection : les univers de créateurs d’Art Brut. Depuis 1983, ce

photographe nomade découvre et collectionne des images exceptionnelles, issues de

rencontres avec des artistes hors les normes. Au fil des expositions, et l’enthousiasme croissant

face à sa démarche unique, il a acquis une reconnaissance internationale.

« Je fonctionne au coup de cœur, avec l’envie de rendre hommage à ceux qui font de leur vie

une œuvre d’art. Ces hommes et ces femmes sont comme vous et moi, mais leur engagement

total, dans le faire œuvre, les rend hors du commun et souvent les marginalise. Dans un élan

vital, sans calcul ni stratégie, ces créateurs donnent naissance à des mondes intimes et

irrationnels; la source de leur expression semble jaillir des entrailles archaïques de l'homme. »

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LA PHOTOGRAPHIE MISE A L'HONNEUR LA PHOTOGRAPHIE MISE A L'HONNEUR

« De la télé au journal, de la publicité à toutes les épiphanies marchandes, notre société

cancérise la vue, mesure toute réalité à sa capacité de montrer ou de se montrer et mue les

communication en voyage de l’œil. » (M. de Certeau, 1980)

Nous sommes aujourd’hui pleinement dans une société de l’Image.

Elle envahit notre vie professionnelle comme privée; à tout moment de notre vie, nous sommes

sollicités consciemment et inconsciemment par les images, et les messages et symboles

qu’elles portent en elles.

Face à flot d'images, nous n'avons pas toujours les outils pour réussir à les lire, à les décrypter.

A travers cette exposition de Mario Del Curto, nous vous proposons de faire un arrêt sur image,

de prendre le temps de découvrir et d'observer et surtout de disséquer.

● Petite histoire de la photographie

La photographie contemporaine coïncide avec l'entrée de l'art photographique dans le milieu

des arts plastiques. La photographie rentre progressivement dans le champ artistique dès 1910,

avec les avant-gardistes, puis elle trouve sa propre voie artistique avec l'apparition du

surréalisme et s'affirme grâce à l'essor du photojournalisme et aux photographies humanistes

de Robert Doisneau, Willy Ronis ou Edouard Boubat. Officiellement, à partir des années 70, soit

130 ans après ses premières apparitions, elle est reconnue comme médium à part entière dans

le champ de l'art contemporain.

La photographie contemporaine englobe un grand nombre de pratiques. Elle peut être

documentaire, conceptuelle, narrative, en noir et blanc, en couleur, argentique, numérique...

Il est toutefois possible de dégager plusieurs grands thèmes présents depuis ses origines

(1839) comme le portrait, le paysage, l'architecture, la mise en scène, le quotidien.

Ainsi, la photographie peut être prise comme document où l'image nous révèle alors la réalité

avec neutralité, en la sublimant ou à l'inverse en la contrariant. L'image peut aussi devenir

narration en se rapprochant alors du cinéma ou encore du théâtre par un travail de mis en

scène.

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● Photos de Mario Del Curto / Univers de créateurs bruts

A travers ses photographies, Mario Del Curto invite au voyage en nous livrant des portraits

intimistes d'artistes du monde entier et de leurs maisons singulières. Cette exposition devient

l'occasion pour le spectateur de laisser libre court à son imaginaire et de questionner l'identité

de ces créateurs. En effet, au delà de l'esthétique, l'image donne à voir le statut social, le

caractère, la dimension psychologique... de l'artiste en fonction d'une attitude, de son

environnement...L'exposition donne donc de nombreux outils pour favoriser l'éducation à

l'image et apprendre à lire et analyser une photographie.

→ Pour aller + loin: Conférence « Que dit la photographie de l'art brut ? » - Dimanche 16 mars

à 15h. (Ouvert à tous et gratuit)

Interventions de Charles Soubeyran et de Mario Del Curto autour de l'oeuvre de Robert

Doisneau et de Gilles Ehrmann.

Photographie de Mario Del Curto

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QUELQUES PHOTOGRAPHIES DE MARIO DEL CURTO QUELQUES PHOTOGRAPHIES DE MARIO DEL CURTO

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On l’attendrait dans la friche berlinoise ou dans le

Bronx blessé, pas sur les flancs charmants des

Monts d’Or, refuge des lyonnais aisés.

La Demeure du Chaos c’est une longue histoire,

sans doute d’abord celle de Thierry Ehrmann.

Riche homme d’affaire à la tête du Groupe

Serveur, il suit ses impulsions – parfois délirantes –

et s’en donne les moyens. Intelligent, cultivé, un

brin visionnaire, il aurait pu garder cette maison de

maître du XVIIe en l’état et suivre ainsi les rails de

la raison conservatrice. Mais, sentant l’asphyxie mentale, il décida de transformer totalement la

bâtisse. Commençant par en couvrir de 360 000 salamandres peintes au pochoir, il cassa ensuit

toutes les arrêtes des pierres de taille pour y incruster 700 blocs de pierre, qui apparaissent comme

une pluie de météorites. Il fit ensuite peindre les portraits des hommes et des femmes qui ont marqué

d’une façon ou d’une autre la marche du monde, puis, puis, puis….la maison patricienne est devenue

La Demeure du Chaos. C’est en même temps le centre de ses affaires, près de 80 personnes s’y

activent. Tout cela, il ne l’a pas fait seul, comme les « grands artistes » contemporains il emploie des

jeunes talents, graffeurs, sculpteurs, peintres…. Au service des ses visions.

Depuis 1989, Richard Greaves se consacre à

l'élaboration d'un vaste environnement architectural situé

en forêt en Beauce (Québec), sur un terrain acquis avec

des amis dans les années quatre-vingt, où il a élu domicile.

L'œuvre, en constante expansion, est composée de

sculptures faites d'une multitude d'objets glanés au rebut,

et de constructions — une vingtaine de cabanes et d'abris

— réalisées à partir de granges abandonnées qu'il a

démembrées et rapatriées sur son site. Célébrant l'absence d'angles droits et les principes

d'asymétrie, les « anarchitectures » érigées par Richard Greaves semblent au bord de l'effondrement,

défiant les lois de la pesanteur. En 2009, Richard a quitté son territoire, fidèle à sa philosophie – on

ne possède jamais, tout est en devenir – mais aussi las des petites confrontations avec ses anciens

compagnons du terrain et du conflit destructeur avec l’un de ses voisins qui a fini par tuer ses deux

ratons laveurs. Les constructions n’ont pas résisté à l’abandon et aux tempêtes. Des maisons, hormis

la première, La Cabane à sucre, aucune ne tient encore debout. Greaves vit à une dizaine de

kilomètres de là avec sa famille. Au fond au fond de son lopin, son atelier entièrement peint et de

nouvelles cabanes, cachées, discrètes et montées sur roues.

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Exposition de Mario Del Curto à découvrir

Au CH de Tonnerre (Yonne) du 24 au 30 janvier 2014

Au Prieuré, centre culturel de rencontre (Nièvre) du 31 janvier au 6 février 2014

Au CH de Sevrey (Saône et Loire) du 7 février au 13 février 2014

Au jardin de l'Arquebuse et à la Grande Orangerie (Dijon) du 18 février au 16 mars 2014

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Bonaria Manca est une femme de 85 ans. D’origine

sarde, elle était la fille de riches et influents

propriétaires terriens. Un jour, deux de ses frères

faisaient la sérénade à une cousine lorsqu’ils furent

attaqués par une bande rivale. Dans cette rixe, l’un des

frères fut abattu et l’autre blessé. Pour éviter la

vendetta, la famille décida de s’enfuir et Bonaria alla

s’établir avec son frère dans le Sud de la Toscane. Là-

bas, ils acquirent une bergerie et tous deux vécurent

une dure vie de travail paysan. En tant qu’aînée, Bonaria était responsable de la famille. Elle se

maria, mais resta toujours une femme libre. Preuve en est son goût pour les chants inventés, qu’elle

déclame chaque jour à la manière d’un slameuse. Ce penchant est fermement réprouvé par la

tradition sarde, qui veut que les femmes n’interprètent que des chants religieux ou funéraires. Comme

son mari s’opposait à sa volonté de dessiner et de peindre, Bonaria décida de le quitter et, vers l’âge

de cinquante cinq ans, commença à créer. Elle peignait d’abord les murs de sa maison, puis aussi sur

des toiles. Lorsqu’elle parle de son œuvre, elle a coutume de dire que les pierres ont des histoires à

nous raconter. Capable de les lire et de les entendre, elle les ferait connaître par son art. Ses

peintures dépeignent l’histoire personnelle de Bonaria et des scènes de vie à la campagne, soit sur le

mode de la pure narration, soit avec un riche symbolisme personnel. Elles sont un témoignage

saisissant sur l’histoire du pays sarde.

Vers 1977, Léonce Durette, alors menuisier, amorce la

construction d’un environnement d’art évolutif et de nature

proliférante. A l’intérieur de sa résidence il recouvre les

murs et les plafonds de réseaux géométriques de

marqueterie de bois aux teintes variées. Cependant, sous

pression de sa femme il pourra envahir l’intérieur des

formes multiples et colorées qu’il affectionne à l’extérieur.

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MOSS: UN ARTISTE SINGULIER MOSS: UN ARTISTE SINGULIER

La biennale d'art singulier permet également de rencontrer des artistes en chaire et os. Cette

année, l'association a décidé de faire intervenir l'artiste Moss, dans quatre hôpitaux de la région

Bourgogne. Son parcours et ses créations font de lui l'un des représentants du courant de l'art

singulier.

Si Moss a toujours dessiné, et commencé à peindre vers l'âge de 12 ans, c'est surtout durant

les sept années de prison auxquelles il a été condamné pour braquage de banques qu'il s'est

sérieusement mis à la peinture.

« J'avais des choses à raconter ; j'avais besoin de me construire, explique-t-il. Je faisais de la

peinture sur papier. C'était très violent. Ma sœur a sorti mes premiers dessins et les a exposés.

Ça a marché de suite. Pour moi, c'était une façon d'exister. La peinture a meublé ces années

en me faisant oublier l'aigreur, l'amertume. »

Sa chance aura été de rencontrer, à la centrale de Muret, un juge d'application des peines qui

s'intéressait à la peinture et qui l'a laissé sortir en conditionnelle en tant qu'artiste. Depuis lors,

Moss vit de sa peinture. Moss est entré dans le volume en travaillant sur les bois flottés. Et puis,

il sculpte, à la tronçonneuse, des sujets de plus en plus imposants. « Je sculpte des traverses

de chemin de fer que je mets debout. Ce sont souvent des sculptures d'inspiration ethnique. »

Mais Moss ne se contente pas de travailler dans son coin. Il est à l'origine avec sa compagne

de la « Caravane des arts singuliers » qui regroupe une cinquantaine d'artistes. Et puis, il

intervient auprès des prisonniers, ainsi qu'auprès des jeunes des cités, en les faisant participer

à des projets.

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RENCONTRE AVEC L'ARTISTERENCONTRE AVEC L'ARTISTE

L'association a donc invité Moss à aménager une cabane à jardin avec les patients et les

équipes soignantes de quatre hôpitaux de la région Bourgogne: le CHS Pierre Lôo de La

Charité sur Loire (58), le CHS de Sevrey (71), le CH du Tonnerrois (89) et le CH la Chartreuse

(21). Les créations pourront être découverte à l'occasion des « Éclats de Biennale » en région

et durant le festival à Dijon.

● Rencontrer Moss en chaire et en os

- Tonnerre / Yonne: Mercredi 22 janvier à 18h à la Médiathèque Ernest Coeurderoy.

- La Charité sur Loire / Nièvre : Mardi 28 janvier à 17h à la bibliothèque. (Place de l'Europe)

- Sevrey / Saône et Loire : Mardi 4 février à 17h au Centre de documention du CHS de Sevrey.

- Dijon: ♦ Performance le 18 février à 15h à la Grande Orangerie.

♦ Vernissage en présence de l'artiste le 13 février à 18h30 à l'ABC. ( dans le cadre du

festival A pas contés).

♦ Performance le 19 février à 19h à l'Embarcadère (avec le groupe Ancavamuerta)

● Découvrir son univers

- Tonnerre / Yonne: exposition au CH Tonnerre du 24 janvier au 30 janvier 2014. (hall et self)

- La Charité sur Loire / Nièvre : exposition au Prieuré, centre culturel de rencontre, du 31

janvier au 6 février 2014.

- Sevrey / Saône et Loire : exposition au CHS Sevrey du 7 février au 13 février 2014. (la

Chapelle)

- Dijon: exposition à l'ABC, au café-resto l'Embarcadère et à la cafétéria du CH la Chartreuse

du 18 février au 16 mars 2014.

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LE CHOIX DU THEME DES CABANESLE CHOIX DU THEME DES CABANES

Le thème de cette biennale a été choisi en écho à l'exposition de Mario Del Curto qui

photographie les habitats d'artistes singuliers.

1- Habiter le monde autrement

Palais, bâtisse, forteresse, coquille : la cabane représente tout cela à la fois. Du désir d’habiter

le monde autrement au retour à l’état de nature, elle constitue avant tout un jeu, un « je » de

construction, diraient les lacaniens. Une rêverie à laquelle l’enfant donne corps, avec la

puissance de son imaginaire, et que l’adulte ressuscite, plus tard, à travers le prisme déformant

de la nostalgie.

Pour l’enfant, bâtir une cabane, c’est construire pour la première fois. Et se construire. En

dressant quatre murs rassurants, un toit et une porte, que lui seul pourra ouvrir ou claquer, il fait

ses premiers pas vers l’autonomie. Dans leur cahute, les bambins se forgent une identité, « en

y érigeant des règles, des relations sociales inspirées de celles des adultes, mais dans un

“comme si” qui n’est pas un “tout comme” », explique le pédopsychiatre Eric Lemonnier.

L’enfant édifie d’ailleurs toujours son abri à proximité des espaces de vie des grands. Car il est

avant tout un point de guet, d’où il peut voir sans être vu. La cabane joue un rôle de laboratoire

de la personnalité en devenir. Dans cet atelier d’expérimentation psychique, l’enfant se forge

des secrets et cache, tels des trésors, les réponses obtenues à ses questionnements.

« Ne chassez pas l’homme trop tôt de la cabane où s’est écoulée son enfance », recommande

le poète allemand Friedrich Hölderlin. Car rêver de cabane, c’est renouer avec l’enfant enfoui

en nous. Mais ce que l’adulte cherche à ressusciter, c’est l’image mythique qu’il se fait de cette

époque révolue. Une fois devenus grands, certains ont décidé d’imiter Côme, le poétique Baron

perché d’Italo Calvino, en se nichant dans les frondaisons. Pour prendre de l’altitude et de la

distance par rapport au quotidien. Ainsi le photographe Yann Arthus-Bertrand, qui s’est fait

construire une cabane à quinze mètres du sol dans un chêne tricentenaire, et confie « rêver d’y

habiter à plein-temps ». La cabane – du latin capana, « ce qui contient un homme seul debout »

– forme un cocon, « un espace clos, enveloppant, berçant, dont émerge quelque chose de doux

rappelant l’utérus et la chaleur du ventre maternel », analyse Catherine Jaconelli,

pédopsychiatre et psychanalyste.

Havre de paix propice à l’introspection, le séjour en cabane répond à une invite au voyage

intérieur. « Le consumérisme incite aujourd’hui l’individu à se retirer du monde pour adopter une

vie plus ou moins contemplative, à la manière de Diogène, qui, méprisant honneurs et

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richesses, s’exila dans son tonneau », remarque Eric Lemonnier. La précarité des lieux favorise

en effet le dépouillement de soi, le recueillement, et indique la voie de la sérénité. « Tel l’ermite

dans sa hutte ou le sage dans le pavillon de thé oriental, […] le solitaire veut retrouver

l’apaisement et la sagesse perdus, croit-il, dans le fracas du monde environnant », écrit joliment

Sonya Faure dans son livre Cabanes. Ni imaginaire ni totalement ancrée dans le réel, la

cabane représente en quelque sorte ce que le pédiatre et psychanalyste anglais Donald

Winnicott appelait une « aire transitionnelle ». Elle ne constitue pas seulement un territoire

physique, mais ouvre les portes d’un espace psychique où l’individu se réfugie temporairement.

Pour mieux en sortir.

Autre pistes possibles

http://www.vosquestionsdeparents.fr/dossier/706/pourquoi-les-enfants-aiment-ils-

construire-des-cabanes/page/1

http://www.habiter-autrement.org/08.minimaliste/07_min.htm

2. Journée d'étude / poursuivre sa réflexion

→ « Habitats fragiles, espaces intimes, espaces refuges...abris réels et symboliques »

Jeudi 13 mars de 9h30 à 17h30, au CH de la Chartreuse

Intervenants : Bernard Saint-Loup, Jean-Marc Bresse, Pierre Bongiovanni, Pierre Besse, Jean-

Yves Loude, Colette Brussieux et Gilles Pierrot.

Tarifs : Étudiant et adhérent Itinéraires Singuliers et SFPE-AT 20 €, particulier 50€, professionnel / formation

continue 100 €.

3. Habitats de créateurs bruts

« La plupart des bâtisseurs, face au temps mesuré et compté, revendiquent un autre temps : le

présent, la présence. A contretemps, ils cherchent à se procurer des présences intemporelles

par l’édification de véritables mémoriaux, sanctuaires consécrateurs, face à la fatale disparition

de toute chose.

Ces monuments sont un assemblage d’objets-signes, de rebuts et déchets produits par notre

société. Chacune de ces constructions entamées se mue progressivement en une organisation

de l’espace : vaste proposition créatrice environnementale qui tient du merveilleux et de

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l’exceptionnel.

Ce merveilleux, il se découvre parfois au coin d’une rue, au tournant d’une route. L’artiste qui l’a

conçu n’a rien d’ordinaire, et pourtant il ressemble fort au commun des mortels ; il est facteur,

laitier, plombier… voire fonctionnaire, et sa vie possède la régularité du quotidien. A partir

d’éléments sans lettre de noblesse (éléments du quotidien justement qu’il a collectés,

assemblés, encastrés), naît un monde d’une incroyable poésie, un univers qui porte ses

rêveries et qui n’a d’autre ambition que celle d’embellir le cadre d’une existence et de le

transformer en aventure. »

Quelques exemples :

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Le Palais idéal du facteur Cheval

Le palais de Joseph Ferdinand Cheval, plus connu sous le nom du

facteur Cheval, bâti sur des rêves, fut érigé en 33 ans par un

homme seul, et classé Monument Historique en 1969. Situé à

Hauterives, dans la drôme, sorte de Palais baroque des Mille et une

nuits, il est célèbre dans le monde entier.

http://www.facteurcheval.com

La Maison Sculptée de Jacques Lucas

Située au centre de la Bretagne, à 30 km de Rennes, 120 km du Mont Saint

Michel et à 120 km de Vannes, c'est une maison étrange, dont on n'arrive pas à

définir la catégorie : art brut ? art naïf ? sculpture illuminée ? On la situe entre le

palais du facteur cheval, l'art amérindien ou l'architecture de Gaudi. Ayant

complètement absorbé son créateur pendant une trentaine d'années, elle est en

évolution constante.

http://lamaisonsculptee.net/

La maison Picassiette

Cette étrange maison est située à Chartres où vivait Raymond Isidore,

dit Picassiette, gardien de cimetière. Celui-ci ramassa pendant des

années, des morceaux d'assiettes, de tasses, et de verres pour en

couvrir l'extérieur d'abord, puis l'intérieur de sa maison. Cette création

insolite, faite de débris, est désormais classée monument historique.

Mais sa conservation pose de gros problèmes, car elle se trouve à l'air

libre, et de plus elle est très fréquentée.

Page 18: PRÉSENTATION DE L'ASSOCIATION ITINÉRAIRES SINGULIERS

Source : http://mag.bouts-du-monde.com/

4. Des cabanes singulières au jardin de l'Arquebuse, à Dijon

Durant la biennale, des cabanes singulières pousseront comme des champignons dans le

jardin de l'Arquebuse.

Venez découvrir les quatre cabanes réalisées durant la résidence de Moss ainsi que toutes

celles construites par les structures de la région du 18 février au 16 mars 2014.

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La frénouse de Tatin

Ce palais peuplé de sculptures colossales se trouve à Cossé-le-Vivien

dans la Mayenne, à une quarantaine de kilomètres de Rennes et

d'Angers. Robert Tatin a réalisé là, une œuvre monumentale, une

architecture sculptée et ornée de reliefs dédiée à l’Humanité avec

l’Allée des Géants, qui abrite ses propres céramiques, dessins et

peintures. C'est l'œuvre d'un artiste excentrique, ouvert sur le monde,

une espèce de temple dédié à l'art et à l'humanité. Tatin est enterré à

La Frénouse, dans une tombe située au milieu de ce lieu étonnant.

La Maison de celle-qui-peint

A 30 kms au nord de Marseille, à Pont-de-l'Etoile, vous pourrez découvrir

l'œuvre de Danielle Jaqui intitulée la "Maison de celle-qui-peint". Sorte de

maison-atelier, création délirante, foisonnante, luxuriante, cette œuvre ne

peut que surprendre et impressionner le visiteur qui s'y aventure.

Le musée de l'artiste

Une maison-oeuvre d'art, entièrement réalisée par une artiste avec

uniquement des matériaux de récupération, sur 3 niveaux, avec une

collection d'objets anciens mêlés à des créations diverses dans une

ambiance intime et authentique. C'est un lieu singulier à visiter dans le

Gers à Vic-Fezensac.

http://www.lemuseedelartiste.fr/

Page 19: PRÉSENTATION DE L'ASSOCIATION ITINÉRAIRES SINGULIERS

QUELQUES OUVRAGES SUR LES CABANESQUELQUES OUVRAGES SUR LES CABANES

- « Maisons de l'imaginaire : à la rencontre d'univers insolites » d'Hervé Ronné (Ouest France)

- « Le Livre des cabanes » de Louis Espinassous (Milan Jeunesse)

- « Je construis une cabane » de Didier Schmitt (Milan Jeunesse)

- « Graines de cabanes » de Philippe Lechermeier (Gautier-Languereau )

- « Rêves de cabane » de François David (Sarbacane)

- « Chacun sa cabane » de Mathis (Thierry Magnier)

- « Rue des deux maisons » d’Élisabeth Brami (Seuil Jeunesse)

- « La poulette et les trois maisonnettes » de Fabienne Morel (Syros) »

- « Brise cabane » - conte (Album du Père Castor)

- « Moi je sais qui » de Thisou (Edition du Rouergue)

- « Ernest et Célestine : la cabane » de Gabrielle Vincent (Ducolt)

- « Hansel et Grethel » conte (Editions Thierry Magnier)

- « Daniel qui n’avait pas de maison » de Paolo Marabotto (Circonflexe)

- « 30 cabanes à oiseaux » d’Anne Valéry (Flammarion)

- « Les deux maisons » de Didier Kovaski et Samuel Ribeyron (Didier Jeunesse)

- « Chez Elle » de Beatrice Poncelet (Seuil)

- « Cabanes dans les arbres des nids de rêve » (Romain Pages Editions)

- « Les Bâtisseurs de l'imaginaire » de Claude Lenfant-Prévost (Éditions de l'Est)

- « L'architecture dans les arbres - Cabanes de rêve » (Place des Victoires)

- « Solitudes australes » de David Lefèvre (Transboréal)

- « Rue des deux maisons » d’Elisabeth Brami (Seuil Jeunesse)

- « Mille ans de contes Tsiganes » contes Milan

- « La tempête » de Claude Ponti (L’Ecole des loisirs)

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Page 20: PRÉSENTATION DE L'ASSOCIATION ITINÉRAIRES SINGULIERS

VENIR AVEC SA CLASSEVENIR AVEC SA CLASSE

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Du 18 février au 16 mars 2014

Grande Orangerie - Parc de l’arquebuse (14, rue Jehan de Marville – Dijon)

Exposition ouverte tous les jours de 14h à 18h. (Entrée libre et gratuite)

VISITES ET ATELIERS GRATUITS

Pour aller plus loin :

●Journée d’étude : «L’habitat fragile, l’espace

intime, l’espace refuge....abri réel et

symbolique, petit radeau de vie dans le grand

mouvement du monde» ;

Jeudi 13 mars 2014, de 9h30 à 17h30 au

CH Chartreuse (1 boulevard kir, 21000 Dijon)

avec Jean-Yves Loude, Bernard Saint-Loup, Jean-

Marc Besse, Colette Brussieux, Pierre

Bongiovanni, Pierre Besse et Gilles Perriot.

Tarifs: Étudiant et adhérent Itinéraires Singuliers

et SFPE-AT 20 €, particulier 50€, professionnel /

formation continue 100€.

●Rencontre autour d’une œuvre (gratuit):

Les mardis à 19h

Chaque mardi, un intervenant propose une

(ré)interprétation singulière d’une photographie de

Mario Del Curto, accompagnée d’une lecture par le

CATTP G. Bachelard.

25.02 - Qu’est-ce qu’habiter ?

par Luc Strenna, philosophe

04.03 - Maison de rêve, maison rêvée,

par Sébastien Appert, directeur de Latitude21

11.03 - À la belle étoile, par Michel Huvet, écrivain

journaliste

●Conférence «Que dit la photographie de l’art

brut ?» (gratuit):

Dimanche 16 mars à 15h

Interventions de Charles Soubeyran et de Mario

Del Curto autour de l’œuvre de Robert Doisneau et

de Gilles Ehrmann.

Venir avec sa classe

Vous pouvez-venir librement tous les jours de

14h à 18h

● Parcours découverte à destination des

groupes Visite et / ou atelier (gratuit)

A destination des groupes scolaires, un parcours

découverte est mis en place. Il s’agira pour les élèves

de découvrir l’exposition avec une visite pédagogique

puis, dans la continuité, de s’essayer à la création

plastique avec atelier proposé par le collectif d’art

thérapeutes de Bourgogne. Ces parcours visite &

atelier auront lieu en journée, du lundi au vendredi,

sur rendez-vous.

● Ateliers « A pas cabanés » (gratuit sur

réservation)

à partir de 8 ans, de 10h30 à 11h30

Dans le cadre du festival « A pas contés », en

partenariat avec l’ABC.

19. 02 - L’ombre de l’Homme Cabane

Viens redonner vie et couleur à l’ombre d’un Homme

Cabane

26.02 - Des cabanes pour l’ombre d’histoires

Viens rêver et inventer des histoires

Pour inscrire un groupe, prendre rendez-vous,

contactez-nous au 03 80 41 37 84

● Projection des films de Mario del Curto, en sa

présence (gratuit) :

Les vendredis 21 et 28 février et le 7 mars, à

19h, à la Grande Orangerie.

Page 21: PRÉSENTATION DE L'ASSOCIATION ITINÉRAIRES SINGULIERS

PRÉPARER SA VENUE AVEC SON GROUPE A LA GRANDE ORANGERIEPRÉPARER SA VENUE AVEC SON GROUPE A LA GRANDE ORANGERIE

Pour les écoles maternelles et élémentairesPour les écoles maternelles et élémentaires

Avant de venir avec votre classe, nous vous conseillons de venir, en amont, découvrir

gratuitement l'exposition.

Ouverture tous les jours de 14h à 18h.

Un médiateur pourra être présent sur rendez-vous.

03 80 41 37 84 / [email protected]

Intérêts par rapport à vos programmes scolaires:

♦ Sensibilisation artistique

♦ Travail sur l'imaginaire et la créativité

♦ Apprendre à observer, décrire, comparer

♦ Savoir s'exprimer (sensations, émotions, préférences, goûts) / travail sur l'oralité

♦ Travail avec des supports écrits

♦ Travail de groupe

♦ Découverte du monde. (découverte d'objets, découverte de différentes matières, découvrir les formes

et les grandeurs...)

En lien avec ces objectifs, nous vous proposons quelques animation possibles:

Avant la visite de l'exposition

♦ Initiation à la notion d'art brut grâce aux différents ouvrages que vous trouverez dans la bibliographie

jointe. Une malle pédagogique à destination du public scolaire est à votre disposition sur inscription

(dans la limite du nombre de demande en cours): 03 80 41 37 84 / mediation@itinerairessinguliers

♦ Découverte d’œuvres singulières réalisées à partir de matériaux récupérés.

♦ Travail sur le thème de la cabane dans les contes.

♦ Découverte d’habitats crées par des artistes singuliers (voir fiche pratique 3)

Pendant la visite de l'exposition

♦ Parmi les photos exposées, choisissez une photo et imaginez l'histoire de cette cabane et de son

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Page 22: PRÉSENTATION DE L'ASSOCIATION ITINÉRAIRES SINGULIERS

créateur.

♦ Quels noms donneriez-vous à ces cabanes singulières ?

♦ Choisissez une cabane et dessinez-la.

Après la visite de l'exposition

♦ Inventez une histoire collective autour du thème de la cabane, de l'abri singulier, du créateur et sa

cabane, etc …

♦ Réalisez une petite cabane avec divers matériaux que vous avez récupérés. (pâte à modeler, kapla,

plastiques, bouteilles, coquillages, fil...)

♦ Travail autour de la question: Et toi ? Comment vois-tu ta cabane ?

Pour rappel, vous pouvez nous envoyer vos écrits, vos dessins... à l'adresse suivante :

[email protected]

Vos œuvres seront mises sur notre blog: http://leshommescabanes.canalblog.com

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Page 23: PRÉSENTATION DE L'ASSOCIATION ITINÉRAIRES SINGULIERS

PRÉPARER SA VENUE AVEC SON GROUPE A LA GRANDE ORANGERIEPRÉPARER SA VENUE AVEC SON GROUPE A LA GRANDE ORANGERIE

Pour les collèges et lycées et les autres...Pour les collèges et lycées et les autres...

Avant de venir avec votre classe, nous vous conseillons de venir, en amont, découvrir

gratuitement l'exposition.

Ouverture tous les jours de 14h à 18h.

Un médiateur pourra être présent sur rendez-vous.

03 80 41 37 84 / [email protected]

Intérêts par rapport à vos programmes scolaires:

♦ Sensibilisation artistique (art brut, photographie, rencontre avec un artiste)

♦ Sensibilisation à la récupération d'objets (développement durable, recyclage)

♦ Analyser une œuvre

♦ Développer son sens critique

♦ Apprendre à argumenter

♦ Travail sur l'oralité et l'écriture

♦ Travail de groupe / vie en collectivité

♦ Travail sur la notion d'habitat

♦ Sensibilisation au handicap et à la différence

En lien avec ces objectifs, nous vous proposons quelques animation possibles:

Avant la visite de l'exposition

♦ Initiation à la notion d'art brut grâce aux différents ouvrages que vous trouverez dans la bibliographie

jointe. Une malle pédagogique à destination du public scolaire est à votre disposition sur inscription

(dans la limite du nombre de demande en cours) : 03 80 41 37 84 / mediation@itinerairessinguliers

♦ Analyse d'une ou plusieurs œuvres d'art brut (Facteur Cheval, Petit Pierre...).

♦ Travail à partir de portraits d'artistes / découvrir leurs parcours singuliers.

♦ Découverte d’œuvres singuliers réalisées à partir de matériaux récupérés.

♦ Étude de la notion de cabane / d'habitat d'un point de vue géographique, historique, social,

symbolique...

Pendant la visite de l'exposition

♦ Initiation aux techniques photographiques

♦ Choisir une œuvre et analyser - la.

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Page 24: PRÉSENTATION DE L'ASSOCIATION ITINÉRAIRES SINGULIERS

♦ Choisissez une œuvre et imaginez la vie de son créateur.

Après la visite de l'exposition

♦ Inventez une histoire collective / personnelle autour du thème de la cabane, de l'abri singulier, du

créateur et sa cabane, de votre cabane...

♦ Reprenez l’œuvre que vous avez analysé pendant la visite et faites-en part à l'ensemble de la classe.

(pourquoi avez-vous choisi cette œuvre, qu'est ce que vous aimez ou non dans cette œuvre ? ...)

♦ Réflexion sur le thème de l'art et la différence.

Pour rappel, vous pouvez nous envoyer vos écrits, vos dessins, vos photos... à l'adresse

suivante : [email protected]

Vos œuvres seront mises sur notre blog : http://leshommescabanes.canalblog.com

Pour information, un travail peut être également réalisé autour de séance de projection et/ou de

rencontres :

21 février à 19h, à la Grande Orangerie: Projection gratuite de trois films sur des artistes singuliers co-

réalisés par Mario Del Curto, en sa présence.

→ Pya Hug co-réalisé par Alex Mayenfisch

→ Yvonne Robert, une femme qui vient de l'ombre, co-réalisé par Bastien Genoux

→ Henriette Zephir, le souffle des esprits, co-réalisé par Bastien Genoux

28 février à 19h à la Grande Orangerie : Soirée gratuite autour de l’œuvre de Richard Greaves, en

présence de Mario Del Curto.

→ Les châteaux de planches de Richard Greaves de Philippe Lespinasse

→ Richard Greaves de Bruno Descharme.

7 mars à 19h à la Grande Orangerie : Projection gratuite de deux films, deux parcours artistiques, pour

aller à la rencontre d'artistes singuliers:

→ Sacrées Bouteilles de Fitouri Belhida

→ Macoto Toya de Mario Del Curto et Bastien Genoux.

13 mars à 20h15 au Cinéma Eldorado :

→ Le plein pays d'Antoine Boutet (Tarif habituel cinéma )

Quelque part dans le Lot, un homme, ermite et artiste, creuse de profonde galeries souterraines

qu'il orne de gravure archaïques. Elles doivent résister à la fin du monde et éclairer les nouveaux

habitants...

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