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PRÉSENTATION CONTEXTUELLE DE L’EXAMEN DE LA SOCIÉTÉ CIVILE 2014 Historique et contexte de l’appui du Partenariat mondial pour l'éducation à la société civile Copyright: CAMPE

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PRÉSENTATION CONTEXTUELLE DE L’EXAMEN DE LA SOCIÉTÉ

CIVILE 2014

Historique et contexte de l’appui du Partenariat mondial pour l'éducation à la société civile

Copyright: CAMPE

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Présentation contextuelle de l’Examen de la société civile 2014, Partenariat mondial pour l’éducation

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Table des Matières

Résumé analytique........................................................................................................................................ 3

1. Le rôle et les défis de la société civile dans les processus de politiques de l’éducation .......................... 4

1.1 Défis de la participation de la société civile dans l'éducation ............................................................ 5

1.2 Défis de la participation des enfants et des jeunes ............................................................................ 6

1.3 Défis à la participation des enseignants ............................................................................................. 8

2. L’appui du Partenariat mondial pour l'éducation à la société civile dans les processus de politiques de

l’éducation .................................................................................................................................................. 10

2.1 Le programme du Fonds de la société civile pour l’éducation (FSCE) .............................................. 10

2.2 Le programme des enseignants des activités régionales et mondiales ............................................ 15

2.3 L’engagement de la jeunesse ............................................................................................................ 17

3. Conclusion .............................................................................................................................................. 18

Références .................................................................................................................................................. 20

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Présentation contextuelle de l’Examen de la société civile 2014, Partenariat mondial pour l’éducation

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Résumé analytique Cette présentation contextuelle a été préparée en tant que document de référence pour l’Examen de la société civile 2014 pour le Partenariat mondial pour l'éducation. L'objectif de cette présentation est de fournir un aperçu historique de l'évolution de l’appui du Partenariat mondial pour l'éducation (GPE) en vue d’améliorer la participation de la société civile dans le dialogue politique de l'éducation. La présentation sert ainsi de document de référence pour le Conseil d'administration et ses Comités, ainsi que pour les partenaires du Partenariat mondial intéressés à en savoir plus sur le fonctionnement avec la société civile. La première partie de cette présentation contextuelle donne un aperçu de certains des principaux obstacles à la participation de la société civile dans les processus de politiques d'éducation et un bref résumé des éléments concernant les défis auxquels font face les groupes constitutifs des enfants, des jeunes et des enseignants. L'engagement de la société civile est décrit comme une stratégie fondamentale au soutien de la réalisation des objectifs de l'EPT et au développement de systèmes éducatifs transparents, appropriés et efficaces. Bien que de modestes progrès aient été réalisés au cours de la dernière décennie pour l’institutionnalisation des espaces pour l’engagement de la société civile dans les débats de politiques de l'éducation à l'échelle mondiale, notamment à travers le Cadre d'action de Dakar, la participation de la société civile est encore souvent limitée par des barrières à la fois directes et indirectes. Dans certains cas, les droits de l’homme fondamentaux, dont la liberté d'association, de réunion pacifique et la liberté d'expression ne sont pas garantis, ce qui pose un risque pour le rôle unique et la contribution de la société civile. La deuxième partie de cette présentation décrit l’appui du Partenariat mondial à la participation de la société civile dans les processus de politiques de l'éducation. Le Partenariat mondial s’est engagé à soutenir une participation significative de la société civile dans les processus de politiques de l'éducation à travers un certain nombre d'initiatives, notamment le Fonds de la société civile pour l’éducation (FSCE), le Programme des enseignants des activités mondiales et régionales (AMR) et l'engagement de plaidoyer de la jeunesse. Le FSCE, géré par la Campagne mondiale pour l'éducation, et financé par le Partenariat mondial depuis 2009, est devenu un réseau actif de coalitions régionales et nationales impliquant 54 pays (49 d'entre eux sont financés par le FSCE). Cette présentation contextuelle fournit un résumé de l'évolution du programme du FSCE et de ses activités actuelles jusqu’en mars 2015. Le Programme des enseignants des AMR géré par l'UNESCO et Education International (EI) relèvera le défi du faible niveau de participation des enseignants dans les Groupes locaux des partenaires de l'éducation (GLPE) à travers le renforcement des capacités ainsi que la promotion d'une collaboration efficace entre les enseignants et les gouvernements dans une stratégie sectorielle basée sur les faits et la planification. Comme il est souligné dans cette présentation, l'engagement du Partenariat mondial avec les jeunes dans le cadre des préparatifs de la Deuxième conférence de reconstitution des ressources a abouti à un engagement très positif et au plaidoyer des jeunes leaders de divers pays, dont le plus jeune récipiendaire du Prix Nobel de la Paix, Malala Yousafzai. Alors que le Conseil d'administration du GPE et ses Comités participent au processus d'élaboration d'un nouveau plan stratégique, ainsi qu’à une nouvelle phase de soutien financier pour le FSCE, cette présentation contextuelle fournit l'occasion de revoir les efforts passés et d'analyser le rôle du GPE dans le renforcement de la participation de la société civile, ainsi que de relever les défis qui restent afin de réaliser un véritable partenariat avec la société civile.

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1. Le rôle et les défis de la société civile dans les processus de politiques de l’éducation Responsabiliser toutes les parties prenantes de l'éducation et des partenaires de la société civile à participer à l'élaboration des politiques du secteur, de mise en œuvre, et d'examen est considéré comme essentiel pour la création d'un système d'éducation solide et efficace.2 Les principaux intervenants sont ceux qui ont l'expérience et la perspicacité pour créer les changements nécessaires afin d’atteindre les objectifs d'éducation convenus. En tant que tel, une approche holistique à la réalisation des progrès dans l'éducation nécessite une reconnaissance de l'impact que les groupes de la société civile, les enseignants, les parents et les jeunes eux-mêmes peuvent avoir pour s’assurer que tous les enfants peuvent accéder et bénéficier d'une éducation de qualité. L’importance de l'engagement inclusif a été reconnue par les gouvernements nationaux lorsqu'ils se sont engagés envers les objectifs de l'Education pour tous (EPT). Selon le Cadre d'action de Dakar, l'une des stratégies que les gouvernements a convenu de poursuivre pour réaliser l'EPT, a été de s’assurer de l'engagement de la société civile et des enseignants. Pour la première fois, le rôle de la société civile a été mis en avant comme une stratégie clé pour atteindre les objectifs de l'EPT. A l’occasion de l'appel pour un partenariat avec la société civile dans le Cadre d'action de Dakar, plusieurs thématiques, réseaux régionaux et nationaux de la société civile ont été consolidés grâce à l'élan de ce programme.3

1 Cadre d’action de Dakar, Forum mondial sur l’éducation, 2000.

2 Pour de plus amples informations sur ce document, veuillez vous référer à Civil Society and Its Role in the Achievement and

Governance of “Education for All” de K. Mundy, 2009. Document de travail préparé pour le rapport mondial de suivi de l’EPT. 3 Au niveau international, la Consultation collective des organisations non gouvernementales sur l'Education pour tous (CCONG

/ EPT) joue un rôle clé dans la représentation de la société civile au niveau mondial, comme il a été créé par l'UNESCO en 1984 pour formaliser un mécanisme de partenariat afin d’engager la société civile dans la formulation, la mise en œuvre et le suivi des stratégies de développement de l'éducation (Watkins, 2009). L'institutionnalisation de la participation de la société civile dans les forums de politique mondiale sur l'éducation a commencé avec le mécanisme de l'UNESCO / CCONG qui a favorisé la participation aux événements de haut niveau de l’EPT et, bien des progrès et des défis liés à la participation de la société civile sont également présents dans la CCONG.

Cadre d’action de Dakar, Stratégie numéro 3 « Faire en sorte que la société civile s’investisse activement dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi de stratégies de développement de l’éducation. Il faut que soit créé un nouvel espace politique et social élargi, à tous les niveaux de la société, qui permette aux apprenants, aux enseignants, aux parents, aux collectivités, aux organisations non gouvernementales et aux autres organisations de la société civile d’engager les gouvernements à dialoguer, prendre des mesures et innover pour atteindre les objectifs de l’éducation de base. Forte de l’expérience qui est la sienne, la société civile a un rôle crucial à jouer dans l’identification des obstacles qui entravent la réalisation de ces objectifs et dans la formulation de politiques et de stratégies pour les surmonter. Une telle participation, surtout au niveau local à travers les partenariats école-communautés, ne doit pas intervenir uniquement pour entériner des décisions ou financer les programmes d’éducation conçus par l’État. C’est à tous les stades de la prise de décision que les gouvernements doivent mettre en place des instances de dialogue systématique permettant aux citoyens et aux organisations de la société civile de contribuer à la planification, à l’exécution, au suivi et à l’évaluation des activités concernant l’éducation de base. Cette démarche est indispensable pour favoriser l’établissement de mécanismes de gestion de l’éducation responsables, globaux et évolutifs. Afin de faciliter ce processus, il sera souvent nécessaire de renforcer les capacités des organisations de la société civile. »1

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1.1 Défis de la participation de la société civile dans l'éducation La société civile a joué différents rôles dans la promotion de la réalisation des objectifs de l'EPT, dont la prestation de services d'éducation aux enfants défavorisés et dans des domaines tels que les soins de la petite enfance, l'éducation et l'éducation non formelle; la sensibilisation des communautés et des parents sur les droits à l'éducation; la mobilisation de mouvements populaires pour faire campagne en faveur de l'éducation ainsi que le lobbying et le plaidoyer auprès des décideurs. Cependant, malgré l'inclusion de la société civile dans le Cadre de Dakar, en 2007 une étude de la société civile dans un certain nombre de pays africains a révélé que, « la participation des OSC dans les milieux de la politique nationale est généralement ad hoc et « sur invitation », et est habituellement plus vaste pendant les phases de formulation de questions des programmes de réforme du secteur de l'éducation («de consultation»). Même là où des coalitions nationales d'OSC ont émergé, ces coalitions manquent généralement d’indépendance sur l’analyse des politiques, l’engagement politique ou sur un plaidoyer fondé sur des faits. Elles sont souvent caractérisées par des schismes profonds et des intérêts divergents, les syndicats d'enseignants étant souvent en contradiction avec les ONG prestataires de services directs. Leur travail se concentre généralement dans les capitales, avec des liens limités auprès des communautés locales, et elles font parfois face à une résistance profonde des gouvernements. Plus important encore, ces organisations n’ont souvent pas de stratégie officielle pour s’engager directement avec les citoyens ou avec les élus d'une manière durable ou cumulative; et la manière dont elles sont liées à la politique plus large des mouvements sociaux dans leurs pays et, si elles représentent véritablement voix populaires dans le processus politique restent flous ».4 En outre, l'environnement politique et juridique plus large pour la société civile dans de nombreux pays est de plus en plus restrictif. Par exemple, un récent rapport de l'Équipe sur l'efficacité du développement et l’environnement propice à la société civile (Partenariat mondial pour une coopération efficace du développement) révèle une tendance à la hausse dans les restrictions d’accès de la société civile à des sources étrangères et non étrangères de finance, de liberté de réunion pacifique et d’activités légitimes telles que la défense des droits économiques et sociaux. Dans de nombreux contextes, les lois universellement reconnues sur les droits de l’homme comme la liberté d'association, liberté de réunion pacifique, liberté d'expression, droit de fonctionner librement sans interférence injustifiée de l'État, droit de communiquer et de coopérer, droit de solliciter et d'obtenir un financement, et le devoir de l'Etat de protéger ne sont pas respectés. En outre, le rapport révèle que l'engagement de la société civile dans la conception de la politique publique peut être également entravé par leur exclusion des processus de prise de décision et la suppression des données du travail de responsabilisation et de suivi de la société civile. Malgré les

4 Mundy, K., Cherry, S., Haggerty, M., Maclure, R. & Sivasubramaniam, M. (2007). Basic education, civil society participation and

the new aid architecture: Lessons from Burkina Faso, Kenya, Mali and Tanzania. Toronto: Comparative and International Development Centre, OISE/UT. 5 Accord de partenariat de Busan, Quatrième Forum de Haut Niveau sur l'Efficacité de l'Aide, 2011

Accord de partenariat de Busan « Les organisations de la société civile (OSC) jouent un rôle déterminant dans la possibilité pour les personnes de faire valoir leurs droits, dans la promotion des approches fondées sur les droits, dans la définition des politiques de développement et de partenariats, et dans leur mise en œuvre. Elles assurent aussi la fourniture de services dans des domaines venant en complément à ceux fournis par l’État. »5

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tendances politiques identifiées dans le rapport, les deux processus politiques multipartites à l’échelle mondiale et nationale ont néanmoins enregistré des progrès modestes dans leur contribution à l'engagement plus participatif, démocratique et durable de la société civile dans le dialogue politique.6

1.2 Défis de la participation des enfants et des jeunes

Les enfants et les jeunes sont des acteurs principaux dans le secteur de l'éducation. Ils sont les premiers participants à l'éducation et ont une vision unique sur le type d'éducation que les enfants et les jeunes expérimentent, ainsi que ce qu'ils veulent et ce dont ils ont besoin de l'éducation formelle et non formelle. Par exemple, un examen de la documentation en 2011 a conclu que la participation active des enfants et des jeunes dans la programmation peut favoriser une plus grande durabilité des programmes et qu’une participation significative des jeunes améliore la propriété de, et l’engagement envers les

politiques et les initiatives d'éducation.7 Les jeunes peuvent être de puissants agents de

changement au sein de leurs communautés et de leurs systèmes d'éducation, et leur capacité à influencer par le partage d’informations et la collaboration entre pairs peut également être un moteur de changement social. Les jeunes sont non seulement la population cible pour l'éducation, mais aussi des participants actifs dans les processus d'enseignement et d’apprentissage au sein et en dehors de la salle de classe. La participation des enfants et des jeunes dans l'élaboration des politiques est, par conséquent, inscrite dans un certain nombre de conventions internationales et de cadres normatifs. Comme l’indique l'Article 12 de la Convention relative aux droits de l'enfant (1990) sur «Le droit d'être entendu », les États sont tenus responsables de considérer les opinions des enfants sur les questions qui les affectent et leur bien-être.9 Comme le souligne l’Observation générale N.12 (2009) du Comité sur les droits de l'enfant, les enfants devraient avoir une participation significative dans la prise de décision et l'élaboration des politiques. Afin d'avoir une participation significative, d'autres droits devraient également être assurés, par exemple, le droit des enfants à s’exprimer librement, accéder aux informations et ne pas être discriminés. Le droit des

6 Review of Evidence: Progress on Civil Society Related Commitments of the Busan High Level Forum. Task Team on Civil Society

Development Effectiveness and Enabling Environment. 2014. 7 The Role of Child and Youth Participation in Development Effectiveness. A literature review, Child Fund Australia, 2011.

8 Convention Internationale relative aux Droits de l'Enfant, Résolution 44/25 de l’Assemblée générale, novembre

1989. 9 Convention Internationale relative aux Droits de l'Enfant, Op.cit.

Convention internationale des droits de l'enfant, Article 12 « Les Etats parties garantissent à l'enfant qui est capable de discernement le droit d'exprimer librement son opinion sur toute question l'intéressant, les opinions de l'enfant étant dûment prises en considération eu égard à son âge et à son degré de maturité. » 8

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enfants à être entendu n’est pas seulement un droit en soi, mais est un élément fondamental pour la mise en œuvre des autres droits de l'enfant et la prise en compte de l'intérêt supérieur de l'enfant.10 Le Secrétaire général des Nations Unies (ONU) a également travaillé avec et pour les jeunes sur une de ses priorités dans son Programme d'action quinquennal, qui comprend un engagement à: « Répondre aux besoins de la plus grande génération de jeunes que le monde n’ait jamais connue par l'approfondissement de l’intérêt de la jeunesse pour les programmes existants sur l'emploi, l'entrepreneuriat, l'inclusion politique, la citoyenneté et la protection des droits, ainsi que l'éducation, y compris sur la santé reproductive. » Un premier envoyé de l'ONU sur la jeunesse a été nommé en janvier 2013 pour plaider en faveur du développement des besoins et des droits de la jeunesse, ainsi que pour rapprocher le travail de l'ONU avec et pour les jeunes plus près des processus de l'ONU. En 2009, l'Assemblée générale des Nations Unies a adopté la résolution 64/130, invitant les États membres à assurer la participation pleine et effective des jeunes dans les politiques et les processus décisionnels, et les jeunes eux-mêmes appellent à un rôle plus actif dans les processus politiques et les prises de décision à l’échelle mondiale et nationale. En ce qui concerne les cadres juridiques pour les droits des jeunes, l'ONU examine actuellement si une convention ou une charte spécifique concernant les droits des jeunes devraient être développée. Lors de la Conférence mondiale sur la jeunesse de 2014, un certain nombre de principes ont également été adoptés sur la participation inclusive des jeunes. Une étude récente de l'Institut international de planification de l'éducation de l'UNESCO (IIPE) a constaté que les jeunes ne sont pas considérés comme des partenaires légitimes ou essentiels et sont exclus des débats politiques nationaux et mondiaux dans le domaine de l'éducation.11 Les jeunes marginalisés sont les plus touchés par le manque d'éducation, et également les plus exclus de toute influence. Il s’agit notamment des jeunes femmes, des jeunes dans les zones rurales, des pauvres, des handicapés ou des jeunes vivant dans des situations de conflit ainsi que d'autres jeunes marginalisés. Les enfants, souvent vus comme des bénéficiaires passifs de services, sont rarement entendus dans les décisions. L'examen de l'IIPE sur l'engagement des jeunes dans l’éducation nationale et dans les politiques de la jeunesse a constaté que la participation des jeunes dans les politiques de l’éducation nationale est très limitée, et propose un certain nombre de recommandations afin de faciliter l'engagement des jeunes, notamment: institutionnaliser des mécanismes de participation, renforcer la collaboration intersectorielle et les opportunités de réseautage, y compris celles des jeunes au niveau local, s’engager dans le développement des capacités et de la recherche par et pour les jeunes, ainsi que fournir des informations à la fois par les médias traditionnels et les médias sociaux. 12

10

Observation générale N.12 (2009) du Comité des droits de l’enfant, 2009. 11

« L’engagement civique des jeunes dans l’éducation non formelle », Paris les 16-18 octobre 2012 : Note conceptuelle ; Rapport sommaire ; plan d’action, IIPE, 2012. 12

Une planification de l'éducation avec et pour les jeunes: Volume I: «Can you hear me? Now, are you listening ?» Par Anja Hopma, Volume II: Un examen de l'engagement des jeunes dans l'éducation nationale ainsi que des plans et politiques de la jeunesse. Par Lynne Sergeant, l'IIPE; Forum des politiques IIPE « L’engagement de la jeunesse dans planification de l'éducation pour la transformation sociale », 16-18 octobre 2012, Paris: note succincte de présentation; Rapport sommaire; Programme d’action, l'IIPE, 2012. Programme d'action de l’UNESCO (IIPE) sur «L’engagement de la jeunesse dans planification de l'éducation pour la transformation sociale » vise pour les pays à: 1) Inclure les jeunes dans l'élaboration des politiques en établissant des programmes nationaux pour l'engagement des jeunes dans la planification de l'éducation; soutenir la capacité technique pour les parties prenantes nationales et régionales à s’engager dans une planification conjointe; établir ou renforcer les plates-formes telles que les forums nationaux de la jeunesse et d'autres forums de dialogue pertinents. 2) Effectuer la programmation éducative pour l'engagement des jeunes en examinant les programmes pour s’assurer qu'ils sont pertinents pour les jeunes en termes de transition vers le travail et de soutien de l'engagement civique; accréditer et certifier l'éducation non formelle; renforcer l'orientation de carrière. 3) Développer des projets de recherche avec et par les jeunes en: entreprenant des recherches de base sur l'engagement des jeunes dans la

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1.3 Défis à la participation des enseignants

Les enseignants ont également été identifiés comme les principaux acteurs de la société civile dans le secteur de l'éducation. Leur engagement actif dans la formulation des politiques est lié aux systèmes d'éducation hautement performants.14 Les instruments internationaux et les mouvements d'éducation tels que l'EPT ont toujours reconnu l'importance de la participation des enseignants. Les cadres normatifs, tels que l'Organisation internationale du Travail (OIT) / les recommandations de l'UNESCO concernant le personnel enseignant, soulignent également l'importance de la participation collective des enseignants au sein des systèmes éducatifs et de leur droit à la représentation dans l'élaboration des politiques, qui accroit un sentiment précieux d’appartenance et d’inclusion dans le processus de réforme.15 Un examen plus récent réalisé en 2006 par le Comité conjoint OIT-UNESCO d'experts sur l'application des Recommandations concernant le personnel enseignant (CEART) a évoqué le dialogue social comme la «colle» des réformes éducatives réussies.16

Selon l'OCDE, un facteur commun entre les systèmes d'éducation performants est l’engagement actif avec les organisations d'enseignants qui aident à assurer que les réformes soient mises en œuvre au niveau de la classe.17 L'OCDE a constaté que l'expérience d'un certain nombre de pays indique qu’« à moins que les enseignants et leurs représentants ne participent activement à l’élaboration des politiques, et aient un sentiment d’«appropriation» de réforme, il est peu probable que des changements substantiels soient mis en œuvre avec succès. »18 Comme tels, leur participation active dans le dialogue social et l’élaboration des politiques est importante pour permettre des réformes éducatives saines et réussies. En outre, les syndicats d'enseignants permettent des contributions uniques aux systèmes éducatifs s’ils sont en contact étroit avec leurs membres et reçoivent une

planification de l'éducation; recherchant l’élaboration de programmes d'études pertinents pour les jeunes; utilisant les nouveaux médias pour engager les jeunes. 13

Cadre d’action de Dakar, Op.cit 14

Gindin, J. & Finger, L. (2013). Promoting Education Quality. The Role of Teachers’ Unions in Latin America.

Background Paper prepared for the Education for all Global Monitoring Report 2013/14. 15

Recommandation relative à la condition des enseignants, OIT/UNESCO, 1966 16

Examen de l’application des Recommandations relatives à la condition des enseignants (CEART), Comité conjoint OIT-

UNESCO d'experts, UNESCO, 2006. 17 Gindin, J. & Finger, L. Op. cit. 18

Elaboration et mise en œuvre des politiques d’enseignement, le rôle crucial des enseignants: Attirer, former et retenir des

enseignants de qualité. OCDE, 2005.

Cadre d’action de Dakar, Stratégie numéro 9 « Les enseignants jouent un rôle essentiel dans la Promotion d’une éducation de qualité, que ce soit dans le cadre scolaire ou dans celui de programmes communautaires de nature plus flexible ; ils sont les avocats, et les catalyseurs, du changement. Aucune réforme de l’enseignement n’a de chances d’aboutir sans la participation active et l’implication des enseignants. Les enseignants, à tous les niveaux du système éducatif, devraient être respectés et correctement rémunérés ; avoir accès à une formation et disposer en permanence de perspectives et d’un soutien professionnels, notamment grâce à l’enseignement ouvert et à distance ; et pouvoir participer aux décisions qui influent sur leur vie professionnelle et le cadre dans lequel ils enseignent. Les enseignants doivent aussi accepter leurs responsabilités professionnelles et être responsables devant les apprenants et les communautés. »13

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rétroaction utile pour le processus de réforme. Cela est particulièrement le cas lors des apports d’affiliés informant sur de nouvelles méthodes pour relever les défis au niveau de base. En même temps, les syndicats d'enseignants peuvent également jouer un rôle novateur, introduisant de nouvelles pratiques et fournissant une infrastructure pour les systèmes éducatifs qui ont une faible capacité gouvernementale.19 Toutefois, les associations d'enseignants et les syndicats ne sont généralement pas des

participants actifs dans ces processus de politiques de l'éducation, les gouvernements n’invitent pas toujours les organisations d'enseignants et les syndicats à la table des négociations, parfois parce qu'ils ne sont pas considérés comme des décideurs légitimes ou en raison des points de vue opposés aux priorités de l'éducation des gouvernements.20 Education International (EI) rapporte que «Les enseignants identifient deux principaux problèmes lorsqu'il s’agit de dialogue social. Premièrement, il y a le manque d'un cadre institutionnel qui met en place des mécanismes permanents de dialogue sur les questions d'éducation et de ressources humaines. Le dialogue est souvent ad hoc et les gouvernements en appellent aux syndicats lorsque les enseignants prennent des mesures collectives ... . Deuxièmement, quand le dialogue se produit et qu’un accord est atteint, il n’est pas souvent respecté et le gouvernement ne met pas en place les mesures convenues, ou ne le fait que partiellement. »21 Comme il est décrit dans la recherche récente de l’Internationale de l’Éducation, les facteurs tels que le déni ou la restriction des libertés civiles et politiques, le recrutement des enseignants à court terme ou à durée déterminée, et les réformes des codes du travail (qui se traduisent par la prolifération de nouveaux syndicats), diminuent la représentativité et le pouvoir de négociation des enseignants dans de nombreux pays.22 Malgré les défis majeurs auxquels sont confrontés les enseignants et les acteurs de la société civile à s’engager dans les processus de politiques de l'éducation, des progrès ont été faits et la communauté internationale de l'éducation examine les différentes façons de développer des partenariats plus solides avec ces parties prenantes, étant donné leur rôle fondamental. La section suivante portera sur le soutien que le Partenariat mondial pour l'éducation a fourni à promouvoir la participation de la société civile dans les processus du Partenariat mondial aux niveaux mondial et national, contribuant à renforcer les capacités institutionnelles de la société civile et à contribuer activement à la conception de la politique de l'éducation, la recherche et le suivi.

19

Bascia, N. & Osmond, P. (2013). Teacher Union Governmental Relations in the Context of Educational Reform. Education

International. 20

Gindin, J. & Finger, op.cit. 21

Courriel de communication informelle avec l’équipe d’Education International, 22 août 2014. 22

Wintour, N. (2013). Study on Trends in Freedom of Association and Collective Bargaining in the Education Sector since the Financial Crisis. Education International.

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Credit: YCEA

2. L’appui du Partenariat mondial pour l'éducation à la société civile dans les processus de politiques de l’éducation

2.1 Le programme du Fonds de la société civile pour l’éducation (FSCE)

Le principal mécanisme du Partenariat mondial pour soutenir la participation de la société civile dans l'éducation a été le FSCE, établi par la Campagne mondiale pour l'éducation (CME) afin de financer les réseaux nationaux, régionaux et mondiaux d'organisations de la société civile qui travaillent dans l'éducation. Le FSCE soutient des coalitions importantes de l'éducation de la société civile pour s’engager avec les processus de planification et de suivi du secteur de l'éducation dans les pays à faible revenu, en s’appuyant sur des programmes précédents pour renforcer la participation de la société civile. Il s’agit

notamment d'un programme pour la région africaine géré par l'UNESCO de 2002 à 2004

(soutenu par la Banque mondiale et la Fondation Rockefeller); le programme du Fonds du Commonwealth pour l’éducation (CEF) exécuté de 2002 à 2008 (financé par le gouvernement britannique) et le Real World Strategies (RWS) de 2006 à 2010 (financé par le gouvernement néerlandais).23 Le Partenariat mondial a financé la première phase du FSCE pour la période 2009-2012, et l'Agence australienne pour le développement international (AusAid, maintenant le ministère des Affaires étrangères et du Commerce, DFAT) a servi de «passerelle» de financement en 2012-2013 tandis qu’un nouveau financement du GPE était sollicité. La phase actuelle du FSCE (2013-2015) est financée par le Partenariat mondial avec l'UNESCO fonctionnant comme entité de supervision. Un financement complémentaire est également fourni par l'Agence espagnole de coopération internationale au développement (AECID) pour les pays non partenaires du GPE en Amérique latine, géré directement par la Campagne latino-américaine pour le droit à l'éducation (CLADE).

La gestion du FSCE Le FSCE est géré par la Campagne mondiale pour l'éducation en étroite collaboration avec les partenaires régionaux, dont le Réseau africain de campagne pour l'éducation pour tous (ANCEFA), le Bureau Asie-Pacifique Sud d'éducation de base et d'éducation des adultes (ASPBAE), la Campagne latino-américaine pour le droit à l'éducation (CLADE), la Campagne arabe pour l'éducation pour tous (ACEA).24 Dans chaque région, les agences régionales de gestion financière (Oxfam GB, Internationale de l'Education, et ActionAid Amériques) travaillent avec les secrétariats régionaux pour gérer les éléments

23

Voir par exemple: L’engagement de la société civile dans EPT durant la période de l’après Dakar. A self-reflective review, CCNGO/EFA, 2004; Empowering civil society: On education Commonwealth Education Fund achievements, CEF, 2008; Driving the Bus: The Journey of NECs, Commonwealth Education Fund, CEF, 2008; Real World Strategies: A story of civil society advocacy, GCE, 2011. 24

ACEA a été établie comme un nouveau réseau régional en 2012, lorsque FSCE s’est élargi au Moyen-Orient et en Europe de l'Est.

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fiduciaires du programme, l'octroi de financements à la société civile nationale avec des plans d'action alignés sur les objectifs et les buts du FSCE. Les coalitions du FSCE reçoivent des fonds pour soutenir le travail de politique et de plaidoyer en faveur de l’éducation, par le renforcement des capacités et de l'assistance technique, et grâce à des possibilités d'apprentissage, de réseautage et de collaboration entre les pays et régions avec un large éventail de militants et activistes de l'éducation. Afin de recevoir un soutien, les coalitions élaborent des plans en fonction de leurs propres objectifs et contextes nationaux ayant des liens avec les objectifs mondiaux du FSCE. L'architecture du FSCE comprend les niveaux suivants:

Mondial

La CME (dans son rôle de secrétariat mondial pour le FSCE) est responsable de la prestation globale du programme du FSCE, des résultats et de la gestion financière, ainsi que de la gestion stratégique, la mise en œuvre du programme, l'apprentissage partagé, le plaidoyer, la coordination mondiale et le renforcement des capacités. La CME reçoit un financement du GPE de l’Entité de supervision (UNESCO) - pour davantage de distribution à l'échelle régionale – est responsable, rapporte à l’Entité de supervision et travaille en étroite collaboration avec les secrétariats régionaux, les agences de gestion financière et les coalitions.

Régional

Les secrétariats régionaux assurent le renforcement des capacités techniques et de gestion, de soutien de mise en œuvre pour les coalitions nationales, sont responsables du soutien des comités régionaux de financement et veillent à l'exécution des activités du Comité de financement, travaillent en coordination avec les agences de gestion financière régionale, promeuvent l'apprentissage partagé au niveau régional et s’engagent auprès d’activités de plaidoyer aux niveaux régional et mondial. Les secrétariats régionaux relèvent du Secrétariat mondial pour les activités régionales et fonctionnent conformément à un contrat signé entre la CME et le Secrétariat régional. Les Comités de financement indépendants régionaux du FSCE (RFC) sont les organes de décision pour l'approbation des crédits alloués aux propositions des coalitions nationales de l'éducation. Les agences de gestion financière (AGF) du FSCE régional sont chargées de distribuer les fonds aux coalitions nationales, de contrôler l'information financière et de vérifier les financements de la coalition et leur capacité de gestion financière.

National

Les coalitions nationales sont normalement constituées de peu de personnel, supervisées par un conseil d'administration, régies par la constitution ou un document similaire énonçant la mission de la coalition, ses valeurs et sa gouvernance. Elles sont enregistrées dans le pays d'opération et en tant que telles fonctionnent conformément aux lois et règlements du pays. La coalition est généralement composée de membres venant d'un large éventail d'organisations de la société civile, dont les ONG locales actives dans l'éducation, les syndicats d'enseignants, les associations de parents et d'étudiants, les groupes de jeunes, les organisations représentatives des communautés ou de groupes démographiques particuliers, et les OSC qui s’intéressent à la transparence et à la responsabilité du gouvernement. Certaines coalitions comprennent des associations de journalistes. Les coalitions financées varient en taille allant de moins de 20 membres à des centaines. Depuis le début de la coalition du FSCE, les adhésions comprennent actuellement 4197 organisations. Les coalitions font une requête de financement au FSCE en élaborant des propositions de financement pour approbation par les comités régionaux de financement et si elle est approuvée, les fonds sont distribués et suivis par les AGF régionales. Les coalitions soumettent des rapports financiers trimestriels et des rapports d’étape narratifs deux fois par an.25

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Site Internet du GPE: http://www.globalpartnership.org/fr/civil-society-education-fund

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Copyright: Campagne mondiale pour l'éducation.

Les objectifs du FSCE L'objectif global du FSCE (2013-2015) est de «contribuer à la réalisation des objectifs nationaux d'éducation et de l'éducation pour tous en assurant la participation effective des organisations de la société civile et des citoyens dans les débats sur l'éducation, ainsi que l’examen et la planification du secteur.» Afin d’atteindre ce but, le FSCE est structuré autour de quatre objectifs globaux:

Objectif 1 - Participation politique: renforcement et meilleure reconnaissance de la participation formelle de la société civile dans la politique du secteur de l'éducation, des processus d'examen et d'engagement avec les décideurs politiques et les parlementaires.

Objectif 2 - Sensibilisation du public et création de coalitions: les coalitions nationales de l'éducation renforcent activement la capacité de base pour accéder et participer aux débats sur l’éducation, grâce au renforcement de la sensibilisation, des connaissances et des compétences, et des possibilités d'ouverture afin d’y participer.

Objectif 3 – Analyse et suivi de la recherche sur la qualité: la recherche et l'analyse de la société civile contribue efficacement aux plans du gouvernement national, des politiques, du financement et des pratiques qui permettent de mieux parvenir au droit à l'éducation de qualité pour tous et aux six objectifs de l'EPT.

Objectif 4 – Apprentissage croisé entre les pays et réseaux pour le changement: le projet du FSCE construit la qualité et l'impact de l'engagement de la société civile dans le secteur de l'éducation à travers la promotion des partenariats, le renforcement de la collaboration Sud-Sud, le partage des connaissances, et faciliter l’impact sur les processus de politiques mondiaux.26

Les principes du FSCE

Le FSCE est fondé sur la compréhension que la réalisation des objectifs de l'éducation nécessite une participation large et éclairée des citoyens, et que cette participation dépend des formations efficaces et coordonnées de la société civile pour faciliter l'engagement. Le programme concentre donc son appui sur les structures de la société civile nationale, avec un programme au niveau national. La base du modèle du FSCE a pour principe de travailler avec une coalition de l'éducation nationale dans chaque pays: l'objectif est donc de soutenir l'engagement d'un groupe large et représentatif d’organisations de société civile afin de mener des activités coordonnées.

Ce soutien peut à la fois renforcer l'impact de la participation et assurer une meilleure représentation de la diversité des voix. Le FSCE encourage aussi fortement les coalitions à développer et travailler à travers des structures sous-nationales afin d’accroître leur portée et d’influencer au niveau local. Les coalitions varient considérablement dans leur nature, à la fois en termes de structure, taille, âge, et domaines prioritaires. En outre, ils opèrent dans des environnements politiques divers et font face à des défis

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Site Internet du GPE: http://www.globalpartnership.org/fr/civil-society-education-fund

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uniques. Un autre principe du FSCE est, par conséquent, que chaque coalition nationale, par la délibération interne de ses membres, identifie ses propres objectifs et activités politiques, garantissant une réactivité au contexte national, les priorités des citoyens ainsi que les forces et les opportunités spécifiques. Les coalitions entreprennent une gamme d'activités pour influer sur l'environnement des politiques, allant du plaidoyer, de la campagne et du lobbying à la communication et à la sensibilisation du public. Elles mènent également des recherches et promeuvent le soutien des capacités et de la formation ainsi que la participation dans les Groupes locaux des partenaires de l'éducation.

Présentation des phases du FSCE, des Entités de supervision, du financement et des activités Le FSCE 2009-2012 La première phase du FSCE (incluant une période de prolongation sans frais) s’est déroulée de mi-2009 à mi-2012 ayant la Banque mondiale comme Entité de Supervision (SE). Un total de 45 coalitions ont été prises en charge: 28 en Afrique, 13 en Asie et 4 en Amérique latine / Caraïbes.27 Un objectif important du FSCE (en particulier dans la phase 1) a été de renforcer l'efficacité des coalitions nationales en termes de capacité organisationnelle et technique. Cette phase a vu la création de mouvements plus forts et plus dynamiques représentant la société civile ainsi que la création de neuf nouvelles coalitions. Beaucoup de coalitions ont contribué à ce que l'éducation soit inscrite sur le programme national de leur pays, grâce à des campagnes de mobilisation, de sensibilisation et en participant aux débats sur l'éducation. La société civile a accru son engagement avec les GLPE, les Revues sectorielles conjointes et les groupes de travail en y apportant des preuves et des informations. Beaucoup ont effectué un suivi budgétaire et un contrôle des prévisions du gouvernement afin de renforcer la responsabilisation dans le secteur. Par exemple, des articles d’Elimu Yetu Kenya ont influencé le droit à l'éducation dans le processus d'amendement constitutionnel ; le lobbying de la coalition cambodgienne a entraîné une augmentation des investissements dans les enseignants ; et l’intérêt pour les groupes handicapés dans la nouvelle loi sur l'éducation en Bolivie a eu lieu grâce à la campagne menée par la Campagne bolivienne pour le droit à l'éducation. Le FSCE 2012-2013 Après la phase initiale, la CME a sécurisé un financement du Gouvernement australien pour soutenir le FSCE en 2012, comblant un déficit de financement jusqu'à ce qu’un nouveau financement à long terme soit garanti. Pendant cette phase, 44 coalitions ont été prises en charge et des développements importants ont eu lieu, notamment en termes de coalitions nationales s’engageant dans les processus politiques grâce à une variété d'approches de plaidoyer. La poursuite des travaux a également été menée pour renforcer les coalitions et élargir leur adhésion à travers d’intenses activités de soutien en capacité, améliorer l’engagement au niveau de la communauté ainsi que la croissance de différentes branches de coalitions. Une expansion a également eu lieu au niveau international avec la création du FSCE dans une nouvelle région couvrant le Moyen-Orient et les pays d'Europe de l’Est. L’apprentissage Sud-Sud s’est développé grâce au développement de matériel d'apprentissage, d’événements et d’outils en ligne. Enfin, un important domaine de travail a entraîné la commande d'une évaluation indépendante.

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Pour un aperçu complet des pays où les coalitions ont participé à divers programmes de soutien au cours des 5 dernières années, veuillez vous référer à l'annexe inclus dans l’Examen 2014 de la Société Civile.

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Phase Période Entité de supervision Financement

Phase 1 du FSCE (dont une période d’extension sans frais)

Mi-2009 – mi-2012 La Banque mondiale 17.6 millions de dollars US du GPE

Financement de relais du FSCE

Février 2012 – juin 2013

N/A 5 millions de dollars australiens de l’Agence australienne pour le développement international (AusAid, maintenant DFAT)

Phase 2 du FSCE Avril 2013 – mars 2015

UNESCO 14.5 millions de dollars US du GPE

Le FSCE 2013-2015 À la fin 2012, le Conseil du GPE a approuvé le financement pour le FSCE en 2013 et 2014, avec des activités à mener sur une période de 2 ans jusqu'à fin mars 2015. Cinquante-quatre pays ont participé au programme du FSCE. Sur les 54, 49 coalitions ont jusqu'à présent reçu l'approbation et le financement dans cette phase. Sur les 54 pays, 28 se trouvent en Afrique, 15 en Asie-Pacifique, 6 au Moyen-Orient / Europe de l’Est, et 5 en Amérique latine / Caraïbes.29 Un axe majeur du FSCE jusqu'à présent - et un domaine qui a connu des progrès considérables - est l'expansion des adhésions de la coalition et la représentation plus efficace des membres afin de veiller à ce qu’un groupe représentatif large et diversifié en voix soit inclus. En préparation au FSCE 2013 - 2015, des consultations avec les partenaires et les parties prenantes ont été menées et ont pris en compte les leçons et recommandations clés de l'évaluation complète du FSCE 2009-2012. Et, le GPE a accéléré l’examen de la proposition de financement pour la phase actuelle.30

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Aperçu de: Mise à jour de la stratégie de la société civile, réunion du Conseil d’administration, Partenariat mondial pour

l’éducation 2014. Veuillez également vous référer aux documents de programme et aux lignes directrices dans la liste de références. 29

CSEF 2013 – 2015 Progress Report to UNESCO for the period 01 January 2014 to 30 June 2014, GCE, 2014. 30

Fonds régional et national de la Société civile pour l'éducation et - FSCE Rapport d'évaluation, la CME, 2012 et Proposition d'examen accéléré du Fonds pour l’éducation de la société civile, Secrétariat du Partenariat mondial pour l’'éducation, 2012.

Divers changements et améliorations ont été apportés à la conception du programme du FSCE notamment: • La mise en place d'un Comité de surveillance mondial du FSCE pour assurer la surveillance, la nécessité de rendre des comptes et éviter des conflits d'intérêts potentiels, ainsi que la reconstitution des comités régionaux de financement qui approuvent les propositions du FSCE. • Un engagement accru avec d'autres partenaires de la société civile par le biais de la création du Groupe des partenaires internationaux (IPG), actuellement composé de représentants de ActionAid, Backup Education for Africa, Education International, Ibis, OSISA, OSF, Oxfam, Plan, Results, Save the Children, VSO. Des améliorations des procédures de gestion financière et des subventions, ainsi que celle des ressources humaines. • De nouvelles propositions et de nouveaux modèles de lignes directrices de la coalition avec des auto-évaluations incorporées. L’élaboration d’un Cadre d’évaluation, de suivi et d’apprentissage (LMEF) du CSEF, y compris un cadre de résultats, des lignes directrices et des modèles de rapports pour les coalitions nationales, des secrétariats régionaux et des agences de gestion financière (AGF). La conception du programme insiste fortement sur la composante de l’apprentissage.28

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Orientation politique des activités de la coalition

Vingt-sept coalitions se concentrent sur les questions relatives à l'accès et comment atteindre chaque enfant, avec un accent particulier sur l'éducation inclusive, notamment la Bolivie, le Cap-Vert, la Moldavie, et le Timor-Leste.

Vingt et une coalitions se concentrent sur les questions des systèmes d'éducation (gouvernance, réforme juridique, etc.), avec une majorité sur le financement, dont le Malawi, le Soudan, le Pakistan et le Yémen.

Vingt-deux coalitions se concentrent sur les questions liées à la qualité de l’enseignement, avec 15 d'entre elles travaillant explicitement sur les questions liées aux enseignants, dont le Cambodge, la Géorgie, le Rwanda, et le Lesotho.

Vingt coalitions mènent une analyse et un suivi budgétaires, incluant souvent l'engagement des citoyens et des communautés dans le processus, tandis que d'autres suivent la mise en œuvre des programmes et des politiques spécifiques. Cela a conduit à des résultats importants sur le terrain, par exemple: (1) les coalitions en Sierra Leone et au Burkina Faso ont contribué à l'augmentation des engagements de financement nationaux; (2) les coalitions en Bolivie et au Kenya ont influencé le langage juridique dans la constitution du pays; (3) les coalitions au Ghana et en Zambie ont influencé les politiques autour de l'éducation des filles et des enseignants; (4) les coalitions au Malawi et au Bangladesh ont demandé aux gouvernements de rendre des comptes sur les écarts dans les dépenses et la mise en œuvre des activités prévues.

Dans la première année de mise en œuvre de la phase actuelle, quelques exemples de l'engagement de la société civile dans la politique comprennent les contributions de la Ghana National Education Campaign Coalition (GNECC) aux politiques gouvernementales sur la répartition des enseignants, et une invitation du gouvernement à Advocacy Network Papouasie-Nouvelle-Guinée Education (PEAN ) à présenter un concept sur une note à propos des stratégies pour améliorer l'alphabétisation (basé sur leur recherche).

En outre la société civile a joué un rôle important de sensibilisation populaire sur l'éducation, fournissant des données sur l'apprentissage et le suivi de la mise en œuvre des plans d'éducation et des budgets. Au Malawi, par exemple, la Coalition de la société civile pour l’éducation (CSTC) a récemment mené un exercice de suivi des dépenses publiques qui a conduit une entreprise à rembourser le gouvernement local dans un district où le matériel n’avait pas été livré

La Campagne mondiale pour l'éducation continue de réfléchir sur comment la conception de la prochaine phase du FSCE évoluera pour faire face à l'apprentissage des cinq dernières années, et pour documenter la proposition de financement à côté du Partenariat mondial pour l'éducation.

2.2 Le programme des enseignants des activités régionales et mondiales31 Le Partenariat mondial pour l'éducation a fait du soutien au corps enseignant un de ses cinq objectifs stratégiques. Cependant, des preuves d’Education International (EI) montrent que jusqu’à ce jour l'inclusion et la participation des organisations d'enseignants dans le dialogue politique dans le secteur de l'éducation est encore faible. Dans la plupart des pays en développement, les enseignants ne savent pas que le gouvernement reçoit un soutien externe en vue d’améliorer l'éducation, et ils sont rarement

31

La section suivante est basée sur les documents du programme: Global Partnership for Education/GRA: Improving teacher

support and participation in LEGs, Proposal Outline and budget, EI/UNESCO, 2013; Engaging Teachers’ Unions with the Global Partnership for Education. Draft Strategy Concept Note, Education International, 2014.

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consultés durant les étapes de l'élaboration du plan sectoriel de l'éducation, de la requête de du Partenariat mondial ou des Revues sectorielles. En général, les organisations d'enseignants dans les pays donateurs et les pays en développement ne sont pas sensibilisés sur les processus liés au GPE. Dans ce contexte, l'UNESCO et Education International, les autorités gouvernementales nationales compétentes et les organisations d'enseignants des pays participants reçoivent un financement du Partenariat mondial pour faire face au dialogue limité et au faible sentiment d'appropriation des enseignants quant à la réforme de l'éducation. En 2014, le Partenariat mondial a approuvé un financement de 1 984 850 de dollars US à travers le programme des Activités régionales et mondiales (GRA) avec EI et l'UNESCO envers une initiative pour le soutien des enseignants et leur participation dans les GLPE. Le but du programme est de promouvoir la participation active et significative des syndicats d'enseignants au sein du Partenariat mondial. L’UNESCO et EI aideront principalement les gouvernements nationaux et les organisations d'enseignants par le renforcement des capacités et la promotion d'une collaboration efficace avec les GLPE autour de la planification et de la politique du secteur fondées sur des données. En particulier, il a pour but d’engager plus systématiquement les enseignants dans le débat et l'élaboration des politiques visant à renforcer l’efficacité de l'enseignement et, par conséquent, augmenter la qualité de l'éducation. Le programme n'a pas encore été lancé, mais devrait durer deux ans avec la participation des syndicats d'enseignants dans 10 pays, dont 8 en Afrique, un en Asie-Pacifique et un en Amérique latine / Caraïbes. Il existe trois principaux domaines thématiques du programme d'enseignants GRA, inclus ci-dessous:

Domaines thématiques du programme d’enseignants GRA

Améliorer la capacité technique et organisationnelle des organisations d'enseignants à participer de manière significative dans la planification du secteur de l'éducation et dans les GLPE.

Améliorer la capacité des organisations d'enseignants et des gouvernements des pays afin d’accroître l'efficacité des enseignants en analysant, discutant des questions fondamentales et des obstacles qui influent sur leur état et leur efficacité: questions sur les échelles de salaires, conditions de travail et normes de pratique.

Identifier, piloter et mettre en œuvre des approches novatrices de mécanismes d’appui à l'enseignant pour les enseignants contractuels afin de faciliter leur engagement dans le dialogue social grâce au développement de leur professionnalisme et leur professionnalisation.

Les activités visant à améliorer la capacité des organisations d'enseignants à participer au sein des GLPE impliquent deux des principaux domaines thématiques décrits ci-dessus et comprennent:

Domaine 1. Améliorer la capacité technique et organisationnelle des organisations d'enseignants afin de participer de manière significative au sein des GLPE.

i) La conception et la production d'un certain nombre de modules de formation destinés à couvrir tous les aspects de l'élaboration des politiques des GLPE, à savoir l'analyse du secteur, de la conceptualisation de la politique, la prise de décision, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation; et

ii) Le développement d'ateliers de formation conçus pour offrir des modules de manière à renforcer la capacité des organisations d'enseignants à participer au sein des GLPE.

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Credit: CCF Moldova

Domaine 2. Améliorer la capacité des organisations d'enseignants et des gouvernements des pays à analyser et discuter de questions d'échelles de salaires, de conditions de travail et des normes de pratique.

Les principales activités ont proposé aux organisations d’enseignants et aux gouvernements de renforcer la capacité organisationnelle à s’engager dans le dialogue politique. Cet objectif sera atteint en travaillant sur un sous-ensemble de questions d'efficacité des enseignants identifiées ci-dessus, à savoir celles qui traitent spécifiquement des salaires, des conditions de travail, des normes de pratique et, dans le cadre du domaine 3, également lié aux enseignants contractuels. Ces questions seront traitées par :

i) des ateliers de formation incluant les représentants d'organisations d'enseignants et les gouvernements, maintenant spécifiques à un ensemble plus restreint de questions;

ii) des analyses formelles des questions de ressources humaines spécifiques aux enseignants, relatives à l'efficacité qui sont identifiées par les participants lors de ces ateliers et à la préparation de rapports de synthèse, basés sur ces analyses; et

iii) un forum régional de dialogue politique sur les questions de l'efficacité des enseignants, basées sur les analyses et les rapports de synthèse mentionnés ci-dessus, où l'objectif principal est de fournir une opportunité pour l'apprentissage entre pairs à travers les pays.

Le Programme des enseignants GRA promet de répondre à certains des défis clés qui empêchent une participation plus large dans le dialogue politique. De même, le Partenariat mondial attend avec impatience les résultats du programme qui permettra aux enseignants de contribuer, grâce à leur expertise et leur connaissance de la réalité de l'éducation dans le pays, aux processus de décision qui affectent directement leur pratique dans la classe.

2.3 L’engagement de la jeunesse Alors que les organisations d’enfants et de jeunes sont membres de plusieurs coalitions nationales, le Partenariat mondial a commencé à s’engager directement avec les jeunes fin 2013 et début 2014 lors de la préparation de la Deuxième conférence de reconstitution des ressources du GPE. Le Partenariat mondial, en coopération avec les OSC et l'UNICEF, a créé des mécanismes pour que les jeunes participent activement dans les discussions de politiques de l'éducation autour de la période de reconstitution des ressources 2015-2018 du GPE à l’échelle nationale (tant les pays en développement que donateurs) et à l’échelle mondiale.

Plus précisément, le Partenariat mondial a engagé les jeunes en tant que champions lors de la préparation de la conférence de reconstitution des ressources du GPE en juin 2014. Le Partenariat mondial a travaillé à identifier les opportunités pour autonomiser les jeunes aux niveaux des gouvernements donateurs et des pays en développement partenaires, à préconiser de manière bilatérale pour un investissement accru dans l’éducation. Cela a inclus principalement le soutien des jeunes leaders à exiger des

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conversations avec leurs gouvernements et leurs ministres ou à s’engager dans un plaidoyer collectif pour la jeunesse autour de l’investissement dans l'éducation. En plus de la sensibilisation spécifique au pays, le Partenariat mondial a soutenu un défenseur de la jeunesse de haut niveau à l’échelle mondiale grâce au rôle de Malala Yousafzai, le plus jeune récipiendaire du prix Nobel de la paix, comme défenseur de l’éducation au sein du Partenariat mondial. À ce titre, Malala a écrit des lettres aux bailleurs de fonds et aux gouvernements en développement demandant leur participation et l'augmentation des investissements dans l'éducation à la conférence de Bruxelles. Grâce au généreux soutien de dix organisations partenaires de la société civile, un groupe diversifié de 29 jeunes - notamment de jeunes issus des milieux les plus marginalisés (dont les enfants handicapés, les enfants travailleurs, les enfants survivants de la traite, les jeunes de régions touchées par des conflits et les filles) - ont participé à la toute première délégation de la jeunesse à la Conférence de reconstitution des ressources du Partenariat mondial. En plus de la conférence officielle d’annonces, une journée complète de sessions parallèles portant sur certaines des questions politiques clés auxquelles est confronté le secteur de l'éducation internationale a eu lieu. Au cours des manifestations organisées les 25 et 26 juin 2014, des jeunes délégués ont parlé à 19 des 24 panels parallèles. De jeunes conférenciers ont pris la parole lors des cérémonies d’ouverture et de clôture. Une pré-conférence de Reconstitution des ressources du GPE a eu lieu l'après-midi du 25 juin, où un large panel de participants a débattu sur l’agenda de l’après 2015 et sur l'éducation pour la bonne gouvernance (les deux ayant de jeunes orateurs). Un autre résultat a été la reconnaissance publique des jeunes délégués par Julia Gillard, Alice Albright, Gordon Brown ainsi que d'autres. En outre, il y a eu un appel de la jeunesse pour une représentation formelle au sein du Partenariat mondial par le biais d'un siège au Conseil d'administration, qui a ensuite été réitéré dans le discours de clôture par le Commissaire européen Andris Piebalgs, hôte de la reconstitution des ressources du GPE, pour la représentation des jeunes dans la gouvernance du Partenariat mondial.32 Au-delà de la reconstitution des ressources du GPE, le Partenariat mondial travaille également à établir le profil du plaidoyer, de l'engagement politique et de la mise en œuvre de l'éducation dirigés par les jeunes à travers les médias sociaux. Cela a été fait grâce à un article bihebdomadaire sur le blog du Partenariat mondial par les jeunes avant la reconstitution des ressources du GPE ainsi qu’à des blogs hebdomadaires de jeunes (notamment la semaine de la presse dédiée au profilage du plaidoyer des jeunes pour la Journée internationale de la jeunesse en août 2014).

3. Conclusion Le Partenariat mondial pour l'éducation a considérablement évolué dans le but d’accroître son soutien à la société civile depuis sa fondation en 2002. Comme il se tourne vers l'avenir, les leçons tirées de ses efforts pour mobiliser et autonomiser la société civile à travers des processus de politiques inclusifs peuvent s’appliquer à son prochain plan stratégique, au rôle du Partenariat mondial pour soutenir la mise en œuvre d'un nouvel ensemble des objectifs de l'éducation de l’après 2015, et, finalement, à l'amélioration des approches de développement en matière d'éducation, qui en a placé les personnes au centre. Bien que beaucoup de progrès aient été réalisés, en grande partie grâce à l'appui financier et politique du Partenariat mondial envers la société civile, du travail reste à faire de la part à la fois du

32 Youth recommendations, Second Global Partnership for Education GPE replenishment Conference Brussels, June 26th 2014,

Global Partnership for Education, 2014.

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Partenariat et de la communauté éducative dans son ensemble pour permettre aux enseignants, enfants, jeunes, et aux communautés marginalisées de collaborer dans la définition de la politique du secteur de l'éducation. Comme le Partenariat mondial pour l'éducation - son Conseil, ses Comités et ses partenaires - réfléchissent sur la façon de bâtir sur les progrès réalisés, cette présentation ainsi que l’Examen 2014 de la Société Civile, fourniront un contexte utile à cette entreprise.

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Références À propos du Partenariat mondial pour l’éducation:

Mid-Term Evaluation of the EFA Fast Track Initiative, Final Synthesis Report, GPE, 2010

Charter for the Global Partnership for Education, GPE, 2011

Country Level Process Guideline, GPE, 2012

Strategic Plan 2012 – 2015, GPE, 2012

Global Governance Manual, GPE, 2013

Results for Learning Report, GPE, 2013

Civil Society Engagement Strategy, BOD/2013/11 Doc 05, Global Partnership for Education, November 2013.

À propos du Fonds de la société civile pour l’éducation (FSCE):

Global Campaign for Education (GCE). 2012. Regional and National Civil Society Education Funds – CSEF: Evaluation Report and Country Reports.

Civil Society Advocacy: Good Practice Case Studies, GCE, 2012

Civil Society Advocating for the Right to Education: Stories and lessons learned from Latin America and the Caribbean, CLADE, 2012

Persuading Powers: Stories from Education Coalitions in Asia Pacific, ASPBAE, 2012

Civil Society Education Fund (CSEF) Closing Report, GCE, 2012

Expedited Review of Civil Society Education Fund Proposal, Global Partnership for Education Secretariat, 2012

Civil Society Education Fund 2013 – 2014: Program Document, 2013

CSEF 2012 – 2014 program documents: CSEF capacity support: South-South learning and collaboration; CSEF governance approach; CSEF guidelines on funding decisions for national coalitions; Human Resources Plan; CSEF & broad engagement of the civil society sector; Program Overview and National Coalition Proposal Guidelines; National Coalition Proposal Template, Budget Template; Revised Monitoring and Evaluation Framework, GCE, 2012 - 2014

UNESCOs role as Supervising Entity, UNESCO & the Global Partnership for Education, 2013

CSEF 2013 – 2015 Progress Report to UNESCO for the period 01 July to 31 December 2013, GCE, 2014

Civil Society Strategy Update, Meeting of the Board of Directors, Global Partnership for Education, 2014

Planning Matters in Education: A handbook for civil society participation in national education sector plan activities and processes, GCE, 2014

CSEF review – for input to Global Partnership for Education background report on civil society participation, GCE secretariat, 2014

À propos de la participation de la société civile dans les processus des politiques de l'éducation:

World Declaration on Education for All, World Conference on Education for All, Jomtien, 1990

The Dakar Framework for Action, World Education Forum in Dakar, 2000

Civil society engagement in EFA in the post-Dakar period. A self-reflective review, CCNGO/EFA, 2004

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Halfway to 2015 - Civil Society Engagement in Education Policy Dialogue and the EFA Process since Dakar 2000, CCNGO/EFA, 2007

Funding Change: Sustaining Civil Society Advocacy in Education, CEF, 2007

From NGOs to CSOs: Social Citizenship, Civil Society and “Education for All” – An Agenda for Further Research, Mundy, K., Ontario Institute for Studies in Education, University of Toronto, 2008

Mundy, K., Cherry, S., Haggerty, M., Maclure, R. & Sivasubramaniam, M. (2007). Basic education, civil society participation and the new aid architecture: Lessons from Burkina Faso, Kenya, Mali and Tanzania. Toronto: Comparative and International Development Centre, OISE/UT

Empowering civil society: On education Commonwealth Education Fund achievements, CEF, 2008

Driving the Bus: The Journey of National Coalitions, Commonwealth Education Fund, CEF, 2008

Civil Society and Aid Effectiveness: Findings, Recommendations and Good Practice, Organisation for Economic Cooperation and Development, 2009

Report back on FTI Reform process. May 2010 FTI Board Meeting: Decisions Update. Policy Briefing, GCE , 2010

Real World Strategies: A story of civil society advocacy, GCE, 2011

Transnational Advocacy, Global Civil Society: Emerging Evidence from the Field of Education, Mundy, K. and Murphy, L in Comparative Education R3eview. 45(1) 85-126, 2001

The Right to Education & Post 2015 Frameworks, GCE, 2013

Review of Evidence: Progress on Civil Society Related Commitments of the Busan High Level Forum. Task team on Civil Society Development Effectiveness and Enabling Environment, 2014

À propos de la participation des enseignants dans les processus des politiques de l'éducation et du soutien du GPE:

Recommendation Concerning the Status of the Teachers, ILO/UNESCO, 1966

Developing and Implementing Teacher Policy. Teachers Matter: Attracting, Developing and Retaining Effective Teachers. OECD, 2005

Review of Application of the Recommendations concerning Teaching Personnel (CEART), Joint ILO/UNESCO Committee of Experts, UNESCO, 2006

Methodological Guide for the Analysis of Teacher Issues. Bernard, J., Tiyab, B., Bonnet., G. & Rodriguez, R., UNESCO, 2010

Teacher self-efficacy, voice and leadership: towards a policy framework for Education International, Bangs, J. & Frost, D., EI Research Institute, 2012

Teacher Union Governmental Relations in the Context of Educational Reform. Education International, Bascia, N. & Osmond, P., 2013

Global Partnership for Education/GRA: Improving teacher support and participation in LEGs, Proposal Outline and budget, EI/UNESCO, 2013

Engaging Teachers’ Unions with the Global Partnership for Education. Draft Strategy Concept Note, EI, 2013

The Role of Teachers’ Unions in Latin America. Promoting Education Quality. Background Paper prepared for the Education for all Global Monitoring Report 2013/14, Gindin, J. & Finger, L., 2013.

À propos de la participation de la jeunesse dans le développement et dans l'éducation:

Office of the Secretary General’s Envoy on Youth, web site: http://www.un.org/youthenvoy/

Page 22: PRÉSENTATION CONTEXTUELLE DE L’EXAMEN DE LA SOCIÉTÉ … · fondamentale au soutien de la réalisation des objectifs de l'EPT et au développement de systèmes éducatifs transparents,

Présentation contextuelle de l’Examen de la société civile 2014, Partenariat mondial pour l’éducation

22

Global Partnership for Youth in the Post 2015 Agenda, Office of the UN Secretary General’s Envoy on Youth, web site: https://crowdsourcing.itu.int/

UN Secretary General Global Education First Initiative: Youth Advocacy Group (YAG) web site: http://www.globaleducationfirst.org/youthadvocacygroup.html

UNESCO and Youth Strategy, UNESCO web site: http://www.unesco.org/new/en/social-and-human-sciences/themes/youth/strategy/

Convention on the Rights of the Child, UN, 1990

World Bank Development Report: ‘Development and next generations‘, underlining the importance of youth in the development agenda’, The World Bank, 2007

The Role of Child and Youth Participation in Development Effectiveness. A literature review, Child Fund Australia, 2011

Global Monitoring Report 2012: Youth and Skills: Putting Education to Work, UNESCO, 2012

Expert Meeting on the Human Rights of Youth, UN, 2013: http://www.ohchr.org/Documents/Issues/Youth/ExecutiveSummary.pdf

World Conference on Youth, Sri Lanka, May 2014, http://wcy2014.com/

Youth Resolution: The Education we Want, General Global Education First Initiative: Youth Advocacy Group (YAG)

The Education we Want: An Advocacy tool kit, Global Education First Initiative YAG, World at School and Plan International

UNESCO Operational Strategy on Youth 2014 – 2021, UNESCO, 2014

Conclusions of the 8th UNESCO Youth Forum held at Headquarters, UNESCO, 2013

IIEP Policy Forum ‘Engaging Youth in Planning Education for Social Transformation’, 16-18 October 2012, Paris: Concept Note; Summary Report; Agenda for Action, IIEP, 2012

Planning education with and for youth: Volume I: ‘Can you hear me? Now, are you listening? by Anja Hopma, Volume II: A review of youth engagement in national education and youth plans and policies, by Lynne Sergeant, IIEP

Youth Participation in Development: A Guide for Development Agencies and Policy Makers, DFID-CSO Youth Working Group: http://restlessdevelopment.org/file/youth-participation-in-development-pdf

Youth recommendations, Second Global Partnership for Education GPE replenishment Conference Brussels, June 26th 2014, Global Partnership for Education, 2014