Protection contre les ravageurs• Pucerons et JNO• Taupins

Lutte contre la JNOConseils pratiques 

Quels sont les moyens disponibles ? Comment les combiner ?

Lutte insecticide contre les vecteurs de virus pucerons  et cicadelles

3

Retrait TS imidaclopride Protection préventive,  sécuritaire et efficace

Pas de solution équivalenteTPA pyréthrinoïdessystématiques et répétés ? non

Automne 2018 et suivants….

Enjeux : réussir la protection et conserver les moyens de protection Viser 1 TPA si besoin, et bien positionné

Les acteurs et les leviers disponibles 

4

Vecteurs Virus

JNO

Plantes hôtes

B/CYDV …

hôtes immobilesnombreuses Poacées

parasites obligatoires divers et évolutifs

Pucerons des céréalestransmission de plante à plante

JNO : espèce et choix variété

Orge : espèce sensible

jusqu'au retournement 

Des variétés  + ou ‐ sensibles  Des variétés tolérantes à la JNO

Sensibles à la maladie des pieds chétifs

Amistar,Domino,Margaux,Hexagon ,KWS Borrelly, Rafaela, Hirondella.

Gène Ryd2

+ 2 variétés attendues  (inscription prévue cet hiver)KM 11 CP 19 (6 rangs)SC 52440 QH  (6 rangs)

8675

29

5

217

51

80

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

faible moyenne forte très forte

90 85 80 80

4 10 10

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

faible moyenne forte très forte

JNO : espèce et choix variété

6

Orge : espèce sensible

jusqu'au retournement 

Des variétés  + ou ‐ sensibles  Des variétés tolérantes à la JNO

Rendements comparés sous différentes pressions viroses(3 à 4 essais par niveau15 essais,  2014‐2018(81,18,17)

Variété sensible ETINCEL 49  (NT) + 37 (T) = 86 q/ha

Variété tolérante  AMISTAR83  (NT) + 6 (T) = 89 q/ha

Ou ? Levier efficace  Pas total : éviter semis précoces …

q/ha

q/ha

gain de rendement de laprotection insecticide

rendement sansprotection insecticide

78

35

5772

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

AMISTAR ETINCEL AMISTAR +ETINCEL

"théorique"

AMISTAR +ETINCEL

JNO : espèce et choix variété

Orge : espèce sensible

jusqu'au retournement 

Des variétés  + ou ‐ sensibles  Des variétés tolérantes à la JNO

et ?

Gain « apparent » de l’association :Bel aspect culture rendement mais80 % des grains récoltés sont de la variété tolérante  avec PMG >

Pas d’intérêt pour ce mélange TOL + NON TOL 

q/haRendements  

2 essais 2018(81,18)

JNO : espèce et choix variété

8

Blé : jusqu’à ‐ 40 q/ha 

ou ‐‐

Des variétés  + ou ‐ sensibles  0  variété  connue pour tolérance  JNONi à la maladie des pieds chétifs

% surface  JNO

Symptômes JNO20 variétés BT2 essais 2018 (17, 81)

Rendement non traité 74 q/ha  73 q/ha  64 q/ha  57 q/ha 

Perte 20 %   

Des écarts à confirmer,  pas de classement variétal

Stade de la plante et infections virales

9

Développement et inoculation virale

céréale d’hiver

Automne Hiver

Semis Vernalisation

Printemps Eté

Sortie d’hiver Maturité 

Sensibilité

Sensibilité

Résistance de maturitéZ31

De la tolérance à la résistance de maturité

Forte sensibilité1 feuille

Forte sensibilité1 feuille

WDV

BYDV

Inoculation virale

Absence de vecteurs

Infection précoce en période de forte croissance et développement : forte agressivité virale Une infection tardive limite l’incidence virale.

Éviter concomitance stades sensibles et vols de pucerons Besoin de surveillance accrue sur jeunes stades 

mais à prolonger tant que les conditions climatiques restent  favorables aux insectes      (ou le redeviennent)

A  20°C,  en 8  j  larve => adulte avec une durée de 

vie :  15 à 20 j

La rapidité de ponte augmente avec la température jusqu’à 25 °C,

ensuite elle décroît

Durée de vie :30 à 40 jours à 15 °C

2 mois à 10 °C En dessous de 3°C, les pucerons ne 

sont plus actifs mais peuvent survivre

Mort si la température descend en dessous de  ‐ 5 à ‐12 ° C (selon espèces, en labo !)

Des étés tempérés  suivis d’automnes douxsont particulièrement favorables aux pucerons d’automne.

L’activité de vol démarre à partir de 12 °C

Mort à partir de 30 ° C

Plages températures et activité pucerons

Paramètres biotiques varient entre espèces et clones !

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

0 20 40 60 80 100

Note intensité

% parcelles infectées

recommandéPRECOCETARDIF

24

39 4146 47 49 50 52 54

59

72 75

93

0

20

40

60

80

10020

04

2013

2010

2002

2009

2014

2012

2008

2003

2015

2006

2005

2007

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10% parcelles infectéesnote intensité

77

6354

49

32

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

très précoce précoce recommandé tardif très tardif0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

% parcelles infectéesnote intensité

Forte variabilité interannuelle : facteur x 4 entre extrêmes

Note intensité

 

Effet  période de semis : facteur x 2 entre extrêmes

Pression JNO  selon période de semis 

Faible : semis tardif fortement représenté

Forte :   semis précoce plus représenté, mais  semis à date recommandée, voire tardive peuvent être affectés

JNO : date de semis orge hiver

Régle n°1 pour affaiblir  le risque JNO : respecter les recommandations régionales Mais, selon la région et le climat, il peut rester élevé !

national

Fréq

uence, %

Note intensité

  Fréq

uence, %

Note intensité

 

4

49

62

92 97

80 8073

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

TémoinNT

TPAseuil

TPAseuil +TPA2

TémoinNT

TPAseuil

TPAseuil +TPA2

TémoinNT

TPAseuil

TPAseuil +TPA2

Moyenne 3campagnes (2)

2016

2017

2018

Rendement selondates de semis et lutte pucerons3 campagnesSt Pierre d’Amilly  – 17

Date de semis et gains lutte insecticide JNO

Précoce :du 02 au 05 octobre

Normale  :du 20 au 26 octobre

Tardive (2 campagnes) :du 03 au 06 novembre

2 TPA pas tjrs suffisants 

TPA 1 gain élevé  TPA 2  : + 5 q 

Infestations quasi nulles potentiel pénalisé

PROTECTION  EFFICACE  :  date semis normale et surveillance pour TPA

q/ha

Insecticides à action par contact  traiter seulement en présence des pucerons

Surveillance des parcelles : pour intervenir ou non 

Observer avant d’agir ! Suivre les bulletins BSV   Observations  directes sur  parcelles :  

par beau tempsEn début d’un bel après‐midi car les pucerons sont sur les feuilleset ne se cachent pas au pied du feuillage comme au matin. Eviter les jours de pluie 

10 plantes sur plusieurs lignes de semis (≥ 5), privilégier zones à risque  (haies, zone de cailloux …)

pour déterminer   %  plantes porteuses de pucerons 

Ne pas relâcher la surveillance après un traitement si les conditions restent favorables ‐ à de nouvelles infestations  (plusieurs vols possibles entre octobre et novembre) ‐ à la reproduction des aptères résiduels. Renouveler au besoin le traitement insecticide.

Surveillance attentive et prolongée Insecticides : persistance d’action limitée (10‐15 j ), sur feuilles traitées Attention aux nouvelles feuilles apparues après traitement  : non protégées !

ailés

ailés

ailés

Traitement trop précoce = assurance illusoire

Suivi VIGIE VIROSE  Syngenta11 sites automne 2017 

Aide à la surveillance  : suivi des ailés 

TAS

Captures journalières aux pièges à succion en fonction de Tmax

seuil minimum d’envol

(12‐14 °C) vols en nombre d’autant plus 

important que les Tmax sont élevées (plage 15‐30°C)

Pièges chromatiques

indicateurs  de la dynamique de volEt/ou d’ atterrissage sur la parcelle

Non sélectifs : différentes espèces pucerons+ cicadelles, syrphes etc…

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26

Piégeages pucerons ailés / plaque jauneet T max °C hebdomadaires

Faibles captures si Tmax hebdo < 12 °C

VentEnvironnement …

°CEffectifs piégés

Des situations différentes captées par le piégeage

automne 2016, St P. Amilly ‐171/3 des pucerons = pucerons CàP

0

25

50

75

100

125

150

175

200

cuvettes 4 parcelles

autres divers Aphis sp Aphis fabae Dysaphis plantaginea Myzus cerasi Myzus persicae R. insertum M. dirhodum R. maidis R. padi

Une alerte efficace cet automne pour aller surveiller les infestations sur plantes (à poursuivre même après traitement)Pas une mesure directe des infestations , en cours ou à venir !

Arles

Bollène

Aix

Nîmes

Montpellier

Béziers

Alès

Avignon Manosque

Valence

52

30

>100

042

13

2

00

0

Réseau de surveillance VigieViroses

xxx

xx

pucerons

cicadelles

Au 12 novembre :Pucerons : Captures souvent élevées; présents dès fin octobreVirus : 9 sites / 13Cicadelles : systématiques en Drôme; 1/4 sites en MéditerranéeVirus : 4 sites / 10

Quand? ‐ Aux heures les plus chaudes de la journée ‐ Préférer une journée ensoleillée sans vent

Quand, comment et où observer?

28/11/2018 17

Comment?‐ Observation de préférence en contre jour ‐ Plus les températures seront fraiches plus il 

faudra se rapprocher du sol

Où?‐ Observer les dates de semis les plus 

précoces‐ Parcelles exposées au Sud‐ Parcelles abritées du vent

Règles de décisions pour optimiser la protection  contre la JNO

28/11/2018 18

Variété sensible

Climat à partir du stade levée (T° max hebdo glissante > 12°C) = risque de colonisation

Observation  après 8  jours suivant le début de la période favorable (12°C)

Présence de pucerons sur moins de 10% des plantes 

Refaire l’observation  tous les 5 jours

2 observations avec 7 % à 10% de plantes avec pucerons = intervention insecticide

Présence de pucerons sur plus de  10% des plantes 

Intervention insecticide

Reprise des observations dans 8 jours

OH sensible BTH , BD …

Règles de décisions pour optimiser la protection  contre la JNO

28/11/2018 19

Variété tolérante JNO

Climat à partir du stade levée (T° max hebdo glissante > 12°C) = risque de colonisation

Observation  après 15 jours suivant le début de la période favorable (12°C)

Présence de pucerons sur plus de 20 % des plantes 

Oui Refaire l’observation tous les 5 jours

Intervention insecticide 2 observations avec 20 % à 

25% de plantes avec pucerons = intervention insecticide

Objectif: 1 TPA Max

Présence de pucerons sur moins de 20 % des plantes 

Traitement insecticide

Substances actives

IRACSPECIALITES COMMERCIALES (…non exhaustif)

% ou g/l SA

Nb max app

Délai entre 2

applDRE (h) ZNT (m)

PUCERONS FEUILLAGE

Automne dose ha

Cicadelles dose ha

Alphaméthrine 3 FASTAC 50 g/l 2 - 48 5 0,2 l 0,2 lMAGEOS MD 15% 2 - 6 5 0,07 kg 0,07 kg

Cyperméthrine 3APHICAR 100EW orge avoine 100 g/l 2 21 j 48 20 0,20 lCYTHRINE L 100 g/l 1 - 24 20 0,25 lCYTHRINE MAX 500 g/l 1 - 24 20 0,05 l

Deltaméthrine 3DECIS EXPERT 100 g/l 2 - 24 20 0,075 l 0,075 lDECIS PROTECH 15 g/l 2 14 j 6 20 0,5 l 0,5 l

gamma-cyhalothrine 3 NEXIDE 60 g/l 3 14 j 48 20 0,075 l

lambda-cyhalothrine 3 KARATE ZEON 100 g/l 3 (1/avoine) - 48 50 0,075 l 0,075 lKARAKAS avoine 100 g/l 2 automne - 6 50 0,075 l

zétacyperméthrine 3 FURY 10 EW 100 g/l 2 - 48 20 0,15 l 0,15 l

tau-fluvalinate 3 MAVRIK FLO 240 g/l 3 - 6 5 0,2 l 0,2 l

Esfenvalérate 3 MANDARIN PRO 50 g/l 2 - 6 5 0,125 l 0,125 lSUMI-ALPHA 25 g/l 2 - 48 5 0,25 l 0,25 l

Pyréthrinoïdessolo

Cyclopropane carboxylates

Valinates

Benzyl‐carboxylates

Sous‐familles

Diversifier les utilisations entre les sous familles de pyréthrinoïdesSi 2 applications la même année : utiliser au moins 1 fois une association de deux modes d’action.Efficacité Karaté K ≈ référence Karaté Zéon

Résistance : une population se Sitobion a. résistante aux pyréthrinoïdes au Royaume uni

Cyperméthrine 3DASKOR 440

40 g/l 1 24 20 0,75 l+ chlorpyriphos-méthyl 1B + 400 g/l

lambda-cyhalothrine 3KARATE K

5 g/l2 - 48 5 1 l

+ pyrimicarbe 1A + 100 g/l

Pyréthrinoïdesassociées

Lutte contre les taupins :efficacité des méthodes alternatives

TAUPINS Agriotes NUISIBLES AUX CULTURES POSITION TAXONOMIQUE ET GRANDES LIGNES DU CYCLE BIOLOGIQUE

œufs

8 à 13 stades larvaires

1 à 4 ans selon les espèces, les régions et les milieux 1 an

Manques à la levée

Attaques sur graines ou coléoptiles

Attaques précoces sur jeunes plantules

Attaques sortie hiver sur talles

Morsure, perforation au dessusdu plateau de tallage

Attaques de taupins sur céréales à paille :Période de sensibilité et dégâts occasionnés

Feuille centrale jaunie et/ou rougie, flétrie, dessèchement puis disparition de la plantule

‐ Chimiques: de – en ‐ de produits disponibles ‐> retrait des néonicotinoïdes (Gaucho). Seules la cyperméthrine (LANGIS) et la téfluthrine (ATTACK, AUSTRAL PLUS NET)  sont autorisées, avec une efficacité moyenne. 

‐ Alternatives: Biofumigation, champignons entomopathogènes, nématodes…

‐ Prophylaxie :  travail du sol, assolement…

Vue d’ensemble des méthodes de lutte

28/11/2018 24

Larves d’Agriotes attaquées par un champignon entomopathogène

La biofumigation :  Pas d’effet des couverts de moutarde (blanche et brune) et navet fourrager sur les attaques de 

taupins. Mais variétés produisant davantage de GLS (glucosinolates) doivent être testées ou sont en test (essais en Bretagne).

Granulés de moutarde d’Abyssinie ( Brassica carinata) : résultats significatifs mais limite du prix (6 000 euros/ha) et pas d’homologation sur céréales pour l’instant. Jusqu’à 50 % d’efficacité. Cependant problème de sélectivité sur certains essais: 20‐30% de perte à la levée du maïs. 

28/11/2018 25

Méthodes alternatives

Recommandations : Appliquer avant semis puis avoir des conditions humides pour que la réaction de biofumigation ait lieu. 

28/11/2018 26

Champignons entomopathogènes (Metarhizium anisopliae) Produit commercialisé « MET 52 ».  Favorisé par :

‐ des conditions humides et chaudes‐mode d’application : efficacité plus importante en plein avant le semis plutôt que sur le rang de semis. ‐dose élevée:  50kg en PAS  ~ efficacité  30%        125 kg/ha en PAS  ~ efficacité 55%

Efficacité supérieure sur jeunes larves ( larves – de 1.3 cm).  Limite :  Prix: 3 000 euros/ha et pas d’homologation sur céréales. 

Méthodes alternatives

Comparaison modes d’application : rang de semis ( RDS) ou en plein avant semis ( PAS) avec une dose de 25 Kg/ha. 

Comparaison doses en plein avant le semis

Nématodes:  identification de souches de nématodes efficaces dans la lutte contreles taupins. Une souche S.carpocapsae s’est avérée efficace en conditions contrôlées : 50% de mortalité à 18°C, 70% de mortalité à 23°C .  Modifier le comportement des larves de taupins avec des appâts. Objectif:  détourner les 

larves de la culture, puis éventuellement les supprimer  (substance insecticide dans l’appât).  Fipronil sur granulés  d’appâts a donné des résultats satisfaisants mais interdit en France.  Efficacité de 55%. Appâts sans insecticide montrent résultats encourageants également.

Piégeage des larves pour réduire les populations: non efficace.   Piégeage de masse des adultes à l’aide de phéromones : ne permet pas de réguler les 

populations de taupins avec les pièges, phéromones et capsules disponibles. 

Autres méthodes alternatives

28/11/2018 27

33

4

1619

0

10

20

30

40

Témoin CRUISER 350 (TS) Fipronil appât5 kg/ha

Appât sans s.a.20 kg/ha

% plantes attaqué

es

‐ Assolement ( éviter les jachères, précédents prairie, et couverts sur les parcelles avec antécédents d’attaques). 

‐ Travail du sol : le labour perturbe l’habitat de la larve et de l’adulte. 

Méthodes de prophylaxie

28/11/2018 28

Conclusion

28/11/2018 29

• Efficaces• Mais problème du prix prohibitif et homologation céréalesGranulés de brassicacées et 

champignons entomopathogènes

• Espèces et variétés testées non efficaces• D’autres variétés et espèces doivent être testées

Couverts de brassicacées

• Nématodes: identification d’un souche : S.carpocapsaeefficace. Mise en place et spécificité ?

• Piégeage des larves: non efficace.• Piégeage des adultes: non efficace avec les pièges, les phéromones et les capsules utilisées. 

Autres méthodes

• Avec substance insecticide : efficaces mais produit testé interdit

• Sans substance insecticide: résultats encourageants. Appâts

Des méthodes alternatives se développent. Mais leur mise en place nécessite encore des travaux de recherche