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Bulletin du cimentNuméro spécial
mars 1999
Protection contreles dermatosesprovoquées par le ciment
Le travail en sécurité
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Sommaire
Ciment: fabrication et composition 3Réduction de la teneur en chromate 4
Aspects concernant l’environnement 5
Les eczémas du ciment 5Eczémas toxico-irritatifs 6
Eczéma du ciment allergique 6
Groupes à risque 7
Conséquences 7
Protection de la peau 7
Mesures préventivesde protection de la peau 8
Mesures de protection 8
Plans de protection de la peau 9
Mise en pratique du plan de protection de la peau 9
Droit d’auteur fr. 5.–
Des exemplaires isolés de ce numéro spécial peuvent être commandés gratuitement à l’adresse suivante:
BibliothekLindenstrasse 10, 5103 Wildeggtéléphone 062 887 72 53, télefax 062 893 16 27, e-mail [email protected]
Les maladies de la peau font partiedepuis de nombreuses années desmaladies professionnelles les plusfréquentes dans la construction: lapeau est fortement sollicitée par descontraintes mécaniques et par le tra-vail en milieu humide ainsi que dansdes conditions climatiques changean-tes. S’y ajoute une large gamme desubstances nocives pour la peau, quine se limite pas aux ciments, bétonset additifs du béton ainsi qu’à cer-tains produits chimiques utilisés dansla construction, mais va bien au-delà(voir encadré «Causes des dermato-ses professionnelles dans la construc-tion»).
Il a déjà été traité en détail dans un«Bulletin du ciment» des problèmesposés par un contact intense et pro-longé de la peau avec le ciment [1].Des possibilités de prévention y ontégalement été présentées. Le thèmeétant toujours d’actualité, l’industriesuisse du ciment a décidé de le re-prendre, en collaboration avec la
Protection contre les dermatosesprovoquées par le ciment
Suva et la Société suisse des entre-preneurs SSE. Dans le présent numé-ro spécial du «Bulletin du ciment», ilest traité pour commencer de la fa-brication du ciment. L’eczéma du ci-ment et les mesures de protection dela peau appropriées sont présentéesensuite.
ble pourcentage de gypse; dans lesciments Portland composés, on ajou-te d’autres matières, telles que parexemple calcaire, laitier ou poudrede silice. Les exigences auxquellesdoivent satisfaire ces différents ci-ments sont fixées dans la norme eu-ropéenne sur le ciment, égalementapplicable en Suisse en tant que nor-me SIA 215.002 [2].La fabrication des ciments Portlandest représentée de façon simplifiée àla figure 1: calcaire et argile sont ex-traits, concassés, mélangés dans lesrapports de quantité nécessaires, etbroyés pour obtenir la farine crue.
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Après les affections de l’appareil locomoteur, les dermatoses sont les maladiesprofessionnelles les plus fréquentes dans la construction. Les principales sont cellesdues à des irritations provoquées par des contraintes mécaniques sur la peau, par letravail en milieu humide, ainsi que par l’alcalinité du béton. L’apparition d’eczémasallergiques (eczéma du ciment) s’en trouve favorisée.Le chromate est le principal responsable d’une allergie par contact. Etant donné quec’est en premier lieu le manque d’hygiène au travail qui provoque cette multiplica-tion des dermatoses, les mesures de protection de la peau (protection, nettoyage,soins) sont primordiales dans la prévention.
Causes des dermatoses professionnel-les dans la construction
Substances à problèmes● ciment gâché, béton et additifs● produits chimiques utilisés dans la construction (p. ex. résines époxy, solvants, acides,
lessives alcalines)● plus rarement: huiles de coffrage, isolants, bois, peintures, goudron● produits à base de caoutchouc, produits de nettoyage de la peau agressifs
Autres facteurs● soleil, froid, petites blessures, transpiration (surtout dans les gants)
Ciment: fabrication et compositionLes ciments Portland (CEM I) sont lesciments les plus utilisés en Suisse. Ilsse composent de clinker et d’un fai-
Celle-ci est cuite à environ 1450 °C,jusqu’à fusion partielle, dans un fourrotatif chauffé par les combustiblesvoulus. Les composés déterminant lespropriétés du ciment se formentpendant cette opération et pendantle refroidissement qui suit; il en ré-sulte le clinker. Le clinker est finale-ment broyé avec du gypse (permet lamise en œuvre du ciment pendantplusieurs heures) et, au besoin, avecd’autres matières.Lorsqu’ils entrent en contact avecl’eau, les composants alcalins (CaO,MgO, Na2O, K2O) du ciment pro-duisent une valeur pH élevée. Lechromate que contient le ciment seforme dans le four rotatif: pendantla cuisson une partie du chrome tri-
valent (CrIII) se transforme en chromehexavalent (CrVI).Dans les ciments Portland suisses(CEM I), les teneurs en chromatemoyennes sont inférieures à 10 mg/kg(0,001 %). On trouve des teneurs enCrIII et CrVI comparables dans les ci-ments Portland étrangers; les varia-tions sont dues aux variations natu-relles de la teneur en CrIII des matiè-res premières.
Réduction de la teneuren chromateOn admet environ 2 mg/kg commeétant la valeur seuil pour la sensibi-lisation au chromate. Mais seulel’adjonction d’un réducteur permetd’abaisser la teneur en chromate au-
dessous de cette valeur sans modifierles propriétés du ciment; cette réduc-tion ne peut être obtenue par la seu-le utilisation de matières premièrespauvres en chromate. Il n’est pas pos-sible non plus d’abaisser la teneur enchromate au-dessous de 2 mg/kg enbroyant le clinker avec de grandesquantités d’additifs. On ne réduit la teneur en chromatedu ciment que dans quelques pays.Comme réducteur, on utilise le plussouvent du sulfate de fer. Il peut êtreajouté soit lors du broyage du clinkeravec le gypse, soit en tant qu’adju-vant lors de la fabrication du béton.Le sulfate de fer étant de la classe detoxicité 3, il ne doit être utilisé qu’encas de nécessité. Dans les pays scandi-
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Fig. 1 Fabrication de ciment Portland.
Silo àclinker
Silo àciment
Silo àciment
Broyeur de ciment
Expéditionen vrac
Expéditionen scas Palettiseur
FiltreAjouts
Broyeurde
charbon
Charbon
GypseRefroidisseur du clinker
Dépoussiérage du refroidisseur
Carrière(s) Concasseurs Entreposage des matières premières et préhomogénéisation Matériau(x) de correction
Cuves de dosage
ElectrofiltreSilo d’homogénéisation
Farine crue
Broyeur de matières premièresTour de refroidissementEchangeur de
chaleur à cyclone
Eau
Prélèvement d’échantillons
Four rotatif
Schéma: HMB
Les eczémas du cimentLes eczémas du ciment sont en Suisseles dermatoses professionnelles lesplus fréquentes chez les travailleursdu secteur principal de la construc-tion; environ 100 nouveaux cas sontannoncés chaque année. La diminu-tion des cas, ressortant de la figure 2,est due d’une part à la récession(moins de travailleurs), et d’autre
part à la technique (moins de miseen œuvre manuelle).L‘hygiène du travail souvent insuffi-sante sur le chantier continue d’êtreun problème. Cela est confirmé parle fait que le nombre de cas gravesd’eczéma du ciment, nécessitant unedécision d’inaptitude (DIN), resteconstant malgré la diminution descas en général (figure 3).Les coûts thérapeutiques ainsi queles coûts pour indemnités journa-lières et rentes peuvent être consi-dérables, en particulier si l’on tientégalement compte des coûts pourl’assurance invalidité (reconversionprofessionnelle, pension) et des coûtsindirects en résultant pour l’em-ployeur. Les coûts indirects sont ceuxcausés par le maintien du paiementdu salaire non assuré, par le rempla-cement de main-d’œuvre, la perte de
naves, le sulfate de fer est ajouté lorsde la fabrication du ciment. En Alle-magne, on ne l’ajoute qu’à une par-tie du ciment mis en sacs.
Aspects concernantl’environnementDiverses études ont permis de déter-miner si, au contact de l’eau, les com-posés CrIII ou CrVI pouvaient s’échap-per du béton durci. Bien que les con-ditions de lixiviation aient été trèssévères, les eaux stagnantes en con-tact avec le béton répondaient auxexigences posées à l’eau potable.Cela parce que le béton est telle-ment dense, qu’il n’y a guère de subs-tances qui peuvent en être lessivées.Les matières organiques présentes àpeu près partout transforment enoutre les composés du chromate setrouvant dans l’eau en composés CrIII
difficilement solubles. Il est ainsi im-probable qu’une pollution de l’eaudue au chromate puisse provenir dubéton.
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Fig. 2 Fréquence de l’eczéma du ciment en Suisse. A: eczémas allergiques; T: totaldes eczémas toxiques et allergiques; BHG: travailleurs dans le secteur principal de la construction (selon Service de centralisation des statistiques de l’assurance-acci-dents SSAA). Grafique: TFB/Schück AG
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Fig. 3 Décisions d’inaptitude (DIN) en raison d’eczéma du ciment (selon Suva, AMP).
Grafique: TFB/Schück AG
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cutanés favorisent une réaction aller-gique aux constituants du cimentgâché. Ce processus dure souventplusieurs années. On parle d’unehypersensiblité individuelle, ou aussid’une sensibilisation.L’eczéma du ciment allergique a étépendant de nombreuses années ladermatose professionnelle la plusfréquente en Suisse, et ces dernièresannées, il compte toujours parmi lestrois dermatoses professionnelles al-lergiques les plus fréquentes. Il estdifficile de savoir à priori qui est sujetà ce genre de sensibilisation.
En cas de contacts répétés avec le ci-ment, une personne sensibilisée auxconstituants du ciment peut dévelop-per un eczéma allergique, lequel sesignale habituellement par de fortesdémangeaisons, des rougeurs, despapules, des cloques, des croûtes etdes squames sur les mains et lesavant-bras (figures 5a et 5b). Chez lespersonnes allergiques, de très petitesquantités de substances allergisantespeuvent déjà provoquer de nouvellespoussées d’eczéma. La réaction auciment augmente même avec letemps, et peut toucher d’autres par-ties du corps.Une fois établie, l’allergie ne peutplus être supprimée par les moyensmédicaux habituels. Dans une mino-rité des cas, l’eczéma dure long-
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temps d’autres collaborateurs et lesheures supplémentaires dues à l’acci-dent, ainsi que les coûts pour les pre-miers secours internes, l’enquête surl’accident, le préjudice matériel, etc.Les eczémas provoqués par le cimentpeuvent être classés en deux groupesprincipaux, soit les eczémas toxico-irritatifs et les eczémas allergiques.
Eczémas toxico-irritatifsToxico-irritatif signifie que les altéra-tions cutanées sont dues à l’agressi-vité d’une substance (toxique) et/ouà l’irritation, par exemple de naturemécanique (irritative). Cet effet dé-pend de la dose et de la durée. Ilpeut en principe se produire cheztout individu. Sur une peau sensibleou déjà blessée, il suffit d’une trèsfaible dose pour entraîner des altéra-tions. Les mesures de protection de
la peau préventives sont en l’occur-rence très efficaces.Les eaux contenant du ciment et leciment gâché témoignent de valeurspH de plus de 12, et, de ce fait, irri-tent la peau qui n’est pas protégée.Un contact avec la peau répété pro-voque dans les cas bénins un eczématoxico-irritatif avec rougeur, forma-tion de papules suivie de desquama-tion, typiquement sur les mains et lesavant-bras. En cas d’effet très inten-se, par exemple sous des vêtements,gants ou bottes trempés, de vérita-bles brûlures peuvent même appa-raître (figure 4), avec formation decloques, lésions profondes de la peauet guérison d’autant plus lente.
Aussi bien les eczémas toxico-irrita-tifs que les brûlures peuvent être évi-tés en prenant des mesures appro-priées pour protéger la peau (gantsimperméables, vêtements de protec-tion, crèmes protectrices). Des lésionsde la peau répétées peuvent égale-ment entraîner un eczéma chroni-que, dont une peau sèche et rêche,des gerçures, des squames et des cal-losités sont les principales caractéris-tiques.
Eczéma du ciment allergiqueSi elles sont de longue durée, les lé-sions de la peau dues à des effetstoxico-irritatifs dans les tissus sous-
Fig. 5 Eczéma du ciment allergique récent (a) et eczéma du ciment allergique chronique (b). Photo: Suva
a b
Fig. 4 Brûlure au genou provoquée parle ciment. Photo: Suva
temps, même si l’on évite tout con-tact avec le ciment. Voici quelque 50 ans, les deux cher-cheurs suisses Jäger et Pelloni ontidentifié le chrome hexavalent (CrVI,chromate) soluble à l’eau commeétant le composant qui provoquehabituellement l’allergie au ciment.Particulièrement lorsque la peau estdéjà blessée, le chromate pénètre enquantités infimes dans les couchesde la peau où se déclenche la sensibi-lisation. Il semble que chez les per-sonnes sensibilisées, une teneur enchromate à partir de 2 mg/kg (= 2ppm) suffise pour déclencher uneréaction allergique.
Groupes à risqueCe sont surtout lesmaçons, les manœuvreset les carreleurs qui ontla peau fréquemmenten contact avec du ci-ment gâché. Et ce sonteffectivement ces grou-pes professionnels quisont le plus fréquem-ment touchés par uneallergie au ciment, ainsique cela a été prouvédans une dissertationfaite en 1996 [3] (figure6). Une sensibilisationfréquente a égalementété constatée chez les personnes tra-vaillant à la construction de tunnels(béton projeté). Le risque est égale-ment élevé pour les personnes em-ployées dans la fabrication de pro-duits en ciment, si leur travail estprincipalement manuel.
ConséquencesChez de nombreux malades atteintsd’un eczéma du ciment allergique,l’évolution de la maladie est si grave,qu’en raison d’un sérieux dangerpour leur santé, ils doivent être décla-rés inaptes à poursuivre une activitéles mettant en contact avec le ciment(décision d’inaptitude par la Suva,voir aussi figure 3). Pour celui quitravaille dans la construction, une
telle décision signifie généralementqu’il doit quitter la profession.Dans les cas de lésions de la peauprovenant de la profession, la plu-part des décisions d’inaptitude édic-tées ces dix dernières années concer-naient une allergie au ciment – et ce-la surtout chez les jeunes travailleurs(figure 7). Dans de tels cas, la réinté-gration professionnelle est souventtrès coûteuse.
Protection de la peauPour une maladie professionnelle,dans laquelle la substance nocive nefait souffrir qu’après plusieurs an-nées, on sait par expérience qu’il estdifficile de motiver les personnesconcernées pour qu’elles appliquent
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Fig. 6 Répartition selon activité profes-sionnelle de 95 malades enregistrés à lasuite, pour lesquels une décision d’inap-titude a été édictée en raison d’un eczé-ma du ciment. Dans «autres professions»,il s’agit généralement de manœuvres(selon [3]). Grafique: TFB/Schück AG
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Maçons Carre-leurs
Autresprofes-sions
Fig. 7 Répartition selon l’âge des malades pour les-quels une décision d’inaptitude a été édictée en raisond’un eczéma du ciment, selon l’âge auquel la décisiona été édictée (selon [3]). Grafique: TFB/Schück AG
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Ans
les mesures de protection comme ilse doit. C’est pourquoi, vu l’impor-tance de l’eczéma du ciment en tantque maladie professionnelle, il est in-dispensable d’élaborer des conceptscohérents si l’on veut que les mesu-res préventives s’imposent. Des in-formations et des dispositions pourque les mesures de protection de lapeau soient mises en pratique sontnécessaires à tous les échelons, de laproduction à la mise en œuvre du ci-ment.
Bien protéger la peauavec des produits appro-priées est le moyen le plusrapide de faire diminuersensiblement les cas d’ec-zéma du ciment. Il faut àcet effet élaborer un plande protection de la peauadapté aux conditions detravail, et fixer impérative-ment les crèmes de pro-tection de la peau à utili-ser, ainsi que le type degants et les produits denettoyage de la peau.
Mesures de protectionPour éviter les dermatosesprofessionnelles, les mesu-res de protection techni-
ques et relevant de l’organisation vien-nent en premier lieu. Les mesurestechniques permettent de réduire oumême d’éviter le contact des collabo-ratrices et collaborateurs avec les subs-tances nocives pour la peau (figure 8).L’utilisation de produits protégeantla peau est en outre nécessaire. Uneautre mesure relevant de l’organisa-tion est par exemple d’ordonner dese laver les mains soigneusement etrégulièrement avant de quitter letravail.
Si pour des raisons d’exploitation, iln’est pas possible de prendre de tel-les mesures, le port d’un équipementprotecteur individuel est la mesure laplus sûre. En ce qui concerne lesgants, il faut veiller d’une part à ceque la matière choisie offre la pro-tection mécanique et chimique né-cessaire, et d’autre part à ce qu’ellene provoque pas elle-même des al-lergies (p. ex. due au chromate lorsdu port de gants en cuir tanné auchrome).
C’est pourquoi il faut insister sur lefait que les gants en cuir générale-ment utilisés dans le bâtiment neconviennent pas pour le travail avecdu ciment gâché: ils sont rapidementtrempés et mettent ensuite les mainsfortement en contact avec les subs-tances nocives et les allergènes so-lubles à l’eau que contient l’eau duciment. Il faut préférer les gants en cotonavec un revêtement synthétique (enparticulier nitrile), qui sont en venteen nombreuses variantes dans lescommerces spécialisés. Ils sont unpeu plus chers, mais durent plus long-temps que les gants en cuir (meil-leure résistance à la coupure et à ladéchirure (figure 9).
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Attenzione: irritanta evitare�contatto con gli occhi �
e con la pelle.
avec les yeux et la peau.
Aetzend: Augen- undHautkontakt vermeiden.
�
Caustique: éviter le contact
cun ils egls e cun la pel.Attenziun: evitar il contact��
�● S2 Darf nicht in die Hände von Kindern
● S24 Berührung mit der Haut vermeiden
Sicherheitsratschläge
Gefahrenhinweise● R36/38 Reizt die Augen und die Haut● R43 Sensibilisierung durch Hautkontakt
möglich
gelangen
● S25 Berührung mit den Augen vermeiden● S26 Bei Berührung mit den Augen sofort
gründlich mit Wasser abspülen undArzt konsultieren
● S37 Geeignete Schutzhandschuhe tragen
Reizend
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Fig. 8 Mise en garde figurant sur les sacs de ciment:(a) en Suisse; (b) en Allemagne. On trouve égale-ment des informations concernant le travail avec duciment dans les fiches de sécurité qui peuvent êtredemandées à toutes les cimenteries.
Grafique: TFB
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Mesures préventivesde protection de la peau
Etendre sur la peau un produit ap-proprié avant le travail et après cha-que pause est une mesure de protec-tion judicieuse et peu coûteuse, fa-cilement applicable sur les chantiers.Souvent aussi, on utilise pour net-toyer la peau des produits tropagressifs contenant des abrasifs (sa-vons avec sable), qui, en cas d’usagefréquent, peuvent eux aussi provo-quer des affections cutanées chroni-ques, ou du moins les aggraver.
Le meilleur système consiste à placerun distributeur de crème protectriceà côté des installations pour se laver.A l’aide d’un plan de protection de la
peau, on fait voir aux collaboratriceset collaborateurs quel produit utiliserà quel poste, quand et comment.
Plans de protection de la peauUn plan de protection de la peaus’applique à l’ensemble d’une entre-prise, ou à l’ensemble d’un chantier,et comprend trois étapes, soit protec-tion de la peau, nettoyage de lapeau et soins de la peau.● On entend par protection de la
peau, la protection au moyen decrèmes appropriées des parties depeau non couvertes.
● Pour le nettoyage de la peau, ils’agit d’un nettoyage à l’aide de
produits adéquatsménageant la peau.● Les soins de la
peau se font aprèsle nettoyage ou àla fin du travail,avec des produitsqui redonnent à lapeau l’humidité etles graisses dontelle a besoin. Ilspréviennent lesdermatoses.
Le plan de protec-tion de la peau cons-titue la base detoutes les mesurespréventives de pro-tection de la peau.
Des programmes de protection de lapeau sont établis spécifiquement auniveau des différents départements,domaines et chantiers, en fonctiondu genre de travaux. Cela permetd’une part de réduire la gamme deproduits, et d’autre part de tenircompte des conditions individuellesde chaque poste de travail.
L’information au sein de l’entrepriseest déterminante pour la mise enpratique des mesures de protectionde la peau. Les plans de protectionde la peau doivent être affichés à desendroits où le personnel se rend fré-quemment, p. ex. lavabos et locauxcommuns, ou à proximité des postesde travail. Les collaboratrices et colla-borateurs sont ainsi renseignés surles produits placés à ces endroits etsur l’usage à en faire. Ils apprennenten outre qui est compétent pour leremplissage et le nettoyage des dis-tributeurs.
Mise en pratique du plande protection de la peauDans le cadre d’une solution pour labranche, des projets-pilotes ont étélancés dans quelques entreprises del’industrie suisse du ciment pour uneprotection générale de la peau con-tre les substances provoquant des lé-sions cutanées (directive CFST sur lerecours à des médecins du travail et à
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Fig. 9 Gants de protection avec revêtement en nitrile. Photo: Suva
d’autres spécialistes de la sécurité autravail dans l’industrie suisse desliants). En collaboration avec le mé-decin du travail de la branche, l’ingé-nieur de sécurité, les coordinateursde la sécurité des entreprises et lesreprésentants des fournisseurs deproduits, des plans de protection dela peau ont été élaborés et introduitsavec succès.
On a procédé comme suit:Le relevé de la situation effective aété fait à l’occasion d’une visite del’entreprise avec les spécialistes de lasécurité au travail et les responsablesde l’entreprise, et l’on a pris l’avis desemployés de chacun des postes detravail.
C’était la seule façon de déterminerles besoins des personnes directe-ment concernées, et d’améliorer l’ac-
ceptation ultérieure du plan établi.Sur la base de cette enquête, le four-nisseur de produits de protection dela peau a élaboré un projet, avec les
emplacements des distributeurs,les produits à utiliser et les coûtsd’exploitation, et éventuellementd’installation.
Avant l’introduction du plan deprotection de la peau, tout le per-sonnel de l’entreprise a été informéen détail par les fournisseurs desproduits protecteurs. Après unephase d’essai d’environ trois mois, unconcours a donné aux collaboratriceset collaborateurs l’occasion de don-ner leur avis sur le plan de protectionde la peau; leur coopération à laréalisation du plan de protection dela peau restait ainsi acquise.
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B I B L I O G R A P H I E[1] «Lésions de la peau imputables au ciment Portland», Bulletin du ciment 52 [6], 1–5
(1984).[2] Norme SIA 215.002: «Ciment – composition, spécifications et critères de conformité»,
édition 1993. [3] Lips, R., «Allergisches Zementekzem. Eine Studie zu den Folgen einer Nichteignungsver-
fügung bei chromatpositivem allergischem Zementekzem», dissertation de l’Université deZurich (1996).
[4] «Les dermatoses professionnelles», brochure de la Suva, série médecine du travail,Nº 2869/11 (1998).
[5] «Neue Handschuhe in der Bauwirtschaft», Ergo-Med 22, 94–99 (1998).
Fig. 10 Lavabo avec distributeurs de produits de protection, de nettoyage et desoins de la peau dans une entreprise de l’industrie suisse des liants.
Photo: Heinz Hofer
Dans l’industrie suisse des liants,un plan de ce genre a été parexemple réalisé dans une entreprise occupant 60 travailleurs. Des distri-buteurs de produits de protection,de nettoyage et de soins de la peau(figures 10 et 11) ont été installésdans les départements suivants: fabrication (vestiaires et douches),salle de commande, laboratoire, atelier, atelier des véhicules, traite-
ment du gravier,bureau techni-que et autresbureaux. Parcequ’il a été associéà l’établissementdu plan, le per-sonnel a bien ac-cepté le système:il fait un largeusage du pro-gramme en 3 points (protec-tion, nettoyageet soins de lapeau). Le systè-me des distribu-teurs surtout afait ses preuves.
Lors de l’intro-duction d’unplan de protec-tion de la peaudans une entre-
prise ou sur un chantier, se poseimmédiatement la question ducoût. Pour une entreprise comptant60 collaborateurs, les coûts pour lesproduits de protection de la peause montent à environ 30 francspar collaborateur et par année, etles coûts uniques pour l’installationde 26 distributeurs (montagecompris) à quelque 60 francs parcollaborateur.
La protection de la peau doit de-venir partie intégrante de la pro-tection corporelle. Ce n’est quelorsque chacun aura pris pleine-ment conscience qu’une véritableprotection corporelle commencepar la protection de la peau etse termine par les soins de la peau, qu’une prévention efficacepourra s’établir.
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Auteurs
Dr. med. Rolf Abderhalden,FMH médecine générale et médeci-ne du travail, division médecine du travail, Suva Lucerne
Heinz Hofer, ingénieur de sécuritéet chef de la sécurité au travail etde la protection de la santé de l’in-dustrie suisse des liants, Luterbach
Frank Jacobs, Dr ès sciences techniques, chef du départementconseils et engineering, TechnischeForschung und Beratung für Zement und Beton, TFB Wildegg
Dr. med. Hanspeter Rast,FMH dermatologie et médecine du travail, division médecine du travail, Suva Lucerne
Fig. 11 Plan de protection de la peau avec distributeur pourla protection et les soins de la peau dans une entreprise del’industrie suisse des liants. Photo: Ernst Hess
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I M P R E S S U MLe «Bulletin du ciment»paraît une fois par moisAbonnement annuel:Suisse: Fr. 38.– (TVA incluse)Europe: Fr. 50.–Autres pays: Fr. 80.–Exemplaire isolé: Fr. 8.– (TVA incluse)ISSN 0373-4048
EditeurTechnische Forschung und Beratung für Zement und Beton (TFB)Lindenstrasse 10, 5103 WildeggTéléphone 062 887 72 72Fax 062 893 16 27E-Mail [email protected]
RédactionDr Kurt Hermann, TFBLindenstrasse 10, 5103 WildeggTéléphone 062 887 72 72Fax 062 893 16 27E-Mail [email protected]
Traduction de l’allemand en français:Liliane Béguin
Expédition/AbonnementsMme Susanne ChristoffelSchück Söhne AGDruckerei und VerlagBahnhofstrasse 248803 RüschlikonTéléphone 01 724 77 77Fax 01 724 78 77
Pression et réalisation graphiqueSchück Söhne AGDruckerei und Verlag8803 Rüschlikon
Tirage du numéro special
24 400 exemplaires (17 000 exemplaires en
allemand, 4700 exemplaires en français,
2700 exemplaires en italien)
© TFB, Lindenstrasse 10, 5103 Wildegg