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PROJET UE 5 : FACTEURS D’AMBIANCE Master Prévention des Risques et Nuisances Technologiques Laure Lanet T. ATHUYT Loïc Lebihan Mikaël Mangematin Romain Zambujo Année 2006/2007

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PROJET UE 5 : FACTEURS D’AMBIANCE

Master Prévention des Risques et Nuisances Technologiques

Laure Lanet T. ATHUYT Loïc Lebihan Mikaël Mangematin Romain Zambujo

Année 2006/2007

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Conception des locaux de travail : risque incendie

SOMMAIRE

INTRODUCTION___________________________________________________________ 1 I. Incendie __________________________________________________________________ 2

A. Le feu, Origine de l’incendie ___________________________________________ 2 B. Causes d’incendie ____________________________________________________ 2 C. Propagation de l’incendie ______________________________________________ 3

1. Facteurs de propagation ___________________________________________________________________ 3 2. Modes de propagation _____________________________________________________________________ 3

D. Effets de l’incendie ___________________________________________________ 3 1. Conséquences sur l’homme_________________________________________________________________ 3 2. Conséquences sur les bâtiments, Comportement au feu ___________________________________________ 4

a) Réaction au feu _____________________________________________________________________ 4 b) Résistance au feu ___________________________________________________________________ 4

II. Contexte réglementaire de la sécurité incendie ___________________________________ 7 A. Réglementation du travail _____________________________________________ 7

1. Lieux de travail existants___________________________________________________________________ 8 2. Nouvelles constructions ou nouveaux aménagements_____________________________________________ 8

B. Réglementations particulières __________________________________________ 8 1. Le code de la construction et de l’habitation ____________________________________________________ 8 2. Code de l’environnement et réglementation des installations classées ________________________________ 9

C. Autres référentiels ____________________________________________________ 9 III. Prévenir l’incendie ________________________________________________________ 10

A. Conception et construction des bâtiments _______________________________ 10 1. Implantation des bâtiments ________________________________________________________________ 10 2. Compartimentage _______________________________________________________________________ 10

B. Choix des matériaux et tenue au feu ____________________________________ 12 C. Le désenfumage _____________________________________________________ 13 D. Autres mesures de division du risque ___________________________________ 14

IV. Moyens de Prévision _______________________________________________________ 15 A. Système der sécurité incendie (SSI)_____________________________________ 15 B. Système de Détection Incendie (SDI)____________________________________ 16 C. Détection automatique _______________________________________________ 16 D. Système de mise en sécurité incendie____________________________________ 17

V. Moyens d’Extinctions ______________________________________________________ 18 A. Extincteurs _________________________________________________________ 18 B. Sprinkler __________________________________________________________ 19 C. Les systèmes d’extinction automatique à gaz :____________________________ 20

1. Les installations à CO2 ___________________________________________________________________ 20 2. Les installations à poudre _________________________________________________________________ 20 3. Les installations à mousse _________________________________________________________________ 21 4. Les installations à gaz inhibiteurs inertes _____________________________________________________ 21

CONCLUSION ____________________________________________________________ 22 BIBLIOGRAPHIE _________________________________________________________ 23

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INTRODUCTION

Toute entreprise se sait concernée par le risque d'incendie. En effet, plusieurs centaines

d’accidents technologiques et industriels dus à des incendies sont recensés chaque année dans

le monde, l’incendie engendre plusieurs milliers d’euros de dégâts matériels par an.

La plupart des établissements industriels et commerciaux présentent des risques d’incendie

multiples. Ces risques sont liés à divers paramètres tels que la nature et la quantité des

matières emmagasinées ou mises en œuvre, aux opérations spécifiques de fabrication, mais

aussi aux caractéristiques de construction des bâtiments.

La prévention incendie a pour objectif de limiter l’importance des dégâts, en limitant la

propagation d’un incendie.

Pour ce faire, la législation fixe les obligations auxquelles doivent satisfaire les maîtres

d’ouvrage, les chefs d’entreprise et les travailleurs appartenant ou non aux équipes

d’évacuation ou de lutte contre l’incendie. Leur implication et participation doivent intervenir

dans la prévention, le plan de secours et d’évacuation, et dans la lutte de l’incendie.

Ce document est donc destiné à aider les responsables d'entreprises à mieux appréhender les

exigences essentielles en matière de sécurité incendie, en insistant notamment sur le fait que

la prévention "incendie" est constituée d'un ensemble cohérent de mesures techniques et

organisationnelles qu'il est fondamental de savoir pérenniser.

Dans ce rapport nous aborderons, tout d’abord, quelques généralités sur l’incendie et son

contexte réglementaire. Puis, les différentes mesures de prévention à mettre en œuvre seront

exposées. Par la suite les différents moyens de lutte contre l’incendie susceptibles d’être

utilisés en entreprise seront présentés.

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I. INCENDIE A. LE FEU, ORIGINE DE L’INCENDIE

L’incendie est une combustion qui se développe sans contrôle dans le temps et dans l’espace, contrairement au feu qui est une forme de combustion contrôlée. La combustion engendre une grande quantité de chaleur, des fumées et des gaz qui sont en général toxiques. L’énergie émise favorise le développement de l’incendie.

Le processus de combustion est une réaction chimique d’oxydation d’un combustible1 par un comburant2. Cette réaction nécessite une source d’énergie3. L’interdépendance de ces trois éléments est symbolisée par le triangle du feu.

En effet, l’absence d’un des trois éléments empêche le déclenchement de la combustion et la suppression d’un des trois éléments arrête le processus. Au contraire, le feu prend des proportions catastrophiques et devient un incendie si : une arrivée d’air importante vient l’aviver, et que la température du foyer augmente.

Les principales phases d’un incendie, en l’absence de procédés d’extinction, dans un volume fermé sont :

l’initiation, la croissance, durant laquelle l’incendie prend de l’ampleur, le développement rapide, qui peut conduire à l’embrasement généralisé du volume où a pris le feu, la décroissance.

B. CAUSES D’INCENDIE Les causes d’incendie sont toujours liées à la présence d’une source d’inflammation : - travaux par points chauds, - appareils de chauffage, - présence de matières inflammables, - réactions chimiques, - installations électriques, - imprudences (fumeurs…), - phénomènes d’inflammation spontanée (oxydation de matières grasses…).

1 Combustible : matière capable de se consumer (solide : bois, charbon, papier… ; liquide : essence, solvants… ; gazeuse : propane, butane,…). 2 Comburant : corps qui, en se combinant avec un autre, permet la combustion (oxygène, air, chlorates, peroxydes…). 3 Energie d’activation : énergie nécessaire au démarrage de la réaction chimique de combustion et apportée par une source de chaleur, une étincelle.

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C. PROPAGATION DE L’INCENDIE 1. Facteurs de propagation

Les principaux paramètres de la phase de développement du feu sont liés : - à la quantité de combustibles présents qui détermine la quantité d’énergie disponible, - au pouvoir calorifique4 du combustible, - à la forme du (ou des) matériau(x)5, - aux produits de décomposition : certains matériaux engendrent des gaz combustibles propageant l’incendie à de grandes distances comme les plastiques…, - au degré hygrométrique : la sécheresse augmente les possibilités d’inflammation, - à la ventilation et à la circulation des gaz qui sont fonctions de l’importance, de la forme et de la répartition des ouvertures (portes, fenêtres, exutoires de fumées…), - à la nature du local en feu : les dimensions du local et la nature des parois vont conditionner son isolement thermique.

2. Modes de propagation L’extension du feu s’effectue par transport d’énergie dû : - au rayonnement : apport de chaleur aux matériaux voisins du foyer, - à la convection : transfert de chaleur par mouvement ascendant d’air réchauffé, - à la conduction : transfert de chaleur au sein d’un même matériau, - au déplacement de substances déjà en combustion (ex : transmission du feu dans les

systèmes de ventilation).

D. EFFETS DE L’INCENDIE

1. Conséquences sur l’homme Sur l’homme, les effets de l’incendie sont surtout dus à deux phénomènes : les gaz et fumées qui présentent les dangers suivants : - ils sont dangereux par la température qu’ils dégagent avec risque de brûlure interne par

inhalation des gaz chauds, - ils gênent pour l’évacuation à cause de leur propriété d’opacité, - ils sont asphyxiants (la concentration d’oxygène diminuant lors d’un incendie), - les produits de combustion sont toxiques. On peut retenir trois grands types d’effets toxiques liés aux produits de combustion :

• les gaz anoxiants purs comme le CO2, • les gaz toxiques comme le CO qui, en prenant la place de l’oxygène dans le sang,

entraîne de graves séquelles neurologiques et la mort pour de très faibles doses (autres gaz toxiques : acide cyanhydrique, hydrogène sulfuré…)

4 Pouvoir calorifique : quantité de chaleur dégagée par la combustion complète de l’unité de masse d’un combustible donné. 5 L’état de division de la matière présente une grande importance dans l’appréciation du risque incendie. L’exemple du coton illustre bien ce propos : de fines particules de coton dans l’air sont fortement explosives alors qu’un fin drap s’enflammera au contact d’une flamme et qu’une pile de draps ne s’enflammera que difficilement.

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• les gaz à effets corrosifs comme les vapeurs nitreuses, l’ammoniac, l’acide fluorhydrique, le chlore et le phosgène pour les principaux qui, en agissant sur les voies respiratoires, provoquent de graves lésions pulmonaires.

les flammes et la chaleur La température au cœur du foyer peut varier de 600 à 1 200°C. Au contact des flammes, les brûlures sont immédiates, de plus l’effet lumineux des flammes constitue un danger pour les yeux. L’importance de la brûlure (étendue, intensité, profondeur) dépendra de la nature du matériau. Des lésions peuvent apparaître lors de l’exposition de la peau pendant plusieurs secondes à des surfaces ayant une température de l’ordre de 60°C. On distingue trois catégories de brûlures : - le premier degré : atteinte superficielle (typiquement : le « coup de soleil »),

- le second degré : destruction de l’épiderme avec apparition de cloques, - le troisième degré : destruction du derme et de l’épiderme ; à ce stade, la peau n’est

pas capable de se régénérer seule.

2. Conséquences sur les bâtiments, Comportement au feu La destruction des bâtiments et des biens représente un tribut important payé à l’incendie. La protection contre l’incendie nécessite de connaître la charge calorifique6 et le comportement au feu des matériaux et des éléments de construction (réaction au feu et résistance au feu). Les exigences sur le comportement des matériaux et des éléments de structure augmentent avec l’importance des dangers que présente le type de bâtiment.

a) Réaction au feu La réaction au feu caractérise la combustibilité et degré plus ou moins grand d’inflammabilité du matériau en tant qu’aliment de l’incendie. Les dispositions générales actuelles concernant la sécurité incendie pour les matériaux de construction ne reposent plus sur le classement « M » défini par l’arrêté du 30 juin 1983 modifié. L’arrêté du 21/11/2002 fixe les catégories de classification des produits de construction et d’aménagement vis-à-vis de la réaction au feu.

b) Résistance au feu La résistance au feu7 caractérise le comportement au feu des éléments de construction (murs, planchers, portes…). Elle permet d’apprécier le temps pendant lequel ils sont susceptibles de jouer le rôle qui leur est dévolu malgré l’action d’un incendie. La résistance au feu concerne la protection mécanique que le matériau peut assurer en fonction de la durée d’exposition au feu et de l’accroissement de la température.

6 Charge (ou potentiel) calorifique : quantité totale de chaleur, ramenée à l’unité de surface, susceptible d’être dégagée par la combustion complète de tous les éléments combustibles se trouvant dans le local. 7 Résistance au feu : temps pendant lequel un élément de construction joue le rôle qui lui est dévolu malgré l’action de l’incendie.

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SSttaabbllee aauu ffeeuu PPaarreeffeeuu CCoouuppee ffeeuu

Elle permet d’apprécier le temps pendant lequel ils sont susceptibles de jouer le rôle qui leur est dévolu malgré l’action d’un incendie pour permettre :

• l’évacuation du public et/ou du personnel, • assurer l’action des équipes de secours • la protection des biens.

Trois critères sont utilisés pour évaluer la résistance au feu d’un élément de construction (arrêté du 22 mars 2004) : la résistance mécanique sous charge, l’étanchéité aux flammes et aux gaz chauds ou inflammables, et l’isolation thermique.

A partir de ces critères, trois types de résistance au feu ont été établis :

• Stable au feu (SF), l’élément SF possède une résistance mécaniquement sous la charge. L’arrêté du 22 mars 2004 définie la résistance à la charge comme la capacité portante d’un matériau. On parle alors d’un matériau R.

• Pare flamme (PF), l’arrêté du 22 mars 2004 définie cette caractéristique pare flamme comme l’étanchéité au feu d’un matériau. On parle alors d’un matériau E ou RE s’il possède en plus de l’étanchéité au feu (E) une capacité portante (R).

• Coupe feu (CF), l’arrêté du 22 mars 2004 définie cette caractéristique coupe feu comme l’isolation thermique d’un matériau. On parle alors d’un matériau REI puisqu’il possède en plus une étanchéité au feu (E) et une capacité portante (R).

Pour chacun des critères, le classement est toujours associé à une durée exprimée en minutes.

La réglementation concernant la conception des bâtiments : Arrêté du 21 avril 1983 : modalités qui permettent de justifier le degré de résistance au feu d’un élément de construction :

- l’essai spécifique : essai avec un programme thermique normalisé (courbe ISO : température en fonction du temps), 2 laboratoires agréés : CSTB, CTICM.

- l’analogie : pour des éléments banalisés, on admet que tout élément placé dans des conditions jugées plus favorables que l’éprouvette d’un essai antérieur, obtiendra le même classement.

- le calcul : règles de calcul fournies par les “documents thermiques unifiés (DTU)”. Elles ne concernent que la stabilité au feu des éléments, en relation avec sa résistance mécanique.

Règles FA (DTU P 92 702) : pour les structures en acier (p.4) Règles FB (DTU P 92 701) : pour les structures en béton. Règles BF 88 (DTU P 92 703) : pour les structures en bois. Règles FPM 88 (DTU P 92 704) : pour les structures en béton et acier.

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Critères

Décret 57.1161 du 17 octobre 1957

Réaction au feu Aliment qui peut être apporté au feu et au

développement de l’incendie

Résistance au feu Temps pendant lequel les éléments de

construction peuvent jouer le rôle qui leur est dévolu malgré l’action de l’incendie

Essais

Arrêté du 30 juin 1983 Classement

Arrêté du 21 avril 1983 Classement

Essais

Essais principaux : PCS

Au brûleur électrique ou par rayonnement

Essais complémentaires : Pour matériaux fusibles

De propagation de flamme Panneau radiant

Critères

Combustibilité Inflammabilité Propagation Fusibilité

Catégories

M0 M1 M2 M3 M4

Essais normalisés

Essais généraux Essais particuliers Petite flamme, petit four, objet isolé au feu (BSI) bombe calorimétrique panneau radiant

Critères énergétique combustibilité fusibilité production de fumée A1 A2 B C D E F Produits autres que revêtement du sol

(euroclasse) M0 M1 M2 M3 M4 Equivalence à la réglementation française A1FL A2 FL B FL C FL D FL E FL F FL Revêtement du sol (euroclasse) Classification additionnelle, pour toutes les classes sauf A1 et A1FL : Emission de fumée : S1 et S2 Production de gouttes enflammées : d0, d1 et d2.

Euro-classes Signification A1 et A2 Très peu combustible B Contribution très limitée C Contribution limitée D Acceptable mais satisfait à l’essai SBI 8 E Acceptable mais satisfait à la petite flamme F Aucune performance de réaction au feu

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II. CONTEXTE REGLEMENTAIRE DE LA SECURITE INCENDIE Le principal objectif de la réglementation sur la sécurité incendie est d’assurer la protection des personnes. Cette réglementation est foisonnante car elle représente une somme de lois et de normes élaborées en fonction de la nature et de la configuration spécifique des établissements. La réglementation incendie est régie par différents textes, directives, référentiels, codes… Les principaux codes abordant la sécurité incendie sont :

• Code du travail, • Code de l’environnement, • Code de la construction et de l’habitation.

Les principaux référentiels sont :

• la jurisprudence qui sert de référence en matière de droit et en l’absence de textes, • les normes qui fixent les caractéristiques des produits, • la documentation technique, • les règles de l’APSAD.

En terme de textes réglementaire on retrouve :

• la réglementation pour Etablissement Recevant du Public (ERP), • la réglementation pour les Immeuble de Grande Hauteur (IGH), • la règlementation pour les sites Industriel, commerciaux.

A. REGLEMENTATION DU TRAVAIL Code du travail (Livre 2, titre 3 Hygiène et sécurité, Chapitre 2 et Chapitre 5), contient les prescriptions relatives à la sécurité des travailleurs contres le risques d’incendie. Les principaux bâtiments assujettis par le Code du travail sont les suivant :

• établissements industriels, commerciaux et agricoles ; • offices publics et ministériels ; • les professions libérales et travailleurs indépendants ; • les établissements de soins privés ; • les établissements publics à caractère industriel et commercial ; • les ateliers d’enseignements techniques.

Les deux directives européennes cadres régissant la règlementation incendie sont :

• la directive européenne 89/391/CEE du 12 juin 1989 concernant l’amélioration de la sécurité et de la santé des travailleurs, a fixé, en son article 8, les obligations des employeurs en matière de « premiers secours, lutte contre l’incendie, évacuation des travailleurs, et danger grave et immédiat ». Elle prévoit notamment :

- la formation du personnel d’intervention, - l’information des travailleurs susceptibles d’être exposés à ce risque, - la mise à disposition de matériel adapté à la taille et aux risques spécifiques de

l’entreprise.

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• la directive européenne 89/654/CEE du 30 novembre 1989 complète la précédente par des mesures spécifiques aux lieux de travail. Cette directive fait également la distinction entre les lieux de travail existants et ceux à concevoir.

La transposition de ces directives dans notre code du travail a été réalisée par les décrets 92-332 et 92-333 du 31 mars 1992 qui imposent respectivement de nouvelles règles aux maîtres d’ouvrage pour les constructions nouvelles, et développent les obligations des chefs d’établissement pour les locaux de travail existants

1. Lieux de travail existants Le décret 92-333 modifié relatif aux dispositions applicables aux lieux de travail existant, a été intégré dans le code du travail sous les articles R. 232-12 à R. 232-12-29. Il figure uniquement dans ces articles des dispositions relatives aux aménagements et à l’organisation de la sécurité incendie. Les exigences essentielles portent sur : • les dégagements (art. R 232-12-2 à R 232-12-7) ; • le chauffage des locaux (art. R 232-12-8 à R 232-12-12) ; • l’emploi de matières inflammables (art. R 232-12-13 à R 232-12-16) ; • les moyens de prévention et de lutte contre l’incendie (art. R 232-17-2 à R 232-12-22) ; • la prévention des explosions (art. R 232-12-23 à R 232-12-29).

2. Nouvelles constructions ou nouveaux aménagements Le décret 92-332 modifié relatif aux dispositions concernant la sécurité et la santé que doivent respecter les maîtres d’ouvrages lors de la construction des lieux de travail ou de leur modification, extension ou transformation, est intégré dans le code du travail sous les articles R. 235-4 à R. 235-4-17. Ces dispositions s’appliquent plus précisément aux établissements dont la demande du permis de construire est postérieure au 01/01/93. Les exigences essentielles portent sur :

- les mêmes que celles du décret 92-333, - le désenfumage, - les bâtiments dont le plancher bas du dernier niveau est situé à plus de 8 mètres du sol.

Par ailleurs, l’arrêté du 05/08/92 modifié fixant les dispositions pour la prévention des incendies et le désenfumage de certains lieux de travail, donne des éléments complémentaires aux établissements à construire ou à transformer.

B. REGLEMENTATIONS PARTICULIERES

1. Le code de la construction et de l’habitation Ce rapport se place dans le cadre de la conception des locaux de travail dans une activité industrielle. Le code de la construction et de l’habitation ne s’appliquant qu’aux établissements recevant du public (E.R.P.), aux immeubles de grande hauteur (I.G.H.) et aux habitations, nous ne développerons pas ce volet de la réglementation.

Les bâtiments d’habitation Le chef d’établissement devra également se conformer aux prescriptions du code de la construction et de l’habitation dans le cas où il utilise des locaux qui sont à usage mixte, professionnel ou privé.

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2. Code de l’environnement et réglementation des installations classées

La législation sur les ICPE est constituée par le titre 1 du livre V du Code de l’environnement retranscrivant la loi modifiée N°76-663 du 19 juillet 1976 relative aux ICPE. Dans ce cadre le décret N° 77-1133 du 21 septembre 1977 modifié précise en particulier les procédures à suivre. Cette législation a pour but de protéger contre les dangers ou inconvénients soit pour la commodité du voisinage, soit pour la santé, la sécurité, la salubrité publique… sont pris en comptes dans cette législation les risques d’incendie et d’explosion, le bruit, la pollution de l’air et de l’eau, celles résultant des déchets, de la radioactivité et aussi les atteintes à la beauté des sites.

Cette législation se compose entre autre : de la nomenclature, des arrêtés types, des circulaires et des instructions ministérielles.

C. AUTRES REFERENTIELS Règles A.P.S.A.D.

Les règles A.P.S.A.D. sont des référentiels techniques élaborés au sein des instances de la direction des assurances des biens et de responsabilité de la Fédération Française des Sociétés d’Assurances. Elles sont rédigées en concertation avec les utilisateurs, les professionnels de la sécurité, et les organismes compétents. Certaines sont issues de documents européens ou internationaux. Ces recommandations et spécifications techniques auxquelles se réfère la profession de l’assurance, précisent les conditions d’installation et d’utilisation des matériels d’incendie, les règles de construction et la définition d’aménagement vis-à-vis du risque incendie et l’organisation de la sécurité. Pour le chef d’établissement ces règles sont des annexes aux contrat d’assurance en matière de risques industriel, elles ont donc un aspect contractuel et influent sur le montant de la prime d’assurance.

Les règles APSAD se divisent en deux grande catégories :

Protection incendie active

R1 : extinction automatique à eau type sprinkleur ; R3 : extinction automatique à CO2 ; R4 : extincteurs mobiles ; R5 : robinets d’incendie armés ;

R6 : service de sécurité incendie ; R7 : détection automatique incendie ; R9 : rideaux d’eau ; R13 : extinction automatique à gaz ; R16 : portes coupe feu ; R17 : exutoires de fumées et de chaleur.

Protection incendie passive

R15 : ouvrages séparatifs coupe feu ; R18 : installations électriques.

Autres référentiels

Il existe également diverses normes relatives : - à la résistance au feu des éléments de construction (Documents Techniques Unifiés), - à la réaction au feu des matériaux de construction au feu (normes AFNOR), - à la lutte contre le feu …

Des laboratoires sont agréés pour effectuer les essais.

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III. PREVENIR L’INCENDIE A. CONCEPTION ET CONSTRUCTION DES BATIMENTS

Les bâtiments doivent être conçus et réalisés de manière à permettre, en cas de sinistre, la limitation de la propagation de l’incendie à l’intérieur et à l’extérieur de celui-ci.

1. Implantation des bâtiments Dans l’implantation des bâtiments, des intervalles de 8 m sont à prévoir pour éviter

la propagation d’un sinistre d’un bâtiment à l’autre, et faciliter les évolutions des engins des sapeurs-pompiers via les voies engins et les voies échelles.

Les postes de travail doivent être aménagés de telle façon que les travailleurs puissent les quitter rapidement en cas de danger et puissent être rapidement secourus, si nécessaire.

Le Code du travail stipule (art. R 232-12-13 à R 232-12-16) que le stockage de matières dangereuses devront être installés dans des bâtiments isolés ou dans des cellules prévus et construits à cet effet. Ces installations ne doivent pas contenir de source d’ignition telle que des flammes ou des appareils pouvant produire des étincelles.

Leur implantation devra également prendre en compte : l’accès pour l’attaque du feu, les dispositions pour l’évacuation du personnel, la direction des vents dominants, et les trajets probables des gaz et fumées générés par l’incendie.

2. Compartimentage Le compartimentage permet d’éviter l’extension et la propagation des flammes, fumées et gaz. Les principales actions du compartimentage sont :

• la préservation des personnes permettant la circulation des occupants malgré les flammes et les fumées, en évitant que le développement de l’incendie ne soit plus rapide que le déroulement de l’évacuation.

• la préservation des marchandises et des produits : en limitant le volume des zones, en isolant les points dangereux du process de fabrication, et en isolant les conduits permettant la circulation des fluides lorsqu’ils traversent des locaux à risques.

• la préservation du voisinage évitant la propagation de l’incendie aux locaux ou bâtiments contigus, et permettant de contenir les effets de l’incendie tels que l’émission de particules (chaudes ou toxiques).

L’extension d’un début d’incendie sera limitée en compartimentant chaque bâtiment ou secteur : horizontalement par des auvents extérieurs en saillie, par des planchers de résistance au feu appropriée, et verticalement par des murs, des cloisons et des portes résistants au feu. Les éléments du compartimentage sont :

• le cloisonnement : • par secteur : un espace est séparé physiquement en deux parties par une cloison coupe-feu, celles-ci disposant chacune de moyens propres à l’évacuation, • par compartimentage : les six faces d’un volume (généralement un niveau) sont coupe-feu afin de contenir les effets de l’incendie durant l’évacuation du compartiment sinistré et des compartiments voisins.

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CF 1h30 PF 2h (REI 120)

CF 1h30 (REI 90) M0

Paroi extérieure PF 1h30 (RE 90)

S < 250 m² 15 m

• traditionnel : toutes les cloisons sont pare flamme (PF ou RE) ou coupe-feu (CF ou REI) et contribuent à la résistance de l’ensemble du bâtiment.

Les différents types de murs pour la prévention incendie Un arrêté (du 22 mars 2004) relatif à la résistance au feu des produits, éléments de construction et d’ouvrages harmonise au niveau européen la classification des différents matériaux en terme de résistance au feu.

Compartiment a l’épreuve du feu (CEF)

Le CEF est destiné à isoler à l’intérieur d’un bâtiment une activité ou un stockage aggravant. Pour des facilités d’accessibilité et d’intervention des secours, le CEF doit être installé au RDC d’un bâtiment et une de ses paroi doit se trouver à l’extérieur. Si des niveaux sont présents au-dessus du CEF, une limitation de la propagation du feu par les façades est mis en place en imposant aux flammes une certaine distance à parcourir.

Le mur séparatif coupe-feu (MSCF) Le MSCF est destiné à séparer deux parties d’une même construction de telle sorte que tout incendie se déclarant d’un coté du MSCF ne puisse pas se propager de l’autre coté. Il doit remplir cette fonction en se suffisant à lui-même. L’effondrement d’une des parties du bâtiment ne doit pas diminuer cet objectif. Tous les éléments supportés doivent pouvoir se dilater et éventuellement échapper à leur support sans provoquer de détérioration du mur. Le mur pourra être porteur si les éléments supportés reposent sur des appuis glissant. Le dépassement en hauteur a pour objet d’éviter que sous l’action directe des flammes, le feu ne franchisse le mur et il permet au pompier de s’abriter pour arroser efficacement la partie sinistrée. Afin d’éviter une propagation latérale par les façades, le MSCF doit également se prolonger sur les cotés.

Le mur séparatif ordinaire (MSO) Le MSO a pour objectif de constituer une ligne de défense sur laquelle les services de secours peuvent s’appuyer pour limiter la propagation. Le MSO peut être porteur dans des conditions définies par la R15.

Dépassement : - en hauteur : 70 cm - sur les cotés : 50 cm

Portes coupe feu double CF 1h30 et PF 2 h (REI 90min et RE 120)

Cloisons M0 CF 4h (REI 240) Non porteur

Prolongement de 4 m

Porte coupe feu simpleCF 1h30 et PF 2 h (REI 90 et RE 120)

Dépassement : - en hauteur : 70 cm - Sur les cotés : 50 cm

Cloisons M0 CF 2h

(REI 120)

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• les portes : ce sont des dispositifs complémentaires. Leur mission est de reconstituer, en cas d’incendie, le rôle coupe-feu de l’élément de construction en obturant toutes les baies de communication.

• les conduits et gaines servant à transporter les fluides (eau, air, fumées) ou énergies (câbles) sont le « talon d’Achille » du bâtiment. Ils circulent d’un local à l’autre et d’un niveau à l’autre entraînant ainsi un risque important de propagation de l’incendie. Ils doivent être de même degré de résistance au feu que la paroi traversée : • interposition dans le conduit d’un clapet coupe feu (on parle alors de coupe feu de paroi) • protection passive du conduit lui-même (on parle alors de coupe feu de traversée)

• le calfeutrement entre la gaine et la paroi : le remplissage des interstices se fait par mastics, mortier, enduits, sacs coupe-feu ou par des manchons. Il existe trois principes de protection qui peuvent être mis en œuvre dans le calfeutrement des pénétrations : • l’intumescence : le produit se transforme en présence de chaleur et montre une expansion irréversible significative. D’une part, la chaleur est absorbée pendant le processus d’expansion, d’autre part, le produit carbonisé joue le rôle d’isolant thermique ; • l’endothermie : l’eau, contenue dans le matériau coupe feu, est libérée par la chaleur et l’absorbe au fur et à mesure. Elle limite ainsi l’élévation de température ; • l’ablation : il y a élimination progressive de la surface du matériau exposée au feu. L’énergie est consommée pendant la destruction de la surface. La quantité de chaleur pouvant traverser le calfeutrement n’augmente que très lentement.

• la fermeture des gaines et planchers : les trappes de visite sont situées sur une face accessible des gaines. Elles sont normalement en position fermée et ne peuvent être asservies. Elles doivent s’opposer au passage du feu dans un sens donné (extérieur/intérieur, étage inférieur/supérieur).

B. CHOIX DES MATERIAUX ET TENUE AU FEU Lors de la construction d’un bâtiment, les produits et matériaux de construction doivent présenter des caractéristiques telles que l’ouvrage puisse répondre à des conditions de sécurité en cas d’incendie. La réglementation impose donc des critères de comportement au feu des matériaux qui concernent tout l’ouvrage : le gros œuvre (structures) tout comme le second œuvre (cloisons, locaux) et l’équipement (mobilier, …). La tenue au feu des structures doit permettre à celles-ci de rester stables au moins pendant l’évacuation des personnes. Les choix des matériaux se fait en fonction de leur comportement au feu qui est fixé selon deux critères : la réaction au feu, et la résistance au feu. (Cf. chapitre 1/D/2 du document)

Matériaux Conductivité thermique Comportement au feu Bois Faible conductivité, bon isolant thermique Bonne stabilité des structures Acier Conductivité thermique élevée, mauvais isolant Risque d’effondrement Verre Faible conductivité, bon isolant thermique incombustible Plâtre Faible conductivité, bon isolant thermique incombustible Pour améliorer le comportement au feu des matériaux et des constructions, il existe de multiple technique tel que : l’ignifugation ou le coffrage.

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• L’ignifugation consiste à imprégner un matériau d’une solution, ce qui diminue l’inflammabilité et ralentit la propagation du feu en libérant des agents inhibiteurs qui cassent la réactivité chimique.

• Les méthodes de coffrage ou flocage sont également efficaces ; le plâtre étant réputé pour sa bonne tenue face au feu.

L’arrêté du 22 mars 2004 défini d’autres particularités qu’un matériau peut avoir comme la résistance à la combustion de la suie, résistance au rayonnement, la capacité de protection contre l’incendie résistant au passage des fumées… Chacun des critères de performance de matériau cités dans l’arrêté sont définis dans des normes visées à l’annexe de cet arrêté. Le cas particulier des conducteurs et câbles électriques Lors de la conception d’un bâtiment il faut également tenir compte de l’installation des câbles électriques présents dans toute la structure, et qui par conséquent doivent posséder des performances de résistance et des particularités de réaction au feu. L’arrêté du 21 juillet 1994 définit la classification des réactions au feu des conducteurs et câbles électriques.

C1 Câbles non-propagateurs de l’incendie. Ne dégagent pas de gaz inflammable pouvant donner naissance à un foyer secondaire

C2 Câbles non-propagateurs de la flamme C3 Câbles ordinaires

La résistance au feu d’un câble électrique est son aptitude à conduire le courant électrique lorsqu’il est soumis à l’action des flammes.

Cr1 Câbles résistants au feu. Assurent leur fonction pendant un certain laps de temps au cours de l’incendie

Cr2 Câbles ordinaires Les assureurs préconisent depuis quelques temps le contrôle, au moins tous les 3 ans, des installations électriques en utilisant la technique de la thermographie infra rouge selon le cahier des spécifications techniques du document techniques A.P.S.A.D. D19. Il s’agit de vérifier la température en fonctionnement des appareils de commande, de coupure, de protection, de contrôle et des différents éléments composant une installation électrique en milieu industriel. Ceci permet de détecter des échauffements anormaux provenant de surcharge ou de mauvais contacts.

C. LE DESENFUMAGE Le désenfumage est un point essentiel en matière de limitation des conséquences d’un incendie. Il va permettre l’évacuation vers l’extérieur des gaz chauds et produits imbrûlés. Cette action permet de limiter la propagation de l’incendie et favorise l’évacuation du personnel, et l’intervention des secours en maintenant l’atmosphère respirable et moins opaque. Deux méthodes de désenfumage existent, celles-ci peuvent être combinés : • le désenfumage naturel : ouverture vers l’extérieur, • le désenfumage mécanique : balayage (extraction des fumées et arrivée d’air neuf); mise en

dépression du local sinistré.

Suivant l’art. R 235-4-8 du Code du travail : tous les locaux de plus de 300m² situés en rez-de-chaussée ou en étage d’un établissement, tous les locaux aveugles (aucune fenêtre), tous les locaux de plus de 100m² situés en sous-sol et tous les escaliers doivent disposer d’un mécanisme de désenfumage naturel ou mécanique.

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La surface totale d’évacuation des fumées (désenfumage naturel) doit être égale à 1 centième de la superficie du local avec un minimum de 1m² d’évacuation (exemple : un local de 350m² devra avoir 3,50m² de surface d’évacuation des fumées). La même surface est obligatoire pour les amenées d’air. Dans le cas d’un désenfumage mécanique, le débit d’extraction des fumées doit être de 1m3 d’air extrait par seconde pour 100 m² de local. Pour que le désenfumage soit efficace, les locaux ayant une surface supérieure à 1600 m² doivent être cantonnés. Le cantonnement est réalisé par des retombées appelées écrans de sécurité s’opposant à l’écoulement latéral des fumées. Le désenfumage du canton est assuré par des moyens naturels ou mécaniques. Les modes de calcul des surfaces d’exutoires figurant dans les différents textes, à savoir le Code du Travail, la Réglementation des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement, la Règle technique de l’A.P.S.A.D. (R17), conduisent à des surfaces d’exutoires notablement différentes ; les mesures les plus contraignantes s’appliquent. Le désenfumage peut être rendu obligatoire, sous certaines conditions, dans les E.R.P., dans les I.G.H. et dans les établissements relevant du Code du travail.

D. AUTRES MESURES DE DIVISION DU RISQUE Dans les aménagements intérieurs, on interviendra sur les points suivants :

• le chauffage : il est nécessaire de proscrire tout matériel présentant des points chauds (infra-rouge, résistance électrique…) ou une flamme dans les locaux présentant un risque d’explosion.

• l’électricité : il faut limiter au maximum la présence d’installations électriques. Pour les zones à risque d’explosion, il s’agit de mettre en place un matériel électrique « utilisable en atmosphère explosive » (ATEX).

• l’électricité statique : il faut mettre en place des solutions adaptées à l’activité concernée (exemples : humidification de l’atmosphère, réduction des frottements, interconnexion des masses, dispositifs permettant l’écoulement des charges).

• la ventilation : il convient de concevoir tout dispositif de ventilation mécanique pour éviter une propagation horizontale du feu. En cas de risque d’explosion, le compartimentage au niveau des gaines (dispositifs d’isolement) doit être prévu avec un choix de matériaux non susceptibles de générer une étincelle par choc, notamment pour les ventilateurs.

• les poussières : la formation de nuages et de dépôts de poussières susceptibles d’être dispersés sera limitée par le choix de structures insensibles aux vibrations, parois lisses, et en supprimant les surfaces de recueil horizontales ou à faibles pentes. Sinon, il sera nécessaire de rendre ces surfaces accessibles pour le nettoyage périodique.

• les locaux spéciaux : on construira des locaux spéciaux pour les produits particulièrement inflammables (dépôts liquides et gazeux, approvisionnement en gaz combustible…). Ces locaux situés au rez-de-chaussée ne comportent pas de niveaux supérieurs. Ils sont équipés de moyens spécifiques de lutte contre l’incendie.

Malgré toutes les précautions prises en amont, le risque ne peut être totalement maîtrisé. Il s’agit à présent de répertorier les différentes mesures de protection (équipements de sécurité) existantes. La prévision intervient en tant que deuxième composante de la sécurité incendie.

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IV. MOYENS DE PREVISION A. SYSTEME DER SECURITE INCENDIE (SSI)

Un système de sécurité incendie (S.S.I) se compose de l’ensemble des matériels destinés

à collecter les informations ou ordres liés à la sécurité incendie, à les traiter, à effectuer les fonctions nécessaires à la mise en sécurité du bâtiment.

La protection des bâtiments va dépendre directement de l’architecture et de l’activité de

celui-ci : • Détection manuelle ou automatique • Mise en sécurité manuelle, semi-automatique, automatique

Système de sécurité incendie de catégorie A suivant la norme NF S 61-931

Les normes décrivent cinq catégories de systèmes de sécurité incendie classés par ordre

de sécurité décroissante de A à E, et permettant de s’adapter aux différents types de risques.

CMSI

DCT

SDI S.S.I

SMSI

Déclencheur Détecteur automatique

E.C.S : Equipement de contrôle et de signalisation

S.D.I

Dispositif actionné de sécurité (D.A.S)

Coffret de relayage de ventilateur de désenfumage

Diffuseur sonore (D.S)

Ventilateur de désenfumage

Centraliseur de Mise en Sécurité Incendie (C.M.S.I)

Unités de gestion d’alarme Unité de signalisation Unité de commandes manuelles

Dispositifs Commandés Terminaux(D.C.T)

SMSI

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B. SYSTEME DE DETECTION INCENDIE (SDI) Un Système de détection incendie a pour objectif de déceler et de signaler tout départ

de feu. Il est composé de détecteurs automatiques, de déclencheur manuels, et d’un tableau de signalisation incendie. Le système devra être vérifié et entretenu régulièrement afin d’assurer sa pleine efficacité. Ses périodicités seront fonction de la nature des ambiances à surveiller et ne pourront être supérieures à un an.

Classification des détecteurs :

Selon le phénomène physique détecté :

• Fumées : optique, ionique • Flammes : infrarouge (IR), ultraviolet (UV) • Chaleur : thermostatique, thermovélocimétrique

Selon le capteur :

• C : capteur thermique C1, C2 • E : capteur électrique E1, E2, E3, E4 • L : capteur optique • S : capteur acoustique

Selon la configuration

• Ponctuel • Linéaire • multiponctuel

C. DETECTION AUTOMATIQUE Les trois fonctions d’un détecteur :

• Transmission, vers un tableau de signalisation • Traitement : analyse des informations (veille, alarme, dérangement) • Capteur : mesure (paramètres physiques et chimiques)

Un détecteur n’est pas un appareil de mesure, mais un système permettant de signaler un

phénomène anormal. L’implantation des détecteurs revêt une importance capitale et doit être réalisées par ou

sous le contrôle d’un installateur agrée. Afin de choisir judicieusement le(s) type(s) de détecteurs et leur nombre, il conviendra :

• d’effectuer une analyse des scénarios de développement les plus probables, • de respecter la règlementation pour le dimensionnement de l’installation de

détection

Les déclencheurs manuels, ils doivent être installés à 1,5 m du sol, dans les circulations, à proximité des escaliers et à proximité de chaque sortie afin de pouvoir être actionnés par toutes personne ayant détecté un départ d’incendie.

L’Equipement de Contrôle et de Signalisation (E.C.S), est un tableau de signalisation,

implanté hors des zones à surveiller afin de rester accessible aux secours. Il permet de localiser le début de l’incendie et ainsi d’activer le système de mise en sécurité incendies (SMSI).

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D. SYSTEME DE MISE EN SECURITE INCENDIE Il s’agit d’un système constitué de l’ensemble des équipements qui assurent, à partir

d’informations ou ordre reçus, les fonctions préalablement établies, nécessaires à la mise en sécurité d’un bâtiment ou d’un établissement en cas d’incendie.

Le Centralisateur de Mise en Sécurité Incendie (C.M.S.I), est l’ensemble des

dispositifs qui, à partir d’informations ou d’ordres de commande manuelle, émet des ordres électriques de commande à destination des matériels assurant les fonctions nécessaires à la mise en sécurité incendie d’un bâtiment ou d’un établissement.

Le C.M.S.I permet de gérer la mise en sécurité par fonction et par zone depuis un point central du bâtiment ou de l’établissement, aussi bien en émission d’ordres qu’en contrôle des informations en retour. Il appartient au S.M.S.I.

Le Dispositif Commandé Terminal (D.C.T), est un dispositif commandé qui par son action locale, participe directement à la mise en sécurité incendie d’un bâtiment ou d’un établissement dans le cadre du S.M.S.I. Les D.C.T comprennent :

• les Diffuseurs Sonores (D.S) ; • les Dispositifs Actionné de Sécurité (D.A.S) ; • les dispositifs commandés par les D.A.S de type « coffret de relayage » (ex. :

ventilateur de désenfumage).

Le Diffuseur Sonore (D.S), est un dispositif électroacoustique qui va permettre l’émission d’un signal d’alarme générale. On distingue les diffuseurs sonores non autonomes (D.S.N.A), les Blocs Autonomes d’Alarme Sonore (B.A.A.S), et les Diffuseurs Sonores pour Alarme Générale sélective (A.G.S).

Le Dispositif Actionné de Sécurité (D.A.S), dispositif commandé qui, par changement

d’état, participe directement et localement à la mise en sécurité incendie d’un bâtiment ou d’un établissement dans le cadre du S.M.S.I.

Diffuseurs Sonores ou équipement d’alarme • Un système d’alarme sonore est obligatoire dans les établissements occupant

habituellement plus de 50 personnes et ceux où sont manipulées et mise en œuvre des matières inflammables. Lorsque l’établissement comporte plusieurs bâtiments isolés entre eux, chacun d’entre eux doit pouvoir donner l’alarme générale. Les systèmes d’alarme sonore sont définis par l’arrêté du 4 Novembre 1993.

• Le signal sonore d’alarme générale doit être distinct des autres signalisations utilisées dans l’établissement. Il doit s’entendre de n’importe quel point du bâtiment pendant la durée de l’évacuation et disposer d’une autonomie d’au moins cinq minutes.

Les déclencheurs manuels doivent être installés à environ 1,50 m du sol dans les circulations, à chaque niveau, à proximité des escaliers, et au rez-de-chaussée à proximité de chaque sortie. Ils ne doivent comporter de saillie de plus de 10 cm et ne pas être dissimulés par le vantail d’une porte en position ouverte. Les diffuseurs d’alarme sonore doivent être placés à une hauteur minimale de 2,10m.

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V. MOYENS D’EXTINCTIONS A. EXTINCTEURS

Plus on attend pour attaquer un début d’incendie, plus les moyens de lutte seront importants. L’utilisation des extincteurs permet, d’éteindre un début d’incendie, ou au moins d’en limiter l’extension. Les feux sont classés en quatre catégories 1° - Les Feux de Classe A (feux de solides). 2° - Les Feux de Classe B (feux de liquides ou solides liquéfiables). 3° - Les Feux de Classe C (feux de gaz). 4° - Les Feux de Classe D (feux de métaux). A chaque classe de feu correspond un moyen ou plusieurs moyens d’extinction. CLASSE DE FEUX

Exemples Agents Extincteurs Procédés d’extinction

CLASSE A Bois papier Carton Tissus Certaines matières plastiques

• eau • eau+mouillant • mousse • poudre polyvalente

• refroidissement • étouffement • inhibition

CLASSE B Hydrocarbures Graisses, Huiles acétone Alcools Solvants

• mousse • CO2 • Poudre B-C • Halons • Sable sec

• étouffement • inhibition

CLASSE C Méthane Butane Propane

• Poudre B-C • poudre polyvalente

• étouffement • inhibition

CLASSE D Aluminium Sodium Magnésium Phosphore

• poudre spéciale • sable sec

• étouffement • inhibition

Il existe différents types technologies d’extincteur :

Pression Permanente

Fonctionnement :

Dégoupillez,

Essayez l’appareil,

Contrôlez le débit.

1 : Gaz sous pression1

2

3

4

56

2 : Agent extincteur3 : Tube plongeur4 : Contrôle du débit5 : Flexible6 : Manomètre de

pression du gaz

Pression Auxiliaire

Fonctionnement :

Dégoupillez,

Percutez,

Essayez l’appareil,

Contrôlez le débit.

1 : Sparklet2 : Agent extincteur3 : Tube plongeur4 : Procédé à percuteur5 : Contrôle du débit6 : Flexible

6

1

4

3

2

5

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B. SPRINKLER Le rôle d’une installation de sprinklers est de déceler un foyer d’incendie, de donner une alarme et de l’éteindre à ses débuts. Du moins l’installation permet de le contenir de façon à ce que l’extinction puisse être menée à bien par le personnel formé de l’établissement ou par les sapeurs-pompiers. L'installation se présente sous la forme d'un réseau de canalisation, se trouvant au niveau des plafonds des locaux à protéger.

• A partir d'une certaine température, le ou les sprinklers qui y sont soumis s'ouvrent brusquement et permettent un arrosage local en pluie très efficace. Une installation comprend essentiellement :

– une (voire deux) source d’eau différentes (généralement réservoir d’eau indépendant du réseau d’alimentation général en eau des locaux). une machinerie (nécessitant un emplacement important), constituée des appareils de distribution et des postes de commandes.

– un réseau de canalisations sous plafonds. – des " têtes " d’extinction fixées sur ces conduites

• Systèmes sous eau – Basés sur un réseau de canalisations remplies en permanence d’eau sous

pression alimentant les têtes sprinkler qui, une fois soumises à des températures données s’ouvriront, soit par fonte d’un fusible, soit par éclatement de l’ampoule de verre du sprinkler.

• Systèmes sous air – Les têtes sprinkler sont reliées à un système de canalisations maintenues en

temps normal sous air. Ces systèmes sont souhaitables dans tous les locaux sujets au gel (Entrepôts non chauffés, chambres froides, etc...).

• Les systèmes à pré action – Ce sont des systèmes sous air nécessitant deux activations consécutives :

- Envahissement par l'eau du réseau actionné par une installation de détection. – - Fonctionnement conventionnel identique au sprinkler sous eau.

Ces systèmes sont souhaitables pour des locaux exposés à des pertes importantes en cas de dommages par l’eau tels que les salles ordinateurs.

• Les systèmes déluge – Ces systèmes sont utilisés pour des risques spéciaux pouvant entraîner des

incendies violents, à développement rapide, et dégagements de chaleur très importants tels que les activités de stockage et de distribution/utilisation de liquides inflammables.

• Les systèmes à réponse rapide (ESFR pour " Early Suppression Fast Response ").

– Ces systèmes ont commencé à se développer durant les dix dernières années. Ces installations ont été conçues pour lutter contre les feux à développement rapide et de sévérité très élevée. Leur objectif est d'éteindre le feu et non plus de le contenir comme pour les installations traditionnelles.

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C. LES SYSTEMES D’EXTINCTION AUTOMATIQUE A GAZ :

1. Les installations à CO2 Les installations fixes d'extinction à C02 constituent un système de protection efficace de certains risques (cabines d'appareils électriques, de transformateurs, machines sous carters, fours, récipients d'hydrocarbures, etc.). Ce mode d'extinction est surtout recommandable sur les feux de "surface" (cuves d'huile de trempe, de peinture, etc.), le C02 n'agissant pas en profondeur. Les locaux protégés par C02 doivent être aménagés de façon que le produit extincteur ne puisse s'échapper. Les tuyaux de transport par C02 doivent être reliés électriquement à la terre. Un réseau comprend : - une réserve de C02 (stockage en bouteilles ou en réservoir réfrigéré) - un réseau de tuyauteries avec vannes de contrôle et de distribution. - des diffuseurs - un dispositif de déclenchement mécanique, pneumatique ou électrique - un dispositif d'alarme audible afin que les employés soient avertis de sortir immédiatement. L'alarme doit être audible dans les locaux protégés Exemples de quantités minimales de C02 nécessaires pour une protection totale, par m3 de local : - d'une cabine de transformateurs électriques: 2 kg - d'une cabine d'application de peinture: 1,5 kg.

2. Les installations à poudre Ce procédé s'applique spécialement aux réservoirs d'hydrocarbures et aux locaux où une explosion est à craindre. La poudre a l'avantage d'être efficace à l'air libre et de ne présenter aucun danger sur les personnes. Composition :

• - des réservoirs contenant la poudre, • - des bouteilles de C02 ou d'azote comprimé nécessaire à l'expulsion de la poudre, • - des canalisations, • - des diffuseurs, • - un système de déclenchement manuel ou manuel et automatique (le déclenchement

automatique est obtenu par système de détection), • - des dispositifs permettant de donner l'alarme, de commander diverses actions

mécaniques (fermeture d'orifices d'aération, de ventilation, etc.).

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3. Les installations à mousse La mousse physique est obtenue en mélangeant par un moyen mécanique de l'eau, un émulseur et un gaz (généralement de l'air). La mousse physique est indiquée pour l'extinction des feux de liquides, les chaufferies de navire. Composition: - une source d'eau à forte pression (entre 5 et 10 bars), - des réservoirs de produit émulseur, - des canalisations aussi courtes que possible et d'un diamètre largement calculé, - un injecteur, - des appareils générateurs de mousse et un brasseur de mélange, - des déversoirs. La mousse physique doit posséder certaines qualités : - tenue au feu, caractérisée par sa cohésion, son imperméabilité aux gaz et aux vapeurs de distillation et son adhérence aux parois métalliques chaudes; - pouvoir d'étalement et d'accrochage, - élasticité lui permettant d'épouser les formes des objets à protéger, - coefficient de foisonnement : généralement, il est compris entre 4 et 8.

4. Les installations à gaz inhibiteurs inertes Ces installations d’extinction automatique à gaz concernent la protection des locaux présentant des risques d’incendie important dans lesquels du matériel de grande valeur y est stocké ou dans lesquels l’eau ne peut être utilisé comme moyen d’extinction. Les agents extincteurs gazeux sont adaptés à l’extinction des matières et matériels suivants :

– Gaz combustibles, à condition de garantir par des dispositions spécifiques que le mélange combustible/air ne peut être reconstitué à l’issue d’une extinction réussie

– Installation électrique et électronique – Liquide inflammable – Matières combustibles à base de bois, papier, textiles, sauf dans le cas où elles

peuvent être à l’origine de feux profonds

Exemple de cas ou ces installations peuvent être installées – Atelier de peinture – Installation de télécommunication – Salle informatique – Locaux de stockage de liquides inflammables – Produits chimiques (sodium, potassium, magnésium,…) – Mélanges d’agents oxydants (chlorate de sodium, nitrate de sodium)

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CONCLUSION

Au cours de ce rapport il a été possible de voir les mesures à prendre pour limiter la

propagation de l’incendie, tels que les différentes mesures de prévention à mettre en œuvre, et

les différents moyens de lutte contre l’incendie.

En matière de sécurité incendie la prévention est intégrée dès les phases de construction et de

conception des bâtiments. Cependant durant toute la durée d’exploitation de l’entreprise, ces

mesures de préventions techniques, ne seront pas efficaces à 100%, il faut les complétées, en

formant son personnel à intervenir et à évacuer en cas d’incendie, pour que les salariés

acquièrent de bons réflexes.

Ces formations devront être associée à une organisation de la lutte contre l’incendie, la mise

en place d’équipes d’intervention, une élaboration de consignes de sécurité, une organisation

d’exercices d’évacuation et de mise en œuvre des secours …

De plus, pour gérer au mieux le risque incendie, il ne suffit pas simplement de respecter la

réglementation. Elle donne uniquement des moyens à mettre en œuvre pour que l’incendie

puisse être prévenu, combattu et géré.

Intégrer cette composante au sein d’un système de management de la sécurité permettrait à

l’industriel de se lancer dans une démarche d’amélioration continue, en impliquant tout le

personnel ainsi qu’en instaurant une véritable culture du risque dans l’entreprise.

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BIBLIOGRAPHIE

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Conception des lieux de travail Brochure ED 773, I.N.R.S.

Eléments pour la rédaction des consignes pour le cas d’incendie dans un établissement

Brochure ED 541, I.N.R.S.

Le risque incendie Brochure ED 2411, I.N.R.S.

Désenfumage, choix des surfaces des exutoires

Note documentaire ND 2119-177-99, I.N.R.S. REFERENCES REGLEMENTAIRES

CD permanent Sécurité et Conditions de Travail Editions Législatives

Aide mémoire juridique TJ 20 : prévention des incendies sur les lieux de travail

I.N.R.S.