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1 Projet pédagogique Graines de Marmots

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Projet pédagogique Graines de Marmots

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Table des matières

1) L’institution

a. Situation géographique b. Historique c. Description des locaux d. Présentation de la crèche e. Présentation de l’équipe éducative f. Définition de la mission g. Formation continue h. L’accueil des apprentis et des stagiaires

2) La pédagogie

a. Les valeurs b. L’observation c. Les références d. « Premiers signes » e. « Youp’là bouge » f. Nos formations

3) Les activités

a. Le jeu libre b. Les activités motrices c. Les activités créatives d. Les activités extérieures / les sorties

4) Les outils institutionnels

a. Le déroulement d’une journée b. Les soins c. L’alimentation d. Le sommeil e. La sécurité f. Les douces violences g. La sanction ou punition h. L’objet transitionnel i. L’inter culturalisme j. L’aménagement de l’espace k. Les moments de transition l. L’accueil de l’enfant en situation de handicap m. L’accueil des fratries n. Les réunions de parents o. Les fêtes p. Les devoirs q. La transparence r. Le portage en écharpe s. La parentalité t. Les sorties en forêt

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5) Les colloques a. Les colloques institutionnels b. Les colloques de groupe

6) La collaboration externe

a. OAJE b. PEP

7) Les procédures

a. Procédure enfant malade b. Procédure absence équipe c. Procédure accident d. Procédure incendie e. Procédure suspicion de mauvais traitement f. Procédure en cas de disparition d’un enfant g. Plainte d’un parent h. Mesures à prendre en cas d’accident

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1) L’institution a. Situation géographique

La crèche se situe au chemin des Marmouzets 1, à Trélex. La commune de Trélex est située dans le canton de Vaud dans le district de Nyon. Les communes limitrophes à son territoire sont Givrins, Duillier, Nyon, Grens, Gingins et Saint-Cergue. Sa population au 31.12.2014 est de 1397 habitants. Le territoire a une superficie de 585 hectares.

b. Historique

La crèche a ouvert ses portes en août 2014. Elle fait partie du réseau de l’AISGE-Accueil de jour qui regroupe 5 communes qui lui-même fait partie du Réseau d’Accueil des Toblerones.

c. Description des locaux La crèche occupe tout le rez-de-chaussée du bâtiment et se scinde en trois espaces : la nurserie, la garderie et l’UAPE. Dans l’espace nurserie-garderie, nous trouvons tout d’abord un vestiaire. L’espace est aménagé avec des bancs à hauteur d’enfants ainsi que des casiers. Dans la nurserie, nous retrouvons trois espaces : l’espace soins, l’espace de jeu et la salle de sieste. L’espace soins comporte la table à langer et la baignoire. Dans la salle de vie, nous retrouvons une table et des chaises adéquates pour les enfants. Il y a également une chaise haute pour les enfants qui ne savent pas encore tenir sur des chaises. La salle de sieste des bébés est composé de 5 lits dont un superposé. Dans la salle de vie des trotteurs, nous trouvons un cube de motricité, une bibliothèque et un panneau sensoriel. Dans la salle de vie des grands, il y a plusieurs coins aménagés. Nous avons, à l’entrée, le coin bureau où se passent les accueils et les retrouvailles avec les familles. Nous retrouvons également plusieurs coins aménagés, comme les poupées et la dînette, la bibliothèque, les voitures. Cet espace est également celui utilisé pour la sieste des trotteurs et des grands. Le coin cuisine est aménagé avec deux paires de tables servant pour les repas des grands. Cet espace est aussi utilisé pour la motricité. La salle d’activité sert aux repas des trotteurs mais peut aussi être utilisée pour les activités dirigées comme la peinture, la pâte à modeler, le dessin. Dans la salle de bains, des petites toilettes et des pots sont à disposition des enfants. Ainsi que le lavabo, le savon et le porte-papier. L’UAPE est constitué de trois salles principales, un vestiaire et naturellement des toilettes et des lavabos pour les lavages de mains et des dents. Dans la première salle, nous proposons des jeux de construction comme des kaplas, légos et des jeux de société ou de table. Les enfants pourront aussi trouver des poussettes ou encore un coin dinette, afin de développer le jeu symbolique. L’espace et la disposition de la deuxième salle nous permettant d’accueillir

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les enfants lors des repas, goûter et nous proposons aussi différentes activités comme du bricolage ou peinture. De plus, nous mettons à disposition des tiroirs remplis de matériel de dessin, dans le but que les enfants puissent développer leur motricité fine et leur créativité. Les enfants participent aussi à la décoration de la salle comme les vitres ou les murs. Dans la troisième salle, une bibliothèque est à disposition afin de sensibiliser les enfants aux livres et nous utilisons aussi cette salle pour les devoirs. C’est aussi un lieu où les enfants ont la possibilité de faire une sieste ou se reposer sur un matelas. Dans la mesure du possible, nous les laissons construire des cabanes et faire des jeux de motricité dans cette pièce.

d. Présentation de la crèche L’institution est ouverte de 7h à 18h30 du lundi au vendredi. Elle accueille 22 enfants par jour de la fin du congé maternité à l’entrée à l’école obligatoire, répartis en 3 groupes comme suit : 5 enfants en nurserie, 7 chez les trotteurs et 10 chez les grands. L’institution accueille pour la quasi-totalité, des enfants dont les deux parents travaillent. Elle propose cependant également des places de socialisation (2 demi-journées par semaine) aux parents qui ne travaillent pas. L’UAPE accueille quant à elle 48 enfants par jour. Ils sont pris en charge de 7h à 8h15, puis de 13h30 à 18h30. Le mercredi, les enfants mangent également à l’UAPE.

e. Présentation de l’équipe éducative

L’équipe de la crèche est composée de deux EDE, trois ASE, deux auxiliaires, une apprentie ASE et une stagiaire.

Martine Bory, ASE, travaille à 60% et a un diplôme universitaire en science de l’éducation. Charlyne Brügger, stagiaire, travaille à 100%. Céline Cart, ASE, travaille à 90%. Fabienne Giger, responsable de site, travaille à 20% et en tant qu’EDE à 60%. Certifiée FEE, elle s’occupe du suivi de l’apprentie ainsi que de celui de la stagiaire. Elle a suivi la formation « Premiers signes ». Gwendoline Nydegger, EDE, travaille à 80%. Delphine Meystre, auxiliaire, travaille à 20%. Vicky Roulin, apprentie ASE, est dans sa deuxième année d’études. Elle est donc présente à 80% sur le terrain et a un jour de cours par semaine. Justine Vieira, ASE, travaille à 95%. Elle vient de terminer la formation « Youp’là bouge » et a ainsi donné ce label à la crèche. En nurserie, nous retrouvons donc 1 EDE et 2 ASE ainsi que la stagiaire. En garderie, l’équipe est formée par 2 EDE, 1 ASE, 2 auxiliaires et une stagiaire. L’équipe de l’UAPE est formée d’une EDE, d’un ASE et de deux auxiliaires. Véronique Rossier, responsable de site à 10%, travaille également comme EDE à 70%.

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Alessandro Ferrara, ASE, travaille à 80%. Manon Delédevant, auxiliaire, est présente à 80%. Magdalena Dias, auxiliaire, travaille à 20%.

f. Définition de la mission Mission générale

1. Proposer un accueil à la journée aux enfants d’âge préscolaire pensé et organisé par des professionnels de l’enfance.

2. Accueillir chaque famille dans sa particularité. 3. Mettre en œuvre des conditions d’accueil qui sont en corrélation avec les compétences

des enfants accueillis. Mission pédagogique

1. Favoriser le soutien à la parentalité. 2. Soutenir et encourager les enfants dans leur développement. 3. Veiller à la sécurité physique et affective des enfants qui nous sont confiés. 4. Respecter les compétences et le rythme de développement de chaque enfant.

Mission sociale 1. Œuvrer à la cohésion sociale. 2. Favoriser l’égalité des chances. 3. Encourager l’égalité homme / femme.

Mission préventive

1. Observer et dépister d’éventuels troubles liés au développement des enfants. 2. Collaborer avec d’autres professionnels. 3. Travailler dans un esprit de respect de l’environnement et de développement durable.

Mission politique

1. S’appuyer sur les valeurs de la démocratie et de la laïcité. 2. Collaborer à la formation pratique. 3. Accorder à l’enfant une place de citoyen.

g. Formation continue

L’équipe participe régulièrement à des formations continues telles que, par exemple, des renouvellements de formation « Urgences chez les petits enfants » ou des formations sur les activités dirigées. Nous accueillons souvent des intervenants extérieurs pour des activités avec les enfants de musique ou encore PEP pour partager des observations.

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h. L’accueil des apprentis et des stagiaires

L’institution a l’autorisation de former deux apprentis par année mais n’en accueille qu’un à la fois. Soucieuse de transmettre le savoir-faire de ses éducatrices, l’institution reçoit régulièrement des stagiaires d’une semaine ou moins. Tout au long de l’année, nous travaillons également avec un stagiaire qui soutient le groupe de la garderie ou de la nurserie.

2) La pédagogie a. Les valeurs

Les valeurs de travail définies par l’équipe en colloque sont :

∗ La stabilité avec des notions d’adaptabilité et d’anticipation. ∗ La communication comprenant la collaboration et la confiance. ∗ Le respect incluant l’ouverture d’esprit, la collaboration, le bien-être, la patience.

l’honnêteté et la transparence.

Avec les enfants, la stabilité permet : - De développer des liens d’attachement sécurisants et stables avec des personnes

significatives qui garantiront à l’enfant un développement optimal. - De procurer un sentiment de sécurité pour permettre à l’enfant d’acquérir une

confiance en lui-même et en ses capacités. - De mieux structurer les différents moments de la journée en posant des repères fiables

afin de réduire l’appréhension de l’inconnu chez l’enfant. - De reconnaître les besoins des enfants et d’y répondre. - De se diversifier dans l’offre proposée notamment en matière d’activité. - Des observations plus fines. - De faire respecter les règles de vie.

Avec les parents, la stabilité permet : - De réduire le stress en leur donnant un sentiment de contrôle et de sécurité. - De préserver le lien de confiance, d’aider le parent à nous confier son enfant. - De s’adapter au mieux aux demandes des parents. - D’avoir un espace de discussion facilité.

Avec l’équipe, la stabilité permet : - Une meilleure cohésion d’équipe. - De combler le besoin de cohérence afin de garder l’envie de s’investir, d’évoluer, de

se remettre en question. - De protéger notre collaboration. - De ne pas perdre d’énergie inutilement. - D’élargir nos horizons par exemple en facilitant la prise en charge d’enfant en

situation de handicap.

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- De faciliter la construction d’un projet en commun. - De préserver la santé et les conditions de travail du personnel.

Avec les enfants, la communication permet :

- La communication nous permet de créer un lien avec les enfants. En effet, au travers du dialogue, de l’apprentissage de l’autre et de sa compréhension, nous construisons peu à peu une relation avec l’enfant.

- La communication permet de valoriser l’enfant et de l’encourager à évoluer. - Verbaliser les actes des enfants ou verbaliser les actes que nous avons auprès d’eux

permet de les expliquer. « Les mots donnent un sens à ce que l’enfant vit »* Ex : Les changes Loczy

- La communication permet aux enfants d’apprendre les codes sociaux. - La communication permet aux enfants d’intégrer de nouvelles informations et/ou des

règles de vie. - La communication est un élément indispensable à la vie de l’enfant.

Avec les parents, la communication permet :

- La communication permet d’échanger avec le parent et de créer un lien de confiance avec celui-ci.

- La communication permet de faire le lien entre la maison et la crèche et inversement. Au niveau des échanges, le parent est l’élément moteur dans l’éducation de son enfant. En effet, nous ne prenons pas l’initiative de changer quelque chose dans les habitudes de l’enfant. Nous attendons que ce soit le parent qui nous informe de nouveautés.

- La communication permet d’enrichir la prise en charge de l’enfant au travers des bilans effectués ou lors des entretiens.

- La communication avec les parents se doit d’aller dans les deux sens. Une bonne collaboration est nécessaire ainsi qu’un lien solide basé sur la confiance.

Avec l’équipe, la communication permet :

- La communication permet un échange d’informations indispensable lors des retransmissions entre collègues (changement d’équipe) ainsi que lors des colloques.

- La communication permet le bon fonctionnement de la journée à la crèche. - La communication permet une bonne cohésion d’équipe et donc un rendu optimal de

cette collaboration pour les enfants comme pour les parents. Avec les enfants, le respect permet :

- D’établir une relation de confiance grâce au dialogue, à l’écoute, à la patience et à la compréhension dans laquelle l’enfant pourra s’épanouir.

- De poser des bases saines de travail, de se respecter et de respecter les autres. - De montrer l’exemple, d’apprendre à l’enfant au travers du mimétisme. - De valoriser l’enfant, de le féliciter, de le mettre en avant au travers de son

comportement/de ses actes positifs. - D’établir une bonne dynamique de groupe. - De prendre chaque enfant dans sa globalité, de lui laisser exprimer ses sentiments et

s’affirmer en tant qu’individu.

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- De leur apprendre la tolérance, l’apprentissage des différences. - D’encourager l’estime de soi.

Avec les parents, le respect permet : - De développer une bonne collaboration. - D’établir un lien de confiance en ouvrant le dialogue. - L’écoute active des besoins et donc des échanges plus réceptifs. - De faire preuve de patience, de compréhension face à des situations que nous ne

saisissons pas au premier abord. - La transparence dans la prise en charge de leur enfant. Nous expliquons aux parents la

réalité telle qu’elle est tout au long de la journée. Avec l’équipe, le respect permet :

- De demander à être respecté en retour. - Une ouverture d’esprit sur les compétences propres à chacune. - D’être honnête avec soi et avec les autres. - Une communication positive, courtoise, satisfaisante, juste. - Une bonne entente, une bonne ambiance de travail.

b. L’observation L’observation nous permet de répondre aux besoins des enfants et de suivre leur évolution. L’observation peut être menée de diverses manières et pour différentes raisons. L’observation est essentielle dans la pratique éducative. Elle permet de repérer des fonctionnements et des dysfonctionnements tant au niveau de l’Institution que des enfants accueillis et de prendre de la distance dans sa pratique éducative. Différents types d’observation

- les observations faites par les éducatrices de référence - les observations faites au départ de l’enfant de la structure - les observations en cas de signes ou de suspicion de maltraitance - les observations en cas de chute - les observations à la demande des parents - les observations à la demande du pédiatre, pédopsychiatre, logopédiste ou

psychomotricien La référente de l’enfant fait l’observation ainsi que l’entretien avec les parents.

c.Les références

Le système des références permet à l’éducatrice de créer le lien avec l’enfant accueilli et sa famille. La référente est une personne repère pour les parents. Ils sont régulièrement en contact lors des entretiens.

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La référente porte un regard plus particulier sur les enfants dont elle a la charge. Elle mène des observations écrites et régulières. Cela améliore le suivi de l’enfant. Ce système a pour but d’apporter la sécurité dont l’enfant a besoin pour se sentir en confiance et s’épanouir en collectivité. La référente est le lien entre l’équipe et les parents, et inversement.

d.« Premiers signes » Cette méthode propose aux jeunes enfants, jusqu’à deux ans et demi environ, de se faire comprendre et de communiquer grâce à la langue des signes. Ces signes permettent aux petits d’exprimer leurs envies et leurs désirs avant de savoir vraiment parler. Comme l’indique Monica Beyer dans son livre « Bébé parle » (2007), l’utilisation de cette méthode comporte de nombreux avantages :

• permettre à l’enfant de se faire comprendre autrement qu’en pleurant ou en criant. • aider l’enfant à se faire comprendre tout simplement. • stimuler l’apprentissage de la parole car l’enfant voit mieux les bons côtés du principe

de la communication et y participe activement. • permettre aux parents de mieux saisir les premiers mots oraux de leur enfant car ils

seront accompagnés du geste. • participer au développement précoce des émotions et de l’intelligence. • aide à créer un lien d’attachement encore plus fort et plus complice entre l’adulte et

l’enfant. • accompagner l’enfant dans l’acquisition d’une meilleure estime et d’une plus grande

confiance en lui. • améliorer la psychomotricité fine de l’enfant.

Déjà très jeune, aux environs de 8 mois, l’être humain a les capacités de signer. Or la parole n’apparaît malheureusement pas avant 15 mois environ. L’enfant peut donc se faire comprendre par autrui grâce aux gestes appris plus rapidement que la parole. Pour l’apprentissage de la langue des signes, il est préférable d’introduire les premiers signes dès que l’enfant atteindra 6 mois environ. Cet âge correspond au moment où l’enfant commence à être plus attentif. Il imite son entourage et sa mémoire est déjà entraînée et suffisamment développée. En général, c’est entre 8 et 10 mois que l’enfant montre les premières ébauches de gestes concrets : il fait les marionnettes, applaudit ou montre encore les choses du doigt. Avec un enfant plus âgé, 18 mois ou plus, les signes risquent d’être reproduits beaucoup plus rapidement. Nous pourrions penser qu’une telle méthode est astreignante et que son apprentissage prend beaucoup de temps. Il est vrai qu’il nous faut, nous adultes, également apprendre les signes. Néanmoins, ceux-ci sont vraiment simples. Le plus difficile est de les intégrer dans notre vie et de prendre l’habitude de signer à chaque fois que nous prononçons le mot.

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Au début de l’apprentissage, il vaudrait mieux apprendre peu de signes afin que tout le monde puisse s’habituer à signer régulièrement. L’enfant imitera dès qu’il sera prêt. Pour commencer, son geste sera sûrement flou et imprécis. Il essaiera peut-être de l’utiliser dans un autre contexte, tout comme le ferait un enfant avec un nouveau mot. Comme pour la parole, il faudra l’encourager et répéter le mouvement pour lui servir de modèle.

e.« Youp’là bouge » Qu’est-ce que Youp’là bouge ?

L’idée du projet "Youp’là bouge" consiste à offrir une formation continue au personnel des crèches désireuses de mettre en place un programme de mouvement faisant partie intégrante de la vie courante et des activités quotidiennes. De plus, des adaptations concrètes de l’espace pourront avoir lieu au niveau des institutions participantes (ex : achat de matériel favorisant le mouvement, espaces de jeu intérieurs, parcours à l’extérieur avec troncs d’arbres, matériel extérieur, etc.).

Le but est de permettre aux jeunes enfants d’explorer en soutenant au maximum leur potentiel en termes de mouvement spontané (grimper, sauter, rouler…), améliorant ainsi leur coordination, leur endurance et leur équilibre.

Youp'là bouge est avant tout une manière de penser le mouvement de l'enfant pour que celui-ci puisse exprimer tout son potentiel au quotidien.

Chaque enfant va explorer son besoin de mouvement en fonction de ses possibilités et de son âge. Chaque enfant suit les mêmes étapes de développement mais les rythmes peuvent varier d'un enfant à l'autre. Le label à pour responsabilité de proposer un cadre sécurisé et suffisamment ouvert pour que chaque enfant expérimente selon ses besoins.

Pourquoi un tel projet ?

Bouger est un besoin physiologique de base. Chaque mouvement est un déplacement, le changement de position du corps dans l’espace. A partir de cela nous pouvons imaginer, inventer et créer toute sorte d’activité en favorisant le mouvement que ce soit avec ou sans matériel. Cela permet à l’enfant d’apprendre à connaitre et découvrir son corps, son espace, l’environnement, se sentir bien avec celui-ci et ainsi avec le contact extérieur. Un enfant à l’aise dans son corps ira plus facilement en contact avec les autres et développera sa construction affective. L’action et l’intelligence sont étroitement liées. Plus l’enfant explore, expérimente, crée, davantage il va pouvoir intégrer ses mouvements et la perception qu’il en a, et ainsi développer son goût aux activités physiques

Pourquoi sensibiliser l’enfant au mouvement dès son plus jeune âge ?

• Combattre les problématiques de surpoids et de problème de santé

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• Augmentation du capital osseux • Lutter contre la sédentarité (télévision, ordinateur, ipad, jeux vidéo…) • Donner de bonnes habitudes à l’enfant

Plus l’enfant sera sensibiliser tôt, plus les chances de poursuivre dans le mouvement est grand. Le but est de donner le goût à l’enfant afin qu’il ait du plaisir à poursuivre ses activités physiques.

Un peu de théorie :

L’enfant à des besoins de mouvement, il y a 5 axes de travail :

• Consolider les os • Renforcer la musculature • L’endurance • La coordination • Conscience corporelle

On trouve également 12 besoins primaires du mouvement :

• Grimper • Rester en équilibre • Lancer • Se balancer • Sauter • Tomber • Glisser • Courir • Rouler, faire des roulade, tourner • Utiliser sa force • Surmonter les risques • S’entrainer à faire des figures

Recommandations :

Les nourrissons devraient être physiquement actifs plusieurs fois par jour en passant du temps sur le ventre, à ramper, jouer au sol…

Les 1-2 ans devraient faire au moins 180 minutes d’activités physique par jour en rampant, marchant, jouer dehors…

Les 3-4 ans devraient faire au moins 180 minutes d’activités physiques par jour en courant, dansant, jouer dehors, sautillant…

Les 5-6 ans devraient bouger plus d’une heure par jour en courant, dansant, jouer dehors, faire du vélo, des jeux de balles, des balades en forêt…

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Notre rôle :

Le choix des objets mis à disposition, l'organisation de l'espace et la posture que nous adoptons comme adulte encadrant sont déterminants, il est donc important que l’adulte participe activement aux activités et se sente concerné.

L’idée et de mettre en place des moments de mouvements quotidien et proposer des activités adéquates selon leur âge en permettant à l’enfant d’explorer les différents axes de travail. Le but est de donner envie à l’enfant d’explorer ses capacités et découvrir ses possibilités en proposant des activités motrice et en accompagnant l’enfant tout en étant garant de la sécurité.

f.Nos formations

Colloque « frustration » Aimer sans tout permettre. Eduquer, pour Maurice Nanchen, c’est « faire découvrir et expérimenter à l’enfant les rigueurs de la vie, du savoir et de la loi, en les présentant de manière adaptée à ses particularités ». Il rappelle qu’éduquer n’est pas dresser, mais pas non plus tout permettre

Il s’agit dès lors de combiner harmonieusement l’affectif et le normatif.

Un enfant a besoin d’affection mais aussi de normes éducatives et d’une hiérarchie claire pour pouvoir prendre ses marques.

Ce qui implique un axe affectif, lorsque l’éduquant fait ce qu’il faut pour ajuster l’environnement aux particularités de l’éduqué, c'est-à-dire en tenant compte de son âge, de sa personnalité, de ses forces et de ses faiblesses, et un axe normatif, lorsqu’il confronte le jeune aux contraintes et aux limites de la réalité, l’obligeant à développer ses propres compétences pour s’adapter. En protégeant l’enfant de l’expérience du normatif, on lui prépare des lendemains douloureux. Lui donner les règles du jeu contribue à le soulager et à lui ôter l’angoisse générée par l’absence de limites.

3) Les activités a.Le jeu libre

Le jeu libre consiste à laisser les enfants, quel que soit leur âge, mettre en place des activités sans intervention directe de l’adulte. L’éducatrice crée dans la salle un climat de sécurité affective qui permet à l’enfant d’intérioriser la confiance dont il a besoin pour se consacrer tranquillement à ses explorations. Elle se tient à la disposition des enfants, reste attentive et observe. Elle encourage verbalement et gère les conflits s’il y a lieu. Pour les plus petits, tout est jeu libre. Le jeu libre se complexifie au fur et à mesure du développement de l’enfant. Grâce aux stimulations de son environnement, l’enfant développe ses facultés, ses capacités motrices, son intelligence et ses sens sociaux. Le jeu libre permet à l’enfant d’accroitre la confiance en soi, de stimuler son autonomie et favorise sa pensée créative.

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b.Les activités motrices

Les activités motrices consistent à faire bouger les enfants durant la journée. Le besoin de bouger est un besoin physiologique. Les activités motrices permettent aux enfants de développer leurs habiletés physiques comme l’équilibre, la synchronisation oculo-manuelle, la préhension, le toucher et travailler de manière générale sur le schéma corporel. Il existe deux types d’activités motrices : la motricité fine et la motricité globale. Le rôle de l’éducatrice est de créer un climat de sécurité afin que l’enfant puisse se consacrer tranquillement à ses explorations. L’éducatrice laisse l’enfant faire seul en l’encourageant verbalement et en veillant à ce qu’il ne se mette pas en danger. Ces activités sont proposées aux enfants afin de combattre les problématiques de santé liées au surpoids, d’augmenter le capital osseux, de lutter contre la sédentarité et de donner de bonnes habitudes à l’enfant. Les activités motrices développent la construction physique, corporelle, cognitive, sociale et affective de l’enfant.

c.Les activités créatives

Les activités créatives permettent à l’enfant de se projeter dans son imaginaire en le reproduisant artistiquement sur un support. Le rôle de l’éducatrice est de préparer le matériel. Elle sera en retrait et laissera l’enfant agir seul sans émettre de jugement. Les activités créatives permettent à l’enfant de communiquer et favorisent l’expression individuelle, l’inventivité et l’imaginaire. L’activité dirigée est une activité qui nourrit. C’est un mélange entre le théâtre et la pédagogie. Asseoir les enfants permet de favoriser leur écoute.

Il faut chercher à conscientiser les actes que nous avons auprès des enfants. Il faut toujours faire le lien entre le jeu et la pédagogie. Alimenter l’activité avec un langage de récit.

Pour faire entrer l’enfant dans un processus créatif, il faut d’abord faire intervenir le corps et la voix.

Pour emmener les enfants dans de l’inconnu, pour qu’ils osent prendre un risque, il faut se positionner en tant que leader puis se retirer. De là, émerge l’envie de faire, la créativité.

Selon les théories du développement de l’enfant, l’enfant est là pour dire non à sa figure d’attachement. Il vaut mieux favoriser l’autonomie, la créativité, la réflexion par une amorce théâtrale plutôt que directive (« va mettre tes pantoufles »).

Il faut valider les ressentis des enfants.

Passer par le jeu. Vivre l’émotion par le corps. Intelligence du ventre / intelligence cognitive. Les enfants sont dans une intelligence du ventre.

Par le jeu, nous parlons le langage que l’enfant peut biologiquement comprendre. Par le corps, le langage est binaire et ouvert pour l’enfant (bien, pas bien).

Utiliser un contenant permet de donner du sens, met dans une situation psychique donnée.

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En réalisant des biscuits qui n’y ressemblent pas (offrir la possibilité de faire de l’abstrait), on peut emmener avec soi les enfants qui ne veulent jamais participer.

En théâtralisant, l’enfant peut se projeter.

Il y a la possibilité de faire durer l’activité sur plusieurs jours.

Arnaud Stern : Sa pédagogie repose sur le respect absolu de la personne. Elle donne au praticien une fonction inusitée, non point celle d’un maître, mais celle du servant d’un jeu exaltant, le jeu de peindre. Par ce jeu, chaque être développe des capacités latentes et insoupçonnées.

Le fait de taper avec les mains sur la table anime les paumes. Un enfant qui ne veut pas se salir, viendra plus facilement à l’activité s’il aura déjà animé ses paumes.

Eloge de la lenteur. Cela laisse une place à l’enfant. Il devient acteur. Avec les trotteurs, il faut faire des phrases plus courtes lors de l’animation.

7-8 ans = période de latence où ce sont les autres qui existent le plus. Avec cette population, il faut éviter à tout prix les agressions afin de prendre l’enfant avec soi. Il faut valider les « c’est nul », « c’est toi qui fait… ». Cela permet de garder la porte du jeu. La réflexion doit toujours être menée autour de où, quand et pourquoi je mets du choix à l’enfant. Il faut adapter son langage aux intérêts de l’enfant.

Retenir son savoir pour permettre à l’enfant de se placer en tant que découvreur.

Le langage de récit fait le lien entre le corps, les émotions et le langage.

Histoires sur le chien : faire mousser sur 3 mois. Amener le chien. Chien = rouleau et ficelle. Le jeu du chien permet à l’enfant de transférer des sentiments d’autoritarisme. Ce jeu peut-il casser le lien de confiance créé avec l’enfant ? Non selon l’attitude que l’adulte a face à l’enfant.

Essayer de garder dans la salle de l’activité, l’enfant qui ne veut pas participer. Peut-être sera-t-il intrigué et viendra voir.

1) Introduire le contenant en hauteur. Il n’est pas à la disposition des enfants sinon il devient banal. En nurserie, le contenant sera au sol, au milieu de la pièce, plutôt lourd, genre carton brillant lesté par un gros caillou. Chez les trotteurs, l’adulte permet à l’enfant de taper le contenant pour lui permettre de marquer son territoire. Du scotch de carrossier collé au sol posera une limite entre eux et l’activité et leur permettra de rester attentifs. « Bravo, tu peux te rasseoir »

2) Feindre l’ignorance du contenu.

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3) A la découverte : valider les 2 ressentis (c’est nul et j’adore). Cacher ensuite le 1er

objet sorti pour garder l’attention des enfants sur la suite. Il n’y a pas de juste et de faux. L’adulte valide toutes les idées des enfants. « C’est pas prêt, c’est pas prêt… » pour jouer avec l’angoisse de la nuit lorsque les enfants ont les yeux fermés.

4) Il faut toujours chercher à mettre l’enfant dans un état de jeu.

L’idée est de permettre aux enfants de jouer avec le danger. Réfléchir s’il faut adapter l’outil (ex : scier le manche du marteau). Il n’y a pas de règles posées sauf celle « les outils restent à l’atelier ». Pour que les enfants se confrontent moins entre eux, ils ont besoin de se confronter à eux-mêmes, au danger.

Confier une tâche à chaque enfant car l’attente ne leur convient pas.

Exercice de logopédie.

Psychomotricité. Jeu de rôle. Chez les écoliers, après la période de latence, ils construisent les règles et les jeux de règle.

Travail sur la respiration. Permet à l’enfant de se centrer.

Mémoire affective : l’enfant se souvient des activités déjà exercées

. Par ce jeu développe des capacités latentes et insoupçonnées. d.Les activités extérieures / les sorties

Le mouvement à une place importante dans la structure. Nous veillons à sensibiliser les enfants aux mouvement en proposant des activités journalières sur la motricité. Le rôle de l’éducatrice est d’accompagner l’enfant en posant un cadre sécurisant ainsi que des repères. Elle laisse l’enfant explorer seul en l’encourageant verbalement. Si le temps le permet, nous sortons 1 fois par jour à l’extérieur que ce soit en promenade, en fôret, dans le jardin ou dans une place de jeux. Ce n’est pas une goutte de pluie qui va freiner nos découvertes, ce qui rend ces sorties riches en exploration. Nous sommes en cours d’obtention pour le label Youp’là bouge.

Bouger est un besoin physiologique de base. Chaque mouvement est un déplacement, le changement de position du corps dans l’espace. A partir de cela nous pouvons imaginer, inventer et créer toute sorte d’activité en favorisant le mouvement que ce soit avec ou sans matériel.

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Cela permet à l’enfant d’apprendre à connaitre et découvrir son corps, son espace, l’environnement, se sentir bien avec celui-ci et ainsi avec le contact extérieur. Un enfant à l’aise dans son corps ira plus facilement en contact avec les autres et développera sa construction affective. L’action et l’intelligence sont étroitement liées.

Plus l’enfant explore, expérimente, crée, davantage il va pouvoir intégrer ses mouvements et la perception qu’il en a, et ainsi développer son goût aux activités physiques.

Nous disposons d’un matériel varié et adaptés au développement des enfants. L’adulte propose des activités diverses telles que de la Gym, des parcours moteurs, promenade, mur de grimpe, parachute, jeux d’équipes… ou des activités plus libres telles que Jouer dans le jardin, football, basket, chantier du mouvement, trottinettes, petites voitures, place de jeux, ballon… Ainsi que mise à disposition de plusieurs petits matériels utilisés à leur gré afin de créer des espaces de jeux, des parcours.

L’adulte accompagne les enfants tout au long de leurs découvertes, en les encourageants et restants garants de la sécurité.

4) Les outils institutionnels a.Le déroulement d’une journée

Voici le déroulement type d’une journée en crèche :

7h – 9h Accueil des enfants + jeux libres

7h30 – 8h45 Petit-déjeuner

9h Réunion

9h30 Collation

10h – 11h Activités

11h Changes + jeux libres

11h30 Repas

12h15 Brossage des dents

12h30 Sieste

15h Réunion

15h – 16h Activités

16h Goûter

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17h – 18h30 Départs des enfants + jeux libres

Le déroulement d’une journée en UAPE se fait ainsi : Le matin, nous accueillons les enfants dès 7h00 et nous proposons un petit déjeuner dans la salle à manger de la garderie, le nombre d’enfants étant petit, nous partageons donc ce moment avec les enfants de la garderie. Ensuite, les enfants ont la possibilité de jouer avec les jeux des différentes salles de l’UAPE. A 8h10, les enfants jusqu’en 3P sont amenés à la petite école et à partir de la 4P, Ils vont seuls à la grande école. Le mercredi matin seulement, certains enfants n’ont pas l’école. La matinée continue entre 8h15 jusqu’à 11h30 avec un gouter à 10h. A 11h30, nous récupérons les enfants de 1-3P pour le repas de midi.

L’après-midi se déroule en deux temps : en première partie, les enfants qui ne vont pas à l’école restent à l’UAPE à partir de 13h30.

En deuxième partie, nous récupérons les écoliers à 15h15 et proposons en temps pour les devoirs jusqu’à 16h, puis ensuite nous menons un gouter selon la préparation et le planning du cuisinier.

Après ce moment de collation, les enfants sont libres de faire une activité proposée par l’éducateur/trice ou jouer selon leurs envies.

b.Les soins

Les moments de soins permettent des moments calmes d’échanges très personnalisés où la parole a une grande place. La relation privilégiée entre l’enfant et l’éducatrice lors du moment du change est importante. L’éducatrice donne toute son attention et son temps à un seul enfant. Au travers du dialogue, elle cherche à faire collaborer l’enfant, à lui donner une part active à un moment de soins où le respect de l’intimité de l’enfant prime. La notion de toucher est au centre de nos préoccupations, avec la sécurité. L’apprentissage de la propreté est proposé aux enfants lorsqu’ils manifestent de l’intérêt pour le pot ou lorsque la demande est faite des parents qui ont commencé à la maison. Ce moment n’est jamais imposé à l’enfant mais proposé. Son éventuel refus est respecté.

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En cas de maladie contagieuse, l’enfant n’est pas accepté en crèche. Lors de fièvre, nous évaluons l’état général de l’enfant et décidons si celui-ci peut rester en collectivité ou non. En cas d’administration de médicament sur demande des parents, nous leur demandons de noter les emballages au nom de l’enfant et de remplir une feuille afin de connaître la posologie du médicament. L’autorisation est ainsi donnée à l’équipe éducative de donner le traitement médicamenteux à l’enfant. Certains soins peuvent être apportés à l’enfant par l’éducatrice elle-même tel que le sérum physiologique. En cas de diarrhées, de gastro-entérite et également en cas de saignements, nos mains sont munies de gants à usage unique afin d’éviter tout risque de contagion. La procédure de change est affichée en face des tables à langer ainsi que les particularités propres à chaque enfant.

c.L’alimentation

Plusieurs temps de repas sont proposés lors d’une journée dans la structure. Les repas sont pensés est adaptés selon les besoins journaliers des enfants avec des aliments frais et variés.

Les repas répondent à plusieurs dimensions telles qu’un besoin physiologique qui est celui de manger et boire sainement, au besoin d’apprentissage des différents goûts et saveurs, au besoin de découvrir d'autres sens comme l’odorat, le toucher et le plaisir des yeux. Ils visent également des objectifs sociaux tels que la richesse des échanges et la convivialité, le partage de la nourriture dans le respect de l’autre et la prise de conscience que le temps du repas est également un moment privilégié où l’enfant peut développer son autonomie et apprendre à manger seul. Le repas est un moment d’échanges et de communication ou chacun peut entendre et exprimer un vécu. Manger en collectivité permet à chacun de rester patient et d’apprendre à attendre son tour. Des règles de vie à table sont établies et cadrent les moments du repas, elles sont bien entendu adaptable à la situation et à l’état de l’enfant selon son âge et ses besoins.

Le chantage est en aucun cas utilisé à la crèche. Il donne un pouvoir à l’enfant ; celui de négocier avec l’adulte en prenant le fait de se nourrir en otage. S’alimenter est un besoin vital, un plaisir avant tout. L’enfant doit manger pour lui seul et non en récompense ou sous la menace. De même, le dessert ne sera pas utilisé par l’adulte comme un moyen de pression sur l’enfant. L’enfant aura droit au dessert indépendamment de s’il a mangé le reste du repas ou non.

L’éducatrice veille à la quantité mangée par chaque enfant et les sensibilise au gaspillage. L’enfant sera servi convenablement même si l’on sait qu’il n’aime pas l’aliment afin de lui préparer une assiette appétissante et l’encourager à goûter. Notre objectif est de lui apprendre à prendre conscience des quantités dont il a besoin.

Au sein de la Nurserie, nous respectons le rythme et les habitudes de chaque enfant selon la demande des parents. Les repas sont adaptés à leur développement et compétences. Les aliments sont frais et préparés par le cuisinier des structures de l’AISGE et livrés sur place.

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Au sein de la Garderie, nous avons plusieurs temps de repas. Le matin un petit déjeuner est proposé aux enfants de 7h00 à 8h45. Il est composé de jus de fruits, tartines, céréales et lait. Du pain frais est proposé chaque matin.

Une collation composée essentiellement de fruits est proposée dans la matinée avec un verre d’eau au moment du regroupement des enfants (vers 9h15).

Les repas de midi sont servis à 11h30 et se prolongent jusqu’à environ 12h-12h15. Nous veillons à que le repas ne dure pas trop longtemps. Nous sommes livrés par une entreprise extérieure qui respecte l’équilibre alimentaire de l’enfant. Chaque repas est accompagné d’eau de salade ou soupe, selon la saison, ainsi qu’un dessert. Les trotteurs sont installés à table 15 minutes avant afin qu’ils aient du temps et de la tranquillité, les moyens prennent le repas dans la même pièce mais à des tables séparées. Une éducatrice référente de son groupe accompagne les enfants afin que ce moment soit agréable et convivial pour chacun. Elle mange avec eux et veille au bienêtre de chaque enfant. L’enfant est servi à table et l’éducatrice l’encourage dans sa découverte des aliments.

A la fin de repas, chaque éducatrice s’occupe de sa table pour assurer une continuité aux enfants.

Dans l’après-midi, un goûter est proposé aux enfants. Les goûter sont préparés et livrés par le cuisinier de l’AISGE. Il veille à l’équilibre sur la journée en prenant en compte les besoins et les aliments du repas de midi. Des fruits sont toujours servit en premier, suivi d’un laitage ou d’un complément sucré ou salé. (biscuit, gaufres, tartines, céréales, cake, pain, jambon, fromage, yaourt…)

Au sein de l’UAPE, nous proposons plusieurs temps de repas. Le petits déjeuner le matin et le temps du goûter l’après-midi. Les repas de midi et les collations du matin sont pris exclusivement les mercredis. Les autres jours les enfants mangent à la cantine, extérieur à notre structure.

Le matin un petit déjeuner est proposé aux enfants de 7h00 à 8h45. Il est composé de jus de fruits, tartines, céréales et lait. Du pain frais est proposé chaque matin. Il se déroule en Garderie en compagnie des plus petits.

Le mercredi pour les enfants qui n’ont pas l’école, une collation du matin composée de fruits et de biscuit est proposée dans la matinée avec un verre d’eau autour de 10h.

Les repas de midi sont proposés dans la structure uniquement les mercredis. Ils sont servis à 11h50 après la sortie de l’école. Nous sommes livrés par une entreprise extérieure qui veille à l’équilibre alimentaire de l’enfant. Chaque repas est accompagné d’eau de salade ou soupe, selon la saison, ainsi qu’un dessert. Les enfants sont installés sur deux tables dont une seulement accompagnée d’une éducatrice. Cela permet de responsabiliser la table et de permettre aux enfants la confiance et l’autonomie. Les enfants aident à la mise en place de la table et au service de l’eau. Le repas est servi par l’éducatrice afin d’éviter des allées et venues mais l’enfant nous guide dans les quantités désirées. Nous essayons de respecter les goûts et les envies des enfants en restant raisonnable et en veillant qu’il découvre tous les aliments proposés lors du repas.

A la fin du repas, chaque enfant débarrasse son assiette, un par un, sur le chariot entreposé devant la table.

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Dans l’après-midi, un goûter est proposé aux enfants. Les goûter sont préparés et livrés par le cuisinier de l’AISGE. Il veille à l’équilibre sur la journée en prenant en compte les besoins et les aliments du repas de midi. Des fruits sont toujours servis en premier, suivis d’un laitage ou d’un complément sucré ou salé. (biscuits, gaufres, tartines, céréales, cake, pain, jambon, fromage, yaourt…)

De l’eau est mise à disposition des enfants tout au long de la journée.

Nous profitons des goûter de l’après-midi pour célébrer des anniversaires ainsi que des fêtes particulières (halloween, pâques, chandeleur, Noël…)

d.Le sommeil

Il a été établi que le sommeil de la journée n’interférait pas sur celui de la nuit si la sieste ne dure pas plus de 2h et si elle a lieu en début d’après-midi. Au contraire, il vient combler les manques de la nuit et les besoins de la journée. Pour cette raison, nous ne réveillons pas enfant qui dort. Cependant, dès 14h30-15h, une éducatrice range progressivement les lits, entrouvre la porte de la sieste pour amener les éventuels enfants qui dorment encore vers l’éveil. Nous accédons également à la demande d’un parent de réveiller son enfant si celui-ci n’arrive pas à s’endormir le soir à cause d’une trop longue sieste. Une prise en charge adéquate du repos de l’enfant en crèche nous parait importante. En nurserie, les siestes sont proposées aux enfants selon les besoins individuels. Une salle est uniquement dévolue à la sieste avec des lits sécurisés, toujours à la même place et une literie propre à chaque enfant. En garderie, la salle de sieste est aménagée de façon à créer un espace sécurisant pour l’enfant. Cet aménagement habituel favorise l’autonomie à l’endormissement et facilite la prise de repères au réveil. La sieste est proposée aux enfants après le repas de midi. Chaque enfant dort toujours à la même place avec ses propres draps. L’éducatrice s’assied à côté des enfants qui en ont besoin ou envie. Une éducatrice attend les enfants en salle de sieste pour les accueillir avec une musique qui accompagne l’entrée en sieste. Nous restons avec les enfants jusqu’à ce qu’ils se soient endormis et levons les enfants qui ne dorment pas après 30 minutes. Une mise en place des jeux aura été faite en amont et une éducatrice restera présente en compagnie des enfants réveillés. Un rituel du coucher clairement établi rassure l’enfant car il lui permet de prédire la suite des événements et se situer dans le temps. Afin de permettre à l’enfant d’être capable de se laisser aller au sommeil, il est primordial de lui donner son objet transitionnel. Cet objet le rassurera et lui permettra de mieux gérer ses émotions. L’objet transitionnel est en partie l’enfant et en partie ses parents. Il lui permet d’accepter l’absence de son parent. C’est un rempart protecteur face à l’inconnu, un lien avec l’extérieur. L’éducatrice sera une présence réconfortante et constante pour l’enfant. Elle garantira le calme dans la salle. Elle est garante du respect du cycle sommeil/veille de l’enfant, du respect de ses rituels et collabore étroitement avec les parents. Une fois réveillé, nous laissons le temps à chaque enfant de s’approprier à nouveau son environnement. Les trotteurs sont mis à table plus tôt que les grands. Pour cela, les groupes sont séparés après le moment de l’activité.

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Une histoire adaptée à l’âge est lue avant la sieste au groupe des grands, cela permet un retour au calme et d’échelonner les couchers.

e.La sécurité

Les taux d’encadrement fixés par l’OAJE sont les suivants : Pour les enfants entre 0 et 18 mois, l’encadrement doit être assuré par une diplômée pour 5 enfants. Pour les enfants entre 18 et 30 mois, l’encadrement doit être assuré par une diplômée pour 7 enfants. Pour les enfants entre 30 mois et 4 ans, l’encadrement doit être assuré par diplômée pour 10 enfants. Les locaux sont soumis au contrôle de l’OAJE mais également à celui de l’Etablissement Cantonal des Assurances. Une procédure incendie est en place. Le personnel est formé à l’utilisation d’un extincteur et à l’évacuation des locaux. Le personnel éducatif reçoit une formation de la Croix-Rouge « Urgence chez les tout-petits ».

f.Les douces violences « Entre dans le champ de la violence institutionnelle tout ce qui contredit ou contrevient aux lois du développement de l’enfant, tout ce qui donne prééminence aux intérêts de l’Institution sur les intérêts de l’enfant. Le développement est entendu ici dans ses différentes dimensions : psychoaffective, cognitive, physique, sociale »

Les douces violences sont souvent présentes dans les institutions. Cette pratique casse la relation que l’adulte crée ou à crée envers l’enfant. Ce comportement se trouve souvent dans nos actions habituelles que l’on fait dans l’urgence ou dans le ressenti immédiat. Il est donc important pour nous de les nommer afin de pouvoir s’interroger sur nos pratiques professionnelles et ainsi éviter certains comportements.

Lors de la séparation, il peut arriver que l’enfant manifeste son refus d’être donné dans les bras d’une éducatrice en particulier. Nous ferons en sorte de respecter son choix et nous lui proposerons d’aller avec une autre éducatrice. De même, nous respecterons l’enfant qui est fâché au départ de son parent en verbalisant ce qu’il nous montre « je vois que tu es fâché que ton papa (ou ta maman) parte travailler. Si tu ne veux pas que je te porte maintenant, je suis juste à côté de toi et tu peux venir vers moi plus tard »

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Les parents utilisent parfois des surnoms ou des petits mots doux pour appeler leur enfant. Nous ne sommes pas les parents des enfants que nous accueillons, aussi, nous serons attentives à n’appeler l’enfant que par son prénom et nous ferons en sorte également de ne pas lui coller d’étiquette (« il est coquin », « il est gourmand », « c’est une terreur »)

Durant la journée, il y a plusieurs temps de jeux libres où l’enfant apprend, développe ses sens et son imagination de manière individuelle. Pendant ce moment de jeux libres, l’adulte n’interviendra pas afin de respecter ce moment symbolique qui aide l’enfant à grandir.

C’est également pendant ces jeux libres que des disputes pour un même jouet peuvent se créer. L’adulte va alors proposer aux enfants de s’arranger entre eux et s’ils n’y arrivent pas, il va chercher à savoir ce qui a déclenché le conflit. Si aucune solution n’est trouvée pour arranger la situation, le jouet sera retiré et l’adulte proposera d’autres pistes de jeux aux enfants. Afin de diminuer le conflit pour un même jouet, plusieurs mêmes articles pourront être proposés aux enfants.

Pendant ces moments d’expérimentation en solo, l’équipe éducative n’est pas en relation directe avec les enfants. Il pourrait arriver alors que les sujets de discussions deviennent plus privés. Pour remédier à cela, c’est à nous, adultes, de trouver d’autres moments pour ce type de discussion (lorsque les enfants sont à la sieste, pendant notre temps de pause ou de colloque)

Les moments d’activités dirigées sont également des temps pendant lesquels l’enfant se développe. Notre rôle sera de veiller à ce que les activités proposées à l’enfant soient adaptées à son âge et à son stade de développement afin de ne pas le mettre en situation d’échec.

La proposition d’activités adaptées à l’âge de l’enfant lui permettra de renforcer ses acquis et de prendre du plaisir. Il est également important pour nous de respecter son choix s’il refuse de participer à l’activité proposée.

Au moment des changes, l’enfant est averti de ce qui va se passer afin qu’il puisse tranquillement terminer ce qu’il a commencé. Nous prenons le temps nécessaire avec chaque enfant afin qu’il fasse de lui-même un maximum de gestes : se crémer le visage, se coiffer, s’habiller.

Pour les enfants qui émettent le désir d’aller sur le pot ou sur les toilettes, nous les laissons faire.

Lors des repas, les enfants ont une bavette autour du cou. Celle-ci n’est cependant pas mise sous l’assiette afin que l’enfant puisse bouger à loisir et ce, sans renverser son repas. Les services utilisés sont adaptés à l’âge de l’enfant.

Tout au long de la journée, la verbalisation de nos actions et de nos gestes envers l’enfant tient une grande place. Lorsque nous parlons avec l’enfant, nous nous baissons afin qu’il comprenne que nous nous adressons à lui et nous utilisons des mots simples. Nous ne prenons pas un enfant par derrière mais nous nous mettons face à lui et lui expliquons ce que nous allons faire avec lui. De même, une bavette ne sera pas non plus mise à l’enfant par derrière.

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Lorsque l’enfant part de la crèche, la retransmission que nous faisons à son parent l’inclus totalement. Nous ne parlons pas de l’enfant comme s’il n’était pas présent.

Notre travail doit être basé sur la confiance. La confiance que nous avons envers l’enfant et ses compétences, la confiance dans la relation entretenue avec les parents et la confiance que l’éducatrice a envers sa ou ses collègues de travail.

‘’La bientraitance, c’est le respect de l’enfant mis en acte, c’est donc respecter l’enfant en lui donnant les moyens d’être sujet désirant et acteur de sa vie, en le considérant comme une personne en devenir, un interlocuteur que l’on accueille, auquel on s’adresse et avec lequel on se comporte avec respect psychique ,physique et affectif’’. Francesca Flamand

g.La sanction ou punition

Sanction : Sanctionner c’est faire preuve d’autorité en confrontant l’enfant à la réalité qui l’entoure.

Punition : Punir c’est faire preuve de pouvoir et de puissance, en plaçant l’enfant dans l’impuissance et la soumission.

Dès lors, il s’agira pour la professionnelle de sanctionner l’acte de l’enfant et non l’enfant lui-même.

La sanction éducative n’a pas pour but de blesser ou faire de la peine. Ce n’est pas un acte vengeur et destructeur, mais un acte qui se veut constructif. L’enfant a besoin d’un cadre clair, précis et constant pour se sentir sécurisé et ainsi pouvoir se construire.

La sanction doit l’aider à se construire en lui montrant les limites du cadre imposé et en le rassurant sur les conséquences du franchissement de ces limites. La sanction interviendra si l’enfant transgresse une règle claire et définie à l’avance. Par la sanction, l’enfant apprend la frustration qui lui servira dans la construction de sa personnalité. Il apprend également les règles à respecter dans la vie en collectivité.

1) Différents outils Apprentissage Avant tout, il s’agit pour l’éducatrice d’énoncer la règle à l’enfant, de s’assurer qu’il l’a comprise et de la lui apprendre. Réparation Cet outil permet à l’éducatrice d’apprendre à l’enfant que l’erreur est permise et qu’on peut en retirer un enseignement. L’enfant peut grandir de ses erreurs. Rappel de la règle

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Le rappel de la règle est essentiel pour permettre à l’enfant de se familiariser avec la règle et de la faire sienne. Mise à l’écart La mise à l’écart sert à couper, stopper net un comportement. Elle peut se faire avec un jeu. Il s’agira alors d’un retour au calme demandé par l’éducatrice. L’isolement du groupe se fera sous le regard bienveillant de l’éducatrice et durera environ 1 minute par année d’âge de l’enfant. L’éducatrice choisira un endroit calme, près d’elle afin de garantir la surveillance et la tranquillité de l’enfant. Le doudou (objet transitionnel) sera donné s’il est demandé afin de permettre à l’enfant de se calmer et de l’aider à gérer ses émotions. L’éducatrice rappelle la règle transgressée à l’enfant avant de le laisser repartir jouer.

2) Rôle de l’éducatrice L’éducatrice pose un cadre clair et des limites adaptées à l’âge des enfants. Elle est garante de ce cadre et garde les limites constantes pour l’enfant. Son attitude est bienveillante. Elle privilégie l’écoute et le dialogue. L’éducatrice veillera à s’adapter à chaque enfant et à affiner son comportement. L’éducatrice sanctionne l’acte et non l’enfant Elle passera le relais à sa collègue si elle en ressent le besoin. L’éducatrice est consciente que la règle est faite pour être transgressée pour mieux l’appliquer ensuite.

3) Différents types de règles

Règles de protection

Selon d’autres classifications, elles peuvent également se nommer « comportements dangereux ».

- Protection de l’enfant (ne pas courir sur la route,…) - Protection d’autrui (ne pas taper,…) - Protection du matériel(ne pas déchirer les livres,…)

Règles de convention sociale

Selon d’autres classifications, elles peuvent également se nommer « comportements intolérables », « adaptation à la réalité » ou « règles pratiques ».

- Règles de propreté (le laver les mains avant de passer à table,…) - Règles d’ordre (ranger les jeux,…) - Règles de politesse (« merci »,…) - Bienséance (ne pas prendre un objet des mains d’autrui,…)

Règles institutionnelles

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Selon d’autres classifications, elles peuvent également se nommer « comportements asociaux » ou « règles de vie ».

- Règles communautaires (ne pas crier,…) - Règles de bon fonctionnement (tout ce qui pourrait entraver le bon déroulement de la

journée) - Règles éducatives (en rapport avec les valeurs défendues par le projet pédagogique)

4) En pratique

En nurserie

Le plus gros du travail se fait autour de l’apprentissage des différentes règles. Le rappel de la règle est donc l’outil le plus souvent utilisé. Néanmoins, l’éducatrice, suivant l’âge de l’enfant, pourra aussi proposer une réparation de l’erreur ou encore une mise à l’écart.

En garderie

Comme en nurserie, le rappel de la règle, la réparation et la mise à l’écart sont pratiqués.

L’éducatrice veillera à garantir le lien avec l’enfant en lui proposant de « faire la paix » avec lui une fois la sanction levée. Elle pourra lui demander s’il veut s’excuser auprès de l’enfant lésé. L’éducatrice sera attentive au comportement de certains enfants qui pourraient réclamer une attention négative en transgressant régulièrement des règles. Elle adaptera son comportement et se rendra disponible pour cet enfant. Des pictogrammes peuvent être installés à différents endroits stratégiques pour rappeler les règles aux enfants.

En UAPE

L’UAPE est plus considéré comme un lieu de jeu que comme un lieu d’apprentissage. Néanmoins, le rappel de la règle et la réparation sont pratiqués. Les règles seront notées de manière positive sur de grandes feuilles à la disposition des enfants. L’éducatrice sera très attentive et utilisera avec parcimonie la mise à l’écart. En effet, à cet âge, les enfants sont beaucoup dans le paraître et il peut être difficile à vivre pour un enfant de subir les commentaires et regards des autres. L’éducatrice choisira alors d’isoler l’enfant dans une autre pièce. L’éducatrice privilégiera des jeux de regards, le dialogue, même exprimer son ressenti à l’enfant pour l’amener à respecter une règle. Deux outils peuvent être intéressants : le baromètre du silence qui est un signal visuel pour l’enfant ayant pour but de faire baisser les décibels, ainsi que des panneaux sur le modèle du code de la route pour les règles concernant l’extérieur.

h.L’objet transitionnel

Le terme objet transitionnel a été créé par le Dr. Donald Winnicott (pédiatre, psychiatre et psychanalyste). Il est en partie les parents et en partie l’enfant, la présence et l’absence, la

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sécurité et l’aventure, parfois câliné, parfois malmené. L’objet transitionnel, aussi appelé doudou, permet à l’enfant d’accepter l’absence de ses parents, puisqu’une partie d’eux est avec lui. L’objet transitionnel a un effet d’apaisement, de réconfort. Lors du premier entretien que nous faisons avec les parents, nous demandons si l’enfant a un doudou. Le rôle du doudou est de rassurer l’enfant lorsque celui-ci va se séparer de ses parents. D’où ce nom « objet transitionnel ». Il fait le lien entre la famille et le monde extérieur. Les parents ont le choix de laisser cet objet à la crèche durant la semaine voire à l’année ou l’enfant peut l’apporter à chaque fois qu’il est présent. L’enfant garde un doudou dont le choix est souvent influencé par le parent. L’objet transitionnel apparaît entre 4 mois et 1an. C’est à ce moment que la maman, reprenant son activité professionnelle, commence à s’éloigner un peu de son enfant. Le doudou va aider l’enfant à rétablir une certaine continuité dans la séparation d’avec sa maman. Durant la journée, le doudou va être déposé à la disposition de l’enfant dans un casier portant son prénom. Le doudou est laissé à l’enfant jusqu’à 9h00, le temps que tous les enfants arrivent à la crèche. Les enfants sont ensuite avertis qu’il va être l’heure des chansons et qu’il faudra alors poser leur doudou. Nous encourageons tous les enfants mais nous ne les obligeons pas. Nous leur laissons le temps qu’il faut pour comprendre que le moment des chansons est un instant de détente où l’on peut apprendre des mots, puis des phrases selon l’âge et faire des gestes, danser, … et que le doudou ne permet pas tout cela. Pour les collations et repas, nous demandons aux enfants de poser leur doudou. Si cela est trop difficile, nous leur proposons de déposer le doudou juste à côté d’eux, de façon à ce qu’ils puissent le voir. Pour toute activité chez les grands, l’enfant n’a pas son doudou. Il ne peut être complétement dans le jeu ou l’activité et il ne sera pas à l’aise dans ses mouvements s’il le prend partout avec lui. Nous allons néanmoins essayer de trouver un compromis avec l’enfant qui n’arrive vraiment pas à se séparer de son doudou (le mettre sur ou sous sa chaise, par exemple). Dès l’activité terminée, l’enfant pourra le reprendre s’il en a besoin. Lors des sorties, les plus grands donnent la main à un adulte, se tiennent la main entre eux ou tiennent la poussette. Le doudou n’a donc pas sa place pendant ces moments. Pour les bébés qui en ont besoin pour s’endormir durant la promenade, les doudous sont attachés à la poussette au moyen d’un petit cordon afin de ne pas les perdre. Pour nous, le doudou est un outil de travail important. Au même titre que la parole ou le toucher à travers lesquels nous pouvons rassurer l’enfant, le doudou participe activement aux liens tissés entre l’enfant et ses parents, la mère plus spécifiquement.

- Phénomènes transitionnels : moments reconnaissables par l’enfant qui lui permettent de bien se séparer.

- Mélodies, gestes. - Objet précurseur : lolette (=> pas un doudou) - Collaboration avec les parents : quelle est l’utilisation du doudou à la maison ?

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i.L’inter culturalisme L’inter culturalisme est un moyen de privilégier, sensibiliser à la diversité culturelle. La société participe activement à l'accueil et l'intégration de nouveaux arrivants, et prend connaissance des différences culturelles. Plus précisément, l'inter culturalisme suggère d’adopter la différente culture dominante d’un pays ou de la région puis recherche des points communs tout en préservant les différences individuelles.

Cette philosophie permet de rapprocher les différentes cultures en partant des points communs pour ensuite aller vers nos différences. Jusque dans les années 1990, une bonne intégration signifiait alors l’abandon, pour un étranger, de sa langue, de sa culture et de ses liens avec son pays natal. Aujourd’hui, l’intégration doit intervenir dans le respect du droit de l’enfant au maintien de la langue et de la culture du pays d’origine. Cela permet d’intégrer une personne de culture étrangère sans stigmatiser ses origines, c’est pourquoi l’inter culturalisme s’oppose au multiculturalisme dans sa manière de procéder. Le multiculturalisme désigne la coexistence de différentes cultures (ethniques, religieuses, etc.) au sein d'un même ensemble, ce courant est antidiscriminatoire et vise à assurer un statut social égal aux membres de diverses cultures. Cependant, il n’y a pas de travaille cherchant à créer des ponts entre ces cultures et peut engendrer un repli communautaire, c’est pour cela, que nous nous référons à l’inter culturalisme qui propose une mise en commun des cultures dans le but de créer une union.

En sommes, nous utilisons le modèle de l’inter culturalisme comme approche avec les enfants de culture différente afin de favoriser la meilleure intégration possible, nous restons à l’écoute de l’enfant et de sa famille.

j.L’aménagement de l’espace L’objectif est de garantir la sécurité de chacun en tenant compte des besoins adaptés aux différents âges. L’espace doit être adapté aux différents stades de développement des enfants. Le vestiaire L’espace est aménagé avec des bancs à hauteur d’enfants ainsi que des casiers. Cet espace favorise l’autonomie de l’enfant dans l’apprentissage de l’habillage et du déshabillage grâce au mobilier qui est adapté à l’enfant. La salle de vie des bébés Nous retrouvons dans cette salle trois espaces : l’espace soins, l’espace de jeu et la salle de sieste.

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L’espace soins comporte la table à langer et la baignoire. L’espace de jeu est aménagé selon les besoins et le développement des enfants présents. Nous y retrouvons une table et des chaises adéquates pour les enfants. Il y a également une chaise haute pour les enfants qui ne savent pas encore tenir sur des chaises. La salle de sieste des bébés est composé de 5 lits dont un superposé. La salle de vie des trotteurs Cet espace est le principal lieu de vie des enfants. On y trouve un cube de motricité, une bibliothèque et un panneau sensoriel. La salle de vie des grands Cet espace est le principal lieu de vie des enfants. On y retrouve plusieurs coins aménagés. Nous avons, à l’entrée, le coin bureau où se passent les accueils et les retrouvailles avec les familles. Cet espace est important car les familles doivent se sentir bien accueillies et en confiance afin que les séparations se passent au mieux. Nous retrouvons également plusieurs coins aménagés, comme les poupées et la dînette, la bibliothèque, les voitures. Ces coins sont divisés selon les besoins des enfants et leur stade de développement. La salle de sieste des grands Cet espace est également celui utilisé pour la salle de vie des grands. Les trotteurs y font également la sieste. La cuisine Nous retrouvons dans ce lieu deux paires de tables. Cet espace est dévolu aux grands. Les adultes ont également leur place dans cette salle grâce aux tabourets. Cet espace est aussi utilisé pour la motricité. La salle d’activité Cette salle sert aux repas des trotteurs mais peut aussi être utilisée pour les activités dirigées comme la peinture, la pâte à modeler, le dessin. La salle de bains Dans cet espace, des petites toilettes et des pots sont à disposition des enfants. Ainsi que le lavabo, le savon et le porte-papier. De cette façon, les gestes de soins sont rendus accessibles aux enfants sans l’aide de l’adulte.

k.Les moments de transition

Les moments de transition sont des activités en soi. Ce sont des moments privilégiés avec l’adulte.

Il faut toujours prévenir les enfants du changement.

Afin de minimiser le risque que les enfants soient déstabilisés, nous prévoyons des rituels.

Les séparations et les retrouvailles :

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Le moment de l’arrivée, pour l’enfant, ses parents et l’équipe éducative, permet le lien entre la vie de famille et celle de l’Institution. Un échange important d’informations se fait à ce moment-là. Le moment de l’accueil est également le moment de séparation pendant lequel l’enfant peut éprouver un sentiment d’insécurité. Le moment des retrouvailles est également un moment d’échanges, de partage tout aussi important que le moment d’accueil. Lors de ce moment, le plus de détails sur le vécu de l’enfant à la crèche durant la journée sera retransmis aux parents.

Le changement d’éducatrice : De manière générale, entre 11h30 et 14h15, il y a un temps de relais et de transmission d’informations entre les éducatrices qui ont travaillé le matin et celles qui vont travailler l’après-midi. Il s’agit là d’un moment charnière puisqu’il faut que l’éducatrice rende compte au plus juste des événements qui se sont passés dans la matinée afin que sa collègue puisse les retransmettre au mieux aux parents le soir.

Le passage du groupe des bébés dans le groupe des trotteurs : Dès 18 mois environ, les enfants passent du groupe des bébés dans le groupe des grands. Ce passage est un moment de transition très important pour le développement de l’enfant en collectivité et il est prévu une période de trois jours pour faire ce passage.

Le passage du groupe des trotteurs dans le groupe des grands, les rangements, les déplacements et les rassemblements sont autant de moments de transition.

Objectifs pour l’enfant :

- Se sentir en sécurité dans ces moments de transition

Moyens pour l’équipe éducative :

- Prévoir une organisation précise - Mettre en place des rituels afin de permettre à l’enfant de se repérer - Verbaliser ces moments de transition - Expliquer l’activité qui suivra - Offrir une présence sécurisante à l’enfant - Permettre à l’enfant de prendre son doudou s’il en a besoin - Toujours anticiper et signaler les interruptions, en utilisant un signal précis

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l.L’accueil de l’enfant en situation de handicap

Le fait d’accueillir un enfant en situation de handicap lui permet de s’intégrer à une vie sociale ordinaire, ainsi qu’une ouverture à d’autres apprentissages. La collectivité lui permet de se sociabiliser et ceci est un échange réciproque. 1 Rôle de l’équipe éducative Notre rôle est d’accueillir et d’intégrer l’enfant en situation de handicap comme un autre enfant tout en tenant compte de son degré d’autonomie. Nous avons également à réfléchir autour de l’aménagement de l’espace et l’organisation de la journée selon les besoins de l’enfant à intégrer dans le groupe. Il sera aussi important de favoriser ses compétences sans le différencier des autres. 2 Ce que cela implique L’accueil d’un enfant en situation de handicap peut impliquer le besoin d’une personne supplémentaire afin que l’équipe soit plus disponible pour lui ainsi que pour le reste du groupe. Ceci dépendra du degré de handicap et du besoin d’attention nécessaire au bien-être de l’enfant. L’accueil en crèche de l’enfant en situation de handicap peut avoir des avantages comme des désavantages. Pour l’enfant handicapé, l’intégration d’une structure d’accueil va lui permettre de développer son autonomie et ses propres ressources, de faire connaissance avec les exigences de la collectivité, de développer le sentiment d’appartenance, de prendre conscience de ses limites, d’être stimulé par l’imitation de ses pairs, de favoriser l’adaptation et l’intégration à différents milieux et une ouverture à l’égalité des chances. Le rôle de l’équipe éducative sera d’aider l’enfant à ne pas se décourager et lui permettre de s’intégrer au groupe. Pour le groupe d’enfants, l’accueil d’un enfant en situation de handicap va lui permettre de s’ouvrir à la différence et de moins l’appréhender. Cela va développer le sentiment d’empathie ainsi que le sens des responsabilités. Pour l’équipe éducative, son rôle sera de renforcer ses compétences professionnelles, de développer un autre accompagnement à la parentalité, de développer davantage son sens de l’observation et sa faculté d’adaptation. L’équipe va également pouvoir se situer comme lien entre l’enfant et le groupe, expliciter sa pratique, développer de nouvelles compétences ainsi que sa créativité. L’équipe pourrait être amenée à rencontrer certaines difficultés comme le manque de personnel qualifié ou le manque de temps. Il faudra alors trouver des solutions pour permettre de dépasser ces difficultés. Pour les parents, l’accueil d’un enfant en situation de handicap pourrait être une source de peur. Le terrain ne leur étant pas familier. L’équipe éducative aura un travail à faire afin de leur permettre de dépasser leurs peurs afin que chacun puisse y trouver son compte. Pour les parents de l’enfant en situation de handicap, ils trouveront une équipe éducative prête à les soutenir dans cette épreuve. Ils vont pouvoir bénéficier d’une intégration à une vie sociale et de ce fait, éviter une exclusion.

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m.L’accueil des fratries

Afin de traiter le thème de la fratrie, nous abordons ici l’individualité chez l’enfant, la jalousie, la somatisation et la gémellité.

Individualité

« L’enfant n’est pas un vase mais une source que l’on laisse jaillir. »

L’éducateur prend en considération chaque enfant. Il respecte son rythme dans l’acquisition des différents apprentissages. L’enfant est un acteur à part entière dans l’acquisition des différents savoirs.

Afin de préserver l’individualité de chaque enfant accueilli au sein de notre structure, la collaboration avec les parents est un point très important. Elle nous permet de nous adapter au mieux à chaque famille et à ses habitudes. L’enfant voit que sa famille est respectée et reconnue dans ses spécificités.

L’individualité de l’enfant est mise à l’épreuve lors de l’arrivée d’un nouvel enfant dans la famille. A la crèche, nous aurons à cœur de valoriser l’ainé, de le rassurer sur sa place dans la famille et l’amour que ses parents lui portent.

L’équipe éducative portera un regard plus prononcé sur cet enfant et en rendra compte à ses parents. Selon le vécu de l’enfant, les éducatrices pourront sensibiliser les parents aux ressentis de leur enfant à la crèche ainsi qu’à des ajustements éventuels.

Jalousie

Être jaloux, quoi de plus normal…

L’enfant peut manifester des signes de régression, de colères incontrôlées, d’agressivité envers ses parents ou le bébé… Ces réactions bien que complètement naturelles peuvent parfois désarmer les parents.

Aidons-le à comprendre ses sentiments

- Ressentir de la jalousie pour son frère ou sa sœur est perturbant pour un enfant, il peut se sentir coupable. A nous de dédramatiser les choses en lui expliquant qu’il ne faut pas avoir peur de ces sentiments. Il est important d’isoler les actes, évitons de dire « Tu es un jaloux » mais disons plutôt « Tu es jaloux de ton frère parce qu’il a eu un camion de pompier et c’est normal ».

- Aidons-le à exprimer ses sentiments. Ce n’est pas grave d’en parler, bien au contraire, il est important de lui permettre d’exprimer ce qu’il a sur le cœur.

Ne le culpabilisons pas

- Evitons les « C’est pas beau d’être jaloux » qui ont tout pour le culpabiliser davantage. Disons- lui plutôt que nous comprenons sa jalousie « mais que dans la vie, l’égalité n’existe pas. Il y a toujours quelqu’un qui a plus que toi, mais aussi quelqu’un qui en a

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moins. » Attention à ne pas tomber dans l’excès inverse en disant « il y a des enfants qui n’ont rien, alors ne te plains pas ! », cela va le culpabiliser et il risque de ne plus oser exprimer ses sentiments. Optons pour la juste mesure : une attitude d’ouverture sans être moralisateur.

- Mieux vaut ne pas parler de sa jalousie à d’autres personnes en sa présence. Ses sentiments font partie de sa vie intime.

Somatisation

Un enfant peut somatiser, autrement dit avoir des symptômes physiques sans affection particulière. Il ne l’exprimera pas de la même manière si c’est un bébé ou un jeune enfant.

Pour le premier, encore incapable de verbaliser les choses, la somatisation est le premier mode de fonctionnement. Un bébé en difficulté psychologique peut alors souffrir de troubles du sommeil, de problèmes digestifs, de régurgitations, etc.

A partir de 2–3 ans, un enfant peut somatiser de différentes façons. Premier type de somatisation : la difficulté rencontrée s’exprime de façon immédiate par le corps. Il a peur d’aller à l’école ? Il a mal au ventre ou à la tête. S’il a déjà un terrain médical fragile, les difficultés qu’il rencontre se manifesteront aussi sur le plan physique, mais un peu différemment. Par exemple, si un enfant est asthmatique et qu’il est malheureux à l’école, il aura davantage de crises d’asthme. Enfin, autre type de somatisation : il n’y a plus que le corps qui parle. La difficulté (aller à l’école) n’est pas verbalisée et s’exprime par un tic ou une maladie (otites à répétition, par exemple).

Les enfants qui ont un degré d’angoisse important sont prédisposés à somatiser.

Soit parce qu’ils vivent des situations réellement angoissantes, soit parce qu’il y a un « terrain » familial. Des parents très stressés par la vie auront plus facilement des enfants qui somatisent. Lorsque c’est le cas, consulter un psychomotricien peut être d’une grande aide. Ils sont formés pour repérer les maladies psychosomatiques.

Gémellité

Les jumeaux ont un développement spécifique, avec des étapes propres. Les études sur des populations de jumeaux ont permis d’identifier ce modèle de développement naturel.

Entre la naissance et deux ans, ils sont dans une phase dite de fusion gémellaire. Les parents vont avoir tendance à les unifier plutôt qu’à les considérer comme étant à l’origine de demandes distinctes. Face à une surcharge de travail, les parents n’ont d’autre possibilité que de procéder ainsi.

A partir de deux ans, lorsque les enfants commencent à envahir un peu plus leur environnement et développer leur langage, les parents vont les positionner dans une phase dite de complémentarité, en leur attribuant des caractéristiques propres, qui se complètent. Au cours de cette période, René Zazzo, psychologue spécialiste des jumeaux, parlait d’un rapport de dominant à dominé. On sait aujourd’hui que ce qu’il évoquait comme un rapport figé ne

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l’est absolument pas. Ce rapport ne cesse de se modifier au cours de cette phase, selon les activités proposées aux enfants.

A partir de six ans, une première phase d’autonomie apparaît. De par la scolarité notamment, les enfants vont véritablement être considérés comme étant à l’origine de demandes spécifiques, avec une personnalité bien distincte.

Les parents doivent respecter ces différentes étapes du développement naturel des jumeaux, et éviter d’entrer dans ce discours selon lequel il faut « dégémélliser ». Les jumeaux sont nés avec ce lien, qui leur est propre. Il faut leur permettre de vivre avec tout en développant, à travers ce lien, leur propre individualité. C’est un lien extrêmement intéressant, notamment dans le contexte scolaire. La séparation est un évènement de vie qui ne doit jamais être imposé. Il faut la préparer et y préparer les enfants.

n.Les réunions de parents

Des réunions sont organisées et participent à renforcer les liens qui unissent la famille et le personnel.

En garderie et nurserie :

A l’automne, une soirée est organisée pour les parents des enfants inscrits. Cette rencontre permet à ceux-ci de faire mieux connaissance avec l’équipe éducative qui entoure leur(s) enfant(s) et la direction. Mais aussi de connaître la pédagogie pratiquée dans l’institution de Graines de Marmots, son règlement interne et ses projets pour l’année. Divers sujets autour de l’éducation peuvent aussi être traités avec l’aide d’un spécialiste. Les parents pourront aussi profiter pour poser toutes leurs questions.

En UAPE :

Pour les futures nouvelles familles, l’équipe éducative préfère les accueillir lors d’un moment porte ouvertes qui se déroulera avant la fête de l’été.

Ces derniers pourront visiter les locaux accompagnés de leur(s) enfant(s) ainsi que de la responsable de site et de la directrice pédagogique.

Cette rencontre avant la rentrée scolaire, leur permettra de connaître l’équipe encadrante, les autres enfants, les locaux et de voir comment nous passons ce moment tous ensembles. Ils pourront aussi profiter pour poser leurs questions.

Cette démarche a pour but d’alléger le stress que cette dernière pourrait déjà provoquer et permettre à tout le monde de commencer la rentrée plus sereinement.

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o.Les fêtes Durant l’année, nous organisons au moins deux rencontres festives avec les parents. Nous avons la fête de Noël et la fête de l’été. Ces rendez-vous permettent aux enfants de partager des moments conviviaux avec leurs parents et leurs éducateurs autour d’une verrée et d’animations qu’ils auront préparé au préalable.

Tout au long de l’année, nous organisons pour les enfants des activités plus festives lors des dates clefs tels qu’Halloween, la chandeleur, le carnaval …

p.Les devoirs

Un temps de devoirs de 30-40 minutes et mis à disposition des enfants directement après la sortie de l’école. Un/ne éducateur/trice les accompagne et en cas de besoin et les soutient lors de leurs devoirs. Les enfants sont responsabilisés et les éducateurs/trices ne verifient pas les carnets journaliers, ils/elles ne sont pas garant des compétences demandées par l’école. Les parents sont informés au fait qu’ils doivent contôler eux-mêmes l’évolution scolaire de leur enfant.

q.La transparence Selon la définition du dictionnaire, la transparence (au sein d’une structure d’accueil) est : La qualité d’une institution qui informe complètement sur son fonctionnement et ses pratiques. Notre objectif est de tenir une ligne de conduite distincte au sein de l’équipe éducative. Lors du premier entretien, la direction reçoit la famille et évoque nos pratiques quotidiennes au sein de la structure collective en mettant en avant le fait que les demandes spécifiques de la maison sont entendues, seront respectées dans la mesure du possible selon notre projet pédagogique mais qu’il peut y avoir des refus. L’idée est de toujours réfléchir à notre réalité professionnelle : les événements que nous avons vécu avec nos collègues, réfléchir en équipe aux problématiques rencontrées avant d’appeler les familles, prendre le temps de peser les choses, l’éthique, le secret professionnel. Les familles sont accueillies avec une belle ouverture d’esprit : elles se permettent de nous transmettre leur culture éducative qui est importante pour le bien-être de leur enfant confié à notre collectivité. Les habitudes et les différentes pratiques culturelles ou non de la maison sont connues et respectées des membres de l’équipe. Ces premiers échanges sur les différences de culture doivent fusionner, trouver un terrain d’entente. Nous ne pouvons œuvrer soit avec tout l’un soit avec tout l’autre.

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Lors du premier entretien, la direction informe les parents qu’il pourrait y avoir ponctuellement des comportements allant à l’encontre de leurs pratiques personnelles. C’est ce à quoi on se risque lorsque l’on confie son enfant dans une collectivité. Bien évidemment, le risque est minime car l’équipe s’engage à être vigilante. Lorsque l’erreur arrive, nous devons ensemble en peser les conséquences avant d’informer les parents et choisir ainsi la meilleure manière de communiquer avec eux. La direction aura été prévenue en premier. Notre rôle de professionnelles de l’enfance est d’épauler les parents en lui donnant des exemples appuyés de théorie pour évoluer ensemble autour de l’éducation de leur enfant.

r.Le portage en écharpe

Etre porté est un besoin primordiale pour le tout-petit. Il a besoin d’être en contact, principalement avec son parent. En crèche, ses parents ne sont pas là, mais le besoin d’être porté reste. Le portage répond également à un besoin de sécurité, car historiquement, le bébé posé au sol risquait de mourir de froid ou d’être attaqué par un prédateur. De plus, le petit humain nait immature. Il va continuer sa croissance et sa maturation hors-utérus, c’est-à-dire dans les bras. Porté, le bébé se sent en sécurité et contenu, il va pouvoir découvrir ce qui l’entoure en étant en confiance. Bien porté, le bébé va progressivement muscler sa colonne vertébrale et la maturation de sa hanche se fera de manière optimale. Le portage accompagne donc le bébé dans son développement moteur. Lorsque le bébé arrive en crèche, il a d’autant plus besoin d’être porté et rassuré, car sa figure d’attachement n’est pas là, et il doit rencontrer de nouvelles personnes et un nouveau lieu. Le fait d’être porté va l’aider à s’approprier ce lieu et à se sentir en sécurité loin de ses parents. L’écharpe de portage va alors permettre aux éducateurs de pouvoir répondre au besoin d’être porté du tout-petit, tout en ayant les mains libres et pouvoir répondre aux besoins des autres enfants accueillis (besoin d’être nourri, besoin d’attention,…). L’écharpe peut également être utilisée avec les plus grands lorsqu’ils sont fatigués et qu’il est trop tard pour les coucher, car l’heure du départ arrive, ou parce qu’ils ont besoin d’être porté un moment. L’utilisation d’une écharpe de portage, va également permettre à la personne qui porte de moins sentir le poids du bébé lorsqu’elle porte et ainsi protéger son dos. Afin que les éducateurs puissent porter en écharpe et se sentir à l’aise avec cet outil, une formation est nécessaire. Lors de l’apprentissage du portage en écharpe, on se sent maladroit et pas rassuré. En étant accompagné, on apprend à utiliser les moyens de portage, à correctement positionner l’enfant et à être en confiance avec cet outil.

s.La parentalité

La notion de soutien à la parentalité concerne des dispositifs qui s’adressent plus spécifiquement aux parents. De nombreuses mesures s’adressent cependant aux enfants en vue de soulager les parents. Quelle que soit la forme du soutien apporté, la qualité de la relation revêt une grande importance - voire prime sur la technicité des interventions. Le maintien d’une relation de qualité constitue ainsi une pratique centrale.

Tout être humain a un besoin fondamental d’être écouté, compris et accepté. La tâche des professionnels est ardue. Entrer en relation pour résoudre un problème de parentalité exige

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déjà souvent des prouesses d’écoute pour démêler les différents éléments de la situation. Le professionnel devra entrer dans une relation vraie. La confiance se tisse tout au long de l’accompagnement. Elle n’est pas acquise d’emblée. Elle prend du temps, se construit avec les événements.

La capacité à accueillir et à exprimer ses propres émotions, à maintenir une distance vis-à-vis de la frustration, à repérer ses rapports au pouvoir constitue une base incontournable pour écouter l’autre et le comprendre.

Le professionnel doit accueillir le parent tel qu’il est, dans l’acceptation de là où il en est. C’est un principe de non jugement et de non stigmatisation. Il est essentiel que les professionnels qui interviennent sachent maintenir un regard non-jugeant sur les parents accompagnés, malgré les passions qui peuvent être activées dès lors que l’enfance est concernée.

La collaboration est un art difficile. Elle exige de savoir écouter mais également de savoir s’affirmer. L’écoute doit permettre d’identifier les zones d’accord et de désaccord et de les travailler. Accompagner, c’est faire avec et non faire pour l’autre.

Il existe de multiples modèles familiaux. Chaque famille doit réinventer son organisation en fonction de sa situation singulière. Les professionnels sont là pour l’y aider.

Chaque famille étant unique, les interventions doivent être également uniques. Elles doivent pouvoir s’adapter aux spécificités et aux différents contextes rencontrés.

L’accompagnement dans le temps se retrouve dans la continuité dans l’éducation et le soin de l’enfant. Ce principe viserait alors à s’occuper des enfants et leur apporter des soins en cohérence avec l’approche des parents (rythme des repas, jeux, …)

t.Les sorties en forêt

Les demi-journées passées en forêt se déroulent dans un lieu élagué et accessible aux enfants à pieds. Ce lieu reste le même afin de permettre aux enfants, au fil du temps, de l’investir en toute confiance. Une collation ou un goûter est prévu selon si nous y sommes le matin ou l’après-midi. Des activités peuvent être expérimentées avec le matériel trouvé sur place.

Pourquoi de telles sorties ?

L’idée est d’apporter du soutien dans la mise en application du label Youp’là bouge en proposant une autre forme de mise en œuvre, en extérieur.

L’objectif global permet de :

- Encourager le mouvement - Lutter contre l’obésité

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- Proposer le mouvement autrement aux enfants pour en finalité veiller à la bientraitance des usagers.

- Permettre à l’enfant de marcher en terrain irrégulier

Les objectifs des sorties en forêt sont également :

- l’éveil et le respect de la nature - l’expérimentation et la découverte - le développement de l’imaginaire et de la créativité - le développement des 5 sens et de la température - la prise de conscience des limites propres à chacun - l’observation et l’écoute - l’observation des saisons - l’occasion pour les enfants de vivre leurs propres expériences - proposer un cadre sécurisant en plein air - accompagner l’enfant sans imposer.

Les formations :

Le personnel éducatif est au bénéfice de deux formations :

- Une formation « Urgence chez les tout-petits » des Samaritains.

- Une Formation « Accompagner et animer des groupes de jeux en forêt » sur 4 jours a permis la découverte du module de formation en nature :

• La structure d’un groupe de jeux (organisation et équipement) • La sécurité en forêt. • L’aménagement de la place et foyer pour le feu. • Une démonstration de technique de construction d'un canapé forestier. • Des activités, jeux, chansons et rituels. • Une cuisine simple sur le feu. • Une approche des différents arbres, plantes et animaux.

5) Les colloques a.Les colloques institutionnels

Les colloques institutionnels se déroulent une fois par mois de 19h à 21h à Arzier. Ces colloques permettent à tous les employés de l’AISGE- Accueil de jour de se rencontrer. Ils sont l’occasion de recevoir des informations administratives ainsi que de traiter des thématiques.

b.Les colloques de groupe Les colloques sont prévus pour parler des enfants, des familles, de l’organisation des groupes, de la collaboration entre collègues ainsi que de points administratifs.

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Ces colloques se déroulent une fois par mois, le soir de 19h à 21h00. Le but de ces colloques est d’avoir un temps prévu pour les éducatrices afin d’échanger sur leurs pratiques professionnelles, de se remettre en question ainsi que d’échanger sur différentes situations vécues. Les temps de colloque font partie du cahier des charges de tous les membres de l’équipe éducative. Ils sont importants pour favoriser les échanges, la collaboration ainsi que la relation entre les collègues. Ils permettent de maintenir, d’enrichir et de faire évoluer les connaissances sur le métier de la petite enfance.

6) La collaboration externe a.OAJE

L'Office de l'accueil de jour des enfants (OAJE) a la responsabilité de l'autorisation et de la surveillance des différentes formes d'accueil à la journée d'un enfant, hors de son milieu familial. Toute institution qui accueille régulièrement des enfants pendant la journée, qu'elle ait un caractère privé ou qu'elle soit régie par une association ou une fondation, est tenue de s'annoncer auprès de l'Office de l'accueil de jour des enfants (OAJE), afin d'obtenir une autorisation d'exploiter. Cet Office est chargé de l'application de l'Ordonnance fédérale réglant le placement d'enfants à des fins d'entretien (OPE) et de la Loi sur l'accueil de jour des enfants (LAJE). Il assure l'évaluation des conditions d'accueil ainsi que la surveillance régulières des institutions.

La loi et les directives distinguent deux types d'accueil :

1) Accueil collectif préscolaire

Institutions pour enfants n'ayant pas atteint l'âge de la scolarité obligatoire : crèches, garderies, nurseries, centres de vie enfantine, jardins d'enfants, haltes-jeux.

2) Accueil collectif parascolaire

Institutions pour enfants ayant atteint l'âge de la scolarité obligatoire, pratiquant régulièrement au moins deux types d'accueil (matin, midi ou après-midi) : unités d'accueil pour écoliers (UAPE), accueils pour enfants en milieu scolaire (APEMS).

b.PEP

Partenaire Enfance et Pédagogie est un service itinérant d’appui pédagogique et logistique.

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Dans le but de favoriser la qualité de l'accueil, PEP offre notamment, un accompagnement pédagogique afin de définir et mettre en œuvre des conditions d'accueil de qualité et un accompagnement logistique lié à toutes questions administratives et financières. Depuis 2007, l'association bénéficie d'une subvention de la Fondation pour l'accueil de jour de l'enfance (FAJE) et peut offrir des prestations : § aux équipes éducatives des jardins d'enfants et haltes-jeux § aux équipes éducatives des centres de vie enfantine, crèches et garderies (Lieux d'accueil

de jour préscolaires des réseaux FAJE) § aux coordinatrices de l'accueil familial de jour des réseaux FAJE § aux services administratifs des structures, des communes ou des réseaux

7) Les procédures a.Procédure enfant malade

Un enfant présente des signes de maladie pendant la journée En cas d’urgence vitale :

Ø Appeler le 144 Ø Contacter les parents Ø Informer la direction Ø Aucun transport d’enfant ne sera assuré par l’équipe éducative.

En cas de fièvre et de montée brusque de la température si le parent n’est pas atteignable, il sera vérifié dans le dossier d’inscription si l’équipe a l’autorisation des parents d’administrer un antipyrétique (dafalgan) Si l’enfant ne peut pas participer à la vie du groupe et que son état général n’est pas bon et qu’il présente une fièvre de plus de 38°5 :

Contacter les parents ou les personnes désignées dans son dossier afin d’organiser son retour à la maison.si aucune personne mentionnée dans les contacts d’urgences n’est disponible, une autre personne pourra sortir l’enfant de la crèche à condition d’en avertir les parents oralement et de faire signer une décharge accompagnée d’une carte d’identité.

Au sein de la structure : • Prendre soin de l’enfant • Prendre les mesures nécessaires au bien-être de l’enfant malade (hydratation, repos au

calme) et coordonner la prise en charge du reste du groupe en collaboration avec l’équipe. • Contacter le médecin de référence de la structure pour obtenir des conseils (apparition de

symptômes).Pour Arzier : Docteur Jaquet 366 41 14/pour St Cergue : Docteur Alexander James 022 360 16 20

• L’équipe observe les recommandations romandes et tessinoises d’éviction préscolaire pour la maladie transmissible (doc Service de la santé publique ci-joint).

• Administration de médicaments : (voir fiche pharmacie avec les d’urgences)

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-Aucun médicament ne sera administré à l’enfant sans l’accord explicite des parents. Si les parents ou les personnes désignées par ceux-ci ne sont pas joignables et que l’état de l’enfant le nécessite, l’équipe prendra les mesures nécessaires pour faire baisser la fièvre en conformité avec le règlement.

-Les allergies connues et indiquées sont prises en compte. -Lorsqu’un parent souhaite que l’équipe administre un médicament, il doit remplir et signer un formulaire prévu à cet effet. -L’éducatrice date et signe aussi la fiche de contrôle pendant toute la durée du traitement. En fin de traitement, les documents sont archivés dans le dossier de l’enfant afin d’en garder une trace.

b.Procédure absence équipe

Si vous êtes malade la veille :

Appeler le bureau qui gèrera le remplacement

Sophie: chaque jour au : 022 552 05 82 (00 33 3 84 60 75 37)

Après 18h30 à mon domicile 00 33 3 84 60 75 37

Si vous êtes malade le matin et que vous vous trouvez dans l’impossibilité d’assurer l’ouverture de la structure :

Dans l’urgence, vous appelez une collègue proche du lieu de travail et figurant sur la liste des remplaçantes volontaires. (Ouverture d’urgence).

-Appelez en priorité un ou une collègue qui peut ouvrir la structure (la collègue note son arrivée anticipée ou son jour de remplacement effectué).

-Appelez la responsable de votre site afin qu’elle organise le remplacement (pensez à avoir à votre domicile les numéros de vos collègues ainsi que la liste des remplaçantes fixes).

Toutes les absences devront figurer sur la feuille fournie par l’administration (l’encadré blanc afin de tenir les décomptes d’heures) La responsable de site devra contrôler au quotidien le bon déroulement des remplacements (nombre de diplômées suffisant et communication des informations importantes concernant les spécificités des enfants accueillis).

Toutes les absences et maladies du personnel doivent être communiquées verbalement à Sophie dans la journée.

c.Procédure accident

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La structure tient à jour les fiches d’inscription de chaque enfant qui contiennent toutes les informations nécessaires afin de pouvoir joindre facilement les parents. Ce document indique les allergies et autres particularités dont il faut tenir compte. Lorsque la responsable est absente, c’est l’éducatrice présente qui doit être garante des présents protocoles.

Prévention des accidents

• L’éducatrice/-eur et tout autre professionnel/le en charge des enfants dans la structure organise l’aménagement de l’espace et le matériel afin que tout produit toxique et objets dangereux soient hors de portée des enfants.

• Les mesures de sécurité imposées par le SPJ sont respectées. • La porte d’entrée est sécurisée • En promenade et à l’extérieure groupe d’enfants doit être sécurisé grâce à un nombre

d’accompagnants suffisant (et même augmenté) et le responsable veille à ce que chaque enfant bénéficie du regard attentif d’un accompagnant

En cas d’accident dans la structure :

Le responsable ou le professionnel évalue la gravité de la situation et prévient les parents.

En cas de blessure superficielle :

• Le responsable présent s’occupe de l’enfant blessé, le rassure et lui donne les premiers secours (désinfection, pansement, bandage…)

• Si la situation peut attendre, les parents prévenus conduiront eux-mêmes leur enfant à l’hôpital ou chez le médecin.

• Informer les parents des circonstances de la blessure et du suivi apporté. • Pour information : une blessure nécessitant une suture doit-être prise en charge dans les 5

heures, un accident dentaire doit être traité immédiatement dans les 1 à 2 heures.

En cas de blessure plus importante :

• Si l’enfant a perdu connaissance : ou/et qu’il saigne abondamment, si son pouls est faible, si on estime un danger, appeler le 144.

• Selon le type d’accident, la responsable ou le professionnel en charge appelle un taxi n° • Pour se rendre à l’hôpital de Nyon avec l’enfant blessé. L’enfant ne doit pas être confié à

une personne étrangère à la structure. • Si la personne doit quitter la structure et qu’elle est seule, elle aura pris soin de confier les

enfants à une collègue ou une personne compétente. • Avertir la direction et établir un rapport détaillé sur l’accident (cahier de

bord/daté/signé)

d.Procédure incendie

Si le feu se déclenche…Que faire ?

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1. Je donne l’alarme en appelant le 118 2. Je mets les enfants hors de danger

• Sortir les enfants : La responsable (et toutes les personnes en charge des enfants présents) sortent les enfants des groupes (trotteurs, moyens et UAPE).

• Pour les enfants occupant la nurserie ainsi que la salle de sieste, regrouper les enfants (dans un lit à roulettes) et demander des bras pour les porter. Prévoir des couvertures pour les bébés non habillés.

• Prendre la sortie de secours ou la sortie (si accessible) la plus proche. Regrouper tous les enfants afin de les compter et s’assurer qu’aucun n’est resté à l’intérieur (En prévention : vérifier les listes de présences et comptabiliser les enfants à différents moments de la journée, selon les changements survenus). 3. Lorsque tous les enfants sont rassemblés, se diriger vers l’emplacement de rassemblement et laisser le passage aux véhicules des pompiers. Soit : dans la cour de l’école d’en face (ou encore dans les locaux de l’école en cas de mauvais temps). 4. Les personnes qui peuvent rester à l’intérieur (car elles n’ont pas à se charger de sortir les enfants) se préoccupent de fermer les portes et les fenêtres. Si le feu est maîtrisé, le groupe d’enfants peut être placé sous surveillance à l’intérieur de la structure. 5. les personnes qui n’ont pas la responsabilité d’enfants se chargent de combattre le feu à l’aide des extincteurs. (Sans se mettre en danger) et informent le reste du bâtiment. 6. A l’arrivée des pompiers, se conformer à leurs instructions. 7. Désigner un répondant qui informera les pompiers sur la situation et nommer un responsable pour chaque étage au préalable.

e.Procédure suspicion de mauvais traitement

Si un enfant suscite l’inquiétude de l’équipe qui soupçonne des mauvais traitements… Maltraitance physique, maltraitance psychique, négligences ou encore agressions sexuelles, la définition de la maltraitance englobe tous ces actes qui entravent au développement physique ou affectif d’un mineur. . Ce qu’il faut faire : 1. Evaluer le degré de mise en danger de l’enfant en : -Observant et en tenant compte de la notion de répétition et d’intensité. Les observations régulières et un cahier de bord seront la base du travail pour l’équipe éducative. -Faisant un retour immédiat à l’enfant concerné afin de lui montrer qu’il a été entendu. -Parlant à la direction -Rencontrant les parents -Communiquant les faits et en rendant compte des diverses observations datées dans le temps

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-Photographiant l’hématome ou autre preuve liée aux coups -Parlant à l’extérieur (médecin de l’institut, PEP, Psychologues) afin de trouver des conseils en toute confidentialité. 2. Décrire la situation en s’aidant des quatre questions suivantes : 1. Qu’avez-vous observé ? 2. Qu’est-ce qui vous a été rapporté ? 3. Qu’en pensez-vous ? 4. Quels sont les éléments du contexte à prendre en compte ? Evaluer la suite à donner -Y-a-t-il urgence ? -L’enfant est-il en danger ? Si oui : recevoir les parents rapidement afin de leur faire connaitre notre suspicion et pouvoir les orienter vers un service d’aide (SEI, SPJ, AEMO). Il est légitime de signaler une situation de maltraitance à un service spécialisé. Il est important de garder une qualité relationnelle avec les parents afin d’assurer un partenariat et une relation d’aide et de soutien éducatif dans l’intérêt de l’enfant. Conformément à l’article 13 de la loi du 04 mai 2004 sur la protection des mineurs, si des parents sont dans l’incapacité de remédier eux-mêmes au danger, la situation est alors du ressort du Service de protection de la jeunesse (pour les mineurs domiciliés dans le canton de Vaud). Le signalement (LProMin) Toutes personnes en relation avec des mineurs sont astreintes à l’obligation de signalement. WWW.VD.CH/SPJ Formulaire de signalement électronique Un seul signe ne suffit pas pour affirmer qu’il s’agit d’une maltraitance, il est toutefois essentiel de relever les signes particuliers et inquiétants et de les répertorier dans un carnet de bord. Conseils : Conseillère pédagogique de la PEP /021 617 04 00 ORPM de l’ouest district de Nyon et Morges/022 557 53 17 www.prevention-maltraitance.vd.ch

f.Procédure en cas de disparition d’un enfant

Les situations suivantes exigent la mise en place de cette procédure :

- la perte d’un enfant en extérieur - l’oubli d’un enfant en extérieur

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- l’enfant qui a fugué - le kidnapping

Aviser la directrice qui appellera le 117 et informera les parents.

Organiser la recherche tout en s’assurant de la prise en charge des autres enfants.

Répondre aux questions de la police.

Etablir un rapport écrit au moyen du document annexe.

Prévoir un débriefing oral de l’équipe.

g.Plainte d’un parent

Ø La directrice pédagogique est de suite avertie et propose un entretien aux parents.

Ø Elle les écoute afin de prendre en compte les doléances. Elle essaye de trouver un arrangement avec eux.

Ø Si les parents et la directrice ne parviennent pas à trouver ensemble un terrain d’entente, la directrice fera appel au CODIR.

Ø Si un dommage a été causé durant le temps de l’accueil au sein de la structure (perte de lunettes ou autres objet de valeur et nécessaire à l’enfant) la structure fera marcher son assurance Responsabilité Civile.

Ø Il sera aussi rappelé aux parents un point du règlement si la plainte est en rapport.

Ø Si les parents sont mécontents de la manière de travailler, l’équipe et la directrice agira dans l’intérêt de l’enfant en rappellent les but et les valeurs liés au fonctionnement (projet pédagogique à l’appui).

Ø Si la structure est en tort, il revient à la direction de prendre les mesures nécessaires.

Ø L’intérêt de l’enfant sera toujours au centre de la démarche.

h.Mesures à prendre en cas d’accident

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-La responsable de site s’informe sur la nature de l’accident et mène une enquête afin d’être informée sur les conditions de la situation.

-Elle prend connaissance de la fiche de bord rédigée par l’éducatrice présente lors de l’accident.

-Elle appelle la famille de l’enfant accidenté afin de prendre des nouvelles

-Elle informe (par téléphone ou messagerie) la directrice pédagogique le jour même

-Elle rédige un mail (date-heure-conditions d’encadrement) à l’OAJE afin de déclarer l’accident survenu au sein de la structure