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L’ACTUALITÉ AU QUOTIDIEN N°1893 VENDREDI 20 DÉCEMBRE 2013 www.lesdepechesdebrazzaville.com 300 FC Les opposants trouvent à redire sur les engagements pris par le gouver- nement à Nairobi au terme du pro- cessus de paix amorcé à Kampala via la facilitation ougandaise. Les textes ainsi signés, disent-ils, font la part belle au M23 qui pourra obtenir sans coup férir ce qu’il a recherché par les armes, à savoir la matérialisa- tion du projet de balkanisation du pays. Au sujet de l’amnistie à accor- der aux éléments du M23, elle se né- gocie, selon l’opposition, « sans au- cune évocation pour les victimes des affres de la guerre d’une quelconque possibilité de porter plainte et d’ob- tenir réparation pour les dommages subis de leur part ». La majorité présidentielle confirme, pour sa part, la justesse des textes signés qui ont l’avantage d’avoir scellé définitivement le sort du M23 tout en précisant que l’amnistie ne sera pas générale et que les respon- sables du M23 présumés criminels de guerre réfugiés en Ouganda et au Rwanda n’en seront pas éligibles. Page 17 C’est une véritable lutte que le minis- tre des Ressources hydrauliques et électricité, Bruno Kalala Kapandji, mène contre le délestage essentielle- ment dû à la saturation de la pre- mière ligne dont la puissance 220 kva s’est avérée insuffisant au regard de l’expansion de la ville. La construc- tion et la mise en service de la nouvelle ligne Inga-Kinshasa offrira ainsi au pays 400 kva supplémentaires qui serviront aussi à réduire les poches noires de la ca- pitale et, par ricochet, à concrétiser la vi- sion du président de la République de la révolution de la modernité traduit en pro- gramme par le gouvernement. Ce programme prévoit l’installation de 35 cabines de décharge dissémi- nées dans treize communes de Kins- hasa dont vingt ont déjà été installées et mises en service. Page 18 « Avant d’envisager quelque sou- tien que ce soit, le gouvernement congolais doit au préalable exécu- ter un certain nombre de ré- formes politiques qui vont per- mettre aux partenaires privés de trouver une solution aux pro- blèmes financiers pour l’édifica- tion de ce barrage », a affirmé Ra- jiv Shah, le patron de l’Usaid au détour d’une récente visite sur le site d’Inga en compagnie d’une délégation des partenaires écono- miques de la RDC. Pour sa part, le chef du gouverne- ment Matata Ponyo est d’avis que les États-Unis d’Amérique via l’Usaid vont mettre la main à la poche et s’engager dans la mise en œuvre de ce vaste projet dont le coût est évalué à 12 mil- liards de dollars. « Maintenant que nous avons la preuve d‘une gouvernance forte en RDC, nous avons l’assurance de rassembler les fonds néces- saires pour concrétiser ce grand projet », a-t-il déclaré. Page 19 L'option levée par l’ONG Search For Commun Ground (SFCG)/Centre Lokole vise à éradiquer le phéno- mène à travers une forte sensibilisa- tion médiatique. Lors du lancement officiel du programme de communi- cation du projet « Enfants dits de la rue », cette ONG a dévoilé six acti- vités communicationnelles prévues pour soutenir son action. De la for- mation des journalistes pour la pro- duction des émissions radiopho- niques, aux tables rondes en passant par des interviews témoi- gnages avec les enfants et de tranches d’animation interactives, SFCG entend capitaliser toutes ces activités avec pour objectifs la pro- tection de l’enfant et la lutte contre sa discrimination. L’ONG compte également former des professionnels des médias pour la présentation d’une série d’éditions du journal de l’enfant par les enfants et en faveur de l’enfant à diffuser dans les diffé- rents médias partenaires. Page 19 Pour cette seconde édition qui se tiendra du 20 au 21 février 2014 dans la capitale congolaise, les parti- cipants poursuivront la mise en œu- vre dans l’espace francophone d’Afrique des projets, actions et pro- grammes arrêtés en octobre 2012, lors du sommet des chefs d’État et de gouvernements de la Francopho- nie à Kinshasa. Ce forum avait, on s’en souvient, suggéré la prise en compte de la normalisation, la mé- trologie et la qualité dans les poli- tiques africaines des pays membres. Un des objectifs poursuivis est d’ac- célérer la mobilisation des entre- prises, des administrations, labora- toires, organismes techniques et consommateurs pour intégrer la normalisation au sens large dans leurs stratégies de développement industriel, commercial et social et de compétitivité à l’international. Page 17 Gouvernement-M23 BAB DF FC CB DCAE PHÉNOMÈNE « ENFANTS DITS DE LA RUE » Sensibilisation du SFCG par les médias RESSOURCES HYDRAULIQUES ET ÉLECTRICITÉ Plusieurs cabines de décharge mises en service à Kinshasa NORMES POUR L’AFRIQUE Kinshasa abrite le deuxième forum international en février 2014 FINANCEMENT DU PROJET INGA III Washington pose des préalables Le ministre Bruno Kapandji Francois Muamba, le coordonnateur du Mécanisme national de suivi Raymond Tshibanda N'tungamulongo

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Page 1: PROJET INGA III B A B D F FCC B D C AE l’Usaid vont mettre la main à la poche et s’engager dans la mise en œuvre de ce vaste projet dont le coût est évalué à 12 mil-liards

L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N

N°1893 VENDREDI 20 DÉCEMBRE 2013www.lesdepechesdebrazzaville.com300 FC

Les opposants trouvent à redire surles engagements pris par le gouver-nement à Nairobi au terme du pro-cessus de paix amorcé à Kampalavia la facilitation ougandaise. Lestextes ainsi signés, disent-ils, font lapart belle au M23 qui pourra obtenir

sans coup férir ce qu’il a recherchépar les armes, à savoir la matérialisa-tion du projet de balkanisation dupays. Au sujet de l’amnistie à accor-der aux éléments du M23, elle se né-gocie, selon l’opposition, « sans au-cune évocation pour les victimes des

affres de la guerre d’une quelconquepossibilité de porter plainte et d’ob-tenir réparation pour les dommagessubis de leur part ». La majorité présidentielle confirme,pour sa part, la justesse des textessignés qui ont l’avantage d’avoir

scellé définitivement le sort du M23tout en précisant que l’amnistie nesera pas générale et que les respon-sables du M23 présumés criminelsde guerre réfugiés en Ouganda et auRwanda n’en seront pas éligibles.

Page 17

C’est une véritable lutte que le minis-tre des Ressources hydrauliques etélectricité, Bruno Kalala Kapandji,mène contre le délestage essentielle-ment dû à la saturation de la pre-mière ligne dont la puissance 220 kvas’est avérée insuffisant au regard del’expansion de la ville. La construc-tion et la mise en service de la nouvelleligne Inga-Kinshasa offrira ainsi au pays400 kva supplémentaires qui serviront

aussi à réduire les poches noires de la ca-pitale et, par ricochet, à concrétiser la vi-sion du président de la République de larévolution de la modernité traduit en pro-gramme par le gouvernement. Ce programme prévoit l’installationde 35 cabines de décharge dissémi-nées dans treize communes de Kins-hasa dont vingt ont déjà été installéeset mises en service.

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« Avant d’envisager quelque sou-tien que ce soit, le gouvernementcongolais doit au préalable exécu-ter un certain nombre de ré-formes politiques qui vont per-mettre aux partenaires privés detrouver une solution aux pro-blèmes financiers pour l’édifica-tion de ce barrage », a affirmé Ra-jiv Shah, le patron de l’Usaid audétour d’une récente visite sur lesite d’Inga en compagnie d’unedélégation des partenaires écono-miques de la RDC. Pour sa part, le chef du gouverne-ment Matata Ponyo est d’avis queles États-Unis d’Amérique vial’Usaid vont mettre la main à lapoche et s’engager dans la miseen œuvre de ce vaste projetdont le coût est évalué à 12 mil-liards de dollars. « Maintenantque nous avons la preuved‘une gouvernance forte enRDC, nous avons l’assurancede rassembler les fonds néces-saires pour concrétiser cegrand projet », a-t-il déclaré.

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L'option levée par l’ONG Search ForCommun Ground (SFCG)/CentreLokole vise à éradiquer le phéno-mène à travers une forte sensibilisa-tion médiatique. Lors du lancementofficiel du programme de communi-cation du projet « Enfants dits de la

rue », cette ONG a dévoilé six acti-vités communicationnelles prévuespour soutenir son action. De la for-mation des journalistes pour la pro-duction des émissions radiopho-niques, aux tables rondes enpassant par des interviews témoi-

gnages avec les enfants et detranches d’animation interactives,SFCG entend capitaliser toutes cesactivités avec pour objectifs la pro-tection de l’enfant et la lutte contresa discrimination. L’ONG compte également former

des professionnels des médiaspour la présentation d’une séried’éditions du journal de l’enfantpar les enfants et en faveur del’enfant à diffuser dans les diffé-rents médias partenaires.

Page 19

Pour cette seconde édition qui setiendra du 20 au 21 février 2014dans la capitale congolaise, les parti-cipants poursuivront la mise en œu-vre dans l’espace francophoned’Afrique des projets, actions et pro-grammes arrêtés en octobre 2012,lors du sommet des chefs d’État etde gouvernements de la Francopho-nie à Kinshasa. Ce forum avait, ons’en souvient, suggéré la prise encompte de la normalisation, la mé-trologie et la qualité dans les poli-tiques africaines des pays membres. Un des objectifs poursuivis est d’ac-célérer la mobilisation des entre-prises, des administrations, labora-toires, organismes techniques etconsommateurs pour intégrer lanormalisation au sens large dansleurs stratégies de développementindustriel, commercial et social et decompétitivité à l’international.

Page 17

Gouvernement-M23

�����B����A�B���DF��������FC����CB��DC�A�E��

PHÉNOMÈNE « ENFANTS DITS DE LA RUE »

Sensibilisation du SFCG par les médias

RESSOURCES HYDRAULIQUES ET ÉLECTRICITÉ

Plusieurs cabines de déchargemises en service à Kinshasa

NORMES POURL’AFRIQUE

Kinshasa abrite le deuxième foruminternational en février 2014

FINANCEMENT DUPROJET INGA III

Washington posedes préalables

Le ministre Bruno Kapandji

Franc�ois Muamba, le coordonnateur du Mécanisme national de suivi Raymond Tshibanda N'tungamulongo

Page 2: PROJET INGA III B A B D F FCC B D C AE l’Usaid vont mettre la main à la poche et s’engager dans la mise en œuvre de ce vaste projet dont le coût est évalué à 12 mil-liards

2 | POLITIQUE / ÉCONOMIE

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A������E����F����C��C���������������B��F��F�����F�E��D�������

Lentement mais sûrement l’heure approche oùnous devrons, individuellement et collective-ment, dresser le bilan de l’année qui s’achève.

S’il revient à chacun d’entre nous, dans le secret deson cœur, de reconnaître ce qu’il a fait de bien ou demal au cours de ces douze mois, il revient à la com-munauté nationale de constater sans faux semblantsles avancées et les reculs de la société. Cette annéeplus que toute autre, un tel exercice s’avère indis-pensable, et nous sommes nombreux à espérer qu’ilsera fait de façon claire par les plus hautes autoritésde l’État. Pourquoi ?

Parce que le Congo, notre pays, se trouve engagédans un processus qui, s’il est conduit jusqu’à sonterme, fera de lui l’une des nations phares del’Afrique, mais qui, s’il s’interrompt prématurément,rendra inutiles les sacrifices consentis depuis quinzeans afin de conjurer le mauvais sort. Pour dire leschoses de façon claire, les événements tragiques quiont marqué l’année 2012 – l’explosion de M’Pila – etla fin de cette année 2013 – la révolte d’un petitgroupe d’hommes armés à Brazzaville – ont montréque la reconstruction de notre pays était loin d’êtreachevée. Dans les faits, chacun à sa place peut leconstater : elle a indiscutablement progressé, maisdans les esprits elle n’a pas encore produit tous leseffets attendus.

C’est pourquoi, avant même que sonnent les douzecoups de minuit de la nouvelle année, nous devonsnous convaincre que la tâche primordiale pour lesmois, les années à venir, est de conforter l’État dedroit qui nous a conduits au point où nous sommes.L’État de droit, clé de voûte de la société que nousvoulons bâtir pour nous-mêmes et pour nos enfants,mais qui ne peut être fondé que sur la stabilité desinstitutions, l’affirmation de la démocratie, le renfor-cement de la sécurité publique.

Plus que jamais, alors que l’économie congolaise sedéveloppe à un rythme soutenu et que les conditionsde vie s’améliorent, la priorité de l’action gouverne-mentale doit être donnée aux initiatives qui garanti-ront la pa ix intér ieure demain p lus encorequ’aujourd’hui. Il y va de notre sort.

Les Dépêches de Brazzaville

ÉDITORIAL

�A�ACE�C

À cette occasion, d’autres ontproposé que l’Assemblée natio-nale étudie une manière pour in-terpeller les ministres de l’Inté-rieur, de la Défense nationale etde la Communication, pour fairela lumière sur certains sujets dé-battus à travers plusieurs mé-dias étrangers et qui discrédi-tent l’honneur du chef de l’État.Ces conditions préalables ontété posées lors de la plénière del’Assemblée nationale qui a eu àexaminer et adopter cinq af-faires parmi lesquelles, celleportant appellation du Fondsnational d’investissement enFonds congolais d’investisse-ment (FCI) à l’image du Fondskoweitien d’investissement, pro-jet initié par le chef de l’État,conformément aux articles 111et 118 de la Constitution visantla création d’un établissementpublic à caractère industriel etcommercial.L’objectif principal sera d’inves-tir une partie des excédentsbudgétaires dans des actifs

étrangers en vue de la diversifi-cation de la richesse nationale.D’après les députés, c’est unmoyen d’assurer le transfertd’une partie de la richesse ac-tuelle aux générations futures.

Que fait-on des excédents budgétaires ?À propos, l’Assemblée nationale,examinant le sixième point ins-crit à son ordre du jour relatif àl’examen du rapport de la com-mission Économie et Financessur le projet de loi de règlementdu budget de l’État 2012, un dé-puté du groupe parlementairede l’UPADS a menacé de ne pasvoter cette loi du fait que les po-pulations ne trouvent pas leurcompte dans ces excédents.« Les populations meurentde faim, elles n’ont ni eau niélectricité, les classes n’ontpas de tables-bancs, les hô-pitaux n’ont pas de lits alorsque le pays dégage des excé-dents », a-t-il déclaré.En réponse à ces propos, le mi-

nistre Gilbert Ondongo a signifiéque le gouvernement en étaitconscient et que des efforts im-portants sont en train d’êtreconsentis pour corriger les fai-blesses. En matière d’électricitépar exemple, le ministre a faitsavoir que la production actuelleest de 800 mégawatts alors quela demande nationale n’est quede 300 mégawatts. C'est unproblème d’insuffisance ma-nagériale certainement, a-t-ilfait remarquer.Parmi les projets de loi adoptéspar la chambre basse du Parle-ment, citons celui portant créa-tion de la Caisse des dépôts etdes consignations, celui de lacréation d’un établissement pu-blic à caractère industriel etcommercial dénommé Fondsnational de développement éco-nomique et social et celui autori-sant la ratification de la conven-tion sur la protection desenfants et la coopération en ma-tière d’adoption internationale.

Jean Jacques Koubemba

PARLEMENT

Un député exige un éclairagesur l'Affaire NtsourouAu cours de la séance plénière tenue le 18 décembre à Brazzaville, le député du Parti congolais du travail(PCT), Jean Jaurès Ondelé, a sollicité la tenue d’une séance de questions orales avec débat consacrée àl’affaire Ntsourou, afin d’édifier l’opinion sur ce qui s’est réellement passé le jour de son arrestation.

Les députés en session à l’Assemblée nationale

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POLITIQUE / ÉCONOMIE | 3A������E����F����C��C���������������B��F��F�����F�E��D�������

La secrétaire exécutive nationalede l’Organisation des femmes duCongo (OFC), JeanneDambendzet, a plaidé pour que lesecrétariat permanent du Particongolais du travail (PCT),auquel l’OFC est affiliée, octroiedes moyens financiers et divers àsa structure pour réaliser de safeuille de route. Cette demande a été formulée le18 décembre, à Brazzaville, à l’ou-verture de la session inauguraledu conseil central de l’OFC.Jeanne Dambendzet a invité le se-crétaire général du PCT, Pierre

Ngolo, à mettre en pratique letriptyque suivant : un homme,une mission et des moyens.La session inaugurale qui s’est ou-verte mercredi avait pour objectifde lancer officiellement le démar-rage des activités de cette organi-sation féminine, créée le 10 aoûtdernier à Brazzaville, à l’issue ducongrès constitutif ayant marquésa naissance. Jeanne Dambendzeta invité les femmes congolaises àfaire preuve de dynamisme et deresponsabilité afin de permettre àl’OFC d’atteindre les objectifs fixés àla fin du sixième congrès extraordi-

naire du PCT et du congrèsconstitutif de l’OFC.Après une minute de si-lence en mémoire de l’an-cien président NelsonMandela, elle a appelétoutes les femmes congo-laises à intérioriser lesvertus qu’incarnait cethomme au destin excep-tionnel, à savoir la tolé-rance, le pardon, le pa-triotisme, le sens del’écoute et la sagesse.De son côté, le secrétairegénéral du PCT, PierreNgolo, qui a patronné lacérémonie d’ouverture de

cette session, a invité les femmesà prendre leurs responsabilités età respecter l’esprit dans lequell’OFC a été créée en remplace-ment de l’Union révolutionnairedes femmes du Congo.� Il les aexhortées à garder en mémoireleur devise — « Seule la lutte li-bère » — qui, selon lui, est un slo-gan incitatif et révélateur à plusd’un titre. L’OFC, a dit PierreNgolo, est l’instrument de luttepolitique des femmes congolaises,à travers lequel elles contribue-ront au développement du pays età leur émancipation.Pierre Ngolo a salué la mobilisa-tion des membres du conseil cen-tral de l’OFC pour cette sessioninaugurale qui marque le démar-rage effectif de ses activités à laveille des élections locales pourlesquelles la mobilisation des mili-tants, membres et cadres du partiest sollicitée à tous égards. �À l’is-sue de cette session inaugurale,les membres du conseil nationalde l’OFC doteront leur organisa-tion des textes fondamentaux etd’une feuille de route à exécuterpoint par point en vue d’implanterle mouvement sur l’ensemble duterritoire national.�

Roger Ngombé

ORGANISATION DES FEMMES CONGOLAISES

Jeanne Dambendzet sollicite des moyens

Le département fiscal de Pointe-Noire a été placé en premièreposition avec plus de 263 milliards FCFA comme recettes, surune prévision de plus de 239 milliards FCFA pour un total de 14structures d’assiette. Il est suivi par celui de Brazzaville quicompte 19 structures d’assiette pour un ensemble de plus de 220milliards FCFA de recettes alors que la prévision était de plus de206 milliards FCFA. Les autorités fiscales avaient décidé de met-tre en place une stratégie managériale, bassée sur l’émulationfiscale, pour que la gouvernance fiscale soit véritablement insti-tuée. « Sans contribuables, pas d’administration fiscale,sans administration fiscale, pas d’impôt ; sans impôt pasd’État, et sans État, pas de règles du jeu et sans règles c’estl’anarchie », a déclaré le directeur général, Antoine Ngakosso.Au total huit structures d’assiette ont fait la quasi-totalité des re-cettes fiscales : l’UGE de Brazzaville, de Pointe-Noire, la divisionde la fiscalité pétrolière, la division CD de Brazzaville centre, dePointe-Noire centre, l’EDT de la Plaine, de Bacongo, et dePointe-Noire centre. « L’année 2013 a été celle de la pédago-gie fiscale, gage de la responsabilisation à la fois des contri-buables et de l’administration fiscale », a interprété AntoineNgakosso, ajoutant : « L’émulation fiscale est le corollaire dela gestion axée sur les résultats. »Selon la direction générale des impôts et des domaines, pour2014, les prévisions des recettes fiscales passeront de 560.5 mil-liards à 650 milliards de FCFA, soit une augmentation de 89.5milliards de FCFA. Sur un produit intérieur brut hors pétrole es-timé à 2912.2 milliards de FCFA, le taux de prélèvement se si-tuera autour de 23,5%.

Nancy France Loutoumba

FISCALITÉ

40 entreprises déclarées meilleurscontribuables en 2013La Direction générale des impôts et des domaines a remercié, le 18décembre à Brazzaville, 40 entreprises jugées meilleurescontribuables en fonction du montant total d’impôts payés en 2013 surle chiffre d’affaires réalisé en 2012.

Jeanne Dambendzet

Cet établissement de financementdes entreprises, doté d’unepersonnalité morale et d’uneautonomie financière, mettra à ladisposition des investisseurs, desprêts à long terme pour financerleurs investissements d’intérêtgeneral. Le projet de loi portant créationde cet établissement public à ca-ractère industriel et commercial, aété adopté à l’unanimité au Sénat,au cours de la séance plénière quis'est tenue le 19 décembre à Braz-zaville. Dans le cadre de la poli-tique d’industrialisation et de mo-dernisation du Congo, leprésident du Sénat, André ObamiItou, a demandé au ministre desFinances, du Budget, du Porte-feuille public et de l’Intégration,Gilbert Ondongo, qu’un travailde sensibilisation soit mené au-près des investisseurs afin demettre à leur disposition les in-formations nécessaires concer-nant cette nouvelle structure definancement.La Caisse des dépôts et des consi-gnations a pour mission principalede garantir : la sécurité et la liqui-dité de l’épargne réglementée parle réseau bancaire et financier ; latransformation de cette épargneen prêts à long terme et la mobili-sation des ressources afin debooster l’économie nationale.«Nous constatons que notre écono-mie n’est pas suffisamment finan-cée en dépit de la surliquidité effec-

tive des banques. C’est pour-quoi il est du devoir des pou-voirs publics de répondre auxquestions fondamentales qui seposent à notre société », a indi-qué Gilbert Ondongo.En effet, cet établissement s’estassigné huit objectifs à savoir : laréception et la sécurisation del’ensemble des dépôts et desconsignations ; la mobilisationde l’épargne en vue de son affec-

tation aux activités de dévelop-pement ; la promotion des acti-vités économiques et sociales auniveau national ; la promotiondes logements sociaux ; l’aména-gement du territoire national ;l’octroi des prêts aux collectivi-tés locales et aux entreprises ; lefinancement du développementlocal ; et le placement des fondsreçus. Pour y parvenir, la Caissedes dépôts et des consignations

disposera des capitaux propres,des produits résultant de ses ac-tivités, des dépôts de toute na-ture et toutes autres ressourcesqui lui seront confiées par voielégislative, réglementaire ou partout organisme public.Outre cette affaire, trois autresaffaires ont été examinées par lacommission Économie et Fi-nances du Sénat, puis adoptéesà l’unanimité en plénière. Il s’agit

du projet de loi portant loi de rè-glement définitif du budget del’État, exercice 2012 ; du projetde loi portant création d’un éta-blissement public à caractère in-dustriel et commercial dé-nommé Fonds congolaisd’investissement ; et du projetde loi portant création du Fondsnational de développement éco-nomique et social.

Josiane Mambou Loukoula

FINANCES

Une Caisse des dépôts et des consignations en création

Une vue des sénateurs

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4 | ANNONCE A������E����F����C��C���������������B��F��F�����F�E��D�������

La Banque Congolaise de l’Habitat (BCH), dans le cadre de son programme d’investissement 2013 – 2014 a l’intention d’implanter uneagence bancaire à Ouesso dans le département de la Sangha. De ce fait, elle lance le présent appel d’offre relatif aux Travaux de construc-tion d’un bâtiment R+1.La Banque Congolaise de l’Habitat sollicite des offres sous pli fermé de la part des candidats éligibles et répondant aux qualifications re-quises pour réaliser les travaux suivants :

−Installation de chantier ;−Terrassements et travaux préparatoires;−Gros œuvre ;−Etanchéité ;−Menuiserie bois et vitrerie ;−Métallerie ;−Miroiterie ;−Revêtements sol et Murs;−Peinture ;−Plomberie sanitaire;−Électricité courant fort/courant faible ;−Climatisation - ventilation;−Sécurité incendie ;−Voirie et réseaux divers.

La passation du marché sera conduite par Appel d’offres ouvert à tous les candidats éligibles. Les candidats intéressés peuvent obtenir des informations auprès de la Direction de la Banque Congolaise de l’Habitat, Avenue AmilcarCabral, Brazzaville, BP 987 – République du Congo, Tél. : (+242) 22.281.25.88 Fax : (+242) 22.281.33.56 – Email : [email protected] / Site web : www.bch.cg et consulter le dossier d’appel d’offres à l’adresse ci-dessousmentionnée du lundi au vendredi de 8 heures à 12 heures 30 minutes.

Les exigences en matière de qualification sont contenues dans le dossier d’appel d’offres et concernent, entre autres, la régularité de la si-tuation du candidat soumissionnaires par rapport à l’administration fiscale.

Les candidats intéressés peuvent obtenir un dossier d’Appel d’Offres complet à l’adresse ci-dessous mentionnée contre un paiement enespèces non remboursable de Deux cent mille (200.000) FCFA.

Les offres devront être adressées à l’attention du Directeur Général de la Banque Congolaise de l’Habitat et déposées au bureau d’ordre central (porte105), 1er étage, siège social de la Banque Congolaise de l’Habitat au plus tard le 15 janvier 2013 à 12 heures piles, heure locale.

Les offres remises en retard ne seront pas acceptées. Les offres financières seront ouvertes en présence des représentants des candidatsprésents, cinq jours après la date limite de dépôt des soumissions à 10 heures piles, heure locale, dans la salle de réunion du siège dela Direction Générale de la Banque Congolaise de l’Habitat, Avenue Amilcar Cabral, Brazzaville, République du Congo.

Les offres doivent comprendre une garantie d’offre de 3% du montant de l’offre financière hors taxes proposée.Les offres devront demeurer valides pendant une durée de 90 jours à compter de la date limite de soumission.L’adresse à laquelle il est fait référence ci-dessus est :

Direction Générale de la Banque Congolaise de l’Habitat, Avenue Amilcar Cabral, Brazzaville, BP 987 – République du Congo, Tél. : (+242) 22.281.25.88 Fax : (+242) 22.281.33.56Email : [email protected] / Site web : www.bch.cg

Brazzaville, le 10 décembre 2013

N°/Réf:…….. BCH/DG/DAM/SMG-13

Objet : AVIS D’APPEL D’OFFRES N°03/2013

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ÉCONOMIE | 5

Idées-forces, sujets en débat

Anecdotes, petites phrases, cris du cœur et coups degueule meublent la vie de tous les jours. Cette rubriquese propose de sélectionner les idées les plus saillantes

qui font la force des débats de société.

_____________________________________

A������E����F����C��C���������������B��F��F�����F�E��D�������

Le directeur général des paysfrancophones en Afrique deCRCCI, Chang Xuehui, a signé le19 décembre à Brazzaville, un mé-morandum d’entente avec le mi-nistre d’État Rodolphe Adada afinde formaliser le partenariat entreles deux parties pour la mise enœuvre du projet.Cet accord vise à effectuer un étatdes lieux. CRCCI devra présenterdes propositions techniques maiségalement des propositions de fi-nancement. Ainsi, la partie chi-noise s’engage à réaliser lesétudes de faisabilité technique etfinancière. Elle devrait aussi aiderle Congo à la recherche du finan-cement auprès des institutionsbancaires de la Chine.Le Congo qui tient à retrouver saplace dans le transport ferroviairea voulu axer sa démarche sur lapromotion, la modernisation et larationalisation du transport ferro-viaire, la sécurisation des usagerset des populations en général et lapréservation de l’environnement.

CRCCI : près de 60% des marchés en ChineLa réhabilitation de la ligne de

chemin de fer Brazzaville/ Pointe-Noire et Mbinda/ Mont Belo sontles projets concernés et pour les-quels travailleront les Chinois. Lechemin de fer actuel étant tropvieux (1934), se pose alors la né-cessité d’augmenter sa capacitéde transport. D’où la présence dela société CRCCI, qui se dit prêteà partager son expérience dans cedomaine. CRCCI est une grandeentreprise d’État qui construit deschemins de fer en Chine ; près de60% du chemin de fer chinois sontréalisés par cette société. Selon le directeur du CFCO, Jean-François Cotin, la réhabilitationnécessite des investissements im-portants, en particulier au niveaude l’infrastructure et de la voieferrée. « Il y a en fait deux phasesimportantes : une première quiest une réhabilitation de la voie,des infrastructures pour la re-mettre au niveau des standardsacceptables pour permettre enparticulier le démarrage desgrands projets miniers, telsExxaro à Mayoko, Congo Miningégalement sur l’ancienne lignede la Comilog et le projet MPDqui transportera son minerai de

fer de Loudima jusqu’à Pointe-Noire », a expliqué le directeur duCFCO.« Ensuite, en fonction des projetsde développement de ces opéra-teurs miniers qui ont des besoinsde transport qui ne font qu’aug-menter, au départ de Pointe-Noire vers Brazzaville, il est né-cessaire de changer de standard: c’est la seconde phase qui estune phase de modernisation duréseau, des rails lourds, une mo-dernisation complète de la voieferrée », a-t-il poursuivi.« Le rail c’est ce qui permet deguider le convoi ferroviaire surla voie. Actuellement au Congo,nous avons une multitude derails qui sont petits (30kg au mè-tre) mais pour pouvoir transpor-ter une telle quantité de mineraide fer en particulier, nous de-vons changer l’armement decette voie et installer des railsplus lourds (54kg au mètre),presque le double des rails exis-tants. C’est sur cette conditionque la voie ferrée pourra semaintenir en bon état », a concluJean-François Cotin.

Nancy France Loutoumba

TRANSPORT FERROVIAIRE

La Chine prête à partager sonexperience au CongoChina Railway Construction Corporation International (CRCCI) a conclu un partenariat de relation de travail avec leministère des Transports pour la réhabilitation des voies ferrées du Chemin de fer Congo-Océan (CFCO) .

Le directeur général des pays francophones en Afrique de CRCCI, Chang Xuehui, remet la maquette d’un train au ministre d’État Rodolphe Adada. crédit photo Adiac

Le Trésor public du chef-lieu du département a été victime d’un vol dans la nuit du samedi 7 décem-bre. Selon une source judiciaire, les cambrioleurs ont emporté avec eux plus de 15 millions de FCFA. Les voleurs sont passés par la porte principale avant d’accéder au bureau où se trouvait le coffre-fort.Les présumés coupables n’ont pas encore été identifiés. Une enquête préliminaire a été ouverte à la po-lice judiciaire de la localité qui devra à terme transmettre le dossier au Tribunal de grande instance deDjambala. Une source policière jointe au téléphone explique que c’est la troisième fois qu'un vol estcommis au Trésor public de Djambala en l’espace de trois ans. À chaque fois, les faits se sont produitsau mois de décembre.

Tiras Andang

DÉPARTEMENT DES PLATEAUX

Vol au Trésor public de Djambala

� «On s'en prend à l'Afrique parce qu'elle est faible.»

Denis Sassou N’Guesso, président du Congo, interview

dans Paris Match du 17 décembre 2013.

�« Nous constatons que notre économie n’est pas suf-fisamment financée en dépit de la surliquidité effec-tive des banques. C’est pourquoi il est du devoir despouvoirs publics de répondre aux questions fonda-mentales qui se posent à notre société »

Gilbert Ondongo, ministre congolais des Finances,

le 19 décembre 2013 face aux sénateurs

� « L’Afrique ne peut prétendre à un développementéconomique et social pour les 50 ans à venir sans met-tre les transports maritimes en avant »

Koji Sekimizu, secrétaire général de l’Organisation maritime

internationale (OMI), Londres, en marge de la 28e session

de l’assemblée générale.

� «Actuellement au Congo, nous avons une multi-tude de rails qui sont petits (30kg au mètre)… nousdevons changer l’armement de cette voie et installerdes rails plus lourds (54kg au mètre), presque le dou-ble des rails existants.»

Jean-François Cotin, Directeur general du CFCO,

le 19 décembre à Brazzaville lors de la signature

d’accord avec les Chinois de CRCCI

��«La session inaugurale n’est pas un champ de ba-taille, elle n’est pas non plus le théâtre des égoïsmespersonnels, de la quête de visibilité au détriment dela raison, de l’explosion du moi ou de la lutte d’in-fluence.»

Juste Bernardin Gavet, premier secrétaire de la FMC, le 18 dé-

cembre 2013 à Brazzaville à l’occasion de l’ouverture de la 1ère

session inaugurale de cette organisation de jeunesse du Pct.

��« Des crimes de guerre et des crimes contre l'hu-manité sont commis par les deux parties en conflit. »

Amnesty International, rapport recent sur la situation

en Centrafrique.

�« Sans contribuables, pas d’administration fiscale,sans administration fiscale, pas d’impôt ; sans impôtpas d’État, et sans État, pas de règles du jeu et sans rè-gles c’est l’anarchie. »

Antoine Ngakosso, directeur général des impôts et des do-

maines, le 18 décembre 2013 à Brazzaville, lors de la cérémo-

nie de remerciement des contribuables.

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6 | ÉCONOMIE A������E����F����C��C���������������B��F��F�����F�E��D�������

C’est la question à laquelle doit répondrela deuxième session ordinaire du conseilnational de l’enseignement supérieurouvert le 18 décembre par le ministre detutelle, Georges Moyen, à la bibliothèqueUniversitaire. Les échanges porteront sur la qualité de laformation, les futures expertises à produireafin que l’université contribue de manièredéterminante à combler les besoins impor-tants et pressants en ressources humaines.

1971 : point de départ de l’université Au Congo, l’enseignement supérieur n’exis-tait pas avant l’indépendance bien que lepays disposait d’un système éducatif com-prenant l’enseignement primaire et secon-daire de qualité. C’est entre 1958 et 1960que l’enseignement supérieur a pris formeavec la création de la Fondation de l’ensei-gnement supérieur en Afrique central(Fesac). Celle-ci regroupait quatre États àsavoir le Congo, le Gabon, la Centrafrique etle Tchad. Suite à l’éclatement de la Fesac en1971, l’enseignement supérieur congolaisprend naissance avec l’Université de Braz-

zaville qui deviendra l’Université Marien-Ngouabi en 1977. « De cette analyse histo-rique du contexte, découle une interpré-tation à la communauté universitairecongolaise, aux parties prenantes au dé-veloppement et aux partenaires du projetde l’université congolaise ici présentes,qui s’articule autour de la problématique oùest l’enseignement supérieur au Congo àl’heure actuelle ? Et le LMD, est-il une ré-forme suffisante pour le développement del’enseignement supérieur au Congo ? ». Le représentant de l’Unesco au Congo, Ab-dourahamane Diallo, a rappelé les prioritésdu programme national de développement(PND) de la période allant de 2012 à 2016.Ces priorités consistent à former les cadresde haut niveau, à accroître la qualité del’enseignement et les capacités d’offre del’enseignement supérieur et à adapter lesmodules de formation aux évolutions dumarché et aux exigences des développe-ments sectoriels devant soutenir la crois-sance économique. L’émergence du paysest à ce prix.

Lydie Gisèle Oko

ÉDUCATION

Quelle politique au Congo d’ici à l’an 2025 ?

Conduite par le directeur de cabinet du ministre de l’Agricultureet de l’élevage, Jean Fulgence Mouangou, la délégation desmembres du comité de pilotage venus de tous les départementsdu Congo, à l’occasion de la réunion du comité de pilotage pré-vue le 20 décembre, ont pris le soin de visiter les travaux du mar-ché de Kitengué, un îlot du district de l’Ile Mbamou. Il s’agit en effet, d’un hangar construit en matériaux durables,d’une surface totale de 180 m2 couvert, abritant huit étalages de40 places, avec un dépôt de 19.20 m2 et un magasin d’une mêmecapacité, pour un coût total des travaux évalué à 73.562.705FCFA.La charpente-couverture de ce hangar moderne reposesur une structure en béton armé, constituée des poutres et despoteaux ainsi que des mûrs maçonnés tous bien peints. Les fon-dations du type superficiel dudit marché comprennent des se-melles isolées raidies par les longrines et un dallage couvertd’une chape rapportée. Sur le site, il est construit aussi un blocsanitaire de deux portes et un forage d’eau potable situé à envi-ron cent cinquante mètres du siège du marché. « Nous sommessatisfaits du travail effectué car les quarante étals prévusont été bien construits, assortis d’un dépôt de stockage etd’un bureau du comité du marché, plus un point d’eau et unbloc de latrines de deux portes également bien fait », a ren-chéri le coordonnateur du PDARP, Isidore Ondoki.Ce marché communautaire permet désormais aux populationsde cet îlot, en majorité agriculteurs et pêcheurs, de vendre leursproduits agricoles et halieutiques dans les meilleures conditions. Saisissant de l’occasion, le directeur de cabinet du ministre del’agriculture et de l’élevage, Jean Fulgence Mouangou a exhortéles populations, principaux bénéficiaires à bien gérer cette in-frastructure.

Firmin Oyé

ÎLE MBAMOU

Le marché de Kitengué satisfaitle PdarpConstruit par le Projet de développement agricole et de réhabilitationdes pistes rurales (PDARP), l’ouvrage, déjà réceptionné et fonctionnel,a été une fois de plus visité, le 19 décembre, par une délégation desmembres du comité de pilotage de ce projet, qui du reste, ont tousapprécié la qualité de l’ouvrage.

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SOCIÉTÉ | 7A������E����F����C��C���������������B��F��F�����F�E��D�������

Invité de Christophe Boisbouvierde Radio France internationale(RFI), le 19 décembre 2013, leministre congolais de laCommunication, BienvenuOkiemy, a évoqué l’arrestation ducolonel Marcel Ntsourou qui estdepuis lundi en garde à vue dansles locaux de la directiongénérale de la Surveillance duterritoire. Extraits de l’interview.

RFI : Quelle est la situation de Marcel Ntsourou ?Bienvenu Okiemy : Il se porte bien.Ses droits sont garantis et sesconseils sont là pour l’aider. Leprocureur de la République l’aprésenté hier (mercredi) à lapresse nationale et internationale.Il est détenu dans de bonnesconditions.

RFI : Que répondez-vous à ceux qui pensentqu’on veut l’éliminer physiquement ?B.O. : Il n’est pas question de l’éli-miner physiquement. Il est impor-tant de restituer les faits ayantconduit à cette affaire. Dans lajournée du 15 décembre, une pa-trouille de police a été attaquéepar des bandits armés au quartierPlateau des 15 ans, à Brazzaville.L’enquête ouverte a conduit à éta-blir l’existence de véhicules ayantparticipé à l’attaque au domiciledu colonel Marcel Ntsourou. Leprocureur de la République, saisi,a délivré une réquisition aux finsde perquisition au domicile ducommanditaire. Les officiers depolice judiciaire commis à cette

mission n’ont pu y accéder, maisont plutôt essuyé des coups defeu nourris à l’arme légère et àl’arme lourde de la part d’élé-ments armés présents sur leslieux. Si on avait l’ambition de letuer, on l'aurait tué le lundi.

RFI : Vous avez également utilisé lesarmes lourdes ?

B.O. : Nous avons utilisé lesmoyens nécessaires pour faireface aux engins lourds utilisés parle colonel Marcel Ntsourou et lesmiliciens qui sont autour de lui.

RFI : De sources hospitalières, onparle de vingt-deux morts. Le confir-mez-vous ?

B.O. : Il y a eu des victimes. Pource qui est du nombre, il me paraîtjudicieux d’attendre quelquesjours pour avoir le nombre exact.Je vous le donnerai moi-même.

RFI : Quel est l’avenir juridique ducolonel Marcel Ntsourou ?

B.O. : Les faits qui lui sont re-prochés sont graves conformé-ment au Code pénal congolais. Ilentretient une milice et détient il-légalement des armes de guerre.Son avenir juridique me paraitquelque peu compliqué.RFI : Donc il va être inculpé ?B.O. : J’imagine. Aux preuves desfaits qui lui sont reprochés, il ne peuten être autrement.

RFI : Est-ce le fait qu’il avait critiquésévèrement le pouvoir après sa sor-tie de prison pour l’affaire du 4 mars

qui serait la raison de son arresta-tion ?B.O. : Ce qui se passe actuellementn’a pas de lien avec le procès du 4mars qui s’est déroulé en toute in-dépendance. Et le juge congolaisavait rendu la justice librement.

RFI : Après sa libération, le colonelNtsourou avait affirmé qu’il était prêtà témoigner devant le juge françaissur l’affaire des disparus du Beach.Est-ce cela qui a conduit à son ar-restation ?B.O. : De qui se moque-t-on ? Dansle procès des disparus du Beach,le colonel Ntsourou avait été en-tendu par le juge congolais. À au-cun moment, il avait dit qu’ilconnaissait quelque chose dans cedossier. Et subitement, voici unmonsieur qui sort du bois pour dé-clarer qu’il est prêt à témoignerdevant le juge français. C’est uneinsulte aux victimes. Il n’y a aucunlien entre son arrestation et cetteaffaire dite des disparus du Beachde Brazzaville.

RFI : Pendant la guerre civile du 5juin 1997, le colonel Marcel Ntsou-rou avait été un acteur de la vic-toire des Cobras de Denis SassouN’Guesso. En l’attaquant, ne crai-gnez-vous pas de créer la divisionau sein de votre propre camp ?B.O. : Il n’y aura pas de rupture. Ils’agit d’un problème de justicepour lequel la force de la loi estau-dessus de toutes les considéra-tions.

AFFAIRE NTSOUROU

Bienvenu Okiemy : « L’avenir juridique du prévenu est compliqué »

L’arrestation, le 16 décembre,du colonel Marcel Ntsourou, àl’issue d’une épreuve de forceengagée par l’armée et sespartisans à son domicile dugrand quartier général desForces armées congolaises, àBrazzaville, laisse la porteouverte à plusieurs procéduresle concernant. La toute première, dont on pour-rait avoir la suite dans les heuresou les jours qui viennent, serasans doute sa présentation de-vant le juge, après la garde-à-vuepassée à la direction générale dela surveillance du territoire. Dansune déclaration datant du jourdes événements, la police notaitprécisément un cas de flagrancerésultant de la farouche résis-tance opposée par les hommesde l’ancien secrétaire général ad-joint du Conseil national de sécu-rité aux forces régulières re-quises par le Procureur de laRépublique, aux fins d’une per-quisition chez lui. S’en était suivi,comme on avait pu le constater,de longues heures d’échanges detirs, qui se sont soldés par despertes en vies humaines desdeux côtés. À ce jour, le bilanexact de ces affrontements n’est

pas connu, l’armée ayant pour sapart déploré deux tués. Dessources non officielles ont en re-vanche fait état d’une vingtainede personnes qui auraient trouvéla mort dans le camp de l’officier.

Ce que pourraient être les chefsd’accusation Dans cette procédure donc, lecolonel Marcel Ntsourou pourraitêtre interrogé sur le statut deséléments armés qui ont tenu têteà la force publique à son domi-cile. Étaient-ce essentiellementdes militaires affectés à sa garde? Ces derniers ont-ils été rejointspar d’autres militaires, policiersou gendarmes en rupture de banavec leurs unités respectives ?Quelques informations non au-thentifiées ont, en effet, laisséentendre qu’un certain nombred’éléments de la force publiquedont les salaires avaient été sus-pendus pour désertion de leurspostes de travail, auraient ralliéce dernier.Toujours à propos des prochesdu colonel Ntsourou vus au com-bat le 16 décembre, il y aurait descivils parmi eux. Ici la questionpourrait être de savoir s’il s’agis-sait de parents venus spontané-

ment assister le leur « traqué parle pouvoir » comme lui-même ledisait, ou alors des individus ré-gulièrement entretenus par lemis en cause, dans une entre-prise de désobéissance ou de ré-sistance prévue sur un longterme. Si tel est le cas, était-cedans le but de nuire à la sûretéintérieure de l’État ou seulementun comportement dicté par lapeur et le désarroi ? Dans le casd’une intention supposée de dé-stabilisation des institutions pu-bliques, il importera à ceux quimèneront l’enquête, d’en réunirdes preuves irréfutables, d’enétablir d’éventuelles complicités.Certaines personnes qui se bat-taient aux côtés du colonelNtsourou ont sans doute été ar-rêtées à l’issue de l’opération du16 décembre. Elles pourront semettre à parler dans le cadre decette procédure.Mais il se pourrait de toutes lesmanières que l’on se trouve enprésence d’un homme solitaire,en difficulté et en désespoir decause, qui a tenté de se faire jus-tice. Les chefs d’accusation pour-raient abandonner la qualifica-tion, plus grave, du complotcontre l’État pour celles non

moins délicates, là aussi, d’entre-tien de milices et de détention il-légale d’armes de guerre. Sa po-sition d’officier supérieur del’armée agira bien évidemmentcontre lui. Depuis sa condamna-tion à 5 ans de travaux forcésavec sursis dans l’affaire des ex-plosions du 4 mars 2012, dont ilse dit étranger, le colonel MarcelNtsourou avait entrepris de dé-noncer dans la presse, à inter-valles réguliers, des tentativesd’atteintes présumées à son inté-grité physique. Pourrait-il, peut-être, lors de son audition ou d’unprocès éventuel, étayer ses ap-préhensions et donc éclairerl’opinion et la justice avec l’aidede ses avocats.

Que dit la Cour suprême au sujet du proces du 4 mars ?À propos de procès, on peut évo-quer celui sur l’affaire du 4 mars,qui n’a pas encore connu son épi-logue du fait de l’appel interjetépar le ministère public suite auverdict du 9 septembre dernier.C’est ici qu’intervient l’hypothèsed’une seconde procédure. Étantl’un des principaux accusés, si-non le principal, Marcel Ntsou-rou tout comme ses co-accusés

est, on pourrait dire, suspendu àl’arrêt de la Cour suprême surcette affaire. Si la Cour estimeque l’affaire, telle que traitée enpremière instance a été régu-lière, les peines prononcées se-ront maintenues. Si, aucontraire, la Cour établit la non-régularité du déroulé du juge-ment de cette affaire, elle serarelancée. Les événements du 16décembre sont-ils partie liéeavec le 4 mars ? Directementnon, même si le fait que la mêmepersonne se trouve au cœur desdeux affaires en conclut un cer-tain lien de cause à effet. C’estbien parce qu’il est sorti du pro-cès du 4 mars moralement défi-guré que le colonel MarcelNtsourou s’est engagé sur unevoie jugée sans issue, y comprispar certains de ses proches.Aujourd’hui, que la justice privi-légie la récente affaire ou la pré-cédente, encore pendante, ou lesdeux à la fois, l’ancien secrétairegénéral adjoint du Conseil natio-nal de sécurité fait face à des pro-cédures judiciaires qui peuvents’avérer longues, lui coûter sa li-berté, si ce n’est déjà le cas, etsait-on jamais, sa carrière.

La Rédaction

JUSTICE

Quel sort attend le colonel Marcel Ntsourou ?

Une information faisant état de ladestruction d'explosifs audomicile du colonel MarcelNtsourou a circulé, le jeudi 19décembre, dans le centre-ville,semant la panique au sein despopulations de Brazzaville.

Il était midi environ, lorsqu’uneinformation a circulé sur la des-truction d'explosifs au domiciledu colonel Tsourou et de sontransfert au parquet pour être en-tendu par le procureur de la Ré-publique. Prises de panique, cer-taines personnes terrifiées ontdéserté leur lieu de travail pourregagner vite leur domicile.Après quelques vérifications, ils’est avéré qu’il n’y avait rien àsignaler.Qualifiée de véritable intoxica-tion par certains et de malveil-lance par d’autres, cette faussealerte a mis les Brazzavillois en

émoi et a semé le trouble dansplusieurs établissements sco-laires, marchés et administra-tions publiques et privées. Les Brazzavillois sont encoresous le choc provoqué par lesévènements du 16 décembre

lorsque les Forces armées congo-laises ont lancé l’assaut contre ledomicile du colonel Ntsourou, an-cien secrétaire général adjoint duConseil national de sécurité. En effet, depuis l’arrestation ducolonel Marcel Ntsourou, le 16décembre, Brazzaville vit dans unclimat permanent de peur et depsychose totale dû à la désinfor-mation. Les autorités du pays de-vaient évaluer la situation et faireen sorte que l’information soitbien disséminée afin de bienéclairer le public et d’empêchertoute panique.

Yvette Reine Nzaba

Scènes de panique à Brazzavilleaprès une fausse alerte

Une rue de Brazzaville jeudi vers 11heures

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8 | SOCIÉTÉ / INTERNATIONAL A������E����F����C��C���������������B��F��F�����F�E��D�������

Organisée par l’Unité de luttecontre le sida du ministère del’Enseignement primaire et se-condaire chargé de l’Alphabétisa-tion, grâce au financement du Se-crétariat exécutif permanent duConseil national de lutte contre lesida (CNLS), cette journée avaitpour objectif d'apporter les com-pétences nécessaires aux ensei-gnants du préscolaire 1 et 2 deBrazzaville ainsi qu'aux élèves ducycle secondaire, qui leur permet-tront de sensibiliser à leur tourleurs collègues enseignants et lesautres élèves.Les travaux de cet atelier ont servide catalyseur aux apprenants quiont un rôle déterminant à jouerdans la réduction du risque et dela vulnérabilité à l’épidémie. « Ilest important de vous rappelerque l’école est le lieu de socialisa-

tion, d’intégration et une struc-ture à part entière qui offre despossibilités infinies dans la luttecontre le VIH/sida par l’impor-tance numérique de sa population», a indiqué Joseph KimbembeKiyindou, le coordonnateur del’Unité de lutte contre le sida.Dans son discours de circons-tance à la faveur de cette journée,il a parlé du rôle déterminant desécoles. « L’éducation a un rôle pré-pondérant à jouer dans la luttecontre le VIH/sida, précisémentdans la diffusion de l’informationet des messages de prévention.L’éducation est une arme efficace.En effet, sans éducation, leVIH/sida continuera à se propa-ger », a-t-il déclaré.En rappel : l’ONU Sida révèlequ’en Afrique subsaharienne, plusde 73% des personnes vivant avec

le VIH, en majorité des jeunesâgés de 15 à 24 ans, sont consti-tués d’élèves, d’enseignants etd’étudiants. Dans ce contexte, lerapport d’ADEA (2005) men-tionne que le nombre d’ensei-gnants vivant avec le VIH était es-timé à environ 122.000 en Afriquesubsaharienne, la grande majoritén’ayant pas encore fait le dépis-tage du VIH. Signalons que l’ONUsida célèbre chaque année le 1erdécembre, la Journée mondialede lutte contre le sida, et duranttout le mois de décembre, ont lieudes activités relatives à la commé-moration de cette journée. C’estdans ce sens que l’Unité de luttecontre le VIH du ministère del’Enseignement primaire et se-condaire chargé de l’Alphabétisa-tion, a participé à cette tradition.

G.O.

À Londres où il a participé à la28e session de l’Assembléegénérale de l’Organisationmaritime internationale (OMI), leministre délégué chargé de laMarine marchande, Martin ParfaitAimé Coussoud Mavoungou, apris la parole pour faire entendrela voix du Congo et de l’Afriquesur les questions liées à larecherche de l’améliorationcontinue de la sécurité et de lasûreté dans les activitésmaritimes et sur la pirateriemaritime. Cet appel a été lancé pour queles pays africains adhèrent auProgramme facultatif d’auditdes administrations maritimeset à la ratification des Conven-tions maritimes internationales.Intervenant à la tribune lors decette session, Martin ParfaitAimé Coussoud Mavoungou a

sollicité le soutien des Étatsmembres de l’OMI dans le suivide la Stratégie Africaine Inté-grée pour les Mers et les Océansà l’horizon 2050 de l’Union afri-caine, dont la République duCongo assure le plaidoyer de-puis mai 2013 et qui devrait êtreadoptée en janvier 2014 par laConférence des chefs d’État etde gouvernement de l’Unionafricaine.C’est autour de ces questionsque le ministre congolais a étéreçu en audience, en marge dela 28e session de l’assemblée gé-nérale, par le secrétaire généralde l’OMI, Koji Sekimizu. Aucours de leur entretien, le minis-tre congolais a mis en exergue lerôle que doit jouer la StratégieAIM 2050 dans le développe-ment économique et social del’Afrique dans les cinquante an-

nées à venir. La République duCongo qui a opté d’accompa-gner l’Union africaine dans ceprojet, a également sollicité à cetitre l’assistance de l’OMI.Parlant de la Stratégie AfricaineIntégrée pour les Mers et lesOcéans à l’horizon 2050, le se-crétaire général de l’OMI a sou-tenu que « l’Afrique ne peut pré-tendre à un développementéconomique et social pour les 50ans à venir sans mettre lestransports maritimes enavant». Dans sa vision, il entendnon seulement apporter l’assis-tance à la Commission del’Union africaine pour la mise enœuvre de la Stratégie, mais éga-lement demander à chaque Étatmembre d’élaborer sa stratégienationale en intégrant les autresmodes de transport. Pour cefaire, Koji Sekimizu a émis le

vœu de participer au prochainsommet des chefs d’État et degouvernement en janvier 2014pour apporter son soutien à ceprojet. Les deux personnalitésont également passé en revue lacoopération entre l’OMI, la Ré-publique du Congo, l’Organisa-tion maritime de l’Afrique del’Ouest et du Centre (OMAOC),et l’Académie régionale dessciences et techniques de la mer(ARSTM) d’Abidjan et del’Union africaine.Par ailleurs, de son côté, tout enremerciant le secrétaire généralde l’exécution des demandesformulées au titre du pro-gramme biennal 2011-2013, no-tamment en ce qui concerne laformation et l’acquisition deséquipements et matériel de re-cherche et sauvetage, le minis-tre congolais a sollicité d’autres

séminaires de formation au ti-tre de l’exercice 2014-2015dont la facilitation du traficmaritime international et laformation des inspecteursqualifiés au contrôle des na-vires par l’état du port desÉtats membres du Moud’Abuja, parce que la Répu-blique du Congo adhère auProgramme intégré de coopé-ration technique (PICT).Eu égard aux excellentes rela-tions qui lient le Congo à l’OMI,Martin Parfait Aimé CoussoudMavoungou a notifié au secré-taire général la volonté des au-torités congolaises de le rece-voir en 2014. Invitation qu’il aaccueillie avec satisfaction. Il ad’ailleurs promis de l’insérerdans son calendrier de visitedes pays africains.

Guillaume Ondzé

Améliorer la qualité del’enseignement supérieur auCongo, telle est l’ambition desgestionnaires du campusnumérique francophone deBrazzaville. Le 19 décembre,Achille Benjamin, chargé de ceprojet, a annoncé la mise enligne de plus de 80 formationsdiverses durant l'annéeacadémique. « Une dizaine de Congolais ontbénéficié de bourses. L’AUF né-gocie avec l’Université Marien-Ngouabi pour l’octroi de cesbourses », a expliqué le chargéde projet de l’Agence universi-taire de la francophonie (AUF) etdu Campus numérique franco-phone (CNF) de Brazzaville.À travers ce campus, les étu-diants et salariés congolais béné-ficieront d'enseignements à dis-tance en vue d'obtenir desdiplômes de niveau supérieur. Ilspourront également participeraux activités éducatives et cultu-relles de l'espace francophone.Selon l’AUF, les Campus numé-riques francophones sont desplates-formes technologiquesd’appui au désenclavement desuniversités des pays franco-phones. Pour appuyer cette ini-tiative, la ministre française délé-guée des Affaires étrangères,chargée de la Francophonie, Ya-mina Benguigui, qui a récem-ment signé avec le Congo une let-tre d’intention pour la formationde 100.000 enseignants et le CNFde Brazzaville, va accompagnerce projet.Au moyen du CNF de Brazzaville,l’AUF vise à développer l’usagedes nouvelles technologies dansles universités du Sud et à en fa-ciliter l’accès aux étudiants, aux

enseignants, ainsi qu’aux cher-cheurs de ces régions. Les cam-pus fournissent à ces derniers lesoutils nécessaires qui leur per-mettront d’intégrer l’Internetdans leurs habitudes de travail.En ouvrant des points d’accèsdans les régions du Sud, l’Agenceuniversitaire veut également pri-vilégier et inciter ces établisse-ments en leur permettant des’approprier les nouvelles tech-nologies de l’information et de lacommunication. Le réseau d’implantation desCampus numériques participeégalement au renforcement de lacoopération multilatérale entreles universités. Les campus sontcogérés par l’AUF et l’universitéd’accueil au sein d’un conseild’orientation.Implanté sur le Campus de l’Uni-versité Marien-Ngouabi, le CNFde Brazzaville a été inauguré le 7mars 2006, après finalisation destravaux d’agrandissement et deréhabilitation du bâtiment mis àdisposition par les autorités rec-torales. Ce CNF est équipé detrois serveurs (DNS/Web, Pare-feu) et de dizaines de stations detravail réparties dans les deuxcyberespaces, l’infothèque, lecentre de ressources, les sallesde formation et d’autoformationet ainsi que dans les bureaux ré-servés à l’administration. Rappe-lons que dans la sous-régiond'Afrique centrale, plusieurs cam-pus ont déjà été installés dans denombreuses villes, comme N'Dja-mena (Tchad), Yaoundé (Came-roun), Libreville (Gabon), Kins-hasa et Lubumbashi (RDC),Bujumbura (Burundi) et Bangui(République centrafricaine).

Fortuné Ibara

SÉCURITÉ MARITIME

Le Congo veut rallier les autres pays africains

CAMPUS NUMÉRIQUE FRANCOPHONE

80 formations misesen ligne

LUTTE CONTRE LE VIH/SIDA

Les acteurs de l’éducation ont parfait leurs connaissancesSous l’égide du conseiller technique du ministre de l’Enseignement primaire et secondaire, chargé de l’Alphabétisation, ProsperMahoukou, une journée thématique sur le VIH/sida s’est tenue à Brazzaville, à l’Institut national de recherche et d’actionpédagogique (Inrap), au profit des enseignants du préscolaire 1 et 2 de Brazzaville et des élèves du cycle secondaire.

Plus de deux mois après l’effroyablenoyade de plus de 350 clandestins surles côtes de cette île italienne,l’opinion est révoltée par des images demaltraitance C’est toute l’Italie et l’Europe qui sesont montrées scandalisées après ladiffusion d’une émission de la 2echaîne de télévision italienne, Rai2,lundi soir. L’émission consistait en unreportage, constitué notammentd'images filmées en cachette par unréfugié syrien, montrant des immi-grés faisant la queue pour une douchespéciale. L’affaire aurait été des plusbanales si ces immigrés n’étaient nus,dans le froid rigoureux de ces joursd’hiver et à l’air libre, dans un centrede rétention. Et pour leur faire la« douche », les gardiens du centre di-

rigeaient vers eux le jet de produitsdésinfectants sensés tuer la gale.Dans une autre des images, on voit ungardien jeter comme à des chiens leshabits de ces immigrés après leur« épouillage ». La réaction de la classepolitique italienne et européenne aété unanime. Le chef du gouverne-ment, Enrico Letta, se disant choqué,a promis une enquête « approfondie». La commissaire européenne CeciliaMalmstrom a affirmé que l'UE avait,elle aussi, décidé d’ouvrir « une en-quête sur les traitements épouvanta-bles dans beaucoup de centres de ré-tention, dont celui de Lampedusa ».Pour la maire de Lampedusa, GiusyNicolini, l'image que donne le centrede rétention de sa ville est celle « d’uncamp de concentration ».

La présidente de la chambre des dé-putés (Assemblée nationale), LauraBoldrini, a estimé que ces conditionsétaient « indignes d'un pays civilisé ».Même réaction indignée, mot pourmot, de la part de la ministre de l’In-tégration, l’Italo-Congolaise CécileKyenge. « Ce n’est pas parce qu’unepersonne est immigrée, qu’elle n’estplus une personne avec ses droits etsa dignité », a-t-elle plaidé sur une ra-dio périphérique. Mais le centre de ré-tention a estimé qu’il n’y avait rien descandaleux dans ces images, parcequ’il ne ferait que suivre « les proto-coles médicaux en vigueur » décidéspar les autorités sanitaires. « La réa-lité est autre » que celle vue enimages, a estimé un responsable.

Lucien Mpama

ITALIE

Les images sur les clandestins à Lampedusa créent un choc

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SOCIÉTÉ / INTERNATIONAL | 9A������E����F����C��C���������������B��F��F�����F�E��D�������

Ce matériel, qui a été réceptionné, le 12décembre à Brazzaville, permettra d’améliorerles conditions de travail des agents duministère des Affaires étrangères et derenforcer leurs capacités administratives.Ces équipements informatiques ont été récep-tionnés des mains de l’ambassadeur de Coréeau Congo, Lee Hosung, par le secrétaire géné-ral du ministère des Affaires étrangères et de laCoopération, Sylvestre Mamina. Flambantneuf, ce matériel est composé de 25 ordina-teurs de bureaux ; 40 ordinateurs portables ; 20copieurs multifonctions Ricoh couleur ; 1 co-pieur Ricoh couleur et 5 copieurs Ricoh mono-chrome. Il faut ajouter à cette liste : 2 vidéosprojecteurs ; 2 écrans de projection sur trépiedet 2 toners Ricoh noir/blanc et couleur.Recevant le don au nom du ministère, SylvestreMamina a salué les bonnes relations observéesentre le Congo et la Corée du Sud. De son côté,l’ambassadeur de la République de Corée a, luiaussi, honoré cette coopération bilatérale. Il convient de rappeler que ce geste n’est pas lepremier. La Corée a déjà, par le passé, fait undon de véhicules, de matériel médical et bu-reautique et d’un laboratoire de langues au mi-nistère des Affaires étrangères. Par ailleurs,pour apporter son aide aux victimes des explo-sions du 4 mars 2012, le gouvernement coréenavait octroyé une enveloppe de 50.000 dollarsaméricains au Congo.

Firmin Oyé

La situation actuelle au Soudan du Sud « doitêtre gérée par le biais d’un dialogue politique», a déclaré le secrétaire général de l’ONU,Ban Ki-moon, mercredi, prévenant que lesviolences en cours dans la capitale pourraients’étendre à d’autres régions du plus jeune paysde la planète.« Je suis profondément préoccupé par lasituation actuelle au Soudan du Sud, » a

dit Ban Ki-moon aux journalistes suite à uneréunion d’information du Conseil de sécuritéde l’ONU sur les défis auxquels sont confron-tées la paix et la sécurité en Afrique. « Il s’agitd’une crise politique, devant être gérée ur-gemment par le biais du dialogue poli-tique », a-t-il dit. « Il y a un risque que laviolence s’étende à d’autres États, et nousen avons déjà vu certains signes. »

Le combat entre membres de l’armée du Sou-dan du Sud à Djouba, capitale du pays, auraitété initié par une tentative de coup d’État eta fait des centaines de morts, dont des civils.La violence s’est propagée à la ville poudrièrede Bor mercredi, soulevant l’inquiétude quantà un élargissement du conflit civil, selon lesrapports. « Je me suis entretenu avec le pré-sident (du Soudan du Sud) Salva Kiir hiermatin, et l’ai appelé à faire tout ce qui étaitpossible pour mettre fin à la violence et ga-rantir le respect des droits de l’homme etl’Etat de droit »,a ajouté Ban Ki-moon. « Je l’aiégalement convaincu de la nécessité de re-prendre le dialogue avec l’opposition poli-tique. » « J’apprécie les rapports de ce matinselon lesquels le président Salva Kiir a la vo-lonté d’entamer de tels pourparlers », a-t-ilpoursuivi. Le chef de l’ONU a affirmé s’être en-tretenu également avec le président d’OugandaYoweri Museveni « étant donné son rôle de chefde file régional », faisant remarquer que la re-présentante spéciale de l’ONU pour le Soudandu Sud, Hilde Johnson, restait en contact per-manent avec le gouvernement et d’autres par-ties ayant une influence sur la situation. Ban Ki-moon a exhorté les forces de sécurité du pays àagir dans le plein respect du droit humanitaireinternational.La Mission des Nations unies au Soudan duSud (MINUSS) continue de soutenir des civilsdans ses deux complexes à Djouba, où ils sontmaintenant près de 20 000, ainsi que plu-sieurs centaines à Jonglei, a-t-il dit. Ban Ki-moon a invité le gouvernement du Soudan duSud à coopérer pleinement avec la MINUSS

pendant son mandat de protection, y comprisle don de secours de base aux civils dans lebesoin et pour les enquêtes sur les allégationsd’abus de droits de l’homme ces derniersjours. « Je compte sur les qualités de dirigeant duprésident Salva Kiir en ce moment cri-tique», a-t-il souligné.Salva Kiir a déclaré lundi qu’une tentative decoup d’État lancée dans la nuit par les soldatsloyaux envers son ancien vice-président Riek

Machar avait été réprimée et que « la situa-tion était complètement sous contrôle etque la tentative avait échoué. »Salva Kiir a déclaré l’état d’urgence dans lepays et imposé un couvre-feu de 18h00 à06h00 du matin heure locale. Mercredi, leprésident du Soudan du Sud s’est dit prêt audialogue avec son rival, selon des médias.

Xinhua

L’Union européenne (UE) a octroyédes fonds supplémentaires enfaveur du renforcement de lasécurité en Afrique. D’un montant de 12,5 millionsd’euros, ces fonds s’inscrivent dansla Facilitation de soutien à la paixpour l’Afrique et contribueront àl’amélioration de la gestion desopérations de soutien de la paixconduite par le continent.Ils sont destinés à soutenir la miseen place d’un système de com-mande, de contrôle, de communi-cation et d’information (C3IS) surune période de deux ans. Il s’agitde fournir des services voix-don-nées-images sécurisés grâce à unecommunication satellite entrel’Union africaine (UA), les organi-sations sous-régionales et les mis-sions de paix déployées au niveaunational, ainsi que des systèmes TIpermettant de transmettre les or-dres et de générer des rapports etdes cartes pour la gestion des opé-rations sur le terrain. « Il ne sau-rait y avoir de développementsans sécurité et les travaux de laFacilité de soutien à la paixpour l’Afrique contribuent demanière essentielle à jeter lesbases d’un développement dura-ble à l’échelle du continent. Cettenouvelle enveloppe aidera nospartenaires africains à se doterdes systèmes de gestion et decommunication nécessaires au

déploiement rapide et à la ges-tion des opérations de soutien dela paix conduites par l’Afriquepartout où elles sont néces-saires », a souligné Andris Pie-balgs, commissaire européenchargé du Développement.Catherine Ashton, la haute repré-sentante de l’UE pour les affairesétrangères et la politique de sécu-rité, également vice-présidente dela Commission européenne, a indi-qué : « Ce programme compteparmi les réalisations concrètesdu partenariat Afrique-UE quivisent à mettre en place des ca-pacités durables de gestion descrises en Afrique en tenantcompte des enseignements tirésdes opérations, récentes et encours, de soutien de la paix tellesque la Misma [Mission interna-tionale de soutien au Mali sousconduite africaine] et la Misca[Mission internationale de sou-tien à la Centrafrique sousconduite africaine]. »Ce programme est une actionconjointe menée par l’UA et l’UEdans le cadre de l’initiative AmaniAfrica, qui couvre un certain nom-bre d’exercices et d’activités deformation destinés à rendre opéra-tionnelle la Force africaine en at-tente, principal instrument d’ac-tion de l’architecture africaine depaix et de sécurité.Par l’intermédiaire de la Facilité de

soutien à la paix, instrument crééen 2004 et principale source de fi-nancement à l’appui de la paix etde la sécurité en Afrique, l’UE afourni 1,1 milliard d’euros au conti-nent africain. Ce soutien a permisl’organisation de plusieurs opéra-tions de paix conduites parl’Afrique, telles que les missions enSomalie (Amisom) ou au Mali(Misma), et a largement contribuéau renforcement des capacités ins-titutionnelles africaines et à la coo-pération en matière de paix et desécurité au niveau continental etsous-régional. Elle ne couvre pasles coûts relatifs au matériel mili-taire.La Facilité a également soutenu uncertain nombre d’actions de mé-diation et de prévention desconflits. Ainsi, elle a été utiliséepour soutenir le groupe de mise enœuvre de haut niveau de l’UA surle Soudan et le Soudan du Sud, quia joué un rôle important dans l’avè-nement de la paix et de la stabilitéet dans la prévention des conflitsdans et entre les deux pays. La Fa-cilité a également contribué à ins-taurer un dialogue politique pluscomplet sur la paix et la sécuritéentre l'UE et l'Afrique. En outre, lecomité politique et de sécurité del’UE a accepté, le 5 décembre, unedemande de financement de l’UApour la Misca.

Noël Ndong

PAIX ET SÉCURITÉ

L’UE octroie 12,5 millions d’eurossupplémentaires à l’Afrique La Conférence de paix sur la Syrie

débutera le 22 janvier dans la villesuisse de Montreux, au lieu deGenève, pour une raison deproblèmes logistiques hôtelière, aannoncé mardi Khawla Mattar,porte-parole de l’émissaire conjointde l’ONU et de la Ligue arabe LakhdarBrahimi, lors d’une conférence depresse tenue à Genève.Cette conférence, baptisée Ge-nève II, s’ouvrira le 22 janvier àl’hôtel Montreux Palace au borddu lac Léman et sera présidée parle secrétaire général de l’ONU BanKi-moon, en présence des pays in-vités, a-t-elle précisé.Après une pause le 23 janvier, laconférence se poursuivra le 24 auPalais des Nations à Genève où lesdélégations de l’opposition et dugouvernement syriens se rencon-treront en tête-à-tête pour des né-gociations, avec la participationde Lakhdar Brahimi, a fait savoirla porte-parole, ajoutant que ladurée des négociations seraitfixée par les délégations syriennesavec Lakhdar Brahimi.Les préparatifs de Genève II vontbon train, et une nouvelle réuniontrilatérale entre l’ONU, la Russieet les États-Unis aura lieu ven-dredi à Genève. Brahimi doit seréunir avec le secrétaire généraladjoint de l’ONU aux affaires poli-tiques Jeffrey Feltman, ainsi quela sous-secrétaire d’État améri-

caine, Wendy Sherman, et lesvice-ministres russes des Affairesétrangères Mikhaïl Bogdanov etGuennadi Gatilov. Se joindront en-suite des représentants des autresmembres permanents du Conseilde sécurité et des pays voisins dela Syrie, ainsi que des représen-tants de l’Union européenne et dela Ligue arabe, a indiqué KhawlanMattar.Le 30 juin 2012, le secrétaire gé-néral de l’ONU et celui de la Liguearabe, les ministres des Affairesétrangères de la Chine, de laFrance, de la Russie, de laGrande-Bretagne, des États-Unis,de la Turquie, de l’Irak, du Koweïtet du Qatar, ainsi que la Haute Re-présentante de l’Union euro-péenne pour les Affaires étran-gères et la politique de sécurité sesont réunis à Genève en tant queGroupe d’action pour la Syrie,sous la présidence de l’émissaireconjoint de l’ONU et de la Liguearabe pour la Syrie. Cette réuniona été baptisée « Genève I ». De-puis lors, plusieurs réunions ontété tenues pour préparer laConférence de Genève II. Mais àcause de profondes divergencesentre les parties intéressées, no-tamment l’attitude de l’oppositionsyrienne, l’ouverture de cetteconférence tant attendue a été re-portée à plusieurs reprises.

Xinhua

SYRIE

La 2e Conférence de paix débutera le 22 janvier à Montreux

CRISE AU SOUDAN DU SUD

Ban Ki-moon propose un dialogue politiqueMINISTÈRE DES AFFAIRESÉTRANGÈRES

La Corée du Sud fait un don de matériel bureautique

Salva Kiir Riek Machar

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10 | ANNONCES A������E����F����C��C���������������B��F��F�����F�E��D�������

IN MEMORIAM

Le 21 décembre 2008, voici cinq ans que nous quittait Mme Gassaki, néeOssissou Thérèse. En cette date commémorative, son époux NorbertGassaki-Oya et ses enfants, Mélanie, Jean-Jacques Yhomby-Opango, Judith,Huguette, Laetitia, Franck Gassaki et parents prient tous ceux qui l’ont connuede garder une pensée pieuse pour cette merveilleuse dame qu’elle a été.Dans nos cœurs, à jamais, elle demeure.

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INTERNATIONAL | 11A������E����F����C��C���������������B��F��F�����F�E��D�������

Au moment où l’Unioneuropéenne (UE) ouvre sonsommet sur la défense, l’Unionafricaine (UA) a organisé, àBangui, la cérémonie detransfert d’autorité entre laForce d’Afrique centrale enCentrafrique (Fomac) et laMission internationale desoutien à la Centrafrique sousconduite africaine (Misca). Le Conseil de sécurité de l’ONUs’est déclaré favorable à cettenouvelle force d’environ 3 600hommes dans sa résolution2121. Une mission onusiennes’était rendue en Centrafriquepour évaluer les besoins de laforce régionale déployée et lesmoyens nécessaires pour satransformation en Misca.Quelques difficultés logistiquesont été recensées, notammenten matière d’alimentation, d’eaupotable, en paiement des soldes,transport de troupes, soutienaérien, systèmes de communica-tion, ainsi que sur le plan organi-sationnel et la coordination.

Les faiblesses épingléesL’intervention menée en Centra-frique par la France montre leslimites de la politique de défenseeuropéenne. Si l’UE a une ré-ponse humanitaire, politique etfinancière rapide et efficace, lasituation reste contrastée sur le

plan militaire. En effet, l’UE n’ajamais réussi à mettre en œuvrela force de réaction rapide de 2000 hommes opérationnelle de-puis 2007. Elle vient de déblo-quer 18,5 millions d’euros sup-plémentaires pour financerl’aide humanitaire qu’il fautajouter aux 20 millions d’eurosdéjà versés cette année. LesÉtats européens ont égalementmontré un front uni au Conseilde sécurité de l’ONU pour rédi-ger et faire adopter deux résolu-tions permettant à la fois l’usagede la force et le renforcement dela force africaine. L’UE a d’ail-leurs débloqué 50 millions d’eu-ros pour le financement de cetteforce. Sur le plan militaire, la si-tuation est plus contrastée.L’envoi de la force de réactionrapide européenne a avorté. LeRoyaume-Uni, qui assure actuel-lement la permanence de cetteforce, les Pays-Bas et les Baltesont refusé d’engager leurstroupes en Centrafrique sousdrapeau européen. Pour éviterune crise avec Londres à la veilledu sommet européen qui a dé-marré aujourd’hui, la haute re-présentante de l’UE, CatherineAsthon, également représen-tante britannique à la commis-sion, a préféré tout arrêter. Ducoup, Paris a préféré demanderun soutien individuel aux pays.

Le Royaume-Uni, l’Allemagne, laBelgique et l’Espagne ont ré-pondu favorablement, en atten-dant l’accord de la Pologne.C’est toute l’ambiguïté de l’Eu-rope de la défense qui se trouveainsi révélée, dont les moyens etle financement dépendent descapacités des États membres.En période de restriction budgé-taire, les choses se compliquent.

Que faire ?Des idées seront soumises ausommet. Par exemple pour ren-dre les missions européennes demaintien de la paix « plus rapide-ment déployables, avec un poold’experts et un règlement finan-cier amélioré ». En matière mili-taire, le président français Fran-çois Hollande va proposer lacréation d’un fonds permanentpour financer les opérations demaintien de la paix de l’UE. LaFrance ne veut plus assumer seuleles dépenses liées aux interventionsmilitaires d’urgence, et le présidentFrançois Hollande s’emploiera àconvaincre ses partenaires euro-péens de créer ce fonds. L’opéra-tion Serval au Mali, dont le coût estestimé à 647 millions d’euros, etl’opération Sangaris en Centra-frique seront à l’origine de cettemarche forcée vers une coopérationmilitaire européenne renforcée.

Noël Ndong

Le mandat de la Micopax a été modifié cette année pour inclurela mise en œuvre des accords de Libreville entre le gouvernementcentrafricain et la coalition rebelle de la Séléka. Ce qui fait quecette force est remplacée par la Misca, qui doit être dotée demoyens humains et financiers plus conséquents.En tant que mission de la Force multinationale des États d’Afriquecentrale (Fomac) s’inscrivant dans l’architecture de paix de laCééac, la Micopax avait pour mandat de consolider le climat depaix et de stabilité, d’aider au développement du processus poli-tique et de promouvoir le respect des droits de l’homme. Elle étaitégalement chargée de coordonner l’aide humanitaire et de pren-dre part à la lutte contre le VIH/sida.Le passage à témoin de la Micopax à la Misca vient à point nomméparce que depuis plus de deux décennies, la RCA est inscrite dansun cycle d’instabilité, marqué notamment par un chassé-croisé en-tre violence armée, négociations, accords de paix entre belligé-rants et précédents déploiements de missions de maintien de lapaix, sans parvenir à résoudre de façon durable les crises succes-sives. Cette nouvelle mission d’une période initiale de 12 mois, adonc pour buts de protéger les civils et de restaurer la sécurité etl’ordre public ; de stabiliser le pays et de restaurer l’autorité del’État centrafricain ; de procéder à la réforme et à la restructura-tion du secteur de la défense et de la sécurité ; et de créer desconditions propices à la fourniture d’une assistance humanitaireaux populations dans le besoin.Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est déjà dit prêt à soutenir cettenouvelle force, dont l’ossature est composée des troupes d’Afriquecentrale. Placée sous la tutelle du général congolais Jean-MarieMichel Mokoko, la Misca travaillera en parfaite harmonie avec les1.200 soldats français déployés sur place dans le cadre d’une ré-solution de l’ONU. Ses effectifs prévus, qui étaient jusqu’ici de3.650 hommes, seront portés à 6.000 soldats.

Nestor N'Gampoula

CENTRAFRIQUE

Transfert d’autorité entre la Micopaxet la MiscaLa cérémonie de transfert d’autorité entre la Mission de consolidationde la Paix de la Communauté économique des États d’Afrique centrale(Cééac) en Centrafrique (Micopax 2) et la Mission internationale desoutien à la Centrafrique (Misca) s’est déroulé hier au camp Mpoko, àBangui, sous la conduite de l’Union africaine.

La crise révèle l'absence de politiquede défense européenne

L’ambassadrice américaine à l’ONU, Samantha Power,l'a annoncé au cours de la visite qu'elle vientd'effectuer dans ce pays. Les États Unis veulent en effet jouer sa partition dansla résolution des violences inter-religieuses qui ont faitprès d’un millier de morts depuis le début du mois dedécembre. Ainsi, Samantha Power a rencontré, tour àtour, le président centrafricain de transition, MichelDjotodia, avant d’échanger avec les hauts dignitairesmusulmans et chrétiens.À cette occasion elle a revélé que les États-Unis met-tront 100 millions de dollars pour soutenir l'action mi-litaire de la Misca. Selon l'ambassadrice, les États-Unissont reconnaissants envers les soldats venus de laFrance et de plusieurs pays africains, risqués leurs viespour aider à protéger les civils. Sa visite intervient au moment Bangui est patrouilléepar les militaires français et ceux de la force africaine.La situation dans le pays est toujours fragile notam-ment dans la région de Bossangoa, l’un des épicentresdes violences dans le nord-ouest de la Centrafrique.L'ambassatrice des USA à l'ONU est le premier respon-sable américain à se rendre en République centrafri-caine depuis le début de la crise dans ce pays.

Rominique Nerplat Makaya

Les États-Unis promettent100 millions de dollarspour la Misca

Selon l’ONG, la plupartdes victimes ont été tuéeslors des représailles del’ex-rébellion Séléka àBangui et lors des atroci-tés commises par les mi-lices d’autodéfenses villa-geoises dans la région deBossangoa (nord-ouest deBangui).« Les forces de l'ex-rébel-lion Seleka ont mené desreprésailles à grandeéchelle contre les chré-tiens, tuant près de millehommes en deux jours etpillant systématique-ment les maisons des ci-vils », souligne le rapportprécisant, par ailleurs,qu'un petit nombre defemmes et d'enfants ontégalement été tués. Aumatin de leur offensive du5 décembre, dans plu-sieurs quartiers de la capi-tale, rapporte Amnesty In-

ternational, les miliceschrétiennes anti-balaka(anti-machettes) infil-trées dans certains quar-tiers de la capitale ont faitdu porte-à-porte et tuéjusqu'à soixante hommesmusulmans. « Des crimesde guerre et des crimescontre l'humanité sontcommis par les deux par-ties en conflit », rappellecette organisation de dé-fense des droits del'homme. Le dernier bilande l’ONU sur ces vio-lences, publié égalementil y a quelques jours, fai-sait état de 600 morts,dont 450 à Bangui. Le bureau du Haut-Com-missariat des Nationsunies aux réfugiés auCongo annonçait le 18 dé-cembre, dans un commu-niqué, qu’environ 11 000Centrafricains étaient ré-

fugiés dans le nord duCongo, essentiellementdans la localité de Bétou,dans le département de laLikouala.La Centrafrique est plon-gée dans l'anarchie et lechaos depuis la prise dupouvoir en mars 2013 parla Seleka, une coalitionhétéroclite de groupes ar-més musulmans venus dunord du pays. Les violences entre chré-tiens et musulmans sesont déchaînées le 5 dé-cembre, avec l'offensiveanti-balaka sur Bangui,précipitant l'interventionmilitaire de la France quitente depuis lors de dés-armer les belligérants etopère en appui avec laMission internationale desoutien à la Centrafrique(Misca).

Tiras Andang

Un millier de morts en deux semainesSelon un rapport d’Amnesty International publié il y a quelques jours, depuis le 5 décembre, près de millepersonnes auraient trouvé la mort en Centrafrique dans les violences inter-religieuses opposant l’exrébellion Séléka et les milices d’autodéfense villageoises.

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L’orthophonie est une profession paramédicale quiprend en charge les troubles du langage oral, écrit, dela voix, des fonctions supérieures chez l’enfant, l’ado-lescent et l’adulte.

CHAMPS D’INTERVENTION DE L’ORTHOPHONISTELANGAGE ORAL-Trouble d’articulation : l’enfant prononce mal, il diramal ses L (yunette pour lunette), ch. (la Vasse, le sat)par l’exemple….-Retard de parole : les sons sont mal organisés dansles mots (nunette, pestacke pour spectacle…)-Retard de langage : incapacité à organiser les mots dans laphrase (l’enfant parle mal construit mal ses phrases…)-Dysphasie : trouble grave du développement du langage-Bégaiement : trouble du rythme de la parole

LANGAGE ÉCRIT-Dyslexie : trouble spécifique de la lecture (l’enfantconfond des lettres (p/b,b/d,f/v), inverse(il� li, par�pra),oublie (porte� pote, crabe� cabe)-Dysorthographie : trouble de l’acquisition et de lamaîtrise de l’orthographe-Dysgraphie : trouble de l’écriture (les lettres sont malformés, les lignes non suivie, crispation à l’écrit…)-Dyscalculie et Trouble du raisonnement logicomathématique.

LA VOIX-Dans les pathologies ORL : Dysphonies, Paralysie descordes vocales, Laryngectomie.-Dans les déficiences auditives

LA DEGLUTITION-Dysphagie : perturbation grave de la déglutition

-Troubles de la déglutition (malposition de la langueentraînant des déformations dentaires)

LES TROUBLES D’ORIGINE NEUROLOGIQUE-Aphasie, dysarthrie-Langage et voix dans les maladies dégénératives(Parkison, Alzheimer, SLA…)-Troubles neuro-visuels (négligence visuelle) qui vontentraîner des désorientations spatiales et des troublesdu langage écrit)-Troubles du langage chez la personne âgée.

HANDICAPIci la prise en charge est précoce avant l’apparition dulangage-Trisomie-Surdité-Infirmité Motrice cérébrale-Division Palatine-Autisme-Autres syndromes…

COMMENT CONSULTER L’ORTHOPHONISTE ?Voir un médecin :Généraliste, Pédiatre, ORL, Neurologue, Psychiatre, deréadaptation fonctionnelle… qui va examiner lapersonne et prescrira un bilan et des séancesorthophoniques.L’orthophoniste pratiquera le bilan au terme duquel il(elle) déterminera le nombre et la fréquence desséances.Le patient ira donc chez l’orthophoniste pour sa séancede rééducation une, deux ou trois fois par semaine.La rééducation est un acte médical ne s’effectuant que

sur prescription médicale et remboursable par lesassurances maladies.Un entretien pour mieux informer et /ou une guidanceparentale peuvent cependant être effectuée directe-ment auprès d’eux.

LES SIGNES D’ALERTE :Il faut consulter si votre enfant présente :-Une absence de réaction au bruit-Des infections ORL à répétition-Ne comprend pas le langage quotidien-Ne fait pas de phrases à 3 ans, n’est pas compréhensible parl’entourage-Communique peu ou pas -Fait peu de progrès malgrè la socialisation -À des troubles du comportement (repli sur soi, oppo-sition, agressivité, trop démonstratif, solliciteur…)-Des plaintes somatiques à répétition-Des cris fréquents, ou parle en criant, voix rauque,éraillée. À une voix nasillarde (parle du nez)-Déformation des sons ou des mots-Un arrêt brutal de l’évolution du langage ou sa régression-Un trouble massif de la compréhension-Ne prend pas l’initiative de la conversation, a du malà comprendre hors contexte-À 6/7 ans, persistance des troubles du langage ; difficultés d’ap-prentissage de la lecture ; confusions de sons-À 8/9 ans, non maîtrise de la lecture et de l’écriture, mauvaisecompréhension du texte lu ; orthographe déficitaire.

Rez de chaussée de l’immeuble ex COTRADETel : 610 03 03/627 85 26

QU’EST-CE QUE L’ORTHOPHONIE ?

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14 | CULTURE A������E����F����C��C���������������B��F��F�����F�E��D�������

Après le Grand prix de la culture duCongo en 2003 ; Grand prix des arts etdes lettres du Congo en 2008 ; letroisième contenu depuis 2012 estintitulé : Le trophée des créateurs. Il aété décerné aux plus méritants dansdivers domaines, le 18 décembredernier, à l’hôtel Ledger à Brazzaville.Ce troisième contenu a récompenséle génie créateur dans les catégoriessuivantes : la catégorie promotionmanagériale en santé, éducation, in-dustrie, nouvelles technologies, mé-dias, économie et finances, com-merce, agriculture, sport, social,environnement… La catégorie créa-tivité culturelle concerne : la littéra-ture, la peinture, la musique, lasculpture, le cinéma, le théâtre et lamode. La catégorie reconnaissanceaux doyens, et enfin le prix spécialdu jury.Pour Beethoven Henri GermainYombo, en raison du prestige queconfèrent la cité et la qualité des per-sonnes nominées ou promues depuisla création des Sanzas de Mfoa, il estimportant de pérenniser ce conceptqui force le respect et l’admirationdes créateurs et des adeptes de laculture et de la recherche. Le sup-primer un jour serait une insulte àceux qui l’ont eu et une déceptionpour ceux qui y aspirent, pense-t-il.« Relevant les efforts du gouverne-ment de la République, applaudis-sant les appuis des mécènes et dessponsors, agréant l’ingéniosité despromoteurs, qui tous, sans coupférir, s’emploient à soutenir lesœuvres de l’esprit et les initiativesinnovantes de la promotion créa-

trice, le groupe GPY entend perpé-tuer la flamme dudit concept car,au niveau de la création, expres-sion de notre génie, il y a un be-soin réel d’une plus grande atten-tion de tous », a déclaré BeethovenHenri Germain Yombo.

La remise des prix aux quatrecatégories C’est la catégorie promotion mana-gériale en santé qui a ouvert le bal.Ce prix a été décerné à RaphaëlBantsimba de la clinique Cogémo ; enéducation, il a été décerné à RogerMakany, promoteur de l’institut Es-gae ; dans la promotion industrielle,le prix a été décerné à Tsengué-Tsengué du Challenge Futura. Cedernier a reconnu que le chemin par-couru est si court, et celui qui reste àparcourir est si long, avant de dédierson trophée à la jeunesse. Quant à la promotion nouvelle tech-nologie, le prix a été décerné à Vé-rone Mankou. Pour lui, cette distinc-tion montre bien que sa société estsur la bonne voie. « Nous étionsquatre au début et aujourd’huinous sommes une centaine », a-t-ildéclaré. Dans la promotion du sport,le prix a été décerné à Remy AyayosIkounga, président de l’athlétic clubLéopard de Dolisie ; le prix de la pro-motion des médias a été décerné à laradio Mucodec, qui fait la promotionde la musique congolaise. Elle a pourfréquence : 100.3. Dans la promotionde l’économie et finances, c’est LucFarell Mankou de la micro-financeCharden Farell qui a obtenu ce prix.Quant à la promotion sociale, le prix

a été décerné à la sœur Marie Thé-rèse Ongayolo, responsable de l’or-phelinat Fatima.

Une réaction spontanée pendant la remise des prixAprès la remise du prix catégoriemanagériale dans le domaine social,le général Norbert Dabira a sponta-nément demandé à l’assistance defaire un geste pour cet orphelinat. «C’est bien de remettre le trophée àla sœur, le mieux serait de faireune collecte pour elle, parce quel’on ne sait pas si demain il yaura à manger au sein de l’or-phelinat qu’elle à la lourde chargede gérer. Cela ne coûte pas lesvestes que nous portons d’une va-leur de 100.000 FCFA ou d’unmillion de FCFA. »Aussitôt, une collecte est ouverte àl’issue de laquelle l’assistance acontribué à la hauteur de 700.000Fcfa. Recevant les fonds collectéspour la circonstance, la sœur MarieThérèse Ongayolo, a exprimé sa sa-

tisfaction. Après cette interruption spontanée,la cérémonie a repris son cours cettefois-ci avec la catégorie créativitéculturelle. Ainsi donc, dans le do-maine du cinéma, le prix a été dé-cerné à Rodrigue Ngolo, cinéastecongolais ; dans le domaine du théâ-tre, le prix a été décerné à MarcellePelekat, metteur en scène théâtral.Quant au domaine de la sculpture, leprix est revenu à Dominique Tembet; alors que dans le domaine de lamode, c’est Aimé Dianingana ditDiani Umberto qui a remporté le prix; dans le domaine de la peinture, cesont les ateliers Sham de Bill Koué-lany qui ont décroché le prix ; le do-maine de la musique, a fait honneurà DJ Sergino ; alors que le prix litté-raire a été attribué à Alain Lesa Kim-beni, auteur du roman Trois tombespour une personne. Recevant sonprix, l’écrivain a dit que la littératureest l’expression d’un peuple, car unpeuple sans littérature est un peuplemort. Enfin le prix de la promotion

culturelle est revenu à Wilfried Mas-samba, promoteur d’un centre cultu-rel à Pointe-Noire.Dans la catégorie reconnaissance, lestrophées ont été remis à Freddy Ke-bano, journaliste, laborantin, pre-neur de son, créateur, arrangeur… ;Motsé Akanati, modéliste-créatricede mode avec 30 ans de carrière ; lessociétés de téléphonie mobile : MTN; Warid ; Azur Congo avec sa promo-tion de 1000% de bonus ; AirtelCongo ; Congo- Telecom ; les socié-tés Brasco ; MoneyGram ; Société na-tionale des pétroles du Congo ; puisNorbert Dabira, en sa qualité nonseulement d’officier général, maisaussi d’opérateur culturel, présidentdirecteur général du groupe DRTVpour avoir reproduit les œuvres deTabu Ley qu’il a placées dans un cof-fret de plus de dix CD contenant plu-sieurs chansons. Quant à la catégorie prix spécial,les prix ont été attribués à CasimirZoba Zao, compositeur de plu-sieurs chansons dont Ancien com-battant qui a fait le tour du monde,Corbillard, Soulard… Le récipien-daire a par ailleurs refusé des dé-corations à titre posthume. L’autreprix spécial a été décerné augroupe Extra musica zangul deRoga-Roga, et enfin, un prix spécialdécerné à la directrice générale del’Unesco, Irina Bokova. Il a été reçupar le représentant de cette insti-tution au Congo, AbdourahamaneDiallo. Notons que le jury de cettedixième édition a été présidé parHyppolite Diayoka.

Bruno Okokana

SANZAS DE MFOA

La dixième édition décernée aux plus méritants

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Une vue de l’assistance

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16 | CULTURE / SPORTS A������E����F����C��C���������������B��F��F�����F�E��D�������

Après un prologueconstitué deprojections de films etd’animationsmusicales, la dixièmeédition du festivalMantsina sur scène adémarré le 17décembre par lareprésentation de“Coma bleu” de SylvieDiclo Pomos, avec lacomédienne GeorgetteKouatila. Coma bleu est un mo-nologue qui porte authéâtre l’histoire desexplosions du 4-Mars.Il raconte l'histoired'une femme qui dé-cide de porter plaintecontre l’État après lesévènements qui ontcausé la mort de nom-breuses personnes. La femme re-çoit une convocation lui signifiantque sa plainte est une offense etqu'elle sera traduite en justice etrisque sa vie.Ce texte conçu à Brazzaville a étéécrit une année après les événe-ments, à Limoges, en mai 2013. Il aété lu pour la première fois au Fes-tival d’Avignon et le festival Mant-sina sur scène a eu l’honneur del'accueillir en grande première.«J'étais hantée. Il fallait décider com-ment aborder le texte : j’avais le sy-nopsis, je notais les événements, lesaspects à soulever, et quand je suis al-lée à Limoges pendant deux mois,j’ai finalement écrit. Après Avignon,il fallait monter le texte à Brazzaville.Au départ, j’avais opté pour une lec-ture, mais après, je me suis dit qu'ilfallait en faire une pièce. C’est unesorte de thérapie pour les Congo-

lais », a déclaré Sylvie Diclo Pomos.« Je n’ai pas écrit le texte aussitôt. Jerepartais souvent sur le site des évé-nements, je parlais à ceux qui lesavaient vécus en les questionnant,en prenant du recul, en lisant lesjournaux. J'ai fait le synopsis et j'airéussi à écrire après une année », a-t-elle expliqué.Coma bleu est joué par GeorgetteKouatila, la mère de Sylvie Diclo Po-mos. Cette actrice du théâtre natio-nal a fait ses preuves sur lesplanches depuis plus de deux dé-cennie. Sa carrure, son visage, sonjeu n’a laissé aucun spectateur in-sensible. Le public a écouté calme-ment, suspendu au texte que l’ac-trice a rendu avec une verveincomparable.« Ma mère a vécu dans le quartierdont je parle, elle a envoyé ses en-fants à l’école dans le quartier. Le 4mars, lors des explosions, elle se pré-

parait à aller au baptême de son pe-tit-fils. Quand j’ai cherché une comé-dienne, je me suis dit qu’elle conve-nait bien pour le rôle et que commeelle était concernée, elle le rendraitmieux », a précisé Sylvie Diclo Po-mos.Ce texte récent se rapproche De laFolie de Janus écrit en 2002 car lesdeux pièces évoquent des faits réelsqui se sont déroulés au Congo etsont des monologues. Sylvie Diclo-Pomos est comme sa mère, pas-sionnée de théâtre. Elle a étudié leslettres modernes à l'université Ma-rien-Ngouabi. Elle est l’auteur deplusieurs textes et de mises enscène de théâtre. Habituée du festi-val Mantsina sur scène, elle aadapté en 2011 930 Mots dans unaquarium du Congolais Sony LabouTansi dans une mise en scène deLudovic Loupé.

Hermione Désirée Ngoma

Le directeur général des Travauxpublics a le profond regret d’an-noncer à tout le personnel de sadirection, à ceux de la corporation,aux amis et connaissances ledécès de M. Diboti Diboulingui,directeur départemental de l’Équi-pement et des Travaux publics deBrazzaville, Décès survenu le mardi 17 dé-cembre 2013 à Pointe-Noire.Le programme des obsèques seracommuniqué ultérieurement.

Les compétitions des 11es Jeux africains seront organisées pour lesdisciplines inscrites officiellement au programme sur la base desrèglements des fédérations internationales sportives et des confé-

dérations africaines correspondantes, souligne le règlement general. Selon ce règlement, l’organisation technique de chaque sport est confiéeà la confédération concernée. La présence d’un délégué de la fédérationinternationale compétente est requise. Les officiels techniques sont dé-signés par les confédérations sportives africaines en collaboration avecles fédérations sportives internationales concernées.

Organisation des épreuvesUne épreuve par équipe ne peut être organisée que si le nombred’équipes participantes est au moins égal à cinq et appartenant à cinqpays différents. Dans le cas où le nombre de pays participants ci-dessusn’est pas atteint, les épreuves seront annulées, dit le règlement. Uneépreuve individuelle ne peut être organisée dans une discipline donnéeque si le nombre d’athlètes participants est au moins égal à cinq et pro-venant de cinq pays différents. En athlétisme, chaque pays peut inscrireau moins 1 concurrent par épreuve, même s’il n’a pas réalisé les perfor-mances minimales de participation. Deux autres supplémentaires peu-vent être inscrits. Dans ce cas, peut-on lire dans le règlement, tous lesathlètes y compris le premier, doivent avoir réalisé les performances mi-nimales de participation. Les minimas doivent être réalisés durant les 18mois qui précèdent la date d’ouverture des 11e Jeux africains. Le règle-ment rappelle par ailleurs que dans les épreuves où il n’est pas exigé deperformance minimale de participation, chaque pays peut inscrire unmaximum de 3 athlètes.

Les sélections nationales participantes aux 11e Jeux africainsLes confédérations sportives africaines en relation avec les régions de dé-veloppement sportif, proposent au comité de coordination, les formulesde sélection des équipes nationales devant prendre part aux compéti-tions des 11e Jeux africains. Les noms des équipes nationales qualifiéesseront communiqués au comité de coordination et au Coja, au plus tardtrois mois avant l’ouverture des Jeux. Les équipes nationales du payshôte sont qualifiées d’office en sports collectifs, pour les compétitions des11e Jeux africains. L’article 22 du règlement définit quant à lui le nombred’athlètes et encadreurs dans chaque sport. En athlétisme, toutes lesépreuves olympiques selon les minimas sont au programme. En basket,douze équipes sont réparties en deux groupes dans les deux versions.La boxe mettra aux prises onze catégories de poids, cinq à sept pour lekaraté (kata, individuel et en équipe), huit pour le judo et huit pour letaekwondo. Une équipe sur route vise la pratique du cyclisme. En tennisde table, les épreuves en individuel, en équipe et en double, sont prévues.Les épreuves retenues pour le tennis sont les simples, et les doubles paréquipe hommes et femmes. Douze équipes seront engagées pour le hand-ball à chacune des versions, contre huit pour le football. Les sports pourhandicapés seront la natation et l’athlétisme. Le nombre d’équipes rete-nues pour le volleyball est entre 10 et 12, contre 15 pour le badminton.Rien n’a été défini pour les autres disciplines qui figurent au programmede cette compétition.

Les récompensesDes médailles seront décernées aux vainqueurs des 11e Jeux africains.Une médaille d’or pour le premier, d’argent pour le deuxième et debronze pour le troisième. Pour le karaté, la boxe, le judo, le tennis de ta-ble, le taekwondo, l’haltérophilie, le badminton, le tennis, les troisièmeset quatrièmes recevront des médailles de bronze. Quant aux épreuvescollectives, chaque joueur ou membre d’une équipe se verra décerner lesmédailles citées plus haut conformément au classement de son équipe,puis un diplôme sera délivré à chaque équipe. Les médailles seront re-mises après chaque finale au cours de la cérémonie officielle. Les officielset les athlètes ayant pris part aux Jeux recevront chacun une médaillecommémorative et un certificat de participation. Aucun prix ni récom-pense autre que ceux décrits ci-dessus, ne seront attribués durant lesJeux africains, rappelle le règlement.

James Golden Eloué

NÉCROLOGIE

JEUX AFRICAINS DE BRAZZAVILLE 2015

Les règles de jeu des compétitions THÉÂTRE

« Coma bleu », de Sylvie Diclo Pomos,joué en première à Brazzaville

Joséphine Madiéla, mandatée par leministère de l’Industrie et del’Artisanat, grâce à ses inventions etau merveilleux mélange des couleurs,a représenté le Congo à la premièreédition de la Semaine de l’artisanatorganisée récemment au Koweït, enArabie Saoudite. Joséphine Madiéla est peintre, van-nière et perlière. Elle s’est spéciali-sée en broderie sur raphia. « J’étaisla seule Congolaise à représenter laRépublique du Congo parmi plu-sieurs pays africains invités. J’ai ex-posé des tableaux brodés en raphia,des robes, des chemises, des pagnes

en raphia et des fibres », a-t-elle dé-claré. Les Koweïtiens ont remarquécette artiste qui étalait et démontraitses talents sur sa machine. « J’ai ex-pliqué à cette population que c’étaitpossible de broder le raphia qui estnotre tissu ancestral. J’ai constatéque le Koweït a beaucoup de pal-miers, mais ils ne savaient pas que leraphia provenait d’une fibre de pal-mier », a-t-elle poursuivi. Et d’ajou-ter : « J’ai vendu quatre chemisesbrodées en raphia à un ministre ko-weïtien. Beaucoup de gens, et mêmedes artisans, ont apprécié mon tra-vail. » La Semaine de l’artisanat a

permis à tous ceux qui ne connais-saient pas le Congo de le découvrir àtravers l'exposition de Joséphine Ma-diéla. L’artiste a appuyé ses propospar la confusion des drapeaux desdeux Congo. « Au départ mon standportait le drapeau de la RDC. Il afallu que j’explique aux organisa-teurs que ce pays qui porte le mêmenom que le mien n’était pas présentà ces rencontres.»Joséphine Madiélaa d'ailleurs tenu à remercier les au-torités congolaises qui se battentpour promouvoir les artisans sur leplan international.Comme projet, Joséphine Madiélapense ouvrir une boutique d’exposi-tion et un centre d’encadrement desjeunes désœuvrés. Mais surtout, l'ar-tiste congolaise veut continuer à va-loriser le raphia à travers le monde.La brodeuse a reçu, en mai 2013, leprix d’encouragement de la femmeinventeur lors du deuxième Salon in-ternational de l’industrie et de l’arti-sanat. Elle a également bénéficiéd’une formation en Chine en 2012.

Rosalie Bindika

ARTISANAT

La broderie sur raphia appréciée en Arabie Saoudite

Une des œuvres de l'artiste exposée

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RDC / KINSHASA | 17A������E����F����C��C���������������B��F��F�����F�E��D���������

Les deux Accords signésséparément à Nairobi, le 12décembre, entre le gouvernementet la rébellion du M23 continuentà faire des vagues et sontactuellement au centre d’une vivecontroverse entre l’opposition etla majorité qui n’émettent pas surla même longueur d’ondes. L’enthousiasme du gouverne-ment, qui s’est félicité de n’avoirpas conclu un accord avec leM23 et d’avoir définitivementmis fin à l’aventure militaire dece groupe armé à l’est de la RDC,a été vite battu en brèche parl’opposition qui a sa lecture desfaits. À la suite des Forces ac-quises au changement (FAC) deMartin Fayulu, la Coalition pourle vrai dialogue (CVD), coordon-née par Vital Kamerhe, voit dansces accords « un acte de hautetrahison » de la part du gouver-nement.Pour cette plate-forme qui vientde rendre publique sa position,le gouvernement a bel et bien si-gné un accord avec le M23 bienque subtilement présenté sousforme des déclarations signéesséparément et ce au méprisd’une des recommandations for-mulées par les députés natio-naux. Toutefois, les engage-ments pris par le gouvernement,d’après la CVD, reprennent laquasi-totalité des revendicationsdu M23 contenues dans l’Accorddu 23 mars 2009 à la base de laguerre ayant secoué l’est de laRDC ces dernières années. Dansses analyses, le CVD estime quele gouvernement a fait la part

belle au M23 qui pourra enfin ob-tenir sans coup férir ce qu’il acherché par les armes avec, à laclé, la matérialisation du projetde balkanisation du pays. À la fa-veur des engagements pris àNairobi, le M23 pourra se mueren « parti politique légitime »et ses cadres devenir éligibles.Le M23 se retrouvera, de ce fait,dans le partage du pouvoir avecdes représentants dans les insti-tutions de la République, dansles entreprises publiques et dansles services de sécurité, se plaintla CVD qui y voit là une « primeà la guerre ».En plus, l’amnistie à accorderaux éléments du M23, « sans

aucune évocation pour les vic-times des affres de la guerred’une quelconque possibilitéde porter plainte et d’obtenirréparation pour les dom-mages subis de leur part », estperçue par la CVD comme laconsécration de la culture del’impunité. À cela s’ajoute l’im-possibilité d’extrader les crimi-nels de guerre refugiés auRwanda et en Ouganda. La CVDredoute, par ailleurs, « le trans-fèrement sans sélection de1500 éléments du M23 canton-nés en Ouganda dont la priseen charge est assurée tous cesjours par le gouvernementcongolais ». De plus en plus des

voix s’élèvent dans l’oppositionpour dénoncer ces accords qui,d’après elles, cautionnent unecohabitation forcée entre les po-pulations de l’Est et leurs bour-reaux d’hier sur fond d’infiltra-tion des Rwandais avec, en susde cela, la concrétisation du pro-jet de balkanisation de la RDClongtemps caressé par desforces obscures.

Du berger à la bergère Ces critiques sont cependantloin d’émouvoir le gouverne-ment qui confirme la justessedes textes signés à Nairobi quiont l’avantage d’avoir scellé défi-nitivement le sort du M23.

Contrairement aux allégationsde l’opposition, Lambert Mende,porte-parole du gouvernement,estime que les populations del’Est se sont réjouis du dénoue-ment du processus de paix en-tamé à Kampala. L’accueil déli-rant réservé au chef de l’Étatlors de sa récente tournée à l’Estdément ces critiques, estime-t-il.« Nous avons refusé de signerun document avec le M23. Iln’y a aucun retour en force duM23. Nous avons poussé la lo-gique de la qualification duM23 comme force négativejusqu’au bout », a-t-il précisé. Et contrairement aux allégationsde l’opposition au sujet de l’am-nistie, un cadre de la majoritéprésidentielle indique qu’il n’yaura pas d'amnistie générale. «Ceux qui sont présumés s'êtrecomportés de façon criminellesur le plan du droit interna-tional, qui ont commis descrimes de guerre ou descrimes contre l'humanité neseront pas réinsérés dans lasociété », a-t-il précisé tout enajoutant « qu’il n’y aura pasd'amnistie aveugle ». À la majorité, on se dit plutôt sa-tisfait des conclusions de Nairobilesquelles dénotent du sens de res-ponsabilité du gouvernement quiaura sauvegardé les intérêts dupays jusqu’au bout. Ces déclara-tions, non seulement ont mis fin à laguerre, mais aussi permettrontd’impulser la dynamique du déve-loppement dans les territoires etvilles de l’Est sinistrés.

Alain Diasso

La seconde édition se tiendra du20 au 21 février 2014 dans lacapitale congolaise, comme l’asouhaité la majorité desparticipants lors de la toutepremière édition en terrecamerounaise les 19 et 20février 2013. L’esprit de Yaoundé va ainsi pla-ner sur les travaux de Kinshasaqui mobilisent déjà plusieursinstitutions, notamment la pré-sidence de la République, le se-crétariat général de la Franco-phonie, le Réseau normalisationet Francophonie, l'Officecongolais de contrôle, la Fédé-ration des entreprises du Congoet l'Association pour la promo-tion de la métrologie et de lanormalisation en RDC (Apro-men). En effet, pour cettedeuxième édition, les partici-pants poursuivront la mise enœuvre dans l’espace franco-phone d’Afrique des projets, ac-tions et programmes arrêtés enoctobre 2012, lors du sommetdes chefs d’État et de gouverne-ments de la Francophonie à

Kinshasa. L’une des recomman-dations fortes du sommet, ilfaut le rappeler, avait suggéré laprise en compte de la normali-sation, la métrologie et la qua-lité dans les politiques afri-caines des pays membres.L’Apromen, qui a fait de cethème son principal combat de-puis des années, avait initié unmémorandum signé par tous lesmembres africains du Réseaunormalisation et Francophonie.Le mémo avait été remis aux di-rigeants politiques lors du som-met de Kinshasa, et il est prévude dresser un bilan des avan-cées réalisées depuis 2012 lorsdu sommet de Dakar, en novem-bre 2014. Un des objectifs majeursdu forum de février 2014 est d’ac-célérer la mobilisation des entre-prises, des administrations, labo-ratoires, organismes techniques etconsommateurs en rendant dispo-nibles toutes les informations,compétences, outils, infrastruc-tures et autres processus pour in-tégrer la normalisation au senslarge dans leurs stratégies de

développement industriel, com-mercial et social et de compéti-tivité à l’international, a expli-qué l’Apromen à la rédaction.Cette "intégration au sens large"peut être assurée à traversl’avancement des projets et pro-grammes lancés en 2013 autourdes normes dans l’enseigne-ment supérieur, le tourisme du-rable et la communication, a-t-elle ajouté. Il y a aussi lesnouveaux champs d’action àpréconiser, et le forum de 2014

sera une occasion pour déve-lopper ces points. Enfin, le fo-rum de Kinshasa pourra aussiaider à des échanges directs en-tre membres du RNF sur labonne gouvernance et la nou-velle gestion du réseau pour as-surer une meilleure interven-tion des principales institutionsqui interviennent en Afrique sur

la normalisation, la qualité et lamétrologie.Pour la réussite du forum deKinshasa, plusieurs institutionsdu pays sont déjà à pied d’œu-vre, notamment le RNF, l’Officecongolais de contrôle, la Fédé-ration des entreprises duCongo, l’Apromen en RDC etl’École des hautes études denormalisation, communicationet métrologie. Un appui de ladélégation générale à la Franco-phonie est aussi attendu. À

Kinshasa, les travaux seront or-ganisés sous le haut patronagedu président de la République,à travers sa représentante per-sonnelle pour la Francophonie,Isabel Tshombé. D’autres per-sonnalités importantes sontégalement cités, notamment lesecrétaire général de la Franco-phonie, le président Abdou

Diouf, le président de la com-mission CEEAC, Ahmad Allam,et les ministres en charge del’Industrie, de l’Économie, duCommerce, de l’Enseignementsupérieur, de l’Environne-ment, et des Mines de la RDC.Il s'agit donc d'un grand événe-ment en perspective. Durantces deux jours, il se tiendra unEspace permanent d’informa-tion et communication sur lanormalisation animée par lespartenaires, et même plusieursateliers thématiques sur l’en-seignement et formation à lanormalisation en Afrique, laresponsabilité sociétale dans lesecteur extractif, l’évaluationde la conformité en Afrique etles normes pour le tourisme enAfrique. Il sera également proposé auxparticipants un programme tou-ristique à l’issue des travaux,sans compter la traditionnelleconférence de presse de clôtureavec les membres du gouverne-ment et le patronat national.

Laurent Essolomwa

GOUVERNEMENT-M23

Les Déclarations signées à Nairobi font polémique

Joyce Banda et Yoweri Museveni signant le communiqué final Sadc-Cirgl à Nairobi

NORMES POUR L’AFRIQUE

Kinshasa succède à Yaoundé dans l’organisation du deuxième forum international

L’une des recommandations fortes du sommet,

il faut le rappeler, avait suggéré la prise en compte

de la normalisation, la métrologie et la qualité

dans les politiques africaines des pays membres.

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L’ONG, qui invite l’auteur des actes àcesser immédiatement ses menacesen direction des journalistes, l’aaussi appelé à fournir, conformémentà la loi, les moyens de sa défense àtravers un droit de réponse. L’organisation neutre de défense etde promotion de la liberté des mé-dias, Freedom for journalist (FFJ),s’est dite vivement préoccupée parde sérieuses menaces proférées auxjournalistes de la station provincialede Radio Liberté (Ralib) et de CanalCongo Télévision (CCTV). Il s’agitdes médias d’un même groupe depresse émettant dans le territoirede Basoko, en province orientale.Dans une réaction faite le 19 dé-cembre, l’ONG, citant le directeurde CCTV/Ralib, Michel Koyakpa,qui a joint son correspondant localdans la région, a tenu l’administra-teur du territoire (AT) de Basoko,Jean Simplice Akanisi, comme au-teur de ces menaces. Ces actes seseraient amplifiés, a expliqué FFJ,depuis la diffusion sur les ondes deRalib de l’interview du sénateur Ma-

sudi. « Au cours de l’émission, leparlementaire a ouvertementcritiqué la gestion des autori-tés locales, de la crise liée auxaccidents récurrents des balei-nières au large du fleuveCongo sur l’axe Basoko-Kisan-gani », a expliqué l’ONG.Dans ce plaidoyer, FFJ a invitél’AT de Basoko à cesser immé-diatement ses menaces en direc-

tion des journalistes et à fournir,conformément à la loi, lesmoyens de sa défense à traversun droit de réponse. « Les me-naces sont constitutives d’infra-ction conformément à la loi etFFJ se réserve le droit de fairebloc avec les journalistes mena-cés pour attraire l’AT en justice», a déclaré le directeur de FFJ,Désiré-Israël Kazadi.

Opposition à la décision du CsacCette ONG a, par ailleurs, noté,dans un autre communiqué, son op-position à la décision du Conseil su-périeur de l’audiovisuel et de lacommunication (Csac) à l’encontrede Kisangani News, un bimensuelparaissant dans le chef lieu de laprovince orientale. Le Csac, qui re-proche, en effet, au journal d’avoirpublié des articles et des correspon-dances qui « entretiennent unconflit entre l’assemblée provin-ciale et un membre du gouverne-ment provincial » sans donner desprécisions, l’a suspendu pour unedurée de trois mois.Pour FFJ, la décision décriée se-rait empreinte du clientélisme. «FFJ dénonce la violation de laprocédure et entend obtenirune procuration spéciale deKisangani News en vue d’at-traire le Csac en justice », asouligné l’organisation.De l’avis de FFJ, le Csac devraitrespecter le principe universel ducontradictoire avec comme corol-

laire le droit de la défense. « Pas-ser outre cette exigence équivautà l’anarchie », a déclaré le direc-teur de FFJ.Cette ONG a fondée son apprécia-tion sur la réaction de l’éditeur dece journal, qui a souligné le carac-tère politique de cette décision, ennotant l’avoir apprise « à la radio,comme tout le monde », sansavoir été convoqué au préalable,en vue de lui permettre de présen-ter ses moyens de défense devantles responsables locaux du Csac.FFJ note, en outre, que la coordi-nation locale du Csac a annoncé sadécision le 14 décembre à la Radiotélévision nationale congolaise,alors que l’Assemblée provin-ciale a invité la ministre provin-ciale en charge de l’information àse présenter, le 21 décembre, envue de répondre à une questionorale au sujet des « dérapagesconstatés ces derniers tempsdans certains organes de pressede Kisangani ».

Lucien Dianzenza

PROVINCE ORIENTALE

FFJ craint pour la sécurité des journalistes

Des journalistes portant des dossards

L’implantation de ces infrastructuresest une étape importante vers la findes délestages dans la ville deKinshasa conformément auxobjectifs du gouvernement MatataPonyo. Atteindre le point de délestage zéroet améliorer la desserte à l’accès dela population à l’eau potable à l’ho-rizon 2016 sont les deux préoccu-pations majeures du gouvernementMatata Ponyo. Pour rendre effectifcet objectif, le ministre des Res-sources hydrauliques et électricité,Bruno Kalala Kapandji, a lancé plu-sieurs projets depuis l’entame deson mandat. L’heure est présente-ment au contrôle et à l’évaluationdu niveau d’avancement de ces dif-férents travaux d’infrastructuresélectriques réalisées et dont l’im-pact doit être visible dans la ville-province de Kinshasa.La descente sur le terrain du 14 dé-cembre, dans la province côtière,s’inscrivait dans le cadre des visitesd’inspection devant permettre dedresser un premier bilan de l’évolu-tion des chantiers. À MbanzaNgungu, le ministre a constaté agréa-blement que la deuxième ligne Inga-Kinshasa évolue sans ambages. 70%des travaux ont déjà été exécutés etla date probable de fin des taches estfixée en juin 2014. À terme, ellecontribuera largement à résoudrele problème de déficit d’énergie dela ville de Kinshasa et à réduire sen-siblement le délestage. Cette ligneva également permettre d’amélio-rer la qualité de l’électricité mise àla disposition des abonnés et d’as-surer la sécurité d’alimentation dela ville en énergie électrique.C’est donc une véritable lutte queBruno Kapandji mène contre le dé-

lestage essentiellement dû à la sa-turation de la première ligne dontla puissance 220 kva s’est avérée in-suffisant au regard de l’expansionde la ville. La construction et lamise en service de la nouvelle ligneInga-Kinshasa offrira ainsi au pays400 kva supplémentaires qui servi-ront aussi à réduire les poches noiresde la capitale et, par ricochet, àconcrétiser la vision du président dela République de la révolution de lamodernité que le gouvernement atraduit en programme. En clair, l’exé-cutif vise le doublement du taux dedesserte en électricité et la sécuri-sation du réseau.De retour à Kinshasa, le ministredes Ressources hydrauliques ac-compagné du directeur général dela Société nationale d'électricité(Snél), Éric Mbala, a fait une des-cente sur le terrain dans plusieurscommunes pour se rendre comptede l’état d’avancement des travauxd’implantation des cabines de dé-charge dans le réseau de la capitalecongolaise. Masano au quartierFuna dans la commune de Limete,Busumelo 2 à Kasavubu, Foyer so-cial à Bandalungwa et Saint-Justinau quartier camp Luka dans la com-mune de Ngaliema sont les quatrecabines successivement visitéespar Bruno Kapandji. Le ministre aprocédé à la mise en service des dif-férents cabinets en invitant la po-pulation à veiller jalousement surces infrastructures qui vont résou-dre le problème de surcharge etpermettre le raccordement desnouveaux abonnés. À Banda-lungwa, des équipes sont à piedd’œuvre pour l’installation des ca-bles à moyenne tension devant re-lier le poste Lingwala à la sous-sta-

tion Sendwe.Au quartier Camp Luka où il a étéaccueilli aux cris de « lelo quartierna biso ekongenga (traduction :notre quartier va briller au-jourd’hui) », la cérémonie de miseen service de la cabine a draîné dumonde autant il s’agissait carré-ment d’une nouvelle cabine pourun nouveau réseau. Les habitantsdu coin ont tari d’éloges pour lechef d’État qui les a tirés des ténè-bres. « Nul n’avait fait ça avantlui et nous en sommes reconnais-sants », a déclaré un habitant duquartier. Mêmes sentiments res-sentis à Kasavubu par Madame lebourgmestre Meta Mbuyi quel’électricité est stable dans sa com-mune depuis l’installation de lanouvelle cabine. L’implantation deces cabines doit soulager cellesexistantes par la reprise d’une par-tie de leur charge.La construction de la deuxièmeligne Inga-Kinshasa et l’implanta-tion des cabines de décharge dansla ville de Kinshasa s’inscriventdans le cadre du Projet de développe-ment des marchés d’électricité pourla consommation domestique et àl’export financé par la Banque mon-diale, la Banque africaine de dévelop-pement et Banque européenne d’in-vestissement et le gouvernementcongolais. Ce programme a prévul’installation de trente-cinq cabinesde décharge disséminées dans treizecommunes de Kinshasa dont vingtont déjà été installées et mises en ser-vice. Soixante-cinq autres cabines dedécharge doivent être installées àMpasa, Malweka et Kinsenso tandis quela commune de Kimbanseke va égale-ment bénéficier du même nombre.

Jeannot Kayuba

Rajiv Shah a fait cette promesse lors de sa visite à la Fédération descentrales d’approvisionnement en médicaments essentiels (Féde-came) située dans la commune de Barumbu.Le directeur mondial de l'Usaid qu’accompagnait le ministre de laSanté publique, le Dr Félix Kabange Numbi, a en outre salué les ef-forts du gouvernement congolais dans sa vision d’améliorer la qua-lité des médicaments et de mettre à la disposition de la populationdes médicaments de bonne qualité.Pour sa part, le Dr Félix Kabange Numbi a expliqué à Rajiv Shahque la RDC s’est dotée d’une nouvelle politique d’approvisionne-ment en médicaments essentiels. Cette politique, dira-t-il, est fon-dée sur la centralisation des achats et la décentralisation de la ges-tion des stocks des médicaments ainsi que leur distribution auxzones de santé à travers un réseau des centrales régionales auto-nomes sur le plan juridique et gestionnaire.Pour aider le directeur mondial de l’Usaid à comprendre le fonction-nement du système national d’approvisionnement en médicaments,le Dr Félix Kabange Numbi expliqué à son hôte que ce système estplacé sous la responsabilité de son ministère. Il fonctionne avec seizecentrales régionales et deux bureaux de coordination des achats àGoma dans la province du Nord-Kivu et à Kinshasa.Reconnaissant les défis auxquels fait face le système nationald’approvisionnement en médicaments, le ministre de la Santépublique s’est dit soucieux de mettre en place un systèmed’approvisionnement en médicaments renforcé pour être hau-tement efficace. L’appui du gouvernement américain dans cesens ne serait que le bienvenu. Car, indique le Dr Félix Ka-bange Numbi, « par ce geste, vous aiderez la RDC à mar-quer davantage des signaux positifs dans l’assurance qua-lité des médicaments. Nous avons la pleine assurance quel’appui de l’Usaid nous amènera vers la matérialisation de notrevœu, celui de permettre à nos structures et à notre système natio-nal de se conformer aux bonnes pratiques de stockage et de distri-bution des médicaments ».

Aline Nzuzi

USAID

Renforcement du systèmed’approvisionnement des médicaments en RDCLe directeur mondial de l’agence américaine pour ledéveloppement (Usaid), Rajiv Shah, qui séjourne en Républiquedémocratique du Congo (RDC) promet d'appuyer legouvernement congolais pour qu’il puisse avoir un systèmeunique d’approvisionnement en médicaments essentiels.

RESSOURCES HYDRAULIQUES

L'amélioration de la desserte en électricité en marche

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Avant d’envisager quelque soutienque ce soit, le gouvernementcongolais est contraint d’exécuterun certain nombre de réformespolitiques pour espérer un appuifinancier de l’Usaid. La recherche de financement né-cessaire pour matérialiser le pro-jet Inga III préoccupe le gouverne-ment Matata. C’est dans ce cadrequ’il faut situer la visite récente enRDC du patron de l’Agence améri-caine pour le Développement in-ternational (Usaid), Rajiv Shah,qu’accompagnaient les déléguésde la Banque mondiale, de la So-ciété financière internationale(SFI),et de la Banque africaine dedéveloppement (BAD). Il s’agis-sait pour des partenaires au déve-loppement de scruter les opportu-nités d’investissement qu’offrait lacentrale d’Inga en vue d’un finan-cement éventuel. La visite effec-tuée par la délégation au Bas-Congo répondait au souci depalper du doigt les réalités d’Ingapour s’en faire une conviction. Ilrésulte de ce déplacement, etaprès la visite guidé des installa-tions, une grande satisfaction de la

part des hôtes du Premier minis-tre Augustin Matata Ponyo. Cesderniers ont été émerveillés par lepotentiel hydroélectrique du bar-rage d’Inga et ont promis decontribuer financièrement à lamatérialisation du projet Inga IIIévalué à 12 milliards de dollars.Tout en donnant son accord deprincipe, l’Usaid pose néanmoinsquelques préalables concernantnotamment des réformes à enga-ger sur le plan politique. « Avantd’envisager quelque soutien que

ce soit, le gouvernement congo-lais doit au préalable exécuterun certain nombre de réformespolitiques qui vont permettreaux partenaires privés de trou-ver une solution aux problèmesfinanciers pour l’édification dece barrage », a affirmé Rajiv Shahcité par radiookapi.net, sans au-tres précisions. Le numéro un del’Usaid qui s’exprimait dans le ca-dre d’une conférence de presse enlarge de la visite du site d’Inga atoutefois salué les quelques ré-

formes engagées dans le sec-teur de l’électricité notammentavec l’adoption au Parlementde la loi portant libéralisationdu secteur. Ceci, a-t-il déclaré,est un indicateur qui rassuredavantage son agence et lespartenaires financiers sur lanécessité de s’associer au pro-jet d’Inga III.

Le gouvernement plutôt optimiste Très optimisme, le chef du gou-vernement Matata Ponyo estd’avis que les États-Unisd’Amérique via l’Usaid vontmettre la main à la poche ets’engager dans la mise en œu-

vre de ce projet. « Maintenantque nous avons la preuve d‘unegouvernance forte en RDC, nousavons l’assurance de rassem-bler les fonds nécessaires pourconcrétiser ce grand projet », a-t-il déclaré. En fait, le États-Unisd’Amérique n’entendent pas s’im-pliquer seuls dans ce projet au re-gard de son coût élevé qui re-quiert la contribution d’un grandnombre des partenaires finan-ciers. D’où le sens de la visite du

patron de l’Usaid en RDC en com-pagnie d’autres bailleurs de fondsintéressés par le projet. En po-sant des préalables sans dire ex-plicitement si Washington va ef-fectivement mettre la main à lapâte, Rajiv Shah entretient unsuspense qui n’a pas lieu d’être auregard de l’intérêt que lui et sadélégation ont manifesté après lavisite de la centrale d’Inga I et II,de la station de conversion ducourant continu en courant alter-natif ainsi que de la vallée de laBundi retenue pour l’érection dela centrale Inga III.Pour rappel, Kinshasa a concluun accord au mois d’octobre 2013avec Pretoria pour démarrer ceprojet sans cesse reporté aprèsl’abandon en février 2012 parBHP Billiton de sa raffineried’aluminium qui devait être leprincipal client et partenaire fi-nancier d’Inga III. Les termes ducontrat prévoient l’achat parl’Afrique du Sud de 2 500 Mega-Watt (MW), soit plus de la moitiéde la capacité totale du projet éva-lué à 4 800 MW.

Alain Diasso

L’ONG Search For Commun Ground (SFCG)/Centre Lokole a dévoilésix activités communicationnelles prévues pour soutenir le projet desensibilisation médiatique visant à contrer le phénomène « Enfants dela rue ». C’était le 18 décembre à Kinshasa, lors du lancement officieldu programme de communication du projet Enfants dits de la rue.Ce programme prévoit, entre autres, la formation des six journalistespour la production des émissions radiophoniques, sous forme des ta-bles-rondes, des interviews témoignages avec les enfants et detranches d’animation interactives, portant toutes sur la question desenfants dits de la rue. Il y aura également une formation des profession-nels des médias pour la présentation d’une série d’éditions du journalde l’enfant, par les enfants et en faveur de l’enfant. Ces productions se-ront diffusées dans les différents médias partenaires.L’ONG SFCG a également établi la production d’un documentaire vi-déo, des spots radiophoniques en langues nationales et en français ainsique des projections cinématographiques sur ledit documentaire dansles avenues et quartiers de la ville-province de Kinshasa.Toutes ces activités, a-t-on noté, sont en cours de réalisation et pour-ront être finalisées au début de l’année 2014. Partenaire de l’enfant de-puis des années, l’ONG SFCG est vivement engagée dans la protectionde l’enfant et dans la lutte contre sa discrimination. Elle intervient éga-lement dans la société en vue de réduire les conflits autour de l’enfant.

Lucien Dianzenza

FINANCEMENT DU PROJET GRAND INGA III

Washington pose des préalables

Barrage hydroélectrique d'Inga

PHÉNOMÈNE « ENFANTS DITS DE LA RUE »

La sensibilisation par les médiasL'option levée par l’ONG Search For Commun Ground (SFCG)/CentreLokole vise à éradiquer le phénomène à travers une fortesensibilisation médiatique.

Quelques enfants de la rue passent sur la place du 30 juin

ex-gare centrale/Photo John Bompengo/RO

L' expansion, selon DHL, se justifieen raison de la croissanceéconomique régulière du continent,de l’augmentation des revenusdisponibles et d’une plus grandeconfiance des usagers. Dans un communiqué de presse, ledirecteur général de DHL Express,Charles Brewer, soutient que l’ex-plosion du secteur agroalimentaireen Afrique subsaharienne offre deplus en plus de possibilités lucra-tives aux entreprises locales. Selonle directeur général de cette so-ciété, ce secteur connaît une crois-sance particulière en Afrique par lefait qu’il englobe l’ensemble de lachaîne de valeur depuis la produc-tion agricole en passant par latransformation secondaire, la dis-tribution et la vente au consomma-teur ou utilisateur final. « Le sec-teur de la vente au détail est entrain d'exploser en Afrique, demême que la population et laclasse moyenne en Afrique.Comme conséquence de ce dé-veloppement, nous constatonsune augmentation à la fois desressources disponibles et de lademande de produits agricoleset de denrées alimentaires trans-formées de bonne qualité, plusélevée que jamais », a-t-il déclaré. En effet, un rapport récent de laBanque mondiale intitulé ‘‘L’Afrique en croissance : libérer lepotentiel de l’agroalimentaire’’

montre que les agriculteurset les entreprises agroalimentairesd’Afrique pourraient générer unmarché alimentaire d’un billion dedollars à l’horizon 2030, le triple desa capacité actuelle estimée à 313milliards de dollars. Charles Bre-wer estime que cette croissance at-tendue met en lumière le marchégrandissant ainsi que les nom-breuses opportunités qui s’offrentaux entreprises agroalimentairesd’Afrique du Sud et aux acteursprincipaux de la chaîne de valeurassociés à l’expansion de l’Afrique.Le PDG de l’Agribusiness develop-ment corpation (ADC), Hennie vander Merwe, admet que l’Afrique of-fre de nouvelles perspectives demarché aux entreprises agroali-mentaires. « D u fait de l'augmen-tation de son pouvoir d'achat, desa demande de biens et de sesressources terrestres non exploi-tées, l'Afrique connaît actuelle-ment un regain dans le domainede l'agroalimentaire, qui per-mettra non seulement d'accroî-tre son autosuffisance alimen-taire, mais également de créerdes emplois et de stimuler sonactivité économique, notam-ment dans les zones rurales »,ajoute Hennie van der Merwe. Cependant, il reconnaît que mêmesi l'Afrique est riche en ressources,elle manque souvent de l'exper-tise qui permettrait de libérer le

potentiel commercial de ses res-sources agricoles, alors quel'Afrique du Sud est reconnuepour ses compétences dans lesecteur de l'agriculture commer-ciale et de l'agroalimentaire.

Oui au partenariatM. Hennie van der Merwe met unaccent particulier sur les partena-riats avant de se lancer dans denouveaux projets en Afrique. Pourlui, il s'agit là d'une occasion à saisirpour les entreprises et pour lesagriculteurs locaux souhaitantétendre leur activité à l'extérieurdes frontières de la région et appor-ter leur expertise aux pays voisins.« Des partenariats avec une en-treprise ou une association lo-cale dans le pays spécifique sontnécessaires, du fait que les chefsd'entreprise ont besoin d'être as-sistés, guidés et parfois protégésune fois sur place », a-t-il déclaré,en soulignant qu’il est essentiel ouindispensable de veiller à ce quetoutes les pièces maîtresses deschaînes de valeur soient en place,pour soutenir et garantir le succèsde l'activité. « Un partenariatavec un acteur local aiderait àeffectuer une analyse minu-tieuse du marché, ce qui permet-trait d'évaluer les besoins, les de-mandes et les opportunités réelsdu marché », a-t-il précisé.

Gypsie Oïssa Tambwe

CONSOMMATION

L’Afrique subsaharienne connaîtune explosion agroalimentaire

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Sociétaire de Raja de Casablanca

depuis l’été 2014, le milieu

excentré gauche international

congolais, Deo Kanda, va à

nouveau goûter au bonheur de

disputer une finale de Coupe du

monde des clubs. Club représentant le pays d’orga-nisation de cette compétition dela Fifa réservée aux clubs cham-pions des différentes confédéra-tions de football, Raja de Casa-blanca a créé la sensation enaccédant en finale. Kanda a trèspeu joué, mais à des moments dé-licats des matchs. Il n’a disputéqu’un peu plus d’un quart de jeucontre Auckland City d’Australie,entré à la 74eminute. Raja de Ca-sablanca l’a emporté par deuxbuts à un. L’international congo-lais est resté sur le banc contreCF Monterrey du Mexique enquarts de finale. Le club marocains’est à nouveau imposé sur lemême score de deux buts à un.En demi-finale contre AthleticoMineiro du Brésil, Raja de Casa-blanca qui ne bénéficiait aucune-ment des faveurs des pronosticsface à l’équipe conduite par la starbrésilienne Ronaldinho a pour-tant réalisé l’exploit de battre (3-

1) le vainqueur de la Coupe Liber-tadores consacrant le championd’Amérique du Sud. Une fois deplus, Deo Kanda n’a pas fait par-tie des onze de départ du coachFaouzi Benzarti de Raja. Lajour aouvert la marque pour Raja à la51e minute. Ronaldinho a égalisépour Athletico Mineiro à la 64e

minute sur un coup franc somp-tueux, laissant pantois le gardiende but marocain Askri.Deo a fait son apparition à la 76e

minute, à la place de Hafidi. Il adonc participé activement à lavictoire du club de Casablanca,car le deuxième but de Raja a étéinscrit à la 84e minute sur penalty

par Moutouali après une fautesur le buteur Lajour dans la sur-face de réparation. Et le coup degrâce a été l’œuvre de Mabidé àla 90e minute, lui qui a remplacéChitibi à la 56e minute. L’on notedonc le coaching payant ducoach tunisien de Raja, FaouziBenzarti, avec les montées de

Mabidé et Deo Kanda.C’est donc une nouvelle ère degloire pour l’ancien joueur du Da-ring Club Motema Pembe deKinshasa, déjà présent à la finalede la Coupe du monde des Clubssous les couleurs de Mazembe en2010, face à Inter de Milan. Ma-zembe s’était incliné par zéro butà trois. Cette fois-ci, la finale op-poser, a le 21 décembre à Rabat,le Bayern de Munich du FrançaisFrank Ribéry. Et c’est la troisièmeparticipation du Congolais enCoupe du monde des clubs. En2009, il avait été de l’aventureavec Mazembe classé sixième dutournoi. Il n’avait joué qu’un seulmatch, entré du resté à la 83emi-nute à la place de l’Équato-gui-néen de souche camerounaiseNarcisse Ékanga lors de la défaitede Mazembe face à Pohang Stee-lers de Corée du Sud. En 2010quand Mazembe atteignait la fi-nale, Deo Kanda a joué les troismatchs, entré dans les temps ad-ditionnels de la partie contre Pa-chuca du Mexique, à la 85e mi-nute contre SC International duBrésil et à la 46e minute en finalecontre Inter de Milan.

Martin Enyimo

Le député national Stève Mbikayi veut combler le déficitque présente la Constitution congolaise dépourvue d’unedisposition législative particulière concernant l’homo-sexualité et la transsexualité. Il a déposé, depuis quelquesjours, un projet de loi dans ce sens au bureau de l’Assem-blée nationale en vue de son inscription à la session ordi-naire de mars 2014. La proposition de loi de trente-huitarticles consacrent la négation de ces dérives sexuellesqui vont à l’encontre des mœurs sociales africaines.L’initiateur de ce projet de loi dit avoir été choqué par l’ex-pansion des pratiques homosexuelles dans le pays lesquellestendent dangereusement à passer pour des faits normauxalors qu’il s’agit là d’une déperdition à l’occidentale. Crai-gnant que cette tare sociale ne franchisse le seuil du toléra-ble jusqu’à l'officialisation du mariage entre personnes demême sexe comme c’est le cas ailleurs, le député élu de laTshangu a cru faire œuvre utile en initiant ce projet de loiafin d’annihiler cette propension à l’immoralité. La loi criminalise l’homosexualité et prévoit des sanctionscontre tout adepte de cette pratique avilissante. Ellecondamne également la promotion de ce qu’elle relègue aurang des antivaleurs par le biais des manifestations publiquesainsi que l’adoption des enfants par des homosexuels. Leschaînes audiovisuelles, qui seraient tentées de véhiculer desimages du genre ou encore des comédiens qui se plairont àincarner de tels rôles tomberont également sous le coup dela sanction, prévient l’auteur de ce projet de loi. Il estime quedévelopper des penchants homosexuels ou transsexuels ré-sulte des troubles hormonaux innés ou acquis et nécessiteune intervention médicale.Depuis qu’il a enclenché la guerre contre les homosexuels,Stève Mbikayi déclare être devenu la cible de certaines re-présentations diplomatiques occidentales à Kinshasa. Cesdernières auraient déjà commencé à faire pression sur le bu-reau de l'Assemblée nationale pour qu'il n'inscrive pas ceprojet dans son agenda. Dossier à suivre.

Alain Diasso

Très en vue depuis le sacre du CS

Sfaxien en Coupe de la Confédération, le

jeune attaquant tunisien Ben Youssef est

convoité par des clubs en France, en

Turquie, en Arabie saoudite. En Afrique,

indique Jeune Afrique, on note l'intérêt

du TP Mazembe de Lubumbashi pour ce

joueur tunisien de 22 ans qui est venu

gagner le trophée de la C2 africaine au

stade TP Mazembe de la commune de

Kamalondo. Un des bourreaux de Mazembe en fi-nale de la 10e Coupe de la Confédéra-tion à Lubumbashi avec CS Sfaxien, lejeune tunisien de 22 ans, Fakhreddine

Ben Youssef, est sur les tablettes desCorbeaux du Katanga pour un éven-tuel transfert en cette période de mer-cato d’hiver, renseigne Jeune Afrique. «Il y a eu plusieurs contacts et je vais

devoir réfléchir. J’ai reçu une très

bonne proposition du TP Mazembe,

avec un salaire supérieur à celui

que je touche à Sfax. C’est un grand

club, je ne dis pas non. Mais ma

priorité est d’évoluer en Europe », aadmis le joueur lié au CS Sfaxienjusqu’au 30 juin 2016. Selon JeuneAfrique, Ben Youssef touche un salairede 1100 euros, en plus des primes de

résultats et d’objectifs.Il intéresserait des clubs en France, onciterait Saint-Étienne et Sochaux qui lesuivent de près. Des clubs turcs etsaoudiens se seraient aussi renseignéssur ce jeune attaquant, qui a tranchéque cela ne l’intéresse pas pour l’ins-tant de jouer en Arabie, maintenant sapriorité d’évoluer en Europe. Pour sonagent Slim Boulasnem, le président deSfax, Lotfi Abdennahder, ne laisserapas partir Ben Youssef pour renforcerla concurrence. Comme quoi, BenYoussef ne pourra pas venir à Mazembequi a aussi ciblé le gardien de but du club

de Sfax Rami Jridi.Entre-temps, CS Sfaxien afixé le montant d’un éven-tuel transfert du jeune atta-quant tunisien à 1,2 milliond’euros. Mais à suite à lacrise financière en Europe,les dirigeants pourraient ac-cepter la possibilité d’unprêt avec ou sans optiond’achat dans le cas d’un ac-cord avec un club françaisou européen. L’on attendvoir la fin du mercato d’hi-ver pour être fixé sur la ve-nue ou pas de Ben Youssef àMazembe. Si le transferts'avère concluant, il sera lepremier joueur maghrébinà évoluer au TP Mazembe.

M.E.

COUPE DU MONDE DES CLUBS

Le Congolais Deo Kanda en finale avec le Raja de Casablanca

Deo Kanda et Raja de Casablanca jouera la finale de la Coupe du monde des clubs face au Bayern de Munich

MERCATO D’HIVER

Mazembe s’intéresse au TunisienBen Youssef du CS Sfaxien

Fakhreddine Ben Youssef

MŒURS

Un député initie un projet de loicontre l’homosexualité Il s’agit d’une proposition de loi de trente-huit articlesqui consacrent la négation de ces dérives sexuelles quivont à l’encontre des mœurs sociales africaines etcongolaises.

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POINTE-NOIRE | 21A������E����F����C��C���������������B��F��F�����F�E��D���������

Les agents du ministère de laRecherche scientifique et del’Innovation technologique ainsi queceux de l’Économie forestièreparticipent, les 19 et 20 décembre, àdes journées thématiques sur leVIH/sida. Celles-ci sont organiséespar les deux ministères encollaboration avec le Conseil nationalde lutte contre le sida (CNLS). Pour les agents de la Recherchescientifique et de l’Innovation tech-nique, la sensibilisation s’est dé-roulée le 19 décembre au Centrede recherche pour la productivitédes plantations industrielles(CRPI). L’activité était animée parMarie Yvonne Loumouamou, coor-donnatrice de l’Unité de luttecontre le sida (ULS) du ministère,et Marie Blaise Nkouka Diafouka,assistante au CNLS.Les journées thématiques, selon Ma-rie Yvonne Loumouamou, sont des-tinées à sensibiliser les travailleurssur toutes les questions relatives auVIH/sida et à leur donner les bonnesinformations. Aussi a-t-elle indiqué :« Il faut que les gens prennentconscience du danger et des dé-gâts qu’il cause. Qu’ils soientaussi conscients des opportunitésque le gouvernement a mis à leurdisposition pour qu’ils puissent sefaire dépister et se faire traiter. »Les participants ont été édifiés, en-tre autres, sur le diagnostic biolo-gique, les risques sexuels, l’impor-tance du test de dépistage, la luttecontre la discrimination et la stigma-tisation des personnes vivant avec laVIH, et le programme PTME (Pré-

vention de la transmission de lamère à l’enfant). Ce programme quis’avère être l'une des mesures lesplus puissantes de la prévention duVIH, marche bien dans le pays, selonMarie Yvonne Loumouamou. « Nerefusez pas le test à vos épousesparce qu’il est possible aujourd’huid’avoir des enfants sains même enétant séropositif », a-t-elle insisté ens’adressant aux hommes.L’objectif de ces journées théma-tiques est que les chercheurs et lepersonnel d’appui de la recherchesoient informés et fassent la dé-marche du dépistage volontaire. Cetobjectif a été atteint car pendant leséchanges, les participants ont sou-

haité l’organisation d’une séance dedépistage au CRDPI. À la satisfac-tion de Marie Yvonne Loumouam,qui a indiqué : « L’objectif au ni-veau de la planète c’est d’arriveraux trois zéros, c'est-à-dire zéronouvelle infection au VIH, zérodiscrimination, zéro décès liéau sida, et cela commence par letest de dépistage. » À cela il fautajouter la tolérance et l’acceptationdes personnes vivant avec le VIH etla prévention.L’activité va donc se poursuivre le20 décembre au Centre de re-cherche forestière du littoral(CRFL) et concernera aussi lesagents de la Direction départemen-

tale de l’innovation technologique.Dans le cadre de cette sensibilisa-tion, Pointe-Noire succède au dé-partement de la Bouenza où elle aeu lieu au Centre de rechercheagronomique de Loudima.Du côté de l’Économie forestière, lasensibilisation s’est déroulée à la So-ciété nationale de reboisement(SNR) où elle a réuni les travailleursde trois structures : la direction del’Économie forestière, le SNR et lesServices de contrôle des produits fo-restiers à l’exportation. Elle a permisaux participants d’acquérir lesconnaissances de base, de savoirquelles sont les pratiques sexuelles àrisque, comment se protéger du VIH,

comment et où se faire dépister. Les travaux en groupe ont permisaux participants de regarder ensem-ble les problèmes liés au VIH dansleur entreprise, voir comment onpeut se faire contaminer au sein desentreprises et comment, à partir del’entreprise, on peut contaminer safamille. « Le contexte change d’uneentreprise à une autre. Les tra-vaux en groupe permettent auxparticipants de répondre à laquestion par rapport aux réali-tés de leur entreprise », a expli-qué Gabriel Pemba, formateur duprojet R9 de la lutte contre leVIH/sida dans les communautés etdans les entreprises, un des anima-teurs de l’activité.La sensibilisation s’est avérée trèsédifiante selon les partici-pants. « J’ai appris par exempleque le VIH est différent du sida etqu’il y a trois étapes à traverserpour arriver à la maladie. Il y a laséroconversion, étape où l'oncontracte le virus mais on ne peutpas le détecter, la séropositivitél’étape où on le détecte, et le sida,l’étape où la personne devientmalade », a confié Daniel Ngolo del’Économie forestière, avant depoursuivre : « L’information est labase de tout, elle nous permet deprendre conscience de certaineschoses que nous ignorons dans lavie parce que beaucoup tombentdans des erreurs à cause dumanque d’information. Si on estinformé on peut prendre des pré-cautions pour éviter les risques. »

Lucie Prisca Condhet N’Zinga

Bernard Tchibinda Djimbi, directeurdépartemental de l’Agence nationalede l’artisanat du Kouilou, a été reçupar le roi d’Abomey (Benin). Ils ontévoqué un possible jumelage entre lesroyaumes de Loango, au Congo, etd’Abomey, au Bénin. En marge de cette manifestation, il aété reçu en audience par le roid’Abomey. « Étant ressortissant duRoyaume de Loango au Congo, nousavons évoqué avec le souverain duDahomey la possibilité d’un éven-tuel jumelage. Cette proposition arencontré son assentiment et il m’ademandé de transmettre l’infor-mation au roi pour étudier lafaisabilité de la collaboration »,a-t-il indiqué. La rencontre avec leroi Moe Makosso IV est prévue trèsprochainement, a ajouté BernardTchibinda Djimbi.Abomey, localité située à 300 km deCotonou, au Bénin, qui organise du11 au 22 décembre la onzième édi-tion de la Fête internationale descultures du Dahomey.L’étape du Bénin vient après celle deNiamey où Bernard TchibindaDjimbi a accompagné quinze arti-sans du Kouilou au Salon internatio-nal de l’artisanat dont le but est depromouvoir les produits artisanauxpar et pour la femme. Des créationsen vannerie, broderie, couture, pein-

ture, coiffure ont été présentées aucours de ce grand rendez-vous del’artisanat qui a réuni près de milleexposants occupant trois cent cin-quante stands. Cette année, la région phare a étéZinder pour la richesse de ses créa-tions artisanales, artistiques et cultu-relles. Le clou de la manifestation aété le concours national de l’innova-

tion artistique, au cours delaquelle ont été primés lesmeilleurs artisans. « Pourleur première participationà un grand salon, les arti-sans congolais se sont biencomportés puisque notrestand a été beaucoup vi-sité et nos produits ontsuscité beaucoup d’inté-rêt de la part des visi-teurs. Nous avons égale-ment noué de nombreuxcontacts avec les expo-sants, visiteurs et autresparticipants », s’est réjouiBernard Tchibinda Djimbi.La restitution de ses der-nières activités – le Salon in-ternational de l’artisanattraditionnel d’Alger débutnovembre, le Salon interna-tional de l’artisanat pour lafemme de Niamey qui a eulieu 29 novembre au 9 dé-

cembre, et la Fête internationale descultures du Dahomey — se fera dansles jours à venir pour informer les au-torités, les partenaires et le public.L'artisanat au Kouilou, longtempsoublié, est en train de retrouver sonlustre d'antan avec la participationdes artisans du département à diffé-rentes rencontres à l'étranger.

Hervé Brice Mampouya

L’enceinte compte cinq bâtiments en matériaux durables. Le bâti-ment principal ayant un Rez-de-chaussée + un niveau (R+1). Depart et d’autre du bâtiment principal, se tiennent des paillotes avecsuites et des bâtiments annexes. Des pavés formant une allée sontérigés au milieu de la cour recouverte d’une pelouse et des fleurs.Après la pose du carrelage, des baies vitrées, le badigeonnage desmurs en ce début d’année 2014, le palais sera livré aux autoritéscongolaises. Entièrement financé par l’État congolais, cet édificeconstruit par une entreprise chinoise depuis près de huit mois, tra-duit la volonté de l’État congolais de moderniser les édifices histo-riques du pays, tels les palais royaux comme l’avait décidé laConférence nationale souveraine en 1991.

H.B.M.

VIH/SIDA

Des agents de l’État sensibilisés

ROYAUME DE LOANGO

Le jumelage est envisagé avec le Royaume d’Abomey

Bernard Tchibinda Djimbi,

directeur départemental de l’Agence nationale

de l’artisanat du Kouilou (© Adiac)

Les participants à la première journée thématique sur le VIH/sida au CRDPI (Adiac)

DIOSSO

Le Palais royal sera prêtdans quelques moisÀ 25 kilomètres de Pointe-Noire, se mire le nouveau palais royalde Diosso, siège du roi Loango, dans le département du Kouilou,construit à 20 mètres du Musée Mâ Loango. Le nouveau palaiss’étend sur une superficie de près de 100 m2 clôturée par un muren béton avec un portail principal métallique.

Une vue du nouveau palais en construction

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La cérémonie d’ouverture a eu lieu le jeudi12 décembre 2013 en présence desautorités préfectorales et municipales dudépartement de Pointe-Noire, accompagnéesdes responsables de ladite banque et deplusieurs autres invités.Située au N°180 de l’avenue du Havre, en face dela base industrielle de TOTAL E&P Congo, dans lazone industrielle et portuaire de la ville océane, lanouvelle agence « Alhena » est installée dans unimmeuble R+1 et se déploie sur une superficiede 430 mètres carrés. Elle constitue un vaste es-pace au sein du quel sont équitablement répartiesles structures d’accueil, de services, de conseil etde financement faisant de ce lieu un cadre convi-vial pour les clients et un environnement de travailagréable pour le personnel.Ainsi pour Narcisse Obiang Ondo, directeur gé-néral de BGFIBank Congo, « Le nouveau point

de vente « Alhena » s’ins-crit en droite ligne de la dé-

marche de la BGFIBank,

de se rapprocher de sa

clientèle déjà acquise ou

potentielle. Ce point de

vente se veut une agence

de proximité au service

des petites et moyennes

entreprises, des profes-

sionnels, des salariés ban-

carisés ou non des

entreprises de son secteur

d’exploitation. Il leur y sera

proposé, outre les services

traditionnels de banque

commerciale, la nouvelle

gamme de produits ac-

tuellement disponible no-

tamment en terme de

moyens de paiement et banque à distance

comme la carte salaire, le mobile banking ou la

monnaie électronique ».

En effet pour la direction de BGFIBank Congo,l’ouverture de cette nouvelle implantation nesera pas la dernière à Pointe-Noire en particu-lier, et en République du Congo en général, oùla présence de cette banque est déjà significa-tive avec deux agences dont le centre d’affairesentreprises inauguré l’an dernier et de 4 bu-reaux de transfert d’argent Western Union,dans la capitale économique. A travers cettenouvelle agence, BGFIBank, non seulementconfirme sa volonté de rester le partenaire pri-vilégié des opérateurs économiques de Pointe-Noire et plus généralement du Congo, mais

aussi fait un pas de plus dans la marche versune plus large bancarisation de l’économie na-tionale, orientation chère au gouvernement dela République. Aussi dans le cadre du projet d’entreprise dugroupe BGFIBank dénommé CAP 2015, devras’intensifier sans relâche la croissance du ré-seau de ventes et distribution courant 2014,l’ouverture de nouvelles agences dans leszones géographiques du pays à forts potentielsprouvés. « Par ce vaste chantier de projets am-

bitieux, BGFIBank Congo démontre à suffi-

sance qu’elle ne saurait rester en marge de

l’histoire, en accompagnant par la croissance

et la bancarisation, le programme d’émergence

et de modernisation du Congo. Cette marche

sans relâche vers le déploiement géographique

et la croissance, s’articule autour de la pour-

suite de la conquête de l’excellence par un par-

tage équilibré des efforts entre l’efficience, la

performance, la rentabilité et la maîtrise des

risques. Ainsi non loin de rechercher la course

à la taille, BGFIBank s’inscrit dans la recherche

des mesures de redéploiement et d’innova-

tion ». À Brazzaville, Pointe-Noire et d’autres villes dupays, BGFIBank Congo entend créer de nou-velles agences.En outre, après la présentation technique del’ouvrage et la coupure du ruban symbolique,cette cérémonie était aussi caractérisée parune visite guidée de la nouvelle agence faitepar les autorités préfectorales et municipalessuivies des responsables de la dite banque.Les partenaires et les clients de BGFIBank in-terrogés sur place, ont manifesté leur engoue-ment et leur attachement à la politique demultiplication des agences de cette banque àtravers la capitale économique et l’ensembledu territoire national. « En dépit du rapproche-

ment de plus en plus de ses clients et parte-

naires vers la banque, cette politique permet

aussi la rapidité et la facilité de plusieurs trans-

actions bancaires pour les clients », a signifiéun client sous couvert d’anonymat.

À propos de BGFIBankPrésent au Congo depuis Avril 2000, BGFI-Bank Congo ouvre sa première agence ban-caire à Pointe-Noire en 2001. Courant 2004elle intensifie sa présence sur le marché parl’ouverture de l’agence commerciale de Braz-zaville. Certifié ISO 9001 version 2008, l’annéede son 10e anniversaire en 2010, BGFIBankCongo s’est vu renouvelé son certificat et de-puis 2012 s’est engagé dans l’expansion deson réseau d’agence au Congo. BGFIBankCongo est une société du Groupe BGFIBank,présent dans dix pays (Gabon, Congo, GuinéeÉquatoriale, Bénin, Cameroun, Madagascar,France, RD Congo, Côte d’Ivoire, Sao Tomé etPrincipe).

POINTE-NOIRE

Ouverture d’une nouvelle agence de BGFIBank dénommée « ALHENA »

22 | POINTE-NOIRE A������E����F����C��C���������������B��F��F�����F�E��D���������

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TEMPS LIBRE | 23A������E����F����C��C���������������B��F��F�����F�E��D�������

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24 | DERNIÈRE HEURE A������E����F����C��C���������������B��F��F�����F�E��D�������

N elson Mandela a été mis enterre dimanche 15 décem-bre 2013 à Qunu, village où il

a grandi. C’est la dernière scèned’une pièce qui a tenu le monde enhaleine depuis l’instauration del’apartheid, séparation dans la langueafrikaans, en 1948 par Malan, sonthéoricien, après des dizaines d’an-nées de politique discriminatoire,dans cette Union sud-africaine quideviendra la République sud-afri-caine le 31 mai 1961.

À la suite de la manifestation de Shar-peville, terriblement réprimée en1960, le gouvernement interdit l’ANC(African National Congress) et lePAC (Panafrican Congress), deuxmouvements noirs qui luttent contrel’apartheid. Sous l’impulsion de Man-dela, la contestation non violente setransforme en lutte armée. Un tour-nant. Il est arrêté dès 1962 puiscondamné à vie en 1964 dans la pri-son de Robben Island. Cet embastil-lement fait de lui l’icône de la lutte delibération du peuple noir d’Afrique du

Sud. En septembre 1989, au lende-main de la démission de Pieter W. Bo-tha, Frederik de Klerk est élu à la pré-sidence de la Républiquesud-africaine.

L’Afrique du Sud connaît un frémis-sement. Le 2 février 1990, l’ANC re-trouve la légalité. De Klerk décide delibérer le plus célèbre prisonnier dumonde après 27 ans d’incarcération.Le 11 février 1990, Nelson Mandelaest libre. Il écrit son destin. Il n’oubliepas ceux qui l’ont aidé. Par fidélité enamitié, il invite Castro en Afrique duSud. Il se rend au Congo qui l’a aidépendant les heures noires de l’his-toire de son pays. En 1993, pour leursactions en faveur du démantèlementde l’apartheid en Afrique du Sud, DeKlerk et Mandela reçoivent le prixNobel de la paix. En 1994, ce dernierdevient président de l’Afrique duSud, à l’issue des premières électionsdémocratiques dans ce pays. C’est cequi restera, de façon indélébile, dansles annales de l’histoire du XXe siè-cle.

Son décès, le 5 décembre 2013,tourne une page de l’histoire sud-afri-caine. Une autre vient de s’ouvrirpour l’Afrique du Sud, le reste del’Afrique et le monde qui ont renduun vibrant hommage à Mandela, cecitoyen du monde. Avec sa dispari-tion, il est devenu l’affaire de tous.Même ceux qui, hier, n’ont rien faitpour sa libération. Chacun a son Man-dela, en particulier, tous ceux qui ontcontribué à le soutenir dans son com-bat contre l’apartheid : Cuba, l’Algé-rie, la Guinée-Conakry, le Kenya, laLibye, le Congo, entre autres. C’est àBrazzaville, le 13 décembre 1989, àl’initiative de Denis Sassou-N’Guesso,que fut signé le protocole sur la paixen Afrique australe.

De son élargissement à sa mort, à 95ans, Mandela, sa liberté retrouvée, avécu quelques belles années, irra-diant le monde de sa joviale bonhom-mie. Je l’ai rencontré en juillet 1993 àJohannesburg. Ni dieu ni demi-dieu,Mandela était simplement un hommeexceptionnel, avec un charisme et un

magnétisme divins qui lui ontconféré, aux yeux de l’opinion, sa di-mension christique.

Le sport unit les peuples. En 1995,Mandela organise la Coupe du Mondede rugby, ce sport « de Blancs pourles Blancs». Geste ultime de négationde l’apartheid. À cette occasion, il arevêtu le maillot des Springboks,l’équipe nationale sud-africaine,naguère symbole de la discrimina-tion raciale. Mandela a accompli satâche avec brio : réconcilierl’Afrique du Sud avec elle-même etcréer cette « nation arc-en-ciel »qui est, sans doute, son plus belhéritage.

De son vivant, Mandela a été l’ob-jet d’une déification. Sa mort, enépilogue, a presque frisé la sancti-fication et la béatification. Tous les« grands » de ce monde, pour sesobsèques grandioses, ont fait le dé-placement de Johannesburg, l’en-droit où il fallait être.

Mfumu

BRIN D’HISTOIRE

Mandela, une leçon de vie

La Fifa a communiqué son classement dumois de décembre ce jeudi. Une ultime le-vée pour cette année 2013 sans change-ment majeur puisque les dix-huit pre-mières équipes conservent leur rang. Àl’échelle africaine, le Congo reste à la 84eplace. Le classement Fifa du mois de décembrene réserve pas beaucoup de surprises. Enhaut du classement, toujours dominé parle trio Espagne-Allemagne-Argentine, au-cun mouvement avant la 19e place et lesdeux marches gravies par la Bosnie-Her-zégovine, qui double ainsi la France et leMexique. Dans le top 20, la Côte d’Ivoire,17e, est l’unique représentant africain,sept et dix rangs devant le Ghana et l’Al-gérie.Nigeria, Égypte et Mali à la baisse, CapVert, Burkina, Liberia et Soudan à lahausseAu pied du podium, le Nigeria est 37e

mondial, devant le Cap Vert (39e).L’Égypte (41e) et le Mali (45e) reculent detrois cases. Le Burundi (-12) et le Rwanda(-6) font pire, tandis que le Burkina (+5,53e), le Liberia (+7, 98) ou le Soudan(+11, 119e) enregistrent de belles pro-gressions.

Les deux Congo dans le Top 100Trente-cinq rangs devant, les Diablesrouges conservent leur 84e place (21e

place continentale). Désormais pourvud’un sélectionneur, le Congo termine doncl’année 2013 dans le Top 100. De leur côté,les Léopards de RDC sont 82e (20e conti-nentaux).

Camille Delourme

CLASSEMENT FIFA

Le Congo termine l’année dans le top 100

Le coup d’envoi des kumité et deskata est donné ce 20 décembre àBrazzaville. Les karatékasattendus pour ce championnatvont se mesurer dans l’objectif defaire le plus de médailles danscette compétition nationale. Lesdélégations de la Sangha, de laCuvette, de la Bouenza, dePointe-Noire et du Niari sont àBrazzaville depuis le 18décembre. Selon les sources proches du co-mité d’organisation, les autres dé-légations aurait annoncé leur arri-vée dans la ville capitale pour cevendredi 20 décembre, le jourmême du début des combats. Unesituation qui peut lourdement pe-ser sur leurs performances d’au-tant plus qu’ils ne disposeront pasassez de temps de récupération,encore moins pour des révisionstechniques, avant d’entrer deplain-pied dans la compétition.Les athlètes saisiront donc cetteoccasion pour convaincre les techniciensde la Fédération congolaise de karaté etarts martiaux affinitaires qui, sans nuldoute, seront de la partie pour la détectiondes jeunes talents. Les compétiteurs lesplus convaincants, sur le plan technique,pourraient se faire une place en équipe na-tionale selon leurs catégories respectives.Le mérite est l’unique critère pour être Dia-ble rouge, a confié un entraîneur. Par ail-leurs, les karatékas retenus pour la compé-tition sont appelés à respecter les règles dujeu dans un esprit de fair-play. Les vain-queurs doivent faire preuve de respect vis-

à-vis de leurs adversaires vaincus tout enrespectant l’étiquette sur le tatami ainsique les décisions des juges et arbitres.

Les arbitres déjà au pointPrélude à l’ouverture de la compétition pro-prement dite, les arbitres, chargés d’officierles combats, ont pris part à un stage les 18et 19 décembre. Le travail consistait à pas-ser en revue les fondamentaux d’arbitragesur les katas et les kumités. D’autres prin-cipes réglementaires ont également faitl'objet de cours théoriques et pratiques àcette occasion. Les arbitres sont, quant à

eux, invités à travailler en toute impartia-lité, sans favoritisme pour ne pas fausser lesrésultats des combats et éviter toutes lescontradictions pouvant naître du manqued’objectivité dans leurs décisions. Lesathlètes feront de leur mieux pour glanerdes points pendant les combats, et les arbi-tres proclameront les résultats le plus ob-jectivement possible. Leur souhait est quela compétition se passe dans le calme etfair-play puisque toutes les mesures sontprises pour que la fête nationale du karatésoit belle.

Rominique Nerplat Makaya

Un combat de karaté crédit photo Adiac

CHAMPIONNAT NATIONAL DE KARATÉ

Les athlètes montent sur le tatami aujourd’hui