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PROJET DE SAUVETAGE PROJET DE SAUVETAGE POUR LA FLORE EPIPHYTE POUR LA FLORE EPIPHYTE DES FORETS TROPICALES EXPLOITEES DES FORETS TROPICALES EXPLOITEES * * * Projet présenté par Franck RADNAI* et Dominique KARADJOFF** * botaniste amateur et technicien informatique – SIG au Centre de Recherche Forestière de l'INRA – Nancy 54 ** Président Association Orchidée54 – Briey 54 avec la collaboration de Messieurs Jean Claude SZTUKA et Olivier CLAESSENS 2005 - 2007

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PROJET DE SAUVETAGEPROJET DE SAUVETAGEPOUR LA FLORE EPIPHYTEPOUR LA FLORE EPIPHYTE

DES FORETS TROPICALES EXPLOITEESDES FORETS TROPICALES EXPLOITEES

* * *

Projet présenté par Franck RADNAI* et Dominique KARADJOFF**

* botaniste amateuret technicien informatique – SIG

au Centre de Recherche Forestière de l'INRA – Nancy 54** Président Association Orchidée54 – Briey 54

avec la collaboration de MessieursJean Claude SZTUKA et Olivier CLAESSENS

2005 - 2007

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Projet de sauvetage pour la flore épiphytedes forêts tropicales exploitées

Le projet repose sur un double constat : d'une part, les forêts tropicales sont parmi les écosystèmes les plus riches, notamment sur le plan floristique et plus particulièrement en ce qui concerne la flore épiphyte* ; d'autre part, cette flore est gravement menacée par l'exploitation de la forêt, qui ne peut toutefois pas être évitée dans le cadre du développement économique des pays concernés.

Son but est d'agir à deux niveaux :

sur le terrain par la récupération sélective des plantes épiphytes mises en péril lors des travaux forestiers, et par leurs mises en cultures,

en serre et en laboratoire par la culture et la reproduction de ces plantes en vue de leur survie et de leur multiplication.

Le présent document présente les objectifs, les modalités pratiques et les moyens nécessaires à la mise en application de ce projet de sauvetage.

Richesse floristique des forêts tropicales

Si les forêts tropicales présentent des caractéristiques microclimatiques spécifiques, elles fournissent néanmoins des conditions environnementales les plus propices au développement des végétaux. Grâce à cela, ces derniers peuvent alors poursuivre leurs cycles de développement tout au long de l'année, croissance, floraison, et fructification ; voire même pour certaines espèces de se reproduire plusieurs fois dans l'année.

Ces conditions particulières permettent également, dans cette luxuriance végétale, de favoriser une diversité biologique des plus importantes au niveau mondial. Par exemple, et uniquement pour la forêt brésilienne, on estime à 300 le nombre moyen d'espèces ligneuses par hectare et à 5 000 le nombre d'espèces végétales présentant un diamètre supérieur à 15 cm ; et sur les 250 000 espèces végétales mondiales, près de 90 000 sont rencontrées uniquement dans cette zone géographique. En 5 ans de recherches effectuées dans le massif forestier Adolfo Ducke près de Manaus, 5 000 espèces de plantes ont été rencontrées dont1 000 d'entre elles étaient nouvelles. Et si l'on prend en compte exclusivement le territoire amazonien, une grande partie reste méconnue.

Mais bien d'autres régions du globe présentant des conditions climatiques similaires restent encore inconnues en ce qui concerne la variabilité floristique, pour ne citer qu'elle. Et ceci est

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* Epiphyte : plante poussant sur un autre végétal. Les plantes épiphytes ne sont pas parasites,

Colonisation d'un arbre par les épiphytes (Encyclia sp.) en Guyane Française, 2004. Photo Olivier CLAESSENS

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particulièrement vrai lorsqu'on se place au niveau des épiphytes qui peuvent représenter jusqu'à 50% de la biodiversité végétale tropicale et 35% de la biomasse végétale vivante.

La diversité rencontrée est telle que l'on trouve aussi bien des Orchidaceae que des Araceae, Bromeliaceae, Cactaceae, Gesneriaceae, Piperaceae, Pteridaceae, etc ; et rien que pour la première famille, on trouve environ 20 000 espèces d'épiphytes dans 500 genres !

Menaces sur la flore épiphyte des forêts tropicales

A la vue de cette importance floristique il faut maintenant tirer la sonnette d'alarme car cette végétation est gravement menacée par la déforestation mais aussi par la transformation des forêts sous l'effet des activités humaines. Il a été montré que comparativement aux forêts primaires*, les zones perturbées qui présentent une végétation de type secondaire* affichaient une diminution des espèces rencontrées (composition, abondance, familles…) à hauteur de 55%.

Tout le monde connaît le problème de la déforestation (environ un centième de la surface forestière détruit chaque année ; Smout, 2001), particulièrement dans les régions tropicales qui sont souvent en voies de développement, ou sous le contrôle de consortiums étrangers. Ce phénomène découle d'une pression démographique et économique croissante de la part des populations habitant ces régions, généralement en voie de développement.

La déforestation prend des formes multiples et se traduit par :

la destruction directe, la diminution de surface et le morcellement des forêts tropicales, que ce soit pour l'agriculture, le pâturage, ou l'implantation d'infrastructures (routes, constructions…),

l'évolution des habitats forestiers (sylviculture intensive, exploitation sélective, secondarité, effets de lisière…) et la disparition d'espèces qui n'y trouvent plus les conditions nécessaires à leur survie,

des perturbations secondaires du fait de la création de voies de pénétration pour les populations humaines en quête de nouveaux espaces exploitables.

La gravité de ces conséquences sur la biodiversité tient :

aux surfaces concernées,

à la surface de forêt résiduelle,

au taux d'endémisme* de ces régions. Selon les pays, les facteurs en jeu ne sont pas les mêmes mais concourent tous à la précarité des espèces liées aux forêts tropicales.

Si la déforestation directe est mesurable, il n'en est pas de même des dégradations du milieu forestier sous l'effet d'une exploitation abusive, de la sylviculture intensive, des ouvertures de pistes et des détériorations qui s'en suivent (défrichements sauvages, pâturage…). Le prélèvement intensif de bois de chauffe (jusqu'à 89% de la production forestière dans les pays en développement en 1995) constitue l'une des principales causes de destruction ou de détérioration du milieu forestier.

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* végétation secondaire : végétation résultant des perturbations d'origine humaine (exploitation…).

* espèce endémique : qui ne se rencontre au niveau mondial que dans une région restreinte.

* forêt primaire : non modifiée par l'homme.

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Entre 1850 et 1980, 15% des forêts mondiales ont été défrichées particulièrement durant la dernière moitié du 20ème siècle, ne laissant ainsi qu'une surface d'environ 3 500 millions d'ha contre 6 000 millions il y a 8 000 ans. Selon la FAO, le rythme annuel moyen de déforestation entre 1980 et 1990 était de 15,5 millions d'ha, et 13,7 millions entre 1990 et 1995. Les causes majeures données par cet organisme sont principalement l'agriculture et le ramassage de bois de chauffe. Ces observations tragiques se traduisent par une désertification des milieux car les sols tropicaux sont généralement trop pauvres pour permettre une exploitation agricole à long terme, qu'elle soit traditionnelle ou intensive. Cette désertification est d'autant plus intense que l'utilisation de ces sols est outrancière, renforcé par un surpâturage et une utilisation anarchique de l'eau.

La déforestation à grande échelle concerne un nombre limité de pays ; les dix premiers au classement effectué par la FAO en 1997 sont :

Diminution annuelle en hectares (1995)

Pays Pays Diminution annuelle en hectares (1995)

2 550 000 Venezuela Brésil 500 000

1 080 000 Malaisie Indonésie 400 000

740 000 Myanmar R.P. du Congo 390 000

580 000 Soudan Bolivie 350 000

510 000 Thaïlande Mexique 330 000

Si le continent sud américain est celui où la surface forestière est la plus importante, l'ampleur et la rapidité des destructions y sont particulièrement élevées. Le Brésil est le pays où la déforestation est la plus dramatique avec 50 millions d'ha détruits au cours des 20 dernières années, soit environ 14% de la forêt brésilienne. Ce phénomène touche aussi bien la vaste forêt amazonienne que la forêt atlantique du sud-est du Brésil, qui a ainsi perdu plus de 90% de sa surface initiale.

Le cas de Madagascar

Même s'il n'atteint pas des valeurs aussi élevées, le phénomène n'en est pas moins grave dans des pays où la couverture forestière est plus modeste. L'exemple de Madagascar est à cet égard édifiant. La déforestation locale plus que galopante (par l'utilisation systématique du défrichage et des brûlis pour les cultures, la production de charbon et les exploitations minières) est caractérisée par la surexploitation forestière (10 445 000 m3/an de 1983 à 1995) qui provoque de profonds changements dans la couverture et la structure forestière, ainsi que dans la composition spécifique.

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Déforestation par brûlis à Madagascar. Photo Dominique KARADJOFF

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Madagascare… une catastrophe écologique !

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déforestée

Création de charbon de bois, vente sur le bord de route

Désertification du paysage

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Le phénomène est d'autant plus grave qu'il concerne un territoire où la plupart des espèces sont endémiques, certaines venant tout juste d'être découvertes ou décrites. Pour ne parler que de la flore, sur les 9 000 espèces connues, 6 500 sont endémiques parmi lesquelles 189 sont directement

menacées par la déforestation. Si Madagascar ne représente que 1,9% des étendues de l'Afrique, elle détient à elle seule en revanche à peu près 25% des plantes africaines. Avec ce large taux d'endémisme, ce grand nombre d'espèces et la relative petite surface de l'île, Madagascar est déclarée comme le plus important de tous les réservoirs de diversité biologique (Kramer et al., 1995).Et à l'heure actuelle il ne reste plus que 7% de la forêt primaire !

En conclusion on pourra retenir que la principale cause de déforestation est sans aucun doute l'augmentation galopante de la démographie dans les pays tropicaux généralement en voie de développement et qui contiennent près de 75% de la population mondiale. Cette croissance est accompagnée de la pauvreté qui sévit en parallèle. Les politiques locales fragiles très souvent en faveur du développement économique aux dépens de la protection de l'environnement et de la sous évaluation des biotopes par méconnaissance sont ainsi à l'origine de la déforestation massive que nous connaissons actuellement. Mais d'un autre coté il paraît difficile de montrer du doigt ces pays qui veulent arriver à un niveau de développement économique et social similaire au notre. Il semble donc plus sage de les accompagner dans des actions de protection et conservation en vue d'une prise de conscience locale et générale sur les richesses écologiques dont ils disposent.

Le projet de sauvetage de la flore épiphyte des forêts tropicales exploitées…

Ce projet est bien conscient de la difficulté que cela peut représenter de mettre en place une telle thématique. Il n'en demeure pas moins qu'il pourrait tout à fait rentrer dans le cadre du "Plan d'action du gouvernement en faveur des forêts tropicales", présenté par le gouvernement français le 7 avril 2004.

De plus, le projet présenté ici entend respecter les législations en vigueur, au niveau national et international avec les structures spécifiques comme les douanes, IUCN, la CITES, les services de protection des végétaux, etc.

Et enfin, ce projet souhaite intégrer des objectifs données par d'autres organismes environnementaux, comme la Convention sur la Biodiversité. Ainsi cette dernière se fixe les buts suivants : la conservation de la diversité biologique, l'utilisation durable de ses éléments, et le partage juste et équitable des avantages découlant de l'exploitation de ses ressources génétiques

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Etat de la forêt primaire après déforestation à Madagascar. Photo Dominique KARADJOFF

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Le programme de ce projet se présentera en différentes phases qui seront les suivantes :

Collecte des plantes

Si actuellement la majorité des plans de sauvegarde s'articule principalement autour d'une protection légale des espèces ou des milieux eux-mêmes, ce genre de mesure ne saurait suffire et semble même en décalage avec la réalité dans des pays où les impératifs économiques voire vitaux dépassent toutes autres préoccupations.

Face à cette situation d'urgence, l'action à envisager est le sauvetage en temps réel des plantes directement menacées suite à l'abattage des arbres qui les portent. Il s'agit donc de collecter les épiphytes sur les arbres abattus.

Vue l'ampleur de la tâche, il parait illusoire de mettre en place un tel ramassage systématique et régulier des plantes épiphytes, car il est peu envisageable de déplacer du personnel uniquement dans le cadre de ce projet.A défaut de collecte systématique, un échantillonnage sur une fraction des arbres abattus pourrait suffire : des études effectuées depuis 1995 au Venezuela ont en effet montré que 14% des arbres d'un site d'étude hébergeaient un total de 775 spécimens d'épiphytes dans 52 espèces et 12 familles différentes. Ce taux dépendant bien évidemment de la région, du pays et de son climat.

Cette collecte pourrait être, dans un même temps, l'occasion d'effectuer des relevés scientifiques complémentaires en vue d'études ultérieures (cartographie, identification et inventaire, écologie des espèces…).

La collecte en elle-même pourrait être pratiquée de façons distinctes :

prélèvement de la plante avec la mousse ou l'écorce dans laquelle elle est fixée ; cette méthode permettrait de réimplanter les échantillons individuellement sur des supports de culture neutres ou spécifiquement adaptés, afin d'assurer une parfaite gestion de l'herbier ainsi constitué,

découpe du support lorsqu'il n'est pas possible de prélever la plante autrement ; ceci permettrait de réinstaller le tout au sein d'une structure spécifique en minimisant le stress pour le végétal et en augmentant donc ses chances de reprise. Cette pratique n'est cependant envisageable qu'à la condition que les prélèvements restent in situ en raison de problèmes de compatibilité avec les législations phytosanitaires,

une alternative à la collecte consisterait à laisser sur des placettes voisines non menacées des amoncellements de branches et autres bois non exploitables, afin d'espérer une éventuelle adaptation de la flore fixée. Cette méthode toutefois ne pourrait être qu'un complément expérimental car les paramètres du milieu sur de telles placettes isolées sont profondément modifiées par rapport à la situation initiale (exposition au soleil et au vent, hygrométrie, température, etc.) et la survie des plantes dans ces conditions est incertaine.

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Mise en culture des plantes prélevées

Trois solutions peuvent être envisagées pour la conservation de ces individus :

réimplantation immédiate dans une zone protégée dans la mesure du possible (souhait prioritaire bien évidemment),

réalisation in situ d'une nurserie, d'une pépinière spécialisée en vue de réaliser un herbier vivant,

exportation au sein de jardins botaniques, sans oublier les particuliers passionnés compétents préférentiellement membres d'associations naturalistes spécifiques, afin d'augmenter la variabilité spécifique détenue et ainsi le potentiel de ce que l'on pourrait qualifier de banque génétique.

Dans le cas de la réalisation d'une pépinière in situ, la problématique consistera à sensibiliser les pouvoirs politiques/publics locaux sur l'intérêt d'une telle opération avec la mise en place d'une tutelle expérimentée, et ce, que ce soit au niveau professionnel ou au niveau de la population en elle-même. Sur ce dernier point, on peut tout particulièrement mettre en avant l'intérêt pédagogique afin de sensibiliser la population la plus jeune aux richesses biologiques.

Dans le cas de l'exportation d'échantillons hors zones, il sera primordial de réaliser un suivi de ces échantillons. Ceci afin de permettre des reproductions croisées en offrant aux participants la possibilité de localiser le matériel biologique nécessaire.

La protection de l'environnement est l'affaire de tous et en aucune manière il n'est envisageable de limiter cette action à une quelconque élite.Le réseau ainsi constitué permettrait réellement de minimiser la disparition d'espèces tout en valorisant des expériences aussi bien issues du professionnalisme (recherche scientifique comprise) que de l'amateurisme. La compétence de ce dernier en matière d'études et de protection concrète de l'environnement a été souligné en France par le Ministère du Développement Durable lors de différentes manifestations ("Au nom du vivant" - Contribution à la stratégie nationale pour la biodiversité, décembre 2003, par l'UICN*, comité français, et le Conseil National du Développement Durable : "... à ce dernier de mettre en place si besoin une discussion, ou de remettre cette responsabilité à un chargé de liaison entre professionnels et milieux associatifs pour les particuliers, afin d'instaurer une reconnaissance réciproque et un dialogue en vue de développer dans les meilleures conditions possibles ce vaste projet ...".).

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Pleurothallis ruscifolia, micro orchidée prélevée sur un arbre abattu – Martinique, 2003. La plante montée sur écorce

présente un développement optimal dû aux conditions particulières de maintenance dans une enceinte climatisée.

Photo Franck RADNAI

* IUCN : International Union for the Conservation of Nature and natural resources (Union International pour la Conservation de la Nature)

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Les collections des particuliers passionnés détiennent une richesse botanique remarquable et il serait réellement dommage de ne pas les associer au projet. Nombreux sont les passionnés qui multiplient de nombreuses espèces, et quelquefois parmi les plus rares. Ils assurent, de plus et souvent depuis longtemps, la sauvegarde de ces végétaux en offrant du matériel biologique spécifique comme des pollinies, des graines, des spores, etc.

Remarques sur le projet :

Après une large réflexion sur ce programme, il est impératif que ce projet implique les populations locales sous forme d'un "contrat d'échange égalitaire".La multiplication de ces plantes, localement et hors frontières, va générer des bénéfices ; ceci est un fait qu'il faut reconnaître et ne pas ignorer même si le projet est essentiellement basé sur la conservation et la sauvegarde de la flore épiphyte. Ces bénéfices devront être alors réinvestis aux communautés concernées, la forme restant à définir.

Enfin, si notre but premier est de promouvoir une action en faveur de la flore épiphyte principalement présente sur les bois exploités, ceci ne doit pas nous empêcher de l'élargir à la flore en général si un constat de risque devait être observé.

Une collaboration a été mise en place avec l'association Orchidée 54 basée à Briey (54) et dont le président est Mr Dominique KARADJOFF. Par rapport à la thématique associative, il a été décidé de proposer une action pour la partie Orchidaceae (Annexe I).

D'un autre coté, nous nous attachons à rechercher des collaborations avec d'autres thématiques associatives proches (broméliacées, pteridacées, cactées, etc.), ainsi que la participation d'un maximum de Jardins Botaniques.

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Annexes

I. Les différentes sections du projet

1. Les Orchidaceae (page 12)

La partie orchidées du projet, largement diligentée par Dominique KARADJOFF et sous le label ORCHIDEE 2005, s'articulera sur plusieurs points qui pourraient se présenter comme suit :

- Phase de repérage et de collecte,

- Réalisation d'un réseau,

- Réalisation d'une banque génétique,

- Moyens envisagés,

- Cahier technique joint au dossier du projet : une technique spécifique envisagée pour la reproduction des espèces, la culture in vitro (pensé à partir d'outils simples afin de permettre un mise en oeuvre aisée localement).

2. Les Bromeliaceae (page …)

3. Les Pteridaceae (page …)

4. Les Cactaceae (page …)

5. Les Piperaceae / Peperomiaceae (page …)

6. Les Rubiaceae (page …)

7. Les Nepenthaceae (page …)

8. Les Asclepiadaceae (page …)

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Les Orchidaceae… ORCHIDEE 2005

Phase de repérage et de collecte, méthodologie

Afin de tirer parti au mieux du terrain de prospection, il sera fait appel aux intervenants locaux. Ceci permettra également de déterminer au mieux le degré d'urgence pour intervenir, qui sera également fonction des abattages de bois prévus ou de la topologie par exemple. L'environnement des plantes visées sera minutieusement consigné et photographié afin de conserver en mémoire toute information qui pourrait s'avérer primordiale pour la suite. Ces données seront également complétées du positionnement GPS de la plante en vue de cartographie. Toutes ces informations seront intégrées au sein d'une fiche signalétique complète.

La collecte en elle-même, l'échantillonnage, devra s'opérer le plus délicatement possible pour les plantes. Mais cette collecte proprement dite ne veut pas dire pour autant qu'il soit nécessaire de prélever la plante dans sa totalité si celle-ci a les moyens de s'adapter à sa nouvelle situation, c'est-à-dire sans destruction définitive de son milieu. Une numérotation provisoire sera appliquée afin de permettre une traçabilité des échantillons biologiques.

Deux cas de figure sont à prendre en considération pour les orchidées, à savoir le cas des plantes monopodiales* et des plantes sympodiales*.

Les plantes monopodiales doivent être prélevées dans leur totalité car elles n'ont pas la possibilité de reprendre rapidement si elles ne sont pas complètes, c'est-à-dire tiges et racines. Et ceci est particulièrement vrai pour les plantes acaules. En revanche certaines peuvent présenter sur leurs tiges cauliformes* des racines aériennes permettant le prélèvement de la partie supérieure de la plante uniquement ; et d'autres enfin ont des rejets latéraux ou keikis qui, suffisamment développés, suffisent à assurer la pérennité de l'espèce.

Les plantes sympodiales peuvent être divisées, mais la partie prélevée doit posséder au moins 3 pseudobulbes* adultes et contigus pour assurer la reprise.

Toute opération de prélèvement sera réalisée au moyen d'outils propres et stérilisés dans les cas de sections de plantes.

Enfin, si le prélèvement de la plante ou partie de la plante uniquement ne peut s'avérer possible, il faudra alors envisager de collecter également tout ou partie de son support.

Répertorier les plantesLors de la collecte, une fiche sera établie pour chaque plante qui recevra un numéro

provisoire de prélèvement caractérisé par un code précisant son origine, un numéro de pays, un numéro de région et un numéro de collecte.

Cette numérotation deviendra définitive dès que la détermination de la plante sera confirmée. Elle deviendra alors unique et permettra une parfaite distinction entre les individus.

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* Monopodiale : la plante s’allonge par sa partie la plus haute et ne forme pas de rhizome.

* Sympodiale : la plante crée une nouvelle pousse identique à la précédente tous les ans et forme un rhizome.

* Pseudobulbe : tige à forme renflée qui accumule des réserves et ressemble à un bulbe.

* Cauliforme : en forme de tige ou qui possède une tige.

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Pour se faire, une numérotation originale a été imaginée et elle pourrait alors se présenter comme suit :

Numérotation et identification régionale code téléphonique international

Premier chiffre : Chaque pays de collecte peut être identifié par son code téléphonique (ex : le Brésil 0055) : 55Deuxième chiffre : La région de récolte, peut aussi y avoir un indicatif de zone (ex : Rio de Janeiro 21) : 21

Le N° de région sera alors : 55-21

Numérotation des plantes collectées, Numéro botanique

Le premier chiffre du N° correspond à la famille de la plante enregistrée (par exemple et par ordre alphabétique) sera indiqué :

Famille N° Famille N°Araceae 01 Orchidacea 05Bromeliaceae 02 Piperaceae 06Cactaceae 03 Polypodiaceae 07Gesneriaceae 04

Donc pour les Orchidaceae : 05.

Le deuxième chiffre, une Orchidée sp. collecté au Brésil dans la région de Rio de Janeiro sous le N° de collecte 352.

Le N° devient 05-352

Numéro de collecte, provisoire 55-21-05-352

Numéro définitif

Une fois la plante identifiée, elle prendra son N° définitif pour entrer dans la base de donnée et dans ce cas si elle est la 1522ème plante inscrite elle portera le N° 1522 et deviendra 55-21-05-352-1522

Ce numéro permet immédiatement de voir qu’il s’agit de la 1522ème plante enregistrée, que c’est une orchidée et qu’elle vient de la région de Rio de Janeiro au Brésil

Ce système de double numérotation, régional et biologique, provisoire puis définitif permet d ‘éviter tous doublons lors de collectes simultanées et lors du placement définitif dans la base de donnée.

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Fiche de collecte

Projet Orchidée 2005Fiche de collecte

Identité

Collecteur : Nom…………….. Prénom………………………..Date : …./…./2….Pays :…………………………… Région………………………...Village :………………………… Lieu dit………………………..Altitude :………… GPS :………………………….

Plante N° dans la collecte :

N° provisoire de collecte :

La plante

Epiphyte :………………………. lithophyte :……………………Terrestre :……………………….Hauteur / sol :…………………m.

Environnement type (forêt dense, claire, prairie, savane, marais, etc..) :……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Climatologie, mesuré au moment de la collecte

Luminosité :……………………….Hygrométrie relative :…………...%Température :…………………...°C

Photos de la plante : ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Indications particulières : ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

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Réalisation d'un réseau

En raison de l'importance du projet il parait indispensable de mettre en place un réseau de participants inscrits au projet. Ainsi on obtiendra une liste des intervenants individuels avec leurs compétences respectives, une liste d'organismes à caractère plus scientifique (Jardins Botaniques, Muséums, facultés,…), une liste des associations existantes, ainsi que d'autres structures plus spécifiques comme le WWF, bureau de la Protection des Végétaux (PV), UICN, douanes, etc.

En complément il est prévu de mettre en place un site Internet permettant de suivre l'évolution de ce projet ainsi que la réalisation d'une base de données pour les plantes collectées et mises en culture.

Réalisation d'une banque génétique

La mise en culture des échantillons biologiques en complément de la réalisation d'un réseau d'intervenants permettra de réaliser une véritable banque génétique. Toutes les possibilités et moyens de cultures offerts à l'heure actuelle seront mis en place :

Les plantes mères fourniront pollens et graines, mais pourront provenir également d'autres origines comme le prélèvement sur le terrain ou des collections privées.

La multiplication par fécondation, semis sur milieux synthétiques, la culture in vitro (CIV).

La mise en culture sera envisagée préférentiellement dans les pays d'origine si les conditions locales le permettent et peuvent assurer leur sécurité dans l'avenir (réserves nationales, etc.). Une aide à la mise en place de nurseries ou de serres sera proposée.

Dans les cas particuliers de conditions impropres à la survie de l'espèce dans son milieu ou pays d'origine, se verra proposé une solution d'exportation vers un pays d'accueil en accord avec les mesures de protection de la flore et de la faune, et la convention de Washington.

Mais dans tous les cas et afin d'assurer la pérennité des espèces dans l'avenir, il faudra permettre une distribution maximum de plants parmi les intervenants. Et ce, notamment si des actions de réintroduction veulent voir le jour, telle l'opération déjà réalisée avec succès par Grell E. Haas-Von Schmude N.F. Lamb A. Bacon pour Paphiopedilum rothschildianum à Bornéo en 1998.

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