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9 Commune d’Anthisnes Les PCDN sont aidés financièrement et encadrés par le Ministère de la Région Wallonne Direction Générale des Ressources Naturelles et de l’Environnement Direction de la Conservation de la Nature et des Espaces verts Textes proposés par Christine et Serge FETTER-KEULEN sur base du document fourni par le GIREA (1996) de la Thèse de Diplôme d’Etudes Spécialisées de S. VECKMANS (1996) et avec la collaboration du partenariat du PCDN d’Anthisnes Mars 1999 Projet de Plan Communal de Développement de la Nature (PCDN)

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Commune d’Anthisnes

Les PCDN sont aidés financièrement et encadrés par le Ministère de la Région Wallonne

Direction Générale des Ressources Naturelles et de l’Environnement

Direction de la Conservation de la Nature et des Espaces verts

Textes proposés par Christine et Serge FETTER-KEULEN

sur base

du document fourni par le GIREA (1996)

de la Thèse de Diplôme d’Etudes Spécialisées de S. VECKMANS (1996)

et avec la collaboration

du partenariat du PCDN d’Anthisnes

Mars 1999

Projet de Plan Communal de

Développement de la Nature (PCDN)

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I. Vous avez dit PCDN ?

Le Plan Communal de Développement de la Nature (PCDN) est un projet qui mobilise les

citoyens, les associations, les professionnels, les collectivités locales et les administrations

dans les actions de protection et d’amélioration de leur patrimoine naturel et paysager.

« Les PCDN ont pour objet de préserver et d’améliorer le patrimoine naturel et

paysager d’un territoire dans ses composantes physiques et biologiques tout en

respectant et en favorisant le développement économique et social des habitants. L’idée

maîtresse du PCDN, c’est que la sauvegarde de la nature n’est pas seulement une affaire

de spécialistes mais qu’elle peut être organisées au niveau local sur le fond de réseau

économique, à partir d’une concertation entre tous les acteurs concernés. »

(DELESCAILLE, 1995)

Les PCDN ont été conçus à l’initiative :

du Comité Régional Wallon d’Organisation de l’Année Européenne de la Conservation de

la Nature (1995);

de la Direction de la Conservation de la Nature et des Espaces Verts (Ministère de la

Région Wallonne, Direction Générale des Ressources Naturelles et de l’Environnement).

En Wallonie, ils sont encadrés par la Direction de la Conservation de la Nature et sont

soutenus par le Ministre de l’Environnement dans le cadre du « Plan d’Environnement pour le

développement durable en Région wallonne ». Au niveau du maintien de la biodiversité, ce

plan est en quelque sorte une transcription des déclarations d’intentions internationales citées

ci-après.

INTRODUCTION

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Quelle démarche?

Un PCDN comporte au moins les phases suivantes:

1. l’élaboration d’un partenariat de base et son élargissement;

2. la réalisation de l’inventaire du réseau écologique de la commune (patrimoine naturel et

paysager);

3. l’élaboration de projets concrets de gestion, de développement et de conservation de la

nature et du paysage;

4. l’élaboration d’un contrat, soumis à enquête publique, voté par le conseil communal, signé

par tous les partenaires et ratifié par la Région wallonne;

5. la réalisation des projets.

Epinglons ici le caractère évolutif du PCDN où il est bien entendu que l’élargissement du

partenariat, l’élaboration de nouveaux projets, la réalisation d’études complémentaires et

l’amélioration du contrat restent toujours d’actualité...

La démarche souhaitée dans les PCDN rencontre aussi, sans équivoque, la notion de projet

commun. Elle doit être l’occasion de développer non seulement la nature et le paysage mais

aussi la vie sociale, la citoyenneté active, la communication...

L’esprit dans lequel se déroule le PCDN est incontournable:

esprit d’ouverture où chacun « doit mettre ses préjugés au vestiaire », écouter l’autre et

apprendre les différentes réalités des activités humaines développées dans la commune;

esprit de dialogue où chacun peut toujours s’exprimer, donner son opinion, attirer

l’attention...

esprit de collaboration et du consensus où l’on se met d’accord sur des objectifs communs

et où chacun y contribue en fonction de ses moyens et de ses capacités;

esprit d’évolution où l’on s’adapte en fonction des opportunités, des nouveaux

partenaires...

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II. Contexte général des PCDN

Pourquoi mettre en place des PCDN?

1. Le contexte international :

développement durable et maintien de la biodiversité

En 1987, la Commission Mondiale sur l’Environnement et le Développement, dite aussi

« Commission Bruntland », a popularisé, dans son rapport intitulé « Notre avenir à tous », la

notion assez récente de développement durable ou soutenable. Ce concept intègre:

- la responsabilité des générations actuelles vis-à-vis des générations futures;

Quelle Terre léguerons-nous à nos enfants ?

- l’indispensable solidarité avec les « pays pauvres ».

Le pillage des ressources des « pays pauvres » par le mode de développement des « pays

riches » dégrade les conditions de survie des premiers et affectera très rapidement l’ensemble

de la planète.

Le développement durable, c’est donc poser, dans nos actes, la priorité suivante:

améliorer les conditions d’existence de l’homme, au Nord comme au Sud, dans le respect des

ressources naturelles et des générations futures.

Au « sommet de la Terre » à Rio en juin 1992, les concepts de développement durable et,

spécialement, de biodiversité se sont définitivement imposés. En Belgique, ils se sont

notamment traduits par l’adoption de la Convention sur la biodiversité (qui vise à assurer la

conservation de la diversité des espèces et des écosystèmes) et la Déclaration sur la forêt (qui

reconnaît son rôle vital pour la protection des écosystèmes, de la diversité biologique, des

ressources en eau...).

Le cinquième programme « Environnement » de l’Union européenne (1993-98), intitulé

« vers un Développement soutenable » propose notamment d’améliorer l’efficacité des

actions en la matière par une nouvelle « stratégie », consistant à responsabiliser les principaux

acteurs dont notamment les pouvoirs locaux, les entreprises, le public...

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En 1993, le Conseil de l’Europe décide de déclarer l’année 95 « Année Européenne de la

Conservation de la Nature » et invite une quarantaine de pays membres ou coopérants à y

participer. Le thème choisi est celui de la conservation de la nature en dehors des espaces

protégés avec 4 publics cibles privilégiés: les pouvoirs locaux et autres pouvoirs décideurs,

les utilisateurs professionnels de l’environnement (agriculteurs, forestiers, pêcheurs, etc.), les

consommateurs d’espace naturel (tourisme, grands travaux, etc.) et la jeunesse. Ce choix est

dicté par le constat qui suit.

2. Le constat scientifique :

la perte de la biodiversité

Force est de reconnaître que la politique de conservation de la nature menée depuis une

trentaine d’années n’a pu enrayer la perte de biodiversité. Que s’est-il passé?

L’altération ou la destruction des habitats n’ont cessé de s’amplifier.

Les causes en sont:

- l’intensification et de l’industrialisation de l’agriculture;

- l’extension des zones urbanisées et industrielles;

- l’évolution de la sylviculture vers des peuplements résineux ou composés d’une seule

espèce;

- l’accroissement des voies de communication et des infrastructures;

Mais qu’est-ce donc que la biodiversité? La notion de maintien de la biodiversité va bien au-delà de la simple conservation de toutes les espèces végétales et animales (1). Elle comporte en réalité deux autres niveaux interdépendants: - la diversité génétique (2), soit l’information génétique fixée dans les êtres vivants (à la limite, dans chacun d’eux), laquelle est une réponse particulière à un environnement donné et à un moment donné. Cela implique la préservation d’un grand nombre d’individus non pas uniquement au sein de chaque espèce mais aussi au sein de toutes les « races » géographiques, les variétés, les populations locales, c’est-à-dire les ensembles d’individus qui se reproduisent effectivement entre eux; - la diversité dans les écosystèmes (3), soit les relations tissées à l’infini entre les ensembles d’individus dans leur habitat. Cela implique la préservation de chaque habitat qui constitue une combinaison caractéristique. Cela implique aussi que préserver une espèce ou une population n’est pas seulement s’assurer de pouvoir l’héberger, la reproduire en captivité ou en extraire les gènes pour les conserver au congélateur. Pour résumer d’une manière imagée, en prenant comme exemple le pommier, on pourrait dire que le maintien de la biodiversité, c’est loin d’être uniquement la préservation de l’espèce pommier dans la région d’Anthisnes (1) mais c’est surtout la conservation de toutes ses variétés locales caractéristiques (2) dans un ou des « vergers de conservation » installés ou maintenus sur place (3).

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- les rejets et dépôts de substances nocives;

- certaines pratiques liées à la chasse, à la pêche ou à la tenderie, notamment l’introduction

massive d’espèces et de souches étrangères.

Ces atteintes ont entraîné la disparition ou la raréfaction de nombreuses espèces animales ou

végétales et ce, malgré la création de nombreuses zones protégées et la mise en place d’outils

législatifs souvent performants. Pourquoi?

Les réserves naturelles sont trop peu nombreuses! En Région wallonne, la politique de la conservation des habitats a surtout été la mise « sous

cloche » de réserves naturelles domaniales ou privées. Celles-ci couvrent moins d’un pour-

cent du territoire alors que les surfaces qui pourraient bénéficier de ce statut sont bien plus

importantes, la Région et les communes étant propriétaires ou gestionnaires de la plupart des

sites de grand intérêt biologique situés en dehors du domaine agricole.

La mise en réserve a en effet été réalisée surtout en fonction d’opportunité (mise en vente,

possibilité de location, etc.) plutôt que selon un schéma concerté. Ainsi, la réaffectation de

terrains agricoles en réserves naturelles, à l’occasion de remembrements ruraux, n’existe pas

en Belgique et l’expropriation, pourtant rendue possible par la loi, depuis 1973, n’y a jamais

été utilisée.

De nombreux sites ont dès lors été détruits ou altérés en toute impunité ou, pour le moins, ne

bénéficient toujours pas de statut de protection. Il est donc indispensable de poursuivre une

politique de création de réserves. La poursuite de cette politique ne suffira pas à elle seule à

préserver la biodiversité actuelle et à éviter d’autres régressions ou disparitions d’espèces

végétales et animales.

Pour quelles raisons?

Les réserves naturelles sont trop exiguës! Le domaine vital de beaucoup d’espèces (prédateurs, migrateurs...) est étendu et dépasse

largement la surface exiguë de la plupart des réserves naturelles: quelque 75 réserves

naturelles sur 130 sites protégés en Wallonie couvrent en effet moins de 10 ha!

Plus de la moitié des espèces rares vivent en dehors des réserves! Il s’agit d’espèces liées aux moissons, aux forêts, aux friches, aux bords de cours d’eau...

Les habitats favorables sont trop morcelés et éloignés les uns des autres!

Suite à la régression des habitats, l’isolement des populations augmentent, leur taille diminue

et les possibilités d’immigrations se réduisent. Il en résulte une augmentation des risques

d’extinction. Les petites populations isolées sont en effet plus vulnérables aux contraintes de

l’environnement local et peuvent disparaître à l’occasion de catastrophes naturelles

(conditions climatiques défavorables, épidémies, prédation...). Isolés au sein de vastes zones

de médiocre biodiversité (cultures, plantations de résineux...), les habitats abandonnés par

certaines espèces ont dès lors peu de chance d’être recolonisés à partir d’autres noyaux

éloignés.

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Des considérations qui précèdent, il résulte que, pour être efficace, une

politique de maintien de la biodiversité doit obligatoirement s’étendre à

tout le territoire et concerner tous les milieux, y compris ceux voués à la

production.

C’est dans ce contexte que les concepts de réseau et de maillage écologiques

trouvent pleinement leur raison d’être. Mais en quoi consistent ces

concepts?

Mais qu’est-ce donc que le réseau et le maillage écologiques? Attention! Les notions qui suivent sont indispensables à une bonne compréhension des inventaires des PCDN. Le réseau écologique est à l’image du réseau ferroviaire. Il comprend trois types de zones: - des zones centrales et des zones de développement que l’on peut comparer aux gares et entrepôts, indispensables au maintien du réseau ferroviaire; - des zones de liaison que l’on peut comparer aux voies ferrées et à leurs aiguillages. L’ensemble des zones de liaison forme le maillage écologique.

Les zones centrales sont des zones de grand intérêt biologique et des sanctuaires dans lesquelles la priorité est (ou devrait être) donnée à la conservation active ou passive de la nature. La plupart de ces zones ont souvent une valeur économique faible ou négligeable. Si un maximum de mesures doivent dès lors y être mises en oeuvre pour en maintenir ou augmenter la biodiversité, cela n’y implique cependant pas l’absence de toute forme d’exploitation (exploitation forestière par exemple).

Les zones de développement sont des zones d’intérêt biologique moindre mais disposant d’un bon potentiel, ce potentiel pouvant mieux s’exprimer encore après restauration ou application de mesures de gestion adéquates. La conservation de la biodiversité y est compatible avec une exploitation économique, moyennant certaines précautions ou réaménageants. Certaines de ces zones fonctionnent comme des milieux tampons entre des zones centrales et des zones incompatibles avec le maintien d’espèces fragiles. Zones centrales et zones de développement peuvent être fermées ou ouvertes, selon que leur couvert soit forestier ou non. Cette distinction est nécessaire, étant donné que les problèmes de conservation de la nature et de gestion y sont souvent très différents.

Les zones de liaison constituent la nature « ordinaire ». Ce sont des éléments linéaires ou de faibles surfaces: haies, alignements d’arbres, arbres isolés, bosquets, fossés, chemins creux, bords de routes, mares, jardins « naturels », etc. Ces éléments servent de milieux de vie permanents à beaucoup d’espèces mais aussi de couloirs ou d’étapes de migration, de refuges momentanés, de noyaux de dispersion pour d’autres espèces... L’importance de ces dernières fonctions, certes prometteuses, reste toutefois encore trop mal connue sur le plan scientifique.

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3. Le contexte régional et local

En 1993, la Fondation Roi Baudouin lance « les contrats biodiversité » et sélectionne 5

communes « cobayes » (Beaumont, Chastre, Pont-à-Celles, Saint-Hubert, Visé) pour mener à

bien ces contrats. Cette première expérience est à la base des PCDN.

Rappelons qu’Anthisnes est l’une des 20 premières communes sur 84 communes candidates,

sélectionnées par le Comité d’Organisation de l’Année Européenne, sur base d’un dossier de

candidature. Ces communes étaient: Anthisnes, Beauvechain, Bertrix, Braine-le-Comte,

Chaudfontaine, Comblain-au-Pont, Couvin, Eupen, Flémalle, Gerpinnes, Grez-Doiceau,

Liège, Ottignies-Louvain-La-Neuve, Rebecq, Seneffe, Sivry-rance, Stoumont, Viroinval,

Virton et Welkenraedt.

Aujourd’hui, d’autres les ont rejointes... et on parle d’instaurer des plans communaux de

développement de la nature et de l’environnement.

Le partenariat des PCDN comprend obligatoirement la commune et doit être le plus diversifié

possible: particuliers, associations, écologues responsables des études, représentants du

secteur privé, etc.

Dans le cadre du PCDN d’Anthisnes, les partenaires sont:

l’Administration communale d’Anthisnes;

« Hélianthine » (asbl ayant pour objectifs la protection et la mise en valeur du patrimoine

naturel, paysager et architectural d’Anthisnes et de la région);

le syndicat d’initiative COTRA d’Anthisnes;

AVES-Jeunes Liège (section d’asbl ayant pour objet l’étude et la protection des oiseaux et

comportant aussi une section herpétologique « Rainne » et une section mammalogique);

Avouerie d’Anthisnes (asbl ayant pour objet la défense du patrimoine monumental de la

commune);

Jeunes et Nature asbl (asbl qui regroupe spécifiquement des jeunes et qui a pour objet

l’étude et la protection de la nature mais ses compétences en chantier de gestion et en

création de mares sont ici surtout « retenues »);

des agents forestiers locaux;

des représentants des mouvements de jeunes et des enseignants;

des particuliers (propriétaires, agriculteurs,...).

En date du 5 septembre 1997, le partenariat du PCDN d’Anthisnes s’est constitué en

association sans but lucratif (M.B. du 8.01.98).

Vous trouverez en annexe une copie des statuts de « PCDN d’Anthisnes » et une liste de

participants au partenariat.

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Avertissement :le présent document représente une synthèse de différents travaux réalisés

dans le cadre du PCDN d’Anthisnes. Il trouve ses principales sources d’inspiration dans

une étude réalisée, en 1996, par le G.I.R.E.A (Groupe Interuniversitaire de Recherches en

Ecologie Appliquée). Il s’agit d’un inventaire de la biodiversité locale, d’une cartographie

du réseau écologique et d’un catalogue de propositions d’actions établis principalement par

MELUN, E. - ROUXHET, S. et WILDMANN, B. sous la Direction scientifique du Prof. A.

FROMENT (Ulg.)..

une thèse de fin d’études réalisée en 1996 par VECKMANS, SONIA pour l’obtention du

Diplôme de D.E.S. interuniversitaire en sciences de la terre et de la vie -orientation

sciences naturelles appliquées et éco-développement sous la direction de Keulen, Ch.

(Service d’Ethologie et de Psychologie animale-Prof. Ruwet- Ulg).

Il a également bénéficié des observations naturalistes réalisées par certains des partenaires du

PCDN.

ETAT DES LIEUX DU PATRIMOINE NATUREL et

PAYSAGER d’Anthisnes

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I. La démarche suivie

Avant de dresser un état des lieux du patrimoine naturel et paysager e la commune, il

convenait de récolter les différents documents analytiques et autres permettant une synthèse

des connaissances actuelles sur la commune ; ce sont notamment :

la carte topographique au 1 : 10 000 ;

la carte des sols au 1 : 20 000 digitalisée par le G.R.E.O.A. sous Arcinfo-version 3.4.1

la carte du karst établie dans le cadre de la digitalisation de l’atlas du karst commanditée

par le Centre Wallon de l’Etude des Phénomènes Karstiques en vue de la modification des

plans de secteur et de l’aménagement du territoire.

la carte d’évaluation biologique au 1 : 25 000 ;

le plan de secteur ;

la liste des haies et arbres remarquables, publiée par la Région wallonne ;

la liste des sites classés par la Commission royale des Monuments, Sites et Fouilles ;

les publications locales ou autres relatives au patrimoine historique, culturel, architectural

ou naturel de la commune. La liste en figure en annexe 3.

Sur base de ces documents et de la méthodologie expliquée dans le chapitre suivant, une carte

au 1/10 000ème des éléments du réseau écologique est dressée. Elle mêle les conclusions du

travail du GIREA à celles du travail réalisé par Veckmans (1996). Veckmans réalise

également deux autres cartographies originales d’un grand intérêt que nous reprenons ici , à

savoir :

une carte de l’analyse paysagère ;

une carte reprenant les haies, les fourrés, certains arbres remarquables ainsi que d’autres

arbres,....

II . Méthodologie de la cartographie

du réseau écologique

Les éléments du réseau écologique sont classés en zones centrales, zones de développement et

zones de liaison selon certains critères (DELESCAILLE, 1995). Les critères utilisés dans la

cartographie du réseau écologique sont ceux mis au point par le Direction Générale des

ressources

Les critères de classement en zone centrale sont

les plans d’eau oligo-, méso- et eutrophes aux berges naturelles ; (critère 1)

les marais : roselières, magnocariçaies, bas-marais acides et alcalins ;

les prairies de fauche humides, non ou peu fertilisées ; (critère 2)

les mégaphorbiées ; (critère 3)

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les prairies mésophiles de fauche ; (critère 4)

les prairies pâturées humides, non ou peu fertilisées ; (critère 5)

les pelouses silicoles ; (critère 6)

les pelouses calaminaires et autres, croissant sur sols intoxiqués ;

les pelouses calcaires ; (critère 7)

les landes sèches à callune ou à myrtille ; (critère 8)

les landes humides à bruyère quaternée ou à myrtille ;

les landes dégradées ;

les tourbières hautes et leurs faciès de dégradation ;

les fourrés thermophiles et calcicoles ; (critère 9)

les buxaies ;

les saulaies ;

les chênaies xérophiles sur schiste et sur calcaire des versants abrupts ; (critère 10)

les forêts vallicoles, alluviales, marécageuses et tourbeuses ; (critère 11)

les érablières de ravin ; (critère 12)

certains terris ;

les falaises et rochers ; (critère 13)

les pingos (palses).

A ces éléments directement repris de la carte d’évaluation biologique, il faut également

ajouter en zone centrale :

les anciennes carrières, sablières, ardoisières, gravières,... ; (critère 14)

les faciès forestiers particulièrement bien conservés ou contenant des plantes rares et/ou

protégées des différentes forêts feuillues naturelles ; (critère 15)

les stations forestières sur sols très pentus (pente supérieure à 30% en général, mais

adaptation en fonction des conditions locales) ; (critère 16)

les sites protégés ou inventoriés (ISIWAL, ZPS, CORINE, ZHIB, les réserves naturelles

domaniales, agréées ou autres, les zones N et R des plans de secteur, les sites classés par la

Commission royale des Monuments, Sites et Fouilles). (critère 17)

Les critères de classement en zone de développement sont :

les plans d’eau non repris en zones centrales ; (critère 18)

les prairies humides à joncs non reprises en zones centrales ; (critère 19)

les prairies avec réseau dense de fossés de drainage ;

les fourrés dans les coupes forestières et les fourrés d’épineux ; (critère 20)

les forêts feuillues naturelles non reprises en zones centrales : les chênaies acidophiles, les

chênaies à luzule, les chênaies-charmaies des sols horizontaux ou sur pentes faibles, les

hêtraies des sols horizontaux ; (critère 21)

certains terris ;

certains bassins de sédimentation ou de décantation ;

les vieux vergers hautes-tiges ; (critère 22)

les sites ISIWAL de moindre intérêt ;

les forêts résineuses sur complexes de pentes fortes (supérieure à 30%) et sur sols

tourbeux ; (critère 23)

certains parcs. (critère 24)

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Les critères de définition des zones de liaison sont

les vieux arbres isolés, les bocages ; (+)

les haies et autres systèmes traditionnels de délimitation des champs aménagés par

l’homme (+)

les rangées d’arbres et les vergers non repris en zone de développement; (+)

les talus herbeux, les chemins creux ; (+)

les bosquets et les lisières forestières en général ; (+)

les mares, mares temporaires, mardelles et autres trous d’eau ; (+)

les fossés à eau douce et à eau saumâtre ;

les bords des champs et des sentiers ;

les bords des cours d’eau et des plans d’eau ; (+)

les sources et résurgences, les ruisselets ; (+)

les tracés de voies ferrées abandonnées (+) et talus des voies non abandonnées ;

les couloirs de vallées ;

les bermes et talus routiers ;

les surfaces perdues sous les lignes de conduite de force, les noeuds routiers et

autoroutiers, les espaces techniques, les espaces publics urbanisés, les parcs, les jardins

sauvages,...

Il faut ajouter à cette liste :

les zones boisées de moindre valeur naturelle mais importantes pour assurer la continuité

des massifs forestiers ; (+)

certaines zones à drainage très pauvre ou à sol tourbeux ou, au contraire, à sol très sec ou

superficiel lorsqu’il est impossible de définir des zones de liaison (absence d’éléments de

liaison). Ces sols sont relativement marginaux pour les spéculations agricoles, ou

nécessiteraient d’importants investissements pour en améliorer les rendements. Il s’agit des

sols tourbeux et hydromorphes pour lesquels la carte pédologique au 1 : 20 000 indique les

classes de drainage i, e, f, g, l ou F et des sols pour lesquels la carte indique une profondeur

inférieure à 20 cm.

Remarques : limites de la méthode et modifications appliquées dans le cas de la présente

étude.

Comme le prévoit d’ailleurs le cahier des charges des études d’évaluation, d’autres

affectations ont été ajoutées aux critères de classement initiaux. Tout comme Veckmans

(1996), nous avons repris ici en zones centrales au lieu de zones de développement, les vieux

vergers haute-tige abandonnés et riches en espèces, notamment de l’avifaune. De même,

certaines zones humides non classées en zones humides d’intérêt biologique (ZHIB) et ne

possédant pas de joncs ont été classées en zones de développement ainsi que certaines prairies

non humides mais exploitées de manière extensive. Les deux secteurs semi-bocagers ont été

classés en zone de développement plutôt qu’en zone de liaison, étant donné leur intérêt

paysager élevé..

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III. Méthodologie de l’analyse paysagère

III.1. DÉFINITION DU PAYSAGE

Pour le géographe, le paysage est perçu comme un espace caractérisé par un relief et par un

ensemble composite d’éléments naturels (surtout végétaux) et bâtis. L’analyse du paysage

montre qu’il comporte aussi une organisation écologique influencée par les activités humaines

et déterminant la qualité du cadre de vie (G.I.R.E.A., 1989).

Le paysage est la résultante de trois composantes principales :

le potentiel abiotique regroupant les éléments physiques ;

l’exploitation biotique comprenant l’ensemble des communautés animales et végétales ;

l’utilisation anthropique interférant avec les deux premiers (éléments historiques,

architecturaux et culturels).

III.2. METHODE D’ANALYSE PAYSAGERE UTILISÉE

Veckmans (1996) réalise sa cartographie du paysage à partir de la méthodologie développée

dans l’étude réalisée par SCHMITZ S., 1993.

Selon cette technique, le territoire communal a été divisé selon un quadrillage dont les

mailles font un kilomètre de côté. Dans chacune de ces mailles, ont été étudiées, d’une part les

caractéristiques topographiques et hydrographiques résumées dans la notion d’énergie du

relief, et d’autre part la diversité et la complexité des affectations du sol comprenant entre

autres les forêts, les espaces agricoles et les espaces bâtis. Pour des raisons de commodité la

maille utilisée est celle du réseau de quadrillage Lambert. Un indice de valeur paysagère est

alors obtenu par une formule mathématique. Le lecteur en trouvera une analyse détaillée dans

le travail de VECKMANS (1996) en annexe.

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Vous avez dit : énergie du relief ? Le relief caractérise un paysage de manière déterminante. La vision est modifiée selon que le spectateur se trouve en position dominée ou dominante par rapport au niveau du paysage, cette dernière étant généralement plus appréciée. La meilleure impression sera donc donnée par une dénivellation marquée, combinée à un avant-plan en forte pente. C’est pourquoi l’énergie du relief est basée sur le calcul de la dénivellation maximum existant à l’intérieur de la maille kilométrique (différence entre le point le plus haut et le point le plus bas). Cependant, la perception d’une même différence de niveau par l’homme est plus forte au sein d’un dénivellation altimétrique faible qu’au sein d’une dénivellation plus grande. Nous appliquerons donc aux dénivellations mesurées une fonction logarithmique adéquate. Ainsi, la formule d’énergie du relief, en plus de la différence altimétrique, exprime la perception paysagère que l’homme en a Dans une maille, la dénivellation mesurée peut correspondre à un seul creux important ou à la combinaison plus complexe de sommets de plateaux et de fonds de vallées. L’utilisation des notions de diversité et de complexité de l’affectation du sol permet d’exprimer de manière complémentaire les différences que n’illustre pas complètement la mesure de la dénivellation maximum.

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IV. Méthodologie de la cartographie des haies

VECKMANS (1996) classe les haies selon leur hauteur et leur composition

La composition floristique de certaines haies n’a pu être établie étant donné leur

inaccessibilité (propriétés privées entre autre).

L’aubépine est l’essence la plus largement répandue, celle-ci comprenant plusieurs sous-

espèces. Les hybrides sont assez nombreux mais, ne pouvant identifier les taxons avec

certitude, nous n’avons fait qu’indiquer la présence de l’aubépine en général.

Vous avez dit : diversité de l’affectation du sol ? L’analyse de l’affectation du sol est primordiale dans la mesure où la découverte de ses variations progressives stimule l’intérêt de l’homme et lui fait inconsciemment percevoir le rythme des saisons. Une telle découverte est évidemment liée à la diversité des couleurs des affectations du sol et aux formes qu’elles dessinent sur le terrain. Elle est également accentuée par des fermetures partielles du paysage qui le découpent en unités perçues et en unités cachées. En outre, selon l’augmentation de la diversité et de la complexité des associations végétales, la richesse écologique croît aussi. Les différents types d’affectation reconnus à partir de la carte topographique au 1 : 25 000 sont les feuillus, les résineux, les herbages, les cultures, les vergers, les haies, les éléments aquatiques et le bâti. La valeur paysagère d’un type d’affectation dans la maille est exprimée dans le tableau ci-après. Affectations Evaluation Affectations Evaluation

Feuillus 3 Vergers 2.5 Résineux 1.5 ou 0 Haies 2 Herbages 2 Eau 5 ou 3 ou 1 Cultures 1 Habitat 3 ou 1

Les forêts sont également bien évaluées, avec une distinction entre les feuillus et les résineux. Ces derniers sont généralement moins appréciés compte tenu de leur diversité moindre aux niveaux écologique et esthétique (texture uniforme). Les herbages sont mieux cotés que les cultures étant donné leur richesse écologique généralement plus élevée et leur diversité de volume liée aux végétations subnaturelles ou à la présence d’arbres isolés ou groupés. Les vergers constituent un paysage intermédiaire semi-fermé présentant souvent des formes et des coloris agréables à la vue. En plus d’offrir des avantages esthétiques et de diversifier le paysage, les haies contribuent à la conservation de la flore et de la faune locale. Les mailles où l’élément aquatique est présent ont été favorisées (5 points quand il s’agit de pièces d’eau, 3 points quand ce sont des cours d’eau de taille réduite et 1 point pour les pièces d’eau de médiocre qualité). En effet, l’eau est reconnue comme primordiale par de nombreux auteurs. Elle attire l’œil et enrichit le paysage, même sous forme de plans d’eau modestes comme les étangs et les mares. En outre, les cours d’eau créent une ouverture dans le paysage et favorisent une certaine organisation des éléments de celui-ci. Le bâti constitue un élément d’attraction de première importance dans le paysage. Les villages et leurs extensions non jointives ou encore des constructions d’importance comme un château ou une grosse ferme isolée ont reçu des valeurs de 3 points quand ils sont de bonne qualité esthétique, de 1 point dans les autres cas.

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PRESENTATION

DE LA COMMUNE d’Anthisnes

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I. Le milieu physique

Pour réaliser cette synthèse de présentation du milieu physique nous nous sommes inspirés

des auteurs suivants : A.R.T.W., 1989 ; CHRISTIANS et al., 1988 ; TAFFEIN ET AL., 1985 in

VECKMANS 1996.

Contexte géographique et géologique

D’une superficie de 37,07 km2 (plus 2,15 km

2 de propriétés forestières contiguës sur le

territoire d’Esneux), la commune d’Anthisnes se situe à une vingtaine de kilomètres au sud de

la ville de Liège, dans la partie est de la région condrusienne.

Le Condroz est un plateau caractérisé par une alternance de crêtes anticlinales gréseuses

(psammites) du Dévonien supérieur (Famennien) et de dépressions synclinales calcaires

carbonifères appartenant au synclinorium de Dinant. Ces roches paléozoïques reposent sur un

soubassement comprenant des roches schisteuses du Famennien inférieur et du Frasnien

supérieur pouvant contenir des niveaux schisto-psammitiques, des roches carbonatées du

Givetien moyen (Dévonien supérieur), et des roches schisto-gréseuses du Couvinien

(Dévonien Moyen).

La région possède également des formations post-paléozoïques : des conglomérats à silex, des

sables tertiaires (sablière d’Arbois), des argiles composées de divers résidus non solubles et

couvrant les zones les plus élevées, et des alluvions et colluvions récentes déposées dans les

fonds de vallées ou accumulées dans les parties inférieures des versants.

Le territoire d’Anthisnes occupe le flanc nord du synclinorium de Dinant, à la limite entre le

« Vrai Condroz » (entre Haute Meuse et Basse Ourthe) et le Condroz oriental, découpé par les

vallées de l’Ourthe, de l’Amblève et de la Vesdre. Il s’étend vers le nord jusqu'à la « Petite

Calestienne », dépression de calcaire givetien séparant le Condroz proprement dit de

l’Ardenne condrusienne et, vers le sud, jusqu’au synclinal carbonifère de Sprimont -

Comblain - Anthisnes - Néblon.

Contexte géomorphologique

La composition lithologique variable des roches primaires et leur érosion différentielle ainsi

que le plissement hercynien sont à l’origine du relief ondulé du Condroz, constitué de collines

ou « tiges », et de dépressions ou « chavées » allongées, suivant un axe sud-ouest nord-est.

Le point culminant de la commune d’Anthisnes (292.5 mètres) se situe à la « Gloriette », à

l’est du château de Xhos et le point le plus bas (140 mètres), le long du ruisseau de

Botinfosse, à la limite de jonction entre les communes d’Anthisnes, de Neupré et d’Esneux.

Contexte pédologique

Les sols limono-caillouteux prédominent dans la commune d’Anthisnes. Sur le substrat

calcaire, se sont développés des sols limono-caillouteux à charge calcaire, argilo-calcaire ou

rarement à silexite. Ce sont des sols bruns calcaires peu évolués, superficiels et pierreux sur

les crêtes et les pentes ensoleillées, et des sols bruns eutrophes moins caillouteux et plus

argileux sur les versants ombragés.

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Sur le substrat psammitique, les sols limono-caillouteux ont une charge psammitique ou

schisto-psammitique. Il s’agit de sols bruns peu profonds ou superficiels et pierreux que l’on

retrouve sur les crêtes et les pentes raides.

Sur les plateaux et les pentes douces, les sols sont essentiellement limoneux à faible charge

caillouteuse. Ce sont des sols bruns ou bruns lessivés, souvent gleyfiés.

Contexte hydrographique

La commune se situe dans le bassin hydrographique de l’Ourthe. Le synclinal calcaire

d’Anthisnes (27 km²) a pour exutoire principal la résurgence du Moulin à Comblain-au-Pont,

le drainage étant principalement souterrain . L’exokarst (dolines, vallées sèches, pertes) ainsi

que l’endokarst sont bien développés. Un bassin versant à l’ouest de la commune reprend la

Magrée et ses affluents dont la résurgence se trouve dans l’Ourthe en aval d’Esneux.

II. Le milieu humain

Pour réaliser cette synthèse, nous nous sommes principalement inspirés des auteurs suivants:

A.R.T.W, 1989 ; CHRISTIANS, 1988 ; HALSKA, 1981 ; MICHEL, NON DATÉ ; TAFFEIN ET AL., 1985

in VECKMANS, 1996.

L’habitat rural

La commune d’Anthisnes comprend 3724 habitants répartis en villages et hameaux. Les

principaux villages sont Anthisnes, Villers-aux-Tours, Tavier et Hody. Les hameaux sont

Petit-Berleur, Grand-Berleur, La Chapelle, Baugnée, Limont, Hestreux, Lagrange, Targnon,

Le Sart, Houchenée, Rapion, Moulin, Xhos, Coibehay, Viégeai, Vien, Les Floxhes, La Rock

et Tolumont.

L’habitat se localise sur les sommets des tiges en raison des terres cultivables (ex. Hody),

dans les zones de contact des terrains calcaires et psammitiques vu les meilleures ressources

en eau (ex. Anthisnes et Villers-aux-Tours) ou dans les vallées pour la facilité des

communications et la présence de résurgences (ex. Tavier).

Les habitations sont rarement isolées et se regroupent en plusieurs hameaux dont certains ne

sont composés que de quelques maisons (ex. Viégeai). En général, la forme du village est

conditionnée par la structure du relief, comme le village de Tavier, allongé dans la vallée du

ruisseau de la Magrée. D’autres agglomérations ont une silhouette plus complexe, liée au

réseau routier et à des particularités locales. Le village d’Anthisnes, par exemple, est implanté

sur une pente exposée au sud. Il s’accroche à la route principale située sur le tige et dont

descendent trois rues qui s’écartent autour d’une dépression autrefois marécageuse. Celles-ci

rassemblent la totalité des maisons du centre originel, avant de rejoindre un axe qui regroupe

l’Avouerie et les trois anciennes grosses fermes du village.

La maison rurale traditionnelle domine encore dans les différentes agglomérations. Le sous-

sol principalement calcaire est à l’origine de l’abondance de ce matériau dans les

constructions de prestige, antérieures au 19e siècle (Avouerie, abbaye Saint-Laurent, château

de Villers-aux-Tours, ferme de Baugnée, ferme de Tolumont,...). Le moellon calcaire domine

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également dans l’habitat traditionnel de Berleur, Tavier, Anthisnes, Vien, Les Floxhes et La

Rock, de par la proximité de carrières calcaires. Pour ces mêmes raisons, c’est au contraire le

substrat gréseux qui a surtout alimenté les anciennes bâtisses de Limont, Hestreux et

Lagrange. La « pierre d’avoine », grès friable altéré par les eaux d’infiltration, d’aspect

granuleux et jaunâtre, et extrait des petites carrières de plateaux, a également servi de

matériau de construction pour les maisons les plus anciennes de ces hameaux. Mais il fut

assez rapidement remplacé par les grès psammites plus résistants affleurant dans les vallées

principales. Dans les villages et hameaux de Villers-aux-Tours, Hody, Moulin et Xhos, se

côtoient les moellons de grès et de calcaire.

Plusieurs châteaux se rencontrent entre les agglomérations rurales (parfois dans le village

même) : châteaux de La Chapelle, de Baugnée, de Féchère (ou de Villers-aux-Tours),

d’Ouhar, d’Houchenée, de Xhos, de l’Abbaye, de Vien et de Hody.

Les fermes moyennes ou petites, composées de plusieurs bâtiments provenant de

constructions successives, ou formées par un bâtiment tricellulaire, sont souvent présentes

dans les villages. Au centre de ceux-ci se trouvent parfois des petites maisons ouvrières en

alignements jointifs comme à Anthisnes, ou des regroupements en « cours » comme à

Hestreux ou encore, Anthisnes.

Quelques grosses fermes ou censes condrusiennes aux quatre murs rectangulaires entourant

une cour intérieure se rencontrent à la périphérie des villages et hameaux (fermes d’Omalius,

de Tavier, de Vien) ou sont isolées dans les campagnes, telles les fermes de Rapion, de

Baugnée, de Tolumont, du Sart ou de Xhos.

L’occupation du sol

Les massifs forestiers sont généralement peu étendus et assez dispersés. Ils occupent

essentiellement les terrains peu propices à l’agriculture, en raison de la faible qualité des sols

ou des pentes de terrain trop fortes. C’est pourquoi ils se retrouvent de préférence sur les

sommets des tiges psammitiques et sur les versants à pente prononcée (bois Saint-Roch, du

Moulin, de Sart, de Vien et de Comblain). Cette disposition met en évidence l’orientation sud-

ouest nord-est des tiges gréseuses et des dépressions calcaires. Toutefois, la commune

d’Anthisnes possède une bonne partie du plus grand massif forestier du Condroz, couvrant

une superficie de plus de 1000 hectares et formé par le bois d’Esneux, le bois de La Chapelle,

le bois d’Anthisnes et le bois de Halleux.

Dans le Condroz, la superficie agricole se répartit assez équitablement en herbages et en

cultures. Cependant, dans les régions où les conditions sont moins favorables, les herbages

dominent (45 à 65% des terres agricoles). C’est le cas du Condroz oriental et donc de la

commune d’Anthisnes, étant donné que les psammites qui couvrent une partie du territoire

sont à l’origine d’un sol de désagrégation à substrat sablo-argileux de qualité inférieure à ceux

issus des calcaires. Cette dominance herbagère provient également de l’influence de la

proximité du Pays de Herve.

Les pentes des tiges, les pentes de vallées ainsi que les fonds des chavées humides (p. ex.

Tavier) sont principalement affectées aux herbages à cause de la présence du grès ou de sols

trop pentus ou trop humides, tandis que les cultures dominent généralement dans les

dépressions calcaires (synclinal d’Anthisnes, zones à l’amont de Baugnée,...). Les sommets

des tiges quant à eux comprennent les deux types d’affectation .

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La comparaison de la carte actuelle de la commune d’Anthisnes avec la carte de Ferraris

(1770-1778) donne un aperçu de l’évolution de la structure agraire : le paysage rural

comportait essentiellement des terres de culture occupant même des sols de médiocre qualité.

Suite à la crise céréalière de la fin du 19° siècle, l’élevage bovin a pris progressivement plus

d’ampleur, ce qui a eu pour conséquence la transformation des terres de culture en herbages.

La surface occupée par la forêt n’a pas diminuée depuis Ferraris grâce, entre autre, au Code

forestier poussant au reboisement à partir de 1880 environ.

Jusqu'à la première moitié du 20e siècle, de nombreux vergers de haute-tige entouraient les

villages et servaient principalement à la consommation familiale. Actuellement, beaucoup de

ces vieux vergers ont disparu (principalement dans les trente dernières années). A Comblain,

en 1985, un tiers des vergers mentionnés en 1955 subsistaient encore (BEAGUE ET AL., 1996).

Selon FETTER-KEULEN (1995), l’occupation du sol de la commune d’Anthisnes se répartit de

la manière suivante :

- zone agricole : 57% dont 35% d’herbages, 20% de cultures et 2% de vergers ;

-zone forestière : 28% dont 21% de feuillus et 7% de résineux ;

- milieu aquatique : 3% ;

- zone d’habitat rural : 6.4% ;

- parc : 0.4% ;

- zone industrielle : 0.15% ;

- sites carriers abandonnés : 1.6% ;

- zone de circulation : 3.5% (soit 120 km de voiries et 100 km de chemins) ;

- zone de loisirs et touristique : environ 6 hectares ;

- forêts et sites carriers abandonnés sur le territoire de la commune d’Esneux

mais propriété de celle d’Anthisnes : environ 215 hectares

Contexte économique et social

Essentiellement agricole, Anthisnes connut un grand essor économique et

démographique entre 1880 et 1920 grâce à l’exploitation des carrières de « petit granit »

(pierre calcaire constituée d’une accumulation de débris d’échinodermes cristallisés en calcite

claire donnant un aspect scintillant à la cassure de la pierre) et, dans une moindre mesure, à

celle des carrières de grès.

Pour écouler la production de la pierre, une ligne des chemins de fer vicinaux est installée

vers 1890, reliant Comblain à Clavier en passant par Anthisnes et Vien. En plus d’aider

l’industrie, cette ligne favorise aussi les déplacements des ouvriers et permet aux touristes de

visiter la région. Le vicinal cessera son activité en 1955. Une autre ligne, desservant

notamment les carrières de grès de Limont, suivait le cours de la Magrée et reliait Ougrée et le

bassin sidérurgique liègeois à Warzée (Ouffet). Elle disparut à peu près à la même époque

Actuellement , la commune d’Anthisnes compte 3754 habitants. Plus de 30 % de la

population est concentrée dans le centre d’Anthisnes. Ensuite viennnent Villers-aux-Tours (13

%) et Vien (13 %) puis Limont (12 %) Les autres villages totalisent moins de 10 %.

Pour de plus amples détails, nous invitons le lecteur à s’en référer à l’analyse socio-

économique réalisée dans le cadre de la Commission Locale de Développement Rural par

Madame C. François. Document disponible auprès de l’Administration communale

d’Anthisnes.

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DONNÉES ARCHITECTURALES

L’architecture condrusienne est particulièrement bien conservée et représentée dans la

commune d’Anthisnes : châteaux, grosses censes condrusiennes, fermes tricellulaires, logis à

double ou simple corps. Le logis moyen et courant peut être décrit comme suit.

L’ensemble de la construction présente souvent un aspect allongé, sur une seule pièce de

profondeur (au 18e siècle). Les différentes cellules, à savoir le logis et l’étable, sont

généralement regroupées sous le même toit.

Les murs sont construits en moellons gréseux ou calcaires du pays disposés en lits plus ou

moins horizontaux et réguliers, et leurs angles comportent parfois de grosses pierres de taille.

Les fenêtres et les portes peuvent être encadrées de pierres, parfois de même nature que celles

constituant la muraille. Les toits, anciennement en chaume, sont couverts de tuiles ou

d’ardoises rectangulaires.

Plusieurs monuments et sites de la commune d’Anthisnes sont classés par la Commission

royale des Monuments, Sites et Fouilles (MINISTERE DE LA REGION WALLONNE, 1992) :

Anthisnes :

Tilleul, dit Tilleul des Floxhes (18 juillet 1966, site) ;

Ferme abbatiale Saint-Laurent, avenue de l’Abbaye n°4 (25 novembre 1963,

monument) ;

Château, dit l’Avouerie, avenue de l’Abbaye n°19 (13 mai 1970, monument) ;

Certaines parties de la ferme d’Omalius, avenue de l’Abbaye n°2 (25 mars 1995,

monument).

Hody : Eglise paroissiale Saint-Pierre (monument), cimetière, mur d’enceinte et tilleul

(site)(23 août 1947 et 12 février 1985).

Tavier : orgues de l’église Saint-Martin (31 août 1984 et 29 janvier 1985).

Tavier : ensemble du village et du site de Tavier (

Vien : château (façades, toitures, salle-à-manger, salon central du rez-de-chaussée),

deux pavillons d’entrée (façades et toitures), rue de l’Eglise n°20-22 (monuments), parc et

alentours (site)(21 décembre 1979 et 25 août 1989).

Dans le livre « Le patrimoine monumental de la Belgique » (M.R.W, 1992) sont cités

divers monuments pour lesquels des mesures de classement ou de protection seraient

hautement souhaitables.

Sur le plan de secteur, plusieurs zones d’habitat protégé ont été définies, à savoir les

centres de Limont, Berleur, Hody, Anthisnes, La Rock, Vien et Xhos.

Cette mesure reste néanmoins insuffisante et devrait être complétée et étendue par des

procédures de classement. Il conviendrait par ailleurs de déterminer, pour tous des villages de

l’entité (regroupant pour la plupart des maisons rurales en pierre bien conservée), des

ensembles architecturaux au sein desquels toute nouvelle construction à implanter devrait

répondre à des critères stricts de formes, de volumes, de tonalité des matériaux.

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III. LE MILIEU NATUREL : DONNÉES

FLORISTIQUES ET FAUNISTIQUES

Nous reprenons ici les différents groupements décrits par TAFFEIN et al (1985) pour la carte

d’évaluation biologique ( feuille 49), c’est-à-dire pour une partie assez étendue du Condroz.

Nous avons repris, en particulier, les grandes entités qui se rencontrent sur la commune

d’Anthisnes, mais il s’agit ici d’une liste non exhaustive; la caractérisation précise de toutes

les associations végétales de la commune n’était guère envisageable à l’échelle de ce travail,

aussi nous sommes-nous contentés de cette approche globale.

a. La hêtraie

La hêtraie acidophile à luzule blanche (Luzula luzuloïdes) n’apparaît plus qu’en surfaces

restreintes dans le bois d’Esneux. Elle se présente sous forme mixte en association avec le

chêne sessile (Quercus petraea) et parfois le chêne pédonculé (Quercus robur). Dans ces

forêts, le sous-bois est généralement clairsemé et comporte du bouleau verruqueux (Betula

pendula), du sorbier des oiseleurs (Sorbus aucuparia), du houx (Ilex aquifolium), du noisetier

(Corylus avellana), du charme (Carpinus betulus) et parfois du néflier (Mespilus germanica).

Le tapis herbacé est caractérisé par la luzule blanche, ainsi que par de nombreuses espèces des

terrains acides dont la fougère-aigle (Pteridium aquilinum), le chèvrefeuille des bois

(Lonicera periclymenum), la myrtille (Vaccinium myrtillus), le muguet (Convallaria majalis)

et la canche flexueuse (Deshcampsia flexuosa).

b. La chênaie à luzule blanche

La Chênaie (ou chênaie-boulaie) à luzule blanche est la formation forestière prépondérante

dans le grand massif forestier situé à l’est de la commune, les bois de Comblain et de Vien, le

bois du château de Vien et le bois du Sart. Elle est dominée par le chêne sessile et le bouleau

verruqueux. Le sous-bois se compose du sorbier des oiseleurs, du chêne pédonculé, du hêtre

(Fagus sylvatica), de la bourdaine (Frangula alnus) du sureau à grappes (Sambucus

racemosa), du coudrier et du charme. Les plantes acidophiles dominent dans la strate

herbacée, telles la fougère-aigle, la myrtille, la canche flexueuse, le muguet, le maianthème à

deux feuilles (Maianthemum bifolium). Les conditions climatiques favorables permettent la

présence quasi continue d’espèces oligo-mésotrophes du groupe du muguet (muguet,

chèvrefeuille et maianthème à deux feuilles).

Les chênaies à luzule blanche sont répandues sur la plupart des sols limono-caillouteux, à

charge de schistes ou de psammites, provenant de l’altération des roches famenniennes.

Plusieurs sous-associations peuvent être distinguées :

la chênaie à chèvrefeuille, la plus répandue, est liée aux sols limono-caillouteux

à charge psammitique ou schisto-psammitique des versants et plateaux, et est

caractérisée par l’abondance des éléments oligo-mésotrophes,

certaines formes de chênaies, dominées par la fougère-aigle, sont le reflet de leur

dégradation par suite de l’exploitation abusive par l’homme (bois d’Esneux et

d’Anthisnes).

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c. La chênaie-charmaie

- La chênaie-charmaie calcicole

La chênaie-charmaie, ou chênaie-charmaie à primevère, se retrouve typiquement sur les sols

calcaires du Carbonifère des dépressions condrusiennes et du Néodévonien de la zone de

transition. Dans ce groupement forestier dominent le charme et le chêne pédonculé. D’autres

essences forestières donnent à ce groupement un caractère assez diversifié, comme le chêne

pédonculé, le frêne (Fraxinus excelsior), l’orme champêtre (Ulmus minor), le cornouiller

mâle (Cornus mas), le fusain (Evonymus europaeus), le groseillier (Ribes uva-crispa),... Les

lianes et plantes grimpantes sont assez abondantes : lierre (Hedera helix), clématite des haies

(Clematis vitalba), chèvrefeuille. Le tapis herbacé est constitué d’espèces calcicoles typiques

telles que la primevère officinale (Primula veris), la laîche digitée (Carex digitata), l’orchis

mâle (Orchis mascula),... auxquelles s’ajoutent l’anémone sylvie (Anemone nemorosa), le

sceau de Salomon (Polygonatum multiflorum), la potentille stérile (Potentilla sterilis), le

lamier jaune (Lamium galeobdolon), la mercuriale vivace (Mercurialis perennis),...

- La chênaie-charmaie sans jacinthe des bois

Cette formation forestière regroupe les forêts neutrophiles à phase printanière très fleurie

(anémone sylvie, ficaire -Ranunculus ficaria-, primevère élevée -Primula elatior-,...) et est

prépondérante dans les bois situés à l’Ouest de la commune. Elle est aussi présente dans la

vallée du Ry d’Oneux et les bois situés du côté d’Ouhar et des Stepennes. Elle comprend

plusieurs sous-associations : la chênaie-charmaie à aspérule odorante (Asperula odorata), la

chênaie-charmaie à ail des ours (Allium ursinum) et la chênaie-charmaie à muguet. Dans la

commune d’ Anthisnes, la chênaie-charmaie à aspérule odorante est observée dans les bois

d’Anthisnes, de Vien, Saint-Roch et du château de l’Abbaye. Les essences forestières qui la

composent sont le chêne pédonculé, le frêne, l’érable sycomore (Acer pseudoplatanus) et

parfois le merisier (Prunus avium). Le hêtre est souvent présent mais peu abondant. Le sous-

bois comporte du charme, du noisetier, souvent associés à du cornouiller sanguin (Cornus

sanguinea), de l’érable champêtre (Acer campestre), du sureau noir (Sambucus nigra) et du

groseillier rouge (Ribes nigrum). La strate herbacée est dominée par l’aspérule odorante

accompagnée d’autres espèces typiques des sols neutres comme la mélique uniflore (Melica

uniflorum) et la pulmonaire officinale (Pulmonaria officinalis)

d. Les plantations

- Les plantations de résineux

L’épicéa (Picea abies) est l’essence résineuse qui domine sur le territoire communal. Viennent

ensuite les mélèzes hybrides (Larix sp), le pin sylvestre (Pinus sylvestris) et le sapin de

Douglas (Pseudostuga menziesii). Les forêts mixtes de feuillus et de résineux sont plus

souvent rencontrées que les plantations homogènes de résineux, dont les plus grandes

parcelles se retrouvent dans le bois d’Anthisnes.

- Les plantations de peupliers

Certains fonds de vallée ont été plantés de peupliers (vallée de la Magrée à Petit Berleur,

vallée dans le bois des Gottes). On retrouve également une plantation de peupliers (Populus

sp.) au nord-est de Bégasse ainsi que des plantations récentes en rive droite du ruisseau de

Moulin à Moulin et en rive gauche du ruisseau du Sart au nord-ouest d’Hody. Le sous-bois est

généralement important, constitué d’arbustes et d’essences caractéristiques des plaines

alluviales comme l’aulne glutineux (Alnus glutinosa).

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- Autres plantations

On retrouve également des plantations de merisiers, de hêtres et de frênes sur les parcelles

défrichées de résineux ou sur d’anciennes terres agricoles et prairies en lisière des bois.

e. herbages

Les herbages exploités de manière intensive prédominent dans la commune. Leur végétation

se caractérise par l’abondance des espèces fourragères comme le raygrass (Lolium perenne),

le pâturin commun (Poa trivialis), les trèfles (Trifolium sp). On trouve également des prés de

fauche, des lambeaux de prairies abandonnées à reine des prés ou des rares pâtures à joncs.

f. Pelouses et fourrés calcaires

- Pelouses et fourrés calcaires

On retrouve quelques petites pelouses calcaires ou mésophiles sur les affleurements rocheux

des vallées et dans les escarpements et éboulis des anciennes carrières d’Anthisnes et de La

Rock, caractérisées par des plantes telles que le serpolet (Thymus pullegioides)°, l’origan

(Origanum vulgare), la marguerite (Leucanthenum vulgare), l’épervière (Hieracium sp.), la

campanule à feuilles rondes (Campanula rotundifolia), l’hélianthème jaune (Helianthenum

nummularium), les orpins (Sedum sp.),...

Le fourré calcaire résulte de la recolonisation des pelouses et carrières calcaires par des arbres

et arbustes très divers dont de nombreux épineux comme le prunellier (Prunus spinosa),

l’aubépine (Crataegus sp.), l’églantier (Rosa sp.),...

- Pelouses et fourrés silicoles

Les carrières de grès possèdent quelques plages de pelouses sèches silicoles et des fourrés ou

recrûs divers.

Des lambeaux de landes à callunes (Calluna vulgaris)se rencontrent dans les carrières de grès

du bois d’Anthisnes et de La Chapelle ainsi que dans l’ancienne sablière d’Arbois à l’est de

Tolumont ou dans les coupes forestières.

h. Divers

- Végétation des rivières et pièces d’eau

Les étangs utilisés pour la pisciculture (Moulin, anciennement château de Vien) sont de petite

étendue et la végétation aquatique y est fort pauvre en espèces (potamots nageants

(Potamogeton natans) principalement).

Certaines pièces d’eau sont bordées de roselières comme les étangs de Favence, l’étang amont

du château de Vien, l’étang du château d’ Ouhar et la mare des Floxhes.

- Eléments ponctuels et linéaires

Les phénomènes karstiques sont très présents dans la région : chantoires, résurgences, grottes,

dolines.

Les éléments intéressants au niveau biologique et paysager sont les vergers de haute-tige, les

haies, les galeries rivulaires d’arbres (le long de la Magrée essentiellement) et les talus et

chemins creux boisés.

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Les éléments artificiels ayant une valeur biologique élevée sont les

anciennes carrières de calcaire et de grès abandonnées et recolonisées par

des pelouses et fourrés, et les parcs boisés des châteaux.

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ETAT PAYSAGER DE LA COMMUNE

d’ANTHISNES

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Nous reprenons ici les données du travail de VECKMANS (1996) , travail original d’une

excellente qualité qui présente l’avantage de chiffrer les qualités paysagères et donc de les

estimer de la manière la moins subjective possible.

Voir cartes d’analyse paysagère.

Cette analyse a pour objectif de définir certaines zones d’intérêt paysager qui mériteraient

d’être prises en compte lors de programmes d’aménagement du territoire. « En matière

d’aménagement rural et d’environnement, c’est essentiellement l’aspect visuel du paysage, sa

qualité esthétique qui est jugée, souvent dans un esprit de sauvegarde » (NEURAY ET

POURBAIX, 1991). Les mesures pour la préservation et l’amélioration du patrimoine paysager

ne sont peut-être pas toujours compatibles avec des mesures de conservation de la nature, bien

que la diversité paysagère soit parfois liée à une certaine diversité biologique. Certaines zones

d’intérêt paysager se juxtaposent à des zones centrales ou de développement du réseau

écologique tandis que d’autres, recouvrent des parties non classées du territoire.

Nous avons remarqué que la méthode d’analyse utilisée présentait certaines limites. Une

maille possédant au moins une parcelle de chaque type d’affectation voit sa valeur augmenter

fortement, même si la zone est en grande partie recouverte par un type d’affectation et offre

donc un paysage peu diversifié. C’est le cas de la maille qui reprend la zone agricole autour

de la ferme du Sart et qui possède le même nombre d’îlots d’affectation que ses deux

homologues au sud. Sa valeur est cependant beaucoup plus élevée étant donné qu’elle possède

trois types d’affectations différentes en plus (un verger, un ruisseau et une ferme). Or ce ne

sont pas ces trois îlots qui vont fortement contribuer à la diversification paysagère. Cette

valeur est également augmentée vu la plus grande dénivellation créée dans le coin nord-est de

la maille. Cependant, la majeure partie de la zone se trouve sur un plateau. Nous sommes

donc également en présence de l’influence d’un facteur local sur une valeur globale

paysagère.

Une maille peut aussi comprendre deux zones qui, si elles correspondaient à deux mailles

différentes, pourraient respectivement avoir une forte et une plus faible valeur. Dans ce cas, la

valeur paysagère de la première est atténuée par la seconde, dans la valeur globale, et

inversément.

Sur les 49 mailles découpant le territoire communal, 9 ont une valeur paysagère excellente, 20

une très bonne, 11 une bonne et 5 une faible. Nous pouvons donc en déduire que l’ensemble

du territoire de la commune présente une bonne valeur paysagère.

Les mailles possédant une valeur excellente sont : Grand Berleur, Petit Berleur, Limont, la

rive droite de la Magrée et le centre de Tavier, Moulin, Vien, La Rock, l’est de Crossée.

Les mailles de faible valeur comprennent la zone entre Moulin et « A li Spinète », le secteur

au sud de Moulin, Rond bati et l’est du bois d’Anthisnes. Elles concernent donc des zones

agricoles ou forestières où la diversité est faible.

Le paysage de la commune se caractérise par un relief ondulé où alternent plateaux

principalement agricoles et vallées faiblement encaissées aux versants boisés. De petits bois

sont dispersés sur les plateaux, diversifiant un peu ces paysage ouverts. Les châteaux, les

censes et les villages traditionnels contribuent également à la beauté du paysage.

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1. La vallée de la Magrée:

Le fond de la vallée, affecté en pâtures à Tavier et en amont de La Chapelle, offre un paysage

assez ouvert. A Tavier, nous avons un beau point de vue à partir de la route montant le versant

en rive droite de la Magrée. Celle-ci se porte sur le versant en rive gauche avec le village et

son centre bien conservé aux maisons traditionnelles et comprenant une vieille ferme-château,

et sur le fond de la vallée où coule le ruisseau bordé d’une galerie rivulaire de vieux saules et

aulnes. L’allée de peupliers récemment plantée le long du ruisseau en bas du château, bien

que n’ayant pas une grande incidence sur la qualité du milieu naturel, constitue actuellement

un bel élément paysager mais, lorsque ces arbres auront poussé, ils formeront un écran par

rapport au paysage.

Pour conserver cette ouverture du paysage, il est nécessaire de garder les secteurs affectés en

pâture et donc d’éviter leur reboisement.

Une amélioration pourrait être apportée à ce paysage par l’implantation d’une haie libre

d’essences indigènes le long de la ligne de crête. En outre, cette haie pourrait servir d’élément

de liaison étant donné que la zone agricole qui s’étend derrière le village en est assez

dépourvue.

Il serait profitable, d’un point de vue naturel et paysager, d’améliorer les berges de la Magrée

en reconstituant, entre autre, les arbres têtards

A Moulin, le paysage est plus fermé, les versants étant en grande partie boisés. De plus, le

fond de vallée est plus étroit à certains endroits et les prairies ont été récemment replantées en

peupliers et merisiers.

Une partie de la vallée de la Magrée est déjà classée en zone d’intérêt paysager sur le plan de

secteur. Cependant, « Hélianthine » souhaiterait l’étendre depuis le château et la ferme de La

Chapelle jusqu’à l’ouest de Tavier.

2. Berleur

Situé sur un plateau, Berleur s’étend légèrement sur les pentes principalement herbagères et

piquetées de quelques haies, et est limité, au nord par les versants escarpés et boisés du

ruisseau de Botinfosse. Les maisons traditionnelles forment un bel ensemble architectural.

Au sud, s’étend une zone de cultures à laquelle il serait nécessaire d’ajouter quelques

éléments de liaisons (haies ou rangées d’arbres), notamment le long des sentiers agricoles.

3. Limont

Le village, dont le centre a conservé une belle architecture traditionnelle, possède des

extensions d’habitat plus récentes le long de la route allant vers Tavier et de celle rejoignant

Limont. Ces habitations, construites sans respecter l’homogénéité architecturale de la région,

ne s’intègrent pas dans le paysage. Il serait donc nécessaire, à l’avenir, d’établir des plans

d’aménagement qui tiendraient compte des éléments typiques de l’architecture.

Sur le versant nord de Limont s’étend une zone bocagère à intérêt paysager très élevé et

reprise en ZDO sur la carte du réseau écologique.

Au sud de Limont, le versant est affecté en prairies, puis en cultures vers le sommet, et

contient très peu d’éléments structurants. Les talus ou les bords des sentiers pourraient donc

être plantés de haies afin de diversifier la structure paysagère. Un point de vue est situé sur la

crête, le regard se portant au nord vers le village de Limont.

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4. Hody

Le village se localise sur une pente qui descend doucement vers le ruisseau de Moulin. Le

centre est bien conservé et se regroupe autour de l’église classée. Quelques vergers s’étendent

derrière les habitations parfois entourées de haies. Le village est délimité à l’est par des

massifs boisés, dont celui du domaine du château. Le paysage agricole est constitué

d’herbages principalement et de cultures. Le réseau des haies est assez bien développé mais

nécessite quand même certaines améliorations. Il serait souhaitable de planter des haies libres

devant le zoning industriel afin de camoufler cet élément inesthétique.

5. La Rock

Le hameau, à l’architecture typiquement condrusienne, s’étire le long de la route et est

enclavé entre les versants calcaires recouverts par des bois, ceux-ci étant repris en ZCF. Les

friches et talus buissonnants, la galerie rivulaire,... confèrent un intérêt naturel et paysager

élevé au fond de la vallée.

6. Mirlipinpin - Bégasse

Cette zone possède une densité élevée de haies libres et de petits bosquets qui lui confèrent un

aspect semi-fermé à valeur paysagère très élevée. Le fait que cette étendue ne contienne aucun

plan d’eau a diminué sa valeur dans notre analyse. Aucune amélioration du paysage ne serait

à préconiser, à part l’entretien des haies existantes. Malheureusement, un lotissement va en

compromettre la valeur paysagère.

En conclusion, l’ensemble des mesures à prendre pour contribuer à la mise en valeur du

paysage seraient donc les suivantes :

- structurer les paysages agricoles en plantant des haies ou rangées d’arbres,

notamment entre les divers petits massifs boisés, sans pour cela nuire à l’ouverture du

paysage ;

- planter des haies indigènes ;

- en ce qui concerne les nouvelles habitations, établir des plans d’aménagement tenant

compte de l’architecture locale, et ce, dans le but de ne pas nuire à son homogénéité ;

- cacher les éléments inesthétiques par des haies libres, comme les châteaux d’eau et

les hangars ;

- préserver les vieux vergers en tant qu’éléments attractifs du paysage et en aménager

des nouveaux, principalement dans les zones qui en sont dépourvues ;

- remplacer les peuplements purs d’épicéas sur les versants par des plantations

feuillues indigènes ;

- planter des rangées d’arbres le long de certaines routes, et remplacer les arbres

tombés.

On peut constater que la plupart des mesures établies dans le but d’accroître les

valeurs paysagères agissent également en faveur d’une amélioration du milieu naturel.

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ANALYSE DU RESEAU ECOLOGIQUE ET

BIODIVERSITE DANS LA COMMUNE d’Anthisnes.

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I. Vallon bocager entre Hody et Bégasse au nord d'Anthines

Zone centrale fermée, zones de développement fermées, zones de développement ouvertes,

éléments et zone de liaison.

Statut au Plan de Secteur : zones agricole et forestière

Propriétaires : divers

Zone centrale fermée :

petite chênaie-charmaie sur forte pente située sur le versant gauche du vallon (au NO de la

Bégasse)(critère 16).

Zone centrale ouverte

Le vieux verger, situé au nord-est de Mirlipinpin, constitué d’arbres atteignant ou

dépassant la centaine d’années, et quasiment abandonné (appartenant à monsieur Lallemand).

Nous l’avons classé en zone centrale plutôt qu’en zone de développement car il constitue une

véritable « réserve naturelle ». Il abrite plusieurs espèces de pics (pic vert -Picus viridis -, pic

épeiche - Dendrocopos major -, pic noir - Dryocopus martius -), et les massifs de ronces et les

haies qui le délimitent sont très attractifs pour les fauvettes (babillarde - Sylvia curruca -, des

jardin - S. Borin -, à tête noire - S. atricapilla - et grisette - S. Communis -). Comme la plupart

des vieux vergers, il offre des refuges à la chouette chevêche (Athene noctua) et, durant l’été,

à diverses espèces de chauves-souris.

Zones de développement fermées :

petite chênaie-charmaie à luzule dans le sommet du vallon (Nord de Mirlipinpin) et

peupleraie dans le bas de ce même vallon, avec sous-bois bien développé à base d'aulnes

glutineux et de frênes (critère 21)

Zones de développement ouvertes :

zone de source à Bégasse, sur le versant droit du vallon, et le cours d'eau qui s'en écoule

jusqu'au chantoir, où l'on note une mégaphorbiaie à reine des prés (Fillipendula ulmaria),

scirpe des bois (Scirpus sylvaticus), populage des marais (Caltha palustris), glycérie flottante

(Glyceria fluitans), jonc épars (Juncus effusus), lychnis fleur de coucou (Lychnis flos-

cuculi),... Cette zone est menacée par le piétinement excessif du bétail et par les rejets d'égout

du nouveau lotissement qui aboutissent directement dans cette zone (critère 5);

zone de source sur le versant gauche du vallon, au pied de la chênaie-charmaie (zone

centrale), proche d'une ancienne ferme à l'abandon, fortement perturbée par le piétinement

excessif du bétail (critère 5);

zone de source située à l'est de Mirlipinpin, entourée d'épicéas (critère 5);

nombreux vergers hautes tiges répartis dans la partie supérieure du vallon, dont certains

méritent un entretien et de nouvelles plantations (critère 22).

Éléments et zone de liaison remarquables :

- haies libres remarquables installées le long d'un chemin creux à l'est de Hody (chemin

menant de la rue du Vinave à Hody au terrain de la petite aviation) et comprenant entre autres

cinq chênes remarquables;

- quelques bosquets feuillus mélangés et de recolonisation;

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- zone de liaison à Bégasse : ensemble du site semi-bocager et de ses milieux divers (vergers,

bosquets, sources, ...).

II. Têtes de vallons des ruisseaux d'Oneu et de la Pisserotte à Villers-aux-Tours et

Targnon

Zone centrale ouverte, zones de développement ouvertes, zones de développement fermées.

Statut au Plan de Secteur : zones agricole et forestière

Propriétaires : divers

Zones centrales ouvertes :

- mare présentantun fort atterrissement et, couverte entre autres de glycéries- Glyceria sp.-, en

aval de la source du ruisseau de la Pisserotte ; la bonne qualitÈ des eaux y permet la présence

de divers insectes aquatiques (dytique marginé-Dysticus marginatus, nèpe- Nepa nepa-,

notonecte -Notonectes notonectes-, coryxa...); c’est aussi un site de reproduction important

pour plusieurs espËces de batraciens : crapaud commun -Bufo bufo-;grenouille rousse -Rana

temporaria-; triton alpestre -Triturus alpestris-; triton palmé- Triturus helveticus- autour de la

mare on note égalemùent de beaux peuplements de cresson de cheval (Veronica beccabunga)

(critère 1); - juste à l'aval, en contrebas du chemin, prairie humide à l'abandon, légèrement eutrophisée,

en voie de recolonisation forestière, où l'on note des zones de mégaphorbiaies à angélique

(Angelica sylvestris), accompagnées du galéopsis tétrahit (Galeopsis tetrahit), de l'ortie

dioïque (Urtica dioica) etc. , de ronciers et de lisières arbustives bien développées (critère .

Zones de développement ouvertes :

- deux prairies peu amendées à la source du ruisseau de la Pisserotte et sommet de versant du

ruisseau d'Oneu;

- petite zone humide eutrophisée à reine des prés (Filipendula ulmaria), scirpe des bois

(Scirpus sylvaticus), jonc épars (Juncus effusus), galéopsis tétrahit (Galeopsis tetrahit), ortie

dioïque (Urtica dioica) etc. à Fecher, le long d'une des deux branches du ruisseau d'Oneu

récemment curé et transformé en fossé d’écoulement des eaux usées et pluviales (Critère 19);

- ensemble des vergers hautes tiges encore très présents dans cette entité et notamment à

Villers-aux-Tours, Féchère et Targnon (critère 22)

Zones de développement fermées :

- bosquets feuillus et mélangés (chênaie-charmaie) à l'ouest de Targnon et à l'est du Château

dela Féchère.

III. Bois d'Anthisnes, Bois d'Esneux et Bois de la Chapelle

Ce grand massif forestier comprend des zones centrales et de développement fermées en

fonction des pentes, du type de substrat et de la composition des peuplements, ainsi que des

zones de liaison, ces dernières concernant les plantations de résineux sur faible pente (épicéas

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et Douglas principalement). C’est un massif boisé de première importance à l’échelle du

Condroz.

Statut au Plan de Secteur : zone forestière, zone d'extraction

Propriétaires : communes d'Anthisnes et d'Esneux + privés

Zones centrales fermées

Elles reprennent :

les fourrés, les rochers, les chênaies-charmaies et érablières de ravin des versants pentus

du ruisseau de la Magrée (critères 9, 10, 12, 13 et 16). Elles englobent également les chênaies

à luzule de ces mêmes versants ainsi que celles de la « Promenade Delsaux » (au nord du

Rond Bati), du ruisseau d’Houte-si-Plout et du Ry d’Oneux (critère 16). Elles comprennent

aussi le bloc forestier au fond de Lagrange car celui-ci contient une vieille chênaie (critère

15) et un ensemble remarquable de fourmilières à Formica rufa à droite du chemin qui

remonte le ruisseau d’Houte-si-Plout.

les anciennes carrières (critère 14) réparties dans l’ensemble du massif, généralement bien

recolonisées par le milieu forestier. Dans la carrière de Houte-si-Plout, les substructions en

ruines sont à l’origine d’un petit plan d’eau abritant entre autres des tritons (Triturus sp.) et

des dytiques marginés (Dysticus marginalis).

Zones de développement fermées

Les autres peuplements (chênaies-boulaies, hêtraies à luzule blanche, peuplements mixtes)

sont repris en zones de développement fermées (critère 21), ainsi que les pinèdes possédant

un sous-bois ou des coupes forestières (principalement les pins sylvestres) (critère 20), ou se

trouvant sur fortes pentes (critère 23).

IV. Vallée du ruisseau de Nondonfa entre Lagrange et Limont

Zone centrale ouverte, zones de développement ouvertes, zone centrale fermée, éléments et

zone de liaison.

Statut au Plan de Secteur : zone agricole, zone forestière, zone d'habitat à caractère rural

Propriétaires : divers

Zone centrale ouverte :

petite bande de zone humide pâturée, le long du ruisseau de Nondonfa, où se développe

une mégaphorbiaie à reine des prés (Filipendula ulmaria), scirpe des bois (Scirpus

sylvaticus), cirse des marais (Cirsium palustre), avec la présence du populage des marais

(Caltha palustris), de la glycérie flottante (Glyceria fluitans), du jonc épars (Juncus effusus),

du lotier des fanges (Lotus pedunculatus), de la renoncule flammette (Ranunculus flammula),

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de l'épilobe hérissé (Epilobium hirsutum)etc.; un curage récent du ruisseau en a

malheureusement compromis en partie la richesse.

Zones centrales fermées

L’ancienne carrière aux Buses (au sud-ouest du bois de la Chapelle), récemment

abandonnée et dont les grands éboulis de pierre sont recolonisés par des buissons (critère 14).

Les falaises possèdent des peuplements de fougères typiques de ce milieu, et seraient

susceptibles d’héberger des hiboux grand duc. Nous avons classé ce site en zone fermée plutôt

qu’en zone ouverte en considérant que sa surface totale est recouverte à plus de 50 % par des

arbustes ou arbres.

L’ancienne carrière du Fostin comprenant un plan d’eau de grande profondeur

anciennement utilisé par des clubs de plongée, et en grande partie recolonisée par le milieu

forestier (critère 14).

Zones de développement ouvertes :

La mare trop-plein du captage au nord de Lagrange. Cette mare est artificielle mais elle

constitue un site de reproduction intéressant pour les batraciens (critère 18).

La petite prairie humide à joncs (critère 19) à l’ouest de cette mare. On peut notamment y

observer plusieurs espèces de joncs et du populage des marais (Caltha palustris). Il searit

éventuellement intéressant de transformer cette zone en un oint d’eau.

La zone au nord de Limont constituée par un maillage serré de haies libres piquetées de

grands arbres sur des prairies et prés pentus à valeur paysagère très élevée. Cette zone

comporte également des murs en pierres sèches, des charmes têtards et des cornouillers mâles

centenaires (arbres remarquables), des petits ronciers dans les prés trop pentus, un réseau

particulier de haies vives en arrière des maisons du village, un sart communal très pentu avec

des ronciers. Ce dernier n’est pas reloué et devrait faire l’objet de projets pour le PCDN. Cette

zone entoure également l’ancienne carrière du Fostin.

Quelques vergers haute-tige à Lagrange, Limont et Hestreux (critère 22).

Zone de liaison :

- zone herbagère assez pentue au nord de Limont, piquetée de nombreuses haies libres et

taillées, de grands arbres, de charmes têtards, de murs en pierres sèches, de ronciers etc.

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V. Vallée des ruisseaux de Botinfosse et de la Vau

Zones centrales fermées, zones de développement ouvertes

Statut au Plan de Secteur : zone agricole, zone forestière

Propriétaires : divers

Zones centrales fermées

Les deux chênaies-charmaies sur terrain calcaire, situées sur le versant pentu en rive droite

du ruisseau de La Vau (critère 16).

L’ensemble formé par :

le fourré calcicole du Petit Berleur (dans le virage en épingle à cheveux) (critère 9) ;

les affleurements de roches calcaires de part et d’autre du ruisseau de Botinfosse et

comprenant deux entrées de grottes en rive droite (à l’ouest et à l’est de la plantation

d’épicéas et de Douglas) (critère 13) ;

les bois situés sur les versants calcaires et pentus de la vallée (chênaies-charmaies

calcicoles) (critère 10). La flore est notamment constituée de renoncule tête d’or (Ranunculus

auricomus), potentille stérile, anémone sylvie, mercuriale vivace, primevère officinale, lierre

terrestre (Glechoma hederacea),... Le bas de la parcelle forestière en rive gauche est riche en

orchis mâles et en colchiques d’automne (Colchicum autumnale) ;

le chemin creux allant de Petit Berleur à La Salle a été placé en zone centrale compte tenu

de l’importance des escarpements calcaires, de la haie haute arborée qui le borde, au pied de

laquelle pousse la corydale solide (Corydalis solida) et la parisette (Paris quadrifolia) et

comprenant entre autre des charmes et un beau chêne « remarquable », et de la continuité avec

ce qui précède.

Zone de développement fermée

La parcelle de Douglas et d’épicéas située en rive droite calcaire du ruisseau de Botinfosse,

compte tenu de la pente, de l’intérêt des escarpements calcaires (critère 13) et de la continuité

des zones fermées.

Zones de développement ouvertes

La petite prairie sur calcaire le long du chemin creux de Petit Berleur - La salle. Celle-ci se

trouve sur terrain pentu et est entourée d’un paysage bocager et forestier de qualité.

Quelques vergers haute-tige sur Petit et Grand Berleur même si certains ne sont plus qu’à

l’état de reliques (critère 22) ainsi que la pâture longeant le chemin creux remarquable de

Petit Berleur (critère 22).

VI. Bois des Gottes et domaine du Château de Baugnée

Zones centrales fermées, zones de développement fermées, zones centrales ouvertes, zones de

développement ouvertes

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Statut au Plan de Secteur : zone agricole, zone forestière

Propriétaires : divers

Zones centrales fermées :

la vieille chênaie-charmaie plus ou moins pentue autour des trois anciens petits plans d’eau

de Favence sur la commune de Nandrin (critère 15) ;

le bois alluvial situé en aval du grand étang de Favence jusqu’au chemin d’Houchenée-

Favence (critère 9), constitué notamment d’aulnes glutineux, de frênes communs...(critère

11)

l’aulnaie rivulaire en amont de l’étang entre le chemin et l’escarpement et ce jusqu’à la

limite avec Tinlot (critère 11).

Zones centrales ouvertes

L’étang de Favence et les trois petits plans d’eau qui le jouxtent possèdent une belle

végétation palustre et constituent un site intéressant pour la ponte de batraciens (critère 1).

On a également observé la présence du foulque macroule (Fulica atra) sur le plus grand

étang.

Zones de développement fermées

L’ensemble des chênaies-charmaies du domaine du château de Baugnée et situées dans

l ’axe duvallon du ch^teau de Baugnée. (critère 21)

La peupleraie à sous-bois d’aulnes dans le bois des Gottes.

Zones de développement ouvertes

Les deux étangs du château de Baugnée. Etant donné la pauvre qualité des berges, ces deux

étangs n’ont pas été repris en zone centrale (critère 18).

petite friche humide située le long du ru, en lisière du Bois des Gottes

La petite mare située le long du petit affluent du ruisseau traversant le bois des Gottes,

ainsi que la petite friche humide correspondant à un ancien étang à la lisière nord de ce bois

(critère 18).

VII. Vallée du ruisseau de la Magrée (ruisseau de Moulin et de Tavier)

Zones centrales fermées

Les boisements formés par les chênaies calcicoles (critère 10) ainsi que les chênaies à

luzule blanche et les chênaies-charmaies situées sur les versants en pente de la vallée (critère

16).

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Les parcelles de jeunes épicéas et de jeunes hêtres sur le versant en rive droite légèrement

en amont du centre de Tavier et sur substrat calcaire. Le partenariat du PCDN souhaite que les

épicéas soient abattus et remplacés par le recrû feuillu et, du merisier (critère 16).

Les deux bois parallèles et allongés (chênaies-charmaies calcicoles) entre les hameaux de

Houchenée et de Moulin. Ceux-ci se situent, presqu’entièrement, sur substrat calcaire et/ou,

sur pente forte (critères 10 et 16).

Le versant feuillu (chênaie-charmaie) de rive droite du thalweg qui va du carrefour des

« Cinq Chemins » jusqu’au pompage de Xhos (critères 10 et 16). Le captage de Xhos, le seul

à devoir être maintenu sur Anthisnes à longue échéance, se branche d’ailleurs sur ce petit

synclinal calcaire, occupé par le bois.

Zones centrales ouvertes

petite prairie sèche calcaire pâturée, située en aval du Château de la Chapelle, comprenant

entre autres le brome dressé (Bromus erectus), l'amourette (Briza media), la petite pimprenelle

(Sanguisorba minor), le plantain moyen (Plantago media), l'aigremoine eupatoire (Agrimonia

eupatoria), la scabieuse colombaire (Scabiosa columbaria), l'ail des vignes (Allium vineale),

et bordée de fourrés de pruneliers et d'aubépines (critères 5, 7 et 9).

La mégaphorbiée (critère 3) en bordure du ruisseau de Tavier, à droite de la route montant

vers Petit Berleur en venant de Limont. On y trouve de la reine-des-prés (Filipendula

ulmaria), des iris d’eau (Iris pseudacorus), de la baldingère (Phalaris arundinacea),...

Zones de développement fermées

Les autres chênaies-charmaies sur faibles pentes, dont le bois du Moulin et le bois Saint

Roch ainsi que la chênaie-frênaie située à l’est du bois des Gottes et possédant plusieurs

beaux frênes, et les peuplements feuillus ou mixtes non repris en zone centrale comme la

jeune peupleraie dans le fond de vallée du ruisseau, à l’ouest de l’Auberge de Limont (critère

21). Les lisières ouest et sud du bois du Moulin sont en partie bordées de charmes et hêtres en

arbres têtards.

Le domaine forestier (chênaie-charmaie) du château de Xhos (critère 21). Celui-ci

comprend plusieurs arbres remarquables : tilleuls (Tilia sp.), érable pourpre (Acer

pseudoplatanus ‘Purpurea’), hêtre, Gingko biloba, if (Taxus baccata), cyprès chauve

(Taxodium distichum).

Le flanc forestier pentu en rive droite de la Magrée entre Tultay et l’ancien moulin de La

Chapelle, peuplé de résineux ou de bois mixte, ainsi que la coupe à blanc et les peuplements

de mélèzes à sous-bois bien développé (critère 23).

Un petit bosquet humide (présence de deux sources) à l’est de la Ferme de Rapion (critère

21).

Zones de développement ouvertes

Les étangs de Moulin aux berges peu naturelles, deux étant situés en amont du hameau

(pisciculture du Condroz) et deux en aval (critère 18). Les étangs piscicoles sont bordés à

l’est par quelques frênes en arbres têtards.

Les deux vergers haute-tige (critère 22) et la prairie exploitée de manière extensive, situés

au pied du bois de La Chapelle, à l’est du croisement entre la grand-route et la route de

Berleur (« Pas Bayard »). Nous avons considéré que les prairies à exploitation extensive

pouvait être reprises en zone de développement vu que ce type d’exploitation, rare, (utilisation

nulle ou peu importante de pesticides et de fertilisants) accroît leur valeur biologique.

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Les vergers haute-tige de Xhos, Houchenée, Rapion et Tavier (critère 22).

Le verger et les prés à Limont-Tultay (terrains de J. Godinas) vu la densité des haies et la

pente du terrain. De plus, le verger a été reconstitué progressivement, ce qui le rend parfois

beaucoup plus riche que certains vergers tombés en désuétude.

Eléments de liaison intéressants

A Tavier, le long du ruisseau de Moulin, la galerie rivulaire où l’on trouve plusieurs vieux

saules remarquables et des aulnes glutineux ainsi que quelques arbres têtards. En aval de

Tavier, les rives du ruisseau sont également partiellement bordées d’aulnes glutineux.

A l’ouest de l’ancien moulin de La Chapelle s’allonge une haie libre comprenant plusieurs

arbres têtards.

Une haie continue libre et bien fournie (nombre important d’espèces différentes) de plus de

un kilomètre s’étire le long du côté gauche de la route de Plainevaux.

Au nord de Tavier, le côté droit du chemin allant de la « Rodge Creu » vers la carrière est

planté de charmes et de frênes têtards.

VIII. Vallée du ruisseau du Fond du Sart

Zones centrales fermées, zones de développement fermées, zones de développement ouvertes

Statut au Plan de Secteur : zone agricole, zone forestière, zone d'extraction

Propriétaires : divers

Zones centrales fermées

boisements feuillus (chênaies-charmaies calcicoles ou non, chênaies à luzule blanche et

boisements mixtes peuplant les versants pentus de la vallée du ruisseau du Fond du Sart et du

ruisseau de Nabiéfontaine (critères 10 et 16). Le long de ce dernier on y trouve notamment de

la dorine (Chrysosplenium sp.) et du cresson de cheval (Veronica beccabunga), plantes

caractéristiques des endroits de suintement. Malgré le substrat gréseux, des plantes comme la

mercuriale et la parisette nous indiquent un humus doux.

L’ancienne carrière de grès (critère 14) au pied de la ferme du Sart (rive

gauche),entièrement recolonisée par le milieu forestier (zone d’extracrtion au plan de sectuer)

L’ancienne carrière de grès en grande partie recolonisée par la forêt, principalement sur les

sommets (critère 14). où divers biotopes coexistent encore : pelouses sèches, pierriers à

exposition sud avec présence de lézards vivipares et des murailles, espèces en forte régression

et inféodées aux rochers bien exposés de la vallée de la Meuse et de ses affluents (PARENT,

1982) ; pierrriers plus ombragés avec développement de moussses etde fougères dont la

doradille noire (Asplenium adiantum nigrum), rare dans le district mosan.; on y trouve aussi

des murets en pierre sèche le long des sentiers, des lambeaux de pelouse sèche, un terrier de

blaireaux.

Zones de développement fermées

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Les boisements feuillus non repris en zone centrale comme le bois de Hénifontaine, car

installés sur pentes faibles ou sur plateaux (critère 21).

Le domaine du château de Hody (critère 21) comprenant entre autres quelques vieux

cèdres et autres arbres remarquables : marronnier (Aesculus hippocastanum), hêtres pourpres

à l’entrée de la propriété,...

Zones de développement ouvertes

L’étang du château de Hody et le verger (critères 18 et 22).

Un pré et un petit fond humide mais pollué par des égouts à l’ouest de Valûchamps, ainsi

qu’un reste de verger (critère 22). Le tout est abandonné.

La petite partie de prairie en pente forte, en rive droite du ruisseau de Nabiéfontaine. Celle-

ci , exposée plein sud, est quasiment abandonnée, et riche en faune et flore ; elle est également

envahie par de nombreux buissons de prunelliers et d’aubépines, notamment (critère 20).

Quelques vergers haute-tige à Hody et près de la ferme du Sart (critère 22).

Eléments de liaison intéressants

Le chemin reliant la ferme du Sart au château de Hody, bordé de part et d’autres de haies

libres composées de noisetiers, aubépines, prunelliers, sureaux noirs, cornouillers sanguins,

chênes, merisiers, ainsi que du fusain d’Europe et du houx dans la partie sud (substrat

calcaire), de même qu’un frêne et un érable champêtre en arbres têtards remarquables.

Les deux jeunes peupleraies au nord et au nord-est du domaine du château de Hodynet

riches en ombellifères.

L’ensemble formant une belle succession écologique (bordures herbacées, haies, chmin creux

boisé...)

IX. Les vallées sèches Vien - La Rock et Viègeai -Les hayettes

Zones centrales fermées, zones de développement fermées, zone centrale ouverte, zones de

développement ouvertes

Statut au Plan de Secteur : zone agricole, zone forestière, zone d'espaces verts, zone de

récréation, site classé du Château de Vien, « sur les Beurs » : zone à rénover en zone

artisanale ou zones de PME

Propriétaires : divers

Zones centrales fermées :

La zone boisée escarpée (chênaie à luzule blanche) entourant l’étang supérieur du château

de Vien (critères 13 et 16).

L’ancienne carrière calcaire des Floxhes (critère 14) recolonisée par le milieu forestier et,

dans son prolongement, les escarpements rocheux calcaires (critères 10 et 13) où poussent

notamment des orchidées (Orchis mâle) et du bois-gentil (Daphne mezereum) sous un sous-

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bois comportant des arbustes typiques des milieux calcaires : cornouillers mâles, érables

champêtres, fusains d’Europe.

Les boisements feuillus (chênaies-charmaies calcicoles, érablières...) et mixtes (critères 10

et 16), et les zones buissonnantes le long de l’ancienne voie du vicinal Vien - La Rock et sur

les versants de la vallée de La Rock. Le long du tracé allant des Hayettes à La Rock, on trouve

de beaux affleurements calcaires (critère 13) ainsi que plusieurs friches en voie de

recolonisation arbustive, avec de multiples plantes à fleurs. De La Rock à Vien apparaissent

également de nombreux affleurements calcaires et des fourrés calcicoles composés entre

autres de cornouillers mâles (critère 9).

L’ancienne carrière de La Rock (critère 14) recolonisée, en partie, par le milieu forestier.

Celle-ci est entourée de pelouses sèches d’éboulis et de fourrés calcaires (critères 7 et 9) avec

présence, notamment, d’orchidées (critère 1). On y note une petite mare fréquentée par l’alyte

accoucheur (Alytes obstetricans), des pierriers, des falaises calcaires (critère 13) avec des

peuplements de fougères, des talus, des vieux murs. Le lézard des murailles (Lacerta muralis)

et la couleuvre à collier (Natrix natrix) se rencontrent dans cette carrière.

La chênaie-charmaie sur les versants pentus de la vallée du ruisseau de Blokai, entre La

Rock et La Ramée (critère 16).

Les rochers calcaires en rive gauche en aval de La Rock (critère 13), colonisés par de

l’érable champêtre et du cornouiller mâle.

Zones centrales ouvertes

L’étang supérieur du château de Vien (critère 1) avec entre autre une bordure de roseaux

massettes et une belle végétation aquatique. Le site est intéressant pour les batraciens et les

insectes aquatiques. Le grèbe castagneux y niche également. (zone de récréation au plan de

secteur)

La mare envasée des Floxhes avec des roseaux massettes et quelques joncs. Il est

cependant impératif de prendre des mesures afin de lutter contre son atterrissement.

Zones de développement fermées

Les chênaies-charmaies et frênaies du domaine du château de l’Abbaye.

Les chênaies-charmaies du domaine du château de Vien (critère 21). Le chemin longeant

la parcelle boisée à l’ouest est bordé de charmes têtards. Cette parcelle contient également

deux petits plans d’eau dont un sert de lieu de reproduction à des batraciens.

La zone humide au sud de l’étang supérieur du château de Vien. Le tout petit affluent qui

coule à cet endroit ne comporte plus de pièce d’eau et la zone a été replantée d’essences

diverses.

Zones de développement ouvertes

Les étangs du château de l’Abbaye (critère 18), aux berges fortement aménagées

(végétation rase et peu diversifiée), mais accueillant de nombreux crapauds communs et

grenouilles rousses, pendant la reproduction. Le plus grand des étangs est bordé d’aulnes. On

peut également observer la présence de potamots (Potamogeton sp.) et d’un lambeau de

roselière. En aval de ces étangs s’ajoute une petite mare potentiellement plus intéressante.

Les trois étangs piscicoles du château de Vien aux berges verticales aménagées et à

végétation aquatique quasi inexistante, excepté dans celui qui est le plus en amont (critère

18).

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La petite clairière dans les bois à l’ouest des « Hayettes », riche en graminées et plantes à

fleurs.

Les prairies pâturées peu amendées et sur terrains calcaires, entre Vien et La Rock.

Le pré maigre de fauche fleuri et en pente au nord de La Rock (sart communal), exposé à

l’ouest ainsi que les prés privés pentus à côté et en face de ce sart communal (critères 4 et 7).

On y note notamment la knautie des champs (Knautia arvensis), l’aigremoine eupatoire

(Agrimonia eupatoria), le caille lait jaune (Galium verum), la carotte dauvage (Daucus

carotta) , le séneçon jacobée (Senecio jacobea).. et des espè!ces commme le fromental

(Arrhenatherum eliatus) ou de dactyle (Dactylis glomerata); c’est un site assez intéressant

pour les insectes (criquets, papillons...-)

Le fond de la vallée du ruisseau de Blokai pour son intérêt naturel et paysager (friches et

talus buissonnants, galerie rivulaire,...).

Le verger bien conservé et entouré de haies (critère 22) ainsi que la prairie exploitée de

manière extensive, propriétés de M. S. Fivé, entre La Rock et Homonster.

10) Carrière d'Anthisnes « Les Six Maisons » , « Sur les Beurs » et domaine du Bois

d’Ouhar

Zones centrales fermées, zones centrales ouvertes, zone de développement ouverte, zones de

développement fermées

Statut au Plan de Secteur : zone d'extraction, zone agricole, zone forestière, zone d'habitat à

caractère rural.

Propriétaires : divers

Zones centrales fermées

Dans le complexe des carrières entre Vien et Anthisnes (critère 14),. les pierriers calcaires

situés au nord sont recolonisés par des fourrés arbustifs et des pelouses sèches (critères 9 et

7) comprenant du serpolet (Thymus pulegioides), de l’origan (Origanum vulgare), de la

pyrolle à feuilles rondes (Pyrola rotundifolia, espèce rare dans la région), de la marguerite

(Leucanthenum vulgare), de l’épervière (Hieracium sp.),de l’hélianthème jaune

(Helianthemum nummularium), de la campanule à feuilles rondes (Campanula

rotundifolia),... Les populations de fougères sont assez diversifiées : rue des murailles

(Asplenium rutta muraria), polypode vulgaire (Polypodium vulgare), fougère mâle

(Dryopteris filix mas) et surtout, de la doradille noire (Asplenium adiantum-nigrum). Entre le

chemin longeant le côté nord de la carrière et l’affleurement calcaire poussent de l’aulne

glutineux, de l’aulne blanc, de l’érable plane et de l’érable sycomore.

Dans le complexe de carrières de la route de Mont (carrière du Pré d’Elva), les talus et

pierriers (critères 9, 10, 12) recolonisés par la forêt ou les fourrés et situés au nord (notons-y

la présence de plages importantes de fougères langue de cerf (Asplenium scolopendrium)).

les massifs boisés s’étendant de part et d’autre de la route de Mont, au sud du château

d’Ouhar. On peut y observer notamment une importante population d’orchis pourpres (Orchis

purpurea) , rare dans le district mosan et des orchis tachetés des bois (Dactylorhiza fuchsii) ,

assez rare dans le district mosan ainsi que du côté sud de la route une station de sureau yèble

(Sambucus ebulus), plante thermophile.

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Au sud et à l’est d’Ouhar et englobé dans le massif boisé précédent, une ancienne carrière

calcaire recolonisée par la végétation ligneuse (critère 14).

A l’est de la carrière précédente, les excavations calcaires situées à la limite communale

entre Anthisnes et Comblain (critère 14).

Zones centrales ouvertes

Dans le complexe carrier entre Anthisnes et Vien, les friches, pelouses et murs situés à

l’est surtout (critères et 13) ainsi que les falaises calcaires ; cependant, des mesures devraient

être prises pour assainir la décharge clandestine située au pied de ces falaises (critère 13).

Dans le complexe carrier du pré d’Elva, les friches situées derrière le terrain de football,

les pelouses sèches, les éboulis et falaises ouvertes non exploitées (au Nord et entre les trous

d’exploitation), la mare du fond de la carrière (critères 7 et 1).

L’étang du château d’Ouhar et la zone humide située en amont (critère 1). Il faut noter par

ailleurs sur cet étang la nidification du grèbe castagneux (Tachybaptus rufficollis).

Zone de développement fermée

La chênaie à luzule blanche et les chênaies-charmaies du bois d’Ouhar (critère 21). Dans

la partie boisée du parc du château, on relève quelques beaux arbres remarquables : cyprès

chauves, tulipiers (Liriodendron tulipifera) et hêtres.

zones de développement ouvertes

Les nombreux vergers haute-tige répartis à l’intérieur et autour du village d’Anthisnes

(critère 22).

Dans le complexe carrier de la route de Mont, les parties non placées encore en zone

centrale (parties encore exploitées, friches récemment remaniées).

La mare située à l’extrémité du terrain de football et qui reçoit les égouts d’une partie de la

commune d’Anthisnes (critère 18).

XI. Bois de Vien - Les Stepennes et bois de Comblain

Zones centrales fermées, zones de développement fermées, zones de développement ouvertes

Statut au Plan de Secteur : zone agricole, zone forestière

Propriétaires : divers

Zones centrales fermées :

chênaie à luzule sur forte pente et la chênaie calcaire au sud-est de la ferme de Tolumont

(critères 10, 15 et 16). La haie qui borde le chemin longeant son extrémité ouest contient des

charmes têtards remarquables. Pour constituer un ensemble, nous avons prolongé cette zone

centrale fermée jusqu’à la sablière d’Arbois, à l’ouest de laquelle on note la présence de

l’orchis tacheté des bois (Dactylorhiza fuschii).

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Les chênaies-charmaies sur calcaire (critère 10) au nord du bois de Palompré et le long de

l’ancien vicinal (avec présence de terriers de blaireaux) (critère 15).

Zones de développement fermées

Les bois de Vien et de Comblain constitués surtout par une chênaie à luzule blanche

typique des sols acides (grès) (critère 21).

Les deux petites chênaies-charmaies au nord des Stépennes (critère 21).

La parcelle résineuse sur terrain pentu au sud de la ferme de Tolumont (critère 16).

Zones de développement ouvertes

Les deux prairies au sud-ouest des Stépennes. Deux longues haies libres longent les limites

nord et sud de la plus grande prairie. La première, au nord, est bien fournie en hêtres,

noisetiers, aubépines,... La deuxième, parfois discontinue, est constituée de noisetiers, sureaux

noirs, prunelliers, frênes et charmes.

La petite mare au nord du croisement du sentier de la ferme de Tolumont et de l’allée de

hêtres des Stépennes. Celle-ci est fortement encombrée par des débris végétaux (feuilles,

branches,...) et nécessite d’être déblayée et réaménagée.

Eléments de liaison intéressants

La ravine au nord du bois de Vien est une zone buissonnante de charmes, houx, frênes et

prunelliers qui constitue un excellent refuge pour des espèces sauvages.

La vieille futaie d’épicéas au nord de l’allée de grands hêtres dans le bois de Vien. En

effet, la lumière y est assez abondante que pour permettre le développement d’un sous-bois et

de ronciers.

AUTRES INTÉRÊTS FAUNISTIQUES

Nous présenterons sous cette rubrique une liste d’animaux caractéristiques ou rares, présents

dans la commune d’Anthisnes et que nous n’avons pas mentionné ponctuellement dans la

justification de l’inventaire du réseau écologique (il s’agit bien entendu d’une liste non

exhaustive).

Dans les massifs boisés et en particulier dans les massifs de grande étendue, on

rencontre sur les territoire de la commune d’Anthisnes les espèces suivantes :

la buse variable (Buteo buteo) (espèce commune), l’autour des palombes (Accipiter gentilis)

(espèce commune), l’épervier d’Europe (Accipiter nisus) (espèce assez commune dans les

bois mixtes), la bondrée (Pernis apivorus) (espèce peu commune, présente dans les bois de La

Chapelle et de Tolumont), la chouette hulotte (Strix aluco) (espèce commune), le hibou

moyen-duc (Asio otus) (espèce peu commune), le pic noir (Dryocopus martius) (espèce assez

commune sur l’ensemble du massif forestier), le pic mar (Dendrocopos medius) (espèce

vulnérable en Région Wallonne) (présent dans le bois d’Ouhar, extrémité est du bois

d’Esneux), le pic épeichette (Dendrocopos minor), la bécasse des bois (Scolopax rusticola)

(espèce assez bien représentée sur l’ensemble du massif forestier, la cigogne noire (Ciconia

nigra) (nicheur en cours de réinstallation naturelle en Wallonie) (la nidification est pressentie

dans le bois de Tolumont et est certaine dans les bois de Rotheux, commune de Neupré); un

couple de milan royal (Milvus milvus) a été observé durant toute la saison de reproduction

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1995 dans les bois de La Rock et y a peut-être niché. Le gros-bec casse noyau (Cocothraustes

cocothraustes), le bec croisé des sapins (Loxia curvirostra) (occasionnel) et le pouillot siffleur

(Phylloscopus sibilatrix).

Le blaireau (Meles meles) (espèce menacée : une dizaine de terriers sont connus sur la

commune), la martre (Martes martes) (espèce rare sur le territoire de la commune),.des

papillons comme le grand Sylvain (Limenitis populi) (espèce vulnérable). Les fourmis rousses

(Formica rufa), la salamandre tachetée (Salamndra atra) (espèce commune dans les ruisseaux

forestiers de bonne qualité), ...

Dans les villages, vieilles bâtisses et vieux murs, on observe la présence d’espèces

comme le rouge queue à front blanc (Phoenicurus phoenicurus) (espèce peu commune en

déclin), la chouette chevêche (Athene noctua), la chouette effraie (Tyto alba) (espèce

vulnérable), le faucon crécerelle (Falco tinnunculus) (espèce assez commune), l’hirondelle de

cheminée (Hirundo rustica) (espèce commune en déclin), l’hirondelle de fenêtre (Delichon

urbica), le martinet noir (Apus apus), le rouge-queue noir (Phoenicurus ochruros), la

bergeronnette grise (Motacilla alba), le grand-murin (Myotis myotis), la pipistrelle commune

(Pipistrellus pipistrellus).

Dans les prairies et zones humides on rencontre la rousserolle verderolle

(Acrocephalus palustris), le canard colvert ( Anas platyrhyncos) (espèce nicheuse au bord de

certaines mares ou étangs), la bergeronnette des ruisseaux (Motacilla flava) (espèce

vulnérable, assez commune sur la vallée de la Magrée), la poule d’eau (Gallina chloropus

)(espèce localisée sur quelques étangs), .le cincle plongeur (Cinclus cinclus) (espèce rare,

présente occasionnellement sur la Magrée), le martin-pêcheur d’Europe (Alcedo athis) (espèce

vulnérable qui serait en bonne santé sur le territoire communal si elle n’était pas

systématiquement détruite par un pisciculteur de Moulin), le héron cendré (non nicheur mais

de plus en plus abondant en erratisme), la cigogne noire (Ciconia nigra) (espèce nicheuse,

présente sur l’ensemble de la vallée de la Magrée et ses affluents de Botinfosse et de

Nabiéfontaine, ainsi qu’à La Rock).

La faune avienne des haies comprend des espèces comme la fauvette grisette (Sylvia

communis) (espèce bien représentée dans la commune), la fauvette des jardins (Sylvia borin)

(abondante), la fauvette babillarde (Sylvia curruca) (plus localisée), le bruant jaune (Emberiza

citrinella) (espèce bien représentée), la linotte mélodieuse (Carduelis cannabina) (espèce

abondante), le chardonneret (Carduelis carduelis) (espèce localisée), le bouvreuil pivoine

(Pyrrhula pyrrhula) (espèce assez commune), la pie-grièche écorcheur (Lanius collurio)

(espèce vulnérable). Des papillons comme le flambé (Iphiclides podalirius) y sont également

présents et tributaires des massifs d’épineux et en particulier, des prunelliers.

Enfin, dans les prairies et champs cultivés on notera la présence de papillons comme

l’aurore (Anthocharis cardamines) associé à la cardamine (Cardamine pratensis), ou

d’oiseaux comme l’alouette des champs (Alauda arvensis)voire encore en migration ou en

hivernage occasionnel le busard Saint Martin (Circus cyaneus.

ANALYSE DE LA CARTE DES HAIES

Bien qu’un certain nombre de haies ait disparu depuis la situation de 1989, le réseau

est encore assez bon sur l’ensemble du territoire, à l’exception des grandes zones vouées à

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l’agriculture. Quelques nouvelles haies ont été plantées en milieu agricole, comme à Targnon,

le long d’une prairie pâturée par des chevaux.

Les haies basses, moins nombreuses que les haies hautes, sont essentiellement

localisées dans les villages, en bordure de jardin ou le long des sentiers. Elles sont

monospécifiques ou plurispécifiques.

Les haies hautes et arborées se situent le long des chemins et routes ou à l’intérieur des

prairies, constituant ainsi à certains endroits un paysage semi-bocager à grande valeur

paysagère : secteur herbager entre Mirlipinpin et Bégasse, et prairies au nord-ouest de Limont.

Les haies monospécifiques sont généralement basses et taillées, et se composent

principalement d’aubépines, mais elles peuvent aussi être de charmes ou de hêtres, et dans

une moindre mesure de noisetiers, prunelliers, érables champêtres et cornouillers sanguins.

Les haies de ligustrum et de symphorine sont caractéristiques des sites anthropiques et sont

généralement localisées à proximité des jardins. Les haies de cyprès ne possèdent pas

d’intérêt écologique en tant qu’élément de liaison. La plupart des haies hautes

monospécifiques sont constituées d’aubépines.

Plus de la moitié des haies hautes et arborées sont formées de plus de cinq espèces

différentes.

L’aubépine est présente dans plus de 95% des haies étudiées. Cet arbuste est

relativement indifférent aux facteurs édaphiques, supporte bien la taille (VAN HUELE, 1984) et

a joué pendant longtemps le rôle de clôture épineuse. Le noisetier, quant à lui, ne supporte pas

tellement bien la taille, ce qui explique sa présence plus fréquente dans les haies hautes. En

général, il pousse sur des humus doux. Les autres plantes abondantes dans les haies sont le

sureau noir, le prunellier, le cornouiller sanguin et le charme.

Quelques longues haies continues se localisent sur le territoire de la commune : à

gauche de la route allant vers La Chapelle, des deux côtés du chemin reliant la ferme du Sart

au domaine du château de Hody, le long d’une prairie extensive Aux Stépennes, le long du

chemin au nord de Mirlipinpin.

Les secteurs dépourvus de haies sont les domaines agricoles sur le plateau au sud-

ouest de la ferme du Sart, au nord-ouest de Tavier, aux Floxhes et au sud d’Anthisnes.

AUTRES INTÉRÊTS ZOOLOGIQUES DE LA COMMUNE D’ANTHISNES

Nous présenterons sous cette rubrique, une liste d’animaux caractéristiques ou rares, présents

dans la commune d’Anthisnes et que nous n’avons pas mentionné ponctuellement dans la

justification de l’inventaire du réseau écologique (il s’agit bien entendu d’une liste non

exhaustive).

Dans les massifs boisés et en particulier dans les massifs de grande étendue, on

rencontre sur les territoire de la commune d’Anthisnes les espèces suivantes :

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la buse variable (Buteo buteo) (espèce commune), l’autour des palombes (Accipiter gentilis)

(espèce commune), l’épervier d’Europe (Accipiter nisus) (espèce assez commune dans les

bois mixtes), la bondrée (Pernis apivorus) (espèce peu commune, présente dans les bois de La

Chapelle et de Tolumont), la chouette hulotte (Strix aluco) (espèce commune), le hibou

moyen-duc (Asio otus) (espèce peu commune), le pic noir (Dryocopus martius) (espèce assez

commune sur l’ensemble du massif forestier), le pic mar (Dendrocopos medius) (espèce

vulnérable en Région Wallonne) (présent dans le bois d’Ouhar, extrémité est du bois

d’Esneux), le pic épeichette (Dendrocopos minor), la bécasse des bois (Scolopax rusticola)

(espèce assez bien représentée sur l’ensemble du massif forestier, la cigogne noire (Ciconia

nigra) (nicheur en cours de réinstallation naturelle en Wallonie) (la nidification est pressentie

dans le bois de Tolumont et est certaine dans les bois de Rotheux, commune de Neupré); un

couple de milan royal (Milvus milvus) a été observé durant toute la saison de reproduction

1995 dans les bois de La Rock et y a peut-être niché. Le gros-bec casse noyau (Cocothraustes

cocothraustes), le bec croisé des sapins (Loxia curvirostra) (occasionnel) et le pouillot siffleur

(Phylloscopus sibilatrix).

Le blaireau (Meles meles) (espèce menacée : une dizaine de terriers sont connus sur la

commune), la martre (Martes martes) (espèce rare sur le territoire de la commune),.des

papillons comme le grand Sylvain (Limenitis populi) (espèce vulnérable). Les fourmis rousses

(Formica rufa), la salamandre tachetée (Salamndra atra) (espèce commune dans les ruisseaux

forestiers de bonne qualité), ...

Dans les villages, vieilles bâtisses et vieux murs, on observe la présence d’espèces

comme le rouge queue à front blanc (Phoenicurus phoenicurus) (espèce peu commune en

déclin), la chouette chevêche (Athene noctua), la chouette effraie (Tyto alba) (espèce

vulnérable), le faucon crécerelle (Falco tinnunculus) (espèce assez commune), l’hirondelle de

cheminée (Hirundo rustica) (espèce commune en déclin), l’hirondelle de fenêtre (Delichon

urbica), le martinet noir (Apus apus), le rouge-queue noir (Phoenicurus ochruros), la

bergeronnette grise (Motacilla alba), le grand-murin (Myotis myotis), la pipistrelle commune

(Pipistrellus pipistrellus).

Dans les prairies et zones humides on rencontre la rousserolle verderolle

(Acrocephalus palustris), le canard colvert ( Anas platyrhyncos) (espèce nicheuse au bord de

certaines mares ou étangs), la bergeronnette des ruisseaux (Motacilla flava) (espèce

vulnérable, assez commune sur la vallée de la Magrée), la poule d’eau (Gallina chloropus

)(espèce localisée sur quelques étangs), .le cincle plongeur (Cinclus cinclus) (espèce rare,

présente occasionnellement sur la Magrée), le martin-pêcheur d’Europe (Alcedo athis) (espèce

vulnérable qui serait en bonne santé sur le territoire communal si elle n’était pas

systématiquement détruite par un pisciculteur de Moulin), le héron cendré (non nicheur mais

de plus en plus abondant en erratisme), la cigogne noire (Ciconia nigra) (espèce nicheuse,

présente sur l’ensemble de la vallée de la Magrée et ses affluents de Botinfosse et de

Nabiéfontaine, ainsi qu’à La Rock).

La faune avienne des haies comprend des espèces comme la fauvette grisette (Sylvia

communis) (espèce bien représentée dans la commune), la fauvette des jardins (Sylvia borin)

(abondante), la fauvette babillarde (Sylvia curruca) (plus localisée), le bruant jaune (Emberiza

citrinella) (espèce bien représentée), la linotte mélodieuse (Carduelis cannabina) (espèce

abondante), le chardonneret (Carduelis carduelis) (espèce localisée), le bouvreuil pivoine

(Pyrrhula pyrrhula) (espèce assez commune), la pie-grièche écorcheur (Lanius collurio)

(espèce vulnérable). Des papillons comme le flambé (Iphiclides podalirius) y sont également

présents et tributaires des massifs d’épineux et en particulier, des prunelliers.

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Enfin, dans les prairies et champs cultivés on notera la présence de papillons comme

l’aurore (Anthocharis cardamines) associé à la cardamine (Cardamine pratensis), ou

d’oiseaux comme l’alouette des champs (Alauda arvensis)voire encore en migration ou en

hivernage occasionnel le busard Saint Martin (Circus cyaneus.

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.

Les propositions d'action qui peuvent être développées dans le cadre du PCDN d'Anthisnes ont été cataloguées en fonction des types de milieux qu'elles concernent (forêts, milieux aquatiques, vergers, etc.) et non en fonction du statut qui a été défini sur la Carte du réseau écologique (zone centrale, zone de développement ,etc.). Par ailleurs, les propositions d'action ne font référence à aucune échéance de réalisation (court terme, moyen terme, etc.). Ces échéances sont impossibles à définir à ce stade du projet et dépendront pour une bonne part des possibilités de financement des actions. Cependant, certaines actions seront à mettre en pratique à court terme si l'on veut atteindre l'objectif de revalorisation de certains milieux naturels : les mesures relatives à la gestion des zones humides, des pelouses calcaires et des friches dont l'intérêt biologique peut rapidement décliner. Les propositions d'action sont ventilées en "mesures générales", applicables à un type de milieu particulier (comme par exemple les haies, les zones humides, les friches herbacées, etc.) et en "mesures ponctuelles" relatives à des éléments bien localisés du territoire communal.

PROPOSITIONS ET PROGRAMME

D'ACTION

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I. Les haies, les arbres remarquables

et les bords de route

REMARQUES ET MESURES GÉNÉRALES

Les haies situées le long des sentiers et chemins doivent être conservées dans toute la mesure

du possible. Avec le temps, elles s'enrichiront spontanément en espèces et gagneront en

diversité biologique. Les haies situées dans les campagnes sont parfois très envahissantes et

demandent un entretien régulier pour ne pas être sujettes à terme, au déracinement ou à

l'incinération par leur propriétaire. L'entretien des haies peut être annuel, bisannuel, ou même

être effectué à intervalles plus longs, selon leur envahissement, le temps, l'outillage dont

dispose le gestionnaire, ou encore selon sa motivation. L'entretien des haies devrait toujours

privilégier le développement de l'un ou l'autre arbre haute tige au sein de la haie. Là où le

maillage de haies est incomplet, voire inexistant, il pourrait faire l'objet de certaines

améliorations et de nouvelles plantations. Il s'agit cependant le plus souvent de zones de

plateau cultivées où la haie est malvenue. De nouvelles haies pourraient néanmoins y être

judicieusement plantées autour de constructions inesthétiques ou aux bords des routes. Il

conviendrait aussi d'informer les agriculteurs et les particuliers sur les aides financières dont

ils peuvent bénéficier : aides au maintien et à l'entretien de haies et de bandes boisées dans le

cadre des mesures agri-environnementales, aide à la plantation. Mieux encore les aider dans

l’entretien de ces haies serait la meilleure des mesures de préservation des haies existantes.

Une aide à la plantation de haies, octroyée par la Région Wallonne, est précisée par l'Arrêté du Gouvernement Wallon (9 février 1995, M.B. 23 mai 1995). Ce subside est cependant limité aux terrains situés dans les zones agricoles, d'espaces verts, de parc, d'habitat à caractère rural ou tampon au sens du plan de secteur. La subvention est octroyée moyennant un certain nombre d'autres conditions, entre autres :

- le choix des espèces plantées doit être réalisé en fonction de la liste établie; - les plantations ne sont prises en considération qu'à partir d'une longueur minimale de 100 mètres; la subvention est aussi limitée à 1000 mètres par an et par bénéficiaire; - le bénéficiaire s'engage à conserver la haie en bon état durant une période de 20 ans.

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PROPOSITIONS PONCTUELLES

Maintenir et entretenir le réseau des haies existant; il serait judicieux que les autorités

communales adoptent une certaine souplesse vis à vis de haies situées en bordure de la voirie

et dépassant la taille légale de 1,4 mètre lorsque celles-ci n’entravent pas la sécurité routière;

en effet, exiger leur rabattage entraîne le plus souvent la disparition de la haie

.

Inciter les agriculteurs à replanter des haies d’essences indigènes en certains endroits,

notamment le long des chemins agricoles et des drains; dans les zones d’intérêt paysager on

veillera néanmoins à ce que ces plantations n’entravent pas le regard.

Notamment planter des haies le long du chemin agricole qui va des Floxhes à La Rock et des

Floxhes aux « Hayettes »; planter des haies dans le secteur agricole au sud d’Anthisnes ainsi

qu’au nord-ouest de Tavier (sur la ligne de crête ou au long des drains) c’est-à-dire, dans les

zones qui coïncident avec un moindre intérêt paysager et une moindre abondance en zones de

liaison (voir à ce propos nos conclusions au point ).

Inciter les particuliers à planter des essences indigènes et non des variétés ornementales et

mieux faire connaître les primes existant pour la réalisation de ces plantations.

Lors des plantations de nouvelles haies, sur les sites à substrat calcaire (notamment à La

Rock, Les Floxhes, Tavier, Grand Berleur, Petit Berleur), on intégrera des espèces typiques de

ces milieux comme le frêne, les tilleuls à petites feuilles et à grandes feuilles, le merisier, le

cornouiller mâle, l'érable champêtre, le nerprun purgatif ou la viorne mancienne.

Planter des haies brise-vent aux abords des demeures historiques et des haies « cache-

misère » auprès des hangars agricoles ou artisanaux et industriels qui dépareillent le paysage.

Ce dernier point devrait faire l’objet d’une obligation au niveau d’un règlement communal.

Augmenter le nombre d’arbres-têtards dans les haies (intérêt paysager et conservatoire) et

veiller à préserver les rideaux d’arbres existant.

Planter les arbres remarquables de demain

Préserver et entretenir les deux zones semi-bocagères de la commune (Limont et Bégasse).

Réfléchir à l’achat d’un taille-haie communal qui pourrait être mis à la disposition des

agriculteurs de la commune moyennant une somme modique.

La gestion écologique des bords de routes visera par ailleurs à conserver des zones

totalement ouvertes. Le choix de ces espaces ouverts devrait se faire prioritairement en

fonction d'un intérêt biologique existant (présence d'espèces rares, richesse floristique

particulière) ou potentiel (substrat calcaire). Dans un deuxième temps, il peut aussi faire

intervenir des critères d'ordre paysager (maintien de vues panoramiques ou intéressantes,

variation de l'ambiance des parcours). La gestion écologique des bords de routes permettra

aussi d'améliorer la qualité biologique de la strate herbacée le long des haies dans le cas

d'accottements suffisamment larges. Enfin, le fauchage systématique des bords de routes

pourrait être amélioré et modulé le plus possible en fonction de la visibilité caractérisant le

parcours. Trop souvent, l'opération est réalisée sur 1 m de largeur, indifféremment le long des

virages et des lignes droites. Le fauchage pourrait être réduit, et même supprimé, le long de

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ces dernières, ce qui améliorerait notamment le caractère tampon de líaccotement vis-à-vis

des polluants émis par le trafic motorisé. Seuls les carrefours et virages nécessitent finalement

une intervention régulière pour assurer une visibilité suffisante, éventuellement aussi certains

accotements régulièrement fréquentés par des piétons (ce qui n'est de loin pas le cas de tous

les chemins ruraux).

Les bords de routes constituent un des maillons importants du réseau écologique. Ils peuvent

assurer aux nombreuses espèces végétales et animales un espace de liaison intéressant entre

divers milieux tels que : les forêts, les prairies de fauche, les zones humides,...

C'est pourquoi, la gestion de ces franges linéaires et continues doit faire l'objet d'une réflexion

en tenant compte à la fois des aspects sécurité, financier et écologique.

Dans cette optique, le programme "Gestion écologique des bords de routes" mis en place par

le Ministère de la Région Wallonne (Direction de la Conservation de la Nature et des Espaces

Verts) définit une nouvelle approche dans le traitement de ces espaces verts.

Deux modes de gestion sont ainsi prévus :

une gestion intensive dans la zone de sécurité, première zone de gestion située en bordure

de la chaussée, d'une largeur d'un engin de coupe, environ 1,20 m. Cependant, aux endroits

où une visibilité maximale est requise, c'est-à-dire aux carrefours dangereux ou dans les

virages, elle peut avoir une largeur plus importante. Cette zone est soumise à une gestion

intensive (2 à 4 coupes par an), afin de respecter les impératifs de sécurité routière, de fournir

un espace refuge pour les piétons et de témoigner de l'existence d'un entretien. Bien que

gérée intensivement, cette zone est apte à accueillir une faune caractéristique des herbes

courtes.

une gestion extensive dans la zone de fauche tardive, située au-delà de la zone de sécurité,

en direction des parcelles voisines. Elle est soumise à un seul fauchage annuel tardif à partir

du 1er août, afin de permettre la floraison d'un maximum de plantes. C'est la zone du pré

fleuri, procurant un vaste espace de refuges et une abondante source de nourriture à la faune

présente.

au-delà de cette zone de fauche tardive, il est intéressant de maintenir une zone de friche si

la largeur du bord de route et la nature de la parcelle voisine le permettent. Dans certaines

situations, si la commune le souhaite et en l'absence d'objections des riverains, la friche peut

même occuper toute la largeur du bord de route. A ce propos, les chemins quasi

exclusivement utilisés pour les véhicules agricoles et forestiers conviennent très bien. La

friche est par exemple fauchée tous les 2 ou 3 ans et a notamment pour but de fournir un site

d'hivernage pour de nombreux insectes passant l'hiver sur le bord de route.

Par ailleurs, afin de réussir les objectifs du fauchage tardif, diverses recommandations doivent

être observées : il faut notamment respecter une hauteur de coupe de 10 cm environ. Une

hauteur de coupe inférieure modifie les conditions micro-climatiques telles que la luminosité,

la température, la force du vent, l'humidité de l'air et du sol, conditions auxquelles la faune du

sol et de la strate herbacée est habituée; elle provoque également une mise à nu du sol

pouvant conduire à de graves problèmes d'érosion et de prolifération de plantes non désirées

comme les chardons par exemple;

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II Les zones humides et milieux aquatiques

REMARQUES ET MESURES GÉNÉRALES En dehors des étangs situés dans les parcs de châteaux, les zones humides et les milieux

aquatiques, y compris les cours d'eau, constituent des milieux assez rares sur l'entité

communale (nombreux chantoires et vallées sèches) et justifient qu'on leur accorde des

mesures de protection et de restauration partout où ceci s'avère possible.

Les zones humides

Peu fréquentes sur le territoire communal, elles sont représentées par des zones de sources,

des fonds de pâtures marécageux ou d'anciens prés de fauche abandonnés. Dans les prairies

humides abandonnées par l'agriculture s'opère le retour naturel et progressif de la forêt qui

aboutit à une diminution de la biodiversité locale. C'est pourquoi, il est nécessaire d'y mener

diverses actions de gestion afin de contrer ce phénomène (débroussaillement, fauche tardive

ou pâturage extensif). Dans les zones humides toujours pâturées, il est absolument nécessaire

que l'exploitant perpétue cette pratique. Pour cela, il doit être informé sur le rôle qu'il joue sur

le milieu naturel, ainsi que sur les possibilités d'aides financières dont il peut bénéficier via les

mesures agri-environnementales.

Les mares et les étangs

L'entretien, la restauration et la création de points d'eau constituent des mesures importantes

pour le développement du réseau écologique. Il conviendrait aussi d'inciter les particuliers à

aménager de tels milieux, si petits soient-ils, dans leur jardin. Le premier critère de valeur

biologique d'un plan d'eau est la bonne qualité de son eau, liée principalement à l'absence de

polluants d'origine domestique ou agricole, ou encore à son renouvellement suffisant qui

empêche d'éventuels phénomènes de putréfaction. Viennent ensuite la nature des berges et le

développement équilibré d'une végétation aquatique et marécageuse, liée notamment au degré

d'ensoleillement du milieu, encore que certaines espèces comme la salamandre affectionnent

de simples ornières en milieu forestier. L'entretien d'un plan d'eau (à l'arrière-saison)

consistera donc essentiellement à contrôler l'envahissement des plantes afin de conserver

environ deux tiers de la surface d'eau libre de végétation. Un nettoyage périodique pour

éliminer la vase en excès doit également être réalisé au besoin. Dans ce cas, l'intervention se

fera par zones si le milieu est assez grand, afin de toujours permettre aux animaux présents de

se réfugier dans un autre coin de la mare. Les berges doivent être dégagées au moins vers le

sud, pour laisser pénétrer le soleil indispensable au développement de la végétation et des

micro-organismes aquatiques. Une bordure arbustive ou arborée peut être maintenue

localement pour varier les conditions écologiques du milieu. Ceci a l'avantage de réduire

l'envahissement des plantes aquatiques mais précipite aussi le phénomène de comblement

suite à l'apport régulier de matières organiques (litière automnale). Les risques de dégradation

d'une mare ou d'un trou d'eau de carrière sont aussi liés aux décharges sauvages

d'immondices. La sensibilisation et le contrôle répressif des déversements semblent donc

nécessaires.

Les cours d'eau

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L'amélioration de la valeur écologique des cours d'eau peur être obtenue par la prévention

et le solutionnement des problèmes de pollution..

PROPOSITIONS PONCTUELLES

Etendre le périmètre de protection autour des zones de captage et y interdire l’épandage de

lisier...

Eviter et diminuer les sources de pollution (eaux usées domestiques...), dans l’attente de

l’implantation de centrales d’épuration on pourrait envisager de prévoir des étangs de

lagunage dans les zones qui s’y prêtent (notamment fond de Chainay...), et surtout stimuler

l’auto-épuration individuelle par des primes communales moins coûteuses qu’un plan

d’égouttage

implanter des galeries d’arbres têtards en certains endroits aux bords des cours d’eau et

entretenir les galeries existantes : par exemple, au bord de la Magrée entre Tultay et le

Château-ferme de la Chapelle ou entre Vien et La Rock ou encore entre Moulin et Tavier

Préserver les galeries rivulaires remarquables cf. celle de la Magrée entre Moulin et Houte-

si-Plout.

Fond humide à Bégasse

Cette petite dépression humide est actuellement soumise à un piétinement intensif du bétail,

ce qui entrave le développement normal de la végétation. Par ailleurs ce site reçoit des

rejets d'eaux usées en provenance du lotissement implanté en amont. La pose d'une clôture

pourrait être utile pour protéger les berges et permettre à la végétation de se développer.

Des mesures concernant l'épuration et les rejets d'eaux usées devraient être aussi

envisagées.

Fontaine au nord de Bégasse :

Ce site est propice à l'aménagement d'une mare. La pose d'une clôture de protection contre le

bétail et l'aménagement d'un dispositif d'abreuvage pour ce dernier est indispensable pour

permettre à la vie sauvage de se développer et pour éviter les problèmes de pollution.

Source à l'est de Mirlipinpin :

Cette source, entourée d'épicéas, devrait être dégagée pour favoriser son ensoleillement.

Clôture et abreuvoir devraient être aménagés également.

Zone humide le long du ruisseau de Nondonfa, au nord de Lagrange :

Le pâturage extensif qui est actuellement pratiqué dans cette zone devrait être poursuivi de la

sorte. Une clôture du site s'avère inutile.

Zone humide sur le versant gauche du ruisseau de Nondonfa, à l'ouest de Lagrange :

Ce site est propice à l'aménagement d'une mare. La pose d'une clôture de protection contre le

bétail et l'aménagement d'un dispositif d'abreuvage pour ce dernier est indispensable pour

permettre à la vie sauvage de se développer et pour éviter les problèmes de pollution.

Zone humide le long de la Magrée (ruisseau de Tavier), à l'est de Grand Berleur :

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Cette ancienne prairie humide est actuellement à l'abandon. Une fauche périodique à

l'arrière-saison devrait être envisagée pour conserver et améliorer l'intérêt biologique du

site.

Mare des Floxhes :

Cette mare, fort eutrophisée, devrait être nettoyée (recreusée) et la colonie de massettes

contrôlée.

Zone humide à la Ferme de Tolumont :

Cette ancienne mare située en milieu forestier pourrait être réhabilitée.

Mare aux Stepennes :

Cette ancienne mare située en milieu forestier est envasée et encombrée de branchages; elle

mériterait d'être nettoyée et réhabilitée.

Source du ruisseau de Pisserote, au nord de Targnon, en amont du pont :

Cette mare, riche en végétation, batraciens et insectes, devrait subir un nettoyage et un

recreusement.

Zone humide au nord de Targnon, le long du ruisseau de Pisserote, en aval du pont :

Ce pré humide, en voie de recolonisation, devrait être fauché périodiquement à l'arrière-

saison.

Zone humide au Bois des Gottes :

Cette ancienne mare située en lisière du bois, actuellement friche humide, pourrait être

réhabilitée.

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III. les milieux boisés

REMARQUES ET MESURES GÉNÉRALES

Les mesures à prendre pour assurer une augmentation de la biodiversité en forêt concernent à

la fois le régime d’exploitation, le choix des essences, les distances de plantation, la création

de clairières et de zones de transition, la conservation des ourlets forestiers, le maintien d’un

pourcentage de bois morts ou »troués »...

Dans les zones centrales les mesures globales suivantes doivent être satisfaites en ce qui

concerne :

le régime et l'exploitation :

favoriser une structure stable et équilibrée où la régénération naturelle est favorisée. Les

futaies équiennes et les coupes à blanc doivent donc être proscrites. On visera plutôt la

création de peuplements à structure irrégulière comme les futaies jardinées ou encore les

taillis sous futaies où il est intéressant d'appliquer par secteur des fréquences d'exploitation du

taillis différentes. Ces techniques de gestion diversifient la hauteur des sous-bois, ce qui

s'avère très favorable notamment à l'avifaune.

l'aménagement de lisières forestières :

favoriser le développement et la régénération de lisières qui peuvent constituer des milieux de

transition extrêmement riches sur le plan biologique. Les lisières doivent être variées en

espèces et composées d'une succession de types de végétation (ourlet herbacé, arbustes et

buissons, arbustes et arbres de deuxième grandeur, arbustes et arbres de première grandeur).

Les lisières peuvent être créées en bordure des layons, des chemins forestiers mais devraient

surtout être aménagées à l'interface agriculture-forêt.

la protection de la flore et de la faune :

Le maintien d'un certain % de vieux arbres et d'arbres morts debout et couchés (en forêt

naturelle, on compte 5 à 10% d'arbres morts debout) constitue également une mesure

favorable à la vie sauvage.

la protection des milieux aquatiques :

prendre les mesures nécessaires pour ne pas dégrader les zones de sources, les mares et les

ruisseaux notamment lors des travaux d’entretien et d’exploitation.

Dans toutes les autres zones (zones de développement et zones sans statut), les mesures

énoncées ci-avant peuvent bien sûr être appliquées également mais des actions parfois moins

sévères peuvent aussi s'avérer favorables au développement de la biodiversité forestière,

même dans les petites propriétés privées, comme :

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renforcer la proportion d'essences feuillues indigènes comme le frêne, le merisier, l'érable,

le tilleul, le chêne indigène, le hêtre, etc.;

en particulier sur les pentes fortes, convertir progressivement les peuplements purs

d'épicéa, qui sont mal adaptés à cette région, en peuplements feuillus indigènes ou en

peuplements mélangés, voire purs, d'essences exotiques bien adaptées et favorisant plus le

développement de la diversité biologique (peuplier, pin noir, pin sylvestre, chêne rouge

d'Amérique);

dans les fonds de vallée, utiliser des essences feuillues indigènes adaptées comme l'aulne

glutineux, l'érable sycomore, le frêne, le merisier, en fonction de l'humidité des sols;

procéder à la plantation à grand écartement, aux éclaircies précoces et à l'élagage à grande

hauteur qui favorisent aussi le développement de la biodiversité forestière;

restreindre l'étendue des coupes à blanc, voire faire évoluer progressivement la structure

équienne des peuplements vers une structure forestière irrégulière (futaie jardinée, taillis-

sous-futaie), où la régénération naturelle est encouragée, en renforçant parallèlement le

contrôle des populations de gibier.

maintenir ou restaurer des ourlets forestiers de feuillus à la limite des plantations de

résineux

PROPOSITIONS PONCTUELLES

Zone d'affleurements calcaires avec grottes et chemin creux à Petit Berleur, le long du

ruisseau de Botinfosse

L'intérêt biologique du site pourrait être amélioré par la conversion de la plantation résineuse

en boisement feuillu indigène.

Fond de vallée au Bois des Gottes

Les plantations résineuses devraient être converties en peuplements feuillus indigènes.

Bois à Bégasse

Dans le cadre de la mise en valeur de l'ensemble de la zone de liaison de Bégasse, la jeune

plantation résineuse en bordure du bois feuillu pourrait être supprimée ou convertie en

boisement feuillu indigène. Par ailleurs, les peupliers de ce même bois devraient être

remplacés à terme en feuillus indigènes également.

Jeune plantation de résineux sur le versant de la Magrée (ruisseau de Moulin), à hauteur de

Tavier

Ce tronçon de vallée, considéré comme site d'intérêt paysager dans l'étude du paysage

communal, devrait demeurer à l'abri de tout boisement de surface qui conduirait à sa

Tant les gestionnaires de forêts privées que publiques peuvent bénéficier d'un certain nombre de subventions de la Région Wallonne qui vont dans le sens de ces mesures : aides à la régénération des essences feuillues et résineuses, aides à l'éclaircie précoce en feuillus et résineux et à l'élagage à grande hauteur.

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"fermeture" d'un point de vue paysager, d'autant plus qu'une liaison forestière continue et

d'une plus grande qualité écologique existe déjà en crête du relief.

jeune plantation au Pas Bayard : remettre en prairie humide

réaménager des mares forestières avec l’aide des agents forestiers

réaménager des clairières et des ourlets forestiers dans les bois communaux

maintenir des zones d’essences de bois tendres (saules, trembles) indispensable à la

biodiversité en forêt et appréciées comme zones de brout par les animaux

maintenir ou créer des petites parcelles et des bandes feuillues à l’intérieur des

peuplements de résineux comme refuges et zones de liaison

transformer les peuplements monospécifiques de résineux en peuplements mixtes

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IV. Les pelouses calcaires

et les friches herbacées

REMARQUES ET MESURES GÉNÉRALES La rareté de ces milieux et leur intérêt comme refuge pour le monde des plantes, des insectes

et des oiseaux en particulier justifie leur conservation et leur entretien. L'évolution naturelle

vers le boisement requiert l'élimination régulière des buissons en excès, selon nécessité. Un

fauchage périodique à l'arrière-saison, associé à l'élimination des fanes, constitue une mesure

de gestion favorable au développement biologique de ces milieux. En zone de pâturage, les

fortes pentes calcaires devraient faire l'objet d'une exploitation extensive.

PROPOSITIONS PONCTUELLES

Pelouse calcaire à Grand Berleur

Cette pelouse située sur une pente abrupte est en proie à la recolonisation par les buissons

d'épineux. Un débroussaillage et la mise en place d'une technique de gestion (fauchage

périodique par exemple) s'avèrent nécessaires.

Côteaux calcaires à La Rock

Il conviendrait de sensibiliser les propriétaires de ces abrupts calcaires à l'intérêt d'exercer une

exploitation extensive favorable à la protection de la couverture végétale et à la diversité

biologique de ces milieux.

Sart de La Rock

Cette pelouse calcaire, située en propriété communale, devrait être exploitée extensivement et

sa partie supérieure, moins abrupte, pourrait convenir à l'aménagement d'un verger.

Pâture à Hestreux, en rive droite du ruisseau de Nabiéfontaine

Il convient de contrôler líextension du pâturage de cette pente abrupte afin de ne pas dégarnir

la couverture végétale ni permettre l'envahissement spontané par les buissons.

Friche herbacée aux Floxhes

Il convient d'enlever les détritus et de faucher périodiquement le site afin d'entretenir sa

richesse biologique et d'entraver la recolonisation naturelle par les buissons.

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VI. Les carrrières

REMARQUES ET MESURES GÉNÉRALES D'une manière générale, les anciennes carrières constituent des sites d'une importance

biologique majeure. Elles sont toutes reprises en zone centrale car elles présentent un

potentiel biologique important qu'il convient de laisser se développer, de favoriser et

d'entretenir au besoin (contrôle de l'envahissement de pelouses par les arbustes par exemple).

Mais avant tout, c'est la quiétude de ces milieux qu'il convient de préserver, afin que la faune

sauvage puisse y élire refuge et s'y maintenir. Certaines espèces sont en effet très sensibles

aux perturbations humaines. Par ailleurs, le piétinement à outrance de pelouses peut amener la

destruction de certaines populations de plantes sensibles, souvent les plus rares (orchidées,

oeillets, ...). Même les falaises rocheuses peuvent subir une détérioration de leur flore

(mousses, lichens) suite aux activités d'escalade. La conciliation d'activités touristiques ou

sportives et de la conservation de la nature s'avère donc impossible dans de tels sites. Il

conviendra dès lors d'opérer des choix, en privilégiant les carrières les plus remarquables au

niveau biologique en faveur de leur protection intégrale, voire de l'amélioration de leur intérêt

écologique par le biais de mesures d'aménagement et de gestion qui viseront la diversification

des milieux (pelouses, pierriers, falaises, cavités, milieux boisés à différents stades de

développement, plans d'eau) et des conditions écologiques (exposition, humidité), entretien de

sites remarquables. Enfin, un problème important et assez généralisé est celui des dépôts

sauvages de matériaux et d'immondices qu'il faudrait pouvoir mieux contrôler et réprimer.

Une action d'information et de sensibilisation sur ce sujet peut être utile.

PROPOSITIONS PONCTUELLES

Etablir un plan d’affectation des carrières. Nous pensons, pour notre part, qu’au vu des

attraits indéniables que possède la commune d’Anthisnes pour l’éco-développement,

l’affectation des carrières en sites dépotoirs est à proscrire (notons qu’au plan de secteur, la

majorité des carrières de la région retournent au régime forestier après cessation de leurs

activités). Il convient dès lors, à court terme, de faire appliquer la législation en vigueur, en

sanctionnant le déversement des déchets ou le remblaiement par des déversements

clandestins ou non. Les dépotoirs dans des carrières situées en zone karstique sont

susceptibles d’engendrer une pollution des nappes aquifères. Les carrières de Lagrange et

du Val Pierry ont ainsi été comblées par des déchets de toutes origines. Actuellement, la

carrière du bois d’Esneux et une partie du complexe carrier entre Vien et Anthisnes est

progressivement transformée en décharge par son propriétaire ou utilisateur (?). De même,

les habitants de Limont continuent à déverser leurs « crasses » dans la carrière du Fostin. Il

conviendrait aussi d’assainir les dépôts existant.

Protéger les différents milieux contre les incursions humaines engendrant une dégradation

de la faune et de la flore. La pratique des sports d’escalade ou de plongée pourrait être

envisagée dans les carrières présentant peu ou pas d’intérêt naturel à condition d’être

strictement réglementée et limitée.

.Carrières de calcaire

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70

Au niveau des pelouses calcaires, la gestion doit avoir pour objectifs la conservation

prioritaire des espèces caractéristiques et le maintien de la diversité spécifique. Cela

implique le déboisement et le débrousaillage des pelouses afin d’empêcher leur évolution

vers le milieu forestier, ce qui restaurera également leur ensoleillement. Elles devront aussi

être fauchées pour éviter leur envahissement par les graminées et éliminer l’excès de litière

qui étouffent les espèces de petite taille. Selon COPPÉE ET NOIRET (1994), le fauchage doit

se faire sur de petites surfaces tous les deux ou trois ans, en septembre-octobre. Quelques

tas de bûches peuvent être entreposés sur le site afin de développer une flore et une faune

associées à la décomposition de bois morts.

Les essences forestières (bouleaux et saule Marsault principalement) qui colonisent les

murs et les pierriers doivent être éliminées afin de permettre le rétablissement des

bryophytes, des cryptogames et d’autres végétaux, et maintenir ainsi les populations

animales qui y sont associées, tel que le lézard des murailles.

Carrières de grès

La gestion des pelouses sèches et des lambeaux de landes à bruyère nécessite, tout

comme pour les pelouses calcaires, le déboisement, le débroussaillage et le fauchage.

Les murets et les pierriers doivent également être débarrassés des essences forestières

pour rétablir l’ensoleillement dans les sites thermophiles et l’humidité dans les sites

ombragés, les plantes respectivement thermophiles et sciaphiles pouvant ainsi refaire leur

réapparition.

Carrière calcaire de La Rock

Ayant d’abord fait l’objet d’un projet de concassage, puis d’un projet de dépôts de conteneurs,

la carrière de La Rock doit sa survie à ses habitants, lesquels seraient d’ailleurs désireux de la

racheter. Les propositions de gestion pour celle-ci pourraient être les suivantes :

restaurer les zones de pelouses calcaires contenant entre autres des orchidées ;

assainir le fond d’exploitation encombré partiellement par un dépôt clandestin ;

interdire ou limiter, à la partie naturellement la moins intéressante, les épreuves de sport

moteur qui s’y déroulent une fois l’an.

Carrières calcaires entre Vien et Anthisnes

L’industrie de la pierre ayant joué un rôle majeur dans l’histoire de la commune

d’Anthisnes, il serait intéressant de mettre sur pied un projet d’archéologie industrielle. Le

complexe carrier entre Vien et Anthisnes s’y prêterait assez bien. En effet, les découpages

sont encore bien visibles sur les fronts d’exploitation et un musée pourrait être installé dans

les vieux hangars dont les murs sont encore en assez bon état. Celui-ci présenterait

l’histoire de l’extraction de la pierre à Anthisnes.

Il faudrait cependant laisser la partie nord de la carrière en zone naturelle car elle se

compose de divers milieux (pelouses, boisements, affleurements calcaires et pierriers)

riches en faune et flore.

La décharge située au pied de la falaise devra également être supprimée et le site

éventuellement assaini.

Une partie restreinte de la muraille dénudée de végétation pourrait aussi être aménagée

en mur d’escalade.

Carrière de grès « Aux Roches »

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Cette carrière est encore en activité mais contient des lambeaux de landes à bruyère qu’il

est nécessaire de préserver.

Carrière de grès d’ Houte-si-Plout

mise en place d’un plan de gestion des pelouses sèches (débroussaillage, fauchage) ;

préserver le plan d’eau présent dans les ruines qui contient des tritons et de nombreux

insectes aquatiques.

Carrière de grès « Aux Buses »

mise en place d’un plan de gestion des pelouses sèches (débroussaillage, fauchage) ;

empêcher la recolonisation arbustive des grands éboulis de pierres ;

protection des terriers de blaireaux présents dans ce site.

Carrière de grès de Nabiéfontaine

mise en place d’un plan de gestion pour agrandir les pelouses sèches dont il ne reste que

quelques lambeaux ;

entretien des pierriers au bas des parois, non encore colonisées par la végétation

arbustive ;

protection des terriers de blaireaux présents dans ce site.

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VI. Les vergers

REMARQUES ET MESURES GÉNÉRALES

Les vergers de hautes tiges sont encore bien représentés par endroits mais accusent un

vieillissement certain. Il est important d’assurer leur entretien et leur rajeunissement. Par

ailleurs, certaines zones du territoire communal présentent un réseau déficient de vergers,

comme aux Stepennes, à La Rock, aux Floxhes, à Vien et à Moulin. Des expositions

d'anciennes variétés locales et de celles remises sur le marché par la Station de

Phytopathologie de Gembloux, des journées consacrées à la plantation, à la taille, au greffage

des arbres sont des actions qui peuvent inciter à redynamiser ce patrimoine original. Notons

que l’asbl Hélianthine s’attache tout particulièrement à ce problème Il conviendrait aussi

d'informer les agriculteurs sur les aides financières octroyées par la Région Wallonne à la

conservation et à la plantation de vergers hautes tiges d'anciennes variétés dans le cadre des

mesures agri-environnementales.

PROPOSITIONS PONCTUELLES

Entretenir et restaurer les vergers de hautes-tiges par tailles et implantation d’autres

fruitiers issus d’anciennes variétés locales.

Inciter les particuliers à planter de nouveaux vergers hautes-tiges issus de variétés

anciennes (un projet actuellement mené par l’association Hélianthine a remporté un vif

succès cet automne et a permis, dans le cadre de la semaine de l’arbre, d’offrir 70 arbres

hautes-tiges à une vingtaine de particuliers désireux de recréer chez eux un verger).

Créer par exemple, autour de l’ancienne abbaye St. Laurent, un verger didactique reprenant

les anciennes variétés locales.

Réaliser une véritable promotion du fruit de jadis en visant à la création de produits de

qualité: sirops, vins de fruits artisanaux, cidres.

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VII. Les milieux agricoles

Diverses modalités de subventionnent à l'extensification des pratiques agricoles ont été

adoptées par la Région Wallonne dans le cadre des nouvelles mesures de la Politique Agricole

Commune (P.A.C.) de la CEE. Ces mesures visent à mettre en place des pratiques agricoles

compatibles avec un environnement de qualité, l'entretien de l'espace naturel et la

conservation de la biodiversité (règlement CEE/2078/92). L'Arrêté du Gouvernement Wallon

du 08.12.94 (MB 08.03.95) décrit les modalités d'octroi de ces aides en Région Wallonne.

Ces mesures agri-environnementales sont subventionnées pour les exploitants agricoles qui

s'engagent à mettre en oeuvre, pour 5 ans au moins, une ou plusieurs des méthodes de

production suivantes sur un minimum de 0,5 ha :

1° fauches tardives et diversification des semis en prairies temporaires;

2° installation de tournières de conservation et bandes de prairies extensives;

3° maintien et entretien des haies et bandes boisées dans les superficies

agricoles;

4° maintien de faibles charges en bétail;

5° détention d'animaux de races locales menacées;

6° réduction des intrants en céréales;

7° réduction et localisation des herbicides en maïs, avec mécanisation du

désherbage et sous-semis;

8° couverture de sol avant culture de printemps;

9° fauches très tardives avec limitation des intrants;

10° mesures conservatoires en zones humides;

11° fermes de conservation.

Il convient cependant de remarquer que les mesures 6° à 8° sont réservées aux parcelles

situées, soit en zone de protection des eaux souterraines, soit en zone vulnérable (directive

nitrate 91/676/CEE), soit en zone de parc naturel, soit en zone de grand intérêt biologique

(zone Ramsar, zone de protection spéciale (Z.P.S.), zone spéciale de conservation (Z.S.C.)).

Les mesures 9° et 10° sont réservées aux parcelles situées soit en zone de parc naturel, de

protection spéciale ou en zone spéciale de conservation. Par ailleurs, les exploitants de fermes

de conservation doivent s'engager à souscrire aux méthodes de production 5° à 11°, quelle que

soit leur implantation géographique en Wallonie.

Dans les mesures de la P.A.C., un autre règlement (CEE/2080/92) institue un régime d'aides

aux mesures forestières en agriculture. Tout comme pour le règlement précédent, il est

également d'application en Région Wallonne. Il est régi par l'Arrêté du Gouvernement Wallon

(17 novembre 1994, M.B. 4 février 1995) relatif à l'octroi d'une subvention aux propriétaires

particuliers pour la régénération d'espèces feuillues et résineuses.

La subvention est octroyée moyennant un certain nombre de conditions, entre autres :

- la nécessité de se référer à la liste des espèces subventionnées et d'utiliser les espèces

adaptées à la station;

- la régénération doit porter sur une superficie d'au moins 50 ares d'un seul tenant; en ce qui

concerne les terres agricoles au sens des plans de secteur, la surface minimale à boiser est

cependant fixée à 1 hectare, lorsque les terres n'ont pas au moins 1/4 de leur périmètre

contigu à un boisement existant;

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- le demandeur s'engage à maintenir l'état boisé pendant vingt ans à partir de l'octroi de la

subvention.

L'ensemble de ces mesures mériteraient de faire l'objet d'un meilleur relais auprès de

personnes concernées, en particulier les exploitants agricoles.

La C.E.E. permet également aux états membres d'établir des conventions de gestion

(d'extensification agricole) pour maintenir une agriculture extensive compatible avec

l'environnement dans les zones défavorisées (opération locale du règlement CEE/2078/92, ex-

art. 19 du règlement 797/85 CEE); un régime spécial de subventions aux exploitants est

applicable à des zones qualifiées de "sensibles au point de vue de l'environnement"; ce

système fonctionne au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Allemagne et en France; en Belgique,

les "zones sensibles" n'ont pas encore été déterminées et les conditions juridiques et

administratives pour l'application d'une telle directive n'ont pas été mises en place.

MESURES PONCTUELLES.

Les mesures ponctuelles à envisager en milieu agricole concernent toutes les mesures

précédemment énoncées et relatives au maintien du maillage écologique, à la préservation des

milieux humides, des friches et des vergers. Un effort tout particulier devrait être consenti afin

d’aider les fermiers à conserver les joyaux que sont les haies, les mares, les vieux vergers de

hautes-tiges, les arbres isolés... En outre, les orienter vers les mesures agri-environnementales

ou vers une agriculture de qualité est une action de sensibilisation à mener d’urgence.

VIII. DIVERS

Dépotoir sauvage aux Six Maisons à Anthisnes

L'assainissement de ce site serait souhaitable.

Synclinal de Comblain (ZCS)

Ce site souterrain pourrait faire l'objet d'un accord de protection entre les trois communes

d'Anthisnes, de Comblain-au-Pont et d'Ouffet. Le passage du synclinal calcaire de Comblain

sur le territoire de ces trois communes est une occasion de sensibiliser la population aux

problèmes de dispersion et de diffusion des pollutions et de renforcer ainsi la solidarité des

partenaires (particuliers, agriculteurs, entrepreneurs, ...) au-delà de limites purement

administratives.

LISTE DES CARTES

TOUTES LES MESURES GENERALES OU

PONCTUELLES DEVRAIENT FAIRE L’OBJET DE

PROGRAMMES DE SENSIBILISATION CIBLES

(écoles, agriculteurs, exploitants forestiers, responsables

communaux, mouvements sportifs et culturels....)

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Les propositions d’actions et les fiches-projets qui vont suivre ont été cataloguées en fonction des types de milieux qu’elles concernent (haies, carrières, etc.) et non en fonction des statuts actuellement définis sur la carte du réseau écologique (zone centrale, de

développement, etc.). L’ensemble de ce programme ne demande qu’à s’enrichir et à s’affiner

au fil des ans... Par ailleurs, tant les propositions d'actions que les fiches-projets sont ventilées en "mesures ponctuelles", relatives à des éléments bien localisés du territoire communal et en "mesures générales", applicables à un type de milieu particulier ou à l’ensemble de ce territoire (comme les haies, les zones humides, les friches herbacées, la sensibilisation, etc.). Les propositions d'actions ne font référence à aucune échéance de réalisation. Ces échéances sont en effet impossibles à définir à ce stade d’avancement du PCDN et dépendront pour une bonne part des possibilités de financement des actions. Cependant, certaines actions seront à mettre en pratique à court terme si l'on veut atteindre l'objectif de revalorisation de certains milieux naturels: il s’agit notamment des mesures relatives à la gestion des zones humides, des pelouses calcaires et des friches herbacées dont l'intérêt biologique peut rapidement décliner. Enfin, il va de soi que toute réalisation sur le terrain ne pourra se faire qu’avec l’accord des propriétaires, locataires ou gestionnaires des lieux et ce, de préférence, à l’appui d’une convention écrite garantissant une pérennité suffisante au projet.

Les objectifs généraux du programme d’actions sont:

Prendre en compte la diversité biologique dans tous les actes, plans, programmes... de la commune laquelle constitue l’échelon privilégié pour mettre en place les recommandations de la Convention de Rio.

Privilégier et élargir le dialogue par le développement d’un partenariat ouvert à tous les nouveaux acteurs publics et privés, désireux d’intégrer la nature à leurs préoccupations.

Privilégier et susciter la prise en charge de la nature locale par les habitants proches.

Restaurer, préserver ou promouvoir la diversité biologique dans tous les milieux en veillant à travailler en synergie avec les communes voisines et, à s’intégrer dans une vision globale portant sur l’ensemble du territoire communal et régional.

Identifier et sensibiliser les propriétaires et gestionnaires de zones centrales.

Renforcer prioritairement les zones où le maillage écologique est plus faible.

Combler les lacunes de l’inventaire existant.

PROPOSITIONS ET PROGRAMME

D'ACTIONS

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I. Les haies

STRATEGIE GÉNÉRALE

(d’après le GIREA)

Les haies situées le long des sentiers et chemins doivent être conservées dans toute la mesure

du possible... Celles qui émaillent les campagnes cultivées sont parfois envahissantes et

demandent un entretien régulier sous peine d’être déracinées ou incinérées par leur

propriétaire. Leur entretien peut être annuel, bisannuel ou même être effectué à intervalles

plus longs, selon leur rapidité de développement, le temps et l’outillage dont dispose le

gestionnaire ou encore, selon sa motivation. Cet entretien devrait toujours privilégier le

développement de l'un ou l'autre arbre haute tige au sein de la haie.

Là où le maillage de haies est incomplet voire inexistant, il devrait être renforcé et faire l'objet

notamment de nouvelles plantations. Comme il s'agit le plus souvent de zones cultivées de

plateau où la haie est malvenue d’un point de vue agricole, les nouvelles plantations

pourraient y être judicieusement installées autour des constructions inesthétiques, aux bords

des routes et des chemins voire en limite des larges parcelles.

Il conviendrait aussi d'informer les agriculteurs et les particuliers sur les aides financières dont

ils peuvent bénéficier: aide au maintien et à l'entretien de haies et de bandes boisées dans le

cadre des mesures agri-environnementales, aide à la plantation dans le cadre de l’Arrêté du

Gouvernement wallon du 9.2.95 (M.B. du 23.5.95).

Mieux encore est d’aider les agriculteurs à entretenir les haies existantes, ce qui constitue la

meilleure des garanties pour leur maintien.

Des mesures ponctuelles de plantation de haies ont déjà eu lieu dans l’entité, dans le cadre des

Semaines vertes ou de l’Arbre : plantation de haies sur la place et l’ancien vicinal de Tavier

par « Hélianthine » et l’Administration communale, plantation de haies dans les jardins des

écoles par les enfants et l’Administration communale.

PROPOSITIONS GENERALES

Maintenir et entretenir le réseau des haies existant.

Planter des haies le long des chemins et des drains là où le maillage est faible voire

inexistant, c’est-à-dire dans les zones qui coïncident avec un moindre intérêt paysager et une

moindre abondance en zones de liaison. En particulier: dans le secteur agricole au sud

d’Anthisnes, au nord-ouest de Tavier... (consulter à ce sujet la carte des propositions: lignes

vertes)

Etudier les moyens qui pourraient être mis en oeuvre pour faciliter l’entretien des haies des

agriculteurs (achat d’un taille-haie qui pourrait être mis au service des agriculteurs pour un

coût modique par la commune, une intercommunale, sous forme d’une coopérative, d’une

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participation de la commune à l’Atelier-Environnement de Tohogne ou à un projet

similaire).

Inciter les particuliers à planter des essences indigènes et non des variétés ornementales et

mieux faire connaître la prime dont ils peuvent bénéficier.

Planter des haies « cache-misère » auprès des hangars agricoles, artisanaux ou industriels

qui dépareillent le paysage. Ces deux derniers points devraient faire l’objet d’une obligation

au niveau d’un règlement d’urbanisme.

Inciter les agriculteurs à replanter des haies d’essences indigènes en certains endroits,

notamment le long des chemins agricoles et des drains... Dans les zones d’intérêt paysager, on

veillera néanmoins à ce que ces plantations n’entravent pas le regard.

Adopter une certaine souplesse vis à vis de haies situées en bordure de voirie et dépassant

la taille légale de 1,4 m (règlement provincial). En effet, lorsque celles-ci n’entravent pas la

sécurité routière, exiger de les rabattre entraîne parfois la disparition pure et simple.

Augmenter le nombre d’arbres-têtards dans les haies et planter des brise-vent aux abords

des demeures historiques (intérêt paysager).

A l’image du règlement mis en place à Comblain, octroyer une prime communale similaire

à celle de l’Arrêté du Gouvernement wallon du 9.2.95 pour des plantations de haies indigènes

variées de moins de 100m.

Lors des plantations de nouvelles haies sur des sites à substrat calcaire (notamment à La

Rock, Les Floxhes, Tavier, Grand Berleur, Petit Berleur), intégrer de préférence des espèces

typiques de ces milieux comme le frêne, les tilleuls à petites feuilles et à grandes feuilles, le

merisier, le cornouiller mâle, l'érable champêtre...

PROPOSITIONS PONCTUELLES

Préserver et entretenir les deux zones semi-bocagères remarquables de la commune (zone

de Limont et de Bégasse, cfr. carte des propositions).

Préserver le passage en plantant des haies le long du chemin agricole qui va des Floxhes à

La Rock, des Floxhes aux Hayettes, d’Anthisnes à Comblain...

FICHES-PROJETS

Voir aussi fiche-projet N°12

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Groupe de travail: « maillage » Mesure ponctuelle

FICHE-PROJET N°11

Date: 19 avril 1996

Titre: Aménagement de l’assiette de l’ancien vicinal à Hérêye

Thème(s): - plantation de haies et d’arbres fruitiers ainsi qu’accueil des promeneurs.

Objectifs: - améliorer le paysage et mettre en valeur le point de vue sur la vallée de la

Magrée;

- promouvoir la plantation d’arbres fruitiers hautes tiges et de haies d’essences

indigènes;

- renforcer le maillage écologique;

- agrémenter la « boucle des moulins » (réseau pédestre Hélianthine et Tarpan).

- améliorer la sécurité des piétons (si l’on choisit de planter une haie taillée en

bordure de route, créant ainsi un site propre pour les promeneurs).

Localisation(s): route des Moulins à Tavier entre le chemin d’Hérêye et le carrefour

avec la rue venant d’Houchenée. La plantation d’une haie peut être prolongée vers l’aval le

long de l’assiette du vicinal.

Public(s) ciblé(s): tout public et, en particulier, les promeneurs et les habitants de

Tavier-Moulin.

Partenaires: - Administration communale (terrain, achat des arbres fruitiers,

transport des plants, travaux, entretien futur, banc...);

- Hélianthine et L’Aubépine (projet, contact, promotion, plantation...);

- Patro (aide à la plantation)

- réseau TARPAN Esneux-Anthisnes;

- Service de la Conservation de la Nature et des Espaces verts

(fourniture des plants forestiers dans le cadre de la Semaine de l’arbre).

Coordinateur(s) du projet: Serge Fetter, Paul Dirick et Vincent Beague

Contenu:

la plantation pourrait entrer dans le projet d’animation souhaité et projeté par Hélianthine et

L’Aubépine dans le cadre de la Semaine de l’Arbre de novembre 96. La Démarche proposée

est:

- organisation à brève échéance d’une réunion sur place avec les principaux intéressés pour

arrêter un plan définitif sur base des propositions et plans proposés;

- obtention de l’accord de la Commune;

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- demande de plants forestiers (350) à la Direction de la Conservation de la Nature et des

Espaces verts;

- commande des arbres fruitiers;

- préparation du sol par le service des travaux de la Commune;

- plantation et animation le samedi de la Sainte-Catherine;

- aménagements touristique (banc(s), poubelle...).

Estimation budgétaire:

Postes budgétaires Dépenses - Plants forestiers fournis par la Région wallonne néant - Fruitiers hautes tiges et liens achetés et placés par la commune env 7000 F - Tuteurs: fournis par les agents forestiers néant - Travaux de préparation du sol, transport des plants pris en charge

par la Commune dans le cadre de son activité normale

- Plantation bénévole par Hélianthine, L’Aubépine, le Patro, etc....

- Aménagement touristique (TARPAN ou commune, idem travaux)

Autres contraintes: entretien à moyen et long termes, vandalisme, sécurité routière à

très long terme...

Etat d’avancement:

Tous les aménagements ont été réalisés fin 96. Une première taille de formation des arbres

fruitiers a été prise en charge par Hélianthine en mars 98. Il reste à trouver une solution pour

faciliter le passage des promeneurs: tonte d’une bande gazonnée ou aménagement d’une sente

par le service des travaux de la commune (géotextile?). L’entretien et le recépage de la haie

assuré par Hélianthine ont été reportés en 99 quand la haie aura pris suffisamment d’ampleur.

___________________________

Fiche-projet N°11, Aménagement de l’assiette de l’ancien vicinal à Hérèye

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Groupe de travail: « maillage » et Hélianthine Mesure ponctuelle

FICHE-PROJET N°14

Titre: « Haies cache-misère » au terrain de football d’Anthisnes

Objectifs: - améliorer le paysage et mettre en valeur le point de vue sur le centre

historique d’Anthisnes et sur le château d’Ouhar;

- cacher les bâtis inesthétiques des terrains de football d’anthisnes;

- promouvoir la plantation de haies d’essences indigènes;

- renforcer le maillage écologique;

- à terme, protéger quelque peu du vent les installations.

Localisation(s): installations sportives d’Anthisnes, rue d’Elva.

Public(s) ciblé(s): tout public et, en particulier, les personnes fréquentant les

installations, les promeneurs (proximité de la « boucle de Tolumont ») et les habitants

d’Anthisnes.

Partenaires: - Administration communale (propriétaire des terrains, transport des

plants, travaux);

- Football Club d’Anthisnes (gestionnaire des terrains)

- Hélianthine et L’Aubépine (projet, contact, promotion, plantation...);

- Patro (aide à la plantation);

- Direction de la Conservation de la Nature et des Espaces verts

(fourniture des plants dans le cadre de la Semaine de l’arbre).

N.B. le projet est une initiative conjointe du PCDN, d’Hélianthine et de L’Aubépine

Coordinateur(s) du projet: Paul Dirick, Serge Fetter et Vincent Beague

Contenu:

La plantation pourrait entrer dans le projet d’animation souhaité et projeté par Hélianthine et

L’Aubépine dans le cadre de la Semaine de l’Arbre de novembre 96. La démarche proposée

est:

- obtention de l’accord de la Commune et des responsables du club de football;

- demande de plants forestiers (900) à la Direction de la Conservation de la Nature et des

Espaces verts;

- plantation le dimanche de la Sainte-Catherine;

- entretien, recépage...

Estimation budgétaire: pas de dépense pour les partenaires

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Postes budgétaires Dépenses - Plants forestiers fournis par la Région wallonne et transportés par la

commune dans le cadre de son activité normale

néant

- Plantation bénévole par Hélianthine, L’Aubépine, le Patro, etc....

Autres contraintes: entretien à moyen et long termes, vandalisme...

Etat d’avancement:

La plantation (environ 1.000 plants) a été réalisée en novembre 96. Un renforcement de cette

plantation et le remplacement des plants détruits par les rongeurs devraient être effectués dans

les années à venir. Hélianthine devrait assuré la taille et le recépage de ces haies durant l’hiver

98-99 ou 99-2000.

___________________________

Fiche-projet N°14, « Haies cache-misère » au terrain de football d’Anthisnes

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Groupe de travail: « maillage » Mesure générale

FICHE-PROJET N°8

Date: 1996 (P. de Massol), résumée et adaptée en 98.

Titre: haies de camouflage des infrastructures inesthétiques

Thème(s): création et entretien de haies, paysage.

Objectifs:

1) Paysager: camoufler des bâtiments ou des hangars agricoles mal intégrés et souvent mal

placés isolément en pleine campagne, des silos, des entrepôts et ateliers, des infrastructures

d’utilité publique tels les châteaux d’eau, les transformateurs électriques, les zones artisanales,

les terrains de sport...

2) Ecologique: favoriser le séjour, l’alimentation, la reproduction et le déplacement de

nombreuses espèces animales et assurer le refuge d’une flore diversifiée. En bref, renforcer le

maillage écologique de la commune.

3) Economique:

- production de bois de chauffage, de piquets...

- production de fruits;

- favoriser la production d’un miel de qualité;

- protection des bâtiments contre les vents de tempête et le froid (frais de chauffage);

- favoriser les activités de loisirs et de tourisme rural (trafic lent, gîtes) et leurs retombées sur

le secteur « Horeca » et les commerces locaux.

4) Santé publique:

- protéger la santé publique par l’augmentation de bien-être (un cadre de vie harmonieux et

calme réduit le stress, cause ou amplificateur de bien des affections);

- augmenter la production d’oxygène et la consommation de gaz carbonique, diminuant par là

l’effet de serre (1m3 de bois contient environ 250 Kg de carbone).

5) Agronomique: amélioration de la production agricole par:

- la protection du bétail contre le vent, le froid, le soleil et les maladies (le bétail est plus

productif en économisant son énergie);

- la protection des cultures contre les effets mécaniques du vent tels que la verse des céréales;

- l’effet brise vent assurant un démarrage printanier plus précoce des herbages et des cultures;

- la constitution de réserves d’eau supplémentaires dans le sol en diminuant notamment le

ruissellement qui lui-même est source d’érosion;

- la diminution de l’évapotranspiration.

6) Hydrologique:

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- la haie favorise l’infiltration de l’eau (qui ruisselle ici sur de vastes toitures ou aires

imperméables) et limite les inondations;

- les haies font obstacle à l’entraînement des particules les plus riches du sol, d’autant plus

que la région est très vallonnée (mais effet limité vu qu’il s’agit de haies encadrant les

infrastructures inesthétiques).

7) Cynégétique:

La haie constitue un élément important dans la gestion de la chasse et favorise le

développement du petit gibier en lui procurant nourriture et abri.

Localisation(s): toute la commune.

Public(s) ciblé(s):

Principalement les propriétaires ou les gestionnaires des infrastructures visées mais également

tous les habitants qui devraient renseigner les acteurs du PCDN sur les éléments à camoufler.

Ces habitants pourraient aussi plus facilement persuader leurs voisins, peu empressés de

planter les haies souhaitées, en faisant jouer leur relation de bon voisinage.

Par ailleurs, une bonne partie des habitants sont également propriétaires de petites

installations inesthétiques (citernes à gaz, abris, garages...) qu’il convient de dissimuler.

Certains devraient même essayer de camoufler leur propre habitation dont le volume, les

percements ou les matériaux s’accordent mal avec le bâti traditionnel et le paysage local.

Personnes ou institutions à contacter individuellement: agriculteurs, artisans et entrepreneurs,

CILE (eau), ALE (électricité), candidats bâtisseurs...

Partenaires:

- l’Administration communale qui accorde les permis de bâtir, est responsable du camouflage

des terrains de sports, du centre de voirie... - AVES-jeunes, Hélianthine.

Autres partenaires ou personnes ressources à contacter: groupes

environnement et urbanisme de la CLDR, Administration de l’urbanisme...

Coordinateur(s) du projet: non désigné(s);

__________________ Fiche-projet N°8, Haies de camouflage des infrastructures inesthétiques

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Contenu:

- sensibiliser les habitants aux objectifs et aux moyens de réaliser ces haies de camouflage par

l’intermédiaire des journaux locaux et du bulletin communal;

- prévoir dans les écrits d’information un bulletin-réponse concernant les camouflages

proposés par les habitants, leur intention de créer une haie chez eux, leur volonté de participer

concrètement à une plantation...

- contacter individuellement les personnes et institutions citées plus haut;

- inciter à la création de haies par l’octroi de conseils et d’une prime communale (en dessous

de 100m de long), calquée sur celle mise en oeuvre par la Région wallonne (au-dessus de

100m de long);

- rechercher une solution pratique et économique pour l’entretien des haies afin de vaincre les

réticences des agriculteurs;

- créer une « fondation plantation », une pépinière...

Promotion:

- mise en évidence des habitants qui ont réalisé une haie sur leur propre terrain par la

publication de leur nom, par l’octroi d’un « label », d’une plaquette à apposer à l’extérieur

type (« haie-refuge », « haie paysagère »...), par la remise d’un prix ayant rapport avec la

nature (livre, plant, arbre fruitier...), par l’organisation d’une réception à l’Administration

communale...

- récompenser les personnes (et plus spécialement les jeunes) qui se sont bénévolement

investies dans la plantation, l’entretien de haies, d’arbres têtards... en leur offrant par exemple

une visite, une excursion...

- organisation d’animations sur ce thème au niveau des écoles avec l’appui des enseignants.

Calendrier: projet(s) à court(s) et moyen(s) termes.

Estimation budgétaire:

Postes budgétaires Dépenses Achat des plants 15 à 30 F pièce

Main d’oeuvre plantation

Main d’oeuvre entretien

Incitant communal (prime) 20.000 F par an

Animations 25.000 F

Excursion, visite 15.000 F par an

Remise de prix, réception, etc. 15.000 F par an

Financement: Semaines verte et de l’arbre, si lieu public; Commune, Région wallonne

pour les primes à la plantation et les primes agri-environnementales, pour la subsidiation des

activités de sensibilisation des associations agréées... __________________ Fiche-projet N°8, Haies de camouflage des infrastructures inesthétiques

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Autres contraintes: réticences des agriculteurs: terrains perdus, concurrence des

racines avec les cultures, herbages, entretien... et manque de disponibilité pour la promotion.

Etat d’avancement: - Différentes actions à caractère publique ont déjà visé à la promotion de plantation de haies -

(mais pas nécessairement dans le cadre du camouflage d’infrastructures inesthétiques ou dans

celui du PCDN): notamment lors de la réalisation des fiches-projets N°11 et 14, à l’occasion

des animations scolaires de la fiche-projet N°18 (observations automnales sur les haies),

plantation et entretiens des haies plantées dans le cadre de la Semaine verte 1992 (Tavier

centre), distribution d’un toute-boîte sur les jardins sauvages dans le cadre de la Semaine

verte 1994, séance d’information sur les mesures agri-environnementales organisée dans le

cadre du PCDN...

- L’Administration communale remet à tout candidat bâtisseur l’information relative à la

prime régionale à la plantation de haies indigènes et celle-ci a été présentée à différentes

occasions dans des toutes-boîtes locaux. Les réactions sont cependant trop peu nombreuses.

De même, l’octroi des permis de bâtir pour de nouveaux hangars agricoles est aujourd’hui

conditionné le plus souvent à la plantation de haies de camouflage mais cette prescription

n’est pas nécessairement respectée...

Il en ressort que les contacts personnalisés et systématiques ainsi que le « contrôle » sont

impératifs mais exigent du temps...

- La clôture des parcelles avec des haies d’essences indigènes fera partie des prescriptions

urbanistiques inscrites au PCDR.

__________________ Fiche-projet N°8, Haies de camouflage des infrastructures inesthétiques

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Groupe de travail: « maillage » Mesure générale

FICHE-PROJET N°1

Date: 5 avril 1996 (première rédaction)

Titre: Inventaire et entretien des arbres têtards

Thème(s): préservation des haies indigènes, du paysage, de la faune cavernicole.

Objectifs: - éviter la destruction irrémédiable des arbres têtards par les intempéries;

- assurer la présence de cavités propices à la nidification de la chouette

chevêche et à l’installation d’autres animaux cavernicoles;

- conserver dans le paysage des témoins d’un mode de taille traditionnelle; - entretenir et renforcer les zones de liaison du réseau écologique.

Localisation(s): toute la commune dont, parmi les priorités, l’allée remarquable du

Saint-Sacrement à Tavier, les saules des berges de la Magrée...

Public(s) ciblé(s): tout public et, en particulier, les propriétaires et occupants des

parcelles concernées, les visiteurs et les personnes sensibles à la

qualité des paysages.

Partenaires:

- l’Administration communale et, en particulier, le service des travaux; - AVES-jeunes

- Hélianthine

Autres partenaires ou personnes ressources à contacter: propriétaires

et occupants des parcelles concernées dont notamment pour l’allée du Saint-Sacrement: la

Société agricole et forestière de Tavier, rue Louvrex N°83 à 4000 Liège.

Coordinateur(s) du projet: P. Dirick et S. Fetter

Contenu:

- établir un inventaire des arbres têtards de la commune, de leur état et des priorités

d’intervention;

- établir un plan d’action étalé sur plusieurs années tenant compte des priorités, de la nécessité

de conserver des arbres harmonieux dans les alignements remarquables (intervenir par

tronçons)...

- repérer et contacter les propriétaires et occupants concernés;

- trouver les moyens financiers et/ou bénévoles pour assurer le plan d’action;

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- chercher des pistes pour l’embauche d’un éco-cantonnier; - organiser une séance publique d’entretien de têtards.

Pour des têtards situés sur terrain public ou communal, il pourrait être fait appel au personnel

de la commune et il serait envisageable de confier le travail à des particuliers sous forme de

coupe de bois de chauffage (gratuit). Il en est de même sur terrain privé moyennant accord des

propriétaires. Inconvénient: le contrôle de la qualité du travail.

Promotion: visite chez les propriétaires concernés, organisation d’une démonstration

publique d’entretien, information par les médias et les toutes-boîtes locaux, sensibilisation du

personnel communal qui pourrait prendre en charge les arbres situés sur le domaine public.

Calendrier: avant l’établissement d’un plan d’ensemble, des entretiens-tests ponctuels

pourraient avoir lieu, avec en priorité notamment l’Allée du Saint-Sacrement à Tavier.

Estimation budgétaire:

Postes budgétaires Dépenses Main d’oeuvre (un minimum de 5000F par arbre si professionnels) Matériel: scie, tronçonneuse, broyeur... (main d’oeuvre bénévole) Carburant (main d’oeuvre bénévole) Assurance (main d’oeuvre bénévole)

Financement: Semaines verte et de l’arbre

Autres contraintes: travail lourd et dangereux pour des amateurs bénévoles.

Etat d’avancement: des premiers contacts avaient été entrepris par P. Dirick en vue

de tailler l’un ou l’autre saule têtard à Tavier (ferme Beckers) en vue de prélever des plançons

à destination de Villers-aux-Tours.

__________________ Fiche-projet N°1, Inventaire et entretien des arbres têtards

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II. Les voiries, les lieux publics, les alignements

d’arbres, les arbres remarquables et le paysage

Stratégie générale

(d’après GIREA et partenaires PCDN)

Les bords de voiries constituent un des maillons importants du maillage écologique. Ils

peuvent assurer aux nombreuses espèces végétales et animales un espace de liaison

intéressant entre divers milieux tels que : les forêts, les pelouses sèches, les escarpements

naturels, les prairies de fauche, les zones humides,...

Dans les milieux agricoles ouverts, les alignements d’arbres (qui sont situés le plus souvent le

long des voiries) offrent, avec le bâti, la majorité des éléments structurant le paysage. Sur le

plan humain, les bords de voiries constituent l’essentiel des lieux fréquentés par les habitants

et les touristes, véritable « carte de visite » de notre commune et atout majeur et prioritaire en

matière de paysage dans le cadre du développement du Réseau Tarpan Anthisnes-Esneux

C'est pourquoi la gestion de ces franges linéaires et continues doit faire l'objet d'une réflexion

tenant compte à la fois des aspects sécurité, financier, paysager, touristique et écologique.

Ainsi, doit-elle aussi ménager ou conserver des zones totalement ouvertes. Le choix de ces

espaces ouverts devrait se faire prioritairement en fonction d’un intérêt biologique existant

(présence d’espèces rares, richesse floristique particulière) ou potentiel (substrat calcaire)

ainsi que de critères d'ordre paysager (maintien de vues panoramiques ou intéressantes,

variation de l'ambiance des parcours).

Propositions générales

Veiller à préserver les rideaux d’arbres existant (GIREA), en planter de nouveaux et

remplacer les arbres tombés ou abattus (Veckmans et Hélianthine).

Mettre en oeuvre le programme de « Gestion des bords de routes » organisé par le

Ministère de la Région wallonne (Direction de la Conservation de la Nature et des Espaces

Verts) définit une nouvelle approche dans le traitement de ces espaces verts (GIREA).

Intégrer des éléments de la flore indigène (arbre haute-tige, buisson) dans les

aménagements de sécurité routière et de lieux publics (dossier candidature et partenaires

PCDN).

Réaliser un diagnostic « santé » des vieux arbres remarquables de la commune

(Hélianthine) et, en particulier, pour le tilleul des Floxhes (consultation PCDR).

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Propositions ponctuelles

Au Sud de Berleur, dans la zone agricole qui en est assez dépourvue, ajouter des éléments

de liaison (haie ou arbres en alignement) le long des chemins agricoles (Veckmans).

En amont de Tavier, éviter le reboisement du fond de vallée et donc, conserver aux terrains

leur affectation de pâtures (Veckmans).

Pour la vallée de la Magrée, étendre vers l’amont la zone d’intérêt paysager au Plan de

secteur (située au Sud de Lachapelle) ou vers l’aval le site classé de Tavier pour préserver

Gestion écologique des bords de routes (GIREA)

Trois zones d’interventions:

une gestion intensive dans la zone de sécurité, première zone de gestion située en bordure

de la chaussée, d'une largeur d'un engin de coupe, soit environ 1,20 m. Cependant, aux

endroits où une visibilité maximale est requise, c’est-à-dire aux carrefours dangereux ou

dans les virages, elle peut avoir une largeur plus importante. Cette zone est soumise à une

gestion intensive (2 à 4 coupes par an), afin de respecter les impératifs de sécurité routière,

de fournir un espace refuge pour les piétons et de témoigner de l’existence d'un entretien.

Bien que gérée intensivement, cette zone est apte à accueillir une faune caractéristique des

herbes courtes.

une gestion extensive dans la zone de fauche tardive, située au-delà de la zone de sécurité,

en direction des parcelles voisines. Elle est soumise à un seul fauchage annuel tardif à partir

du 1er août, afin de permettre la floraison d'un maximum de plantes. C'est la zone du pré

fleuri, procurant un vaste espace de refuges et une abondante source de nourriture à la faune

présente.

au-delà de cette zone de fauche tardive, il est intéressant de maintenir une zone de friche si

la largeur du bord de route et la nature de la parcelle voisine le permettent. Dans certaines

situations, si la commune le souhaite et en l'absence d'objections des riverains, la friche peut

même occuper toute la largeur du bord de route. A ce propos, les chemins quasi

exclusivement utilisés pour les véhicules agricoles et forestiers conviennent très bien. La

friche est par exemple fauchée tous les 2 ou 3 ans et a notamment pour objet de fournir un

site d'hivernage pour de nombreux insectes passant l'hiver sur le bord de route.

Par ailleurs, afin de réussir les objectifs du fauchage tardif, diverses recommandations doivent

être observées : il faut notamment respecter une hauteur de coupe de 10 cm environ. Une

hauteur de coupe inférieure modifie les conditions micro-climatiques telles que la luminosité,

la température, la force du vent, l'humidité de l'air et du sol, conditions auxquelles la faune du

sol et de la strate herbacée est habituée; elle provoque également une mise à nu du sol

pouvant conduire à de graves problèmes d'érosion et de prolifération de plantes non désirées

comme les chardons par exemple.

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l’intérêt paysager de cette zone (Hélianthine d’après Veckmans).

Zone agricole au Sud de Limont (versant affecté aux prairies, aux cultures au sommet):

planter des haies sur les talus et les bords de chemins agricoles pour améliorer le maillage

écologique, structurer et diversifier le paysage, mettre en valeur le point de vue situé sur la

crête (Veckmans).

Réaliser un livre sur les arbres remarquables de la Région (Anthisnes et communes

avoisinantes (ce projet mis actuellement au frigo avait été proposé par les partenaires du

PCDN et Benjamin Stassen tout au début de la procédure).

Aménagement écologique des abords de l’abbaye Saint-Laurent (dossier de candidature et

partenaires PCDN).

Planter des arbres rue du Centre à Anthisnes (consultation PCDR).

Planter un cerisier du Japon à l’église d’Hody pour remplacer celui qui a disparu

(consultation PCDR)

Commentaire: un Prunus sergentii haute-tige, provenant du lot de la Région wallonne a été

livré par Serge Fetter à l’occasion de la Semaine de l’Arbre 1996

Fiches-projets

Voir aussi fiches N°1 et 11.

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Groupe de travail: « maillage » Mesure générale

FICHE-PROJET N° 10

Date: 2 avril 96, modifiée le 19.6 sur proposition du groupe de travail et de l’A.G. du PCDN

Titre: Gestion écologique des bords de routes

Objectifs: -favoriser la faune et la flore sur les bords de routes;

-créer ou améliorer des « couloirs-refuges » pour celles-çi;

-renforcer les effets de lisière;

-rendre les bords de routes plus fleuris et colorés;

-diminuer certains frais liés au fauchage;

-adopter la convention-type Commune-Région wallonne.

Public(s) ciblé(s): tous les habitants

Partenaires: -Administration communale;

-Région Wallonne;

-I.S.I. Huy: François Naveau (ou successeur);

-Groupe de travail « maillage » et Hélianthine.

Autres partenaires ou personnes ressources à contacter:

Coordinateur(s) du projet: Michel Evans, Serge Fetter, Marc Tarabella et François

Naveau (ou successeur)

Contenu:

1) réunir autour de la table les partenaires concernés et, en particulier, le spécialiste engagé

par la Région wallonne (F. Naveau) ainsi que les personnes qui ont en charge le fauchage

(Echevin des travaux, chef d’équipe, conducteur de la faucheuse...);

2) compte tenu notamment des contraintes techniques, analyser ensemble les obstacles à

l’application à Anthisnes de la convention-type;

3) dégager un consensus et faire adopter la convention par le Conseil Communal;

4) mettre en application la convention sur le terrain tout en sensibilisant les habitants au

moyen du matériel (toutes-boîtes et panneaux « fauchage tardif ») mis à disposition par la

Région Wallonne (un décalage entre ces deux actions est source d’incompréhension);

5) renforcer l’information par la publication d’articles dans le bulletin communal et les

journaux locaux, par l’organisation d’une promenade guidée sur ce thème (Hélianthine);

6) accueillir dans une salle des environs (Anthisnes, Comblain,...) les expositions de la Région

wallonne et de l’ISI Huy dans le cadre d’une autre manifestation ou exposition.

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7) dans une deuxième phase, affiner la démarche en tenant compte de l’intérêt biologique de

certains tronçons et/ou du suivi de l’évolution de la végétation;

Promotion: outre la sensibilisation générale évoquée ci-dessus, organisation

d’animations sur le thème dans les classes primaires (cycle supérieur) de l’entité avec l’appui

des enseignants et de l’Echevin de l’instruction.

Calendrier: projet à court terme à mettre en oeuvre au plus tard en 97

Estimation budgétaire:

Postes budgétaires Dépenses L’implication budgétaire pour la commune est très faible étant donné la prise

en charge du matériel de sensibilisation par la Région wallonne.

Si animations dans les écoles Env. 15.000F

Financement: les frais d’animations pourraient être imputés sur les frais de

fonctionnement et de sensibilisation alloués au PCDN.

Autres contraintes:

- réticence des agriculteurs (bords de routes considérés comme foyer de plantes adventices

et/ou gênantes);

- le fauchage tardif facilite les dépôts sauvages créés impunément;

- obstacle culturel: -pelouses rases et nettes « sécurisent », herbes folles font « peur »...

-les élus redoutent les réactions négatives des habitants, ce qui implique

une information et une sensibilisation soignées.

Vaincre cet obstacle constitue le point fort du projet, jetant les bases d’une autre manière

d’appréhender la nature « sauvage ».

Etat d’avancement:

- les points 1 à 5 du contenu ont été réalisés en 1997; certains partenaires ont de plus assistés à

des séances d’information ou des démonstrations sur le thème.

- la plupart des panneaux « fauchage tardif » ont été barbouillés dès leur pose en 97, ont été

remplacés au printemps 98 et sont restés vierges jusqu’à la fin de la saison;

- la promotion au niveau des écoles n’a pas été réalisée ainsi que la promenade sur ce thème.

_______________________ Fiche-projet N°10, Gestion écologique des bords de route

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Groupe de travail: « maillage » Mesure générale

FICHE-PROJET N°3

Date: 10 avril 1996 (première rédaction)

Titre: Plantons les arbres remarquables de demain!

Thème(s): plantation d’arbres, de haies le long des voiries; paysage;

Objectifs: - créer ou renforcer les zones de liaison;

- créer des brise-vent dans les milieux ouverts;

- améliorer le paysage local et le cadre de vie des habitants;

- remplacer ou préparer le remplacement des arbres sénescents, abattus

notamment pour raison de sécurité;

- intégrer la végétation dans les projets d’aménagement de sécurité routière;

- rendre à l’arbre sa place auprès de l’homme, avec ses symboles et aussi

comme lien entre les générations;

- redonner à l’arbre son statut d’être vivant à respecter et non de « mobilier

urbain ».

Localisation(s): toute la commune.

Public(s) ciblé(s): tout public et, en particulier, les propriétaires riverains, les usagers

des voiries, les promeneurs, les touristes...

Partenaires:

- l’Administration communale et, en particulier, le service des travaux;

- Hélianthine;

- les agents de la Division Nature et Forêts;

- le syndicat d’initiative local;

- le commissaire voyer (contact à renforcer).

Autres partenaires ou personnes ressources à contacter: le MET (pour

la route Ouffet-Liège), les architectes et architectes-paysagistes locaux, le groupe urbanisme

de la CLDR, le réseau TARPAN, Benjamin Stassen, la CILE et l’ALE (passages des câbles et

tuyaux), les agriculteurs riverains...

Coordinateur(s) du projet: P. Dirick et S. Fetter

Contenu:

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- développer un plan général de plantation sur toute la commune;

- sélectionner les priorités en fonction notamment des souhaits émis par les habitants, les

opportunités d’aménagement qui se présentent, l’intérêt au niveau du maillage écologique et

du paysage;

- rendre vie à la pépinière forestière de la commune.

Promotion:

- accueillir une exposition sur le thème;

- créer un circuit de découverte des arbres remarquables;

- faire « adopter » des arbres.

Estimation budgétaire:

Postes budgétaires Dépenses Achat d’arbres hautes-tiges 400 à 1000 F/ arb Achat des tuteurs env. 100 F pièce Achat de plants de haie 15 à 30 pièce Main d’oeuvre bénévole ou service des travaux de la Commune

(fonctionnement normal)

Financement: Semaines de l’arbre, MET (Ouffet-Liège), DGRNE...

Autres contraintes: sécurité routière, réticence des agriculteurs, des riverains, du

commissaire voyer, de la Commune...

Etat d’avancement: En 1997, un premier repérage des endroits propices à planter, effectué timidement par les

membres du PCDN (chacun devant prendre en charge un secteur de la commune) n’a pas

donné satisfaction mais a identifié quelques projets intéressants: route de Nandrin à Baugnée

(rue del Baraque Boulet), rue des Stepennes à Anthisnes, abords du cimetière de Villers-Aux-

Tours. La lourdeur des contraintes a freiné le développement de ces projets.

__________________ Fiche-projet N°3, « Plantons les arbres remarquables de demain ».

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Groupe de travail: « maillage » Mesure ponctuelle

FICHE-PROJET N°7

Date: 18 mai 1996 (première rédaction)

Titre: Une nouvelle allée d’arbres pour Houchenée...

Thème(s): plantation d’arbres hautes tiges en bordure de voirie; paysage

Objectifs: - améliorer la qualité paysagère et touristique de la zone;

- sensibiliser à la plantation d’arbres hautes-tiges.

Localisation(s): Rapion entre Houchenée et Piruchamps (Tavier, route de Fraiture).

Public(s) ciblé(s): tout public et, en particulier, les habitants de Tavier.

Partenaires:

- l’Administration communale et, en particulier, le service des travaux; - Hélianthine.

Autres partenaires ou personnes ressources à contacter: propriétaires

et occupants des parcelles contiguës.

Coordinateur(s) du projet: Josiane Halleux.

Contenu:

Une allée de marronniers majestueux a été abattue il y a quelques années car les arbres étaient

dangereux pour la ligne électrique. Les habitants y étaient très attachés et souhaiteraient voir

une nouvelle plantation à cet endroit (sorbiers?).

- dresser un plan précis en concertation avec les différents acteurs;

- obtenir l’aval du Collège, des propriétaires riverains, de l’ALE et du commissaire voyer;

- replanter un alignement d’arbres de seconde grandeur pour éviter les problèmes antérieurs

(la possibilité de changer de côté de route existe).

Promotion: retrouver l’une ou l’autre photo de l’allée disparue, les publier ou les exposer

pour expliquer, promouvoir, sensibiliser au projet.

Calendrier: le projet peut être mis en oeuvre dès le premier automne qui suit l’obtention

des autorisations nécessaires.

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Estimation budgétaire: env 15-20.000 F.

Postes budgétaires Dépenses Main d’oeuvre plantation (Commune ou bénévole) néant Fourniture des arbres Maximum (fonction de l’espèce) env. 4-500 F /

arb Fourniture des tuteurs env. 100 pièce

Financement: Semaine de l’arbre, budget plantation et aménagement de la Commune.

Autres contraintes: les lieux sont exigus.

Etat d’avancement:

__________________ Fiche-projet N°7, Une nouvelle allée d’arbres pour Houchenée...

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Groupe de travail: « maillage » Mesure ponctuelle

FICHE-PROJET N°5

Date: 10 avril 1996 (première rédaction)

Titre: Mise en valeur de la pépinière forestière communale

Objectifs: - favoriser la plantation d’arbres;

- utiliser un terrain communal inexploité actuellement.

Localisation(s): Targnon

Public(s) ciblé(s): toute personne ou institution qui plante des arbres sur des lieux

publics ou assimilés.

Partenaires:

- l’Administration communale et, en particulier, le service des travaux; - Agents locaux de la Division Nature et Forêts;

- Hélianthine.

Coordinateur(s) du projet: P. Dirick.

Contenu:

- estimer la faisabilité et l’opportunité du projet; - obtenir à bon compte une réserve d’arbres et porte-greffe en vue notamment de la plantation

des arbres remarquables de demain;

- disposer d’un terrain d’apprentissage...

Postes budgétaires Dépenses Main d’oeuvre pour l’entretien (service communal, bénévoles) Achat des plants

Etat d’avancement:

__________________ Fiche-projet N°5, mise en valeur de la pépinière forestière communale

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Groupe de travail: « maillage » Mesure ponctuelle

FICHE-PROJET N°12

Titre: Plantation de saules têtards à Villers-aux-Tours

Thème(s): plantation, arbres têtards et faune associée

Objectifs: - reconstituer un alignement de saules têtards;

- assurer la présence de cavités propices à la nidification de la chouette

chevêche et à l’installation d’autres animaux cavernicoles;

- conserver dans le paysage des témoins d’un mode de taille traditionnelle; - renforcer les zones de liaison du réseau écologique;

- sensibiliser le public à l’intérêt des arbres têtards;

- sensibiliser le public au bouturage d’essences indigènes locales;

- améliorer le paysage du site;

- protéger de l’érosion les berges aménagées d’un fossé d’écoulement.

Localisation(s): prairies en aval du Château de Villers-aux-Tours, en bordure du fossé

aménagé par la commune dans le cadre de l’installation d’un collecteur

d’égout.

Public(s) ciblé(s): tout public

Partenaires:

- l’Administration communale;

- Hélianthine.

Coordinateur(s) du projet: P. Dirick et S. Fetter

Contenu:

- obtenir l’autorisation de la commune (fossé) et du propriétaire de la parcelle (prairie du

Château);

- prélever des boutures (plançons) sur les saules présents à Tavier, le long de la Magrée

(Ferme Beckers, cfr. fiche-projet N°13) ou acheter les plants;

- planter les boutures ou les plants (env. 60) de façon à ce qu’ils soient protégés de la dent du

bétail, soit derrière la clôture et derrière chacun de ses piquets; - suivre l’évolution des plançons et remplacer les défaillants;

- tailler à moyen terme les saules en têtards.

Extension du projet: plantation d’aulnes entre les saules, protection par une haie et mise en

valeur de la petite partie réellement humide du pré encore riche en reine-des-prés.

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Promotion: invitation du public à la plantation et production d’articles de presse.

Estimation budgétaire: négligeable

Postes budgétaires Dépenses Main d’oeuvre bénévole (taille des boutures, plantation et taille en têtards) Assurance (main d’oeuvre bénévole) Achat de plants de saule (éventuellement facultatif) env. 1.000 F

Financement: Semaine de l’Arbre...

Autres contraintes: entretien à moyen et long terme.

Etat d’avancement: Alors que tout était prêt pour réaliser le projet le 15 mars 97, le propriétaire de la prairie, sous

la pression familiale, est revenu, en dernière minute, sur son acceptation. Faut-il pour autant

abandonner totalement le projet?

_____________ Fiche-projet N°12, Plantation de saules têtards à Villers-aux-Tours

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III. Les vergers

Stratégie et propositions générales

Le verger de hautes tiges constitue un patrimoine oublié de saveurs et un patrimoine menacé

de disparition sur le plan culturel, paysager, génétique et biologique. Il apparaît dès lors

primordial de:

Inciter les particuliers à planter de nouveaux vergers et/ou arbres hautes-tiges issus de

variétés anciennes, notamment par l’organisation de démonstrations (Veckmans,

Hélianthine et GIREA).

Entretenir et restaurer les vergers de hautes-tiges par la taille et l’implantation d’autres

fruitiers issus d’anciennes variétés locales (Veckmans et Hélianthine).

Propositions ponctuelles

Informer les agriculteurs sur les aides financières octroyées par la Région wallonne à la

conservation et à la plantation de vergers hautes tiges d'anciennes variétés dans le cadre des

mesures agri-environnementales (GIREA).

Réaliser une véritable promotion du fruit de jadis en visant à la création de produits de

qualité: sirops, vins de fruits artisanaux, cidres, etc (Veckmans, dossier de candidature et

Hélianthine).

Planter autour de l’ancienne abbaye St. Laurent des arbres fruitiers hautes-tiges

d’anciennes variétés locales (partenaires PCDN) ou y créer un verger à caractère

didactique reprenant les anciennes variétés (Veckmans).

Restaurer et rajeunir les vergers qui s’étendent dans le vallon situé au Nord du château de

Xhos et à l’Est du lieu dit Mirlipinpin à Anthisnes (GIREA, respectivement site 23 et 24 de

la carte des propositions).

Inciter les enseignants à réaliser des activités sur le thème du verger (dossier de

candidature).

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------

« Opération verger » menée par Hélianthine et L’Aubépine »

Sauver les variétés de fruits en voie de disparition...

Un « verger de conservation du Condroz liégeois » est actuellement mis sur pied par les

associations sans but lucratif Hélianthine (Anthisnes) et L’Aubépine (Comblain-au-Pont). Ces

deux associations ont acquis à cet effet un terrain d’1ha 30 à Targnon (Villers-aux-Tours-

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Anthisnes) et y ont planté en décembre 98 environ 80 premiers porte-greffes (pommiers,

poiriers et pruniers).

Il s’agit de sauver les vieilles variétés fruitières régionales menacées de disparition et de les

intégrer dans ce verger hautes tiges (il ne s’agit donc pas comme certaines personnes le

croient de « classer » des vieux arbres fruitiers ou de mettre en réserve leur parcelle). Ce

verger servira également à la nouvelle diffusion dans le public des variétés sauvegardées.

Dans quelques années, des greffons pourront y être prélevés et greffés sur des porte-greffe

plantés dans les jardins des particuliers. De cette manière, le projet s’inscrit également dans

un souci plus global de restauration du verger de hautes tiges comme tel. Ce type de milieu

abrite en effet une faune particulière et possède une grande valeur paysagère.

Inventorier les vieilles variétés...

Parallèlement à cet achat, un indispensable inventaire des vieilles variétés est en cours de

réalisation depuis 1997. Il concerne les communes suivantes: Anthisnes, Aywaille, Clavier,

Comblain-au-Pont, Durbuy, Esneux, Ferrières, Hamoir, Marchin, Modave, Nandrin, Neupré,

Ouffet, Sprimont et Tinlot.

Les fruits récoltés sont soumis pour identification à un expert, Monsieur Jean-Pierre Wesel

(Flore et Pomone asbl). Celui-ci confronte aussi ses observations avec d’autres spécialistes et

travaille notamment avec la station de phytopathologie de Gembloux. Dans l’état actuel de la

prospection (décembre 98), les fruits prélevés proviennent d’environ 1.150 arbres fruitiers

hautes tiges. Les recherches se poursuivront cependant encore dans les années à venir. Les

vieilles variétés intéressantes sélectionnées pour leur rareté, leur originalité, leur goût

particulier, leur temps de conservation, etc. seront alors au fil du temps intégrées dans le

verger de conservation. Les porte-greffe plantés en décembre 1998 pourront recevoir leur

greffon en mars 2000.

Dès lors, si vous possédez, vous aussi, un vieil arbre fruitier intéressant, signalez-le aux deux

associations !

Parrainer le verger...

L’achat et les premiers aménagements du verger de conservation sont subsidiés à 90 % par la

Direction de la Conservation de la Nature et des Espaces Verts de la Région Wallonne, par la

CGER (agence de Comblain-au-Pont) et par des donateurs privés dont la liste ne demande

qu’à s’allonger: il est possible de devenir « parrain du verger » en versant 250F (ou plus !) sur

le compte 001-3204198-73 du « Verger de conservation ». Epinglons aussi que la commune

d’Anthisnes a offert ses services pour le creusement des trous de plantation des 80 premiers

porte-greffe.

Promouvoir le verger...

Dans le cadre de la semaine de l’Arbre 1996, les associations ont offert 121 arbres fruitiers

hautes tiges à prix réduits à des habitants d’Anthisnes et de Comblain. Elles ont également

pris en charge la plantation de démonstration d’un verger de 40 arbres sur terrain privé situé à

Poulseur.

En 1997 et 1998, elles ont organisé des démonstrations publiques de taille de formation et

d’entretien de vieux arbres. Actuellement, elles sont régulièrement sollicitées pour prodiguer

des conseils en matière de choix de variétés, de plantation, de taille...

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Contacts:

- Vincent Beague, 10 rue des Grottes à 4170 Comblain-au-Pont (04/ 369.21.78)

- Paul Dirick, 34 rue Bellevue à 4160 Anthisnes (04/ 383.64.20)

- Christine et Serge Fetter-Keulen, 28 Tiyou d’Hestreu à 4163 Tavier (04/ 383.70.30)

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Fiches-projets

Voir aussi fiches-projets N° 11 et 5

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Groupe de travail: « maillage » et Hélianthine Mesures

ponctuelles

FICHE-PROJET N°15

Titre: Plantations d’arbres fruitiers dans les prés des écoles

Objectifs: - promouvoir la plantation d’arbres fruitiers hautes-tiges, en particulier auprès

des enfants des écoles et de leurs parents;

- améliorer le cadre paysager des écoles;

- création d’un nouveau support pédagogique dans l’enceinte des écoles.

Localisation(s): ecoles d’Anthisnes

Public(s) ciblé(s): tout public et, en particulier, les personnes fréquentant les

installations scolaires

Partenaires: - Administration communale (propriétaire des terrains, achat des arbres,

travaux);

- Enseignants intéressés;

- Hélianthine et L’Aubépine (projet, contact, promotion, taille;..).

N.B. le projet est une initiative conjointe des enseignants, du PCDN et d’Hélianthine

Coordinateur(s) du projet: Serge Fetter, Paul Dirick et Vincent Beague

Contenu:

La plantation pourrait entrer dans le projet d’animation souhaité et projeté par Hélianthine et

L’Aubépine dans le cadre de la Semaine de l’Arbre de novembre 96. La démarche proposée

est:

- obtention de l’accord de la Commune;

- achat des arbres et plantation en compagnie des enfants;

Estimation budgétaire: de 700 à 1000 F par arbre, tuteur et lien compris

Postes budgétaires Dépenses - Arbres fruitiers achetés par la commune (pour 96) environ 5.000F - Plantation assurée par la commune, les enseignants et les enfants

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Autres contraintes: entretien à moyen et long termes, vandalisme...

Etat d’avancement:

Une plantation a été réalisée en 96-97 dans les écoles de Vien et de Villers-aux-Tours.

Hélianthine et L’Aubépine ont assuré une première taille de formation en mars 98. Il faudrait

assurer à court terme la pose de liens valables et la protection du bas des troncs (pose d’un

manchon protecteur pour éviter les entailles infligées par les jeux des enfants et la tondeuse

et/ou la débroussailleuse). A Villers-aux-Tours, il faut assurer aussi la transplantation de un

ou deux arbres durant l’hiver 98-99, compte tenu des nouveaux aménagements du « jardin »

de l’école.

A moyen terme, d’autres arbres fruitiers hautes tiges (fruits secs aussi notamment) pourraient

être plantés à Anthisnes et à Limont en concertation avec les enseignants.

___________________________

Fiche-projet N°15, Plantations d’arbres fruitiers dans les prés des écoles

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Groupe de travail: « maillage » Mesure générale

FICHE-PROJET N°2

Date: 10 avril 1996 (première rédaction)

Titre: Entretien des vieux arbres fruitiers hautes-tiges

Thème(s): vergers, paysage, préservation de la faune cavernicole.

Objectifs: - conserver les anciennes variétés fruitières;

- maintenir le plus longtemps les fruitiers en production;

- préserver les vieux fruitiers en tant qu’éléments du paysage;

- assurer la présence de cavités propices à la nidification de la chouette

chevêche et à l’installation d’autres animaux cavernicoles; - entretenir et renforcer les zones de liaison du réseau écologique;

- sensibiliser les habitants à l’intérêt du verger de hautes tiges.

Localisation(s): toute la commune (et même au-delà).

Public(s) ciblé(s): tout public et, en particulier, les propriétaires et gestionnaires de

fruiters hautes-tiges.

Partenaires:

- AVES-jeunes;

- Hélianthine et L’Aubépine.

Autres partenaires ou personnes ressources à contacter: notamment

contact avec des personnes susceptibles de faire cet entretien à titre professionnel.

Coordinateur(s) du projet: P. Dirick.

Contenu:

- donner des conseils au cours de séances de démonstration, grâce à des articles de presses,

des conférences... et ainsi promouvoir le maintien et l’entretien par les privés eux-mêmes;

- rencontrer les propriétaires d’arbres;

- entretenir bénévolement certains arbres (priorité aux variétés rares?).

- chercher des pistes pour embaucher et/ou former un éco-cantonnier qui pourrait intervenir à

la fois sur terrain public et privé (moyennant contribution abordable).

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Estimation budgétaire:

Postes budgétaires Dépenses Frais d’organisation des séances publiques déjà engagés env. 16.000F Assurance et matériel en cas d’activité bénévole

Financement: semaine verte, PCDN, Hélianthine...

Etat d’avancement:

- automne 96: organisation conjointe par le GREOA et les PCDN de Stoumont, Comblain et

Anthisnes d’une soirée d’information sur les anciennes variétés fruitières à Remouchamps;

- organisation de séances de démonstration de taille d’entretien de vieux arbres le 29 mars 97

et le 21 mars 98 après-midi (partim) en collaboration avec L’Aubépine.

__________________ Fiche-projet N° 2, Entretien des vieux arbres fruitiers hautes-tiges

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IV. Les zones humides et les milieux aquatiques

Stratégie générale

(GIREA)

En dehors des étangs situés dans les parcs des châteaux, les zones humides et les milieux

aquatiques, y compris les cours d'eau (nombreux chantoires et vallées sèches), constituent des

milieux rares et très précieux sur l’entité communale. Cette situation justifie dès lors que leur

soit accordé une grande attention et des mesures de protection et de restauration partout o˘

c’est possible.

Les zones humides

Peu fréquentes sur le territoire communal, elles sont représentées par des zones de sources,

quelques rares fonds de pâtures marécageux ou d’anciens prés de fauche abandonnés. Dans

les prairies humides abandonnées par l’agriculture s’opère le retour naturel et progressif de la

forêt qui aboutit à une diminution de la biodiversité locale. C'est pourquoi, il est nécessaire

d’y mener des actions de gestion afin de contrer ce phénomène (débroussaillement, fauche

tardive ou pâturage extensif). Dans les zones humides toujours pâturées, il est absolument

nécessaire que l’exploitant perpétue cette pratique. Pour cela, il doit être informé sur le rôle

qu'il joue sur le milieu naturel ainsi que sur les possibilités d'aides financières dont il peut

bénéficier dans le cadre des mesures agri-environnementales.

Les mares et les étangs

L'entretien, la restauration et la création de points d'eau constituent des mesures importantes

pour le développement du réseau écologique. Il conviendrait aussi d’inciter les particuliers à

aménager de tels milieux dans leur jardin.. Le premier critère de valeur biologique d'un plan

d'eau est la bonne qualité de son eau, liée principalement à l'absence de polluants d'origine

domestique ou agricole, ou encore à son renouvellement suffisant lequel empêche d’éventuels

phénomènes de putréfaction. Viennent ensuite la nature des berges et le développement

équilibré d'une végétation aquatique et marécageuse, liée notamment au degré

d'ensoleillement du milieu. L’entretien d'un plan d'eau (à l'arrière-saison) consistera donc

essentiellement à contrôler l'envahissement des plantes afin de conserver environ deux tiers de

la surface d’eau libre de végétation. Un nettoyage périodique pour éliminer la vase en excès

doit également être réalisé au besoin. Dans ce cas, l'intervention se fera par zones si le milieu

est assez grand, afin de toujours permettre aux animaux présents de se réfugier dans un autre

coin de la mare. Les berges doivent être dégagées au moins vers le sud, pour laisser pénétrer

le soleil indispensable au développement de la végétation et des micro-organismes aquatiques.

Une bordure arbustive ou arborée peut être maintenue localement pour varier les conditions

écologiques du milieu. Leur ombrage a l'avantage de réduire l’envahissement des plantes

aquatiques mais précipite par contre le phénomène de comblement, suite à l'apport régulier de

feuilles. Les risques de dégradation d'une mare ou d'un trou d'eau de carrière sont aussi liés

aux décharges sauvages d'immondices. La sensibilisation et le contrôle répressif des

déversements s’avèrent donc nécessaires.

Propositions générales

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Eviter et diminuer les sources de pollution ou atténuer leurs effets dans l’attente de

l’installation de systèmes d’épuration performants: des étangs de lagunage dans les zones

qui s’y prêtent, notamment, Fond de Chainay à Villers-aux-Tours, La Rock, etc. pourraient

être envisagés... (Veckmans).

Stimuler l’épuration individuelle ou semi-collective, notamment par des primes

communales moins coûteuses que la construction d’un réseau d’égouttage suivi d’une

épuration collective (Veckmans).

Propositions ponctuelles

Etendre le périmètre de protection autour des zones de captage et y interdire l’épandage de

lisier... (GIREA).

Implanter des galeries rivulaires d’arbres (têtards notamment) en bordure de certains cours

d’eau (rives de la Magrée entre Tultay et le Château-ferme de Lachapelle ou entre Moulin

et Tavier) et entretenir les galeries existantes (en particulier, celles de la Magrée)

(Veckmans, Hélianthine et GIREA).

Fond humide au pied de Bégasse à Anthisnes (sous la rue Arthur Piroton, site 1 de la carte

des propositions).

Cette petite dépression humide est actuellement soumise à un piétinement intensif du bétail,

ce qui entrave le développement normal de la végétation. Par ailleurs, ce site reçoit des

rejets d’eaux usées (envisager de prendre des mesures à ce sujet). La pose d'une clôture

pourrait être utile pour protéger les berges et permettre à la végétation de se développer

(GIREA).

Fontaine près du Baty al Basse à Anthisnes (à l’est de la Gridgette et au Sud de la Petite

Aviation, site 2 de la carte des propositions).

Ce site est propice à l’aménagement d'une mare. La pose d'une clôture de protection contre la

dent du bétail et l’aménagement d’un abreuvoir est indispensable pour permettre à la vie

sauvage de se développer et pour éviter les problèmes de pollution (GIREA).

Source à l’Ouest de la rue Eugène Renard ( = rue vers la « Petite aviation ») à Anthisnes

(site 3 de la carte des propositions).

Cette source, entourée d'épicéas, devrait être dégagée pour favoriser son ensoleillement.

Clôture et abreuvoir devraient être aménagés également (GIREA).

Zone humide le long du ruisseau de Nondonfa, au nord de Lagrange (autour et en aval de

la chapelle de Nondonfa et du captage de Lagrange, site 4 de la carte des propositions).

Le pâturage extensif qui est actuellement pratiqué dans cette zone devrait être poursuivi. Une

clôture du site s'avère inutile (GIREA, partenaires PCDN).

Commentaire: depuis lors, le ruisseau, à cet endroit, a été curé de sorte que la zone humide a

perdu une partie sans doute importante de son intérêt! (Partenaires PCDN).

Zone humide sur le versant gauche du ruisseau de Nondonfa, à l'ouest de Lagrange (site 5

de la carte des propositions).

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Ce site est propice à l'aménagement d'une mare. La pose d'une clôture de protection contre

le bétail et l'aménagement d'un abreuvoir pour ce dernier est indispensable pour permettre

à la vie sauvage de se développer et pour éviter les problèmes de pollution (GIREA)

Commentaire: cette proposition est sujette à caution. Bien d’autres sites plus favorables

encore sur la commune existent et ce, notamment à proximité immédiate: le long du

ruisseau lui-même un peu en amont de la carrière aux Buses, dans le pré à l’Est du captage,

l’étang du trop-plein du captage lui-même, après aménagement... (Partenaires PCDN).

Zone humide le long de la Magrée, au Pas Bayard et en aval du pont à Grand Berleur (site

6 de la carte des propositions);

Cette ancienne prairie humide (mégaphorbiée parfois fréquentée par la cigogne noire) est

actuellement à l'abandon. Une fauche périodique à l'arrière-saison devrait être envisagée

pour conserver et améliorer l'intérêt biologique du site (partenaires PCDN et GIREA).

Mare de Targnon aux sources du ruisseau de la Pisserotte, en amont du pont du chemin du

Rondchêne (territoire d’Esneux, site 10 de la carte des propositions).

Cette mare, riche en végétation, batraciens et insectes, devrait subir un nettoyage et un

recreusement (Partenaires PCDN et GIREA).

Pré humide en aval du pont et de la mare précédents (Territoire d’Esneux, site 11 de la

carte des propositions)

Ce site, en voie de recolonisation forestière, devrait être fauché périodiquement à l'arrière-

saison (Partenaires PCDN).

Zone humide en lisière du Bois des Gottes (site 12 de la carte des propositions).

Cette ancienne petite mare (?), actuellement friche plus ou moins humide, pourrait être

réhabilitée en mare et pré humide (Partenaires PCDN).

Informer, sensibiliser et prendre des mesures conservatoires (notamment panneaux incitant

à ralentir pendant les nuits douces et humides de fin février-mars) aux endroits de

traversées de routes par des batraciens, à l’occasion de leur migration printanière.

D’importantes mortalités ont été observées dans les zones suivantes (avec quelques

comptages mais liste non exhaustive):

- route Ellemelle-Hody à Xhos (entre la limite communale et la Gloriette et, surtout à hauteur

du château de l’Abbaye) avec mortalité la plus importante observée sur la commune;

- route Fraiture-Tavier à Houchenée (entre l’embranchement du chemin carrossable qui

rejoint la route Moulin-Fraiture et l’angle droit du hameau d’Houchenée) avec mortalité

importante observée;

- route Moulin-Xhos avec mortalité importante et comportant 2 secteurs: de la route de

Fraiture au 2/3 de la pente (zone à cheval sur Ouffet et Anthisnes) et, proche de Xhos, le

passage de la Magrée et du bois;

- route Ellemelle-Moulin sur le territoire d’Ouffet au niveau du petit bois dominant les étangs;

- « Neuve route » à Anthisnes dans la partie boisée jouxtant la carrière;

- chemin carrossable reliant la carrière aux Buses à Limont et le « Fond de Lagrange ».

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(partenaires PCDN et consultation PCDR Moulin-Tavier)

Créer une petite station de lagunage en aval de La Rock (consultation PCDR).

Organiser une enquête maison par maison concernant le type d’épuration individuelle

existant (consultation PCDR).

Assainir et aménager la zone humide située à droite de la route de Mont en allant vers

Comblain et avant les Six Maisons (partenaires PCDN)

Fiches-projets

Voir aussi fiche-projet N°12

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Groupe de travail: « maillage » Mesure ponctuelle

FICHE-PROJET N°13

Date: 20 avril 96

Titre: Mise en valeur des berges de la Magrée à Tavier

Thème(s): plantation, arbres têtards et faune associée

Objectifs: - restaurer et prolonger une galerie rivulaire arbustive existante;

- reconstituer des saules têtards;

- favoriser flore et faune liées à ces éléments;

- sensibiliser le public à l’intérêt écologique et paysager de ce milieu;

- sensibiliser le public au bouturage d’essences indigènes locales;

- améliorer le paysage de la vallée classé comme site;

- protéger les berges de l’érosion, notamment par le bétail.

Localisation(s): berges de la Magrée entre la Maison de village de Tavier et le chemin

de Hérêye. Le projet pourrait être étendu dans le futur à la partie en aval de la Maison de

village ainsi qu’à d’autres sites comme les berges de la Magrée entre la ferme de Lachapelle

et la route de Nandrin, les rives du nouveau fossé et la clôture de la zone humide en aval du

château de Villers-aux-Tours (voir fiche-projet N°16).

Public(s) ciblé(s): tout public et, en particulier, les habitants de Tavier, la Maison des

Jeunes, les enfants, parents et encadrants des garderies se déroulant dans la Maison des

Jeunes.

Partenaires: - Hélianthine, L’Aubépine et AVES-jeunes;

- Administration communale;

Autres partenaires ou personnes ressources à contacter:

L’accord du propriétaire et de l’exploitant est indispensable ainsi que celui de la Province,

gestionnaire des cours d’eau de 2ième

catégorie; une collaboration avec la Maison des jeunes

est souhaitée, leur local étant situé à proximité. Peut-être aussi avec les responsables de la

garderie « L’Eveil ».

Coordinateur(s) du projet: Philippe Lucas et Serge Fetter

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Contenu: - obtenir l’aval des autorités et l’accord des propriétaire et locataire des berges (de préférence

assortis d’une convention en bonne et due forme); - dans la partie amont, la galerie rivulaire est encore très riche et continue. Seul l’entretien à

moyen et long termes des saules têtards et des arbres existants est souhaitable;

- en aval de cette partie et ce, jusqu’au pont monolithe: restauration d’une galerie continue en

plantant des boutures de saules et d’aulnes (ou en se procurant les plants nécessaires); - entre la Maison de village et le pont monolithe, conservation de berges « ouvertes » pour

ménager des vues sur Tavier. Plantation de quelques saules, futurs têtards venant renforcer les

trois derniers saules têtards encore existants (et à entretenir rapidement); - protection des berges et de la rivière par la pose de clôtures (peut être facultatif).

Promotion et calendrier: projet à long terme vu les formalités et les autorisations à

obtenir.

Estimation budgétaire: budget faible sauf clôture éventuelle

Postes budgétaires Dépenses - Boutures prélevées sur place ou fourniture de plants via Semaine de l’Arbre - Plantation et aménagement par les partenaires bénévoles - Frais de clôture éventuels (difficulté de déterminer actuellement les

longueurs nécessaires)- comptez 30-40 F par m.

à déterminer

Autres contraintes: - l’obstacle principal est l’obtention des accords et des

autorisations;

- la protection des boutures;

- l’entretien à long terme des saules têtards.

Remarque: faire bénéficier l’exploitant de la prime agri-environnementale

relative à l’entretien et au maintien de haies indigènes.

Etat d’avancement: néant

_____________________ Fiche-projet N°13, Mise en valeur des berges de la Magrée à Tavier

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PCDN Anthisnes et Comblain Mesure générale

FICHE-PROJET N°16

Date: avril 96

Titre: « Contrat de synclinal »

Thème(s): eaux souterraines, sites géologiques.

Objectifs: - identifier et prévenir les sources de pollution du sous-sol (et des eaux de

surface en aval de Comblain) dans le synclinal calcaire de Comblain-

Anthisnes;

- protéger et valoriser les ressources hydriques et géologiques du synclinal;

- mener une action intercommunale fédératrice.

Localisation(s): synclinal de Comblain-Anthisnes s’étendant sur les communes

d’Anthisnes, Comblain-au-Pont, Hamoir et Ouffet.

Public(s) ciblé(s): tout public et, en particulier, les Administrations locales et

régionales, les agriculteurs, les acteurs économiques et les particuliers installés sur le

synclinal.

Partenaires: communes et PCDN de Comblain et d’Anthisnes

Autres partenaires ou personnes ressources à contacter: dans un

premier temps, les autres Administrations communales, les auteurs d’études sur le sujet, les

services régionaux compétents en la matière, des géologues, le G.R.E.O.A, l’A.I.D.E...

Coordinateur(s) du projet: non désigné

Contenu:

- délimitation précise du périmètre concerné;

- mise en présence des acteurs;

- identification des pollutions et de leurs conséquences;

- identification des ressources en eau, en matériaux, en sites karstiques, en sites naturels de

surface ou souterrains;

- définition des solutions à apporter et des nouveaux partenaires à contacter;

- définition des projets;

- signature du contrat; - réalisation des projets.

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Promotion:

Calendrier: projet à très long terme

Estimation budgétaire: néant

Financement: à déterminer

Autres contraintes: difficulté de mise en oeuvre.

Etat d’avancement: néant

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Fiche-projet N°16, « Contrat de synclinal »

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Groupe de travail: « maillage » Mesures ponctuelles et

générale

FICHE-PROJET N°21

Date: différentes discussions à ce sujet en 96, 97 et 98

Titre: Restauration, aménagement et création de mares

Thème(s): faune et flore des milieux aquatiques

Objectifs: - augmenter la capacité d’accueil de la flore et de la faune aquatiques;

- assurer la reproduction des batraciens;

- augmenter la diversité de certains sites;

- répondre à une demande des habitants (Les Floxhes);

- fédérer les forces vives du PCDR et du PCDN autour d’un projet (Les

Floxhes);

- agrémenter un futur parc public ceinturant un bâtiment classé exceptionnel

(Abbaye Saint-Laurent à Anthisnes);

- sensibiliser la population à ce domaine par des réalisations visibles.

Localisation(s): dans l’état actuel, les sites suivants ont été envisagés et ce, à divers

titres:

1) mare-réservoir des Steppennes à Anthisnes entre le chemin du facteur et le monument;

2) ancien petit étang forestier près de la ferme de Tolumont à Anthisnes;

3) réservoir creusé derrière l’Abbaye Saint-Laurent à Anthisnes;

4) mare ancien abreuvoir des Floxhes à Vien;

5) mare de Targnon sur le chemin du Rondchêne (Commune d’Esneux);

6) mare à créer sur le site du futur verger de conservation du Condroz liégeois (projet

d’Hélianthine).

Public(s) ciblé(s): tout public et, en particulier, les habitants proches des sites.

Partenaires:

- l’Administration communale;

- Jeunes et Nature; - Hélianthine. - Rainne (section batraciens et reptiles d’AVES)

Autres partenaires ou personnes ressources à contacter: propriétaires

du site N°5, réseau Tarpan et Syndicat d’Initiative (car intérêt touristique pour la plupart des

sites qui sont situés notamment le long d’itinéraires pour trafic lent et liaison avec le projet

« bancs sculptés »), habitants des Floxhes et des futurs logements de l’Abbaye Saint-Laurent,

CLDR.

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Coordinateur(s) du projet: non désigné

Contenu:

1) Steppennes (mare putride existante): curer, ouvrir le milieu vers le Sud pour apporter de la

lumière et diminuer l’impact de l’atterrissement par les feuilles mortes.

2) Tolumont (seules les levées de terre existent encore): curer, restaurer les digues et assurer

l’étanchéité, déplanter les jeunes merisiers qui y sont installés pour ouvrir le milieu forestier.

N.B.: il est possible de restaurer l’ancien petit étang mais aussi de créer un deuxième petit

plan d’eau juste en aval, entre la digue de l’étang et la levée de terre du chemin carrossable.

Ces deux sites sont situés sur terrain communal soumis au régime forestier;

3) Abbaye Saint-Laurent à Anthisnes (ancien réservoir rempli d’eau en période humide

encore fréquenté par les batraciens): le site sera intégré au parc public entourant l’abbaye,

transformée en logements sociaux.

En accord avec les architectes qui s’occupent de la rénovation de l’abbaye, les eaux pluviales

des toits situés en vis-à-vis rejoindront le réservoir. La capacité de celui-ci est sans doute trop

importante par rapport aux quantités d’eau récoltées. Diverses solutions ont été avancées,

notamment la réduction de la surface et de la profondeur du plan d’eau... Assurer la parfaite

étanchéité du plan d’eau constituerait la solution la meilleure mais aussi la plus coûteuse. Il

est impératif aussi d’envisager la protection (clôture? diminution de la pente?) contre la

noyade étant donné le caractère très public du site.

4) Les Floxhes (mare fort atterrie et eutrophisée située sur terrain communal): nettoyage,

curage, maîtrise des massettes et élimination des sources potentielles d’eutrophisation sont

nécessaires. La qualité paysagère du site, la présence d’un joli panorama, la proximité

immédiate des habitations exigent de combiner l’intérêt écologique à l’intérêt social (aire de

détente, banc...).

5) Targnon (mare privée exceptionnellement riche au niveau de la faune mais très atterrie): un

curage doux et urgent est au moins nécessaire pour sauvegarder l’intérêt biologique.

6) la création d’une mare dans ce verger est un souhait de l’association.

Promotion:

Calendrier: néant

Estimation budgétaire: néant

Financement: Région wallonne, Commune, budget des Eaux et Forêts...

Autres contraintes:

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1) et 2): convaincre les gestionnaires forestiers du bien-fondé des projets.

3) et 4): intérêts contradictoires.

5) propriété privée.

Etat d’avancement: Les sites 1), 2) et 3) ont fait l’objet d’une visite et d’une concertation sur le terrain avec

l’agent forestier gestionnaire d’une part, l’architecte responsable des travaux d’autre part.

L’agent forestier s’était proposé pour préparer et demander les budgets nécessaires à la

réalisation des projets 1) et 2) (pas de suite pour l’instant).

__________________ Fiche-projet N°21, Restauration, aménagement et création de mares

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V. Les carrières

Stratégie générale

( d’après GIREA et Veckmans)

D'une manière générale, les anciennes carrières constituent des sites d’une importance

biologique majeure. Elles sont par conséquent toutes reprises en zone centrale car elles

présentent un potentiel biologique important qu'il convient de laisser se développer, de

favoriser et d'entretenir (contrôle de l’envahissement de pelouses par les arbustes, entretien

des zones humides, par exemple).

Mais avant tout, c'est la quiétude de ces milieux qu'il convient de préserver afin que la faune

sauvage puisse y élire refuge et s'y maintenir. Certaines espèces sont en effet très sensibles

aux perturbations humaines. Par ailleurs, le piétinement à outrance de pelouses peut amener la

destruction de certaines populations de plantes sensibles, souvent les plus rares (orchidées,

oeillets,...). Même les falaises rocheuses peuvent subir une détérioration de leur flore

(mousses, lichens) suite aux activités d’escalade. Néanmoins, la pratique des sports d’escalade

ou de plongée pourrait être envisagée dans les carrières présentant peu ou pas d’intérêt naturel

à condition d’être réglementée.

Concilier les activités touristiques, culturelles ou sportives avec la conservation de la nature

s’avérera donc parfois impossible dans de tels sites. Il conviendra dès lors d'opérer des choix,

en privilégiant:

- la protection (parfois intégrale) des carrières les plus remarquables au niveau biologique;

- l’amélioration de l’intérêt écologique de celles-ci grâce à des mesures d'aménagement et de

gestion visant au maintien d’une mosaïque de petits milieux diversifiés (pelouses, pierriers,

falaises, cavités, milieux boisés à différents stades de développement, plans d’eau) et de

conditions écologiques (exposition, degré d’humidité);

- l’assainissement, le contrôle, la sensibilisation et la répression en matière de dépôts sauvages

de matériaux et d'immondices.

Propositions générales

Etablir un plan d’affectation des carrières (Veckmans, GIREA, Partenaires PCDN, groupe

environnement CLDR).

Au vu des attraits indéniables que possède la commune d’Anthisnes pour l’éco-

développement et compte tenu de son relatif éloignement par rapport aux voiries

importantes, l’affectation des carrières en « centre d’enfouissement technique » est à

proscrire (notons qu’au plan de secteur, la majorité des carrières de la région retournent en

zone forestière après cessation de leurs activités) (Veckmans et GIREA).

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Faire appliquer à court terme la législation en vigueur et sanctionner le déversement

des déchets ou le remblaiement par des déversements clandestins ou non. En particulier,

les déversements dans des carrières situées en zone karstique sont susceptibles d’engendrer

une pollution des nappes aquifères. C’est le cas notamment de la carrière des Floxhes

aujourd’hui comblée, d’une partie du complexe carrier entre Vien et Anthisnes,

progressivement transformée en décharge par ses utilisateurs et de la carrière de La Rock,

victime également dans le passé de déversements clandestins. Dans les grès psammites, les

carrières du Fostin et du « Fond de Lagrange » ont aussi de même été comblées par des

déchets de toute origine. A noter que certains habitants de Limont continuent à déverser

leurs déchets dans la carrière du Fostin (GIREA, Veckmans, groupe environnement

CLDR...).

Assainir les dépôts existants (GIREA et Veckmans).

Protéger certains sites contre les incursions humaines engendrant une dégradation de la

faune et de la flore (GIREA et Veckmans).

Carrières de calcaire

Au niveau des pelouses calcaires, la gestion doit avoir pour objectifs la conservation

prioritaire des espèces caractéristiques et le maintien de la diversité spécifique. Cela

implique le déboisement et le débrousaillage des pelouses afin d’empêcher leur évolution

vers le milieu forestier, ce qui restaurera également leur ensoleillement. Elles devront aussi

être fauchées pour éviter leur envahissement par les graminées et éliminer l’excès de litière

qui étouffent les espèces de petite taille. Selon NOIRET ET COPPEE (1994), le fauchage

doit se faire sur de petites surfaces tous les deux ou trois ans, en septembre-octobre.

Quelques tas de bûches peuvent être entreposés sur le site afin de développer une flore et

une faune associées à la décomposition de bois morts.

Les essences forestières (bouleaux et saules marsaults, principalement) qui colonisent les

murs et les pierriers devraient être partiellement éliminées afin de permettre le

rétablissement des mousses, des fougères et d’autres végétaux, et le maintien des

populations animales qui y sont associées, telle celle du lézard des murailles.

Carrières de grès

La gestion des pelouses sèches et des lambeaux de landes à bruyère nécessite, tout comme

pour les pelouses calcaires, le déboisement, le débroussaillage et le fauchage. Les murets et

les pierriers devraient être débarrassés des essences forestières pour rétablir

l’ensoleillement dans les sites thermophiles. Les plantes thermophiles pourraient alors y

être favorisées ou y faire leur réapparition.

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Propositions ponctuelles

(Veckmans)

Carrière calcaire de La Rock (cessation en 76, permis d’exploitation courant jusqu’en

91)

Ayant d’abord fait l’objet d’un projet d’installation d’un concasseur, puis d’un projet de

dépôts de conteneurs, la carrière de La Rock (qui est située en majeure partie en zone

forestière au plan de secteur) doit notamment sa « survie » à ses habitants, lesquels seraient

d’ailleurs désireux qu’elle devienne une réserve naturelle. Le rachat par les habitants eux-

mêmes a déjà été envisagé, à l’image de ce qui s’est fait à la Gombe entre Esneux et

Poulseur. Les propositions de gestion pour celle-ci pourraient être les suivantes :

- restaurer les zones de pelouses calcaires contenant entre autres des orchidées;

- assainir le fond d’exploitation encombré partiellement par un dépôt clandestin;

- interdire ou limiter, à la partie naturellement la moins intéressante, les épreuves de sport

moteur qui s’y déroulent une fois l’an (sous réserve que cette épreuve s’y déroule encore).

Carrières calcaires entre Vien et Anthisnes (site 22 de la carte des propositions)

L’industrie de la pierre ayant joué un rôle majeur dans l’histoire de la commune d’Anthisnes,

il serait intéressant de mettre sur pied un projet d’archéologie industrielle. Le complexe

carrier entre Vien et Anthisnes s’y prêterait assez bien. En effet, les découpages sont

encore bien visibles sur les fronts d’exploitation et un musée pourrait être installé dans les

vieux hangars dont les murs sont encore en assez bon état. Celui-ci présenterait l’histoire

de l’extraction de la pierre à Anthisnes. Les propositions de gestion pourraient être les

suivantes:

- il faudrait laisser les parties nord-ouest et est de la carrière en zone naturelle car elles se

composent de divers milieux (pelouses, boisements, affleurements calcaires et pierriers)

riches en faune et flore;

- la décharge située au pied de la falaise devrait être définitivement arrêtée et le site

éventuellement assaini (revendication CLDR);

-une partie restreinte de la muraille dénudée de végétation pourrait aussi être aménagée en

mur d’escalade.

Carrière de grès du Bois d’Anthisnes (sur Poulseur et Anthisnes)

Cette carrière a arrêté ces activités en février 1998 et nécessiterait un nouveau permis

d’exploiter. L’exploitation ne portait que sur une partie réduite du site. La commune

d’Anthisnes compte remettre son bien en location. Des lambeaux de landes à bruyère

méritent d’être préservés.

Carrière de grès de Houte-si-Plout (sur Esneux, bois de Rotheux)

Cette ancienne carrière mériterait la mise en place d’un plan de gestion des pelouses sèches et

la préservation de son réservoir d’eau ruiné qui contient des tritons et de nombreux insectes

aquatiques.

Carrière de grès « Aux Buses » (Limont)

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Cette ancienne carrière mériterait la mise en place d’un plan de gestion des pelouses

sèches (débroussaillage, fauchage); il serait utile aussi de freiner la recolonisation arbustive

des grands éboulis de pierres (lézard et flore thermophile) et des parois rocheuses.

Carrière de grès de Nabiéfontaine (Fond du sart)

Il faudrait agrandir les petites pelouses sèches thermophiles dont il ne reste que quelques

lambeaux, entretenir des pierriers non encore complètement colonisés par la végétation

arbustive, protéger les terriers de blaireaux...

Dépotoir sauvage à l’Est des Six Maisons à Anthisnes (site 25 de la carte des

propositions, ancienne carrière du bois Saint-Jean?)

L’assainissement de ce site serait souhaitable (GIREA).

Fiches-projets

Voir aussi fiche-projet N°16

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Groupe de travail: « maillage » Mesure générale

FICHE-PROJET N°20

Titre: Inventaire, évaluation et affectation des anciens sites

carriers

Thème(s): carrières, géologie, faune et flore rupestres et forestières

Objectifs: - entretenir, renforcer, protéger les zones centrales du réseau écologique;

- intégrer différents objectifs de développement et de valorisation de ces sites;

- favoriser la faune et la flore rupestres, celles des friches, des zones humides,

des pelouses sèches;

- éviter les pollutions et décharges sauvages;

- mettre en valeur le patrimoine culturel et historique de ces sites.

Localisation(s): toute la commune.

Public(s) ciblé(s): tout public et, en particulier, les propriétaires et occupants des

parcelles concernées, les riverains, les visiteurs et les personnes sensibles à la nature et à

l’histoire de la pierre.

Partenaires:

- l’Administration communale; - Hélianthine.

Autres partenaires ou personnes ressources à contacter: propriétaires

et occupants des parcelles concernées, PCDR, géologue(s), réseau Tarpan.

Coordinateur(s) du projet: P. Steemans et S. Fetter

Contenu:

- repérage, identification des propriétaires et occupants, visites des différents sites;

- évaluation biologique, économique, culturelle, sportive... des sites (mémorisant?);

- recensement des points noirs;

- détermination de ou des affectations ou réaffectations potentielles des sites carriers;

- élaboration et réalisation de projets.

Promotion: visite des propriétaires concernés, organisation de promenade(s) de

découvertes « nature » pour sensibiliser le public à l’intérêt de ces sites.

Calendrier: projet à long terme

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Estimation budgétaire: néant

Financement: à déterminer

Autres contraintes: propriétés privées et intérêts contradictoires, sécurité, statut légal.

Etat d’avancement:

Une réunion a été consacrée à ce thème au PCDN comme au PCDR. Un premier inventaire

des sites concernés, de leur propriétaire, de leur statut légal, de leur affectation actuelle a été

dressé dans le cadre du Développement Rural. Des étudiants et des institutions

d’enseignement ont été sollicités pour réaliser un mémoire sur le sujet.

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Fiche-projet N°20, Inventaire, évaluation et affectation des anciens sites carriers

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VI. Les milieux agricoles

(GIREA)

Diverses modalités de subventionnent à l'extensification des pratiques agricoles ont été

adoptées par la Région Wallonne dans le cadre des nouvelles mesures de la Politique Agricole

Commune (P.A.C.) de l’Union Européenne. Ces mesures visent à mettre en place des

pratiques agricoles compatibles avec un environnement de qualité (règlement CEE/2078/92).

L'Arrêté du Gouvernement Wallon du 08.12.94 (MB 08.03.95) décrit les modalités d'octroi de

ces aides en Région Wallonne.

Ces mesures agri-environnementales sont subventionnées pour les exploitants agricoles qui

s'engagent à mettre en oeuvre, pour 5 ans au moins, une ou plusieurs des méthodes de

production suivantes sur un minimum de 0,5 ha :

1° fauches tardives et diversification des semis en prairies temporaires;

2° installation de tournières de conservation et bandes de prairies extensives;

3° maintien et entretien des haies et bandes boisées dans les superficies

agricoles;

4° maintien de faibles charges en bétail;

5° détention d'animaux de races locales menacées;

6° réduction des intrants en céréales;

7° réduction et localisation des herbicides en maïs, avec mécanisation du

désherbage et sous-semis;

8° couverture de sol avant culture de printemps (uniquement en zone de protection des

eaux souterraines;

9° et 10° (ne concernent pas Anthisnes);

11° fermes de conservation. Les exploitants de fermes de conservation doivent s'engager à

souscrire aux méthodes de production 5° à 11°, quelle que soit leur implantation

géographique en Wallonie.

Dans les mesures de la P.A.C., un autre règlement (CEE/2080/92) institue un régime d'aides

aux mesures forestières en agriculture. Tout comme pour le règlement précédent, il est

également d'application en Région Wallonne. Il est régi par l'Arrêté du Gouvernement Wallon

(17 novembre 1994, M.B. 4 février 1995) relatif à l'octroi d'une subvention aux propriétaires

particuliers pour la régénération d'espèces feuillues et résineuses.

La subvention est octroyée moyennant un certain nombre de conditions, entre autres :

- la nécessité de se référer à la liste des espèces subventionnées et d'utiliser les espèces

adaptées à la station;

- la régénération doit porter sur une superficie d'au moins 50 ares d'un seul tenant; en ce qui

concerne les terres agricoles au sens des plans de secteur, la surface minimale à boiser est

cependant fixée à 1 hectare, lorsque les terres n'ont pas au moins 1/4 de leur périmètre

contigu à un boisement existant;

- le demandeur s'engage à maintenir l'état boisé pendant vingt ans à partir de l'octroi de la

subvention.

L'ensemble de ces mesures mériterait de faire l'objet d'un meilleur relais auprès des personnes

concernées, en particulier les exploitants agricoles.

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L’U.E. permet également aux Etats membres d'établir des conventions de gestion

(d’extensification agricole) pour maintenir une agriculture extensive compatible avec

l'environnement dans les zones défavorisées (opération locale du règlement CEE/2078/92, ex-

art. 19 du règlement 797/85 CEE); un régime spécial de subventions aux exploitants est

applicable à des zones qualifiées de "sensibles au point de vue de l'environnement"; ce

système fonctionne au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Allemagne et en France. En Belgique,

les "zones sensibles" n’ont pas encore été déterminées et les conditions juridiques et

administratives pour l'application d'une telle directive n'ont pas été mises en place.

Actions ponctuelles

Une soirée d’information sur les mesures agri-environnementales a été organisée

conjointement par les partenaires des PCDN de Comblain et d’Anthisnes avec l’appui de

Christian Mulders. La promotion de ces mesures devrait être renforcée (en collaboration

avec la CLDR?). De nouveaux contacts pourraient aussi être pris à ce sujet dans le cadre de

la Convention CASE (Condroz-Agriculture-Société-Environnement, renseignements à

l’ISI Huy).

Les membres d’AVES-Jeunes effectuent le suivi des populations nicheuses de la chouette

chevêche sur l’étendue de la carte topographique 1/10.000, Tavier 49/1. Ils ont installé des

nichoirs là où ils ont observé un déficit en oiseaux nicheurs. Ce petit rapace fréquente en

effet les milieux agricoles et niche dans les cavités des vieux arbres (têtards, arbres

fruitiers, etc.) ainsi que dans les bâtiments (granges, combles, etc.).

Fiches-projets

Voir aussi fiches-projets N°1, 2, 3, 4, 12, 13, 16.

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VII. Les milieux boisés

STRATEGIE ET PROPOSITIONS GÉNÉRALES

(GIREA)

Les mesures à prendre pour assurer une augmentation de la biodiversité en forêt concernent à

la fois le régime d’exploitation (futaie, taillis, etc.), le choix des essences, les distances de

plantation et le maintien de peuplements clairs, la création de clairières et de zones de

transition, la conservation des ourlets forestiers, la création ou le maintien de lisières larges, le

maintien d’un pourcentage de bois morts ou d’arbres comportant des cavités, des loges de

pic...

Dans les zones centrales, les mesures globales suivantes doivent être satisfaites en ce qui

concerne :

le régime et l'exploitation :

- favoriser une structure stable et équilibrée où la régénération naturelle est encouragée. Les

futaies équiennes, les essences exotiques et les coupes à blanc doivent donc y être proscrites.

On visera plutôt la création de peuplements à structure irrégulière comme les futaies jardinées

ou encore les taillis sous futaies où il est intéressant d’appliquer par secteur des fréquences

d'exploitation du taillis différentes. Ces techniques de gestion diversifient la hauteur des sous-

bois, les essences et les âges, ce qui s'avère très favorable notamment à l'avifaune.

l'aménagement de lisières forestières :

favoriser le développement et la régénération de lisières qui peuvent constituer des milieux de

transition extrêmement riches sur le plan biologique. Les lisières doivent être variées en

espèces et composées d'une succession de types de végétation (ourlet herbacé, arbustes et

buissons, arbustes et arbres de deuxième grandeur, arbustes et arbres de première grandeur).

Les lisières peuvent être créées en bordure des layons, des chemins forestiers mais devraient

surtout être aménagées à l'interface agriculture-forêt.

la protection de la flore et de la faune :

laisser du bois mort et maintenir un certain % de vieux arbres et d'arbres morts debout et

couchés (en forêt naturelle, on compte en effet 5 à 10% d'arbres morts debout et plus de 50 %

de la faune y est liée à la décomposition) constituent des mesures très favorables à la vie

sauvage.

la protection des milieux aquatiques :

prendre les mesures nécessaires pour ne pas dégrader et mettre en lumière les zones de

sources, les mares et les ruisseaux notamment lors des travaux d’entretien et d’exploitation.

Dans les zones de développement et les zones de liaison, les mesures énoncées ci-dessus

peuvent bien sûr être appliquées également mais des actions parfois moins sévères peuvent

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aussi s'avérer favorables au développement de la biodiversité forestière (y compris dans

les petites propriétés privées) :

renforcer la proportion d'essences feuillues indigènes comme le frêne, le merisier, les

érables, le tilleul, le chêne indigène, le hêtre, etc.;

en particulier sur les pentes fortes, convertir progressivement les peuplements purs

d'épicéas, qui sont mal adaptés à la région, en peuplements feuillus indigènes ou en

peuplements mélangés, voire purs, d'essences exotiques mieux adaptées et favorisant plus

le passage de la lumière et le développement de la diversité biologique ( pin noir, pin

sylvestre, chêne rouge d'Amérique);

dans les fonds de vallée, utiliser des essences feuillues indigènes adaptées comme l'aulne

glutineux, l'érable sycomore, le frêne, le merisier, en fonction de l'humidité des sols;

procéder à la plantation à grand écartement, aux éclaircies précoces et à l'élagage à grande

hauteur qui favorisent aussi le développement de la biodiversité forestière;

restreindre l'étendue des coupes à blanc, voire faire évoluer progressivement la structure

équienne des peuplements vers une structure forestière irrégulière (futaie jardinée, taillis-

sous-futaie), où la régénération naturelle est encouragée, en renforçant parallèlement le

contrôle des populations de grands mammifères sauvages;

maintenir, restaurer ou créer des bandes ou des petites parcelles de feuillus à la périphérie

des plantations de résineux ou au sein de celles-ci, comme refuges et zones de liaison;

réaménager des mares forestières avec l’aide notamment des agents forestiers (Veckmans

et partenaires PCDN);

réaménager des clairières et des ourlets forestiers dans les bois communaux (Veckmans);

maintenir ou créer des zones d’essences de bois tendres (saules, trembles, etc.)

indispensables à la biodiversité en forêt (papillons et insectes, en particulier) et appréciées

comme zones de brout par les grands animaux (Veckmans et partenaires PCDN).

Tant les gestionnaires de forêts privées que publiques peuvent bénéficier d'un certain nombre de subventions de la Région Wallonne qui vont dans le sens de ces mesures: aides à la régénération des essences feuillues et résineuses, aides à l'éclaircie précoce en feuillus et résineux et à l'élagage à grande hauteur.

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PROPOSITIONS PONCTUELLES

Zone d'affleurements calcaires avec grottes et chemin creux à Petit Berleur, sur le flanc

droit du ruisseau de Botinfosse (site 13 de la carte des propositions).

L'intérêt biologique du site pourrait être amélioré par la conversion de la plantation résineuse

en boisement feuillu indigène (partenaires PCDN, GIREA, Veckmans).

Fond de vallée au Bois des Gottes (Nord-Ouest de Houchenée, site 14 de la carte des

propositions).

Les plantations résineuses devraient être converties en peuplements feuillus indigènes

(partenaires PCDN, GIREA).

Bois alluvial près de Bégasse en direction de Poulseur (site 15 de la carte des propositions).

Dans le cadre de la mise en valeur de l’ensemble de cette zone bocagère et paysagère, la jeune

plantation résineuse en bordure du bois feuillu pourrait être supprimée ou convertie en

boisement feuillu indigène. Par ailleurs, les peupliers de ce même bois devraient être

remplacés à terme en feuillus indigènes (GIREA).

Jeune plantation en aval du Pas Bayard dans la vallée de la Magrée.

Cette zone contiguë au site 6 de la carte des propositions (voir propositions ponctuelles du IV.

« Les zones humides et milieux aquatiques ») devrait être remise partiellement ou

totalement en prairie ou friche humide ou, du moins, faire l’objet de plantation ménageant

suffisamment de lumière (Veckmans).

Sart communal de Tavier sur le flanc de rive droite (site 16 de la carte des propositions).

Remplacement de la plantation d’épicéas par des feuillus (voir fiche-projet 6 ci-dessous).

Mettre en zone centrale l’abrupt calcaire forestier entre la route del’Baraque Boulet et le

moulin de Lachapelle car il s’agit d’une érablière de ravin (partenaires PCDN).

Fiches-projets

Voir aussi fiches-projets N°

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Groupe de travail: « maillage » Mesure ponctuelle

FICHE-PROJET N°6

Date: 18 mai 96 (première rédaction)

Titre: Les épicéas de Tavier

Thème(s): plantation d’essences forestières indigènes, paysage.

Objectifs: - améliorer la valeur paysagère de la vallée de la Magrée conformément à

l’arrêté de classement comme site qui protège les lieux et aux souhaits de ses

habitants;

- favoriser le développement de la flore et de la faune forestières indigènes;

- réhabiliter une zone centrale potentielle (escarpement sur sol calcaire).

Localisation(s): sart communal (propriété de la Commune) du flanc de la vallée de la

Magrée (rive droite) à Tavier...

Public(s) ciblé(s): habitants de Tavier en priorité; touristes et promeneurs.

Partenaires:

- l’Administration communale; - Division Nature et Forêts (au niveau local);

- Hélianthine.

Coordinateur(s) du projet: Josiane Halleux (habitante et conseillère communale)

et Jean Godinas (brigadier DNF)

Contenu:

- Remplacer la plantation d’épicéas par la végétation indigène;

- trouver dans les meilleurs délais les moyens de valoriser un peuplement trop âgé pour être

vendu comme « sapins de Noël » et trop jeune pour être utilisé comme bois d’oeuvre.

Pistes évoquées:

- piquets et tuteurs, aménagement écologique de berge...

- éclaircies drastiques, abattages en pourtour d’abord...

Contraintes:

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A terme, le classement du site impose le remplacement par des essences feuillues, mieux

adaptées à la situation tant des points de vue sylvicole, paysager et écologique. Sur le

principe, ce n’est pas le remplacement qui pose problème mais son délai. Celui-ci relève d’un

choix politique et économique.

Etat d’avancement:

Une pétition signée par des habitants de Tavier en faveur de l’enlèvement des épicéas a été

présentée comme communication au Conseil communal.

__________________ Fiche-projet N°6, Les épicéas de Tavier

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VIII. Les pelouses calcaires et les friches herbacées

STRATEGIE ET PROPOSITIONS GÉNÉRALES

(GIREA)

La rareté de ces milieux et leur intérêt comme refuge pour le monde des plantes, des insectes

et des oiseaux en particulier justifient leur conservation et leur entretien. L’évolution naturelle

vers le boisement requiert l'élimination régulière des buissons en excès, selon nécessité. Un

fauchage périodique à l'arrière-saison, associé à l'élimination des fanes, constitue une mesure

de gestion favorable au développement biologique de ces milieux. Ces propositions valent

également pour les milieux similaires situés dans les carrières. En zone de pâturage, les fortes

pentes calcaires devraient faire l'objet d'une exploitation extensive.

PROPOSITIONS PONCTUELLES (GIREA et partenaires PCDN)

Pelouse calcaire à Grand Berleur (flanc de rive gauche du Pas Bayard, site 17 de la carte

des propositions).

Cette pelouse située sur une pente abrupte est en proie à la recolonisation par les buissons

d’épineux. Débroussailler et mettre en place une technique de gestion (fauchage périodique

par exemple) s’avèrent nécessaires.

Coteaux calcaires à La Rock (sites 18 et 19 de la carte des propositions)

Il conviendrait de sensibiliser les propriétaires de ces abrupts calcaires à l'intérêt d’exercer

une exploitation extensive favorable à la protection de la couverture végétale et à la

diversité biologique de ces milieux. Pour le sart communal du site 19, voir la fiche-projet

N°4 ci-dessous.

Pâture à Hestreux, en rive droite du ruisseau de Nabiéfontaine (site 20 de la carte des

propositions)

Il convient de contrôler le pâturage et/ou la fauche de cette pente abrupte afin de ne pas

dégarnir la couverture végétale ni, au contraire, permettre l'envahissement spontané par les

buissons.

Friche herbacée de la bordure de la carrière des Floxhes (site 21 de la carte des

propositions). Il convient d'enlever les détritus et de faucher périodiquement le site afin d'entretenir sa

richesse biologique et d’entraver la recolonisation naturelle par les buissons.

Fiches-projets

Voir aussi fiches-projets N°10 et 20

Groupe de travail: « maillage » Mesure ponctuelle

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FICHE-PROJET N°4

Date: 10 avril 1996 (première rédaction)

Titre: Gestion écologique du sart communal de La Rock

Thème(s): pré fleuri.

Objectifs: favoriser et maintenir la flore et la faune des pelouses mésophiles.

Localisation(s): La Rock, à droite du chemin montant à Homonster.

Public(s) ciblé(s): habitants de La Rock, promeneurs et touristes, propriétaires de prés.

Partenaires:

- l’Administration communale;

- Hélianthine.

Autres partenaires ou personnes ressources à contacter:

Coordinateur(s) du projet: P. Dirick.

Contenu:

- ne plus mettre en location (sart communal) cette petite parcelle de pré située sur une pente

abrupte à sous-sol calcaire, exposée au Sud;

- éviter de livrer la parcelle au surpâturage et mettre en valeur sa flore et sa faune.

Estimation budgétaire: pas d’implication budgétaire dans l’état actuel.

Etat d’avancement: l’assemblée du PCDN a pensé un moment créer un verger à cet

endroit mais le sol basique et superficiel n’est pas particulièrement favorable à cette

affectation. Pour l’instant, il a été demandé à un agriculteur biologique local que la parcelle

soit pâturée de manière extensive par ses vaches jerseyaises.

_________________ Fiche-projet N°4, Gestion écologique du sart communal de La Rock

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IX. Les jardins, les parcs, les vieux murs, les

combles et les clochers

STRATEGIE GÉNÉRALE

Consulter notamment : I. Les haies

PROPOSITIONS GÉNÉRALES ET PONCTUELLES

(Cfr. I. Les haies)

Inciter les particuliers à planter des essences indigènes et non des variétés ornementales et

mieux faire connaître la prime dont ils peuvent bénéficier.

Adopter une certaine souplesse vis à vis de haies situées en bordure de voirie et dépassant

la taille légale de 1,4 m (règlement provincial). En effet, lorsque celles-ci n’entravent pas

la sécurité routière, exiger de les rabattre entraîne parfois la disparition pure et simple

A l’image du règlement mis en place à Comblain, octroyer une prime communale similaire

à celle de l’Arrêté du Gouvernement wallon du 9.2.95 pour des plantations de haies

indigènes variées de moins de 100m.

Informer et sensibiliser les habitants à la création de jardins plus naturels ou plus sauvages

(dossier de candidature).

Commentaire: un toute-boîte à ce sujet a été distribué à l’initiative d’Hélianthine dans le cadre

d’une semaine verte mais a eu peu de succès.

Informer les habitants quant aux hôtes des combles et clochers (rapaces, chauves-souris...),

protection de ceux-ci et promotion (nichoirs) dans l’esprit de l’action menée par la Région

wallonne (dossier de candidature)

Fiches-projets

Voir aussi fiches-projets N°

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Assemblée générale Action ponctuelle

FICHE-PROJET N°19

Date: printemps 96

Titre: « Chouettes en direct »

Thème(s): combles et clochers, sensibilisation générale

Objectifs: - faire connaître le PCDN par une action médiatique (sans doute une première

pour la Wallonie);

- sensibiliser (et démythifier les oiseaux de nuit) les habitants à la faune des

combles et clochers et aux aménagements les favorisant;

- assurer la présence de cavités ou nichoirs propices à la nidification de la

chouette effraie.

Localisation(s): un lieu public, accessible ou fréquenté régulièrement par le public. En

particulier: l’Avouerie d’Anthisnes.

Public(s) ciblé(s): tout public et, en particulier les visiteurs du site.

Partenaires:

- AVES-jeunes;

- Avouerie d’Anthisnes;

- Hélianthine; - l’Administration communale.

Autres partenaires ou personnes ressources à contacter: pour

redémarrer le projet: toute personne physique ou morale propriétaire et/ou occupant d’une

bâtisse adaptée.

Coordinateur(s) du projet: AVES-jeunes. En particulier, Cédric Calberg et

Philippe Lucas.

Contenu:

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- attendre et chercher l’opportunité: nidification d’un oiseau dans des combles ou un clocher,

revalidation et lâcher d’oiseaux blessés... - obtention des autorisations; - achat d’une caméra infrarouge de surveillance, d’un poste T.V. noir et blanc et du câblage;

- construction éventuelle du nichoir;

- prévenir les médias et inaugurer en grande pompe le projet.

Estimation budgétaire:

Postes budgétaires Dépenses Main d’oeuvre bénévole néant Caméra, T.V., câbles et nichoir env. 12.000F Promotion faite une 1

ère fois

Financement: PCDN d’Anthisnes dans le cadre de sa promotion générale, AVES pour

le nichoir et la promotion (en partie).

Autres contraintes: - éviter tout dérangement de la faune;

- immobilité actuelle des promoteurs pour redémarrer le projet.

Etat d’avancement:

Après un court séjour dans un centre de revalidation, un mâle et une femelle de chouette

effraie ont été installés dans un nichoir construit pour l’occasion dans les combles de

l’Avouerie. L’ensemble des installations et l’observation des oiseaux via la caméra ont fait

l’objet d’une inauguration officielle le 12 juin 96. Pour essayer d’habituer et de fidéliser les

oiseaux à leur nouveau site, ceux-ci ont été nourris et détenus dans un premier temps. Une

fois le nichoir ouvert vers l’extérieur, les oiseaux ont déserté progressivement l’Avouerie.

Le matériel reste disponible pour un nouvel essai sur place ou ailleurs et ce, pour toute espèce

inféodée au bâti. Cette nouvelle tentative devrait occasionner de menus frais d’installation et

de promotion supplémentaires.

__________________________

Fiche-projet N°19, « Chouettes en direct »

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X. La sensibilisation

STRATEGIE ET PROPOSITIONS GÉNÉRALES

Toutes réalisations mais aussi les propositions générales ou ponctuelles devraient faire l’objet

autant que possible d’un volet de sensibilisation auprès de publics ciblés tels qu’écoles,

agriculteurs, exploitants forestiers, responsables communaux, mouvements sportifs et

culturels,...

Propositions ponctuelles

Réaliser des promenades plus courtes en associant Hélianthine et Tarpan (consultation

PCDR)

Réaliser une action « lisière » en vue de favoriser ces milieux extrêment riches (dossier de

candidature)

Sensibiliser le public à la création de mares (dossier de candidature)

Créer des réserves éducatives sur certains sarts communaux à proximité des écoles

(Limont, par exemple) (dossier de candidature)

Fiches-projets

Voir aussi fiche-projet N° 19

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Groupe de travail: « sensibilisation » Mesure ponctuelle

FICHE-PROJET N°9

Date: juin 1996 (première rédaction)

Titre: Sensibilisation à la nature par la photographie

Objectifs: sensibiliser (de préférence) les adolescents ou les enfants à la nature (de leur

commune)

Localisation(s): ferme fortifiée de Tavier (sous réserve)

Partenaires:

- l’Administration communale et l’association relative au nouveau projet culturel de Tavier; - Affaires culturelles de la Province de Liège;

Coordinateur(s) du projet: Françoise Rentier, Toni Pelosato et Robert Steyls

Contenu:

Piste 1: création d’un club photo à Anthisnes s’il existe une demande suffisante au sein des

habitants d’Anthisnes. Comment évaluer cette motivation?

Promotion: - envoyer un toute-boîte posant quelques questions;

- organiser un stage ou un atelier photo, de préférence pour une tranche d’âge

donnée.

Piste 2: stage ou atelier photo (non permanent)

- faire appel à R. Steyls seulement, amateur passionné de photo et de vidéo, membre d’un

club photo extérieur à la commune, et tout disposé à prendre l’animation en charge.

Emprunter le matériel nécessaire au Service de prêt de la Communauté française à Naninne

(Mme Libert au 081/ 40.81.81).

Postes budgétaires Dépenses Frais de location du matériel photo à la Communauté Française à demander Assurance ? Pellicules, papiers, produits

- organiser un stage pendant les vacances scolaires à destination des jeunes avec l’aide d’un

animateur (Mme D. Crosset) du Service des Affaires culturelles de la Province de Liège (24h,

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138

soit un encadrement d’environ 4h par jour pendant une semaine). M. Steyls viendrait de

préférence apporter son aide également.

Piste 3: faute de matériel photo ou en remplacement du stage photo, possibilité de mettre sur

pied un stage vidéo avec le Service des Affaires culturelles.

Postes budgétaires: option « projet pédagogique » Dépenses Frais de location du matériel photo à la Communauté Française à demander Assurance pour le matériel ? Pellicules, papiers, produits assurance travail et trajet animateur Province

Postes budgétaires: option « tous frais compris » Dépenses Coût total dû à la Province à demander

N.B.: le projet pourrait s’inscrire dans le nouveau programme culturel organisé par la

commune à Tavier.

Financement: Commune, participants, Semaine verte,... subsidiation des associations

agréées dans le cadre d’activités nature et forêts si on fait appel à un animateur dans ce

domaine...

Autres contraintes:

- local adéquat dont aménagement d’une chambre noire;

- souhait d’un animateur nature pour compléter le stage.

Etat d’avancement:

__________________ Fiche-projet N°9, Sensibilisation à la nature par la photographie

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Groupe de travail: « sensibilisation » Action permanente

FICHE-PROJET N°17

Date: 15 juin 96

Titre: Acquisition de livres « nature » par la bibliothèque

communale

Objectifs: - constituer une section nature et environnement à la bibliothèque;

- permettre aux anthisnois d’emprunter, de consulter et de lire des livres et des

brochures dans ce domaine;

- augmenter la fréquentation de la bibliothèque; par la publicité qui sera faite

autour de l’acquisition des ouvrages, renforcer le PCDN et essayer d’y

sensibiliser de nouveaux anthisnois.

Localisation(s): bibliothèque de la ferme fortifiée de Tavier.

Public(s) ciblé(s): personnes fréquentant la bibliothèque.

Partenaires: Stéphane Eggen et Françoise Rentier (permanence bibliothèque), Toni

Pelosato (échevin en charge) et Administration communale, Serge Fetter...

Coordinateur(s) du projet: Toni Pelosato

Contenu: une liste de propositions d’acquisitions a été remise aux gestionnaires.

Un maxiumum de documents gratuits ou offerts seront également rassemblés.

Promotion: les nouveautés seront signalées ou présentées dans le bulletin communal et,

si possible, dans d’autres journaux locaux.

Calendrier: achat d’un premier lot en 96.

Estimation budgétaire:

Postes budgétaires Dépenses Une somme d’environ 10.000 Fb sera affectée en 96 aux acquisitions. Elle

deviendrait récurrente d’année en année.

Financement: budget communal affecté à la bibliothèque.

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Etat d’avancement:

Un certain nombre de livres dans ce domaine ont été acquis en 97 et 98. Les partenaires

devraient à l’avenir se concerter:

- pour mieux développer et assurer le suivi de ce projet et de cette section « nature » de la

bibliothèque;

- pour mieux cibler la qualité des achats;

- pour développer l’acquisition de documents gratuits ou donnés;

- pour mieux assurer la promotion.

_____________________ Fiche-projet N°17, Acquisition de livres « nature » par la bibliothèque communale

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Groupe de travail: « sensibilisation » Action ponctuelle

FICHE-PROJET N°18

Date: 19 juin 96

Titre: Exposition de peintures à l’huile

Thème(s): art et nature, sensibilisation à la qualité du paysage local

Objectifs:

Par l’organisation de l’exposition, cimenter ou développer la collaboration de partenaires

particuliers ou nouveaux pour les PCDN: enfants, artistes-peintres et amateurs d’art,

enseignants, naturalistes...

Par l’expression artistique, sensibiliser les enfants et les adultes:

- à la beauté et au respect du patrimoine paysager, naturel et architectural;

- à la conservation et à la création d’endroits propices à la flore et à la faune;

- au maillage et au réseau écologique ainsi qu’aux rôles et objectifs du PCDN d’Anthisnes;

- à l’amour de l’Art qui devrait conduire non seulement au respect de la nature mais aussi à

l’ouverture d’esprit et à la tolérance.

Localisation(s): Avouerie d’Anthisnes

Public(s) ciblé(s): tout public et notamment des personnes extérieures à la commune

d’Anthisnes; en particulier, le public scolaire de la région.

Partenaires:

- enseignants et Toni Pelosato (échevin en charge de ce domaine)

- Hélianthine;

- animateur(s) nature et art;

- Avouerie a.s.b.l.;

- Syndicat d’initiative;

- P.A.C. local

- Jeannine Fender, artiste peintre paysagiste.

Coordinateur(s) du projet: Jeannine Fender

Contenu:

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Organisation du 12 septembre au 5 octobre 97 d’une exposition de peintures à l’huile

de Jeannine Fender à l’Avouerie d’Anthisnes. Les après-midi et week-end suivent le fonctionnement traditionnel d’une exposition tandis

que les matinées de semaine accueillent des groupes scolaires d’Anthisnes, de Comblain et de

la région. Le choix de la majorité des sujets exposés est fonction des objectifs et des thèmes

des projets du PCDN: paysages bocagers, vergers, haies, berges, bords de route fleuris... Les

oeuvres sont accompagnées d’un court commentaire écrit relatif au PCDN... A l’occasion de

cette exposition, présentation également des cartes du réseau écologique local et des

principaux projets.

L’accueil des groupes scolaires s’organise comme suit:

- sensibilisation des enseignants au projet et organisation des trajets à charge des enseignants

et des établissements scolaires;

- exploitation pédagogique précédant et/ou prolongeant la manifestation à charge des

enseignants qui pourraient organiser diverses leçons ou animations sur la nature et l’éco-

civisme (promenades nature, consultation de livres de la bibliothèque, construction de

paysages riches, dessins de paysages au fil des saisons, reportages sur la nature, l’exposition,

le PCDN...).

- visite de l’exposition et accueil par l’artiste et débat avec les enfants;

... puis, sur base de la visite et des impressions reçues:

- atelier intérieur ou extérieur pris en charge par l’animateur artistique

(activité facultative);

- animation nature à l’extérieur prise en charge par l’animateur nature

(activité facultative);

- visite commentée de l’Avouerie (activité facultative)

Promotion: exercée par les partenaires. Cette manifestation peut être le point de départ

de l’organisation de stages artistiques (peintures, photographies...) ou la première d’une

semaine locale consacrée chaque année à un thème « artistique ».

Postes budgétaires Dépenses Location de la salle assurée par l’artiste

Promotion assurée par l’artiste et les autres partenaires

Déplacement des groupes Animateur(s) et matériel pour l’atelier

__________________________

Fiche-projet N°18, Exposition de peintures à l’huile Financement: PAC, artiste-peintre et PCDN pour la promotion; Région wallonne pour

l’animation nature; PAC, Administration communale et Hélianthine

pour l’atelier artistique; visiteurs

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Etat d’avancement:

L’exposition et l’animation furent un succès au niveau de la réponse des groupes scolaires et

de la satisfaction des enseignants: accueil de 17 classes, réalisation de 14 ateliers

« peintures », 13 ateliers « nature » et 5 visites de l’Avouerie.

__________________________

Fiche-projet N°18, Exposition de peintures à l’huile

Page 136: Projet de Plan Communal de Développement de la …anthisnes.web.cybernet.be/documents/Nature/PCDN document...Le Plan Communal de Développement de la Nature (PCDN) est un projet qui

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Liste des fiches-projets

Fiche-projet N°1, Inventaire et entretien des arbres têtards (I. Les haies)

Fiche-projet N° 2, Entretien des vieux arbres fruitiers hautes-tiges (III. Les vergers)

Fiche-projet N°3, « Plantons les arbres remarquables de demain » (II. Les voiries,...)

Fiche-projet N°4, Gestion écologique du sart communal de La Rock (VIII. Les pelouses calcaires)

Fiche-projet N°5, Mise en valeur de la pépinière forestière communale (II. Les voiries, ...)

Fiche-projet N°6, Les épicéas de Tavier (VII. Les milieux boisés)

Fiche-projet N°7, Une nouvelle allée d’arbres pour Houchenée... (II. Les voiries...)

Fiche-projet N°8, Haies de camouflage des infrastructures inesthétiques (I. Les haies)

Fiche-projet N°9, Sensibilisation à la nature par la photographie (XIX. La sensibilisation)

Fiche-projet N°10, Gestion écologique des bords de route (II. Les voiries, les lieux publics, ...)

Fiche-projet N°11, Aménagement de l’assiette de l’ancien vicinal à Hérèye (I. Les haies)

Fiche-projet N°12, Plantation de saules têtards à Villers-aux-Tours (II. Les voiries...)

Fiche-projet N°13, Mise en valeur des berges de la Magrée à Tavier (IV. Les zones humides...)

Fiche-projet N°14, « Haies cache-misère » au terrain de football d’Anthisnes (I. Les haies)

Fiche-projet N°15, Plantations d’arbres fruitiers dans les prés des écoles (III Les vergers)

Fiche-projet N°16, « Contrat de synclinal » (IV. Les zones humides et les milieux aquatiques)

Fiche-projet N°17, Acquisition de livres « nature » par la bibliothèque communale (X. La sensib.)

Fiche-projet N°18, Exposition de peintures à l’huile (X. La sensibilisation)

Fiche-projet N°19, « Chouettes en direct » (IX. Les jardins, parcs, vieux murs, combles et...)

Fiche-projet N°20, Inventaire, évaluation et affectation des anciens sites carriers (V. Les carrières)

Fiche-projet N°21, Restauration, aménagement et création de mares (IV. Les zones humides...)