programme du 30 septembre au 13 octobre 2020...raires » et qui condamne au silence la voix des...

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www.cinema-eldorado.fr À L’AFFICHE > JOSEP de Aurel > YALDA, LA NUIT DU PARDON de Massoud Bakhshi > LES HÉROS NE MEURENT JAMAIS de Aude-Léa Rapin > MATERNAL de Maura Delpero > DANS UN JARDIN QU’ON DIRAIT ÉTERNEL de Tatsushi Õmori > ONDINE de Christian Petzold > LES CHOSES QU’ON DIT, LES CHOSES QU’ON FAIT de Emmanuel Mouret > ANTOINETTE DANS LES CÉVENNES de Caroline Vignal > FAMILY ROMANCE, LLC de Werner Herzog > ADOLESCENTES de Sébastien Lifshitz > TENET de Christopher Nolan > EFFACER L’HISTORIQUE de B. Délépine et Gustave Kervern RÉTRO IDA LUPINO AVANT DE T’AIMER, BIGAMIE, FAIRE FACE, LE VOYAGE DE LA PEUR, OUTRAGE CINÉ-MÔMES > 2 avant-premières : CALAMITY, une enfance de M.J. Cannary & PETIT VAMPIRE > CHIEN POURRI, LA VIE À PARIS de D. Durand, V. Patar et S. Aubier > LES MAL-AIMÉS de Hélène Ducrocq Programme du 30 septembre au 13 octobre 2020 De Massoud Bakhshi . Iran, France, Alle- magne, Suisse, Luxembourg. 2020. 1h29. VOST. Avec Sadaf Asgari, Behnaz Jafari, Babak Karimi… Tout se passe durant la plus longue nuit de l’an- née, celle du solstice d’hiver : Yalda, une fête mil- lénaire zoroastrienne, tellement enracinée que l’Islam a dû s’en accommoder. Un moment de liesse donc, où l’on se retrouve entre amis, en famille, on récite des poèmes, on écoute les contes des aînés. Il n’y aurait pas là de quoi faire vibrer le téléspectateur moyen, mais quand des producteurs s’en emparent, cela peut donner des moments de télé-réalité incroyables. Ce soir-là les spectateurs de l’émission Le Plaisir du pardon vont être tenus en haleine par la confrontation de deux femmes : la toute jeune Maryam, jugée pour meur- tre, et Mona, la fille quarantenaire de la victime, qui a donc le choix entre pardonner à l’accusée ou entériner sa condamnation à mort… C’est un duel de choc, un duel à coups d’émo- tions, à armes inégales, qui va donc se jouer sous le regard de tous, entre deux pages de publicités, un reportage stérile et le dernier clip d’un chanteur à la mode. D’abord il y a la tension due au retard de Mona qui se fait attendre, ne répond pas aux appels. Elle finit par arriver et le suspense monte, pendu aux lèvres de cette femme sûre d’elle, à son regard sévère qui ne semble pas vouloir bra- der le coût de la mort d’un père, une mort dont on peine à comprendre les circonstances. Mais ce qui nous interroge le plus profondément, c’est bel et bien la place du simple quidam face à de telles scènes, la fascination qu’elles exercent sur le spectateur, qui l’empêche de zapper ailleurs. « Pire qu’un loup, l’homme est un charognard pour l’homme ! » semblent susurrer les micros, nous crier la lumière crue du plateau de tournage. Un univers tapageur, de bruit abêtissant et de fausse bonhommie. Tout un remue-ménage halluciné, trop violent pour l’accusée d’à peine 22 ans, qui a tellement plus l’air d’une victime que d’une crimi- nelle. Est-ce vrai ? La suite nous le dira peut- être… En face, Mona est belle et glaciale, on com- prend qu’elles n’appartiennent pas à la même classe sociale et que, quoi qu’il advienne, les per- dantes seront toujours les mêmes. Cette loi du talion en direct, ce huis-clos saisissant capture et met en lumière la société iranienne. On ne pourra s’empêcher de se dire que les coupables vérita- bles ne sont ni sur ce plateau télé, ni devant leur téléviseur, mais bien planqués dans les arcanes d’un pouvoir édictant les lois d’un monde qui ac- cepte toujours le principe des « mariages tempo- raires » et qui condamne au silence la voix des femmes. De Aurel. France. Espagne. Belgique. 2020. 1h20. Avec Sergi López, Gérard Her- nandez, Bruno Solo… En quelques années, Aurel est devenu un dessi- nateur incontournable. Cela n’aura pas échappé aux lecteurs du Canard Enchaîné, du Monde Di- plomatique, de Politis… ni aux passionnés de BD. Le sujet de son premier et splendide long-métrage, plus encore qu’un récit historique, est un vibrant hommage et la rencontre en filigrane avec un au- tre dessinateur : Josep Bartoli. Mais aussi la ren- contre véritable d’un petit-fils avec son grand- père : un gendarme tellement représentatif de ces héros ordinaires restés dans l’ombre de la Grande Histoire, celle qu’écrivent les vainqueurs dans des manuels qui ont fâcheusement tendance à oublier ou minimiser ses parties honteuses ou peu glo- rieuses. Quand on parle de la période 39/45, on évoque rarement La Retirada, et pourtant : elle parvint jusque sur nos plages et dans nos campa- gnes, où l’on parqua dans des camps qu’on peut dire de concentration les résistants républicains espagnols venus chercher refuge chez nous… Février 1939. Des hommes marchent dans la neige, seuls ou en petites bandes, émaciés, affa- més, parfois blessés. La traversée des Pyrénées est rude en plein hiver. Pas un seul oiseau ne chante dans les arbres secs et creux… Ils seront des centaines, ils seront des milliers à marcher ainsi jusqu’en France. Là où ils croyaient trouver un havre pour reprendre des forces, ils ne trouve- ront que désolation. Parmi eux, un bel homme au regard expressif et au nez aquilin. Il s’appelle Jo- sep Bartolí et ne rêve que de rejoindre Maria, son épouse, qui porte son enfant. Comment ce dessi- nateur de presse de renom, ce résistant de la pre- mière heure, aurait-il pu imaginer qu’après avoir combattu et fui le franquisme, il serait parqué à Argelès-sur-mer, insulté et traité comme un mal- frat ? Aveuglément les gardiens de camp suivent la tendance du moment, reléguant leur cerveau au vestiaire, se laissant aller à leurs plus bas instinc- ts, cédant à cet effet de bande. Pourtant une nou- velle recrue fera modestement un pas de côté. Il faut un vrai courage pour sortir du rang, ne pas céder au conformisme ambiant, au courant de pensée dominant. Un courage qu’on n’aurait pas su déceler sur la bouille joviale de notre bon gen- darme consciencieux, un courage que lui-même ne revendiquera jamais. Progressivement, malgré son respect des règles et des ordres, il éprouve un respect admiratif, solidaire pour ces détenus sup- posés être la lie de l’humanité. En particulier pour Josep… C’est ainsi qu’une amitié mutuelle va naî- tre entre les deux hommes, mettant à mal les conceptions simplistes du sens du devoir. Obéir pour honorer sa fonction, certes, mais que faire quand cela va à l’encontre de ce pourquoi on s’est engagé ? Découvrir que ces « rouges » contre lesquelles se déchaîne la France de Daladier sont en fait de véritables justes, des humains avant tout, va être un sacré choc… UN PAYS QUI SE TIENT SAGE RENCONTRE AVEC LE JOURNALISTE DAVID DUFRESNE Mercredi 14 octobre à 20h30 CinéVoce Rencontres autour de 2 films italiens SOLE Vendredi 16 octobre à 20h15 AMARE AMARO Samedi 17 octobre à 18h15 CINÉ-CONCERT Samedi 17 oct à 14h00 LAUREL & HARDY, PREMIERS COUPS DE GÉNIE

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Page 1: Programme du 30 septembre au 13 octobre 2020...raires » et qui condamne au silence la voix des femmes. De Aurel. France. Espagne. Belgique. 2020. 1h20. Avec Sergi López, Gérard

www.cinema-eldorado.fr

À L’AFFICHE > JOSEP de Aurel

> YALDA, LA NUIT DU PARDON de Massoud Bakhshi

> LES HÉROS NE MEURENT JAMAIS de Aude-Léa Rapin

> MATERNAL de Maura Delpero

> DANS UN JARDIN QU’ON DIRAIT ÉTERNEL de Tatsushi Õmori

> ONDINE de Christian Petzold

> LES CHOSES QU’ON DIT, LES CHOSES QU’ON FAIT de Emmanuel Mouret

> ANTOINETTE DANS LES CÉVENNES de Caroline Vignal

> FAMILY ROMANCE, LLC de Werner Herzog

> ADOLESCENTES de Sébastien Lifshitz

> TENET de Christopher Nolan

> EFFACER L’HISTORIQUE de B. Délépine et Gustave Kervern

RÉTRO IDA LUPINO AVANT DE T’AIMER, BIGAMIE, FAIRE FACE,

LE VOYAGE DE LA PEUR, OUTRAGE

CINÉ-MÔMES > 2 avant-premières : CALAMITY, une enfance de M.J. Cannary & PETIT VAMPIRE

> CHIEN POURRI, LA VIE À PARIS de D. Durand, V. Patar et S. Aubier

> LES MAL-AIMÉS de Hélène Ducrocq

Programme du 30 septembre au 13 octobre 2020

De Massoud Bakhshi . Iran, France, Alle-magne, Suisse, Luxembourg. 2020. 1h29. VOST. Avec Sadaf Asgari, Behnaz Jafari, Babak Karimi… Tout se passe durant la plus longue nuit de l’an-née, celle du solstice d’hiver : Yalda, une fête mil-lénaire zoroastrienne, tellement enracinée que l’Islam a dû s’en accommoder. Un moment de liesse donc, où l’on se retrouve entre amis, en famille, on récite des poèmes, on écoute les contes des aînés. Il n’y aurait pas là de quoi faire vibrer le téléspectateur moyen, mais quand des producteurs s’en emparent, cela peut donner des moments de télé-réalité incroyables. Ce soir-là les spectateurs de l’émission Le Plaisir du pardon vont être tenus en haleine par la confrontation de deux femmes : la toute jeune Maryam, jugée pour meur-tre, et Mona, la fille quarantenaire de la victime, qui a donc le choix entre pardonner à l’accusée ou entériner sa condamnation à mort… C’est un duel de choc, un duel à coups d’émo-tions, à armes inégales, qui va donc se jouer sous le regard de tous, entre deux pages de publicités, un reportage stérile et le dernier clip d’un chanteur à la mode. D’abord il y a la tension due au retard de Mona qui se fait attendre, ne répond pas aux appels. Elle finit par arriver et le suspense monte, pendu aux lèvres de cette femme sûre d’elle, à son regard sévère qui ne semble pas vouloir bra-der le coût de la mort d’un père, une mort dont on peine à comprendre les circonstances. Mais ce qui nous interroge le plus profondément, c’est bel et bien la place du simple quidam face à de telles

scènes, la fascination qu’elles exercent sur le spectateur, qui l’empêche de zapper ailleurs. « Pire qu’un loup, l’homme est un charognard pour l’homme ! » semblent susurrer les micros, nous crier la lumière crue du plateau de tournage. Un univers tapageur, de bruit abêtissant et de fausse bonhommie. Tout un remue-ménage halluciné, trop violent pour l’accusée d’à peine 22 ans, qui a tellement plus l’air d’une victime que d’une crimi-nelle. Est-ce vrai ? La suite nous le dira peut-être… En face, Mona est belle et glaciale, on com-prend qu’elles n’appartiennent pas à la même classe sociale et que, quoi qu’il advienne, les per-dantes seront toujours les mêmes. Cette loi du talion en direct, ce huis-clos saisissant capture et met en lumière la société iranienne. On ne pourra s’empêcher de se dire que les coupables vérita-bles ne sont ni sur ce plateau télé, ni devant leur téléviseur, mais bien planqués dans les arcanes d’un pouvoir édictant les lois d’un monde qui ac-cepte toujours le principe des « mariages tempo-raires » et qui condamne au silence la voix des femmes. �

De Aurel. France. Espagne. Belgique. 2020. 1h20. Avec Sergi López, Gérard Her-nandez, Bruno Solo… En quelques années, Aurel est devenu un dessi-nateur incontournable. Cela n’aura pas échappé aux lecteurs du Canard Enchaîné, du Monde Di-plomatique, de Politis… ni aux passionnés de BD. Le sujet de son premier et splendide long-métrage, plus encore qu’un récit historique, est un vibrant hommage et la rencontre en filigrane avec un au-tre dessinateur : Josep Bartoli. Mais aussi la ren-contre véritable d’un petit-fils avec son grand-père : un gendarme tellement représentatif de ces héros ordinaires restés dans l’ombre de la Grande Histoire, celle qu’écrivent les vainqueurs dans des manuels qui ont fâcheusement tendance à oublier ou minimiser ses parties honteuses ou peu glo-rieuses. Quand on parle de la période 39/45, on évoque rarement La Retirada, et pourtant : elle parvint jusque sur nos plages et dans nos campa-gnes, où l’on parqua dans des camps qu’on peut dire de concentration les résistants républicains espagnols venus chercher refuge chez nous… Février 1939. Des hommes marchent dans la neige, seuls ou en petites bandes, émaciés, affa-més, parfois blessés. La traversée des Pyrénées est rude en plein hiver. Pas un seul oiseau ne chante dans les arbres secs et creux… Ils seront des centaines, ils seront des milliers à marcher ainsi jusqu’en France. Là où ils croyaient trouver un havre pour reprendre des forces, ils ne trouve-ront que désolation. Parmi eux, un bel homme au regard expressif et au nez aquilin. Il s’appelle Jo-sep Bartolí et ne rêve que de rejoindre Maria, son épouse, qui porte son enfant. Comment ce dessi-nateur de presse de renom, ce résistant de la pre-mière heure, aurait-il pu imaginer qu’après avoir combattu et fui le franquisme, il serait parqué à

Argelès-sur-mer, insulté et traité comme un mal-frat ? Aveuglément les gardiens de camp suivent la tendance du moment, reléguant leur cerveau au vestiaire, se laissant aller à leurs plus bas instinc-ts, cédant à cet effet de bande. Pourtant une nou-velle recrue fera modestement un pas de côté. Il faut un vrai courage pour sortir du rang, ne pas céder au conformisme ambiant, au courant de pensée dominant. Un courage qu’on n’aurait pas su déceler sur la bouille joviale de notre bon gen-darme consciencieux, un courage que lui-même ne revendiquera jamais. Progressivement, malgré son respect des règles et des ordres, il éprouve un respect admiratif, solidaire pour ces détenus sup-posés être la lie de l’humanité. En particulier pour Josep… C’est ainsi qu’une amitié mutuelle va naî-tre entre les deux hommes, mettant à mal les conceptions simplistes du sens du devoir. Obéir pour honorer sa fonction, certes, mais que faire quand cela va à l’encontre de ce pourquoi on s’est engagé ? Découvrir que ces « rouges » contre lesquelles se déchaîne la France de Daladier sont en fait de véritables justes, des humains avant tout, va être un sacré choc…�

UN PAYS QUI SE TIENT SAGE RENCONTRE AVEC LE JOURNALISTE

DAVID DUFRESNE

Mercredi 14 octobre à 20h30

CinéVoce Rencontres autour de 2 films italiens

SOLE Vendredi 16 octobre à 20h15

AMARE AMARO Samedi 17 octobre à 18h15

CINÉ-CONCERT Samedi 17 oct à 14h00

LAUREL & HARDY, PREMIERS COUPS DE GÉNIE

Page 2: Programme du 30 septembre au 13 octobre 2020...raires » et qui condamne au silence la voix des femmes. De Aurel. France. Espagne. Belgique. 2020. 1h20. Avec Sergi López, Gérard

De Aude-Léa Rapin. France, Belgique, Bosnie. 2020. 1h25. Avec Adèle Haenel, Jonathan Couzinié, Autonia Buresi…

Sur le balcon de son appartement, Joachim ra-conte à son amie Alice une histoire assez incroya-ble qui vient de lui arriver et qui le trouble au plus haut point : au tournant d’une rue, il s’est fait apos-tropher par un mendiant assis sur le trottoir. Sans

sommation, l’homme lui a hurlé : « Tu t’appelles Zoran, tu étais un monstre, un assassin et tu es mort le 21 août 1983 en Bosnie ! ». Si Joachim est

secoué à l’extrême, c’est que le 21 août 1983 est très précisément la date de sa propre naissance. De là à imaginer qu’il pourrait être la réincarnation de ce Zoran criminel de guerre, il n’y a qu’un pas… qu’il semble prêt à franchir. Cette confes-sion est filmée de bout en bout par la caméra tremblotante d’Alice, cinéaste documentariste de son état, qui capture la réalité presque par réflexe, et qui connaît bien l’ex-Yougoslavie pour y avoir déjà tourné un film. Les deux amis n’y

réfléchissent pas à deux fois : ils vont se rendre en Bosnie et se lancer sur les traces du défunt Zo-ran…Un objet déroutant, intrigant, parfois drôle, et qui confirme, s’il le fallait encore, l’immense talent d’Adèle Haenel. �

LES MAL-AIMÉS De Hélène Ducrocq. France. 2020. 40 min. À partir de 3 ans.

Notre planète regorge de vie, et il nous appartient de la sauvegarder. Mais cette protection peut-elle exis-ter ou être efficace alors même que nous ignorons le rôle et le fonction-nement de la plupart des espèces, ou pire, que certaines nous font peur ? Ce programme de 4 courts-métrages montre avec douceur et tendresse l’univers de certains de

ces « mal-aimés » auxquels les contes et légendes ou simplement les préju-gés ont malheureusement donné une mauvaise réputation. �

CHIEN POURRI, la vie à Paris De Davy Durand, V. Patar, S. Aubier. France. Belgique . Espagne. 2020. 1h. À partir de 5/6 ans Il était une fois un chien parisien, naïf et passionné appelé Chien Pourri. Avec Chaplapla, son fidèle com-pagnon de gouttière, Chien Pourri arpente les rues de Paris la truffe au vent. Peu importe les catastrophes qu’il provoque, Chien Pourri retombe toujours sur ses pattes ! Tant et si bien que les autres chiens commencent à trouver ça louche. La folle aventure de Chien Pourri et ses amis pour faire découvrir la poésie de Paris aux tout-petits ! �

2 SUPERS AVANT-PREMIÈRES SUIVIES D’UN GOÛTER !

Dimanche 4 octobre à 16h00 CALAMITY, une enfance de Martha Jane Cannary De Rémi Chayé. France. Dane-mark. 1h24. À partir de 6/7 ans. 1863, dans un convoi qui progresse vers l’Ouest avec l’espoir d’une vie meilleure, le père de Martha Jane se blesse. C’est elle qui doit conduire le chariot familial et soigner les chevaux. L’apprentissage est rude et pourtant Martha Jane ne s’est jamais sentie aussi libre. Une aventure pleine de dangers et riche en ren-contres qui, étape par étape, révélera la mythique Calamity Jane.�

Dimanche 11 octobre à 16h00 PETIT VAMPIRE De Joann Sfar. France. 2020. À partir de 6 ans. Petit Vampire vit dans une mai-son hantée avec une joyeuse bande de monstres, mais il s’ennuie terriblement… Cela fait maintenant 300 ans qu’il a 10 ans, alors les bateaux de pirates, et le cinéclub, ça fait bien longtemps que ça ne l’amuse plus. Son rêve ? Aller à l’école pour se faire des copains.�

De Tatsushi Õmori. Japon. 2020. 1h40. VOST. Avec Kiki Kirin, Haru Kuroki, Mika-ko Tabe…

La cérémonie du thé n’est qu’un prétexte ou pres-que, lorsque le film rejoint la quête de la jeune Nori-ko pour chercher à comprendre le sens profond de sa vie. Elle est si différente de sa cousine Michiko, qui fonce joyeusement dans l’existence, qui rêve de voyages, d’amour, d’une famille à fonder, elle est le Japon d’aujourd’hui… Noriko admire cette témérité insolente que sa timidité naturelle l’empêche d’adopter. Sans idée du futur, elle se rend chaque samedi chez Madame Takeda pour apprendre le temps qui passe. Les saisons. S’inscrivant dans une tradition toute japonaise, elle apprivoise peu à peu le sentiment d’éternité, où s'épanouit le respect de soi et des autres. 24 ans plus tard, à l’heure du bilan, sa cousine Michiko, par son désir de moder-nité, n’a-t-elle pas reproduit un schéma autrement ancestral ? Noriko, elle, s’est vue capable de faire les mêmes choses, chaque année, de la même manière, petit à petit détachée de l’angoisse du quotidien. Est-ce maintenant que tout commence ? Plus qu’un récit initiatique de transmission entre générations, ce film apprend à mettre des supplé-ments d’âme dans nos actes, pour atteindre à une plus grande liberté. Sa force est de rester aussi humble que l’enseignement de Madame Takeda. Ah, si la grande actrice Kirin Kiki, disparue en sep-tembre 2018, avait pu être aussi éternelle que ce jardin ! On ne se lasse pas de son jeu subtil, habité. Si les rôles qu’elle a interprétés ne sont pas tous parvenus jusqu’à nous, on se souvient du moins de ses fabuleuses apparitions dans Une affaire de famille (Kore-Eda) et dans Les Délices de Tokyo (Naomi Kawase). �

De Maura Delpero . Italie, Argentine. 2020. 1h29. VOST. Avec Lidiya Liberman, De-nise Carrizo, Agustina Malale…

C’est un film subtil et intense qui nous plonge au cœur d’un hogar religieux argentin, exclusivement féminin : foyer géré par des femmes (les religieu-ses), accueillant des filles mères adolescentes… Lu et Fatima ont 17 ans et, comme toutes les au-tres pensionnaires, se dépatouillent mal de leur maternité récente : prises entre les pulsions bouil-lonnantes de vie des filles de leur âge et ces res-ponsabilités nouvelles qu’elles ne savent par quel bout prendre, l’impossibilité de s’assumer écono-miquement les a poussées à chercher refuge dans cette austère demeure. On pourrait s’étonner que les religieuses ne réagissent pas plus aux tenues

provocantes, aux maquillages exagérés, aux fu-gues de leurs jeunes pensionnaires : c’est que sous leurs airs un peu revêches, elles sont néan-moins des bienveillantes. La vieille directrice en a tant vu passer qu’elle semble comprendre ce mal de vivre dont sa foi la préserve… sans pour autant l’aveugler : vouée à servir Dieu elle veille sur ses créatures, fussent-elles un peu perdues, respec-tueuse de leurs fragilités. C’est le premier film de fiction d’une jeune réalisatrice habituellement por-tée vers le documentaire et si elle franchit ici le pas, c’est que le sujet lui tient à cœur et que, pour des raisons diverses, elle connaît bien ce dont elle cause. Si elle a choisi des comédiennes profes-sionnelles pour interpréter les religieuses, les jeu-nes mères trouvent là leur premier rôle, parfois très proche de leur propre vie, comme Lu, mère adolescente, elle-même née d’une adolescente. Sans en avoir l’air, car le film est plaisant et l’inter-prétation superbe, c’est un état des lieux d’un pays, l’Argentine, où l’avortement est toujours in-terdit et sévèrement puni : cliniques privées pour les riches, avortements clandestins (et donc dan-gereux) pour les pauvres… On pense à la situation qui prévalait en France avant que les filles du MLAC et d’autres se battent pour que la situation évolue. �

Page 3: Programme du 30 septembre au 13 octobre 2020...raires » et qui condamne au silence la voix des femmes. De Aurel. France. Espagne. Belgique. 2020. 1h20. Avec Sergi López, Gérard

PROCHAINEMENT

Drunk de Thomas Vinterberg (14 oct.) - Un pays qui se tient sage de David Dufresne (14 oct.) - Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary de Rémi Chayé (14 oct.) Petit Vampire de Joann Sfar (21 oct.) - La Baleine et l’Escargote (21 oct.) - City Hall de Frederick Wiseman (21 oct.) Des hommes de Lucas Belvaux - (11 nov.) Gagarine de F. Liatard & J. Trouilh (18 nov.) - Rouge de Farid Bentoumi (25 nov.)

De Caroline Vignal. France. 2020. 1h35. Avec Laure Calamy, Benjamin Lavernhe, Olivia Côte… Antoinette jubile à l’idée d’une semaine de vacan-ces en amoureux promise par son amant. Sauf que l’épouse de Vladimir a prévu une surprise qui contrecarre tous leurs plans : une randonnée fami-liale dans les Cévennes, sur les traces de Steven-son et de son fameux journal de voyage. Antoi-nette encaisse le coup mais ne fait pas de scène, Vladimir pense s’en être tiré à bon compte, sans tapage. Mais en fait l’amante déçue décide de ne pas lâcher l’affaire et de s’élancer sur les traces cévenoles de son chéri ! C’est en parfaite parisienne absolument pas pré-parée qu’Antoinette débarque dans les Cévennes et se confronte à ce monde étrange de randon-neurs chevronnés, rompus aux rituels de la mar-che au long cours. Pour sa part elle a choisi l’op-tion « avec âne » et se retrouve flanquée d’un qua-drupède bâté répondant (si l’on ose dire) au nom

de Patrick qui, comme tous ses congénères insou-mis de nature, ne chemine que lorsqu’il le veut bien. Au-delà des gags cocasses liés à l’inadapta-tion totale d’Antoinette à la randonnée, au-delà de sa relation compliquée avec Patrick, au-delà de la situation vaudevillesque de la maîtresse malheu-reuse qui va finir par croiser la petite famille de son amant, au-delà du charme bien réel de la balade, le film s’avère beaucoup plus profond et délicat qu’une simple comédie décalée. �

De Emmanuel Mouret. France. 2020. 2h02. Avec Camélia Jordana, Niels Schneider, Vincent Macaigne…

Dans la filmographie d’Emmanuel Mouret, il y aura incontestablement un avant et un après Mademoi-selle de Joncquières. D’abord parce que ce film aura donné au réalisateur une belle notoriété par son succès public et critique, mais surtout parce qu’il semble avoir agi comme un puissant activa-teur de son cinéma, révélant le meilleur de son talent, affirmant sa maîtrise de la mise en scène, offrant un solide écrin pour son écriture, si particu-

lière, si littéraire. Daphné, enceinte de quelques mois, est en vacan-ces avec François, amoureux d’il y a peu. Contraint de s’absenter quelques jours pour son travail, François la laisse seule accueillir Maxime, son cousin qu’elle n’a jamais vu… Un garçon tout ce qu’il y a de plus charmant, délicieusement ti-mide, et quelque peu impressionné par la sémil-lante future mère. Chacun se livre alors et les his-toires se déroulent. Comment Maxime est tombé amoureux de Victoire qui a craqué pour son meil-leur ami Gaspard… Comment Daphné, éperdue secrètement d’un réalisateur charismatique, est tombée sous le charme de François, un homme marié… Et comment Louise, épouse bafouée, a fièrement réécrit l’histoire de sa propre trahison. Au son délicieux d’une Valse de l’adieu de Chopin, d’une arabesque de Debussy ou d’une sonate de Haydn, on en saura bien plus encore… Ce que chacun a dit sans le faire, ce que chacune a fait sans oser le dire… Tous les personnages, senti-mentaux, cruels, lâches ou flamboyants, sont ani-més d’un même élan amoureux et pour cela, on leur pardonnera tout. �

Le court-métrage présenté avant votre film

Du 30 septembre au 6 octobre Symbiose de Paul Raillard 4'35''

Du 7 au 13 octobre Le Blocage de Jonathan Lago Lago 4'08''

� Tous les jours à 12h00 & 14h00 : 4,50€

� Groupes (scolaires...) : 4€

� Carte Culture Étudiant : 3,50€

� Jeunes (jusqu’à 18 ans) : 4,50€

� Cartes d’abonnement 10 places : 52€

� Tarif réduit : 6,50€

� Tarif Plein : 8€

De Christian Petzold. Allemagne, France. 2020. 1h30. VOST. Avec Paula Beer, Franz Rogowski, Maryam Zaree… Dès la première scène, on se demande si Ondine, sous ses airs de rousse naïade, n’est pas un peu folle. Après tout, annoncer froidement à son amou-reux, en cette matinée ensoleillée à la terrasse d’un café, qu'il va devoir mourir puisqu'il la quitte n’est pas une attitude très moderne et ouverte à une époque ou l’on peut changer d’amant comme de portable. Les temps où l’on se promettait la fidélité pour l’éternité, où l’on n’hésitait pas à em-poisonner ou à poignarder ses rivales, semblent un brin révolus, non ? D’ailleurs Johannes, à qui elle demande de l’attendre une petite demi-heure le temps qu’elle aille travailler, s’éclipsera à l’an-glaise sitôt qu’elle aura les talons tournés, sans manifester trop de remords. Quand Ondine reviendra au café, elle le cherchera désespérément et ce sera pour se casser le nez sur Christoph, un garçon sorti tout droit de nulle part, tel un mirage inespéré. À compter de cet ins-tant, elle le suivra follement, inconsidérément,

comme s’il était le rivage où se poser, la bouée ultime à laquelle se raccrocher pour échapper à sa destinée. Entre cette historienne spécialisée dans l’urbanisme et le scaphandrier subjugué, qui la ramènera vers son élément aquatique, se tisse immédiatement un fil lumineux, évident. Les voilà qui se découvrent, goûtent la saveur d’un baiser, puis d’un autre encore, avant d’aller plonger dans la sensualité des algues, taquiner le silure qui contemple les hommes et leur vanité depuis les eaux sombres et inquiétantes dans lesquelles tra-vaille Christoph, chargé de s'assurer de la solidité des fondations des ponts. �

FAMILY ROMANCE, LLC De Werner Herzog. USA. 2020. 1h29. VOST. Avec Ishii Yuichi, Mahiro Tanimoto… Quelque part à Tokyo… sous les cerisiers en fleurs d’un rose enjôleur, une jeune fille de douze ans, Mahiro, a rendez-vous avec son passé : un père fantasmé qu’elle n’a plus revu depuis sa tendre enfance. Un rêve soudain exaucé qui semble pres-que trop beau pour être vrai. Comme ni le titre, ni le nom du prolifique cinéaste (majeur !) allemand ne l’an-noncent, autant le faire tout de suite. Cette « romance familiale » surprenante est intégralement tournée en japonais, une langue que Werner Herzog ne maîtrise pas, mais dont il parvient à capter le ton juste. �

ADOLESCENTES De Sébastien Lifshitz. France. 2020. 2h15. Sébastien Lifshitz est un super-héros, il a le don de se rendre invisible. Sa caméra se fait si discrète que ceux qu'elle filme semblent oublier jusqu’à son existence. On imagine la délicatesse du cinéaste, sa patience hors norme pour parvenir à saisir tant d’instants subtils, criants de vérité. Au sommet de son art, il nous offre ici une plongée au cœur de l’adolescence, un véritable bain de jouvence. Il trouve toujours le ton juste, attentif à ne pas déflo-rer trop de l’intimité de ses protagonistes tout en nous les rendant incroyablement proches.�

EFFACER L’HISTORIQUE De Gustave Kervern et Benoît Delépine. France. Belgique. 2020. 1h46. Avec Blan-che Gardin, Denis Podalydès…

Dans un lotissement en province, trois voisins sont en prise avec les nouvelles technologies et les réseaux sociaux. Au bord de la crise de nerfs devant les frasques de leurs écrans, ensemble, ils décident de partir en guerre contre les géants du Net. Une bataille foutue d’avance, quoique...�

TENET De Christopher Nolan. USA. 2020. 2h30. VOST. Avec John David Washington, Ro-bert Pattinson, Elizabeth Debicki…

Un groupe d’êtres humains marche à l’endroit et un autre à l’envers, et selon le point de vue, l’envers et l’endroit s’inversent bien sûr ! L’enchevêtrement des scènes d’action est ainsi rendu complexe et nerveux dès le départ. Le monde se trouve menacé d’atta-ques venues du passé ou du futur, il est en état d’instabilité permanente, comme en ébullition, tout comme nous, spectateurs, à la fois éblouis par la virtuosité des séquences et étourdis par le caractère presque indéchiffrable de ce qui se déroule sous nos yeux. Et pourtant, dans ce chaotique fracas, une permanence : le corps campé, le regard intense et la voix grave de Washington nous laissent entre-voir un petit fil ténu, celui de la poésie fragile de ce film, comme une idée de la texture du temps et de la délicieuse absence de tout dieu. C’est un peu tout Nolan, non ?�

Page 4: Programme du 30 septembre au 13 octobre 2020...raires » et qui condamne au silence la voix des femmes. De Aurel. France. Espagne. Belgique. 2020. 1h20. Avec Sergi López, Gérard

Du 30 septembre au 13 octobre : Hommage à Ida Lupino, pionnière du cinéma indépendant américain

Issue d’une dynastie de comédiens anglais, Ida Lupino a tourné avec les plus grands cinéastes hollywoodiens avant de s’imposer en tant que réali-satrice, scénariste et productrice dans un milieu dirigé exclusivement par des hommes. Entre 1949 et 1953, elle réalise un film noir (Le Voyage de la peur) et aborde dans Outrage, Faire Face, Avant de t'aimer ou encore Bigamie des sujets à fleur de peau témoignant d'une véritable sensibilité fémi-nine. Cette rétrospective permet de (re)découvrir cette grande cinéaste, indépendante, engagée et féministe dont l’œuvre majeure reste encore rare et méconnue.

Avant de t’aimer De Ida Lupino et Elmer Clifton. États-Unis. 1951. 1h31. VOST. Avec Sally Forrest, Keefe Bras-selle, Leo Penn… Une jeune fille est arrêtée suite à un vol de bébé. Dans sa cellule, elle évoque son passé…

Faire face États-Unis. 1949. 1h21. VOST. Avec Sally Forrest, Keefe Brasselle… Après un travail acharné, une jeune danseuse tou-che à la consécration. Brusquement malade et pa-ralysée, elle est forcée de renoncer à son métier…

Outrage États-Unis. 1950. 1h15. VOST. Avec Mala Powers, Robert Clarke, T. Andrews… Dans une petite ville américaine, Ann Walton, une jeune comptable, doit épouser Jim Owens. Elle est alors victime d’un viol et sa vie tourne au cauche-mar. Ne supportant plus la sollicitude des uns ou la curiosité des autres, elle décide de changer radica-lement de vie…

Bigamie États-Unis. 1953. 1h23. VOST. Avec Joan Fontaine, Ida Lupino, E. Gwenn… Harry Graham vit une double vie entre deux fem-mes et deux villes, San Francisco et Los Angeles, jusqu’à l’enquête de mœurs ordonnée pour une adoption d’enfants avec sa première femme Eve laquelle, ambitieuse, a négligé mari et foyer. La deuxième femme, qu'il a séduite, est incarnée par Ida Lupino.

Le voyage de la peur États-Unis. 1953. 1h11. VOST. Avec Edmond O’Brien, Frank Lovejoy… Un tueur en série se fait prendre en stop par deux amis partis pêcher. Le voyage de l’angoisse com-mence…

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14h15 Antoinette

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16h15 Les mal aim

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16h00 Dans un jardin

17h15 Avant de t’a.

17h15 Effacer...

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17h15 Avant de t’a.

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un jardin

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16h : AVP Petit Vampire + goûter