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Programme de Partenariat Coton des Pays du C-4 :
Évaluation de la question du genre et de la chaîne de valeur au Burkina
Faso
Avril 2015
Ce document a été préparé par Cultural Practice, LLC en collaboration avec le projet C4CP USAID.
CLAUSE DE NON-RESPONSABILITÉ
Les opinions exprimées dans cette publication ne reflètent pas nécessairement le point de vue de
l’Agence des Etats-Unis pour le développement international, ni celui du gouvernement américain.
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Table des Matières Remerciements .................................................................................................................................................................. 3
Acronymes .......................................................................................................................................................................... 4
Sommaire exécutif ............................................................................................................................................................. 5
Introduction ........................................................................................................................................................................ 6
Méthodologie de l'évaluation de l’équité et de la chaîne de valeur................................................................... 6
Comment ce rapport est-il structuré ?.................................................................................................................... 8
Une perspective des chaînes de valeur du coton axée sur l’équité entre les genres ........................................ 9
Chaîne de valeur du coton biologique ..................................................................................................................... 9
Rôles et responsabilités des hommes et des femmes...................................................................................... 9
Constatations principales au sujet de la participation ................................................................................... 13
Constatations principales sur les performances ............................................................................................. 14
Constatations principales concernant l'accès aux bénéfices ........................................................................ 15
Conclusion et recommandations ........................................................................................................................ 15
Chaîne de valeur du coton biologique ................................................................................................................... 17
Rôles et responsabilités des hommes et des femmes.................................................................................... 17
Constatations principales au sujet de la participation ................................................................................... 19
Constatations principales au sujet des performances .................................................................................... 20
Constatations principales concernant l'accès aux bénéfices ........................................................................ 20
Conclusion et recommandations ........................................................................................................................ 21
Une perspective des chaînes de valeur des cultures en rotation axée sur l’équité entre les genres : maïs et niébé............................................................................................................................................................................... 23
Production du maïs ..................................................................................................................................................... 23
Production de niébé ................................................................................................................................................... 25
Au-delà de la production : Négoce et transformation du maïs et du niébé ................................................. 26
Conclusion et recommandations ............................................................................................................................ 27
Résumé des recommandations ..................................................................................................................................... 29
Références ......................................................................................................................................................................... 36
Annexe 1 : Portée des travaux / Plan de travail sur le terrain ............................................................................. 37
Annexe 2 : Liste des entretiens .................................................................................................................................... 44
Annexe 3 : Guides d'entretien ...................................................................................................................................... 45
3
Remerciements Nous remercions les nombreuses personnes qui ont contribué à cette analyse de la question du genre
et de la chaîne de valeur. Nous aimerions remercier les agents chargés de l’intégration du genre au sein
du projet C4CP qui ont généreusement donné de leur temps pour effectuer des entretiens individuels et
en groupe, et ont contribué au processus d'analyse. Parmi ces agents : Mme Justine Kyelem, directrice
générale de la Promotion de l’Entrepreneuriat Féminin, Ministère de la Promotion de la Femme ; Mme
Rosalie Ouoba de l'Association Tintua ; et Mme Pascaline Christiane Toe, directrice de la recherche
d'International Development Consulting. Nous apprécions leur désir de travailler avec nous, de partager
leurs perspectives sur les questions d’équité des genres, et de collaborer à la collecte des données et au
processus d'analyse.
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Acronymes
C-4 Pays du Groupe Coton-Quatre (C-4) (Bénin, Burkina Faso, Mali et Tchad)
C4CP Programme de Partenariat Coton des Pays du C-4
CP Cultural Practice, LLC
GPC Groupement de Producteurs de Coton
PBA Bonnes pratiques agricoles
IFDC International Fertilizer Development Center
INGIA-VC
Intégration du genre dans les chaînes de valeur agricoles (« Integrating Gender
Issues into Agricultural Value Chains »)
PLM Partenaire local de mise en œuvre
IMF Institution de microfinance
OCDE Organisation pour la Coopération et le Développement Économique
PR Post-récolte
SOCOMA Société cotonnière de Gourma
SOFITEX Société burkinabè des fibres textiles
UNPCB Union Nationale de Producteurs de Coton au Burkina Faso
USAID
Agence des Etats-Unis pour le développement international (United States Agency
for International Development)
WACIP West Africa Cotton Improvement Project
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Introduction Le coton offre un moyen d'augmenter la productivité agricole, les revenus, la sécurité alimentaire et le
bien-être de millions d'exploitants agricoles en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale. Le coton est
cultivé dans les zones agro-écologiques les plus favorables de la région, constituant ainsi un important
fondement économique pour environ 10 à 15 millions de petits agriculteurs d'Afrique de l'Ouest, en
particulier dans les pays du C-4 (Bénin, Burkina Faso, Mali et Tchad).
En décembre 2006, l'Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) a lancé le
West Africa Cotton Improvement Project (USAID WACIP) pour soutenir les producteurs de coton. Le
projet a été mis en œuvre par IFDC afin de soutenir l'« Initiative africaine pour le coton ». Afin de
poursuivre les progrès obtenus par le WACIP, USAID a approuvé un nouveau projet doté de
14 800 000 USD, le Programme de Partenariat Coton des Pays du C-4 (C4CP USAID), devant être mis
en œuvre dans les pays du C-4. Le projet ciblera plusieurs chaînes de valeur de coton différentes, dont
les productions conventionnelles et biologiques, ainsi que les productions en rotation, dont le millet, le
maïs, le soja, l'arachide, le sorgho et les haricots.
C4CP diffère des efforts précédents en ce qu'il se concentrera particulièrement sur la participation à la
mise en œuvre et le profit des hommes et des femmes. Par conséquent, en plus des domaines
fondamentaux d'augmentation de la productivité agricole et du renforcement des partenariats, C4CP
comprend un résultat intermédiaire (RI) dédié à l'augmentation des bénéfices économiques et sociaux
pour les femmes.
Parmi les différentes activités d'évaluation devant être
effectuées au cours de la première année, l'analyse de la
question du genre au sein de la chaîne de valeur vise à
comprendre la participation des hommes et des femmes
dans la production, la commercialisation et les activités de
prise de décision pour chaque culture ciblée. Ce rapport
souligne les résultats de l'analyse de la question du genre
dans la chaîne de valeur effectuée au Burkina Faso et des
recommandations identifiées pour augmenter les bénéfices
économiques et sociaux des femmes, résultant de leur
participation à l'une des chaînes de production des
cultures ciblées.
Méthodologie de l'évaluation de l’équité et de la chaîne de valeur Une analyse de la question du genre dans la chaîne de
valeur examine les différents niveaux et catégories de
participation, de performances et d'accès aux bénéfices
des activités de la chaîne de valeur pour les hommes et
pour les femmes. Elle utilise une méthodologie attentive à
l’équité qui combine des méthodes de collecte et
d'analyse des données quantitatives et qualitatives. Bien
qu'il n'existe pas de cadre unique pour effectuer une
analyse des questions du genre dans la chaîne de valeur,
cette évaluation a utilisé la méthode du « Guide pour promouvoir des chances équitables entre les
genres dans les chaînes de valeur agricoles » d'USAID, connue sous le nom d'approche INGIA-VC
(Intégration du genre dans les chaînes de valeur agricoles, « Integrating Gender Issues into Agricultural
Value Chains », Rubin, Manfre, et Nichols Barrett 2009).
Les contraintes liées au genre sont les
limitations ou les restrictions basées sur
certains aspects du rôle ou de la
responsabilité de chaque genre. Par
exemple, la production d'un groupement
d'exploitants agricoles, hommes et femmes,
peut être limitée par la taille de leurs
parcelles et leurs finances. Il s'agit là d'une
contrainte générale. Cependant, les
femmes de cette région ont plus de mal à
obtenir plus de terres parce qu'elles
n'héritent pas les terres familiales à égalité
avec leurs frères, et parce qu'en tant que
femmes, leur capacité à signer un prêt est
juridiquement restreinte. Il s'agit là de
contraintes basées sur le genre parce
qu'elles sont liées aux lois ou aux pratiques
qui sont diffèrent entre les hommes et les
femmes.
Source : Rubin, Manfre, et Nichols Barrett
2009
Encadré 1 Qu'est-ce qu'une contrainte basée sur le
genre ?
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La méthodologie INGIA-VC. L'approche INGIA-VC utilise des méthodes mixtes et le Cadre des
Dimensions de la Question du Genre1 pour examiner les contraintes basées sur le genre
(Encadré 1) relatives à trois aspects principaux des chaînes de valeur :
1. Obstacles à l'accès et/ou conditions d'accès à la participation aux chaînes de valeur pour les
hommes et les femmes
2. Différences de capacité à maintenir ou à améliorer la position des hommes et des femmes dans
la chaîne de valeur, appelée performances
3. Différences de capacité des hommes et des femmes à accéder et à maîtriser les bénéfices
dérivés de leur participation à la chaîne de valeur
INGIA-VC appliqué au projet C4CP Des méthodes qualitatives de collecte et d'analyse des
données ont été utilisées pour comprendre les niveaux actuels de participation et d'activités des
hommes et des femmes dans les chaînes de valeur ciblées dans chaque pays (Tableau 1), souligner les
contraintes basées sur le genre qui diminuent la participation, les performances ou l'accès aux bénéfices
des hommes ou des femmes dans les chaînes de valeur, et identifier l'action appropriée permettant de
supprimer ces contraintes.
Tableau 1 Chaînes de valeur ciblées par pays du C4CP
Pays Chaîne(s) de valeur du coton Culture en rotation
Bénin Conventionnel et biologique Soja et maïs
Burkina Faso Conventionnel et biologique Maïs et niébé
Tchad Conventionnel Sorgho et niébé
Mali Conventionnel et biologique Maïs et arachide
Cette évaluation s'appuie sur un certain nombre de sources d'informations. Les données de base
significatives sur les questions d’équité des genres au Burkina Faso sont tirées d'une revue de la
littérature sur le développement, WACIP, et d'autres ressources. Les informations sur les partenaires
locaux de mise en œuvre du projet recueillies pendant l'évaluation des besoins effectuée en 2014 ont
également été utilisées pour comprendre les contraintes institutionnelles clés des différents acteurs de la
chaîne.
Une équipe de six personnes a effectué les
recherches qualitatives au Burkina Faso entre
le 9 et le 13 février 2015 avec des acteurs,
hommes et femmes, à différents niveaux des
chaînes de valeur ciblées (Encadré 2).
L'équipe incluait les agents du projet chargés
de la question du genre au Burkina Faso. Les
sites ont été choisis dans deux zones
principales de production de coton dans le
pays : Fada N’Gourma (et Kouaré) dans l'Est ;
et Bobo Dioulassou (et Founza et Oronkua)
dans le Sud-Ouest. L'équipe a effectué plus de
36 entretiens avec les exploitants agricoles,
1Le Cadre des Dimensions de la Question du Genre s'appuie sur les principes des autres cadres d'analyse des questions du
genre, mais a été spécifiquement affiné pour être utilisé dans les programmes et projets d'USAID en grande partie par Deborah
Rubin et Deborah Caro de Cultural Practice LLC dans le cadre des contrats USAID (le WID IQC et le Health Policy Initiative).
Cristina Manfre, chef d'équipe, associée principale,
Cultural Practice, LLC
Christiana George, spécialiste Genre, projet USAID
C4CP, IFDC
Honoré Moyenga, coordinateur pays pour le Burkina
Faso, projet USAID C4CP, IFDC
Justine Kyelem, directrice générale, Promotion de
l’Entrepreneuriat Féminin, Ministère de la Promotion de la
Femme
Rosalie Ouoba, Association Tintua
Pascaline Christiane Toe, directrice de la recherche,
International Development Consulting
Encadré 2 L'équipe
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les chercheurs, les transformateurs, les acheteurs/les transporteurs, et les agents de vulgarisation à Fada
N’gourma et Bobo Dioulassou, et dans les environs. L'équipe a reçu l'aide des partenaires locaux de
mise en œuvre (PLM) qui ont sélectionné les sites de travail sur le terrain et identifié les exploitants
agricoles. L'Annexe 1 présente la portée des travaux, qui comprend également un plan de travail sur le
terrain.
Les entretiens ont été effectués auprès de producteurs hommes et femmes, mais pas du même ménage.
Les exploitants agricoles hommes et femmes produisant du coton conventionnel, du coton biologique
ou des cultures en rotation ont été interrogés au sujet de leur production de l'une des quatre cultures.
Plus de 35 exploitantes agricoles ont été interrogées individuellement ou en groupe, et plus de
30 exploitants agricoles hommes ont été interrogés individuellement ou en groupe. Les hommes et les
femmes ont été interrogés séparément lors des entretiens individuels et en groupe. 22 autres hommes
et femmes qui sont acteurs dans d'autres parties de la chaîne ont également été interrogés, y compris :
des fournisseurs d'intrants, des représentants d'institutions de crédit, des acheteurs, des transporteurs
et des représentants de l'Union Nationale de Producteurs de Coton au Burkina Faso (UNPCB), la
Société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX), et la Société cotonnière de Gourma (SOCOMA).
L'Annexe 2 fournit une liste des entretiens effectués.
Malgré la taille de l'équipe, le temps alloué n'a pas permis d'explorer suffisamment tous les aspects de
chacune des chaînes de valeur. La collecte d'informations a eu lieu en cinq jours dans deux régions
différentes du Burkina Faso, ce qui veut dire qu'une part importante du temps alloué a été consacrée
aux déplacements entre les différents sites. De plus, l'orientation de l'équipe quant à la méthodologie et
au débriefing à plusieurs reprises au cours du processus de collecte des données a également pris du
temps. Les chaînes de valeur du coton, du fait qu'elles comprennent peu d'acteurs, ont pu être évaluées
plus rapidement. La collecte de données des cultures de rotation était plus restreinte de par le temps
impartit pour cette activité. Du fait que ces chaînes sont moins organisées et impliquent différents
acteurs à différents niveaux, le temps alloué pour leur évaluation était insuffisant pour effectuer une
analyse de la question du genre et de la chaîne de valeur complète. Pour cette raison, la section sur les
cultures de rotation est organisée différemment comparée aux sections sur le coton.
Comment ce rapport est-il structuré ? Une perspective des chaînes de valeur du coton axée sur l’équité entre les genres Cette section décrit les éléments relatifs au genre de chaque chaîne de valeur, soulignant la division du
travail entre hommes et femmes en tâches relatives à la production, à la transformation et à la
commercialisation. La description des rôles et des responsabilités des hommes et des femmes est le
résultat des discussions au cours des entretiens de groupe avec les exploitants agricoles au sujet des
tâches de chaque chaîne et de qui s'occupe de chacune des activités.
Elle est suivie de chapitres sur les constatations principales sur la participation, les performances et les
bénéfices des hommes et des femmes, qui comprennent une analyse approfondie de la question du
genre pour chaque culture. Chaque chapitre examine à son tour (1) les facteurs qui facilitent ou
empêchent la participation des hommes ou des femmes dans la chaîne, (2) les facteurs qui facilitent ou
empêchent les opportunités d'améliorer les performances des hommes ou des femmes dans la chaîne ou
d'être promu(e)s à un rôle de leadership, et (3) comment les bénéfices profitent à la participation (ou la
non-participation) des membres de la chaîne de valeur.
Une perspective des chaînes de valeur des cultures en rotation axée sur l’équité entre les genres Cette section décrit les questions d’équité et la participation des femmes aux différentes activités
relatives à la production, à la transformation et à la commercialisation. La description des rôles et des
responsabilités des hommes et des femmes est le résultat des discussions au cours des entretiens de
groupe avec les exploitants agricoles au sujet des tâches de chaque chaîne et de qui s'occupe de chacune
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des activités. Des entretiens supplémentaires avec des fournisseurs d'intrants, des institutions de
microfinance, des négociants, et des groupements de transformation composés de femmes ont
également été effectués, afin de comprendre les liens entre ces acteurs.
Résumé des recommandations Les conclusions et les recommandations sont fournies à la fin de chaque chapitre principal. Cette section
fournit un tableau résumant les recommandations faites pour chaque chaîne de valeur, et comprend une
justification pour chaque recommandation.
Une perspective des chaînes de valeur du coton axée sur l’équité entre les genres L'agriculture est cruciale à l'économie du Burkina Faso, et les femmes jouent un certain nombre de rôles
significatifs dans le secteur agricole. 87 pour cent des femmes et 82 pour cent des hommes travaillent
dans l'agriculture. Le Burkina Faso est presque auto-suffisant en matière de production de céréales. Le
maïs, le sorgho et le millet sont les principaux produits agricoles en termes de tonnage et de
consommation (Gonzalez et la. 2011). Le coton est un produit agricole extrêmement important,
représentant plus de 60 pour cent des recettes d’exportation. En termes de valeur à l'exportation, les
trois produits agricoles principaux sont la fibre de coton, les graines de sésame, et les noix de cajou
(FAO 2014a).
Les hommes et les femmes cultivent un grand nombre des mêmes cultures. Ils cultivent tous deux le
millet, le maïs, le manioc, le niébé, le sorgho et d'autres céréales, ainsi que certaines cultures de rente
telles que les haricots ou l'arachide (Vom Brocke et al. 2010 ; Gonzalez et al. 2011 ; GTZ 2010 ; Somé
2010). Dans certains cas, les hommes et les femmes cultivent ces cultures sur des parcelles communes.
Les parcelles communes sont les terres sur lesquelles tous les membres du ménage travaillent, mais qui
sont gérées par le chef de famille. Les cultures des parcelles communes peuvent être consommées par le
ménage ou vendues. Les femmes sont plus susceptibles de cultiver également des produits pour la
consommation du ménage sur la parcelle commune, tandis que les hommes l'utiliseront également pour
cultiver des produits pour la vente. Les hommes prennent la décision finale quant à l'utilisation des
cultures de la parcelle commune (Horeja Ndow 2012 ; Somé 2010).
Sur les parcelles qui sont gérées séparément par les hommes et les femmes, les hommes cultivent
principalement du coton conventionnel (Helvetas n.d.). Les femmes sont principalement responsables de
la culture du maïs, du riz et du sorgho, bien que, dans certains cas, les hommes sont également
susceptibles de cultiver ces produits sur leurs parcelles (Horeja Ndow 2012 ; Somé 2010). Les femmes
sont également les principales productrices de coton biologique (Helvetas n.d.). L'une des différences
entre les cultures cultivées exclusivement par les hommes et celles cultivées seulement par les femmes
est le niveau d'intrants utilisés pour la production de chaque parcelle. Dans la plupart des cas, les
cultures cultivées par les femmes ne reçoivent que peu d'intrants, en partie parce que les engrais, les
pesticides et l'eau sont déviés vers les parcelles gérées par les hommes (Doss 1999:14 ; IFAD n.d.).
Chaîne de valeur du coton biologique
ROLES ET RESPONSABILITES DES HOMMES ET DES FEMMES
La chaîne de valeur du coton biologique est à la fois courte et étroite. Il existe peu d'acteurs sur la
chaîne et la fourniture d'intrants (semences et engrais pour le coton, ainsi que pour les cultures de
rotation), les services de vulgarisation et la commercialisation sont coordonnés par l'une des trois
sociétés cotonnières : SOCOMA, Faso Coton, ou SOFITEX selon le lieu de production (Figure1). Les
producteurs sont organisés en associations (Groupement de Producteurs de Coton, ou GPC) qui sont en relation avec les sociétés cotonnières.
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La chaîne de valeur du coton conventionnel est dominée par les hommes à tous les niveaux. La
participation des femmes dans la chaîne du coton est extrêmement faible, bien qu'elles contribuent de
manière significative à la production du coton au niveau du ménage. Elles ne sont cependant pas bien
représentées en tant que membres des GPC. Par exemple, sur les 1 200 GPC qui travaillent avec
SOFITEX, seulement un n'est composé que de femmes, et la participation des femmes dans les GPC
mixtes est faible. Les représentants de SOCOMA estiment, par exemple, que les femmes représentent
moins de cinq pour cent des membres des GPC.2 La faible participation des femmes au sein des GPC est
semblable à leur participation aux groupements de producteurs, au coopératives et aux groupements au
niveau des villages : selon la FAO (n.d.) les femmes constituent six pour cent des coopératives et des
groupements de producteurs, et environ 20 pour cent des groupements.
Le scénario n'est pas différent au sein du personnel de vulgarisation de SOFITEX et de SOCOMA. Sur
les 62 agents de vulgarisation de SOCOMA et les 39 agents de SOFITEX à Bobo-Dioulasso, seul un
agent de chaque est une femme. Les représentants des deux sociétés décrivent des contraintes
similaires à la participation des femmes dans ces rôles, citant les difficultés liées au travail dans les
champs, conduire une moto, et d'autres exigences physiques du travail. Ils expliquent également que les
exploitants agricoles masculins trouvent difficile de recevoir des conseils de vulgarisation de la part de
femmes. Lorsqu'ils abordent les obstacles auxquels les hommes font face, nombre de ces mêmes
questions surgissent, par exemple les questions de sécurité et d'exigences physiques des travaux ;
cependant, les hommes sont estimés plus capables que les femmes d'effectuer ces travaux. Ces
contraintes sont souvent citées comme empêchant les femmes de devenir agent de vulgarisation, y
compris lorsqu'il existe des contraintes plus limitatives (Manfre et al. 2013).
Figure1 Zones cotonnières au Burkina Faso
GEOCOTON
SOCOMA
FASOCOTON
SOFITEX
2 En 2014, SOCOMA a commencé à organiser des GPC composés uniquement de femmes, mais le travail avec ces groupements n'est pas forcément dans la production de coton.
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Toute la famille est impliquée dans la production de coton (
Tableau2 et Tableau3). Les réponses des hommes et des femmes au sujet de la liste des tâches liées à la
production du coton et à la division du travail se recoupaient largement. Les hommes et les femmes ont
identifié des activités semblables, les hommes fournissant parfois des détails supplémentaires,
principalement liés aux tâches sous leur responsabilité. Par exemple, au début de la saison, les hommes
ont identifié la préparation des terres et le brûlage des tiges restantes avant que le labourage initial ne commence, alors que les femmes ont seulement identifié la préparation des terres.
Alors que les femmes ne sont pas perçues comme des productrices de coton conventionnel, elles
démontrent à la fois la connaissance des activités de production du coton et jouent un rôle significatif
dans sa production. Comme l'illustre le tableau, les femmes sont impliquées dans presque toutes les
étapes de la production, au côté des hommes de leur ménage. La production du coton s'appuie
fortement sur la main-d'œuvre du ménage et les femmes, ainsi que leurs enfants, doivent fournir la main-
d'œuvre de la production de coton. Selon les personnes interrogées, il existe peu d'activités
exclusivement réservées aux femmes. L'ensemencement et la récolte à Founza, et le transport à Kouaré
ont été identifiés comme des tâches effectuées principalement par les femmes. Les hommes sont
uniquement responsables de tâches comprenant la préparation des terres, l'application de pesticides et
le stockage. Les hommes ont également été cités comme responsables du suivi des cultures sur
l'ensemble de la production pour déterminer si des pesticides supplémentaires sont nécessaires. Ces
activités sont considérées comme des tâches d'homme parce qu'elles sont plus exigeantes physiquement
ou, dans le cas de l'application des pesticides, sont considérées plus nuisibles aux femmes qu'aux
hommes. Cependant, pour de nombreuses tâches, les hommes et les femmes ont décrit les activités
comme partagées entre hommes et femmes.
Tableau2 Distribution des tâches de la production de coton conventionnel à Kouaré (Fada N’Gourma)
Tâches Réponses des femmes Réponses des hommes
Femmes Hommes Femmes Hommes
Préparation des terres (nettoyage des terres) X X @ XXX@
Brûlage des tiges restantes -- -- XXX@
Labourage X X X@ X@
Ensemencement X X X@ X@
Éclaircissage des plantes X X X@ X@
1er désherbage X X -- --
Application des engrais (NPK) X X X@ X@
2ème désherbage X X -- --
Application des engrais (urée) -- -- X* X*
Application des pesticides (2 applications) XXX XXX
3ème ensemencement X X -- --
Récolte X XX X@ X@
Préparation d'espace pour le stockage -- -- XXX
Stockage XXX -- --
Transport du champ à l'espace de stockage
près de la maison
XXX XX@ X
Transport au marché du coton -- -- X@ X@
Pesage -- -- XXX
Stockage de groupe -- -- XXX
Commercialisation XXX
Chargement du camion -- -- XXX
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Encaissement des recettes XXX XXX
Décision de comment distribuer les recettes XXX XXX Remarque : Les références des annotations du tableau sont les suivantes : « X » main-d'œuvre embauchée ou accord réciproque
d'utilisation de la main-d'œuvre ; « X » une partie de la main-d'œuvre ; « XX » la plupart de la main-d'œuvre ; « XXX » toute la main
d'œuvre ; « @ » les enfants aident à la tâche ; et « – » l'activité n'a pas été identifiée par les personnes interrogées.
Il existait des différences entre l'utilisation de la main-d'œuvre hors ménage pour la production du
coton. À Kouaré, de nombreux producteurs de coton concluent des échanges de main-d'œuvre
coopératifs avec leurs voisins ou les membres de leur GPC. À Founza, par contre, de la main-d'œuvre
embauchée est utilisée. Les personnes interrogées ont décrit que des groupes de jeunes hommes et
femmes fournissent des services spécifiques aux producteurs de coton, par exemple dans les champs de
récolte.
Tableau3 Distribution des tâches de la production de coton conventionnel à Founza
Tâches Réponses des femmes Réponses des hommes
Femmes Hommes Femmes Hommes
Application du fumier -- -- X@ XX@
Préparation des terres X X X XX*
Plowing/Billonnage XXX3 @ XX@
Ensemencement XXX* XX X
Application d'herbicide -- -- XXX
1er désherbage -- -- X@ X@*
Éclaircissage des plantes X@ X@ XX X
1er désherbage X XX -- --
Application des engrais (NPK) X@ X@ X@ X@
Application des pesticides -- -- XXX
Application des engrais (urée) X@ X@ X@ X@
Application des pesticides XXX -- --
2ème désherbage X@ X@ XX@*
Application des engrais (urée) -- -- -- --
Application des pesticides (2 applications) -- -- -- --
3ème ensemencement -- -- -- --
Suivi XX X XXX
Récolte XXX X@* X@*
Stockage X@ X@
Transport X X X@ X@
Stockage de groupe X X -- --
Nettoyage des terres XXX * XXX
Transport au marché du coton X X X@ X@
Pesage XXX
Commercialisation XXX
Chargement du camion X XX
Encaissement des recettes XXX XXX
Décision de comment distribuer les recettes XXX XXX Remarque : Les références des annotations du tableau sont les suivantes : « X » main-d'œuvre embauchée ou accord réciproque
d'utilisation de la main-d'œuvre ; « X » une partie de la main-d'œuvre ; « XX » la plupart de la main-d'œuvre ; « XXX » toute la main
d'œuvre ; « @ » les enfants aident à la tâche ; et « – » l'activité n'a pas été identifiée par les personnes interrogées.
Une fois le coton récolté, les hommes ont l'exclusive responsabilité de gérer la commercialisation et les
recettes de la production du coton. L'association solide entre la production du coton conventionnel et
3 Les femmes labourent à la main ou travaillent avec leurs enfants lorsqu'elles utilisent la traction animale.
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les hommes, amplifiée par leur contrôle des terres et le pouvoir dont ils sont investis en tant que chef
du ménage, exclut les femmes de ces activités. De plus, du fait que le coton est commercialisé
collectivement par le biais des GPC et que les femmes ne sont pas membres de ces groupements, elles
ne participent pas activement à ces étapes.
CONSTATATIONS PRINCIPALES AU SUJET DE LA PARTICIPATION
Afin de participer à la chaîne de production du coton conventionnel, les exigences minimales consistent
à avoir accès aux terres et aux intrants, à être membre d'un GPC, et à avoir accès à de la main-d'œuvre.
Devenir membre d'un GPC est crucial parce que cette adhésion facilite l'accès aux semences, aux
engrais et aux pesticides requis pour le coton conventionnel. Les exploitants agricoles reçoivent
également des intrants pour les cultures de rotation par le biais du GPC.
Les terres sont principalement gouvernées par les règlements sur le régime foncier, quelques
transactions étant uniquement effectuées en espèces. L'allocation des terres est effectuée au niveau local
par le biais des processus du village enregistrés auprès du gouvernement. Peu d'individus possèdent des
terres de manière indépendante : approximativement neuf pour cent de l'ensemble des propriétaires
fonciers au Burkina Faso sont des femmes ayant la propriété exclusive de leurs terres, comparé à
37 pour cent des hommes (USAID 2010a). Au tableau de bord de l'OCDE, le score de la capacité des
femmes à posséder leurs terres au Burkina Faso est de 0,8, 0 correspondant à l'égalité et 1 à une forte
inégalité (OCDE 2009).
Les femmes obtiennent accès aux terres par l'intermédiaire de leurs maris, ce qui signifie qu'une femme
non mariée fait face à plus de contraintes d'accès aux terres. Les femmes obtiennent un droit d'usage
d'une parcelle des terres de leurs maris et un certain degré de contrôle sur le choix de culture et son
utilisation. Puisque les femmes se voient attribuer une parcelle des terres de leurs maris, leurs parcelles
sont plus petites, en général un dixième des parcelles de ménage communes (USAID 2010a).
Toutes les femmes interrogées avaient accès à des terres. Cependant, peu d'entre elles les utilisaient
pour cultiver du coton conventionnel. Lors des discussions concernant les activités de production du
coton conventionnel, la plupart des femmes ont décrit les activités et le travail effectué sur la parcelle
commune gérée par leur mari. Quelques femmes utilisaient la parcelle qui leur était allouée par leurs
maris pour cultiver du coton, mais ce scénario ne semblait pas être la norme. De plus, hormis leur
décision de cultiver du coton conventionnel, elles n'ont décrit aucun autre pouvoir décisionnaire sur les
activités de production et de commercialisation du coton.
Bien que les hommes aient un plus large accès aux terres, et à des parcelles de terre plus grandes, dans
certaines communautés l'accès aux terres est assujetti à l'autorité d'autres hommes du ménage. Dans les
endroits où une structure familiale élargie, dans laquelle plusieurs ménages sont gérés par l'homme le
plus âgé de la famille (chef de ménage), est en place, les terres sont allouées par le chef de ménage.
D'autres hommes du ménage gèrent des parcelles qui leur sont allouées, mais doivent parfois consulter
ou obtenir l'approbation du chef de ménage quant au choix de cultures, des technologies à utiliser et de
comment allouer les recettes issues de la vente des cultures produites sur les terres.
L'adhésion à un GPC n'exclut pas explicitement les femmes. Les individus se regroupent pour former
des GPC du fait d'un intérêt commun pour le coton conventionnel. Ils sont formés sur la base d'une
bonne volonté et de confiance. Il est important de faire partie d'un GPC parce que cela permet aux
exploitants agricoles d'avoir accès à des intrants à crédit pour la production de coton et de cultures de
rotation.
Les GPC sont largement dominés par les hommes parce que le coton conventionnel est perçu comme
relevant du domaine des hommes. De ce fait, ce sont principalement les hommes qui forment des GPC
avec d'autres hommes. Peu de femmes sont invitées ou sont intéressées par ces groupements et peu
14
d'entre elles s'organisent pour former leurs propres GPC en vue de la production de coton
conventionnel. De plus, tandis que l'accès aux terres et aux autres actifs n'est pas explicitement une
exigence pour la production de coton conventionnel, les entretiens avec les acheteurs de coton
indiquent que les hommes ont plus facilement accès aux intrants à crédit (par le biais des GPC) parce
qu'ils possèdent plus d'actifs pouvant être utilisés comme caution. Cependant, l'accès à une caution n'a
pas été décrit comme une exigence nécessaire à la participation à un GPC ou à une chaîne. Enfin, les
hommes et les femmes ont exprimé que si un homme et une femme du même ménage cultivaient du
coton conventionnel sur des parcelles séparées, cette situation créerait des conflits entre eux. Ces
opinions rendent difficile l'adhésion des femmes aux GPC et restreignent leur capacité à demander des
terres pour cultiver du coton à des membres de la famille qui pourraient percevoir cette demande
comme étant en conflit direct avec leurs propres activités.
L'accès à la main-d'œuvre est une autre condition de participation à la chaîne de production du
coton conventionnel. La production s'appuie principalement sur la main-d'œuvre du ménage : les
hommes, les femmes, et les enfants. Les femmes contribuent à la main-d'œuvre sur les parcelles des
hommes et les parcelles communes où le coton est cultivé, ainsi que sur leurs propres parcelles.
Cependant, elles ne gèrent pas la main-d'œuvre des hommes. De ce fait, les hommes ne travaillent que
sur leurs parcelles individuelles et sur les parcelles familiales communes (Somé 2010). Pendant les
périodes de haute activité, par exemple au moment de l'ensemencement et de la récolte, une main-
d'œuvre supplémentaire est nécessaire. L'un des avantages de l'adhésion à un GPC à Kouaré est l'accès
aux échanges de main-d'œuvre coopératifs qui aident à alléger les contraintes de main-d'œuvre des
ménages. Dans les endroits où cette pratique n'est plus utilisée, les exploitants agricoles doivent avoir
les moyens d'embaucher de la main-d'œuvre.
Étant données les exigences décrites ci-dessus, les femmes ne peuvent participer à la chaîne de
production du coton conventionnel qu'en tant que main-d'œuvre du ménage. Leur accès aux terres est
très limité et les entretiens avec les hommes et les femmes ont indiqué qu'il était peu probable que les
hommes autorisent leurs femmes à cultiver du coton conventionnel sur les parcelles qu'ils leur allouent.
Il n'a pas semblé que les femmes allaient à l'encontre des normes pour prendre ce risque. L'association
solide entre les hommes et le coton conventionnel crée une barrière qui limite la capacité des femmes à
participer à la chaîne en tant que productrices, qui est accentuée par leur incapacité à contrôler la main-
d'œuvre masculine de leur ménage.
CONSTATATIONS PRINCIPALES SUR LES PERFORMANCES
Les exploitants agricoles possèdent peu de moyens d'améliorer leurs performances dans la chaîne de
valeur du coton conventionnel. Ils peuvent améliorer les techniques de production du coton de qualité
et d'après-récolte ou l'élargissement des terres utilisées pour le production. L'adhésion à un GPC est
essentielle parce que, comme expliqué précédemment, c'est la manière dont les producteurs obtiennent
l'accès aux intrants pour le coton et les cultures de rotation et la manière d'effectuer leur
commercialisation. C'est également le moyen de recevoir des informations, de l'assistance technique et
de la formation.
Les femmes n'ont pas la possibilité d'améliorer leurs performances dans cette chaîne de valeur
puisqu'elles n'en font partie qu'en tant que main-d'œuvre du ménage. Et bien que les femmes aient
montré une bonne connaissance des activités de production, elles ont très peu de connaissance de la
manière dont la chaîne opère. Ce fait était plus évident à Kouaré qu'à Founza où les femmes étaient
incapables d'identifier les acteurs de la chaîne. Elles reçoivent des informations, si tant est, par leurs
maris. Si une formation était disponible, les maris y allaient et formaient ensuite leurs femmes.
La chaîne est dominée par les hommes à tous les niveaux, ce qui laisse très peu de place pour permettre
aux femmes d'améliorer leur position dans le ménage ou en dehors. Même dans le cas décrit
15
précédemment des femmes cultivant le coton sur des terres allouées par leurs maris, elles étaient trop
dépendantes de leurs maris pour obtenir des informations au sujet des nouvelles pratiques agricoles et
de la commercialisation du coton. Leurs maris commercialisaient aussi le coton en leur nom, et
percevaient et géraient les recettes. Bien que les femmes pouvaient prendre la décision de cultiver ou
non du coton, leur situation ne dévient pas de manière significative des normes qui prévalent et dictent
que les hommes ont un rôle décisionnaire dans la production du coton conventionnel.
CONSTATATIONS PRINCIPALES CONCERNANT L'ACCES AUX BENEFICES
Les bénéfices, sous forme de recettes, sont transmis à la direction du GPC par la société cotonnière.
Cette somme est déjà réduite par le coût des intrants fournis par SOFITEX ou SOCOMA que le GPC a
achetés à crédit. Le GPC distribue ensuite les recettes entre les membres selon la quantité produite par
chaque membre. Les exploitants agricoles perçoivent les recettes dérivées des ventes du coton sous la
forme d'un montant forfaitaire après que le coton ait été déposé dans l'usine d'égrenage, et ils l'utilisent
de diverses manières différentes. Une partie des recettes de la vente est utilisée pour rembourser les
prêts contractés pour embaucher de la main-d'œuvre, une partie est économisée, et une partie est
utilisée pour les investissements de l'exploitation ou du ménage. Les exploitants agricoles ont déclaré
utiliser les recettes du coton pour investir dans des actifs tels que des animaux et des charrues, ou dans
l'éducation, la santé, la nourriture et les vêtements.
Les hommes perçoivent les recettes parce qu'ils sont membres du GPC, et ils prennent très largement
les décisions concernant la manière dont ces recettes seront dépensées. Il semble qu'ils consultent
parfois leurs femmes quant à la manière de dépenser les recettes, mais ce processus est décrit de
différentes manières. Certains hommes et femmes décrivent un processus reflétant le contrôle des
recettes uniquement par les hommes : après avoir perçu les recettes, les hommes informent les
membres de la famille du montant et de la manière dont elles seront utilisées. D'autres personnes
interrogées ont mentionné qu'il existait un processus de consultation : après avoir perçu les recettes, les
hommes informent les membres de la famille du montant perçu et sollicitent des informations sur les
besoins du ménage avant de prendre une décision sur la manière dont elles seront utilisées.
En plus de prendre les décisions au sujet de l'utilisation des recettes, les hommes sont également
responsables de nombreux achats, y compris la nourriture et les vêtements des autres membres du
ménage. Certains hommes et femmes ont expliqué que les femmes reçoivent une petite somme pour
acheter des condiments, mais ce n'était pas le cas dans tous les ménages.
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Tandis que les hommes et les femmes participent à la production du coton conventionnel, ils n'ont pas
un accès équitable aux bénéfices dérivés de leurs activités. La production du coton est largement
associée aux hommes et la chaîne est organisée d'une manière qui favorise les individus possédant plus
d'actifs. Les hommes possèdent les terres et ont accès aux GPC, ce qui facilite également l'accès aux
intrants du coton (et aux intrants du maïs, ainsi qu'aux conseils techniques). Le contrôle de la main-
d'œuvre du ménage par les hommes renforce également leur capacité à produire du coton. La majorité
des femmes participent à la chaîne comme main-d'œuvre du ménage, sachant peu de choses sur la
chaîne, et ayant peu de capacité d'influencer les décisions. Les solides normes sociales semblent
également décourager les femmes de s'impliquer dans la production du coton conventionnel si leurs
maris sont déjà impliqués dans la chaîne. Par conséquent, encourager les femmes à produire du coton
conventionnel n'est probablement pas un moyen faisable d'accroître leurs bénéfices sociaux et
économiques.
Les organisations telles que SOFITEX et SOCOMA reconnaissent l'impact limité qu'ils ont sur les
femmes et font des efforts pour soutenir les femmes faisant partie de ménages producteurs de coton.
Les stratégies ne visent pas à impliquer les femmes dans la chaîne en tant que productrices
16
indépendantes, mais à identifier des interventions qui peuvent soutenir les femmes d'autres manières,
par exemple au travers de programmes d'alphabétisation. Les constatations de cette évaluation indiquent
qu'il est probablement plus bénéfique de trouver des stratégies alternatives pour aider les femmes à
bénéficier de la production du coton que de viser à accroître leur participation en tant que productrices.
Tableau 4 Recommandations pour la chaîne de valeur du coton conventionnel
Contrainte basée sur le genre Recommandation Justification
Participation limitée des femmes
dans la prise de décision relative à
la production et aux recettes
Développer et disséminer des
méthodologies de formation des
ménages sur l'allocation des
ressources et l'établissement d'un
budget équitable en termes
d’équité des genres
Du fait que la production du coton
implique l'ensemble du ménage et
joue un rôle important dans les
revenus du ménage, C4CP pourrait
travailler avec des partenaires pour
concevoir et disséminer des
méthodologies de formation des
ménages visant à accroître la prise
de décision équitable relative aux
recettes et à la main-d'œuvre. La
stratégie de dissémination devrait
identifier des manières de cibler,
non seulement les hommes
membres des GPC, mais également
leurs femmes et les autres
membres de la famille.
C4CP pourrait explorer les
manières de concevoir des
modules adaptés aux
méthodologies d'agriculture
familiale existantes (par ex. la
gestion de l'exploitation familiale)
utilisées par SOFITEX et les autres
acteurs. Ces modules pourraient
cibler spécifiquement les hommes,
tandis que SOFITEX ciblerait les
femmes en utilisant d'autres
mécanismes.
Accès limité des femmes aux
bénéfices
Encourager les activités attentives à
l’équité entre les genres de
SOFITEX et SOCOMA pour
continuer à soutenir le leadership
et l'alphabétisation des femmes
Bien que cette activité ne traite pas
directement de la contrainte
d'accès limité des femmes aux
bénéfices de la production du
coton, les sociétés cotonnières
sont enclines à trouver des
stratégies pour soutenir les femmes
faisant partie de ménages
producteurs de coton. En plus des
autres activités de formation
soulignées ici, ces sociétés
pourraient investir dans les
activités alternatives qui
amélioreraient la capacité des
femmes à s'impliquer dans d'autres
activités. Par exemple,
l'amélioration de l'alphabétisation
17
et du leadership des femmes
améliorerait leur capacité à diriger
d'autres groupements ou d'autres
activités génératrices de revenus.
Connaissance limitée des femmes
de la chaîne de production du
coton conventionnel
Développer les connaissances des
femmes de la chaîne à travers des
formations sur la manière dont la
chaîne de production du coton
conventionnel opère
Comparées aux hommes, les
femmes comprennent très peu
comment la chaîne de production
du coton conventionnel opère. La
formation décrite ci-dessous
pourrait développer les
connaissances des femmes de la
chaîne en utilisant des exemples de
chaînes de production du coton
conventionnel, tout en contribuant
à leur leadership et à leur
alphabétisation. Il ne s'agit pas
nécessairement d'une activité
séparée, mais elle pourrait être
intégrée dans une autre formation.
Formation directe et ciblée sur la
production et l'après-récolte
spécifiquement pour les femmes
Un grand nombre des activités de
production et d'après-récolte est
partagé par les hommes et les
femmes. Cependant la formation
est le plus souvent dirigée aux
membres du GPC. Des efforts
pourraient être entrepris pour
proposer des formations
spécifiquement pour les femmes
afin de réduire leur dépendance
des autres membres du ménage
pour obtenir des informations et
recevoir plus de reconnaissance
pour leur contribution à la
production de coton. Cela pourrait
potentiellement aboutir à une plus
grande implication dans les
décisions relatives à la production.
Chaîne de valeur du coton biologique
ROLES ET RESPONSABILITES DES HOMMES ET DES FEMMES
De manière semblable à la chaîne de valeur du coton conventionnel, la chaîne du coton biologique est à
la fois courte et étroite. L'Union Nationale de Producteurs de Coton au Burkina (UNPCB) est le
principal fournisseur d'intrants (par ex. de semences), fournit tous les services de vulgarisation et de
conseil, et achète également le coton des producteurs. Le coton biologique est exporté directement à
l'état brut, ne subissant qu'une transformation minimale.
L'UNPCB est une association de producteurs qui représente leurs intérêts, pas seulement pour la
production de coton biologique, auprès des autres acteurs de la chaîne. C'est une association
hiérarchisée, dont les producteurs sont groupés en GPC au niveau de la communauté. Les représentants
des GPC sont groupés au niveau départemental, puis provincial, et enfin national. L'UNPCB est
18
constituée de 9 192 GPC (192 pour le coton biologique). Il n'existe qu'un GPC constitué uniquement de
femmes. L'UNPCB ne dispose pas de données fiables ventilées par genre sur ses adhérents et il est par
conséquent difficile de savoir quelle est son implication auprès des femmes exploitantes. Cela signifie
également qu'il est difficile de savoir si les femmes sont capables d'occuper des positions de leadership
au-delà du GPC (par ex. au niveau départemental ou provincial). Puisque les femmes ne constituent pas
une partie importante des adhérents, elles n'accèdent probablement pas à des postes de leadership. Et
pourtant, d'après l'un des coordinateurs de l'UNPCB, les femmes constituent 80 pour cent des
producteurs de coton biologique, selon les estimatifs, un pourcentage qui se réfère probablement aux
femmes qui contribuent à la production de coton biologique sous forme de main-d'œuvre.4
Contrairement à la chaîne de production du coton conventionnel, les femmes sont perçues comme
jouant un rôle très important dans la production de coton biologique. Des efforts ont été entrepris par
d'autres donateurs (par ex. Helvetas) pour promouvoir la production de coton biologique sur les
parcelles des femmes, principalement parce que l'utilisation limitée d'intrants rend cette activité plus
abordable pour les femmes. Ceci ne transparaît pas lors des entretiens effectués au cours de cette
évaluation. Tandis que les femmes peuvent intégrer la chaîne, le bénéfice direct qu'elles tirent de leur
participation n'est pas clair. Cette question sera décrite brièvement plus loin dans ce rapport, mais
exigerait une enquête plus approfondie.
Tableau5 Distribution des tâches de la production de coton biologique à Kouaré
Tâches Réponses des femmes Réponses des hommes
Femmes Hommes Femmes Hommes
Préparation des terres XXX@ @ -- --
Préparation du fumier -- -- X XX
Application du fumier -- -- XXX
Labourage XX@ X@ X XX
Traçage des lignes de marquage (pour
l'ensemencement)
@ @ -- --
Ensemencement X@ X@ X X
Éclaircissage des plantes XX X X X
1er désherbage XXX X X
Préparation des pesticides XXX -- --
2ème désherbage -- -- X X
1ère application des pesticides @ XXX@ X XX
2ème application des pesticides @ XXX@ X XX
Récolte XX X XX X
Stockage X@ X@ X X
Transport -- -- X XX
Pesage du coton XXX -- --
Commercialisation -- -- XXX
Encaissement des recettes XXX XXX
Décision de comment allouer les recettes XX X XXX Remarque 1 : Les références des annotations du tableau sont les suivantes : « X » main-d'œuvre embauchée ou accord réciproque
d'utilisation de la main-d'œuvre ; « X » une partie de la main-d'œuvre ; « XX » la plupart de la main-d'œuvre ; « XXX » toute la main
d'œuvre ; « @ » les enfants aident à la tâche ; et « – » l'activité n'a pas été identifiée par les personnes interrogées.
La division du travail n'est pas stricte dans la production de coton biologique. Les hommes et les femmes
sont tous deux impliqués dans un éventail d'activités. La production de coton biologique dépend
largement de la main-d'œuvre du ménage et, selon les entretiens à Oronkua et Kouaré, elle n'a requis
4 Selon le rapport Helvetas, en 2008 il y avait 7 000 producteurs de coton biologique, dont 28 % étaient des femmes (Helvetas
n. d.).
19
presque aucune embauche de main-d'œuvre extérieure. Tableau5 et Tableau 6 indiquent que les
hommes et les femmes travaillent sur les parcelles de coton biologique les uns des autres. Les hommes
de la chaîne utilisent la main-d'œuvre des femmes pour toutes les tâches de la production de coton, mais
les femmes ne comptent sur l'aide des hommes que pour des tâches très spécifiques. Les enfants aident
également les femmes. Les tâches effectuées par les hommes sur les parcelles des femmes sont celles qui
requièrent un effort physique plus important, par exemple, le pesage du coton ou l'application des
pesticides que les femmes sont souvent découragées d'effectuer pour des raisons de santé. Les femmes
assument la responsabilité des autres tâches. Cela est partiellement dû à la difficulté qu'elles ont de maîtriser la main-d'œuvre de leurs maris.
Au-delà de la production, la participation des femmes est limitée. Des 190 agents d'UNPCB qui
travaillent avec les exploitants agricoles, seuls 11 % sont des femmes. Semblables aux contraintes
décrites par SOCOMA et SOFITEX, les raisons données pour lesquelles les femmes ne sont pas bien
représentées en tant qu'agents de vulgarisation comprennent les contraintes relatives à la force physique
et à la sécurité.
Tableau 6 Réponses des femmes sur la distribution des tâches de la production de coton biologique à Oronkua
Tâches Femmes Hommes
Préparation des terres XXX@
Application du fumier X@ X@
Labourage X@ X@
Ensemencement X@ X@
1er ensemencement X@ X@
Éclaircissage des plantes @ @
Application du fumier X@ X@
2ème ensemencement X@ X@
Préparation des pesticides XXX
Application des pesticides XXX
Billonnage XXX
3ème ensemencement X@ X@
Récolte X@* X@
Transport du champ à la maison X
Transport de la maison à l'entrepôt commun X@ X@
Emballage XXX
Pesage XXX
Confirmation du poids XXX
Encaissement des recettes X X
Décision de comment utiliser les recettes X X Remarque 1 : Les références des annotations du tableau sont les suivantes : « X » main-d'œuvre embauchée ou accord réciproque
d'utilisation de la main-d'œuvre ; « X » une partie de la main-d'œuvre ; « XX » la plupart de la main-d'œuvre ; « XXX » toute la main
d'œuvre ; « @ » les enfants aident à la tâche ; et « – » l'activité n'a pas été identifiée par les personnes interrogées.
CONSTATATIONS PRINCIPALES AU SUJET DE LA PARTICIPATION
Comme pour la production du coton conventionnel, afin de participer à la chaîne du coton biologique,
les exploitants agricoles ont besoin d'avoir accès aux terres, à la main-d'œuvre et d'être membre d'un
GPC. Le coton biologique est cultivé sur de plus petites parcelles.
Parmi les producteurs de coton biologique interrogés lors de l'évaluation, la taille des terres était
d'environ deux hectares, bien que de nombreuses femmes ne connaissaient pas la taille des terres
qu'elles géraient. La plupart des terres sur lesquelles les femmes travaillaient leur avaient été allouées par
leurs maris. Les hommes ne semblent pas avoir d'objections quant à l'utilisation par les femmes de terres
pour la production de coton biologique.
20
L'adhésion à un GPC, comme pour la production de coton conventionnel, ne présente pas de
difficultés explicites pour les femmes. Les GPC jouent un rôle similaire pour les producteurs de coton
biologiques que pour les producteurs de coton conventionnel : ils donnent accès aux intrants, dans ce
cas précis seulement les semences, et à la commercialisation. Du fait qu'il n'ait nul besoin d'acheter des
pesticides et des engrais, la participation à cette chaîne est facilitée, particulièrement pour les femmes,
puisqu'il n'y a pas besoin de caution.
Le coton biologique cultivé sur les parcelles des hommes ou des femmes dépend largement de la main-
d'œuvre du ménage. Comme décrit ci-dessus, les femmes effectuent la plupart du temps tout le travail
de production sur leurs parcelles, avec une utilisation limitée de la main-d'œuvre des hommes. Les
femmes ont expliqué que, même si elles ont accès aux terres, sans l'aide des maris, des enfants, et des
animaux pour certaines tâches, il serait difficile pour elles de produire du coton. Par conséquent, même
si elles peuvent remplir les exigences minimales pour participer à la chaîne, l'accès à la main-d'œuvre et la traction animale font de la production une opportunité plus viable.
CONSTATATIONS PRINCIPALES AU SUJET DES PERFORMANCES
Pour améliorer les performances, les exploitants agricoles hommes et femmes produisant du coton
biologique peuvent améliorer la production et les pratiques d'après-récolte ou élargir la taille des terres
qu'ils utilisent pour la production du coton. Pour les femmes, qui comptent principalement sur leur
propre travail et pour lesquelles la sécurité des terres est précaire, la meilleure option pour améliorer leurs performances serait d'améliorer leurs pratiques de l'exploitation et après-récolte.
La connaissance de la chaîne de production du coton biologique des femmes comportait des lacunes.
Une fois de plus, peu de femmes connaissaient la taille des terres sur lesquelles elles cultivaient le coton.
Au moment de l'évaluation, le groupe à Kouaré n'avait pas produit de coton biologique depuis deux ans.
La raison était qu'il faisait partie d'un GPC situé dans un village voisin qui ne le contactait plus. Il n'en
connaissait pas la raison et cherchait à savoir s'il pouvait avoir accès à l'argent qu'il avait épargné par l'intermédiaire du GPC.
Alors qu'un groupe connaissait l'existence de l'UNPCB, le second groupe interrogé l'ignorait. Du fait que
toutes les informations sur le coton biologique sont disséminées par le biais de l'UNPCB, il est
surprenant que les femmes aient une telle lacune de connaissances et cela pourrait être un reflet de
l'interaction limitée avec les représentants et d'un manque de communication claire de la part de
l'UNPCB au sujet de son rôle de représentation des exploitants agricoles qui sont membres de
l'organisation. Il est probable que les femmes n'occupent pas de rôle de leadership parce qu'elles ne comprennent pas non plus la manière dont l'UNPCB fonctionne.
CONSTATATIONS PRINCIPALES CONCERNANT L'ACCES AUX BENEFICES
Bien que les femmes soient capables de gérer la production de coton biologique, il n'est pas clair si leur
participation les place dans une meilleure position pour recevoir ou pour contrôler les recettes de leurs
efforts. La division du travail montre que, à un certain point, les hommes assument les responsabilités de
commercialisation. Tel qu'indiqué dans le Tableau5, la commercialisation est encore largement contrôlée
par les hommes. Les réponses des personnes interrogées au sujet de la prise de décision quant aux
recettes restent peu claires. Certaines femmes ont indiqué qu'elles participaient à la prise de décision
dans la production du coton biologique, y compris quant au choix d'utilisation des recettes. Cependant,
il n'est pas clair si la participation des femmes dans la chaîne donne lieu à une autonomie ou un accès
accru aux bénéfices. Les femmes continuent dans leur ensemble à travailler sur les terres qui leur sont
allouées par leurs maris, ce qui signifie que cette activité ne sera pas complètement indépendante du
pouvoir décisionnaire de leurs maris. De plus, tel que le décrit Somé (2010), les hommes continuent à
percevoir les femmes comme un investissement générant des enfants, de la main-d'œuvre, ou des
recettes, et en tant que chefs de famille, ils pensent que ces profits leur reviennent de droit. Par
21
conséquent, les hommes pensent qu'il est de leur droit de recevoir une partie des recettes dérivées de
la production de coton biologique sur les parcelles gérées par les femmes (Somé 2010).
Les recettes perçues de la production de coton biologique sont soient épargnées, soit investies dans le
ménage. Les hommes et les femmes ont déclaré utiliser ces recettes pour acheter des vêtements ou
pour des dépenses de santé. Bien que les hommes et les femmes ne cultivent pas le coton biologique sur
des parcelles de grande taille, le bénéfice de leur participation à ce marché est qu'un prix minimal est
garanti aux exploitants agricoles, ce qui rend le marché plus prévisible. Cependant, de nombreuses
personnes interrogées se sont plaintes que les recettes étaient perçues des mois après la livraison du
coton à l'usine et que les prix n'étaient définitifs qu'après le classement qualitatif du coton par l'acheteur.
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Les constatations issues de l'évaluation ne suggèrent pas que la production du coton biologique soit un
moyen évident d'améliorer les bénéfices sociaux et économiques des femmes. Les femmes n'ont pas de
difficultés à participer à la chaîne et ne sont pas non plus confrontées aux mêmes normes sociales
rebutantes existant dans la production de coton conventionnel et qui les empêcheraient d'y participer.
Cependant, la production de coton biologique exige beaucoup de main-d'œuvre et les femmes
dépendent principalement de leur propre travail et de celui de leurs enfants pour les activités de
production. À ce travail s'ajoute le travail qu'elles fournissent pour aider à la culture des parcelles de
leurs maris. De plus, les femmes n'ont pas beaucoup plus accès aux recettes dérivées de la production
de coton biologique que pour la production de coton conventionnel, ce qui rend leur participation à la
production de coton biologique comparable à celle de la production de coton conventionnel.
De manière semblable à la production de coton conventionnel, les connaissances et la compréhension
des femmes de la chaîne sont limitées malgré le fait que dans ce cas, elles participaient directement à la
production, et pas seulement en tant que main-d'œuvre du ménage. Cela suggère une lacune de la
sensibilisation de l'UNPCB envers ses membres et le besoin d'un travail plus ciblé avec les femmes et les
groupements de femmes.
Les recommandations ci-dessous ont pour objectif d'identifier les interventions pouvant renforcer de
manière significative la position des femmes dans la chaîne de valeur de la production de coton biologique.
Tableau 7 Recommandations pour la chaîne de valeur du coton biologique
Contrainte basée sur le genre Recommandation Justification
Manque d'accès des femmes aux
terres et de contrôle de la prise de
décision au sujet de la production
et des choix d'utilisation des
recettes
Effectuer des recherches sur les
interventions pouvant améliorer la
rentabilité pour les femmes de la
chaîne de production du coton
biologique
Les constatations issues de
l'évaluation ne confirment pas la
supposition courante que la
production du coton biologique
bénéficie aux femmes productrices.
Les hommes continuent à dominer
les activités de commercialisation
et à contrôler les recettes. Des
efforts devraient être entrepris
pour identifier des stratégies
permettant d'accroître la
participation des femmes à la
commercialisation et aux
mécanismes contrôlant la
production du coton biologique.
22
Travail avec les doyens de village,
les hommes et les femmes afin
d'identifier les terres sur lesquelles
les GPC composés uniquement de
femmes peuvent travailler
ensemble
La plus grande préoccupation en
termes de promotion de la
production de coton biologique
auprès des femmes est que leur
participation à la chaîne ne
changerait pas leur accès aux
bénéfices qui sont actuellement
cumulés par les hommes.
L'identification de terres sur
lesquelles les groupements de
femmes peuvent produire du coton
renforcerait leur contrôle collectif
sur la production et les décisions
d'utilisation des recettes. Il est
possible que cela ne permette pas
de renforcer le contrôle des
femmes sur les recettes, mais cet
aspect pourrait être mesuré sur la
durée du projet.
Connaissance limitée des femmes
de la chaîne et des pratiques
améliorées
Renforcer les mécanismes de
collecte des données de l'UNPCB,
en particulier en ce qui concerne la
compréhension de son travail
auprès des productrices
L'UNPCB admet qu'il ne possède
pas les données adéquates pour
comprendre l'étendue de sa
sensibilisation auprès des femmes.
Il s'agit d'une lacune importante si
C4CP, travaillant en collaboration
avec l'UNPCB, vise à améliorer les
bénéfices sociaux et économiques
des femmes. Le personnel de suivi
et d'évaluation de C4CP pourrait
travailler avec l'UNPCB pour
renforcer ses efforts.
Établir des objectifs de
participation des femmes aux
formations de bonnes pratiques
agricoles (BPA) et d'après-récolte
(AR) pour la production de coton
biologique
Cela devrait se faire en
collaboration avec l'UNPCB.
L'objectif est de garantir que les
investissements dans la formation
BPA et AR de formateurs
entraînent également
l'augmentation du nombre de
femmes ciblées pour être formées.
L'objectif devrait être ambitieux, et
supérieur au niveau de la zone de
confort de l'organisation, de sorte
que plus d'efforts soient entrepris
pour changer la manière dont elle
fonctionne. Choisir un objectif trop
peu ambitieux ne changera pas les
efforts de l'organisation pour
augmenter les services offerts aux
femmes.
Développer et disséminer des
formations pour l'ensemble des
Les productrices de coton
biologique interrogées au cours de
23
Faible participation des femmes au
leadership de l'UNPCB
membres, avec un accent spécifique
mis sur les femmes, la structure de
l'UNPCB et les droits des
membres
l'évaluation n'ont pas semblé
posséder aucune connaissance de
la structure de l'UNPCB ni de son
existence. Des efforts pourraient
être entrepris par l'UNPCB pour
améliorer sa sensibilisation auprès
des femmes et renforcer la
compréhension des bénéfices d'une
adhésion à l'UNPCB par les
femmes.
Développer les compétences de
leadership des femmes
Peu des femmes participant
actuellement à la chaîne obtiennent
un rôle de leadership au niveau du
district ou provincial au sein de
l'UNPCB. Bien que le chiffre exact
soit inconnu, étant donnée
l'absence de données mentionnée
ci-dessus, nous supposons que les
femmes n'obtiennent pas de rôle
de leadership parce qu'il existe plus
d'hommes que de femmes qui sont
membres de l'UNPCB. Il est très
probable que les lacunes de
connaissance de la structure de
l'UNPCB et de compétences en
leadership les empêchent d'exercer
des rôles de leadership et l'UNPCB
pourrait organiser des formations
en leadership ciblées pour les
groupements composés
uniquement de femmes aidant à
accroître le nombre de femmes se
présentant à des rôles de direction.
Une perspective des chaînes de valeur des cultures en rotation axée sur l’équité entre les genres : maïs et niébé
Production du maïs Le maïs est cultivé sur les parcelles des hommes et des femmes. La taille des parcelles des hommes était
d'au moins le double de celle des parcelles des femmes, soit en moyenne quatre hectares. Les parcelles
des femmes étaient de deux hectares ou moins. La main-d'œuvre familiale est largement utilisée pour la
culture du maïs, bien qu'à Founza les hommes ont indiqué avoir embauché de la main-d'œuvre
extérieure pour de nombreuses activités de production. Les femmes, par contre, n'ont pas utilisé de
main-d'œuvre extérieure.
La distribution des tâches entre hommes et femmes dépend du type de parcelle. Dans le cas des
parcelles des femmes, les femmes et leurs enfants sont responsables de la plupart des activités. Les
réponses des femmes dans le Tableau8 le reflètent. Les hommes aident les femmes dans certaines
activités, par exemple le labourage avec traction animale, mais les femmes effectuent la plupart du reste
de leurs travaux à la main. Cependant, les femmes sont impliquées dans une variété d'activités au côté
24
des hommes sur les parcelles de ces derniers. Peu d'activités de production ont été mentionnées
comme étant de l'unique responsabilité des hommes ou des femmes, à l'exception de l'application des
herbicides. Les femmes n'ont pas mentionné cette tâche, soit parce qu'elles l'ont oubliée ou parce
qu'elles ne l'effectuent pas, alors que les hommes l'ont indiquée comme une tâche qu'ils effectuent. Les
hommes ont expliqué que l'application des herbicides requiert une capacité physique que les femmes
n'ont pas. Les pratiques d'après-récolte semblent suivre une tendance semblable : les femmes sont plus
responsables du vannage et du décorticage du maïs cultivé sur leurs parcelles, tandis que les hommes en
sont plus responsables sur leurs parcelles. Les hommes et les femmes ont expliqué que la transformation d'après-récolte était effectuée à la machine, et non à la main.
Les hommes possèdent un avantage significatif sur les femmes en matière de production du maïs parce
qu'en tant que membres des GPC, ils reçoivent des semences et d'autres intrants. Les femmes doivent
acheter les intrants nécessaires ou sont susceptibles de recevoir une petite partie des intrants reçus par
leurs maris. Les fournisseurs d'intrants ont expliqué que les femmes achètent souvent des intrants pour
la culture de légumes, mais pas nécessairement pour d'autres cultures. Elles n'obtiennent pas de bons
prix pour l'achat de leurs intrants parce qu'elles n'achètent pas en gros ou avec un groupement. Dans de
nombreux cas, les femmes ne reçoivent pas non plus d'aide de la part des agents de vulgarisation pour la
production de maïs. Les hommes possèdent les contacts des agents de vulgarisation et des agents de
recherche par le biais des GPC. Lorsque les femmes sont interrogées sur la prise de décision quant à
l'adoption de nouvelles pratiques pour la culture du maïs, elles répondent en majorité que ce sont les
hommes qui prennent ces décisions, même si les femmes décident ce qu'elles cultivent sur leurs
parcelles. Cela reflète peut-être un manque d'accès à la formation et aux informations de vulgarisation qui limite leurs connaissances des nouvelles pratiques pouvant améliorer leur productivité.
Tableau8 Distribution des tâches de la production de maïs à Kouaré
Tâches Réponses des femmes Réponses des hommes
Femmes Hommes Femmes Hommes
Préparation des terres XXX @ @ XXX@
Application de l'urée -- -- X X
Labourage (manuel ou par traction animale) XX@ @ @ XXX@
Ensemencement XX@ @ X@ X@
Herbicide -- -- XXX
Éclaircissage des plantes XX@ @ @ X@
1er ensemencement XX@ @ X@ X@
Application des engrais XX@ @ -- --
Billonnage XX@ @ -- --
Récolte XX@ @ X@ X@
Stockage XXX -- --
Décortiquer, vanner et placer dans des sacs XX@ @ -- --
Décortiquer -- -- XXX
Vanner -- -- X X
Placer dans des sacs -- -- XXX
Stockage -- -- XXX
Décision de combien garder et combien vendre -- -- XXX
Commercialisation XX X XXX
Encaissement des recettes -- -- XXX
Décision de comment utiliser les recettes -- -- XXX Remarque : Les références des annotations du tableau sont les suivantes : « X » main-d'œuvre embauchée ou accord réciproque
d'utilisation de la main-d'œuvre ; « X » une partie de la main-d'œuvre ; « XX » la plupart de la main-d'œuvre ; « XXX » toute la main
d'œuvre ; « @ » les enfants aident à la tâche ; et « – » l'activité n'a pas été identifiée par les personnes interrogées.
25
Une fois le produit récolté, les activités deviennent plus séparées et sous la responsabilité des hommes
d'une manière disproportionnée. Comme le maïs est important pour la sécurité alimentaire du ménage,
le chef de famille prend la décision quant à la quantité de maïs devant être stockée, consommée et
vendue. Les femmes ont décrit qu'elles consultent leurs maris à propos de cette décision pour le maïs
cultivé sur leurs propres parcelles. Les hommes sont presque entièrement responsables de la
commercialisation, bien que les femmes aient expliqué qu'elles contactent les acheteurs et s'enquièrent
des prix du maïs, qu'il soit cultivé sur leurs propres parcelles ou sur celles de leurs maris. Cependant,
lorsqu'il s'agit de négocier avec les acheteurs, la responsabilité revient largement aux hommes. Les
hommes perçoivent également les recettes dans leur majorité et dans les cas où les femmes les
perçoivent, elles montrent souvent à leurs maris ce qu'elles ont reçu. D'une manière semblable à la
production de coton biologique, les hommes sont susceptibles de penser qu'il est de leur droit de
recevoir une partie des recettes dérivées de la culture du maïs sur les parcelles gérées par les femmes,
et les femmes ne s'y opposent pas dans le but de maintenir une certaine harmonie dans le ménage (Somé 2010).
Production de niébé Comme c'est le cas pour le coton et le maïs, la production de niébé s'appuie sur la main-d'œuvre du
ménage et les tâches sont distribuées de manière similaire entre les hommes, les femmes et les enfants
du ménage (Tableau9). Les hommes sont dans leur majorité impliqués dans les activités de préparation
des terres, d'application de pesticides, de stockage, et les décisions relatives à la quantité de production
devant être consommée et vendue. Les hommes sont largement responsables des activités liées à la
commercialisation. Les femmes et les enfants sont responsables du travail au côté des hommes du
ménage pour la plupart des activités et sont plus impliquées dans le vannage que les hommes.
Des tendances semblables de prise de décision et de contrôle des recettes des activités de production
de maïs semblent exister pour la culture du niébé. Tandis que les femmes sont capables de décider de
l'utilisation de la parcelle que leurs maris leur ont allouée, elles consulteront leurs maris quant aux
informations sur les nouvelles pratiques agricoles. Elles ont peu d'accès direct aux semences, aux
intrants et aux conseils techniques. De plus, les décisions quant à la quantité de produit devant être
vendue et consommée sont soit du ressort exclusif des hommes, soit prises en consultation avec eux.
Une femme de Fouanza a expliqué que, à certaines occasions, son mari l'avait autorisée à vendre du
niébé. Elle a ensuite expliqué que les femmes ne sont généralement pas autorisées à commercialiser ces
cultures, mais que dans son cas, elle était autorisée parce que ses croyances religieuses encouragent une
pratique différente. Néanmoins, une fois la vente achevée, elle présente les recettes à son mari qui en
prélève approximativement un tiers et l'autorise à gérer le reste des recettes, une pratique qui semble
conforme à ce que d'autres femmes décrivent pour la production du maïs et du coton biologique.
Tableau9 Distribution des tâches de la production de niébé à Kouaré
Tâches Réponses des femmes Réponses des hommes
Femmes Hommes Femmes Hommes
Préparation des terres XXX @ XXX@
Application du fumier XX@ @ @ @
Labourage (manuel ou par traction animale) X @ XXX@
Ensemencement XXX X@ X@
Ensemencement X X@ X@
Application des pesticides -- -- XXX
Éclaircissage des plantes -- -- X@ X@
Application des engrais XXX -- --
Billonnage XXX -- --
Application des pesticides XXX
Récolte X X X@ X@
26
Stockage XXX -- --
Battage, vannage et placement dans des sacs XX@ @ -- --
Battage -- -- @ @
Vannage -- -- XXX
Placement dans :
des sacs
des boîtes en plastique
tonneaux
-- --
X
XXX
XXX
XX
Stockage -- -- XXX
Décision de combien garder et combien vendre -- -- XXX
Commercialisation -- -- XXX
Encaissement des recettes -- -- XXX
Décision de comment utiliser les recettes -- -- XXX Remarque : Les références des annotations du tableau sont les suivantes : « X » main-d'œuvre embauchée ou accord réciproque
d'utilisation de la main-d'œuvre ; « X » une partie de la main-d'œuvre ; « XX » la plupart de la main-d'œuvre ; « XXX » toute la main
d'œuvre ; « @ » les enfants aident à la tâche ; et « – » l'activité n'a pas été identifiée par les personnes interrogées.
Au-delà de la production : Négoce et transformation du maïs et du niébé Les acheteurs s'adressent aux exploitants pour acheter du maïs. Les acheteurs sont de taille variée et
nombre d'entre eux sont des femmes. Les hommes sont généralement embauchés pour aider aux tâches
plus ardues, telles que le pesage et le déplacement des sacs. Une des négociantes de Fada N’Gourma a
expliqué qu'elle n'effectue plus les ventes elle-même, mais qu'elle a embauché 12 femmes et 4 hommes.
Les femmes sont employées comme agents de vente ruraux, tandis que les hommes aident au pesage et
au déplacement des produits. Les négociants s'adressent aux exploitants pour acheter différents types de
céréales et de légumes selon la saison. Les négociants de plus petite taille prennent les décisions quant
aux produits à acheter et leur prix selon leurs moyens financiers et leurs moyens de transport. Le
négoce est effectué en espèces dans la majorité des cas. Cela présente des risques, mais pour le
moment, les négociants ou les exploitants des zones rurales où le signal mobile est faible ou non-
existant n'ont pas accès aux options d'argent mobile. Les négociants travaillent toute la journée et sont
susceptibles de voyager entre 7 et 15 kilomètres pour effectuer leurs achats. Certains de ces négociants vendront leurs produits à des transformateurs.
La transformation à petite échelle est effectuée en grande partie par les groupements de femmes. Les
groupements de femmes sont petits, souvent entre cinq et six personnes qui composent également le
comité exécutif du groupement. Lorsqu'elles ont besoin d'aide supplémentaire pour les activités de
transformation, elles sont susceptibles d'embaucher d'autres femmes, mais uniquement selon le besoin.
Les groupements ne sont pas tout le temps actifs, mais sont susceptibles de se rencontrer une fois par
mois et se retrouvent particulièrement en vue de la préparation d'une foire où ils peuvent vendre leurs produits.
Le maïs et le niébé sont achetés soit auprès de négociants, soit auprès d'un groupement de producteurs.
À Bobo-Dialoussou, par exemple, le Groupement Iamogoya achète les matières premières auprès de
l'Union Provinciale des Professionnels Agricoles du Houet. Il est souvent plus facile pour ces
groupements d'acheter directement auprès des négociants parce qu'ils n'ont pas les moyens financiers
d'acheter de plus grandes quantités auprès de l'Union. Par contre, la qualité n'est pas toujours aussi
bonne. De plus, comme l'ont expliqué les femmes du Groupement Yenunpundi de Fada N’Gourma, les
négociants sont plus susceptibles de vendre leurs produits à crédit, ce qui atténue la pression financière
du groupement. Ces groupements n'ont ni les fonds de roulement suffisants pour acheter de larges volumes de produits, ni un lieu sûr pour stocker les produits.
Les femmes ont expliqué que la transformation n'était pas une tâche difficile parce qu'elles savent bien le
faire. Quelques femmes ont également ajouté que, comme la transformation est liée à la préparation de
la nourriture, elles pensaient que cette activité convenait mieux aux femmes. Cependant, aucun des
27
groupements interrogés lors de l'évaluation ne possédait ses propres machines ou son propre moyen de
transport (par ex, charrettes). Ils dépendaient des hommes qui avaient accès à des charrettes ou
d'autres moyens de transport ou qui gèrent les moulins locaux où les produits sont moulus à différentes
étapes de la transformation. En groupe, les femmes nettoient et trient le produit, le sèchent et ensuite
l'emballent. Les groupements préparent une variété de produits différents à partir des céréales et des
légumes qu'ils achètent, dont de la farine et du couscous. En groupe, elles fabriquent également d'autres produits comme du savon, des sirops et des sucreries.
L'évaluation n'a pas fourni d'informations suffisantes sur les liens entre les groupements de femmes et les
consommateurs. Un groupement de Fada N’Gourma a expliqué qu'il a un acheteur au Niger qui passe
des commandes mensuelles régulières, ce qui est l'une des raisons pour laquelle le groupe se réunit
chaque mois pour préparer la commande. Ce groupement se réunit habituellement pour préparer et
vendre ses produits dans les foires locales ou simplement pour satisfaire leurs propres besoins en tant que ménages.
Tous les groupements ont souligné leur désir d'améliorer le travail de leur groupement, principalement
en obtenant l'accès à des équipements tels que les moulins ou les charrettes. Bien que les groupements
sachent qu'ils pourraient être éligibles pour obtenir des prêts auprès de leur banque locale, ils
continuent à auto-financer leurs activités. Les membres d'un groupement avaient également contracté
des prêts en tant qu'individus pour soutenir les activités du groupement, mais ils n'avaient pas essayé de
contracter un prêt en tant que groupement. Les groupements ont également exprimé leur intérêt de
bénéficier de formations sur les pratiques améliorées de transformation, particulièrement en ce qui
concerne la sécurité alimentaire et l'emballage. Ils ont également exprimé leur intérêt d'améliorer leurs
relations avec les groupements de producteurs (par exemple avec une union) et les banques.
Les entretiens effectués n'ont pas montré clairement pourquoi les groupements de femmes n'accédaient
pas actuellement au crédit qui est mis à leur disposition pour satisfaire à leurs besoins. Il existe des
institutions de microfinance (IMF) dans la région qui ont soit été établies pour travailler avec les femmes
(par ex. Graine, S.A.), soit proposent des options de prêts conçues pour les groupements de femmes.
C'est à dire que les IMF offrent des produits que ces groupements pourraient contracter pour les aider
à financer leur achat de matières premières ou d'équipement, mais cette évaluation n'a pas clairement
montré quels sont les obstacles. Il existe également d'autres programmes, sponsorisés par exemple par
le Ministère de la Femme, au travers desquels les groupements pourraient être éligibles pour financer
l'expansion ou l'amélioration de leur production.
Conclusion et recommandations Les femmes participent à la production de ces cultures de rotation de manière semblable à leur
participation aux chaînes de valeur du coton. Au côté des hommes, et en travaillant avec leurs enfants,
elles fournissent une quantité de travail importante à la production des cultures, que ce soit sur leurs
propres parcelles ou sur la parcelle familiale. Elles sont impliquées dans la plupart des tâches à
l'exception de quelques-unes (par ex. la préparation des terres et l'application de pesticides) et sont
moins impliquées dans les aspects de commercialisation. Dans le cas du maïs, la capacité des femmes à
augmenter la productivité de leurs propres parcelles est limitée à cause de leur manque d'accès au GPC
qui fournit des intrants, un bénéfice que les hommes producteurs de coton conventionnel reçoivent. Les
constatations suggèrent que les femmes n'ont généralement pas accès aux conseils de vulgarisation
concernant les cultures qu'elles cultivent sur leurs propres parcelles.
Au-delà de la production, les groupements de femmes sont actifs dans le domaine de la transformation,
qui pourrait constituer le meilleur moyen d'accroître les bénéfices sociaux et économiques pour les
femmes. Les groupements de femmes sont actifs dans le domaine de la transformation d'un certain
nombre de céréales et légumes différents qui sont achetés auprès des négociants et vendus aux
28
consommateurs. Cependant, ces groupements décrivent que leur accès aux opportunités commerciales
est limité par le manque de crédit et d'accès aux équipements. La collaboration entre différents acteurs
de la chaîne pourrait améliorer ces activités.
Tableau10 Recommandations pour les cultures de rotation
Contrainte basée sur le genre Recommandation Justification
Les femmes n'ont pas suffisamment
accès à la vulgarisation agricole au
sujet des cultures de rotation.
Travailler avec les sociétés
cotonnières pour prodiguer des
conseils de vulgarisation sur les
cultures de rotation à l'intention
des femmes
Comme les femmes ne font pas
partie des GPC pour le coton
conventionnel, elles n'ont pas
suffisamment accès aux intrants et
aux conseils de vulgarisation que
les hommes reçoivent,
particulièrement pour le maïs. Les
sociétés cotonnières, comme
SOFITEX et SOCOMA, dans leurs
efforts pour sensibiliser les
femmes, pourraient cibler les
conseils de vulgarisation sur le
maïs, le niébé et d'autres cultures
cultivées sur les parcelles des
femmes.
Manque d'accès des femmes aux
terres et de contrôle de la prise de
décision au sujet de la production
et des choix d'utilisation des
recettes
Travail avec les doyens de village,
les hommes et les femmes afin
d'identifier les terres sur lesquelles
les GPC composés uniquement de
femmes peuvent travailler
ensemble
L'identification de terres sur
lesquelles les groupements de
femmes peuvent produire des
cultures de rotation renforcerait
leur contrôle collectif sur la
production et les décisions
d'utilisation des recettes. Il est
possible que cela ne permette pas
de renforcer le contrôle des
femmes sur les recettes, mais cet
aspect pourrait être mesuré sur la
durée du projet.
Insuffisance de l'accès ou de la
connaissance des opportunités de
crédit à la disposition des
groupements de femmes
Développer la dissémination des
informations et des modèles
d'assistance technique permettant
d'accroître les connaissances des
femmes en matière d'opportunités
de crédit
L'une des contraintes citées par les
groupements de femmes est le
manque d'accès au crédit leur
permettant d'améliorer les
performances de leurs activités de
transformation et de négoce.
L'évaluation ne montre pas
clairement si cela se réfère au
manque d'informations sur les
opportunités de crédit ou si les
groupements de femmes ne
satisfont pas les exigences
minimales. Cependant, des efforts
pourraient être entrepris pour
identifier et choisir quelques
groupements de femmes dans les
zones de production du coton afin
de leur offrir une assistance
29
technique ciblée les aidant à
accéder au crédit.
Manque d'accès des groupements
de femmes aux moulins et aux
autres équipements
Aider les groupements de femmes
à identifier des opportunités de
subventions ou de prêts pour
l'achat de machines
Dans le même esprit que la
recommandation ci-dessus, le
projet pourrait renforcer les liens
entre un nombre restreint de
groupements de femmes et des
opportunités de financement pour
l'achat d'équipements. Il pourrait
s'agir d'une collaboration avec le
Ministère de la Femme ou d'autres
programmes (par ex, des projets
de plateforme multifonctionnelle
du Programme des Nations Unies
pour le développement).
Manque d'accès aux services et
faible coordination entre les
acteurs de l'ensemble de la chaîne
Concevoir et mettre en œuvre des
« marchés » réguliers afin de
renforcer les liens entre les
différents acteurs de l'ensemble de
la chaîne
Les chaînes de valeur de la
production des cultures de
rotation sont moins bien définies
que les chaînes de valeur de la
production du coton et pourtant,
elles sont plus prometteuses pour
les femmes qui y participent en tant
que transformatrices. Les
groupements de femmes impliqués
dans la transformation ont
cependant besoin de support pour
renforcer leurs activités et leurs
liens avec les autres acteurs.
Un « marché » permettant aux
productrices, aux négociants, aux
banques, aux groupements de
femmes et aux autres acteurs de se
rencontrer pour en savoir plus sur
les services que chacun peut
fournir aux autres pour aider à
renforcer leurs liens et les
groupements de femmes Ce
marché pourrait être associé à des
fournisseurs de services pouvant
travailler avec les femmes pour les
aider à remplir des demandes de
prêt ou de subvention, ou les
rediriger vers d'autres ressources
selon leurs besoins.
Résumé des recommandations Le tableau suivant présente les recommandations de chaque chaîne telles que décrites dans les chapitres
précédents.
Contrainte basée sur le genre Recommandation Justification
30
Chaîne de valeur du coton conventionnel
Participation limitée des femmes
dans la prise de décision relative à
la production et aux recettes
Développer et disséminer des
méthodologies de formation des
ménages sur l'allocation des
ressources et l'établissement d'un
budget équitable en terme de
d’équité des genres
Du fait que la production du coton
implique l'ensemble du ménage et
joue un rôle important dans les
revenus du ménage, C4CP pourrait
travailler avec des partenaires pour
concevoir et disséminer des
méthodologies de formation des
ménages visant à accroître la prise
de décision équitable relative aux
recettes et à la main-d'œuvre. La
stratégie de dissémination devrait
identifier des manières de cibler,
non seulement les hommes
membres des GPC, mais également
leurs femmes et les autres
membres de la famille.
C4CP pourrait explorer les
manières de concevoir des
modules adaptés aux
méthodologies d'agriculture
familiale existantes (par ex. la
gestion de l'exploitation familiale)
utilisées par SOFITEX et les autres
acteurs. Ces modules pourraient
cibler spécifiquement les hommes,
tandis que SOFITEX ciblerait les
femmes en utilisant d'autres
mécanismes.
Accès limité des femmes aux
bénéfices
Encourager les activités attentives à
l’équité entre les genres de
SOFITEX et SOCOMA pour
continuer à soutenir le leadership
et l'alphabétisation des femmes
Bien que cette activité ne traite pas
directement de la contrainte
d'accès limité des femmes aux
bénéfices de la production du
coton, les sociétés cotonnières
sont enclines à trouver des
stratégies pour soutenir les femmes
faisant partie de ménages
producteurs de coton. En plus des
autres activités de formation
soulignées ici, ces sociétés
pourraient investir dans les
activités alternatives qui
amélioreraient la capacité des
femmes à s'impliquer dans d'autres
activités. Par exemple,
l'amélioration de l'alphabétisation
et du leadership des femmes
améliorerait leur capacité à diriger
d'autres groupements ou d'autres
activités génératrices de revenus.
Développer les connaissances des
femmes de la chaîne à travers des
Comparées aux hommes, les
femmes comprennent très peu
31
Connaissance limitée des femmes
de la chaîne de production du
coton conventionnel
formations sur la manière dont la
chaîne de production du coton
conventionnel opère
comment la chaîne de production
du coton conventionnel opère. La
formation décrite ci-dessous
pourrait développer les
connaissances des femmes de la
chaîne en utilisant des exemples de
chaînes de production du coton
conventionnel, tout en contribuant
à leur leadership et à leur
alphabétisation. Il ne s'agit pas
nécessairement d'une activité
séparée, mais elle pourrait être
intégrée dans une autre formation.
Formation directe et ciblée sur la
production et l'après-récolte
spécifiquement pour les femmes
Un grand nombre des activités de
production et d'après-récolte est
partagé par les hommes et les
femmes. Cependant la formation
est le plus souvent dirigée aux
membres du GPC. Des efforts
pourraient être entrepris pour
proposer des formations
spécifiquement pour les femmes
afin de réduire leur dépendance
des autres membres du ménage
pour obtenir des informations et
recevoir plus de reconnaissance
pour leur contribution à la
production de coton. Cela pourrait
potentiellement aboutir à une plus
grande implication dans les
décisions relatives à la production.
Chaîne de valeur du coton biologique
Manque d'accès des femmes aux
terres et de contrôle de la prise de
décision au sujet de la production
et des choix d'utilisation des
recettes
Effectuer des recherches sur les
interventions pouvant améliorer la
rentabilité pour les femmes de la
chaîne de production du coton
biologique
Les constatations issues de
l'évaluation ne confirment pas la
supposition courante que la
production du coton biologique
bénéficie aux femmes productrices.
Les hommes continuent à dominer
les activités de commercialisation
et à contrôler les recettes. Des
efforts devraient être entrepris
pour identifier des stratégies
permettant d'accroître la
participation des femmes à la
commercialisation et aux
mécanismes contrôlant la
production du coton biologique.
Travail avec les doyens de village,
les hommes et les femmes afin
d'identifier les terres sur lesquelles
les GPC composés uniquement de
La plus grande préoccupation en
termes de promotion de la
production de coton biologique
auprès des femmes est que leur
participation à la chaîne ne
32
femmes peuvent travailler
ensemble
changerait pas leur accès aux
bénéfices qui sont actuellement
cumulés par les hommes.
L'identification de terres sur
lesquelles les groupements de
femmes peuvent produire du coton
renforcerait leur contrôle collectif
sur la production et les décisions
d'utilisation des recettes. Il est
possible que cela ne permette pas
de renforcer le contrôle des
femmes sur les recettes, mais cet
aspect pourrait être mesuré sur la
durée du projet.
Connaissance limitée des femmes
de la chaîne et des pratiques
améliorées
Renforcer les mécanismes de
collecte des données de l'UNPCB,
en particulier en ce qui concerne la
compréhension de son travail
auprès des productrices
L'UNPCB admet qu'il ne possède
pas les données adéquates pour
comprendre l'étendue de sa
sensibilisation auprès des femmes.
Il s'agit d'une lacune importante si
C4CP, travaillant en collaboration
avec l'UNPCB, vise à améliorer les
bénéfices sociaux et économiques
des femmes. Le personnel de suivi
et d'évaluation de C4CP pourrait
travailler avec l'UNPCB pour
renforcer ses efforts.
Établir des objectifs de
participation des femmes aux
formations de bonnes pratiques
agricoles (BPA) et d'après-récolte
(AR) pour la production de coton
biologique
Cela devrait se faire en
collaboration avec l'UNPCB.
L'objectif est de garantir que les
investissements dans la formation
BPA et AR de formateurs
entraînent également
l'augmentation du nombre de
femmes ciblées pour être formées.
L'objectif devrait être ambitieux, et
supérieur au niveau de la zone de
confort de l'organisation, de sorte
que plus d'efforts soient entrepris
pour changer la manière dont elle
fonctionne. Choisir un objectif trop
peu ambitieux ne changera pas les
efforts de l'organisation pour
augmenter les services offerts aux
femmes.
Faible participation des femmes au
leadership de l'UNPCB
Développer et disséminer des
formations pour l'ensemble des
membres, avec un accent spécifique
mis sur les femmes, la structure de
l'UNPCB et les droits des
membres
Les productrices de coton
biologique interrogées au cours de
l'évaluation n'ont pas semblé
posséder aucune connaissance de
la structure de l'UNPCB ni de son
existence. Des efforts pourraient
être entrepris par l'UNPCB pour
33
améliorer sa sensibilisation auprès
des femmes et renforcer la
compréhension des bénéfices d'une
adhésion à l'UNPCB par les
femmes.
Développer les compétences de
leadership des femmes
Peu des femmes participant
actuellement à la chaîne obtiennent
un rôle de leadership au niveau du
district ou provincial au sein de
l'UNPCB. Bien que le chiffre exact
soit inconnu, étant donnée
l'absence de données mentionnée
ci-dessus, nous supposons que les
femmes n'obtiennent pas de rôle
de leadership parce qu'il existe plus
d'hommes que de femmes qui sont
membres de l'UNPCB. Il est très
probable que les lacunes de
connaissance de la structure de
l'UNPCB et de compétences en
leadership les empêchent d'exercer
des rôles de leadership et l'UNPCB
pourrait organiser des formations
en leadership ciblées pour les
groupements composés
uniquement de femmes aidant à
accroître le nombre de femmes se
présentant à des rôles de direction.
Cultures en rotation
Les femmes n'ont pas suffisamment
accès à la vulgarisation agricole au
sujet des cultures de rotation.
Travailler avec les sociétés
cotonnières pour prodiguer des
conseils de vulgarisation sur les
cultures de rotation à l'intention
des femmes
Comme les femmes ne font pas
partie des GPC pour le coton
conventionnel, elles n'ont pas
suffisamment accès aux intrants et
aux conseils de vulgarisation que
les hommes reçoivent,
particulièrement pour le maïs. Les
sociétés cotonnières, comme
SOFITEX et SOCOMA, dans leurs
efforts pour sensibiliser les
femmes, pourraient cibler les
conseils de vulgarisation sur le
maïs, le niébé et d'autres cultures
cultivées sur les parcelles des
femmes.
Les femmes n'ont pas suffisamment
accès à la vulgarisation agricole au
sujet des cultures de rotation.
Travailler avec les sociétés
cotonnières pour prodiguer des
conseils de vulgarisation sur les
cultures de rotation à l'intention
des femmes
Comme les femmes ne font pas
partie des GPC pour le coton
conventionnel, elles n'ont pas
suffisamment accès aux intrants et
aux conseils de vulgarisation que
les hommes reçoivent,
particulièrement pour le maïs. Les
sociétés cotonnières, comme
34
SOFITEX et SOCOMA, dans leurs
efforts pour sensibiliser les
femmes, pourraient cibler les
conseils de vulgarisation sur le
maïs, le niébé et d'autres cultures
cultivées sur les parcelles des
femmes.
Manque d'accès des femmes aux
terres et de contrôle de la prise de
décision au sujet de la production
et des choix d'utilisation des
recettes
Travail avec les doyens de village,
les hommes et les femmes afin
d'identifier les terres sur lesquelles
les GPC composés uniquement de
femmes peuvent travailler
ensemble
L'identification de terres sur
lesquelles les groupements de
femmes peuvent produire des
cultures de rotation renforcerait
leur contrôle collectif sur la
production et les décisions
d'utilisation des recettes. Il est
possible que cela ne permette pas
de renforcer le contrôle des
femmes sur les recettes, mais cet
aspect pourrait être mesuré sur la
durée du projet.
Insuffisance de l'accès ou de la
connaissance des opportunités de
crédit à la disposition des
groupements de femmes
Développer la dissémination des
informations et des modèles
d'assistance technique permettant
d'accroître les connaissances des
femmes en matière d'opportunités
de crédit
L'une des contraintes citées par les
groupements de femmes est le
manque d'accès au crédit leur
permettant d'améliorer les
performances de leurs activités de
transformation et de négoce.
L'évaluation ne montre pas
clairement si cela se réfère au
manque d'informations sur les
opportunités de crédit ou si les
groupements de femmes ne
satisfont pas les exigences
minimales. Cependant, des efforts
pourraient être entrepris pour
identifier et choisir quelques
groupements de femmes dans les
zones de production du coton afin
de leur offrir une assistance
technique ciblée les aidant à
accéder au crédit.
Manque d'accès des groupements
de femmes aux moulins et aux
autres équipements
Aider les groupements de femmes
à identifier des opportunités de
subventions ou de prêts pour
l'achat de machines
Dans le même esprit que la
recommandation ci-dessus, le
projet pourrait renforcer les liens
entre un nombre restreint de
groupements de femmes et des
opportunités de financement pour
l'achat d'équipements. Il pourrait
s'agir d'une collaboration avec le
Ministère de la Femme ou d'autres
programmes (par ex, des projets
de plateforme multifonctionnelle
du Programme des Nations Unies
pour le développement).
35
Manque d'accès aux services et
faible coordination entre les
acteurs de l'ensemble de la chaîne
Concevoir et mettre en œuvre des
« marchés » réguliers afin de
renforcer les liens entre les
différents acteurs de l'ensemble de
la chaîne
Les chaînes de valeur de la
production des cultures de
rotation sont moins bien définies
que les chaînes de valeur de la
production du coton et pourtant,
elles sont plus prometteuses pour
les femmes qui y participent en tant
que transformatrices. Les
groupements de femmes impliqués
dans la transformation ont
cependant besoin de support pour
renforcer leurs activités et leurs
liens avec les autres acteurs.
Un « marché » permettant aux
productrices, aux négociants, aux
banques, aux groupements de
femmes et aux autres acteurs de se
rencontrer pour en savoir plus sur
les services que chacun peut
fournir aux autres pour aider à
renforcer leurs liens et les
groupements de femmes. Ce
marché pourrait être associé à des
fournisseurs de services pouvant
travailler avec les femmes pour les
aider à remplir des demandes de
prêt ou de subvention, ou les
rediriger vers d'autres ressources
selon leurs besoins.
36
Références Doss, C. 1999. Leçons tirées de 25 ans de recherche sur les exploitantes agricoles en Afrique (en
anglais). http://www.yale.edu/macmillan/faculty/papers/6.pdf.
Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture 2014a. Fiche pays sur les tendances
en matière de politique alimentaire et agricole : Burkina Faso. Rome : FAO.
http://www.fao.org/docrep/field/009/i3760e/i3760e.pdf
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González, M.A.R., A. Belemvire, et S. Sauliere 2011. Changement climatique et exploitantes agricoles au
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GTZ 2010. Participation sur un pied d'égalité : bénéfices dans l'agriculture et le développement rural.
Eschborn.
Helvetas, et UNPCB n.d. Le coton biologique change la vie des producteurs.
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meilleure solution pour les exploitants hommes et femmes » USAID / Modernisation du projet de
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http://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0378429010001747.
37
Annexe 1 : Portée des travaux / Plan de travail sur le terrain
Période anticipée de
performances :
26 janvier au 20 février
Tchad : 26 au 31 janvier
Mali : 2 au 6 février
Burkina Faso : 7 au 14 février
Bénin : 16 au 20 février
Objectif de la tâche : Identifier des interventions favorisant l’intégration du genre des
chaînes de valeur ciblées dans les pays C4CP par le biais d'une
évaluation de l’équité entre les genres dans les chaînes de valeur
Résultat(s) livrable(s) : Rapports par pays décrivant la situation relative à la question du genre
dans les chaînes de valeur ciblées, comprenant une explication des
contraintes identifiées basées sur le genre et des recommandations
adaptées à chaque pays présentant des actions visant à réduire les
contraintes basées sur le genre
A - Contexte
Le coton offre un moyen d'augmenter la productivité agricole, les revenus, la sécurité alimentaire et le
bien-être de millions d'exploitants agricoles en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale. Le coton est
cultivé dans les zones agro-écologiques les plus favorables de la région, constituant ainsi un important
fondement économique pour environ 10 à 15 millions de petits agriculteurs d'Afrique de l'Ouest, en
particulier dans les pays du C-4 (Bénin, Burkina Faso, Mali et Tchad).
En décembre 2006, l'Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) a lancé le
West Africa Cotton Improvement Project (USAID WACIP) pour soutenir les producteurs de coton. Le
projet a été mis en œuvre par IFDC et doté d'un budget total de 27 360,092 USD fourni par USAID afin
de soutenir l'« Initiative africaine pour le coton ».
Afin de poursuivre les progrès obtenus par le WACIP, USAID a approuvé un nouveau projet doté de
14 800 000 USD, le Programme de Partenariat Coton des Pays du C-4 (C4CP USAID), devant être mis
en œuvre dans les pays du C-4. Ce projet concernera trois domaines fondamentaux : l'augmentation de
la productivité agricole, le renforcement de partenariats, et l'accroissement des bénéfices économiques
et sociaux pour les femmes. Le projet ciblera plusieurs chaînes de valeur du coton différentes, dont les
productions conventionnelles et biologiques, ainsi que les productions en rotation, dont le millet, le
maïs, le soja, l'arachide, le sorgho et les haricots.
B - Tâches
Les objectifs de cet EDT sont :
Revoir les données de base disponibles sur les rapports entre les genres relatifs à la
production du coton et aux cultures de rotation ciblées dans chacun des pays C4CP, y compris
la littérature, les données de projet (y compris WACIP) telles que les études de référence, les
résultats d'évaluation des besoins et les données de suivi de projets existants sur la participation
des hommes et des femmes aux chaînes de valeur.
Effectuer une évaluation quantitative et qualitative des questions liées au genre dans les
chaînes de valeur ciblées en utilisant le processus de collecte et d'analyse de données
documenté dans le « Guide pour promouvoir des chances équitables entre les genres dans les
38
chaînes de valeur agricoles » d'USAID, connu sous le nom d'approche INGIA-VC (Intégration du
genre dans les chaînes de valeur agricoles, « Integrating Gender Issues into Agricultural Value »).
Identifier les contraintes basées sur le genre et les recommandations d'actions
suggérées et d'indicateurs permettant de surmonter les contraintes du développement des
chaînes de valeur de la production du coton et des autres cultures de rotation.
Bien qu'aucun cadre unique ne soit requis pour orienter la collecte et l'évaluation des données pour une
analyse de la question du genre dans la chaîne de valeur, la plupart comprennent la considération des
données aussi bien qualitatives que quantitatives afin de traiter des différentes dimensions et des
différents domaines de la vie sociale qui, soit influencent soit sont influencés par les interventions de
développement. Cette évaluation utilisera l'approche de chaîne de valeur mentionnée ci-dessus. De
même que d'autres méthodes décrites dans les directives actuelles sur l'intégration des genres, cette
approche recueillera des informations sur les cinq catégories énumérées ci-dessous afin d'évaluer leur
pertinence pour l'identification et la réduction des contraintes au développement de la chaîne de valeur
dans les pays C4CP :5
Lois, politiques, règlements et pratiques institutionnelles
Normes culturelles et croyances
Rôles, responsabilités et utilisation du temps des genres
Accès et contrôle des actifs et des ressources
Tendances de l'exercice du pouvoir et de la prise de décision dans le ménage et la communauté
Les méthodes qualitatives et quantitatives de collecte et d'analyse des données seront utilisées dans
l'évaluation afin de spécifiquement documenter :
Les rôles et les relations entre les genres dans les chaînes de valeur de la production du coton
et des cultures de rotation ;
Les niveaux actuels de participation des hommes et des femmes dans les chaînes de valeur
ciblées ;
Les contraintes basées sur le genre qui peuvent potentiellement affaiblir la compétitivité de la
chaîne de valeur, empêcher l'avancement économique des femmes, leur participation et leur
mise à profit des programmes sur la santé et la nutrition, diminuant ainsi la capacité du projet à
atteindre ses objectifs ; et
Les actions appropriées permettant de supprimer les contraintes basées sur le genre.
L'évaluation s'appuiera sur les sources de données suivantes :
Données de base pertinentes sur l’équité entre les genres dans les pays C4CP tirées de projets
et de documents de mission et de la littérature de développement appropriée ;
Études de référence de projets, systèmes de suivi et d'évaluation, données des ménages, des
exploitations et de la population active ;
Données de suivi de projets existants sur la participation des hommes et des femmes aux
activités de nutrition ;
Entretiens structurés effectués par les membres de l'équipe lors de leur présence sur place avec
des acteurs hommes et femmes à chaque niveau des chaînes de valeur ciblées ; et
Entretiens d'informateurs clés avec les parties prenantes pertinentes des chaînes de valeur (par
ex. fournisseurs d'intrants, négociants, institutions financières, etc.).
5Ces catégories coïncident avec les recommandations dans les domaines d'analyse mises en évidence dans ADS
205.
39
Il sera nécessaire d'effectuer des entretiens séparés avec les hommes et les femmes qui sont des
producteurs individuels.
Chaînes de valeur ciblées par pays Pays Chaîne(s) de valeur du coton Culture en rotation
Bénin Conventionnel et biologique Soja et maïs
Burkina Faso Conventionnel et biologique Maïs et niébé
Tchad Conventionnel Sorgho et niébé
Mali Conventionnel et biologique Maïs et arachide
C - Équipe
L'équipe effectuant les analyses d’équité entre les genres dans la chaîne de valeur comportera les
membres suivants :
Spécialiste des questions relatives au genre au sein du programme C4CP, responsable de :
Liaison avec les coordinateurs C4CP et le représentant national ;
Gestion du processus avec le soutien de CP et des autres représentants C4CP ;
Participation et direction d'entretiens ;
Prise de notes durant les entretiens ;
Commentaires sur les documents d'ébauche et finaux
Représentant de CP, responsable de :
Commentaires sur la logistique de l'évaluation ;
Développement de la méthodologie ;
Formation des autres membres à la méthodologie ;
Participation et direction d'entretiens ;
Prise de notes durant les entretiens ;
Commentaires sur les documents d'ébauche et finaux
3 représentants nationaux (du Ministère de l’intégration du genre ou de la femme ; une ONG de
femmes ; et/ou une femme entrepreneur), responsables de :
Participation et direction d'entretiens ;
Prise de notes durant les entretiens et envoi à l'équipe C4CP/CP
Commentaires sur les documents d'ébauche et finaux
D - Résultats
Rapports spécifiques au pays passant en revue les analyses quantitatives et qualitatives,
comprenant une explication des contraintes basées sur le genre identifiées et des
recommandations d'actions suggérées et d'indicateurs
Recommandations spécifiques au pays présentant des actions visant à réduire les contraintes
basées sur le genre dans les chaînes de valeur ciblées
E - Recherche sur le terrain
La recherche sur le terrain devrait avoir lieu sur une durée de cinq jours dans chaque pays. Cette
période sera utilisée pour effectuer des entretiens de groupe (utilisant l'exercice participatif) et des
entretiens semi-structurés avec des acteurs de la chaîne de valeur de chaque culture ciblée. Dans la
mesure du possible, l'équipe devrait se déplacer pour rencontrer les personnes interrogées. Les PML
peuvent aider à recevoir et à organiser les entretiens.
40
La cible des exercices et des entretiens de groupe dépendra de l'institution, comme détaillé ci-dessous.
Exercices pour les entretiens en groupe
Les exercices sur le terrain sont utilisés avec les groupements de producteurs, et les hommes et les
femmes devraient être interrogés séparément. S'il y a suffisamment de membres d'équipe pour effectuer
des entretiens avec deux groupes en même temps, les hommes et les femmes peuvent être interrogés
simultanément en deux groupes séparés. Ces exercices permettent d'acquérir des informations sur une
chaîne de valeur unique et doivent par conséquent être répétés pour les différentes chaînes. Dans
certains cas, il peut être possible de combiner le processus de collecte de données pour plusieurs
cultures (par ex. le maïs et le soja).
Chaque exercice dure 60 minutes et ils sont souvent effectués à la suite les uns des autres avec une
pause de 15 minutes entre chaque. Les 60 minutes ne comprennent pas le temps nécessaire pour les
présentations au groupe. Si les entretiens avec les hommes et les femmes sont effectués simultanément,
il est fortement recommandé qu'ils soient précédés de 10 minutes de présentation de l'exercice, avec
des présentations du groupe et de la recherche, avec les hommes et les femmes ensemble avant qu'ils ne
se séparent en deux groupes.
Durée totale de ces exercices : environ 130 minutes.
Exercice n°1 : L'objectif de l'exercice n°1 est d'acquérir des données sur la division du travail entre
hommes et femmes, de la production aux décisions concernant la dépense des recettes. Les données et
l'analyse des entretiens permettront de répondre aux questions suivantes :
Qui fait quoi dans la production, la transformation et la commercialisation de chaque culture ?
Que font les hommes et que font les femmes ?
Y-a-t-il des différences entre la perception des hommes et des femmes quant à la contribution
de chacun à la production, la transformation et la commercialisation de chaque culture ?
Y-a-t-il des différences entre les hommes et les femmes en terme de connaissances de la
production, de la transformation et de la commercialisation de chaque culture ?
Exercice 2 : L'objectif de l'exercice n°2 est d'acquérir des données sur la compréhension des hommes
et des femmes des acteurs de la chaîne de valeur pour les cultures spécifiques. Les données et l'analyse
des entretiens permettront de répondre aux questions suivantes :
De quelle manière les réseaux des hommes et des femmes diffèrent ? Pourquoi ?
Les hommes et les femmes connaissent-ils et sont-ils en relation avec les mêmes acteurs ou avec
des acteurs différents ? Les hommes et les femmes valorisent-ils leurs relations avec les
différents acteurs ? Pourquoi ?
Quels acteurs ou relations amélioreraient la position des femmes dans les chaînes de valeur
ciblées ?
Il sera nécessaire d'effectuer ces exercices au moins une fois pour chaque culture ciblée.
Entretiens semi-structurés avec les acteurs de la chaîne de valeur
Les entretiens semi-structurés doivent être effectués avec les différents acteurs de la chaîne de valeur, y
compris les suivants, sans s'y limiter :
Producteurs (hommes et femmes)
Fournisseurs d'intrants et autres fournisseurs de services
Producteur et/ou associations de transformation
Acheteurs, négociants et transporteurs
Transformateurs
41
Institutions de crédit
Instituts de recherche
Fournisseurs de services de vulgarisation
Actuellement, un modèle de questionnaire est fourni en Annexe B pour toutes les catégories énumérées
ci-dessus, sauf les institutions de crédit, les fournisseurs de services de vulgarisation et les instituts de
recherche. Ces deux derniers seront élaborés avant l'évaluation. Chaque entretien dure entre 45 et
60 minutes. Les entretiens les plus prolongés sont ceux avec les producteurs.
Les femmes entrepreneurs de n'importe laquelle de ces catégories doivent être rapidement identifiées et
des efforts particuliers doivent être déployés pour les inclure dans l'agenda d'entretiens. De plus, si un
PML correspond à l'une de ces catégories, il devrait être interrogé (par ex. association de producteurs).
Acteur de la chaîne de valeur : Producteurs
Type / Méthode Groupement d'hommes et de femmes producteurs
Exercices pour les entretiens en groupe
Instruction pour
l'organisation
d'entretiens
130 minutes au total
4 à 6 hommes exploitants agricoles et 4 à 6 femmes exploitantes agricoles par
groupe
Les entretiens en groupe devront avoir lieu avec les hommes et les femmes
séparément, mais dans l'idéal simultanément afin de gagner du temps.
Dans l'idéal, l'équipe devrait effectuer ces entretiens trois fois (trois entretiens de
groupe avec les hommes, trois entretiens de groupe avec les femmes) pour acquérir
des données sur les différentes chaînes de valeur.
Les producteurs devraient être membres de PML. Si le temps le permet, quelques
entretiens individuels avec des non-membres seraient utiles, mais pas obligatoires.
Nombre total d'exploitants agricoles en entretiens de groupe : Environ
30 exploitants agricoles (5 hommes par entretien de groupe ; 3 entretiens de groupe
= 15 hommes exploitants agricoles ; 5 femmes par entretien de groupe ; 3 entretiens
de groupe = 15 femmes exploitants agricoles)
Type / Méthode Producteurs individuels hommes et femmes
Entretien semi-structuré : Producteur
60 à 75 minutes par entretien
Puisque l'équipe peut être divisée en deux, chaque équipe peut interroger jusqu'à
2 exploitants agricoles à la fois. Cela signifie que deux entretiens peuvent être prévus
en même temps, et chaque équipe peut programmer deux séries d'entretiens avec
des producteurs. Chaque équipe interrogera par conséquent jusqu'à 4 exploitants
agricoles en une séance.
Les entretiens devraient avoir lieu avec 1 ou 2 hommes exploitants agricoles et 1 ou
2 femmes exploitantes agricoles.
Les entretiens devront être avoir lieu avec les hommes et les femmes séparément,
mais dans l'idéal simultanément afin de gagner du temps.
Les producteurs devraient être membres de PML. Si le temps le permet, quelques
entretiens individuels avec des non-membres seraient utiles, mais pas obligatoires.
Les entretiens individuels devraient être menés avec des exploitants agricoles
différents des participants des entretiens de groupe.
Nombre total d'exploitants agricoles interrogés : Jusqu'à 16 exploitants agricoles
(8 hommes et 8 femmes)
Acteur de la chaîne de valeur : Fournisseur d'intrants et autres fournisseurs de services
Type / Méthode Propriétaire ou gérant d'un magasin d'approvisionnement en intrants
Entretien semi-structuré
42
Instruction pour
l'organisation
d'entretiens
Une heure par entretien.
Si possible, organisez deux entretiens en même temps de sorte que chaque équipe
puisse interroger un fournisseur d'intrants. Les entretiens devraient avoir lieu avec
seulement un fournisseur d'intrants à la fois.
Nombre total de fournisseurs d'intrants interrogés : Environ 2 à 6 fournisseurs
d'intrants
Acteur de la chaîne de valeur : Producteur et/ou associations de transformation
Type / Méthode Comité de direction ou exécutif de l'association
Entretien de groupe en utilisant le questionnaire semi-structuré
Instruction pour
l'organisation
d'entretiens
Une heure par entretien.
Entretien de groupe avec la direction de l'organisation
Nombre total d'associations interrogées : Dépend du nombre de PML
Acteur de la chaîne de valeur : Acheteurs, négociants et transporteurs, autres entrepreneurs
Type / Méthode Acheteurs/transporteurs ou autres entrepreneurs individuels impliqués dans la
chaîne
Entretien semi-structuré
Instruction pour
l'organisation
d'entretiens
Une heure par entretien.
Si possible, organisez-en plusieurs en même temps. Chaque membre de l'équipe peut
interroger une personne, de sorte que jusqu'à 5 entretiens peuvent avoir lieu en
même temps. Les entretiens devraient avoir lieu avec seulement une personne
interrogée à la fois.
Nombre total de personnes interrogées : Minimum de 5 personnes
Acteur de la chaîne de valeur : Transformateurs
Type / Méthode Les individus impliqués dans des activités liées aux exploitants agricoles sont ciblés,
par exemple :
Agent(s) d'approvisionnement (individus responsables de la gestion des achats de
matières premières auprès des exploitants agricoles) Entretien semi-structuré
Instruction pour
l'organisation
d'entretiens
Une heure par entretien.
Les entretiens peuvent avoir lieu en petit groupe, selon l'organisation.
Nombre total de personnes interrogées : Environ 2 à 4 personnes
Acteur de la chaîne de valeur : Transformateurs
Type / Méthode Les individus impliqués dans des activités liées aux exploitants agricoles sont ciblés,
par exemple :
Agent(s) de vulgarisation (individus responsables de la prestation de services de
vulgarisation et de conseils auprès des exploitants agricoles) Entretien semi-structuré
Instruction pour
l'organisation
d'entretiens
Une heure par entretien.
Les entretiens peuvent avoir lieu en petit groupe, selon l'organisation.
Nombre total de personnes interrogées : Environ 2 à 4 personnes
Acteur de la chaîne de valeur : Institutions de crédit
Type / Méthode Responsable(s) des prêts
Entretien semi-structuré
Instruction pour
l'organisation
d'entretiens
Une heure par entretien.
Entretiens individuels.
Nombre total de personnes interrogées : Environ 2 à 4 personnes
Acteur de la chaîne de valeur : Institut de recherche
43
Type / Méthode Les individus impliqués dans des activités liées aux exploitants agricoles sont ciblés,
par exemple :
Agronome(s) grandes cultures (individus qui travaillent avec les exploitants agricoles
sur des essais)
* Si possible, entretiens avec des hommes et des femmes agronomes grandes
cultures
Entretien semi-structuré
Instruction pour
l'organisation
d'entretiens
Une heure par entretien.
Les entretiens peuvent avoir lieu en petit groupe, selon l'organisation.
Nombre total de personnes interrogées : Environ 2 à 4 personnes
Acteur de la chaîne de valeur : Institution de vulgarisation
Type / Méthode Les individus impliqués dans des activités liées aux exploitants agricoles sont ciblés,
par exemple :
Agent(s) de vulgarisation (individus fournissant les services de vulgarisation)
* Si possible, entretiens avec des hommes et des femmes agronomes grandes
cultures
Entretien semi-structuré
Instruction pour
l'organisation
d'entretiens
Une heure par entretien.
Les entretiens peuvent avoir lieu en petit groupe, selon l'organisation.
Nombre total de personnes interrogées : Environ 2 à 4 personnes
Deux équipes effectueront les entretiens. Par conséquent, dans la mesure du possible, deux séries
d'entretiens devraient être programmées en même temps. Pour les entretiens de groupe et individuels
avec les hommes et les femmes exploitants agricoles, une équipe peut rencontrer les hommes, tandis
que l'autre rencontre les femmes. Pour les réunions avec les autres acteurs de la chaîne de valeur, une
équipe peut rencontrer un type d'acteurs, tandis que l'autre rencontre un autre. Par exemple, une
équipe peut rencontrer les acheteurs, tandis que l'autre rencontre les fournisseurs d'intrants.
Dans chaque pays, jusqu'à trois chaînes de valeur feront l'objet d'une analyse. Cela signifie que les
entretiens doivent être organisés avec des acteurs spécialisés dans une chaîne, ainsi qu'avec des acteurs
susceptibles d'opérer dans plusieurs chaînes. Cette organisation dépend du contexte local et de
l'emplacement des PML qui peuvent accueillir les entretiens. Voici quelques orientations à ce sujet :
Les entretiens individuels de producteurs viseront à inclure une discussion sur les trois cultures.
L'entretien durera un peu plus longtemps.
Entretiens de groupe avec les producteurs : L'un d'entre eux doit être prévu avec la chaîne de
production du coton conventionnel, un autre avec celle du coton biologique, et le troisième
avec celle des cultures de rotation. Pour les exercices ciblant les cultures de rotation, les deux
cultures seront abordées lors de la même discussion. Au Tchad où seule la production de coton
conventionnel est ciblée, deux groupements peuvent se consacrer au coton conventionnel et le
troisième aux cultures de rotation.
Pour tous les autres entretiens, le nombre de participants dépendra largement de la chaîne. La
production du coton est susceptible de comporter plus d'acteurs spécialisés dans cette chaîne.
C'est-à-dire, des acteurs spécialisés dans la production du coton. Pour la production de cultures
de rotation, les acteurs sont susceptibles de participer aux deux chaînes. Par exemple, un
fournisseur d'intrants fournit souvent des intrants pour le maïs et pour le soja.
45
Annexe 3 : Guides d'entretien
QUESTIONNAIRES POUR ENTRETIENS AVEC LES FOURNISSEURS D’INTRANTS ET
D’AIDE A L’ENTREPRISE (BDS)
QUESTIONS AUX FOURNISSEURS D’INTRANTS ET D’AIDE A
L’ENTREPRISE
SUIVI
1. L’entreprise appartient-elle à un homme ou une femme ?
2. Comment avez-vous effectué la première levée de fonds pour acheter/obtenir l’entreprise ?
2b. D’où proviennent les fonds de fonctionnement ?
3. Qui s’occupe de l’exploitation de l’entreprise au jour le jour ?
4. Qui décide d’acheter des fournitures et d’embaucher des employés ?
5. Combien avez-vous d’employés hommes et femmes ?
6. Quelles sortes d’emplois les hommes et les femmes occupent-ils dans l’entreprise ?
7. Pensez-vous que les hommes ou les femmes sont mieux adaptés à des emplois particuliers dans votre entreprise ?
7b Lesquels, par exemple ?
8. Existe-t-il des emplois dans le magasin d’approvisionnement en intrants qui sont estimés être plus difficiles pour les femmes/les hommes ?
8b Lesquels, par exemple ?
46
QUESTIONS AUX FOURNISSEURS D’INTRANTS ET D’AIDE A
L’ENTREPRISE
SUIVI
9. Existe-t-il des emplois dans le magasin d’approvisionnement en intrants qu’il est interdit aux femmes ou aux hommes d’occuper ?
9b Lesquels, par exemple ?
10. Avez-vous davantage d’hommes ou de femmes parmi vos clients ?
11. Existe-t-il des différences entre les achats effectués par les hommes et les femmes ?
11b Donner un exemple.
12. Existe-t-il des différences entre les achats d’intrants effectués par les hommes et les femmes, par ex., la période d’achat, le prix et la taille ?
13. Croyez-vous qu’il existe une différence dans la manière dont les hommes et les femmes utilisent les intrants dans leurs entreprises horticoles ?
13b Donner un exemple.
14. Proposez-vous un crédit à vos clients ?
14b Avez-vous plus d’hommes ou de femmes parmi eux ?
15. Qui décide de proposer un crédit ?
16. À votre avis, les hommes ou les femmes sont-ils les plus solvables ?
16b Pour quelle raison ?
47
QUESTIONNAIRES POUR ENTRETIENS AVEC LES PRODUCTEURS
QUESTIONS POUR LES PRODUCTEURS
SUIVI
Femme/Homme #1
1A Pouvez-vous nous décrire vos activités dans la période de production intense depuis le moment du réveil jusqu’au dîner ?
Femme/Homme #2 :
1B Pouvez-vous nous décrire vos activités dans la période de production moins intense depuis le moment du réveil jusqu’au dîner ?
2 Parlez-nous de votre décision de devenir membre de l'association.
2b Quelles sont les obligations pour participer à l’association ?
3 Quels avantages pensez-vous retirer de votre participation à l’association ?
4 Comment avez-vous obtenu vos terres ?
Quelles est la superficie du terrain ? La localisation ? La qualité ?
4b Qui décide de l’utilisation des terres ?
5 Comment vous procurez-vous des fonds quand vous en avez besoin ? (sources de financement)
6 Comment trouvez-vous la main-d’œuvre pour votre exploitation agricole ?
(où et comment ?)
(permanent ?)
[coton, rotation]
48
QUESTIONS POUR LES PRODUCTEURS
SUIVI
7 Comment obtenez-vous des renseignements fiables sur les nouvelles pratiques agricoles ?
[coton, rotation]
7a Vous servez-vous de votre téléphone portable pour obtenir des renseignements sur les pratiques agricoles ? 7b Qui décide du choix des cultures (ou variétés) à produire ? 7c Qui décide de la technologie à utiliser ?
8a Parlez-nous du travail précis que vous-même effectuez dans la production de cette culture.
9 Existe-t-il des aspects de la production difficiles pour vous parce que vous êtes un homme/une femme ?
9b Quel exemple pourriez-vous donner d’une telle tâche ?
10 Existe-t-il des aspects de la production dont l’exécution n’est pas encouragée pour les hommes/les femmes ?
10b Quel exemple pourriez-vous donner d’une telle tâche ?
11 Comment faites-vous pour identifier des clients ?
Comment faites-vous parvenir votre produit à votre acheteur/client ?(coton et
rotation)
11b Qui sont vos acheteurs/clients ?
Qui sont vos clients potentiels ?
Avez-vous des clients fidelisés ?
12 Comment obtenez-vous des renseignements fiables sur les prix du marché ?
12b Vous servez-vous de votre téléphone portable pour obtenir des renseignements sur les tarifs ? 12c Vous servez-vous de votre téléphone portable pour obtenir des renseignements sur les acheteurs ?
49
QUESTIONS POUR LES PRODUCTEURS
SUIVI
13 Qui décide de la commercialisation ?
13bQui décide quels produits sont mis en vente ? 13c Qui décide des quantités à mettre en vente ? 13d Qui négocie les ventes ?
14 Existe-t-il des aspects de la vente et commercialisation difficiles pour vous parce que vous êtes un homme/une femme ?
Quel exemple pourriez-vous donner d’une telle tâche ?
15 Existe-t-il des aspects de la vente et commercialisation qui découragent les hommes/les femmes de les accomplir ?
Quel exemple pourriez-vous donner d’une telle tâche ?
16 Qui perçoit le revenu de la vente ?
17 Comment vous dépensez de l’argent de la vente de coton ? Quelles sont les dépenses du ménage dont vous êtes responsable ?
Quelles sont les sources de financement ?
18 À quelle époque de l’année achetez-vous le plus de nourriture ?
Combien dépensez-vous alors ?
19 Qui décide d’acheter la nourriture ? Qui décide du montant des dépenses ? Qui décide de ce qu’il faut acheter ?
20 Qui achète la nourriture ? Qu’achetez-vous ? Où vous procurez-vous la nourriture ?
50
QUESTIONS POUR LES PRODUCTEURS
SUIVI
21 Qui vous donne les informations sur les aliments bons pour les enfants ?
Existe-t-il des aspects de l’achat d’aliments pour les enfants difficiles pour vous parce que vous êtes un homme/une femme ?
51
QUESTIONNAIRES POUR ENTRETIENS AVEC LES ASSOCIATIONS DE PRODUCTEURS
QUESTIONS AUX ASSOCIATIONS DE PRODUCTEURS
SUIVI
Parlez-nous de votre association de producteurs.
Quand a-t-elle démarré ? Quelles sont ses principales activités ? Quels sont les avantages pour les membres ? Quel est le montant des cotisations (frais d’inscription et cotisation annuelle) ? A quelle fréquence devez-vous les payer ?
Quels sont les critères pour devenir membre de l’association ?
Combien de membres sont des hommes ? Combien de membres sont des femmes ?
Quand se tiennent les réunions ?
À quelle fréquence se tiennent-elles ? À quelle heure ont-elles lieu ? Où ont-elles lieu ?
Parlez-nous des postes de direction dans l’association.
Combien sont occupés par des femmes ? Combien sont occupés par des hommes ?
Quelles sont les qualifications requises pour devenir dirigeant de l’association ?
Quelles sont les ressources (financières, en temps ou autres) requises ?
Pensez-vous que le fait d’être un homme ou une femme aide quelqu’un à devenir dirigeant de l’association ?
52
QUESTIONNAIRES POUR ENTRETIENS AVEC LES ENTREPRISES DE
TRANSFORMATION
QUESTIONS AUX ENTREPRISES DE TRANSFORMATION
SUIVI
L’entreprise appartient-elle à un homme ou une femme ?
Comment avez-vous effectué la première levée de fonds pour acheter/obtenir l’entreprise ?
D’où proviennent les fonds de fonctionnement ?
Qui s’occupe de l’exploitation de l’entreprise au jour le jour ?
Quelles sont les heures d’ouverture de votre usine ?
Combien avez-vous d’employés hommes et femmes ?
Quelles sortes d’emplois les hommes et les femmes occupent-ils dans l’usine ?
Pensez-vous que les hommes ou les femmes sont mieux adaptés à des emplois particuliers dans votre entreprise ?
Quel exemple pourriez-vous donner d’une telle tâche ?
Existe-t-il des aspects des activités de transformation qui sont estimés plus difficiles pour les femmes/les hommes ?
Quel exemple pourriez-vous donner d’une telle tâche ?
53
Existe-t-il des aspects de la transformation qui sont interdits aux hommes/aux femmes ?
Lesquels, par exemple ?
Dites-nous comment vous trouvez vos fournisseurs.
Savez-vous qui (femmes et hommes) possèdent ou dirigent les exploitations agricoles/entreprises auprès de qui vous faites des achats ?
Avez-vous plus d’hommes ou de femmes parmi vos fournisseurs ?
Pensez-vous qu’il existe des différences dans l’approvisionnement ou la qualité du produit que vous recevez des hommes ou des femmes ?
Quel exemple avez-vous d’une telle différence ?
Comment choisissez-vous vos acheteurs ?
Avec qui (homme/femme) négociez-vous vos contrats de vente ?
Pensez-vous qu’il existe une différence dans la négociation des contrats de vente avec les hommes ou les femmes ?
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QUESTIONNAIRES POUR ENTRETIENS AVEC LES ACHETEURS, NÉGOCIANTS ET TRANSPORTEURS
QUESTIONS AUX ACHETEURS/NÉGOCIANTS
SUIVI
Combien d’acheteurs/négociants sont des hommes dans votre domaine ? Les femmes en font-elles partie ?
Qu’est-ce qui fait qu’il est plus difficile pour les femmes d’être acheteur/négociant ?
Quelles sont les qualifications nécessaires pour devenir acheteur/négociant ?
Quelles sont les ressources (financières, en temps ou autres) requises ?
Comment avez-vous effectué la première levée de fonds pour acheter/obtenir l’entreprise ?
D’où proviennent les fonds de fonctionnement ?
Qui s’occupe de l’exploitation de l’entreprise au jour le jour ?
Qui décide d’acheter des fournitures et d’embaucher des employés ?
Quels sont vos horaires et le nombre d’heures travaillées ?
À quelle fréquence et sur quelles distances devez-vous vous déplacer ?
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QUESTIONS AUX ACHETEURS/NÉGOCIANTS
SUIVI
Quelles sont les caractéristiques d’un bon acheteur/négociant ?
Existe-t-il des aspects de l’activité d’acheteur/négociant qui sont estimés plus difficiles pour les femmes/les hommes?
Quel exemple pourriez-vous donner d’une telle tâche ?
Combien avez-vous d’employés (hommes et femmes) ?
Quelles sortes d’emplois les hommes et les femmes occupent-ils dans l’entreprise ?
Pensez-vous que les hommes ou les femmes sont mieux adaptés à des emplois particuliers dans votre entreprise ?
Lesquels, par exemple ?
Existe-t-il des types de tâches dont l’exécution n’est pas encouragée pour les hommes/les femmes ?
Lesquels, par exemple ?
Existe-t-il des aspects de l’activité d’acheteur/négociant qui sont interdits aux hommes/aux femmes ?
Lesquels, par exemple ?
Parlez-nous de la manière dont vous choisissez les personnes auprès de qui vous faites les achats.
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QUESTIONS AUX ACHETEURS/NÉGOCIANTS
SUIVI
Achetez-vous auprès des hommes ou des femmes ?
Avez-vous remarqué des différences lors des achats effectués auprès des hommes et des femmes ?
Pensez-vous qu’il existe des différences dans la quantité ou la qualité du produit que vous recevez de la part des hommes ou des femmes ?
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QUESTIONNAIRES POUR ENTRETIEN AVEC LES AGENTS DE
VULGARISATION
1. Décrire votre travail entant qu’agent de vulgarisation s’il vous plaît.
Avec combien des agriculteurs travaillez-vous ??
Quelles cultures?
o coton? Organique et / ou conventionnel
o Quelles sont les cultures de rotation
Quels sont les autres domaines thématiques?
o post-récolte
o nutrition
o marketing\commercialisation
2. Croyez-vous que les hommes ou les femmes sont mieux adaptés à être des agents de
vulgarisation?
3. Y a-t-il des aspects d'être un agent de vulgarisation qui sont censées être plus difficile
pour les femmes? Que diriez-vous pour les hommes?
4. Avec qui travaillez-vous beaucoup plus, les hommes agriculteurs ou femmes agricultrices
?
5. Quels types de méthodes utilisez-vous pour la vulgarisation?
6. Y a-t-il des différences dans les demandes formulées par les agriculteurs hommes ou
femmes?
7. Quels types de défis rencontrés vous dans la prestation de services de vulgarisation aux
femmes productrices/ agricultrices ?
8. Y a-t-il des différences dans les cultures cultivées par les hommes agriculteur ou par les
femmes agricultrices?
9. Croyez-vous qu'il existe des différences entre les hommes agriculteurs et les femmes
agricultrices par rapport à la production de coton ?
10. Croyez-vous qu'il existe des différences entre les hommes et les femmes agriculteurs
par rapport à la production des cultures en rotation?
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QUESTIONNAIRES POUR ENTRETIEN AVEC LES ORGANISMES DE CREDIT
1. Décrivez votre position
2. Quels types de prêts agricoles sont offerts par votre banque?
a. Montant (Taille de prêts)
b. Conditions (combien de mois? Toute restriction sur comment vous pouvez
utiliser le prêt?)
c. Les taux d'intérêt
3. Quelles sont les exigences de base pour être admissibles à des prêts ?
a. Garantie ?
b. Age ?
c. la superficie des terres ?
4. En moyenne, combien d'agriculteurs prennent des prêts ?
a. Quel pourcentage (%) est femmes (dans le portefeuille de l'agriculture) ?
5. Quels types de prêts agrobusiness (agro-industrie) sont offerts par votre banque ?
a. Montant (Taille de prêts)
b. Conditions (combien de mois? Toute restriction sur comment vous pouvez utiliser le
prêt ?)
c. Les taux d'intérêt ?
6. Quelle est la taille de ce (prêts agrobusiness) portefeuille (nombre d'entrepreneurs) ?
a. Quel pourcentage du portefeuille est constitué de femmes ?
7. Quels sont les types de défis que les femmes rencontrent pour être admissibles à des
prêts agricoles?
8. Quels sont les types de défis que les hommes rencontrent pour être admissibles à des
prêts agricoles?
9. Pensez-vous qu'il existe des différences entre les hommes et les femmes en termes de
solvabilité?
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QUESTIONNAIRES POUR ENTRETIEN AVEC LES INSTITUTS DE
RECHERCHE
1. Services fournis ?
2. Programmes de recherche en cours (agronomie, socio-économie, etc.) ?
3. Avez-vous des thématiques de recherche adressées à la culture du coton et cultures de rotation ?
4. Qui sont les bénéficiaires de vos travaux de recherche (sur coton et cultures de
rotation) ?
5. Existe-t-il des thématiques/technologies typiquement adressées aux femmes ? Si oui, lesquelles ?
6. Comment procédez-vous pour identifier, mettre en œuvre et diffuser une démarche de
recherche ?
Diagnostic / identification du besoin (expliquer comment cela est réalisé)
Tests et innovations
Pré vulgarisation Transfert/vulgarisation
Suivi-évaluation
7. Comment la femme est-elle prise en compte dans chacune de ces étapes ? Y a-t-il des
difficultés liées à cela ?