prince czernicheff - le culte du beau : theorie mystique des pierres

8/8/2019 Prince Czernicheff - Le Culte Du Beau : Theorie Mystique Des Pierres

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lue Culte du Beau

;Fy aurait, si l'on veut, trois moyens d'ac-tiver efficacement l'volution de l'humanit;ce serait :l rattacher par le got la cul-ture de la terre, gnratrice nourricire etthrapeute si fconde enmerveilles, Parra-cher au continuel

exemplede cratures aussi

impures et cruelles que les btes, en luiapprenant ne plus en dpendre, s'enpasser pour ses besoins, et combattre la per-versit de sonardeur passionnelle parle d-veloppement, par l'affnement de sa facult

admirative, afin que le Beau idal reproduitpar ls arts parvnt acqurir la vertu denous enthousiasmer bienplus que toutes lessductions ou lesmagnificences de la ralitqui agit matriellement sur lessens, afin que,sans faute, il pt venir un temps o l'amour

tendrait le plus possible s'identifier avecl'admiration d'unepart et, de l'autre, avec


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LE CULTEDU tiBU

cette amiti si odieusement profane de nos jours en la puret de son noble dvouement

qu'alimente, que rchauffe, que soutient avanttout laconfiance.Du moment que la doctrine secrte de

toutes les anciennes grandes religions nousinterprte' le sens sotrique de la triade di-vine, conformment d'ailleurs la primitiveTrinit du dogme ou philosophme chrtien,pari un Pre (PEternel), une Mre (le Saint?Esprit figtfr par une colombe^ symboleoriental de la puissance fminine)et un Fils,(incarn en JsUs^Christ), le Dieu unique ettriun de l'infini ne nous

inspirerale mieux une

foi profonde et vive en lui qu'en se prsentant notre esprit dans la ralisation rve oupressentie! de la perfection quirunit indivksiblement en soi l Bien, le Vrai et le Beau*- Or, le Vrai procdant tant du Beauque du

Bien> celui-ci correspondrait la personneou hypostase, en style thologique, du Pre,et celuM celle de la Mre.

Mais alors que le Bien prch par la moraleabsorb la philosophie et que les aspirationsdu progrs universel ne visent gnralementque le Vrai, le Beau dont laconception de-vient toujours plus vague, le Beau que, de


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LECULTEDU BEAU

plus en plus; les moralistes non moins queles philosophes se plaisent considrercomme une vanit ou une illusion; se voiten dfinitive sensiblement frustr danslapart lui revenant dutribut pay Dieu parle travail del'volution humaine.

Il semblerait, hlas! qu'un des premiers

torts relever dans la modernisation delasagesse antique ft en vrit lepeu de casqu'elle fait du Beau dans le ternaire de laperfection divine, dans ce ternaire de l'absolusubjectif, actif et objectif qui quivaudraitencore aux manifestations dela toute-puis-sance par la pense, le verbe et l'action bubien, dans la plus heureuse des allgories,aux trois proprits du feu le caloriqueardent, la lumire et la chaleur.

Franchement, c'est peine si le Beauy en-tre en ligne de compte, et encore, parmitoutes ses si nombreuse modalits, est-ce la beaut morale que l'on assigne la place laplus marquante, la plus en vue, la plus le-ve, et encore la lui donne-t-on avecuneprfrence par trop crasante.

Cependant, le Beau disposant, au point devue pratique, de beaucoup plus d'attrait quele Vrai-, il aurait aussi considrablementplus


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LECULTE;DUBEA.U

de pouvoir pour transporter notre pensevers tout ce qui est; au-dessus du terrestre,KVers tout ce qui lui est suprieur;

N'est-ce pas d'autant plus triste et regret-table, d'autant plus dplorable, quel cultedu Beau suprme, celui d la Mre, tantainsi impnitemment, presqueirrvrencieu-sement, sinon,on ne peut plus ingratementnglig, il s'en suit une consquence trsfuneste pour une importante .majoritd. larace humaine qui s'attarde demeurer danssa; priode dfenfance, pourtant spcialementdpendante de l'influence maternelle...

Jsus en s'attrtdrissnt d'extasedevantl'blouissante splendeur des lis d la valle,Jsus en tolrant que la pcheresse repentierpande sur lui, pour le parfumer del tteaux pieds.et embaumer lamaison o ilrepose,une livre entire d'huile de nard pur, dont 1erprix de trois cents deniers aurait pu tre dis*tribu aux pauvres parcesecours leplusj>s-sagr et le moins solidequ'est de fait l'au-mne, Jsus, confirm, admet,confesse avecle radieux cjat de son autorit, onsratriced ce

quiest vritablement

juste,l'insurmon-

table besoin que ressent ici-bas l'me humained'prouver un moment donn la sensation


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LE CULTEDUBEAU

du Beau; car Jsus ne se trompe point pourreconnatre en elle une des plus rconfor-tantes et tout intimement, mystiquement vi-vifiantes ressouvenants duciel.

En de rares occasions, cette sorte devagues ressouvenances s'obtiennent par lesefforts hroques de l'idalisme; mais quanta

lui qui, en thorie, ne diffrepas du songe, ilnedevient efficace dans la satisfaction moraled'un dlicat esthte qu'appliqu assez ner-giquement la pratique pourparvenir, quandbien mme non sanspeine, rendre bienfai-sant le Beau.


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thorie Mystique des Pierres

H,P.(HinePetrvn)Blayatskyauraitd,-- i Ifonsavait encore trejuste et qu'elle

h ft pas originaire de Russie,

avoir saplace bien marque au tout premier rangde plus nobles gloires fminines dont s'estillustr le xike sicle.

Tout fait bien ne, car outre que sonpre, le colonel deHnn, appartenait l'uneds

plus vieilles,sinon mme des

plusillus-

tres familles des ProvincesBaltiques, elleavait eupour aeule paternelle une princeseDolgorouki, jamais cependant, en sillon-nant le monde dans tousles sens, elle nevoulut apporter la moindre modificationson

type par troppurou achev de la

petiteprovinial russe ; et c'est ce qui fit queses allures tranchrent toujours assez dfa-


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12 Vi TtiRSOUQUEpjs rEnfts

vorablihent sur celles de l'Europe occi-dentale. Passe pour ses cigarettes, passeencore pour le fichu dont ellese coiffait deprfrence un chapeau; mais la brusque-rie, la rudesse, le. sans-gne du ton adoptpar elle pour formuler, un peu bien cavali-rement) les dpitantes etamres vrits desa critique, ne pouvaient gitfe manquer deproduire pour la plupart du temps sur nous si l'on tient prciser une impressionchoquante...

Aussi) pouf prendre la revanche vouluesur les mordantes attaques d'une femmedoue d'un gnie rel, faisant crier aupro-dige, nul n'aurait eu tort derenouveler, derajeunir son adresse le mot sarcastique etsi fameux de Balzac visantGeorge Sand :Trop de style et trop peu de culotte!De fait, par son caractre, H. P. B.tait beau-coup mieux indique pour porter le costumeactuellement adopt parMmeDieulafoy ; maisd'autre part elle chtiait moins oh ! com-bien son style que n'avait faitla glorieuseromancire, auteur 'indiana.

Quant ce qui est de moi, je reproche MneBlavatsky d'avoir trait irrvrencieuxsment saint Jean l'Evangliste en crivantcomme quoi, d'accord d'ailleurs avec laSocit Thosophique fonde par elle, elle


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14 THORIEMYSTIQUEDESPIERRES

voir de plus magnifique comme pierres neme semble point une exagration plus har-

die que celle de choisir pour titre suprme Adi-Bouddha, Seigneur de tous les mys-tres etParabrahm des bouddhistes, si chers la gniale fondatrice dla Socit Thoso-phique, le vocable Vajrasattva} me-dia-mant , ou bien encore celleque fait, sans

y songer, la Kabbale endsignant le qua-trime choeurd'anges par Chshmlim vou-lant dire qui brillent avec l'clat du dia-mant.


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THORIEMYSTIQUEDESPIERRES 15

La pierre, symbolede la soliditet tmoindupasse le plus recul, fut l'objet d'unescience occulte que n'ignoraient les initisd'aucune religion ni d'aucune philosophiedes anciens.

Malheureusement, toutes les clefs en ontt perdues depuis queles gardiens attitrsde la tradition se livrrentpar got l'igno-rance; car peut-on accepter autrement quesous bnfice d'inventaire lesouvrages apo-cryphes du moyen ge qui s'occupaientdece

sujet?On a conserv quelques notions sur l'artdivinatoire dela lcanomancie ; la litholo-gie demeure la branche la plus passion-nante de laminralogie ; des tentatives ontt faites par la lapidothrapie pourutiliserles diverses

propritsdes

pierres prcieu-ses au profit de la thrapeutique.Mais qui, on se le demande, confie


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10 THORIEMYSTIQUEDESMEURES

rions-nous lo travailde reconstituer en en-tier l'antique science des pierres? Les Am-ricains eussent trop vis la moderniserpour consulter consciencieusement les sour-ces les plus anciennes d'Europe et d'Asie.Les mages d'aujourd'hui se fussent conten-ts de puiser dans leur fantaisie, aussivagabonde que circonscrite en ses horizons,ce que seules des recherches patientes etardues leur eussent laiss dcouvrir decette science. Pour ce qui est des savantsofficiels, et-on jamais pu s'attendre cequ'ils ylaissassent quelque faible trace duct magique, l'essentiel del chose?...


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THEORIEMYSTIQUEDESPIERRES

Toujours est-il que la figure allgoriquedel pierre joue un rle fort enrelief dansles prophties de la Bible.

Les vangiles (Matthieu XXI, 42; MarcXI, 10; Luc XX, 17; Actes IV, 11) s'accor-dent mieuxque sur d'autres points pourt-moigner que Jsus-Christ rappela ses dis-ciples ces paroles s'appliquant lui-mmeet qui sont de David :

La pierre queceuxquibtissaientontre- jete est devenue la principale pierre do

l'angle(PsaumeCXVI, 22).Isae (XXVIII, 16) revt d'une formedif-

frente la mmprophtie que saint Pierre(I ptre II, 5, 6, 7) rend en ces termes-ci :

Vous aussi, comme despierres vivantes, Vous entrez dans la structure del'difice

pour tre une maisonspirituelle .G'est pourquoi il est dit dans l'Ecriture : Vojcii je mets enSion la principale pierre


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t de l'angle, choisie etprcieuse, et, qui, croira enelle, ne sera pas confus ,

i Vous en recevrez donc l'honneur, vous qui croyez, mais, pour les incrdules, la pierre que ceux qui btissaient ontrejete est devenue laprincipale pierre de l'angle, et unepierre d'achoppement, et unepierre de chute .

A son tour, saint Paul emprunte des cita-tions ideiitiques au livre du premier "desgrands prophtes (RomainsIX, 33; pH-sieris II, 20).

Saint Jean-Baptiste, en exhortant la p-nitence sur les bords dJourdain, prchait;ainsi j '

Car je Vous dis,que Dieu peut faire, de,ces pierres mmes, des enfants d'Abraham(L^ III, 18).

Dans un deschapitres suivants de saintLuc (XIX, 40), o nous voyons relats, les,hosannas qui accueillaient le Christ entrant,mont sur unnon, dans Jrusalem*- ontrouve ceci: ;

JsUsj rpondant, leur dit: Je vous dis que si ceux-ci se taisent, les pierres mmes crieront.

Et lorsque le pcheur Sihioh-Bar-Joha(fil de Jon)fUtl premier, parmi les p-


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trs, reconnatre le Messie dansJsus, ens'criant sespieds:

Tu es le Christ (oint du Seigneur), le Fils du Dieu vivant .Son nouveau matre lui rpondit $ Et moi je te dis que tu es pierre et que

sur cette pierre je btirai mon Eglise (fonderai, tablirai ma communaut, Ge->

meine%d'aprs Luther).Un vangile subsquent (Jean II, 42) faitla citation bienplus simplement de la sorte

Tu es Simon Bar-Jona: tu seras appel Cphas.

Peut-tre rie jugera-t-on pas inopportunde nous laisser rappeler ici que tout leNou?veau Testament fut criten grec, et que, parcontre, Jsus-Christn'a faitusage ni de cettelangue, ni de l'hbreu, mais d'un dialectearamen, espce de patois dtach del'idiome syriaque avec un sensible mlange

de chaldn et parl cette poque danstbutl'Aram, le pays lev del Syrie,par opposition Canaan, le pays bas .Or,en aramen, 1le nom qui fut prononc enlatin Gphas tait Kpha ou mme mieuxKiphdy et signifiait plutt rocher ptr

que pierre , commn nous disons Arabieptre, parce qu'elleest rocheuse.ToUt idiome a deces lgres singularits.


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20 THORIEMYSTIQUEDBSPIRttlIES

En voici uneautre, Dans leslangues smiti-ques, le moiaben qui veut dire fils ,quand,de

{mmeque for, il prcde le prnom

(Aben-Ezra, en hbreu; Aben-Zoar,en arabe),signifie aussi pierre en tant plac avantle nom d'une localit, comme dans Aben-Ezer, le lieu de la Terre-Sainte d'o lesPhilistins enlevrent l'archesacre.

Mais, comme conclusion, traduit en latinpour le nom nouveau de Simon par Petrus%le mot syro-chalden >.Kipha devint Pierreen franais. ^ ,

Il est assezdivertissant de faire voir, cepropos, avec quelle dsinvolture l'Eglisequi, prcisment, se croit fonde surle/ft/?/*rtaramn arrange les choses sa propreguise., Le, fait est que, dans les Epttres de saint

Paul, Pierre tant dsign par Gphas et na-turellement sans jamais ytre trait enchef de l'glise, au contraire, cit tantt aprsJacques, presquecommesoninfrieur, tanttaprs le bien peu connu Apollos, les papesformaliss de ce manque de vnration con-venue ou prescrite, un de ces manques sen-sibles dontquelques fidles attentifs au textede l'Ecriture eussentpu se scandaliser, firent

porter Cphas celui-l mme danslequelle grand aptre des enfants del nuit in-


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diquait Pierre sur la liste des soixante-dix disciples du Christ, par consquentcomme un tout diffrent personnage..Et voil comment on critl'histoire I


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Pour en revenir plus spcialement auxpierres.il est dit dans l'Exode(XXVIII, 17,20; XXXIX, 9, 12) que Mose, sur l'ordreformel de Jhovah, fit faire Aaron un ratiohal, ornement pectoral de grand-prtre,

mais reproduisant assez exactement celuides pharaons, et dont lapartie principale,appele urim (lumire), devint unobjet untel point sacr que, dans ses attributionsreconnues miraculeuses, il servit consulterl'Eternel. En or pur, ce rational, de forme

carre, tait enrichi de douze splendidespierres prcieuses disposes par trois enquatre rangs.

Seulement, combien n'est-il pas dplo-rer que les versions les plus usites de l'An-cien Testament, celles des Septante, de la

Vulgate, de Luther et d'Osterwald soienttrs contradictoires, touchant la dnomina-tion de cesgemmes. L'Italien a parfaitement


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raison de dire: Traduttore traditore* La n-gligence et l'ignorance aussi dont se res-

sent la traduction deslivres saints, dpas-sent les Jimitos. :C'est ainsiquela Vulgatenous mentionne,

parmi les douze gemmes en cause, un sartis,un pyrope, im ligure et un tharsis srie denoms qui ne permettent pasde nous former

une ide deces pierres.Les Septante ont traduit sartis par rubis,et il sepourrait bien qu'ils fussent dans leyrai; alors que Luther en fait une sardoine,pmme il fait aussi detharsis une turquoise(ti\rkis)} ce qui, pour le coup, n'est point du

tout admissible. ? nDe mmequolasardonyx et lasardachate,la sardoine, une agate calcdoine d'unenuance orange panache de jaune, de rous-stre et de brun, tire la premire moiti deson nom d'unepierre appele en latin sarda%

et la dsinence del'onyx. Bien que trs ap-prcie, entre autres, par Polycrate, le fas-tueux tyran crucifi deSamoset par un per-sonnage bien plus clbre encore, Scipionl'Africain, ce n'a jamais t une pierre hya-line.

Point nel'estnOn plus la turquoise, pierrefine fort admire dans l'azur de*sa teinte,mais qui n'est que du cuivre hydrat opaque.


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Le tharsis devaittre unbryl, aigue-ma-rine d'un bleu crul, moins vitreux quecelui du saphir d'ExpaiUy.

Quant au pyrope, on veut gnralementvoir en lut l'scarbocle, le lithizonthos del'antiquit grecque, une gemme pouvant,par l'clat de son rouge carlate, faire par-fois concurrence au rubis d'Orient. Em-ploye pour former les yeux aux idoles onor, l'scarbocle futlongtemps, jusquedansl moyen ge, l'objetcl'un vnration su-perstitieuse; passant pourtre lumineuse lanuit* elle tait, croyait-oh, mme dl'lirr, ;

Enfin, le ligure n'est, suivant ls Septante,que; l'afrtuelle hyainth d'Orient appelemnite dans sa varit d'une teiiite gris-tre etque, dans sa couleur naturelle ;d'ofin cristallin, il ne faut pas confondre avecl vermeille occidentale, unetlsi,rii avec

le zircon d'Allemagne.


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THOiUEMYSTIQUEDESPIERRES 25

Tout bien considr, la diaphanit et lafluorescence qui distinguent les plus bellesds pierres prcieuses orientales, telles quosont les gemmes proprement dites, devaientconstituer ncessairement la principale pro-prit commune toutes les douze pierres,sinon leur harmonie et souffert d'une troptranchante diffrence, tant dans l'effet pro-duit par elles isolment, que dansleur valeurmarchande. Et puisque l'ornement pectoral,d'institution divine est reprsent commeune merveille artistique, le got s'opposait ce qu'il y et trop de bigarrures ou mmeune rptition de couleurs, d'autant quechaque pierre portait^ grave sasurface, lenom d'Une des tribus d'Isral et que, deplus, elle avait t trs soigneusementchoisie pour correspondre aux attributions

dtelle ou telletribu, selon lavertu magiqueq la science sacre reconnaissait cettepierre. . i"


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26 THORIEMYSTIQUEDBSPlEREBS

Il est donc prsumer que les douzegemmes aient offert exactement les douze

demi-tons dela gamme chromatique formepar l'iris du spectre solaire. De semblablesdouze pierres prcieuses se laisseraientfacilement reconnatre dans le nombre desgemmes d'Orient connues de l'antiquit.

Toutefois, les versions bibliques ne s'en-

tendent compltement que pour assignerladeuxime place la topaze, la troisime l'moraudo, la cinquime au saphir, laseptime au ligure retrouv dansl'hyacinthe,la huitime 'l'agte^onyx bandes circulaires et

qui,sous

celle qu'il nous est maintenant 'donn devdirj s'approche de l'albtre d'Egypte ou dela madr dont on faisait, au moyen ge, dshanaps. ^ : - -/'.i \i> :!.//< -:\i; . ^

Probablement le nom d'onyx, auquel ohaccole; volontiers l surnom d' enfant 4d;soleil , cuse d'une couleurjaUhe voyante;fut port autrefois par une pierre de beau-


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coup plus prcieuse. La Gense nousapprend que l'on trouvait unepierre de cenom au milieu del'or charri par le Phison,le premier des quatre fleuves qui, dansl'Eden, coulaient autour dupays d'Hvilat.Il s'agirait alors, semblerait-il, du Phase,aujourd'hui Fachs ouRiom,riviredes bordsde laquelle nous sont venus les faisans etqui avait, en effet, roul des paillettes d'or,tout autant peut-tre que, depuis, a fait leTage, mais sans nul doute bien moins que lePactole de Crsus, rivire de Lydie, actuel-lement Sart ou Bagoulat. Cet onyx ancienne faisait-il pas partie des gemmes dnom-

mes chrysolithes ?Il est vrai que, primitivement, les Grecs

donnaient ce nom signifiant pierre d'or toutes ls pierres prcieuses brillantes,tandis que la minralogie moderne entendpar la chrysolithe de Sibrie, une topaze,par celle dite des volcans , un pridotvert jauntre et par la chrysolite chatoyantedu Brsil, une cymophane (lumire flot-tante) d'un jaune teint de vert.

Avec une lgre altration de l'orthogra-phe, la chrysalithe est une pierre reflets

jaune et fer comme la corne d'Ammon,Le nom de l'agate provient d'Achates,


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celui d'une rivire enSicile, d'o ces pierresfines furent retires en tout premier lieu,

pour ce qui touche l'Europe. Remarquable-ment belles peuvent tre les'varits del'agate orientale, do la roso a la saphirino,en passant par l'hmachate blanche, veinode rouge, la chrysoprase d'un vert pomme,l'hliotrope vertmousse,lapantachate tigre,

la crapaudine (dite oeil de serpent ), gri-stre comme la memphite d'Arabie, la cpiteforme, tel un oignon, de couches concen-triques et la cornaline d'un rouge camicin,avec une translucidit corne. Mais elle n'endemeure pas moins transparente qu'demi.

En consquence, prise pourune autre :pfcrJe traducteur, cette pierre demande ga-lement tre remplace. Ne dvrait-ce pas,se faire par la tourmaline, diffrant de cou-leur, suivant le pays d'o on se la procureet que l'on appelle aphrizile, lorsqu'elle est

noire. 1( ...Au Brsil, elle tient aussi bien du saphirque d i'meraude; eyln, soit du spi-nello, soit du pridot quand sa teinte estVrdtre, comme celle del'aUochrote nor-vigiettHy Cependant, avec cette teinte-l,elfe

peutn'treencore

qu'unaimant

lequel,haff s'lectrise et a servi d*hraclon,d pierre ilo touche ; ou bien serait-il plus


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juste de dire que, dans la terminologie des

lapidaires, l'aimant do Ceylan appartient auxtourmalines.L'aimant ou pierre d'aimant, lequel, par

contraction du grec adamas% adamanlos^l'indomptable, porto la mmo dnomi-nation que le diamant, fut pris trs vraisem-blablement

pourcelui-ci chez les Hellnes.

Le diamant ne devant l'clat de son irida-tion, suprieure tout autre, qu' l'grisage,qu' la manire actuelle de le tailler, l'aidede poussires, en brillant ou en rose, enpolydre jusqu'dix-huitfacettes, avec table,culasse, feuilletis et dentelle, il n'a

putre

connu sous cet aspect que depuis Charles leTmraire, duc de Bourgogne, quion avaitachet un, le premier spcimen, prtend-on, l'inventeur de celte taille, Louis deBrquem (van Bergen),un jeune bourgeoisde Bruges. On a lieu de croire qu'il estquestion du diamant surnomm, depuis,le Sancy ou Miroir du Portugal etayant fait partie des trsors deMazarin.

Quant l'aimant, l'auteur des Lithiaques%Un livre fabuleusement attribu Orphe, ledsign par sidrits, mot drivant de fer ,et prte cette pierre noire, circulairementride,le don de laparole prophtique... Lemythe soutient que la mme pierre, exprs*


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sment utilise pour la divination, avait treue d'Apollon par Hlnus.

Il parait, en tout cas, fort trange qu'Os-terwald ait tenu dsigner la gemme laquelle les autres traducteurs ontassign,sous le nom de diamant, la sixime placedans le rational d'Aron par jaspe, tandisqu'il traduit par bryl ce nom-ci, sous

lequel les autres versions prsentent lagemme y occupant la douzime place.

Le jaspe, en grec iaspis, en hbreuiashpeh) est pour nous une pierre fine d'unbeau poli terne et de la nature de l'agate,mais plus opaque. Class par sa valeur, inf-

rieure celle du jade, entre le lapis-lazuliet le porphyre, il produit, bien travaill,'beaucoup d'effet, sous la forme d'un vase decouleur burnenne, purpurine, nacarat,veine de rouge, panache Oufleurie et plusrarement verte, alors qu'il est appel jaspa-chate.


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Eh bien, saint Jean Boanergs, si ddai-gneusement satiris par l'mule en fichudes mahtms thibtains, a cru, en connais-sance de cause, devoir mettre cette pierreau-dessus de toutes lesgemmes, ce qui ne selaisserait expliquer que par une videnteconfusion ausujet des noms.

Dans Pavant-dernier chapitre de l'Apoca-lypse (XXI, 11, 18-21), il est dit textuelle-ment ceci :

Et elle (la cit cleste, la sainte Jrusalem)avait au milieu d'elle lagloire de Dieu, etsa lumire tait semblable une pierre trs

prcieuse (selon Luther, la plus prcieuse,aller, edelste)y telle qu'une pierre de jaspe,transparente comme du cristal (comme duclair cristal).

La muraille tait btie de jaspe : mais laville tait d'un orpur semblable un verre

fort clair.Et les fondements dela muraille taientorns de toutes sortes de pierres prcieuses.


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THORIEMYSTIQUEDESPIERRES / 32

Le premier fondement tait de jaspe; le

second,de

saphir;le

troisime,,de calc-

doine; le quatrime, d'meraude; le cin-quime, de sardonyx; le sixime, de sar-doine (sartis); le septime, de chrysolithe;le huitime, de bryl ; le neuvime, de to-paze ; le dizime, de chrysoprase; le onzi-

me, d'hyacinthe,et le

douzime,d'am-

thyste (1).Pas mme un instant il ne faut hsiter

conclure que, dans la version d'aprs letexte grec, par le jaspe cristallin, blouis-sant et si haut prise, il importe d'entendrelediamant,

puisqueles anciens connaissaient

celui-ci etque, cela est certain, ils ne pou-vaient trouver une gemme d'un resplendis-sement suprieur, ni gal.

La distribution du fils de Zbdediffreradicalement de celle de Mose, bien quele plus mystique des vanglistes sembletablir quand mme une significative cor-respondanceentre son assortiment depierresprcieuses et celui du rational, une" Corres-pondance comprenant, avec le nombre duo-dcimal^ l fait encore plus caractristique

(1)Bien dessiclesavantla vision dePaltiios,Tobteditdans ionCantique(Xttt,20):,LesportosdoJrusalemserontenmeraude,etenpierre*prcieusesici' murs tout autour-


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que; chacune des pierres dures portait lenom grav d'une tribu d'Isral.

Si Ton s'expose le moins setromper ensubstituant ici derechef le rubis la sardoineappele par Luther sartis, que tout aussiexactement par chrysoprase, ce qui faitnatre une ide pour un autre remplace-ment de l'agate dans le joyau du reliquairemosaque, ' que par la chrysoprase soitbien entendue cellequi, spcifie par cha-toyante d'Orient , n'offre pas une agate,mais une topaze reflets smaragdins.

En fait, la topaze d'Orient que l'on allaitchercher sur unele de la MerRouge n'taitpas une ochrolithe, mais une pierre verte ;et, selon le classement adopt autrefois, lagemme l'blouissante couleur d'or quinous ravit dans latopaze moderne ne devaitappartenir, qu' une varit de leucolithespareilles celles d'Altemberg ou de Mau-

lon, si ce n'est rentrer simplement dans lnombre des chrysolithes jaunes ou mmede grenats topazolithes.

Toutes les autres pierres composant lesfondements de la muraille cleste mritenteffectivement laqualification de gemmes,sauf pourtant la calcdoine et lasardonyx,que nous allons chercher encore rem-placer,


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d'autres que nous mentionnent les anciens,nous serions dans le vraipour nous repr-senter la linurge qui blanchissait enve-loppe d'un linge et se cachait dans le lit dufleuve Archlos, selon la mythologie, predes sirnes, ou bien la quirime, toutes deuxpossdant, nousassure-t-on, des vertus divi-natoires etmiraculeuses jusqu' faire dire

tout homme sapense?... Quelle ide som-mes-nous fonds nous faire de la pierred'hyne, doue aussi d'un pouvoir merveil-leux que vante Pline l'Ancien? Etqu'enten-dait-on soit par la garachide, soit par la leu-coge ou par la leuchachate? Et qu'tait-ce

seulement que Pargyrite ou la fulgurite ?Sait-on mme quelle apparence avaient lespierresde Mdie, auxquelles on reconnaissaitavec tant d'autres vertus magiques, celle degurir la ccit?...

Ce qui pourtant ne souffre pas de doute,

c'est que ces pierres antiques n'taient mme d'taler l'enchantement desyeuxque les couleurs nous connues. Il n'y apas d'autres tons dans l'chelle duspectresolaire.

Pour la solution duproblme qui se posesur

tous ces points, nous nous heurtons unefois de plus une question de nomencla-ture qui prsentait toujours do fastidieuses


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difficults dans une traduction trs fidle et plus forte raison dans celle d lalanguescoJplexement mlange d?Ezdras.


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Aprs tout, on serait mme assez embar-rass pour prciser quelles taient jadis lesgemmes le plus universellement appr-cies, alors que, dans le sicle o nousVivons, le monde del'opulence, du luxe, de

la suprme lgance n'est engou que dequatre d'entre elles : lediamant, le rubis,le saphir et l'mraude, avec cela non sansdissimuler qu'en toute sincrit il leur pr-fre la perle faisant partie des zoominraux,mais que Dioscoride prenait pour une larme

d'toile,la

perle,ce

diamant de lamer, dontl'orient est en effet iridescent, jusqu' semontrer lumineux.

En ce qui concerne lediamant, peut-treles explications ci-dessus suffisent-elles.

C'est de saphir, en hbreu : la plus bellechose ,

que,selon les

rabbins,taient

faites laverge de Mose etles tables par luirapportes du mont Sina, Un saphir aussi


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38\ THORIEMYSTIQUEDESPIERRES

, formait, dans la vision d'Ezchiel, le trnede l'Eternel. Dansce cas, il serait bien dif-

ficile d'admettre que sous ce nom ft dsi-gne une gemme identique celles qui,provenant de l'Oural, de Geylan, d'Ava, duPgu et du Chili, enrichissent de plus enplus nos joailliers. Notre saphir ne se si-gnale par un ton superbement indigo que

lorsqu'il est dit mle ; et femelle , ilreluit d'un bleu azurin.Mais bien que telle soit dans la Bible la

pierre prcieuse sacre par excellence, pourle fameux sceau magique de Salomon, mo-narque dtenant dans les fastes du pass le

record de la magnificence,fut

choisie l'm-raude, comme ce fut aussi le caspour latable d'Herms Trismgiste.

Actuellement, c'est de la Colombie etduProu que nous viennent les plus admira-bles varits de cette gemme, doyenne des

jnerres prcieusesdites

smaragdo-pra-ses : mlites, limoniates, morillons deCarthagne, chrysoprases chatoyantes ouopaques, tourmalines, pridots, olivines,hliotropes, jaspachates, malachites, ophi-tes, amazonites, etc.

Dans savogue,

ellecde, nanmoins,

lepas au rubis. Et ce nom-l, chez les Hin-dous, tait gnralement, indistinctement


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donn aux gemmes, tout comme chez les

Grecs,nous l'avons

dit,celui de

chrysolithe.APmeraude se rapportait un rubis vert; la topaze, un rubis jaune. La teinte d'unrouge de sang pur, de cinabre ou de coche-nille, permet de reconnatre le vritablerubis d'Orient, celui de Birmanie. Extr-mement rare, il atteint alors des

prixexor-

bitants. Plus rpandus, quoique trs re-cherchs aussi, sont ceux que l'on appelle :spinelle, d'une nuance vineuse, jauntre,et donnant dans le rouge indien de l'aimagra; moins beau, d'un rouge vinaigre,presque rose-groseille, balais, et, pluttrubescent que rouge, rubace ou rubicelie,

Quand le rubis n'est pas d'une beautexceptionnelle et vient d'Europe, on le con-fond aisment tant avec le grenat, dit dureste rubis de Bohme ou de Hongrie ,qu'avec la sanguine, la sibrite, la rubellite,l'automalithe, la cramite, la gahnite, lacompostelle et mme la commingtonite.

Au choix de quatre gemmes entre toutescelles d'Orient sont leplus particulire-ment redevables nos commerants i joail-liers, bijoutiers, lapidaires professionnelset courtiers en pierres prcieuses; car lemonde, qui n'y tient que par une si ruineusemode, ne fait que se porter prjudice en


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mprisant tant d'autres gemmes bien moinscoteuses.

^out nuance duprisme correspondant une des pierres de couleur, il y a, abstrac-tion faite du rubis, du saphir et de Pme-raude : l'amthyste qui, produitepar l'Oural,se montre tout extraordinairement belle et,quand son violet fpnc chatoie entre les feuxd'un rose de bruyre et d'un bleu lectrique,elle semble destine un ornement aussiavantageux quedcoratif pour une blonde;la topaze, dont une des plus fines varitsporte le nom de schorlite, et qui de son

jaune d'or le plus vif relverait, au contrairejla beaut de labrune; l'hyacinthe, relle-ment l plus tincelant parmi les gemmescolores, lorsque sertie de brillants elleblouit par ses tons de mandarine sanguine,d'un orang tirant sur l rouge girofle;et puis le bryl ou aigue-marine, alors quecelle-ci, habituellement d'unpers trs ple,se prsent d'un bleu deturquoise diaphane*


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magiques, ce qui avait guid Mose, on etassurment commis tout autant d'erreurs

ql'a fait l'auteur de

l'Apocalypse, qui,en reproduisant de mmoire son rve in-narrablement grandiose, n'avait aucune rai-son de poursuivre un but de cette nature.

S'il tenait seulement conserver pourses pierres le nombre douze et un magni-

fique mlangede couleurs nitescentes, il

voulait surtout nous faire comprendre que,sur un plan suprieur o se ralise l'extase,o tout est rayonnant de beaut, il n'y a pas

jusqu'aux pierres btir qui ne puissent*qui ne doivent finalement parvenir la plussplendide des transfigurations voquantsans doute celle de Jsus-Christ quand, pourse laisser contempler sur un plan occultepar Pierre, Jacques et Jean lui-mme, illeur apparut soudain dans latransparenced'une blancheur aveuglante.

La porte d'une pense aussi sublimeparat avoir tout fait chapp l'ardenteprophtesse de la doctrine attribue ou bienmme due un prince hindou en haillonspour lequel du Beau autre que moral futprobablement le cadet des soucis.


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La science des Du Hosnel, des Berquemet des Booth, ou moins spcialement celledes Beudnt et des Huet, nous a amens constater des phnomnes trs attachantsdans

les pierres qui,tout

en reproduisantinextinguiblement les splendeurs de lalumire cleste, constituent laquintescencedes profondeurs de la terre.

Ainsi, l'hydrophane, une varit d'opaleen dcomposition ou demi-opale, devient

transparenteds

qu'onla

plongedans

Peau,tandis que, par contraste, la pierre dite deBologne le devient jusqu' luire dans lestnbres, aprs avoir pass par le feu.

Eh quoi! n'aurait-on pas l sous les yeuxdes transfigurations de pierres ?... Ensuite,curieuses sont la

myrrhite,autrefois

myr-rhinite, une agate jaune qui,au frottement,rpand une odeur de myrrhe, et la mde


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pierre noire veine de mas, dont suinte uneliqueur safrane ayant un got de vin.

1Mais quelles merveilles que les lithomor*phites, mlanographites et zooglyphites,ces pierres la surface ou dans l'intrieurdesquelles sont reprsentes, sans que Party soit pour quelque chose, toutes sortes deformes reconnaissables, comme si elles y

taient esquisses ou peintes de main dematre 1Il convient de noter encore les pierres

figures ou arborises ayant galement denature $ les premires, la forme et ls cou-f-leurs'd'une fleur oud'un biseau, ou bien

d'un,objettrs

distinct;les

secondes,

leur surface, des dessins de fruits, de ra-meaux, de lichens, de charagne et de mousse.Quant Turanomorphite, ses dndrites re-produisent les corps clestes ; et la sabiniteporte l'empreinte exacte d'une feuille desavihief.

Puis, peut-tre mieux que les gemmes,les lactescentes uptles, victimes d'^n pr-

jug superstitieux que pourtant rien rtjus66, 58Amthystede l'Oural. .4Ammon,corne (d') 27Ancas(Miroirdes). 5i


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"68 l^DEHL^

jjaspe, . ....,,....., ... 3o, 3i, 3aJaspahate. . ... . . . ... . . . 3o, 38, 57--...-.'Lapisilazuli. . . . . ...... ... , , 3o, 55Lazulithe. ......... ........ 55Leuchachate 35Leucoge, .................. 35Leucolithe d'Altemberg............ 33Leucolithede Mauton. . 33Ligure (hyacinthe)............ 23, 24Limoniat. ................. 38Linurge. . .................. 35Lipri (obsidiennedes lies). . . . . . . . . . 5aLithizonthps(escarboucleet.pyrope). . . . . . 24Lithomorphite................. 44Lumireflottante(cymophne).. . . . . .... 27Lychnites (Penllique).. .".. .45

Madagascar(cristalde rochede). ....... 45Madr. . MhDva(Sib),de Bnars. . .. ... . . . 47Malachite*........... ....... 38,Marbre. . .. . .... .'.. . . . . . . 45> 5aMarbre(carrare). . . . , . . . . . . . . . . 4$Marbre (Paros). . , :. ... , ... . 45tfrbr-Pentlique(lychnites). ....... ,n 45Maulon(leucolithede). . . ... . . . . . . 33Mde, ... ...... ......... . 43"Mdt(pierre de). ... i ......... . 35Montto(hyacinthe gristre). ........ 5.4Mlanographite. . .( . . . . . . .... ... 44Mehtt. ...... . .... . .. . ... . 38

Mmphited'Arabie. ...... . 28Memphite d'Egypte.. .57Menhir,..*.


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IXDXLITibLOGIQUE 69

Miroirdes Ancas, . , . . . 52Miroir duPortugal (Sancy). 29Morillon deGarthagne.. , 38Myrrhite (agatejaune) . . . ....... 43, 67Myrrhinite (myrrhite) 43Noble(opale flammesou). 44Norvgienne (allochrote) . 28Nphrtique(jade>pierre). .......... 67Obsidiennedes les

Lipari.5a

Ochrlithe. . . . . 33OEilde boeuf. ................ 45OEildochat. , 45OEilde lion. 45ilde serpent(crapaudine),. ...... 28, 45OEildu soleil. 45OEilde tigre. ..... ........... 45iivine. ................... 38Onyx(enfantdu soleil). ....... 23,26, 67Opale(euptale) 44> 67Opalearlequine(ou paillettes). ....... 44Opale flammes(ou noble) 44Opale girasol... ......... s .... . 44Opale paillettes (ou arlequine)........ 44Opalevineuse. ................ 44Ophite (serpentine).. .......... 38, 58Orient (chrysoprosechatoyanted'). ...... 33Orient (hyacinthe d'). 24Orient (topaze d'), . . , 33Orient(rubisd'). 24 3gOural(amthystede1'). ............ 4o

Paillettes (opale arlequineou ). ...... . 44Panehr slnite(pierrede lune). , . ..... 45Pantachate(agate tigre). 28Paros (marbre). ............ .1 . 45


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7Q INDEXLitttLOOQU

Pgu (saphir du)., ...... . .v. , . .38Pen'tlique lychnites(marbre).' . . . i ;' .< 45

Pridot. . . ., i . . 27,28j 38Perle 1. .. . ..... . . . . v. . . ; 37, 68Prou (meraude du).., . , . . ;.'.. . . . . 38Pierre d'aimant '. ...... . . , 29Pierre arborise. ............... 44Pierre deBologne. . . . .... . ..;..' . , . . 4?Pierre calcaire. ........ 1 '4$Pierredechastet(meraude).. , Y, . . . . . 58Pierre coniqued'Emse(Elagabale).. . . .... 47IPierre cyanique.. ; . . . . ; , . . . . . 55Pierre cyclopenne. . , . . . . . .'. . . , 47.Pierre figure. . . . . ; . ' '. * 44Pierre hyaline. . . . . ... . . . . . . . . . 23Pierre d'hyne. . . ............. 35;Pierre d'Iris.. ....;,...;...., . 45Pierre delune (panchreslnite); . , '. , . . , 45Pierre de'Mdie....... YY'. . ... . .35Pierre nphrtique (jade).......... . . .67Pierre d'or(chrysolithe),., , . . .Y . , . . 27Pierre smaragdo-prose. , ... . Y , Y.., ..38,Pierre detaille. ...;.;..; .... . ."Baf Pierre tombale. . YYYY,VYS. . . . ,. .47

Porphyre, .. . '....... .. .. . 3o,62, 58Portugal (Sancy,Miroirdu). ,' . . ^ T . . .l 29Purite des Indes(alaqc)., T . . ,l. . .,. .67-.yramjdsd'Egypte. . . '. . .'. . Y '.'.' . . . 0Pyrope (escarboucleet lithizonthos).. ... 2$, 24

Quirime. ...,.. . . . .. . . *.< 35

Rational. . . . ... .....22,3o,

32, 4Hocher marmoren.. . . . ...Y..... .. 5oRocher ptr. . .... . . .... . ... . 19


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INDEXLITHOLOGIQUE 71

Rose. . ... Y .. i ........... . 2gRubace. 3gRubellite. . . . .. . . 3gRubicelle 3gRubis. . . , . 23, 33, 38,3g,4o, 55Rubis balais. 3gRubis deBirmanie.............. 3gRubis de Bohme(grenat) 3gRubisdeHongrie (grenat). 3g

Rubis jaune (topaze),. . . . . 3gRubis spinelle. ............. 3g, 4oRubis d'Orient. 2?|, 3gRubis vert(meraude). 3gSabinite. 44Salisbury (Stone Hengcde). 47Sancy (Miroirdu Portugal) . 29

Sanguine . i 3gSaphir. 28, 33.37, 38, 4o, 55Saphir d'Ava. 38Saphir de Ceylan. 38Saphir du Chili. 38Saphir d'Expailly. 24Saphir femelle. 38Saphir maie. ................ 38Saphir de l'Oural. 38Saphir du Pgu 38Saphirine (agate)............. 28, 55Sarda. . . ............... . 23Sardachato 23Sardoine(agatecalcdoine), ..... 23,3a, 33Srdonyx , 23,32,33, 34Sartis (sardoine)........... a3, 3a> 33Schorlito(topaze)............... 4oSlnite(panchre,pierre de lune) 45.. 57


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72- ' ~'" INDEXLITHOLOGIQUE - Y -

Serpentine (ophite).. - 58YSib MhDva,de Bnars -. 4738, 4Tourmaline noire(aphrizite). . ... ... .28Trachyte . . , . . .... . . . 62Tuttiulire(basalte). , . . . . . . . .,. 47Turquoisi ,..,,. '. ;.... a3,4>>07.:TyrameHhyste. , . . . . . . . . . . . . ... 4Uranomorphtte.,. . . . . . * . . . ... 44-.Urim (lumire). ............... 22Vermeille occidentale(tlsie). ....... .24Vineuse (opale). ...... Y. V . . . . . 44Volcans (chrysolithedes). . . . .... 27

iitond'Allemagne. ........ ^^v>V *4Zobglyphite. >/&W': sHbY /S/ r . S'.'/f4Y*Le Mans.Imprimeriede laRefiP^/j' ; j


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prince czernicheff - le culte du beau : theorie mystique des pierres

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