prévention et citoyenneté routière

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À DESTINATION DES RHÉTORICIENS DE L’ATHÉNÉE LÉONIE DE WAHA EN COLLABORATION AVEC LA POLICE DE LA VILLE DE LIÈGE PREMIÈRE JOURNÉE D’ATELIERS DE PRÉVENTION ET DE CITOYENNETÉ ROUTIÈRE Date prévue: le 17 octobre 2016 // Contact: Emmanuel Chapeau // 0478316836 // [email protected] AVANT-PROPOS L’éducation à la citoyenneté occupe une place prépondérante dans le projet pédagogique de l’Athénée de Waha. Cette éducation se développe à travers des cours tels que le cours de morale ou de philosophie, mais aussi de manière plus transversale via les nombreuses activités pédagogiques exigeant de nos élèves une conscience et une connaissance du monde environnant et la reconnaissance de l’autre comme partie prenante de ce monde en construction. Reconnaître l’autre, c’est aussi lui garantir certains droits fondamentaux nécessaires au vivre ensemble. Et parmi ces droits, celui de pouvoir circuler en sécurité nous semble tout désigné pour faire l’objet d’un travail spécifique avec les élèves de rhétoriques et ce pour plusieurs raisons. Naturellement, 18 ans est l’âge auquel les adolescents peuvent prétendre à l’obtention du permis de conduire et tous les chiffres démontrent que les premières années de conduite sont aussi les plus dangereuses pour ces jeunes conducteurs inexpérimentés. Or la nouvelle éco-mobilité basée sur la combinaison de plusieurs moyens de transport amène un grand nombre d’usagers faibles sur nos routes, trop souvent mal équipées pour ce type d’utilisation. Une école comme la nôtre située au coeur de la ville se doit de conscientiser son public à cet aspect de la mobilité dans l’ensemble de ses composantes, dangerosité inclue. De plus, à l’occasion de leur passage vers l’enseignement supérieur, ces jeunes seront bientôt très exposés à certains vecteurs de dangerosité routière tels que l’alcool, lors des soirées estudiantines, et la fatigue résultante. Plutôt qu’une diabolisation du folklore estudiantin, nous préférons un éveil réel à la complexité du bon geste à poser et du pourquoi le poser. Rentrer ivre au volant en conduisant, c’est bien plus qu’envisager l’interruption de sa propre vie, c’est aussi potentiellement nuire gravement à son passager, à un autre automobiliste ou à un piéton sur le bas côté. MÉTHODE Conformément à la pédagogie active à l’oeuvre dans notre établissement, notre modus operandi est de passer à l’action, le projet pédagogique plutôt que le cours ex cathedra, la prise de parole plutôt qu’une écoute passive. Dès lors, la formule des ateliers participatifs nous semble cohérente et appropriée. Ces ateliers donnent aux élèves l’occasion d’expérimenter divers mises en situation tout en mobilisant une gamme complète de compétences telles que la capacité d’argumenter ou l’esprit critique. Les professionnels de terrain et les enseignants restent personnes ressources et balisent le parcours d’éveil des apprenants. L’ensemble du dispositif de formation est le fruit d’un travail interdisciplinaire et coopératif. Concrètement notre dispositif se déploie en 5 activités distinctes, 3 en sous-groupes et 2 en groupe unique. Les activités en sous-groupes durent 2 périodes (2 X 50 minutes), les activités regroupées durent une période (1X 50 minutes). A la fin de la journée, nous proposons aux élèves d’évaluer les activités via une grille d’évaluation construite et avalisée par tous les intervenants.

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Page 1: Prévention et citoyenneté routière

À DESTINATION DES RHÉTORICIENS DE L’ATHÉNÉE LÉONIE DE WAHA

EN COLLABORATION AVEC LA POLICE DE LA VILLE DE LIÈGE

PREMIÈRE JOURNÉE D’ATELIERS DE PRÉVENTION ET DE CITOYENNETÉ ROUTIÈRE

Date prévue: le 17 octobre 2016 // Contact: Emmanuel Chapeau // 0478316836 // [email protected]

AVANT-PROPOS L’éducation à la citoyenneté occupe une place prépondérante dans le projet pédagogique de l’Athénée de Waha. Cette éducation se développe à travers des cours tels que le cours de morale ou de philosophie, mais aussi de manière plus transversale via les nombreuses activités pédagogiques exigeant de nos élèves une conscience et une connaissance du monde environnant et la reconnaissance de l’autre comme partie prenante de ce monde en construction. Reconnaître l’autre, c’est aussi lui garantir certains droits fondamentaux nécessaires au vivre ensemble. Et parmi ces droits, celui de pouvoir circuler en sécurité nous semble tout désigné pour faire l’objet d’un travail spécifique avec les élèves de rhétoriques et ce pour plusieurs raisons.

Naturellement, 18 ans est l’âge auquel les adolescents peuvent prétendre à l’obtention du permis de conduire et tous les chiffres démontrent que les premières années de conduite sont aussi les plus dangereuses pour ces jeunes conducteurs inexpérimentés. Or la nouvelle éco-mobilité basée sur la combinaison de plusieurs moyens de transport amène un grand nombre d’usagers faibles sur nos routes, trop souvent mal équipées pour ce type d’utilisation. Une école comme la nôtre située au coeur de la ville se doit de conscientiser son public à cet aspect de la mobilité dans l’ensemble de ses composantes, dangerosité inclue.

De plus, à l’occasion de leur passage vers l’enseignement supérieur, ces jeunes seront bientôt très exposés à certains vecteurs de dangerosité routière tels que l’alcool, lors des soirées estudiantines, et la fatigue résultante. Plutôt qu’une diabolisation du folklore estudiantin, nous préférons un éveil réel à la complexité du bon geste à poser et du pourquoi le poser. Rentrer ivre au volant en conduisant, c’est bien plus qu’envisager l’interruption de sa propre vie, c’est aussi potentiellement nuire gravement à son passager, à un autre automobiliste ou à un piéton sur le bas côté.

MÉTHODE Conformément à la pédagogie active à l’oeuvre dans notre établissement, notre modus operandi est de passer à l’action, le projet pédagogique plutôt que le cours ex cathedra, la prise de parole plutôt qu’une écoute passive. Dès lors, la formule des ateliers participatifs nous semble cohérente et appropriée. Ces ateliers donnent aux élèves l’occasion d’expérimenter divers mises en situation tout en mobilisant une gamme complète de compétences telles que la capacité d’argumenter ou l’esprit critique. Les professionnels de terrain et les enseignants restent personnes ressources et balisent le parcours d’éveil des apprenants. L’ensemble du dispositif de formation est le fruit d’un travail interdisciplinaire et coopératif.

Concrètement notre dispositif se déploie en 5 activités distinctes, 3 en sous-groupes et 2 en groupe unique. Les activités en sous-groupes durent 2 périodes (2 X 50 minutes), les activités regroupées durent une période (1X 50 minutes). A la fin de la journée, nous proposons aux élèves d’évaluer les activités via une grille d’évaluation construite et avalisée par tous les intervenants.

Page 2: Prévention et citoyenneté routière

STRUCTURE DE LA FORMATION

1/ Introduction

Introduction à la journée de formation en présence de tous les participants et coordinateurs du projet. Présentation des ateliers, répartition des élèves en sous-groupes selon leurs parcours dans les ateliers, informations pratiques, distributions des documents écrits, etc. 8H30-9H05

2/ Début des ateliers / Horaire alterné selon les sous-groupes, 100 minutes par atelier.

Atelier 1: Éducation aux médias Analyse comparée et critique de spots de prévention routière. Le formateur propose aux élèves d’analyser un large éventail de documents médiatiques de prévention routière, d’origine belge ou internationale. Doit-on fidèlement représenter un accident et ses victimes pour sensibiliser efficacement le public? le rire est-il une arme de sensibilisation efficace? Peut-on utiliser l’image de victimes mortes pour éviter d’autres morts sur nos routes? Toutes ces questions sont traitées différemment selon les cultures et les communautés qui développent ce type de communications et en amenant les élèves à décoder ces médias et à s’exprimer par rapport à leur légitimité ou efficacité, nous espérons indirectement contribuer à une prise de conscience. Lors de la première phase de recherche, les élèves travailleront de manière autonome via des IPAD. Le fruit de leur recherche sera débattu,articulé et mis en forme en sous-groupes. Une dernière phase collective permettra à chaque groupe de défendre ses options, choix ou opinions. Le corpus de base est composé d’une galerie de vidéos de prévention routière.

Atelier 2: Le droit, l’éthique et la morale Comment juger un délinquant routier dans le cadre d’un tribunal populaire. Cet atelier propose de faire l’expérience du jugement d’un citoyen lambda qui s’est rendu coupable d’un délit routier. Via un jeu de rôle, les élèves pourront se glisser dans la peau de chaque intervenant (coupable, famille, juge, procureur, etc.) et faire preuve de conviction pour défendre leur point de vue. A l’aide de documents et, dans la mesure du possible, grâce à la présence d’une personne ressource du monde judiciaire, ils pourront construire un argumentaire à charge ou à décharge qui mettra en valeur l’incroyable complexité de ce type d’affaires ou souvent une unique erreur s’avère très lourde de conséquences, pour le fautif comme pour sa victime. Par delà les raccourcis opérés par une certaine presse stigmatisant une justice laxiste et inopérante, ils pourront se faire leur propre opinion basée sur une difficile articulation entre nos valeurs, nos libertés et droits fondamentaux. Le corpus de base est un portefeuille de textes issus des sphères philosophique, littéraire et judiciaire.

Atelier 3: Sérious game Expérimenter les conséquences d’un comportement et en mesurer les effets. Cet atelier proposé par les Forces de Police de la Ville de Liège donne l’occasion aux élèves d’expérimenter quelques dysfonctionnements cognitifs ou physiques liés à l’ingestion d’alcool ou de stupéfiants ou, plus simplement encore, résultant d’un endormissement sur la route. Les élèves pourront tour à tour réaliser un parcours d’obstacles dans les conditions d’un personne alcoolisée, tester la nécessité d’accrocher sa ceinture de sécurité via une voiture crash-test ou encore observer l’impact direct d’un verre d’alcool sur la mesure d’un Alcootest. Un rappel des règlements principaux par un responsable de la police du service prévention routière complètera cet atelier. Le corpus de base de l’activité est un portefeuille de documents fournis par les services de police de la Ville de Liège.

Page 3: Prévention et citoyenneté routière

3/ Clôture

Un mot de conclusion par les organisateurs en présence de tous les participants. Ensuite, via une grille, les élèves peuvent évaluer la journée et s’exprimer par rapport à l’efficacité ou non du dispositif. Quel atelier est le plus convaincant? Comment améliorer la conduite de tel ou tel atelier? Etc. Pour les formateurs, c’est l’occasion de mesurer l’efficacité des outils mis à la disposition des élèves et d’ajuster pour une formation future. Enfin il nous semble nécessaire de provoquer cette réunification des groupes pour signaler la dimension collective de cette prévention. Durée prévue : 50 minutes. (Possibilité de demander la présence d’un membre d’une association de parents de victimes de la route. Plutôt qu’un unique témoigne, l’idée serait d’amener cette personne à réaliser la synthèse avec les élèves.)

LES PROFESSEURS PORTEURS DU PROJET

EMMANUEL CHAPEAU est professeur d’Arts d’expression à l’Athénée Léonie de Waha et Assistant de formation CIFEN au Département des Arts et Sciences de la Communication à l’Université de Liège. Il prend en charge l’atelier «Éducation aux médias» et la communication autour du projet. Il réalise actuellement une thèse de doctorat autour du dialogue entre la pédagogie Freinet et les technologies. Un détail de circonstance, il a été lui-même très gravement accidenté à la suite d’une collision avec un jeune conducteur complètement ivre.

GERALD ROLIN est professeur d’Éducation physique à l’Athénée Léonie de Waha. Il coordonne plusieurs activités autour de la mobilité (notamment à vélo) et propose un cours articulant constamment éducation à la santé et éducation physique. En toute logique, Gerald Rolin coordonne l’atelier Serious game.

VERONIQUE DORTU est Docteur en Philosophie et professeur de Philosophie et de Morale à l’Athénée Léonie de Waha. Son cours très engagé revient sur les valeurs fondatrices de notre établissement via une perspective philosophique et citoyenne. Elle coordonne l’atelier droit éthique et morale.

LES PARTENAIRES DU PROJET ET LES PARTENAIRES POTENTIELS

LA POLICE DE LIÈGE L’inspecteur Lambert été notre interlocuteur pour la Ville de Liège. Nous avons eu la chance de bénéficier rapidement de son soutien et il a déjà collaboré avec Gerald Rolin sur d’autres projets autour de la mobilité.

L’AGENCE WALLONNE POUR LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE

LA VILLE DE LIÈGE / L’ECHEVINAT DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE

LA QUINZAINE DE L’ÉDUCATION AUX MÉDIAS / LE CSEM

LA SEMAINE DU NUMÉRIQUE