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Présentation du Bureau régional de l’OMS pour l’Europe

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Le Bureau régional comprend des spécialistes dans les domaines de la santé publique, des sciences et des techniques, qui sont en poste au siège régional de Copenhague (Danemark), dans 6 bureaux géographiquement dispersés à travers l’Europe et dans les bureaux de pays répartis dans 29 États membres. Le Bureau régional génère des activités de recherche fondées sur des bases factuelles et des outils politiques innovateurs à l’appui des travaux que nous menons dans les 53 États membres. Le bureau de Copenhague assure les fonctions essentielles liées à l’élaboration de politiques, de stratégies et de programmes, et travaille en collaboration étroite avec les bureaux géographiquement dispersés et les bureaux de pays. Les bureaux de pays mettent en oeuvre des programmes de coopération technique personnalisés et collaborent étroitement avec les autorités nationales, en particulier dans le cadre des accords de collaboration biennaux.

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Page 1: Présentation du Bureau régional de l’OMS pour l’Europe

Présentation duBureau régional de l’OMS pour l’Europe

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Avant-propos

C’est pour moi un énorme plaisir de présenter les activités du Bureau régional de l’OMS pour l’Europe. En tant que directrice régionale, c’est aussi pour moi un honneur de diriger cette importante institution et de servir les 53 États membres de la Région européenne de l’OMS.

Je suis entrée en fonctions en février 2010, avec la ferme intention de renforcer davantage le Bureau régional pour qu’il devienne un centre d’excellence en matière de santé publique. Je n’ai depuis ménagé aucun effort pour respecter cette promesse. Pour ce faire, je m’inspire de l’important mandat et de l’autorité morale conférés au Bureau régional par la Constitution de l’OMS. Je m’engage particulièrement à traduire les notions souvent abstraites des droits de l’homme, de l’universalité et de la solidarité en mesures concrètes et en avantages tangibles pour les individus, les familles et la société.

Les conditions économiques, politiques et sociales des 53 États membres de notre Région étant particulièrement diverses, les pays ont par conséquent élaboré des systèmes de santé et des outils de politique sanitaire différents. Pour beaucoup, il s’agit là d’un véritable défi. En revanche, j’estime que cette situation présente des atouts. En effet, cette diversité culturelle nous permet d’accéder à une panoplie exceptionnelle de solutions innovatrices en matière de politique de santé et à un éventail de compétences. J’estime qu’il est du devoir du Bureau régional d’exploiter cette diversité de manière à en faire profiter la Région, à savoir utiliser à meilleur escient cette innovation, ces connaissances dans le domaine de la santé et ce dynamisme sans précédent.

Les populations de la Région européenne de l’OMS n’ont jamais joui d’une meilleure santé qu’aujourd’hui. Les progrès scientifiques et technologiques ont offert de nouvelles possibilités de promouvoir la santé et de combattre les maladies. Les politiques de santé accordent de plus en plus la priorité aux soins préventifs et de santé primaires plutôt qu’aux soins de santé secondaires et tertiaires. Néanmoins, ces tendances positives masquent les inégalités existant entre les pays et dans chaque pays. En raison de la crise financière mondiale, il est encore plus difficile pour les systèmes de santé de répondre aux besoins de la société. Dès lors, il en va de notre responsabilité de trouver les solutions les plus efficientes et du meilleur rapport coût-efficacité en matière de santé, et de fournir des conseils adaptés à chacun de nos États membres.

À cette fin, j’estime que nous devons révolutionner, dans la Région européenne, notre façon d’envisager la prévention des maladies et la promotion de la santé. Il faut une approche qui soit globale et prenne en compte la santé et les inégalités sanitaires dans tous les domaines politiques. Il est temps de définir une nouvelle vision stratégique qui confère à tous les secteurs de l’action publique une responsabilité en matière de santé. Je m’engage à faire valoir ces arguments dans une nouvelle politique européenne de la santé fondée sur des valeurs – une politique qui peut inspirer et orienter les pouvoirs publics et davantage de parties prenantes.

Je vous remercie de l’intérêt que vous portez aux activités du Bureau régional. J’espère aussi que cette brochure répondra à la plupart de vos questions.

Zsuzsanna JakabDirectrice régionale de l’OMS pour l’Europe

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Mme Zsuzsanna Jakab est entrée en fonctions comme directrice régionale de l’OMS pour l’Europe en février 2010. Originaire de Hongrie, Mme Jakab a occupé, au cours de ces trois dernières décennies, plusieurs postes de haut rang dans le domaine de la santé publique tant au niveau national qu’au niveau international. Avant sa désignation comme directrice régionale, Mme Jakab fut directrice-fondatrice du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) basé à Stockholm (Suède). En l’espace de cinq ans, elle a fait de l’ECDC un centre d’excellence respecté sur le plan international dans le domaine de la lutte contre les maladies infectieuses. De 2002 à 2005, Mme Jakab a assumé la fonction de secrétaire d’État auprès du ministère hongrois de la Santé, des Affaires sociales et de la Famille, où elle a géré les préparatifs de la Hongrie en vue de son accession à l’Union européenne et de son intégration européenne dans le domaine de la santé publique. Elle a aussi joué un rôle essentiel dans l’organisation de la Quatrième Conférence ministérielle sur l’environnement et la santé, qui s’est tenue à Budapest en 2004. Entre 1991 et 2002, Mme Jakab a travaillé au Bureau régional de l’OMS pour l’Europe où elle a occupé plusieurs postes à responsabilité, dont celui de directrice du développement sanitaire des pays, de l’information, des bases factuelles et de la communication, et de l’administration et de la gestion. Elle a débuté sa carrière en 1975, auprès du ministère hongrois de la Santé et de la Protection sociale où elle était chargée des affaires extérieures, dont les relations avec l’OMS.

Le parcours DE La NOuvELLE DIRECtRICE RÉgIONaLE

© OMS

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L’OMS

L’OMS a été créée en 1948 dans le but de permettre à toutes les populations d’atteindre le niveau de santé le plus élevé possible. La Constitution nous confère les fondements moraux et techniques d’un leadership inspirant dans le domaine de la politique sanitaire et de la santé publique.

En tant qu’autorité chargée de la santé publique dans le système des Nations unies, l’OMS collabore avec 193 États membres, et a pour mission de jouer un rôle moteur dans les dossiers mondiaux de la santé, de déterminer le programme de la recherche en matière de santé, de fixer des normes et d’énoncer des options stratégiques en se fondant sur des bases factuelles. au niveau mondial, elle fournit un soutien technique aux États membres, suit et évalue les tendances dans le domaine de la santé, génère et diffuse des informations sanitaires, et apporte une aide d’urgence en cas de catastrophe. Le Bureau régional de l’OMS pour l’Europe est l’un des six Bureaux régionaux de l’OMS dans le monde. Il sert 53 États membres dans une vaste région géographique s’étendant de l’océan atlantique à l’océan Pacifique.

L’assemblée mondiale de la santé, l’organe décisionnel suprême de l’OMS, se réunit chaque année à genève (Suisse). Le Comité régional de l’OMS pour l’Europe assume un rôle similaire et prend en compte les besoins sanitaires de la Région européenne. Organisées chaque année en septembre, les réunions du Comité régional sont l’occasion de rassembler les représentants des États membres : les ministres de la Santé et d’autres décideurs de haut niveau. Lors de ces sessions, les États membres examinent les principaux défis et adoptent des politiques, stratégies et plans d’action régionaux. Ils supervisent aussi les activités du Bureau régional et approuvent son budget. Le Comité régional constitue une plateforme unique pour le dialogue stratégique et la prise de décisions. Il détermine les politiques de santé publique et veille à ce que les activités de l’OMS soient bien ancrées dans la Région européenne.

Quelles que soient nos activités, nous essayons, au Bureau régional, d’unir et d’intégrer la Région en faisant office de lien entre les sous-régions et en préconisant l’équité, la solidarité, l’universalité, la participation et les droits de l’homme. Nous tentons d’inspirer les États membres, de leur montrer la voie à suivre, et de mettre en œuvre les décisions prises à l’assemblée mondiale de la santé et au Comité régional.

Nous aidons les États membres à améliorer la situation sanitaire de leurs populations en leur apportant un soutien personnalisé dans le cadre des programmes techniques, et nous intervenons en cas d’urgence,

de flambées de maladies et d’autres crises sanitaires qui se présentent. Notre mandat nous permet de canaliser les meilleures compétences des principaux partenaires des institutions nationales et internationales, et de collecter et d’analyser les données et résultats de la recherche afin de proposer des interventions de santé publique fondées sur des bases factuelles. Le Bureau régional gère des bases de données sanitaires couvrant l’ensemble des 53 pays de la Région ou dispose d’un accès direct à ce type de bases de données.

Le Bureau régional comprend des spécialistes dans les domaines de la santé publique, des sciences et des techniques, qui sont en poste au siège régional de Copenhague (Danemark), dans 6 bureaux géographiquement dispersés à travers l’Europe et dans les bureaux de pays répartis dans 29 États membres. Le Bureau régional génère des activités de recherche fondées sur des bases factuelles et des outils politiques innovateurs à l’appui des travaux que nous menons dans les 53 États membres. Le bureau de Copenhague assure les fonctions essentielles liées à l’élaboration de politiques, de stratégies et de programmes, et travaille en collaboration étroite avec les bureaux géographiquement dispersés et les bureaux de pays. Les bureaux de pays mettent en œuvre des programmes de coopération technique personnalisés et collaborent étroitement avec les autorités nationales, en particulier dans le cadre des accords de collaboration biennaux.

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Le Bureau régional de l’OMS pour l’Europe est l’un des six Bureaux régionaux de l’OMS dans le monde. Il est situé à Copenhague, au Danemark (voir photo) et possède six bureaux géographiquement dispersés : le Centre européen de l’environnement et de la santé de l’OMS, Rome (Italie) et Bonn (Allemagne) ; le Centre européen de l’OMS pour la politique de la santé, Bruxelles (Belgique) ; le Centre européen de l’OMS pour les maladies non transmissibles, Athènes (Grèce) ; le Bureau européen de l’OMS de l’investissement pour la santé et le développement, Venise (Italie) ; le Bureau de l’OMS à Barcelone (Espagne) et la représentation auprès de l’Union européenne, Bruxelles (Belgique).

La Soixante-troisième Assemblée mondiale de la santé organisée du 17 au 21 mai 2010 a permis d’examiner un ensemble de dossiers urgents en matière de santé publique, dont l’application du Règlement sanitaire international, le suivi de la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement liés à la santé, la réduction de l’usage nocif de l’alcool et la question des produits médicaux contrefaits.

© OMS

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L’Europe, un continent en mutation

Si la mission de l’OMS ne change pas, la Région européenne, quant à elle, continue d’évoluer. En effet, les facteurs sociaux, politiques et économiques modifient le profil des menaces sanitaires et imposent par conséquent de nouvelles contraintes aux systèmes de santé. Les populations sont de plus en plus mobiles, les Européens vieillissent, les inégalités socioéconomiques vont croissant entre les pays et dans chaque pays, et la crise financière mondiale grève très largement les budgets publics.

La Région européenne de l’OMS subit en outre une épidémie de maladies non transmissibles. Ces maladies (notamment les maladies cardiovasculaires, les cancers, les troubles mentaux et les maladies neurodégénératives) et leurs facteurs de risque concourent à environ 90 % de la charge de morbidité de la Région. En outre, les maladies transmissibles (de la grippe à la tuberculose, et de la poliomyélite au vIH/sida) constituent un important défi sanitaire. Les facteurs environnementaux (tels que le changement climatique, la qualité de l’air et de l’eau, et l’utilisation des produits chimiques) posent aussi de nouveaux risques et de nouvelles contraintes sanitaires. Ils peuvent être à l’origine de pénuries alimentaires et endommager l’infrastructure physique, et entraîner l’apparition de maladies respiratoires et à transmission hydrique.

La corrélation entre les problèmes sanitaires et la précarité socioéconomique a été fermement établie. À titre d’exemple, le taux de mortalité infantile dans les pays les plus pauvres de la Région est 25 fois plus important que dans les pays les plus riches. Les différences en matière de situation sanitaire suivent un gradient social manifeste, traduisant la position de l’individu ou du groupe dans la société. Pour

réaliser un progrès durable, il importe de s’attaquer aux causes profondes des inégalités de santé, de l’exposition aux risques et de l’accès aux services sanitaires. En même temps, il faut prendre en considération les facteurs sociaux plus généraux ayant une influence sur la santé, tels que le niveau d’instruction, l’emploi, l’habitat, la participation à la société civile et la maîtrise de sa propre existence.

À l’OMS, nous estimons que la prise de telles mesures nécessite des changements fondamentaux en matière de prestation des soins. Il faut non seulement faire face à l’augmentation des dépenses en soins de santé et à la pénurie de main-d’œuvre, mais aussi répondre aux attentes plus importantes du public. En effet, la population est de plus en plus au fait des questions de santé, et exige par conséquent une plus grande transparence en ce qui concerne ses soins. Comme un grand nombre de facteurs de risque dépassent le cadre des soins de santé, la collaboration intersectorielle est déterminante pour la réussite des politiques de prévention des maladies et de promotion de la santé, et des interventions dans le domaine sanitaire.

La santé est importante en soi et aussi parce qu’elle contribue au développement économique. En d’autres termes, et malgré les défis, la santé devient de plus en plus prioritaire dans les programmes politiques de la Région européenne de l’OMS. un nombre croissant d’organisations des secteurs public, privé et civil font désormais leur entrée dans le monde de la santé. Les objectifs du Millénaire pour le développement des Nations unies, notamment ceux en rapport avec la santé, ont permis de rassembler des parties prenantes de tous les secteurs, qui œuvrent à leur réalisation pour 2015.

EN bref

Dans la Région européenne de l’OMS, les maladies non transmissibles concourent à environ 85 % de la mortalité, les principales causes étant les maladies cardiovasculaires et les cancers.

La Région européenne possède l’un des taux les plus élevés d’avortement au monde. Environ 13 % de l’ensemble des décès maternels signalés dans le monde sont imputables aux complications liées à un avortement dans des conditions insalubres.

Près de 30 % des 480 millions d’habitants d’Europe de l’Est et d’asie centrale sont encore considérés comme pauvres ou vulnérables, et ce groupe doit croître d’environ 5 millions de personnes à chaque fois que le produit intérieur brut baisse de 1 %.

Selon des estimations réalisées dans certains pays de l’union européenne (uE), les inégalités socioéconomiques sont à l’origine de plus de 20 % des cas d’obésité observés chez les hommes, et de plus de 40 % chez les femmes.

La Région européenne est la région du monde qui possède la charge la plus élevée de morbidité due à l’alcool : 6,5 % de la mortalité totale de la Région (11 % chez les hommes et 1,8 % chez les femmes) sont dus à la consommation d’alcool.

La proportion de la population âgée de 65 ans ou plus, qui était de 15 % en 2000, doit augmenter pour atteindre 23,5 % en 2030. La proportion de la population âgée de 80 ans ou plus doit plus que doubler, pour passer de 3 % en 2000 à 6,4 % en 2030.

Le tabagisme, l’une des principales causes de mortalité évitable, tue chaque année environ 1,6 million de personnes dans la Région européenne de l’OMS. Le tabac est le seul bien de consommation légal qui entraîne la mort même quand il est utilisé selon les modalités prévues par le fabricant.

Dans la Région, 70 % des décès dus aux accidents de la route surviennent dans les pays les plus pauvres et, dans 40 % des cas, les victimes sont des piétons, des motocyclistes et des cyclistes.

un Européen sur cinq est régulièrement exposé, la nuit, à des niveaux sonores qui peuvent être très nocifs pour la santé.

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© Z. Balogh

«La possession du meilleur état de santé qu’il est capable d’atteindre constitue l’un des droits fondamentaux de tout être humain, quelles que soient sa race, sa religion, ses opinions politiques, sa condition économique ou sociale. »

– Constitution de l’OMS (1948)

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Nos priorités

La Région européenne de l’OMS est confrontée à plusieurs défis importants dans sa quête d’une meilleure santé. La faiblesse des institutions ou la pénurie de ressources humaines, matérielles et financières limitent souvent la capacité des systèmes de santé à relever ces défis. Les compétences techniques, le pouvoir de rassemblement et la perspective régionale du Bureau régional constituent une source importante de soutien aux États membres. Mme Zsuzsanna Jakab, directrice régionale de l’OMS pour l’Europe, a défini six domaines prioritaires pour les activités futures du Bureau régional. Politique de santé et déterminants sociaux de la santé De part et d’autre de la Région européenne de l’OMS, les conditions sociales et économiques précaires (pauvreté, exclusion sociale, chômage et logement inadéquat) sont souvent les causes profondes de l’accroissement des inégalités entre différents groupes de la société. L’OMS soutient le droit de chaque personne, quels que soient son statut social, son âge, son sexe ou son origine ethnique, à l’égalité d’accès aux services de santé publique et à des conditions de vie et des services qui promeuvent la santé pendant toute son existence.

Par conséquent, nous nous efforçons d’aplanir les inégalités de santé entre les pays et dans chaque pays, d’envisager le cycle de vie dans son ensemble et de prioriser les groupes vulnérables, notamment les personnes âgées, les personnes atteintes d’invalidités, les migrants et les populations de Roms. Il faut faire intervenir plusieurs secteurs autres que celui de la santé et promouvoir la santé du niveau local au niveau supranational des pouvoirs publics. La pierre angulaire de cette initiative est l’élaboration d’une nouvelle politique européenne de la santé qui sera formulée à la suite d’une étude approfondie sur les déterminants sociaux en Europe.

Systèmes de santé et santé publiqueLes systèmes de santé doivent dispenser des services visant à améliorer, conserver ou rétablir la santé des individus et de leur entourage. Il est notamment fait référence aux soins dispensés par les hôpitaux et les médecins de famille, mais aussi à d’autres activités telles que la promotion de la santé, la prévention et la lutte contre les maladies transmissibles, quand il ne s’agit pas d’encourager la collaboration intersectorielle afin d’améliorer les conditions sociales, économiques ou environnementales des populations. Les systèmes de santé sont également chargés de diriger ou d’administrer les services de soins

de santé (fonction de direction (stewardship)) afin de garantir l’égalité d’accès pour tous, et de veiller à ce que ces services répondent aux besoins et vulnérabilités des individus, sans imposer de contraintes financières excessives aux personnes ou aux familles.

Dans ce domaine, nous nous efforçons, au Bureau régional, d’améliorer le leadership et la gouvernance des systèmes de santé des États membres par la formulation de plans et de stratégies sanitaires nationaux, et par le suivi et l’évaluation de la performance des systèmes. Nous collaborons avec un ensemble d’acteurs et d’intervenants afin d’analyser les systèmes de santé actuels et de contribuer à l’élaboration et à l’application de réformes qui renforceront la prestation de services sanitaires et l’action intersectorielle. Les programmes et les projets connexes se concentrent sur l’amélioration des mécanismes de financement, le développement et la formation du personnel de santé, la promotion d’une utilisation rationnelle et en toute sécurité des médicaments, la participation des patients au processus décisionnel, l’intégration de la cybersanté et l’analyse de la contribution à l’industrie de la santé.

Maladies non transmissibles et promotion de la santé Comme il a été mentionné, les maladies non transmissibles, en particulier les maladies cardiovasculaires et les cancers, sont la principale cause de morbidité et de mortalité dans la Région européenne de l’OMS. Ces maladies sont le résultat de facteurs de risque communs, tels que le tabagisme, l’alcoolisme, l’obésité, la sédentarité et la toxicomanie. En raison du lien profond existant entre les comportements peu sains et les facteurs tels que la sexospécificité et une situation socioéconomique défavorable, les pays doivent agir sur les déterminants sociaux de la santé et les inégalités de santé.

Nous menons à bien une stratégie intégrée de prévention des maladies et de promotion de la santé, conjointement avec des plans d’action sur l’alimentation et la nutrition, l’obésité, l’alcool, le tabagisme et la santé mentale. Nous adoptons une perspective d’ensemble tenant compte du déroulement de la vie de l’individu et une approche intégrée, conjuguée à des politiques, stratégies et plans d’action sensibles aux sexospécificités et relatifs à la santé maternelle, infanto-juvénile, sexuelle et génésique, ainsi qu’au vieillissement en bonne santé. Nous étendrons la portée de nos activités dans ce domaine dans les années à venir afin de mieux répondre aux besoins de la Région européenne.

© M. tyo

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Environnement et santéLe Bureau régional a mis en œuvre le processus européen Environnement et santé il y a plus de 20 ans. grâce à cette initiative, nous aidons les pays à renforcer leurs capacités en vue d’évaluer et de gérer les risques, et de mettre au point des interventions efficaces, fondées sur des bases factuelles, pour faire face aux risques et aux défis de l’environnement. Nous fournissons des outils d’évaluation de la charge environnementale des maladies et de formulation des politiques. En vue de renforcer la fonction de direction (stewardship) du secteur de la santé, nous soutenons le développement des capacités régionales et nationales afin de faire participer d’autres secteurs (tels que l’environnement, les transports, l’énergie et l’agriculture) et de garantir une collaboration intersectorielle dans l’intérêt de la santé publique.

Nous collaborons avec tout un ensemble d’acteurs, y compris des organismes publics et de la société civile, pour faire face à l’impact sanitaire des facteurs environnementaux, tels que la qualité de l’air, le changement climatique, la pollution sonore, l’habitat et le transport. Nous exhortons également nos partenaires à concentrer leur attention sur la santé urbaine, l’hygiène du travail, la sécurité sanitaire des aliments, ainsi que sur l’eau et l’assainissement. Nous faisons office de secrétariat pour plusieurs conventions et protocoles internationaux dans ce domaine, parfois en partenariat avec la Commission économique pour l’Europe des Nations unies (CEE-ONu) et le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNuE). Nous œuvrons également à la mise en application de la Déclaration de Parme sur l’environnement et la santé adoptée en 2010, qui fixe des objectifs et engage les pays à réduire la charge de morbidité imputable aux principaux facteurs de risque liés à l’environnement.

Sécurité sanitaire et maladies transmissiblesLe Règlement sanitaire international (2005) de l’OMS offre un cadre mondial permettant de notifier les graves menaces pour la santé publique et de mettre en œuvre des interventions collectives. La lutte contre les maladies transmissibles, telles que la poliomyélite, la rougeole, la rubéole et la grippe, exige la mise en place de programmes de vaccination efficaces, et sous-entend la confiance des populations à cet égard et, par conséquent, leur engagement à se faire vacciner. D’autres maladies transmissibles, notamment le vIH/sida et la tuberculose, nécessitent une prévention, un diagnostic et un traitement en temps voulu. Les maladies transmises par les moustiques, telles que le paludisme, ne peuvent être combattues sans persévérer dans la lutte contre les vecteurs. toutes ces maladies exigent la mise en place de systèmes de surveillance efficaces.

Dans ce domaine d’activités, nous mettons l’accent sur les programmes d’élimination et d’éradication, tels que l’Initiative de l’éradication mondiale de la poliomyélite, ainsi que la lutte contre la tuberculose multirésistante, la résistance aux antimicrobiens et les infections liées aux soins de

santé. En outre, nous préconisons l’adhésion au Règlement sanitaire international dans la Région, et procédons à un échange d’informations avec les États membres par le biais des canaux et mécanismes établis de notification et de surveillance. Nous apportons aussi notre aide aux pouvoirs publics et aux populations concernées pendant et après les crises de santé publique, et fournissons une expertise en matière d’évaluation des risques et de planification de la préparation en cas d’urgence.

Information, bases factuelles, recherche et innovation La collecte et la diffusion d’informations et de bases factuelles en santé (données, statistiques, résultats de la recherche et recommandations) sont essentielles pour le suivi de la situation et des tendances sanitaires, l’élaboration de politiques et de programmes de santé et l’évaluation de leur impact. Dans le cadre des fonctions essentielles de notre mandat, nous procédons à la compilation et à la publication de données sanitaires et d’informations factuelles issues de la recherche, et garantissons l’accès à ces dernières, afin de combler le fossé entre la science et la politique.

Nous collaborons avec des partenaires internationaux et des établissements universitaires afin d’assurer la normalisation, la comparabilité internationale et la qualité des données sanitaires, et de synthétiser les résultats de la recherche sous une forme facilement

Des experts de l’OMS se réunissent avec des professionnels de santé au Tadjikistan. Au cours du printemps 2010, le Bureau régional a déployé une équipe internationale d’experts et mobilisé un financement d’urgence afin d’aider le Tadjikistan et les pays voisins à lutter contre la première flambée de poliomyélite depuis que la Région européenne a été certifiée indemne de cette maladie en 2002. Les gouvernements des pays d’Asie centrale ont mis en œuvre plusieurs volets de vaccination afin d’arrêter la progression du virus. Le Bureau régional a collaboré étroitement avec ses partenaires de l’Initiative de l’éradication mondiale de la poliomyélite.

Des femmes font la queue pour faire vacciner leurs enfants contre la poliomyélite dans une polyclinique du Tadjikistan. Le pays a lancé une campagne nationale lors de l’été 2010 qui a permis de vacciner plus de 2,8 millions d’enfants dans l’ensemble des 12 régions, la ville de Tachkent et la république autonome de Karakalpakie.

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utilisable. Nos bases de données européennes fournissent des informations sanitaires sur les 53 pays de la Région, dont des éléments factuels sur les principaux déterminants de la santé, tels que l’alcool, le tabagisme et la nutrition. Nous aidons également les pays à améliorer leur infrastructure nationale d’information sanitaire afin d’adhérer aux normes internationales en matière de statistiques et d’adopter des solutions innovatrices dans le domaine de la cybersanté.

Une organisation établie en réseauLe Bureau régional de l’OMS pour l’Europe collabore étroitement avec des acteurs européens et mondiaux en santé publique dans le but d’examiner et d’améliorer la cohérence des politiques. Le Bureau œuvre avec un grand nombre de partenaires, dont les institutions de l’uE, des agences des Nations unies, des organisations intergouvernementales, des agences nationales pour la coopération au développement ainsi que des organismes universitaires et de recherche. Nous collaborons avec nos partenaires tant au niveau politique qu’au niveau technique dans le cadre d’accords, de programmes, de projets, de réseaux, de groupes de travail, et par le biais de publications et d’échange d’informations et de données.

Notre leadership en santé publique repose sur trois piliers : notre autorité juridique d’exécuter les décisions prises par les États membres, notre mission d’agir en conseiller neutre et impartial envers les parties prenantes, et le mandat qui nous a été conféré pour garantir l’excellence technique et l’innovation en santé publique. Dans cette optique, le Bureau régional remplit une fonction de gouvernance globale, pour promouvoir les valeurs communes des États membres et s’efforcer de représenter les intérêts des quelque 900 millions d’habitants de la Région européenne.

Le Bureau régional collabore aussi avec des partenaires de la société civile qui, en permettant d’atteindre les populations, et en particulier les groupes vulnérables et difficiles d’accès, jouent par conséquent un rôle inestimable. Nous avons contribué à l’établissement d’un grand nombre de réseaux régionaux et mondiaux dans le domaine de la santé, et nous continuons à en créer de nouveaux encore plus puissants. au cours de toutes ces décennies, nous avons élaboré un réseau de centres collaborateurs de l’OMS qui sont une source majeure d’expertise. Ces centres, pour la plupart des instituts de recherche, des départements universitaires et des laboratoires médicaux, mettent en œuvre des activités à l’appui des programmes techniques et stratégiques de l’OMS.

POuR DE pLus ampLes informationsNotre site Web (http://www.euro.who.int/fr/home) permet l’accès à des bases de données fiables, à plus de 3 000 publications, ainsi qu’à des articles d’actualité, des analyses, des discours et du matériel de presse. Les internautes peuvent télécharger des publications du site Web ou commander des versions imprimées à l’OMS ou chez ses agents de vente à travers la Région européenne de l’OMS.

© Organisation mondiale de la santé 2010tous droits réservés. Le Bureau régional de l’Europe de l’Organisation mondiale de la santé accueillera favorablement les demandes d’autorisation de reproduire ou de traduire ses publications, en partie ou intégralement.Les appellations employées dans cette publication et la présentation des données qui y figurent n’impliquent, de la part de l’Organisation mondiale de la santé, aucune prise de position quant au statut juridique de tel ou tel pays, territoire, ville ou zone, ou de ses autorités, ni quant au tracé de ses frontières ou limites.

EN bref

Chaque heure, dans la Région européenne de l’OMS, les professionnels de santé posent 49 diagnostics de tuberculose et 7 personnes succombent à cette maladie.

Des 27 pays qui concourent à 85 % de tous les cas de tuberculose multirésistante dans le monde, 15 font partie de la Région européenne de l’OMS.

En Europe de l’Est et en asie centrale, seulement 23 % des personnes infectées par le vIH ont accès au traitement antirétroviral : ce niveau est l’un des moins élevés au monde.

Chaque année, près de 1 million d’enfants nés dans la Région européenne de l’OMS ne sont pas entièrement vaccinés. Certains des taux les plus faibles de couverture vaccinale sont d’ailleurs observés en Europe occidentale, où 76 % des cas de rougeole de la Région ont été notifiés en 2008-2009.

grâce à la mise en œuvre d’interventions intensives, le nombre de cas de paludisme signalés dans la Région européenne de l’OMS a très fortement diminué (plus de 150 fois) depuis 1995.

De jeunes journalistes sont récompensés lors de la Cinquième Conférence ministérielle sur l’environnement et la santé tenue à Parme (Italie) du 10 au 12 mars 2010. Le Bureau régional développe son réseau de journalistes dans le domaine de l’environnement et de la santé de manière à intégrer les journalistes et spécialistes de la communication en santé de toute la Région européenne.

© OMS

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Organisation mondiale de la santé Bureau régional de l’Europe

Scherfigsvej 8DK-2100 Copenhague Ø

Danemarktél. : +45 39 17 17 17Fax : +45 39 17 18 18

Courriel : [email protected] Web : www.euro.who.int/fr/home

La Région européenne de l’OMS comprend 53 États membres :

albanie allemagne andorre arménie autriche azerbaïdjan Bélarus Belgique Bosnie-Herzégovine Bulgarie Chypre Croatie Danemark Espagne Estonie Ex-République yougoslave de Macédoine Fédération de Russie Finlande France géorgie grèce Hongrie Irlande Islande Israël Italie Kazakhstan Kirghizistan Lettonie Lituanie Luxembourg Malte Monaco Monténégro Norvège OuzbékistanPays-Bas Pologne Portugal République de Moldova République tchèque Roumanie Royaume-uni Saint-Marin Serbie Slovaquie Slovénie Suède Suisse tadjikistan turkménistan turquie ukraine