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PREMIERS PLANS TABLES RONDES NOUVELLE ÉCONOMIE DU CINÉMA 27 ème 16 - 25 janvier 2015

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PREMIERSPLANS

TABLES RONDES NOUVELLE ÉCONOMIE DU CINÉMA

27 ème

16 - 25 janvier 2015

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LA NUMÉRISATION DES SALLES DE CINÉMA VI-DÉOS À LA DEMANDE ÉCONOMIE DE LA VOD LE NOUVEAU VOCABU-LAIRE DE LA 3D DIMEN-SIONS ESTHÉTIQUES PROJECTEUR 35MM DISTRIBUTION FILMS INNOVATIONS AVENIR

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SOMMAIRE

1Fiches pédagogiques

2Micro-trottoir

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1FICHES PÉDAGOGIQUES

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PREMIERS PLANS

NUMÉRISATION DES SALLES DE CINÉMA

Depuis plus de dix ans, toute la chaine sonore et de production d’images cinématographiques s’est convertie au numérique. Le passage au numérique est certainement le plus grand bouleversement depuis la création du film 35mm.

98 % du parc des salles en France est désormais nu-mérisé (CNC, 2014)

« Les gens disent: Le cinéma numérique, ce n’est pas du vrai cinéma. Ce n’est pas réel. Eh bien, oui, c’est quelque chose dont vous pouvez être sûr: le cinéma n’est pas réel »

Georges Lucas, Réalisateur (1999)

À la fin du mois de juin 2014, 5 529 écrans ci-nématographiques sont équipés pour la pro-jection numérique, soit 98,0 % de l’ensemble des écrans actifs sur le territoire national. Ces écrans numérisés sont regroupés au sein de 1 949 établissements réputés numériques.A fin juin 2014, 95,5 % des établissements ciné-

matographiques disposent d’au moins un écran équipé pour la projection numérique. A ce jour, les parcs cinématographiques régionaux les plus largement numérisés sont ceux du Limousin (100 % des écrans à fin juin 2014), de Poitou-Cha-rentes (99,4 %) et du Nord-Pas-de-Calais (99,3 %).

UNE NOUVELLE APPROCHE DE L’ESTHÉTIQUE

À l’aube du XXIe siècle, des réalisateurs de do-cumentaires, les films du Dogme 95 danois, avec leurs « tournages naturels » célébraient l’entrée des cameras DV dans le cinéma professionnel. Il faut chercher dans ce choix technique des rai-sons économiques et esthétiques mais aus-si le désir d’un autre rapport avec les acteurs.

Le numérique permet de filmer dans une minus-cule chambre d’hôtel, de prendre des images sans être vu, de suivre quelqu’un dans la rue, dans un couloir, dans un escalier, de tourner dans la pé-nombre d’une gare ou d’un crépuscule, d’ima-giner de longs plans-séquences, de voler une expression à un acteur... tout semble possible.

L’extension du parc des salles numériques

L’industrialisation des salles de cinéma

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TABLES RONDES

Festen de Thomas Vinterberg, 1998

LA Mort du métier de projectionniste est-elle inéluctable ?

En juillet 2005, la DCI, organisme qui regroupe les sept majors hollywoodiennes (Disney, Fox, MGM, Paramount, Sony Pictures Entertainment, Universal et Warner Bros. Studios), a édicté des règles de normalisation mondiale pour la dif-fusion du format numérique. Une décision qui annonçait la mort à court terme des tradition-nelles bobines. Sachant que la totalité des films produits par ces géants américains capte environ les trois quarts des ventes mondiales de tickets,

le reste du monde n’a pas eu le choix. Ne pas diffuser le format numérique peut signifier la mort d’une salle de cinéma. À l’instar de la pho-tographie argentique, le 35 mm est maintenant réservé aux puristes ou aux petites salles de ci-néma qui programment des films indépendants et anciens. Au milieu de ces bouleversements, motivés par des intérêts économiques, le métier de projectionniste est particulièrement fragilisé.

« Le numérique ternit tout : à force, les spectateurs vont s’habituer à regarder des images insipides, re-grette-t-il. Le 35 mm, malgré ses imperfections, avait une âme et demandait beaucoup de réglages de notre part. Avec le numérique, le projectionniste ne sert plus à rien. Nous n’avons plus besoin de régler les objectifs. Nous n’avons également plus besoin de sa-voir monter avec des ciseaux et de la colle : tout se fait sur des logiciels. Tout est lisse, automatisé, normalisé »

Xavier De Torres, projectionniste et délégué syndical CFDT(2010)

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plate-formes actives en France en 2014 (CNC, 2014)

PREMIERS PLANS

VOD La VIDÉO À LA DEMANDELES DIFFÉRENTS MODÈLES ÉCONOMIQUES

Actuellement, il existe quatre princi-paux modèles économiques de VOD : Le téléchargement temporaire ; Le téléchargement définitif ; L’abonne-ment et la diffusion gratuite de pro-grammes vidéo financés par la publi-cité (Free-ad VOD).

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LA VOD EN QUELQUES CHIFFRES

Le marché de la vidéo à la demande a fortement éten-du son offre depuis quelques années. La France comp-tait ainsi 87 sites de VOD en 2014 dont 4 services de SVOD (Site de VOD pour lequel un abonnement permet d’avoir accès à un très grand nombre de films, de ma-nière illimité) : Canal Play, FilmoTV, Jook Video et Mubi. Le 15 septembre 2014, l’arrivée de Netflix a marqué l’entrée d’un 5ème acteur de la SVOD. Sur ces différents sites, on y trouve plus de 57 000 programmes actifs dont près de 12 000 sont des œuvres cinématographiques. Pour ce qui est des résultats économiques, c’est une petite déception car le chiffre d’affaires total de la VOD payante en France (paiement à l’acte et abonnements) a atteint 245 millions d’euros en 2013, soit une baisse de 3 % par rapport à 2012. On peut tout de même noter qu’un internaute français sur trois a utilisé des services de VOD en 2013 et que 82 % des consommateurs de VOD payante sont des spectateurs de cinéma.

Chiffres provenant du Bilan du CNC 2013

«Les films qui ont relativement bien fonc-tionné en salles marchent mieux ensuite sur les autres supports. C’est une réalité chiffrée quotidienne»

Patrick Brouiller, Président de l’Association Française des Cinémas d’Art et d’Essai

Les trois grands types de diffuseurs de films en vi-déo à la demande sont les suivants : Les services de VOD proposés en marge d’un site Internet d’un éditeur de DVD ou d’un détenteur de droits isolé et dont l’offre de titres est réduite au cata-logue de l’éditeur (ex : Editions Montparnasse) ; Les services de VOD généralistes ou thématiques

proposés par des sociétés indépendantes (ex : UniversCiné, Mubi) ; Les services de VOD géné-ralistes proposés par des filiales de groupes de communication, des opérateurs de télécommuni-cations ou des fournisseurs d’accès à Internet (ex : Netflix, CanalPlay, VOD d’Orange).

LES TYPES DE FOURNISSEURS

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Welcome to New-York de Abel Ferrara, film uniquement diffusé en VOD (2014)

La VOD est un moyen relativement récent de dis-tribuer des films. En France, il n’existe toujours pas de plate-forme proposant une offre dont le rapport « qualité / prix » emballe le marché. La VOD légale est encore trop coûteuse et n’arrive pas à attirer les consommateurs adeptes du té-léchagement et du streaming illégal. Il faut donc trouver un juste milieu et pourquoi pas s’inspirer des modèles de plateformes de streaming mu-

sicale que sont Deezer ou Spotify qui ont réus-si leur transition vers l’ère de la musique numé-rique. L’arrivée du géant américain Netflix depuis septembre 2014 est trop récente pour voir son réel impact sur le marché mais l’apparition d’un tel concurrent de la VOD par abonnement entraî-nera sans doute des bouleversements de l’offre des autres acteurs de ce secteur.

AVENIR DE LA VOD

TABLES RONDES

Selon l’étude de l’Alpa, en 2013, 13,2 millions de Français, soit près d’un tiers des internautes, au-raient consulté au moins une fois par mois un site dédié au piratage de films et de séries dont 33% des sites de streaming. Il semblerait donc que les mesures juridiques prises au cours de ces der-nières années n’aient pas suffi à limiter ce phéno-

mène. On peut même considérer que l’industrie cinématographique se trouve actuellement dans la même situation que l’industrie musicale au mi-lieu des années 2000. À l’ère du numérique, la vidéo à la demande semble être un bon moyen de lutter contre le développement du télécharge-ment illégal de films.

LUTTE CONTRE LE TELECHARGEMENT ILLEGAL

«La VOD ne doit pas être une solution de repli mais bien un mode de distribution avec son marketing, ses

investissements et sa cohérence.»

François Scippa-Kohn, distributeur chez Distrib films, interview allociné,

(2013)

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des spectateurs af-firment préfé-rer voir les films prévus 3D en 2D (Le Film Français, Al-lociné, UP3D, 2011)

PREMIERS PLANS

3D L’ÉCONOMIE DE LA TROISIÈME DIMENSIONDÉFINITION DE LA 3D

80%

DIMENSION ESTHÉTIQUE

Certains professionnels du cinéma estiment que la 3D aurait plus d’intérêt utilisée dans des films plus intimistes où la gestion des corps, les gestes et les conversations pour-ront être sublimés par cette technologie, afin de nous faire complètement rentrer dans le scénario. Le relief apporterait une profondeur extraordinaire dans ce genre de films plu-tôt que dans un blockbuster où l’effet 3D n’a qu’une petite valeur ajoutée (Alain Derobe).

« La 3D n’a aucun intérêt, c’est une folie de vouloir faire croire que ce n’est pas plat. »

Jean-Luc Godard, Réalisateur(Bonus du Blu-Ray «Adieu au Langage», 2014)

Le cinéma en relief, cinéma en 3D (trois dimensions), ou cinéma stéréoscopique, permet d’enregistrer la réalité avec ses trois dimensions, qui sont la hauteur, la largeur et la profondeur. Les images 3D cherchent à reconsti-tuer la sensation naturelle de vision en profondeur et en relief de l’œil humain. Le principe de l’image 3D est de donner l’illusion de perception de deux images dissociées, afin de reconstituer le relief. Ensuite il faut faire une distinction entre les films tournés en 3D grâce à des caméras spécifiques et les films réalisés de ma-nière «classique» puis poussés en 3D par ordinateur.

En 1890, Friese-Green met au point la première caméra stéréoscopique et en 1935 Louis Lu-mière utilise la stéréoscopie au cinéma pour le remake de «L’arrivée d’un train en gare de la Ciotat» . En 1950, nous sommes au premier âged’or de la 3D avec «Dial M for murder» d’AlfredHitchcock (1954) par exemple. Certains films sontprojetés en 3D au grand public mais le disposi-

tif est trop complexe et extrêmement couteux. En 1986, les films en 3D reviennent en force grâce à la création du format Imax («Captain Eo» de Francis Ford Coppola en est un exemple), un procédé qui permet une meilleure résolution d’image sur les écrans de cinémas. Ensuite les in-novations technologiques se succèdent jusqu’aux films en 3D que nous connaissons aujourd’hui.

HISTORIQUE

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En 2009, la sortie d’Avatar sonne le départ del’engouement massif du public pour la 3D (pasmoins de 24 titres sont sortis en 3D en 2010)et cela s’est poursuivi (49 films en 3D en 2014).Cependant le cinéma 3D déçoit de nombreux spectateurs et augmente les coûts pour les pro-fessionnels du cinéma. Les salles doivent se mu-nir de lunettes 3D, d’une nouvelle toile ainsi que d’un projecteur numérique adapté. Le prix de cet équipement peut aller de 65 000 à 120 000 dol-lars selon la taille et la technologie de l’écran. Pour

les producteurs, cet équipement coûte environ 28 000 dollars par caméra et en moyenne 5 mil-lion (Source : Allociné) pour une conversion d’un film «classique» en 3D en fonction du film et de la qualité. Malgré cela, pour les grosses productions hollywoodiennes les hausses de coûts de réalisa-tion sont compensées par les recettes colossales. Sur la période de 2009-2013, dans la liste des 15 films dont les recettes ont dépassé le milliard de dollars, 10 d’entre eux sont sortis en 3D : Avatar, Harry Potter, Avengers, etc... (Source : CNC 2013)

Avatar de James Cameron, 2009

TABLES RONDES

Futur de la 3D, vers un déclin ou une résurgence ?

Aujourd’hui dans l’univers de la 3D, la volonté est de continuer l’innovation pour s’affranchir des lu-nettes. C’est ce qui est tenté avec l’auto-stéréos-copie, méthode qui permet de réaliser l’illusion d’une image en relief sans le port de lunette.

L’écran est suffisant pour recréer l’image 3D. Laquestion demeure encore en suspens car quellesera alors la future appréciation des spectateurs,le coût d’une place de cinéma ou bien en-core l’esthétique des nouveaux films?

«Je m’appelle Harry Dawes. J’écris et je mets en scène des films depuis si longtemps que j’aime guère à me le rappeler. Si je fais un retour en arrière, je me vois à l’époque où les films n’avaient que deux dimensions ou une seule et parfois même pas de dimension du tout.»

Prologue de La Comtesse aux pieds nus (Mankiewicz,1954)

LA 3D aujourd’hui

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2micro-trottoir

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Questions sur la numéri-sation des salles de ciné-

ma

Êtes-vous satisfait par la qualité de l’image apportéE par le numérique ?

Comment imaginez-vous l’avenir en termes de diffusion de films ?

Le premier film tourné en 35 mm que vous avez en tête ?Le premier film tourné en numérique que vous avez en

tête ?

Pour vous, qu’est-ce qu’un projectionniste ?

Avez-vous une idée du coût du passage au numérique pour une salle de cinéma ?

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Questions sur la vod

Savez-vous ce qu’est la VOD ?

Avez-vous déjà payé pour voir un film en VOD ?

Connaissez-vous Netflix ? Et si oui, qu’en pensez-vous ?

Est-ce que vous pouvez me citer des plateformes de VOD ?

Y a-t-il des types de films que vous regardez en VOD et pas au cinéma ?

Sur quel support pensez-vous regarder vos films dans 10 ans ?

Vous arrive-t-il de regarder des films de manière illégale (streaming, téléchargement) ?

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Questions sur la 3D

Quel est le dernier film 3D que vous avez vu au cinéma ?

Avez-vous eu le choix de le voir en 2D ? Si non, auriez-vous préféré le voir en 2D ?

La 3D représentait-elle un réel intérêt pour le film ?

Pensez-vous que le coût supplémentaire lié à l’utilisation de lunettes soit justifié ?

Le port des lunettes pendant la séance vous dérange-t-elle ? Porteurs de lunettes de vue ou non.

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PREMIERSPLANS

16 - 25 janvier 2015

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