pourquoi pas - sudeducation35.fr

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1 ISSN 2272-0189 CPPAP : 0719 S 05679 Journal n° 23 - mai 2019 - Sud Education 35 - 3,5 rue de Lorraine 35000 Rennes directeur de publication Jean Charles Hellequin - dépôt légal : à parution - imprimé par nos soins - Date de dépôt: 11.5.2019 Édito La grève des examens, pourquoi pas ? Depuis des semaines la mobilisation prend de l’am- pleur dans l’éducation : grèves reconductibles, ac- tions (blocages, écoles mortes etc.), manifesta- tions... Le ministère s'acharne à réprimer les mo- bilisations par les menaces, intimidations et sanc- tions contre les personnels. Mais rien n’y fait : les mobilisations traversent l’ensemble de l’éducation nationale car Blanquer détruit le service public d’éducation partout et par tous les moyens. Sup- pressions de postes, gel des salaires, loi pour une école de la confiance, loi pour la transformation de la fonction publique, réforme du lycée et du bacca- lauréat, etc. Ce gouvernement est en guerre contre la civilisation du service public. Mais le climat so- cial, avec les gilets jaunes, est explosif et met le gouvernement en difficulté. Pour bloquer Blanquer, les journées isolées ne suf- firont pas. Pour gagner, il faut construire le rapport de force en bloquant l’institution. Par la constitu- tion d’assemblées locales regroupant les person- nels et les parents d’élèves des écoles et des éta- blissements scolaires, pour se coordonner, pre- mier et second degré, organiser des actions en commun afin de construire la grève générale. Par des actes collectifs de désobéissance et de résis- tance comme les « nuits des écoles » qui essai- ment partout en Ille-et-Vilaine. Mais aussi en met- tant en débat et en construisant la grève des exa- mens. Nous savons tous que les gouvernements sont ras- surés quand vient le mois de juin. Il se disent à l’avance que tout rentrera dans l’ordre au moment où notre capacité de blocage pourrait devenir ré- elle et gênante pour le fonctionnement de la ma- chine institutionnelle, c’est-à-dire au moment du passage des examens. Nous avons connu de nom- breux précédents. En 2003, le monde de l’école était à l’offensive contre la réforme des retraites. Dans le secteur de l’Éducation nationale, le refus de toucher aux examens a été un facteur impor- tant de la défaite et de la situation dégradée dans laquelle nous nous trouvons depuis. (suite de l’éditorial p.8) - Editorial p.1 - Répression à l’IEP de Rennes p.2 - Service civique requalifié en CDD/ postes au concours du premier degré : la saignée. p.3 - La lutte est belle est en Ille-et-Vilaine p.4.5. - Solidaires fédère le 1 er mai ; à Sud éduc la lutte nous va bien ! p.6 - Casse du service public d’orientation; mobilisation scolaire pour le climat p.7 - Suite de l’éditorial. Permanences. Adhésion p.8

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ISSN 2272-0189 CPPAP : 0719 S 05679 Journal n° 23 - mai 2019 - Sud Education 35 - 3,5 rue de Lorraine 35000 Rennes directeur de publication Jean Charles Hellequin - dépôt légal : à parution - imprimé par nos soins - Date de dépôt: 11.5.2019 Édito La grève des examens,

pourquoi pas ?

Depuis des semaines la mobilisation prend de l’am-pleur dans l’éducation : grèves reconductibles, ac-tions (blocages, écoles mortes etc.), manifesta-tions... Le ministère s'acharne à réprimer les mo-bilisations par les menaces, intimidations et sanc-tions contre les personnels. Mais rien n’y fait : les mobilisations traversent l’ensemble de l’éducation nationale car Blanquer détruit le service public d’éducation partout et par tous les moyens. Sup-pressions de postes, gel des salaires, loi pour une école de la confiance, loi pour la transformation de la fonction publique, réforme du lycée et du bacca-lauréat, etc. Ce gouvernement est en guerre contre la civilisation du service public. Mais le climat so-cial, avec les gilets jaunes, est explosif et met le gouvernement en difficulté.

Pour bloquer Blanquer, les journées isolées ne suf-firont pas. Pour gagner, il faut construire le rapport de force en bloquant l’institution. Par la constitu-tion d’assemblées locales regroupant les person-nels et les parents d’élèves des écoles et des éta-blissements scolaires, pour se coordonner, pre-mier et second degré, organiser des actions en commun afin de construire la grève générale. Par des actes collectifs de désobéissance et de résis-tance comme les « nuits des écoles » qui essai-ment partout en Ille-et-Vilaine. Mais aussi en met-tant en débat et en construisant la grève des exa-mens. Nous savons tous que les gouvernements sont ras-surés quand vient le mois de juin. Il se disent à l’avance que tout rentrera dans l’ordre au moment où notre capacité de blocage pourrait devenir ré-elle et gênante pour le fonctionnement de la ma-chine institutionnelle, c’est-à-dire au moment du passage des examens. Nous avons connu de nom-breux précédents. En 2003, le monde de l’école était à l’offensive contre la réforme des retraites. Dans le secteur de l’Éducation nationale, le refus de toucher aux examens a été un facteur impor-tant de la défaite et de la situation dégradée dans laquelle nous nous trouvons depuis.

(suite de l’éditorial p.8)

- Editorial p.1 - Répression à l’IEP de Rennes p.2 - Service civique requalifié en CDD/ postes au

concours du premier degré : la saignée. p.3 - La lutte est belle est en Ille-et-Vilaine p.4.5. - Solidaires fédère le 1 er mai ; à Sud éduc la lutte

nous va bien ! p.6 - Casse du service public d’orientation;

mobilisation scolaire pour le climat p.7 - Suite de l’éditorial. Permanences. Adhésion p.8

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Répression à l’IEP de Rennes

Deux assemblées générales ont eu lieu à Science Po, mardi 23 et lundi 29 avril, en soutien aux étudiants mis en cause par la direction de l’établissement. Lors de la première assemblée, suivie par environ 150 personnes, les faits scandaleux ont été rappelés. Au mois de mars, les 5 étudiants de la liste majoritaire PNL ont été menacés d’un dépôt de plainte pour avoir communiqué sur un possible partenariat entre l’IEP et la police nationale. A cela se rajoute, une nouvelle plainte contre X lors d’une récente cérémonie de remise de diplômes qui visait d’anciens étudiants. 3 étudiantes font de plus l’objet à la fois de plaintes et de procédures disciplinaires (qui peuvent entraîner leur renvoi de l’école). L’une d’entre elles est accusée de « chantage » et d’une « occupation illégale » et deux autres de diffusion d’un tract diffamatoire. Le fameux tract, signé par le collectif d’action antisexiste dénonçait l’esprit corporatif de l’IEP qui protège des comportements scandaleux (chants nazis), l’entre-soi basé sur l’élitisme et le sexisme structurel des soirées étudiantes. La direction n’a pas apprécié que l’image de l’établissement soit mise en cause. On appréciera sa réaction pénale vis-à-vis de ces étudiantes, plus d’un an après la vague #metoo … Après l’occupation d’une salle par les étudiants, la direction a convoqué un conseil d’administration, extraordinaire. A cette occasion, la direction a réglé ses comptes avec les élus étudiants, et décidé de mettre en place un nouveau règlement intérieur qui permettra de mater de potentiels blocages ou occupations, en cas de conflit social. Un mouvement de protestation avait eu lieu l’an passé à la fin de l’année universitaire. Il avait débouché sur un blocage de l’IEP, mais il semble que la direction n’a pas digéré cet événement. Face aux contestations d’une partie des étudiants, la direction est entrée dans un processus de judiciarisation à outrance. Les étudiants dénoncent un climat répressif où ceux qui s’expriment sont pris à part individuellement et

menacés de sanction. Ils souhaitent l’arrêt des procédures disciplinaires et le retrait des plaintes. Les étudiants sont conscients que cette affaire n’est qu’un nouvel exemple malheureux de la répression du mouvement social. Ces plaintes ou menaces de plaintes pénales, vides de sens, ne donneront rien ou seront classées sans suite, elles servent uniquement d’appui pour des conseils de discipline qui doivent avoir lieu début juin, Solidaires assurera la défense des étudiant-e-s lors de ces procédures et a demandé un entretien au recteur et chancelier des universités afin que cesse ce harcèlement absurde. Par des vidéos ou des communiqués, d’autres étudiants de Science Po, en France, ont montré leur soutien. Une pétition (« Fin de la répression des étudiant.e.s à Science Po Rennes) est toujours en ligne : https://www.change.org/p/sciences-po-rennes-fin-de-la-répression-des-étudiant-e-s-à-sciences-po-rennes Les étudiants se sont réunis à nouveau, le lundi 29 avril. Etant donné que les mis en cause craignent de recevoir leur convocation soit pendant les examens, soit après, à un moment où les étudiants seraient difficilement mobilisables, l’assemblée a décidé de lancer une action de blocage, afin de montrer sa détermination à la direction. L’action a été menée le lendemain jusqu’à la réouverture du lieu par la police. Malgré les vents contraires (notamment un article à charge de Ouest-France, paru le vendredi 26 avril), les étudiants tiennent bon.

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EN BREF Un service civique requalifié en CDI Par un jugement du 23 novembre 2018, le tribunal d’instance de Cayenne reconnaît que les tâches réalisées par la requérante sont nécessaires au fonctionnement normal de l’association, et relèvent donc d’une prestation de travail et non d’une mission de service civique.

Il reconnaît aussi que les directives données par le tuteur à la volontaire en service civique établissent le lien de subordination caractéristique du contrat de travail. Pourtant le Code du service national prévoit que le service civique soit « exclusif de tout lien de subordination ».

Service civique : le pire de la précarité

Le service civique, c’est le pire de la précarité. Ce n’est pas un contrat de travail. Il n’est donc pas régi par le Code du travail. Il obéit à des règles dérogatoires en termes de droit du travail (2 jours de congés payés au lieu de deux et

demi), de salaire (moins de 600 euros de revenus considérés comme des indemnités), de temps de travail (jusqu’à 48 heures par semaine), de droits syndicaux (aucun). La « phase de préparation aux missions confiées » est indigente, et de nombreux et nombreuses services civiques sont déjà recruté-e-s pour remplir des missions pérennes administratives, pédagogiques, de vie scolaire ou d’accompagnement d’élèves en situation de handicap. Le manque croissant de personnels conduit évidemment les services civiques à prendre en charge les missions dévolues aux personnels.

Avec le SNU, le gouvernement veut faire pire : le service civique, avec en prime la militarisation : lever au drapeau, uniforme, Marseillaise…

SUD éducation appelle les personnels à s’opposer au recrutement de services civiques comme de « volontaires » du Service national universel, et à soutenir les « volontaires » en lutte pour faire reconnaître la réalité de leur travail en demandant la requalification en CDI. Recrutement dans le pre-mier degré : une saignée pour l’école publique Le ministère vient de publier le nombre de postes ouverts au con-cours de professeur des écoles pour cette année : dans notre aca-démie, seulement 120 postes contre 230 l'année dernière ! C'est une véritable saignée dans

le recrutement de nouveaux en-seignants pour l'enseignement public en Bretagne. Le ministère communique sur « la priorité accordée au premier de-gré avec les CP à 12 et l’instruc-tion obligatoire à 3 ans ». SUD éducation dénonce les discours lénifiants du ministre qui le 28 mars rappelait « que les suppres-sions de postes dans le 2nd degré sont liées à la création dans le 1er degré » Aujourd’hui, les masques tom-bent avec l'annonce du nombre de postes au concours qui est un révélateur de la politique du mi-nistère : démolir le service public d’éducation, faire des économies budgétaires, et favoriser le privé qui lui, dans l'académie, se voit octroyer 10 postes de plus que l'année dernière (100 contre 90). Les besoins sur le terrain ne pou-vant être couverts par les recrute-ments de personnels titulaires, il est également manifeste que l’ob-jectif est de favoriser le recours à la contractualisation. Les effectifs dans les classes vont aussi forcé-ment augmenter, pénalisant ainsi les élèves les plus fragiles. SUD éducation dénonce la baisse du nombre de postes aux con-cours du premier degré dans la droite ligne de la loi Blanquer. Dès la rentrée, la lutte reprendra contre l’ensemble des mesures antisociales du gouvernement contre l’école publique.

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La lutte est belle en Ille-et-Vilaine

Grève du 4 avril : l’éducation en lutte en Ille-et-Vilaine !

Rectorat bloqué Dans une ambiance très bon enfant, une trentaine de collègues de la maternelle à l’université s’était donné rendez-vous dès 7h30, le jeudi 4 avril, devant les grilles du rectorat rue d’Antrain à Rennes. À l’initiative du Collectif contre les réformes Blanquer de la maternelle à l’université, le blocage des services académiques a permis de manifester la colère et le refus des réformes Blanquer. Affichant haut les banderoles ad hoc (« j’abroge ma réforme », disait Blanquer), et tractant, les grévistes ont bloqué les portails du rectorat et ont ainsi pu filtrer ses entrées et toucher directement les personnels administratifs. Manifestation massive et joyeuse Une manif d’environ 700 personnes est partie vers 10h30 du rectorat à Rennes. De nombreuses écoles, collèges et lycées étaient représenté·es, avec une très grosse majorité de collègues du 1er degré. Casseroles, sifflets, chansons et slogans : la manif a déambulé, joyeuse et bruyante, jusqu’au siège de la DSDEN, quai Dujardin, où elle a pris fin aux cris unanimes de « BLANQUER DÉMISSION ! » Une AG des personnels grévistes 60 grévistes de l’éducation se sont réunies ensuite dans l’après-midi pour organiser la lutte contre les réformes Blanquer. Beaucoup de collègues ont exprimé la nécessité de se remobiliser très vite dès la rentrée. Certain·es se sont aussi organisés pour maintenir la pression pendant les vacances. De nombreuses actions ont été proposées : rassemblements devant la DSDEN, multiplication des Nuits des écoles dès le 30 avril, diffusions d'informations à destination des parents sur les marchés, démissions du rôle de prof·fe principal·e, affichages sauvages dans les rues… De quoi occuper le terrain et maintenir la pression jusqu’à la journée de grève dans la fonction publique le 9 mai !

Nuits des écoles

Après une première nuit des écoles à Léon Grimault (Rennes) le 29 mars, les actions se multiplient : Clé-menceau et la Poterie le 30 avril, Thorigné le 3 mai, Tré-gain (Rennes), Liberté (Rennes) et Saint Brice-en-Co-glès le 7, Pascal Lafaye (Rennes) le 10 mai, Carle Bahon (Rennes) le 13 mai … D’autres sont en préparation pour ne pas laisser de temps mort dans la mobilisation et continuer à échanger, informer et organiser la lutte contre la réforme Blanquer.

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Dans les lycées généraux, le feu couve sous la braise La contestation de la réforme Blanquer est toujours vive dans les lycées. 4 lycées du département ont orga-nisé des votations : Maupertuis à St Malo, Descartes à Rennes, Sévigné à Cesson, et Chateaubriand à Com-bourg. Partout le score pour l’abrogation de la réforme Blanquer est sans appel !

LE COLLECTIF TOUJOURS A L’OFFENSIVE

Pendant les vacances d’avril le Collectif contre les ré-formes Blanquer (de la maternelle à l’université) n’a pas baissé les bras (stands, tractages sur les marchés notamment). Dès la rentrée il impulsait de nouvelles initiatives : rencontre avec des Gilets jaunes, poursuite des actions sur les marchés, création d'une newslet-ter/page Facebook, participation aux mobilisations scolaires pour le climat.

Contact : [email protected] Pour s'informer sur le collectif :

https://collectifcrbp35.blogspot.com/

SUD EDUCATION 35 APPELLE A :

• la constitution d'assemblées locales regroupant les personnels et les parents d'élèves des écoles, établissements scolaires pour se coordonner, premier et second degré, organiser des actions en commun afin de construire la grève générale ; • mettre en débat la grève et sa reconduction sur nos lieux de travail, dans toutes les écoles et les établisse-ments, les AG locales ; • construire d'ores et déjà la grève des examens ; • avec les Gilets Jaunes, à continuer de lutter pour le partage des richesses, la transition écologique et la transformation sociale.

BLOQUER

BLANQUER

Grève du 9 mai : la fonction

publique en ordre de bataille A Rennes le 9 mai, des milliers de manifestants se sont rassemblés à l’appel d’une large intersyndicale contre le projet de loi de transformation de la fonction pu-blique. Ce projet libéral et rétrograde est une menace grave pour les statuts et les droits des fonctionnaires. Objectifs : développer le recours à la contractualisa-tion dans la fonction publique, alors même que l’État est déjà le premier employeur de précaires ! Et casser les instances paritaires (commissions administratives paritaires, comités hygiène, sécurité et conditions de travail). Combattons cette réforme délétère !

L’AG de l’éducation en lutte du 09 mai appelle :

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Fête des travailleurs·euses : Solidaires 35 a manifesté dans le centre de Rennes Notre Union Syndicale Solidaires 35 a fortement dé-ploré qu'il n'y ait pas cette année d'unité syndicale car ce n'est que dans l'unité de tous·tes les travail-leurs·euses, précaires, chomeurs·euses et retraités·es que nous arriverons à défendre nos intérêts face à ce pouvoir néo-libéral et autoritaire. Mais la liberté à nous faire entendre haut et fort méritait mieux qu'une fuite en ZUP sud...

Une belle convergence des luttes dans le centre-ville

Nombreux·euses sont celles et ceux qui ont répondu à l'appel, et ont rejoint l'Union Syndicale Solidaires 35

pour manifester en ce 1er mai 2019, avec plus de 2500 manifestants représentant de très nombreux·euses mouvements, collectifs et organisations en lutte : Col-lectif contre les réformes Blanquer, Gilets Jaunes, Col-lectifs de soutien aux migrants, Alternatiba, Attac, etc.

Fin du monde, fin du mois, même combat !

A Sud éduc, la lutte nous va bien !

Sud éducation 35 participe activement aux mobilisations de terrain contre les lois Blanquer. Cet investissement dans la lutte se traduit aussi par un développement sensible du syndicat : jamais les adhérent.e.s n’ont été aussi nom-breux.ses, jamais nos assemblées générales mensuelles n’ont été aussi fréquentées. La dynamique qui nous porte nous incite à créer de nouveaux outils de développement du syndicalisme de lutte :

- le site internet de sud éducation 35 vient notamment d’être totalement rénové grâce au travail d’une cama-rade du premier degré.

- un compte twitter de sud éducation 35 a également été créé à l’initiative d’un camarade du premier degré : https://twitter.com/sudeduc35

- la page Facebook de sud éducation 35 est régulièrement alimentée: https://www.facebook.com/sudeduc35/ - enfin une news letter totalement « relookée » est régulièrement diffusée vers les écoles et les personnels

Un syndicalisme sans chefs et sans professionnels, efficace et convivial, c’est possible !

Compte Twitter : https://twit-ter.com/sudeduc35 Page Facebook : https://www.face-book.com/sudeduc35/

Le nouveau site de sud éducation 35

http://sudeducation35.ouvaton.org

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Personnels d’orientation transfé-rés aux régions : une mesure de casse du service public

Communiqué de la fédération SUD éducation lundi 6 mai 2019

Par un décret paru le 26 avril 2019, le gouverne-ment prévoit la mise à disposition des régions des personnels d’orientation, “à titre expérimental”, et une durée de trois ans. Si pour l’heure l’accord des personnels est requis, ce décret ouvre la voie au transfert des personnels d’orientation aux ré-gions.

Il est déjà manifeste que les conditions de travail et même le métier des personnels d’orientation sera amené à changer s’ils sont mis à disposition des régions.

Qui plus est, alors que le ministère de l’éducation démantèle l’ONISEP, cette mesure inquiétante présage du démantèlement des CIO à brève échéance.

24 mai, greve mondiale pour le climat SUD education depose un preavis de greve La lutte contre le dérèglement climatique ne peut plus attendre ! La communauté scientifique s’accorde pour dire qu’en 2030, le réchauffement climatique ne doit pas dépasser 1,5 degré, sans quoi la crise sera irréversible. En tant que syndicat de transformation sociale et écologique, SUD éducation revendique une transi-tion écologique fondée sur un juste partage des ri-chesses et des ressources afin de garantir une vie digne pour tou-te-s. Le 24 mai aura lieu une grève mondiale pour la planète, à l’initiative de nombreux collectifs.SUD éducation y prendra toute sa part, et déposera un préavis de grève spécifique pour permettre à tous les personnels de la maternelle à l’université de se mettre en grève et de construire la mobilisation.

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La grève des examens, pourquoi pas ? (suite de l’éditorial)

Le SNES, syndicat majoritaire dans le secon-

daire, organise une consultation interne sur une grève le premier jour du baccalauréat (lundi 17 juin, surveil-lance des épreuves de philosophie et de français) et du Brevet des collèges (jeudi 27 juin). Au moment où ces lignes sont écrites, l’issue de ce scrutin interne n’est pas encore connue. Mais cette initiative est positive car, au sein du syndicalisme majoritaire, elle lève un in-terdit qui freine la construction d’un véritable rapport de forces. Pour Sud éducation, le blocage des centres d’examens par la grève, nous parait une arme efficace que nous voulons mettre en débat le plus largement possible. Il ne s’agit pas d’appeler seulement les per-sonnes en charge de la correction à faire la "grève des

examens" : ce mode d’action fait reposer toute la res-ponsabilité sur des individus isolés face aux pressions diverses, il est donc inefficace. Les blocages doivent être organisés et collectifs, ils doivent associer l’en-semble des personnels de l’éducation, mais également tous les usagers de l’école qui soutiennent notre com-bat.

Intensifions la mobilisation pour la justice sociale, les services publics, une éducation émancipatrice, contre le projet de loi Blanquer et les réformes antisociales : par des grèves reconductibles, des actions, des mani-festations... Et s’il le faut grève des examens !

Sud Education 35 le 6 mai 2019

Pour nous joindre : 09 53 77 57 22 ou 07 83 49 31 45 [email protected] Permanence :

les vendredis de 9h30 a 16h30 au 5 rue de Lorraine (entree par le 5, au 2e etage) metro Villejean Universite