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POURQUOI INVESTIR À L’ÉTRANGER? L’environnement financier actuel est de plus en plus complexe et il est parfois difficile de s’y retrouver. Le but de tout investisseur est de maximiser son rendement tout en minimisant son risque. Pour ce faire, investir à l’étranger, peu importe la classe d’actif, est une stratégie qui mérite d’être considérée. Au cours du texte qui suit, un portrait de la situation actuelle des deux grandes classes d’actifs au Canada sera dressé. L’investissement étranger et deux catégories d’actifs parfois négligées, les obligations étrangères et les actions mondiales à dividendes, seront abordés. PORTRAIT ACTUEL DES DEUX GRANDES CLASSES D’ACTIFS AU CANADA LES ACTIONS Les rendements boursiers du Canada pour les prochaines années risquent d’être plutôt difficiles. Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit une croissance faible de l’économie mondiale, dont notre économie de ressources naturelles est grandement tributaire. L’économie canadienne fait face à plusieurs défis. L’endettement des différents paliers de gouvernements et de la population ne cesse de croître. Les gouvernements, particulièrement au niveau provincial, font face à des augmentations de dépenses, rendant de plus en plus difficile l’obtention de l’équilibre budgétaire. De plus, selon plusieurs économistes, le consommateur devra faire face à des taux d’intérêt plus élevés et à une augmentation probablement moins rapide du prix de l’immobilier. L’économie canadienne fait face à plusieurs défis En raison de tous ces facteurs, il est peu probable que les ménages et les gouvernements, dont les dépenses contribuent pour près de 80 % à la croissance du PIB canadien 1 , parviendront à augmenter leurs dépenses et ainsi faire croître le PIB canadien de façon importante. Par le fait même, le scénario d’une croissance économique interne et mondiale faible n’est pas de bon augure pour la bourse canadienne. LES OBLIGATIONS L’environnement de taux d’intérêt bas des dernières années au Canada, aidé par l’injection monétaire massive de la plupart des grandes banques centrales à l’échelle mondiale, devrait se poursuivre quelques années. Cependant, les taux devraient tout de même se rapprocher un peu plus des moyennes historiques. Le rendement courant (ou rendement à l’échéance) des obligations demeure très bas au Canada. À titre d’exemple, le rendement courant de l’indice obligataire DEX Univers était de 2,71 % au 30 septembre 2013. Un rendement courant bas jumelé à une hausse potentielle des taux d’intérêt risque de rendre difficile la performance des obligations canadiennes au cours des prochaines années. D’ailleurs, c’est le cas depuis le début du mois de mai 2013 alors que le rendement total depuis le 30 avril 2013 de l’indice DEX Univers est de -3,35 % (au 30 septembre 2013). 1 Source : Statistiques Canada, données au 28 juin 2013

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POURQUOI INVESTIR À L’ÉTRANGER?

L’environnement financier actuel est de plus en plus complexe et il est parfois difficile de s’y retrouver. Le but de tout investisseur est de maximiser son rendement tout en minimisant son risque. Pour ce faire, investir à l’étranger, peu importe la classe d’actif, est une stratégie qui mérite d’être considérée.

Au cours du texte qui suit, un portrait de la situation actuelle des deux grandes classes d’actifs au Canada sera dressé. L’investissement étranger et deux catégories d’actifs parfois négligées, les obligations étrangères et les actions mondiales à dividendes, seront abordés.

PORTRAIT ACTUEL DES DEUX GRANDES CLASSES D’ACTIFS AU CANADA

LES ACTIONS Les rendements boursiers du Canada pour les prochaines années risquent d’être plutôt difficiles. Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit une croissance faible de l’économie mondiale, dont notre économie de ressources naturelles est grandement tributaire. L’économie canadienne fait face à plusieurs défis. L’endettement des différents paliers de gouvernements et de la population ne cesse de croître. Les gouvernements, particulièrement au niveau provincial, font face à des augmentations de dépenses, rendant de plus en plus difficile l’obtention de l’équilibre budgétaire. De plus, selon plusieurs économistes, le consommateur devra faire face à des taux d’intérêt plus élevés et à une augmentation probablement moins rapide du prix de l’immobilier.

L’économie canadienne fait face à plusieurs défis

En raison de tous ces facteurs, il est peu probable que les ménages et les gouvernements, dont les dépenses contribuent pour près de 80 % à la croissance du PIB canadien1, parviendront à augmenter leurs dépenses et ainsi faire croître le PIB canadien de façon importante. Par le fait même, le scénario d’une croissance économique interne et mondiale faible n’est pas de bon augure pour la bourse canadienne.

LES OBLIGATIONS L’environnement de taux d’intérêt bas des dernières années au Canada, aidé par l’injection monétaire massive de la plupart des grandes banques centrales à l’échelle mondiale, devrait se poursuivre quelques années. Cependant, les taux devraient tout de même se rapprocher un peu plus des moyennes historiques. Le rendement courant (ou rendement à l’échéance) des obligations demeure très bas au Canada. À titre d’exemple, le rendement courant de l’indice obligataire DEX Univers était de 2,71 % au 30 septembre 2013.

Un rendement courant bas jumelé à une hausse potentielle des taux d’intérêt risque de rendre difficile la performance des obligations canadiennes au cours des prochaines années. D’ailleurs, c’est le cas depuis le début du mois de mai 2013 alors que le rendement total depuis le 30 avril 2013 de l’indice DEX Univers est de -3,35 % (au 30 septembre 2013).

1 Source : Statistiques Canada, données au 28 juin 2013

Page 2: POURQUOI INVESTIR À L’ÉTRANGER? - SSQ · Agg. Corp. BofA ML Sterling Corp. Nombre d’émetteurs 148 75 1 300 1 036 327 237 Nombre d’émissions 793 264 8 037 5 782 1 339 694

pg 3Your Global Investment Authority

Structure of global economy and growth dynamics are changing rapidly

SOURCE: International Monetary Fund (IMF), World Economic Outlook April 2013

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Below 0

Between 0 and 3

Between 3 and 6

Between 6 and 10

Above 10

AVERAGE REAL GDP GROWTH FORECASTED FOR 2014 (PERCENT)

Aucune donnéeMoins de 0Entre 0 et 3Entre 3 et 6Entre 6 et 10

Plus de 10

LA SOLUTION : INVESTIR À L’ÉTRANGER

En investissant à travers le monde, vous avez accès aux opportunités offertes sur l’ensemble des marchés. Pourquoi alors se restreindre aux sociétés (ou aux émetteurs) basées au Canada, alors que notre pays ne représente qu’environ 4 % de la capitalisation boursière mondiale totale? Pourquoi réduire le bassin de titres dans lequel le gestionnaire peut choisir?

CROISSANCE MOYENNE DU PIB RÉEL ESTIMÉ POUR 2014 (EN %)

En plus d’avoir accès à un univers de placement beaucoup plus grand et à des marchés ayant une plus grande croissance économique qu’au Canada, tel que le démontre le tableau ci-contre, vous profitez du fait que les marchés ne réagissent pas tous de la même manière à un événement. Ainsi, en investissant dans des actifs étrangers, vous profitez d’un potentiel de rendement supérieur tout en atténuant le risque du portefeuille.

Source : Fonds Monétaire International (FMI), Perspectives de l’économie mondiale, avril 2013

INVESTIR À L’ÉTRANGER DANS LES ACTIONS

L’économie canadienne est fortement basée sur l’exploitation de nos réserves de ressources naturelles; il est donc normal que la bourse canadienne ait une concentration importante dans ces secteurs. Nous sommes aussi fortement dépendants de la santé économique des États-Unis, de loin notre plus grand partenaire commercial et vers qui 70 % de nos exportations de biens et services sont dirigés.

Comme on peut le voir dans le graphique ci-contre, les secteurs des Services financiers, de l’Énergie et des Matériaux représentent plus de 70 % de l’indice S&P/TSX. De plus, 87 % de l’indice est regroupé dans les secteurs considérés comme cycliques (et donc 13 % dans les secteurs défensifs), c’est-à-dire des secteurs qui montent et baissent dans le même sens que l’économie. À l’inverse, les sociétés œuvrant dans les secteurs défensifs (Consommation de base, Soins de santé, Télécommunications et Services publics) génèrent des revenus stables peu importe l’état de l’économie. À titre comparatif, l’indice mondial MSCI Monde compte 28 % dans des secteurs défensifs. Donc, un avantage d’investir à l’étranger est de diminuer la concentration du portefeuille dans quelques secteurs et par le fait même une exposition plus équilibrée entre ceux-ci.

En ce qui concerne les actions à dividendes, il n’est pas surprenant d’apprendre que seulement deux secteurs (Services financiers et Énergie) représentent 60 % de l’indice S&P/TSX Equity Income, l’indice de référence des actions à dividendes au Canada. D’un point de vue général, les titres payant un dividende offrent une certaine protection à la baisse lors de marchés baissiers puisque les dividendes versés procurent un certain coussin de sécurité. Aussi, ce type d’actions est généralement moins volatil, entre autres parce qu’une partie importante du rendement total des actions, les dividendes, ont une volatilité (mesurée par l’écart-type) plus faible que le marché des actions en général.

Les actions à dividendes sont généralement moins volatiles

Énergie

Matériaux

Produits

industr

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Consom

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Consom

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D’ailleurs, le revenu du dividende est très important pour la population à la recherche de revenus comme les retraités. Avec le vieillissement de la population mondiale, on peut croire que les actions à dividendes demeureront populaires pour encore longtemps. Les attraits des actions étrangères jumelés à ceux des actions à dividendes démontrent l’importance d’intégrer les actions étrangères à dividendes à leur portefeuille.

INVESTIR À L’ÉTRANGER DANS LES OBLIGATIONS

Le marché obligataire canadien est relativement cher et est très concentré. Comme vous pouvez le voir dans le tableau ci-dessous, les obligations de sociétés canadiennes paient une prime de risque, par rapport aux titres du gouvernement fédéral du même pays, plus basse que les obligations de sociétés américaines ou celles libellées en livres sterling, et ce, dans plusieurs secteurs et catégories de cote de crédit. Ces opportunités vous permettent d’augmenter le rendement courant et le potentiel de rendement de votre portefeuille.

APERÇU DES ÉCARTS DE CRÉDIT DES OBLIGATIONS DE SOCIÉTÉS AU 30 JUILLET 2013

Indice général Finance Industries Services

publics AAA AA A BBB

Obligations sociétés américaines 141 148 137 131 59 76 106 194

Obligations sociétés euros 104 126 78 110 46 39 71 166

Obligations sociétés livres sterling 181 232 138 157 64 95 139 251

Obligations sociétés canadiennes 85 68 107 98 35 48 78 128

Basé sur les indices et sous-indices américains, canadiens, en euros et en livres sterling d’obligations de sociétés de Bank of America Merrill Lynch. Toutes les données concernant les écarts de crédit sont indiquées en points de base et calculées par rapport à la courbe des swaps de taux d’intérêt. Sources : Bank of America Merrill Lynch, PIMCO

L’autre facteur à considérer mais qui est tout aussi important est que le marché canadien est très concentré. Les 10 plus importants émetteurs corporatifs de l’indice DEX All Corporate Bond Index comptent pour 44 % de l’indice, une concentration beaucoup plus importante qu’aux États-Unis (environ 15 %), en Europe (18 %) ou au Royaume-Uni (23 %) pour des indices similaires2. L’univers d’émetteurs, d’émissions ou de notionnel en circulation d’obligations sont beaucoup plus restreints. Par exemple, l’indice Barclays Global Aggregate Corporate Index (un indice mondial d’obligations corporatives) a 20 fois plus de notionnel en circulation, 10 fois plus d’émissions et 8 fois plus d’émetteurs d’obligations que l’indice DEX Canadian Corporate Bond.

COMPARAISON ENTRE LES INDICES COMMUNS D’OBLIGATIONS CORPORATIVES

DEX Canadian Corp.

DEX Canadian

Corporate Long

Barclays Global

Agg. Corp.

BofA ML

US Corp.

Barclays Euro

Agg. Corp.

BofA ML

Sterling Corp.

Nombre d’émetteurs 148 75 1 300 1 036 327 237

Nombre d’émissions 793 264 8 037 5 782 1 339 694

Montant notionnel en circulation (M $) 337 000 69 000 7 363 000 4 209 000 1 562 000 286 000

Sources : Bank of America Merrill Lynch, Barclays, PC Bond Analytics (indices DEX), PIMCO, au 31 juillet 2013

2 Source : Bank of America Merrill Lynch, Barclays, PC Bond Analytics (indices DEX), PIMCO, en date du 31 juillet 2013

Page 4: POURQUOI INVESTIR À L’ÉTRANGER? - SSQ · Agg. Corp. BofA ML Sterling Corp. Nombre d’émetteurs 148 75 1 300 1 036 327 237 Nombre d’émissions 793 264 8 037 5 782 1 339 694

Bureau des ventes – Montréal 1200, avenue Papineau, bureau 460Montréal (Québec) H2K 4R5Tél. : 1 855 425-0904Téléc. : 1 866 606-2764

Bureau des ventes – Ontario et Ouest du Canada 110, avenue Sheppard Est, bureau 500Toronto (Ontario) M2N 6Y8Tél. : 1 888 429-2543Téléc. : 416 928-8515

Bureau des ventes – Québec et Maritimes1245, chemin Sainte-Foy, bureau 210Québec (Québec) G1S 4P2Tél. : 418 650-3457 1 888 900-3457Téléc. : 1 866 559-6871

Service à la clientèleC.P. 10510, succ. Sainte-FoyQuébec (Québec) G1V 0A3Tél. : 1 800 320-4887Téléc. : 1 866 559-6871Courriel : [email protected]

investissement.ssq.ca

MRA

1708

F (2

013-

10)

En investissant dans des obligations étrangères, vous obtenez l’accès à un plus grand nombre d’émetteurs, à des bilans d’entreprises ou gouvernements plus sains et à des marchés où les taux d’intérêt réels sont plus élevés. Aussi, vous pouvez profiter des pays où les banques centrales ont encore une marge de manœuvre pour réduire leur taux de financement à un jour (et ainsi possiblement profiter de la hausse de la valeur marchande des obligations), comme la Banque de réserve d’Australie, qui a baissé son taux directeur de 225 points de base depuis novembre 2011.

Afin de bien diversifier votre portion de revenu fixe, d’augmenter le rendement courant et le potentiel de rendement total de votre portefeuille d’obligations, il apparait justifié d’ajouter des obligations étrangères au portefeuille.

POTENTIEL DE RENDEMENT AJUSTÉ POUR LE RISQUE MEILLEUR À L’EXTÉRIEUR DU CANADA ET DES ÉTATS-UNIS

Source : Bloomberg. Les données présentées représentent les swaps 5 ans, au 30 juin 2013

Investir à l’étranger fait partie des habitudes de la plupart des investisseurs depuis plusieurs années au niveau des actions. Jusqu’à tout récemment, les obligations et les actions à dividendes étrangères ne faisaient pas partie du portefeuille des investisseurs.

Par contre, ces catégories de titres méritent qu’on se pose la question suivante : si un portefeuille bénéficie de l’ajout des obligations et des actions à dividendes étrangères, pourquoi s’en priver?

Si un portefeuille bénéficie de l’ajout des obligations et des actions à dividendes étrangères, pourquoi s’en priver?

pg 25Your Global Investment Authority

Global yields can diversify U.S. duration exposure

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As of 30 June 2013SOURCE: BloombergData shown are represented by the 5-year swapsRefer to Appendix for additional risk information

Potential for better risk-adjusted returns outside the U.S. and Canada

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'07 '08 '09 '10 '11 '12 '13

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U.S. Canada Australia Brazil

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États-Unis Canada Australie Brésil