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DÉCLARATION DE POSITION Position de l’UICN sur des sujets choisis Convention sur la diversité biologique Vingtième réunion de l'Organe subsidiaire chargé des avis scientifiques, techniques et technologiques (OSASTT20), Première réunion de l’Organe subsidiaire chargé de l’application 25-30 avril et 2-6 mai 2016, Montréal, Canada Résumé des principaux messages Les Objectifs de développement durable sont essentiels pour réaliser le Plan stratégique pour la biodiversité 2011-2020. Alors que les Parties planifient leurs politiques pour réaliser le Programme de développement durable à l’horizon 2030, l’UICN appelle à l’inclusion de la biodiversité dans tous les Objectifs et buts, au-delà des seuls Objectifs 14 et 15. Alors que nous sommes à mi-parcours du Plan stratégique, l’UICN appelle à un accroissement des synergies non seulement entre les Conventions relatives à la biodiversité, mais aussi avec les processus internationaux en rapport tels que le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophes 2015-2030, l’Accord international sur les forêts pour l’après 2015, et l’Accord de Paris sur les changements climatiques, afin d’atteindre les Objectifs d’Aichi. L’UICN se réjouit des avancées faites vers la réalisation de deux éléments de l’Objectif 11 d’ici à 2020 (conservation des zones terrestres et d’eaux intérieures, et des zones marines et côtières sous juridiction nationale) mais souligne le besoin de faire progresser d’autres éléments de l’Objectif, notamment la protection des Zones particulièrement importantes pour la biodiversité et les services écosystémiques. L’UICN rédige actuellement des guides sur les « autres mesures de conservation par zone », comprenant notamment des critères pour distinguer ces zones, comment elles peuvent être reconnues et comment faire rapport à ce sujet. L’UICN félicite les 50 Parties ayant formulé leurs objectifs nationaux par rapport aux 20 Objectifs d’Aichi pour la biodiversité. Pour la mise en œuvre des Objectifs 6, 10 et 11 d’Aichi, l’UICN souligne l’importance de lutter contre l’acidification des océans en réduisant, empêchant ou éli minant les pressions anthropiques qui exacerbent les effets de l’acidification, et en renforçant la résilience des océans grâce à la protection d’un réseau efficace d’aires marines protégées. Pour la mise en œuvre de l’Objectif 9, l’UICN attire l’attention sur la Base de données mondiale sur les espèces envahissantes, qui inclut des informations sur les espèces de la Liste rouge de l’UICN et les îles et aires protégées affectées, et les voies d’introduction. Elle soutient donc les Stratégies et Plans d’action nationaux sur les espèces envahissantes. Elle soutient entièrement les résultats de la réunion d’experts organisée par la CDB (2015) sur l’utilisation du contrôle biologique. L’UICN est soucieuse des éléments ressortant du rapport de la Plateforme IPBES sur les raisons du déclin des pollinisateurs, qui se sont focalisés sur l’incertitude, aux dépens des preuves documentées, ce qui s’est reflété dans les recommandations provisoires du document SBSTTA/20/9. Celles-ci proposent en effet uniquement des modifications mineures des pratiques agricoles plutôt que des changements fondamentaux pourtant nécessaires de toute urgence dans de nombreux pays. L’UICN soutient l’accent porté sur le renforcement des indicateurs existants. L’UICN souligne l’importance de la distinction entre les indicateurs pour lesquels les méthodes ont été révisées par des pairs, publiées et disponibles aujourd’hui, par opposition aux indicateurs qui sont des concepts décrits mais n’ont pas encore été publiées dans des revues scientifiques. L’UICN presse les Parties à explicitement rapporter et à surveiller les avancées sur l’intégration de la biodiversité au niveau national. Pour plus d’informations, veuillez contacter : Mme Jane Smart Directrice mondiale, responsable du Groupe pour la conservation de la biodiversité, Programme des espèces, siège de l’UICN [email protected] Mme Sonia Peña Moreno Chargée des politiques Biodiversité senior Unité mondiale des politiques, siège de l’UICN sonia.penamoreno@iucn. org Mme Victoria Romero Chargée des politiques Biodiversité junior Unité mondiale des politiques, siège de l’UICN [email protected] Siège de l’UICN Rue Mauverney 28 1196 Gland Suisse Tél. : +41 22 999 0000 Fax : +41 22 999 0002 [email protected] www.iucn.org

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DÉCLARATION DE POSITION

Position de l’UICN sur des sujets choisis Convention sur la diversité biologique Vingtième réunion de l'Organe subsidiaire chargé des avis scientifiques, techniques et technologiques (OSASTT20), Première réunion de l’Organe subsidiaire chargé de l’application 25-30 avril et 2-6 mai 2016, Montréal, Canada

Résumé des principaux messages

Les Objectifs de développement durable sont essentiels pour réaliser le Plan stratégique pour la biodiversité 2011-2020. Alors que les Parties planifient leurs politiques pour réaliser le Programme de développement durable à l’horizon 2030, l’UICN appelle à l’inclusion de la biodiversité dans tous les Objectifs et buts, au-delà des seuls Objectifs 14 et 15.

Alors que nous sommes à mi-parcours du Plan stratégique, l’UICN appelle à un accroissement des synergies non seulement entre les Conventions relatives à la biodiversité, mais aussi avec les processus internationaux en rapport tels que le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophes 2015-2030, l’Accord international sur les forêts pour l’après 2015, et l’Accord de Paris sur les changements climatiques, afin d’atteindre les Objectifs d’Aichi.

L’UICN se réjouit des avancées faites vers la réalisation de deux éléments de l’Objectif 11 d’ici à 2020 (conservation des zones terrestres et d’eaux intérieures, et des zones marines et côtières sous juridiction nationale) mais souligne le besoin de faire progresser d’autres éléments de l’Objectif, notamment la protection des Zones particulièrement importantes pour la biodiversité et les services écosystémiques.

L’UICN rédige actuellement des guides sur les « autres mesures de conservation par zone », comprenant notamment des critères pour distinguer ces zones, comment elles peuvent être reconnues et comment faire rapport à ce sujet.

L’UICN félicite les 50 Parties ayant formulé leurs objectifs nationaux par rapport aux 20 Objectifs d’Aichi pour la biodiversité.

Pour la mise en œuvre des Objectifs 6, 10 et 11 d’Aichi, l’UICN souligne l’importance de lutter contre l’acidification des océans en réduisant, empêchant ou éliminant les pressions anthropiques qui exacerbent les effets de l’acidification, et en renforçant la résilience des océans grâce à la protection d’un réseau efficace d’aires marines protégées.

Pour la mise en œuvre de l’Objectif 9, l’UICN attire l’attention sur la Base de données mondiale sur les espèces envahissantes, qui inclut des informations sur les espèces de la Liste rouge de l’UICN et les îles et aires protégées affectées, et les voies d’introduction. Elle soutient donc les Stratégies et Plans d’action nationaux sur les espèces envahissantes. Elle soutient entièrement les résultats de la réunion d’experts organisée par la CDB (2015) sur l’utilisation du contrôle biologique.

L’UICN est soucieuse des éléments ressortant du rapport de la Plateforme IPBES sur les raisons du déclin des pollinisateurs, qui se sont focalisés sur l’incertitude, aux dépens des preuves documentées, ce qui s’est reflété dans les recommandations provisoires du document SBSTTA/20/9. Celles-ci proposent en effet uniquement des modifications mineures des pratiques agricoles plutôt que des changements fondamentaux – pourtant nécessaires de toute urgence dans de nombreux pays.

L’UICN soutient l’accent porté sur le renforcement des indicateurs existants. L’UICN souligne l’importance de la distinction entre les indicateurs pour lesquels les méthodes ont été révisées par des pairs, publiées et disponibles aujourd’hui, par opposition aux indicateurs qui sont des concepts décrits mais n’ont pas encore été publiées dans des revues scientifiques.

L’UICN presse les Parties à explicitement rapporter et à surveiller les avancées sur l’intégration de la biodiversité au niveau national.

Pour plus d’informations, veuillez contacter : Mme Jane Smart Directrice mondiale, responsable du Groupe pour la conservation de la biodiversité, Programme des espèces, siège de l’UICN [email protected] Mme Sonia Peña Moreno Chargée des politiques Biodiversité senior – Unité mondiale des politiques, siège de l’UICN [email protected] Mme Victoria Romero Chargée des politiques Biodiversité junior Unité mondiale des politiques, siège de l’UICN [email protected] Siège de l’UICN Rue Mauverney 28 1196 Gland Suisse Tél. : +41 22 999 0000 Fax : +41 22 999 0002 [email protected] www.iucn.org

Introduction

Les Objectifs de développement durable (ODD) adoptés l’année dernière ont fourni un cadre politique global pour l’éradication de la pauvreté, pour un monde durable et plus équitable. Lors de la 19

e réunion de l'Organe subsidiaire chargé

des avis scientifiques, techniques et technologiques (OSASTT19), les Parties ont majoritairement reconnu que, pour que les objectifs de la Convention soient pleinement réalisés et que le Plan stratégique pour la biodiversité 2011-2020 soit atteint, les considérations relatives à la biodiversité doivent être incluses et intégrées dans les politiques, pratiques et plans des secteurs gouvernementaux, ainsi que dans les secteurs productifs et économiques. Il convient donc d’intégrer la biodiversité plus largement. Alors que les pays élaborent leurs politiques nationales pour mener à bien le Programme de développement durable à l’horizon 2030, ils doivent trouver des façons permettant à la biodiversité et aux services écosystémiques d’être conservés et durablement utilisés, et notamment au-delà de la portée des Objectifs 14 et 15, qui s’appuient spécifiquement sur les Objectifs d’Aichi concernés.

En novembre dernier, les Parties ont également reconnu les progrès limités dans la réalisation de tous les éléments des Objectifs d’Aichi, alors que nous sommes à mi-parcours de l’échéance du Plan stratégique, et ont appelé à améliorer la coordination et les synergies, entre les Conventions relatives à la biodiversité, mais aussi avec les initiatives internationales en cours et émergentes, comme le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophes 2015-2030, les Objectifs de développement durable, l’Accord international sur les forêts pour l’après 2015 et le nouvel accord sur les changements climatiques (Accord de Paris). Ce n’est qu’en mettant en place des liens solides entre ces différents cadres interconnectés que la communauté mondiale réalisera la vision ambitieuse du Plan stratégique : « Vivre en harmonie avec la nature ».

Malgré certaines avancées encourageantes au niveau international pour conserver le milieu naturel et répondre aux besoins de la population mondiale croissante, la crise de la biodiversité continue à un rythme soutenu. Le déclin du nombre de rhinocéros africains du fait du commerce illégal de la faune sauvage, qui a atteint son plus haut niveau depuis le début de la crise actuelle en 2008, n’est qu’un exemple dramatique parmi d’autres des limites des

législations internationales et de leur application dans un contexte de pauvreté rampante (et aussi de cupidité humaine). Il est urgent d’agir sur tous les fronts afin de mettre fin efficacement à cette crise.

Les principaux messages de l’UICN pour cette 20

e réunion de l'Organe subsidiaire chargé des

avis scientifiques, techniques et technologiques (OSASTT20) et 1

e réunion de l’Organe

subsidiaire chargé de l’application sont donc liés à cet appel urgent à agir. Pour la prochaine édition des Perspectives mondiales sur la diversité biologique (GBO5), la communauté de la conservation de la biodiversité doit prendre en compte l’évaluation exhaustive de ce qui a été accompli jusqu’à présent, mais également là où nous avons échoué, et pourquoi. Les lacunes et tendances négatives identifiées dans la 4

e édition des Perspectives mondiales sur la

diversité biologique doivent être évaluées par rapport aux avancées rapportées dans les 5

èmes

rapports nationaux, ainsi que dans les Stratégies et Plans d’action nationaux pour la biodiversité révisés soumis au Secrétariat depuis la publication du GBO4 et ses dernières mises à jour. Il ne fait aucun doute que l’Évaluation mondiale sur la biodiversité et les services écosystémiques de la Plateforme IPBES (prévu pour publication au deuxième trimestre 2019) contribuera à cette analyse, mais il reste encore beaucoup à faire, dès maintenant.

L’UICN présente ci-dessous ses principaux messages liés aux efforts spécifiques faits par les différentes composantes de l’Union. Pour certains points de l’ordre du jour, des recommandations précises sont faites, et certains changements éditoriaux sont proposés pour les recommandations et les décisions. Enfin, ces messages soulignent l’engagement de l’UICN pour la mise en œuvre du Plan stratégique pour la biodiversité 2011-2020, dans les domaines où l’UICN possède une expertise reconnue.

UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) : Document de position 3

Examen des progrès réalisés dans la mise en œuvre du Plan stratégique pour la biodiversité 2011-2020 (Point 3 de l’ordre du jour – OSASTT-20 ; Point 2 de l’ordre du jour de la 1e réunion de l’Organe subsidiaire chargé de l’application) L’UICN présente plusieurs de ses contributions les plus récentes pour mettre en œuvre le Plan stratégique par le biais de diverses activités et initiatives, et souligne le besoin urgent pour les Parties et les partenaires de mettre l’accent sur la mise en œuvre du Plan stratégique et d’accélérer les efforts pour mettre un terme à la perte de la biodiversité. Réalisation de l’Objectif 11 d’Aichi et bilan des progrès sur les activités relatives aux aires protégées L’UICN salue les avancées faites dans la réalisation de divers éléments de l’Objectif 11 d’Aichi, comme rapporté dans le document SBSTTA/20/2. Les rapports des Parties sont particulièrement encourageants, car ils indiquent des améliorations importantes dans la couverture des zones terrestres et d’eaux intérieures et des aires marines et côtières protégées. Cependant, le nombre de Parties rapportant ces progrès est encore insuffisant pour permettre un bilan plus large et global des progrès. La réalisation prévue de deux éléments de l’Objectif 11 d’ici à 2020 (conservation des zones terrestres et d’eaux intérieures, et des zones marines et côtières sous juridiction nationale) est néanmoins applaudie, et doit servir d’incitation pour faire progresser d’autres éléments de l’Objectif.

Comme le rapporte à juste titre le document SBSTTA/20/2, les Parties reconnaissent les aires protégées à divers niveaux, y compris les aires officiellement gérées par les gouvernements, les aires co-gérées, les aires protégées privées et les aires conservées par les populations autochtones et les communautés. Cependant, le manque de cohérence dans l’information fournie par les Parties et incluse dans la Base de données mondiale sur les aires protégées complique l’agrégation des informations et peut même fausser la façon dont cette information est rapportée et collectée par le Secrétariat de la CDB et ses partenaires.

Pour contribuer à une meilleure compréhension des Parties sur les « autres mesures de conservation par zone », la Commission mondiale des aires protégées de l’UICN (CMAP) a créé un Groupe de travail sur les autres mesures de conservation par zone. Ce Groupe a organisé une réunion d’experts les 20-22 janvier 2016 afin de débattre des critères pour distinguer les zones pouvant être décrites comme « autres mesures de conservation par zone », ce qui constitue une première contribution vers la rédaction d’orientations plus substantielles. Des orientations provisoires seront diffusées aux Parties avant la 13

e réunion de la Conférence

des Parties (COP13), afin de faciliter les débats sur les principales questions soulevées par le travail du Groupe de travail. Elles examineront comment donner une reconnaissance appropriée à tous les sites, et comment réaliser la notification des « autres mesures de conservation par zone ». Par ailleurs, il sera nécessaire de définir quelles « mesures de conservation par zone » sont (et ne sont pas) considérées comme « efficaces », la variable principale étudiée.

Dans sa décision XI/24, la Conférence des Parties a salué l’organisation du Congrès mondial des parcs de l’UICN 2014. Elle a également invité l’UICN, la Commission mondiale des aires protégées, et ses autres partenaires, en collaboration avec le Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique, à faire rapport des avancées réalisées, à élaborer des orientations techniques et à renforcer les capacités pour atteindre la totalité de l’Objectif 11 d’Aichi pour la biodiversité.

Investie de ce mandat, l’UICN et la CMAP ont accru leurs efforts pour offrir des orientations techniques aux responsables d’aires protégées sur certains sujets essentiels pertinents pour la mise en œuvre du Programme de travail et la réalisation du Plan stratégique. L’intégralité des Lignes directrices sur les bonnes pratiques sont ainsi disponibles sur le site Internet de l’UICN. D’autres orientations sur les aires protégées et les changements climatiques, les aires protégées et le tourisme, les aires protégées et la santé et le bien-être humains, sont actuellement en cours de rédaction. En outre, la CMAP de l’UICN, avec le soutien de l’Université nationale australienne et de nombreux experts bénévoles, a publié des orientations exhaustives et gratuites sur tous les aspects de la gestion et de la gouvernance des aires protégées.

UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) : Document de position 4

L’UICN a également fourni un soutien technique expert aux Ateliers régionaux de renforcement des capacités pour atteindre les Objectifs 11 et 12 d’Aichi organisés par la CDB pour l’Asie de l’Est, l’Asie centrale et du Sud, l’Amérique latine et l’Afrique, et a facilité l’identification de plans d’action prioritaires pour chaque pays dans chaque région. Un accent particulier a été mis sur l’amélioration de la compréhension et de l’application des évaluations de gouvernance et d’équité pour les aires protégées, afin de développer les normes de qualité des aires protégées grâce à la mise en place de la Liste verte de l’UICN des aires protégées et conservées, et de garantir que les aires protégées soient intégrées dans les questions liées au paysage terrestre et marin au sens large, y compris dans l’atténuation des changements climatiques et l’adaptation à leurs effets. Consciente de l’importance d’une définition convenue d’une gestion efficace et équitable des aires protégées, l’UICN pilote et teste une nouvelle norme internationale pour mesurer la performance des aires protégées. L’UICN a piloté l’application de la Liste verte dans huit pays pendant l’année 2014, et a classifié 24 aires comme « vertes ». En 2015, les enseignements tirés ont été inclus dans une norme révisée et seront appliqués dans la deuxième phase, qui commencera en 2016. L’UICN continuera à mettre en place cette norme, afin qu’elle devienne une norme internationalement convenue de gestion efficace et équitable mesurée par les impacts et les résultats pour les sites et les réseaux d’aires protégées.

Concernant l’élément dans l’Objectif 11 qui considère « les zones d’importance particulière pour la biodiversité et les services écosystémiques », il est important de rappeler la création, initiée par l’UICN, d’une norme mondiale pour l’identification des Zones importantes pour la biodiversité (ZIB). Cette norme ZIB, qui devrait bientôt être publiée, est un outil essentiel pour aider les Parties à identifier les sites qui contribuent significativement à la persistance mondiale de la biodiversité dans le milieu terrestre, d’eaux intérieures et marin. Cette norme harmonisera les approches existantes quant à l’identification des sites importants pour la biodiversité, aidera à l’identification de ces sites avec des éléments qui n’ont pas été pris en compte par les autres approches, et fournira un système pouvant être appliqué de manière cohérente et répétée par divers utilisateurs, à divers endroits et à diverses périodes. L’application

de cette norme aidera les Parties à réaliser l’Objectif 11 d’Aichi. L’UICN met l’accent sur le document informatif SBSTTA/20/INF/40 préparé par l’UICN et incluant les conclusions du Congrès mondial des parcs 2014, ainsi que le rapport d’avancement du travail de la CMAP de l’UICN dans la rédaction des orientations sur les critères pour d’autres mesures de conservation efficaces.

L’UICN salue les recommandations proposées pour décision par la Conférence des Parties à sa treizième réunion, conformément au document SBSTTA/20/2.

L’UICN encourage toutes les Parties à rapporter de façon régulière les avancées dans la réalisation de tous les éléments de l’Objectif 11 d’Aichi, afin de prendre les actions nationales ciblées appropriées pour garantir la réalisation globale de l’Objectif d’ici à 2020.

L’UICN invite les Parties à appliquer la norme mondiale pour l’identification des ZIB, laquelle s’appuie sur son expérience dans l’identification des sites importants pour différents sous-ensembles taxonomiques, écologiques et thématiques de la biodiversité (par ex. Zones importantes pour les oiseaux, sites de l’Alliance pour une extinction zéro, sites classés B, Zones importantes pour les champignons, Zones importantes pour les plantes, etc.). Dans ce cadre, l’UICN propose d’ajouter la phrase suivante à la décision :

1. Invite les Parties :

(f) À utiliser la liste des Zones Importantes pour la Biodiversité (ZIB) développée par l’application de la norme ZIB comme élément essentiel pour soutenir le développement stratégique des réseaux d’aires protégées, soutenir l’identification de sites potentiels pour désignation dans le cadre des conventions internationales, notamment la Convention du patrimoine mondial et la Convention de Ramsar, travailler avec le secteur privé afin d’informer les politiques de sauvegarde, les normes environnementales et les processus de certification et soutenir la planification de la conservation et l’établissement de priorités au niveau national et régional ;

UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) : Document de position 5

Réalisation de l’Objectif 12 d’Aichi

L’UICN salue le travail du Secrétariat concernant les Ateliers régionaux, et les avancées importantes dans le développement des dossiers de pays qui, entre autres, renseignent les succès sur la conservation des espèces, créent des feuilles de routes d’actions prioritaires et contribuent ainsi à une meilleure compréhension (tant nécessaire) de cet Objectif. Même si l’UICN reconnaît que la Liste rouge de l’UICN des espèces menacées n’est pas la seule source d’information sur les espèces utilisée dans les rapports, elle considère la Liste rouge et d’autres produits de connaissances comme des outils essentiels pour la prise de décision au niveau national, car ils offrent des données ventilées, nationalement pertinentes et issues de la liste mondiale des espèces menacées.

L’utilité et les limites de la Liste rouge de l’UICN sont soulignées dans le document SBSTTA/20/2. Les lacunes de la Liste rouge seront comblées grâce à la campagne de l’UICN, Le baromètre de la Vie, qui vise à évaluer 160 000 espèces d’ici à 2020. Cela rendra la Liste rouge bien plus représentative pour certains taxons actuellement sous-représentés comme les plantes, les champignons et les invertébrés, et permettra également de mettre l’accent sur les milieux marins et d’eau douce.

L’UICN travaille actuellement à combler le décalage entre les rapports nationaux et mondiaux sur le risque d’extinction des espèces. Les options pour améliorer la disponibilité des données d’évaluation des espèces nationalement pertinentes sont activement prises en compte. Avant la 13

e

réunion de la Conférence des Parties (COP13), le site Internet de la Liste rouge de l’UICN sera modifié, afin de rendre l’information plus accessible aux Parties, et des systèmes seront mis en place pour permettre le transfert de données depuis et vers la Liste rouge. Enfin, des outils mis à l’essai par les Jardins royaux botaniques de Kew et l’Institut pour la biodiversité nationale d’Afrique du Sud permettront aux évaluations d’être directement téléchargées vers la Liste rouge de l’UICN.

Par ailleurs, l’UICN travaille avec le Centre mondial de surveillance de la conservation de la nature du Programme des Nations Unies

pour l’environnement (UNEP-WCMC), BirdLife International et Conservation International (Partenariat IBAT) afin de mettre en place une approche durable pour la fourniture de données, en offrant un outil intégré d’aide à la décision sur la biodiversité qui participera à l’élaboration des rapports nationaux. Cet outil fournira des informations nationalement pertinentes, ventilées depuis les ensembles de données mondiaux, qui offrira des informations sur le risque d’extinction des espèces, la couverture des aires protégées et la localisation des Zones importantes pour la biodiversité. L’UICN invite les Parties et le Secrétariat de la CDB à fournir des commentaires sur cet outil, afin de s’assurer qu’il correspond bien à l’objectif initial. Comme mentionné dans les documents SBSTTA/20/2 et SBSTTA/20/INF/44, les plans de gestion de conservation des espèces sont une étape cruciale pour améliorer le statut général de la conservation des espèces menacées. Cependant, l’UICN s’inquiète que les données spécifiques sur le nombre d’espèces menacées qui ont des plans de gestion pour leur conservation ne soient rapportées qu’occasionnellement par les Parties. Cette information essentielle fait cruellement défaut car elle empêche la mise en place d’une évaluation mondiale et concluante sur les avancées relatives à l’Objectif 12. L’UICN convient que les éléments soulignés dans le document SBSTTA/20/2, paragraphe 60, sont essentiels pour améliorer les avancées vers l’Objectif 12 d’Aichi, et suggère que ces activités soient précisées et ajoutées à la liste de recommandations. L’UICN invite toutes les Parties à

continuer à réaliser des évaluations sur la conservation des espèces, en suivant les normes et orientations de l’UICN

1, en les considérant comme une

étape vers la réalisation de l’Objectif 12 d’Aichi.

L’UICN propose un ajout supplémentaire aux recommandations comme suit :

Invite les Parties à : (g) Renforcer l’investissement afin de

mener des évaluations du risque d’extinction des espèces, notamment pour les invertébrés, champignons et

1 Les orientations rédigées par l’UICN sont disponibles

pour les Parties ici : http://www.iucnredlist.org/technical-documents/red-list-documents

UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) : Document de position 6

espèces de plantes nationalement endémiques (y compris les espèces marines et d’eau douce) non encore évaluées au niveau mondial ;

(h) Élaborer des plans nationaux de conservation sur les espèces, pour les espèces qui sont les plus menacées ou au moins en danger critique ou endémiques ;

(i) Œuvrer pour le développement des réseaux d’aires protégées dans les zones identifiées comme importantes pour la biodiversité, ou prendre d’autres mesures de conservation par zone, afin d’améliorer et de soutenir le statut de conservation des espèces, notamment celles les plus en déclin.

Mise à jour concernant les progrès réalisés dans la révision/mise à jour et la mise en œuvre des Stratégies et Plans d’action nationaux pour la biodiversité, y compris les objectifs nationaux.

L’UICN salue les efforts réalisés par le Secrétariat pour compiler les Stratégies et Plans d’action nationaux pour la biodiversité, les 5

èmes rapports nationaux et autres sources

dans une base de données qui, en décembre 2015, contenait 2 229 « objectifs » nationaux séparés. L’UICN félicite les 50 Parties ayant formulé leurs objectifs nationaux par rapport aux objectifs mondiaux, et souligne que cette corrélation explicite entre les objectifs nationalement établis et les 20 Objectifs d’Aichi pour la biodiversité est nécessaire pour faire le bilan des progrès mondiaux dans la réalisation des Objectifs et du Plan stratégique d’ici à 2020. L’UICN encourage toutes les Parties,

surtout celles n’ayant pas encore soumis leurs Stratégies et Plans d’action nationaux pour la biodiversité, à formuler leurs objectifs nationaux par rapport aux objectifs mondiaux.

L’UICN se réjouit de la proposition d’outil de production de rapports en ligne, qui contribuera sans doute à simplifier la production de rapports et offrira un mécanisme par lequel les Parties pourront soumettre leurs informations mises à jour sur leurs objectifs nationaux, ainsi que leurs avancées vers la réalisation des Objectifs d’Aichi. L’Objectif 17 d’Aichi appelle les Parties à considérer leurs Stratégies et Plans d’action nationaux pour la biodiversité comme des instruments de politique générale. L’UICN

applaudit l’intention de cet objectif, qui permet aux Stratégies et Plans d’action nationaux de devenir des politiques impliquant l’ensemble du gouvernement, et qui ne concernent pas seulement le secteur environnemental. Cela facilite ainsi l’intégration de la biodiversité dans tous les secteurs de la société et dans la prise de décision. Enfin, il est encourageant de voir que les Parties ont notifié au Secrétariat de l’adoption de leurs Stratégies et Plans d’action nationaux par une variété d’autorités : famille royale, cabinets, conseils de ministres, etc.

Cependant, l’exigence d’intégrer la biodiversité et son utilisation durable dans les processus décisionnaires nationaux à tous les niveaux et dans tous les secteurs de l’économie, dans la politique et la gouvernance reste encore un défi de taille pour la mise en œuvre de la Convention. L’UICN salue donc l’attention que la Convention a donné à cette question dans ses dernières réunions, salue les débats qui ont eu lieu et les principaux messages délivrés lors de l’Atelier international sur l’intégration de la biodiversité, organisé par le gouvernement du Mexique l’année dernière, et applaudit l’intégration de cette question dans l’ordre du jour de la 20

e réunion de l’OSASTT et 1

e

réunion de l’Organe subsidiaire chargé de l’application ainsi que dans celui de la COP13.

Les statistiques incluses dans les Stratégies et Plans d’action nationaux jusqu’à présent, et rapportées dans le document SBI/1/2/Add.1 sont cependant inquiétantes. Sur les 64 Stratégies et Plans d’action nationaux soumis après la COP10, seules 15 Parties rapportent avoir mené des études d’évaluation de la biodiversité et des services écosystémiques dans leurs pays respectifs ; 17 rapportent avoir intégré la biodiversité dans leurs plans de développement nationaux ; seules 12 mentionnent avoir intégré les Stratégies et Plans d’action nationaux avec leurs plans de développement durable ; 21 mentionnent des liens vers des plans d’éradication de la pauvreté ; et 23 font référence aux questions de genre ou à l’implication des femmes dans la conservation de la biodiversité.

L’UICN rappelle aux Parties que les ODD et leurs buts fournissent un cadre universel à partir duquel s’appuyer sur l’intégration de la nature dans l’agenda gouvernemental plus large. La nature est intrinsèquement incluse dans l’ensemble de ces 17 objectifs et 169 buts qui reconnaissent que la biodiversité est fondamentale au bien-être humain. Les liens entre biodiversité et politiques de développement sont plus clairs qu’auparavant en relation avec l’éradication de la pauvreté, la

UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) : Document de position 7

sécurité alimentaire, la santé, l’éducation, l’égalité entre hommes et femmes, la sécurité hydrique, l’accès à l’énergie, la croissance économique durable, la consommation et la production durables, aux côtés des changements climatiques, des océans, des écosystèmes et de la biodiversité.

L’UICN appelle les Parties à faire tous les efforts possibles pour faire progresser l’adoption et la mise en œuvre de leurs Stratégies et Plans d’action nationaux révisés, considérés comme des instruments pangouvernementaux, afin de permettre ainsi l’intégration de la biodiversité dans tous les secteurs, politiques et plans ; et

L’UICN presse les Parties à utiliser le cadre fourni par les ODD pour soutenir ce processus.

20e réunion de l’OSASTT

Diversité biologique marine et côtière (Point 4 de l’ordre du jour). Objectifs d’Aichi 6, 10 et 11.

Aires marines d’importance écologique et biologique (point 4.1 de l’ordre du jour)

L’UICN souligne l’importance des initiatives scientifiques pour renseigner les sites contribuant significativement à la persistance mondiale de la biodiversité. Ce sont en effet des données entrantes dans les processus et ateliers relatifs aux Zones marines d’importance écologique et biologique. Les mécanismes existants pour ce renseignement, notamment l’identification des Zones importantes pour la biodiversité et les oiseaux grâce au partenariat international BirdLife, y ont déjà contribué significativement, et d’autres contributions devraient venir une fois identifiées les Zones importantes pour les mammifères marins grâce au Groupe d’étude sur les mammifères marins des aires protégées de la Commission de la sauvegarde des espèces et de la CMAP de l’UICN. Plus généralement, la norme mondiale pour l’identification des Zones importantes pour la biodiversité s’appuie sur, renforce et unifie les approches existantes comme les Zones importantes pour les oiseaux et la biodiversité et les Zones importantes pour les mammifères marins, et comble les lacunes entre elles afin de garantir l’identification des sites importants dans tous les éléments de la biodiversité, des groupes taxonomiques et des écosystèmes.

L’UICN propose donc l’ajout d’une référence explicite à cette nouvelle norme dans la recommandation 5 proposée (et dans l’Annexe IV, Section 1, en conséquence).

Acidification des océans (point 4.2 de l’ordre du jour) L’UICN souligne l’importance de trouver une solution au problème de l’acidification des océans, car celui-ci menace l’équilibre des écosystèmes marins et donc les services écosystémiques dont dépendent de nombreuses populations côtières. L’UICN se réjouit du Plan de travail spécifique sur la biodiversité et l’acidification dans les zones en eaux froides, présent dans l’Annexe II du document SBSTTA/20/4. L’UICN convient par ailleurs que ce Plan de travail doit être mis en œuvre aux côtés des efforts pour réduire les émissions anthropiques à la source et en augmentant les suppressions par les puits de gaz à effet de serre dans le cadre de la Convention-cadre des nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). La collaboration entre la CDB et la CCNUCC pour lutter contre l’acidification de l’océan n’est pas seulement à souhaiter : elle est absolument indispensable.

Il est intéressant de souligner que les efforts de l’UICN pour lutter contre l’acidification des océans incluent : la publication d’un document d’orientation, « La politique internationale et les options de gouvernance sur l’acidification des océans »

2 afin d’aider les professionnels de la

conservation à mieux comprendre le paysage de la gouvernance et des politiques liées à l’acidification des océans ainsi que la publication du rapport « Combler les lacunes entre les impacts de l’acidification des océans et l’évaluation économique : impacts régionaux de l’acidification des océans sur la pêche et l’aquaculture »

3 qui inclut des données sur le

niveau de risque, sur la résilience ou la vulnérabilité de certaines régions définies des océans du monde, en termes d’espèces de pêche et d’aquaculture ainsi qu’une évaluation des impacts économiques liés à l’acidification des océans.

En outre, l’UICN préside le Groupe international d’usagers de référence sur

2 Ocean Acidification: international policy and governance

options. Disponible uniquement en anglais. 3 Bridging the gap between ocean acidification impacts

and economic valuation: regional impacts of ocean acidification on fisheries and aquaculture. Disponible uniquement en anglais.

UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) : Document de position 8

l’acidification des océans (OAi-RUG), l’un des principaux mécanismes mondiaux permettant les échanges scientifiques efficaces requis pour mener des actions internationales, régionales et nationales. L’UICN souligne le besoin de :

Agir pour réduire ou, si possible, empêcher ou éliminer les autres pressions environnementales et anthropiques, comme la surpêche, la pollution, la charge nutritive et l’eutrophication qui exacerbent les impacts de l’acidification ;

Renforcer la résilience des océans grâce à la désignation puis à la protection d’un réseau efficace d’aires marines protégées, et à la mise en œuvre d’une planification marine efficace ; et

Soutenir la coordination internationale d’une recherche intégrée sur l’acidification des océans destinée à évaluer les impacts actuels et prévus de l’acidification des océans sur les niveaux de la population de poissons, les récifs coralliens ou autres écosystèmes vulnérables, les espèces menacées et la perte de la valeur des services écosystémiques.

Gestion des incidences des débris marins (point 4.3 de l’ordre du jour)

L’UICN souligne l’importance de lutter contre le problème des débris marins et en particulier des déchets plastiques, car ceux-ci représentent une menace importante pour l’équilibre de l’écosystème marin et en conséquence pour les services écosystémiques dont de nombreuses populations côtières dépendent.

Consciente des lacunes importantes qui existent sur les sources, les quantités et les impacts des débris marins, l’UICN mène une étude scientifique afin d’évaluer la portée et les conséquences des débris plastiques dans le milieu marin, et fait avancer le débat pour trouver des bonnes pratiques permettant d’atténuer le problème

4. En outre, l’UICN

coordonne actuellement une étude importante dans les Açores qui lui permettra d’établir un niveau de référence pour les déchets marins dans la région, et lance un nouveau projet de recherche sur la pollution des microplastiques

4 Thevenon, F., Carroll C., Sousa J. (sous la direction de),

2014. Plastic Debris in the Ocean: The Characterization of Marine Plastics and their Environmental Impacts, Situation Analysis Report. Gland, Suisse : UICN. 52 pp.

dans l’Arctique, en se concentrant sur leurs effets sur les écosystèmes, la santé humaine et la formation et la fonte des glaces.

L’UICN apprécie la recommandation proposée pour décision par la Conférence des Parties et les orientations pratiques pour empêcher et atténuer les impacts des débris marins sur la biodiversité et les habitats côtiers et marins, tels qu’inclus dans le document SBSTTA/20/5. L’UICN apprécie également le rapport de l’Atelier d’experts pour préparer les orientations pratiques (SBSTTA20/INF/7) et souligne que la mise en œuvre des orientations pratiques prenne en compte les délibérations plus détaillées de l’Atelier, comme le lien entre la question des débris marins et l’Objectif 8 d’Aichi, ce qui encouragerait les pays à inclure les débris marins dans leurs Stratégies et Plans d’action nationaux et ferait progresser la mise en œuvre par le biais du processus de notification national de la CDB.

Planification de l’espace marin (point 4.4 de l’ordre du jour)

L’UICN contribue directement à la planification de l’espace marin par le biais de ses produits de connaissances sur les changements climatiques et l’acidification des océans, et de ses projets régionaux comme le projet de Gestion de la biodiversité marine et côtière dans les pays insulaires du Pacifique (MACBIO) et la planification de l’espace marin dans l’océan Indien occidental.

Pour l’UICN, la gestion durable des écosystèmes doit être au cœur de la planification de l’espace marin. Elle recommande donc de faire des efforts plus soutenus pour accroître la planification de l’espace marin au niveau national et régional, en prenant en compte la connectivité des écosystèmes marins et côtiers et la coopération régionale nécessaire sur les questions marines. Appliquée régulièrement comme un outil abordant les approches préventives et intersectorielles au niveau de l’écosystème, la planification de l’espace marin constitue un processus itératif et inclusif susceptible de soutenir en synergie la réalisation des Objectifs d’Aichi concernés et de contribuer aux ODD. L’UICN souligne également l’importance de relier la planification de l’espace marin aux stratégies sur les changements climatiques, afin d’inclure l’évolution anticipée des activités humaines et les impacts des changements climatiques dans le processus de planification.

UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) : Document de position 9

En général, l’UICN soutient les recommandations suggérées dans le document SBSTTA/20/6. L’UICN se réjouit en particulier de la collaboration appelée par la CMAP de l’UICN dans le paragraphe 6(a) : « De compiler (…) les expériences nationales et les enseignements tirés du développement et de la gestion effective et équitable de réseaux d’aires marines protégées écologiquement représentatives et bien reliées et autres mesures de conservation fondées sur les aires, et leur intégration dans les plus vastes paysages terrestres et marins, en tant que contribution à l’atelier d’experts ; … ». L’UICN soutient l’organisation d’un tel atelier d’experts et se tient prête à jouer son rôle, comme les Parties le lui demandent.

Espèces exotiques envahissantes : gestion des risques associés au commerce ; lutte biologique ; outils d’aide à la décision (Point 5 de l’ordre du jour) – Objectif 9 d’Aichi

L’UICN contribue significativement à l’élaboration d’outils d’aide à la décision afin de lutter contre les menaces que posent les espèces exotiques envahissantes. L’UICN souhaite souligner le lancement du Registre mondial sur les espèces introduites et envahissantes (GRIIS)

5, mandaté par la CDB

et élaboré dans le cadre du Partenariat mondial sur l’information des espèces exotiques envahissantes (GIASI). Le Registre GRIIS compile les inventaires nationaux annotés et validés des espèces introduites et envahissantes pour chaque Partie de la CDB. Par ailleurs, l’UICN relance également actuellement sa Base de données mondiale sur les espèces envahissantes (GISD)

6 avec

une fonction enrichie de recherche et de téléchargement incluant désormais des informations sur les espèces de la Liste rouge de l’UICN, les îles et aires protégées affectées, et des informations sur les voies d’introduction. Ce projet est soutenu par l’Agence de l’environnement d’Abu Dhabi, le ministère italien de l’Environnement et l’Institut italien pour la protection et la recherche environnementales (ISPRA). Ces outils d’aide à la décision (le Registre GRIIS et la Base de données GISD) fournissent des informations essentielles permettant aux Parties de prioriser

5 www.griis.org

6 www.iucngisd.org

les espèces exotiques envahissantes et d’élaborer des Stratégies et Plans d’action nationaux à ce sujet, ce qui contribue à la fin à la réalisation de l’Objectif 9 d’Aichi.

Tel que requis par la Conférence des Parties dans sa Décision XII/17, l’UICN a élaboré un document informatif en renseignant des analyses préliminaires sur les voies d’introduction mondiales, basées sur les données issues de ses produits de connaissances. La compréhension et la priorisation des voies d’introduction est un aspect essentiel de l’Objectif 9 d’Aichi, et est essentielle pour les évaluations et les plans de gestion sur les risques associés aux espèces envahissantes.

L’UICN a également fait des progrès sur la mise en place d’une méthode pour classer les espèces envahissantes à partir de leur impact environnemental, avec la publication d’un cadre et de lignes directrices pour la Classification de l’impact environnemental pour les taxons exotiques (EICAT)

7. Elle

réalise également la première évaluation en utilisant ces critères, en se focalisant sur des groupes sélectionnés de mammifères, d’oiseaux et d’amphibiens. L’UICN accueille favorablement la collaboration avec les Parties, les autres gouvernements, les organisations et partenaires pertinents, afin d’approfondir et d’appliquer la Classification EICAT.

L’UICN soutient entièrement les résultats équilibrés de la Réunion d’experts sur les espèces exotiques dans le commerce associé à la vie sauvage, les expériences dans l’utilisation des agents de contrôle biologique et l’élaboration d’outils d’aide à la décision pour la gestion des espèces exotiques envahissantes, qui a eu lieu à Montréal, en octobre 2015, et juge prioritaire la rédaction d’une note synthétique d’information et d’études de cas sur l’utilisation des agents de contrôle biologique.

L’UICN accueille favorablement la note du Secrétaire exécutif dans le document SBSTTA/20/7, à laquelle des apports significatifs ont été apportés, comme demandé dans la Décision XII/17 de la COP. En outre, l’UICN accepte la collaboration demandée dans le même document avec les Secrétariats des accords internationaux tels que la CDB,

7 Hawkins, C.L. et al. 2015. Framework and guidelines for

implementing the proposed IUICN Environmental Impact Classification for Alien Taxa. Diversity and Distributions. 21(11):1360-1363 [ACCÈS LIBRE]

UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) : Document de position 10

l’Accord de l’OMC sur les mesures sanitaires et phytosanitaires, la CIPV, l’Organisation mondiale de la santé animale, la FAO, et les experts de l’Institut CABI et de l’Organisation internationale pour le contrôle biologique, afin d’encourager, de soutenir et de contribuer à la coopération scientifique et technique liée à l’utilisation des agents de contrôle biologique contre les espèces exotiques envahissantes.

L’UICN recommande plus spécifiquement les changements suivants à la décision proposée à la Conférence des Parties, tel que formulé dans le document SBSTTA/20/7.

Pour les outils d’aide à la décision, nous proposons d’ajouter les deux paragraphes suivants comme suit :

12. Accueille favorablement la publication du Registre mondial de l’UICN sur les espèces envahissantes et introduites (GRIIS), qui présente des listes de contrôle annotées et validées d’espèces introduites et envahissantes pour chaque Partie, élaborées par le Groupe de spécialistes sur les espèces envahissantes de l’UICN dans le cadre du Partenariat mondial sur l’information liée aux espèces exotiques envahissantes ;

13. Encourage les Parties, les autres gouvernements et organisations pertinentes à utiliser le nouveau Registre mondial de l’UICN sur les espèces envahissantes et introduites (GRIIS) afin de renseigner la rédaction des Stratégies et Plans d’action nationaux sur les espèces envahissantes.

Biologique synthétique (Point 6 de l’ordre du jour)

La biologie synthétique est un domaine scientifique émergent susceptible d’apporter des solutions à de nombreuses problématiques mondiales aiguës, et notamment à la crise mondiale de la perte de la biodiversité. Cependant, elle peut également poser des risques pour les objectifs de conservation et de développement durable, et même accroître la crise actuelle. Les domaines d’inquiétude particuliers incluent les impacts potentiellement positifs ou négatifs d’écosystèmes possédant des composantes artificielles et des espèces génétiquement modifiées, et on peut également se demander

dans quelle mesure cela affecte la résilience des espèces et écosystèmes existants.

La gestion des défis et des opportunités qu’offre la biologie synthétique demandera de la préparation et une meilleure compréhension de la part de la communauté de la conservation. L’UICN apprécie la prise en compte de cette question lors de la 20

e réunion

de l’OSASTT, et s’accorde pour dire qu’il existe de nombreuses raisons permettant de croire que la biologie synthétique est importante pour les objectifs de la Convention. À cet égard, l’UICN a organisé une réunion sur « La conservation de la diversité biologique dans le contexte de la biologie synthétique », à Bellagio, Italie, en décembre 2015, avec le généreux soutien de la Fondation Rockefeller. À l’issue de cette réunion, les organisations Membres de l’UICN ont rédigé une décision provisoire : L’élaboration d’une politique de l’UICN sur la conservation de la biodiversité et la biologie synthétique, pour débat et adoption possible lors de l’Assemblée des Membres au Congrès Mondial de la Nature de l’UICN à Hawai’i, États-Unis, qui aura lieu du 1

e au 10

septembre 2016. Cette motion sera disponible sur le Portail du Congrès de l’UICN pour débat en mai et juin, et les Membres de l’UICN sont encouragés à faire connaître leur opinion à ce sujet.

L’UICN se réjouit globalement des recommandations proposées émergeant du travail de l’OSASTT et du Groupe spécial d’experts techniques sur la biologie synthétique et accepte la décision provisoire pour la Conférence des Parties telle que formulée dans le document SBSTTA/20/8. À la lumière du travail réalisé par l’Union sur la biologie synthétique, l’UICN aimerait proposer le petit amendement suivant à la décision de la COP, comme suit :

(f) Prie le Secrétaire exécutif :

(vi) De collaborer avec d’autres organismes des Nations Unies et organisations internationales dont les mandats sont pertinents pour la biologie synthétique, tels que l’Organisation mondiale de la santé, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, y compris son Comité de la sécurité alimentaire et son Codex alimentarius, l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle, l’Organisation mondiale de la santé animale, l’Union internationale pour la conservation de la nature, l’Instance permanente sur

UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) : Document de position 11

les questions autochtones, et le Mécanisme de facilitation des technologies des Nations Unies ;

Évaluation de l’IPBES sur les pollinisateurs, la pollinisation et la production alimentaire (Point 7 de l’ordre du jour) – Objectif 19 d’Aichi L’UICN se réjouit que l’évaluation thématique sur la pollinisation se soit autant appuyée sur la Liste rouge de l’UICN des espèces menacées pour étudier le risque d’extinction qui menace les espèces de pollinisateurs vertébrés dans le monde et les espèces d’abeilles et de papillons en Europe – la seule région où des évaluations exhaustives du risque d’extinction de ces groupes d’espèces de pollinisateurs invertébrés ont été menées. Cette étude révèle la fréquence du risque d’extinction qui menace les espèces de pollinisateurs, ainsi que le besoin urgent d’accélérer les évaluations du risque d’extinction des invertébrés ailleurs dans le monde. Par ailleurs, l’UICN salue l’importance que le rapport a accordé aux pratiques des communautés autochtones et locales pour maintenir la biodiversité des pollinisateurs.

Cependant, l’UICN est soucieuse des éléments ressortant du rapport de la Plateforme IPBES sur les raisons du déclin des pollinisateurs, qui se sont focalisés sur l’incertitude, aux dépens des preuves documentées, ce qui s’est reflété dans les recommandations provisoires du document SBSTTA/20/9. Celles-ci proposent en effet uniquement des modifications mineures des pratiques agricoles plutôt que des changements fondamentaux – pourtant nécessaires de toute urgence dans de nombreux pays. C’est notamment le cas pour la section sur la réduction des risques présentés par les pesticides, pour laquelle l’UICN possède une expertise particulière grâce aux efforts de la Commission de la gestion des écosystèmes et du Groupe d’études sur les pesticides systémiques de la Commission de la sauvegarde des espèces (http://www.tfsp.info/).

L’UICN propose donc quelques modifications à cette section :

L’UICN suggère de renforcer la recommandation 5(j) en :

o Ajoutant la mention stratégies « régionales », à côté de « nationales » ;

o Mentionnant « réglementation » à côté de « réduction des risques » ;

o Spécifiant la promotion de la gestion intégrée des ravageurs, « au lieu des traitements prophylactiques » ;

o Prenant en compte « les techniques alternatives » aux côtés du « Code de conduite international sur la gestion des pesticides » de la FAO.

L’UICN recommande de renforcer la recommandation 5(k) en remplaçant le mot « utilisés » par « nécessaires » ;

L’UICN recommande de renforcer la recommandation 5(m) en ajoutant entre parenthèses « par exemple dans les sols » afin de donner un exemple clé de sites de ponte des pollinisateurs devant être pris en compte ;

L’UICN recommande de renforcer la recommandation 5(o) en ajoutant la mention « soutenir et conseiller les agriculteurs sur les alternatives aux pesticides » parmi les services de vulgarisation agricole ; et

L’UICN recommande de renforcer la recommandation 5(p) en ajoutant la mention « soutenir les formes alternatives d’agriculture, comme l’agriculture biologique » dans la liste des mécanismes possibles d’incitation.

Biodiversité et changements climatiques (Point 8 de l’ordre du jour) – Objectif 15 d’Aichi

L’UICN souligne que la biodiversité et les écosystèmes sont menacés par les changements climatiques alors que leur conservation, leur restauration et leur gestion durable produit des solutions significatives et pratiques basées sur la nature pouvant simultanément contribuer aux objectifs d’atténuation des changements climatiques et d’adaptation à leurs effets à divers niveaux, tout en produisant d’autres bénéfices économiques, sociaux et environnementaux.

L’UICN salue l’Accord de Paris sur les changements climatiques adopté lors de la COP21 de la CCNUCC en décembre 2015. L’UICN se félicite particulièrement de sa reconnaissance du rôle que les écosystèmes peuvent jouer dans la lutte contre les changements climatiques, et notamment de

UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) : Document de position 12

son appel pour que les Parties agissent pour conserver et accroître les puits et les réservoirs de gaz à effet de serre, tel que mentionné dans l’article 4, paragraphe 1(d) de la Convention, qui fait explicitement référence à la « biomasse, aux forêts et aux océans, ainsi qu’aux autres écosystèmes terrestres, côtiers et marins ».

Il ne fait aucun doute qu’il existe de fortes synergies se renforçant mutuellement entre la CDB et la CCNUCC dans le contexte de la biodiversité et des changements climatiques, sur lesquelles il convient de s’appuyer. Comme noté dans le document SBSTTA/20/10, les actions menées dans le cadre de la CDB – y compris la mise en œuvre du Plan stratégique pour la biodiversité 2011-2020 et la réalisation des Objectifs d’Aichi pour la biodiversité – peuvent contribuer positivement à la lutte contre les changements climatiques dans le cadre de la CCNUCC et du 13

e ODD. De

même, une mise en œuvre efficace de l’Accord de Paris et de ses décisions associées peut aider à la mise en œuvre de la CDB pour les périodes avant et après 2020.

L’UICN soutient entièrement l’approfondissement du développement et de la mise en œuvre des approches basées sur les écosystèmes pour l’atténuation des changements climatiques et l’adaptation à leurs effets ainsi que la réduction des risques de catastrophes, qui peuvent bénéficier à la lutte contre les changements climatiques et à la conservation de la biodiversité, et peuvent également aider à atteindre d’autres objectifs de développement. Une récente étude de l’UICN (Synergies entre l’atténuation aux changements climatiques et l’adaptation à leurs effets dans la restauration des paysages forestiers

8) étudie ces options intégrées

d’atténuation/adaptation au niveau international et national, dans le contexte des forêts.

L’UICN appelle les Parties à inclure des mesures basées sur les écosystèmes ambitieuses lors de la révision et de la finalisation de leurs Contributions déterminées au niveau national, dans le cadre de l’Accord de Paris.

L’UICN salue la rédaction de l’étude technique commissionnée par le Secrétariat de la CDB sur la contribution potentielle d’une large gamme d’écosystèmes, notamment non-forestiers, pour l’atténuation des changements

8 Synergies between climate mitigation and adaptation in

forest landscape restoration. Disponible en anglais.

climatiques (SBSTTA/20/INF/3). Ceci est un rapport en temps opportun, et constitue un ajout précieux au corpus déjà existant sur ce sujet. Il serait intéressant, comme prochaine étape, d’y intégrer la contribution des écosystèmes qui n’ont pas encore été pris en compte, par exemple les forêts et les océans. Cela donnerait une compréhension d’ensemble et globale du rôle des écosystèmes naturels dans l’atténuation des changements climatiques. Dans le cas des océans par exemple, l’UICN a rédigé une étude, La signification et la gestion des puits de carbone naturels en haute-mer

9 qu’il serait

intéressant que les Parties étudient.

L’UICN félicite également le Secrétariat pour son rapport de synthèse sur les approches basées sur les écosystèmes pour l’adaptation aux effets des changements climatiques et la réduction des risques de catastrophes (SBSTTA/20/INF/2).

L’UICN presse toutes les Parties à adopter et à mettre en œuvre des approches basées sur les écosystèmes pour l’atténuation des changements climatiques et l’adaptation à leurs effets, et la réduction des risques de catastrophes à divers niveaux, tel qu’approprié, et également à les inclure dans leurs politiques et plans nationaux de lutte contre les changements climatiques et de conservation de la biodiversité, d’une manière intégrée et synergique.

L’UICN soutient la recommandation proposée à la Conférence des Parties, telle qu’incluse dans le document SBSTTA/20/10 avec les considérations suivantes :

L’UICN appelle les Parties à envisager d’ajouter « atténuation » dans le texte existant (paragraphes 3 et 4) sur les « approches basées sur les écosystèmes pour l’adaptation aux effets des changements climatiques et la réduction des risques de catastrophes » afin de le rendre plus exhaustif et efficace ;

L’UICN presse les Parties à faire usage de la Liste rouge de l’UICN des écosystèmes, en cours d’élaboration, dans le paragraphe 4(b), car il s’agit d’un outil essentiel pour évaluer le statut des écosystèmes, et qu’il est

9 The Significance and Management of Natural Carbon

Stores in the Open Ocean. Disponible en anglais.

UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) : Document de position 13

applicable au niveau local, national, régional et mondial.

Gestion durable de la faune sauvage (Point 9 de l’ordre du jour – OSASTT)

Des actions efficaces pour lutter contre l’utilisation et le commerce non-durable et illégal de la faune sauvage et encourager une gestion durable de la faune sauvage sont nécessaires de toute urgence pour conserver la biodiversité et les moyens d’existence, la sécurité alimentaire et le bien-être humain qui en dépendent. L’UICN soutient l’accent mis dans le document SBSTTA/20/11 sur l’importance de comprendre la dynamique socio-économique complexe qui façonne les modes d’utilisations durables et non-durables, y compris la viande de brousse. Il est essentiel de se concentrer sur la nécessité de renforcer les droits et responsabilités des communautés autochtones et locales pour mettre en place des réponses efficaces.

Il est vital aujourd’hui d’aller au-delà de l’élaboration et de l’analyse d’orientations techniques sur la gestion durable de la faune sauvage et de passer à la mise en œuvre. Pour cela, nous suggérons une approche régionale, axée sur l’examen d’études de cas réussies ou non dans le domaine de la gestion durable de la faune sauvage, ce qui permettra aux Parties et autres parties prenantes de comprendre comment les orientations peuvent être opérationnalisées dans la pratique, quels sont les principaux problèmes et obstacles, ce qui fonctionne et où.

L’UICN recommande donc certaines modifications au texte opérationnel comme suit :

Paragraphe 72, point 2 : remplacer « orientations techniques » par « la promotion d’une meilleure compréhension sur la façon dont opérationnaliser de façon efficace et équitable les orientations sur la gestion durable de la faune sauvage » ;

Paragraphe 73, point 3 : avant « en élaborant les éléments contenus dans la feuille de route », insérer « en encourageant une meilleure compréhension et mise en œuvre des orientations existantes pour réaliser une gestion durable de la faune sauvage ».

5e édition des Perspectives mondiales sur la diversité biologique, 6e rapports nationaux, indicateurs pour évaluer les progrès accomplis dans la réalisation des Objectifs d’Aichi (Point 11 de l’ordre du jour – OSASTT ; point 13 de l’ordre du jour – Organe subsidiaire chargé de l’application)

Indicateurs pour évaluer les progrès

L’UICN considère essentielle l’utilisation d’indicateurs pour surveiller les progrès relatifs aux engagements et objectifs intergouvernementaux, et estime crucial d’examiner la série actuelle d’indicateurs disponibles afin de garantir la bonne adéquation des indicateurs

10.

L’UICN affirme régulièrement que l’action prioritaire à mener concernant les indicateurs est d’accroître l’investissement dans la maintenance des indicateurs existants et de l’information qui les soutient. En outre, l’UICN soutient le renforcement des indicateurs existants, avec l’inclusion de nouveaux indicateurs basés sur de nouveaux ensembles de données et des technologies émergentes lorsque les indicateurs généraux n’ont pas d’indicateurs spécifiques proposés. Cette approche est essentielle pour utiliser au mieux les ressources et éviter la duplication des efforts.

Concernant les informations liées aux indicateurs et disponibles pour les Parties et partenaires dans le document SBSTTA/20/13, l’UICN note l’importance de la distinction entre les indicateurs pour lesquels les méthodes et résultats ont été révisés par des pairs, publiés et sont disponibles aujourd’hui, par opposition aux indicateurs qui sont des concepts décrits mais n’ont pas encore été révisées par des pairs, opérationnalisées ou publiées dans des revues scientifiques. L’UICN considère le système de notation des indicateurs par rapport à leur facilité de communication et à leur ventilation mondiale ou nationale hautement bénéfique pour l’application des indicateurs.

10

Brooks, TM, Butchart, SHM, Cox, NA, Heath

M, Hilton-

Taylor, C, Hoffmann, M, Kingston

, N, Rodríguez,

JP, Stuart, SN et Smart, J. (2015) Harnessing biodiversity

and conservation knowledge products to track the Aichi Targets and Sustainable Development Goals, Biodiversity 16 (2-3): 157-174 ; www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/14888386.2015.1075903

UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) : Document de position 14

L’UICN remarque que la part des Zones importantes pour la biodiversité dans la couverture des aires protégées est aujourd’hui proposée par les Nations Unies comme un indicateur de réalisation de l’objectif 15.1 des ODD (dans la formulation spécifique : « Part des sites importants pour la biodiversité terrestre et d’eau douce qui sont couverts par les aires protégées, par type d’écosystème »

11). En conséquence, il

convient de refléter cela dans l’Annexe au document SBSTTA/20/13 (4

ème indicateur

spécifique pour l’Objectif 11 d’Aichi).

Enfin, l’UICN se réjouit des lignes directrices en ligne préparées par le Partenariat relatif aux indicateurs de la biodiversité (BIP), qui sont une ressource utile pour aider les Parties à élaborer des indicateurs nationaux ou à ventiler les indicateurs mondiaux, et à suivre les progrès nationaux vers la réalisation du Plan stratégique pour la biodiversité et ses Objectifs d’Aichi

12. L’UICN salue par ailleurs

les efforts du Partenariat pour combler les lacunes existantes dans la série actuelle d’indicateurs.

Lignes directrices pour les 6èmes

rapports nationaux

L’UICN se réjouit et soutient les efforts du Secrétariat pour aider les Parties à une production de rapports plus cohérente et régulière, par le biais des Directives pour l’établissement du 6

ème rapport national des

documents SBSTTA/20/13, SBSTTA/20/13/Add.1, SBI/1/11/Add.1. L’UICN considère que l’outil en ligne proposé pour l’élaboration des rapports et les modèles qui l’accompagnent amélioreront significativement l’agrégation globale de l’information rapportée, les évaluations et l’analyse des tendances mondiales de la conservation de la biodiversité, des menaces et des problématiques persistantes. Par ailleurs, en demandant le référencement explicite (formulation) des objectifs nationaux par rapport aux Objectifs d’Aichi, l’outil permettra surtout une évaluation plus claire de la réalisation globale du Plan stratégique pour la biodiversité d’ici à 2020. Des versions hors-ligne des modèles de production de rapports devront être rendus accessibles aux Parties qui ont des problèmes de connexion Internet, comme mentionné dans le document.

11

Voir http://unstats.un.org/unsd/statcom/47th-session/documents/2016-2-SDGs-Rev1-E.pdf, p. 56 12

Voir http://www.bipindicators.net/nationalindicatordevelopment

L’UICN encourage les Parties à commencer à tester l’outil de production de rapports en ligne et les modèles dès que possible afin de permettre leur adaptation avant le prochain cycle de rapports.

Cet outil de production de rapports suggère de rapporter les contributions nationales concernant la réalisation de chaque but pour la Stratégie mondiale pour la conservation des plantes. Cette approche réduira la duplication des formats et des efforts de production de rapports, et permettra de dresser un bilan mondial des progrès sur la réalisation du Plan stratégique et autres programmes de travail.

L’UICN recommande que les Parties incluent la production de rapports sur la réalisation des ODD dans leurs bilans de progrès sur les objectifs d’autres Conventions, d’une manière qui ne duplique pas les autres processus nationaux de production de rapports. L’UICN estime suffisant un simple ajout au modèle des 6

ème rapports nationaux actuels, car le travail

est déjà en cours et des informations sont disponibles pour les Parties sur les indicateurs qui font le bilan des progrès faits dans la réalisation des ODD et des Objectifs d’Aichi pour la biodiversité. Cela devrait rationnaliser et réduire le poids de la production de rapports.

Intégration de la biodiversité dans différents secteurs, notamment l’agriculture, les forêts et la pêche (Point 13 de l’ordre du jour – OSASTT ; point 7 de l’ordre du jour – Organe subsidiaire chargé de l’application)

Il n’existe pas de définition unique pour « l’intégration de la biodiversité », cependant, il est généralement accepté que c’est ce qui garantit que la biodiversité et les services qu’elle offre sont intégrés de façon appropriée et correcte dans les politiques et pratiques qui ont un effet sur elle. Cela inclut les plans intersectoriels, ainsi que les plans spécifiques par secteur. La lutte contre la perte de la biodiversité et ses déterminants demande de gérer les secteurs qui ont un impact sur la biodiversité et dépendent également d’elle. Malgré les progrès significatifs faits dans la précision des arguments en faveur de l’intégration des considérations liées à la biodiversité dans les secteurs, les efforts doivent dorénavant réussir à traduire plus

UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) : Document de position 15

largement et de façon plus durable la théorie de l’intégration dans la pratique.

Les forêts, la pêche et l’agriculture dépendent et ont un impact sur la biodiversité de diverses manières et à différents niveaux. Les politiques et pratiques sectorielles et économiques progressent et s’adaptent aux conditions changeantes et le réseau complexe d’interactions entre notre milieu naturel et les moyens d’existence humains sont de mieux en mieux renseignés. Les nombreuses résolutions et recommandations adoptées par les Membres de l’UICN lors des Congrès Mondiaux de la Nature de ces dernières années illustrent bien l’évolution de la compréhension des liens entre agriculture et biodiversité. Les résolutions liées à l’agriculture lors des récents Congrès, par exemple, soulignent le lien entre réduction de la pauvreté, sécurité alimentaire et conservation ; expriment les préoccupations quant à l’augmentation de l’utilisation systématique des pesticides dans les pratiques agricoles et leur impact sur la biodiversité mondiale ; reconnaissent le rôle fondamental de la biodiversité et des services écosystémiques pour atteindre la sécurité alimentaire et nutritive ; et soulignent les avantages potentiels de l’agriculture biologique ou des autres formes d’agriculture, par opposition aux pratiques agricoles qui utilisent les OGM (et les menaces que cela pose pour la biodiversité).

L’UICN partage l’opinion selon laquelle il convient de développer davantage de cadres politiques exhaustifs et cohérents, en impliquant toutes les parties prenantes et notamment les populations autochtones et les communautés locales ; en améliorant la prise de conscience et la coordination dans les divers secteurs ; en offrant des orientations et un soutien technique supplémentaires pour les questions liées à la planification et à la gestion de l’espace afin de promouvoir des approches intégrées des paysages terrestres et marins ; et en comprenant et appliquant des mesures d’incitation économiques et sociales pour la conservation de la biodiversité, entre autres choses et tel que souligné dans les documents SBSTTA/20/15, SBI/1/5/Add.1.

L’UICN maintient qu’il convient de renforcer la production de rapports sur la façon dont l’intégration de la biodiversité est réalisée au niveau national dans les Stratégies et Plans d’action nationaux pour la biodiversité (et les rapports nationaux) et dont sa mise en œuvre est surveillée. Jusqu’à présent, l’information sur les efforts nationaux d’intégration était dispersée parmi une myriade de sources et

d’enseignements tirés sur ce qui fonctionne dans des cas précis, et les projets ou pays sont tout autant dispersés. En outre, l’ensemble des Parties n’inclut pas de la même manière les informations sur les efforts d’intégration et leurs plans nationaux dans leurs Stratégies et Plans d’action nationaux révisés, ce qui gêne l’élaboration d’un bilan mondial sur les progrès relatifs à l’intégration des aspects de l’Objectif 17 d’Aichi.

L’inclusion dans l’outil de production de rapports en ligne pour les 6

e rapports

nationaux d’une section où « les études de cas illustrant comment les mesures prises ont produit (ou devraient produire) des résultats dans la mise en œuvre des objectifs nationaux, y compris des cas pertinents de mise en œuvre de la stratégie et du plan d’action nationaux pour la diversité biologique actualisés ou d’intégration de la biodiversité dans les secteurs pertinents » est une avancée encourageante.

L’UICN et BirdLife International, cherchant à faire connaître de façon simple et pratique des exemples réussis d’intégration de la biodiversité, ont élaboré une série de notes de synthèse présentant des exemples où les problématiques de l’intégration de la biodiversité ont été surmontées, et où des impacts positifs sur la biodiversité et le bien-être humain ont pu être observés. Les Parties sont encouragées à contribuer avec leurs propres études de cas et expériences.

Dans ce contexte, il est important de souligner le travail réalisé par le Groupe d’experts sur la pêche de la Commission de la gestion des écosystèmes (CGE) de l’UICN. La CGE a récemment organisé, avec le Secrétariat de la CDB et la FAO une réunion d’experts avec des représentants des communautés de la conservation et de la pêche, afin d’étudier les opportunités et les voies possibles pour avoir de meilleurs rapports sur les politiques, la gouvernance et les résultats, afin de faire progresser l’Objectif 6 d’Aichi.

Enfin, l’UICN s’accorde avec la portée et l’intention de la recommandation proposée pour décision par la Conférence des Parties, telle que contenue dans les documents SBSTTA/20/15, SBI/1/5/Add.1.

UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) : Document de position 16

1e réunion de l’Organe subsidiaire chargé de l’application

Examen des progrès accomplis dans la réalisation de l’Objectif 16 d’Aichi relatif au Protocole de Nagoya (Point II.5 de l’ordre du jour)

L’UICN salue les avancées significatives réalisées pour faire progresser la réalisation totale de l’Objectif 16 d’Aichi dans le Protocole de Nagoya sur l’Accès et le partage des avantages. Le Protocole est entré en vigueur en octobre 2014, et à date du 20 mars 2016, 73 Parties l’ont ratifié, adhéré, accepté ou approuvé. La première partie de l’Objectif est effectivement déjà réalisée, comme formulé dans le document SBI/1/3. Tous les efforts doivent aujourd’hui chercher à rendre le Protocole opérationnel et cohérent avec les législations nationales.

L’UICN encourage donc fortement les Parties à la Convention qui ne l’ont pas encore fait à compléter leurs processus nationaux de ratification, accession, acceptation ou approbation avant la prochaine Conférence des Parties agissant au titre de réunion des Parties au Protocole (COP-MOP2)

L’opérationnalisation du Protocole au niveau national requiert une analyse attentive des circonstances de chaque pays quant à l’existence et au statut des mesures administratives, législatives et politiques relatives aux modalités de gestion, d’accès et de partage des avantages des ressources génétiques. Cette analyse de situation est importante car elle doit fournir une meilleure évaluation du contexte national, des lacunes existantes et des meilleurs points d’entrée pour un Plan d’action par étape. Cependant, la compilation et la notification des informations sur les circonstances nationales spécifiques de l’accès et du partage des avantages ne sont pas toujours systématiques et varient d’un pays à l’autre, compliquant ainsi l’élaboration du bilan mondial des progrès relatifs à la réalisation de la deuxième partie de l’Objectif 16 d’Aichi.

Cependant, l’UICN félicite les Parties ayant fourni au Secrétariat des informations sur leurs structures institutionnelles pour l’opérationnalisation du Protocole, les mesures administratives, politiques et législatives,

comme rapporté dans le document SBI/1/3. Les mesures supplémentaires prises par certaines Parties (et certaines non-Parties) concernant la mise en œuvre de leurs cadres sur l’Accès et le partage des avantages sont particulièrement encourageantes. L’UICN se réjouit également des efforts réalisés par le Secrétariat pour rassembler autant d’informations que possible de sources variées, y compris des documents rapportées par les Parties par le biais du Centre d’échange pour l’accès et le partage des avantages, des Stratégies et Plans d’action nationaux sur la biodiversité révisés et des 5

e

rapports nationaux, entre autres.

L’UICN presse les Parties à rendre disponible pour le Secrétariat de la CDB, de façon opportune, les informations nationales sur l’opérationnalisation du Protocole de Nagoya, afin d’améliorer la compréhension et le bilan des progrès réalisés quant à la réalisation de l’Objectif 16 d’Aichi ;

L’UICN presse également les Parties à utiliser les divers canaux de communication et de notification déjà disponibles pour fournir cette information et, en cas d’impossibilité de remplir cette exigence, de communiquer les problématiques existantes au Secrétariat.

L’UICN souhaite souligner et saluer le nombre d’initiatives de développement et de renforcement des capacités sur l’accès et le partage des avantages (activités, projets et programmes) initiées ou mises en œuvre pour soutenir la ratification et l’exécution du Protocole depuis son adoption en 2010. L’UICN soutient les initiatives de développement et de renforcement des capacités ciblées et bien coordonnées, afin de progresser sur la mise en œuvre du Protocole. L’UICN a participé au Comité consultatif informel sur le renforcement des capacités pour la mise en œuvre du Protocole de Nagoya en septembre 2015, et invite les Parties à consulter le document préparé pour cette occasion, qui rassemble les informations sur les projets et initiatives de développement et de renforcement des capacités.

L’UICN insiste sur le fait que les initiatives efficaces de renforcement des capacités sont celles qui répondent aux demandes déterminées au niveau national, et elle cherche à offrir une telle aide lorsque nécessaire. Ses efforts récents se sont concentrés sur une meilleure compréhension

UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) : Document de position 17

des besoins et des lacunes en capacités dans les dix pays membres de la Commissions des forêts d’Afrique centrale (COMIFAC) grâce au soutien financier du gouvernement français. Un travail plus ciblé, issu d’une analyse de situation initiale, est actuellement planifié pour

un futur proche, en étroite collaboration avec les autres partenaires de la région et le Secrétariat de la COMIFAC.

Enfin, l’UICN soutient les recommandations proposées telles qu’incluses dans le document SBI/1/3.

Renforcer le soutien pour la mise en œuvre – Coopération avec les autres Conventions, organisations et initiatives internationales : améliorer les synergies entre les Conventions relatives à la biodiversité (Point 11 de l’ordre du jour)

L’UICN soutient l’inclusion de cette question dans l’ordre du jour de l’Organe subsidiaire chargé de l’application. L’amélioration des synergies entre les Conventions relatives à la biodiversité évite la duplication des efforts, améliore l’efficience et la cohérence, et son importance a été reconnue au fil des ans dans les décisions des organes régissant ces accords. Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour renforcer les efforts à ce sujet, en prenant en compte les expériences pertinentes.

Les options proposées dans le cadre du projet du PNUE sur L’amélioration de l’efficacité et de la coopération parmi les Conventions relatives à la biodiversité, et l’étude des opportunités pour améliorer les synergies, le Recueil des opportunités pour améliorer la coopération parmi les Conventions relatives à la biodiversité au niveau national et régional du PNUE 2015, et les débats organisés lors de l’atelier de la CDB sur les synergies entre les Conventions relatives à la biodiversité (Genève, 8-11 février 2016), sont quelques exemples soutenus par l’UICN et illustrant les efforts récents pour renforcer les synergies et proposer des options pratiques de collaboration.

L’UICN convient que le Plan stratégique pour la biodiversité 2011-2020, les Objectifs d’Aichi pour la biodiversité et les Stratégies et Plans d’action nationaux pour la biodiversité fournissent un cadre d’action essentiel à la conservation et à l’utilisation durable de la biodiversité et des services écosystémiques. Ils fournissent plus particulièrement un cadre avec lesquels les Conventions relatives à la biodiversité et les organismes des Nations Unies peuvent s’harmoniser, et au sein desquels les synergies dans la mise en œuvre de ces Conventions peuvent être gérées de façon systématique et intégrées. En outre, le cadre universel fourni par les ODD fournit une opportunité d’action synergique commune à tous les niveaux.

Pour l’UICN, il est essentiel de se tourner dorénavant vers l’élaboration et l’offre d’orientations plus spécifiques et ciblées à destination des Points focaux nationaux des diverses Conventions relatives à la biodiversité afin d’améliorer les synergies, en utilisant les Stratégies et Plans d’action nationaux pour la biodiversité comme base pour ces actions harmonisées.

L’UICN se réjouit de l’invitation lancée lors de l’atelier de Genève de février 2016, appelant à des actions coordonnées pour créer et mettre en œuvre des synergies parmi les Conventions relatives à la biodiversité (Stratégies et Plans d’action nationaux pour la biodiversité et autres plans stratégiques). L’UICN attend avec impatience de travailler avec les organisations concernées : FAO, PNUE et UNESCO sur cet effort important.