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Université Saint Joseph de Beyrouth Ecole Supérieure d’Ingénieurs de Beyrouth PONT MIXTE ACIER ET BETON ARME Projet de Fin D’Étude 2014 Phase 1 Etude préliminaire

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Projet de din d'etude

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Universit Saint Joseph de BeyrouthEcole Suprieure dIngnieurs de Beyrouth

PONT MIXTE ACIER ET BETON ARME

Projet de Fin Dtude 2014Phase 1Etude prliminaire

Relise par: Suivi du projet :Frederick FREIHA Mr Fouad KADDAHElie HABIB

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23 | PagePage laisse intentionnellement blanche

Sommaire1.Sommaire31.Prsentation Gnrale du Projet d'Ouvrage d'Art41.1 Donnes Naturelles41.2 Domaines d'emploi62.Hypothses et Description de lOuvrage dArt82.1 En Section Transversal82.2 En Section Longitudinal82.3 Dfinition et Pr dimensionnement des Elments Structuraux92.3.1 Superstructure:92.3.2 Contreventements142.3.3Infrastructure153.Choix des Matriaux163.1-Acier de charpente163.2-Aciers passifs163.3-Bton163.4-Convention des signes164.. quipement174.1- Trottoir et Barrire de Scurit174.2 Appareils dAppuis184.2.1 Choix du Type dAppareils dAppuis184.3 Joints de Chausse194.4 vacuation de lEau :204.5 Mise en uvre des Chapes d'Etanchit205.Cahier des charges225.1-Charges permanentes:225.2-Charges de trafic225.3-Freinage dmarrage :245.4-Engin de chantier245.5-Freinage Transverrsal245.6-Vent245.7-Neige245.8-Temprature245.9-Sisme256.Mode de construction256.1 Fabrication en Atelier256.2 Protection Contre la Corrosion256.3 Rception des Tronons266.4 Assemblage Soud266.5 Assemblage / Montage sur Chantier276.6 Lanage286.6.1 Lavant Bec:286.6.2 Chaises Galets286.6.3 Cble de Traction296.6.4 Treuil de Retenue296.6.5 Queue de Traction296.7 Position de la dalle307.Phnomne de la fatigue308.5. Bibliographie33

1. Prsentation Gnrale du Projet d'Ouvrage d'Art Un pont est une structure spatiale dont la fonction est le franchissement dun obstacle (valle, cours deau, autres voies de communication) par une voie de communication. Par consquent, un pont doit tre capable de transmettre aux fondations les actions qui le sollicitent.Il existe de nombreux critres permettant de distinguer les ponts. Ces critres rpondent aux besoins de lingnieur car les modles de charges, les situations de risques, les hypothses de dimensionnement ou encore les modles de calcul sont fonction du type douvrage.

L'Etude Prliminaire consiste, dans un site donn, chercher l'ensemble des solutions compatibles avec les donnes naturelles et fonctionnelles attaches l'ouvrage, et qui semblent les plus avantageuses sur les plans conomique, technique architectural et vis vis de l'insertion dans le site.Les principales donnes d'un projet de pont :1 - Les donnes fonctionnelles du projet.2 - Les donnes naturelles du projet. Donnes Fonctionnelles

Donnes Naturelles

Caractristiques de la voie porte. -Trac en plan,-Profil en long,-Profil en travers.Caractristiques du franchissement. -Gabarits routiers,-Ouvertures.Actions d'origine fonctionnelle.-Types de charges variables- chocs de vhicule,Rseaux divers. Donnes gotechniques. -Terrain naturel,-Niveau de la nappe, -Niveau de fondation. Donnes hydrauliques. -Niveaux des eaux, -Affouillements,Actions d'origine naturelle. -Sismes,-Temprature-Action hydrodynamique du courant, -Effets chimiques et d'abrasion, -Chocs de corps flottants.

1.1 Donnes NaturellesNotre projet se base sur ltude dun pont, se situant dans la valle de Mar Roukoz: a) Donnes Gotechniques. Sol Moyen: MansouriehMar RoukozDekwane

Figure 11:Vue de la valle de Mar RoukozMansouriehMar Roukoz

Figure 12: Vue de la valle de Mar RoukozLa valle qui spare le rondpoint du Maison du Pain avec la route qui mne au couvant Mar Roukoz est de 300m.

Figure 13: Dtail de la valle de Mar Roukoz b) Donnes Hydrauliques. Niveaux des eaux: Pas deau dans la rivire Affouillements: Pas daffouillement c) Actions d'Origine Naturelle. Sismes: Zone considr sismique Temprature: Au Liban, la temprature minimale de lair ambiant avec une priode de retour de 50 ans est gale 2 C. Cette donne est ncessaire pour dterminer les qualits dacier de charpente.La temprature maximale de lair ambiant avec une priode de retour de 50 ans est gale 42 C. Cette temprature est ncessaire pour dimensionner les appareils dappuis et les joints de chausse, mais ce nest pas lobjet de mon tude.Un gradient thermique non linaire est galement considrer sur toute la hauteur du tablier. Action hydrodynamique du courant, Effets chimiques et d'abrasion: non considrer Chocs de corps flottants: pas de corps flottants1.2 Domaines d'emploi Notre Projet est un ouvrage non courant car la porte de la trave est plus que 40 m, pour cela on a choisi un ouvrage mixte (acier/bton) Ouvrages non courants: Ouvrages mixtes (acier/bton)Type d'ouvrage Gamme de porteElancement Observations Balancement* optimal

sur pile la cl

Multi poutres mixte (lancement mtal seul) 30-40 90-130 m 30-40 90-130 m 1/25 1/30 1/25 1/25 1/30 1/40 1/50 traves continues paisseur constante traves continues paisseur variable 0.7 0.9 0.7 0.9

Caisson mixte (lancement mtal seul) 30 140 m 1/30 1/35 1/20 1/25 1/30 1/351/40 1/50 traves continues paisseur constante traves continues paisseur variable 0.7 0.9 0.7 0.9

Figure 14: Coupe dun pont-mixte

Les bipoutres mixtes se composent en coupe transversale de deux poutres mtalliques, relies entre elles par une srie d'entretoises ou de pices de pont. Les poutres sont connectes une dalle en bton arm par des connecteurs en aciers souds sur la tle suprieure des poutres. La pice de pont est connecte la dalle, alors que l'entretoise en est dsolidarise.

a) Les Diffrents Types de Bipoutres Mixtes:

Figure 15: Bipoutre mixte entretoises

Figure 16: Bipoutre mixte pice de pont

Figure 17: Bipoutre mixte pice pontOn a choisi un pont a Bipoutre mixte entretoises.

Longitudinalement, on trouve soit des traves indpendantes, soit des ouvrages continues deux traves ou plus.

2. Hypothses et Description de lOuvrage dArtLe Pont Mansourieh est un pont routier de 240 m de long, constitu de 2 tabliers jumeaux, bipoutres mixtes entretoisesLes coupes transversales des tabliers sont identiques, chacun portant un sens de circulation (symtrie des charges) et ont un dvers constant.

2.1 En Section TransversalLa section transversale est compose de 2 voies de circulation chacune de 3m, dun trottoir franchissant de 1 m, espace libre de 0.5m de 2 cots et de barrire de scurit de 2 cts de type BN4 de 0.55 mDonc la longueur Soit Ce tablier prsente un dvers constant de 4.20 % sur toute la largeur du tablier.

Figure 21: Coupe transversale dun pont-mixte

2.2 En Section LongitudinalDaprs le guide de conception des ponts mixte bton-acier (Stra), les traves de rives sont environ gales (0.7 0.8) *la trave centrale. Trave centrale = 95 m Trave de rive = chaqune.

Figure 22: Coupe Longitudinale dun pont-mixte2.3 Dfinition et Pr dimensionnement des Elments Structuraux

Figure 23: Elments structuraux dun pont-mixte.2.3.1 Superstructure:Figure 24: Elements de la charpente metallique

Figure 25: Coupe longitudinale dune superstructure

Poutres MaitressesLes poutres maitresses constituent llment porteur longitudinal du pont. Elles transmettent aux appuis, par flexion, par cisaillement et par torsion, les charges qui proviennent de la dalle. Elles peuvent tre des profils lamines, composes soudes a me pleine, ou encore des poutres a treillis. 1- Hauteur des poutres On considre des poutres mtalliques de hauteur constante. Les changements d'paisseurs des semelles se font vers l'intrieur des poutres. La hauteur des poutres mtalliques dpend des portes et de la largeur de l'ouvrage.

Soit

Avec: B = la largeur de l'ouvrage = 9.1 mLes poutres sont des profils reconstitus souds (P.R.S).

2- Entraxe des poutres Pour un ouvrage entretoises ou pices de pont avec consoles, on prendra, .

Soit

3- Changements d'paisseurs Pour les portes considres, les paisseurs de tles varient le long de l'ouvrage (paisseur de la semelle infrieure, de la semelle suprieure, et de l'me). Pour la trave centrale, les changements d'paisseurs se feront selon le schma ci-dessous : L

Figure 26: Schma prsentant les variations d'paisseur de la membrure infrieure des poutres dans la trave principale

Limitation des variations d'paisseur des semelles Pour limiter les problmes de fatigue, on limitera les variations d'paisseur dans les semelles :

Par exemple si une semelle infrieure mesure 60 mm d'paisseur dans un tronon, elle ne devra pas mesurer plus de 90 mm (ou moins de 40 mm) dans le tronon voisin. Les paisseurs des semelles sont des multiples de 5 mm

4- Largeur des semelles Largeur des semelles infrieures Soit

La largeur des semelles infrieures est constante sur tout louvrage, comme dans la grande majorit des ponts mixtes. Largeur des semelles suprieures : les semelles suprieures sont plus troites car d'une part il n'y a pas de risque de dversement en service (dalle connecte), et d'autre part les aciers passifs de la dalle sont proches et contribuent la rsistance de la section.Puisque la largeur du tablier est infrieure ou gale 15 m, largeur de semelle suprieure est:

Soit La largeur des semelles suprieures est constante sur tout louvrage, comme dans la grande majorit des ponts mixtes.

5- Epaisseur des semelles Sur appui : on considrera pour la semelle infrieure,

Arrondi 5 mm prs. Pour la semelle suprieure on prendra la mme paisseur que pour la semelle infrieure. Soit En trave : cause des problmes de fatigue on ne descendra pas en dessous de 25 mm pour la semelle suprieure et de 40 mm pour la semelle infrieure. Pour simplifier on considre:

6- Epaisseur des mes Sur appui : l'paisseur des mes dpend des efforts que doit reprendre la section (V et M). Elle est souvent comprise entre 25 et 28 mm Soit En trave : en service, l'effort tranchant est faible. Cependant les mes sont sollicites pendant le lancement et ne doivent donc pas tre trop fines (pas moins de 16mm). Lpaisseur des mes mi trave est souvent comprise entre 16 et 18 mm Soit

Figure 27: : Dtail de la Coupe Transversale des poutres maitresse avec dimension

Raidissage des AmesRaidisseurs VerticauxLes raidisseurs verticaux sont en gnral positionns aux emplacements des entretoisements ou des diaphragmes. Ceci confre aux raidisseurs le double rle de raidir l'me et de servir de supports aux entretoisements. Les entretoisements sont ncessaires pour empcher le dversement pendant le montage et galement en service dans les rgions des piles. L'effet des raidisseurs transversaux sur la rsistance des poutres se limite une augmentation de la rsistance au voilement par cisaillement si l'me est dpourvue de raidisseurs longitudinaux. L'augmentation de la rsistance au cisaillement rend possible la rduction de l'paisseur d'me, ce qui permet une certaine conomie. Celle-ci est toutefois tempre par une augmentation du cot du raidissage, et des comparaisons montrent que l'conomie nette est nulle. La premire conclusion est que l'ajout de raidisseurs entre les plans de contreventement n'est pas intressant. Dans les anciens codes, des rgles donnaient un espacement maximum respecter entre les raidisseurs verticaux. Toutefois, ces rgles n'ont aucun fondement rationnel, et il n'existe aucune restriction de ce type dans l'EN 1993-1-5, si l'on excepte l'exigence de la prsence de raidisseurs verticaux au niveau des appuis. Par consquent, la deuxime conclusion est qu'il faut supprimer totalement les raidisseurs verticaux redondants et utiliser de petites querres pour fixer les entretoisements, comme indiqu dans la Figure 2.7. Ceci peut convenir dans la rgion de moment flchissant positif des ponts faible et moyenne portes. Pour les grandes portes, il peut tre judicieux d'ajouter galement une poutre horizontale la partie suprieure.Les raidisseurs verticaux sont des raidisseurs plats ou des raidisseurs en T. Lorsqu'ils sont intgrs dans un cadre de contreventement, on peut utiliser des raidisseurs en T et la traverse est soude sur la semelle du raidisseur vertical. Si l'on ajoute un raidisseur vertical entre deux cadres de contreventement, il s'agit en gnral d'un plat simple.Pour les raidisseurs en T, l'me et la semelle des raidisseurs sont soudes sur la semelle suprieure des poutres principales. En trave, pour des raisons de fatigue, la semelle des raidisseurs en T verticaux est munie d'une dcoupe en V et elle n'est pas soude sur la semelle infrieure des poutres principales, voir Figure 2.8. Au niveau des appuis, les raidisseurs en T verticaux sont trs souvent doubls l'extrieur de la poutre principale et la section en T est entirement soude sur la semelle infrieure.

Les raidisseurs verticaux sont utiliss surtout au niveau de chaque cadre de contreventement. Ces derniers sont en gnral espacs de 6,0 10,0 m pour les ponts poutres, Au voisinage des appuis intermdiaires, on peut ajouter des raidisseurs verticaux pour limiter le rapport d'aspect a/b du premier panneau d'me afin de mieux rsister au voilement par cisaillement. Comme mentionn ci-dessus, une autre solution consiste augmenter l'paisseur d'me. Il est utile de noter que l'EN 1993-1-5 exige, en cas de changements d'paisseur de plaque de l'me, que la soudure d'assemblage bout--bout transversal soit suffisamment proche d'un raidisseur transversal (si cette exigence n'est pas respecte, les effets de l'excentricit doivent tre pris en compte). Ceci peut avoir des consquences sur le positionnement des raidisseurs, par rapport l'optimisation des paisseurs de plaques.

Raidisseur Longitudinal en Plat SimpleLes raidisseurs plats sont en gnral continus sur la longueur du pont et ils passent au travers des raidisseurs verticaux. Dans ce cas, ils sont pleinement pris en compte pour l'analyse globale et l'analyse de section. Leur position dans la hauteur de l'me est le rsultat d'un compromis entre diffrentes vrifications (cisaillement, flexion, charges partiellement rparties). Comme exception, en France, afin d'viter le problme de dcoupage des raidisseurs verticaux, les raidisseurs longitudinaux en plat simples sont discontinus (voir la Figure 2.7 qui illustre cette conception typiquement franaise). Dans ce cas, l'EN1993-1-5, 9.2.2 (2) indique comment les prendre en compte : ils sont ngligs dans l'analyse globale et dans le calcul des contraintes ; ils sont pris en compte dans le calcul des largeurs efficaces des sous-panneaux d'me et dans le calcul des contraintes critiques lastiques.Afin d'amliorer le comportement la fatigue, ces raidisseurs longitudinaux discontinus possdent des extrmits section dcroissante, voir la Figure 2.8 pour la classification la fatigue.

Figure 28: Raidisseur Longitudinal en Plat Simple

Figure 29: Catgories de dtail la fatigue pour un raidisseur en simple platEntretoisesLes entretoises sont des lments plans perpendiculaires laxe du pont, qui solidarisent les poutres maitresses entre elle. Elles jouent deux rles principaux : Elles stabilisent les poutres pendant les diffrentes phases de chantier Elles assurent la transmission des charges sur lensemble des poutres en phase de service Elles assurent galement lalignement des poutres et conservent les angles de la section transversale Garantir lindformabilit de la section transversale du pont, Assurer la transmission au contreventement des forces horizontales qui agissent sur les poutres maitresses (vent, sisme, effet de la courbure) Elles peuvent tre forme dune plaque en acier, dun treillis ou dun cadre. Les lments dentretoisement reportent les efforts verticaux au niveau du contreventement provisoire (en zone courante) ou aux niveaux des appareils dappuis (en zone sur appuis).

Choix et pr dimensionnementBipoutres entretoises ou pices de pont ? Pour des largeurs totales infrieures ou gales 13-14m, on choisira un bipoutre entretoises, qui consomment moins d'acier et est plus conomique. Au-del, lentraxe des poutres principales est trop important pour que la dalle reprenne la flexion transversale seule, on choisira donc un bipoutre pices de pont.

Dans notre projet la largeur total est de 9.1 m, don on choisira un bipoutre entretoises Bipoutres entretoises : les entretoises sont gnralement espaces de 6 8 m. Les entretoises courantes sont constitues de profils lamins (IPE ou HEA en gnral) de 400 700 mm de hauteur. On rencontre souvent des IPE600. Les entretoises sur appuis sont des PRS (poutres reconstitues soudes) de plus grandes dimensions. Les entretoises sont soudes aux semelles des montants verticaux (en T) des mes des poutres principales.

Soit IPE600, espaces de 7 m

Figure 210: Dtail IPE 600DalleLa fonction essentielle de la dalle est de transmettre les charges de trafic aux lments porteurs principaux. Elle est gnralement ralise en bton arme, et parfois en bton prcontraint transversalement ou longitudinalement, et rarement en acier. Pr dimensionnement de la Dalle La dalle est modlise comme tant un rectangle unique dont l'paisseur est donne ci-dessous. La valeur sera arrondie au cm prs. Au centre de la dalle

Au niveau des poutres:

On retiendra la valeur moyenne pour le projet (tout en m); Soit

Figure 211: Dtail Dalle

e) Connecteurs Les connecteurs assurent la liaison entre la dalle en bton et les poutres maitresses de manire ce que ces deux matriaux rsistent ensemble aux actions.Les connecteurs les plus frquemment utilises sont les goujons a tte. Les connecteurs utiliss sont des goujons de diamtre 22 mm, de longueur 200 mm et de limite lastique 350 MPA. On dispose transversalement 4 files de goujons par poutre en respectant un pas longitudinal multiple de 125 mm pour permettre le ferraillage du hourdis.

Figure 212: : Dtail Connecteurs

2.3.2 Contreventements Un tablier poutres mtalliques comporte deux contreventements distincts. Le contreventement horizontal reporte les efforts horizontalement. Lorsque louvrage est en service, cest la dalle qui remplit ce rle. Pendant la construction, avant la mise en place de la dalle, un contreventement provisoire form de croix de Saint-Andr doit gnralement relier les poutres. Les entretoises ne peuvent pas assurer seules le contreventement horizontal. Le diaphragme peut viter la mise en place de croix de Saint-Andr car il assure une trs grande raideur aux membrures des poutres principales.Le contreventement vertical reporte les efforts verticalement. Les lments dentretoisement remplissent ce rle. Avant le coulage de la dalle, les lments dentretoisement reportent les efforts verticaux au niveau du contreventement provisoire (en zone courante) ou aux niveaux des appareils dappuis (en zone sur appuis). En service, les pices de pont et les montants lvent les efforts transversaux au niveau de la dalle en zone courante.Dans certains cas, les pices dentretoisement prvues pour lexploitation du pont ne sont pas assez nombreuses pour reprendre en toute scurit les charges verticales pendant le chantier et en particulier pendant la ralisation du tablier. Des entretoises provisoires sont alors rajoutes et assembles par boulonnage aux poutres principales (Voir Figure si dessous). A la fin du chantier, elles sont dmontes.

Figure 213: Entretoises provisoires

2.3.3 Infrastructure2.3.3.1-PilesLes piles, sont gnralement ralises en bton arm, parfois prcontraint, et plus rarement en acier. Les piles peuvent tre articules ou plus gnralement encastres leur base, libre ou articules leur sommet.Le predimensionnement nous donne Soit On a utilis la pile marteau pour des raisons esthtique. Lavantage de la pile marteau est quelle a une emprise trs rduite au sol

Figure 214: Conception du pile

Figure 215: Vus de bas de pile

Figure 216: Coupe du pile

2.3.3.2- Les CulesLes cules sont gnralement ralises en bton arm, ce sont les lments situes aux extrmits de louvrage qui assurent le raccordement entre le pont et le terrain. Dans certain cas, les cules doivent soutenir lextrmit des remblais daccs et protger celui-ci contre les effets de leau. Une dalle de transition en bton prend gnralement appuis sur la cule et se prolonge de quelques mtres sous la voie de circulation. Cette dalle permet une transition progressive entre la route et la cule au cas o un tassement se produit derrire la cule.

Figure 2.1 : Dtail dune cule

2.3.3.3Les FondationsLes fondations transmettent au sol, par compression et par frottement, les efforts provenant des piles et des cules. On distingue entre fondations superficielle (semelles) ou profonde (pieux, pieux flottants). En raison des charges considrables qui agissent sur chaque pile, des fondations superficielles ne sont envisageables que pour un sol dont ces conditions sont excellentes.

1. Choix des Matriaux3.1- Acier de charpenteL'acier de charpente est de nuance S355. La limite d'lasticit des tles dpend de leur paisseur, voir: Figure 2.

Module dYoung Coefficient de Poisson :

Figure 31: Limite d'lasticit en fonction de l'paisseur, selon la norme EN10025-33.2- Aciers passifs fe500 limite dlasticit fsk = 500 MPa. valeur de calcul de la limite dlasticit avec le coefficient de scurit s=1.15 module d'Young Es=200000 MPa, mais en mixte on prend la mme valeur que l'acier de charpente (210000 MPa).3.3- Bton Bton C35/45. Poids 25 kN/m3 (bton arm). Rsistance caractristique en compression : Rsistance moyenne en compression : En mixte, rsistance de calcul la compression avec C = 1,5 Rsistance la traction, si bton C50/60 Module dYoung: Pour les ponts mixtes, lEN1994-2 limite lutilisation du bton aux classes C20/25 C60/753.4- Convention des signes Les contraintes de compression sont positives. Un moment positif tend la fibre infrieure et comprime la fibre suprieure.

. quipement

Figure 41: Les Diffrents Equipements4.1- Trottoir et Barrire de Scurit

Il sagit dun espace latral di profil en travers dument identifie par une surlvation par rapport au niveau des voies de circulation des vhicules et dont la fonction principale est de supporter une piste pitonne.Il est limite, cote circulation par une marche ou par un dispositif de retenue et, cote vide, par un Gard corps(ou barrire de scurit qui assurera aussi la fonction de scurit des pitons.Cette position en surlvation est usuellement utilise pour faire transiter sur louvrage des canalisations de services publics ou de concessionnaire. Le trottoir peut tre utilise moyennant certaines adaptations pour permettre une cohabitation comme support dune piste cyclable.

Dans notre projet, le trottoir est de 1 m de largeur, pos a une cote de chaque tablier, tout au long du pont, et possde une barrire de scurit de type BN4 de chaque cote(voir figures)

Figure 42: Dtail trottoir.Figure 43: BN4

Figure 44: Dtail de la barrire de scurit de type BN4.

4.2 Appareils dAppuisLes appareils dappuis se situent linterface entre superstructure et infrastructure. Ils doivent transmettre les charges verticales et horizontales de la superstructure aux piles et cules et permettre les mouvements de la superstructure. Cette double fonction est gnralement assure pas des appareils ad hoc conus pour les degrs de libert dsires (translation et/ou rotation).Ils sont des appareils, dont leur dure de vie est infrieure celle de la structure porteuse. Ils sont sensibles la prsence de leau.Les appuis peuvent tre de type fixe ils transmettent alors une force horizontale a linfrastructure sans dplacement relatif entre celle-ci et la superstructure ou de type mobile ils permettent le mouvement relatif entre linfrastructure et la superstructure, et ceci dans la direction longitudinale de louvrage et/ou dans la direction transversale.Il est important de noter que les appuis mobiles transmettent galement une force horizontale cause du frottement ou de la rigidit non nulle des appuis de type lastomre.Il existe essentiellement quatre types dappareils dappui qui sont: les articulations en bton; les appareils dappui en lastomre frett; les appareils dappui spciaux les appareils dappui mtalliques.

Figure 45: Appuis spciaux.Dans ce projet on va utiliser les appareils dappui spciaux. On les prvoit frquemment pour les grands ouvrages car, malgr leur prix lev, ils constituent une garantie de bon fonctionnement de la structure pendant de nombreuses annes. Par ailleurs, le recours ces appareils dappui est ncessaire lorsque les dcentes de charges sont trs importantes.Leur principe de fabrication est simple: un pot mtallique contient de llastomre soumis une forte compression (20 25 MPA) par un couvercle en acier. Du fait de cette forte compression, llastomre se comporte plutt comme un fluide, ce qui permet au couvercle de supporter des rotations de faible amplitude dans tous les sens.On ralise ainsi une vritable articulation ponctuelle.Le couvercle peut tre surmonte par une plaque de glissement qui, moyennant, des dispositifs de guidage appropries, permettent dobtenir des appareils dappui glissants uni ou multi directionnels.Les appareils dappui spciaux ne sont dimensionnes que par la descente de charge verticale quils supportent: on choisit dans le catalogue du fabricant le model qui peut supporter la charge P donne. Les appareils dappui fixes sont dimensionnes pour reprendre un effort horizontal gal 0.1 P si P est inferieur a 5 MN, et 0.05 P si P est suprieur 5 MN.Par ailleurs, le recourt ces appareils dappui est ncessaire lorsque les descentes de charge sont trs importantes: la dimension maximale des appareils en lastomre frette est celle dun carr de 0.9m de cote, ce qui correspond une charge verticale maximale de 12.5 MN. Pour des charges suprieurs, il est dconseille de multiplier les appareils en lastomre frette: il vaut mieux passer des appareils dappui spciaux.NB: Il faut veiller ce que les dilatations du tablier puissent se faire dans tous les directions sans cre de contraintes ou defforts parasites.4.2.1 Choix du Type dAppareils dAppuis Vous trouverez dans les pages suivantes les caractristiques de plusieurs types d'appareils d'appui pot de caoutchouc pour vous permettre de les choisir en fonction de vos descentes de charge (ou ractions d'appui).Nous vous rappelons qu'on dispose, pour chaque appui de l'ouvrage deux appareils placs transversalement. Ces appareils d'appui peuvent tre: Fixe: ils n'autorisent alors aucun dplacement horizontal entre le tablier et la pile, Unidirectionnels: ils n'autorisent le dplacement horizontal entre le tablier et la pile que dans une direction, Multidirectionnels: ils autorisent le dplacement horizontal entre le tablier et la pile dans les deux directions.

Figure 46: Type dappareil dappui4.3 Joints de ChausseLes joints de chausse assurent la continuit de la surface de roulement entre le tablier et la cule o entre deux parties du tablier. Un joint est ncessaire quelque part chaque coupure entre deux lments, et aux abouts partir dune certaine longueur. Ils servent avant tout permettre les mouvements relatifs de la superstructure par rapport linfrastructure (variation de longueur due la variation de temprature, les rotations dues aux charges agissant sur le tablier engendrent de tels mouvements...)Les joints de chausse doivent galement supporter les charges verticales du trafic qui sexercent sur eux.On peut diffrencier deux groupes de joints : Joints de chausse en bitume polymre pour des petits mouvements (allongement : 20mm, raccourcissement : 10mm) Joints de chausse avec lments en acier ancres dans le bton de la dalle et de la cule. Ces joints permettent de plus grands mouvements (jusqu 1200mm) et sont appel joint de dilatation. Les joints de chausse reprsentent un quipement important pour le bon fonctionnement du pont et par consquent, demandent un entretien approprie.Ils subissent des usures ou des dgradations par fatigue qui indiquent que leur dure de vie est limite dans le temps.La ncessite des joints de chausse dpend avant tout de la distance entre le point fixe du pont et son extrmit et de limportance du trafic utilisant louvrage. Pour les petites longueurs de ponts, des ouvrages sans aucun joints peuvent tre envisage dans le but de rduire les couts de maintenance.

, Soit On choisit 2 joints sur les cules de 5 cm chacun.

Figure 47: Joints de chausse en acier ancres 4.4 vacuation de lEau :Une vacuation de leau efficace et fiable, doit tre assure pour garantir la durabilit de louvrage. La stagnation deau sur revtement, en plus de constituer un danger pour les utilisateurs peut conduire une dgradation acclre de la structure porteuse. Notamment, en cas de dfauts ou de dgts la couche dtanchit situe sous le revtement, il sensuit des dgradations du bton sous laction du gel ou des chlorures dissous dans leau. De mme, la stagnation deau sur les lments mtalliques peut conduire une dgradation par corrosion.Il est donc ncessaire de prvoir un systme complet dvacuation des eaux, tant transversalement que longitudinalement. Les pentes transversales et longitudinales doivent permettre la stagnation locale de leau de pluies.

Figure 49: Schma d'une gargouilleFigure 410: Dtail du drainage

4.5 Mise en uvre des Chapes d'Etanchit

L'objet d'une chape d'tanchit est de protger la structure de l'ouvrage, principalement la dalle ou le hourdis (c'est--dire les parties horizontales), contre les actions nfastes de l'eau de ruissellement et des produits nocifs qu'elle transporte (sels de dverglace principalement mais pas uniquement). Le cot de cet quipement n'est pas ngligeable, or le risque d'un dfaut d'tanchit annulant l'efficacit de risque d'un dfaut d'tanchit annulant l'efficacit de l'quipement n'est pas nul. La chape d'tanchit est un quipement primordial pour la durabilit et la prennit de la structure.

C'est pourquoi, il importe de bien prendre en considration les aspects suivants : choix du procd et de l'entreprise trs en amont dans l'avancement du projet (le CCTG, Fascicule 67, Titre I, Annexe 2, article 3, conseille fortement que ce choix soit fait "avant l'ordre de service de coulage du bton du tablier (ou du premier bton de l'lment prfabriqu : poutre ou voussoir)") ; vrifier la comptence et la qualification de l'applicateur (par une analyse des rfrences de pose et par des contacts avec les matrises d'uvre concernes) ; prvoir un plan de contrle adapt et complet (contrles interne, externe et extrieur) ; veiller, au moment du btonnage, ce que l'extrados prsente les qualits requises et que les dispositions en rives ou en bord d'tanchit ont t correctement mises en uvre (relev dans les engravures, reprises au droit des pntrations.); viter que le chantier ne se droule dans la bousculade d'une fin de chantier et une priode climatique dfavorable.Enfin on ajoute une couche de roulement de 8 cm

Cahier des charges5.1- Charges permanentes:Type de ChargeDensite (KN/m3)Largeur Chargeable (m)Epaisseur (m)Charge Total (KN/ml)

Poid Propre de la Dalle259.10.27562.5625

Poid Propre de la Charpente Metallique2.06

Chape d'etancheite2280.035.28

Couche de Roulement2470.0813.44

Trottoir2510.256.25

2x Barriere BN41.3

Corniche caniveau1.5

Eau dans la corniche caniveau1.76

Total94.1525

Table 1: Charges Permanente5.2- Charges de traficLes charges routires civiles sont modlises par le modle de charge LM1 (Load Model 1), couvrant la plupart des effets du trafic des camions et des voitures et par le modle de charge LM2 (Load Model 2), couvrant les effets dynamiques du trafic normal sur les lments structuraux courts. Modle LM1 : (EN 1991-2 4.3.2) Le modle LM1 est compos : Dun tandem TS, modlisant deux charges concentres double essieu, chaque essieu ayant pour poids : Q * Qk ; Dune charge uniformment rpartie UDL (Uniformly Distributed Load), avec un poids au m de voie conventionnelle de : q * qk. Application du modle TS: Pour lapplication de TS, il est conseill de : Appliquer au maximum un tandem par voie conventionnelle ; Pour lvaluation des effets gnraux, supposer que chaque tandem circule dans laxe des voies conventionnelles. Application du modle UDL: Pour lapplication dUDL, il est conseill de : Appliquer les charges uniformment rparties uniquement sur les parties dfavorables de la surface dinfluence, la fois longitudinalement et transversalement ; Application du modle LM1 : Pour lapplication gnrale de LM1 : Appliquer LM1 sur chacune des voies conventionnelles ainsi que sur les aires rsiduelles avec les valeurs suivantes :

Table 2: Valeurs des actions du modle LM1EmplacementQiQik (kN)TS (kN)qiqik (kN/m)UDL (kN/m)

Voie 10,93002700,796,3

Voie 20,820016012,52,5

Aire rsiduelle/0/12,52,5

Remarque : Les majorations dynamiques sont dj prises en compte dans ces valeurs ; Pour ltude de la flexion longitudinale globale, il est possible de modliser chaque essieu par une seule force verticale.

Figure 51: Application du Modle de Charge LM1

Modle LM2 : (EN 1991-2 4.3.3) Le modle LM2 est compos dune charge dessieu Q * Qak = 0,8 * 400 = 320 kN, majoration dynamique comprise. Il est conseill dappliquer ce modle en un point quelconque de la chausse pour les vrifications locales. Modle LM4 : (EN 1991-2 4.3.5) Le modele LM4 represente le chargement de la foule par une charge uniformement repartie. gr3 = 5kN/m25.3- Freinage dmarrage : (EN 1991-2 4.4.1) Qlk=

Avec : L =240 m: longueur du tablier ; w1 = 3 m : largeur dune voie conventionnelle. 5.4- Engin de chantierIl faut prendre en consideration les charges des vhicules lourds de construction5.5- Freinage Transverrsal

Nous devons prendre en compte des forces laterales dues au freinage en biais ou au derapage representant 25% de la force de freinage. Ces deux actions sont considerees simultanement.Qtrk=

3.5.3 Action sur les trottoirs (EC1-1-1 5)La charge de trottoir uniformment repartie a prendre en compte est forfaitaire.Qfk=.5.6- VentLes forces dues au vent se calculent selon les indications de la norme SIA 261.Cette norme permet de calculer les forces horizontales q1 et verticales q3 sur le tablier.Le vent horizontal permet de dimensionner le contreventement mtallique au stade de montage.5.7- NeigeLa charge de neige ne peut pas agir simultanment avec la charge de trafic. Comme le trafic est plus lourd que la neige, elle ne figure pas dans notre predimensionnement mais sera prise en compte dans le dimensionnement de notre ouvrage.5.8- TempratureLeffet de temprature doit tre pris en compte. Une contrainte de compression de lordre de -16 KN/mm2 agit dans lame de la poutre maitresse, une contrainte de compression de -4 KN/mm2 dans les semelles inferieures, et une contrainte de traction de 1.6 KN/mm2 dans la dalle en bton.A noter que ces calculs seront dtaills dans le dimensionnement du projet.5.9- SismePour le predimensionnement de notre ouvrage, leffet du sisme nintervient pas. Mais pour tout calcul de dimensionnement, cet effet interviendra dans le dimensionnement des fondations, piles, et surtout les appuis.6. Mode de construction6.1 Fabrication en AtelierIl faut dabord avoir lesprit quune part importante du temps de fabrication des structures mtalliques est consacre aux oprations de manutention, que ce soit au niveau de latelier ou au niveau de la mise en place sur le chantier.La construction mtallique des ouvrages dart se compose dun grand nombre de pices, souvent uniques. Chaque pice ncessite un temps de fabrication important. Ce temps nest pas forcment proportionnel la taille et au poids des lments. A titre dexemple, Robert Dubois [DUB 98] dtaille le temps de fabrication dun bipoutre dans un atelier quip de machines automatiques : il montre que la moiti du temps pass est consacre seulement 6% du tonnage. Ds lors, la chasse au poids nest pas le moyen de faire des conomies substantielles. Ces dernires rsident plutt dans la diminution et la simplification des dispositions constructives, raidissage des mes et montant dentretoises courantes ou sur appuis . Dans cet optique, Fereydoun Tavakoli [TAV.04] propose des solutions plus conomiques pour les bipoutres traditionnels. Cette optimisation consiste limiter au maximum les assemblages qui impliquent de nombreuses dcoupes et soudures onreuses.6.2 Protection Contre la CorrosionLa durabilit d'un systme anticorrosion dpend fortement des conditions de mise en uvre. Aussi il convient de respecter un certain nombre de points de contrle et de points darrt.La protection contre la corrosion est en gnral assure par l'application d'un systme de peinture, constitu de plusieurs couches (3 en gnral), chacune ayant un rle spcifique (anticorrosion, barrire, finition). Cette application se droule gnralement en deux phases: une partie en atelier o sont appliqus la couche primaire et la ou les couches intermdiaires et une partie chantier o sont raliss les retouches de peinture, le traitement des rservations des zones de soudure et la mise en uvre de la couche de finition. Ces systmes certifis ACQPA, sont dsigns par un ensemble alphanumrique, compos de la classe de corrosivit (C3, C4, C5...), le type de subjectile (A pour un acier dcap), le type de travaux (N pour neufs), le caractre visible (V) ou invisible (I). Par exemple, les systmes les plus courants sont les systmes C3ANV. Le type de systme est prescrit dans le CCTP. Pour obtenir une valuation fine de la classe de corrosivit, il est bon de prendre l'avis d'un organisme spcialis qui proposera ventuellement de raliser, un an avant le dbut des travaux, des essais spcifiques (chantillon tmoin de perte de masse). Les oprations de mise en peinture dbutent par lacceptation par le matre d'uvre des procdures (plans, PAQ, PAPE, fiches de certification du systme...). Il s'ensuit un essai de convenance comportant la prparation de surface, comprenant un nettoyage (dgraissage, lavage) puis un dcapage (qui permet d'liminer l'oxydation naturelle et d'obtenir une rugosit d'accroche de la peinture). Les diffrentes couches peuvent ensuite tre mises en uvre, dans le respect du plan de mise en peinture et des conditions d'applications. Le contrleur doit sappuyer techniquement sur lassistant au Matre duvre, qui est un organisme technique spcialis dans le contrle de l'application de la protection anticorrosion avec du personnel certifi inspecteur ACQPA/FROSIO. Le contrleur doit donc informer lassistant technique au matre duvre des diffrentes phases du chantier et sappuyer sur ses avis notamment lors de la leve des points darrt.

Dfinitions: ACQPA: Association pour la Certification et la Qualification en Peinture Anticorrosion PAPE: Plan dAssurance de la Protection de lEnvironnement. BSDI: Bordereau de Suivi des Dchets Industriels. Point darrt: il marque la fin dune phase de mise en uvre de la protection anticorrosion, il y a remise de documents au matre duvre pour accord explicite. Le matre duvre dispose pour cela dun dlai de rponse, spcifi en gnral dans le CCAP ou le CCTP. "Le fascicule 56 du CCTG dfinit 6 points darrt qui sont comments dans les tableaux des pages suivantes." Point critique: phase importante de la mise en uvre de la protection anticorrosion, il y a mise disposition pour consultation par le matre duvre des documents de suivi dexcution. Il y a un dlai de pravis, spcifi en gnral dans le CCAP ou le CCTP, pour prvenir le matre duvre et lui permettre dintervenir. 6.3 Rception des Tronons Le programme de transport (outre les procdures administratives lies aux transports exceptionnels) prvoit toutes les dispositions destines ne pas endommager les pices transportes. Il prcise les modalits de chargement et de dchargement, les prcautions prvues (calage, contreventement, ) pour viter de causer des dommages aux tiers et aux lments transports (dformations permanentes, dtriorations de surface, fatigue, ). Le matre duvre sassure de la cohrence et de ladquation des dispositions prvues pour ces transports. A larrive des tronons sur le site, le matre duvre effectue une inspection visuelle pour sassurer du bon tat de la charpente. La mise en vidence danomalie, de traces de chocs ou de dformation locale notable ncessite de prendre le temps de raliser un examen minutieux des soudures et de la protection anticorrosion. En cas de doute, des contrles plus prcis peuvent tre raliss.

Figure 61: Rception des Tronons6.4 Assemblage SoudLes moyens mis en uvre et les contrles effectus doivent permettre d'viter tout dfaut rdhibitoire dans les assemblages souds (fissuration notamment). Le contrleur doit sappuyer techniquement sur un assistant au MOE (appel parfois le contrle extrieur), qui est un organisme technique spcialis dans le contrle des structures mtalliques. Le contrleur doit donc sassurer que cet assistant technique remplit sa mission en fournissant les avis et vrifications ci-dessous. QMOS : Qualification de Mode Opratoire de Soudage. Cest la preuve du savoir-faire de lentreprise pour raliser un certain type de soudure. DMOS : Descriptif de Mode Opratoire de Soudage. Document prsentant pour chaque soudure raliser les paramtres prendre en compte. QS : Qualification de Soudeur. Document assurant la comptence du soudeur dans certaines conditions. Joint de soudage : Deux grands types dassemblage existent. Lassemblage en T (figure 1) est utilis pour la jonction me/semelle ou raidisseurs/me et lassemblage bout bout (figure 2) est employ pour le raboutage des poutres

Figure 62: Soudage semi-automatique en angleOn obtient donc deux types de soudures : une soudure dangle dans le premier cas et une soudure en bout dans le second.

Figure 63: Soudure en angle

Figure 64: Soudure bout a bout

CCPU : Certificat de Conformit des Produits en Usine. Il nest plus utilis et doit tre remplac par le certificat de rception de type 3.1 (Cf. : NF EN 10204). CND : Contrles non Destructifs. Pour dtecter les dfauts de surface, les contrles par magntoscopie et ressuage peuvent tre utiliss. Pour les dfauts internes, ce sont les contrles par ultrasons et radiographie qui sont pratiqus. Figure 65: Contrle par ressuage

Figure 66: Contrle par magntoscopie6.5 Assemblage / Montage sur ChantierLes tronons sont mis en place sur des camarteaux constitus pour raliser des appuis provisoires lors des phases de montage. Ces camarteaux permettent dobtenir le niveau dassemblage requis pour les tronons des ouvrages monts par lanage. La qualit et la prcision du calage destin recevoir les tronons sont trs importants pour garantir un bon assemblage, et donc le respect du profil en long mais galement l'tat de contrainte de l'ossature. Lavantage principal de la construction mtallique est de rduire fortement les tapes de fabrication des ouvrages dart sur le site du chantier. Tous les lments pouvant tre transports sont alors prfabriqus en usine. Les alas du chantier (mtorologique, configuration du site, hauteur des brches franchir, etc.) influencent moins sur lavancement de la construction de louvrage et des gains de temps et de cot sont raliss. La prfabrication des lments en usine permet dautomatiser la fabrication et damliorer la qualit du travail excut. Les soudures sont ralises avec prcision et dans les meilleures conditions grce aux placages des pices entre elles et aux prchauffages des zones souder. Les lments sont ensuite achemins sur le chantier. Le transport seffectue gnralement par convoi routier, ce qui limite leurs tailles. Les lments arrivent sparment sur le chantier puis ils sont assembls sur site. Les pices transversales ne peuvent pas tre assembles aux poutres avant le transport, seuls les montants (munis ventuellement de goussets ou de mouchoirs) sont souds en usine sur les poutres. Lassemblage de lentretoisement sur les montants seffectue obligatoirement sur le chantier, ce qui induit un cot lev de ralisation. Pour viter ces soudures, les pices transversales peuvent tre boulonnes aux montants. Cette solution fut trs utilise avant les annes 80 mais de nombreux problmes de fissures apparurent sur ces assemblages, ce qui pose aujourdhui des problmes de rparation.On positionne les poutres principales, convenablement contreventes, puis on met en place les pices transversales ajustes grce des clames. Lors du raboutage longitudinal des tronons, le positionnement des diffrents lments est galement facilit par des clames.Figure 67: Clames et pice d'appuis

Figure 68: Camarteaux6.6 LanageLopration de lanage dun pont mtallique consiste tirer, laide dun treuil, tout ou une partie de lossature porteuse en la faisant rouler sur des galets ou glisser sur des patins en tflon. Pour des raisons videntes de gain de poids, le lanage est gnralement effectu avant le coulage de la dalle de bton. La stabilit des poutres pendant le lanage (flambement, dversement, voilement) est assur par les lments dentretoisement ainsi que par des lments de contreventement provisoires.Dans le cas du lanage, un grand nombre de dispositifs complmentaires sont mis en place.6.6.1 Lavant Bec:En premier lieu, un avant-bec *, constitu dune charpente mtallique, est gnralement install lavant de la charpente (dans le cas de traves modestes, il peut savrer possible de saffranchir de lavant-bec). Il est fix lextrmit de la charpente par boulonnage par lintermdiaire de platines ou par soudage. Le rle de lavant-bec est de rduire les sollicitations dans la charpente et de faciliter laccostage des piles au cours du lanage.

Figure 69: L'avant bec6.6.2 Chaises GaletsPour permettre son dplacement, louvrage est positionn sur des systmes de roulement, appels chaises galets*, ou sur des organes de glissement (chaise patins). Lopration pralable de transfert de lossature, des camarteaux sur les dispositifs de lancement, est effectue par vrinage. Le dplacement de louvrage seffectue par roulement ou glissement sur ces appuis dans laxe des mes, le mouvement tant imprim par un treuil, ou, plus rarement par des systmes de vrins.

Figure 610: Chaises galets et camarteaux sur tte de pile6.6.3 Cble de Traction Lextrmit du cble de traction est fixe larrire de la charpente (point mobile) via une queue de traction transmettant leffort. A lavant, une poulie accroche le plus souvent la cule (point fixe) permet de retourner le cble.6.6.4 Treuil de RetenueLusage dun treuil de retenue est ncessaire pour retenir la charpente ou, le cas chant, pour faire marche arrire. Un grand nombre de positionnement des treuils est possible et le choix revient lentreprise compte tenu de ses matriels, de ses pratiques et de la place disponible sur laire de lanage.

Figure 611: Point fixe sur cule6.6.5 Queue de TractionUne queue de traction est mise en place pour fixer lextrmit du cble de traction une distance suffisante du point dancrage sur la cule, pour permettre de loger le systme de mouflage dmultipliant leffort de traction, dune part, mais galement de limiter linclinaison du cble et ainsi garder une bonne efficacit de leffort de traction.

Figure 612: Treuil de traction, queue de traction et cble de retenueLes lanages douvrages longs sont raliss en plusieurs phases. Lorsque le lanage est termin et que la charpente a atteint sa position longitudinale dfinitive, on procde par vrinage un transfert des appuis de lanage sur les appuis de btonnage (qui sont trs gnralement des appuis provisoires). Le soudage des platines biaises dappui est gnralement effectu ce stade.6.7 Position de la dalleLe btonnage en place de la dalle peut dmarrer lorsque la charpente repose sur ses appuis de btonnage. Il sagit le plus souvent dappuis provisoires (tles paisses ou camarteaux), mme si, plus rarement, le btonnage sur les appareils dappuis dfinitifs peut tre ralis, condition de justifier les appareils dappui en consquence. On procde lapprovisionnement des cages de ferraillage en les faisant circuler depuis les cules sur des chariots prenant appui sur la charpente ou encore par pose la grue. La dalle est ralise grce un coffrage outil, appel quipage mobile, qui sappuie sur la charpente. Cet quipage est class parmi les matriels spciaux au sens de larticle 41 du fascicule 65 A du CCTG. Un coffrage traditionnel sappuyant sur la charpente peut tre utilis pour des ouvrages modestes ou lorsque la dalle est proche du terrain naturel. Dans le but de mieux matriser la fissuration de cette dalle, un phasage prcis du btonnage par plots est effectu, dnomm pianotage. Le principe consiste btonner les zones d'appuis aprs les zones de traves adjacentes et ainsi limiter la traction dans la dalle sous son propre poids. Il importe donc de respecter lordre de btonnage des diffrents plots. Ou, on peut poser les prdalles, puis coule la dalle.

Figure 613: btonnage par pianotage7. Phnomne de la fatigueLe phnomne de fatigue dsigne la dgradation progressive des structures soumises des sollicitations fluctuantes ou rptes, qui se traduit par l'apparition et le dveloppement de fissures, endommageant ces structures et pouvant les amener la ruine par rupture brutale.Le dommage physique que subissent ces structures est l'amorage et la propagation de microfissures au cours du temps, il peut tre quantifi par une notion arbitraire mais vrifie par des essais, appele D, pour dommage par fatigue, ou aussi endommagement par fatigue. C'est un paramtre sans dimension, de valeur comprise entre 0 et 1, dfini et utilis pour rendre compte de l'tat d'avancement de la fissuration. La capacit d'un lment de structure rsister la fatigue est caractrise par sa dure de vie la fatigue. Celle-ci est dfinie par le nombre de cycles d'tendues de contrainte l'ayant conduit la ruine. La notion plus concrte pour le projeteur est la dure de vie de calcul qui est la dure de rfrence pendant laquelle l'lment se comporte en scurit vis--vis de la fatigue. De nombreux facteurs peuvent avoir une influence notable sur la dure de vie la fatigue des lments. Il est largement admis maintenant et par simplification que les facteurs les plus importants pouvant tre retenus pour les justifications sont les nombres de cycles (N) et les tendues de contrainte nominale () dans les lments, leur gomtrie et l'excution de leur assemblage.La gomtrie et l'excution des assemblages sont caractrises par la notion de catgorie des dtails d'assemblage. La contrainte nominale est la contrainte dans le mtal de base calcule selon la thorie lastique simple de la rsistance des matriaux, l'exclusion de tous les effets de concentration de contrainte. L'tendue de contrainte nominale, , est la diffrence algbrique entre deux extrma successifs d'un cycle de contrainte nominale.

Figure 1:Vue de la valle de Mar Roukoz4Figure 2: Vue de la valle de Mar Roukoz5Figure 3: Dtail de la valle de Mar Roukoz5Figure 4: Coupe dun pont-mixte6Figure 5: Bipoutre mixte entretoises6Figure 6: Bipoutre mixte pice de pont7Figure 7: Bipoutre mixte pice pont7Figure 8: Coupe transversale dun pont-mixte8Figure 9: Coupe Longitudinale dun pont-mixte8Figure 10: Elments structuraux dun pont-mixte.9Figure 11: Elements de la charpente metallique9Figure 12: Coupe longitudinale dune superstructure9Figure 13: Schma prsentant les variations d'paisseur de la membrure infrieure des poutres dans la trave principale10Figure 14: : Dtail de la Coupe Transversale des poutres maitresse avec dimension11Figure 15: Raidisseur Longitudinal en Plat Simple12Figure 16: Catgories de dtail la fatigue pour un raidisseur en simple plat12Figure 17: Dtail IPE 60013Figure 18: Dtail Dalle14Figure 19: : Dtail Connecteurs14Figure 20: Entretoises provisoires15Figure 21: Limite d'lasticit en fonction de l'paisseur, selon la norme EN10025-316Figure 22: Les Diffrents Equipements17Figure 23: Dtail trottoir.17Figure 24: BN417Figure 25: Dtail de la barrire de scurit de type BN4.17Figure 26: Appuis spciaux.18Figure 27: Type dappareil dappui19Figure 28: Joints de chausse en acier ancres19Figure 29: Coupe longitudinale et transversale avec les vacuateurs deau20Figure 30: Schma d'une gargouille20Figure 31: Dtail du drainage20Figure 32: Mise en uvre des Chapes d'Etanchit21Figure 33: Application du Modle de Charge LM123Figure 34: Rception des Tronons26Figure 35: Soudage semi-automatique en angle26Figure 36: Soudure en angle26Figure 37: Soudure bout a bout26Figure 38: Contrle par ressuage27Figure 39: Contrle par magntoscopie27Figure 40: Clames et pice d'appuis27Figure 41: Camarteaux27Figure 42: L'avant bec28Figure 43: Chaises galets et camarteaux sur tte de pile28Figure 44: Point fixe sur cule29Figure 45: Treuil de traction, queue de traction et cble de retenue29Figure 46: btonnage par pianotage30

8. 5. BibliographieGuide de conception des ponts mixte acier/bton bipoutre - Stra 2010 Le savoir-faire franais en matire d'ouvrages dart - AFPC / ISTED Guide du projeteur Ouvrages d'Art - Ponts courants - Stra Construction des ponts par encorbellements successifs - Stra Dossiers pilotes du Stra Guide mthodologique Eurocodes 3 et 4 : application aux ponts routes mixtes acier-bton (Stra 2007) Eurocodes 0 (bases de calcul des structures), 1 (actions), 2 (bton), 3 (acier) et 4 (mixtes aciers bton) Chapitre XVII : Ouvrages mtalliques ou mixtes - Montage 22 Fiche nXVII-2 : Les assemblages souds Fiche n XVII-1 "Le montage des ouvrages mtalliques ou mixtes"Thse : lentretoisement des ponts mixtes multi poutres ferroviairesFiche n XVIII-1 "Protection contre la corrosion" Sites Web consulter : Site du Stra : http://www.setra.fr Portail ouvrages d'art PILES : http://www.piles.setra.equipement.gouv.fr REFOA (Rpertoire des principaux textes ouvrages dart - Stra) : http://www.refoa.fr Structurae - banque de donnes OA : http://fr.structurae.de Plante TP : http://www.planete-tp.com