à pont-audemer amour amitié ·  · 2010-01-05hdr 99.1 fm, le mix des cultures retrouvez la radio...

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www.globules.com Décembre 2 0 0 9 Reportages le journal de l’écrit-santé à Rouen à Pont-Audemer Des mots sur les maux, des avis sur la vie 9 0 à Elbeuf Nos reporters... Amitié Extrait de la BD " Le voyage de l'amitié ", voir page 12 & 13 & Amour L’amitié, rechercher la différence dans « le même » Quelle place l’amour et l’amitié ont-ils dans la littérature adolescente ? L’ AMOUR À L’ADOLESCENCE vu par les filles et les garçons… Editions

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w w w . g l o b u l e s . c o mDécembre

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Reportages

le journal de l’écrit-santé

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&AmourL’amitié,

rechercher la différence dans « le même »

Quelle place l’amour et l’amitié ont-ilsdans la littérature adolescente ?

L’ AMOUR À L’ADOLESCENCEvu par les filles et les garçons…

E d i t i o n s

sommaireLes infos p.2Vos reportages p.4 à 9Les assos p.10Biblio, zoom p.11Vos écrits p.12 à 13BD p.14Abonnement, contact p.15Numéros utiles p.16

2010, année européenne contre la pauvreté et l’exclusion sociale « L’Union européenne est l’une des régions les plus riches de la planète. Pourtant, 17 % des Européens ont si peu de ressources qu’ils ne peuvent couvrir leurs besoins élémentaires. » http://2010againstpoverty.europa.eu

« La crise… Entre compréhension et incompréhension ? »Thème du prochain café citoyen organisé par l’association Oxygène de Neuville les Dieppe dans le cadre du dispositif « Jeunes et citoyens », au bar « Mieux ici qu’en face » le 15 janvier 2010 de 20 h à 22 h. Intervention de Michel Audigier (Chef du département Carrières sociales à l’IUT de Caucriauville au Havre et professeur de politique territoriale et vie locale). Plus d’infos auprès de l’association Oxygène au 02 35 40 40 08 - [email protected]

« Minibus 76 » un réseau de transport à la demande du Département de Seine-MaritimeUn service qui couvre 638 communes situées en dehors des lignes régulières départementales, régionales et nationales. Accessible du lundi au samedi pour des transports à la journée ou à la demi-journée, ce service concerne en priorité les personnes âgées isolées, les personnes en démarche d'insertion et les personnes à mobilité réduite. Comment ? Inscription gratuite par simple appel téléphonique et réservation du déplacement auprès de la centrale de mobilité au plus tard, la veille pour le lendemain. Une permanence téléphonique est assurée entre 8h et 18h du lundi au vendredi et de 9h à 12h le samedi matin. Numéro Indigo : 08 20 20 40 76 (0.09 Euros TTC/minutes) - Ticket à l'unité : 2 Euros / Carte 10 trajets : 12 Euros / Pass trimestriel : 100 Euros / Pass mensuel : 30 Euros / Enfant accompagné de moins de 3 ans : gratuit / Enfant accompagné de moins de 10 ans : 1 Euro /Ayant-droit sociaux : 0,20 Euros / Accompagnateur de personne handicapée non autonome : gratuit.

SolidaiR TV, déjà un an d’existence & deux prixDepuis un an, le portail vidéo de l’innovation sociale & du

Développement Durable se fait l'écho de multiples innovations et initiatives dans nos régions. C'est à ce titre qu'il a reçu les 2 premiers prix du film de l'Economie Sociale par la MACIF.www.solidairtv.com

Les « Rencontres Métiers » de la Cité des métiersAnimées par des professionnels, ces rencontres permettent de découvrir les métiers, leurs voies d’accès, ou encore le marché de l’emploi en Haute-Normandie : l’industrie agro-alimentaire mardi 05/01, à 14h, 15h et 16h ; la métallurgie vendredi 08/01, à 14h et 15h30 ; la Santé & le Social mardi 12/01 (ambulancier), à 14h à 15h30 ; transport & logistique mardi 19/01, de 14h à 17h ; hôtellerie & restauration mercredi 20/01, à 15h ; le bâtiment vendredi 22/01, à 14h et 15h30 (à Dieppe) ; les métiers transversaux mercredi 27/01 (informatique), à 14h (à Mont Saint Aignan) ; les médias : le jeudi 28/01, à 14h, 15h et 16hINSCRIPTION OBLIGATOIRE (nombre de places limité) - Renseignements et inscriptions à la cité des métiers au 02 32 18 82 80 ou [email protected] - www.citedesmetiershautenormandie.fr

Nouvel appel à projets «Fais-nous rêver» L’Agence pour l’Education par le Sport lance pour la 12ème année, son appel à projets qui soutient et met à l’honneur des associations et des clubs sportifs qui réalisent des actions innovantes dans le domaine éducatif et social par le biais du sport. Pour participer, il suffit de remplir un dossier de candidature en ligne avant le 15 janvier 2010. Numéro spécial pour les associations qui souhaitent participer ou obtenir davantage de renseignements : 0825 07 05 05 (0.15 Euros/mn) - www.apels.org

HDR 99.1 FM, le mix des culturesRetrouvez la radio sur internet www.radiohdr.fr, ainsi que Y’a du « Glob » dans l’Air, une émission Globules/HDR le dernier mercredi du mois, de 14h à 15h. Tous les mois un thème, un invité et des rubriques infos et culture.

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InfosÉditoAmour, Amitié… jolis moments partagés sur un sujet en forme de bonbon sucré pour un Globules d’hiver. Sucré-salé, tendre et acide, parfois triste et violent même… Sans l’un et sans l’autre, sûr, on ne vit pas. Dans l’amitié, il y a de l’amour mais ne devrait-il pas y avoir suffisamment d’amitié dans l’amour pour que celui-ci tienne un long temps ? Quand on dit : amour, parle-t-on du sentiment global d’aimer ou pense-t-on à la relation amoureuse qui présuppose l’intimité physique de deux personnes ? De définitions (selon les dictionnaires, jamais les mêmes) en discussions passionnées, Globules a mené l’enquête. Grâce à ses reporters qui, pour cette édition, viennent de Pont-Audemer, d’Elbeuf et de Rouen, « Elles » et « Ils » ont pensé discuté, réfléchi et comparé… Pour ce numéro 90 de Globules (nous fêtons bientôt nos 15 ans, le journal se voit adolescent !), «L’amour à l’adolescence vu par les filles et les garçons»… nos reporters de Pont-Audemer ont rencontré une sociologue, Élise Lemercier, enseignante à l’Université de Rouen, pour des questions très « filles » et « garçons ». Où l’on comprend que l’amour est vécu différemment selon notre genre, mais aussi que le coup de foudre n’est pas le fruit du hasard. Puis à Elbeuf, c’est à David Saint Vincent, psychologue au Point Accueil Écoute Jeunes le «Lieu-dit » que nos reporters se sont adressé pour mieux appréhender l’importance de l’amitié dans la construction adolescente : «L’amitié : chercher la différence dans « le même»». Enfin, à Rouen, pour cause de Festival du Livre de Jeunesse, nos pas nous ont mené du côté de la bibliothèque du Châtelet. Isabelle Loyal est interviewée sur «La place de l’amour et de l’amitié dans la littérature jeunesse».Belle balade sur un sujet qui fait sourire et parfois grincer des dents, mais qui nous aide à comprendre que ce que l’on imaginait du côté sentimental et individuel s’avère finalement très social et collectif. Bientôt Noël, faisons la paix. Plus facile de découvrir l’Ami potentiel en étant curieux et confiant qu’en étant méfiant et excluant. Aimons-nous les uns les autres… On en a bien besoin par les temps qui courent. Portez-vous bien, et n’oubliez pas : sortez couverts !!

Christine Ternat

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I n f o s

Page réalisée dans le cadre du dispositif « soutien aux projets d’éducation au développement et à la semaine de la solidarité internationale », à la demande du service « coopération internationale » de la Région Haute-Normandie.

Journée mondiale de lutte contre le sida

Une épidémie qui ne faiblit pas Depuis 1988, chaque 1er décembre est consacré à la Journée Mondiale de lutte contre le Sida. Le thème retenu pour la JMS 2009 a été "Accès universel et droits de la personne » car même si certains progrès ont marqué ces dernières années, tant du côté médical (amélioration des traitements, avancée dans la recherche d’un vaccin….) que du côté des mentalités (levée de l’interdiction pour les personnes infectées par le VIH de se rendre sur le territoire américain), il reste encore dans le monde, 58 pays et territoires qui restreignent la liberté de circulation des personnes touchées par le VIH. La vie quotidienne des personnes touchées par le virus demeure difficile. « Le Sida est un miroir des inégalités. Etre séropositif va souvent de paire avec la précarité sociale et économique. En France, + d'1/4 des séropositifs ont une invalidité reconnue ouvrant droit à des prestations, principalement à l’allocation aux adultes handicapés. Nombreuses sont les personnes qui n’ont pas de logement stable. » (source : www.aides.org)Le coût des traitements médicaux augmente creusant encore davantage les inégalités entre les pays et ne permet pas l’accès aux médicaments anti-vih à une très grande partie des personnes touchées par le virus dans le monde. C’est pourquoi, Médecins Sans Frontières met en place une campagne d’accès aux médicaments essentiels et « appelle les laboratoires pharmaceutiques à mettre leurs brevets en commun et prendre ainsi des mesures efficaces pour permettre l'accès à des médicaments essentiels à destination des personnes infectées par le VIH dans les pays en développement. » (source : www.msf.fr)Partout dans le monde, y compris en France, l’épidémie poursuit sa course.- autour de 38 millions de personnes dans le monde sont porteuses du virus dans le monde et l'Afrique rassemble les deux tiers de personnes séropositives de la planète- le Sida fait toutes les 6 semaines le même nombre de victimes que le tsunami (source : www.mdm-international.org )- en France, on diagnostique encore entre 6000 et 7000 contaminations chaque année et une nette recrudescence des Infections Sexuellement Transmissibles (syphilis,etc.) témoigne d’un relâchement de la prévention. On estime que 40 000 personnes sont séropositives et ignorent encore qu‘elles le sont.Le préservatif (masculin ou féminin) reste la seule protection efficace et le dépistage le seul moyen de savoir si l’on est porteur du virus, d’éviter sa transmission et d’améliorer la prise en charge médicale.

AIDES Haute-Normandie 32, rue aux Ours, 76000 Rouen - Tel : 02 35 07 56 56 - [email protected] cours de la République, 76600 Le Havre – Tel : 02 35 24 22 03

Consultations de Dépistage Anonyme et GratuitROUEN : 13 rue des Charettes - Tel : 02 35 07 33 33 / au CHU, porte 24 cour Leschevin, 1 rue de Germont76 000 Rouen - Tel : 02 32 88 80 40DIEPPE : 5 et 7 bd Georges Clémenceau - Tel : 02 35 82 20 81 ELBEUF : CMS rue des droits de l'enfant - Tel : 02 76 51 62 06FECAMP : 5 rue Henri Dunant - Tel : 02 35 28 23 99 LE HAVRE : 55 bis rue Gustave Flaubert - Tel : 02 32 73 38 20EVREUX : 17 rue Saint Louis - Tel : 02 32 33 83 08VERNON : 5 rue du Dr Burnet - Tel : 02 32 71 66 68

Sida Info Droit (droits des personnes malades, représentation des usagers du système de santé, etc.) au 0810 004 333

CONTRACEPTIONComment choisir ? Où se renseigner ?Rencontre, attirance, amour et désir sexuel… Envie d’un rapport amoureux sans oublier de se protéger d’une grossesse non désirée mais également d’une IST (Infection Sexuellement Transmissible), faire le choix d’un mode de contraception et savoir comment bien l’utiliser. Pour toutes ces questions, vous pouvez, bien évidemment vous rendre chez votre médecin généraliste mais aussi dans des Centres de Planification. Ce sont des lieux de paroles et d’informations ouverts à tous, femmes et hommes de tous âges, où l’on trouve des réponses à toutes les questions concernant la sexualité, la contraception, l'interruption volontaire de grossesse, les IST, le sida, les problèmes de violences, etc. Le secret et l'anonymat y sont respectés et tous les sujets peuvent être abordés sans tabous.De nombreux moyens de contraception existent, mais n’oubliez pas, le préservatif reste encore le seul moyen de se protéger contre le Sida.

Pour trouver le centre de planification le plus proche de chez vous, contactez le Centre de planification - Mouvement Français pour le Planning Familial, 41, rue d'Elbeuf, 76100 Rouen –Tel : 02 35 73 28 23 - [email protected] ou rendez vous sur www.planning-familial.orgVous pouvez aussi téléphoner au n° vert Ecoute Sexualité Contraception Avortement 0 800 803 803 (nord de la France), du lundi au vendredi de 9h30 à 19h30 et le samedi de 9h30 à 12h30Et aussi : www.choisirsacontraception.fr - www.filsantejeunes.com

Agathe Montagnon

90r e p o r t a g e , r o u e n

4 « D e s m o t s s u r l e s m a u x , d e s a v i s s u r l a v i e » , s o u t e n e z G l o b u l e s e n v o u s a b o n n a n t . . .

Pont Audemer

Reporters : Alexis Chapellière, Laura Lecointre, Sandra Parfondin et Fabien Vattan

Expert : Élise Lemercier

Globules : les stéréotypes que l’on a sur le genre opposé sont-ils réels ? (ex : pourquoi les filles nous prennent la tête pour rien ? Pourquoi les garçons ont du mal à montrer leurs sentiments ?)Élise Lemercier : comme tout stéréotype, ceux concernant les différences filles garçons ont leur part de réalité : les filles viendraient-elles de Vénus, les garçons de Mars ?… À force d’y croire, cela se réalise. À force de dire à un enfant qu’il est bête, il va se comporter et se conformer alors qu’il ne l’est pas. Plus on croit à un stéréotype et plus il va se réaliser. Les stéréotypes nous influencent : on dit aux garçons de ne pas pleurer et aux filles d’être douces et dociles, mais cela ne veut pas dire que c’est dans leur nature… Ce n’est pas la réalité, ce sont des représentations avec lesquelles on se construit.

Globules : y a-t-il un mode d’emploi des relations amoureuses ? (pourquoi est ce toujours au garçon de faire le premier pas ?)Élise Lemercier : s’il y avait un mode d’emploi, cela permettrait de gagner du temps ! En tant que sociologue, je dirai que non. La question que l’on peut se poser est : existe t-il des rituels qui encadrent la relation amoureuse et la drague ? La réponse est complexe. Si, en général, on observe que la première parole vient des garçons, les filles font des signes que reçoit le garçon. D’un pays à l’autre, les signes et les codes ne sont pas les mêmes. Et attention ! un signe bien accepté ici sera pris pour une insulte ailleurs. Il y a une dimension culturelle dans les rituels de séduction. Ces rituels seront explicites dans un pays d’Afrique centrale, alors qu’ils seront peu visibles en Inde. Certaines attitudes de séduction venant des hommes en France choquera une Suédoise. Au Brésil, les personnes iront voir si les corps fonctionnent ensemble, alors qu’en France il ne faut pas se toucher la première fois, il faut parler d’abord. Il n’y a pas de mode d’emploi, mais il y a des rituels qui varient dans le

temps et l’espace.

Globules : quelles sont les bases d’une relation amoureuse ? Pour nous, c’est : respect, confiance, sincérité, fidélité. Si une de ces valeurs vient à manquer, est-ce possible ?Élise Lemercier : le sociologue ne se pose pas la question de ce qui doit se faire mais il observe et étudie ce qui se passe dans les groupes sociaux. Dans ce cadre sociologique, on a beaucoup étudié le fonctionnement des couples. Cela ne signifie pas que cela doit être comme cela, si c’est bien ou non, ni encore que cela restera ainsi. Dans les couples d’aujourd’hui, et malgré tous les changements de notre société, la vie de couple reste un objectif pour une majorité de jeunes gens et la valeur mise en avant pour le fondement du couple est la fidélité. Ce qui a changé est le mode relationnel du couple. On est passé du « couple fusionnel » qui partageait tout au « couple associatif » qui est un couple qui repose sur une autonomie respectée de l’autre où chacun développe ses activités. Autrefois, en Europe, le couple n’était pas basé sur l’amour mais sur les intérêts patrimoniaux. On se mariait pour garder ou agrandir la terre et on finissait quelquefois par s’aimer. C’est encore comme cela dans de nombreux pays. La notion d’amour et du choix du partenaire n’existe que depuis peu.

Globules : un couple géographiquement éloigné peut-il tenir ? Quelle est la place des moyens de communication tels, « facebook » et « msn » dans cette relation ?Élise Lemercier : avant, la proximité géographique était déterminante pour les rencontres. Aujourd’hui, il existe une plus grande mobilité et de nombreuses études sociologiques travaillent sur les rencontres par internet. J’ai étudié les modes de rencontre de jeunes de quartiers populaires qui n’ont pas beaucoup le droit de sortir. Ces jeunes utilisent beaucoup internet avant de se rencontrer une première fois, ce qui leur permet d’échanger tout en s’adaptant à l’interdiction faite à

certaines filles de rencontrer des garçons. C’est un autre moyen de s’appréhender avant le face à face.

Globules : le coup de foudre existe t-il ? Ce phénomène est–il encore possible avec les moyens de rencontres virtuels? (comme « meetic », « adopteunmec.com »…)Élise Lemercier : dans le coup de foudre, contrairement à ce que l’on croit, il n’y a que très peu de hasard. Les études nous montrent que la rencontre et l’amour sont des constructions sociales qui correspondent au mode d’éducation que l’on a reçu et à quel type de couple on se réfère. Ainsi, même dès le premier échange de regard et même sans le savoir, on observera des détails très importants pour nous, on regardera la personne qui sera en face de nous en fonction de certains critères : son habillement, son langage, son allure, son style… et on sera attiré, selon que l’on est un garçon ou une fille, selon notre milieu social d’appartenance tel ou tel aspect de la personnalité, par quelque chose chez la personne qui va nous renvoyer à ce que l’on recherche plus ou moins consciemment.

Globules : que penser de la différence d’âge dans un couple adolescent ? Où fixe t-on la limite de viabilité d’un tel couple ?Élise Lemercier : des sociologues, tels que M. Bozon, ont étudié les différences d’âge entre les 2 personnes du couple et il a observé qu’en majorité il y a 2 ans d’écart entre elles. Le sociologue constate que l’amour n’est pas le fruit du hasard. On choisit quelqu’un qui nous ressemble socialement (en particulier l’appartenance sociale). C’est notamment lié aux lieux où l’on se rencontre. D’un milieu social à l’autre, le lieu et la manière de se rencontrer ne sont pas les mêmes. Quant aux choix d’une personne très différente de soi, un psychologue vous expliquerait mieux que moi ce processus. On peut certes être attiré par quelqu’un de plus âgé, mais en général, on expérimente les relations affectives dans sa classe d’âge.

L’amour, l’Amour avec un grand « A »… Pour commencer, nous en avons tous besoin et, si l’image que l’on a de l’amour fait rêver, si l’imaginer nous stimule, le vivre est complexe à l‘adolescence, âge des « premières fois ». L’amour est-il vécu différemment que l’on soit fille ou garçon ? Selon l’âge que l’on a ? Si l’on appartient à un groupe d’amis ou non ? Quelle importance a le regard des autres dans notre manière de vivre l’amour ? Pour éclairer notre lanterne, Globules a posé ses questions à Élise Lemercier, sociologue et maître de conférences à l’université de Rouen…

L’ AMOUR À L’ADOLESCENCEvu par les filles et les garçons…

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« D e s m o t s s u r l e s m a u x , d e s a v i s s u r l a v i e » , s o u t e n e z G l o b u l e s e n v o u s a b o n n a n t . . .

R e p o r t a g e , P o n t A u d e m e r

Globules : quelle importance les jeunes attachent-ils à la première relation sexuelle ?Élise Lemercier : cela diffère selon les milieux sociaux. Traditionnellement, les premières relations sexuelles se passaient dans le cadre du mariage et il y avait des rituels autour de la virginité (comme celui d’exhiber le drap tâché de sang). Ces rites participaient de l’entrée dans l’âge adulte. Les garçons devenaient adultes en rentrant du service militaire et les filles par le mariage. Aujourd’hui, l’entrée dans l’âge adulte a changé car ces rites ont perdu de leur force. Ils sont remplacés par une plus longue phase d’expérimentation entre l’enfance et la vie adulte. Toutes les «premières fois» ont donc pris de l’importance et symbolisent des prises d’autonomie progressives et successives. La première relation sexuelle est, à ce titre, très importante, mais varie selon les milieux.

Globules : comment réagissent les jeunes face à l’annonce d’une grossesse non désirée (réaction du garçon et de la fille) ?Élise Lemercier : il existe peu d’études réalisées sur les pères, de même qu’il y a peu de travaux sur les jeunes filles qui n’ont pas poursuivi leur grossesse. Par contre, il y en a beaucoup sur les « mères précoces » (entendu comme bien avant la moyenne d’âge au premier enfant). Ces études montrent qu’il s’agit plutôt de jeunes femmes issues de milieux populaires et qui ne voient pas l’école comme une opportunité pour leur avenir professionnel. Une grossesse est alors l’occasion pour ces jeunes femmes de devenir adulte plus tôt grâce à leur enfant. Enfin, ces grossesses non désirées posent la question cruciale

de la responsabilité partagée de la contraception : on est 2 personnes et c’est aux 2 à s’en préoccuper. Cette question de la contraception a beaucoup changé les relations entre les filles et les garçons. Le temps où la norme était que la femme assumait seule contraception et la grossesse n’est pas si lointain.

Globules : quand deux personnes espèrent un même partenaire, qu’est-ce qui prime : l’amour ou l’amitié ?Élise Lemercier : généralement, à l’adolescence, c’est le groupe de «pairs» qui est le plus influent. La priorité, ce sont les copains, les potes, les amis… Je ne sais pas si c’est ce qu’on doit faire, ni c’est bien ou pas, mais c’est ce qui est attendu du groupe dans lequel on vit. À cet âge du passage à l’âge adulte, même si on apprécie ce que dit le «prof», on ne va pas le montrer parce que le regard des copains prime. Dans les espaces de liberté où les parents autorisent progressivement l’autonomie, les copains ont un rôle déterminant. Les jeunes trouvent ensemble les ressources pour expérimenter ces «premières fois», souvent sources d’inquiétude. Ensuite, ils doivent apprendre à se détacher de ce groupe pour devenir adultes, notamment par les expérimentations amoureuses. Malheureusement, certains jeunes, même s’ils préféreraient vivre certaines situations seuls, ne s’autorisent pas à le faire, de peur d’être rejeté par le groupe.

Globules : pourquoi reste t-on attaché à quelqu’un qui nous a fait du mal ?Élise Lemercier : c’est ce qu’étudient les sociologues dans le cas des violences conjugales. Ces femmes, qui sont le plus

souvent les victimes, sont enfermées dans une relation duelle néfaste. Leur compagnon les a éloigné progressivement des amis et de la famille. Elles se trouvent alors isolées, avec peu de ressources affectives et sociales (mais aussi financière) pour le quitter. Elles peinent à sortir de cette relation à cause d’un sentiment de culpabilité. Elles ont intégré le point de vue de leur agresseur qui justifie ses actes en tant que « sanctions » de fautes qu’elles auraient commises. Ce sentiment de culpabilité est d’autant plus fort que les filles sont élevées pour devenir douces, calmes et dociles.

Globules : comment surmonte t on un chagrin d’amour ? Y a t-il une bonne solution pour le surmonter ?Élise Lemercier : un psychologue pourrait mieux répondre à cette question parce que le chagrin est un sentiment. Cependant, sur un plan social, on peut sentir une perte d’identité après une rupture, parce qu’on change de statut : on n’est plus la petite amie ou le petit ami de… Il faut reconstruire son identité sociale et expérimenter de nouvelles manières de se construire une estime de soi. Face à la rupture sentimentale, filles et garçons ne réagissent pas toujours de la même manière car ils n’ont pas été préparés à exprimer leurs émotions de la même manière et ne sont pas soumis aux mêmes contraintes sociales comme, par exemple, apparaître « virile » ou une « fille bien ».

Propos recueillis par Alexis Chapellière, Laura Lecointre Sandra Parfondin et Fabien VattanMerci à Charline Blas, animatrice - à « La Villa » Pont-Audemer -

5Jimmy Blin

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Reporters : Victor Simon, Charles Legoff, Valentin Buisson

« D e s m o t s s u r l e s m a u x , d e s a v i s s u r l a v i e » , s o u t e n e z G l o b u l e s e n v o u s a b o n n a n t . . .

Experts : David Saint Vincent

Elbeuf

Globules : pourquoi est-on triste quand on n’a pas d’amis ?David Saint Vincent : je pense que les êtres humains, vieux ou jeunes, hommes ou femmes, ont besoin des autres. Quand on n’a pas d’amis, ça fonctionne un peu moins bien.

Globules : peut-on vivre sans ami ?David Saint Vincent : c’est difficile de se construire sans ami, difficile mais pas impossible. Ceux qui n’ont pas d’amis perdent confiance en eux et la confiance d’être capable d’aller vers les autres. Il faut trouver d’autres chemins pour grandir et il faut découvrir le monde ailleurs que dans la famille.

Globules : quelles sont les conséquences d’un « manque » d’amis ?David Saint Vincent : une des conséquences possibles c’est de croire qu’on est seul à avoir des problèmes. Ce n’est pas toujours grave d’avoir des problèmes mais c’est surtout grave quand on a cette impression de ne pas être compris. C’est important pour partager ses joies, ses problèmes, se rendre compte qu’on vit la même chose. Quand on est seul, on a tendance à penser que notre problème va être impossible à résoudre. L’amitié nous aide à communiquer et à développer les forces qu’on a en nous, à les découvrir, à les développer et à aller de l’avant.

Globules : quelles sont les conséquences du temps sur l’amitié ?David Saint Vincent : ça dépend. Il y a des amitiés qui peuvent durer très très longtemps, depuis tout petit et qui se renforcent avec le temps. D’autres amitiés vont disparaître avec le temps parce qu’on grandit différemment, que l’on n’a plus les mêmes centres d’intérêts, les mêmes terrains d’entente. On va dans des directions différentes. Avec le temps, on peut perdre des amis parce qu’on n’entretient pas les liens. Chacun doit y mettre du sien pour que cela dure.

Globules : un ami c’est comme un frère, pourquoi ?David Saint Vincent : alors si c’est « comme… », pour moi ce n’est pas un frère et c’est ça qui est chouette ! Avec les frères, ce sont des liens très très forts et un ami, c’est pareil, on a l’impression que cela ne se détruira jamais. Mais ce qui est différent c’est que c’est un frère qu’on a choisit.

Globules : pourquoi dit-on de certains qu’ils sont nos amis et d’autres, que ce sont des copains ?David Saint Vincent : chacun a sa définition, on n’a pas tous la même. Je ne peux pas faire de différence fondamentale entre un ami et un copain. Un ami d’un jour peut redevenir un copain et un copain devenir un ami…Peut-être qu’avec un ami on partage plus d’intimité. C’est quelqu’un qui est tellement proche qu’on peut partager des choses que d’habitude on cacherait, parce qu’on sait qu’il ne va pas le répéter, qu’il

ne va pas nous juger mal. On peut dire des choses difficiles à dire car on est beaucoup plus intimes.

Globules : doit-on s’imposer un nombre limite d’amis ? Peut-on avoir autant d’amis que de copains ?David Saint Vincent : avoir des amis prend plus de temps que d’avoir des copains. Il faut s’investir, montrer qu’on est là. On ne peut pas en avoir cinquante mille et en avoir autant que les copains avec qui on est de temps à autre. Les relations d’amitié s’entretiennent un peu. Le jour où l’on a une copine, les amis le prennent mal, car ils ont l’impression qu’on les met de côté. Parfois, on a l’impression que rencontrer des amis se fait tout seul, mais la timidité peut bloquer et il faut faire un effort pour la vaincre et aller vers les gens qu’on peut rencontrer.

Globules : une personne peut aller vers un groupe qui ne lui correspond pas, tellement elle a besoin d’avoir des amis. Est-ce parce qu’elle en cherche trop qu’elle n’en a pas ?David Saint Vincent : c’est surtout vers 12/13 ans que cette question se pose. C’est un âge où l’on commence à se rendre compte que ce que nos parents nous proposent c’est une chose parmi tant d’autres. Et ce « tant d’autres » est très important. C’est difficile de savoir ce qui nous correspond ou pas et il y a des âges où c’est plus facile qu’à d’autres. Comme on change beaucoup, il y a des choses qui bougent d’une année

L’amitié, rechercher la différence

dans « le même »Les amis ont une place importante dans la vie, tout particulièrement à l’adolescence. Certains en ont beaucoup et s’épanouissent au sein d’un groupe, d’autres préfèrent en avoir peu et s’y investir complètement. Comment définir l’amitié, cette relation privilégiée qui nous aide à grandir ? Rencontre avec David Saint Vincent, psychologue au Point Accueil Ecoute Jeunes « Le lieu-dit » à Elbeuf, lieu de soutien pour des jeunes en difficulté.

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Reporters : Victor Simon, Charles Legoff, Valentin Buisson

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sur l’autre. Le foot, les jeux vidéos, les filles… Tout peut changer très vite. Aller vers un groupe qui ne nous correspond pas peut partir d’une curiosité. Comment pensent-ils, comment fonctionnent-il ? C’est une curiosité parfois un peu risquée avec des personnes « pas fréquentables ». C’est important de s’enrichir avec des gens différents mais important de ne pas se fondre dans le moule et d’oublier ses valeurs. Un groupe qui ne nous correspond pas est un groupe qui ne respecte pas complètement notre différence.

Globules : quel impact les relations en groupe d’amis ont-elles sur nous ? David Saint Vincent : tout dépend de l’âge. Le groupe permet de faire des expériences, c’est donc une sensation de liberté. Le groupe d’amis devient très très important à l’adolescence. Dans une situation qui me met mal à l’aise, est-ce que je fais le choix de refuser ce que propose le groupe au risque de le perdre. Ce n’est pas évident. Qu’est-ce que je choisis ? Par exemple, la première expérience de la cigarette se fait en groupe. On a l’impression qu’elle va nous aider à faire partie du groupe. Est-ce qu’on est accepté par rapport à ce qu’on est ou parce qu’on fait comme eux ? C’est après-coup que l’on se rend compte qu’un groupe ne nous correspond pas. Même s’il est important de faire partie d’un groupe, il ne faut pas oublier qui on est.

Globules : un peu comme dans une secte ?David Saint Vincent : mais dans une secte, ce n’est pas toi qui est important, c’est le groupe. Et c’est vrai que si un groupe fonctionne comme cela, on peut s’inquiéter : on pourrait alors prendre des risques énormes parfois pour faire partie d’un groupe sans être rejeté. Quand on déménage, on est sans copain sur le moment mais on peut s’en faire d’autres. Le temps nécessaire pour en trouver c’est peut-être le temps nécessaire pour trouver le bon. Le monde est tellement vaste et tellement différent qu’on va toujours trouver quelqu’un qui nous trouve intéressant.

Globules : est-ce qu’on perçoit l’amitié différemment selon l’évolution de notre vie et selon les âges ?David Saint Vincent : elle ne prend pas la même place et elle n’a pas le même sens. Plus que l’âge, c’est le moment dans sa vie qui compte. Il y a des moments où l’on a besoin des amis quand on est triste, qu’on se sent mal, ou aussi quand on veut partager nos joies et nos réussites, et d’autres moments, on en a moins besoin. Quand on est ado, les amis sont tout aussi importants que la famille mais différemment. Quand on est adulte, les amis sont toujours aussi importants mais moins prioritaires, car c’est un âge où l’on construit sa famille.

Globules : pouvez-vous définir l’amitié ?David Saint Vincent : c’est un peu de l’ordre du mystère quand ça colle avec quelqu’un, c’est la magie de la vie, c’est une rencontre, une subtile alchimie. Un ami ça ne se décrète pas. On ne va pas décider un beau jour que celui-là va être mon ami, on ne peut pas l’imposer. Ce qui est magique, c’est cette découverte. On va se rencontrer, on va se choisir l’un l’autre, le temps va faire les choses, mais il faut aussi s’engager comme dans une histoire amoureuse : on se choisit, on entretient la relation et on doit « faire avec » le fait que c’est quelqu’un d’autre, et donc, faire des compromis. C’est vraiment à l’adolescence qu’on réalise tout cela. Pour l’adulte, l’amour peut prendre un peu plus le pas sur l’amitié. Pour l’adolescent, l’amitié est très très importante, c’est avec les relations d’amitié qu’on apprend à s’en sortir dans nos couples plus tard, qu’on apprend à s’expliquer, à tolérer les imperfections de l’autre… C’est ce qui fait grandir.

Globules : en deux mots, pourquoi l’amitié ?David Saint Vincent : parce qu’on a besoin des autres, parce qu’on a besoin de personnes un peu comme nous, mais différentes de la famille. C’est ce qui est bizarre dans l’amitié : avoir besoin de gens un peu différents et aussi un peu comme nous. La famille aide à se construire énormément quand on est bébé, beaucoup quand on est enfant, et, quand on est ado, un peu moins, en tout cas différemment, c’est pour cela qu’à l’adolescence, on a l’impression que c’est un monde qui s’écroule quand on perd un ami. Ce qui est riche dans l’amitié, c’est de rechercher la différence dans « le même ». On évolue, on fait ses expériences avec ses amis.

Propos recueillis par Victor Simon, Charles Legoff, Valentin Buisson de la MJC de l’Agglomération d’Elbeuf, Service Jeunesse d’Orival. Merci aux animateurs Jérémy Verneuil et Fabrice Martin.

R e p o r t a g e , E v r e u x

R e p o r t a g e , E l b e u f

Conta

ct Point Accueil Ecoute Jeunes « Le lieu-dit », 35 rue de Roanne, 76500 ElbeufTel : 02 35 78 92 95

Manon Lefebvre

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8« D e s m o t s s u r l e s m a u x , d e s a v i s s u r l a v i e » , s o u t e n e z G l o b u l e s e n v o u s a b o n n a n t . . .

Reporter : Jimmy BlinExpert : Isabelle Loyal

Globules : j’ai un peu l’impression qu’on ne peut pas faire de livre sans qu’il y ait une intrigue amoureuse ou une solide histoire d’amitié quelque part. Qu’en pensez-vous ?Isabelle Loyal : en effet, l’amour et l’amitié… il s’agit de thèmes récurrents. La possible différence entre les deux, c’est que l’amour peut être le centre de l’intrigue, alors que l’amitié se déroule et se développe le plus souvent en parallèle. Mais ce n’est pas toujours le cas : il existe des livres où c’est l’amitié qui prime. « Inconnu à cette adresse » de Kressmann Taylor (roman épistolaire qui raconte une fracture) ou encore le très beau roman « L’ami retrouvé » de Fred Uhlman en sont des exemples, où le lien d’amitié reste puissant malgré le contexte peu favorable (montée du nazisme…). Plus du côté des filles, l’amitié au quotidien : « Quatre filles et un jean » d’Ann Brashares a donné dès sa sortie en 2002 une des nouvelles lignes directrices de la littérature adolescente, et ses trois tomes continuent aujourd’hui de rencontrer un beau succès à tel point qu’il a été adapté au cinéma en 2005. Pour la BD, des filles toujours, « Aya de Yopougon » nous propose de suivre le quotidien de petites ados en Côte d’Ivoire dans les années 70. De manière drôle et malicieuse, Marguerite Abouet raconte leurs premiers émois amoureux et leurs conflits avec l’autorité parentale. On se retrouve dans toutes les histoires d’amitié ; elles se passent de frontières.

Globules : et l’amour dans tout ça ?Isabelle Loyal : pour l’amour, je pense à des auteurs comme Marie Desplechin et Agnès Desarthe (ou encore l’américaine Judy Blume de la Collection « Medium » chez « L’Ecole des Loisirs », plus pour les ados et qui parlent avec beaucoup de naturel des premiers émois amoureux, du premier soutien-gorge. Le ciné-roman « Les Baisers des Autres », qui est en fait un livre DVD de Carine Tardieu traite de la thématique de la crise de l’adolescence mais aussi du deuil de la mère. Parmi tous ces écrivains, Marie-Aude Murail serait mon coup de cœur avec « La fille du docteur Baudoin ». En fait, j’ai eu l’occasion de participer à une rencontre avec l’auteur, c’était un moment d’échange privilégié qui apportait un éclairage poignant sur les adolescents, et on en apprenait à tout âge !

Globules : on parle beaucoup de la « chick-lit »… Mais, qu’est-ce que c’est ?Isabelle Loyal : le roman sentimental pour ados, qu’on appelle « chick-lit » (chicken litteratuer) « ou littérature de poulette », traite de manière très stéréotypée des histoires de filles. On y rêve aussi bien du prince charmant que des dernières chaussures à la mode. Ça fait maintenant depuis plus de douze ans que le genre perdure, avec des ouvrages comme « Sex and the City » ou le « Journal de Bridget Jones »… Vous entendrez parler d’auteurs comme Meg Cabot (« Journal d’une princesse », « Jade »), ou Louise Rennison (les aventures de Georgia Nicolson). Il y a des bandes dessinées très sympas qui racontent les

aventures de filles branchées : de Margaux Motin, une bd issue d’un blog à l’origine et qui s’appelle « J’aurais adoré être ethnologue » ; Pénélope Bagieu « s’illustre » également dans « Ma vie est tout à fait fascinante », où les dessins sobres abordent de manière très humoristique les scènes du quotidien (voir www.penelope-jolicoeur.com). Pour finir là-dessus, on peut citer de Cecily von Ziegesar « Gossip Girl », paru chez Fleuve Noir, et qui a donné naissance à une série télévisée. Dans les autres collections de romans d’amour, je pense à « Planète Fille » chez Hachette, « Secrets de Filles » chez Nathan et peut-être « 100% Passions » chez Bayard ou encore « Cœur Grenadine », « Toi + Moi = Cœur » de Pocket. À signaler aussi, depuis quelques temps, le succès des vampires glamours avec la série fantastique de Stephenie Meyer que vous avez peut-être vu au cinéma sous le titre de « Twilight » ou que vous pouvez retrouver sur le blog de Noémie http://fascination50.skyrock.com : « Révélation », « Tentation », Hésitation » et « Fascination ». Vous pouvez retrouver d’autres titres dans la collection « Black moon », publiée chez Hachette jeunesse.

Globules : selon vous, ces relations (entre individus et littérature) permettent-elles à chaque lecteur de « se retrouver », dans un récit qui à la base lui est étranger ?Isabelle Loyal : je pense qu’il y existe parfois des publics ciblés. Pour reprendre l’exemple de la chick-lit, un peu

Quelle place l’amour et l’amitié ont-ilsdans la littérature adolescente ?

Comme tous les ans, durant le 1er week-end de décembre, Globules est présent sur l’« espace ado » du Festival du livre de jeunesse de Rouen, occupé à rédiger le journal du festival avec de jeunes reporters. À quelques pas, le stand des bibilothèques de Rouen où Isabelle Loyal est là pour rencontrer le jeune public. Bibliothécaire à la bibliothèque du Châtelet à Rouen," fan du festival ", c'est une véritable passionnée qui a autant le goût des livres autant que celui de transmettre cet univers à tous les curieux qui s’adressent à elle et particulièrement les jeunes et les adolescents… Attardez-vous un peu dans ces lieux magiques de l’imagination que sont les bibliothèques.Rencontre…

Rouen

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« fashion », elle traite d’histoire de filles simples, de telle manière qu’en Côte d’Ivoire (Aya de Yopougon) ou en France, on se sentira autant concerné. Avec l’ensemble de mes collègues, qui m’ont vraiment aidée à plancher sur le sujet, on a établi la distinction entre la lecture octroyée, qui répond à une demande, qui obéit à un cahier des charges et où il est donc facile de s’investir et de « se retrouver », et la lecture dérobée. La littérature dérobée est à l’origine destinée à un public adulte et ce sont les ados qui la détournent au profit de leur lecture comme pour « Le Grand Meaulnes » d’Alain Fournier, publié en 1913 mais je pense aussi à la Princesse de Clèves de madame de La Fayette . Cependant, les histoires d’amour et d’amitié existant depuis toujours, on se laisse vite charmer par cette littérature que même les adultes s’approprient. Les lecteurs peuvent se retrouver dans un peu tous les thèmes qui sont traités : l’amour, l’amitié, mais aussi la haine, le chagrin, le désir (hétéro ou homosexuel), les projets de vie, la conduite à risques… La littérature est donc une forme d’expression qui fait écho à ce que vivent les adolescents à l’âge où ils construisent leur propre identité. Les romans mettent des mots sur ces sensations nouvelles qu’ils découvrent - l’Amour : sentiment, sexe, souffrance, prétexte à une réflexion sur la construction de l’identité : le 1er pas vers l’âge adulte, la relation avec les parents et enfin la quête de l’identité. Je voulais aussi évoquer les shojo (ce qui signifie « jeune fille » en japonais), manga pour filles dont les ingrédients incluent également des histoires d’amitié, des intrigues amoureuses ou psychologiques : une jeune héroïne parfois aux pouvoirs magiques, des illustrations aux couleurs douces, des visages en amande avec de grands yeux… qui séduisent les jeunes adolescentes en leur apportant des réponses à leurs questions et en leur permettant de s’identifier facilement à l’héroïne.

Globules : comment percevez-vous les relations entre individus dans la littérature jeunesse ? Sont-elles trop violentes, ou tentent-elles d’en préserver l’innocence ?Isabelle Loyal : en tant que bibliothécaire, je tempère. Notre rôle de conseil, qui est assez plaisant puisqu’il y a alors un échange, nous permet d’accompagner un jeune dans ses choix de lecture, voire lui proposer un ouvrage d’un peu plus grande qualité, de manière progressive jusqu’à sa maturité de lecture. Nous informons en amont les jeunes voire leurs parents sur la lecture de livres difficiles parfois choquants, (thèmes comme drogues, inceste…), c’est un rôle d’information fondamental. Quand on est adolescent, on se construit, il est donc normal de pouvoir construire sa propre lecture, voire s’en protéger si elle ne nous plait pas : il est facile de fermer un livre, autant qu’il est plaisant de baliser son chemin de lecteur. Contrairement à la violence subie de l’image de la télévision ou au cinéma, le lecteur est acteur de sa propre lecture ce qui lui laisse l’initiative. Il peut ainsi à tout moment sauter des lignes, des paragraphes ou même des pages, voire refermer le livre. Ce que ne permet pas le film qui assaille parfois les sens du spectateur (violence de l’image mais aussi de la musique, du son…) En tant que maman, d’un autre côté, même si je ne suis pas trop embêtée avec mes enfants, j’estime qu’ils peuvent lire ce qu’ils veulent, la liberté de lecteur exclut tout jugement extérieur que je pourrais porter sur leurs lectures ce qui n’empêche pas le dialogue.

Globules : que pensez-vous de cette 27ème édition du Festival du Livre de Jeunesse et de l’accès à la culture en général ?Isabelle Loyal : le festival : j’adore ! Je suis fan : c’est toujours la même magie chaque année, j’espère que l’évènement perdurera dans le temps car c’est un formidable

outil d’accès à la culture. Pour l’accès aux livres, je pense qu’il est important de parler aussi de l’accueil et de la place des ados dans les bibliothèques. Par exemple à Rouen, les romans pour ados sont identifiés par un code de couleur afin de permettre aux jeunes de les repérer plus facilement en sachant qu’ils peuvent les emprunter tout aussi bien que de la littérature pour adulte. Ainsi des ados lisent des livres parfois pour adultes, et les adultes font aussi l’inverse ! Des actions sont menées pour mettre en avant la littérature pour ado : rencontres avec des auteurs, ateliers BD, radio, écriture, slam… C’est à faire découvrir ! Par exemple, les comités de lecture (ce sont les bibliothécaires que lisent des romans pour ados et rédigent des bibliographies), ou des cercles de lecteurs pour ados (les jeunes échangent autour de leurs lectures) ont existé pendant plusieurs années ! C’est ça, le rôle des bibliothécaires, c’est de tisser ou favoriser les liens entre les lecteurs et les collections. Umberto Eco a dit qu’entrer dans une bibliothèque, « c’est découvrir des livres dont on ne soupçonnait pas l’existence et dont on découvre qu’ils sont pour nous de la plus grande importance ».

Propos recueillis par Jimmy Blin

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R e p o r t a g e , R o u e n

Agathe Montagnon

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60 ans de lutte contre le racisme LE MOUVEMENT CONTRE LE RACISME ET POUR L'AMITIE ENTRE LES PEUPLES (MRAP)Depuis sa création en1949, le MRAP lutte activement contre les discriminations et le racisme. Il accueille toute personne qui se considère victime de discrimination, lui apporte une écoute attentive et, éventuellement, engage des poursuites judicaires pour obtenir réparation. Les militants et bénévoles du MRAP agissent pour rappeler que tout acte raciste et discriminant est puni par la loi, et qu’une victime de discrimination peut et doit être défendue.Le MRAP privilégie également les actions de prévention, d'éducation à la citoyenneté, par des interventions en milieu scolaire, centres de loisirs, centres sociaux, etc. Lors de ces interventions, il sensibilise les jeunes publics aux problèmes des actes racistes dans la vie quotidienne et apporte aux personnels encadrants et éducateurs des outils leur permettant d’échanger et de débattre sur ces divers sujets.Les activités menées par le MRAP lui permettent de faire un état des lieux du racisme en France qu’il présente tous les ans à la Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme où il siège chaque 21 mars.Actuellement, le MRAP est confronté à un manque de bénévoles et de militants face à une dangereuse libération des propos, actes et politiques xénophobes en France. Comité Haut-Normand du MRAP, 55 rue Louis Ricard, 76000 Rouen - Tel : 02 35 98 56 25 [email protected] - http://site.voila.fr/mrap.rouen - Site national : www.mrap.fr

Défendre le droit des couples mixtes (français/étranger) de mener une vie familialeDES AMOUREUX AU BAN PUBLICLe Collectif des Amoureux au Ban Public s’est créé en juin 2007 sous l’impulsion de la CIMADE afin de faire face aux difficultés rencontrées par des milliers de couples franco-étrangers à vivre ensemble, à vivre librement leur amour et pour que leur droit de mener une vie familiale soit pleinement respecté. Le collectif implanté dans 30 villes de France, s’est réuni en Etats Généraux le 19 avril 2008, pour adopter une déclaration universelle des droits des couples mixtes : « Nous, amoureux sans frontières, proclamons le caractère universel et fondamental du droit et de la liberté d’aimer. Nous refusons que les couples mixtes soient mis au ban de la République par des lois sur l’immigration toujours plus restrictives. Considérant que l’échange et la mixité sont sources de richesse humaine, que les atteintes aujourd’hui de plus en plus graves et répétées au droit de mener une vie familiale normale n’ont pas leur place dans une société libre, ouverte et démocratique… ». La suite sur http://amoureuxauban.net/ Pour joindre le collectif rouennais : [email protected]

Le Mouvement Français pour le Planning Familial (MFPF) est un lieu de parole et d’écoute sur la sexualité et les relations amoureuses, « afin que chacun-e, hommes et femmes, jeunes ou adultes, les vivent dans le partage, le respect et le plaisir ».

Des personnes formées à l'écoute et au " conseil conjugal et familial " reçoivent toutes personnes, hommes et femmes de tous âges, qui ont envie de s'informer sur la sexualité, la contraception, l'Interruption Volontaire de Grossesse, les Infections Sexuellement Transmissibles (IST), le Sida, … Elles

peuvent également orienter vers les médecins et partenaires, pratiquer des tests de grossesse, donner la pilule du lendemain, distribuent des préservatifs féminins et masculins.« Le Mouvement français pour le Planning Familial est une association féministe qui lutte pour le droit des femmes et contre toute forme

d'oppression» et se mobilise donc contre les violences faites aux femmes (accueil et groupes de parole) et contre les mutilations sexuelles. Depuis 10 ans, il mène des actions de prévention et d'information et défend les droits des petites filles au cours de procès en justice. Les professionnels du Planning Familial mènent des actions de formation auprès de divers professionnels du monde de l'éducation, du monde social, médical et de la police, pour faire face aux violences contre les femmes (inceste, viol, agressions sexuelles, mariages forcés, violences

dans le couple, harcèlement sexuel).« Le MFPF agit auprès des pouvoirs publics pour faire reconnaître les droits des femmes à la maîtrise de leur fécondité (contraception,

avortement) et lutte pour l'élimination de la violence sexiste».MFPF est réparti en associations départementales organisées en 20 fédérations régionales. Contact : Centre de planification, 41, rue d'Elbeuf, 76100 Rouen - Tél : 02 35 73 28 23 -

[email protected] Pour connaître le centre de planification proche de chez vous, n’hésitez pas à contacter celui de Rouen 

ou à vous rendre sur www.planning-familial.org

De l’idée à l’action... les assos

Pour une vie amoureuse épanouie LE MOUVEMENT FRANÇAIS POUR LE PLANNING FAMILIAL

90B i b l i o , z o o m

Biblio du CRES

YOUTH 4 DEMOCRACYUn projet, un journal, un site Internet… un seul et même nom pour désigner différent lieux d’échanges et de débats qui donnent la parole à de jeunes hongrois, espagnols et français. Histoire de la démocratie, participation et place des jeunes en Europe, les actions possibles, les outils existants… des sujets que vous pouvez retrouver dans le premier numéro du journal Youth4 Democracy.Imaginé et coordonné par l’association Yaka International, le projet Youth For Democracy réunit des jeunes de structures CERUJOVI et OVISO en Espagne, UNITED GAMES et ORHEGY en Hongrie, YAKA INTERNATIONAL et GLOBULES en France.YOUTH4 DEMOCRACY est un projet réalisé dans le cadre du Programme Européen Jeunesse en Action

Vous pouvez télécharger le premier numéro sur www.youthfordemocracy.eu

Pas si facile d’aimer. Vaiman A. Paris : De la Martinière, 2007, 104 p.L'amour. Depuis quelque temps, vous ne pensez plus qu'à ça... Vous avez la tête dans les nuages, des papillons dans le ventre et vous espérez rencontrer la personne de vos rêves. Pourtant, ça n'est pas

si facile d'aimer ! Comment savoir si vos sentiments sont partagés ? Comment lui déclarer votre flamme ? Quand l'embrasser pour la première fois ? Autant de questions auxquelles ce livre vous permettra de répondre.

Ils s’aiment. Sentiment amoureux et sexualité. De Guibert F., Pontegnier D., Roger MS. Paris : Autrement, 2004 , 47 p.L'amour ne concerne pas le débat démocratique. La sexualité, en revanche, a toujours été concernée par la loi. Mais peut-on parler de

sexualité sans parler de sentiment amoureux ? Ce livre donne des pistes de réflexions sur ces deux aspects qui intéressent aussi bien chaque individu de manière intime que la société tout entière : que signifie être amoureux ? Qu'est-ce que le désir ? Comment les moeurs ont-elles évolué dans le temps, sur des questions comme la contraception ou l'éducation sexuelle ? Comment la sexualité peut-elle être aussi un commerce ?

L'amour et l'amitié. Labbé B., Puech M.Paris : Milan jeunesse, 2005, 56 p.Qu'est-ce qui peut apporter, à la fois, la joie, la tristesse, le plaisir, la souffrance, le bonheur, le malheur, l'espoir, le désespoir, les craintes, les regrets, les envies, la paix, la

colère, le calme, le stress, la fierté, la honte...? L'amour. L'amitié.

L'amitié c'est sacré !Amblard O. Paris : De la Martinière, 1997, 103 p.Entre les fous rires avec les copains, un corps qui se transforme, la vie au lycée, l'apprentissage de l'indépendance, les injustices de la vie et du monde, les interrogations

sur l'avenir, c'est pas toujours simple d'être un adolescent.

On a tous envie du grand amour. Pouilloux D., Gibet B. De la Martinière, 2004, 105 p.Le grand Amour, vous en avez entendu parler ? Vous en avez peut-être rêvé ? Mais avec quelle appréhension ! Tant de questions restent sans réponse

lorsque le coeur est engagé... Comment être sûr que je suis amoureux ? Dois-je lui faire comprendre qu'il me plaît ? Et le premier baiser ?

Sexe, amour et sentiments. Vaisman A., Tricot R. De la Martinière, 2009, 312 p.A force de séparer amour et sexualité, la plupart des ouvrages pour ados passent à côté de l'essentiel. Anne Vaisman a voulu vous parler sans tabou et

avec délicatesse de ces deux notions qui vous préoccupent. Voici un livre pour expliquer (le corps, les hormones, la légitimité du désir, le sentiment amoureux),vous rassurer (vous êtes normal), vous dire (ce qu'est l'amour, comment on fait l'amour, le plaisir), vous donner des conseils et vous mettre en garde (attention aux IST,

sida compris, protégez votre corps et vos sentiments). Vous trouverez, dans ce guide, des pistes pour dialoguer avec votre entourage, famille et amis ; des témoignages et des réflexions pour appréhender votre sexualité sereinement ; des infos sur les centres et les précautions à prendre.

Magic Cookies. Van Belle A. Paris : Gallimard, 2002, 90 p.Salomé et Nan sont les meilleures amies du monde, mais un message caché dans un biscuit chinois va bouleverser leurs vies... Salomé s'imagine que Nan veut lui voler son

petit copain. La jalousie, la méfiance et les soupçons les éloignent peu à peu l'une de l'autre. jusqu'à les séparer? Du quartier chinois au jardin du Luxembourg, deux adolescentes découvrent l'amour et la valeur inestimable de l'amitié. Une promenade poétique à travers les rues de Paris.

Contact : Comité Régional d’Education à la Santé, 57 avenue de Bretagne, 76100 Rouen - Tel : 02 32 18 07 60

sur...Projet européen pour Yaka International et Globules

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Exprimez vous !Témoignages

La Bd de Glob

Retrouver mon premier amour

J’ai fait le partage de lui dire « Je t’aime ». J’ai pris mon indépendance, seule, et l’ai acceptée. Traîner dans les rues me fait chuter, parce que ton indifférence m’a été fatale. Ton amour a été éphémère comme une étoile filante, mais qui m’en a donné assez pour être heureuse, le temps d’un automne. Parce que tes baisers consument. La rupture a été fatale et douloureuse. Je croyais à notre éternelle histoire, mais Cupidon n’a pas suivi. Et toi, ton indépendance a pris le dessus sans t’en rendre compte. Sans assumer l’acte de ma quitter, t’es parti sans rien dire. Ma souffrance m’a conduit à faire des choses, telles que, détruire mon entourage. Avec le temps, je me suis réduit à ce que tu sois mon meilleur ami, sans perdre l’espoir de retrouver mon premier amour, un jour…toi.Je sais maintenant que l’amour et l’amitié s’excluent l’un de l’autre…

PS : Ton amour a été si ludique que j’en demande encore.

Camille, collège Henri Matisse, Grand Couronne - atelier d'écriture du CAPS

Deux sentiments qui font battre les cœurs, qui donnent un sens à la vie…D’abord, parlez-moi d’Amour !L’amour a plusieurs visages, plusieurs formes ;Chacun a une représentation, une figure, une attente de l’amour.Il y a l’amour passion qui peut durer ou s’éteindre. Dans ce cas de figure, c’est le moi, l’être tout entier qui se projette dans l’autre, c’est l’amour sublimé. Il prend toute la place, presque plus rien n’existe à côté.Il y a l’amour « coup de foudre », c’est comme une étincelle. L’état amoureux envahit l’être et quand on parle d’amour c’est souvent lié à la sexualité, à la notion de plaisir. Celui-ci peut être exclu alors c’est une atmosphère, voire l’amour romantique, l’amour platonique.On peut aussi dans l’amour être inconsciemment à la recherche du père ou de la mère, cela devient une quête qui peut durer ou pas car parfois l’amour évolue, et le couple n’est plus sur la même longueur d’ondes, les attentes ne sont plus les mêmes. Il peut naître parfois, quand l’autre vous quitte ou se détache, un sentiment de jalousie, c’est humain, vous n’êtes plus alors le premier centre d’intérêt. Mais il faut savoir que l’amour est partout et une histoire d’amour peut finir et une nouvelle peut surgir…Il y a aussi un amour que je nommerai plus classique, moins perturbant, on aime l’autre tel qu’il est.Il y a l’amour-pitié, c’est un peu humiliant.Il y a l’amour-tendresse, avec le temps le couple est

moins enflammé mais partage de bons moments.Voici deux phrases qui m’ont souvent accompagnées :De Martin Gray : « L’amour n’est pas le miracle d’une rencontre, il faut le vouloir chaque jour. »De Saint Exupéry : « s’aimer ce n’est pas se regarder l’un et l’autre mais ensemble dans la même direction. »

L’amitié, C’est aussi un sentiment puissant, moins complexe car le plaisir érotique est exclu, les attentes, les demandes sont différentes. On choisit une personne, on s’attache et on devient ami. On a confiance en lui, il ne juge pas. Il est là, omniprésent pour les bons et les mauvais moments. On prend plaisir à partager ensemble. Un véritable ami, un vrai ne veut que le bien, le bonheur de l’autre même si on est pas toujours d’accord, on sait qu’il est sincère, que son avis importe. Il peut être un refuge un phare en cas de tempêtes, on sait que l’on ne sera jamais seul ! C’est qu’un copain, qu’une relation, il joue un rôle très important. L’amour et l’amitié ne jouent pas dans le même registre. On peut perdre un amour et certains êtres peuvent alors devenir amis. C’est le cas parfois de couples avec enfants, l’amitié fait place à l’amour, c’est ce que j’appelle une séparation intelligente. Les enfants ne sont pas les jouets des grands…Chacun a son histoire à vivre avec sa personnalité, ses circonstances, sa sensibilité, ses difficultés.L’amour, l’amitié, sont des musiques, des vibrations essentielles qui nourrissent notre vie.Proverbe chinois : « Les vrais amis se révèlent dans l’adversité comme les étoiles dans la nuit. »

Ninja, Les Plumes de Pernet.

Des amours et des amitiés

Poèmes

Témoignage

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« Le voyage de l'amitié » est une Bande Dessinée réalisée par Laura, Brandon, Delphine, Anthony, Erwan, louis, Mathieu, Valentin de l’Institut Médico Educatif de l’asso-ciation des Papillons Blancs de Pont-Audemer. C’est dans le cadre d’un atelier artistique animé par Stéphane Bachelot, illustrateur et éducateur, en partenariat avec leur institu-trice, qu’ils ont imaginé, écrit et dessiné cette histoire. Contact : Association Les Papillons Blancs de Pont-Audemer au 02 32 41 15 97

Pour  profiter  de  la  premiere  planche  en grand format, tournez la page...

SouvenirQuand j’y songe !Quand je m’y replongeDans mes souvenirsOù tout a commencéLà où notre amitié est néeEt nous a liéesD’une telle complicité !Qu’elle ne peut être égalée.

Si je le perdaisSi je perdais cette complicité,Cette amitiéLa plus sincère et plus précieuse que je puisse posséderTout s’écroulerait, exploseraitPourtant, j’ai eu l’occasion De céder à la tentationEt me suis laissée tenterNe fais que de le désirer…

Je vous voudrais me noyer dans ses yeuxQuand il pleut !Je voudrais le serrer contre mon cœurQuand je pleureNe faire que de compter les heures,Loin de son cœurComme une pendule reliée à nos deux cœurs.

Telle une caresse, effleurer ses lèvres d’un seul baiserQui pourrait tout gâcherJe ne supporte pas son absence !Je ne supporte que sa présence !Quand j’y pense…Partager entre amour et amitiéJe dois lutter !Dois laisser mon cœur s’enflammer,Sans pitié, brûler et se consumer.

A toi, mon ami le plus sincère et le plus précieux.

Laëtitia Gauthier

L’amour en toutes lettres J’ai connu Françoise au palais des fousComme elle était jolie dans son tailleur vertJe l’ai abordé, bravement, avec humilitéEt j’ai découvert une femme vertueuseJ’aimais la poésie, elle jouait avec les phrases.Notre alphabet commun nous a rapproché.Les jours ennuyeux de mon existence ancienneSe sont à ses contacts ornés d’éblouissements.

Maintenant, Françoise et moiAvons quitté l’île de la folie à l’avenir incertainA présent, mon trésor et moiVoyageons de nos plumes amoureusesAu pays légendaire des livres, de l’amour et des chats.Et tant que la vie et Cupidon nous tiendrons la main,Nous traverserons amoureux, les brumes mystérieuses de notre destinéeQui nous a révélé le bonheur de vivre en harmonie.

Marc Boissière

L'amitié est une pâquerette, l'amour une roseL’Amitié est une pâquerette,L’Amour est une rose,L’une est douce,L’autre, plus belle, pique.L’Amitié est un air que l’on fredonne,L’Amour est un chant.L’Amitié est facile,L’Amour est mélodieux.L’Amitié est franche,L’Amour peu être fourbe.Les deux sont à l’opposé,L’Amour et l’Amitié s’excluent l’un à l’autre.

Anonyme, collège Jean Renoir, Grand Couronne - atelier d écriture mené par l’équipe du CAPS

LE TEMPSLe temps passe…La vie est courteLe temps passe…Il est instableUne heure peut durerUn siècle,Une vie paraît un jour.Le temps passe…L’Amour surgit maisL’Amour fait passer le tempsEt le temps fait passer l’Amour.

Anonyme, collège Jean Renoir, Grand Couronne, atelier d’écriture mené par l’équipe du CAPS

Je t’ai aiméeSans jamais te l’avouerQuand j’avais dix-sept ansAvec l’ardeur dans mon sang.

Je t’ai aiméeAlors même que tu pensaisQue je rêvais d’un garçonQue je flirtais sans façon.

Je t’ai aiméeEt mon amie tu te croyaisQuand tu me donnais ta confianceSans savoir quelle était ma chance.

Je t’ai aiméeSans oser te parlerPar peur de ce qu’on diraitJ’ai gardé pour moi seule ce secret.

Françoise Boissière

Amour impossible

Réussir à oublierTes échanges avec cette meuf m’ont fait éperdument souffrir.Tu m’as rendue jalouse, moi, qui attendait ton premier pas.Tu étais si romantique, je t’aimais.Moi, qui s’est fait si belle pour toi.Et aujourd’hui, tu as brisé mon cœur.Et ma vie sans amour est une année sans été.Tu es mon amour éternel.Maintenant, j’ai fini par accepter nos différences,J’ai réussi à t’oublier,Ma vie, maintenant, est merveilleuse.J’ai retrouvé l’amour dont j’avais besoinDepuis que j’ai lancé un SOS à Cupidon.

Léa et Prescilia, collège Henri Matisse, Grand Couronne - atelier d écriture mené par l’équipe du CAPS

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librairiesEvreux :- L’oiseau Lire - 91 rue Joséphine

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P r a t i q u e

Globules est édité par l’Écrit-Santé, association loi 1901. Agrément Jeunesse et Éducation Populaire n°76/560 - août 1998Directrice de publication et rédactrice en chef : Christine TernatAssistante de rédaction : Delphine EnsenatChargées de mission : Hélène LefrançoisAgent de développement : Nathalie ArmanguéConseiller scientifique : Dr Jean ThibervilleSite Internet : Laurent LebiezComité de rédaction et de lecture Globules :Hélène Lefrançois, Delphine Ensenat, Cécile Gillet, Laurent Lebiez, Anne Mauconduit, Nathalie Armangué, Christine Ternat, Jean Thiberville, Zabou, Damien Anne, Sophie Garache, Christel Ledun, Christine Etienne, Stéphane Horlaville, Julie Godichaud, Marine Piquel, Sylvie Vasseur, Chloé Argentin, Marc Heullant, Elodie Cellier, Laurent Gruau, Anne-Sophie BillauxPilotage : Christine TernatReportages : Victor Simon, Charles Legoff, Valentin Buisson, Alexis Chapellière, Laura Lecointre Sandra Parfondin, Fabien Vattan, jimmy BlinCouverture : extrait de la bd le « Le voyage de l'amitié » Illustrations : Agathe Montagnon, Manon Lefebvre, Jimmy BlinBD : Laura, Brandon, Delphine, Anthony, Erwan, louis, Mathieu, Valentin de l’Institut Médico Educatif de l’association des Papillons Blancs de Pont-AudemerDiffusion : Delphine Ensenat et Christel LedunMaquette : Laurent LebiezEdition tirée à 7 000 exemplaires, décembre 2009Imprimerie : ETC Yvetot (76)ISSN : 1259-6078 / Dépôt légal : à parutionParution bimestriellel’Écrit-Santé est une association loi 1901 reconnue d’intérêt général

Siège social : Globules, 57, rue Victor Hugo, 76000 RouenTél : 02 35 07 45 85 Fax : 02 35 07 45 82Site : www.globules.com / email : [email protected] opinions exprimées dans Globules n’engagent que leurs auteurs. Les documents reçus ne sont pas rendus. Leur parution implique l’accord de l’auteur. Les indications de marques et adresses qui figurent dans les pages rédactionnelles de ce numéro sont données à titre d’information sans aucun but publicitaire. La reproduction des textes, dessins et photographies publiées est interdite sans autorisation préalable.MERCI !Merci à tous ceux qui nous ont permis, par leurs écrits, leurs illustrations, leurs questions, leurs conseils, leur soutien technique et leurs encouragements, de réaliser ce numéro.

OURS

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Globules n° 91 :

COHABITER Habiter avec…De la « coloc » de son appartement à la cohabitation dans un même immeuble, un même quartier, une même ville, un même pays… Comment partager son espace ? Est-ce tout simplement un partage de l’espace ou cela va-t-il plus loin dans l’échange ? Comment se faire respecter et comprendre, admettre les autres dans leurs différences ? Comment comprendre ces différences comme une richesse, comme une addition et non comme une soustraction ? Comment vivre ensemble en paix ? Comment éviter les rejets et les stigmatisations ? Nous sommes tous colocataires d’une même planète et devons cohabiter ensemble dans un même monde !

Les pages de Globules vous sont ouvertes, envoyez nous vos textes, illustrations et photos avant le 31 janvier 2010, 57 rue Victor Hugo, 76000 Rouen – Tel : 02 35 07 45 85 – [email protected]

les thèmes 2010 :

Département de l'Eure

DDASS de Seine-Maritime

« CO-HABITER », N° 91 - février 2010Comment partager l’espace et le quartier, comment se respecter ? « LE CLIMAT », N° 92 - avril 2010Le réchauffement climatique de la planète - le problème de l’eau

« QUAND MON CORPS EN FAIT TROP ! », N° 93 - juin 2010Trop manger, trop boire… et après ? (les addictions)

« IMAGINER LE FUTUR », N°94 - été 2010L’après pétrole : les modes de vie, de travail et de déplacement seront-ils différents ?

« L’HUMOUR », N° 95 - octobre 2010Parfois, il mieux vaut en rire… comment mettre à distance ce qui peut nous faire souffrir

« L’ESTIME DE SOI », N° 96 - décembre 2010La résilience, c’est quoi ? Comment ça marche ?

C'est noël,

Numéros nationaux : 0 800, 0 801 : gratuit depuis un poste fixe

0810 : prix d’un appel local depuis un poste fixe0821 : appel à 0,12 euros TTC/mn maxi0825 : appel à 0,15 euros TTC/mn maxi

NumérosutilesAIDES, Rouen 02 35 07 56 56 Le Havre 02 35 24 22 03 Planning Familial Rouen Rive Gauche 02 35 73 28 23 ASTER ( Accueil Sida Toxicomanie Entraide Réinsertion ), Evreux 02 32 33 60 81

ADISSA ( Association Départementale d’Insertion de Santé et de Soins des Addictions ), Eure 02 32 62 89 20Centre Spécialisé de Soins aux Toxicomanes, Eure 02 32 62 00 62Réseau Ville Hopital Toxicomanie (Rouen) 02 32 88 64 38La Passerelle (Elbeuf sur Seine) 02 35 78 00 50

Drogues Info Service 0 800 23 13 13

Tabac Info Service 0 825 309 310Alcool Assistance, Croix d’Or 0 821 00 25 26

Associations bénévoles d’entraide pour les personnes en difficultés avec l’alcool :Alcooliques anonymes 24h/24h : 02 35 07 73 00Alcool Assistance Croix d’Or : 02 35 07 73 00Croix Bleue : 02 35 32 43 69Vie Libre : 02 35 45 85 74

Si vous souhaitez figurer dans la liste des numéros utiles, envoyez nous toute forme de documentation nous permettant d’évaluer l’opportunité de la parution soit dans le journal soit sur le site internet (www.globules.com)

La Boussole (Rouen) :Centre d’accueil et de soins 02 35 89 91 84La boutique Dispensaire d’Accueil 02 35 70 41 20

Unité Méthadone 02 35 89 12 03 Centre de soins Maupassant (Neuville les Dieppe) 02 35 82 04 28ALINEA, Le Havre 02 35 19 32 43

Centres d’alcoologie et d’addictologie (pour tout renseignement ou rendez-vous) :Bois guillaume : 02 32 88 90 22 (ou 02 32 88 90 43)Le Havre : 02 32 74 61 30Dieppe : 02 32 14 74 90Evreux : 02 32 33 87 23Centre de Cure Ambulatoire en Alcoologie des 3 cantons :Lillebonne : 02 35 39 10 40Bolbec : 02 35 39 11 02St Romain de Colbosc : 02 35 13 87 44

Contraception, sexualité, sida, ist

Accés aux soinsMédecins du Monde : Le Havre 02 35 21 68 66Rouen 02 35 72 56 66 UMAPPP (Unité Mobile d’Action Psychiatrique pour Personnes Précarisées) : Rouen : 02 35 98 00 71

Croix Verte et Ruban Rouge : 02 32 47 52 61

Hébergement d’urgence 0 800 306 306 ou 115

Hébergement

Aide alimentaireLe Havre Restaurant du Coeur 02 35 19 91 30 Rouen Restaurant du Coeur 02 35 03 02 76 CCAS, La Chaloupe 02 35 71 90 69 Banque Alimentaire : s’adresser au CCAS ou à la Mairie de votre commune

Gonfreville l’Orcher Association OASIS 02 35 49 30 20 (Hébergement Temporaire pour familles ayant au moins un mineur à charge)

Le Havre Association des femmes en difficultés 02 35 24 82 48 (Hébergement d’urgence pour femmes avec ou sans enfant) Nous croyons en toit 02 35 53 01 17 Armée du salut 02 35 70 38 00

Evreux Association Aurore 02 32 02 38 13

Dieppe Armée du salut 02 35 82 51 03

Fécamp Association l’ESCALE (Hébergement d’urgence et temporaire) 02 35 29 62 79

La Boussole (Rouen) - Consult’ADO 02 35 72 84 84Espoir Mare Rouge 02 35 54 26 55 Parenthèse (Le Havre) 02 35 21 15 31 Parenthèse (Montivilliers) 02 35 30 95 00

Accueil et écoute ado

Écoute téléphonique

drogues

a

l

c

o

o

l

Fil Santé Jeunes 0800 235 236

SEPIA (Suicide Écoute Prévention Intervention auprès des Adolescents) 0800 235 236

PAEJ (Permanence d’Accueil et d’Ecoute Jeunes) 0 800 50 20 40

Écoute Ado : Rouen 02 35 62 93 31Yvetot 02 35 90 54 25 Neufchâtel en Bray 02 32 90 47 30

Associations d’accompagnement social spécifique  en alcoologie :

Inser Santé (siège social Yvetot) 02 35 95 27 05 CLAP Haute-Normandie (Rouen) 02 35 72 53 30 Service Santé OHN (Rouen) 02 35 52 77 62

ANPAA ( Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie ) : Eure 02 32 62 02 21 Seine-Maritime 02 35 70 37 42

Point Accueil Écoute Jeunes (Elbeuf sur Seine) 02 35 78 92 95 Point Accueil Écoute Jeunes et Parents - ADISSA (Evreux) 02 32 62 89 20 Maison de l’adolescent (Le Havre) 02 32 74 27 30 Accueil Écoute Parents Enfants (Le Havre) 02 35 25 00 00 Accueil 83 02 35 88 19 66Accueil Ado (Dieppe) 06 79 67 44 84

CIDF (Centre d’information du droit des femmes) 02 35 63 99 99 Ni victime Ni battue pour le pays de Bray 06 70 05 46 56 MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié des Peuples) 02 35 98 56 25 CNAGL (Centre Normand d’Aide aux Gays et Lesbiennes) 06 12 75 65 40

Accés aux droits, discriminations, violenceSOS Violence à l’Ecole 0 801 55 55 00 Ecoute enfance maltraitée 0 800 00 92 92 Allo enfance maltraitée 119 Jeunes écoute violence 0 800 20 23 23 Enfance et partage 0 810 13 13 10

Allo Enfance Maltraitée 119

SOS enfants disparus 0 810 01 20 14

Point Écoute Jeunes 0 800 86 87 88 du lundi au samedi, 14h-22h Ligne Azur en direction des personnes homosexuelles 0 810 20 30 40

SOS suicide Phenix (Le Havre) 02 35 46 24 25 Contact Normandie (dialogue entre parents & Homosexuels) 02 35 52 02 08 Collectif «Comme ça»(asso des gays & lesbiens de Haute Normandie) 06 89 75 30 08 SOS amitié (Le Havre) 02 35 21 55 11SOS amitié (Rouen) 02 35 60 52 52 L’Entre Temps, prévention suicide (Elbeuf) 02 35 78 13 00 La Porte Ouverte (Rouen) 02 35 70 67 03 Centre de Lutte contre l’isolement et le suicide (Rouen) 02 35 88 57 62Écoute parents 02 32 97 47 34SOS Homophobie 0810 108 133

Entretiens Pôle d’accompagnement psycho-social : 02 32 18 17 80 Ensemble : 02 32 96 09 60 Inseraction : 02 35 72 62 30

Alcool, drogues, tabac...

Sida Info Service 0 800 840 800 Sida Info Droit 0 801 636 636VIH Info Soignants 0 801 630 515Hépatites info service 0 800 846 800

« Des mots sur les maux, des avis sur la vie », soutenez Globules en vous abonnant...

Plus d’infos : Annuaires traitant du dispositif de présentation et de prise en charge des drogues illicites, du tabac et de l’alcool en Haute-Normandie disponible à la DDASS : 02 32 18 31 90 et au CRES : 02 32 18 31 90

La HALDE 08 1000 5000Délégation Régionale aux Droits des Femmes : 02 32 76 50 31Victime de violences, vous avez besoin d’une écoute et d’un accompagnement ?lCASA : 02 32 88 82 84