politique en france

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Politique en France La vie politique en France se déroule sous le régime de la Cinquième République depuis l'adoption de la Constitution française du 4 octobre 1958. Depuis 1958, la France est une république constitutionnelle parlementaire à régime présidentiel. Concrètement, cela signifie que le pouvoir exécutif est détenu essentiellement par le président de la République et qu'il partage avec le Premier ministre et le gouvernement qu'il a nommé. On peut aussi parler de régime semi- présidentiel1. C'est un régime typiquement français car très rare dans le monde ; ce régime a la réputation d'être à la fois très stable et très souple Après que Charles de Gaulle a fait adopter la Constitution de 1958, la France a été gouvernée par des gouvernements de droite successifs jusqu'en 1981. Durant les années 1960, les partis de gauche avaient des résultats plutôt médiocres aux élections nationales. Les gouvernements successifs appliquaient généralement le programme gaulliste d'indépendance nationale, et de modernisation d'une manière interventionniste. Le gouvernement gaulliste, pourtant, a été critiqué pour sa brutalité[réf. nécessaire]: tandis que les élections étaient libres, l'État avait le monopole et le contrôle des émissions de radio et des émissions de télévision et cherchait à imposer son point de vue[réf. nécessaire] sur l'actualité (cependant ce monopole n'était pas absolu, puisqu'il ne pouvait s'exercer qu'à l'intérieur du territoire français et qu'il y avait des radios qui émettaient depuis les pays voisins). La politique sociale de De Gaulle était foncièrement conservatrice. Pendant les événements de Mai 1968, une série de grèves de travailleurs et de révoltes d'étudiants agita la France. Mais cette agitation n'eut pas pour effet un changement immédiat de gouvernement, la droite étant largement réélue à l'élection de juin 1968. L'électorat bascula en 1969 au référendum sur la réforme du Sénat et la régionalisation, dans un mouvement généralement considéré[réf. nécessaire] comme une lassitude des Français pour De Gaulle. En 1981, François Mitterrand candidat du parti socialiste, fut élu président avec un programme de réformes de grande envergure, le Programme commun. Après s'être assuré une majorité au

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Politique en FranceLa vie politique en France se droule sous le rgime de la Cinquime Rpublique depuis l'adoption de la Constitution franaise du 4 octobre 1958. Depuis 1958, la France est une rpublique constitutionnelle parlementaire rgime prsidentiel. Concrtement, cela signifie que le pouvoir excutif est dtenu essentiellement par le prsident de la Rpublique et qu'il partage avec le Premier ministre et le gouvernement qu'il a nomm. On peut aussi parler de rgime semi-prsidentiel1. C'est un rgime typiquement franais car trs rare dans le monde ; ce rgime a la rputation d'tre la fois trs stable et trs souple Aprs que Charles de Gaulle a fait adopter la Constitution de 1958, la France a t gouverne par des gouvernements de droite successifs jusqu'en 1981. Durant les annes 1960, les partis de gauche avaient des rsultats plutt mdiocres aux lections nationales. Les gouvernements successifs appliquaient gnralement le programme gaulliste d'indpendance nationale, et de modernisation d'une manire interventionniste. Le gouvernement gaulliste, pourtant, a t critiqu pour sa brutalit[rf. ncessaire]: tandis que les lections taient libres, l'tat avait le monopole et le contrle des missions de radio et des missions de tlvision et cherchait imposer son point de vue[rf. ncessaire] sur l'actualit (cependant ce monopole n'tait pas absolu, puisqu'il ne pouvait s'exercer qu' l'intrieur du territoire franais et qu'il y avait des radios qui mettaient depuis les pays voisins). La politique sociale de De Gaulle tait foncirement conservatrice.Pendant les vnements de Mai 1968, une srie de grves de travailleurs et de rvoltes d'tudiants agita la France. Mais cette agitation n'eut pas pour effet un changement immdiat de gouvernement, la droite tant largement rlue l'lection de juin 1968. L'lectorat bascula en 1969 au rfrendum sur la rforme du Snat et la rgionalisation, dans un mouvement gnralement considr[rf. ncessaire] comme une lassitude des Franais pour De Gaulle.En 1981, Franois Mitterrand candidat du parti socialiste, fut lu prsident avec un programme de rformes de grande envergure, le Programme commun. Aprs s'tre assur une majorit au parlement l'issue des lections lgislatives de la mme anne, son gouvernement mena un programme de rformes conomiques et sociales.En 1983, la forte inflation et la crise conomique menrent un revirement de la politique conomique, connue sous le terme de tournant de la rigueur le gouvernement de gauche s'est alors engag dans des rformes de politique fiscale et de contrle des dpenses, et de privatisation des principales banques franaises.Bien que la majorit des nationalisations aient t annules ds 1984, ou par les gouvernements suivants (de gauche comme de droite), les rformes sociales entreprises ont t maintenues. Depuis lors, le gouvernement alterna entre une coalition de gauche (compose du parti socialiste et du parti communiste, et plus rcemment Les Verts), et une coalition de droite (compos par l'Union pour la dmocratie franaise et le Rassemblement pour la Rpublique de Jacques Chirac, plus tard remplac par l'Union pour un mouvement populaire). Les annes 1980 et annes 1990 ont vu aussi l'mergence du Front national de Jean-Marie Le Pen, un parti accusant l'immigration, particulirement l'immigration provenant des pays d'Afrique du Nord tels que l'Algrie de l'augmentation du chmage et de la criminalit3. Depuis les annes 1980, le chmage est rest lev, environ 10% de la population active, quelles que soient les politiques menes pour le combattre. En outre, la criminalit a chang durant cette priode, avec une trs forte augmentation de la dlinquance juvnile et des actes d'incivilit, bien que la mesure de son augmentation soit sujette dbat. Les problmes dans les banlieues un euphmisme dcrivant les zones d'habitations priurbaines dfavorises, souvent forte proportion de population issue de l'immigration restent proccupants. La prsence de Jean-Marie Le Pen au second tour de l'lection prsidentielle de 2002 a t attribue, en grande partie, au sentiment d'inscuritInstitutions politiquesSchma simplifi des pouvoirs excutif et lgislatifs de la Ve Rpublique. Prsident de la Rpublique Premier ministre Assemble nationale SnatExtrme gauche Lutte ouvrire : nom sous lequel se prsente l'Union Communiste Internationaliste (UCI). L'UCI est un parti trotskiste issu d'une scission de la IVe Internationale datant de 1939. Sa porte-parole, Arlette Laguiller, a recueilli 1,34 % des voix l'lection prsidentielle de 2007. Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) : parti anticapitaliste affili la IVe Internationale. Certains de leurs anciens militants, dont Alain Krivine, ont t exclus en janvier 1966 du PCF4 pour leur opposition radicale au stalinisme. Son porte-parole, Olivier Besancenot, a recueilli 4,08 % des voix l'lection prsidentielle de 2007. Parti ouvrier indpendant (POI) : parti anticapitaliste et eurosceptique, issu en grande partie du Parti des travailleurs. Le candidat soutenu par le PT, Grard Schivardi, a recueilli 0,34 % des voix l'lection prsidentielle de 2007. Parti communiste franais : aprs avoir connu son heure de gloire aprs la Seconde Guerre mondiale, il est depuis 1981 en nette perte de vitesse. Sa candidate au premier tour de l'lection prsidentielle de 2007, Marie-George Buffet, a obtenu 1,93 % des voix. Lors de l'lection prsidentielle de 2012, le PCF ne propose pas, pour la premire fois depuis 1974, de propre candidat mais apporte son soutien la candidature de Jean-Luc Mlenchon. Le PCF, plus ancien parti de la gauche parlementaire, a toujours t un alli fidle du Parti socialiste depuis 1974, anne au cours de laquelle l'Union de la gauche a t forme l'initiative des dirigeants socialiste, communistes et radicaux de gauche de l'poque. Disposant de plusieurs fiefs lectoraux trs localiss, le PCF est le troisime parti de l'Assemble nationale en termes d'effectifs, o ses dputs sigent aux cts des verts au sein du groupe politique de la Gauche dmocrate et rpublicaine, tandis que ses snateurs sigent avec ceux du Parti de gauche au sein du groupe communiste, rpublicain, citoyen et des snateurs du Parti de gauche. Le PCF dirige actuellement les conseils gnraux du Val-de-Marne et de l'Allier avec l'appui du PSCentre. Centrisme en France. Mouvement dmocrate (ou MoDem) : confdration de plusieurs partis centristes dont l'Union pour la dmocratie franaise, ce mouvement indpendant se revendiquant du centrisme a t cr par Franois Bayrou la suite de l'lection prsidentielle de 2007. Se voulant en dehors du clivage gauche/droite, il n'met gnralement aucune prfrence en termes d'alliances lectorales, se tournant, si ncessaire, aussi bien vers le PS que vers l'UMP en vue des lections municipales et cantonales de 2008. La Gauche moderne : cre en 2007 par Jean-Marie Bockel, ex-membre du Parti socialiste, pour soutenir l'action de Nicolas Sarkozy peu aprs son lection en tant que prsident de la Rpublique. Se revendiquant du social-libralisme, ce parti se veut un alli loyal mais distinct de l'UMP. C'est un des partis membres fondateurs de l'Alliance rpublicaine, cologiste et sociale en 2011. Le Nouveau Centre : cr par des parlementaires, ex-membres de l'UDF, qui ont appels voter Nicolas Sarkozy lors de l'entre deux tours des lections prsidentielles de 2007. Contrairement au Mouvement dmocrate, le Nouveau centre se revendique comme une composante part entire de la majorit prsidentielle de Nicolas Sarkozy, rejetant toute ide d'alliance avec la gauche pour demeurer un alli et un soutien loyal de l'UMP. Marginal lectoralement parlant (2 % des voix lors des lections lgislatives de 2007), il ne doit la formation de son groupe parlementaire l'Assemble nationale qu' ses alliances avec l'UMP. Il se renforce en accueillant des dus du Modem, comme Jean-Marie Cavada, ou de l'UMP, comme Herv de Charette. C'est un des partis membres fondateurs de l'Alliance rpublicaine, cologiste et sociale en 2011.Droite. Droite (politique). Union pour un mouvement populaire : Fusion du parti gaulliste du Rassemblement pour la Rpublique et de Dmocratie librale, ainsi que de plusieurs ex-membres de l'UDF ayant soutenu Jacques Chirac lors de la campagne prsidentielle de 2002, l'UMP est le premier grand parti fdrant l'essentiel des forces des droites franaises. D'inspiration gaulliste, son secrtaire gnral est actuellement Jean-Franois Cop. Son ancien prsident, Nicolas Sarkozy, tait prsident de la Rpublique, aprs avoir remport le second tour (53,06 % des voix) de l'lection prsidentielle de 2007.En 2012 il perd l'lection prsidentielle face Franois Hollande et l'UMP perd aussi les lgislatives et donc devient la premire force d'opposition du pays. Parti radical : le plus ancien parti politique franais, cr en 1901, prsid actuellement par Jean-Louis Borloo. Parti d'inspiration rpublicaine, laque et sociale, associ l'UMP, il se veut en tre l'aile sociale. Parti dmocrate-chrtien : Formation conservatrice se rclamant de la doctrine sociale chrtienne, fonde par et pour Christine Boutin, candidate l'lection prsidentielle franaise de 2002. Plutt proche du centre-droit en matire conomique et sociale, le PDC adopte en revanche des positions trs conservatrices sur les questions de socit et d'volution des murs, assez semblables celles du Mouvement pour la France. Il s'agit d'un parti associ l'UMP tout comme le Parti radical. Mouvement pour la France : parti souverainiste et conservateur prsid par Philippe de Villiers, candidat aux lections prsidentielle de 1995 (4,7 %) et de 2007 (2,2 %). Il bnficie d'une importante rserve de voix en Vende, fief lectoral de Philippe de Villiers. Au niveau national, le MPF milite pour le respect de la souverainet de la France face l'Union Europenne (opposition au Trait de Lisbonne...), l'identit nationale (fiert d'tre franais...) mais dfend galement la famille (opposition au mariage homosexuel...) et la libert d'entreprendre (baisse des cotisations sociales...). Au niveau local, le MPF s'associe d'autres partis de droite, notamment l'UMP et le Nouveau Centre. Chasse, pche, nature et traditions : Formation indpendante se revendiquant de la dfense de la ruralit. Cre en 1989, elle est dirige par Frdric Nihous. Plutt faible lectoralement parlant, CPNT a connu quelques succs la fin des annes 1990 et au dbut des annes 2000, faisant son entre dans plusieurs conseils rgionaux l'occasion des lections rgionales de 1998 et obtenant 6 siges au Parlement europen lors des lections europennes de 1999 avec 6,8 % des suffrages exprims. Jean Saint-Josse rassemblera sur son nom 4,2 % des suffrages exprims lors du premier tour de l'lection prsidentielle de 2002. Il connait depuis des rsultats plutt mdiocres, son candidat la prsidentielle de 2007, Frdric Nihous, n'obtenant que 1,15 % des suffrages exprims lors du premier tour. Longtemps l'cart de la droite traditionnel, CPNT a rejoint dans le courant de l't 2009 le comit de liaison de la majorit prsidentielle. Centre national des indpendants et paysans : le plus ancien parti politique franais de droite, fond en 1949, prsid actuellement par Gilles Bourdouleix. Libral sur les questions conomiques (suppression des 35 heures, baisse des charges) et conservateurs sur les questions sociales (dfense de la famille). Trs fort sous la IVe Rpublique et dans les dbuts de la Ve (120 dputs, 2 prsidents de la Rpublique), le CNI s'inscrit dans la tradition politique des Indpendants mais aucun parlementaire ne lui est actuellement affili.Annes 2000, les volutions incertainesSchma des pouvoirs excutif et lgislatifs Franais depuis le trait de Lisbonne Les pouvoirs excutif et lgislatifs de la Ve Rpublique depuis la rforme constitutionnelle de 2008.Les annes 2000 seront le thtre de profonds bouleversements. L'lection prsidentielle de 2002 sera marque par une fragmentation du paysage politique tenant du jamais vu. Au premier tour, Jean-Marie Le Pen, bnficiant d'un nouvel apport de voix (prs de 17 % des voix) devance ainsi Lionel Jospin, victime de l'parpillement des voix de gauche. L'extrme-gauche, dont les candidats Arlette Laguiller et Olivier Besancenot capitalisent 10 % des voix, monte en puissance. Le PCF, qui s'tait jusqu'ici maintenu aux alentours de 9 %, s'effondre 3,3 % avec la candidature de Robert Hue. Avec les candidatures de Jean-Pierre Chevnement pour le MDC et de Christiane Taubira pour le Parti radical de gauche, l'lectorat socialiste s'parpille aux dpens du candidat Jospin. Au second tour, Jacques Chirac, bnficiant du rejet de l'extrme-droite, crase Jean-Marie Le Pen avec 82 % des voix. Forte de ce nouveau souffle inattendu, la droite se rorganise, avec le lancement entre les deux tours de l'Union pour la majorit prsidentielle (UMP) l'initiative de Jacques Chirac. L'UMP, fusion du RPR et de Dmocratie librale (scission de l'UDF intervenue en 1998 l'initiative d'une quarantaine de dputs) et ayant reu le renfort d'une majorit de cadres et d'lus de l'UDF devient le premier grand parti de la droite gouvernementale franaise. Lors des lections lgislatives de 2002, l'UMP, largement victorieuse, prend l'hgmonie droite, la "Nouvelle UDF" de Franois Bayrou se sauvant qu'une vingtaine de siges. Les scrutins locaux qui suivront verront le retour de la domination du Parti socialiste sur l'ensemble de la gauche, contribuant faire converger peu peu le systme partisan vers une situation de bipartisme, bien que l'audience conserve par les petits partis (le PCF, les verts et le PRG gauche, l'UDF droite), oblige les deux grandes formations continuer d'voluer dans le cadre de la bipolarisation.Lors de l'lection prsidentielle de 2007, l'UMP et le PS se renforcent et leurs candidats s'affrontent au second tour dans un schma plus traditionnel qu'en 2002. Les petits candidats la gauche du PS sont lamins, obtenant des scores trs infrieurs ceux qu'ils avaient obtenu en 2002. Jean-Marie Le Pen, concurrenc par la campagne trs marque droite du candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy, s'effondre 10,4 %, tandis que Franois Bayrou, en axant son discours sur une volont de former une formation centriste indpendante de la droite, atteint plus de 18 % des voix. La transformation de l'UDF en Mouvement dmocrate (MoDem) ne permettra toutefois pas de concrtiser ce succs, le nouveau parti obtenant un score nettement plus faible lors des lgislatives qui suivront (7,6 %). En revanche le FN s'effondre nouveau et, avec 4,3 %, n'est dfinitivement plus en mesure de peser sur le dbat politique. Les scrutins locaux qui suivront confirmeront cette tendance. Le paysage politique franais s'organise actuellement sur la base d'une opposition gauche/droite trs marque, avec deux grands partis forts, l'UMP et le PS, qui composent avec plusieurs petits partis proches de leur sensibilit. Les dernires lections municipales ont t le thtre d'une marginalisation du FN, de l'obtention de bons scores pour des listes menes par des partis de gauche autre que le PS (PCF, verts et surtout Ligue communiste rvolutionnaire (LCR) dans plusieurs grandes villes) ainsi que de l'chec de la stratgie d'autonomie du MoDem, contraint de composer avec le PS ou l'UMP lorsque c'est possible, battu lorsqu'il prsente des listes autonomes.Les lections europennes de 2009, marques par un taux de participation historiquement faible de 40,6 %, ont t l'occasion de plusieurs reclassements sur l'chiquier politique franais. L'UMP s'est impose avec prs de 28 % des voix, loin devant le PS qui, 16,5 %, subit la concurrence d'Europe cologie, rassemblement cologiste initi par les verts (16,3 %). Ce scrutin fut galement l'occasion d'une nouvelle dconvenue pour le MoDem qui n'obtient qu'un pitre score de 8,5 %, trs en dessous de la performance ralise par l'UDF en 2004. gauche, le Front de gauche initi par le Parti communiste et le nouveau Parti de gauche fond par d'anciens membres de la minorit du PS obtient 6,5 % des voix, tandis que l'extrme-gauche se renforce considrablement, avec la perce du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), successeur de la LCR, qui obtient 5 % des voix (Lutte ouvrire est 1,2 %). Le FN, qui profite normalement ce type d'lection, demeure faible seulement 6,3 % des voix, devant les listes Libertas alliant le Mouvement pour la France et CPNT, 4,8 %, l aussi en net reflux par rapport aux scores obtenus par le seul MPF lors des scrutins prcdents. Des courants minoritaires, en particulier l'Alliance cologiste indpendante et la formation gaulliste Debout la Rpublique , obtiennent en outre des scores significatifs (respectivement 3,6 et 1,8 %).Les lections rgionales de 2010 sont remportes par la gauche qui gagne 21 des 22 rgions mtropolitaines. Cela est principalement d un retour du Front national qui ralise 11,4 % des suffrages et s'est maintenu dans douze rgions. Les lections cantonales de 2011 sont aussi gagnes par la gauche qui totalise 49 % des voix. L'UMP est la grande perdante de cette lection, puisqu'elle ne reprsente que 17 % des voix. Le Front national, quant lui poursuit son ascension et ralise 15 % des voix. Dsormais, tous les regards sont ports vers l'lection prsidentielle de 2012.On observe une participation de plus en plus faible des lecteurs aux diffrents scrutins, particulirement depuis les dernires lgislatives de 2007, municipales de 2008, europennes de 2009, rgionales de 2010 ou cantonales de 2011 o l'abstention a connu des chiffres jamais atteints sous la Ve Rpublique. Seule l'lection prsidentielle semble rsister ce phnomne rcurrent.Aux lections snatoriales de 2011, alors que le Snat est dsormais renouvel de moiti, la gauche progresse de vingt-cinq siges, et dtient dsormais la majorit absolue la haute assemble, avec 177 snateurs contre 171 la droite.Le premier tour de l'lection prsidentielle de 2012 voit le candidat PS Franois Hollande arriver en tte devant le prsident sortant Nicolas Sarkozy ; les observateurs notent galement les 18 % de la candidate FN Marine Le Pen, qui maintient son parti comme troisime force politique nationale. Au second tour, Franois Hollande l'emporte sur Nicolas Sarkozy, par 51,6 %. Le 17 juin suivant, la suite des lections lgislatives, le Parti socialiste devient majoritaire l'Assemble nationale. Ainsi, pour la premire fois sous la Ve Rpublique la gauche est majoritaire dans toutes les institutions (Prsidence, Parlement, Conseils rgionaux, Conseil gnraux, Conseils municipaux).