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"L’Afrique est un très grand marché qui promet" PDG DE TINCY GROUPE MICHEL M. BAHOU Mon souci et ambition : Mobiliser les forces et énergies pour construire ma commune. L a femme socle de devéloppement Jocelyne Adigbonon MELVINA IROKO PROTOTYPE DE LA FEMME MILITANTE POLITIQUE DE DÉVELOPPEMENT SCIENCES & TECHNOLOGIES CULTURES & IDEES SOCIETE & ECONOMIE MODE & TENDANCES Trimestriel n°03 JUILLET-AOUT-SEPTEMBRE 2014 EDITION FRANCAISE 2000fr CFA MAGAZINE PANAFRICAIN DE DEVELOPPEMENT INTERVIEW ZANNOU MARCELLIN PRESIDENT ISMA SANTE MODE & TENDANCES JEUX Prévenir les maladies cardiovasculaires BÉNIN LES ACQUIS DE LA DECENTRALISATION www.nouvelleafriquemagazine.com devenu 1ère puissance économique africaine Dr. Nkosazana Dlamini Zuma Présidente de la Commission de l’Union Africaine UN E-MAIL DU FUTUR #BRING BACK OUR GIRLS# Une Afrique Unie, Forte et consciente 23E SOMMET DE L’UNION AFRICAINE La modernisation de l’agriculture IMPACT SUR L'EMPLOI DES JEUNES EN AFRIQUE

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"L’Afrique est un très grand marché qui promet"PDG DE TINCY GROUPE

MICHEL M. BAHOUMon souci et ambition : Mobiliser les forces et énergies pour construire ma commune.

La femme socle de devéloppement

Jocelyne Adigbonon

MELVINA IROKOPROTOTYPE DE LA FEMME MILITANTE

POLITIQUE DE DÉVELOPPEMENT SCIENCES & TECHNOLOGIES CULTURES & IDEES SOCIETE & ECONOMIE MODE & TENDANCES

Trimestrieln°03

JUILLET-AOUT-SEPTEMBRE 2014

EDITION FRANCAISE2000fr CFA

MAGAZINE PANAFRICAIN DE DEVELOPPEMENT

INTERVIEW ZANNOU MARCELLINPRESIDENT ISMA

SANTE

MODE & TENDANCESJEUX

Prévenir les maladies cardiovasculaires

BÉNINLES ACQUIS DE LA DECENTRALISATION

www.nouvelleafriquemagazine.com

NIGERIA devenu 1ère puissance économique africaine

Dr. Nkosazana Dlamini ZumaPrésidente de la Commission de l’Union Africaine

UN E-MAIL DUFUTUR

#BRING BACK OUR GIRLS#

Une Afrique Unie, Forte et consciente

23E SOMMET DE L’UNION AFRICAINELa modernisation de l’agriculture IMPACT SUR L'EMPLOI DES JEUNES EN AFRIQUE

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AFRICAN UNION GIVES AFRICA HOPEETHIOPIAN GIVES THAT HOPE WINGS

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RÉDACTION

NOUVELLE AFRIQUE MAGAZINECotonou République du Bénin

Tel : 00229 21 30 85 59 / 90 18 88 88www.nouvelleafriquemagazine.com

DIRECTEUR D'EDITIONAlain ATCHETOUNWE

DIGITECH SARL

DIRECTEUR DE PUBLICATIONSerge ATIDEGLA AMOUSSOU

DIRECTEUR ARTISTIQUEObéron NYAME

CONSEILLERS A LA RÉDACTIONLE PÈRE ET LA MÈRE JAH

CONCEPTION ARTISTIQUESerge ATIDEGLA AMOUSSOU

PHOTOGRAPHIEFrançois OGOUNDELEFirmin DA-TRINIDADE

Joseph ESSOUSSO

RÉDACTIONSerge ATIDEGLA AMOUSSOU

Aristide Euloge MIKPONMarlène SOTOMEY

Doris DEBADEEric GANSA

CORRECTEURSSerge ATIDEGLA AMOUSSOU

Alain ATCHETOUNWEMarlène SOTOMEY

Doris DEBADE

SERVICE SECRETARIATMarlène SOTOMEY

Doris DEBADE

COURSIERGérard N. HOUNTONDJI

5 EDITORéussir le développement à la base, Réalité ou utopie ?

6 MODE Valeurs africaines

8 COURRIERAGENDA 2063 Un e-mail du future

12 ECONOMIENIGERIA 1ère puissance économique d'Afrique

13 POLITIQUE DE DEVELOPPEMENTDECENTRALISATIONComment construire le développement à la base

19 DOSSIER SPECIAL BENIN DECENTRALISATION AU BENIN :Commune d'AKPRO-MISSERETE 20Commune d'ADJARRA 28

32 ACTUALITE

33 REUSSIR Jocelyne Adigbonon

34 ECONOMIERencontre avec Gatien ADJAGBONI PDG de TINCY GROUPE

36 EDUCATIONEntretien avec ZANNOU MARCELLIN PDG ISMA

38 INTERVIEWMelvina IROKO

40 ENVIRONNEMENT

42 SANTE 1 2

Red Cup Party08 AOUT 2014

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N°03 JUILLET-AOUT-SEPTEMBRE 2014

* Vente de matériels et fournitures informatiques* Vente de Smartphone et Tablette* Vente de logiciel de développement et formation : ] ORACLE ] SAGE SAARI ] PERFECTO ] ...

* Service Après Vente (Sav) De Qualité* Bureatique* Installation Réseaux* Maintenance Informatique* TIC

DIGITECH SARLTél : 00229 21 30 85 59 / 98 57 55 57 / 96 04 29 [email protected] / Vèdoko face FUNAÏ Cotonou (Rep. Bénin)

* Publicite - Communication* Graphisme* Edition

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EDITORIAL

N°03 JUILLET-AOUT-SEPTEMBRE 2014

L'Afrique est en passe de réaliser une percée en matière de développement. En effet,

depuis plus d'une décénie, le continent a connu une avancée remarquable dans l'implication de la population dans la gestion de la chose publique.

De façon assez naturelle aujourd’hui s’est installée l’évidence d’une relation transitive entre décentralisation et développement local, comme si l’une engendrait l’autre, qui trouverait en elle l’instrument logique de sa réalisation. Cette évidence détermine autour d’un processus institutionnel en phase de généralisation dans les pays en développement, quand il n’était pas inscrit dans la formation des États nouvellement indépendants une assez forte adhésion du partenariat international.

Il est pourtant utile de revenir sur la genèse d’une relation complexe entre deux notions qui, loin d’être originellement complémentaires, sont installées dans une tension qui leur est consubstantielle ; et aussi de partager la conviction que chaque situation exige sa propre grille de lecture. En d’autres termes, si comparaison est raison, là plus qu’ailleurs, la greffe ne prend qu’en tenant compte de la réalité sociale qui l’accueille.

Entre décentralisation et développement local, il y va plus que d’un accommodement entre deux modes de gestion. L’un, redistributif de compétences

centrales vers les périphéries de l’État, l’autre, participatif à la base, des forces qui composent une communauté. La question posée est : Défausse ou partage des responsabilités ? Redistribution sincère vers les territoires ou mainmise reformulée sur la société ? Recherche effective d’efficacité ou transfert vers les collectivités de mêmes pratiques ?

Il est vrai que le débat autour de la globalisation, renchérissant sur celui qui a longtemps cloué au pilori l’État central au motif de son incapacité à résoudre, voire à poser dans les bons termes la question du développement dans un contexte de libéralisation, lui a porté de si rudes coups au

profit du local comme espace dépositaire des attentes du corps social qu’il peine à retrouver sa légitimité.

La décentralisation lui en offre l’occasion pourvu qu’elle n’avance pas comme panacée aux impuissances de l’État central mais comme modalité utile de prise en charge des besoins et des aspirations d’une population qui souvent, dans ses marges, et par nécessité, inventait des réponses à des questions qu’on ne partageait pas avec elle ou auxquelles il lui paraissait que l’État apportait des solutions trop insuffisantes.

Dans tous les cas de figure, la population, et donc le citoyen sont au centre du processus de décentralisation. Une démarche décentralisatrice purement juridique et administrative, ne pourrait prétendre produire du développement local. Bien des analyses sur différents espaces urbanisés, notamment en Afrique, en Amérique du Sud ou encore en Inde, ont mis en évidence que les avancées des processus institutionnels pouvaient ne pas avoir d’impact suffisant sur les dynamiques locales, renvoyant à un nécessaire « ré-ajustement »,

des contenus des politiques, de leur mode d’application, de leur appropriation effective.

La notion de développement local est née en France de la prise de conscience que les politiques d’aménagement du territoire mises en œuvre pour corriger les grands déséquilibres géographiques et socio-économiques ne pouvaient trouver leur pleine efficacité qu’en s’appuyant sur une structuration des populations locales, propice à une mise en mouvement de la société civile. Il s’agit donc d’un mouvement aux dimensions culturelle, économique et sociale, qui cherche à augmenter le bien-être d’une société, à valoriser les ressources d’un territoire par et pour les groupes qui l’occupent.

Si le développement local est fondé sur la participation et le consensus, quels sont les enjeux et les modalités d'une telle coopération ? Comment impliquer les acteurs associatifs et professionnels locaux dans les actions de coopération ? Y a-t-il une réciprocité effective dans les échanges ? Les communes ont-elles réellement la main libre pour une atteinte réelle des objectifs ? Ou ce sont deux pouvoirs qui cherchent à faire mieux l'un que l'autre ? La formule reste à revoir...

Redistribution sincère vers les

territoires ou main mise reformulée sur la société ?

edit

La décentralisation,

base de développement de toute Nation

Réussir le développement à la base, Réalité ou utopie ?

COMLAN SERGE N. ATIDEGLA AMOUSSOU

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En Afrique, il y a une valeur vestimentaire très prisée par la société. Riche en couleur et design, certains stylistes se plaisent d'habiller nos stars, pour une reconnaissance d'identité. La

valeur africaine reste l'image que présente notre identité. Fier d'être africain, fier d'être noir. MODE ET TENDANCES fait la

promotion des stylistes qui redessinent l'image du continent à travers une sélection de couleur et de styles. Un de ses concepts IBILE (qui veut dire retour à la source) a permi de lancer un styliste béninois du nom de Béllo ABASS à traver un défilé riche en couleur.En partenariat avec l'ORTB la télévision nationale béninoise cette cérémonie a connu la présence de Madame BRUN HACHEME VERONIQUE Marraine de cette édition.

La prochaine édition est prévue pour Septembre 2014BIENVENU DANS LE MONDE DES COULEURS VESTIMENTAIRES...

ibilè 22e EDITIONNouvelle Formule

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N°03 JUILLET-AOUT-SEPTEMBRE 2014

Valeurs africaines

ibilè 22e EDITIONNouvelle Formule

PROMOTION DES VALEURS AFRICAINES VESTIMENTAIRESCONCOURS

RÈGLEMENT DE PARTICIPATIONIbilè est devenu un concept pour la promotion des valeurs africaines vestimentaires. Cela consiste à mettre en vogue les stylistes et créateurs africains qui chaque jour redéssinent l'image du continent à travers le mélange des couleur et des pagnes.A cet effet des présélections sont réalisées pour aboutir à un défilé de présentation et de promotion.

Conditions de participationLe programme est ouvert à tout styliste créateur ou jeune diplômé d’école de stylisme ou de mode.

Déroulement du programme Le participant devra remplir la fiche d'inscription ou se connecter sur le site internet www.nouvelleafriquemagazine.com pour s'enregistrer ou la télécharger ; Joindre 5 photos de tenues réalisées par rapport à sa catégorie (Model Traditionel ou Mouderne); Frais de participation : 5000fr CFA Mettre le tout dans une enveloppe A4 fermée et appeler le 00229 90 188888 pour avoir des instructions sur l'endroit où déposer par rapport à sa situation géographique. La date limite du dépot des dossiers est le 15 juillet 2014

La présélection- Le jury composé de professionnels de la mode sélectionnera 10 créateurs - Le public sélectionnera à travers les réseaux sociaux 10 créateurs- Les 20 créateurs présélectionnés seront mis en compétition à travers la présentation d'une tenue (les tissus

leur seront remis à disposition) et planchés devant un jury.- Les 10 meilleurs qui sortiront de cette présélection présenteront au grand public au palais des congrès de Cotonou une collection de 10 tenues chacun (les tissus leur seront remis à disposition).

Les prixLes 3 meilleurs stylistes recevront un billet d'avion Cotonou-Paris-Cotonou pour assister au défilé qui présentera leur tenue à Paris. Les 10 stylistes retenus recevront une attestation + un trophéeLes tenues présentées seront exposées et vendues à Paris et 40% des revenus seront retournés aux 10 stylistes pour encouragement.Leur collection sera présentée dans NOUVELLE AFRIQUE MAGAZINE Critères d’évaluation Qualité de la coupe Qualité de la confection et de la finition Choix des matières en fonction du vêtement Caractère novateur de la tenue, Qualité de la recherche stylistique et cohérence avec le marché cible

Cohérence entre l'agencement des couleurs Qualité de l’étiquetage Potentiel commercial de la collection

Publication des créationsLes participants autorisent NOUVELLE AFRIQUE MAGAZINE, à publier, communiquer, exposer et divulguer oralement, graphiquement ou par écrit les projets présentés dans le cadre de ce concours. Chaque participant accepte d’être médiatisé (photo, CV, etc.) et autorise, à exploiter leur droit à l’image sur tous les supports de communication attachés au présent concours. NB ; Tous les participants au concours recevront une invitation pour assister à la présentation au Palais des Congrès de Cotonou.

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Cher ami Kwame,

Mes salutations à l’endroit de toute la famille et les amis, et mes

meilleurs vœux de bonne santé pour l’année 2063.

Je t’écris de la belle cité éthiopienne de Bahir Dar, située sur le lac Tana, en ce moment où nous achevons les préparatifs des festivités marquant le centenaire de l’Organisation de l’Unité Africaine, devenue Union Africaine depuis 2002 et posons les fondements de ce qui est aujourd’hui la Confédération des Etats Africains (CAS).

En effet, qui aurait pensé un seul instant que le rêve de Kwame Nkrumah et de ceux de sa génération qui appelaient l’Afrique à s’unir ou périr deviendrait un jour une réalité. Mais aujourd’hui, nous y voilà !

Au début du 21e siècle, nous étions habitués à nous insurger contre les étrangers lorsqu’ils considéraient l’Afrique comme un seul pays, un peu comme si le milliard d’habitants répartis à travers les 55 états souverains n’avait aucun sens. Mais la tendance mondiale à se regrouper en bloc régionaux nous rappelait que l’intégration et l’unité étaient la seule voix pour l’Afrique de tirer profit de son avantage concurrentiel.

Si en 2006 l’Afrique formait un bloc unitaire, on serait la 10e économie la plus puissante au monde. Mais plutôt que d’agir ainsi afin de tirer le meilleur profit de toutes ces richesses disponibles (terre, océan, minerais, énergie), nous avons continué à agir comme 55 petit morceaux d’une grande terre. Les

plus grands pays qui devaient être les locomotives de l’intégration africaine, ont échoué à assumer leur rôle, et cela est une des raisons pour lesquelles nous avons mis tant de temps. Nous ne nous sommes pas rendus compte de notre pouvoir au contraire nous nous sommes fiés aux bailleurs de fonds, qu’on appelle de façon éphémère, partenaires.

C’est ainsi que les choses se passaient encore en 2013, mais la réalité a fini par s’imposer, nous amenant alors à débattre de la forme que prendrait notre unité : confédération, états unis, fédération ou union.

Comme tu peux le constater mon ami, ces débats sont révolus et la Confédération des Etats d’Afrique lancé en 2051, a aujourd’hui 12 ans.

Ce qui a été remarquable, c’est le rôle joué par les générations successives de jeunes africains. Déjà en 2013 au cours des célébrations du jubilé d’or, c’est la jeunesse qui nous a fortement interpellés sur la question de l’intégration qui allait à pas de tortue. Ils ont créé des clubs d’Union Africaine au sein d’écoles et d’universités à travers le continent et se sont mus en réseaux à travers les média sociaux. Ainsi, nous avons assisté au grand bond pour l’intégration, la libre circulation des personnes, l’harmonisation des diplômes universitaires et professionnels rendu possible par l’université panafricaine qui, de concert avec le secteur universitaire et l’intelligentsia a joué un rôle déterminant.

Nous étions un continent de jeunes au début du 21e siècle, mais au fur et

à mesure que cette masse croissait, ces jeunes hommes et femmes sont devenus encore plus actifs, créatifs, impatients et sûr d’eux-mêmes, nous rappelant les vieilleries du genre « nous sommes l’avenir » et qu’ils forment la plus grande part de l’électorat dans tous les pays.

Cela a été évidemment, entre autres, un des leviers de l’unité. La mise en application accélérée du Traité d’Abuja et la création de la Communauté Economique Africaine en 2034 a permis l’intégration économique à des niveaux inattendus.

L’intégration économique doublée du développement d’infrastructures a permis au commerce interne de champignonner, passant de moins de 12% en 2013 à environ 50% en 2045. Cette intégration a été plus tard consolidée par l’augmentation des bourses de marchandises et des géants commerciaux sur le continent. En prenant exemple sur l’Africaine des Produits Pharmaceutiques, les compagnies africaines, aujourd’hui dominent non seulement le marché local de plus de 2 milliards de personnes, mais elles ont surpassé les autres multinationales au sein de leurs propres marchés.

Plus significatif encore, fut la prolifération de centre industriels régionaux destinés à valoriser nos minerais et ressources naturelles comme dans l’est du Congo, le nord-est de l’Angola et la ceinture de cuivre de la Zambie ainsi que les grandes vallées de Kigali, Alexandrie, Brazzaville, Maseru, Lagos et Mombassa juste pour ne citer que ceux-là.

Dr. Nkosazana Dlamini ZumaPrésidente de la Commission de l’Union Africaine

AGENDA 2063UN E-MAIL DU FUTUR

Présenté par le Dr. Nkosazana Dlamini Zuma, Présidente de la Commission de l’Union Africaine lors de la retraite des ministres des affaires étrangères tenue à Bahir Dar, Ethiopie du 24 au 26 janvier 2014.

Date : 24 janvier 2063A : [email protected] : [email protected] : Unité AfricaineTRADUCTION : MERE JAH

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COURRIER

N°03 JUILLET-AOUT-SEPTEMBRE 2014

Cher ami, l’Afrique est passée du statut d’exportateur de matières premières avec un secteur industriel en déclin en 2013, au statut d’exportateur majeur de produits de consommation, de centre mondial de l’industrie, de lieu privilégié du savoir mettant en valeur nos ressources naturelles et produits agricoles, leviers de l’industrialisation.

Les entreprises panafricaines, partant des mines à la finance, de l’alimentation et de la boisson, de l’hôtellerie et du tourisme, des produits pharmaceutiques, de la mode, de l’industrie de la pêche et des technologies de l’information et de la communication font avancer l’intégration et sont de surcroit les leaders du marché mondial dans leurs secteurs d’activité.

Nous sommes aujourd’hui la 3e économie la plus puissante au monde. Comme préconisé au cours de la retraite des ministres des affaires étrangères à Bahir Dar en janvier 2014, nous sommes parvenus à ceci en trouvant l’équilibre entre les forces du marché et les états forts en développement ainsi que les Compagnies d’Electrification Rurale pour la réalisation d’infrastructures, de services sociaux, l’industrialisation et l’intégration économique.

Te souviens-tu de ce que notre ami a récemment écrit :

« La révolution agraire africaine débute timidement. Des hommes d’affaires à succès et des gouvernements locaux enracinés dans les zones rurales ont lancé des systèmes d’irrigation de masse destinés à exploiter les eaux des grandes rivières d’Afrique. Les projets panafricains – sur le Congo, le Nil, le Niger, le Gambie, le Zambèze, le Kunene, le Limpopo et bien d’autres encore – financés par des partenariats public-privé qui incluaient à la fois des investisseurs africains et ceux des BRIC mais aussi la diaspora, ont fait éclore l’immense potentiel agricole du continent jusque-là inexploité.

Par l’utilisation intelligente de pratiques endogènes centenaires, acquises et conservées par les femmes africaines qui ont toujours semé en toutes saisons, a boosté les récoltes au cours des premières années. Les agronomes consultaient les femmes sur la qualité des semences – pour savoir lesquelles

survivaient à de faibles pluies et lesquelles se développaient en cas de pluies abondantes ; quels insectes nuisibles menaçaient les cultures et comment pouvaient-elles combattues sans mettre en péril le fragile écosystème.

L’impact social le plus significatif de la révolution agraire a été peut-être, le changement durable qu’il a produit. Le statut de la femme, les travailleuses traditionnelles de la terre s’est amélioré de façon exponentielle. La jeune fille, condamnée aux travaux de ménage ou champêtres dans un passé récent a aujourd’hui de réelles opportunités d’avoir accès à l’éducation (et posséder une exploitation agricole ou un agrobusiness). Nos mères ont aujourd’hui accès aux tracteurs et à des systèmes d’irrigation qui peuvent être facilement opérationnels.

Les coopératives de producteurs (agrobusiness) et les offices de commercialisation qu’elles ont installées les aident à assurer la mobilité de leurs produits et sont devenus les géants de l’industrie alimentaire d’aujourd’hui ».

Nous avons refusé la fatalité du changement climatique et nous nous sommes évertués de manière agressive à promouvoir l’économie verte et revendiquons aujourd’hui la paternité de l’économie bleue. Nous avons illuminé l’Afrique, autrefois considérée comme le continent des ténèbres, en utilisant les énergies hydroélectrique, solaire, éolienne, géothermale en plus des combustibles fossiles.

Et pendant qu’il est aujourd’hui question d’économie bleue, la décision de créer des compagnies maritimes à l’échelle continentale et encourager les sociétés minières à transporter leurs biens par moyen de vaisseaux battant pavillon africain, représente une avancée majeure. Bien sûr, la décision prise à Dakar de créer un commandement naval africain qui assurerait la sécurité collective de nos côtes maritimes a été d’un grand apport.

Permets-moi de citer une fois de plus notre ami :

« Le réseau fluvial africain que forment les fleuves et côtes maritimes abonde de poissons en quantité. A travers les

financements de divers états et de la diaspora, les jeunes entrepreneurs ont découvert…que les embouchures de presque tous les fleuves le long de la Côte Est sont riches d’une espèce d’anguilles rares sur le continent et à travers le monde entier.

Le marketing intelligent a aussi permis de créer un marché en expansion pour le loup du Nil, une espèce dont la prolifération incontrôlée a, entre temps, menacé la survie de certaines autres du lac Victoria et du Nil.

Aujourd’hui l’Angola et la Namibie exploitent de concert le courant de Benguela, à travers des projets communs financés par les fonds souverains de la Banque Africaine de Développement ».

Sur la côte Est, les anciens Etats-Îles des Seychelles, Comores, Madagascar, et Maurice sont aujourd’hui les chefs de file de l’économie bleue et leurs universités ainsi qu’instituts de recherche attirent les scientifiques et étudiants de la vie marine à travers le monde entier.

Cher ami, tu m’as rappelé dans ton précédent e-mail comment un magazine nous a autrefois targué de « Continent du Désespoir » en évoquant les conflits, la faim et la malnutrition, la maladie et la pauvreté comme si c’était une condition africaine permanente. Très peu ont cru que notre plaidoyer pour la cessation des guerres à l’horizon 2020 dans la déclaration du 50e anniversaire était possible. En raison de notre parfaite connaissance du caractère dévastateur des conflits, nous nous sommes attaqué aux causes profondes, incluant la diversité, l’intégration et la gestion de nos ressources.

Si je dois évoquer un facteur qui a contribué à instaurer la paix, je dirais que c’est notre engagement à investir dans nos populations, en particulier l’autonomisation de nos jeunes gens et des femmes. En 2013, nous avions dit que l’Afrique a besoin d’une révolution de capacités et que nous devrions faire en sorte que nos systèmes d’éducation produisent des jeunes gens innovants et entreprenants avec une culture panafricaine poussée.

Impliquées dans nos campagnes pour éradiquer les maladies, garantir

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COURRIER

N°03 JUILLET-AOUT-SEPTEMBRE 2014

un accès aux soins de santé, une alimentation saine, l’électricité et le logement, nos populations sont en fait devenue notre ressource la plus importante. Peux-tu imaginer cher ami, même le redoutable paludisme appartient aujourd’hui au passé.

Bien évidemment, ce changement n’aurait pu se produire si l’Afrique elle-même n’avait pas pris en main sa destinée en finançant son développement. Comme l’a dit en 2014, un ministre des affaires étrangères que je porte en estime: l’Afrique est riche, mais les africains sont pauvres.

Avec une détermination politique doublée de solidarité, en faisant souvent un pas en arrière et deux en avant, nous sommes arrivés à financer notre développement et faire de la prise en charge de nos ressources une priorité, en commençant par le financement intégral de l’Union Africaine, nos élections démocratiques et nos missions de maintien de la paix.

Les festivités du jubilée d’or furent le début d’un changement majeur de paradigme sur la prise en charge de notre destinée.

La mise en application de l’agenda 2063 et ses jalons, était partie intégrante de ce changement. Nous avons élaboré l’agenda 2063 afin de galvaniser et unir dans l’action tous les africains et la diaspora autour de la vision commune d’une Afrique prospère, intégrée et pacifiée. Comme un cadre global, l’agenda 2063 a permis une cohésion interne de nos plans-cadres et sectoriels adoptés sous l’OUA et l’UA. Il a lié et coordonné nombre de nos cadres nationaux et régionaux dans une dynamique de changement continental.

En faisant une planification sur 50 ans, nous nous sommes permis de rêver, faire preuve de créativité et parfois même de folie, comme l’a dit un ministre des affaires étrangères au cours de notre retraite de 2014, afin de nous voir effectuer de grandes enjambées au-delà des défis actuels.

Encrée dans le panafricanisme et la renaissance africaine, l’agenda 2063 a promu les valeurs de solidarité, de confiance en soi, de non-sexisme, d’auto-centrage et de célébration de notre diversité.

Au fur et à mesure que nos sociétés se développaient et que notre classe moyenne et nos femmes occupaient leur place légitime au sein de la société, nos industries récréatives, de loisirs, notre héritage se développaient aussi : art et culture, littérature, media, langues, musique et cinéma. Le grand projet d’encyclopédie africaine de WEB du Bois a enfin vu le jour et Kinshasa est aujourd’hui la capitale mondiale de la mode.

Dès le départ, la diaspora a, selon les traditions panafricaines, joué sa partition à travers des investissements, en effectuant le retour sur le continent, en apportant son savoir-faire et en contribuant à développer non seulement leur lieu d’origine mais aussi où les opportunités se sont présentées.

Permets-moi de conclure cet e-mail par des nouvelles de la famille. Après avoir terminé leurs études à l’université de Bahir Dar, les jumeaux ont décidé de mettre à profit le mois précédant la date de leur prise de fonction à l’Agence Spatial Africaine pour faire le tour du continent. Cher ami de longue date, faire le tour du continent en 1 mois était impossible en notre temps.

Mais aujourd’hui l’African Express Rail connecte toutes les capitales de nos anciens états et de ce fait, ils pourront sillonner et voir la beauté, la culture et la diversité que recèle ce Berceau de l’Humanité. La beauté de l’African Express Rail ne réside pas seulement dans le fait que c’est un réseau de train à haute vitesse avec des autoroutes adjacentes mais aussi parce qu’il contient des pipelines pour le gaz, le pétrole et l’eau ainsi que des câbles haut débit pour les Technologies de l’Information et de la Communication, propriété exclusive de l’Afrique avec un planning intégré et une exploitation optimale.

Le réseau continental de rails et de voies qui sillonne aujourd’hui l’Afrique en plus de nos lignes aériennes dynamiques, nos paysages spectaculaires et nos levers du soleil séduisants, l’ambiance culturelle de nos cités, ont fait du tourisme un des secteurs économiques les plus prolifiques.

Notre fille ainée, la linguiste, continue d’administrer ses cours en Kiswahili au Cap-Vert, lieu du siège l’Université Virtuelle Panafricaine. Le Kiswahili

est aujourd’hui une langue majeure de travail en Afrique et une langue enseignée partout dans les facultés des universités à travers le monde entier. Nos petit-fils trouvent combien de fois c’était drôle que nous nous débattions avec des interprétations de l’anglais, du français, du portugais au cours de nos rencontres de l’Union Africaine ; comment on estimait que telle version anglaise n’était pas conforme à telle traduction française ou arabe. Aujourd’hui nous avons une lingua franca, et le multilinguisme est l’ordre du jour.

Rappelle-toi comment on se plaignait de ce que notre voix n’était pas entendue lors des négociations sur le commerce au sein du Conseil de Sécurité ; comment désorganisés et souvent divisés et nationalistes étions-nous au cours de ces fora ; comment injonction nous était faite par certains pays de nous rendre dans leurs capitales pour discuter des politiques sur l’Afrique ?

Que les choses ont bien changé ! La confédération a célébré l’année dernière les 20 ans de notre statut de membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU. Oui, nous sommes aujourd’hui une force incontournable pour la paix, la stabilité, les droits de l’homme, le progrès, la tolérance et la justice dans le monde.

Très cher ami, j’espère te retrouver le mois prochain en Haïti, pour la suite des pourparlers sur l’unité entre la Confédérations des Etats d’Afrique et les états des caraïbes. Etape logique, dans la mesure où le panafricanisme compris comme un mouvement de libération, d’auto-détermination et de progrès commun, a ses racines au sein de ces générations de précurseurs venant aussi bien du continent que de la diaspora.

Je m’en vais terminer ce mail et je suis impatiente de te revoir en Février. J’apporterai du chocolat d’Accra que tu aimes tant, ce chocolat que nos enfants peuvent aujourd’hui s’offrir.

A nous revoir, Nkosazana.

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DECOUVERTE

N°03 JUILLET-AOUT-SEPTEMBRE 2014

Yaris a eu la passion de la musique depuis son jeune âge. Cela a démarré réellement en 2003

où de part des concerts et jeux concours, il a su s’imposer dans le monde musical. Sa passion et son amour toujours grandissant envers la musique lui a permis de rafler la quasi-totalité des trophées qui étaient mis en jeu.Il est sublime car il mélange parfaitement tous les rythmes musicaux avec une finesse que nous apprécions à sa juste valeur. Tout ceci lui a valu d’être recruté et de monnayer son talent dans les plus grandes discothèques du Bénin où il est intervenu pendant plusieurs années en tant

qu’interprète karaoké.Il aligne aisément efficacité et constance vocale ajoutées à une grande capacité de création mélodique et parolière. Longtemps caché, Yaris a dévoilé en décembre 2011 au monde entier son talent par la sortie de son 1er album « merci yawhé » ; il nous a enchanté en 2013 avec un 2e album nommé « élavagnon ».

music

mannequinatOholabi mariam marie-reine est étudiante en Ressources Humaines et Communication. Elle a 23ans et sa passion est le mannequinat. Avec des années d'expériences dans le domaine, elle envisage faire carrière dans ce milieu qui est devenu sa 2e vie. Shooting, défilé de mode, elle fait partie des meilleures qui chaque jour, valorisent la mode africaine. Noire et belle elle est fière de se voir femme africaine.

sportJeu de boules, originaire du Midi provençal, pratiqué sur terrain quelconque, et dont les parties se jouent en treize ou quinze points, avec des équipes de deux ou trois joueurs, disposant chacune de six boules métalliques qui doivent être lancées le plus près possible du cochonnet, dans une posture précise (jambe droite en arrière, le pied gauche ne portant sur le sol que par le talon).le

pét

anqu

e

POUR RIREJ'ai 2 pieds, 6 jambes,

8 bras, 2 têtes et un oeil.

Qui suis-je?

Rép. Un menteur

Histoire de Nikki, cœur du royaume Bariba. À la fin du XVè siècle, les envahisseurs « Wasangari » et les autochtones « Baatonu » (aussi appelés « Bariba ») trouvèrent un cadre naturel de vie. Ils s’organisèrent à partir

d’un centre dans la région de l’actuel Nikki. Une partie de chasse menée par un chasseur conduisit un groupe wasangari à Yakabansi dans l’actuel Nigéria, à vingt-cinq kilomètres à l’Est de Nikki. Ce chasseur nommé Kissira, guida ensuite le groupe jusqu’à Wénou, à huit kilomètres à l’Est de Nikki.

Le fils de Séro et petit-fils de Kissira, Sime Dobidia, partit en reconnaissance dans une région appelée « Nikerou » dirigée par le chasseur de « Wonbabi ». Arrivé au lieu-dit, le chasseur indiqua de son bâton l’endroit précis appelé Nikérou. À cet endroit, un trône fut édifié à l’intérieur d’une case ronde en paille tressée.

Par la suite, on construisit cette case en banco. On signa ainsi l’acte de naissance de Nikki. Une petite communauté s’organisa. Les habitants du nouveau village, sous la direction de Sime Dobidia, partirent chercher le vieux Séro à Wénou pour le ramener à Nikki. Ce dernier donna sa bénédiction à son fils et lui ordonna de rester à Nikki afin d’organiser son règne.

culture

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ECONOMIE

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Le Nigeria est devenu la plus grande économie africaine depuis que le pays a revu les informations qui composent le Produit intérieur brut (PIB).Le PIB du Nigeria comprend désormais les industries auparavant

non comptabilisées telles que les télécommunications, les technologies de l'information, la musique, les ventes en ligne, les compagnies aériennes et la production de films.Le PIB du pays ouest-africain pour l'année 2013 a totalisé 80,3 mille milliards de nairas (environ 509,9 milliards de dollars), par rapport à 370,3 milliards de dollars à la fin de 2013 pour l' Afrique du Sud, selon le bureau des statistiques nigérian."C'est une histoire positive des pays africains qui contribue à redessiner les économies du continent via plus d'investissements. L'Afrique du Sud continuera à nourrir le commerce réciproquement bénéfique et les investissements avec le Nigeria et les autres pays africains", a souligné le Trésor.

Nigéria

1ère puissance économique d'Afrique

L’Afrique est un continent jeune d’un milliard d’habitants, disposant d’un capital naturel abritant 40 % de la biodiversité mondiale, 20 % des réserves forestières, et plus de la moitié du potentiel énergétique du monde, à travers le solaire, l’éolienne et l’hydraulique. Malgré ces atouts, la vulnérabilité du continent tient essentiellement à la fragilité de son économie peu diversifiée, à la dépendance de ses ressources naturelles, et à la non-maîtrise des prix du marché international.

Denis Sassou N’Guesso

L’Afrique n’est pas une terre de désespérance. Elle porte en elle les clés de la croissance économique mondiale du XXIe siècle et concentre beaucoup plus de richesses, de potentiels et d’atouts que ne l’admettent les afro-sceptiques.

Cette confiance en l’Afrique n’est ni béate, ni illusoire ; elle s’appuie sur des facteurs tangibles qui, déjà, font fleurir les bourgeons d’un printemps africain. Un printemps africain qui doit toutefois relever de nombreux défis, qu’il serait vain de nier ou même de minimiser, pour permettre l’émergence d’un nouveau modèle de société.

Ric

hard

Att

ias

Barack Obama a invité 47 dirigeants africains à se rendre à Washington les 5 et 6 août prochains pour un sommet. La rencontre vise, selon la Maison Blanche, à renforcer les liens des États-Unis avec "l'une des régions les plus dynamiques" du monde.Le chef de l’État américain, Barack Obama, a invité les dirigeants de 47 pays africains à participer à un sommet à la Maison Blanche les 5 et 6 août prochains, a annoncé, mardi 21 janvier, la présidence américaine.Cette rencontre, que le chef de l’exécutif américain avait appelé de ses vœux au terme de sa tournée africaine en juin dernier, visera à "renforcer les liens avec l'une des régions les plus dynamiques" du monde, a déclaré le porte-parole de la présidence américaine, Jay Carney. Le but sera également de faire "progresser les objectifs de l'administration en matière de commerce et d'investissement en Afrique [et] mettre en évidence l'engagement des États-Unis envers la sécurité de l'Afrique, le développement de la démocratie et de ses habitants."La Maison Blanche a précisé avoir convié les dirigeants de tous les pays africains, "sauf ceux qui n'ont pas de bonnes relations avec les États-Unis ou sont suspendus de l'Union africaine [UA]". Parmi les pays qui nous pas été invités au sommet figurent ainsi le Zimbabwe, le Soudan, la Guinée-Bissau, mais aussi l'Égypte et Madagascar. La présidente de la commission de l'UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, sera également reçue à Washington pour l’occasion.

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POLITIQUE DE DEVELOPPEMENT

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Du remodelage du pouvoir au pouvoir du citoyenSi la population dans son ensemble est bénéficiaire de la décentralisation et du développement local, l’articulation entre les deux concepts n’est compréhensible qu’en s’arrêtant sur le citoyen en particulier.

La légitimité du développement local tient à une démarche non seulement technique mais fondamentalement politique qui s’adresse à la conscience citoyenne des individus. On remarquera que trop rarement les textes « décentralisateurs » obligent les élus à travailler en partenariat avec les populations – contrairement par exemple aux textes relatifs à l’élaboration des documents d’urbanisme en France, qui instaurent des concertations obligatoires, et c’est donc essentiellement une démarche « politique » qui fait émerger cette relation, fondée sur le processus électif qui prend en compte l’axiome : un homme – une voix.

La tradition communautaire, notamment en Afrique, structurante du monde rural, encore présente, quoique affaiblie dans les espaces urbains, est assise sur la base de hiérarchies. L’anthropologie montre que le principe communautaire est de construire des

solidarités sur la base de hiérarchies de type vertical, entre classes d’âge, les rapports de soumission régissant les rapports entre ces différentes classes. La communauté est une structure d’inégalité statutaire sur la base d’un principe d’égalité économique entre ses membres, où la solidarité est ici l’affaire de tous. À l’inverse, un citoyen est un individu, membre d’une société civile, construite sur la base d’une égalité statutaire de ses membres. Ces sociétés sont des milieux d’une grande inégalité économique, vis-à-vis de laquelle l’État a la responsabilité de construire des solidarités, avec les contributions des citoyens. Mais il ne peut y réussir qu’en garantissant des services qui emportent l’adhésion du corps social, ce qui est loin d’être partout le cas.

On trouve là une ligne de fracture entre le système politique moderne, « un homme – une voix » et le fondement culturel des sociétés concernées, qui s’adresse à des classes. La décentralisation, mais aussi l’urbanisation, fait donc entrer les sociétés dans une mutation censée faire émerger des espaces publics de proximité où les populations tendent à s’affranchir de liens communautaires. C’est sans doute là que réside une des explications au constat de la difficulté et de la durée nécessaire pour l’installation des processus de décentralisation.

Pour trouver sa légitimité, la décentralisation doit

s’adresser aux groupes et permettre l’émergence d’organisations basées sur l’adhésion volontaire, associant les populations à la mise en œuvre des politiques, faire naître ainsi par la participation un individu citoyen. Indissociable d’une approche participative de la gestion des affaires publiques, l’action publique s’organise alors sous forme de projets collectifs fédérateurs et un civisme local peut s’enraciner. C’est sur ces bases que la décentralisation a pu trouver du crédit auprès des populations dans un pays comme le Mali, comme une réinvention du politique au niveau local.

La décentralisation implique un partage du pouvoir, des ressources et des responsabilités et doit permettre de rapprocher géographiquement les prises de décision des populations. Dans ce contexte, le rôle de l’acteur public évolue : le rôle d’une municipalité n’est plus de « faire » pour des individus mais d’être plutôt catalyseur de l’action des citoyens, en apportant une aide ou en facilitant la mise en relation des acteurs. Ce type de posture exigeant d’être d’abord à l’écoute des initiatives, des attentes, des projets, demande corollairement à renoncer à une forme d’action politique qui impose par le haut. Pour que la notion d’intérêt général s’installe au centre de l’action locale, l’élu doit apporter la garantie d’une telle méthode.

Historiquement, les idées du développement local ont émergé à la marge des pratiques des pouvoirs publics en matière de développement, voire en opposition avec ces dernières. En France, à une époque où les collectivités locales étaient plus qu’aujourd’hui sous la tutelle de l’État, elles ont été portées par des tenants de l’évolution d’une idée de territoire qui ne soit plus essentiellement assise sur les découpages administratifs existants. Au Sud, elles se sont développées en opposition aux projets de développement décidés et imposés par des administrations centralisées, sans concertation avec les populations. Pour avoir surgi en réaction au pouvoir central, le développement local devient, dans un contexte politique « ouvert », un processus qui produit de la cohésion sociale en raison de la négociation qu’il suppose et du débat public qu’il génère. Des articulations entre acteurs et espaces de concertation se construisent, tant avec l’État qu’avec les collectivités territoriales elles-mêmes, ainsi que des organisations de la société civile. Cette construction s’effectue dans une dynamique où l’État se réforme en relation directe avec l’appropriation effective de nouvelles compétences au sein des collectivités territoriales. Le développement local, par les débats qu’il génère est donc souvent un lieu d’émergence de démocratie locale.

Comment construire le développement à la baseSource : DEBERRE Jean-Christophe, « Décentralisation et développement local », Afrique contemporaine

DECENTRALISATION

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POLITQUE DE DEVELOPPEMENT

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De même que la décentralisation ne se résume pas à une alternative institutionnelle, le développement local ne se réduit pas à un processus technique, avec sa boîte à outils bien connue des « développeurs ». Non seulement ils ont partie liée mais, dans une phase concomitante de transition de l’État, ils se génèrent l’un l’autre.

Aussi, dans cette diversité des acteurs, de leur mode de regroupement, de leurs inter-relations apparaît clairement la nécessité d’appuyer les constructions d’« alliances », permettant une convenance, une meilleure régulation des relations de la société avec la sphère politique. « Alliances » : ce mot est ici préféré à « coalitions » pour gommer les logiques d’affrontement qu’il peut contenir au profit d’un travail sur la mise en coopération des acteurs entre eux.

Des processus obligatoirement

négociésSi l’histoire des États indépendants s’est inscrite sur des relations descendantes avec les populations, la vision politique moderne est dorénavant fondée sur une organisation ascendante de la société civile.

Mais entre ces deux pôles, des points de tension se créent, entre État et collectivités territoriales dotées d’une personnalité juridique et d’une autonomie financière d’une part, mais aussi entre autorités locales élues et citoyens électeurs, producteurs de la richesse et solvables à l’impôt. Le rôle des « alliances », résultant de processus négociés, est de permettre une meilleure prise en compte de ces tensions par les acteurs eux-mêmes. Elles renvoient aux mécanismes de coordination sociale qui participent à l’action politique et au processus décisionnel au sein de tous les groupements sociaux (l’État, l’entreprise, les collectivités, les associations, etc.) et dépassent la seule question des institutions ou des formes du gouvernement.

Dans cette acception, les « alliances » traduisent un mode d’organisation des groupes et leur mise en relation avec les

différents niveaux institutionnels, en dehors de tout cadre normatif et réglementaire, et dans une forme à chaque fois réinventée. Des « alliances » se constituent également en matière économique. Tel que se dessine le rôle des municipalités, il devra mettre à la disposition des opérateurs locaux un environnement favorable à leurs activités, assurer la sécurisation de l’environnement général de l’entreprise, formelle ou informelle, en réglementant les activités économiques, la fiscalité, l’occupation de l’espace. Cette mission ne peut se définir et atteindre ses objectifs que dans la construction d’une forme contractuelle renouvelée entre pouvoir politique local et pouvoir économique. Le programme ECOLOC [2] Ecoloc : le programme Ecoloc (Relance des économies... [2] , lancé en 1997 à l’initiative conjointe du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest et du Partenariat pour le Développement Municipal, en est une bonne illustration.

Les élus, issus de la démocratie représentative doivent apprendre à travailler avec les composantes de la société civile, résultat de la démocratie participative, ces deux types de démocratie porteurs des dynamiques de développement et qu’il s’agit de fédérer. On se trouvera donc dans l’action locale à inventer des modes de régulation, qui articulent l’électif et le représentatif, « facilitation urbaine », « médiation urbaine », « intermédiation » – lesquels ne font pas l’objet d’un corpus méthodologique affirmé et définitif, et qui comme pour toute matière du domaine social sont en permanent renouvellement. Au centre de ces démarches, il s’agit de rendre l’habitant plus citoyen de sa ville et donc plus collectivement impliqué, en partenariat avec les différentes institutions locales et notamment municipales, au développement de son environnement. Dans ce jeu d’acteurs et de construction d’« alliances », les ONG du Nord sont des partenaires importants des organisations locales du Sud pour les aider à problématiser les situations, forger des outils de formation, de capacité de gestion ou de partage d’expériences similaires. Ces réponses peuvent également venir des collectivités locales du Nord au travers des politiques de coopération décentralisée.

S’approprier l’aménagement

du territoireLa décentralisation, c’est aussi (1) un maire élu pour exercer (2) des compétences avec (3) des moyens humains et (4) financiers sur (5) un territoire déterminé. On retrouve là les cinq objets principaux de nos investissements en soutien aux politiques de décentralisation, sur la zone de solidarité prioritaire (zone ZSP) [3] Zone de solidarité prioritaire formée de 55 pays d’Afrique,... [3] . Pour en rester à la question du territoire, on soulignera que la perception réflexe qu’en a l’individu est la proximité. L’analyse, en dépassant cette proximité, montrera également l’« emboîtement » des différents niveaux de territoire. Un village est intégré à une commune, qui elle-même se sent appartenir par exemple à un « pays », issu d’un héritage historique avant de devenir territoire de projet caractérisé par une cohésion géographique, économique, culturelle ou sociale.

L’action politique doit toujours intégrer cette notion d’« emboîtements de territoire », comme résultat d’une histoire, et nos projets de développement local n’auront de sens pour leurs usagers que dans la mesure où ils agiront en pleine compréhension de l’histoire constitutive des territoires concernés.

Les lois Defferre de 1982-1983, qui en France ont organisé la décentralisation, ont donné plus de responsabilités aux collectivités territoriales pour mener des projets locaux sur la base d’un découpage institutionnel, grille de lecture de la répartition des compétences entre communes, départements, régions. L’action politique décentralisée exercée sur la base de cette répartition des compétences a confirmé la notion de « territoire pertinent », débordant des limites institutionnelles rappelées ci-dessus. Aujourd’hui, une nouvelle étape de la décentralisation en France confie aux autorités territoriales la compétence sur les grandes infrastructures structurantes du territoire national tels que des ports, des aéroports, preuve que la notion de « territoire pertinent » se renouvelle sans cesse.

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POLITQUE DE DEVELOPPEMENT

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La décentralisation en France a fait des collectivités les acteurs essentiels du développement territorial outillées en cela par des politiques contractuelles, au travers des contrats de plans État-Régions. Les contrats de Pays, qui ont restauré la réalité d’un territoire « vécu », les chartes intercommunales d’aménagement et de développement, témoignent d’une prolifération de territoires de projet qui, en France, comme autant de figures d’emboîtement des proximités et de recherche de gestions de la collectivité dans son environnement, affichent chacune leur légitimité. Les stratégies intercommunales qui se sont réalisées en communautés de villes, de communes traduisent également cette restructuration permanente de la notion de territoire.

Quelles que soient les évolutions de terminologie, de niveau de structuration, la mise en mouvement des acteurs d’un territoire pour son développement local suppose une identité forte des acteurs avec ce territoire. Ce processus identitaire, variable selon l’histoire des déplacements de population, est à relier avec les ressources humaines et naturelles très différenciées entre territoires urbains et territoires ruraux.

Décentralisation et développement local au service de la réduction de la pauvretéLa décentralisation et le développement local, comme processus de mobilisation des acteurs locaux pour la création, la distribution des richesses sur un territoire, concernent les États centraux au travers de l’élaboration de leur stratégie de réduction de la pauvreté. On constate à l’analyse des DSRP [4] DSRP : Document de stratégie pour la réduction de la... [4] que, malgré son affirmation, la réalité de la décentralisation n’est pas suffisamment intégrée au niveau central des États. L’échelon territorial ou local institutionnel est rarement pris en compte, déjà comme niveau de consultation dans l’élaboration de ces documents, qui en restent le plus souvent à la seule consultation de la « société civile ». Plus significativement, la

réalisation des politiques sectorielles, qui permettront par leur mise en œuvre d’atteindre les Objectifs du Millénaire, dans une logique décentralisée, peut difficilement faire l’économie de Stratégies de Réduction de la Pauvreté Locale. Nombre d’associations d’élus locaux soutiennent cette démarche, au premier rang desquelles « Cités et Gouvernements Locaux Unis », qui se propose au niveau mondial de fédérer autour des problématiques de l’autonomie locale. Ainsi seulement s’amorcera à terme une politique d’aménagement du territoire fondée non seulement sur la vision de l’État central mais qui intègre et entraîne également les potentialités au niveau local.

La décentralisation et le développement local au service de la réduction de la pauvreté doivent être le moteur d’un développement durable, avec ce que ses composantes économiques, environnementales et sociales ont d’indissociable. Il faut réaffirmer la nécessaire prise en compte du développement durable dans la gouvernance urbaine qui s’inscrit dans le droit fil des choix faits par le législateur avec, par exemple, la définition des principes du développement durable appliqués à l’urbain, intégrés dans notre Code de l’urbanisme. Cette pratique reste sans doute largement à partager et quelques actions s’en inspirent déjà, comme par exemple au Bénin.

La production actuelle d’un espace urbain viable dans les quartiers périphériques des villes dépend dans une large mesure des actions des habitants et les résultats sont fonction du degré d’organisation et des moyens de la population. La demande de services urbains ne cesse d’augmenter. La décentralisation et le développement local doivent élaborer des réponses dans un souci d’équité sociale et de respect de l’environnement. Le support économique de cette satisfaction passe en partie par l’impôt que les collectivités locales ont obligation de re-légitimer par la transparence et la pertinence de leur action et, in fine, on pourra affirmer que n’est citoyen que celui qui paie l’impôt et, a minima, celui qui participe activement à la construction de la cité.

Ce rôle déterminant des collectivités locales dans l’atteinte des Objectifs

du Millénaire pour le Développement inspire un renouvellement des outils qui sont à leur usage. Il ne s’agit déjà plus seulement de verser des fonds au niveau des États souverains, mais également de permettre l’alimentation de fonds locaux, passage obligé des soutiens aux politiques de décentralisation. Cette tendance, déjà amorcée par plusieurs bailleurs de fonds, parmi lesquels la coopération française, reste à expérimenter dans un champ géographique plus vaste. À l’instar de ce qui est fait par exemple au Maroc, il s’agit de rediriger résolument l’aide publique au développement vers le renforcement des infrastructures locales et des compétences qui doivent les accompagner, et vers des maîtrises d’ouvrage locales qui en assument la responsabilité.Une « transition » nécessaire pour réussir la décentralisation et le développement local

La décentralisation répond à deux types de justifications, touchant d’abord à la réforme de l’action et des finances publiques, pour améliorer l’efficacité et l’efficience de la fourniture et du financement des services et biens publics. Elle a aussi pour objet de rapprocher les institutions publiques des populations pour procurer à ces dernières des réponses plus immédiates à leurs attentes mais également un moyen de les rendre ainsi plus facilement comptables de leur gestion. Dans un tel contexte, si ces deux justifications peuvent raisonnablement être remplies, on pourra affirmer que le développement local est non seulement une réponse, mais aussi un produit de la décentralisation. Bien entendu, il faut tenir compte de situations diversifiées ; tous les États ne sont pas dans les mêmes possibilités, et par exemple, dans les pays en « post-conflit », il s’agira d’abord de construire simultanément des institutions locales et un État plus que de décentraliser quelque chose qui n’existe pas.

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MELI-MELO

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Homme politique

"On compare souvent les hommes politiques à des acteurs. C'est très injuste pour les acteurs."Guy Bedos - né en 1934

"Hommes politiques face à la presse : ce n'est pas en crachant dans les miroirs qu'on guérit de l'eczéma."Guy Bedos - né en 1934

"Quand un homme politique reconnaît publiquement une erreur, ce n'est jamais par remords mais parce que la franchise lui semble - tardivement et momentanément - le moindre mal."Philippe Bouvard - né en 1929 - Journal 1992-1996 - 1997

"Tout homme politique est, au sens fort du terme, un homme politique qui promet."Gilbert Keith Chesterton - 1874-1936 - La lune rouge de Meru

"La différence entre l'homme politique et l'homme d'Etat est la suivante : le premier pense à la prochaine élection, le second à la prochaine génération."James Freeman Clarke - 1810-1888

"Homme politique, c'est une profession où il est plus utile d'avoir des relations que des remords."Michel Colucci, dit Coluche - 1944-1986

"Vous savez que les hommes politiques et les journalistes ne sont pas à vendre. D'ailleurs, on n'a pas dit combien."Michel Colucci, dit Coluche - 1944-1986

"La moitié des hommes politiques sont des bons à rien. Les autres sont prêts à tout."Michel Colucci, dit Coluche - 1944-1986

CITATIONS LES QUALITES DU MARI PARFAITGentilRespectueuxOrganiserSocial

PoliEnergéticNaturelInstruitSensible

Et si vous ne trouvez pas un parfait, prenez seulement les lettres en majuscule

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MELI-MELO

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C'est un mec qui rentre dans une animalerie pour chercher un animal de compagnie.Alors il tourne en rond dans la boutique et d'un coup il voit un perroquet qui l'appel en lui disant "hé viens par ici".L'homme approche du perroquet et il lui dit:"Mais tu parles toi?"Le perroquet: "Oui, je parle de tout, et aussi je parle en plusieurs langues".D'un coup l'homme regarde le perroquet et il voit qu'il n'a pas de pattes alors il lui demande:"Mais tu n'as pas de pattes? Comment tu fais pour tenir sur ta perche?"

Le perroquet: Ben je suis né sans pattes je tiens avec mon petit zizi mais tu le vois pas il est caché par mes plumes".L'homme dit: "Ok je t'achète, et j'éspère que tu seras un bon compagnon"1 mois passe sans problème avec le perroquet puis un soir en rentrant du travail, le perroquet l'appel en lui disant doucement "pssssst viens voir ici"L'homme rentre dans le salon et voit que la cage est vide alors il dit " Mais tu es ou?"Le perroquet: La en dessous du canapé.L'homme: Qu'est ce que tu fou la?

Le perroquet: Ecoute ce matin ta femme......L'homme: Bah quoi ma femme?Le perroquet: Ben elle a laissée rentrer le facteur et elle était habillée en robe de nuit.....L'homme: Et après?Le perroquet: Ben il l'a déshabillé puis il l'a allongé sur la table.....L'homme: Et ensuite????Le perroquet: Il l'a embrassé sur tout le corp en partant du cou jusqu'à son entre-jambe.....L'homme: ET APRES PUTAIN TU VAS ME DIRE ENFIN CE QU'IL Y A EU???????????Le perroquet: Après je sais pas j'ai commencé à bander et puis je suis tombé.

TROP TROP MARRANT

L’art de la séductionComment séduire un homme ? Voilà LA question que se posent toutes les célibataires en quête d’amour.Mais la séduction, ce n’est pas qu’une affaire de rencontre et d’amour naissant. C’est aussi très important par la suite, une fois que le couple est établi, même après plusieurs années de relation ! Car entretenir la séduction au quotidien permet de cultiver le désir et les sentiments.La séduction, c’est prendre soin de soi pour rester sexy, c’est multiplier les attentions pour l’autre, c’est le surprendre, c’est aussi savoir se respecter.

1- Fixe "ta cible" pendant trois secondes, puis mordille-toi les lèvres et baisse le regard.2- Quand tu discutes avec lui, pose ta main sur ton genou, paume vers le haut ou laisse l'une de tes mains sur la table. Cette posture est une invitation pour qu'il t'attrape la main. Ni plus, ni moins.3- Quand tu lui fais la bise, n'hésite pas à lâcher un innocent "Oh, tu sens super bon !"4- Au lieu de lui demander l'heure, saisis doucement son poignet et regarde toi-même sur sa montre.5- Pique sa curiosité au vif en te promenant avec une BD ou le dernier White Stripes sous le bras quand tu vas prendre un verre. Voilà un bon prétexte pour entamer une discussion !6- Alors que tu es en pleine discussion avec un beau jeune homme, penche-toi légèrement vers

lui (ton visage doit être à environ 30 centimètres de sa belle bouille) tout en continuant à parler comme si de rien n'était. Reste ainsi pendant trois secondes, puis reviens à ta position initiale. Voilà qui devrait troubler le jeune homme !7- Masse-toi sensuellement le cou comme si tu avais un méchant torticoli. Non seulement il devrait trouver cela sexy, mais en plus, il pourrait t'offrir un massage !8- Croise les jambes et fais de petits cercles avec le pied du dessus. Il ne pourra que remarquer tes jolies jambes, le regard des mecs étant attiré par le mouvement.9- Demande-lui ce qu'il pense de ton envie de te faire tatouer, là, juste sur l'épaule...10- Libère quelques petites mèches de ta queue de cheval de manière à ce qu'elles tombent joliment autour de ton visage. Super cute !

La séduction10

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CONSEILS

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Les œufs, la viande et le poisson crusDites au revoir aux sashimis et aux steaks tartares. « Nous ne les recommandons pas parce qu’ils peuvent contenir des bactéries coliformes, de la toxoplasmose ou de la salmonelle » (La salmonelle peut entraîner des complications chez les nouveau-nés et les nourrissons.)Bien que la viande et le poisson cru soient plus faciles à éviter, il est parfois difficile de détecter la présence d’œufs crus dans les aliments. « La plupart des mayonnaises commerciales ne sont pas faites avec des œufs crus », « Le problème survient plutôt si vous faites votre propre mayonnaise ou si vous achetez une mayonnaise gastronomique de spécialité. Dans ce cas, vérifiez l’étiquette. »

L’alcoolBien que les principales p r é o c c u p a t i o n s concernant la consommation d’alcool pendant la grossesse soient le développement de malformations congénitales et l’ensemble des troubles causés par l’alcoolisation foetale (ETCAF), au fil des ans, le postulat sur l’alcool et la grossesse a quelque peu changé. Une étude effectuée en 2013 par des chercheurs de l’University of Bristol’s School of Social and Community Medicine a conclu que des quantités modérées d’alcool pendant la grossesse ne nuisent pas à l’épanouissement des

enfants. « Ils ont observé les femmes qui s’abstenaient ou qui avaient un faible apport — un à deux verres par semaine — et techniquement parlant, ils ont trouvé qu’il n’y avait pas de risques perceptibles en termes de croissance et de développement cognitif » Cela dit, si un verre de temps en temps peut être acceptable, ce n’est toujours pas recommandé pour les femmes enceintes. « Est-ce bénéfique pour le bébé? » Bien qu’éviter le risque est assurément important, il vaut mieux aller plus loin que cela.

Les fromages à pâte molle ou à croûte fleurie et le lait cruVous n’avez pas à renoncer à tous les fromages pendant la grossesse, mais certains doivent être mis de côté. Pensez brie, chèvre et bleu parmi tous les fromages tentants au rayon de l’épicerie. Vous devrez aussi renoncer à d’autres produits non pasteurisés comme le lait cru et le cidre de pomme.Pourquoi? Encore une fois, le risque est la listeria.

Les boissons contenant de la caféineEn ce qui concerne la caféine et la grossesse, les recherches se poursuivent. (Une étude analytique menée en 2013 par l’University of British Columbia et l’Ipoh Specialist Hospital, en Malaisie, a conclu que « la preuve est insuffisante pour confirmer ou infirmer l’efficacité de

l’abstinence de caféine sur le poids à la naissance ou sur tout autre résultat de la grossesse », par exemple.)Toutefois, si vous tenez à boire du café, principale source de caféine, Nishta Saxena suggère d’être pointilleuse. « La caféine en quantité excessive est associée à un faible poids à la naissance et, dans le premier trimestre, à un risque accru de fausse couche », ajoute Nishta. Donc, généralement, une ou deux tasses par jour sont acceptables.

Les sodas et les produits alimentaires contenant de l’aspartameLa substance alimentaire la plus étudiée de toutes, se retrouve dans un certain nombre de produits allant des yogourts au soda, jusqu’à la gomme à mâcher. Même prendre une tasse de café vaut mieux que boire un cola. » Si, toutefois, vous êtes diabétique et enceinte et que vous utilisez régulièrement des édulcorants non nutritifs, discutez avec votre professionnel de la santé à propos de ce qui est le mieux pour vous. Il pourrait vous suggérer de passer à un autre édulcorant ou de ne pas en prendre du tout.

6 aliments à éviter pendant la grossesseÊtes-vous curieuse de savoir s’il y a quelque chose que vous ne devriez pas manger pendant votre grossesse? Pour procurer à votre bébé une saine croissance, évitez les aliments suivants.

Quels sont les aliments à proscrire pendant la

grossesse?Pouvez-vous déguster ce sandwich à la salade de thon dont vous avez envie? Et cette réception vins et fromages; pouvez-vous grignoter un peu de Brie? Si vous êtes confuse au sujet de ce que vous pouvez ni ne pouvez manger durant votre grossesse, rassurez-vous, vous n’êtes pas seule. « La seule raison pour laquelle on conseille aux femmes d’éviter certains aliments, c’est en raison des risques pour le fœtus ». Il peut y avoir, par exemple, des aliments qui augmentent les risques de fausse couche ou d’insuffisance pondérale à la naissance. En général, les risques ne sont pas nécessairement pour la mère. » Vous désirez en savoir plus? Voici les aliments que vous devriez éviter au cours des neuf prochains mois.

Les hot-dogs et les charcuteriesHabituellement, la principale préoccupation au sujet de la viande transformée est le nitrate, un agent conservateur qui aide à prévenir la croissance des bactéries, à ajouter de la couleur et, malheureusement, qui est également lié au cancer du côlon. Un plus grand souci encore pour les femmes enceintes, c’est une bactérie appelée listeria. « Les femmes enceintes sont de 13 à 15 fois plus susceptibles de contracter la listériose en raison des changements hormonaux et au système immunitaire durant la période de gestation », affirme Nishta. « Personne ne veut être contaminé à la listeria, mais les femmes enceintes peuvent la contracter beaucoup plus facilement que l’ensemble de la population en générale. » Le plus effrayant dans tout ça? Être contaminée à la listeria pendant la grossesse peut augmenter le risque d’accoucher d’un mort-né.

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« Tournant en effet le dos à notre histoire et à notre géographie, à nos arts, à notre habileté, nous avons refusé notre croissance à partir de notre être et de nos ressources. Préférant l’immédiat de quelques-uns au « moyen terme » de tous nous avons choisi d’élargir épisodiquement le petit cercle des privilégiés et continuons d’étouffer les énergies du plus grand nombre.L’argent, devenu notre maître nous dicte toutes nos extravagances, toutes nos faiblesses, tous nos abus. A cause de l’argent qu’il nous faut à tout prix, nous nous mettons en danger de n’avoir plus de culture authentique, plus de liberté, plus de respect pour nous, plus de famille. … nous nous sommes donc retrouvés assassins de nos propres valeurs »Une lueur s’est allumée dans notre nuit de honte et nous a conduits à la Conférence Nationale et à la Décentralisation avec l’homme au centre du développement, l’homme au coeur de la croissance économique et du partage des biens.Après plus de dix (10) ans de préparation, la décentralisation est devenue effective en 2003 avec l’installation des premiers conseils communaux. Quel est le chemin parcouru depuis 2003 par rapport aux constats des états généraux et par rapport aux objectifs de la décentralisation ?

PLUS DE DIX ANS DE DECENTRALISATION AU BENIN :

"A l’heure où tout craquait, un petit peuple du Tiers Monde a laissé la raison et l’intelligence du coeur prendre le pas sur l’instinct et les intérêts égoïstes afin de tout sauver à nouveau".

Le Bénin est organisé en espaces autonomes, appelés communes, voulues comme

des espaces publics de liberté, d’initiatives, d’exercice des droits des citoyens et de participation offerts aux différents acteurs et partenaires au développement. Nous avons rencontré deux Maires qui se démarquent par leur esprit de développement et leur vision pour leur commune.Des communes qui à travers ce dossier spécial nous livrent leurs richesses pour un développement hamonieux. Ceux sont là, les acquis de développement. Des acquis qui sont entourés de difficultés mais qui à force de croire donne un espoir.

LES PRIX DECERNES AU MAIRE pour sa vision du développement

Année Les distinctions Organisateurs2005 Grand Prix TCHENANDO TCHENANDO

2006 Attestation de Reconnaissance Association des Chercheurs pour la sauvegarde

et du Développement des Plants Médicinales en Afrique (ACSDPMA)

2008 Attestation du Meilleur Maire du BENIN cercle de réflexion action durable pour un vrai changement

2009Prix spécial pour la bonne gouvernance locale

Le MunicipalPrix spécial de la décentralisation

Certificate of Appreciation of Mobile International Etat d’Alabama USA2010 Reconnaissance de Mérite Réseau BENIN ESPOIR ONG

2011

Prix spécial pour la bonne gouvernance locale

Le Municipal1er Prix pour la mobilisation des ressources financière

locale à travers « le mois de solidarité »

Prix spécial de la décentralisation

Prix spécial de la décentralisation

Certificat d’honneur COJAPDiplôme d’honneur ONG Rescue and Hope

2012Prix spécial pour la bonne gouvernance locale

Le MunicipalPrix spécial de la décentralisation

Tableau d’honneur ONG Top Jeunesse

AKPRO-MISSERETE

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Située à proximité de Porto-Novo la capitale du Bénin et du géant voisin, le Nigéria actuel 1ère puissance économique de l’Afrique, la Commune d’Akpro-Missérété, sous la présidence du Maire Michel Minakpon BAHOU le Conseil Communal se bat au

quotidien pour assurer un développement certain de leur localité en impliquant les élus locaux, dans la gestion de la chose publique. Nous avons eu le privilège de rencontrer le Maire afin qu'il nous livre sa vision d'Homme de développement et les moyens dont il se dote pour assurer la prospérité de ses administrés.

Très pragmatique, nous vous présentons cette rencontre qui a été riche en enseignement.

S.E.MBahou Minakpon MichelAKPRO MISSERETE

Que représente la commune de Akpro Missérété pour vous ?

La commune d’Akpro Missérété est pour moi une entité administrative qui est gérée par un conseil communal que je préside. Elle constitue une entreprise où je dois tout faire pour satisfaire aux besoins de toute la population. Elle regorge d’une richesse incommensurable qu’il faut exploiter.

Quelles sont les activités que vous mener pour le développement de la commune ?

Comme les textes le prévoient, nous avons élaboré un plan de développement communal. Il est prévu dans ce plan des actions à mener pour atteindre des objectifs. Dans cet élan, il y a eu quelques réalisations, dont :

• L’Éducation étant la priorité de la commune, nous nous invertissons à créer des écoles primaires et secondaires, recruter des enseignants, construire des modules de salle de classe ;

La commune d'Apkro-missérété dispose des terrains d'exploitation agricole et sur les 40 villages de la commune 20 sont lotis.La mairie dispose d'un schéma directeur d'aménagement communal et d'un plan de développement communal.

• Nous avons fourni plusieurs pompes et installé des AEV (Addition d’Eau Villageoise) dans 4 villages ;

• Il y a eu la création de l’agence de transport d’Akpro missérété avec des bus pour assurer le transport de la population interurbaine ;

• Nous avons rendu performant les services que nous rendons aux administrés, construit de nouveaux bureaux et créé des emplois (de 23

agents en 2003 on est à plus de 110 agents) payés tous sur fonds propre de la mairie ;

• Créé la GTIC (la Grenouille de Technologie de l’Information et de la Communication) où nous formons les jeunes pendant les vacances ; créé le service d’appui aux activités génératrices de revenus où nous faisons des prêts sans intérêts aux groupements de femmes, aux institutions et aux particuliers. Dans le domaine du sport, de la culture et du loisir la commune d’Akpro missérété a construit des terrains de football, de handball, basketball et de volleyball et chaque année nous organisons des compétitions baptisées tournois communal de football d’Akpro missérété. Pour la culture nous avons envoyé deux fois déjà le ballet communal aux Etats Unis, pour représenter valablement la commune et appuyons aussi les artistes dans le développement de leur talent.

• Il y a eu des ouvertures de voies dans plusieurs localités. Ce qui a permis à la commune de changer de visage avec la construction de plusieurs bâtiments.

Vous taillez une grande importance à l’émancipation de la femme dans votre commune. Que faites vous réellement pour l’auto-gérance de la femme ?

La femme constitue le poumon du développement. Rendez vous dans les marchés pour le constater. Je pense que la femme doit être aidée pour s’émanciper dans la société car la plupart d’elles est analphabète. Les former et les aider à trouver des financements pour la mise en œuvre de leurs projets. Les aider à comprendre l’importance de se mettre en coopérative pour des activités génératrices de revenus. Aujourd’hui, vous avez dû constater qu’il y a eu plus de 400 femmes qui ont été formées.

Pendant trois jours elles ont reçu des enseignements sur la violence faites aux femmes, les risques issus de la procréation et sur l’entreprenariat.

Il faudra que nos femmes changent de comportement et prennent conscience de leur importance dans la société. C’est dans le but d’aider les femmes à s’auto- gérer, que nous avons créé le service d’appui aux activités génératrices de revenue.

Pour moi, une femme bien éduquée est une richesse pour la Nation.

Quels sont les atouts touristiques qu’offre la commune d’Akpro Missérété

La commune d’Akpro Missérété est une commune qui est située à côté du géant voisin, le Nigéria, actuellement première puissance économique africaine et non loin de la capitale du Bénin, Porto Novo. Akpro Missérété est un carrefour,de six communes porte d'entrée de la vallée de l'ouémé(2ième vallée la plus riche au monde après le Nil). Akpro Missérété acceuille déjà le trop plein des grandes villes comme Cotonou,Porto-Novo car disposant de terre bien draînée et non innondable pour de réelles constructions administratives. La commune dispose d’un canal qui donne accès aux Aguégué, Cotonou et So-Ava. Bientôt grâce à notre programme de doter le canal d’un petit bateau, en moins de trente minutes vous serez à Cotonou. Akpro Missérété dispose de sites touristiques;entre autre le site de purification de Hessou qui acceuille des touristes; l’arbre millénaire des DJAKA de Gouako-Cotoclomé dont les feuilles et tiges prolonge la durée de vie;le palmier ramifié de vakon, qui fait exception aux règle de la botanique.

Par Marlène SOTOMEY

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A LA DECOUVERTE DE LA COMMUNE

La commune couvre une superficie de 79 km². Elle est limitée au sud par les communes de Porto-Novo et les Aguégué, au nord par Adjohoun et Sakété, à l’est par Avrankou et à l’ouest par Dangbo. Akpro-Missérété est située sur l’ensemble géomorphologique du plateau de Sakété avec un sol de type faiblement ferralitique propice surtout aux cultures céréalières ce qui en fait l’un des greniers du département. Pour le dernier recensement de 2013 on dénombre 121521 habitants. Il est administré par un Conseil Communal de dix-sept(17) membres dirigé par son excellence Michel M. BAHOU, le Maire élu. Les perspectives démographiques sur

En 2003, au début du démarrage du processus de la décentralisation, la commune d’Akpro-Missérété a pris de sérieuse option pour le développement grâce aux actions

de l’exécutif communal. Construction et équipement de salles de classe et autres infrastructures scolaires, de centre de santé, de hangars de marché, construction de latrines dans les écoles et dans les centres de santé … la promotion des infrastructures sociocommunautaires et la lutte contre la pauvreté ont quotidiennement marqué les années de bonne gouvernance du maire Michel M. Bahou, préoccupé par le bien-être de ses administrés de la commune d’Akpro-Missérété.2003-2014. Cela fait onze ans que le maire Michel M. Bahou tient les gouvernances de la mairie d’Akpro-Missérété et imprime tous les jours les marques du développement local à la commune. De la première mandature à la deuxième mandature du conseil communal d’Akpro-Missérété, Michel M. Bahou et ses équipes successives ont démontré leur engagement à améliorer les conditions de vie de leurs concitoyens. Entre autres actions, il y a eu la tenue régulière des sessions ordinaires du conseil communal, le vote annuel du budget, le recrutement de personnel qui est passé de 23 à 110agents, le fonctionnement et la promotion de la bonne gouvernance à la mairie sont ces leitmotivs. Pour une meilleure éducation des populations sur les enjeux de la décentralisation et du développement local, le Maire assisté des conseillers communaux a organisé des séances d’information et de sensibilisation à leur endroit. Le conseil communal a également engagé plusieurs autres actions pour l’amélioration des conditions de travail de l’administration communale. S’agissant des véhicules administratifs, de 2003 à 2008, le Maire a acheté 04 voitures de fonctions. Pour permettre aux agents et élus communaux de bien circuler lors de la première mandature (2003 à 2008), il a été acquis et distribué 32 engins motorisés à deux roues et 10 vélos aux agents collecteurs des taxes et impôts. Lors de la deuxième mandature, c’est- à dire de 2008 à 2013, la mairie a acquis 28 engins pour les agents et les élus et puis acheté trois autres véhicules de fonctions affectés aux maires et ses deux adjoints.

AKPRO-MISSERETECité Urbaine et Agricol, bien gérée, à économie prospère et durable,

ou règne l'équité et le bien-être sociale.

les 15 prochaines années en faisant l’hypothèse que le taux moyen d’accroissement annuel de 3,32% reste constant font état d’une population d’environ 99 200 en 2012, 113 000 en 2017, 128 000 en 2022 et 138 500 en 2025.

ENTREE DE LA MAIRIE

Dossier présenté par :Aristide Euloge MIKPONEric GANSA

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Les principales activités économiques menées dans la Commune d’Akpro-Missérété sont l’agriculture,

l’élevage, la pêche, la pisciculture, l’artisanat, le transport et le commerce. Les arrondissements de Zoungbomè et Katagon constituent les deux grands pôles de production agricole suivis d’une partie de l’arrondissement de Gome-

Sota. La production végétale concerne avant tout le palmier à huile, le maïs, et le manioc. Le palmier à huile traditionnel est dominant comparativement au palmier à huile sélectionné accusé de produire une huile qui n’est pas suffisamment rouge comme l’exige le marché. On reproche aussi au palmier à huile sélectionné sa petite amende/noix. La commune produit aussi en quantité moins importante, de la patate douce, du niébé, de la tomate, des légumes feuilles, et de l’arachide. L’agriculture est confrontée aux problèmes d’appauvrissement des terres et a une forte pression foncière du fait de lotissement. On rencontre aujourd’hui des agriculteurs de la commune qui ont leurs champs dans d’autres communes voisines. Il existe toutefois des bas-fonds (propriétés privées) qui ne sont pas encore mis en valeur. Il faut noter qu’il existe une forte demande de produits agricoles y compris maraichers du fait de la proximité de Porto-Novo la capitale économique du Bénin. La commune n’est pas auto suffisante sur le plan des produits végétaux vivriers. Elle importe le maïs du nord du Benin, le riz de Ouando et du nord, le niébé qui vient du mono, et l’oignon de Malanville via le marché de Ouando à Porto-Novo. Les activités de transformation des

produits agricoles sont dominées par les femmes. Elles concernent surtout la transformation du manioc et des noix de palme. Le manioc est transformé en gari, tapioca et galettes surtout dans l’arrondissement de Zoungbomè qui compte une dizaine d’ateliers. Les noix de palme sont transformées en huile rouge et en savon local. L’insuffisance de la production locale conduit à l’importation de la noix de palme d’Ikpinlè, de Takon et du Mono. On note également d’autres activités de transformation comme le maïs en akassa et en galettes ; l’arachide en galettes et en huile d’arachide. Les hommes aussi transforment la sève du palmier en boisson locale (SODABI), exportée vers l’intérieur du pays. En ce qui concerne la production animale elle est dominée par l’élevage de la volaille qui se pratique dans tous les arrondissements. La commune est reconnue pour ses poulets « bicyclettes » qui alimentent les marchés de Porto-Novo et de Cotonou. On y élève aussi les petits ruminants (caprins, ovins, porcins, aulacodes). Le mode d’élevage souvent pratiqué est la divagation. Parfois, quelques animaux sont en claustration. Les soins appliqués sont les déparasitages internes et externes ; la vaccination contre la peste des petits ruminants et la maladie de Newcastle qui généralement sont à grande échelle. Les éleveurs individuels sont très nombreux et font l’élevage dans les concessions sans soins. Il existe quelques éleveurs semi-modernes de porcins et de volailles dans les arrondissements de Zoungbomè, Gomè-Sota et Akpro-Missérété.Les activités de pêche se développent le plus souvent dans les étangs naturels, les bas-fonds, les marécages et dans le lit des cours d’eau à Vakon, Gomè-Sota, Katagon et Akpro-Missérété. Ces activités sont marquées par leur faible rendement du fait de

l’appauvrissement des plans d’eau en poissons, l’alimentation non adaptée et l’inexistence de matériels de travail. L’ensablement des lacs et cours d’eau, les techniques de pêche prohibées constituent d’autres formes d’obstacles au développement de cette activité. Il faut noter que la commune consomme beaucoup de poissons halieutiques locaux (par exemple le « son ») sont très demandés et prisés sur le marché nigérian.En matière d’artisanat, deux types se développent dans la Commune. Il s’agit de l’artisanat d’art et de l’artisanat de service. L’artisanat d’art occupe quelques artisans et porte sur la vannerie (fabrication de paniers, de fauteuils en rotin, des tabourets en bambou à Ganmi, Gomé, Ouiya et Tchian et Vakon) et la sculpture sur bois à Katagon. L’artisanat de services regroupe une importante frange de la population et est constituée de forgerons, de coiffeurs, de maçons, de tisserands, de tailleurs, etc. Une grande partie de la main d’œuvre dans les BTP est sur les chantiers de construction à Porto-Novo, à Cotonou et au Nigeria.Le commerce est une activité exercée par les deux sexes et qui porte sur les produits alimentaires. Il repose sur les produits manufacturés et d’import-export et surtout sur les produits pétroliers et dérivés en provenance du Nigéria.

Potentialités économiquesTERRES EXPLOITABLES

PISCICULTURE

ELEVAGE DE POULET

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Il existe des lieux et espaces touristiques dans la commune d’Akpro-missérété.

Les activités touristiques ne sont pas développées dans la Commune. On note la présence de quelques atouts dont la valorisation permettra de la hisser au rang des communes touristes de notre pays. Il s’agit entre autres de :

- L’Ouverture sur la lagune de Porto-Novo par le canal « Boé » et possibilité de développement de l’écotourisme via les Circuits: - Akpro-Missérété- Aguégué-So ava- Calavi et Akpro-Missérété- Aguégué- So-ava – Cotonou (marché Dantokpa) - La Présence à Vakongbo de marre à poissons qui ne cuisent pas dans l’arrondissement de Vakon- la Présence d’un palmier ramifié ;-la Présence de hètin ; un arbre appelé faguara germé par bouturage. La commune dispose de quelques motels où peuvent dormir les visiteurs. Elle dispose aussi d’un espace d’eau de purification appelé Héssou.

Potentialités touristiques

CANAL DE BOE

PALMIER RAMIFIE DE VAKON

LE FAGARAARBRE MILLENAIRE

CARRIERE DE SABLE (CANAL DE BOE)

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Il existe dans la Commune des groupes de musique traditionnelle de Houngangbo, de Zangbéto, de

Zinli, de Massè-Gohoun, de Gangbè, etc. Et des jeux traditionnels de Vè, d’Adji. Toutefois, la Commune dispose d'un centre de jeunes et de loisirs ; des terrains de football, basket, handball ets et de salles de spectacles.il existe une equipe feminine et masculine affiliée à la fédération béninoise de basket; plus des jeux de belotte et petanque. Il existe aussi des équipes dans certains arrondissements comme la Jeunesse Athlétique Foo-Ball Club d’Akpro-

Missérété (JAM-FC) créée en 1995 et affiliée à la Fédération Béninoise de Football. Cette équipe participe aux championnats béninois de deuxième division nationale mais elle manque d’appui technique, financier, matériel et d’équipement. Le Conseil Communal, conscient de son rôle de promoteur des activités sportives et ludiques dans la Commune, a initié depuis 2006, le Tournoi Communal de Football d’Akpro-Missérété (TCFAM). Cette compétition qui rassemble les équipes de football des cinq (05) Arrondissements de la Commune a eu lieu chaque année et permet la détection de talents au profit

de l’équipe d’élite de la Commune. La foire Internationale d’Akpro-Missérété, une autre initiative de développement du Conseil Communal vise la promotion et la valorisation des potentialités et atouts culturels et socio-économique de la Commune. Elle a lieu tous les ans dans le mois de décembre et accueille les forains en provenance du Bénin et des autres pays de la sous-région. Il y a aussi le mois de solidarité organisé chaque mois d'octobre et qui consiste à inviter les locaux à accompagner financièrement ou matériellement les les actions sociales.

Culture, Loisirs et Sports

Dans la Commune d’Akpro-Missérété, l’art culinaire est constitué des plats locaux fait

de la pâte du maïs et l’akassa à la sauce de noix de palme (le takpa),le bourdin de mouton et de porc appelé en goun Hankpètè et gbôkpètè.La transformation est essentiellement une activité féminine et reçoit des appuis techniques et financiers de certains projets exécutés par PDRT, PAGER et par des ONG. Les principaux produits transformés sont :Le manioc en gari, tapioca, galettes et actuellement en pain ;Les noix de palme en huile rouge et savon local ;Le maïs en akassa et en

galettes ;L’arachide en galettes et en huile d’arachide.Des femmes organisées en association sont encadrées et reçoivent l’appui du Centre Communal pour la Promotion Agricole (CeCPA ) et également du service d’appui aux activités génératrice de revenu(SAAGR) de la mairie. Toutefois, les hommes aussi transforment la sève du palmier en boisson locale (SODABI). Les diverses techniques utilisées sont encore artisanales, ce qui ne permet pas de produire en grande quantité. Cependant la production existante manque de débouchés. On note par endroits certaines gargotes de vente

de la viande de la sauce de la viande de mouton. Il faut signaler que la Commune est réputée pour ses plats de la sauce de noix de palm avec la pâte de maïs.

La gastronomie de la Commune

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Du 24 au 26 Février 2014, la maison des jeunes et culture d’Akpro-Missérété a abrité le premier

forum économique de la commune. Lors des travaux les participants ont loué cette initiative du Maire Michel Bahou, qui dotera ainsi à la fin des travaux cette commune d’un plan de développement économique et social (PDES) pour la relance de la pleine activité dans Akpro-Missérété.

Que retenir de ce Forum ?

Le Forum économique de la commune d’Akpro-Missérété à permis de mobiliser les acteurs

locaux, nationaux et internationaux autour des actions visant le Développement Economique Local, en mettant l’accent sur les potentialités de la commune qui constituent des opportunités d’investissement.

En terme clair le public a été informé sur les opportunités d’investissement dans la commune d’ Akpro-Missérété et les autres communes du Bénin ; il a été discuté la contribution des entre prises privés au développement économique de la commune d’Akpro-Missérété et les autres commune du Bénin, avec l’apport d’intervenants et d’experts nationaux et internationaux ; de ces discussions il ressort deux projets importants à mettre en œuvre dans le cadre de partenariat Public Privé il s’agit de :

PREMIER FORUM ÉCONOMIQUE DE LA COMMUNE d’Akpro-Missérété

1er projet : Programme National d’Appui à la Formation Professionnelle des jeunes et femmes dans l’Agrobusiness. Ce programme d’un coût global de neuf milliard trois cent millions (9.300.000.000) vise à renforcer la capacité des Micros, Petites et Moyennes entreprises Agricoles, en vue d’améliorer leur efficacité opérationnelle, leur solvabilité vis-à-vis des institutions financières et leur durabilité en tant qu’unités de base pour la création de la richesse familiale et nationale.

2ièmeProjet :

Société d’investissement Agricole et Agro-industriel ce second projet d’un coût global de dix milliards (10.000.000.000) vise à combler l’absence d’un mécanisme de financement du secteur agro-industriel dans notre cher pays le Benin. Avec cet instrument qui sera mis en place dans le cadre d’un partenariat public privé avec la multinationale BIG INVESTOR GROUP S.A, tout investisseur et promoteur agricole y compris les collectivités locales pourront bénéficier de divers types d’instruments financiers pour le lancement et/ ou le développement de leurs initiatives économiques.

Plusieurs recommandations ont été formulées à l’endroit des acteurs socio-économiques et politiques

locaux et nationaux.

Recommandations à l’endroit des élus communaux et municipaux(09)

Appuyer l’organisation de l’économie informelle « localisée » il s’agit d’encourager l’émergence de cette économie informelle mais également son articulation avec l’économie formelle provoquant ainsi des synergies ; Il s’agit également d’appuyer les micros entreprises déjà existantes sur le territoire (groupement d’artisans ou de commerçants) capable de générer de la valeur ajoutée et donc d’augmenter la richesse globale et de permettre de nouveaux investissements productifs ;

Adopter désormais une gestion locale plus offensive tournée davantage vers la commotion du développement de l’économie locale ; les maires et les acteurs locaux doivent développer le dialogue et l’action sur des espaces correspondant à la réalité socio économique du territoire.

Mettre en place un plan d’action pour la création et développement des entreprises au niveau local

Concevoir une plaquette d’information sur les opportunités d’investissement dans tous secteurs (Agriculture, agro-industrie, culture etc.)et agro-à Akpro-Missérété ;

Agir sur les 7piliers du développement des entreprises au niveau

Créer des agences locales de promotion des investissements ;

Mettre en place un système de gouvernance axé sur le développement économique local et adapté aux normes internationalement reconnues ;

Promouvoir le partenariat public-privé pour l’agriculture et l’Agro-industrie

Recommandations en direction du gouvernement centralLa croissance économique nationale étant de plus en plus déterminée par la croissance de des économies locales, il est recommandé au gouvernement de :

Former les élus de leur prise de fonction

Réaliser le transfert effectif des ressources conmitamment aux compétences transférées ;

Recommandations

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Soutenir les initiatives des collectives locales en mettant en place un système d’information adapté au pilotage des économies locales ;

Promouvoir le partenariat public-privé pour l’agriculture et l’Agro-industrie ;

Mobiliser les acteurs et les ressources nécessaires à la mise en œuvre des deux projets présentés au Forum, il s’agit essentiellement de (i) Programme National d’Appui à la formation professionnelle et à l’insertion des jeunes et des femmes dans l’Agrobusiness, et (ii) société d’investissement Agricole et Agro- industriel ;

Prendre des mesures pour réduire les risques des investissements du secteur privé dans les sous secteurs de l’agri business et l’agro-industrie.

Recommandations à l’endroit des ONG et du secteur privé :Il est recommandé aux ONG et au secteur privé de :

Prendre plus d’initiative pour favoriser le développement économique et social en se basant sur les potentialités économiques locales ;

Contribuer à la mobilisation de ressources pour la mise en eouvre de (i) Programme National d’Appui à la Formation professionnelle, et àl’insertion des jeunes et des femmes dans l’Agrobusiness, et (ii) Société d’Investissement Agricole et Agro-industriel .En conclusion une plate forme présidé par le ministre de la décentralisation a été mis sur pied pour la recherche de financement au profit d'Akpro-missérété et des autres communes.

CANAL DE BOE

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POINT DE LA COOPERATION DECENTRALISEE (CONVENTION DE PARTENARIAT,

LES MUNICIPALITES ETRANGERES CONCERNEES, LES ACQUIS ET LES PERSPECTIVES

Villes partenaires Historique Domaines de

Coopération Projets réalisés Projets Identifiés Difficultés Perspectives

Commune de Clapiers/

France

Convention de partenariat

entrée en vigueur en

200 9

. Transport terrestre

. Education

. Equipement à coût marchant

. Mise à disposition de 25.000

ouvrages scolaires (Equipement à coût

marchand)

. Appui à la mise sur pied d’un service de transport en

commun. Appui à la scolarisation

. Contrainte budgétaire relative au

transfert des bus et des

ouvrages vers la municipalité

d’Akpro-Missérété.

. Formation des agents

de la Mairie à l’entretien

et la maintenance

des bus

France /Lunel

Convention signée le 28 Juillet 2009

Education des jeunes ; loisirs

Création d’un foyer de loisirs, d’éducation et

de sensibilisation pour les jeunes

(relais Mosaïque) à l’arrondissement de

Vakon

. Formation des jeunes volontaire de la scout et à

l’outil informatique. Mise à disposition de

matériel pédagogique et éducatif

. Création d’un centre de documentation

. Sensibilisation et formation des jeunes à l’informatique

et l’internet

- -

Commune Urbaine

d’Aknou I (Maroc)

Convention signée le 20

décembre 2009- - -

Que les deux parties s’entendent

pour déterminer le domaine de coopération

Union Européenne/

CARE International

Convention signée le 1er mars 2012

-Construction des

ouvrages Hydrauliques et d’assainissement

-

. Obtention du

financement intégral et la

Réalisation de tous les FPM

prévus ;. Corrélation

de CARE avec d’autres partenaires

pour la réalisation

d’autres

Amérique - - - - --

Municipalité d’Añisok/Guinée

Equatoriale

Protocole d’accord entrée

en vigueur le 29 Octobre

2012

. Transfert de Technologie

. Echange d’expérience et d’expertise. Agriculture. Pisciculture

. Artisanat. Culture,

Commerce

- A compléter -

AKPRO-MISSERETE

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DOSSIER SPECIAL BENIN

N°03 JUILLET-AOUT-SEPTEMBRE 2014

Il y a des maires qui ne dorment pas sous leur laurier. Malgré leur commune réculée des grandes

villes, ils se battent pour assurer un développement certain de leur localité en impliquant les élus

locaux, dans la gestion de la chose publique. Nous avons rencontré le Maire YAYA SAKA qui nous livre ici sa vision de développement et les moyens dont il se dote pour l'atteinte réelle des objectifs.

Adjarra,

Monsieur le Maire en quelques mots, présentez nous votre ville.

La commune d’adjarra s’étend sur une superficie de 112 km2 avec une population qui avoisine aujourd’hui, 87000 habitants. La ville a des potentialités aussi bien touristiques, qu’économique avec notre voisin du Nigeria puisque nous partageons une frontière fluviale.

Depuis que vous êtes à la tête de votre commune, avez-vous le sentiment d’avoir accompli un devoir ?

Comparaison n’est pas raison. Il y a de cela trois ans et demi avec ce qui se fait aujourd’hui, je suis plus ou moins satisfait. Il ne m’appartient pas de juger, car il appartient à la population d’apprécier ce qui a été fait. Mais avec la gestion actuelle, la commune a commencé à prendre son envol.

Quelles sont les actions menées pour l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement ?

Cela fait 10 ans que le Bénin a opté pour la décentralisation. La gouvernance locale est assez vaste où tous les secteurs sont concernés. Concernant les OMD, nous avons souvent l’impression que c’est seulement au niveau central qu’il faut évaluer. Alors au niveau local où il faut répondre aux aspirations de la population, il y a des innovations. Depuis que je suis arrivé, des reformes ont été faites, d’où il était nécessaire de recruter du personnel adéquat en terme de qualité et de quantité. Le résultat satisfaisant n’y est pas encore. Nous faisons notre chemin pour le développement et l’atteinte de bons résultats. La commune n’avait qu’une feuille de route, ce qui n’est pas recommandé par les PTF. J’ai du lancer des études pour

recruter un consultant afin de nous doter d’un plan de développement communal deuxième génération. Ce document nous aligne pour l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement.

Avez-vous l’implication active de vos élus locaux et celle de la population?

Bien sûr, C’est surtout grâce à la contribution du conseil communal que la commune s’est dotée d’un outil de développement qu’est le PDC (Plan de Développement Communal). Actuellement, nous sommes entrain de procéder aux élections des associations villageoises pour amener la population à s’impliquer d’avantage dans la gestion de la chose publique.

La relation entre la mairie et le gouvernement est elle au beau fixe ?

SEM YAYA SAKAMaire d'Adjarra

Le fleuve Noir d'adjarra

Une vision de développement un peu particulière qui porte ses fruits.

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DOSSIER SPECIAL BENIN

N°03 JUILLET-AOUT-SEPTEMBRE 2014

Vous savez, je ne peux pas dire que les relations ne sont pas au beau fixe. Mais le transfert des compétences étant un élément crucial pour les communes, cela constitue un problème qui revient à chaque fois et qui constitue une gangrène entre l’État central et nous. Les Mairies sont même mieux gérées que les ministères car l’état a mis assez de verrous pour la gestion des fonds publics. L’incompétence de certains agents au niveau des mairies, fait que l’État se réserve de tout libérer car souvent l’utilisation des fonds est mal orientée. Des mairies investissent dans la construction d’infrastructures scolaires auxquelles les fonds ne sont pas destinés. Donc, le transfert des compétences reste le dilemme entre le gouvernement et les mairies. Des relations politiques, il faut dire que le mieux est d’être plus proche du pouvoir central pour recevoir les bonnes informations. Par cette bonne relation vous avez les informations nécessaires pour la conduite de votre mission et l’atteinte de bons résultats.

Qu’attendez-vous de votre gouvernement ?

Je demande juste que les politiques prennent des dispositions pour que notre mandat qui est à sa phase finale et qui actuellement est prorogé, soit officiellement reconduit par les urnes. Que les dispositions soient prises pour une transparence afin de crédibiliser encore plus nos actions de développement sur le terrain. Ensuite que le gouvernement transfère réellement les compétences pour donner plus de force de travail aux communes. Il est important de créer la chambre des comptes qui nous permettra de défendre notre budget et d'être autonome dans nos missions. L’État doit permettre aux Maires d’aller défendre leur budget directement devant la chambre des comptes.

Quels sont les atouts touristiques, culturels ou de développement de la ville d'Adjarra. ?

La commune d’adjarra est reconnue comme détenteur du pouvoir de la préparation de la viande du porc et du lapin. Cela reste un attrait touristique car toute la nation béninoise même les étrangers, juste pour goutter ce mets, préfère se rendre à adjarra pour sa saveur. Nous avons aussi la fabrication du TAM TAM et même des communes nous appellent pour un partenariat afin d’expérimenter la fabrication de cet

outil. Nous avons aussi le fleuve noir qui constitue un attrait touristique où nous recevons des étrangers pour des visites.

Quels sont vos projets à vue pour cette ville ?

Le lotissement a connu avant même mon arrivée un taux de 70% d’avancement. Il faudra maintenant moderniser les acquis et favoriser l’installation des acquéreurs des parcelles dans la commune d’Adjarra. D’où la nécessité de lancer une étude d’assainissement et de pavage dans la commune. Nous prévoyons ouvrir une agence de tourisme avec près de 150 hectares de zones touristiques à viabiliser par des infrastructures hôtelières. Il y a aussi le régime foncier pour finir avec les lotissements sauvages.

Bientôt les élections communales. si vous devriez revenir, quelles sont les actions que vous n’entreprendriez plus ?

Je crois que toutes mes actions ont été positives. Il n’y a eu aucun regret et je crois que si je revenais, je serai encore plus aguerris pour continuer les reformes pour le développement de ma commune.

Quels messages lancez-vous à l’endroit de votre population en particulier et celle du Bénin en générale ?

Nous avons commencé quelque chose avec la population depuis 3 ans quelques mois. Et je crois qu’ils ont eu le temps d’apprécier la capacité de l’équipe actuelle. Donc je leur demande d’avantage plus d’implication dans la gestion de

la cité et leur participation active au développement; laisser l’incivisme et aussi la politique qui constituent un frein au développement. Mon message particulier est qu’elle apprécie mes actions, ma méthode de gestion participative et transparente et de juger au moment opportun la nécessité de me ramener à la tête de la commune.

Si on vous demandait de ressembler à un homme politique, à qui voudriez vous ressembler ?

A Lula, le Président brésilien. Il faut le changement de mentalité, et c’est grâce à votre ferveur, à votre travail que demain on vous reconnait votre utilité et votre importance pour vous ramener et vous donner plus de responsabilité.

Je veux ressembler à Lula

J'opte pour une gestion participative

et transparante

Doris DEBADE

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ACTUALITES UNION AFRICAINE

N°03 JUILLET-AOUT-SEPTEMBRE 2014

L'emploi des dernières technologies et d’équipements modernes dans l’agriculture attirera un plus grand

nombre de jeunes femmes et de jeunes hommes vers cette activité. C’est ce qu’a déclaré la Présidente de la Commission de l’Union africaine, Dr Nkosazana Dlamini Zuma, prenant la parole lors du Sommet du Comité d’orientation des chefs d’État et de Gouvernement du NEPAD (HSGOC), qui s'est tenu en marge de la Vingt-troisième session ordinaire du Sommet de l’Union africaine à Malabo (Guinée équatoriale), La Présidente de la Commission de l’Union africaine a plaidé en faveur d’un meilleur accès à la terre et aux facilités de crédit en tant qu’appui concret aux femmes, qui constituent la majorité de la population pratiquant l’agriculture. Se référant au thème de l’Union africaine pour 2014, notamment «Agriculture et sécurité alimentaire», la Présidente a déclaré : «Parler et agir ensemble feraient toute la différence sur le terrain»

Ouvrant le Sommet du NEPAD, le P r é s i d e n t du Comité d’orientation des chefs d’État et de G o u v e r n e m e n t du NEPAD et Président du Sénégal, M. Macky Sall, a souligné l’impact du CAADP (Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique) en tant que moteur du développement économique et social de l’Afrique. Il a mis l’accent sur la nécessité de la transformation structurelle pour jeter la base du développement durable au-delà du taux moyen de croissance actuel de 5 %.

Le Président Sall a fait ressortir que la table ronde de haut niveau visait à partager les expériences sur la transformation structurelle, qui dépend

également du financement et de la mise en œuvre du Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA). Il a rappelé que le Sommet de Dakar sur le financement représentait une importante occasion pour la mobilisation des ressources internationales afin d’appuyer les seize projets régionaux majeurs.

Le Président de l’Union africaine, Président Mohamed Ould Abdel Aziz de la Mauritanie, a déclaré, pour sa part, que l’agriculture occupe une place prioritaire dans l’économie africaine et n’a pas d’égal dans la lutte contre la pauvreté. Toutefois, il a encouragé les États membres à réfléchir de manière plus stratégique pour accomplir davantage, vu que dix ans après l’adoption du CAADP), les résultats étaient encore en-dessous des indicateurs établis.

L’Agence du NEPAD apportera son appui à la transformation agricole grâce à la mise en œuvre du cadre de résultats du CAADP : 1) la transformation agricole pour accélérer la croissance (production et productivité) ; 2) l’exploitation des

marchés et les possibilités d’échanges ; 3) Accroissement de l’investissement dans l’agriculture ; 4) la sécurité alimentaire et la nutrition, en vue d’éliminer la faim et la malnutrition en Afrique ; et 5) la consolidation de la capacité de résistance de l’agriculture africaine aux chocs du changement climatique et à d’autres risques naturels.

23e SOMMET de l’Union Africaine

La modernisation de l’agriculture IMPACT SUR L'EMPLOI DES JEUNES EN AFRIQUE

Le Comité des chefs d'Etat et de gouvernement africains sur le changement climatique à Malabo le 26 Juin, 2014

SE Dr Jakaya Mrisho Kikwete, Président de la République-Unie de Tanzanie et coordonnateur du Comité des Chefs

d'Etat et de gouvernement africains sur les changements climatiques (CAHOSCC), le 25 Juin 2014, a accueilli la réunion de la CAHOSCC pour discuter des impacts du changement climatique de l'agriculture sur le continent africain. La réunion, qui a eu lieu en marge de la 23ème Session Ordinaire de l'Assemblée des chefs d'État et de gouvernement de l'Union africaine au Centre de conférences de Sipopo, à Malabo, Guinée équatoriale, a été suivie par SE Yoweri Museveni, Président de l'Ouganda et de l'Ouganda première dame, Janet SE Kataha Museveni; Président de la Commission de l'Union africaine, S.E. Nkosazana Dlamini-Zuma; délégations ministérielles des pays membres de CAHOSCC; Dr. Carlos Lopez, Secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique; et le commissaire du Département de l'économie rurale et l'agriculture (CRDA), HE Tumusiime Rhoda Peace de l'Union africaine.

Ouvrant la réunion, le président Kikwete a déclaré la volonté politique et la bonne gouvernance sont impératif si des mesures efficaces devaient être mises en place pour atténuer les effets néfastes du changement climatique. Le président Kikwete a déclaré Afrique maintenant nécessaire de plus de 15 milliards de dollars par an pour lutter contre le changement climatique et que le chiffre ne cesse d'augmenter.

Il a souligné la nécessité de donner la priorité au développement des compétences, la mise à disposition de la formation des jeunes et la nécessité d'autres solutions collectives entre les pays africains à accroître le niveau de préparation et d'anticipation en ce qui concerne les effets négatifs du changement climatique.

Serge A.

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ACTUALITE

N°03 JUILLET-AOUT-SEPTEMBRE 2014

des centaines de disparus après le naufrage d’un ferry en Corée du SudPlusieurs centaines de personnes sont toujours portées disparues dans le naufrage d’un ferry qui transportait quelque 450 passagers – lycéens pour la plupart - près de la côte méridionale de Corée du Sud. Le bilan des victimes est encore incertain.

Des centaines de personnes sont portées disparues, mercredi 16 avril, dans le naufrage d’un ferry de 900 places qui transportait environ 450 passagers, près de la côte méridionale de Corée du Sud. Le navire en question, le Sewol, a presque totalement sombré après avoir lancé un signal de détresse à 9h du matin (00h00 GMT). Les

secours ne sont pas en mesure de fournir un bilan précis des victimes - alors que les autorités sud-coréennes font état de deux morts.

Des images impressionnantes de la chaîne de télévision YTN montre le ferry couché sur le flanc. "Le navire est presque complètement submergé" a expliqué Lee Gyeong-Og, le vice-ministre de la Sécurité et des Services. Une armada de secours a été mobilisée comprenant 18 hélicoptères et 34 navires, marchands et militaires et des gardes-côtes.

Crimes de guerre en Syrie : la France veut faire saisir la CPIParis va proposer une résolution au Conseil de sécurité de l'ONU pour que la Cour pénale internationale (CPI) soit saisie de "tous les crimes" de guerre commis en Syrie. Une requête qui a toutefois peu de chances d'aboutir.

C’est sans conteste le "rapport César" qui a poussé la France à passer le pas. Paris, via la voix de Gérard Araud son ambassadeur à l’ONU, va en effet proposer au Conseil de sécurité une résolution demandant que la Cour pénale internationale (CPI) soit saisie de tous les "crimes de guerres" commis en Syrie.

Gérard Araud s’exprimait suite à la présentation du "rapport César" aux 15 membres du Conseil. "César", du nom d’emprunt de ce photographe syrien travaillant officiellement pour le régime de Bachar al-Assad, avait clandestinement diffusé en janvier des photos insoutenables de prisonniers morts de faim ou de tortures sous les ordres du régime.

Commandité et financé par le Qatar, qui soutient l'opposition armée syrienne, le rapport "César" fait état de 11 000 détenus morts dans les geôles du régime en s'appuyant sur 55 000 photos prises entre la fin 2011 et l'été 2013. Certains clichés prouvent que des prisonniers ont été affamés pendant des semaines voire des mois. Les corps sont squelettiques et les visages émaciés.

SPORTLes Brésiliens de Mineiro ne veulent pas de Nicolas AnelkaÀ la recherche d'un club depuis sa "quenelle", le footballeur français Nicolas Anelka ne rejoindra finalement pas l'Atletico Mineiro. Les dirigeants brésiliens ne veulent pas engager le joueur, en raison de son comportement "non professionnel".

Le footballeur français Nicolas Anelka ne relancera pas sa carrière au Brésil. Le club brésilien de l'Atletico

Mineiro a annoncé, mardi 15 avril, avoir renoncé à recruter l'ancien international français.

"La grandeur de l'Atletico Mineiro est bien supérieure à celle d'Anelka", qui "a fait preuve d'un comportement non professionnel", a déclaré mardi soir à des médias brésiliens le directeur technique du club de Belo Horizonte, Eduardo Maluf.

Nicolas Anelka, actuellement au Koweït "en visite religieuse", a été licencié en décembre 2013 par le club anglais West Bromwich suite à sa "quenelle", geste créé par l'humoriste polémiste Dieudonné et considéré comme antisémite.

Il avait par ailleurs écopé d'une suspension de cinq matchs et d'une amende de 97 300 euros par la Fédération anglaise (FA).

L, arrivée de Nicolas Anelka au club "galo", au sein duquel joue l'ancien joueur du Paris SG Ronaldinho, avait été annoncée par Alexandre Kalil, le président de l'Atletico Mineiro, sur Twitter, dans la nuit du 5 au 6 avril. "Anelka é do Galo" (Anelka appartient au Galo, surnom du club) avait annoncé M. Kalil sur le réseau social, via un tweet ensuite publié sur le site de l'équipe.

Source AFP

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REUSSIR

N°03 JUILLET-AOUT-SEPTEMBRE 2014

Jocelyne Adigbononspécialiste en développement international, actuellement Présidente du Réseau des Femmes Leaders de la Diaspora du Bénin et en parallèle Présidente du Haut Conseil des Béninois de l’Extérieur au Canada.

Par Marlène SOTOMEY

Lors d'une formation pour l'autonomisation des femmes dans la commune de Missérété en République du Bénin, nous avons rencontré Madame Jocelyne ADIGBONON, l'oratrice principale, qui nous livre ici un message adressé aux femmes pour une prise de conscience de leur situation de femmes détentrices du pouvoir.

Que faites-vous actuellement à Akpro-Missérété au Bénin, entourée d'un monde fou de femmes ?

Ma présence ici s’inscrit dans la vision de soutien au développement des communes, du Réseau des Femmes Leaders de la Diaspora du Bénin (RéFLeD Bénin), celle de contribuer au développement des villes et des communes et d’agir pour l’amélioration des conditions de vies des populations, et ce, par une justice égalitaire entre les sexes. En effet, nous sommes au mois de mars où la journée du 8 mars, désignée « Journée Internationale de la Femme » est célébrée de part le monde entier. Suite à notre contribution à la réussite de ces festivités nationales à Parakou où nous avions renforcé les capacités des groupements de femmes issues des départements du Borgou et de l’Alibori pendant deux (2) jours, nous avons choisi cette fois-ci la commune d’Akpro-Missérété pour renforcer les capacités de 500 femmes et jeunes, issus des groupements de femmes et des jeunes de la dite commune pendant trois (3) jours.

Quels sont les objectifs de cette organisation ?

Notre objectif à travers ce Réseau de femmes est d’apporter notre contribution de par nos investissements, nos compétences, notre intellect au développement de notre pays, le Bénin. Nous appuyons prioritairement les femmes ensuite les jeunes en ciblant leurs besoins dans divers domaines de développement. Actuellement, nous nous concentrons sur l’agriculture car l’année 2014

a été déclarée année de l’Agriculture Familiale. En outre, la population d’Akpro-Missérété a un taux d’alphabétisation de 10%, ce qui veut dire une population analphabète estimée à 90%. De plus, les 54% de femmes actives au sein de cette population analphabète d’Akpro-Missérété s’impliquent dans l’agriculture.

Pensez-vous que la femme peut constituer un réel moyen de développement pour une nation ?

Moi je dirai définitivement OUI, car les femmes ont prouvé dans divers pays leurs capacités à mobiliser et gérer de manière efficience les ressources pour le développement, calmer les tensions sociales, à s’investir à fond et de manière désintéressée. C'est-à-dire sans nécessairement espérer une contrepartie individuelle dans tous les domaines de développement. Par exemple dans les pays sous-développés, alors que les hommes sont aux champs, les femmes s’occupent de la récolte en passant par la transformation jusqu’à la commercialisation, pour ensuite confier la gestion des retombées aux hommes. Si elles peuvent s’investir tant au plan stratégique qu’opérationnel à divers niveaux de développement, pourquoi ne dirigeraient-elles pas un pays ? Nous avons vu des femmes diriger dans plusieurs pays avec des résultats probants dont : le Libéria tout près, le Malawi, le Canada (Québec), l’Allemagne, l’Argentine, la Finlande, l’Irlande, le Costa Rica, le Bangladesh, etc. Il faudrait donner la chance aux femmes de faire leurs preuves pour le développement.

Nous avons constaté que dans une nation il y a plus de femmes que d’hommes, et plus de jeunes que d’adultes. Quels conseils donnez-vous aux femmes pour qu’elle puisse prendre conscience qu’elle constitue un enjeu de développement.

Les femmes constituent le socle pour le développement d’un pays, ce sont des agents de développement d’importance. Mais les barrières des femmes à leur épanouissement et implication dans le développement trouvent leurs origines au niveau culturel. Dans la mesure où notre société, les valeurs culturelles ont confiné les femmes à un niveau secondaire en termes de prise de parole et de décision d’une part, et reconnu l’exclusivité de l’éducation académique, des grandes études aux hommes, les femmes ont fini par se convaincre, par ancrer ce schème de pensées dans leur subconscient au point où elles s’auto disqualifient de part leurs comportements. Concrètement, je donnerai aux femmes le même conseil que je viens de donner à nos sœurs et mamans lors de ces trois (3) jours de formation. Elles doivent oser prendre des risques c'est-à-dire prendre la parole, bannir les peurs pour sortir de leur situation. On a beau vouloir les accompagner, beau créer les conditions favorables à leur développement, si elles ne sortent pas des sentiers battus et ne s’affirment pas, la marche demeure haute à franchir. Il faut qu’elles osent lever la main pour donner leur point de vu, advienne que pourra. C’est définitivement la peur du « qu’en dira-t-on », qui empêche ces dernières de

prendre le leadership, de mener les activités à grandes échelles et de s’investir dans les projets de développement endogènes qui leur incombent.

L’autre réalité est le regard que l’environnement porte sur ces femmes qui osent s’affirmer. Les hommes semblent dire que les femmes ne veulent pas prendre leur place. Quelque part ils ont raison, mais il faut déjà leur laisser la place pour se prouver, aussi que ces femmes sachent saisir ces opportunités. Il est de la responsabilité des hommes d’éduquer les femmes dans de sens, de commencer par rassurer leurs filles à la maison, de les valoriser, de les encourager, de leur faire comprendre qu’elles sont capables, qu’on peut avoir confiance en elles et surtout de les supporter dans les faits. Dieu a créé les femmes sensibles aux attentions et paroles, celles valorisantes auront certainement un effet multiplicateur sur leurs capacités. Enfin, sans une reconnaissance de la place aux femmes, sans un appui des hommes et sociétés qui ont brimé les femmes dans leurs droits pendant des décennies, sans une reconnaissance des droits des femmes et des enfants, et surtout sans une solidarité et complémentarité des femmes entre elles, on a beau les appuyer, nos pays ne sauront connaître l’émergence espérée, et à la vitesse voulue. J'invite à se lever et à être solidaire pour qu’ensemble, l’égalité des femmes soit réellement le progrès pour toutes et pour tous.

Et que VIVE LA FEMME !!!

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N°03 JUILLET-AOUT-SEPTEMBRE 2014

ECONOMIE

Gatien ADJAGBONI est le Président Directeur Général du Groupe

TINCY et Président de l'ANAPEB (Association Nationale des Propriétaires et Exploitant de Boulangerie - Patisserie du Bénin) depuis le samedi 19 Mars 2014 pour un mandat de 4 ans.

Depuis 9 ans ; il est revenu dans son pays natal pour y investir, malgré les difficultés qui existent dans l’environnement des affaires au Bénin. Avec beaucoup de conviction, il tente de se rapprocher de son objectif. En tant qu’opérateur économique, il nous livre ses impressions et nous donne son avis de façon générale.

Mr Gatien ADJAGBONI Pourquoi être rentré pour investir au Bénin ?Parce que l’avenir est du côté du continent africain. Je suis rentré très tôt quand bien même beaucoup ne comprenaient pas cette démarche de travailler et investir au pays. Ceux qui n’avaient pas fait le même choix que moi, ont finalement compris et regrettent de ne pas être rentré assez tôt. Maintenant le dilemme est comment faire pour rentrer et concurrencer ceux qui sont déjà installés. Car tout le temps perdu là-bas à hésiter ne semble pas favoriser des avancées ni là-bas ni au pays. Cependant, rassurez vous il y a de la place pour tout le monde.

L’Europe et les pays développés ont atteint un certain niveau de saturation en termes de développement. Leurs citoyens cherchent à investir en Afrique. La preuve, nous recevons beaucoup d’européens qui cherchent à savoir dans quel secteur investir en Afrique. Si ces derniers veulent venir en Afrique, pourquoi alors les africains veulent fuir pour aller s’installer en Europe ? Cela n’a pas de sens. Mais n’oublions pas que

malgré qu’il soit bon d’investir au pays, il y a des difficultés de tous les jours et il faut se battre pour maintenir son Entreprise dans la course en attendant que nos économies rejoignent la croissance.

Peut être que l’environnement des affaires ne permettait pas à ceux là de rentrer ?Il ne faut pas espérer non plus un tapis rouge avec un business clé en main prêt à décoller forcément. Il faut garder à l’esprit que l’Afrique dans son ensemble garde une bonne dynamique. Après avoir progressé de 5 ,5% en 2013, sa croissance économique devrait s’accélérer en 2014 pour atteindre 5,9%. A l’échelle mondiale, seule l’Asie fera mieux. L’Afrique subsaharienne pourrait dépasser les 6% en 2014 et le Bénin se trouve dans cette zone. Maintenant pour revenir de façon spécifique à

l’environnement des affaires au Bénin c’est sûr qu’il n’est pas simple mais pas plus qu’ailleurs. Par contre, je reste positif surtout

avec le nouveau bureau exécutif de la CCIB qui tout doucement imprime une nouvelle dynamique.

Quels sont selon vous les potentiels freins à l’investissement ?- L’Énergie : les problèmes d’énergie depuis plusieurs années sont toujours en face de nous. Ces évidences

n’incitent pas les investissements dans le secteur industrie par exemple.- La Formation : l’inadéquation Formation-Emploi est toujours d’actualité et pas qu’au Bénin d’ailleurs.- La Fiscalité La vérité est que la fiscalité éloigne les investisseurs. Dans notre position nous sommes parfois amenés à échanger avec de potentiels investisseurs. Comme je demeure patriote, je les encourage à faire un essaie car il ne faut pas tenir des propos qui font fuir les IDE (Investissements Directs Etrangers).

Quelles recommandations feriez-vous à la nouvelle équipe de la CCIB pour améliorer le visage des affaires au Bénin ?Dans un premier temps je vous informe que je fais partie de l’équipe de la chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin en tant qu’élu Consulaire pour la catégorie Industrie A2 mais aussi comme Président de la Commission Finance, Economie, Investissements et Marchés Publics.

Ensuite, ce n’est pas simple de prendre le relais d’une CCIB qui est restée inactive pendant deux ans dans un pays en voie de développement. Cependant, le nouveau bureau exécutif opère avec méthode et c’est ce que je peux recommander, avancer avec méthode et ne pas tomber dans une logique d’effets d’annonces en raison de la trop grande pression liée aux grandes attentes des différents acteurs.Par ailleurs, il faut éviter de se baser sur des faits divers pour prendre des décisions. Il faut réaliser une collecte

La fiscalité Béninoise, éloigne les investisseurs

RENCONTRE AVEC LE PRESIDENT DIRECTEUR GENERAL DE

Gatien ADJAGBONI PDG de TINCY GROUPE

TINCY GROUPE

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N°03 JUILLET-AOUT-SEPTEMBRE 2014

d’informations fiables. C'est-à-dire aller vers les acteurs et les écouter. Quand par exemple 4 personnes s’expriment on n’en fait pas la même analyse que quand il s’agit de 100 personnes. Quand vous analysez les propos des 100 personnes contre 4, vous n’aurez plus les mêmes tendances et par conséquent plus les mêmes conclusions. C’est donc l’exercice qu’il faut faire sur chaque filière.

En tant que membre de la CCIB, que pensez vous faire pour améliorer la condition des opérateurs économiques ?Travailler sans relâche simplement à épauler au mieux le bureau exécutif dans sa vision.

Pensez-vous que la nouvelle équipe peut donner de bons résultats ?La nouvelle équipe n’a pas le choix, ils sont tous opérateurs économiques et maîtrisent les problèmes qui minent les corporations, donc ils ont l’obligation de travailler et d’influencer les données pour une totale satisfaction de leurs électeurs. C’est une équipe bien organisée et ayant beaucoup d’ambition. Deux ans de léthargie, rendez vous compte que les attentes sont énormes. Donc Patience, Confiance, Travail et méthode sont les mots d’ordre.

Par rapport à votre expérience d’opérateur économique, quels conseils donneriez vous aux béninois qui sont à l’extérieur et qui ont cette envie d’investir au Bénin ? Pensez vous que l’environnement des affaires est propice pour qu’ils prennent le risque de descendre au pays ? Et quels sont les conseils pour éviter les difficultés que vous avez rencontrées dans le passé ?(rire) Difficultés dans le passé et dans le présent. Au niveau de l’entreprenariat, ce n’est facile nulle part. Les Entreprises ouvrent en Europe et ferment régulièrement. Il y en a qui se retirent,

qui vendent etc. les schémas sont divers. Quand on veut y aller, il faut y aller. Il faut être convaincu de ce qu’on veut

faire et avancer. Etudier le marché et convaincre les autres à vous suivre. Certains pensent que c’est

parce que le Bénin est corrompu etc. évitons de nous lapider nous-mêmes, la corruption n’est pas l’apanage de l’Afrique. Même en Europe les gens sont corrompus et c’est notre niveau économique peu reluisant qui fait que l’Afrique n’a pas besoin de ça. Donc évitons de chercher des facteurs pour ne pas poser des actes.

L’Afrique est un marché très grand et qui promet, nous allons atteindre la croissance économique d’une façon ou d’une autre. Même si c’est lent, ça viendra. Donc il faut que les béninois initient des actions pour pouvoir bénéficier en son temps de la croissance économique sinon il n’y aura que les étrangers qui viendront tout faire. Nous avons besoin

des investissements directs de l’étranger mais il faut aussi que les locaux entreprennent pour mieux impacter le développement.

Avec les crises qui sévissent actuellement, est ce que vous regrettez être revenu au pays pour y investir ?C’est vrai qu’à des moments donnés en tant qu’être humain, je me demande ce que je fais ici, les choses évidentes ne sont pas évidentes pour tout le monde.

Mais je peux vous dire qu’il n’y a aucun regret car il faut des pionniers pour ouvrir la voie et rêver tout en disant que ça va s’améliorer. Si on ne rêve pas on ne peut rien faire. L’école nous a formatés différemment. Aujourd’hui vous êtes diplômé et vous devrez aller chercher du travail. Ce schéma était bon pour nos parents qui étaient des cadres issus de la colonisation ou de la période post colonial. Aujourd’hui je mets au défi qui peut sortir d’une école et se trouver un boulot définitif avec une retraite garantie. La configuration des choses a changé d’où il faut la culture de l’initiative privée. Il faut entreprendre et ne pas vouloir chercher à démarrer très grand. De petits projets deviennent très très grands demain.

Revenant au Groupe TINCY, quelles sont les différentes branches ?Le groupe a trois activités. La première

est le Cabinet d’Etudes Marketing, où on est souvent consulté au niveau national et international. La deuxième activité est la boulangerie qui depuis 5 ans fait son chemin. C’est l’activité la plus connue d’ailleurs.Ensuite il y a une filiale du groupe qui est TINCY Multiservices qui nous permettra de toucher tous les compartiments de la boulangerie et saisir des opportunités d’investissement.

Suivant tout cela, peut on dire que le GROUPE TINCY a un impact réel sur l’économie béninoise ?(Sourire) Bien sûr. Nous opérons de façon formelle

Quels sont vos projets futurs ?Renforcer l’existant, continué à développer de nouveaux segments, renforcer le management du personnel

et saisir de nouvelles opportunités avec l’activité de négoce.

L’Afrique est un très grand marché

qui promet

La CCIB doit avancer avec beaucoup de

méthodes

Je n'ai aucun regret d'être revenu

investir au pays

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ENVIRONNEMENT

N°03 JUILLET-AOUT-SEPTEMBRE 2014

L’Etat béninois organise l’examen du Brevet de Techniciens Supérieurs (BTS BAC + 2) des métiers de

l’audiovisuel chaque année au profit des candidats formés à l’ISMA.

En ce qui concerne les missions, Lorsque l’on appréhende la tendance globalement cinéphile des téléspectateurs africains et le manque de productions locales (rareté de feuilletons, de séries TV, de téléfilms) de même que le coût généralement trop élevé des productions étrangères récentes, on devine alors l’accueil triomphal que les téléspectateurs africains peuvent réserver à des films tournés au plan local, avec des acteurs locaux, et donc plus proches de leurs réalités quotidiennes.

Ainsi, face à ces opportunités, le problème de formation des professionnels de l’audiovisuel et du cinéma constitue un puissant frein au développement des productions de qualité et exportables.

Il est évident que la réalisation d’œuvres cinématographiques et télévisuelles exigent des aptitudes et des compétences que le seul don naturel ne saurait couvrir.

En effet les aptitudes techniques, artistiques et esthétiques nécessaires pour des productions de qualité ne s’acquièrent que par une formation professionnelle de qualité qui permet à chacun de valoriser sa culture. Chaque peuple a une exigence de s’affirmer par sa culture et la communication par l’image et le son peut permettre de valoriser les cultures et les porter sur le marché mondial.

Face à cette exigence de développement des cultures, il est évident que les professionnels du cinéma et de la télévision sont les créateurs de demain. Et,assurer leur formation c’est participer au développement.

C’est la mission que l’ISMA s’est assignée afin de former sur un même lieu de formation tous les professionnels des métiers de la télévision et du cinéma, ambitionnant ainsi de devenir le premier campus africain de l’Image et du Son.

Nous savons que votre école fait partie des meilleures et des rares dans l’audiovisuel de la sous-région, quel a été le parcours qui vous a permis de vous imposer dans un système éducatif aussi difficile en Afrique ?

Pour nous imposer et assurer une formation de qualité à ses apprenants, l’ISMA a été fondé autour des valeurs pédagogiques claires, des programmes pertinents, des investissements techniques réguliers, un corps enseignant qualifié et de haut niveau, des partenaires de qualité pour un objectif précis : former des artistes professionnels qui allient créativité, sensibilité artistique, maîtrise technique et aptitudes communicationnelles.

Par ce dispositif, nous avons ambitionné de donner aux étudiants venant d’horizon et de pays divers, les moyens de préparer efficacement leur entrée dans la vie professionnelle par une pédagogie adaptée qui s’appuie sur une structure modulaire semestrielle, intégrée dans le système moderne Licence-Master-Doctorat (LMD).

Aujourd’hui, après la formation des apprenants, quel système avez-vous mis en place pour les accompagner dans leur quête d’emploi car nous savons que c’est le problème crucial que rencontre la jeunesse après la formation ?

De 2009 à aujourd’hui, l’ISMA a livré sur le marché de l’emploi africain beaucoup de cadres titulaires du DUT, de la Licence Professionnelle et du master Professionnel dont la majorité a été recruté par les structures nationales et internationales telles que l’Office de Radiodiffusion et Télévision du Bénin (ORTB), la télévision Canal 3, LC2 et la chaîne de télévision panafricaine AFRICA 24.

Certains diplômés ont créé des entreprises privées de communication et de productions audiovisuelles et réalisent des films de fiction et des documentaires qui sont primés à l’échelon continental et mondial.

Le problème de la quête d’emploi ne se pose donc pas aux diplômés de l’ISMA car pour eux ils peuvent créer leurs propres entreprises ou des projets que l’école leur donne les moyens de réaliser.

C’est ainsi que l’Institut vient de créer le Fonds de Soutient à l’Industrie Cinématographique et Audiovisuel (FOSICA) dont l’objectif est de :

- permettre la professionnalisation du secteur du cinéma et de l’audiovisuel ;

- soutenir le développement d’une industrie cinématographique et audiovisuelle de qualité;

- favoriser les retombées économiques

Monsieur le Président-Fondateur, pouvez-vous nous donner un bref aperçu de votre école et les

différentes missions que vous vous êtes assignées ? L’ISMA est un Etablissement Privé d’Enseignement Supérieur Technique dans le domaine des métiers de l’audiovisuel. Ces offres de formation concernent essentiellement : Le journalisme La réalisation TV et Cinéma

Les métiers techniques de l’audiovisuel (image, son, montage et postproduction, gestion de la production, ingénierie et exploitation des équipements).Pour ces formations, l’ISMA délivre les diplômes ci-après : le Diplôme Universitaire de Technologie Audiovisuelle (DUT/AV BAC + 2) La Licence Professionnelle (BAC + 3) Le Master Professionnel (BAC + 5).

Entretien avec Monsieur ZANNOU MARCELLINPRESIDENT FONDATEUR ISMA

L'audio Visuel, un secteur d'avenir pour la jeunesse béninoise

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EDUCATION

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en faveur des entreprises, des prestataires et des professionnels formés à l’ISMA ;

- constituer un patrimoine cinématographique et audiovisuel africain dans la perspective de promouvoir la culture africaine;

Ledit fonds accorde à la production, des aides sélectives qui concernent tout projet de production d’une œuvre :

- documentaire, fiction ou animation,

- unitaire ou sérielle,

- destinée à une diffusion télévisuelle ou web

- court-métrage.

Les bénéficiaires potentiels de l’aide à la production sont les étudiants ou les diplômés de l’ISMA ou un réalisateur dont le projet sera exécuté par les étudiants ou diplômés formés à l’ISMA.

Le porteur de projet doit être le producteur ou le coproducteur délégué de l’œuvre. Il devra s’engager à faire exécuter le projet par les étudiants ou les diplômés de l’ISMA.

Voici décrit, le système mis en place pour accompagner nos diplômés dans leur carrière.

Les étudiants ne savent plus souvent aujourd’hui, le secteur d’activité qu’il faut choisir et certains sont contraints d’exercer des métiers pour lesquels ils n’ont pas été formés. Le choix de la filière devient ainsi un problème majeur pour les jeunes. Alors quels conseils donnez-vous à la jeunesse ?

S’il y a des conseils à donner aux jeunes qui désirent faire carrière dans les métiers de l’audiovisuel, ce serait par rapport à la garantie de débouchés qu’offrent les métiers de cinéma et de télévision :

En effet, les industries de l’audiovisuel, du cinéma, de la musique et du spectacle constituent les marchés potentiels demandeurs des professionnels formés aux métiers de l’audiovisuel. Ces métiers sont de plusieurs domaines.

Par ailleurs, La multiplication des chaînes, l’apparition des télévisions sur le net, le développement de la télévision numérique terrestre et de chaînes régionales ou locales provoquent une course effrénée aux images et à la perfection d’où tout l’intérêt de ces formations.

Les patrons de chaînes de télévisions et les dirigeants de sociétés de production demandent désormais des journalistes et techniciens audiovisuels qui sachent tout faire : enquêter, tourner, monter, mixer et à faire des « prêt à diffuser ». Il est donc important de répondre à cette attente des professionnels et de mettre à disposition des formations qui correspondent à cette nouvelle offre.

L’ISMA donne aux étudiants une formation idoine qui colle aux nouvelles attentes de cette profession. Les cours sont assurés par des professionnels qualifiés en poste dans les grands média et des universitaires de haut rang. Ils viennent apporter aux étudiants leur savoir-faire et transmettre leur expérience professionnelle par l’organisation de sessions d’enseignement qui les plonge totalement dans les réalités professionnelles et crée en eux la passion pour les métiers de l’audiovisuel.

Ces sessions sont tout naturellement complétées par des stages en entreprises.

Les apprenants constituent un outils de développement et dans leur formation, l’éducation civique doit occuper une place non négligeable. Alors, quelle est la place de cette éducation dans vos programmes ?

Effectivement, nos étudiants constituent les créateurs de demain, et former les créateurs de demain, c’est participer au développement; d’où la réalité que nos étudiants constituent des outils de développement.

Conscient de cette nécessité, nous avons prévu dans notre offre de formation, des modules qui participent de la formation complète de l’homme notemment en ce qui concerne le savoir-faire et le savoir-être basés sur les normes de la déontologie et les valeurs de la morale.

Dans ces conditions nous croyons cultiver la conscience civique des futurs cadres du pays et de l’Afrique.

Etes-vous personnellement satisfait de votre choix d’être dans le secteur

éducatif de l’audiovisuel ?

Aujourd’hui, après huit ans dans le domaine, je suis satisfait de mon choix d’être un acteur du secteur éducatif de l’Afrique car j’ai comblé un vide important qui permettra à notre continent d’occuper sa place de choix dans le marché mondial de l’audiovisuel et de ne plus consommer uniquement les produits qui nous viennent d’ailleurs et qui, à tout le moins, contribuent à la désaffection de notre culture au profit des cultures étrangères.

L’ISMA existe-t-il dans d’autres pays ?

Non l’ISMA n’existe pas dans d’autres pays car la création d’une telle école exige d’importants moyens matériels et financiers.

Etes-vous satisfait de l’accompagnement de l’Etat à

l’endroit des écoles privées ?

Jusqu’à ce jour, les écoles privées ne bénéficient pas encore d’un accompagnement de l’Etat et par rapport au rôle primordial qu’elles jouent dans la formation de la jeunesse, j’espère bien que l’Etat ne tardera plus à s’investir dans leur accompagnement.

Votre mot de fin.

En guise de mot de fin, je dirai simplement qu’il est important que les jeunes choisissent les métiers d’avenir pour ne plus constituer une charge à leurs parents après l’obtention de leurs diplômes, et en matière de métier d’avenir, les métiers de l’audiovisuel occupent une place de choix.

Former les créateurs de demain, c'est

participer au développement de

la Nation

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Melvina IROKO, Présidente du compendium des compétences féminines béninoises.

La démarche avenante, sa bonté de mère est sans limite. Belle et d’une jovialité hors du commun, Melvina Iroko est le prototype même de la femme

militante de la cause des enfants. Son engagement et sa volonté de réussir son combat la classe au rang des femmes qui écrivent les plus belles pages de l’histoire du pays et du continent africain dans la lutte pour l’épanouissement de l’enfant et de la femme.Depuis plus d’une dizaine d’années, elle se bat pour une enfance épanouie. Un combat qui lui a valu de nombreuses palmes et font d’elle l’une des femmes les plus connues du bénin.

Votre nom est intimement lié à la fondation Cléopâtre d’Afrique. Qu’est ce qui se cache derrière

cette dénomination qui vous tient à cœur et vous a mise devant les feux de la rampe ?

La fondation Cléopâtre d’Afrique pour la paix et le développement a été portée sur les fonts baptismaux en 2004. C’est une fondation panafricaine à but non lucratif. Elle œuvre aux côtés des pauvres sans issus social qui ne sont rien d’autre que les orphelins, les handicapés, les enfants de la rue… afin de leur donner une lueur d’espoir.L’autre aspect auquel s’intéresse la fondation, demeure cette denrée qu’est la paix. C’est le gage de tout développement.Vous devez vous rendre compte que le développement de l’Afrique, non seulement nous intéresse, mais nous interpelle et nous invite à une mobilisation générale pour assurer son rayonnement. Vous conviendrez avec moi que tout ceci ne se fera pas sans la présence effective de la femme au niveau des plus hautes instances de prise de décision.

Pour celui qui connait l’histoire de cette fondation, ce n’était pas en fait son premier terrain de combat ?

Vous avez raison. Au départ, il était question de primer certaines premières dames d’Afrique qui ont eu des pensées sociales à l’endroit des couches déshéritées. Je précise que la reineCléopâtre était une femme qui couplait en elle seule, la bonté et la beauté. C’est donc par analogie que nous avons choisi de donner son nom à notre fondation.La fondation Cléopâtre d’Afrique s’investie dans le social tout en mettant l’accent sur la paix.

Connaissant votre engagement, on imagine qu’en dehors de la fondation, vous militez également dans d’autres organisations en tant que femme ?

(Sourire et haussement des sourcils) oui !!! Depuisjuillet 2013, j’ai été élue présidente de compendium des compétences féminines béninoises. Je suis également la présidente du club bilingue Saphir Toast Master, et vice-présidente de la fédération française pour la culture de la jeunesse mondiale basée à Paris. Enfin, je suis à la tête de l’institut panafricain « pro corna Afrique ».

Comment appréciez-vous votre élection à la tête du compendium alors que vous n’étiez pas favorite.

Je ne saurais le dire. Tout compte fait,

j’ai été élue à la tête du compendium des compétences féminines béninoises contre toute attente. Je pense qu’il devait y avoir une main divine et sans doute aussi, le destin. Par le passé, j’ai gagné d’autres élections et j’ai eu d’autres promotions de façon inattendue. Il est bien aisé pour une femme de répondre aux exigences professionnelles tout en étant à l’écoute de sa famille. Il faut croire en ce que l’on fait et aborder ses projets avec beaucoup d’amour et de convictions. Et là, tout devient facile.Tout est question d’organisation et lorsque vous arrivez à organiser votre emploi du temps, tout devient facile.

Confirmez-vous l’information selon laquelle, vous êtes détentrice d’une quarantaine de distinction à travers le continent ? Et qu’est-ce que cela fait lorsqu’on en reçoit autant ?

C’est vrai qu’en Afrique de l’Ouest, en Afrique centrale et en Afrique du Sud, ma petite personne a eu l’honneur d’être distinguée, mais c’est une joie qui s’estompe malheureusement, quant au détour d’une ruelle, je constate qu’il y a encore des enfants en situation difficile. En recevant également ces prix, c’est une invite à mieux faire ce que je sais faire qui se décline en trois volets : « VENIR EN AIDE A ; S’OCCUPER DE ; ET AIDER »

par Maryse ASSOGBADJO

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INTERVIEW

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Dans tous vos discours, la paix revient comme un leit motiv ; comment comprendre cela ?

La paix parce que rien de bons ne se fait sans elle. Que les pays soient riches ou pauvres, ils ont comme dénominateur commun : la paix. Elle est une denrée rare. Nous la comparons à la santé qui, selon l’organisation mondiale de la santé (OMS) « est une état complet de bien être mental, psychique et social qui ne consiste pas seulement en un absence d’infirmité, encore moins de maladie ».La paix comme l’a souvent dit le Président feu Houphouët BOIGNY, est un comportement et non un vain mot. Vous conviendrez avec moi et avec Eléonore ROOSEVELT : qu’ « il ne suffit pas de parler de la paix mais qu’il faut y croire et la construire ». La paix est un élément vital pour la stabilité et le développement des pays africains. Ce dont notre continent a véritablement besoin aujourd’hui, c’est d’une stabilité. Vous n’êtes pas sans savoir que quand la guerre surgit, les couches les plus exposées restent et demeurent les femmes et les enfants. Nous la jugeons indispensable et c’est pour cette raison que nous l’avons inséré parmi les objectifs.

Parlant du bien être social des enfants, quelles est actuellement leur situation au Bénin et en Afrique ?

Nous n’avons pas besoin de microscopes optiques pour présenter le tableau qui demeure sombre, malgré les efforts fournis de part et d’autres. La situation générale de l’enfant africain est critique. Ne nous voilons pas la face. Elle est précaire et s’aggrave malheureusement de jour en jour avec l’instabilité observée dans certains pays africains. Si déjà en temps de paix, la situation des enfants reste peu enviable, imaginez ce qui adviendrait en temps de guerre.

Que faire pour qu’elle s’améliore ?

Je voudrais demander respectueusement aux Chefs d’Etats africains, de réorienter les priorités en rendant possibles, celles qui devraient être axées sur le social, l’économie et la paix à travers le strict respect des mandats, une meilleure utilisation du sous-sol et des ressources humains.

La journée internationale de la femme représente quoi pour vous ?

La JIF est nécessaire à mes yeux, parce qu’elle permet aux femmes de marquer une pause pour évaluer le chemin parcouru et tracer des perspectives d’avenir, en vue d’atteindre la plénitude de leur situation. Avec l’instauration de la JIF, il y a eu une meilleure prise de conscience de la femme elle-même et de sa situation. Ce qui naturellement a débouché sur la création d’une multitude d’association œuvrant pour les droits et la défense de la femme. Je m’en voudrais de ne pas citer le compendium qui est le dernier né de la série.

Vous dites que plusieurs associations volent aujourd’hui au secours des femmes pour défendre leur droit. Est-ce à dire que le statut de la femme est pour autant menacé ?

Les pays les plus hostiles à cette célébration, comme la Tunisie et bien d’autre, ont fait de grands progrès dans ce sens, ces dernières années.Au Sénégal, la loi sur la parité vient d’être votée. La même loi est également devenue réalité au Rwanda, depuis quelques temps. C’est dire que la question de l’épanouissement de la femme est préoccupante et les pays sont entrain de comprendre progressivement la nécessité de se battre en vue d’améliorer son statut. Le vrai développement de l’Afrique repose sur les épaules des femmes. Ce sont elles qui portent la vie, la donne et l’entretienne avec amour et attention. Les premiers rudiments essentiels à une bonne éducation sont également donnés par les femmes. Elles doivent bénéficier d’une meilleure attention. C’est en cela que je remercie le gouvernement béninois qui très tôt a compris la nécessité d’accorder une autonomie financière à la femme. Aucune émancipation ne sera possible si la femme n’est pas financièrement indépendante et ne jouit pas d’une stabilité morale. Mais ne nous voilons pas la face, il reste encore des efforts considérables à faire pour que la femme atteigne la plénitude de sa situation.

L'’hygiène peut se définir comme l’ensemble des principes et des pratiques individuelles ou

collectives qui visent à conserver les personnes en bonne santé. La place de l’hygiène dans la prévention des maladies transmissibles a été démontrée et valorisée depuis Pasteur.

Aujourd’hui, les progrès de la médecine donnent à penser que les maladies contagieuses peuvent facilement être enrayées mais la place de l’hygiène est encore trop souvent négligée. La société contemporaine pose comme intégrées les pratiques d’hygiène élémentaire dont le respect semble aujourd’hui aller de soi. Pourtant, la vie quotidienne confronte fréquemment chacun d’entre nous à des situations qui montrent que ces règles ne sont pas toujours observées, alors qu’on les croit profondément ancrées dans les gestes de tous les jours. Aussi, la justification de ceux-ci doit être précisément explicitée et la vigilance nécessaire dans ce domaine doit être constamment présente à l’esprit.

Les familles qui jouent, bien entendu, un rôle primordial dans l’organisation de la vie quotidienne sont les premières, par leur action éducative, à construire des repères structurants

L'Hygienne en milieu scolaire

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ENVIRONNEMENT

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Interdire l'utilisation des sachets plastique pourrait-il être un jour une réalité au Bénin ? C'est cette question que se pose

l'ONG-ABFAM (Association Béninoise pour la Fondation d'un Avenir Meilleur) en lancant le programme pratique pour la promotion de l’hygiène, la propreté et l’éradication des sacs plastiques en milieu scolaire. Constat fait, les autorités à divers niveaux sont conscientes de la nécéssité de prendre des mesures radicales qui permettront dans le même sens de protéger la santé humaine et environnementale. Rapprochés, les responsable de l'organisation nous confient qu'il sera très difficile d'arriver à une prise de conscience car les autorités elles mêmes n'ont pas cette volonté de couper ce mal car beaucoup d'intérêts étant en jeu.

Depuis Octobre 2013, l'ONG-ABFAM en collaboration avec certaines écoles essaient de lutter pour que les jeunes élèves soient épargnés des dégâts qu'engendre l'utilisation des sachets plastique sur la santé. Ce programme vise à les sensibiliser sur les méfaits et les inconvenients en les mettant au centre des réflexions. Des projections sont faites pour montrer les réalités du doigts avec des concours amenant les apprenants à créer des skethes de sensibilisation à l'endroit de leurs pairs.

pour aider leurs enfants à développer, en matière d’hygiène et de santé, des attitudes saines et préventives.

À leur entrée dans la vie collective, l’école se doit d’accueillir les enfants dans les meilleures conditions de sécurité, d’hygiène et de bien-être. Elle est aussi le lieu où, devenus élèves, ils vont parfaire leur éducation et construire leurs apprentissages. Cette éducation se compose d’un ensemble d’actions cohérentes.

Pour aider les enseignants, les directrices et les directeurs des écoles et établissements scolaires dans ce travail quotidien, ce programme rappelle des principes généraux, propose, dans un processus continu d’éducation à l’hygiène et à la santé, des pistes pédagogiques et fournit des informations précieuses pour leur mise en œuvre.

C’est par une attention permanente à ces questions et par des actions pédagogiques adaptées que les enseignants, en partenariat avec les différents acteurs et services de santé, de l’environnement et la participation active des familles, permettront à l’école de jouer pleinement son rôle de prévention.

SANTE ENVIRONNEMENTALEL'interdiction de l'utilisation des sachets plastique

pourrait-elle être un jour une réalité au Bénin ?

ce geste est rapidece geste est simplece geste est gratuitce geste est citoyen

ce geste est écologique

ce geste est ...à faire au quotidien

NE TRANSFORMEZ PAS NOS ÉCOLES EN DÉCHARGE

Un message de l'[email protected] Tel : 00229 90188888

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ENVIRONNEMENT

N°03 JUILLET-AOUT-SEPTEMBRE 2014

DANS L'ESTOMAC DES MAMMIFÈRES MARINS

Les mesures d'interdiction ou de taxation des sacs de caisse – ou sacs à usage unique – se

multiplient à travers le monde. Le Danemark a fait figure de pionnier en instaurant une taxe dès 1994. En 2002, le Bangladesh a décrété une interdiction totale des sacs en plastique, soupçonnés d'avoir provoqué de graves inondations à

Dacca en empêchant l'évacuation des eaux. La même année, l'Irlande a imposé une taxe de 15 centimes par sac de caisse qui en aurait fait chuter de 90 % la consommation.

La production de sacs en plastique dans le monde a atteint entre 500 et 1 000 milliards d'unités au début des années 2000. Leur légèreté explique qu'ils pèsent relativement

peu dans la production mondiale de plastique mais aussi qu'ils s'échappent facilement des circuits de collecte des déchets. Dans la nature, ils peuvent mettre jusqu'à quatre siècles avant de commencer à se dégrader. Les océans en regorgent, jusque dans l'estomac des mammifères marins.

"Les sacs en plastique à usage unique doivent être interdits ou supprimés rapidement partout", affirmait, en 2009, Achim Steiner, le directeur du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE). Les opposants aux mesures d'interdiction affirment que celles-ci ne répondent pas réellement à des considérations économiques ou environnementales. "L'interdiction des sacs est malheureusement devenue un symbole politique puissant", affirmait Todd Myers, directeur environnemental du think tank d'obédience libérale Washington Policy Center, en octobre, dans le Wall Street Journal.

UNE AUTRE VOIE QUE L'INTERDICTION, CELLE DU RECYCLAGE

Les interminables forêts de poches en plastique accrochées aux arbres, aux buissons et aux

clôtures, qui cernent aujourd'hui la plupart des agglomérations des pays du Sud, sont pourtant bien une réalité. Mais au Togo, où ces sacs sont interdits depuis début 2011, "rien n'a changé", selon plusieurs observateurs.

"Ces mesures d'interdiction ne sont souvent que de la poudre

aux yeux, car elles ne sont jamais appliquées, estime Michel Loubry, représentant de PlasticsEurope, le syndicat européen des producteurs de plastique. On ferait mieux de commencer par aider ces pays à se doter d'un système de collecte et de traitement des déchets."

L'association française Gevalor explore une autre voie que l'interdiction, celle du recyclage : son projet de production semi-

industrielle de pavés fabriqués à base de sacs en plastique recyclés et de sable, à Madagascar, arrive au stade de la commercialisation. Au Kenya, le PNUE aide la ville de Nairobi à développer des infrastructures de collecte et de recyclage des sacs parallèlement à la mise en place d'une taxe. Mais les filières de recyclage des pays du Sud sont trop artisanales pour répondre au défi environnemental.

LES DISTRIBUTEURS VENDENT DÉSORMAIS DES SACS RÉUTILISABLES

Alors que l'Union européenne hésite encore à imposer une interdiction ou une taxation

des sacs en plastique, l'Italie a pris une mesure d'interdiction en 2011. La France a décidé de taxer les sacs de caisse à usage unique non biodégradables à partir du 1er janvier 2014. La taxe devrait être d'environ 6 centimes. La consommation de sacs de caisse y

a pourtant déjà été ramenée de 15 milliards d'unités en 2003 à environ 800 millions en 2010.

La suppression de la gratuité des sacs par les grandes enseignes de distribution y est pour beaucoup. Les distributeurs ont bien compris leur intérêt : ils vendent désormais des sacs réutilisables. Et la disparition progressive du sac de caisse, souvent réutilisé par les particuliers

pour jeter leurs ordures, a eu pour effet de faire augmenter les ventes de sacs poubelle… beaucoup plus gourmands en matière plastique que les sacs de caisse.

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SANTE

N°03 JUILLET-AOUT-SEPTEMBRE 2014

Prévenir les maladies cardiovasculaires, c'est possible !

Les maladies cardiovasculaires sont responsables d’un nombre important de décès, bien souvent

en rapport avec des prises de risque individuels. Hormis l'hérédité, le sexe et l'âge, les principaux facteurs de risque cardiovasculaire sont modifiables et sont donc ceux sur lesquels la prévention peut agir : le cholestérol, l'hypertension artérielle, le tabac et la sédentarité.

La prévention, un enjeu majeur !

Parmi ces facteurs, le plus "facilement" modifiable et le moins coûteux est l'arrêt de la consommation de cigarettes : l'arrêt du tabac prévient la thrombose et l'infarctus, diminue de 50 % le risque de récidive et de mortalité lorsqu'il est arrêté après la survenue d'un problème cardiaque. Une étude a par exemple montré qu'entre 1975 et 1994, le tabagisme a baissé de 20 % en Ecosse, ce qui a permis d'éviter 36 % d'accidents cardiovasculaires.La prévention, initiale ou suite à un problème cardiaque, ne sera efficace sur le long terme que si une véritable culture de prévention se met en place. Le Pr. Thomas insiste sur l'éducation qui doit entraîner de véritables "comportements de prévention" : • Refuser la première cigarette ; • Se sevrer du tabac ; • Avoir une alimentation équilibrée ; • Faire de l'exercice physique, la sédentarité menant à la surcharge

pondérale.Par ailleurs, l'Etat joue un rôle important. Selon le Pr. Thomas, de l'hôpital La Pitié-Salpêtrière à Paris, "les actions de santé publique programmées, voulues, annoncées et encadrées par des médecins sont payantes".La prévention est encore plus efficace lorsqu'elle est mise en place après la survenue d'un problème cardiaque : les patients ont le sentiment d'être menacés et sont donc prêts à faire davantage d'efforts. Cette prévention doit dans ces cas être systématique, intensive et s'attaquer à tous les facteurs de risques pour pouvoir réduire les risques de récidive.Non au tabac !Certes, il y a au moins un médecin sur 10 qui fume (contre 1 sur 20 en Angleterre), ce qui le place votre médecin traitant dans une situation délicate lorsqu'il vous demande d'arrêter de fumer. Pourtant, l'arrêt est bénéfique et les moyens peu coûteux :• Les substituts nicotiniques doublent le taux de succès et sont remboursés les 3 premiers mois en Ile-de-France ;• Un antidépresseur, le Zyban®, peut également vous aider à passer un cap ;• Et surtout, ne vous focalisez pas sur deux ou trois kilos de pris ! • "Il y a toujours un bénéfice à arrêter de fumer", insiste le Pr. Thomas, "même si le plus tôt est le mieux : 90 % des infarctus chez une personne de moins de 45 ans sont fumeurs, dans notre service de cardiologie".

l'arrêt est bénéfique et les moyens peu coûteux

Les produits cosmétiques illicites et dangereux sont souvent réalisés par une main-d'oeuvre non qualifiée, avec des ingrédients dangereux et interdits, de manière clandestine et ne subissent aucun test dermatologique.

Les produits éclaircissants illicites sont très dangereux car ils contiennent de la cortisone, de l'hydroquinone dosée à plus de 2%. L'hydroquinone, à forte concentration et usage régulier, est cancérigène et dégrade la peau.

Ces produits peuvent provoquer des cicatrices,des vergetures, des pathologies graves (diabète, hypertension, cancer cutané ou complications systémiques), des désordres rénaux, un développement de la pilosité et provoquer de la barbe et une perturbation de l'odeur corporelle.

produits éclaircissants CONSEQUENCES

Certaines femmes à la peau métissée ou noire utilisent des produits pour se blanchir

la peau. Mais ils peuvent avoir des conséquences néfastes sur l'épiderme et l'organisme si ce sont des produits illicites. Certains produits qui prétendent blanchir la peau n'entrainent au contraire que des désagréments qui apparaissent au fil

des années de manière sournoise sans que les femmes qui les utilisent s'en aperçoivent. Et quand c'est le cas, il est trop tard. Rappelons que les produits cosmétiques authentiques sont soumis à une réglementation stricte, la Directive "Cosmétiques", sont contrôlés avant leur mise sur le marché et ne présentent donc aucun danger.

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SANTE

N°03 JUILLET-AOUT-SEPTEMBRE 2014

Comment entretenir vos lunettes de vue et vos lunettes de soleil.

Les lunettes sont des accessoires très fragiles, et faciles à endommager ou salir. Assez coûteuses à remplacer, voici quelques astuces pour prendre soin de vos lunettes et des préserver plus longtemps. Conseils d’utilisation : Longue vie aux lunettes ! Les montures les plus fragiles sont les montures demi-cercles ou les montures percées. Puisque le verre n’est pas entièrement soutenu, et est exposé en partie directement à l’air, il faut donc traiter ces lunettes avec beaucoup plus d’attention et de précaution. Pour les montures cerclées, les montures les plus solides sont celles en alliage de cuivre et titane. Elles sont légères et résistantes bien aux chocs et aux intempéries. Elles ne rouillent pas, et sont hypoallergéniques. Si vous possédez une monture en plastique, il faut éviter de l’approcher de sources de chaleur trop élevées telles que les sèche-cheveux qui détériorent très rapidement le matériau et endommagent le support. Porter vos lunettes de vue ou de soleil au dessus de la tête peut désaligner ou desserrer vos lunettes. Pour éviter les torsions des branches de vos lunettes, il vous est conseillé de les mettre et les retirer avec les deux mains. Afin de préserver

la qualité de vos montures et éviter d’endommager vos verres, il est aussi conseillé de garder vos lunettes dans un étui à lunettes rigide lorsque vous ne les utilisez pas. Lorsque vous posez vos lunettes sur une table, il faut toujours replier les branches avant de les poser. Si vos lunettes se desserrent ou si vos plaquettes de nez se sont déplacées, il faut les faire réviser rapidement chez un opticien pour éviter qu’elles ne tombent et s’abiment. Faire contrôler et resserrer vos lunettes est une procédure rapide et complètement gratuite chez Émeraude Optique. Révisez donc vos lunettes régulièrement pour améliorer la durée de vie de vos lunettes. Conseils d’entretien : Des lunettes propres : Vous verrez, c’est mieux Une paire de lunettes a une durée de vie plus ou moins longue en fonction de l’entretien que vous lui fournissez. Bien entretenues, vos lunettes dureront donc plus longtemps et seront plus confortables. Voici les conseils d'émeraude optique pour des lunettes en bonne santé : Vous verrez, c’est mieux ! Les verres de lunettes se salissent très rapidement, surtout avec la pollution, la buée, la pluie, la poussière, et notamment les traces de doigt. Les verres se rayent très facilement à n’importe quel moment. Il peut s’agir d’un choc, d’une chute, d’un mauvais entretien, etc.

Pour nettoyer vos lunettes, vous pouvez

soit acheter des lingettes nettoyantes, soit utiliser des tissues microfibres pour les nettoyez.

Ne jamais utiliser : mouchoirs, sopalins, vêtements et autres types de tissus qui ne sont pas conçus pour nettoyer vos verres. Saviez- vous que les mouchoirs pouvaient rayer vos lunettes ?

Les mouchoirs sont constitués de fibres de verre qui peuvent rayer vos lunettes. Il ne s’agit pas de grosses rayures, mais de mini rayures qui ne se voient pas au premier abord. A long terme, les rayures s’accentuent au fur et à mesure que vous utilisez des accessoires non appropriés pour essuyer vos lunettes. De plus, certains tissus ne nettoient pas vos lunettes mais étalent les tâches.

Saviez-vous que la poussière pouvait rayer vos lunettes ? La poussière peut être responsable de micro-rayures sur vos verres. En les nettoyant / frottant avec des tissus autres que les tissus spécialisés pour les lunettes, vous frottez les grains de poussières minuscules sur la paroi du verre. Pour plus de confort, vous pouvez éventuellement vous fournir des sprays de nettoyage, ou des sprays anti-buée.

ENTRETENIR SES

José AHONGBONONOpticien Lunetier

Conseils d'un professionnelLUNETTES

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SANTE

N°03 JUILLET-AOUT-SEPTEMBRE 2014

Avant l'entretien

Avoir une bonne présentation, soignez les détails de son apparence et trouver un dress-code cohérent avec votre futur poste. ---Les outils à prévoir pour votre entretien : un agenda, une montre, un stylo voire deux, un bloc-notes, une copie de l'offre d'emploi, une copie de votre lettre de motivation, des exemplaires de CV, une liste de références (contacts dans les précédentes entreprises où vous avez travaillé), et éventuellement des pastilles pour l'haleine, un cartable ou un porte-documents.---Se renseigner sur l'entreprise : chercher l'adresse, visiter le site internet (notamment la partie RH), trouver le nom des dirigeants, se renseigner sur l'actualité de la société sur son marché, (la fiche d'identité et les chiffres-clés). Enfin regarder soigneusement l'itinéraire pour se rendre sur le lieu de l'entretien. Eventuellement chercher des informations sur la ou les personnes qui vous feront passer l'entretien.---Préparer l'entretien : s'entraîner à faire une présentation en quelques minutes, solliciter éventuellement vos proches pour faire une répétition en " live ", ou alors devant une webcam. Apprendre à résumer son parcours en faisant ressortir

une cohérence, une évolution professionnelle. Penser à ce qui peut montrer votre personnalité, vos motivations et préparer quelques questions sur le poste et l'entreprise.

Pendant l'entretien

Arriver avec 5 minutes d'avance.---S'exprimer clairement---Se présenter et laisser le recruteur expliquer le déroulement de l'entretien.---Commencez la présentation de votre parcours par votre formation puis détailler vos expériences des plus anciennes aux plus récentes. Pour chaque expérience, nommez l'entreprise, son secteur d'activité, les effectifs, le type de contrat, votre situation hiérarchique, vos missions. Attention à ne jamais dénigrer la société !---Expliquez la ou les raisons de votre départ, ce que chaque expérience vous a apporté. ---Au moment des échanges sur votre personnalité (la fameuse question sur vos atouts et points faibles dans le travail) donnez un exemple concret à chaque fois en vous appuyant sur ce que les autres disent de vous.---Ne pas oublier d'expliquer les raisons de votre candidature

en présentant vos motivations pour le poste et la société. Et bien sûr de poser des questions sur l'activité, le marché, le poste, la rémunération, le process de recrutement, ce que l'on attend du futur recruté, le délai de réponse... ---Les erreurs et pièges à éviter absolument : n'adoptez pas le comportement de vos interlocuteurs (effet miroir). Ne coupez pas la parole. Pensez à éteindre votre portable avant de passer l'entretien.

Après l'entretien

Remerciez votre interlocuteur de vous avoir reçu.---Envoyer un mail après l'entretien pour redire votre motivation et éventuellement transmettre des informations complémentaires : références demandées lors de l'entretien, copies de diplômes, etc.---Relancer sa candidature une fois le délai normal de traitement de candidatures dépassé (deux ou trois semaines).

en complémentUne tenue décontractée pour un entretien ?

Comment se préparer à l'entretien d'embauche

Pour réussir un entretien d'embauche il est indispensable de s'y préparer à l'avance. Voici votre check-list de ce qu'il faut faire avant, pendant et après l'entretien.

Drôle de typeC'est deux types sous la douche après un match de tennis...... Le premier re-marque que le second a un énorme bouchon enfoncé entre les fesses.

Il lui dit :- Dis donc, t'as vu ? T'as un bouchon dans le cul !- Oui, oui, je sais !" répond l'autre en soupirant. Ça date d'avant-hier, je m'étais en-gueulé avec ma femme et je suis sorti faire une balade pour me calmer. En mar-chant, j'ai machinalement botté dans une vielle lampe à l'huile toute rouillée.- Et alors ?- Alors un drôle de type en est sorti et s'est mis à gueu-ler "Bonjour, je suis Léon le génie... tu m'as libéré... je t'accorde un voeu."- Et alors ?- Alors j'ai répondu énervé : "Me fais pas chier, OK!"

----------------------------------AAAAAAH LES FEMMES

Un couple marié avait l'ha-bitude de faire l'amour dans le noir. Un jour, pendant leurs ébats, la femme mit soudain la lumière et décou-vrit l’énorme engin de son époux. Très surprise, elle s’écria: ''Eh Al Hadji, c'est tout ça que tu mettais?'' Et son mari de répondre: ''Oui kèh! Tu voulais que je donne le reste au chat ou bien?

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Jacky Bonette, je suis artiste plasticienne dans la création de perles, collier

en perles, décoration mariage ou voitureJe suis dans ce métier depuis 2008, et j’ai participé à plusieurs expositions comme à BENIN MARINA HÔTEL, à la place des martyrs, stade de l’amitié pour ne citer que ceux là. A chaque création demande des réflexions, donc on réfléchi en permanence pour sortir des produits qui ne sont pas encore sur le marché. Travailler des perles n’est pas chose facile si ce n’est pas l’amour qu’on a pour le métier. Car en même temps qu’on travaille, plusieurs femmes noires préfèrent s’habiller avec des matières autres que les perles. Et il revient que la plupart de nos clients viennent de l’Europe. Vous êtes dans l’habillement des robes de mariées. Qu’est ce qui vous inspire lors de ce travail ?L’inspiration vient du goût des clients et de la robe

choisie. Il faut savoir marier les couleurs, car le mariage est sacré et certaines personnes respectent la présence de couleurs qui doivent forcément apparaitre sur leur robe tandis qu’il faut faire attention avec d’autres. Il faut rêver et se mettre à la place de la mariée. Il faut connaitre ses goûts pour lui créer un design à la hauteur.Et vos projets à venir ?Je suis à la recherche d’un manager qui va réellement m’encadrer pour imposer ma marque. Ensuite avoir l’opportunité d’aller exposer à l’extérieur, en Europe, aux États-Unis car j’ai confiance en ce que je fais et j’ai la conviction que beaucoup aimeront et apprécieront mon esprit créatif.

Jacky Bonnette Artiste plasticienne

"Je suis à la recherche d’un manager qui va réellement m’encadrer pour imposer ma marque."

FACEBOOK bonnettefahalaTel : 00229 97881510

00229 94656215

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Homage is among the coziest and uniquely designed hotels in the capital city of Ethiopia, Addis Ababa, to ensure your utmost comfort, safety and convenience. It is a three star luxury hotel situated within the heart of the city. Conveniently located on Bole road, off the Olympia intersection, less than 4 kms from Bole International Airport.

Café and Restaurant offers a choice of Ethiopian, Asian and European dishes open every day from 6:00 am to 6:00 pm and modern conference hall on the 6th floor.

Welcome to Homage hotel

Bole Road, Olympia Intersection, Addis Ababa, EthiopiaTel: +251-115-51-63-41, Mobile: +251-930-03-39-10/11

Fax: +251-115-53-51-47E-mail: [email protected] Website: www.homagehotel.com

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Benin Marina HotelBenin, Western-Africa Boulevard De La Marina,

B.P. 1901 Cotonou, Benin Tel: (229) 21 30 01 00 / 21 30 12 56Fax: (229) 21 30 11 55 / 21 30 83 25, Telex: 5111/5112

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www.tincygroupebenin.com

01 BP 1032 Cotonou Tel/Fax : (+229) 21 30 30 49