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N o 82/ septembre 2011 PARTENAIRES La sécurité à bord des bateaux de la CGN SUR LE VIF Journée sportive pour 320 policiers ÉCLAIRAGE Les accompagnements de transports

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No 82/septembre 2011

PARTENAIRES La sécurité à bord des bateaux de la CGN SUR LE VIF Journée sportive pour 320 policiers

ÉCLAIRAGE

Les accompagnements de transports

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SommaireNo 82/septembre 2011

PARTENAIRES La sécurité à bord des bateaux de la CGN SUR LE VIF Journée sportive pour 320 policiers

ÉCLAIRAGE

Les accompagnements de transports

No 82/septembre 2011

Point de vue 5

EclairageLes accompagnements de transports 6

PartenairesLa sécurité à bord des bateaux de la Compagnie Générale de Navigation 10

PrésentationL’Unité mobile de soutien (UMS) 13

PortraitDétenez-vous un dessin de Didier Mouron ? 16

Prévention de la criminalité Pour que les fêtes soient belles, un seul portail ! 18

Actualité Les spécialistes de la communication du Ministère de l’intérieurtunisien en formation au sein de la Police cantonale vaudoise 21

Littérature Histoires presque vraies de la «Secrète» 22

Sur le vif320 policiers sportifs et au grand cœur... 24

PersonnelPromotion à la Police cantonale vaudoise au 1er mai, juin et juillet 2011 26

La Police cantonale fête ses jubilaires 28

AcadémieErratum: Cérémonie d’assermentation du 25.02.2011 30

PersonnelNouveaux collaborateurs et retraités 31

Paraît 4 fois par anTirage 4200 exemplairesTirage contrôlé par la REMP (3153 exemplaires)

EditeurPolice cantonale vaudoiseDivision presse et communicationCentre Blécherette - 1014 Lausanne

RédactionJean-Christophe Sauterel, rédacteur en chefOlivia Cutruzzolà, responsable d’éditionMarlyse Biderbost, Bertrand Dubois, Pierre-Olivier Gaudard, Philippe Jaton, Olivier Rochat

PhotographiesBertrand Dubois, Nicolas Gruber, Philippe Jaton, Nicolas Spring, Jessica Trost,Friderici

Mise en pageNext communication SA

RelectureAnne-Danièle Reuss

ImpressionPCL Presses Centrales SA

AbonnementRevue distribuée gratuitement à tous lesmembres de la Police cantonale, aux policesvaudoises, aux polices de Suisse, aux autoritésciviles et judiciaires cantonales et fédérales,aux partenaires privés et à nos annonceurs.

PublicitéNext communication SA - 021 654 05 70

[email protected] - 021 644 81 90www.police.vd.ch

Imprimé sur un papier 100% recyclé labellisé L’ange Bleu et Le Cygne Nordique

© Police cantonale vaudoise

Toute reproduction autorisée avec l’accord de l’éditeur

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POINT DE VUE 5

Les récentes émeutes survenuesdans la banlieue londonienne deTottenham ont suscité incom-préhension et inquiétude dans lemonde entier. Logiquement, lespoliciers et les citoyens de notrecanton se demandent si une tellesituation est transposable en ter-ritoire vaudois.

Le propos du policier que je suis n’est apriori pas de se livrer à des considérations d’or-dre politique ou sociologique pour détermi-ner les causes de ces événements, dont lapolice n’a pas la responsabilité (ou du moins laresponsabilité fondamentale comme on leverra par la suite). On ne s’empêchera pasnéanmoins de penser, pour ne plus y revenir,que le sous-emploi des jeunes, la fracturesociale et la perte de valeurs et de référencesdoivent être pris en compte dans la réflexion.Tottenham étant, du moins jusqu’à cet été,plus connu pour son équipe de football quepour sa guérilla urbaine, je me permettrai uneincursion dans le milieu du sport en question,dont les dérives, particulièrement en Angle-terre, mettent en évidence des différences desalaire à l’intérieur d’une même communautéqui ne contribuent en tout cas pas à un apai-sement social. Comment certains gamins, sor-tis des rues anglaises, peuvent-il passer à moinsde 20 ans, grâce à un don ou à un talent par-fois supposé, du statut de «no future» à celuid’une vedette gagnant plus de 100’000 £ parsemaine sans susciter la jalousie et la révoltede ceux qui n’ont pas eu leur chance? A ces égards, la situation de la Suisse et de cecanton (toute comparaison avec les salaires desfootballeurs pratiqués ici étant évidemmentproscrite!) semble, de manière rassurante, êtreplus favorable notamment sous l’angle desperspectives offertes aux jeunes, au jour d’au-

jourd’hui en tout cas, ce qui ne veut pas direque nous sommes pour toujours à l’abri demanifestations du même type. Je crois en revanche qu’il est indispensable que les autorités policières se demandent cequ’elles peuvent faire pour limiter les consé-quences de tels débordements. Les autoritésjudiciaires, la chaîne pénale dont fait partie lapolice, doivent aussi être intégrées dans laréflexion. On peut utilement dégager un cer-tain nombre d’enseignements du traitementque les autorités anglaises ont réservé à cesaffaires et à leurs auteurs.Point commun des émeutes de ce type, il y aun élément déclenchant qui est souvent uncomportement policier malheureux, mala-droit ou mal compris, comme cela s’est vérifiéen Angleterre ou dans les banlieues françaisesdans un passé un peu plus éloigné. Il est cer-taines circonstances dans lesquelles ce com-portement est inévitable et où la malchance asa part mais chacun d’entre nous doit s’inter-roger en permanence sur les répercussions quepeut avoir telle ou telle prise de décision entermes d’ordre public.Le timing de ces événements interpelle égale-ment. Coïncidence ou non, les émeutes ontété précédées de peu par des révélations sur laconnivence de policiers et de journalistes dansl’exploitation d’informations obtenues frau-duleusement, jetant le discrédit sur la vénéra-ble institution de Scotland Yard. Ces com-portements criminels, guidés par l’appât dugain, ne contribuent évidemment pas à ren-forcer l’image d’une police se voulant intègreet exemplaire, censée montrer l’exemple. Les événements ont également remis sur la tablela question de la vidéo surveillance en temps quemoyen de prévention de la criminalité, consi-dérée probablement un peu rapidement par cer-tains comme ayant définitivement fait la preuvede son inutilité et de son inefficacité. Je ne par-tage pas ces avis. Pour ma part, je demande àvoir les résultats de l’utilisation de ces moyens

dans les stades de football, dans les trains, à Yver-don ou à Lutry, avant de les condamner demanière péremptoire et définitive. Surtout, je souhaiterais que l’on sorte du strictterrain de la prévention et que l’on analyse cetteproblématique aussi à la lumière des possibili-tés accrues voire exclusives d’identificationqu’elle permet, et a notoirement permises àLondres, après la commission des infractions.Soyons très clairs: sans vidéo, il n’y aurait jamaiseu un taux d’identification des auteurs aussiélevé que celui qui est intervenu à Tottenham. Le recours à ce moyen de preuve souvent irré-futable a permis deux choses, que les oppo-sants ou sceptiques devraient méditer:- le balayage du sentiment d’impunité dont

les casseurs et pilleurs ont cru pouvoir béné-ficier en étant noyés dans la masse. L’imagea permis d’identifier les auteurs et d’indivi-dualiser les comportements et c’est là ungrand succès des autorités policières et judi-ciaires britanniques;

- la possibilité de déférer extrêmement rapi-dement les auteurs devant les tribunaux, làou, sans images, il aurait fallu des semainesvoire des mois pour pouvoir le faire.

Deux constats encore pour terminer

On ne peut qu’être impressionné par la déter-mination et la rapidité avec laquelle ces évé-nements ont été traités par les autoritésanglaises qui ont pu compter sur un droitpénal matériel et formel (le fond et la procé-dure), sans parler de possibilités d’héberge-ment des détenus, dont la Suisse ne disposepas aujourd’hui. Enfin on aura lu que la police londonienneavait été capable de mobiliser 16’000 hommesen période de vacances…

Bonne rentrée à tous!

Jacques AntenenCommandant de la Police cantonale

Point devue

Tottenham 2011:iquels enseignements pour les autorités vaudoises?i

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ECLAIRAGE 7

à une escorte de police. C’est là que la Policecantonale entre en scène. Son rôle est d’assu-rer la sécurité du convoi, tout comme celle desautres usagers.

Le transporteur prend contact avec le CentreOpérations et Planification (COP), quidemande à être avisé 24 à 48 heures à l’avance.Son rôle consiste notamment à trouver lapatrouille pour l’escorte.

Quels sont les critères pour lechoix de l’itinéraire et de l’horaire ?

• Certains tronçons d’autoroute ne peuventpas être empruntés au moment du déplace-ment des pendulaires.

• La circulation en bidirectionnel, sur auto-route, durant les travaux effectués en éténotamment, empêche l’utilisation de cettevoie rapide.

• Un convoi volumineux est acheminé denuit, entre 2200 et 0500.

• Les changements d’itinéraires, à la dernièreminute, en raison de travaux non annon-cés, ajoutent une difficulté supplémentaire.Le COP est renseigné pendant les heures debureau. Il assure l’interface entre le trans-porteur et le SAN qui indiquera un itiné-raire de délestage.

• Franchir une ligne CFF ou des TL nécessiteune coupure de ligne. Les CFF imposentl’horaire, sans qu’il soit possible d’y déroger.Ils ont leurs propres normes et demandent àêtre avisés au moins 10 jours avant le pas-sage du convoi. Pour les TL, le franchisse-ment des lignes se fait entre 0100 et 0500,pendant que les bus ne circulent pas.

Les transporteurs sont également tributairesdes délais de livraison imposés par leurs com-manditaires. Une pièce qui n’arrive pas peutparalyser tout un chantier. Le responsable,Patrice Oulevay, relève que le COP essaie tou-jours de faire coïncider les intérêts des trans-porteurs avec les exigences de la police. Dansle canton de Vaud, Sotrag et Friderici se par-tagent la plus grande part du marché.

Quid de la prise en charge et de l’escorte ?

La patrouille de police vérifie les permis etautorisations, contrôle que les numéros deplaques correspondent bien au(x) véhicule(s)utilisé(s) et teste les panneaux de gabarit et lesfeux de contrôle. Si le convoi n’est pasconforme aux autorisations, les collègues avi-sent le COP et bloquent le convoi le tempsque le transporteur se mette en règle. De nuit,le convoi est stoppé et il faut attendre de pou-voir faire le nécessaire auprès des instances

6 ECLAIRAGE

Effectués de manière quasi quo-tidienne, les accompagnementsde transports mobilisent d’im-portantes ressources policières.En moyenne annuelle, de 2007 à 2010, les gendarmes vaudoisont escorté 324 convois, ce quireprésente 638 collaborateursengagés et 851 heures de travail.

EclairageLes accompagnementside transportsi

Exemples de transports véritablement très spéciaux et conséquences:

• Un module de la fusée Ariane, transporté uniquement de nuit, sur autoroute, car leconvoi était trop large pour pouvoir être dépassé.

• A l’époque des Ateliers mécaniques de Vevey, la police devait interdire le parcage danscertains secteurs. Une seule voiture aurait bloqué le convoi.

• Il faut déboulonner les îlots ou bornes centrales avant le passage et les remettre en placeaprès.

• Le plus gros transport enregistré: 508 tonnes, assuré par l’Entreprise Friderici. Il s’agis-sait d’un transformateur à acheminer de Genève à Bâle. La traversée du canton de Vauda pris 3 jours et la planification de l’itinéraire a été un véritable casse-tête pour le trans-porteur.

Qu’entend-t-on par transport spécial?

• Un convoi routier dont les dimensions (hau-teur, largeur, longueur et poids) dépassentune limite fixée par la loi, soit:

• Hauteur maximale, chargement compris:4 m

• Largeur maximale, chargement compris:2,55 m

• Longueurs maximales:

12 m

16,5 m

18,75 m

• Poids maximal: 40 tonnes

Il faut également que le matériau transportésoit indivisible.

Dès que la norme légale est dépassée pour unseul de ces critères, une autorisation permet-tant de déroger aux règles de transport estnécessaire. Se basant sur la demande du trans-porteur, qui fournit une description détailléede son convoi et de l’itinéraire qu’il entendsuivre, le Service des automobiles (SAN) délivre cette autorisation. En fonction desdimensions, il imposera un parcours, en collaboration avec le Service des routes et / oul’OFROU si l’autoroute est empruntée.

En règle générale, les parcours proposés par lestransporteurs locaux sont validés. Certainsconvois obtiennent même des autorisations àl’année. Si nécessaire, le Service des automo-biles impose le recours à une escorte privée ou

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tion, d’entente avec l’OFROU, valable pourl’ensemble du trajet. Si le convoi doit quitterl’autoroute, une autorisation du cantonconcerné est nécessaire. Les polices cantonalesse relaient au fur et à mesure du passage duconvoi sur leur territoire. A chaque change-ment de canton, la patrouille procède auxmêmes vérifications avec une exception tou-tefois pour les relais volants. Ces derniersnécessitent une bonne coordination entre lesservices engagés, via leur centrale respective.

Dans certains cantons, d’autres services sontégalement appelés à statuer. C’est le cas duValais, en raison de sa topographie particu-lière.

La patrouille ne modifie pas un itinéraire avantd’avoir le feu vert du SAN et/ou de l’OFROU. Enjournée, elle s’en réfère toujours au COP. De nuit,elle peut aller voir avec le chauffeur et déterminersi le convoi pourra passer ou, si les policiers neconnaissent pas bien la région, ils peuvent deman-der des informations au Centre d’interventionrégional concerné. En cas de modification de l’iti-néraire sans autorisation, le canton endosse la res-ponsabilité de tout incident ou problème. PatriceOulevay relève cependant que, dans la majoritédes cas, tout se passe sans difficulté.

L’ensemble de ces prestations sont facturéesaux entreprises, sur la base du rapport d’es-corte établi par la patrouille de police.

Anecdote avec Patrice Oulevay,Chef du COP

«Alors que j’étais tout nouveau collaborateur,j’ai dû organiser les accompagnements detransports pour les éléments qui constituentle Viaduc des Vaux, sur l’A1. En fonction dela pièce, nous avions deux itinéraires possibles,soit:

Itinéraire a: déterminé par la largeur de l’objet / Sortie à Yverdon-les-Bains puis directionYvonand.

Itinéraire b:déterminé par la longueur / Sortie à Vennes, puis Chalet-à-Gobet etarrivée par Chavannes-le-Chêne.

Avec le transporteur, je demandais «largeur»ou «longueur» et donnais l’itinéraire a ou b àla patrouille. Je me souviens d’une fois, où ils’agissait de l’itinéraire a, mais la patrouille a emprunté l’itinéraire b. Résultat: pourquelques centimètres, impossible de traver-ser le village de Chavannes-le-Chêne. Lechauffeur, alors que le chantier qui attendaitla pièce était tout proche, a dû rebrousserchemin et effectuer une marche arrière surenviron un km avant de pouvoir tourner. M.Friderici, avisé, et à qui j’ai présenté nosexcuses, a eu ces mots merveilleux: «Mais M.Oulevay, ce n’est pas grave! Cela fera un bonexercice pour mon chauffeur!» Ceci témoignedes excellentes relations que nous entrete-nons avec les transporteurs. �

Marlyse Biderbost

8 ECLAIRAGE

concernées. Le transporteur qui ne respectepas les critères fixés par les autorisations seradénoncé.

Patrice Oulevay recommande vivement demesurer le convoi en cas de doute sur sesdimensions. Un dépassement de hauteur, parexemple, en regard de l’autorisation, auraitprobablement des conséquences sur l’itiné-raire: certains ponts seraient simplement

infranchissables, et ce pour quelques centimè-tres seulement! Il est donc primordial que letransporteur respecte les normes.

Prendre quelques minutes avant l’escorte pouridentifier le parcours, c’est l’un des conseils quePatrice Oulevay ne manque pas de prodigueraux jeunes collaborateurs lors de la formationqu’il leur dispense. Le transporteur, quant à lui,est responsable du parcours et doit, dans la

mesure du possible, faire une reconnaissanceavant (valable pour les régionaux).

L’horaire prévu est parfois bousculé en raisondes attentes à la douane, où ces convois peuventêtre bloqués car tous les papiers ne sont pas enrègle ou en l’absence de certaines autorisations.

Le canton de Vaud est un territoire de transit.Le canton de départ va délivrer une autorisa-

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PARTENAIRES 11

Avec ses bateaux à vapeur, LaCompagnie générale de naviga-tion sur le lac Léman (CGN)contribue à la conservation d’unpatrimoine unique en Suisse.Par ailleurs les touristes, toutcomme les travailleurs fronta-liers, qui embarquent chaquejour doivent bénéficier d’unesécurité optimale. Pour l’assurer,souvent en collaboration avec laPolice cantonale et sa brigade dulac, la CGN est équipée ets’exerce régulièrement.

Qui se pose la question de la sécuritélorsqu’il franchit la passerelle d‘accès à l’un oul’autre des 16 bateaux de la CGN? Pas grandmonde. La confiance règne. C’est qu’ils sontrares, les naufrages de ces unités. Il fautremonter au 10 juin 1862, à midi, pour sesouvenir de la perte d’un vapeur sur le Léman.C’était avant même que naisse la CGN, en1873. L’Hirondelle s’échouait sur les rochersde La Tour-de-Peilz. Un mois plus tard unetempête nocturne emportait l’épave par lefond. Elle fait aujourd’hui encore le bonheurdes plongeurs. Il y eut aussi, le 23 novembre1883, le naufrage du Rhône, éperonné par leCygne au large de Saint-Sulpice. Mais depuis,seuls des incidents, abordages intempestifs ouavaries de chaudière, de moteur ou de timo-nerie figurent au chapitre «accidents» de lacompagnie. Pourtant «Si vis pacem para bel-lum» (Si tu veux la paix, prépare la guerre). Ala CGN le proverbe se traduit par: qui veutéviter le pire s‘y prépare. Cela suppose d’assu-rer une maintenance rigoureuse pour sesbateaux, en optant pour les technologies desécurité les plus fiables et les plus modernes enmatière de navigation. Ceci sur des embarca-tions vieilles d’un siècle pour certaines, tel levapeur La Suisse. Les moyens et les méthodesde sauvetage ont bien évidemment aussi pro-

gressé. Ainsi, bien qu’il reste – arrimés auxflancs de quelques-uns de ses vapeurs – plu-sieurs canots de sauvetage, ceux-ci n’ont plusguère qu’une fonction d’apparat.

Radeaux autogonflants

En cas de naufrage, les premiers secours sorti-ront tout droit des conteneurs cylindriquesaccrochés aux flancs de chacune des unités dela Cie (photos). Equipés de détecteurs sophis-tiqués ceux-ci, une fois légèrement immergés,s’ouvrent même sans l’intervention de l’équi-page. En sort une plateforme pneumatique desauvetage. Selon le modèle, 37 ou 65 per-sonnes équipées de gilets de sauvetage pren-dront place après que l’engin se soit gonfléautomatiquement en quelques dizaines desecondes. Seul petit inconvénient de ceradeau, les touristes femmes portant des talonsaiguilles devront se déchausser avant d’y pren-dre place. Sinon leurs escarpins perceraient laplateforme. Mais pour le reste, abstractionfaite du stress inhérent à un sauvetage, les nau-fragés trouveront sur chacune de ces embar-cations de fortune de quoi se rassurer avec dumatériel de premier secours, des lampes depoche, des tubes fluorescents et des sifflets. Ilsse signaleront ainsi aux autres unités de laCGN, aux bateaux des sociétés de sauvetagedu Léman ou encore aux unités de la brigade

du lac de la Police cantonale qui ne manque-ront pas de leur porter secours.

Comme le relève le premier capitaine de laCGN, Olivier Chenaux, le feu à bord restele danger le plus redouté. Pour le combattre,les unités sont équipées de détecteurs incen-die, mais aussi de pompes-hydrantes et d’ex-tincteurs. Les tempêtes et une météo déchaî-née font également courir quelques risquesaux navires. Pour s’en prémunir chacun estdésormais doté des outils les plus perfor-mants. Ainsi depuis belle lurette dans latimonerie la seule boussole est accompagnéedu radar, du gps, voire d’un échosondeur.Quant à la barre des bateaux à vapeur telsque La Suisse, il ne reste de leur ancienneconfiguration, plus guère que la roue en boisdu timon et, à l’autre extrémité, le safran.Entre ces deux, les chaînes et autres axes detransmission ont été remplacés par un sys-

10 PARTENAIRES

PartenairesLa sécurité à bord des bateauxide la Compagnie Générale de Navigationi

Ci-dessous, de gauche à droite:Le caisson est jeté à la baille.

Au contact de l’eau il s’ouvre et délivre son contenu.

Il est rendu opérationnel en quelques dizaines de secondes.

Rendu navigable, le radeau reçoit un premier «naufragé».

Premier capitaine de la compagnie, Olivier Chenaux à la barre de La Suisse.

Maintenance rigoureuse

Au chantier naval de la CGN à Ouchy, le capitaine Michel Bonzon est responsable del’atelier des plateformes de sauvetage Zodiac. Sept personnes y travaillent. Chaque annéeles 150 radeaux et leurs conteneurs, propriétés de la compagnie, sont examinés. S’y ajou-tent ceux d’autres embarcations lémaniques telles que les antiques Vaudoise et Neptune.Ce suivi rigoureux fait de l’atelier vaudois un modèle du genre à l’échelon de la planète,selon le constructeur français de ces pneumatiques autogonflables. La CGN est la seulecompagnie en Suisse à s’être équipée de ce matériel aujourd’hui homologué par l’Officefédéral des transports. Selon toute vraisemblance les compagnies des autres lacs helvé-tiques devront bientôt se doter de radeaux de sauvetage similaires.

B.Ds

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PRÉSENTATION 13

Usage de l’arme, levées de corps,personnes mutilées dans desaccidents de la route ou du tra-vail. Tous les policiers, gen-darmes ou inspecteurs, sontconfrontés à plusieurs reprisesdans leur carrière à de tellessituations. Certains trouvent eneux et auprès de leurs proches,les ressources pour faire face àces traumatismes émotionnels.Mais ils sont toujours plus nom-breux à recourir à leurs collèguespoliciers débriefeurs et aux psy-chologues de l’Unité mobile desoutien (UMS).

Il reste quelques irréductibles partisans dudéni. En caricaturant un peu, pour ceux-ci lapsychologie revient à «fabriquer des mauviettes».Mais depuis 2004, année qui vit se mettre enplace l’UMS – sous la conduite de Nathalie Sanchez, la première psychologue engagée à laPolice cantonale – les choses ont bien changé.«Sans faire le forcing, nous pensions que letemps jouerait en notre faveur, aujourd’hui nousavons gagné nos galons. En témoignent lesnombreux messages de remerciements reçus descollègues qui ont eu recours à nos services», sou-ligne Jean-Marc Blaser, policier débriefeur etinspecteur à la Police de sûreté.

En 2004 l’Etat-Major de la Police cantonaleprend conscience de l’importance que peuventavoir sur les policiers les traumatismes émo-tionnels. Certes les policiers sont préparés ets’attendent à vivre des situations extrêmes. Ilssont donc moins nombreux que dans le restede la population à risquer un stress post-trau-matique. Néanmoins, environ 3% d’entre euxsont susceptibles d’en passer par là.

Le concept mis en place repose sur le modèlede la prise en charge par les pairs. Ainsi les poli-ciers qui rejoignent l’UMS sont formés auxméthodes de «défusing» et de «débriefing». Ilsacquièrent ces compétences grâce à un ensei-gnement spécifique de base et continu, dis-pensé par des psychologues. Cette spécialisa-tion acquise, chacune et chacun assumera, enplus de son engagement habituel, un tournusde permanences en tant que débriefeur.

Aujourd’hui ils sont douze femmes ethommes, dont deux psychologues, à fonc-tionner au profit de la cellule. La psychologueValérie Skrivan est responsable de l’unitédepuis le début de cette année. A chacund’eux, lorsqu’ils sont de «perm» en tant quedébriefeurs, de garder un œil sur le JEP (Jour-nal des événements de la police) pour y déce-ler les situations particulières pouvant nécessi-ter une éventuelle intervention. Dans les troissituations de service les plus graves, soit l’usagede l’arme, les agressions et blessures à l’encon-tre d’un collègue et le décès d’un enfant, le

12 PARTENAIRES

tème moderne de vérins hydrauliques. «Unedirection assistée», résume le capitaine.

A intervalles réguliers le personnel de la CGNmet sur pied et participe à des exercices de sau-vetage. En 2006 avec la brigade du lac,LEMANO06 a été très probant. Les plate-formes de sauvetage Zodiac y ont été testées(photos).

Situations plus délicates

«Avec la Police cantonale, la CGN exerce d’au-tres situations, parfois plus délicates», relève ledirecteur général, Luc-Antoine Baehni. Lesscénarios vont du colis suspect à bord à la prised’otages ou à une opération de commandoterroriste cherchant à occuper une unité de lacompagnie. De tels engagements sont exercés

avec la brigade du lac, escortée d’unités spé-ciales de la Police cantonale tel que son déta-chement d’action rapide et de dissuasion(DARD). De manière générale la direction dela CGN est satisfaite de son partenariat avec la Police vaudoise. Mais au vu de la forte augmentation du nombre de voyageurs trans-portés, son directeur est inquiet face à laréduction du personnel policier. «Cette sous-dotation pourrait être problématique en casd’accidents simultanés sur le lac», précise Luc-Antoine Baehni. �

B.Ds

La sécurité avec les autres usagers du lac

La cohabitation des navires de la CGN avec les autres usagers du Léman est en généralbonne. Il n’est pas rare que la compagnie joue les bons Samaritains en recueillant à bordde l’un ou l’autre de ses navires des véliplanchistes, ou d’autres navigateurs en détresse.Mais les plaisanciers amateurs ou les utilisateurs de pédalos doivent savoir que les centainesde tonnes d’un vapeur ou d’un autre bateau de la CGN ne changent de trajectoire que trèslentement. Equipés en toiture d’un ballon vert, tous les bateaux de la CGN sont prioritaires.

Enfin, il y a toujours des nageurs téméraires qui, aux débarcadères, nagent à la rencontredes bateaux encore en mouvement pour s’accrocher au gouvernail puis se faire tracter: «Celarelève de l’inconscience suicidaire», martèlent le directeur général Luc-Antoine Baehni etle capitaine Olivier Chenaux. Ce dernier met aussi en garde à propos d’une pratique appa-rue plus récemment. Il veut parler des nageurs solitaires parcourant de longues distances.«Souvent vêtus de combinaisons foncées, on ne les voit qu’au dernier moment; il faut qu’ilss’équipent, au minimum, d’un bonnet de couleur vive ou fluo», demande-t-il.

B.Ds

La CGN en chiffres

Avec le fort développement industriel et tertiaire de l’arc lémanique romand, la CGNest plus que jamais une entreprise de transport public. Les travailleurs frontaliers se pres-sent matin et soir durant toute l’année dans les Navibus qui relient Lausanne ou Nyonà Evian, Thonon et Chens. Cela s’est traduit pendant ce dernier lustre par une augmen-tation annuelle de 100’000 passagers. Une progression qui s’est stabilisée l’an dernier à1,86 million de passagers transportés.

Mais la CGN c’est aussi:• 200 employés.• 16 bateaux en service, dont 5 vapeurs.• 516’837 km parcourus en 2010.• Fr. 33’610’000.– de charges d’exploitation en 2010.• Fr. 25’025’000.– de produits en 2010.• Fr. 7’015’000.– de déficit 2010, couvert – par le biais de contrats de prestations – par les

cantons de Vaud, Genève et du Valais, à raison, respectivement de 68,8%, 27,7% et 3,5%.B.Ds

Michel Bonzon, capitaine, et Luc-Antoine Baehni,

directeur général de la CGN, jugent bonne

la collaboration avec la Police cantonale.

Présenta tionL’Unité mobile de soutien (UMS)i

Oui, un policier a des émotions!i

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PRÉSENTATION 15

Adj François Weihs, responsable pédagogique del’Académie de Police de Savatan.

Quels étaient vos sentiments lorsque l’Unitémobile de soins (UMS) a vu le jour?Dubitatif, car dans notre métier, nous appre-nons à garder en nous nos ressentis et nos sen-timents. Les exprimer et les montrer est sou-vent perçu comme un signe de faiblesse. Deplus, il y avait alors une certaine méfiance.Nous ne savions pas quelle part des informa-tions fournies à l’UMS lors d’un entretienpouvaient être transmises à l’Etat-major.

Qu’est-ce qui vous a conduit à revoir votreopinion initiale?Après une expérience catastrophique avecl’UMS, il y a quelques années, consécutive àun accident mortel, j’ai refait appel à cetteunité à deux reprises, pour deux cas totale-ment différents. La gestion de ces deuxaffaires, dont l’une a été traitée par une psy-chologue et l’autre par un collègue débriefeur,m’a conduit à revoir mon opinion. Dans lesdeux cas la prise en charge par l’UMS desdeux collègues concernés a été excellente.

Dans quelles situations de service conseille-riez-vous à des collègues de recourir aux ser-vices des psychologues et policiers débriefeurs?Dès qu’ils ressentent en eux un mal-être pro-fond. Cela peut être en relation avec le travailou au sein de la sphère privée. Nous avonstous cette image du policier que rien ne peuttoucher. Heureusement, nous sommes desêtres humains avec des émotions et des senti-ments qui sont parfois difficiles à gérer. Descollègues apportent ceux-ci à la maison et onen sait les risques. Nous devons connaître noslimites. Mais il incombe également à nossupérieurs d’être à l’écoute des collaborateurset de rester attentifs à certains signes. Et, si celaleur semble nécessaire, d’inviter ces collabora-teurs à contacter l’UMS.

Propos recueillis par B.Ds

Adj Billy Warpelin, membre de la cellule de projet de la Réforme policière vaudoise

L’UMS a vu le jour en 2004, qu’en avez-vouspensé à ce moment-là?A vrai dire, pour moi, c’était une suite logiquede la reconnaissance du travail fourni par lespremiers «policiers-débriefeurs». Suite à unesérie tragique d’accidents mortels, où, dansl’un, une enfant avait perdu la vie, j’avaisrecouru aux services de Mme Nathalie Sanchez.Au vu des effets bénéfiques de ce «débriefing»

– encore perçu du coin de l’oeil à cette époque– j’avais eu la chance d’intégrer l’équipe depoliciers débriefeurs. Lorsque l’UMS a vu le jour, c’est comme si on avait officialiséquelque chose. Ce groupe était reconnu etdans les mentalités il devenait admis que toutne peut pas se régler au fond de la cuisinedevant un verre. En fait, on a officiellementreconnu l’utilité du travail de l’UMS en 2004.

Dans quelles situations de service conseille-riez-vous à des collègues de recourir aux psy-chologues et policiers-débriefeurs?Je n’ai aucun conseil à donner. En fait, c’estune chose très personnelle. Un individu réa-gira de façon différente à tel ou tel cas. Unaccident dramatique, avec un spectacle apo-calyptique ne provoquera peut-être aucuneréaction chez un collègue. Par contre, uneintervention anodine aura un impact directsur sa vie. Tout dépend du passé de chacun,des différentes sensibilités, bref, tout dépendde notre chemin de vie personnel. Même s’il ya des interventions que l’on sait potentielle-ment agressives pour le «psychisme» des poli-ciers (la mort d’un enfant ou d’un collègue,une agression subie), le reste fait partie denotre jardin personnel. Et comme on vit dansune société qui va à 1000 à l’heure, on neprend plus assez de temps pour écouter notrecorps, se poser un moment et se dire: «là, çacoince, y’a un truc qui ne tourne pas rond».

Pensez-vous que trop de policiers hésitentencore à recourir à ce type de service?Je ne sais pas maintenant. Les temps ontchangé. Avant, au début des policiers débrie-feurs, le sujet était quand même un peu tabou.Mais par chance, cela s’est vite démocratisé.Parfois je me dis qu’au début, les gens avaientpresque honte de recourir à ce type de service.Puis cela s’est inversé et les gens étaient mal àl’aise de ne pas y recourir, car devant uneintervention dure, ils n’avaient pas forcémentressenti quelque chose. Or, je pense qu’il y aune chose à bannir dans tout cela, c’est lahonte ou la peur que pourrait ressentir celuiqui recourt à ces services. Franchement, onnous met à disposition quelque chose qui peutnous aider quand cela ne va pas au mieux. Jepense qu’on a qu’une vie et qu’on doit faire ensorte de la rendre plus agréable. Pour nous etceux qui nous entourent. Puis, lorsqu’on suitun débriefing, on apprend à se connaître, àsavoir où sont nos limites. Mais c’est propre àchacun. Pour ma part, déjà qu’à la base je suisun enquiquineur-né, je n’imagine pas ce que je serais devenu si je n’avais pas recouru à ces services il y a quelques années de cela.

Propos recueillis par O. C.

14 PRÉSENTATION

Centre d’engagement et de transmission(CET) doit alarmer le débriefeur de service.Celui-ci va proposer son aide au collègueconfronté à l’une de ces circonstances. Maisencore, chaque collaborateur (ou équipe) peuten tout temps faire appel spontanément à lacellule après un événement vécu difficilement.

Une aide en deux phases

Le premier soutien consiste en un «défusing»au retour d’intervention, c’est-à-dire dans lesheures qui suivent l’événement. Le débriefeursera à l’écoute des premières impressions et duressenti de son ou ses collègues. Il s’agira alorsde reparler de ce qui a été vécu péniblement,sans jugement, et d’accueillir les émotions

associées à l’intervention difficile voire poten-tiellement traumatisante. Les réactions obser-vées peuvent aller, notamment, de l’absencede sentiments jusqu’aux pleurs. L’objectif dudéfusing est de faire diminuer le stress et depermettre une meilleure récupération mentaleet physique. Le débriefeur et le policier éva-lueront aussi s’il est nécessaire de passer à uneseconde étape: le débriefing émotionnel.Celui-ci intervient dans les jours qui suiventl’événement choquant et consiste en un entre-tien, mené par le débriefeur et la psychologue,qui amènera le ou les participants à évoquerplus en détail le déroulement des faits et lesémotions suscitées. Ces entrevues peuventavoir lieu individuellement ou en groupe.

Si des symptômes subsistent encore après cela(images et rêves récurrents, insomnies, straté-gie d’évitement, etc.) le policier se verra soitproposer un soutien assuré par les psycho-logues de l’UMS, soit orienter, selon son désir,auprès d’un spécialiste externe.

Chacune de ces étapes suppose un engage-ment volontaire. Il n’y a aucune obligation des’y soumettre et de participer.

Confidentialité

La confidentialité est fondamentale et essen-tielle pour les collaborateurs de l’Unité. Celui,celle, qui recourt à leurs services a-t-il des rai-sons de craindre que des informations sur lecontenu d’un entretien ne soit reporté à sonsupérieur hiérarchique ou à des tiers? «Aucuneinformation ne sera transmise à l’extérieur dela cellule», répondent les pairs de l’UMS. C’estaussi par souci de confidentialité que l’UMS

propose à celles et ceux qu’elle reçoit, de lesrencontrer dans des locaux situés à l’extérieurdes bâtiments de la police. Psychologues et policiers débriefeurs rappel-lent qu’ils sont à disposition de tout le per-sonnel de la Police cantonale. Qu’il soit civil,gendarme ou membre de la Police de sûreté,chacun peut faire appel à eux. Et ceci pas seu-lement suite à une intervention particulière-ment éprouvante sur le plan émotionnel. Desdifficultés personnelles, du surmenage peu-vent aussi faire l’objet d’entretiens qui serontalors menés par les psychologues.

Pourquoi le font-ils?

Pour les débriefeurs, cette activité menéeparallèlement à leur métier de policier contri-bue à l’enrichissement de leur savoir-être et deleurs compétences. «C’est vraiment un plus en matière de développement personnel, deconduite d’entretiens, de gestion de la rela-tion», relèvent Jean-Marc Blaser et FabienneNicolet.

A qui ça profite?

C’est d’abord à la personne prise en chargeque doivent profiter les interventions desmembres de l’UMS. «Il est certain, que les col-laborateurs sont toujours plus nombreux àrecourir à nos services. Il faut aussi savoir quel’employeur est également gagnant», noteValérie Skrivan. Celui, ou celle, qui se seradéchargé de ses émotions et de ses difficultéspourra, en effet, plus rapidement et dans demeilleures conditions, poursuivre son activitéprofessionnelle. �

B.Ds

Qu’entend-t-on par défusing(«désamorçage»)?

Il a pour objectif d’offrir une aide immé-diate suite à une intervention particulière-ment difficile sur le plan émotionnel. Ilconsiste à faciliter l’expression des pre-mières impressions, à informer, à veilleraux besoins de chaque collaborateur et àplanifier, le cas échéant, le soutien ulté-rieur (débriefing). Cette première inter-vention apporte un soin psychique d’ur-gence face aux blessures de ce type. Ce soindoit être réalisé par des professionnels for-més à ce genre de situation. Il ne s’agit pasde demander à la personne de «raconter»l’événement qu’elle vient de vivre, mais delui permettre d’ordonner sa parole et sapensée, et de se sentir à nouveau apparte-nir à la communauté humaine, au sortirde l’enfer qu’elle vient de traverser.

Qu’entend-t-on par débriefingémotionnel?

Il s’agit d’une technique préventive quivise à atténuer les répercussions psy-chiques liées à un choc émotionnel et àfavoriser le processus naturel de récupéra-tion. Il consiste, notamment, à effectuerun récit détaillé des faits pour tenter deremettre de l’ordre dans une séquenced’événements chaotiques, pour ensuitepasser en revue les pensées et émotionsvécues durant et après l’événement. Il estorganisé, idéalement, dans la semaine quisuit l’événement mais il peut aussi l’êtreultérieurement. Il est important de signa-ler que le débriefing est une technique quifacilite la digestion psychique du trauma.Elle n’est pas la «solution miracle» qui faitoublier l’événement traumatique. Elle faci-lite la cicatrisation de la blessure psychiquesans occulter la réalité du choc.

UMS

Trois questions à...i

Les psychologues Valérie Skrivan et Noelia Aradas (au centre), précieux soutien pour toute

l’équipe de l’UMS lors des intervisions mensuelles.

L’adjudant François Weihs.

Billy Warpelin

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PORTRAIT 1716 PORTRAIT

C’est une enquête un brin particulière que Didier Mouron souhaite conduire dans les rangsmême de la Police cantonale.Téléphoniste à la Gendarmerie à la fin des années 1970, il avaitréalisé plus de 150 dessins decollègues, de leurs enfants,épouse ou animaux. Son parcoursartistique le conduit aujourd’huià concevoir le catalogue raisonnérecensant l’ensemble de ses dessins, peintures et sculptures.Pour que celui-ci soit complet ildemande à qui possède encorel’un ou l’autre de ses dessins dese faire connaître.

Si ce n’est avec nostalgie, c’est du moinsavec bonheur que l’artiste vaudois se remé-more son passage à la Gendarmerie. «J’aiacquis alors la technique qui m’a mené à êtrereconnu aux Etats-Unis et au Canada», se sou-vient-il. Autodidacte en art, Didier Mouron afait un apprentissage de dessinateur en géniecivil. Lorsqu’il termine cette formation, aumilieu des années septante, la crise dans laconstruction le conduit tout droit au chô-mage. «Je me suis promis de prendre le pre-mier job qui viendrait», dit-il. Il répond doncà une offre d’emploi de la Gendarmerie quirecherche du personnel civil pour fonctionnercomme téléphoniste. Il est engagé. Le travailconsiste à répondre aux appels des gendarmeschargés de vérifier la conformité des donnéesfigurant sur les permis de conduire des per-sonnes qu’ils interpellent. Pour cela un certain«Yakari» ou «Jorat 650», ordinateur de sonétat, est l’outil principal des téléphonistes. Lesnuits aux côtés de cette bécane sont courteslorsque se succèdent les appels. Elles sont, enrevanche, sans fin quand rien de grave ne se passe sur les routes du canton. Didier Mouron en profite pour user de son porte-mine Fixpencil. L’instrument acquis au débutde son apprentissage de dessinateur est restéson fétiche. C’est de lui, manié avec art parson propriétaire, que naissent les épures, puisles portraits des collaborateurs et de leurs amis.«Pour une thune ou une bière, je m’exécutais»,lâche l’ex-téléphoniste. Fournies par qui fai-sait appel à son talent, des photos – parfoisfloues, parfois de groupe – de l’enfant ou del’épouse à dessiner lui servaient de modèles.

Catalogue raisonné

Le catalogue raisonné d’un artiste n’est autre que le répertoire homologué de l’ensemble deses œuvres. Celui de Didier Mouron compte actuellement plus de 430 pièces. Associé pourcela au Veveysan Charly Teuscher, il souhaite retrouver le plus grand nombre des 150 dessinsà la mine de plomb réalisés entre 1976 et 1981, alors qu’il travaillait à la Police cantonale.

Pour se faire une idée du travail artistique de cet ancien collaborateur, un petit détour parson site Internet: http://www.totm.ch est riche d’enseignements. C’est aussi sur ce site qu’unonglet «catalogue raisonné» donne accès au formulaire spécifique pour déposer les infor-mations concernant les dessins qu’il recherche. Sont utiles à communiquer: une photo, le for-mat, le titre ou le nom du sujet et une brève description, ainsi que la date approximative desa réalisation et le nom du propriétaire du dessin. Le catalogue raisonné ne portera la men-tion du propriétaire qu’avec son accord. Ces informations peuvent aussi être transmises parcourrier à l’adresse de: Charly Teuscher, Quai Maria-Belgia 2, 1800 Vevey.

B.DsDétenez-vous un dessin de Didier Mouron?i

PortraitDidier Mouron remercie les collaborateurs de la Police cantonale qui l’aideront à retrouver ses dessins.

Talent reconnu

Son talent ne passe pas inaperçu pour seschefs. Ainsi un officier de Gendarmerie luisuggère bientôt d’user de son savoir-faire pourconcevoir les plans à joindre aux rapports surles accidents graves de la route. «Le personnelcivil était alors un peu dévalorisé dans la mai-son», se rappelle l’artiste, «je me suis donc prisau jeu en démontrant que ma technique dudessin avait quelques avantages sur les sché-mas plus simplistes que réalisaient les gen-darmes». Le caviardage de l’une de ses œuvres– dénoncé par l’un des ses chefs – est le seulmauvais souvenir qu’il conserve des cinq anspassés au centre de la Blécherette. «Jamais jen’ai eu le sentiment de l’artiste égaré dans unmilieu réprobateur, bien au contraire, j’étais àl’aise ici», lâche le dessinateur. 26 ans après,Didier Mouron est reconnaissant envers laPolice cantonale. «Grâce à elle je maîtrisais tou-jours mieux ma technique, à tel point qu’enquittant cet emploi, dessiner est la seule choseque je savais faire». Un talent que le Vaudois asu développer en obtenant la reconnaissancede galeristes connus en Suisse, en Asie, à Singapour et en Amérique du Nord, à LosAngeles et New-York chez Donald Trump. �

Combien étaient-ils? - 2011.

Le geste - 1985.

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PRÉVENTION DE LA CRIMINALITÉ 19

Du Tour de Romandie cyclisteaux courses des cochons rapidesdu Jorat, en passant par lesGirons de Jeunesse et les Régatesdu Léman, le canton, sans Lausanne, voit se dérouler 6000manifestations par année. Afinque chacune de ces fêtes soitbelle, les organisateurs et les com-munes sont invités à passer parPOCAMA, le tout nouveau por-tail numérisé, voie unique traitantde ces questions. Ils y trouveronttoute l’information utile, l’indis-pensable formulaire numérisé etdes conseils de prévention.

Pour le néophyte, mettre sur pied une fêteest très éloigné de la faire. Entre trafic routier,parkings, protection des personnes et de l’en-vironnement ou prise en charge des déchets,les exigences sont telles que certains renoncent.Jusqu’alors le bureau des manifestations de laPolice cantonale et son chef, le sergent-majorPascal Fontaine, traitaient un brin empirique-ment ces dossiers. A raison de 600 par an, lesdemandes les plus complexes passaient entreleurs mains et étaient transmises aux Servicesconcernés de l’Etat de Vaud. Ceux-ci préavi-saient séparément. S’y ajoutaient les dossiersréalisés par les gérants de sécurité de la Divi-sion prévention de la Police cantonale et lesagents spécialistes de ces questions pour lesPolices municipales. Chacun envoyait ensuiteaux organisateurs des factures séparées.

Avec le guichet Internet unique POCAMA leschoses vont nettement se simplifier. Sauf pourle bureau des manifestations de la Police can-tonale qui devra analyser les 6000 dossiersannuels alors que, jusqu’ici, 5400 petites mani-festations faisaient l’objet d’un traitement som-maire. Celui-ci restera possible, il faudra néan-moins passer par le guichet virtuel unique. Afinde faire face à cette augmentation, le bureau faitconfiance à Muriel Meylan, engagée à cet effet.

Dans les faits, les Municipalités restent lespremières à devoir donner leur aval. Leurs

représentants ont participé en avril dernier àquatre journées d’information sur le guichetunique. Il appartient cependant aux organi-sateurs des fêtes de remplir le formulairenumérisé accessible depuis le site Internet del’Etat de Vaud (http://www.vd.ch/manifesta-tion). Le document peut être rempli en ligne.Pour une manifestation simple, il faut comp-ter entre 20 et 30 minutes pour compléter lesésame qui compte une quinzaine de pages.L’organisateur y décline son identité, décritsa manifestation, annonce le nombre attendude participants, etc., etc. Attention! Pour desfêtes d’une certaine importance il faudrajoindre des pièces telles que: le plan de situa-tion de la manifestation, les contrats passésavec la société de sécurité privée mandatée ouavec les assurances responsabilité civile. Unefois connecté, tant que tous les champs de lapage active du formulaire n’ont pas été rem-plis correctement il n’est pas possible d’accé-der aux pages suivantes. Bien conçu, le docu-ment numérique comprend des mentions«en savoir plus…» qui lorsque le curseur estposé sur elles, donnent des informations sup-plémentaires.

Cette étape initiale franchie, le programmeinformatique se charge de dispatcher lademande dans chacun des Services de l’Etatconcernés par la manifestation. Ils ne sont par-fois qu’un ou deux. Le plus souvent, ce sont lesServices de la faune, forêts et nature (SFFN)ou des eaux sols et assainissement (SESA).Mais il peut y avoir jusqu’à 10 entités concer-nées suivant l’importance de l’événement.Chacun des Services examine la demande, sedétermine et, s’il y a lieu, fixe un émolument.Le tout est centralisé au bureau des manifesta-tions de la Police cantonale qui, avec les com-munes, voit, en temps réel, où en est le dossier.Un balisage rouge (pas examiné), orange (enattente) et vert (décision rendue) indique àquel stade se trouve la demande dans chacun

18 PRÉVENTION DE LA CRIMINALITÉ

Prévention de la criminalitéPour que les fêtes soientibelles, un seul portail !i

Pascal Fontaine et Muriel Meylan aux commandes du portail numérique.

Les initiateurs du projet POCAMA, lauréats du concours SimpA:

en haut, Delphine Iwanon-Tournier et Nathalie De La Vega (DSI);

en-bas, Délia Zufferey et Pierre-Olivier Gaudard

(Police cantonale); à droite, Jean-François Métraux,

inspecteur cantonal des forêts.

Une démarche SimpA… et honorée

Le portail unique des manifestations (POCAMA) est né du processus de simplificationadministrative (SimpA), mis en place par l’administration cantonale en mars 2010. Auterme de l’exercice, 208 mesures ont été retenues. Le guichet unique POCAMA a obtenule Prix de la simplification et ses auteurs (photo) ont été honorés à ce titre. Ce sont: Del-phine Iwanon-Tournier et Nathalie De La Vega (direction des systèmes d’information),Délia Zufferey et Pierre-Olivier Gaudard (police cantonale) et Jean-François Métraux,inspecteur des forêts.

B.Ds

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ACTUALITÉ 21

Depuis le mois de février et lefameux «printemps arabe», le Centre pour le ContrôleDémocratique des ForcesArmées (DCAF), par sa divisionMiddle-East/Africa, assiste legouvernement de la Tunisiedans le renforcement de labonne gouvernance de son secteur de la sécurité.

La mise en œuvre de ce programme d’assis-tance se fait en étroite collaboration avec leDépartement fédéral des affaires étrangères.Le DCAF est en contact avec le ministère del’intérieur de la Tunisie afin de l’aider dans savolonté d’améliorer l’image de la police et,d’une façon plus générale, la communicationà l’intérieur du Ministère public. Ce derniera donc sollicité un appui dans la mise en placed’un bilan de communication dans ledomaine de la sécurité publique ainsi quedans la réforme de ses mécanismes de com-munication existants.

Pierre Aepli, ancien Commandant de la Policecantonale vaudoise et actuel Conseiller depolice auprès du DCAF, a proposé une coo-pération entre la Police cantonale vaudoise etle DCAF dans l’organisation d’un cours de

formation pour les membres de la délégationtunisienne.

C’est ainsi que les 20 et 21 juillet derniers, leColonel Mohamed Hichem El Meddeb, chef del’unité de l’information et de la communica-tion au cabinet du Ministre de l’intérieur, leLieutenant-colonel Tarek El Amraoui, membrede la direction générale de la Garde nationaleet le Capitaine Mongi El Kadhi, responsable dela communication de la protection civile ontassisté, avec quelques collaborateurs du DCAFet Pierre Aepli, à un séminaire de communi-cation dispensé par le com Jean-ChristopheSauterel, dans les locaux de la Police cantonalevaudoise. «Les participants avaient déjà tous del’expérience et de la pratique en matière de ges-tion des médias dans un contexte bien plus tenduque chez nous, comme vous pouvez l’imaginer !

20 PRÉVENTION DE LA CRIMINALITÉ

des Services. «Ca devrait contribuer à créer unecertaine émulation entre les intervenants afinque les autorisations aboutissent dans les meil-leurs délais», relève Pascal Fontaine. Si un Ser-vice se détermine négativement il y a toujoursune possibilité de recours et l’organisateursaura ainsi à qui s’adresser.

Délais

Pour une fête habituelle de moyenne impor-tance, comme il en revient annuellement entre70 à 80% au bureau des manifestations, il fau-dra compter un mois pour que la procédureaboutisse. Plus l’événement est d’importanceplus il est nécessaire de s’y prendre à l’avance.

Ce peut être deux à trois ans pour une étapedu Tour de France ou une Fête cantonale desmusiques. «Dans tous les cas le plus tôt restetoujours le mieux», rappelle Pascal Fontaine.

A guichet unique facture unique

Jusqu’ici les usagers recevaient une factureissue de chacun des Services sollicités, à quois’ajoutait celle du bureau des manifestationsde la Police cantonale. Désormais une seulenote comprenant le coût des prestations etémoluments de chacun des partenaires par-viendra à la commune. A celle-ci de la fairesuivre aux organisateurs. Pour le seul bureaudes manifestations ces prix fixés par la loi sur

les émoluments de la Police cantonale vont deFr. 40.– à 2000.– en fonction de l’importancedes manifestations. Ces montants devraientêtre revus légèrement à la hausse.

Avantages

Le portail unique a été conçu pour bénéficiertant à ses usagers qu’à l’administration. Pourles communes, une fois le formulaire en lignecorrectement rempli par l’organisateur, la pro-cédure et son suivi seront transparents. Lesésame servira aux uns et aux autres de check-list. Avec des dossiers complets les communesgagneront du temps. La facture unique devraitaussi simplifier la tâche. Enfin les communesdisposeront par ce biais d’une vue d’ensembledes événements en préparation chez elles etdans leur région. Avec les organisateurs ellestrouveront en outre des recommandationsutiles en matière de prévention et de sécurité.

A la Police cantonale POCAMA sera uneaide logistique précieuse. Il donnera unevision d’ensemble précise de ce qui se pré-pare, puis se déroule, au fil des semaines danstout le canton. Voilà qui simplifiera la tâcheen termes de planification des moyens enpersonnel à mettre en place au gré des moiset des événements festifs. �

B.Ds

Les fêtes en quelques chiffres

• Le canton recense annuellement 6000 manifestations.• S’y ajoutent 5000 événements gérés par la Police municipale de Lausanne.• Les événements sportifs tels que matchs de football, ou de hockey ou Athletissima n’en-

trent pas dans ce décompte et ne dépendent donc pas du Bureau des manifestations.• 80% des fêtes sont reconduites annuellement. • Avec POCAMA 6000 dossiers seront analysés chaque année. Mais seuls 1000 d’entre-

eux circuleront dans d’autres Services cantonaux que celui de la sécurité.• Le guichet POCAMA gérera d’un bout à l’autre de leur parcours administratif 70 à

80% des demandes d’autorisations.B.Ds

Le DCAF en bref…Centre pour le Contrôle Démocratique des Forces Armées

Le Centre pour le contrôle démocratique des forces armées - Genève (DCAF) a été crééen octobre 2000 à l’initiative du gouvernement suisse. Sa mission est d’encourager et desoutenir les Etats et les institutions non étatiques dans les efforts qu’ils déploient pourrenforcer le contrôle démocratique et civil sur les forces armées et sur les forces de sécu-rité, ainsi que pour promouvoir une réforme du secteur de la sécurité conforme auxnormes démocratiques.

Comment on entredans la requête.

Les participants sont attentifs aux propos du com

Jean-Christophe Sauterel.

ActualitéLes spécialistes de la communication du Ministère de l’intérieurtunisien en formation au sein de la Police cantonale vaudoise

Les échanges avec ces officiers tunisiens ont étéenrichissants et intéressants.» Les objectifs de laformation étaient entre autres de sensibiliserles participants au rôle des médias dans lesrelations entre la police et la population etd’établir les principes de base de la communi-cation pour une institution publique. Lesrudiments de la gestion de la communicationen situation de crise ou lors d’événementsmajeurs ont également été abordés. Mercredi20 juillet, après une journée studieuse, les par-ticipants ont pu se détendre et apprécier lamagie du Paléo Festival de Nyon.

Olivia Cutruzzolà

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LITTÉRATURE 23

Décapant

Mais le plus décapant reste lasuccession de ces savoureuseshistoires, certes pas toutesentièrement véridiques, maisnéanmoins chacune inspiréedu quotidien des gendarmeset inspecteurs de la Policecantonale. Des collègues, leplus souvent des chefs, sontbrocardés «avec tendresse»,nuance Yves Paudex. Ne sontpas épargnés quelque «peo-ple» animateur de téléjour-nal, voire des «politiques» et,inévitablement, l’un ou l’au-tre des truands qui ont mar-qué le paysage de la crimina-lité du canton ces dernièresdécennies. En fin limier lecommissaire sait que l’enversdu décor en dit toujoursdavantage qu’une bel lefaçade ou qu’un luxueuxouvrage publié à l’occasiond’un incontournable anni-versaire décennal.

Les juges et la Justice, en revanche, sont peuprésents. Ceci bien que les policiers aientsouvent le sentiment qu’eux et Elle se mon-trent trop cléments avec les délinquants.Etait-ce pour épargner le procureur généraldu canton, Eric Cottier, qui n’a pas hésité à mettre son éloquence au service d’Yves Paudex dans la préface de l’ouvrage? «Je n’yavais pas pensé, mais il est vrai que j’auraiseu mauvaise grâce à le solliciter si l’intentionavait été de montrer du doigt dame Justice»,avoue le commissaire. �

B.Ds

«Histoires presque vraies de la Secrète».

Yves Paudex. 160p. Ed. Cabédita, rte des Montagnes 13, 1145 Bière, tél. 021/809 91 00, fax 021/809 91 01 ou par courriel: [email protected] en librairie.

22 LITTÉRATURE

Ces mémoires-là se dévorent

Il y a le mémoire de fin d’études.Rarement folichon à la lecture.Plus rébarbatif encore, lesMémoires de tel illustre généralou tel chef d’Etat. Et puis il y ales mémoires d’Yves Paudex.Une succession d’anecdotes plussavoureuses les unes que lesautres que le chef de la sectioncommandement de la Police desûreté a rédigées de sa plumetour à tour trempée d’érudition,de sarcasmes, de malice, d’hu-mour et de tendresse pour lemétier qu’il va bientôt quitter.

«L’inspecteur vaudois use souvent derosserie. Il s’en délecte quand il en est l’au-teur même s’il présume que le lendemain ilpourrait en devenir la victime. Souventmoqueurs, parfois cruels, certains collèguesportent leur malice tel un brassard. Elle leursert aussi de cuirasse, voire de poignard dansl’exercice parfois ardu de l’interrogatoire».Celui qui a du policier l’image d’un Ramboaux méninges atrophiées peut aller se rha-biller. Ces hommes ont du cœur, de l’espritet accessoirement le goût de l’autodérision.Qui plus est, certains cultivent plus oumoins secrètement quelque talent littéraire.C’est le cas d’Yves Paudex qui, à l’image duportrait ci-dessus, mais aussi tout au long del’ouvrage qu’il publie chez Cabédita, prendvisiblement plaisir à ciseler la phrase, à lapimenter d’humour, de gaillardes répartieset, pourquoi pas, de poivrade pas totalementpolitiquement correcte. Petit plus bienvenu,ses pages ont des allures de glossaire, parse-mées qu’elles sont de délectables traductions

d‘expressions chères au cœur des Vaudois.De quoi offrir au lecteur la seule envie quicompte: ne pas laisser tomber son bouquinavant d’en avoir parcouru la dernière ligne.

Preuve que notre homme a des lettres: cha-cune des deux cents anecdotes livrées estornée d’une citation d’un grand, ou moinscélèbre, auteur. A ce propos il ne cache pasque ses préférences vont à Gabriel GarciaMarquez, Stefan Zweig ou Albert Cohen.Mais ce sont plutôt Alphonse Allais, Céline,San-Antonio ou Woody Allen qui figurenten exergue des anecdotes de son livre. «Ano-nyme» met aussi subtilement en perspectivetelle histoire contée et recontée dans la mai-son. De même quelques proverbes dont cechinois qui veut «qu’être patient un jour decolère vous économisera cent jours de cha-grin». Et qui résonnera comme un judicieuxconseil donné aux collègues comme à cha-cun des lecteurs.

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LittératureHistoires presque vraieside la «Secrète»i

Yves Paudex porte un regard espiègle sur lui-même et sur la Police vaudoise.

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SUR LE VIF 2524 SUR LE VIF

Le jeudi 23 juin 2011, les poli-ciers vaudois et fribourgeoisainsi que le corps des garde-frontières et la police militaire sesont adonnés toute la journée àla pratique du sport au Mont-sur-Lausanne!

Sans chronomètre et dans la plus grande convi-vialité, les sportifs se sont affrontés dans desépreuves aussi diversifiées que le football, lecyclisme sur route, le VTT, la course à pied, lenordic walking, la marche mais aussi le tennisou la pétanque. Cette journée ne serait rien sansle précieux concours des 60 bénévoles collabo-rateurs, proches et retraités. Grand merci à eux!En marge de cette magnifique journée, 18 spor-tifs ont couru, pédalé, marché ou ramé pour laFondation «Enfants papillons» et deux équipesde foot ont misé sur les buts qu’ils ont encais-sés. Un chèque de CHF 4’000.– a pu être remisà la présidente de l’institution! Enfin, un méritesportif a été remis par l’officier sport Daniel-René Pasche à l’adj Silvio Pesenti. Un tour en images…

320 policiers sportifsiet au grand cœur...iSur

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