points de référence en décision multicritère j.f.r.o. antoine rolland lip6 15 décembre 2006

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Points de référence en décision multicritère J.F.R.O. Antoine ROLLAND LIP6 15 décembre 2006

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Page 1: Points de référence en décision multicritère J.F.R.O. Antoine ROLLAND LIP6 15 décembre 2006

Points de référence en décision multicritère

J.F.R.O.

Antoine ROLLANDLIP6

15 décembre 2006

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Présentation

Un contexte : la décision multicritère, l’agrégation de

préférences

Une problématique: la présence d’un point de référence

dans les procédures d’agrégation ordinale

Deux résultat : règles de décision basées sur

l’utilisation de plusieurs points de référence

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Décision multicritèreAgrégation de préférences

Soit un espace X d’alternatives

Chaque alternative est décrite par n critères:

Il existe n préordres sur les espaces des critères

Objectif : l’agrégation des préférences

Obtention la relation de préférence globale (sur les

alternatives) par agrégation des relations de préférence

partielles (sur les critères).

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Approches

Deux approches possibles en multicritère:

« agréger puis comparer »

« comparer puis agréger »

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Approches

« agréger puis comparer » (e.g. Keeney Raifa 76)

• Avantage: simplicité opératoire (obtention d’un ordre complet sur les alternatives)

• Inconvénient : nécessite beaucoup d’information (utilités cardinales, taux de substitutions des critères…)

« comparer puis agréger » (e.g. Roy 68 etc)

• Avantage: adapté si l’information sur les critères est imprécise, incomplète, ordinale

• Inconvénient: difficulté de l’agrégation ordinale (Théorème d’Arrow), intransitivité…

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Limites

Limites descriptives ( Dubois et al 03) :

certaines préférence ne peuvent être décrites à l’aide de règles ordinale

Limites prescriptives (théorème d’Arrow 51)

La contrepartie en décision multicritère du théorème d’Arrow implique d’avoir un critère dictateur pour avoir des préférences transitives

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Règle de concordance : exemple

1 2 3 4

a

bc

C(a,b)={1,2}C(b,a)={3,4}

a b {1,2} {3,4} C(b,c)={1,4}

C(c,b)={2,3}b c {1,4} {2,3} C(a,c)={1}

C(c,a)={2,3,4}c a {2,3,4} {1}

Règle de concordance généralisée :

Avec

Et une relation d’importance sur les coalitions de critères

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Règles de concordance : limites

1 2 3 4

a

bcd

C(a,b)={1,2,4}C(b,a)={1,2,3}

a b {1,2,4} {1,2,3} C(c,d)={1,2,4}

C(d,c)={1,2,3}d c {1,2,3} {1,2,4}

Les préférences variant avec la valeur sur un critère ne sont pas représentables par une règle de concordance

Supposons que les préférences du décideur soient :

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Points de référence

Il s’agit de proposer des procédures où les alternatives sont comparées par l’intermédiaire d’un point tiers spécifique (point de référence)

L’introduction de points de référence a été établie en psychologie et sociologie (Tversky Kahneman 91), en théorie du choix social (Campbell Kelly 00), en tri multicritère (Roy Yu 92)

Objectif : obtenir une procédure d’agrégation• non dictatoriale, unanime, universelle• induisant des préférences transitives• respectant l’indépendance vis-à-vis des alternatives

tierces

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En notantLa relation de préférence suit le modèle basé sur

l’utilisation de points de référence si il existe une relation :

Cela est vrai si l’axiome d’indépendance

conditionnelle (ICP) suivant est vérifié :

Règle de décisionavec points de référence

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Il y a déplacement de la problématique :

- Les alternatives sont décrites par les ensembles X1,…,Xm.

- les deux approches CA et AC sont possibles à partir des ensembles X1,…,Xm

Problématique

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Exemple

1 2 3 4

a

b

c

d

p

Ap={1,4}

Bp={1,3}

a b {1,4} {1,3} Cp={2,4}

Dp={2,3}

d c {2,3} {2,4}Ces préférences sont représentables

avec un point de référence

Règle de concordance avec points de référence :

Avec

Et une relation d’importance sur les coalitions de critères

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Règle de concordance avec points de référence

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Points de référence:Approche CA

x=(x1,x2,…,xn) y=(y1,y2,…,yn)

x y x y…………

x y

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Axiomes (1)

Axiome SEP : Séparabilité par rapport aux points de référence :

Si la relation de préférence vérifie SEP, on peut déduire des relations de préférence par rapport aux points de référence

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Axiomes (2)

Axiome ICRI : indépendance conditionnelle sur les relations induites

Théorème : si la relation de préférence vérifie SEP et ICRI, alors il existe une relation de préférence sur les sous-ensemble de P telle que :

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Lexicographie

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Lexicographie : exemple

1 2 3 4

a

b

c p2

p1

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M-capacités avec points de référence

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Points de référence :approche AC

x=(x1,x2,…,xn) y=(y1,y2,…,yn)

x y

F(X1,X2,…,Xn) F(Y1,Y2,…,Yn)

…Xi=C(x,pi)… … Yi =C(y,pi)…

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Définition :

Soit :

On dit que est une m-capacité si :

1)

2)

M-capacité (1)

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Soient p1,…,pm les points de référence tels que pk

j<j pk+1j pour tout critère j

On pose Xi={j N| xj pij}

On pose Xi*= Xi- Xi-1 pour i>1 et X1*= X1

ThéorèmeSi est un préordre vérifiant ICP et l’unanimité faible, il

existe une m-capacité telle que :

M-capacité (2)

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M-capacité : exemple

1 2 3 4

a

b

cp1

p2p3

d

Pour a : A1={1,3,4} A2={1,4} A3={1}

A1*={3} A2*={4} A3*={1}

Pour b : B1={1,3,4}, B2={1,3} B3={1}

B1*={4} B2*={3} B3*={1}

Pour c : C1={1,3,4} C2={3} C3=

C1*={1,4} C2*={3} C3*=

Pour d : D1={1,3,4}, D2={4} D3=

D1*={1,4} D2*={4} D3*=

a b v({1},{4},{2})>v({1},{3},{2})

c d v(,{3},{2})>v(,{4},{2})

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Conclusion

L’introduction de points de référence dans les modèles

d’agrégation ordinale

permet de proposer de nouvelles règles de décision

ordinales permettant d’obtenir des relations de

préférence transitives et non dictatoriales

Offre une interprétation des k-capacités en terme de

niveaux de référence.