plutôt être la limitation de la hausse de l’actualité · s’intéresse au même business....

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L’Actualité 9 ÈME ANNEE N° 431 du 22 au 28 Novembre 2017 Prix : 300 FCFA Hebdomadaire Nigérien d’Informations générales, de réflexions et d’opinions BP : 383 Tél. : 20 73 30 91 Email : [email protected] Site web : www.lactualiteniger.com Dans les moments difficiles, dans la marche scabreuse des peuples, allumer quelques lumières dans les cœurs malades des hommes rassure quelque peu, et permet de tenir encore dans l’épreuve pour croire à un lendemain meilleur. Les soleils s’étaient éteints, et cela fait bien longtemps que les étoiles ne brillent plus : nos cœurs étaient devenus si noirs qu’aucune lueur ne pouvait éclairer un de ses coins où dorment haines et méchancetés. Il nous faut inventer ces nouvelles bougies pour éclairer les cœurs et les chemins des hommes. Dans un monde où toutes les portes se ferment sur les hommes désespérés qui viennent frapper dans l’espoir d’y trouver réconfort, font face à la rigidité des portes et à la dureté des cœurs que plus rien ne peut ouvrir. Les portes des hommes sont hermétiques et aucun parfum d’humanisme ne se sent pas là. Nous sommes tombés dans la violence et le cynisme, nous rapprochant plus de la bestialité que de l’humanité. Les hommes ont oublié qu’ils sont des hommes, se rappelant seulement de leur proximité biologique avec l’animal. Les terroristes desservant Dieu en portant le mensonge qu’ils le servent et agissent selon ses principes qu’ils dévoient. Leur violence barbare sème mort et désolation dans le monde, tuant des innocents qui ne comprennent rien à leur guerre stupide qui couvre le genre humain de honte et d’infamie. Sans discernement, ils tuent les riches comme les pauvres qui n’ont goûté à aucun délice de la vie. La misère et des politiques publiques qui produisent comme des décharges humaines, une horde de misères aux flancs des sociétés ; misères qui fuient la vie difficile des villes et des campagnes, bravant les déserts et les mers, cherchant à ouvrir les portes fermées de l’Europe insensible et dédaigneuse. Elles ne savaient pas que les hommes de notre siècle n’ont plus de cœur. Et des hommes, des femmes, des enfants, sur ces chemin de l’Europe meurent chaque jour sans que cela n’émeuve. Des hommes sans cœur, s’en servent, pour exploiter la vulnérabilité de ces hommes, les surexploitant et les déshumanisant en les esclavageant au cœur de ce millénaire que nous avons eu tort de croire le plus civilisé, oubliant que quelques barbares vivent encore parmi les hommes. C’est terrible(Suite à la page 3) Editorial Semer l’espérance… Par : Waz-za Education : La promesse non tenue du ministre des Enseignements Primaires aux écoles privées ! Esclavagisme en Libye La honte de notre siècle COP 23 : “pour l’Afrique, l’objectif doit plutôt être la limitation de la hausse de la température à 1,5 degré Celsius”. Crise politico-militaire au Zimbabwe ROBERT MUGABE doit renoncer au Pouvoir

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Page 1: plutôt être la limitation de la hausse de L’Actualité · s’intéresse au même business. C’est pour dire que les Blancs ne sont pas plus ... C’est au 21ème siècle que

L’Actualité9ÈME ANNEE N° 431

du 22 au 28 Novembre 2017 Prix : 300 FCFA

Hebdomadaire Nigérien d’Informations générales, de réflexions et d’opinions

BP : 383 Tél. : 20 73 30 91Email : [email protected]

Site web : www.lactualiteniger.com

Dans les moments difficiles, dans la marche scabreuse des peuples,allumer quelques lumières dans les cœurs malades des hommesrassure quelque peu, et permet de tenir encore dans l’épreuve pourcroire à un lendemain meilleur. Les soleils s’étaient éteints, et celafait bien longtemps que les étoiles ne brillent plus : nos cœurs étaientdevenus si noirs qu’aucune lueur ne pouvait éclairer un de ses coinsoù dorment haines et méchancetés. Il nous faut inventer cesnouvelles bougies pour éclairer les cœurs et les chemins deshommes. Dans un monde où toutes les portes se ferment sur les hommesdésespérés qui viennentfrapper dans l’espoir d’ytrouver réconfort, font faceà la rigidité des portes et à la dureté des cœurs que plus rien ne peutouvrir. Les portes des hommes sont hermétiques et aucun parfumd’humanisme ne se sent pas là. Nous sommes tombés dans laviolence et le cynisme, nous rapprochant plus de la bestialité que del’humanité. Les hommes ont oublié qu’ils sont des hommes, serappelant seulement de leur proximité biologique avec l’animal. Lesterroristes desservant Dieu en portant le mensonge qu’ils le serventet agissent selon ses principes qu’ils dévoient. Leur violence barbaresème mort et désolation dans le monde, tuant des innocents qui necomprennent rien à leur guerre stupide qui couvre le genre humainde honte et d’infamie. Sans discernement, ils tuent les riches commeles pauvres qui n’ont goûté à aucun délice de la vie. La misère et des politiques publiques qui produisent comme desdécharges humaines, une horde de misères aux flancs des sociétés; misères qui fuient la vie difficile des villes et des campagnes, bravantles déserts et les mers, cherchant à ouvrir les portes fermées del’Europe insensible et dédaigneuse. Elles ne savaient pas que leshommes de notre siècle n’ont plus de cœur. Et des hommes, desfemmes, des enfants, sur ces chemin de l’Europe meurent chaquejour sans que cela n’émeuve. Des hommes sans cœur, s’en servent,pour exploiter la vulnérabilité de ces hommes, les surexploitant et lesdéshumanisant en les esclavageant au cœur de ce millénaire quenous avons eu tort de croire le plus civilisé, oubliant que quelquesbarbares vivent encore parmi les hommes. C’est terrible…

(Suite à la page 3)

EditorialSemer l’espérance…

Par : Waz-za

Education :La promesse non tenue duministre des EnseignementsPrimaires aux écoles privées !

Esclavagisme en Libye

La honte denotre siècle

COP 23 : “pour l’Afrique, l’objectif doitplutôt être la limitation de la hausse de

la température à 1,5 degré Celsius”.

Crise politico-militaire au Zimbabwe

ROBERT MUGABE doitrenoncer au Pouvoir

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L’Actualité N° 431 du 22 Novembre 2017 Hebdomadaire Nigérien d’Informations générales, de réflexions et d’opinions

NATION

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Si l’Afrique ne peut avancer, c’est sansdoute parce qu’elle ne peut jamais parlerd’une seule voix, même fière de sa diver-sité. Des peuples qui ne peuvent pas s’ai-mer, ne pourront jamais rien réussir degrand qui les révélera à l’histoire de l’hu-manité. Alors que les Africains croyaientcertains temps révolus, voilà qu’un médiaétranger, par les agissements rétrogradesde certains hommes, ramènent à notremémoire, les temps lointains et tristes del’esclavage que l’Afrique ou si l’on veutque la race noire avait endurés.

Vaque d’indignation… Il faut dire que cela fait bien longtempsque des organismes avaient alerté lemonde, mais jamais la communauté in-ternationale, en lutte contres ces migrantsqu’elle ne veut pas voir à la porte de l’Eu-rope, faisait la sourde oreille. Commentpeut-on croire qu’en ce troisième millé-naire, il y ait des vendeurs d’hommes quin’auraient plus aucune humanité parceque ramassés peut-être comme des fruitssauvages sur les côtes libyennes, ou-bliant qu’ils viennent de pays et de fa-milles et que ces hommes et ces femmesne viennent pas du ciel. Ils sont, abstrac-tion faite de leur couleur, des êtres hu-mains et ne sauraient être les sauvagesdu temps de la traite négrière. Mais il estaujourd’hui important de rappeler aux Afri-cains, quand même l’on semble faire l’im-passe sur le rôle que le Maghreb – nousne voulons pas parler de race pour parlerd’arabes – a joué dans la traite des Noirs.On oublie si souvent et à dessein,qu’avant les Européens, historiquementce sont les arables qui étaient les pre-miers à commencer la traite des Noirsqu’ils venaient chercher en Afrique et re-partaient en plus des hommes-esclavesavec de l’or, empruntant les voies carava-nières, avant que le monde occidental nes’intéresse au même business. C’est pourdire que les Blancs ne sont pas pluscondamnables que les autres dontquelques héritiers peuvent aujourd’huiencore perpétuer le même négoce, au-tant d’ailleurs que ne peuvent être moinscoupables, des frères Noirs qui, àl’époque, acceptaient de vendre les leurspour quelques pacotilles. C’est au 21èmesiècle que des hommes vendent encored’autres hommes et le monde n’est passuffisamment indigné ! On n’entend quedes Voix noires qui crient leurs colères,quand, le monde occidental reste quelque

peu silencieux, presque insensible et in-différent à l’horrible faute, à l’impardonna-ble crime contre l’humanité.On ne pouvait pas croire que ce sièclepouvait encore ouvrir ces plaies horriblesd’un passé commun, alors même que lafaute d’hier n’aura pas encore été expiée,avec cette Europe qui continue à marcheravec dans la conscience cette plaiebéante de ces cynismes impardonnables.CNN, en révélant l’atroce marché aux es-claves, a rendu service à l’humanité quidevrait alors comprendre qu’il traine avecelle, par l’égarement d’hommes qui évo-luent à sa périphérie, obérant l’avenir d’unmonde qui porte encore cette plaie du pri-mitivisme, une espèce arriérée d’hommesqui fait honte de la race humaine. Les Noirs, partout dans le monde, commebien d’autres hommes si humains, ont étéchoqués et ont tous, dans la rage et laconsternation, dans l’effarement et la co-lère, exprimé leur réprobation. Faut-ilcroire que l’homme, du moins en certainsde ce genre, n’a pas quitté l’animal ?Jeune Afrique relevait d’ailleurs, quelquesréactions sur la toile de politiques, d’intel-lectuels et d’artistes, sur ce commerceodieux que rien ne peut justifier quand onsait qu’il est aboli depuis des décennies.L’homme est l’homme. Tant pis pour sacouleur qui n’enlève rien à son esprit et àson âme. J.A. fait observer que « le célèbre chan-teur de reggae ivoirien Alpha Blondy aposté une vidéo jeudi soir sur son compteFacebook [avec ces mots qui interpellentla classe dirigeante africaine qui aime l’or-gie mais se détourne des défis et des res-ponsabilités] : « À messieurs lesprésidents de l’Union Africaine et à mes-sieurs les présidents de la Cedeao. Per-mettez-moi de vous interpeller pour vousdire que nous, peuples Africains quicomptions sur vous pour nous défendreet pour nous protéger, nous sommes sur-pris et stupéfaits par votre silence devantla situation révoltante, humiliante et inac-ceptable que vivent vos ressortissants,nos frères, nos sœurs, nos fils et nos fillesvendus comme esclaves en Libye (paysmembre de l’union Africaine) ».Puis, « l’historienne et militante sénéga-laise Penda Mbow appelle, elle aussi,l’Union africaine et les chefs d’État afri-cains à réagir face à ce qu’elle a qualifiéd’inhumain. « Je suis scandalisée, je suischoquée par ces informations qui nousparviennent des grandes chaînes de té-

lévisions internationales. On ne peut pasêtre en plein 21ème siècle et avoir à untrafic aussi intense d’esclaves », s’em-porte l’intellectuelle sénégalaise ». Offus-quée, elle ne peut tolérer que lesgouvernements africains restent sansagir. Pour elle, chacun a le devoir d’allerchercher ses enfants asservis à l’autrebout du monde, où un obscurantisme tar-dif est en train de ravager des hommes etdétruire des « cœurs blancs » qui s’ani-malisent. Face à la frayeur, on ne peutavoir que ces mots crus pour témoignerd’une conscience irascible qui ne peut to-lérer l’infamie qui salit notre époque.« Il faut absolument [ajoute-t-elle] que nosgouvernants, que les autorités africainesréagissent à cette situation. Que chaqueÉtat aille chercher ses propres ressortis-sants pour les tirer des griffes de ces né-griers »[, qui refusent de s’assoupir]a-t-elle déclaré sur les ondes de la radiosénégalaise RFM, jeudi 16 novembre. «L’Union Européenne doit débattre de toutcela. Le Sénégal a un leadership reconnu[fait-elle observer]. Le débat sur la race ilfaut le reprendre, les jeunes ne doiventpas subir ces sévices corporels. ». Maisest-il d’ailleurs compréhensibles que parl’égarement d’hommes cupides qui ou-blient leur siècle, l’on rabaisse notreépoque à revenir à des débats caducs,surannés et arriérés ? La justice dumonde doit les interpeller et le mondecontinue sa course : nous refusons de re-tomber dans de vieux débat sans impor-tance.Par ailleurs, note Jeune Afrique, « L’écri-vain sénégalais Felwine Sarr a égalementviolement dénoncé le silence des diri-geants africains, sur son compte Face-book. « Il est absolument inacceptableque des jeunes africains soient vendus enLibye sur des marchés d’esclaves en2017 et qu’aucune réaction de la part desdirigeants des pays d’où viennent cesjeunes ne soit notée », écrit-il ». Pourquoise taire devant l’atrocité ? Alors qu’enFrance des associations ont déjà marché,pour le malheur de nos frères, en Afrique,personne n’a encore osé marcher pours’indigner du commerce éhonté pour le-quel des comptoirs clandestins s’ouvrenten Libye. Comment ne pas regretter Ka-dhafi qui, parce que très Africain, ne pour-rait tolérer pareille dérive.Aussi, souligne-t-il, « Macky Sall, IbrahimBoubacar Keita, Issoufou, Kaboré,Condé, Ouattara, etc doivent faire une

déclaration commune, [pour] s’indignerau plus haut point, [et] envoyer le mes-sage à ces jeunes que leur humanité etleur dignité sont primordiales», plaide l’in-tellectuel, notamment auteur d’Afrotopia».Ce n’est pas tout. « Le producteur et ani-mateur Claudy Siar a, à son tour, enregis-tré une vidéo où il ne mâche pas sesmots, partagées plusieurs centaines demilliers de fois sur Facebook. « Moi, ledescendant d’esclave, j’ai la haine », a-t-il lancé ».Nous pouvons au Niger, nous réjouir,ainsi que le rappelle J.A. que « Le prési-dent du Niger, Mahamadou Issoufou, aété le premier – et pour l’instant le seul –dirigeant africain à réagir. Il l’a fait jeudisoir, sur son compte Twitter. [Ainsi dit-il],« La vente aux enchères de migrantscomme esclaves en Libye m’indigne pro-fondément. J’en appelle aux autorités li-byennes et aux organisationsinternationales, afin que tout soit mis enœuvre pour que cesse cette pratique d’unautre âge, que nous croyions à jamais ré-volue ». Face à l’immensité du mal, aucuneconscience ne saurait se taire. Mais pourdire ces maux qui surprennent notremonde à l’orée du 21ème siècle, peut-onse contenter seulement de mots ? Non,la situation exige plus que des mots, desactions pour faire face aux maux. C’estpourquoi l’on peut se demander si cesmessages sont bien sincères chez cha-cun car il ne faut pas que, par mégaloma-nie et populisme l’on exploite cettesituation révoltante à des fins politiquessurtout quand pour certains une popula-rité est en berne. Mais saluons ceux quiont osé parer. Et il est dommage quel’UA, la CEDEAO plus concernée qu’unautre, n’ait pas l’audace de faire entendreleur réprobation. Certains ont parlé. C’estbien. Mais comme dirait l’enseignant, onpourrait ajouter : « peut mieux faire » enfaisant parler les Institutions, non leshommes seulement qui les animent.Selon TVA, « 340 euros, c'est le prix d'unmigrant africain vendu en Libye, assezcostaud pour réaliser des travaux agri-coles. Les images récupérées par lachaîne américaine CNN datent du moisd'août dernier. On y voit des hommes, de-bout, jaugés et adjugés comme des es-claves aux plus offrants lors de ventesaux enchères ». C’est à croire que nousne sommes plus au 21ème siècle, et plusencore en Afrique, la terre souillé de l’es-clavage. Si les ONG dénonçaient cesfaits depuis longtemps, [et qu’on refusaitd’écouter et d’entendre ces voix indi-gnées qui portent le mal à la consciencede notre monde, il a fallu que des] journa-listes de la chaîne américaine CNN en[donnent] la preuve en images » pourqu’enfin, le monde sorte de sa torpeur etde ces silences coupables. Cependant,les Africains et leurs dirigeants, dormenttranquilles, laissant leurs enfants emprun-tés ces chemins sinueux parce qu’ils au-ront tous failli à les occuper utilement.Avant les Africains donc « DifférentesONG comme Amnesty International ouSOS Méditerranée dénonçaient déjà de-puis plusieurs années cette traite d'êtreshumains, leur calvaire, les sévices subispar ces migrants ». Et on se taisait !

Esclavagisme en Libye

La honte de notre siècle

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EDUCATION

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L’Actualité N° 431 du 22 Novembre 2017 Hebdomadaire Nigérien d’Informations générales, de réflexions et d’opinions

(Suite de la 1)Dans nos voisinages, même priant, pour Dieu semble-t-il,tous les jours, la misère de l’autre ne nous dit rien, si d’ail-leurs, nous y contribuons par notre cynisme à lui rendre in-supportable la vie dont des portes semblent s’ouvrir sur laGéhenne. Jamais l’adage, « l’homme est un loup pourl’homme » n’a été autant justifié qu’en ce siècle : l’hommeaime le malheur de l’homme. Et depuis, l’homme n’est plusl’homme…Le monde vit l’enfer. Alors que l’on devenait extraordinai-rement intelligent par des techniques chaque jour renou-velées et sophistiquées, l’on le découvre sur un planhumain, plus que jamais médiocre comme s’il redécouvraitla primitivité qu’il avait crue avoir quittée depuis des siècles.Notre monde est submergé par la violence aveugle deshommes sans cœur, par des méchancetés sans bornes.Et les religions qui devraient aider à réguler l’ordre social,ne servent plus qu’à entretenir la brutalité et la cruautéqu’elles proscrivent pourtant, pour faire le mal, par la pro-curation que ces ouvriers de Dieu disent avoir de Lui. Il y a trop de mal en ce mal. Les églises et les mosquéesque le luxe et le bien matériel de ce monde ont aliénées,doivent se ressaisir pour retourner à leur fonction originellequi consiste, tenant la torche de la vérité à éclairer les che-mins des hommes. Il y a trop de distance entre leshommes pendant qu’ils ont besoin d’être si proches l’un del’autre pour vivre une vie faite de solidarité et de compas-sion. Il faut pour cela tuer la bête en l’homme pour cultiverla part désertée de son humanité et de son humanisme.Et quand l’homme retrouvera l’homme en lui, chaquehomme pourra tenir dans la main la chandelle qui allumerales chemins obscurcis conduisant aux avenirs incertains. Demain, sera un grand jour. L’homme sortira des ténèbres.Dans la clarté des étoiles et du soleil retrouvée, il redécou-vrira la vie et la joie, la lumière des grands jours. Et lesépreuves endurées des jours difficiles, lui auront servi àsavoir compter le temps pour comprendre à quel point ilest précieux pour savoir tirer le meilleur profit. Nous met-tons trop de temps à détruire, à faire le mal quand nous nepouvons disposer du temps à notre gré, pour nous raviseret revenir sur les droits chemins. Ainsi, sont-ils nombreuxà être surpris par le destin cruel, faisant le mal, croyant quele temps est indéfiniment déroulé sous leurs pieds. Semons donc l’espérance dans un monde gouverné partant de cruautés pour rendre possible l’éclosion des « fleursdu mal », du mal de nos souffrances pour apprendre à neplus tomber dans les rabaissements qui ont mis la condi-tion humaine à l’épreuve de nos extrémismes. Demain, un nouveau soleil se lèvera. Pour le monde. Pourle Niger…

Il vous souviendrait que lors d’une de ses interven-tions, le ministre des Enseignements Primaires avaitaffirmé que dans le cadre de l’amélioration de la qua-lité de l’enseignement tant dans le public, que dans leprivé, les écoles privées seront désormais dotéesd’enseignants qualifiés venant du public pour comblerle manque à gagner dans le cadre de la subventionde l’Etat. Cela a été très bien accueilli dans le milieudes écoles privées qui en ont tant besoin. Mais deuxmois après la rentrée, les concernés attendent tou-jours : car ces fondateurs privés ont investi desmoyens financiers énormes pour apporter leur contri-bution au développement socio-économique du pays.La loi a prévu de leur apporter les appuis nécessairesau bon fonctionnement de leurs établissements avecun encadrement pédagogique conséquent. Cet enca-

drement doit se faire comme cela se doit au publicpar les conseillers pédagogiques. Mais hélas, celan’est pas le cas depuis un certain temps ; Il se passedes pratiques peu orthodoxes à Niamey. C’est ainsique des conseillers pédagogiques exigent à des fon-dateurs d’écoles privées des retombée contre ces en-cadrements pédagogiques. Cette pratique est trèscourante chez certains conseillers pédagogiques deNiamey. Les fondateurs des privés en ont aujourd’huiras le bol de ces comportements qui n’honorent pasleurs auteurs… En dehors des conseillers Pédago-giques, on compte parmi ces indélicats des agentschargés de l’enseignement privé de la région de Nia-mey et ceux des autres démembrements du Ministère.En effet, quelques uns parmi ces agents aussi profi-tent de certaines situations irrégulières de ces écolesprivées pour les raquetter, plongeant ainsi ces éta-blissements dans une léthargie totale : dans une per-pétuelle situation d’irrégularité ! On trouve des écolesqui ont plus de 4 ans sans papiers à jour et qui pren-nent en charge tous les niveaux d’enseignement. Cesagents cachent des vérités à leurs hiérarchies. Celacause un manque à gagner non seulement à l’Etat,mais aussi sape le moral public.Il est très urgent que ces brebis galeuses soient dé-masquées et écarter de l’école Nigérienne pour quecelle-ci retrouve enfin ses lettres de noblesse. Affaire à suivre !

Dan Mallam

La promesse non tenue du ministre des Enseignements Primaires aux écoles privées !

Semer l’espérance… TV5, observe qu’ « Après avoir quitté leur pays et effec-tué un long périple sur le continent africain, ceshommes, ces femmes et ces enfants parviennent enLibye. Là, ils sont parfois kidnappés par des trafiquants[, nouveaux chasseurs, que dis-je, ces nouveaux bra-conniers des temps modernes] qui les rançonnent oules vendent comme esclaves sans aucune certitudepour eux d'obtenir une place sur un bateau pour l'Europe». C’est surtout Cécile Coudriou d’Amnesty Internationalen donne toute l’ampleur lorsqu’elle se confie à JeuneAfrique. Aussi dit-elle : « Nous avions recueilli de nom-breux témoignages qui allaient exactement dans lemême sens de violences extrêmes allant jusqu’au faitde réduire les migrants et les réfugiés à l’esclavage, par-fois l’esclavage sexuel mais aussi le travail forcé [quel’on a crus à jamais révolus]. On ne peut plus nier quele sort qui les attend est absolument terrible. Sur cetteroute de l’exil, ils sont déjà victimes de violences de lapart des passeurs qui les battent, leur extorquent de l’ar-gent, violent les femmes. Ce sont déjà des routes extrê-mement dangereuses. […] Là, il y a deux systèmespossibles : ils demandent à ces migrants kidnappésd’appeler leurs familles pour qu'elles payent une rançon.Et lorsque les familles ne peuvent pas la payer, ils sontvictimes de violences. Cela peut aller jusqu’au meurtreet au viol pour les femmes ». Aucune âme ne peut en-tendre cela sans frémir. Et c’est pour cela que l’on nepeut pas comprendre tant de silence sur un problèmeaussi grave.Alors qu’on les fait travailler comme bêtes de somme, «Ces personnes qui ont été interceptées et kidnappées[souligne Cécile Coudriou], se retrouvent à devoir tra-vailler sans recevoir de salaires et sont parfois victimesde violations absolument terribles, battues, torturées,violées, sans aucune possibilité de secours et de re-cours ». Pire, elle fait remarquer qu’il y a aussi des mortsque l’on retrouve dans le désert. Soit parce que ces per-sonnes étaient malades ou handicapées, alors les trafi-quants s’en débarrassent parce qu'elles ne pourraientpas rapporter suffisamment d’argent. Quelle ignominie!Et son organisation n’est jamais restée inerte face à cefléau. Et sans cesse, devait-on comprendre de la partde Cécile Coudriou. : « Nous avons, depuis 2015, alertéà chaque fois tous les pays européens qui cherchaientà signer des accords bilatéraux notamment avec laLibye pour tenter d’endiguer le « flux », comme ils disent,de migrants. Pour fuir la misère et l’insécurité politique, il y en a quisont capables de prendre tous les risques car pour ceux-là mourir d’une façon ou d’un autre, c’est mourir ; autanttenter une chance, tant pis si cela pourrait conduire

aussi à la fin et donc à la mort. Coudriou note d’ailleurs,non sans humanisme, que « c’est pourquoi [ils veulent]absolument que les autorités, notamment en Europe, nefassent plus passer comme priorité le fait d’endiguer l’ar-rivée des migrants mais qu'elles prennent davantageleurs responsabilités et augmentent le nombre de pas-sages légaux, sécurisés.Mais lorsqu’elle dit, « Si ces personnes sont jetées surles routes de l’exil par des voies illégales, dangereusesà cause des passeurs et des trafiquants qui les intercep-tent sur le chemin c’est parce qu’au départ nous, lespays riches, n’avons pas pris notre part et cherché àfaire en sorte qu’il y ait d’autres solutions tels que desvisas donnés aux migrants les plus vulnérables ». Peut-être simplifie-t-elle ainsi le problème car avant les paysriches, ce sont, faut-il le reconnaitre, d’abord les gouver-nements africains qui ont échoué et manqués à leursdevoirs. De l’irresponsabilité des Africains…Les pouvoirs africains sont coupables. S’il leur reste uneâme, ils doivent comprendre que c’est parce qu’ils ontfailli et qu’ils n’auront pas été capables de satisfaire auxattentes des populations et notamment d’une jeunesseoubliée et sacrifiée par les politiques publiques, que tantde ces hommes et de ces femmes, prennent le cheminde l’exil, cherchant un ailleurs meilleur où ils trouveraientl’asile réparateur. Nos dirigeants doivent ressentirquelque gêne, peut-être même quelque honte quand ilsvoient les enfants de leurs pays, fuir la survie de leurpays pour aller souffrir et mourir. Ça donne de la chairde poule. Mais quand pourra-t-on enfin compter sur lesélites dirigeantes africaines ? L’Afrique désespère.Les Nations-Unies doivent sévir… Ce crime contre l’humanité, alors que le plus vieil crimeque l’Europe a commis n’est pas encore soldé, ne doitpas resté impuni. Il faut agir et au plus vite pour mettrehors d’état de nuire ces brebis galeuses qui ternissentl’image de la Libye de Kadhafi qui avait toujours eu cesouci de rassembler l’Afrique et de supprimer des fron-tières, frontières physique, frontières virtuelles de la mi-sère, frontières nupmériques…La seule solution serait d’avoir recours à une justice in-ternationale pour juger les personnes qui sont auteuresde tels crimes, de telles violations. Ce problème, en ce siècle, heureusement, ne sauraitêtre racial car l’on ne condamne ici qu’une horde d’éga-rés qui ne peuvent comprendre que la misère et le dés-espoir puissent conduire aux portes de leurs maisons,des hommes qui, sans avoir une couleur, ou pour avoirune qui ne plairait pas et qui ne saurait pour autant lesrapprocher plus du singe que de l’homme, ne sontd’abord que des hommes et donc des frères.

WAZ-ZA.

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L’Actualité N° 431 du 22 Novembre 2017 Hebdomadaire Nigérien d’Informations générales, de réflexions et d’opinions

CLIMAT

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Monsieur le Président,Excellences, Mesdames, Messieurs,Je voudrais tout d’abord féliciter Son Ex-cellence Frank Bainimarama, PremierMinistre des Fidji, et son pays que laCOP 23 a investi de sa confiance, pourdiriger les présentes assises.Je voudrais également remercier le Pré-sident Fédéral SEM Walter Steimer, Ma-dame la Chancelière Angela Merkel etle Gouvernement allemand, pour l’ac-cueil chaleureux qui nous a été réservéet pour leur engagement fort dans lepartenariat pour le climat. A cet égard jevoudrais saluer la contribution excep-tionnelle de la République Fédéraled’Allemagne en faveur du développe-ment durable, en particulier au Niger,dans le cadre de la coopération bilaté-rale exemplaire entretenue par nosdeux pays.Monsieur le Président ;Après plusieurs années de dures négo-ciations, la communauté internationalea réussi à faire adopter l’Accord dit deParis sur le Climat, le 12 décembre2015. Cet événement historique a sus-cité, à juste titre, l’enthousiasme de tousles acteurs, au regard du grand défi quevenaient de relever les négociateurs dumonde entier, celui de rapprocher leplus possible les positions des pays.Nos pays ont par ailleurs salué la rapi-dité relative de l’entrée en vigueur de cetAccord universel, intervenue le 04 no-vembre 2016, moins d’un an après sonadoption, marquant ainsi la grandeconfiance placée dans cet accord etl’engagement de tous pour sa mise enœuvre.Cependant, malgré l’énorme espoir sus-cité par l’Accord de Paris, sa mise enœuvre effective demeure un défi persis-tant. En effet, il est à déplorer que l’équi-libre entre l’adaptation et l’atténuation,la définition de mécanismes clairs etperformants pour le financement despolitiques climatiques des pays en dé-veloppement, le transfert de technologieet la transparence de l'appui, constituentencore des préoccupations majeurespour l’Afrique.A cet égard, le Niger souscrit à la posi-tion commune africaine et à celle despays les moins avancés relativementaux préoccupations susmentionnées et,à l’instar des autres pays en développe-ment, lance un appel aux pays richespour plus d’engagement et d’effort dansla définition de mécanismes justes et ef-ficaces pour la mise en œuvre effectivede l’Accord de Paris.Monsieur le Président ;

La mise en œuvre de l’Accord de Parisest d’autant plus cruciale pour les paysdu Sahel, que les effets des change-ments climatiques se font durement res-sentir sur les écosystèmes et sur lesconditions de vie des populations. Ausahel, nous ne le savons que trop, ilexiste une forte corrélation entre chan-gement climatique et pauvreté et parconséquent entre changement clima-tique et terrorisme, entre changementclimatique et crime organisé, enfin entrechangement climatique et migration.Les pays du Sahel ont certes besoind’un soutien fort de la communauté in-ternationale pour combattre ces fléauxmais une mise en œuvre conséquentede l’Accord de Paris permettra de s’at-taquer à une des racines du mal. C’estce qu’attendent de nous les populationsdu bassin du Lac Tchad aux prises avecBoko Haram, c’est ce qu’attendent denous les populations du Nord Mali et duSahel qui subissent les conséquencesdes exactions commises par les organi-sations terroristes.Aussi, tout en espérant que la confé-rence de Bruxelles sur le financementde la force conjointe du G5 Sahel pré-vue en Décembre prochain soit un suc-cès, attendons-nous également que laprésente COP23 marque des progrès

dans le processus de la mise en œuvrede l’Accord de Paris.Monsieur le Président,Permettez-moi de rappeler que pourl’Afrique, l’objectif doit plutôt être la limi-tation de la hausse de la température à1,5 degré Celsius. Au regard des contri-butions prévues déterminées au niveaunational adoptées par les parties noussavons que nous sommes loin ducompte mais l’Afrique est restéeconsciente des responsabilités qui lui in-combent vis-à-vis de l’Accord de Paris.C’est pourquoi, le Sommet Africain del’Action en faveur d’une co-émergencecontinentale a été organisé à l’initiativede Sa Majesté le Roi du Maroc, lors dela COP 22 de Marrakech. L’une des dé-cisions majeures de ce sommet a été lacréation de trois commissions dont l’uneest dédiée à la région du Sahel et prési-dée par la République du Niger.Cette initiative illustre l’engagement despays africains à contribuer à l’effortmondial de lutte contre les change-ments climatiques, l’objectif étant d’œu-vrer collectivement et solidairementpour une Afrique plus résiliente auxchangements climatiques à travers lapromotion d’approches novatrices et du-rables. Ces trois commissions consti-tuent un mécanisme propre à l’Afriquedans sa volonté de mise en œuvre del’Accord de Paris.En ma qualité de Président de la com-mission dédiée au Sahel, j’ai eu l’hon-neur d’accueillir à Niamey au Niger, lelancement du processus de son opéra-tionnalisation, lors de la première réu-nion du Groupe de Travail Conjoint desexperts des pays membres de laditecommission. A cette occasion une feuillede route a été validée et devrait nousconduire rapidement à l’élaboration d’unPlan d’Investissement Climatique pourla Région du Sahel et à l’organisationd’une Table Ronde pour son finance-ment.Je tiens à cet égard à réitérer toute notrereconnaissance à tous les partenaires,qui nous appuient dans ce processus.

Monsieur le Président,Pays sahélien par excellence, caracté-risé par un environnement physique trèsdéfavorable, le Niger a développé despolitiques publiques visant la réductionde la vulnérabilité de ses populations.Résolument engagé dans la mise enœuvre de sa Contribution Déterminéeau niveau National, le Niger poursuit sesefforts de réalisation de son Programmede Renaissance, notamment l’initiative3N les Nigériens Nourrissent les Nigé-riens, basé sur de bonnes pratiques enmatière de résilience climatique. Des ini-tiatives pour l’aménagement des bas-sins versants du fleuve Niger et de lacuvette du Lac Tchad sont entreprisespour réduire la vulnérabilité des popula-tions et renforcer leurs capacitésd’adaptation.Très fortement engagé dans la luttecontre le changement climatique dont ilconnait et subit les méfaits, le Niger ac-cueillera en début de l’année prochaineune Conférence Internationale sur laDésertification et l’Economie Verte, avecl’appui de diverses organisations régio-nales et internationales. Cette confé-rence précèdera la Table Ronde prévuepour le financement du Plan d’Investis-sement Climatique pour la Région duSahel et permettra d’examiner et de re-tenir les mécanismes les plus à mêmed’assurer le financement approprié.Aussi invitons-nous tous nos parte-naires à manifester leur solidarité avecnous en nous faisant l’honneur de leurprésence à ces deux rendez-vous queNiamey organise sur le changement cli-matique.Pour conclure je tiens à réaffirmer quele Niger est résolu à n’épargner aucuneffort pour honorer les engagementspris dans le cadre de l’Accord de Pariset en appelle à tous, en particulier lespays les plus développés à tout mettreen œuvre pour l’aboutissement total desnobles objectifs de cet accord.Je vous remercie

DISCOURS DE Son Excellence Monsieur ISSOUFOU MAHAMADOU, Président de la République du Niger, A la Réunion deHaut Niveau de la 23 ème Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques

COP 23 : “pour l’Afrique, l’objectif doit plutôt être la limitation de la hausse de la température à 1,5 degré Celsius”.

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SOCIETE

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L’esclavagisme rapporté par beaucoup demédias sur la Libye fait froid au dos,choque la raison, car la Libye de l’ex Ka-dhafi est tombée de Charybde en scylla.C’est tout simplement « l’inhumain, tropinhumain ». Kadhafi de manière prophé-tique avait écrit : « "Si vous attaquez laLibye, le sang coulera pendant 40ans etvous allez regretter, et toutes les portes dedésordres humains seront ouvertes! Vousallez connaître une immigration sauvagechez vous". Et la France de Sarkozy avaitosé ouvrir la boîte de Pandore. L’immigra-tion non maîtrisée par les Etats subsaha-riens, est devenue pour des espritsvénaux et rétrogrades : un fond de com-merce. Selon une source digne de foi : « En mai

dernier, l’Organisation internationale desmigrations (OIM) alertait déjà la commu-nauté internationale sur les marchés auxesclaves en Libye. L’OIM assure que deshabitants se livrent également à ce"genre" de commerce. Certains jeuneshommes migrants achetés par des parti-culiers servent aussi d’"esclaves domes-tiques", forcés à faire le ménage et lacuisine. "Si le migrant n’a pas trouvéd’acheteur il est tué", assure encore Flo-rence Kim, porte-parole de l'OIM. Lesfemmes et les enfants, qui n'échappentpas à ce trafic, servent, eux, d'esclavessexuels.»Lorsqu’existent à florès des instrumentsjuridiques telles : le droit international, ledroit international de droit de l'homme, desTribunaux pénaux internationaux, le droitd'ingérence international, la responsabilitéde protéger, la charte des nations unies,de l'union européenne, de l'union afri-caine, de la cour pénale internationale, dela commission africaine de droit del'homme , etc., destinés à garantir unmonde de paix et de sécurité, on est si-

déré de constater dans les faits l’ineffi-cience de toute cette armada juridique. Etcomme dirait l’autre : « le monde n'a ja-mais été aussi en danger plus que sous lerègne de ces institutions ». Car commentcomprendre aujourd’hui le « retour del’inhumain, à savoir l’esclavage que viventdes noirs en Libye ? Sur les réseaux sociaux, la mobilisationest immense pour condamner le laxismede la communauté internationale, et aupremier chef le manque de réactionprompte et conséquente des dirigeantsafricains pour condamner de manièredrastique ce commerce inhumain desnoirs perpétrés par des Libyens. La guerrecivile ne devrait pas être un prétexte pourcommettre des crimes contre l’humain.Aujourd’hui le temps donne raison à la cri-tique acerbe de Hegel à l’endroit du Noird'Afrique, et les africains blancs notam-ment, ceux comme les Libyens qui déshu-manisent l'humain via de telscomportements. C'est une régressioncomplète de l'andropos (l'Homme). Leprochain n'est plus considéré comme un

semblable, a fortiori un humain. La Libyedoit être poursuivie devant les Tribunauxinternationaux. Combattre l’immigration nedevrait pas être une occasion pour enca-ger, asservir des humains, sous prétexteque ce sont des Noirs, des pauvres, desmoins que rien. La mort de Mouammar Kadhafi vient cor-roborer la thèse du complot occidentalpour semer le désordre dans cette zone –car le SAV : service après vente n’a pasété assuré – pour permettre à des basesmilitaires de s’installer de manière impé-rialiste dans les Etats subsahariens, afinde protéger leurs intérêts économiques.Ainsi que nous le constatons avec la re-crudescence des foyers terroristes dans leSahel, ce n’est point pour sécuriser oucombattre sérieusement le terrorisme,mais pour avoir un pied en Afrique, et lesrichesses minières auxquelles l’Occidentest foncièrement dépendante, quitte à en-tretenir des milices, ou autres groupes deterrorisme pour déstabiliser les Etats sub-sahariens.

Mika

Kant écrit : « "Agis de telle sorte que tu traites l'humanité comme une fin, et jamais simplement comme un moyen". Apparemmentcette maxime n’est pas la chose la mieux partagée par ces barbares libyens qui s’adonnent au commerce des humains.

Libye : Le Paroxysme de l’inhumanité

L’ONG Jeunesse-Enfance-Migration-Développement (JMED) en tant qu’or-ganisation de promotion et de défensedes droits des migrants, suit avec uneattention particulièreet dans une pers-pective d’interpellation des porteursd’obligation et des garants des droitshumains, la situation des migrants enLibye;Depuis le déclenchement de la crise Li-byenne en 2011 et la chute du ColonelKadhafi, le sort des migrants, notam-ment en termes de respect de leursdroits humains les plus fondamentaux,ne cesse de se détériorer, allant de malen pire ;L’ONG JMED a déjà lors de plusieursoccasions interpeller les Gouverne-ments des pays d’origine des migrantsvivant ou transitant par la Libye, y com-pris le Niger, quant à leur obligation deprendre les dispositions pour garantirune protection à leur ressortissants enLibye, mais aussi à la communauté in-ternationale et les acteurs politiques enLibye, qui ont un rôle important à jouerdans l’amélioration de la situation desmigrants ;En effet, les migrants sont victimes deviolations graves de leurs droits hu-mains fondamentaux et subissent diversabus, violences, traitement inhumains etcruels, vente et soumission à l’escla-vage et souvent jusqu’à l’atteinte à leurvie, comme le relève chaque jours lapresse internationale, les témoignages

que nous recueillons avec les migrantsde retour et d’autres sources sur place ;Rien qu’hier, la Chaine CNN rapportedes situations de ‘’vente aux enchères’’et des situations d’esclavage que viventles migrants. Cette situation est inac-ceptable et interpelle les acteurs inter-nationaux, régionaux et nationauxcompétents en matière de défense desdroits humains ;Cette situation a amené l’ONU à éva-cuer 25 migrants vulnérables le 11 no-vembre dernier, et hier seulement leHaut-Commissariat des Nations Uniesaux Droits de l’Homme a dénoncé la‘’politique inhumaine’’ de l’Europe sur lamigration en Libye ;C’est pourquoi l’ONG JMED dénoncecette situation ainsi que le silence de lacommunauté internationale, de l’UnionAfricaine et des Etats Africains, tout ensaluant au passage le message du Pré-sident de la République du Niger surcette question à travers lequel il s’est ditindigné de la vente des migrants en Libye;L’ONG JMED, tout en restant engagée,déterminée, disponible et ouverte àtoute proposition d’action pour apportersa contribution et pour répondre à unimpératif moral, demande plus d’enga-gement de la part de tous les acteurs,notamment les Gouvernements etl’Union Africainepour dénoncer cette si-tuation, prendre les dispositions néces-saire pour une meilleure protection desdroits humains des migrants et mettrefin ainsi à cette situation qui n’a que tropduré.

Fait à Niamey le 17 Novembre 2017

Le Président de l’ONG JMED, Manou Nabara Hamidou

Communiqué de Presse de l’ONG JMED sur la situation des migrants en Libye

Un accueil, une écoute et un conseil pour chaque client

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JEUNESSE

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Du 17 au 19 novembre 2017, l’espaceFrantz Fanon d’Alternatives Espace Ci-toyens a servi de cadre pour la 4iemeEdition du forum national des jeunessous le parrainage du Pr Khalid, prési-dent de la Commission Nationale desDroit de l’Homme. Suite aux jours detravaux, une importante déclaration fi-nale a été rendue publique, dont nousvous proposons la teneur :

DECLARATION DU FORUMLa 4ème édition du Forum National desJeunes, tenu du 17 au 19 novembre2017 à l’Espace Frantz Fanon d’Alterna-tive Espaces Citoyens, placé sous lethème général: « La mobilité est un droit: informer et mobiliser les jeunes en fa-veur du respect des droits des mi-grants».A l’issue de deux jours de discussions etd’échanges fructueux, nous, jeunesvenus de toutes les huit (8) régions duNiger, et ceux venus des pays frèresd’Afrique notamment du Bénin, du Bur-kina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Mali,de la Mauritanie et du Sénégal, formu-lons les recommandations ci-après :

I. A l’endroit du Gouvernement : 1- De prendre toutes les mesures né-cessaires pour assurer la sécurité desmigrants nigériens à l’extérieur notam-ment ceux vivant en Libye ;2- De réviser tous les instruments juri-diques nationaux criminalisant la migra-tion, les migrants ou toute personneexerçant une activité liée à la migrationet en particulier la loi 2015-036 du 24mai 2015 portant sur le trafic illicite desmigrants, dont certaines de ses disposi-tions en l’état ne semblent viser que larégion d’Agadez alors même qu’une loiest censée avoir un caractère général etimpersonnel;3- De travailler avec les organisationsde la société Civile et les médias pour «déconstruire » le discours tendant à cri-minaliser la migration ; 4- De développer des projets structu-rants en faveur de la jeunesse et pro-mouvoir l’entreprenariat des jeunes afinde contrer les risques de radicalisationdes jeunes dans un espace sahélo-sa-harien déjà en crise ;5-D’accélérer le processus d’élaborationde la politique nationale qui protège les

droits des migrants ;6-De prendre toutes les mesures poursanctionner les agents de force de l’or-dre qui, par leurs actions de rackette etautres tracasseries, portent atteinte auxdroits des migrants ;7- De considérer que la migration est undroit humain fondamental reconnu parles instruments juridiques nationaux etinternationaux et de tout mettre enœuvre pour la rendre humaine plutôtque de la criminaliser ;8- D’impliquer et écouter les jeunes etles populations locales dans la re-cherche des solutions aux problèmes demigration ;9- De créer les conditions économiqueset sociales en vue de favoriser l’insertiondes jeunes ;10- De veiller à la mise en œuvre effec-tive du protocole de la CEDEAO sur lalibre circulation des personnes et deleurs biens ;

II. A l’ endroit des Institutions régio-nales et internationales :1- De Promouvoir et de vulgariser lestextes sur la libre circulation des per-sonnes et des biens notamment le pro-tocole de la CEDEAO et la CharteAfricaine des Droits de l’Homme et desPeuples ; 2- De soutenir les initiatives des rencon-tres régionales et internationales entreles Etats, les OSC, les jeunes, les cher-cheurs et les médias en vue d’apporterdes réponses concertées aux questionsmigratoires ;3- De supprimer les visas entre les Etats

de l’Union Africaine en vue de faciliter lamobilité des Africains sur le continent ;4- De prendre des mesures urgentes etnécessaires pour assurer la protectionet préserver l’intégrité physique des mi-grants africains à l’intérieur et à l’exté-rieur du continent ;5- D’encourager les Etats membres del’Union Africaine à se doter d’une poli-tique nationale de migrations en vued’asseoir une politique régionale harmo-nisée de la migration ;6- De tout mettre en œuvre pour dispo-ser de données crédibles sur la questionde la migration ;7- De mettre fin à l’externalisation desfrontières Européennes en Afrique ;8- De prendre toutes les mesures au ni-veau de l’Organisation des NationsUnies pour inciter les Etats à ratifier lesconventions existantes et d’encouragerles Etats membres à « humaniser » lamigration ;9- D’encourager les Etats non signataireà ratifier la Convention des NationsUnies sur les droits des travailleurs mi-grants et les membres de leur famille ;

III. A l’endroit de la jeunesse1- De faire sienne toutes les recomman-dations issues de la 4ème édition duforum national des jeunes et faire la res-titution aux autres jeunes une fois de re-tour dans les régions ;2- De se former, s’informer sur les textesrelatifs à la migration et les enjeux y af-férents ; 3- D’encourager les jeunes migrants àse constituer en réseau pour mieux dé-

fendre leurs droits;4- De consacrer une journée d’actionscitoyennes autour des problèmes desjeunes (emploi, chômage etc.);5- De prendre des initiatives en vue dedévelopper des projets pour faire faceaux problèmes de chômage ;6- De respecter les lois et règlements envigueur dans les pays d’accueil ; IV- A l’endroit des Organisateurs :1-A Alternatives Espaces Citoyens depérenniser le forum national des jeunesen l’élargissant davantage aux jeunesde la sous région et de diversifier lespartenaires ; 2- De faire en sorte que la tenue duforum national des jeunes soit un évè-nement tournant dans les régions ;3- A la fondation ROSA Luxembourg, àl’Association Mauritanienne des Droitsde l’Homme, à Medico International, auCCFD Terre-Solidaire de continuer àsoutenir cette initiative salutaire et im-portante pour la jeunesse ;

RÉSOLUTIONSNous, jeunes du Niger et de la sous ré-gion, participants à la 4ème édition duForum National des Jeunes, tenu du 17au 19 novembre 2017 à l’EspacesFrantz Fanon d’Alternatives Espaces Ci-toyens de Niamey décidons de laconsécration d’une journée d’’actions ci-toyennes autour des problèmes desjeunes.Nous, jeunes du Niger et de la sous ré-gion, participants à la 4ème édition duForum National des Jeunes, tenu du 17au 19 novembre 2017 à l’EspacesFrantz Fanon d’Alternatives Espaces Ci-toyens de Niamey demandons aux par-tenaires du Nord de conjuguer leursefforts avec les organisations du Sud envue d’actions ciblant le public du Nord.Nous, jeunes du Niger et de la sous ré-gion, participants à la 4ème édition duForum National des Jeunes, tenu du 17au 19 novembre 2017 à l’EspacesFrantz Fanon d’Alternatives Espaces Ci-toyens de Niamey condamnons avecforce l’attitude du Niger qui bafoue lesdispositions du protocole de la CE-DEAO sur la libre circulation des per-sonnes et de leurs biens.

Le forum

4ieme Edition du Forum National des jeunes

Thème : La mobilité est un droit

Assemblée générale de l’ONIMED (Observatoire Nigérien des Médias pour l’Ethique et la Déontologie) :

Le nouveau bureau de l’ONIMED dévoilé !Réuni en Assemblée générale ordinairele 18 octobre dernier dans la grandesalle de la Maison de la presse, les jour-nalistes des différents organes depresse de la place ont choisi les mem-bres du tout nouveau bureau de l’ONI-MED (Observatoire Nigérien desMédias pour l’Ethique et la Déontolo-gie). Auparavant, les participants à l’As-semblée Générale ont jeté un coupd’œil sur plusieurs dispositions du statutde l’ONIMED qu’ils ont soit amendés,soit gardés intacts au regard des der-nières évolutions de notre espace mé-diatique national. L’une des dernièresinnovations consacre le principe de laCo-régulation entre l’ONIMED et leConseil supérieur de la communication.

En effet, les deux structures ontconvenu de travailler ensemble pourbien jouer le rôle de veille qui leur estassigné. Une des autres réformes tientau rôle plus important que doit désor-mais jouer l’ONIMED dans le principedésormais adopté d’auto-saisine. Soitque les usagers n’auront même pas be-soin de se plaindre que l’ONIMED sedoit de prendre en charge certaines si-tuations. Toutes les corrections envisa-gées ne l’ont été que dans le seulobjectif de rendre l’organe d’auto- régu-lation plus efficace et donc elles ont purencontrer l’accord général des partici-pants à l’AG. Ensuite, le président dubureau-sortant Oumarou Moussa a pré-senté un bilan du mandat que ses au-

tres camarades membres du bureau etlui-même ont dirigé. Il est somme toute« satisfaisant même si beaucoup resteencore à faire » a dit Oumarou Moussa.Après quoi, le président du bureau deséance a ordonné l’ouverture des can-didatures aux différents postes de l’ONI-MED. Sans grande surprise, le poste deprésident a été raflé par Mamane Dja-harou de «L’indépendant plus » et an-cien secrétaire général du bureausortant. Il aura comme vice-présidentMoussa Douka du journal « la griffe » etle secrétariat Général est conquis parIbrahim Moussa de « Roue de l’histoire». Les trois autres postes du secrétariatgénéral adjoint ont été attribués à SaniAboubacar de « l’évènement », Rékia-

tou Abdoulaye Hima du groupe depresse « Niger 24 » et enfin Alou Maha-madou de « saraounia ».C’est dire que le bureau a été revu dansdes proportions de 90%, puisque c’estle seul Djaharou issu des rangs de l’an-cienne équipe qui a été reconduit. Lenouveau bureau a comme grand capitalde départ la confiance dont il a bénéficiéde presque tous les participants à l’As-semblée générale. Fort de cette légiti-mité, Djaharou et ses camarades dunouveau bureau devront tout faire pourfaire fonctionner l’ONIMED dans sagrande mission d’autorégulation denotre espace médiatique national.

A. Moussa

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SANTE

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Le miel et le citron, un mélange auxnombreuses vertusLe miel et le citron sont deux ingrédientstrès utilisés de diverses manières dansle monde entier.Ils s’intègrent dans de nombreuses pré-parations, et disposent tous les deux depropriétés bénéfiques pour la santé,ainsi que pour la beauté des cheveux etde la peau.La combinaison de ces deux ingrédientspeut permettre de décupler leurs effetsantioxydants et antibactériens, et deprofiter de tous leurs nutriments.En voici 8 vertus du miel et du citronpour la santé, les cheveux et la peauRéduire la graisse abdominale etcombattre l’obésitéLe citron est faible en calories, et saforte teneur en antioxydants aide à dés-intégrer les cellules de graisses.De son côté, le miel ne contient absolu-ment aucune graisse, et donne del’énergie à l’organisme pour améliorerson rendement physique. De plus, lesucre qu’il contient est très facile à digé-rer.Préparation:Mélangez une cuillerée de miel (7,5 g)

avec 3cuillerées de jus de citron (45 ml),et diluez ce mélange dans de l’eau tiède(200 ml).Consommez cette boisson à jeun, tousles jours, pendant une bonne période. Combattre les problèmes des voiesrespiratoiresLe jus de citron et le miel peuvent com-battre les bactéries et les micros orga-nismes responsables de la grippe, durhume, de l’asthme, des maux de gorge,et de bien d’autres affections des voiesrespiratoires.Ces deux ingrédients peuvent former unexcellent sirop pour venir à bout de tousces problèmes de santé.Préparation:Mélangez une cuillerée de miel (7,5 g)avec deux cuillerées de jus de citron (30ml), et diluez-les dans un verre d’eautiède (200 ml).Buvez ce mélange plusieurs fois parjour pour bénéficier de tous ses bien-faits.Traiter la grippe et le rhumeMême si le remède précédent peut êtreutilisé pour combattre les symptômes dela grippe et du rhume, cet autre traite-ment naturel est également une bonneoption pour venir à bout des virus.Préparation: Faites bouillir un litre d’eau, puis ajou-tez-lui deux rondelles de gingembrefrais. Ensuite, ajoutez trois cuillerées dejus de citron (45ml) et trois cuillerées demiel (75 g). Buvez ce thé entre trois etquatre fois par jour.Purifier le tractus digestifLe citron et le miel sont d’excellents re-mèdes pour réguler le pH du corps, pour

éliminer l’acidité stomacale, et pour re-cevoir d’importants nutriments commede la vitamine C, de la riboflavine et dela vitamine B.Cette combinaison est également excel-lente pour purifier le sang et le foie, maisaussi pour traiter les troubles stomacauxcomme le reflux acide ou les ulcères.Préparation:Préparez-vous un tonique avec deuxcuillerées de jus de citron (30 ml), unecuillerée de miel (25 g) et un verre d’eautiède (200 ml). Diluez bien tous les in-grédients, et buvez le mélange de pré-férence à jeun.Traiter les plaies et les piqûres d’in-sectesLe miel et le citron disposent de proprié-tés antiseptiques qui aident à guérir lespetites plaies, à prévenir les infectionset à accélérer le processus de guérison.En effet, le miel peut éliminer les micro-organismes, tandis que le citron évite laprolifération des bactéries.Préparation:Boire un tonique à base de citron et demiel peut aider à cicatriser les plaies età lutter contre les infections.Vous pouvez également appliquer unmélange des deux ingrédients directe-ment sur la peau, pour profiter de leursbienfaits de manière topique.Éclaircir la peauUn mélange de miel et de citron peutaider à récupérer le teint clair naturel dela peau, en la rendant douce, lisse et ra-dieuse.Comment procéder ?Mélangez à parts égales du citron et dumiel, appliquez-les directement sur

votre peau, et laissez agir pendant 20minutes.Ce traitement doit être appliqué unique-ment le soir, car l’exposition au soleilpeut aggraver les troubles au lieu de lesaméliorer.Éliminer l’excès de sébum et les pointsnoirsLe masque au citron et au miel peutaider à éliminer les points noirs, et l’ex-cès de sébum sur la peau.Ces deux ingrédients ont des propriétésanti-inflammatoires et antibactériennes,qui pénètrent la peau en profondeurpour éliminer les impuretés.Comment procéder ?Coupez un citron en deux, couvrez l’unedes deux moitiés avec du miel d’abeille,et frottez-la sur votre visage. Laissezagir durant 15minutes, puis rincez.Assainir le cuir chevelu et en finir avecles cheveux grasLe miel et le citron nettoient en profon-deur les cheveux, les adoucissent et éli-minent l’excès de graisse pour leurdonner une apparence plus saine, etplus belle.Comment procéder ?Mélangez dans un récipient 4 cuilleréesde miel (100 g) avec le jus de deux ci-trons.Appliquez ce mélange sur tout votre cuirchevelu, et sur vos cheveux, puis lais-sez agir30 minutes.Enfin, l’avez-vous normalement les che-veux avec votre shampoing habituel.

Ishaq ChitouSource : vivons-mieux

« Revenir vers la nature vous fera du bien et vous donnera envie d'aller plus loin. Vous pourrez lefaire seul(e) ou avec votre progéniture qui se rapprochera ainsi de la nature dont les enfants d'au-jourd'hui sont si facilement éloignés à cause de toute la technologie qui les entoure...», Cristina etolivier Ribière, E-guide Nature, Boissons naturelles pour votre santé.

Dans un monde où la médecine devient de plus complexe et compliquée, surtout dans les pays qui sont à la traîne dans l'utilisationde certains procédés médicaux modernes à l'exemple du Niger, il est temps de chercher de nouvelles alternatives, sinon se res-sourcer dans certaines époques quand la santé était entretenue à base de ce que Dieu a offert dans la nature. Les plantes etautres espèces naturelles sont à redécouvrir pour leurs vertus médicinales. Tisanes, cataplasmes, inhalation, bain, ou tout sim-plement une consommation régulière, les plantes (fleurs, feuilles, et racines) nous offrent d’énormes sources de bien être pourmieux vivre.

Le grand éléphant est vieux, il ne peutplus marcher. Il doit prendre conscience,comme un sage, qu’il est temps de partirsans fracas. Les conseils des anciensfrères d’armes : les anciens combat-tants, doivent être considérés commeun Bien pour le grand combattant qu’ilest, et qu’il restera s’il obtempère. Il estdit que derrière chaque grand hommese cache une grande femme, mais cer-taines grandes femmes sont despestes, des dangers pour leurs maris, àl’image de Grace Mugabe, quicontracté la passion dévoreuse du pou-voir, une sorte d’addiction irrésistible.Plus exactement, elle est dans unesorte d’ivresse dionysiaque du Pouvoir.Ce qu’il significatif de noter relativementà ce coup d’état atypique, tranquille,normal, et pour l’heure sans effusion desang, c’est que dans nos démocratiesmodernes, le despotisme/ ou la dicta-ture (une sorte d’Unique et sa Propriété)est une illusion de puissance. BlaiseCampaoré a eu pour sa bêtise politique,du fait de son illimitation (désir illimité depuissance) pour parler comme les épi-curiens, et c’est le tour de Robert Mu-

gabe, blackboulé par des militaires poli-tisés. De Grand révolutionnaire histo-rique qu’il était, le long séjour au pouvoira fini par le métastaser en despote. Or,il doit comprendre comme l’a si bien si-gnifié le Président du Botswana, que lepouvoir n’est pas une Monarchie :quand l’heure et l’âge constituent desimpedimenta pour diriger physiquementun Etat, il faut quitter à temps, et par lagrande porte, c’est-à-dire « dignement

».Mieux, quand un Président peut passerquasiment une trentaine d’années aupouvoir, il est juste de se demander sila gouvernance-domination n’est pas aufond un état servile, qui n’est pas enadéquation avec la volonté du peuple, sion entend par gouverner, le pouvoirsouverain que détient spécifiquement lepeuple ? Si c’est le peuple dans une dé-mocratie normale qui confère le pouvoir

aux gouvernants, alors il est juste de re-connaître que ce même peuple a le droitd’opiner sur les affaires de la Répu-blique, et de fustiger les conduites deshommes politiques ; de juger de la mo-ralité de leurs actions. Il s’ensuit donc,que les gouvernants ont l’obligation dese conduire comme il plaira au peuple.Ils sont tenus de revoir leur agir poli-tique, et de se conduire moralementbien. On ne peut pas dans une démo-cratie gouverner rien que pour satisfairedes « Privilégiés », des « Favoris ».Les derniers contacts, et autres média-tions en vue de trouver une porte de sor-tie honorable pour le GrandRévolutionnaire, permettent de subodo-rer que d’ici peu, Mugabe sera contraintd’abdiquer (s’il est raisonnable), mais s’ilsuit la volonté de sa femme et autressuppôts du diable, il va résister et l’armerisquerait de passer à la vitesse supé-rieure : la répression, et surtout rendreeffectif ses premières intentions : «chasser les criminels du pouvoir ». Waitand see.

Y. Maiga

Crise politico-militaire au Zimbabwe

ROBERT MUGABE doit RENONCER au Pouvoir

Page 8: plutôt être la limitation de la hausse de L’Actualité · s’intéresse au même business. C’est pour dire que les Blancs ne sont pas plus ... C’est au 21ème siècle que

L’Actualité N° 431 du 22 Novembre 2017 Hebdomadaire Nigérien d’Informations générales, de réflexions et d’opinions

ANALYSE

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Lorsqu’on parle de terrorisme islamique, lesregards se focalisent directement vers la né-buleuse Al-Qaïda au proche et moyen orient.Mais aujourd’hui, la comète s’est déplacéejusqu’aux Sahel. Avant le déferlement du ter-rorisme-djihadisme sur les Etats de l’AfriqueNoire, nous trouvons déjà ses échos au Ma-ghreb, notamment en Algérie. La figure prin-cipale dans les 1990, fut le GIA (groupeislamique armé) qui a fortement brillé parson opposition politique contre le pouvoir al-gérien depuis l’annulation des élections élec-torales qui ont donné le pouvoir au FIS (frontislamique du salut). Le gouvernement del’époque a dissolu le FIS. Ce qui fait que de-puis lors, il eut une scission au sein du GIA :« Les « djazaristes », qui entendent centrerla lutte sur le territoire algérien dans uneperspective de prise du pouvoir, et les inter-nationalistes salafistes, pour beaucoup d’an-ciens « afghans », plus sensibles àl’idéologie d’Al-Qaïda » . Dans les Etats du Sahel, c’est cette mou-vance qui prendra la dénomination du GSPC(groupe salafiste pour la prédication et lecombat, dont le chef en 1998, fut HassanHattab, tué en 2003 par les forces algé-riennes) qui est aujourd’hui la bête noire desEtats africains qui a redoré un autre nom decombat : AQMI, car ses anciens membres fu-rent réprimés par l’armée algérienne. Lesterritoires malien, nigérien, et libyen sont fa-talement aujourd’hui ses bases de retran-chement. Afin d’avoir une notoriété et unereconnaissance, AQMI s’est affiliée à Al-Qaïda pour revendiquer ses prises d’otages.Le salafiste Mokhtar Ben Mokhtar qui défraiela chronique aujourd’hui au Mali, était l’undes derniers représentants du GSPC. Pourl’histoire, c’est ce groupe qui en 2004 a tentéde s’emparer du vaste territoire de l’Etattchadien, mais vite écrasé par l’armée tcha-dienne. Le GSPC avant de quitter l’Algérie

avait implanté partout ces cellules islamistes,communément appelées « cellules dor-mantes » : au Canada, en France, enAfrique, etc. Aujourd’hui en France dans lesbanlieues il y a des salafistes qui endoctri-nent les jeunes délaissés par le systèmefrançais, par l’Etat français : la France com-met inconsciemment un génocide in utero ensacrifiant ses propres enfants pour le seulfait qu’ils sont issus de l’immigration. Et encriminologie il est aisé d’établir que la Franceà l’interne est la causa sui de son propre ter-rorisme, comme dans le cas de MohamedMérah ; c’est-à-dire des français qui se re-tournent contre l’Etat au nom l’Islam fonda-mentaliste.Mais au niveau international le berceau duterrorisme souligne François Géré fut laLibye avec son président terroriste Mouam-mar Kadhafi : « Pendant vingt ans, de 1970à 1990, la Libye a apporté un soutien consi-dérable au terrorisme international. Pour sonpropre compte, elle a pratiqué un terrorismede représailles dans le cadre de son affron-tement « anti-impérialiste » avec les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France,agressant les Américains et les Français parles attentats aériens de Lockerbie (1988) etd’UTA (1989) » .Selon François Géré, « la notion d’Etat faibleou défaillant est apparue au début des an-nées 1990, en relation avec le démembre-ment de la Somalie » . De fait l’absenced’Etat, ou d’instabilité d’Etat occasionne desguerres de clans, le développement de mi-lices armées ou des rébellions (cas au-jourd’hui de la Libye). On peut aussi yadjoindre le sens d’Etat désorganisé pour lecas du Mali, balloté entre une rébellion toua-reg et un terrorisme islamiste,. Ces déstabi-lisations profitent alors aux groupusculesislamistes pour installer des camps d’entraî-nements, comme en Afghanistan, ou au Pa-kistan, où nous trouvons des Talibans engrand nombre.Depuis que les Touaregs du MNLA et les dji-hadistes ont pris possession de Kidal et deGao, force est de constater qu’il n’y avait paseu de réaction, de riposte militaire immédiatede la part des forces de la cedeao (commu-nauté économique des états de l’Afrique del’ouest). De rencontres de rencontres, demédiations à médiations, on a permis àl’ogre terroriste de prendre du poil de la bête.

D’un point de vue de l’anthropologie crimi-nelle, il était aisé de prévoir les actes del’ogre terroriste caractérisé par l’illimitation[entendue comme facteur criminogène], parle désir de s’accaparer totalement du terri-toire malien comme dans une sorte de délirede possession. L’ogre terroriste aveuglé parson objet de désir, n’a plus de crainte quelleque soit l’armée d’Agamemnon qui se pré-sentera sur son chemin. La prise d’otagesdes employés du site gazier d’In Aménas enAlgérie, est la preuve que la guerre s’ests’est internationalisée, dans l’exacte mesureoù, en prenant des otages de nationalités dif-férentes, l’intention des djihadistes est mani-feste : médiatiser grandement leur action enfaisant d’autres émules. Par conséquent, ilne serait pas surprenant d’assister ailleurs àd’autres actions soit kamikazes, soit de prised’otages, d’attentats, et des embuscades.(Hôtel Radisson, Splendid Hôtel, Grand-Bas-sam, Tongo Tongo au Niger : embuscadecontre des forces spéciales américaines etdes militaires nigérienne)Concernant le Mali, depuis l’annexion deGao et Kidal, il était prévisible de façonpresque déterministe, que les intentions ul-times des djihadistes, nonobstant leurs idéo-logies disparates projetaient de s’emparer del’Etat malien afin d’y ériger un Etat terroriste.Leur coalition stratégique a failli réussir,contre l’armée malienne en manque de puis-sance de frappe. En s’attaquant aux régionsde Konna, de Diabali, de Douentza, de sé-varé, de Léré, de Nampala, les djihadistesont ouvert la boîte de Pandore de la guerreet de la guérilla. L’intervention des forces armées françaisesa évité in extremis à l’Etat malien du capi-taine Sanogo de tomber dans l’enfer de lasomalisation. Il nous semble qu’il faut vérita-blement manquer de connaissance enscience politique et en stratégie militaire pourlaisser suffisamment le temps aux djiha-distes de renforcer leurs forces. Point n’estbesoin de passer par l’école spéciale mili-taire de Saint-Cyr pour savoir qu’après Gao,Kidal, et Tombouctou, les djihadistes dansleur impérialisme, ne vont pas se limiter àces régions. Ceci étant, il faut souligner qu’un Etat bienconstitué politiquement, doit être à même des'assurer par la guerre la victoire sur son ad-versaire, et en l’espèce, si l'adversaire in-

carne le nihilisme par excellence _ les djiha-distes _, l'Etat est condamné à vaincre. Cetteexpérience de la guerre au Mali, devrait à lafin des hostilités constituer un laboratoired'analyses pour repenser les institutions mi-litaires.Pour conclure, il nous semble que si lesEtats du Sahel avaient profondément « ru-miné » le délitement de l’Etat somalien et lesconséquences advenues : piraterie et She-babs islamistes, certains Etats auraient évitéle terrorisme djihadiste et les prises d’otagesaujourd’hui. C’est en de telles circonstancesque Polybe enseigne l’utilité de l’histoire pourles hommes politiques et les futurs diri-geants, car écrit-il : « Si les historiens quim’ont précédé avaient omis de faire l’élogede l’histoire, sans doute serait-il nécessaired’exhorter un chacun à distinguer les ou-vrages tels que celui-ci et à leur réserver unaccueil favorable, en songeant que l’hommetrouve dans la connaissance du passé laplus instructive des leçons. Mais cet éloge aété fait et refait et autant dire tous les auteursen ont fait le fondement et le couronnementde leur œuvre. Ils ont souligné que l’étudede l’histoire constitue l’éducation politique laplus efficace et le meilleur entraînement àl’action, et que d’autre part, pour apprendreà supporter dignement les renversements defortune, l’enseignement qui produit en nousla plus vive impression ou plutôt le seul va-lable, c’est celui que nous apporte le récitdes tribulations d’autrui » . Si on se placedans l’optique de Polybe l’histoire offre desréponses, des remèdes (pharmakoï) aux dif-ficultés dans lesquelles pataugent au-jourd’hui les Etats africains : leurs «tribulations » actuelles. Autrement dit, Laguerre est certes une chose détestable ainsique l’atteste Platon dans Les Lois, de mêmeque Socrate dans La République quicondamnait les guerres intercités. Toutefois,la guerre (polémos/conflit) au sens d'Héra-clite d’Ephèse, n'est pas à éviter, car ellepeut avoir des vertus cathartiques ; un réta-blissement de la tranquillité (hésuchia) ; leretour de l'ordre en face et contre le troubleperpétré en l’occurrence par les terroristes-djihadistes. L’adage dit bien « qui veut lapaix, prépare la guerre »

Dr. Youssouf Maïga MoussaCriminophilosophe

Gai savoir sur le terrorisme-2

Etat en danger, et riposte appropriée ?

La vie en commun suppose, exige le respectde certaines règles, l’intériorisation des va-leurs morales. Citoyens et gouvernés sonttenus par les mêmes principes. Quand desdirigeants s’adonnent quasi-naturellementaux mensonges, la cité ne sera pas ditejuste, a fortiori vertueuse, mais décadente.Une communauté dans laquelle le men-songe est érigé en règle d’or, en principe del’action, il y a lieu de parler de folie, de so-ciété folle. Chez le philosophe Kant, il y a undevoir de vérité, car la vérité est une vertu,et il importe de la préférer aux mensonges,aux crimes, et autres actions injustes. Dansla perspective du philosophe Blaise Pascalla vérité est même hypostasiée : « on se faitune idole de la vérité même » (Pensées).D’où nos préoccupations : y a-t-il toujoursune « volonté de vérité » en politique ? Legouvernant aime-t-il toujours la vérité ? Dansles Livres Sacrés n’est-il pas recommandéde ne pas mentir ? Si Gouverner, se réduit constamment auxmensonges, point n’est alors besoin de laJustice, du droit, de la Morale, de la Religion.Quand le politique promet aux élèves, auxlycéens, aux étudiants monts et merveilles,aux enseignants les mêmes mirages, à toutun peuple, il y a lieu de s’inquiéter. Commentavoir confiance à un tel gouvernement ? Sitout roule dans le mensonge, si tout est en-veloppé de mensonges, on peut même

craindre pour le bien suprême dans un Etat,à savoir : la sécurité. Ceci pour dire que lemensonge ne doit pas tout emporter dansune République. Il existe dans l’axe dutemps une fin du mensonge. L’adage dit sibien que « le mensonge a beau courir, la vé-rité finira par le rattraper ». Il existe une valeur de la vérité que le poli-tique occulte, ou viole allègrement en faisantfi des divinités vengeresses. Quand un gou-vernement commet une erreur, ou une faute,le citoyen doué de bon sens peut reconnaî-tre son côté faillible : « errare humanum est= l’erreur est humaine » ; mais le mensongeavec conscience de soi, avec intention déli-bérée de tromper, de berner tout un peupleest une grave folie politique. Si on peut ac-cepter avec Descartes que l’homme estconscient et responsable de ses erreurs, ausens où se tromper peut avoir pour cause unmauvais exercice de notre entendement, unmauvais jugement dénué de méthode ; enrevanche, on ne peut pas accepter le méprisdans le mensonge et avec conscience desoi. Quand on observe certains acteurs de lascène politique nigérienne, leurs divers agis-sements, psycho-comportementaux, il sedévoile clairement une tendance patholo-gique vers un érotisme pour les propos gros-siers, irrévérencieux, salaces, «vilipendentiels », mortifères, outrageants.

Tous ces termes convergent vers des formessado-machistes, vers l’égotisme jouissif(perversion), ou simplement dans ce queNietzsche qualifierait de « méchanceté froide». Ce tableau psychique de l’homme poli-tique nigérien (une minorité) nous froisse.Nous avons envie de comprendre et de pro-poser une cure (cura = soin) politique, hélas,ils ne sont pas guérissables, car ils répètentinlassablement les mêmes maladresses po-litiques. Dieu seul peut les guérir, Amine.Jean-Paul Sartre dans Huis Clos, avanceune thèse importante, à savoir que : « L’En-fer, c’est les autres » qui cadre adéquate-ment avec la vie politique actuelle du Niger.Les autres, certains hommes politiques man-quent en effet des prés requis éthiques pourvoguer dans l’univers politique. Ils consti-tuent du point de vue de l’éthique aristotéli-cienne des calamités politiques.Ethiquement parlant, le respect de soi doitentraîner le respect du semblable nonobs-tant toutes formes de différences. Autrementdit, il sied de respecter autrui comme on vou-drait qu’en retour on te le fît. Par cette rela-tion bijective, est alors possible un mondepacifique. Le respect de ce point de vue doitêtre matriciel dans tous nos rapports avecles autres. C’est ce respect qui fait notre di-gnité, et qui fait que l’autre sera considéré etrespecté comme une personne, et noncomme une chose de la nature.Mais dans le réel, certains de nos conci-toyens dans leurs conduites manquent tota-lement de règles morales, ignorent le

respect dans sa dimension conventionnelleet morale, tant vis-à-vis de leurs égaux, qu’àl’égard de leurs ainés. Dans l’optique pasca-lienne (Blaise Pascal), le respect va jusqu’àce qu’il appelle les Grands : il existe pour luideux types : les grandeurs d’établissementet des grandeurs naturelles : exemples res-pecter les dignités et la noblesse s’agissantdes grandeurs d’établissement, et les gran-deurs naturelles, par exemples, le respect dela lumière de l’esprit, la vertu, la force, lascience. La raison de ce manque de respectdans l’agir politique relèverait probablementet plausiblement d’une certaine corruptionde la conscience réfléchissante liée à l’exer-cice du pouvoir, une sorte de griserie depuissance, ou psychanalytiquement relève-rait d’un trauma du passé, d’une enfancetraumatique. Le pouvoir certes rend fort, àcause de la protection qu’il offre à ceux quicommandent, mais il peut aussi pourrir l’es-prit et rendre stupide moralement parlant. Cequi explique aujourd’hui le vide de respecten politique. Les valeurs morales sont fou-lées aux pieds. Même les honorables dépu-tés (certains, nous soulignons),représentants du peuple brillent par cette ab-sence de vertu. L’enfer, dès lors, pour re-prendre à notre compte le mot de Jean-PaulSartre, n’est-ce pas quand les uns et les au-tres sont incapables de nouer de vrais rap-ports d’amitié politique ?

Y. Maïga

Réflexion : la fonction de Vérité