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Avis Technique 3/05-451 Plancher Floor Fuβboden Plancher YTONG Titulaire : XELLA THERMOPIERRE Le Pré Châtelain Saint-Savin F-38307 BOURGOIN-JAILLEU Cedex Tél. : 04 74 28 90 15 Fax : 04 74 28 90 33 Usines : ALZENAU - Allemagne BURCHT - Belgique LANDGRAAF - Pays-Bas Commission chargée de formuler des Avis Techniques (arrêté du 2 décembre 1969) Groupe Spécialisé n° 3 Structure, planchers et autres composants structuraux Vu pour enregistrement le 2 août 2006 Secrétariat de la commission des Avis Techniques CSTB, 84 avenue Jean Jaurès, Champs sur Marne, F-77447 Marne la Vallée Cedex 2 Tél. : 01 64 68 82 82 - Fax : 01 60 05 70 37 - Internet : www.cstb.fr Les Avis Techniques sont publiés par le Secrétariat des Avis Techniques, assuré par le CSTB. Les versions authentifiées sont disponibles gratuitement sur le site Internet du CSTB (http://www.cstb.fr) © CSTB 2006

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Page 1: Plancher Floor Plancher YTONG

Avis Technique 3/05-451

Plancher Floor

Fuβboden Plancher YTONG Titulaire : XELLA THERMOPIERRE

Le Pré Châtelain Saint-Savin F-38307 BOURGOIN-JAILLEU Cedex

Tél. : 04 74 28 90 15 Fax : 04 74 28 90 33

Usines : ALZENAU - Allemagne BURCHT - Belgique LANDGRAAF - Pays-Bas

Commission chargée de formuler des Avis Techniques (arrêté du 2 décembre 1969) Groupe Spécialisé n° 3 Structure, planchers et autres composants structuraux

Vu pour enregistrement le 2 août 2006

Secrétariat de la commission des Avis Techniques CSTB, 84 avenue Jean Jaurès, Champs sur Marne, F-77447 Marne la Vallée Cedex 2 Tél. : 01 64 68 82 82 - Fax : 01 60 05 70 37 - Internet : www.cstb.fr

Les Avis Techniques sont publiés par le Secrétariat des Avis Techniques, assuré par le CSTB. Les versions authentifiées sont disponibles gratuitement sur le site Internet du CSTB (http://www.cstb.fr) © CSTB 2006

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Le Groupe Spécialisé n°3 « Structures, planchers et autres composants structuraux » a examiné les 17 décembre 2002 et 10 décembre 2004, la demande de révision des Avis Techniques 3/97-292 et 3/99-326 relatifs aux procédés de plancher en béton cellulaire autoclavé SIPOREX et YTONG. Il a formulé sur ce procédé l’Avis Technique ci-après.

1. Définition succincte 1.1 Description succincte Dalles de plancher en béton cellulaire autoclavé armé ayant 100 à 300 mm d'épaisseur, 600, 625 ou 750 mm de largeur et, au maximum, 6,00 m de longueur. La masse volumique nominale du béton cellulaire constitutif est de 500, 550 ou 600 kg/m3.

1.2 Identification des composants L'identification des composants se fait comme précisé dans le Dossier Technique du demandeur.

2. AVIS L’avis ne vaut que pour les fabrications de dalles de béton cellulaire bénéficiant d’une certification CSTBat délivrée par le CSTB.

2.1 Domaine d’emploi accepté • En plancher de maisons individuelles Thermopierre en tant que

plancher haut et bas du RDC.

• En plancher de maisons traditionnelles n’excédant pas R+1.

• Dans les bâtiments à ossature en béton ou métallique autostables, (c'est à dire en dehors de toute intervention dans les problèmes de structures tels que celui du contreventement et de la transmission des charges verticales), à charges d’exploitation modérées principalement statiques et réparties.

• Dans les mêmes bâtiments en participant au contreventement de l’ouvrage, à condition que le plancher soit recouvert d’une dalle mince en béton armé.

• Dans les mêmes bâtiments, mais limités à R+1 lorsqu’ils sont situés en zones sismiques Ia, Ib ou II.

2.2 Appréciation sur le procédé 2.21. Aptitude à l'emploi

Stabilité La résistance des planchers est normalement assurée pour les domaines d'emploi ci-dessus, si la conception et la mise en œuvre des dalles sont conformes aux conditions prévues dans la description et dans le Cahier de Prescriptions Techniques Particulières. Ce plancher ne peut supporter que des charges statiques ou quasiment statiques comprenant par ces dernières les charges dynamiques dues aux déplacements des personnes et des équipements légers, sauf si le plancher est encadré par la poutre-ceinture prévue dans la description en « variante sismique » (voir le paragraphe 2.31 ci-après pour les conditions de conception et de calcul).

Comportement en cas d'incendie Les études et les quelques essais effectués sur le comportement des dalles en béton cellulaire en cas d'incendie, montrent que ce plancher est susceptible d'assurer les degrés coupe-feu usuellement demandés. Le comportement à chaud dépend des mêmes facteurs (comme enrobage, surdimensionnement des aciers, bielle d’appui) que pour les planchers en béton armé. Il appartient au fabricant de le justifier dans les conditions usuelles. Toutefois, pour les maisons individuelles (première famille) aucune justification n’est nécessaire. Pour les planchers dimensionnés pour la résistance en flexion, on peut préjuger, en fonction de l’enrobage des armatures, les valeurs minimales de degré coupe-feu indiquées dans le tableau ci-après.

« u » (mm) Degré coupe-feu (h) 10 ½ 20 1 30 1 ½ 40 2

« u » représente la distance minimale entre l’axe de l’armature et la face inférieure de la dalle, compte tenu des tolérances admises.

Prévention des accidents lors de la mise en œuvre Compte tenu des profondeurs d’appui minimales prévues, la pose peut normalement être effectuée sans lisse d’appui, sans entraîner de risques particuliers.

Isolation thermique Ce plancher est par lui-même isolant ; ses caractéristiques sont déterminables à partir des règles Th-U.

Isolation acoustique Les planchers en dalles YTONG simplement complétés, s’il y a lieu, par des enduits et chapes directement appliqués, sont à apprécier vis-à-vis des exigences d’isolation acoustique sur la base de la loi de masse expérimentale. En pratique, vu la faible masse des dalles, cette solution ne permet pas de satisfaire aux exigences d’isolation entre logements. Les planchers finis, acoustiquement complexes, c’est-à-dire avec un système ou couche résiliente, sont à apprécier en fonction d’essais particuliers.

Flexibilité Les déformations prises par ces planchers peuvent être limitées en fonction des dimensionnements adoptés. Les fléchissements peuvent être calculés conformément aux indications de l’Annexe 1 du présent Avis.

Etanchéité entre locaux superposés Ces planchers présentent une étanchéité convenable entre locaux superposés.

Finition Possibilité d’appliquer les revêtements de sol usuels et de finition convenable des plafonds.

2.22 Durabilité – Entretien La protection des armatures contre la corrosion confère aux planchers abrités des bâtiments courants une durabilité comparable à celle des planchers en béton armé. En cas de plancher exposé aux intempéries ou à des atmosphères agressives, ou encore placé sur des locaux très humides, on estime que des précautions complémentaires destinées à rendre la sous-face imperméable sont utiles. En cas de pose sur vide sanitaire, ce dernier doit être efficacement ventilé. Si le sol est très humide, il convient de placer sur le sol une barrière imperméable.

2.23 Fabrication et contrôle La fabrication des dalles est effectuée en usine. Dans chaque usine, elle doit faire l’objet d’un autocontrôle systématique du fabricant dans le cadre d’une certification CSTBat délivrée par le CSTB. Les dalles YTONG bénéficiant d’un certificat valide sont identifiables par la présence de la marque CSTBat.

2.3 Cahier des Prescriptions Techniques Particulières

2.31 Conditions de conceptions et de calcul • Le dimensionnement des dalles est fait par le calcul en respectant

les dispositions contenues dans l’Annexe 1 du présent Avis, intitulée « Justification des dalles de plancher, suivant la méthode des états-limites ».

• Les résistances des matériaux constitutifs (béton cellulaire et acier) à prendre en compte dans le dimensionnement, garanties par le fabricant, sont celles indiquées au paragraphe 3 de la description.

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• Le « fléchissement actif » des planchers pouvant nuire aux cloisons maçonnées qu’ils ont à supporter comporte : les déformations différées sous poids mort (poids propre des dalles), les déformations totales dues aux charges permanentes hormis le poids propre et les déformations instantanées dues aux charges variables. Ce fléchissement ne doit pas dépasser 1/500 de la portée si cette dernière est inférieure ou égale à 5,00 m et 5 mm ± l/1000 dans le cas où la portée l est supérieure à 5,00 m. Dans le cas des dalles qui ne supportent pas de cloisons maçonnées, on limite leur fléchissement constitué conventionnellement par les déformations citées ci-dessus, à l/350 pour les portées l jusqu’à 3,50 m et à 0,5 cm + l/700 pour les portées l plus grandes que 3,50 m.

En cas de trémie, le chevêtre en fer plat de section 50 x 5 mm permet de répartir sur les dalles adjacentes d’enchevêtrure une charge de 500 daN au plus.

Cas d’utilisation en zone sismique Le plancher fonctionne en voûte de décharge dans son plan, voûte de largeur L égale à la largeur du plancher et de hauteur H égale à la portée du plancher, tant que le rapport L/H reste compris entre les deux bornes suivantes : 1 ≤ L/H ≤ 2. Si L/H < 1, ce fonctionnement est admis à condition de limiter la hauteur à 0,7 L.

• Le chaînage périphérique de ceinture du plancher doit être conçu et dimensionné conformément au paragraphe 12.2.2.2.4 des Règles PS 92 (norme NF P 06-013), sans que la section des armatures longitudinales constitutives descendent en dessous de 4 ∅ 10 en zones de sismicité Ia et Ib, et 4 ∅ 12 en zone de sismicité II.

• L’espacement des cadres du chaînage est limité à la moitié de la hauteur du plancher sans descendre en dessous de 100 mm.

• En outre, la profondeur d’appui effectif « a » des dalles de béton cellulaire ne doit pas être inférieure à :

b / tjf 0,75 . 1,8b

aVa

γ≥

avec : Va : effort tranchant sollicitant sous la combinaison d’actions accidentelles ;

b : largeur d’application de la charge ; ftj : résistance caractéristique à la traction du béton cellulaire

des dalles ; 1,8 = 1/cos [Arc tg (3/2)] γb = coefficient partiel de sécurité pris égal à 2. Sauf justification précise sur la résistance du béton cellulaire, la relation précédente conduit à une profondeur d’appui effectif a ≥ Va/k avec Va = effort tranchant sollicitant exprimé en daN pour 1 m de largeur de plancher et k = 5,4 kN/cm pour des dalles de Mvn = 500 kg/m3 6,1 ″ ″ ″ Mvn = 550 ″ 6,75 ″ ″ ″ Mvn = 600 ″ (les résistances caractéristiques du béton cellulaire ont été prises forfaitairement égales à 0,8 MPa, 0,9 MPa et 1,0 MPa respectivement pour les trois masses volumiques nominales citées).

• Le plancher doit être justifié dans le sens de la portée pour la reprise d’un effort de traction de 75 kN / mètre de largeur de plancher.

• Les dalles de rive doivent être maintenues dans les conditions prévues au dossier technique établi par le demandeur.

2.32 Conditions de fabrication • L’épaisseur de la couche de protection contre la corrosion

appliquée sur les armatures doit être supérieure ou égale à 0,1 mm.

• La distance des extrémités des barres longitudinales aux abouts des dalles doit être inférieure à 25 mm.

• Les tolérances maximales admises sur les dimensions de fabrication des dalles sont : longueur : ± 5 mm

largeur : ± 3 mm épaisseur : ± 3 mm différence entre les diagonales : 10 mm

• Toutes les dalles doivent être affectées en usine d’une marque indélébile comportant les indications suivantes : usine productrice, longueur et charge admissible de la dalle. En outre, la marque CSTBat doit être apposée sur la face supérieure des dalles dans les conditions précisées dans le règlement technique de la certification.

2.33 Conditions de mise en œuvre • La mise en œuvre doit se faire conformément aux plans de pose

fournis par le titulaire. Ces plans de pose doivent faire figurer le cas échéant les dispositions particulières à réaliser.

• La largeur minimale d’appui des dalles doit être de : – 60 mm, si le support est en acier ou en béton armé, – 70 mm, si le support est en maçonnerie Compte tenu des tolérances de positionnement des dalles et des tolérances sur la distance entre appuis cela conduit à prévoir des largeurs d’appui nominales supérieures à ces valeurs. Dans les cas courants, on peut raisonnablement prévoir les profondeurs d’appui nominales suivantes : – sur ossature métallique : 70 mm nominal pour 60 mm

réels au moins ; – sur ossature béton armé : 80 mm nominal pour 60 mm

réels au moins ; – sur maçonnerie porteuse : 90 mm nominal pour 70 mm

réels au moins.

• Les planchers placés dans des ossatures autostables doivent être butés par celles-ci sur tout leur pourtour.

• Pour les dalles coupées par une trémie, le chevêtre en fer plat de 50 x 5 mm au minimum doit être protégé contre la corrosion par une protection équivalente à une galvanisation à chaud.

• En cas de pose sur vide sanitaire et de sol très humide, celui-ci doit être recouvert d’un film imperméable. Si ce film est en polyéthylène son épaisseur doit être de 150 µ au moins.

• Dans le cas d’utilisation en zones sismiques, le plancher est encadré par une poutre-ceinture réalisée conformément à la description indiquée ci-après « variante sismique ».

• Dans le cas où le plancher YTONG est censé participer au contreventement d’ensemble d’un ouvrage, les dispositions suivantes doivent être respectées : les joints horizontaux entre dalles doivent être armés sur toute la longueur par des aciers filants à haute adhérence calculés en fonction des effort appliqués et ancrés dans les chaînages périphériques et dans le joint d’about des dalles. Une dalle en béton armé de 4cm d’épaisseur minimale doit en outre compléter le plancher.

2.34 Conditions d’utilisation Le poids des cloisons portées sur le plancher ne doit pas être supérieur à 2,5 kN/m.

Conclusions Le présent Avis annule et remplace les Avis Techniques 3/97-292 et 3/99-326

Appréciation globale Pour les fabrications des dalles bénéficiant d’un Certificat CSTBat, l’utilisation du procédé dans le domaine d’emploi accepté est appréciée favorablement.

Validité 6 ans jusqu’au 31 décembre 2011

Pour le Groupe Spécialisé n° 3 Le Président

J.P. BRIN

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3. Remarques complémentaires du Groupe Spécialisé

La présente révision d’Avis technique regroupe en un seul Avis le procédé de plancher à dalles en béton cellulaire fabriqué dans les usines de Burcht (Belgique), Alzenau (Allemagne) et Landgraaf (Pays-bas). Il regroupe en outre en un seul et même Avis les anciens Avis 3/99-326 visant le plancher YTONG et 3/97-292 visant le plancher SIPOREX.

Le Rapporteur du Groupe Spécialisé n° 3

M. CHENAF

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ANNEXE 1 Justifications des dalles de toiture par le calcul suivant la méthode des états limites

Notations utilisées : a profondeur d’appui des dalles b largeur de la section transversale d hauteur totale de la section transversale fc résistance caractéristique à la compression du béton à l’état

sec fe limite d’élasticité de l’acier h distance du centre de gravité de l’armature tendue à la face

supérieure de la dalle A section de l’armature tendue Eb module de déformation longitudinal du béton Es module d’élasticité de l’acier I moment d’inertie en flexion γb coefficient partiel de sécurité pour le béton εbc raccourcissement relatif du béton εs allongement relatif de l’acier tendu σbc contrainte de compression du béton σs contrainte de traction de l’acier

A. Caractères des matériaux A.1 Béton Résistance du béton à l’état sec Le béton est défini par la valeur caractéristique de sa résistance à la compression à l’état sec, notée fck. Cette résistance est mesurée par compression axiale exercée sur éprouvettes cubiques de 20 cm d’arête. La résistance est déterminée prenant en compte un fractile de 10 % garanti avec un niveau de confiance de 95 %.

Déformations longitudinales du béton à l’état sec Le module de déformation longitudinale instantanée du béton à l’état sec, noté Ec, est déterminé par la relation :

ckk.f1,5Ec µ=

dans laquelle : Ec et fck sont en MPa. µ représente la masse volumique à l’état sec en kg/m3. k.fck représente la résistance à la compression moyenne du béton à

l’état sec. et k = 1,18

A.2 Aciers Le caractère mécanique utilisé dans les calculs est la limite d’élasticité garantie désignée par fyk. Le module d’élasticité longitudinal de l’acier Es est égal à 200 000 MPa. Le diagramme déformations-contraintes à considérer pour les aciers utilisés dans les dalles YTONG est conforme au croquis ci-après :

B Calcul des sections soumises à des sollicitations normales dues à un moment fléchissant

B.1 Etat-limite ultime de résistance Il y a lieu de justifier que les sollicitations de calcul, déterminées conformément aux Règles BAEL doivent être inférieures ou égales aux sollicitations limites ultime. En raison des écarts importants de position des armatures, les calculs sont menés avec des bras de levier réduits déterminés à partir des enrobages « de calcul » indiqués dans le tableau 1 situé en fin de la description.

Hypothèse de calcul • Les sections droites restent planes et il n’y a pas de glissement

relatif entre les armatures et le béton.

• Il n’est pas tenu compte de la résistance à la traction du béton.

• Le diagramme des déformations de la section au moment de la rupture se situe, pour les dalles YTONG, dans les domaines 2a, 2b où 1 indiquées sur le diagramme qui suit :

B

d h

εs A

10°/oo fyk/Es 0

2,8 °/oo représente la limite du raccourcissement unitaire du béton (en flexion) et 10°/oo la limite d’allongement unitaire de l’acier.

• Le diagramme déformations-contraintes du béton cellulaire SIPOREX pouvant être utilisé pour le calcul est un diagramme bilinéaire qui s’étend de l’origine des coordonnées jusqu’au point de coordonnées :

b

ckf 0,75

γ

bck0,75f

bc et /2,8bc ooγ

=σ°=ε

Le coefficient γb à prendre en compte est de 1,75.

• La résistance de calcul des armatures est déduite du diagramme figurant en A.2, en effectuant une affinité parallèlement à la

tangente à l’origine dans le rapport s

1

γ où γs est pris égal à 1,15.

• Les armatures comprimées ne sont pas prises en compte dans le calcul.

B.2 Etat-limite ultime de service vis-à-vis des déformations

Calcul des déformations instantanées Les déformations instantanées sont calculées en prenant en compte un facteur EI correspondant à la section totale du béton, considérée non fissurée, et à la section des armatures tendues et comprimées, chacun des deux matériaux intervenant avec leur module d’élasticité respectif : 0,87 Ec pour le béton et 2 x 105 MPa pour l’acier. Afin de confirmer l’hypothèse ci-dessus, il convient de vérifier, dans chaque cas particulier, que, sous l’effet des charges considérées, la contrainte de traction sur la fibre inférieure de la dalle soit inférieure ou au plus égale à 0,15 fck. Dans le cas où cette condition n’est pas satisfaite, il y a lieu de renforcer la section de la dalle.

σs

εc

2,8°/oo

σcd

2,3°/oo 2,8°/oo

εc

2a

1

2b

-10%o -fyk/Es

σsd

εs

fyk

fyk/Es 10 %o

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Calcul des déformations à long terme (f∞) Pour calculer la flèche totale sous une certaine charge, on peut en première approximation multiplier la flèche instantanée déterminante pour cette même charge par le coefficient 1,5.

C Calcul des sections soumises à des sollicitations d’effort tranchant

La contrainte tangente ultime est prise conventionnellement égale à :

d bVb

cd =τ

Vu étant l’effort tranchant dû à la totalité des charges agissant sur la dalle, pondérées conformément aux Règles BAEL.

Il y a lieu de s’assurer que la contrainte τu ainsi déterminée respecte la condition ci-dessous :

τcd ≤ 0,014 fck

D Ancrage des armatures longitudinales Pour assurer l’ancrage des armatures longitudinales inférieures, des barres transversales d’extrémité soudées contre ces dernières doivent être prévues dans tous les cas. Le diamètre de ces barres dépend du diamètre des armatures longitudinales et ne doit pas être inférieur aux valeurs ci-dessous :

∅t = 4,6 mm lorsque ∅l = 4,6 à 6,5 mm

∅t = 5,2 mm lorsque ∅l = 6,6 à 7,5 mm

∅t = 5,5 mm lorsque ∅l = 7,6 à 9,0 mm

∅t = 6,5 mm lorsque ∅l = 9,1 à 10,0 mm Le nombre nécessaire des armatures transversales d’extrémités est au minimum de trois pour l’usine d’Alzenau et de quatre pour les usines de Burcht et de Landgraaf. La première barre transversale doit être située obligatoirement dans la profondeur de l’appui, à savoir au maximum à 35 mm de l’extrémité de la dalle, toutes tolérances épuisées. Les barres suivantes sont situées à entraxe maximal de 100, 125 et 250 mm.

E Dispositions constructives Le nombre des armatures longitudinales inférieures doit être au minimum de quatre et au maximum de neuf. Les barres longitudinales sont reliées par des barres transversales prévues sur toute la longueur de la dalle avec un espacement maximal de 500 mm.

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Dossier Technique établi par le demandeur

A. Description 1. Principe Le plancher YTONG est constitué de dalles armées en béton cellulaire sans dalle rapportée collaborante. Il peut être utilisé comme planchers pour des maisons en béton cellulaire ou traditionnel et pour des bâtiments à ossature métallique ou en béton armé.

2. Identification des dalles Les dalles sont identifiées par une inscription apposée à l’une de leurs extrémités de façon à pouvoir être lue lorsque la dalle est disposée normalement dans le sens qu’elle occupe en œuvre, comportant les indications suivantes :

• les dimensions de la dalle, • le numéro de commande, • la qualité du béton, • l’usine productrice, • la charge totale prévue à supporter à l’exception du poids propre.

3. Définition des matériaux 3.1 Béton cellulaire autoclavé

Mvn (kg/m3)

fck (Mpa) fckmin (Mpa)

Burcht Alzenau Landgraaf Burcht Alzenau Landgraaf500 4,4 4,4 4,4 3,7 3,7 3,7 550 5,3 5,3 5,3 4,4 4,4 4,4 600 6,2 6,2 6,2 5,1 5,1 5,1

avec Mvn : masse volumique nominale fck : résistance caractéristique à l’état sec, au fractile 10 % fckmin : résistance minimale

3.2 Armatures • Acier rond et lisse déroulé et redressé de limite élastique garantie

à 500 MPa. Les diamètres nominaux après étirage des barres utilisées sont en mm : 4,6 - 5,2 - 5.5 - 5.6 - 6.0 - 6,5 - 7.0 - 7.5 - 8.0 - 8,5 - 9,0 et 10,0.

4 Description des éléments • Eléments courants Dimensions des dalles (m) :

• largeur : 0,60 - 0,625 et 0,75 • épaisseur de 0,10 à 0,30 • longueur : au plus 6,00 Les flancs longitudinaux sont profilés suivant les croquis ci-après. Le poids des dalles à prendre en compte dans les calculs de l’ouvrage support est donné dans le tableau ci-dessous : les valeurs indiquées correspondant à une teneur en eau normale à l’équilibre et un pourcentage moyen d’armature.

Poids des dalles à prendre en compte dans les calculs Epaisseurs Poids des dalles (kN/m2) (mm) MVn 500 MVn 550 MVn 600 100 0,64 0,69 0,74 125 0,80 0,86 0,93 150 0,96 1,03 1,11 175 1,12 1,21 1,30 200 1,28 1,38 1,48 225 1,44 1,55 1,66 240 1,54 1,65 1,77 250 1,60 1,72 1,85 300 1,92 2,07 2,22 Percements : des percements sont possibles sur chantier dans les éléments courants dans la mesure où ils n’affectent en aucun cas l’intégrité et la conservation des armatures.

Eléments spéciaux Des éléments présentant les particularités ci-après peuvent être fabriqués à la demande. a) Dalles de largeur inférieure à 600 / 625 / 750 mm

Ces dalles servent à ajuster la largeur du plancher non modulées en 600 (625 ou 750) mm. La largeur minimale est de 300 mm.

b) Dalles comportant des trous et des échancrures latérales L’armature des dalles peut être renforcée et disposée de manière à rendre possible le perçage de trous dans l’axe longitudinal des dalles, trous circulaires de diamètre maximal 200 mm, trous rectangulaires de plus grand côté au plus égal à 200 mm.

c) Dalles renforcées pour trémies, porte-à-faux importants,etc. d) Les dalles ne peuvent être coupées en longueur sur chantier que

dans des cas exceptionnels et avec k’accord des représentants de la société YTONG-SIPOREX

5. Fabrication 5.1 Préparation du béton cellulaire La fabrication des dalles comporte les phases suivantes :

• broyage du sable au broyeur à boulets par voie humide,

• addition de la chaux, du ciment et de boues de recyclage,

• mise en place des armatures dans les moules,

• malaxage du mélange et incorporation de la poudre d’aluminium,

• coulage de la pâte dans les moules,

• levée de la pâte pendant environ ½ heure et durcissement dans le moule pendant 2 heures environ,

• ouverture du moule et transport par pince de levage,

• découpage des éléments au fil dans le sens longitudinal, puis dans le sens transversal, réalisation des rainures et languettes, marquage,

• autoclavage à 180°C environ et 10 à 11 atmosphères pendant environ 10 à 12 heures.

5.2 Préparation des armatures L’armature est constituée par une cage d’armature qui comporte des fers ronds longitudinaux soudés électriquement par points à des fers transversaux, à raison de deux en partie supérieure et en nombre variable en partie inférieure. La protection contre la corrosion est obtenue par trempage dans un bain spécial composé de peinture anti-corrosion pour l’usine de Montereau et de bitume pour l’usine d’Alzenau. L’épaisseur de la couche de protection est de 60 microns pour l’usine de Montereau et de 100 microns pour l’usine d’Alzenau.

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La longueur des armatures est égale à celle de la dalle diminuée de 30 mm pour l’usine d’Alzenau, de 40 mm pour l’usine de Burcht et de 50 mm pour l’usine de Landgraaf.

5.3 Conditionnement de stockage Les dalles sont regroupées en principe par paquets, enveloppés le cas échéant par une housse plastique, cerclés puis stockés sur parc en plein air ou sous abri.

5.4 Contrôle de fabrication Les différentes étapes de la fabrication subissent un autocontrôle du fabricant et un suivi de ce contrôle dans le cadre de la certification CSTBat.

5.5 Transport et manutention Le transport des paquets s’effectue par chariot élévateur à fourche. La pose de dalles est généralement réalisée à l’aide d’une pince adaptée.

6 Mise en œuvre Les dalles sont posées en respectant les profondeurs minimales d'appui ci-après : • charpente métallique ou en B A : 60 mm • maçonnerie '. 70 mm En zone non sismique, les joints de solidarisation formés par les feuillures sont remplis de mortier dosé à 300 kg de ciment CEM I 42,5 par m3 de sable après avoir été arrosés, et après que les aciers de liaison y aient été placés sur le tiers de la portée à raison d'un diamètre 10 mm par joint, ancrés dans les chaînages ou dans les joints opposés. La circulation sur les dalles ne peut avoir lieu qu'après durcissement de ce mortier, sauf dispositions particulières. Les dalles sont posées à l'aide d'une pince spéciale YTONG. 6.1 Trémies et chevêtres Dans le cas où une dalle est coupée par une trémie, un chevêtre est réalisé par un berceau constitué d'un fer plat 50 x 5 mm renforcé soutenant la dalle coupée et retournée en partie supérieure sur les dalles adjacentes renforcées auxquelles il est cloué (voir croquis). Dans le cas où deux dalles sont coupées, on utilise un système métallique formé par deux fers plats placés de chant dans les joints avec les éléments non coupés, reportant les charges sur les appuis et une cornière transversale fixée sur ces plats sur l'aile de laquelle s'appuient les éléments coupés. Ce système est maintenu à la pose par des clous. Réalisation des trous : Trous de largeur inférieure ou égale à 4 cm par section de dalle : - ces trous peuvent être réalisés dans des dalles normales. En

implantant les trous symétriquement par rapport au joint longitudinal entre dalles, on peut obtenir des trous d'une largeur maximale de 8 cm.

Trous de profondeur de coupe : maximum un tiers de la largeur de la dalle :

- ces trous ne peuvent être réalisés que dans des dalles spéciales. En implantant les trous symétriquement par rapport au joint longitudinal entre dalles, on peut obtenir des trous d'une largeur maximale de 40 cm.

6.2 Revêtements de sol Ils sont posés soit directement sur les dalles, soit sur une chape de mortier grillagé de 30 mm d'épaisseur, soit sur une dalle en béton de 40 mm d'épaisseur et armée d'un treillis soudé. La pose directe de carrelage s'effectue avec utilisation d'une colle souple (pose visée par un Avis Technique) acceptée sur support béton cellulaire.

6.3 Plafonds La sous-face du plancher formant plafond peut être traitée comme suit :

- soit laissée brute : dans ce cas les angles longitudinaux inférieurs des dalles sont munis de chanfreins de 1x1 cm et le joint longitudinal entre dalles est laissé apparent ;

- soit revêtue d'un enduit mince de 3 mm d'épaisseur environ + une finition peinture : dans ce cas, le joint longitudinal entre dalles est laissé apparent ;

- soit revêtue d'un enduit mince de 3 mm d'épaisseur environ + finition par papier peint ou à peindre, de préférence gaufré ou d'un enduit plâtre avec bandes de pontage au droit des joints. Le joint longitudinal entre dalles est masqué. Ce cas n'est envisagé que lorsque la face supérieure du plancher est traitée de la façon suivante : sur chape en mortier grillagée, de 3 cm d'épaisseur minimale ou sur une dalle en béton, armé d'un treillis soudé, de 4 cm d'épaisseur minimale ;

- soit habillée par des plaques de plâtre cartonnées clouées sur des pièces de bois prépercées, fixées dans les dalles au moyen de clous spéciaux en aluminium.

6.4 Balcons Des balcons peuvent être réalisés avec les dalles de plancher YTONG en utilisant des structures porteuses traditionnelles en béton armé. Une étanchéité conforme aux règles de l'art habituelle doit être assurée dans tous les cas.

7 Caractéristiques physico-chimiques des dalles

Variations dimensionnelles • En fonction de I'hygrométrie : inférieures à 0,45 mm/m, suivant

essais prévus dans la norme NF P 14-306. • En fonction de la température : 8 x 10 -6/°C. Capillarité Coefficient de capillarité inférieur à 5, suivant essais prévus dans la norme NF B 10-502. Alcalinité Matériau silico-calcaire alcalin : pH 9 à 10.

8 Variante sismique Pour permettre un fonctionnement en diaphragme des planchers de bâtiments de deux niveaux au plus au-dessus du sol, situés en zones sismiques, on considère des parties de plancher sans trémie et dont le rapport (largeur de plancher) / (protée) est compris entre 1 et 2. Cette partie de plancher doit être ceinturée par un chaînage périphérique continu de 150 à 200 mm de largeur et de hauteur égale à celle du plancher. Ce chaînage est armé de quatre barres en acier à haute adhérence de nuance Fe E 500 et de diamètre ∅10 mm en zone Ia et Ib et ∅12 mm en zone II. Ces barres longitudinales sont entourées de cadres ∅6 mm assez rapprochés (espacement : plus grand de 100 mm et la demi hauteur du plancher). Dans chaque joint entre dalles de béton cellulaire, on place une armature ancrée dans chacun des deux chaînages d’extrémité de portée. Cette armature est constituée de 2∅8 mm. En rive un plat de 50 x 3 mm, fixé par 6 clous en acier galvanisé de 150 mm (3 par dalle) assure une liaison entre le chaînage et les deux dernières dalles.

B. Références Jusqu’à ce jour, plusieurs millions de mètres carrés de planchers YTONG ont été mis en œuvre.

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Tableaux et figures du Dossier Technique

Tableau 1 – Enrobage des barres longitudinales inférieures des dalles

Usine Epaisseur des dalles

(mm)

Enrobage (mm) Enrobage "de calcul" à prendre en

compte pour l'évaluation de la

stabilité Minimal Nominal Maximal Par barre Par lit Par lit Par barre Hors feu Au feu

Burcht Barres supérieures

21 - Ø / 2 28 - Ø /2 35 - Ø /2

Barres inférieures

18 - Ø 19 - Ø

20 - Ø 21 - Ø

25- Ø 26- Ø

30 - Ø 31 - Ø

32- Ø 33- Ø

25- Ø 26- Ø

20 - Ø 21 - Ø

Alzenau De 100 à 300 mm

27 27 27 27 27 (F90) 37 (F120)

Landgraaf 100 15 20 25 F90 , (≥30)

125 12,5 17,5 22,5 F120, 150 15 20 25 (≥40) 175 12,5 17,5 22,5 200 15 20 25 225 12,5 17,5 22,5 240 15 20 25 250 15 20 25

1 avec barre transversale en Ø 6,5

2 avec barre transversale en Ø 5,5

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Figure 1 : Coupe transversale sur éléments à languette et rainure (Exemple d’éléments fabriqués à Alzenau)

Figure 2 : Coupe longitudinale

263-326 max. 3 axialement327-389 max. 4 axialement390-452 max. 5 axialement453-515 max. 6 axialement516-578 max. 7 axialement579-641 max. 8 axialement642-704 max. 9 axialement705-760 max. 10 axialement

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Figure 3 : Eléments de plancher YTONG (Exemple de dalles fabriquées à Landgraaf)

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Figure 4 : Eléments de plancher YTONG (Exemple de dalles fabriquées à Burcht

Figure 4a : Coupe transversale sur éléments à feuillure

Figure 4b : Coupe longitudinale

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Figure 5 : Montage (exemple en zone sismique)

Figure 6 : Montage (exemple en zone non sismique)

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Figure 7 : Réalisation d'un chevêtre

Figure 7a : Cas avec une dalle coupée

Figure 7b : Cas avec deux dalles coupées

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Figure 8 : Balcons