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1 MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE ET DE LA POPULATION République Centrafricaine ----------- Unité - Dignité - Travail ------ PLAN STRATEGIQUE NATIONAL FAIRE RECULER LE PALUDISME 2007 – 2011 AOUT 2007

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MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE ET DE LA POPULATION République Centrafricaine ----------- Unité - Dignité - Travail

------

PLAN STRATEGIQUE NATIONAL FAIRE RECULER LE PALUDISME

2007 – 2011

AOUT 2007

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SOMMAIRE

PREFACE DU MINISTRE DE LA SANTE PUBLIQUE ET DE LA POPULATION………….…………3 LISTE DES ABREVATIONS……………………………………………………………………….………..4-5 RESUME D’ORIENTATION………………………………………………………………………………….6 INTRODUCTION……………………………………………………………………………………………….7 1.PROFIL PAYS

1.1 APERCU GENERAL……………………………………………………………………………8-14

1.2 CADRE INSTITUTIONNEL DE LUTTE CONTRE LE PALUDISME…………………..14-23

1.3 POLITIQUE NATIONALE DE SANTE……………………………………………………..24.35

2. MISE A JOUR DE LA LUTTTE CONTRE LE PALUDISME………………………………. 36

2.1 EPIDEMIOLOGIE…………………………………………………………………………….36-39 2.2 ANALYSE AFOM : Gestion du Programme de Lutte contre le Paludisme……………… 40.42

3. LE CADRE LOGIQUE DU PLAN STRATEGIQUE DE 2007-2011…..………………….43-48

4. MISE EN ŒUVRE DU PLAN STRATAGIQUE 2007-2011………………………………49-57

5. PROCEDURES DE GESTION………………………………………………………………….57

6. PLAN D'ACTION ET BUDGET…………………………………………………………….58-68

7. CONCLUSION…………………………………………………………………………………..69

8. ANNEXES……………………………………………………………………………………..70-86

9. MISE EN PLACE D’UN ORGANE DE SUIVI/EVALUATION…………………………..77.78

10. PLAN DE SUIVI/EVALUATION…………………………………………………………....79.81

11. ESTIMATION DU BUDGET ANNUEL………………………………………………….…82.86

12. TABLE DES MATIERES…………………………………………………………………….87.88

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Préface du Ministre de la Santé Publique et de la Population

Le Gouvernement de la République Centrafricaine considère le secteur santé comme une priorité de développement. Malheureusement la situation précaire du pays n’est pas favorable et la population continue de payer de lourds tributs au paludisme qui est au 1er rang des causes de morbidité et de mortalité. En effet, selon les données disponibles, les taux de morbi-mortalité ne cesse de s’accroître. Le paludisme touche environ 37,66% de la population parmi lesquelles 31,8% des enfants de moins de 5 ans. On note une augmentation du taux de mortalité infantile qui est passé de 95/1000 en 1995 à 130/1000 en 2000.

C’est ainsi que pour confirmer son engagement politique à l’initiative « Faire Reculer le Paludisme », le Gouvernement a souscrit à :

o la déclaration des Chefs d’Etat et de Gouvernements africains sur le renforcement de la lutte contre le paludisme à Hararé en juin 1997 ;

o l’initiative prise par les Ministres africains de la santé lors de la 52ème Assemblée Mondiale de la Santé en mai 1998 ;

o la résolution des Chefs d’Etat et de Gouvernements africains au 34ème sommet ordinaire de l’OUA à Ouagadougou en juin 1998 endossant l’initiative ;

o aux résolutions nées du sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernements africains à Abuja (Nigéria) en avril 2000.

La création du Fonds Mondial pour la lutte contre le SIDA, la Tuberculose et le Paludisme est

une opportunité pour notre pays qui, pendant longtemps a connu des difficultés pour le financement de la lutte contre le paludisme.

Ce plan stratégique qui a tenu compte des orientations du plan stratégique mondial « Faire

reculer le paludisme », se veut de la volonté exprimée du Gouvernement de mener une lutte organisée contre le paludisme afin de réduire son impact sur la population tout en prenant en compte les obstacles liés à la prise en charge correcte du paludisme.

Le Gouvernement souhaite que la mise en œuvre de ce plan élaboré avec tant d’efforts de

tous les acteurs et partenaires ait un impact positif sur la réduction de la morbidité et la mortalité liées au paludisme et contribue à l’amélioration de l’état de santé de la population ainsi qu’à la lutte contre la pauvreté.

Dr Bernard LALA

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Liste des abréviations ACABEF : Association Centrafricaine pour le Bien-Etre Familial AFD/ Alliance Française pour le Développement AFOM : Atout (Force) Faiblesse Opportunités Menaces (Obstacles) ASSOMESCA : Association des Œuvres Médicales en Centrafrique BAD : Banque Africaine de Développement CAP : Connaissance Attitude et Pratique CCIA: Comité Consultatif Inter-Agences CCM: Country Coordination Mechanism CEMAC : Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale CICR : Comité International de la Croix-Rouge CIESPAC : Centre Inter-pays d’Enseignement en Santé Publique d’Afrique Centrale CN/FMSTP : Comité National du Fonds Mondial de lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme COOPI : Coopération Italienne CSI : Centre de Santé Intégré CSS : Centre de Soins de Santé ? CTA : Combinaison Thérapeutique à Base d’Artémisinine DMPM : Direction de la Médecine Préventive et des Médicaments DS : District Sanitaire DSR : Direction de la Santé de la Reproduction DVA : Départs Volontaires Assistés FACSS : Faculté des Sciences de la Santé FAO : Organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture FMSTP: Fonds Mondial de lutte contre le SIDA, la Tuberculose et le Paludisme FNUAP : Fonds des Nations Unies pour les Activités de la Population FOSA: Formation Sanitaire FRP: Faire Reculer le Paludisme GAVI : Global Alliance Vaccine Immune HCR : Haut Commissariat aux Réfugiés IDA : International Dispensary Association LLITN: Long Lasting Insecticide Treated Net MEG: Médicaments Essentiels Génériques MICS : Multiple Indicators Cluster Survey (enquête à indicateurs multiples) MII: Moustiquaire Imprégnée d’Insecticide MIILD: Moustiquaire Imprégnée d’Insecticides de Longue Durée MIM : Multilatéral Initiative of Malaria MSF : Médecins Sans Frontières MSPP: Ministère de la Santé Publique et de la Population NEPAD : Nouveau Partenariat pour le Développement en Afrique OAC : Organisation à Assise Communautaire OBC : Organisation à Base Communautaire OCEAC : Organisation de Coordination de la lutte contre les Endémies en Afrique Centrale OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement OMS : Organisation Mondiale de la Santé ONG : Organisations Non Gouvernementales OPEP : Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole OUA : Organisation de l’Unité Africaine PAM : Programme Alimentaire Mondial PCIME : Prise en Charge Intégrée des Maladies de l’Enfance PIB : Produit Intérieur Brut PNB : Produit National Brut PNDS : Plan National de Développement Sanitaire PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement PS: Préfecture Sanitaire PVVS : Personnes vivant avec le VIH/SIDA RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitat RS: Région Sanitaire SLP: Service de Lutte contre le Paludisme SNIS : Système National d’Information Sanitaire SP : Sulfadoxine- Pyriméthamine SSP : Soins de Santé Primaires TET : Test d’Efficacité Thérapeutique (des antipaludiques) TNS : Taux Net de Scolarisation

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TPI : Traitement Préventif Intermittent UCM : Unité de Cession des Médicaments UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l’Enfance USAID: United States Agency for International Development IGN: Institut Géographique National

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Résumé d’orientation

Comme la plupart des pays de l’Afrique sub-saharienne, la République Centrafricaine (RCA) paie de lourds tributs au paludisme qui est au 1er rang des causes de morbidité et de mortalité.

Pourtant, c’est une maladie qui peut être combattue car les médicaments et d’autres moyens pour la prévention avec une efficacité prouvée existent et sont connus.

Conformément aux orientations du Plan Stratégique Mondial « Faire Reculer le Paludisme », la RCA a mené un processus de planification stratégique qui a abouti a l'élaboration du plan stratégique « faire reculer le paludisme » en Centrafrique.

Ce document donne les orientations stratégiques ainsi que les principaux domaines d’intervention pour la lutte contre le paludisme en RCA pour les cinq prochaines années. Les modalités d'élaboration des plans opérationnels, du renforcement du partenariat, de la coordination, de suivi évaluation, ainsi que les ressources nécessaires à la lutte y sont présentés.

L’élaboration de ce plan stratégique est justifiée par :

• La nécessité de réorienter les stratégies de la lutte en prenant en compte les nouvelles orientations du plan stratégique mondial «Faire Reculer le Paludisme » données dans le cadre de l’initiative FRP et l’OMS, pour permettre de surmonter ces obstacles

• L’importance d’une lutte antipaludique efficace dans l’atteinte des OMD : une lutte antipaludique efficace conditionne l’atteinte de six objectifs du Millénaire pour le développement sur huit.

• Le Changement de protocole de traitement avec l’utilisation des CTA comme médicament de première ligne et l’utilisation des Moustiquaires imprégnées d’insecticide de longue durée à la place des moustiquaires simples à imprégner. Le présent plan stratégique prend en compte les orientations contenues dans ces textes en se basant

sur les principes suivants :

• une approche coordonnée des partenaires;

• une amélioration du cadre institutionnel ;

• une accélération et une intensification de la mise en œuvre du programme au travers d’un plan national coordonné d’un système d’approvisionnement commun et d’un réseau intégré de suivi/évaluation et de surveillance ;

• une garantie de la qualité des produits et de la fiabilité des services impliqués dans la lutte ;

• une promotion de l’approche genre à tous les niveaux décisionnels ainsi que dans la mise en oeuvre du plan.

Les principales activités sont résumées sous forme de tableaux. Le coût total de ce plan pour les cinq prochaines années s’élève à 28 060 188 041 F CFA (vingt huit milliards soixante millions cent quatre vingt

huit mille quarante un francs CFA) soit 56,120,376 $ US ou 43.169.520 €.

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INTRODUCTION

Le paludisme constitue un problème majeur de santé publique dans le monde, en particulier en Afrique sub-saharienne. Quelques 350 à 500 millions de cas surviennent chaque année causant autour d’un million de décès. Près de 60% des cas et plus de 80% des décès surviennent en Afrique.

En République Centrafricaine (RCA), le paludisme demeure un problème majeur de santé publique. En effet, le paludisme compte pour 40% parmi les causes des consultations et 13,8% des décès qui surviennent dans les formations sanitaires .En 2005 le PRONAPAL a été érigé en Service de lutte contre le paludisme par le Ministère de la Santé Publique et de la Population).

Le pays a souscrit à l’initiative « Faire Reculer le Paludisme » (FRP) lancée en 1998 par l’OMS, l’UNICEF, le PNUD et la Banque Mondiale. Les objectifs de FRP sont de réduire de moitié le fardeau du paludisme en 2010 par rapport aux données de 2000, avec une réduction complémentaire de 75% en 2015, l’objectif à terme étant que le paludisme ne constitue plus un problème majeur de santé publique en 2030. A la suite de l’adhésion du pays à cette initiative, un plan stratégique a été élaboré pour la période 2001 – 2005.

Le présent plan stratégique qui couvre la période 2007 – 2011 est issu du ré-échelonnement du plan 2006 – 2010, en vue de prendre en compte les orientations des initiatives mondiales telles que les Objectifs du Millénaire pour le Développement, les objectifs du plan stratégique mondial de FRP ainsi que les résolutions du sommet des Chefs d’Etat réunis en mai 2006 à Abuja, avec la révision conséquente des cibles des interventions.

Le plan stratégique 2007 – 2011 tient compte de l’évaluation du plan stratégique 2001 – 2005, des projets en cours de mise en œuvre tels que le projet financé par le FMSTP ainsi que d’autres rapports pertinents du Service de Lutte contre le Paludisme du Ministère de la Santé Publique et de la Population. Il fixe un cadre unique d’intervention pour l’action de tous les partenaires impliqués dans la lutte contre le paludisme, y compris la communauté. Il s’articule autour des stratégies suivantes :

• le renforcement de l’accès au traitement rapide et efficace du paludisme (mise à échelle des combinaisons thérapeutiques à base d’Artémisinine (ACT), Prise En Charge A Domicile (PEDACOM), amélioration du diagnostic.

• l’accélération de la prévention du paludisme (mise à échelle du Traitement Préventif Intermittent (TPI), Moustiquaires Imprégnées d’Insecticides à Longue Durée (MIILD)

• le renforcement du partenariat pour la mise à échelle des interventions de FRP (capacitation des communautés, contractualisation, mise en œuvre du plan intégré de communication)

• le renforcement des capacités gestionnaires et managériales du Service de Lutte contre le Paludisme (SLP).

• le renforcement du suivi et évaluation, y compris la recherche opérationnelle

Les activités à mener dans ce cadre viseront l’atteinte et le maintien des couvertures élevées dès les deux premières années de mise en œuvre, grâce à un partenariat efficace et une décentralisation effective des interventions.

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1. Profil du pays

1.1 APERCU GENERAL

1.1.1 Situation géographique La République Centrafricaine (RCA) est un pays totalement enclavé .Elle couvre une superficie de

623.000 km². Elle est située au cœur du continent Africain, limitée au Sud par la République Démocratique du Congo et la République du Congo, à l’Est par la République du Soudan, au Nord par la République du Tchad et à l’Ouest par la République du Cameroun. Le pays partage 5203 Kms de frontière avec ses voisins : le Cameroun 797 km, le Tchad 1 197 km, la République Démocratique du Congo 1 577 km, la République du Congo 467 km et le Soudan 1 165 km ( Source IGN).

1.1.2 Données climatiques La RCA connaît trois types de climat : Un climat guinéen, forestier ou équatorial, très humide au sud et au sud-ouest, le long de la

frontière entre les deux Congo avec une pluviométrie de 1700 mm par an et une courte saison sèche ; Un climat intertropical au centre avec une pluviométrie moyenne de 1570mm par an, une saison

humide de mai à octobre ou novembre ; Un climat de type sahélo sahélien au nord caractérisé par de rares précipitations, une longue saison

sèche qui s’étale du mois d’octobre au mois d’avril. Le climat de la RCA est un climat équatorial chaud et humide et la température la plus basse se situe à 24° C ( Bouar ) et la plus haute à 36°C ( Birao ). Au fur et à mesure que l’on va vers le nord la température augmente et l’air devient plus sec.

Il est caractérisé par deux saisons : sèche et pluvieuse allant respectivement de novembre à avril et de mai à octobre. Toutefois cette répartition n’est pas absolue .Du sud jusqu’à une ligne qui passe approximativement à la hauteur de Baboua Bambari et Djémah la saison des pluies est plus longue que la saison sèche. Ensuite l’équilibre se rétablit entre cette ligne et une autre qui passerait juste au niveau de Bocaranga, Kagabandoro et un peu au nord de Vakaga ;au delà ,la saison sèche devient plus longue.

1.1.3 Ecosystème et données environnementales 1.1.3.1 La végétation et le relief

La végétation de la RCA n’est pas partout la même. Dans le sud c’est le domaine de la forêt dense et humide (Lobaye , Sangha Mbaéré et Mbomou). Au centre du pays c’est la savane boisée ou savane arborée ou on trouve un mélange de hautes herbes ,d’arbres de 7 à 10 mètres en touffes et ou isolés et de nombreuses forêts galeries le long des cours d’eau. Plus au nord dans la région de la cuvette tchadienne, c’est la savane parc ainsi appelé car elle ressemble à un véritable parc avec des herbes qui ne sont pas très hautes et quelques touffes d’arbustes. Enfin au nord la steppe s’étend dans la zone sahélienne de la Vakaga. Ces écosystèmes sont propices à l’éclosion de nombreuses maladies tropicales dont le paludisme.

Le relief de la RCA est constitué d’une vaste pénéplaine dont l’altitude varie entre 350 et 850 m, dominée par deux massifs montagneux de plus de 1000 m de hauteur à ses extrémités Est et Ouest. 1.1.3.2 Système d’évacuation des eaux usées

Sur le plan de l’assainissement, la situation est très préoccupante bien que l’on note une habitude d’utilisation des latrines traditionnelles et faiblement des latrines améliorées dans les villages (0,6%, PNDS II). Celles-ci ne répondent pas souvent à des conditions d’hygiène adéquates. A cela, s’ajoute le manque de systèmes d’égouts et de drainage dans les centres urbains. On relève qu’au moins 14 à 18% des zones de la ville de Bangui sont inondées de 10 à 20 jours par an créant des gîtes larvaires temporaires pour les anophèles. 1.1.3.3 Hydrographie

Le réseau hydrographique appartient au bassin du Congo (via l’Oubangui et la Sangha) , au bassin du Tchad au nord (Chari et affluents) et au bassin du Nil dans l’extrême Est (Bar el Ghazal). C’est un important axe de circulation et une importante réserve en ressources halieutiques.(de gros bateaux assurent la liaison entre Brazzaville et Bangui).

Les affluents de l’Oubangui peuvent être réparties en 3 familles :

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Les affluents qui descendent du massif montagneux des Bongo ou des régions voisines forment la famille de l’Est caractérisés par un cours supérieur rapide parfois torrentiel, un lit encaissé souvent coupé de rapides et des chutes ; l’affluent le plus long et le plus rapide est la Kotto coulant tantôt dans les gorges encaissées tantôt dans des terrains plats et marécageux où il forme de larges boucles.

Les rivières du Centre qui descendent toutes de la dorsale oubanguienne à des altitudes variant entre 500 et 700 m. Le plus rapide est le cours d’eau de la Ouaka ,les autres sont : Bangui Kette, la Bamba, la Tomi, l’Ombella, la Mpoko grossie de Pama et Mbali sur laquelle se situent les chutes de Boali.

Le groupe de l’Ouest comprend la Lobaye et ses affluents Mbaeré et Bodengue ainsi que le cours supérieur de la Sangha alimenté par la Mambéré ,la Nana et la Kadéi .

Pour le bassin du Chari les principaux cours d’eau sont l’Aouk qui sert aussi de frontière naturelle entre le Tchad et la RCA et l’Ouham ; les autres sont la Pende, la Nana Bakassa, la Nana Barya et la Mbéré.

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Carte 1Carte 1Carte 1Carte 1 : : : : RESEAU HYDROGRAPHIQUE RESEAU HYDROGRAPHIQUE RESEAU HYDROGRAPHIQUE RESEAU HYDROGRAPHIQUE

DE LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINEDE LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINEDE LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINEDE LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

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1.1.4 Données démographiques Selon les données du Recensement Général de la Population et de l’Habitation de 2003 (RGPH 03),

la population de la RCA est estimée à 4.132.988 habitants en 2006 pour une superficie de 623.000 Km² soit une densité moyenne de 6,9 habitants au Km². La population est inégalement répartie (exemple à Bangui la densité de la population est de 9.295,1 hab/Km² contre 14,2 hab/Km² dans la Basse-Kotto la 2èmepréfecture la plus peuplée et 0,7 hab/Km² dans le Bamingui-Bangoran). La population est essentiellement rurale (62,1%). La répartition de la population par sexe et par âge montre que les femmes représentent 50,3% et les jeunes de moins de 25 ans 63,9%. Les enfants de moins de cinq représentent 17,3% de la population soit 743813 enfants et les femmes enceintes 4% de la population soit 257970 femmes (RGPH 03).

Le taux d’accroissement naturel est de 2,5%(RGPH 03).

1.1.5 Routes, télécommunications et infrastructures 1.1.5.1 Voie terrestre Le pays ne dispose pas de voie ferrée. Le réseau routier est long de 23.810 Km, fait des routes nationales et de pistes. Seulement 429 Km sont bitumées. Les principaux axes convergent tous vers Bangui et toutes les provinces sont reliées entre elles. D’anciennes routes fédérales relient la RCA à ses voisins : Tchad, Cameroun et Soudan. 1.1.5.2 Voies navigables A l’intérieur comme à l’extérieur, la RCA utilise une partie de l’année les voies d’eau ; l'Oubangui est la rivière la plus importante, navigable toute l'année pour les embarcations jusqu'à une profondeur de 0.6 m ou moins ; 282 km navigables pour les embarcations jusqu'à une profondeur de 1.8 m. Il y’ a deux axes principaux : axe Congo-Oubangui et axe Congo-Sangha. Les principaux ports sont ceux de Bangui, Nola, Salo, Nzinga. Sur le plan maritime, le pays dépend des ports de Pointe Noire (Congo Brazzaville) et de Douala ce qui allonge le délai d’acheminement des marchandises importées. 1.1.5.3 Voie aérienne Un aéroport international (Bangui Mpoko) et cinquante aérodromes : (données de 2001) Aérodromes avec pistes dures : 2438 à 3047 m total 1 1524 à 2437 m total 2 Aérodromes avec pistes non goudronnées total 48 2438 à 3047 m : 1 1524 à 2437 m : 9 914 m à 1523 m : 23 Moins de 914 m : 15

Le réseau routier et ces infrastructures aéroportuaires sont fortement dégradés. 1.1.5.4 Télécommunications En RCA la communication s’est fortement développée depuis les dix dernières années avec les téléphonies mobiles (4 réseaux actuellement : Télécel, Acel, National Link, Socatel). Il y’a une radio nationale et 7 radios privées ( Ndékéluka, Radio Notre-Dame, Radio Néhémie, Tropic FM, Radio ESCA, La voix de la Paix, La voix de la Grâce, plus d’autres radios privées bien localisées dans les provinces dont celle de Boali.),une chaîne de télévision nationale et une chaîne de télévision privée. L’Internet est disponible à Bangui et dans les grandes villes ; il est appelé à connaître une extension rapide. Il existe des phonies (radio récepteur et émetteur) dans toutes les régions sanitaires.

1.1.6 Type de pratique agropastorale La principale ressource de la RCA est l’agriculture pratiquée par plus de ¾ de la population. A côté de l’agriculture traditionnelle destinée à la consommation locale (manioc, la banane, le mil), il existe une agriculture moderne ou industrielle en pleine expansion essentiellement constituée de café, du tabac, le coton et la roselle.

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L’élevage des bovins est pratiqué essentiellement par les nomades (Mbororo) qui se trouvent dans l’Ouest et le Centre-Est du pays ;le Centrafricain moyen élève surtout le petit bétail : cabris, moutons, porc et la volaille :poulets ,pintades, canards. C’est un élevage familial sans organisation ni technique. Le secteur agricole génère la moitié du Produit Intérieur Brut (PIB).

1.1.7 Indices socioéconomiques 1.1.7.1 Indicateurs sociaux

Les niveaux d’indicateurs de l’état de santé sont alarmants. En effet, en vingt ans, l’espérance de vie à la naissance de la population centrafricaine a reculé pour se situer à 40 ans pour les hommes et à 45,7 ans pour les femmes selon les résultats du Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) de 2003. Quant à la mortalité, le taux de mortalité générale est passé de 26%o à 17%o de 1959 à 1988. C’est à partir des années 90 que l’on a commencé à observer une tendance à la hausse. La pandémie du Syndrome d’Immuno-Déficience Acquise (SIDA) en RCA, combinée à la profonde détérioration des conditions de vie de la population, explique le niveau de mortalité global élevé à ce jour qui est de 20,1 %o.

Le taux de mortalité infanto-juvénile est de 176 pour 1000 tandis que le taux de mortalité infantile : 106 pour mille demeure trop élevé (Institut Centrafricaine de la Statistique, des Etudes Economiques et Sociales, MICS 2006). Ce taux est inadmissible comparé à ceux d’autres pays (64 pour mille au Gabon et 5 pour mille en France). Celui de la mortalité infanto juvénile (enfants de moins de 5 ans) est de 220 pour mille (RGPH 2003) alors qu’il n’est que de 91 %o au Gabon et de 6 pour mille en France.

La mortalité maternelle quant à elle, est passée de 683 à 948 pour 100.000 naissances vivantes de 1988 à 1995. Selon les données du RGPH 2003, ce taux est de 1355 pour 100000 naissances vivantes contre 420 pour 100.000 naissances vivantes au Gabon et 5 pour 100.000 naissances vivantes en Finlande (Source PNDS II).

1.1.7.2 Eau, hygiène, assainissement et habitat

A la précarité de la situation de santé des populations, il faut ajouter les conditions d’hygiène et de

logement très critiques. Le Schéma directeur pour l’Eau et l’Assainissement de Décembre 2000 indique que

le taux de desserte en eau potable était de 55% dont 48% en milieu rural.

En milieu urbain, la Société de Distribution d’Eau en Centrafrique (SODECA) dessert 11500 abonnés dont 8500 à Bangui et 3000 dans sept (7) centres secondaires. Sur les 31 villes de plus de 10000 habitants, seules huit (8) sont dotées d’un système de fourniture d’eau potable, ce qui représente un taux actuel de couverture de 22%. En milieu rural, il existe à ce jour 2 900 points d’eau moderne réalisés sur l’ensemble du pays, représentant un taux de couverture de 34 % de la population rurale. Si l’on considère que la RCA compte près de 9 000 villages, centres ruraux et centres semi urbains, il en découle que le taux demeure très bas. Par ailleurs, il existe également d’énormes disparités spatiales avec des taux qui varient de 2 à 66% ; à cela s’ajoute 20 à 25% de pompes en panne. Les derniers évènements ont conduit à de nombreuses dégradations de forages, au pillage des bases logistiques qui assuraient et géraient la maintenance des points d’eau.

Les distances à parcourir par les ménages pour atteindre les sources d’eau potable restent longues. Cela rend difficile l’appropriation et l’application des enseignements d’une hygiène élémentaire comme l’hygiène corporelle, vestimentaire et alimentaire.

Sur le plan de l’assainissement, la situation est très préoccupante bien que l’on note une habitude d’utilisation des latrines traditionnelles, une habitude moins marquée en ce qui concerne les latrines améliorées dans les villages (0,6%) ; celles-ci ne répondent pas souvent à des conditions d’hygiène adéquates.

1.1.7.3 En matière d’habitat La situation est aussi préoccupante. Les contraintes résultent du fait que le problème de l’habitat est tributaire de plusieurs facteurs (institutionnels, politiques, socioculturels et financiers). La République Centrafricaine ne dispose pas d’une politique cohérente de développement du secteur. La constitution des

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titres fonciers reste encore faible dans les centres urbains, soit seulement 20 % de la demande. Au niveau national, plus de 72 % des logements sont de type traditionnel. Au niveau de Bangui 10,20 % de la population vivent dans les habitats de type traditionnel amélioré, 62,92 % dans les habitats en semi-dur auto-construits (moellons hourdés au mortier de ciment pour la fondation, les murs en parpaings de terre compressés ou des briques cuites ; toitures en tôles) et seulement 11,82 % qui vivent dans les habitats modernes (habitat en dur). Concernant les matériaux, 79,8 % des logements ont un mur construit en briques de terre et 3% en ciment. En résumé, l’approvisionnement en eau potable, l’assainissement adéquat et l’accès à un habitat décent tant en milieu rural qu’urbain sont faibles dans le pays. Cette carence qui est liée à l’arrêt ou à l’insuffisance des financements, affecte particulièrement les ménages pauvres se situant d’une part en milieu rural et d’autre part à la périphérie des centres urbains où se développe l’habitat spontané et anarchique. Ainsi, on assiste au développement des maladies du péril hydrique et des épidémies. Depuis l’adoption de la Loi 0304 du 20 Janvier 2003, le pays dispose désormais d’un Code d’Hygiène qui introduit un peu de cohérence dans les actions à mener. 1.1.7.4 Situation économique (référence : PNDS II)

Selon les données récentes, après la morosité économique de 2003, liée aux récents évènements politico-militaires et à l’environnement international peu favorable (baisse des cours de principales cultures de rentes, hausse du prix du pétrole), les perspectives semblent s’améliorer progressivement grâce à :

o la consolidation de la paix et surtout du climat de sécurité à travers le déploiement des troupes de la Communauté Economique et Monétaire d’Afrique Centrale (CEMAC) et de l’armée nationale à l’intérieur du pays ;

o la reprise et l’amélioration de la production dans le secteur minier et forestier qui afficherait un taux de croissance de plus de 5 % suite à l’application des mesures prises par les états généraux desdits secteurs ;

o l’accroissement du volume de fret dans les trois modes de transport (aérien, fluvial et routier) ; o la reprise de la demande intérieure portée par les efforts de paiement des salaires dans le secteur

public et la reprise des activités agricoles ; o le retour à la légalité constitutionnelle.

A cela, il faut ajouter la reprise progressive des relations avec la communauté internationale qui a permis la levée de mesures de suspension sur certains projets importants. C’est dans ce contexte qu’un programme post conflit approuvé en juillet 2004 par le Fonds Monétaire International (FMI) est en cours d’exécution. Le Gouvernement a également engagé des mesures d’assainissement des finances publiques qui portent sur l’élargissement de la base taxable, la maîtrise des dépenses publiques, l’assainissement de la gestion des entreprises du secteur public. En vue de garantir l’allocation de crédits conséquents des secteurs prioritaires, un comité chargé de Suivi des engagements des dépenses en faveur desdits secteurs a été mis en place. Cependant, l’environnement international reste un sujet de préoccupation pour deux faits majeurs, notamment :

o l’envolée du cours du pétrole et l’appréciation de l’euro par rapport au dollar, et o la persistance de la guerre en Asie, au Moyen Orient et dans la Sous-Région.(PNDS II).

Depuis 1990, la croissance économique de la République Centrafricaine n’a pas connu un rythme

soutenu et durable. Le taux moyen de croissance annuel du PIB réel depuis lors est de 1,8%, inférieur au taux de pression démographique (2,5%) et apparaît très faible comparativement à l’ensemble des pays les moins avancés (PMA : 4% en moyenne sur la même période)1. Ce qui s’avère très insuffisant pour réduire la pauvreté en RCA2 (PNDS II).

1.1.7.5 Indice de pauvreté

Sur les 4.132.988 habitants que compte le pays (projection à partir de RGPH 2003), 67 % vivent avec moins d’un dollar par jour. Cette pauvreté compromet de façon durable l’accès d’une plus grande proportion

1 Rapport du Groupe de travail croissance et relance du secteur privé", Diagnostic de la croissance (analyse des tendances économiques). P. 4. STP/CSLP, version révisée 2004. 2 Plusieurs études ont montré que pour combattre la pauvreté dans les pays en développement, il faut que la croissance soit forte (autour de 7%) et durable (sur au moins 10 ans).

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de la population aux soins de santé. Le problème d’accessibilité aux services de soins se pose aussi en termes de répartition inégale des infrastructures et d’insuffisance des ressources.

Même là où les infrastructures existent, le coût d’accès aux soins médicaux reste prohibitif eu égard au faible pouvoir d’achat des ménages notamment en milieu rural. Aussi, la pauvreté qui est reconnue préoccupante, se manifeste par des disparités entre milieu urbain et rural. En effet, selon les résultats des enquêtes sur les conditions de vie des ménages en milieu urbain et en milieu rural (ECVU et ECVR), la proportion de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté est de 72,9% en milieu rural dont 60,4% sont concernés par la pauvreté alimentaire.

En milieu urbain, la proportion de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté est de 68,3% dont 51% sont concernés par la pauvreté alimentaire

Malgré la richesse de ses ressources naturelles, la RCA est l’un des pays les moins avancés au monde. Avec un Indicateur de Développement Humain (IDH) de 0,355, elle est classée en 2005 au 171ème rang parmi 177 pays (PNUD, 2005), et au 172 ème rang sur 177 pays en 2006. Elle est aussi l’un des pays dans le monde ayant vu son IDH baisser au cours des années 1990 (PNUD, 2004b). L’incidence de la pauvreté en RCA est passée de 62% en 1994 à 71%.

1.1.7.6 Taux de scolarité, taux d’alphabétisation D’une manière générale, la couverture en matière d’éducation est insuffisante sur l’ensemble du territoire national. Sur le plan de l’alphabétisation, plus de la moitié des centrafricains sont encore analphabètes. Le taux d’alphabétisation des personnes âgées de 15 ans et plus est de 48,2% pour les hommes contre 27% pour les femmes.

Au niveau primaire le taux brut de scolarisation et le taux net de scolarisation (TNS) en 2003 étaient respectivement de 68,7% et 40,7%. Ces taux sont généralement en défaveur des filles et des enfants du milieu rural.

Par ailleurs, il se pose un problème au niveau du nombre et de la qualité des enseignants. Le programme des Départs Volontaires Assistés (DVA) dans les années 80, doublé de la pandémie du VIH/SIDA a vidé le système éducatif d’une partie importante de ses agents; et depuis cette date, les mesures prises pour combler le vide (la formation accélérée des maîtres à raison de 250 par an sur trois ans sur financement Banque Mondiale à partir de 1990) n’ont pas pu résoudre le problème de l’insuffisance des effectifs surtout au niveau du Fondamental I. A ces problèmes, il faut ajouter l’insuffisance généralisée et prononcée de manuels scolaires et autres supports pédagogiques.

En conclusion, le système éducatif souffre d’une capacité très faible à scolariser les enfants en âge d’aller à l’école et à alphabétiser les adultes. La forte déperdition scolaire, le faible taux de scolarisation des jeunes filles, l’insuffisance de qualité de l’enseignement dispensé et la répartition inégale des infrastructures scolaires figurent parmi les contraintes majeures du système éducatif. La détérioration du système éducatif a des répercussions négatives sur la santé de la population en termes d’accès à l’information sanitaire et à l’utilisation des services de santé et à l’adoption de comportement favorable à la santé.

1.2 CADRE INSTITUTIONNEL DE LUTTE CONTRE LE PALUDISME

1.2.1 Organisation du Ministère de la Santé Publique et de la Population Le Ministère de la Santé Publique et de la Population est structuré en trois niveaux : central,

intermédiaire et périphérique.

Le niveau central est composé d’un cabinet du Ministre, de 3 Directions Générales : � La Direction Générale de la Santé Publique � La Direction Générale des Services Centraux et des Etablissements Hospitaliers � La Direction Générale de la Population et de la Lutte contre les Infections

Sexuellement Transmissibles, le Sida et la Tuberculose. et de cinq directions :

� Direction de la Médecine Préventive et de la Lutte contre la Maladie constitué de

trois services que sont : o Service de lutte contre les maladies endémiques,

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o Service de surveillance épidémiologique de la gestion des épidémies et des situations d’urgence,

o Service de lutte contre le paludisme. Ce Service est placée sous la Direction de la Médecine Préventive et de la Lutte contre la Maladie (Voir Organigramme qui suit).

� Direction de la santé communautaire comprend : o Service de la coordination et du suivi des soins de santé primaire, o Service de l’hygiène, de la salubrité et de l’environnement, o Service de nutrition et de l’hygiène alimentaire. � Direction des services pharmaceutiques, des laboratoires et de la médecine

traditionnelle : o Service de l’enregistrement et des visas d’entrée des médicaments, o Service de réglementation et du contrôle pharmaceutique, o Service de la promotion de la pharmacopée et de la médecine traditionnelle. � Direction du programme élargi de vaccination : o Service de logistique et d’appui administratif, o Service de programmation, du suivi et de la gestion des données � Direction de laboratoire nationale de biologie clinique et de santé publique

Ce niveau est chargé de :

o concevoir, élaborer et appliquer la politique du Gouvernement dans le domaine de la santé publique et de la population ;

o coordonner, contrôler et évaluer les activités des services qui concourent à la mise en œuvre de cette politique ;

o définir les stratégies sanitaires ; o assurer la gestion de toutes les ressources humaines, financières et techniques qui lui sont

confiées pour accomplir sa mission ; o proposer et faire exécuter toutes mesures propres à lutter contre les problèmes de santé de la

population ; o élaborer les plans nationaux de développement du secteur de .la santé ; o veiller à la mobilisation des ressources nécessaires à la prise en charge de la santé publique

et de la population ; o promouvoir les structures privées de soins et contrôler leurs activités ; o coopérer avec les organismes nationaux et internationaux intervenant dans le secteur de la

santé ; o participer aux négociations avec les Organisations bilatérales et multilatérales ;

o examiner et faire des propositions au sujet des Traités, Conventions et autres Accords internationaux dans le domaine de la santé.

Le niveau intermédiaire comprend sept Régions Sanitaires (RS) correspondant aux régions administratives du pays ( Arrêté N° 0155/MSPP du 23/04/2002). Chaque RS est composée de deux à trois préfectures sauf la RS n°7 (Bangui) qui compte huit Circonscriptions Sanitaires assimilées aux Préfectures Sanitaires.. Les chefs-lieux des RS fixés par la loi n° 96.013 du 13 janvier 1996, portant création des Régions et fixant leurs limites territoriales, ne sont que provisoires. Ce sont : Bimbo pour la RS n°1, Berberati pour la RS n°2, Bossangoa pour la RS n°3, Sibut pour la RS n°4, Bria pour la RS n°5, Bangassou pour la RS n°6, et Bangui pour la RS n°7.

Coordonné par la Direction de Cabinet du Ministre de la Santé Publique, ce niveau a pour mission de servir de relais entre l’autorité centrale et le niveau périphérique. Il est chargé de :

o appliquer les directives de l’action politique sanitaire reçue du niveau central ; coordonner et contrôler l’ensemble des activités sanitaires des secteurs public et privé dans sa zone de juridiction ;

o exercer au niveau de la région, des activités de type intégré ;

o fournir l’appui technique aux préfectures pour la mise en œuvre des Soins de Santé Primaires.

Le niveau périphérique est l’unité opérationnelle de planification et de mise en œuvre du plan. Composé de 16 préfectures et des 8 circonscriptions sanitaires de Bangui qui

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correspondent au découpage administratif du pays. La préfecture sanitaire et les circonscriptions sanitaires de Bangui sont chargées de :

o appliquer les directives de la région ;

o coordonner et contrôler l’ensemble des activités de la préfecture et des

o arrondissements ;

o apporter aux formations sanitaires toute l’assistance nécessaire à l’exécution des activités de type intégré.

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1.2.2 Eléments de la Carte sanitaire

Carte 3: Répartition des formations sanitaires dans Bangui

© MSP/DEP, Mars2007, Source: Cartographie des Offres de Services de santé

Répartition géographiques des Infrastructures Sanitaires

de la République Centrafricaine en 2006

© MSP/DEP, Mars2007, Source: Cartographie des Offres de Services de santé

Répartition géographiques des Infrastructures Sanitaires

de la République Centrafricaine en 2006

© MSP/DEP, Mars2007, Source: Cartographie des Offres de Services de santé

Répartition géographiques des Infrastructures Sanitaires

de la Région Sanitaire N°7 (Bangui) en 2006

Fleuve Oubangui

© MSP/DEP, Mars2007, Source: Cartographie des Offres de Services de santé

Répartition géographiques des Infrastructures Sanitaires

de la Région Sanitaire N°7 (Bangui) en 2006

Fleuve Oubangui

Il y a une forte concentration de formations sanitaires dont les quatre Hôpitaux centraux dans la ville de Bangui qui compte sept arrondissements.

Carte 2 : Répartition des formations sanitaires

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Carte 4 : Cartographie d’offre de Service (COS) de lutte contre le paludisme - distribution des moustiquaires imprégnées d’insecticides

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1.2.3. Les Principaux Partenaires et leurs domaines d’intervention (Tableau de page suivante) Tableau 3 : les domaines d’interventions des partenaires

TYPE DE COOPERATION

PARTENAIRES DOMAINES D’INTERVENTION

MODALITES DES FINANCEMENTS

COOPERATION BILATERALE

France (AFD) Formation Médicaments

Assistance technique Aides budgétaires Dons Bourses

Japon - Dotation en LLITN dans toutes les Préfectures Sanitaires - Logistique : véhicule PEV (DMPM), Ouham Pendé, Nana Grebizi et motos dans toutes les PS - Dotation en équipements de bureau : ordinateurs, imprimantes et photocopieuses - Equipements de laboratoire pour le diagnostic du paludisme: microscopes (5 pour le SLP), réactifs et consommables pour le diagnostic de laboratoire (toutes les FOSA disposant de microscopes)

Dons

Chine Equipements médicochirurgicaux Médicaments Formation

Assistance technique Dons Bourses

Allemagne (GTZ) SSP Santé des jeunes Construction Equipement Formation

Assistance technique Aides Dons Bourses

Egypte Assistance technique Médicaments formation

Assistance technique Dons Bourses

COOPERATION MULTILATERALE

Union européenne

PNDS SNIS Logistique et infrastructure

Dons Assistance technique

Lutte contre le VIH/SIDA Equipements.

Prêts Bourses 8ème FED :2002-2004

AGENCES DU SYSTEME DES NATIONS UNIES

OMS Lutte contre la maladie Organisation des services de santé Promotion de la santé Santé de la reproduction Eau et assainissement

Dons Assistance technique

UNICEF SSP/IB ;nutrition Eau /assainissement ;PEV VIH/SIDA

Assistance financière, matérielle, Assistance technique Dons

UNFPA Santé de la reproduction VIH/SIDA

Appui financier direct ou subvention aux ONGs de terrain

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TYPE DE COOPERATION

PARTENAIRES DOMAINES D’INTERVENTION

MODALITES DES FINANCEMENTS

Assistance technique

PNUD VIH/SIDA Lutte contre la pauvreté

Dons Assistance technique

HCR Assistance humanitaire aux réfugiés (nutrition,eau assainissement,VIH/SIDA)

Dons Assistance technique

FAO Sécurité alimentaire Dons Assistance technique

PAM Supplémentation en vitamine A et micronutriments

Dons Assistance technique

ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES

FONDS MONDIAL

Dotation en LIITN Formation Equipements Renforcement des capacités Divers financements Assistance technique

Dons

RBM Appui à ‘élaboration du Plan Stratégique de la RCA Financement d’ateliers de reflexion Plaidoyer en faveur des Programmes

Dons Assistance technique

OXFAM/Québec Réhabilitation des formations sanitaires ;SSP/IB

Dons Assistance technique

PSI Lutte contre le VIH/SIDA et les IST par la promotion de l’utilisation des préservatifs, des LIITN

Marketting

ASSOMESCA SSP/IB ;soins médicaux ;prévention et prise en charge des personnes vivant avec le VIH/SIDA(CTA)

SSB

CROIX ROUGE Soins préventifs et curatifs ;mobilisation sociale en faveur des programmes de santé opération de secours aux réfugiés, aux déplacés suite aux catastrophes naturelles ou non Distribution des LIITN

Dons Assistance technique et humanitaire

INSTITUTIONS DE BRETTON-WOODS

BANQUE MONDIALE

Dotation en LIITN Formation Appui aux campagnes de sensibilisation

Dons Assistance technique

Il est à noter que les troubles militaro politiques à répétition de 1991 à 2005 ont engendré la

fermeture de nombreuses ONG importantes telles que l’USAID et la GTZ, privant ainsi le pays d’importants appuis financiers et techniques.

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1.2.3 Coordination du développement du partenariat dans le contexte de la coopération bilatérale ou multilatérale La coordination dans le secteur de la santé se fait entre le gouvernement et les partenaires entre les partenaires, entre les agences du système des nations unies et les ONGs à travers plusieurs mécanismes : Il s’agit : 1°) du CCIA : Comité Consultatif Inter Agence (Arrête Ministériel N° 025 du 12 Février 1990) : le comité a pour mission de :

o Veiller à la bonne exécution du Programme Elargi de Vaccination; o Rechercher les voies et moyens pour résoudre les contraintes susceptibles d’entraver la bonne

marche du programme. 2°) du CN/FMSTP (CCM=Country Coordination Mechanism) : il a été créé par Arrêté Gouvernemental n° 030.02 du 21 août 2002, modifié et complété par l’Arrêté Gouvernemental n° 032 du 28 juillet 2006. Dans le cadre de la gestion des ressources du Fonds Mondial de lutte contre le SIDA, la Tuberculose et le Paludisme, le CCM est chargé de :

o Contribuer à la réduction de l’impact de ces trois maladies sur la population dans le cadre des Objectifs de Développement du Millénaire ;

o Mobiliser les ressources nécessaires à la lutte contre ces trois maladies ; o Coordonner l’introduction des propositions nationales de financements additionnels pour la lutte

contre ces trois maladies o Assurer le lien et la cohérence entre l’aide sanitaire à l’appui des priorités nationales en

renforçant le partenariat tant national qu’international dans le domaine de lutte contre le SIDA, la Tuberculose et le Paludisme ;

o Choisir une ou plusieurs Organisations en mesure de jouer le rôle de Bénéficiaire (s) Principal (aux) et de Sous Bénéficiaires pour la gestion de la subvention du Fonds Mondial ;

o Suivre l’exécution des programmes approuvés par le Fonds Mondial, et le cas échéant, o Introduire une demande de reconduction de financement avant l’expiration de la période de

financement initial de deux ans, approuvée par le Fonds Mondial ; o Evaluer la performance du/des Bénéficiaire(s) Principal (aux) dans l’exécution des programmes

et de leur reconduction. Il comprend un bureau composé d’un Président, de deux Vices Présidents, 4 Rapporteurs et 42 membres issus des publics, privés, confessionnels, Universitaire, des ONGs et personnes vivant avec la maladie. Le CCM se réunit une fois par trimestre en session ordinaire. Toutefois, une session extraordinaire peut être convoquée en cas d’extrême urgence sur convocation du Président ou à la demande expresses du tiers de ses membres

3°) du CNLS (Comité National de Lutte contre le SIDA) Créé par décret n° 01.032 du 26 Janvier 2001, le Comité National de Lutte contre le SIDA est chargé de :

o Définir les grandes orientations y compris les approches multisectorielles de la lutte contre le VIH/SIDA ;

o Définir le cadre légal et éthique de la lutte contre le VIH/SIDA ; o Coordonner toutes les initiatives nationales en matière de lutte conter le VIH/SIDA ; o Veiller à la mise en place des mécanismes efficaces de mise en œuvre de suivi évaluation des

programmes ; o Assurer la mobilisation des ressources humaines, matérielles et financières nécessaires au

développement de la lutte contre le VIH/SIDA, tant au niveau national qu’international ; o Assurer le plaidoyer de la lutte contre le VIH/SIDA ; o Contribuer au renforcement du partenariat avec les Organisations Non Gouvernementales

(ONG), les Organisations à assise communautaires (OAC) et le secteur privé dans la lutte contre le VIH/SIDA ;

o Promouvoir une bonne prise en charge psychosociale et médicale des personnes infectées et/ou affectées par le VIH/SIDA ;

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o Prendre toute autre initiative susceptible de concourir à la lutte contre le VIH/SIDA et/ou l’atténuation de ses conséquences

4°) CNLP (Comité National de Lutte contre le Paludisme) Cet important organe central de pilotage de la lutte contre le Paludisme, rattaché au Cabinet du Ministre et placé sous son autorité, a pour attributions de :

� Matérialiser l’engagement politique dans la lutte contre le paludisme à un haut niveau, pour accélérer la mise en œuvre des activités ;

� Appuyer le Programme national dans la planification de la lutte contre le Paludisme ;

� Mobiliser les ressources humaines, financières et matérielles, pour la réalisation des activités ;

� Assurer le Plaidoyer pour la lutte contre le Paludisme ; � Développer un partenariat durable avec les Organisations à Assise Communautaire

(OAC), les Organisations Non Gouvernementales (ONG) qui interviennent dans la lutte contre le Paludisme ou dans les autres Programmes de promotion de la Santé ;

� Accélérer les processus de décaissement des fonds du Gouvernement et des Partenaires au développement pour la réalisation des activités ;

� Mettre en œuvre le changement du protocole de traitement anti-paludique avec les combinaisons à base d’Artémisinine ;

� Appuyer la collecte et l’acheminement des informations sur la pharmaco- vigilance ;

� Mettre en œuvre les moyens de prévention conformément à la nouvelle stratégie de lutte anti-paludique en ce qui concerne notamment le Traitement Préventif Intermittent (TPI) du paludisme chez la femme enceinte et la promotion des moustiquaires traitées aux insecticides ;

� Veiller à la justification des dépenses et à la transmission des rapports d’activités ; � Appuyer la sensibilisation de la population sur les problèmes liés au paludisme et

sa prévention ; � Veiller aux modalités de fonctionnement des Centres d’imprégnation des

moustiquaires imprégnées aux insecticides ; � Veiller à la distribution équitable : d’anti-paludiques, des moustiquaires

imprégnées, de kits, des matériels de Laboratoire, des matériels

� destinés aux Centres d’imprégnation et des dons divers des Partenaires sur l’ensemble du Territoire ;

� Contrôler les stocks : des moustiquaires imprégnées, des kits, des matériels des Centres d’imprégnation, des matériels de Laboratoire et des dons divers des Partenaires sur l’ensemble du Territoire ;

� Appuyer le Service National de Lutte contre le Paludisme à la rédaction des rapports d’activités à présenter aux Partenaires au développement et au Conseil National de Coordination du Fonds Mondial de Lutte contre le SIDA, la Tuberculose et le Paludisme ;

� Apporter des actions correctrices avant les missions de Suivi/Evaluation, d’audits internes ou externes du Programme ;

� Suivre le Plan de travail et d’exécution des dépenses arrêtées de commun accord avec le Fonds Mondial ;

� Donner des avis lors des modifications apportées au budget alloué par tous les Partenaires intervenant dans la lute contre le Paludisme en RCA.

5°) Réunion mensuelle de concertation des partenaires intervenant dans le secteur de la Santé-Initiative OMS Elle a été mise en place en mai 2004, se tient à l’OMS le premier Vendredi de chaque mois.

� But : Aider le Gouvernement dans la recherche des solutions aux nombreux problèmes de santé et jouer un rôle de conseiller technique en matière de politiques spécifiques au pays

� Action : coordination des activités des différents partenaires intervenant dans le domaine de la santé.

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� Objectif général : Améliorer la santé des populations par une meilleure coordination des interventions.

� Objectifs spécifiques : - Faire circuler l’information - Créer des synergies dans les interventions - Créer une base de données sur la santé - Améliorer le contact avec les autorités.

� Cadre de concertation des partenaires du secteur : - Un Représentant du Ministère de la Santé Publique et de la Population - Un Représentant du Ministère de Famille, des Affaires Sociales et de la Solidarité Nationale - Un Représentant de la Coopération Bilatérale et Multilatérale - Un Représentant des ONGs intervenant dans le secteur de la santé - Un Représentant des OACs intervenant dans le secteur de la santé.

1.2.3 Contribution du secteur privé

Le secteur privé est assez développé dans le pays et comprend des cabinets médicaux ,des cabinets de soins infirmiers,des dépôts pharmaceutiques des cliniques Il concerne en grande partie les formations sanitaires privées (cabinets médicaux et cliniques privées).

Aussi, les entreprises privées installées dans le pays financent les actions de santé par la couverture à 80% des frais médicaux de leur personnel et participent également à la construction d’infrastructures de santé dans leur localité. (à insérer dans le financement) Le secteur privé est peu structuré et l’absence de code de la santé est un obstacle à la bonne coordination avec le secteur public. 1.2.4 Collaboration avec les pays de la sous région

La RCA est un pays membre de la CEMAC et de OCEAC, Organisation de coordination pour la lutte contre les endémies en Afrique centrale,organisme spécialisé de la CEMAC en matière de santé ces institutions communautaires assurent la mise en œuvre de la composante santé du nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD)et les politiques et stratégies régionales de lutte contre les endémies et épidémies ,notamment le paludisme,la tuberculose,et l’infection à VIH ;OCEAC participe à la formation des gestionnaires des systèmes et des programmes de santé de l’Afrique Centrale et à la recherche opérationnelle en Santé

L’un des principaux défis en matière d’intégration sous régionale est le renforcement des capacités gestionnaires et opérationnelles de la mise en commun des compétences et des savoirs pour le développement sanitaire régional ; à cet effet la réouverture à Brazzaville du centre inter états d’enseignement supérieur de santé publique d’Afrique centrale (CIESPAC) est l’une des priorités majeures.

Les initiatives des pays riverains du Congo et de l’Oubangui pour la lutte contre le sida, l’organisation des campagnes de vaccination synchronisées contre la poliomyélite sont des modèles de collaboration sous régionale à encourager. ( à insérer dans les grandes initiatives mondiales et régionales)

1.2.5 Le Partenariat avec la société civile ou la Communauté Sur la base du Recouvrement des coûts des services de santé, Les COnseils de GEStion (COGES) des Etablissements centraux, des Hôpitaux Régionaux et Préfectoraux, sont les principaux organes de participation de la population. Au niveau des Centres de Santé et des Postes de Santé, ces organes prennent l’appellation de COmités de Gestion (COGES).

1.3 Politique Nationale de Santé La nouvelle politique nationale de Santé a été adoptée en l’an 2000

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1.3.1 Vision et Objectifs de cette politique :

� Vision La vision de la politique nationale de santé, qui est de contribuer à l’amélioration de la qualité

de vie des centrafricains, se fonde sur une perspective de lutte contre la pauvreté prenant en compte l’ensemble des déterminants de la santé.

Un plan intérimaire a été élaboré en Septembre 2000. Ce plan couvre la période 2001 - 2003 , le temps nécessaire à l’élaboration du 2e PNDS couvrant la période 2006- 2015.

Le PNDS instrument d’opérationnalisation de la politique sanitaire a été élaboré en 2001 puis révisé en 2005 pour une période de 10 ans.

� Objectifs

Objectif général

Contribuer à l’amélioration de l’état de santé des populations centrafricaines, en particulier les couches les plus vulnérables et les plus pauvres.

Objectifs spécifiques

o Rendre performant le système national de santé ; o Réduire le taux de mortalité maternelle de 1355 en 2003 à 339 pour 100.000

naissances vivantes en 2015 ; o Réduire le taux de mortalité infanto-juvénile de 220 en 2003 à 73 pour 1000

naissances vivantes en 2015 ; o Réduire les taux de morbidité et de mortalité chez les jeunes et les adolescents ; o Contribuer à réduire le taux de prévalence du VIH de 15% en 2005 à au moins 8 %

en 2015 o Réduire les taux de morbidité et de mortalité liés aux maladies transmissibles

(Paludisme : de 38% en 2000 à 20% en 2015 ; Tuberculose : de 9016 nouveaux cas en 2004 à moins de 5000 nouveaux cas en 2015.) et les autres maladies non transmissibles

o Contribuer à l’amélioration du cadre physique et environnemental de vie des populations.

Les principaux axes stratégiques sont au nombre de quatre à savoir : o le renforcement des capacités du cadre institutionnel ; o la promotion de la Santé de la Reproduction ; o le renforcement de la lutte contre la maladie, et la gestion des urgences et des

catastrophes ; o la promotion d’un environnement propice à la santé.

Les objectifs du présent Plan Stratégique de Lutte contre le Paludisme 2007-2011cadre bien avec ceux du PNDS II car ils visent la réduction de la mortalité maternelle et infanto-juvénile.

1.3.2. Analyse du Système de Santé Description

� L’organisation et le Fonctionnement du système de santé Elle suit la division administrative du pays elle est de type pyramidal et comprend trois niveaux :

o le niveau central chargé de définir la politique national de santé et fournir l’appui stratégique,

o le niveau intermédiaire ou région sanitaire chargée de fournir l’appui technique et o le niveau périphérique chargé de fournir l’appui opérationnel.

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Dans le cadre de la politique de décentralisation du système de Santé, le pays est subdivisé depuis 1982 en cinq régions sanitaires qui sont portées à sept à présent.

Cette décentralisation fonctionne selon un mode partiellement décentralisé basé sur la mise en place

des organes de soins de santé primaires, l’autonomie partielle de gestion accordé aux formations ; cependant ce processus de décentralisation est lent et insuffisant surtout en ce qui concerne la gestion des ressources financières.

� Infrastructures sanitaires et équipements

La RCA dispose de 472 formations sanitaires dont 86 privées et 386 publiques soit une ratio d’une formation sanitaire pour 7.189 habitants ;ces formations sanitaires ont une capacité de 4201 lits soit un lit pour 800 habitants .Le plateau technique de ces infrastructures reste faible et peu fonctionnel. Les infrastructures des soins et les équipements restent vétustes et sont répartis de manière inégale sur toute l’étendue du territoire.

� Gestion des Services de Santé

Disponibilité des services Le pays a défini un Paquet Minimum d’Activités (PMA) par niveau et par type de formation

sanitaire (FOSA). Ce PMA reste encore très théorique dans son application car, beaucoup d’activités prévues ne sont pas effectivement menées faute de plateau technique conséquent.

L’analyse du nombre de services pour dix mille habitants indique que les régions à grande étendue et à faible densité de population semblent avoir le plus grand nombre de services par rapport à la population : 2,74 pour la RS6 ; 3,57 pour la RS5 ; 2,54 pour la RS3 ; 1,75 pour la RS2 ; 2,24 pour la RS1 ; 2,41 pour la RS 4 et ; 0,71 pour la RS 7.(politique de santé,PNDS II)

� Accessibilité aux services

L’accessibilité géographique aux services de santé dans un rayon de 5 km est passée de 45% en 1995 (EDS 1994/95) à 65,2% en 2000 (MICS). Cette amélioration cache des disparités selon le milieu de résidence (98% pour le milieu urbain et 47% pour le milieu rural). Il faut noter qu’au moins 25% de la population dans l’arrière pays parcourent plus de 10 Km à pieds ou en utilisant les moyens de fortune pour atteindre une formation sanitaire.

Quant à l’accessibilité financière, la dégradation des conditions socio-économiques du pays entraînant un faible pouvoir d’achat des ménages ne leur garantit pas un meilleur accès aux soins de santé. La réglementation sur le Recouvrement des coûts a prévu des dispositions pour la prise en charge des indigents et des cas d’urgence. Mais, le fait que ces textes soient diversement interprétés, voire non appliqués, exclut bon nombre des couches de la population aux prestations des soins. Du reste les critères d’indigence n’ont jamais été définis.

S’agissant de l’accessibilité culturelle, beaucoup de barrières telles que les croyances, l’influence de la chefferie et de la religion constituent autant de facteurs limitant l’accès aux soins.

Par ailleurs, beaucoup d’opportunités et d’occasions manquées à cause des horaires de travail des FOSA non adaptés à ceux des utilisateurs empêchent bon nombre de malades d’accéder aux services de soins.

� Santé de la Reproduction (SR)

Jusqu’à une époque récente, les préoccupations en matière de santé de la reproduction étaient axées essentiellement sur les soins maternels et infantiles. Au cours de la dernière décennie et suite à la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD), des besoins supplémentaires nouveaux sont apparus en particulier ceux des adolescents / jeunes et des hommes.

C’est ainsi qu’une politique nationale de santé de la reproduction a été élaborée et adoptée en octobre 2003. Cette politique définit les composantes prioritaires non seulement celles qui sont spécifiques aux quatre volets de la SR (enfant, adolescent et jeune, femme et homme), mais aussi les composantes communes dont la lutte contre les pratiques néfastes à la santé sexuelle et reproductive (les violences domestiques, les mutilations génitales, etc.).

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Utilisation et qualité des services . En général, l’utilisation des services de santé reste encore très insuffisante et la qualité des services médiocre.

� Soins curatifs Selon les données du Système National d’Information Sanitaire (SNIS) 2000, le taux de fréquentation

des hôpitaux représente 12% de l’ensemble du pays ; le taux moyen d’occupation des lits (35,4%), la durée moyenne de séjour (4 jours). On note une faible fréquentation pour les soins curatifs dans les FOSA. La qualité de l’offre de soins laisse à désirer. En effet, le mauvais accueil, la longue attente des malades pour recevoir le traitement, les tarifs trop élevés, le racket des patients par le personnel sont autant de facteurs qui limitent la fréquentation des FOSA à tous les niveaux (primaire, secondaire et tertiaire).

� Soins préventifs Consultations Prénatales (CPN)

La couverture des activités préventives prioritaires n’est pas suffisante. En effet, selon l’enquête MICS 2000, seulement 34% des femmes enceintes ont consulté au moins quatre fois un personnel de santé durant leur grossesse moins qu’en 1994/1995 (40%)3, soit 51% des femmes urbaines et seulement 24% des femmes rurales4. L’enquête a révélé également que le suivi des grossesses est fortement associé au niveau d’instruction des femmes5.

Suivi des nourrissons (enfants de 0 à 11 mois).

La couverture était de 39% en 2000 pour l’ensemble du pays. La moyenne des visites par nourrisson est de 5,2%. Ceci est largement inférieur aux normes préconisées par l’OMS. Couverture vaccinale du PEV de routine chez les enfants de 0 à 11 mois et chez les femmes enceintes et en age de procréer.

La couverture vaccinale de routine était satisfaisante en 1995-1996, cette couverture a chuté et a perduré de 1997 à 2001, puis il y a eu une tentative d’amélioration en 2002. En 2004 avec la stabilité, la paix sociale retrouvées, l’appui du fonds de l’Alliance Globale Internationale pour la Vaccination et les Vaccins (GAVI), la reprise des activités itinérantes de vaccination, l’organisation des revues semestrielles, l’organisation des compagnes de vaccination accélérées dans la ville de Bangui, de Bimbo et de Bégoua, on note une bonne performance du PEV de routine en termes d’amélioration du taux de couverture vaccinale pour tous les antigènes (sauf VAT2 et plus) comparativement à 2003.

� Soins promotionnels En tant qu’activité devant amener les populations à s’auto-responsabiliser vis à vis de leur santé, les

activités de promotion de la santé sont menées dans le cadre de la stratégie des SSP. De ce fait, l’Information, l’Education et la Communication (IEC) fait partie intégrante du paquet minimum d’activités de chaque structure. Des campagnes de sensibilisation de masse sont organisées à l’occasion des journées mondiales thématiques. Malgré tous les efforts déployés, une couche importante de la population est loin d’adopter des comportements favorables à la santé comme en démontrent les résultats des enquêtes menées.

� Médecine et Pharmacopée Traditionnelles La population centrafricaine dans sa majorité, a toujours fait recours à la médecine et à la

pharmacopée traditionnelles pour satisfaire ses besoins en matière de soins de santé. L’inaccessibilité financière et géographique, le mauvais accueil dans les formations sanitaires conventionnelles drainent davantage la population vers ce type de soins.

3 EDS 1994/1995 4 22% des femmes enceintes n’ont même pas effectué une seule visite 5 Selon MICS 2000, 59% des femmes enceintes ayant un niveau secondaire ou plus effectuent au moins quatre visites prénatales contre 44% pour celles ayant

un niveau primaire et 33% pour celles qui sont analphabètes.

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Cet engouement pour la médecine traditionnelle entraîne une prolifération des tradithérapeutes dont la plupart se livrent au charlatanisme. La volonté politique de faire de ce sous-secteur une priorité, s’est manifestée par la création au sein des différents organigrammes du Ministère de la Santé des structures administratives chargées de développer la médecine traditionnelle. Des textes ont été pris pour autoriser l’exercice de la médecine traditionnelle. Cela a permis aux tradipraticiens de s’organiser en une association dénommée Association Nationale des Tradipraticiens de Centrafrique (ANTC) dont le siège se trouve au Ministère de la Santé Publique et de la Population. Par ailleurs, il existe au sein de l’Université de Bangui un Centre de Recherche en Pharmacopée et en Médecine Traditionnelle (CERPHAMETA). Cependant, peu de progrès ont été réalisés dans ce domaine à cause du manque de politique clairement définie, et de l’insuffisance des ressources

Suivi, évaluation du système de santé

En RCA, plusieurs mécanismes de suivi et d’évaluation du système de santé sont utilisés pour mesurer la performance du secteur. Il s’agit de :

� Système National d’information Sanitaire (SNIS) Il permet la collecte des données de routine au niveau des formations sanitaires. Les points faibles du

SNIS identifiés lors de l’évaluation du PNDS I ont été corrigés en partie par la mise en place de nouveaux outils de collecte des données et la formation du personnel à l’utilisation de ces outils.

� Autres mécanismes

La surveillance épidémiologique par poste sentinelle, le monitorage, la supervision et les résultats de certains travaux de recherche sont parfois utilisés pour suppléer la carence du SNIS.

Les données de base sont fournies par les Recensements Généraux de la Population et de l’Habitat de 1988 et de 2003, les Enquêtes Démographiques et de Santé (EDS) 94-95, les Enquêtes à Indicateurs Multiples (MICS) 96 et 2000.

Gestion des médicaments, consommables et fournitures essentiels

� Réglementation pharmaceutique Malgré l’existence d’une politique nationale pharmaceutique fondée sur la consommation des

Médicaments Essentiels Génériques (MEG) et un premier plan directeur, les activités pouvant améliorer le secteur n’ont pas été mises en œuvre totalement.

La Direction de la Pharmacie et du Médicament (DPM) qui est le point focal de la réglementation est dépourvue de logistiques pour assumer ses fonctions de contrôle et de supervision des établissements pharmaceutiques privés et publics.

A l’heure actuelle il n’existe pas de données fiables pour faire une analyse objective de la structure de prix adoptée et appliquée dans le pays.

� Procédures d’acquisition On a très peu de données chiffrées pour l’analyse approfondie des procédures d’acquisition

des médicaments. Toutefois, l’acquisition des médicaments est réglementée tant dans le secteur public que privé. Elle est soumise à la procédure unique de gré à gré. � Contrôle de qualité

Il n’existe pas de laboratoire de contrôle de qualité.

� Distribution des MEG La distribution se fait de façon anarchique en utilisant le plus souvent les opportunités du moment.

Les grossistes de la place ne sont pas organisés pour assurer une distribution correcte du médicament.

� Utilisation rationnelle

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Les ordinogrammes rédigés ne sont pas vulgarisés, disponibles en nombre insuffisant dans les FOSA et ne sont pas utilisés. En outre, ils ne sont pas mis à jour. Les guides et les formulaires thérapeutiques ne sont pas disponibles.

Financement du secteur de la santé Les dépenses publiques de santé proviennent essentiellement de trois sources : le budget de l’Etat, la

Communauté et les Partenaires au développement Dans le budget alloué au secteur de la Santé on constate un déséquilibre entre les allocations des crédits ; 80% du budget de la santé sont consacrés aux dépenses de fonctionnement.

La participation communautaire basée sur le Recouvrement des coûts des services de Santé est estimée à 5% du financement global (PNDS I).

Les ONGs sont de plus en plus des partenaires incontournables.

Ressources Humaines dans le secteur de Santé

� Aperçu Général de la situation Les données recueillies en septembre 2004 sur le personnel de santé du secteur public ont

permis d’avoir une meilleure connaissance de la situation des Ressources Humaines de la Santé (RHS) notamment, les effectifs par catégories professionnelles, les variables démographiques, la distribution territoriale au sein des infrastructures sanitaires, etc. Toutefois, ce recueil de données n’a pas été étendu au secteur privé hormis le privé confessionnel. Le personnel de santé du privé lucratif ainsi que ceux des organismes caritatifs et projets de coopération bilatérale et multilatérale de promotion sanitaire n’ont pas été pris en considération faute de données disponibles. En conséquence, les données actuelles sur les RHS en RCA ne sont pas exhaustives bien que celles disponibles permettent d’avoir un aperçu sur la situation.

� Situation du personnel du secteur public

Selon le PNDS II, l’effectif du personnel de santé du secteur public est de 3314 agents toutes catégories confondues parmi lesquels 1915 prestataires de soins de santé exerçant dans divers types de structures sanitaires. � Nature des ressources humaines disponibles

L’effectif du personnel de santé en service dans les infrastructures sanitaires publiques est de 1915 agents dont la répartition par catégories révèle de très grandes disparités interprofessionnelles.

En effet, on constate une quasi inexistence de certaines catégories professionnelles telles que les pharmaciens huit (8) et chirurgiens dentistes cinq (5). Les autres catégories se répartissent comme suit:

- Médecins généralistes et spécialistes: 104 soit 5,40% ; - Cadres Paramédicaux Spécialisés: 87 soit 4,52% ; - Sages-femmes et Infirmiers Accoucheurs: 241 soit 12,52%; - Infirmiers et Infirmières Diplômés d’Etat: 270 soit 14,03% ; - Personnel d’Hygiène et de Salubrité : 227 soit 11,79% ; - Assistants de Santé et Assistantes Accoucheuses: 615 soit 31,96% ; - Agents de Santé Communautaire: 259 soit 13,46%. � Distribution géographique du personnel

La distribution régionale du personnel est quasi homogène dans cinq des sept régions sanitaires du pays où les effectifs représentent entre 11,61% et 15,57% (cf. figure n°5). Dans les deux autres régions sanitaires (RS7 et RS5), on note un grand déséquilibre des effectifs (Région n°7 avec 401 personnes, soit 27,37% ; RS5 avec 95 personnes, soit 6,48%). Par ailleurs, on constate la concentration des médecins spécialistes au niveau de la seule RS7. Le sex-ratio hommes/femmes de la distribution globale du personnel de santé est de 1,43. Toutefois, ce ratio est variable selon les régions, allant de 1,97 dans la RS5, à 4,66 dans la RS6 en passant par 3,11 dans la RS4. Par contre dans la RS7, on relève une inversion de ce sex-ratio en faveur des femmes avec 0,76.

Les tendances observées dans cette distribution régionale du personnel de santé du secteur public sont révélatrices d’un déséquilibre dans la répartition géographique des ressources humaines de santé.

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Celui-ci est au profit de la Région Sanitaire n°7 (abritant la capitale nationale) où est concentré plus du quart (27,37%) des effectifs totaux du personnel. Par ailleurs, la proximité de Bangui de la Région Sanitaire n°1 expliquerait que celle-ci dispose de 15,56% de l’effectif total du personnel de santé, ce qui la place en seconde position derrière la Région sanitaire n°7.

La modicité des effectifs au niveau de la RS5 se justifierait par la faible densité démographique de celle-ci et par les difficultés d’accessibilité géographique. Les régions n°7 et n°1 disposent à elles seules de près de la moitié des effectifs du personnel de santé du secteur public (47,03%) pour 1.226.370 habitants (31,5%) de la population).

Par contre, les régions sanitaires 2 et 3 qui sont les plus peuplées 1.499.262 habitants (38,5%) ne disposent que d’un peu plus du quart (26,34%) des effectifs totaux du personnel de santé du secteur public.

� Distribution du personnel de Santé dans les services centraux Les services centraux sont constitués d’Hôpitaux nationaux de référence et de formation

universitaire. L’ensemble du personnel médical spécialisé du pays (36) est concentré dans ces infrastructures sanitaires. Leur répartition révèle l’existence de divers spécialistes en nombre plus ou moins limité selon les cas. C’est ainsi que les chirurgiens et les gynéco-obstétriciens avec 13 Agents constituent 36,11% tandis que les autres spécialistes ne comptent que pour 2,77% à 8,33% de l’effectif total.

Plus de la moitié des effectifs (1716) ont plus de 45 ans ce qui traduit un besoin en renouvellement pour les 10 prochaines années. Situation du personnel du secteur privé confessionnel

Il convient de noter que le recueil de données du personnel de santé du secteur privé a été effectué uniquement au niveau du privé confessionnel à l’exclusion des services lucratifs. Ainsi, 792 agents ont été dénombrés dont 76% de la catégorie professionnelle et 24% des auxiliaires soignants.

La plupart de ces personnels sont concentrés dans les RS2 et 6 avec un effectif total de 242 agents, soit 43,78 % de l’effectif total du secteur privé confessionnel. Cela se justifierait par une plus forte implantation des confessions religieuses au niveau de ces deux régions. Par contre les RS1 et 5 comptent les plus faibles effectifs de personnel de santé avec seulement 78 agents, soit 9,85%.

Formation du personnel La formation du personnel de santé est une des préoccupations des autorités sanitaires nationales. En

effet, le Ministère de la Santé est désireux de disposer de ressources humaines qualifiées et en nombre suffisant en vue de la mise en œuvre efficiente de sa politique sanitaire nationale. Pour ce faire, il attache beaucoup d’importance à la formation initiale tout comme à la formation continue.

La formation initiale du personnel de santé est assurée par quatre institutions publiques dont la Faculté des Sciences de la Santé de l’Université de Bangui. Il ressort qu’une seule catégorie de personnels paramédicaux spécialisés est formée au pays. Cependant, le nombre de diplômés formés chaque année est relativement limité. La formation de médecins spécialistes se fait à l’étranger en Afrique tout comme dans des pays occidentaux sur financement des partenaires au développement et pays amis. Les besoins en formations spécialisées sont déterminés par l’Etat en tenant compte des problèmes prioritaires de santé.

Au niveau des structures sanitaires et des programmes de santé, les activités de formation continue sont organisées en fonction des besoins spécifiques et sur initiative des responsables locaux ou nationaux

1.4 Financements : 1.4.1. Allocation budgétaire de l’Etat à la Santé et mesures exceptionnelles prises par l’Etat vis-à-vis du secteur de Santé

On note au plan national, un effort de la part du Gouvernement pour soutenir les actions de santé. Le budget alloué par l’Etat au secteur de la santé (inscription budgétaire pour le fonctionnement et

les investissements) sont passées de 5.713.810.000 en 2006 à 6.501.410.000 en 2007 soit une variation de

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787.600.000 et représente une pourcentage du budget national de 13,78% (Loi des Finances 2006-2007), cependant le taux d’exécution réel reste encore très bas : 4%.

Tableau 1 : Estimation des financements disponibles et planifiés par source.(en milliers de francs CFA)

Sources du financement 2006 2007 2008 Total

Etat 6 676 314,00 9 133 767,00 6 848 958,00 22 659 039,00

Communautés: recouvrement des coûts

643 877,81 1 571 177,05 1 476 722,10 3 691 776,96

Collectivités/municipalités locales

515 102,25 1 256 941,64 1 181 377,68 2 953 421,57

Partenaires au développement 7 569 203,25 22 956 095,75 8 951 859,25 39 477 158,25

Diverses initiatives (Fonds mondial, GAVI, IDA)

9 356 390,00 5 000 000,00 5 917 000,00 20 273 390,00

Autres sources 251 000,00 251 000,00

Total 24 760 887,31 39 917 981,44 24 626 917,03 89 305 785,78

Source : PNDS II Tableau 2 : Analyse de l’écart entre les besoins et le disponible(en milliers de francs CFA)

Désignation 2006 2007 2008 Total Besoins exprimés 25 755 113 62 847 082 59 068 885 147 671 080 Disponible et planifié 24 760 887,31 39 917 981,44 24 626 917,03 89 305 785,78 Ecart 994 225,69 22 929 100,56 34 441 967,97 58 365 294,22 Source : PNDS II 1.5. Programmes de Santé prioritaire mis en œuvre et leurs synergies par rapport à la lutte contre le paludisme. Description

� Programme élargi de vaccination : Campagne intégrée moustiquaires /Vaccination � Programme national de lutte contre la tuberculose : Service de laboratoire intégré � Programme national de lutte contre le VIH/SIDA : Service de laboratoire intégré � Programme national de lutte contre la Lèpre (projet d’appui à l’utilisation des moustiquaires

imprégnées d’insecticides) � Programme de Santé Bucco- dentaire � Programme national de lutte contre l’Onchocercose � Programme national de lutte contre la Trypanosomiase � Programme de la Santé de l’Adolescent � Programme de Santé de la Reproduction � Stratégie de Prise en Charge Intégrée de la Maladie de l’Enfance (PCIME) : mise en œuvre de la

nouvelle stratégie de traitement. 1.5.1. Relation avec les autres programmes et modalités de collaboration

Dans le cadre de l’intégration des activités pour de meilleurs résultats, le Service de Lutte contre le Paludisme a développé la collaboration conformément aux axes stratégiques avec les programmes suivants :

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1.5.2. Prise en charge :

� Programme de prise en charge Intégrée des Maladies de l’Enfance (PCIME) : il est logé au sein de la Direction de la Médecine Préventive et de lutte contre la Maladie à l’instar du SLP. Le type de collaboration est le suivant :

o élaboration des guides de formation en PCIME clinique et communautaire et à la prise en charge des cas de paludisme à domicile et dans les formations sanitaires.

o formation des relais communautaires à la PCIME communautaire, o formation des agents de santé en PCIME clinique � Service de la Santé Maternelle et Infantile : il est logé à la Direction de la Santé Familiale et de la

Population. Dans le cadre de la Santé de la Reproduction, le type de collaboration est le suivant : o élaboration des manuels de formation sur le traitement préventif intermittent, o formation au traitement préventif intermittent et à la prise en charge correcte des cas de paludisme

chez la femme enceinte et le nourrisson, o production des supports de consultation prénatale, o pré positionnement des MILD dans les formations sanitaires pourvues de CPN pour la distribution

gratuite aux femmes enceintes o échange des données sur le paludisme chez la femme enceinte � Direction des Services Pharmaceutiques, des Laboratoires et de la Médecine Traditionnelle :

les opportunités qu’offre cette Direction sont les suivantes o enregistrement des antipaludiques o appui au contrôle de qualité des antipaludiques o production des supports de pharmacovigilance, o suivi des antipaludiques.

Les menaces qui pèsent sur le Fonctionnement de cette Direction sont : o insuffisance en personnels qualifiés o le manque de moyens roulants pour la supervision des médicaments, o l’absence d’un centre national de contrôle de qualité de médicaments et de pharmacovigilance

� Unité de Cession du Médicament (UCM) : o Gestion des achats et des stocks des médicaments génériques essentiels (y compris les antipaludiques) sur l’ensemble du territoire

Les menaces qui pèsent sur cette structure sont : o les ruptures de stock de médicaments o les difficultés d’accès géographique o les circuits parallèles de médicaments introduits par certains partenaires o la gratuité de certains médicaments qui réduisent les frais prélevés pour le fonctionnement de

l’UCM.

1.5.3. Prévention:

• Service de la Santé Maternelle et Infantile : il est logé à la Direction de la Santé Familiale et de la Population. Dans le cadre de la Santé de la Reproduction, le type de collaboration est le suivant : o traitement préventif intermittent du paludisme chez les femmes enceintes, o distribution gratuite des moustiquaires imprégnées d’insecticides aux femmes enceintes o Service de l’Hygiène et de la Salubrité de l’Environnement : il est logé à la Direction de la Santé

Communautaire. Il apporte un appui important au SLP dans le domaine de la prévention à travers les activités suivantes :

o élaboration du manuel de formation des agents imprégnateurs de moustiquaires, o imprégnation des moustiquaires, o sensibilisation sur le paludisme et la destruction des gîtes larvaires de moustiques o l’assainissement du milieu

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• Direction de la Communication en Matière de Santé : o élaboration du Plan Intégré de Communication, o formation du personnel des médias publics et privés sur la lutte contre le paludisme o organisation des séances de sensibilisation : émissions télé, radio, célébration des Journées

Africaines de Lutte contre le Paludisme o production et diffusion de prospectus.

• Direction du Programme Elargi de Vaccination : o couplage des Journées Locales et Nationales de Vaccination et des campagnes de distribution

gratuite de moustiquaires imprégnées d’insecticides,

• Service de Lutte contre les Maladies Endémiques o enquête entomologique o lutte anti-vectorielle

• Municipalités : o financement des travaux de drainage de caniveaux dans le cadre de la lutte contre les maladies

endémiques en général et le paludisme en particulier (élimination des gîtes larvaires) 1.5.4. Coordination, suivi/ évaluation et recherche opérationnelle:

• Service de la Surveillance Epidémiologique, de la Gestion des Epidémies et des Situations d’Urgences intervient : o dans l’élaboration et la diffusion des outils de collecte des données à travers la cellule intégrée

qui recueille les informations hebdomadaires et mensuelles sur les maladies prioritaires o dans le traitement et l’analyse des données

• Service de l’Information et des Statistiques Sanitaires contribue aux activités suivantes : o production du rapport toutes maladies confondues o diffusion de l’information pour planification

• Service de Lutte contre les Maladies Endémiques o enquêtes entomologiques

• Programme de lutte contre la Trypanosomiase Humaine Africaine o appui logistique pour la supervision

• Direction des Services Pharmaceutiques, des Laboratoires et de la Médecine Traditionnelle : o appui technique pour les tests d’efficacité thérapeutique des antipaludiques

• Institut Pasteur de Bangui : o évaluation de l’efficacité thérapeutique des antipaludiques o enquêtes entomologiques

• Laboratoire National de Biologie Clinique et de Santé Publique o évaluation de l’efficacité thérapeutique des antipaludiques

• Faculté des Sciences de la Santé o évaluation de l’efficacité thérapeutique des antipaludiques o enquête sur la connaissance, l’attitude et la pratique

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1.6. Analyse AFOM du système de santé Elle est résumée dans le tableau 4 de la page suivante

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Tableau 4 : analyse du système de santé

Domaines

Forces Faiblesses Opportunités Menaces

Objectifs du PNDS II -Volonté politique matérialisée par l’élaboration des documents de politique sanitaire. - Existence du PNDS 2006 – 2010 qui prend en compte les cibles des grandes initiatives mondiales telles les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et les Objectifs mondiaux de l’initiative « Faire Reculer le Paludisme » - Renforcement de la lutte contre le Paludisme parmi les 5 axes prioritaires - Implication des différents acteurs dans la formulation, la mise en oeuvre et le suivi des politiques et des stratégies du secteur de la santé : Université (FACSS), Secteur privé, Gouvernement, partenaires multi et bilatéraux, confessions religieuses et ONGs/OAC - Mise en place d’un système de cogestion des FOSA (COGES) (population et personnel de santé) à travers les Organes des SSP avec une place importante accordée à la femme;

-Insuffisance d’opérationnalisation de la préfecture comme entité de mise en œuvre des activités des différents programmes ; - Mode de paiement en vigueur créant des exclus aux soins (indigents) ; -Décentralisation insuffisante - Faiblesse du budget de l’Etat alloué à la santé et difficultés de décaissement - Rareté des partenaires internationaux au développement pour l’appui du secteur

- Soutien du Fonds Mondial pour la lutte contre le SIDA, et la Tuberculose et le Paludisme, - Soutien du Fonds GAVI pour le PEV; - Soutien de ALES pour l’élimination de la lèpre - Implication du secteur de la santé dans le processus de la lutte contre la pauvreté pouvant faire accéder à terme la RCA à l’Initiative PPTE ; - Disponibilité de plusieurs ONGs nationales et internationales pour les actions de santé.

- Instabilité sociopolitique - Insécurité notamment sur les axes routiers ; - Influence des pesanteurs socioculturelles ; - Pauvreté ; -Suspension des financements extérieurs.

Analyse du système de santé- PNDS II

- Renforcement de la décentralisation en cours - Expérience de l’initiative de Bamako - Existence de quelques Centres de Santé rationalisés - Existence d’une Centrale d’Achat des Médicaments Essentiels (UCM) - Définition d’un paquet minimum d’activités (PMA)

- Faible couverture nationale en formations sanitaires (Hôpitaux, CSI, Centres de santé rationalisés) et inégale répartition - Faible fonctionnalité des CSS - Insuffisance des ressources humaines - Mécanismes inappropriés de financement des CSS -Vétusté des infrastructures et des équipements - Insuffisance de supervision des CSS

- Engagement des autorités pour une décentralisation des activités et la participation effective des communautés - Renforcement du système de santé inscrit dans les axes d’intervention du document - Disponibilité d’un PNDS II - Disponibilité d’un document stratégique de réduction de la

- Dépendance prononcée des sources extérieures et de la communauté (paiement direct) pour le financement des soins de santé

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- Existence d’une carte sanitaire - Existence d’une cartographie de l’offre de services (COS)

- Faible taux d’application du PMA au niveau des Centres de Santé - Utilisation inappropriée des ordinogrammes pour les CPN, le protocole de traitement antipaludique et le suivi de la croissance des enfants - Inobservance des principes de cogestion entre les professionnels de santé et les membres de la communauté résultant en une faiblesse de la participation communautaire à la gestion des problèmes de santé

pauvreté (DSRP)

Ressources humaines Existence de personnes ressources aux différents niveaux de la pyramide sanitaire

- Insuffisance de spécialistes dans certains domaines dont l’entomologie et la parasitologie pour la lutte contre le Paludisme - Vieillissement des professionnels de santé - Disparités dans la répartition des ressources humaines entre les régions sanitaires au profit de la région sanitaire n°7 - Insuffisance de motivation du personnel de santé

- Reprise des recrutements au sein de la Fonction Publique - Perspectives de réouverture du CIESPAC pour la formation des personnels de district en santé publique dans la sous région d’Afrique centrale - Appui des Ecoles spécialisées Afrique/Europe par la formation des spécialistes

- Irrégularité de la mise en place des salaires - Non indexation des salaires sur l’évolution du coût de la vie

Synergies avec autres programmes de santé

prioritaires

- Existence des personnes ressources au sein des autres programmes - Existence des expériences à capitaliser au sein des autres programmes

- Faible intégration des activités dans les différents programmes au niveau opérationnel - Insuffisance de planifications conjointes - Faiblesse générale en suivi et évaluation

- Campagnes follow up prévues pour une distribution concomitante des MII - Utilisation des CPN et CPS pour la distribution de la SP pour le TPI et les MII aux femmes enceintes et aux enfants de moins de 5 ans

- Difficultés logistiques liées à l’état des routes - Manque d’intérêt des responsables des programmes pour une planification intégrée

Partenariat -Existence des organes de participation communautaire opérationnels dans les formations sanitaires - Participation de la communauté dans la gestion des formations sanitaires - Existence d’un cadre de concertation avec les partenaires pour certains programmes - Diversité du partenariat en santé

- Manque de formation des membres de la Communauté -Insuffisance de concertation entre partenaires - Interventions disparates et ponctuelles

- Accent mis sur le rôle des communautés réaffirmé dans le nouveau PNDS - Décentralisation en cours - Existence d’un nouveau PNDS - Stabilité socio politique

-Rivalités entre les communautés - Compétition entre partenaires

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2. Mise à jour de la lutte contre le paludisme

2.1. Epidémiologie 2.1.1. Contexte mondial de la lutte

Il est estimé que quelques 350 à 500 millions des cas de paludisme surviennent chaque année dans le monde. Le paludisme continue d’être un problème majeur de santé publique dans la Région africaine en particulier. En effet, près de 60% des cas et plus de 80% des décès qui sont rapportés sur le plan mondial surviennent en Afrique sub-saharienne où la majorité des cas sont causés par le Plasmodium falciparum. La majorité des ces cas et décès surviennent chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes.

L’ampleur du fardeau du paludisme sur les communautés, notamment son influence sur le développement et la perpétuation du cycle de la pauvreté a été à la base de l’engagement de la communauté internationale et des pays touchés. Cet engagement s’exprime à travers diverses initiatives (voir encadré).

Les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) fixent un cadre d’intervention et offrent aux pays un cadre de suivi et évaluation des progrès dans la lutte contre la pauvreté. Six des 8 OMD sont liés au paludisme. Une lutte efficace contre le paludisme peut contribuer significativement à l’atteinte des OMD

(Plan stratégique mondial 2005 – 2015 de Faire Reculer le Paludisme. 2. 1.2. Situation du paludisme en RCA Le rapport du SNIS sur les trois dernières années 2003,2004 et 2005 est présenté dans le tableau ci-dessous Tableau 5 : répartition des cas de paludisme sur 3 ans

Année Paludisme simple Paludisme grave total

0-5 > 5 an total 0-5 >5an total 0-5 >5an total décès

2003 43.167 34927

78094 9967 7583 17550 53134 42510 95644 417

2004 77.953 51414

129367 16038 6959 22997 93991 58373 152364 859

2005 24717 21635

46352 3972 2482 6454 28689 24117 52806 1455

2.1.3. Parasites

En RCA, Plasmoduim falciparum est l’espèce dominante avec 99% (Institut Pasteur de Bangui :

apport du parasight) les autres espèces sont le Plasmodium ovale et le Plasmoduim malariae. 2.1.4. Vecteurs majeurs

La présence d’Anopheles gambiae est très probable dans le sud forestier et celle de Anopheles

arabiensis dans l’Est et le Nord Anopheles.fenestus et An.niliopheles sont signalés dans tout le pays ; Anopheles moucheti a été récolté le long de tous les cours d’eau du Sud ; Anopheles paludis est connu comme endophile au Sud du pays.

Aucun anophèle n’a été récolté dans les huttes des pygmées de la Lobaye (référence biodiversité du paludisme dans le monde (MOUCHET et al 2004). 2.1.5. Risque potentiel d’épidémie

La RCA est une zone de paludisme stable avec une transmission permanente toute l’année, une forte prémunition qui est précoce et un risque épidémique en cas de catastrophes naturelles (inondations) et en cas de guerres et de déplacements des populations). 2.1.6. Population exposée au paludisme

Toute la population est exposée au paludisme dans le pays, toutefois les femmes enceintes les enfants de moins de 5 ans et les personnes immunodéprimées constituent les groupes les plus vulnérables et développent fréquemment les formes graves.

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2.1.7. Dynamique de la transmission

La transmission est permanente toute l’année mais avec recrudescence en saison pluvieuse et une augmentation en cas de catastrophes naturelles ou de conflits). 2.1.8 Estimation des groupes vulnérables (femmes enceintes et enfants de moins de cinq ans)

Selon les données du Recensement Général de la Population et de l’Habitation de 2006 (RGPH 06), la population est de (4.299.502 habitants, les groupes les plus vulnérables au paludisme constitués par les enfants de moins de cinq ans qui représentent 17,3% de la population soit 743813 et les femmes enceintes : 6% de la population soit 257970 (RGPH 06).

Le taux d’accroissement naturel est de 2,5% ce qui permet d’avoir une vue prospective acceptable sur la population en 2008, 2009, 2010,2011.

2.1.9. Résistances aux antipaludiques et aux insecticides

La chimiorésistance à la chloroquine a été documentée pour la première fois en 1986 (référence). D’autres études ont montré que la situation s’est aggravée et a concerné d’autres molécules comme l’Amodiaquine et la Sulfadoxine Pyriméthamine ( SP)..

Plus récemment L’étude de Didier MENARD et Collaborateurs (2002-2004) sur la résistance a documenté des taux d’échec thérapeutiques de 40,9% pour la Chloroquine, 20% pour l’Amodiaquine, 22,8% pour la SP, 7,2% pour la Chloroquine plus SP, et 0% pour Amodiaquine- SP. Il s’agissait d’une étude in vivo basée sur le protocole standard OMS de 14 jours ; cette étude menée à Bangui avait recommandé l’Amodiaquine-SP pour le traitement du paludisme simple en RCA comme stratégie intérimaire en attendant la disponibilité des combinaisons à base de dérivés de l’Artémisinine

Concernant la résistance des vecteurs aux insecticides, aucune étude n’a été réalisée à l’heure actuelle.

2.2 Analyse de la situation actuelle de la lutte contre le paludisme. 2.2.1. Historique de la lutte contre le paludisme

Avant les années 80, la lutte se faisait par la fumigation et la chloroquinisation. le Gouvernement s’est engagé à mener une lutte organisée contre le paludisme afin de réduire son impact sur la population. Après adoption par le Ministère de la santé du document du Programme National de lutte contre le Paludisme (PRONAPAL) en 1986, un plan stratégique de lutte contre le paludisme couvrant la période 2001-2005 a été élaboré puis révisé en 1991.

Pour mieux marquer l’importance accordée à la lutte contre le Paludisme en RCA, le Programme a été érigé en Service en 2005. 2.2.2 Objectifs du programme

� Objectif général o Contribuer à la réduction de la morbidité et de la mortalité attribuables au paludisme

notamment chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes.

� Objectifs spécifiques o Rendre disponible les médicaments antipaludiques conformément à la nouvelle politique de

lutte contre le paludisme dans 100% des formations sanitaires, o Rendre disponibles les moustiquaires traitées aux insecticides sur l’ensemble du territoire

conformément à la nouvelle politique de lutte contre le paludisme, o Assurer le monitoring des activités de lutte contre le paludisme, o Assurer la coordination du partenariat et de la lutte contre le paludisme.

2.2..3. Stratégies

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Elles sont au nombre de Six : o Prise en charge correcte des cas de paludisme à domicile et dans les formations sanitaires o Prévention du paludisme à travers l’assainissement , la lutte anti-vectorielle par l’utilisation des

moustiquaires traitées aux insecticides et le traitement préventif intermittent par la SP chez les femmes enceintes

o Recherche opérationnelle :elle comporte la surveillance de l’efficacité des insecticides,les enquêtes (CAP,cartographie,études des complications du paludisme)

o Initiatives à base communautaire telles que le marketting social, la communication pour un changement de comportement

o Renforcement institutionnel et structurel et développement d’un partenariat durable impliquant les secteurs public et privé, les ONG, la Communauté, les Organisations internationales, la Coopération bilatérale, les OAC, les Confessions religieuses

o Renforcement du système d’information sanitaire.

2.2.4. Résultats attendus de 2001 à 2005

o Au moins 60% des enfants de moins de 5ans atteints de paludisme simple sont pris en charge correctement dans les formations sanitaires (FOSA) conformément à la politique nationale

o Au moins 60% des personnes atteintes de paludisme grave sont correctement traitées dans les FOSA o Le partenariat est dynamisé et renforcé o La capacité d’intervention de la coordination FRP et renforcée o Le taux de consommation des crédits alloués au programme FRP est amélioré o La surveillance de l’efficacité thérapeutique des antipaludiques est réalisée o La surveillance de la sensibilité des vecteurs aux insecticides est effectuée o La recherche sur le paludisme est promue o Le Suivi/Supervision des activités FRP est réalisé o Un système d’information sanitaire performant existe à tous les niveaux o Une enquête CAP sur la moustiquaire est faite et disponible o 60% des ménages cibles au niveau des préfectures sanitaires cibles disposent de moustiquaires

imprégnées 2.2.5. Mode de financement de la lutte contre le paludisme et montants mobilisés la période 2001-2005 Tableau N°4 : Allocations du Gouvernement.

2000 2001 2002 2003 2004 2005 15.000.000 F CFA 20.000.000 F CFA 22.000.000 F CFA 90.000.000 F CFA 10.000.000 F CFA 10.000.000 F CFA A la contribution de l’Etat il convient d’ajouter les ressources humaines mises à disposition, de même que les différentes infrastructures occupées par le Programme.

Le programme "Faire Reculer le Paludisme en RCA" a beneficié en 2004 d'un financement dont le montant s’éleve à 8.928.534.000 FCFA ,soit USD 17,857,068., pour un plan stratégique 2001-2005 initialement estimé à 3.335.875 F CFA. Ainsi , le retard dans la mise en place des organes de gestion de ce fonds a entraîné l’exécution des activités seulement en 2006.

Le coût global du plan stratégique 2006-2010 pour porter à échelle les interventions sur l'ensemble

du territoire est de 28.060.188.041 F CFA , soit 56,120,376 $ US ou 43.169.520,14 €

L’Etat entend porter sa contribution au Programme à 100millions de FCFA par an à partir du Budget de 2008 soit (soit USD 2.000.000 ).

Les autres sources de financement sont éstimées de la manière suivante :

UNICEF : 2004= 25 000 $ US; 2005 = 25 000 $

OMS: 2004= 60 000 $ US ; 2005 = 45 000 $ US

UE: 2004 = 90 000 $ US ; 2005 = 370 000 $ US

UNFPA: 2004 = 2000 $ US; 2005 = 0

MSF: 2004= 100 000 $ US 2005= 100 000

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2.2.6. Résultats significatifs obtenus de 2001 à 2005 Bilan de 2001à 2005 :

101 activités ont été prévues dans le cadre du précèdent plan : seules 30 ont été réalisées soit 30% complètement et 7 partiellement soit 7%.

La mise en œuvre de ce plan a permis de lutter contre le vecteur mais surtout d’améliorer la prise en charge des cas de paludisme. Cependant, les obstacles liés à la prise en charge correcte du paludisme demeurent. Ces obstacles sont observés dans toutes les régions de la RCA et sont liés aux points faibles suivants :

L’analyse de la situation du système sanitaire et du paludisme en RCA, en 2001 a révélé des indicateurs de base très bas qui sont :

o la proportion des femmes enceintes et des enfants de moins de 5 ans est respectivement de 1,1 % et 1,18 %

o l’absence d’utilisation des antipaludiques efficaces d’action rapide : La proportion des enfants qui sont correctement pris en charge à domicile et dans les formations santaires est respectivement de 17,27 et 12,75 %

o retard de démarrage du traitement préventif intermittent, o insuffisance de l’hygiène et la salubrité de l’environnement ; o insuffisance de la sensibilisation des communautés.

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2.2.7. Analyse AFOM : gestion de Programme de lutte contre le paludisme Tableau 6 : analyse du Service de Lutte contre le Paludisme

DOMAINES D’INTERVENTION

FORCES FAIBLESSES OPPORTUNITES MENACES

Prise en charge � Formation de 1400 agents de santé, de 3200 mères d’enfants, de 2000 ASC sur la prise en charge des cas de paludisme

� Formation de 300 agents imprégnateurs

� Existence de formations sanitaires équipées en microscope.

� Disponibilité en matériels et réactifs de diagnostic du paludisme

� Formation/Recyclage des Microscopiste au diagnostic biologique du paludisme

� Adoption d’un nouveau protocole de traitement antipaludique avec les ACTs en 1e intention.

� Disponibilité des antipaludiques dont le Coartem

� Disponibilité d’un algorithme de prise en charge des cas de paludisme

� Absence d’un système de contrôle de qualité des antipaludiques ;

� Ruptures fréquentes des stocks des médicaments dans les formations sanitaires ;

� Vétusté des infrastructures des soins ;

� Sous utilisation des formations sanitaires : automédication-

� Adhésion insuffisante des prestataires de soins au Coartem

� Supervision insuffisante des personnels formés

� Mobilisations de ressources additionnelles pour la PEC : Secteur privé, Gouvernement, partenaires multi et bilatéraux, confessions religieuses et ONGs/OAC

� la présence des dérivés de l’artémisi-nine en monothérapie sur le marché ;

� Importance de l’automédication et du phénomène des médicaments de la rue.

Prévention � Existence de directive sur le TPI ;

� Personnels formés en technique de ré imprégnation des moustiquaires ;

� Existence des centres d’imprégnation des moustiquaires;

� Disponibilité de la Sulfadoxine Pyriméthamine ;

� Distribution de 308112 MIILD

� Absence de données récentes sur les vecteurs ;

� Disponibilité insuffisante des moustiquaires

� Faible taux de ré imprégnation

� Taux de fréquentation des CPN bas ;

� Absence de suivi de la sensibilité des vecteurs aux insecticides ;

� Sensibilisation à l’utilisation des moustiquaires dans la communauté ;

� Appui technique, matériel et financier des partenaires (FMSTP, UNICEF, MSF, OMS) ;

� Exonération des droits et taxes douaniers sur l’importation des MIILD

� Faible pouvoir d’achat de la population ;

� Inaccessibilité géographique de certaines préfectures

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Monitoring et évaluation � Disponibilité d’un plan de monitoring et évaluation de lutte contre le paludisme

� Existence de compétences au niveau central pour mener des études sur le paludisme ;

� Existence d’un Service National des Statistiques Sanitaires

� Existence d’un Service de Surveillance Epidémiologique et Gestion des Epidémies et des Situations d’Urgence

� Personnels formés à la collecte des données ;

� Présence des phonies au niveau central et des préfectures sanitaires.

� Absence de projets de recherche ciblés ;

� Faiblesse du Système national d’information sanitaire;

� Insuffisance de personnel formé en monitoring et évaluation ;

� Absence d’évaluation du programme

� Inefficacité des mécanismes de coordination et de supervision du programme ;

� Faiblesse des indicateurs de performance.

� Existence de centres de recherche au niveau du pays et dans la sous région (Institut Pasteur, OCEAC)

� Disponibilité des partenaires ;

Existence de volonté politique ;

Inadéquation de la lutte en regard de la faiblesse des données existantes

Partenariat /coordination � Implication des bailleurs dans le financement des activités ;

� Implication des ONGs ;

� Existence des COGES.

� Manque de collaboration intersectorielle,

� Faible collaboration avec le secteur privé ;

� Existence de bailleurs de fonds potentiels ;

� Forte dépendance de l’Etat vis-à-vis des financements extérieurs.

Gestion du programme � Disponibilité d’un document de politique de lutte contre le paludisme

� Réorganisation du Service avec description des postes;

� Existence des points focaux au niveau des préfectures et des régions ;

� Existence de moyens logistiques et outils informatiques

� Formation récente de 10 médecins en paludologie ;

� Insuffisance de leadership au SLP

� Le Programme ne figure qu’au rang d’un simple Service en lieu et place d’une Direction � Inadéquation

entre la mission du programme et son staff actuel pour la gestion du programme ;

� Faible intégration des activités de prévention à tous les niveaux de la pyramide sanitaire ;

� Volonté politique de créer une structure de coordination

� Recrutement d’un Consultant local pour l’appui au SLP (RBM)

� Programme de contractualisation des ONGs pour la distribution des MIILD

� Perte de financements

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� Insuffisance de personnel qualifié ;

Financement � Disponibilité des ressources de l’Etat

� Disponibilité des ressources des partenaires (FMSTP, UNICEF, OMS, FNUAP, ONG, UE)

� Faible

absorption des ressources financières ;

� Retard de décaissement FMSTP

� Manque d’information sur le niveau des financements d’autres partenaires

� 7ème appel à soumission FMSTP

� Volonté du Ministère pour la mobilisation des fonds

� décentralisation budgétaire non encore effective

sensibilisation � Disponibilité d’un plan intégré de communication de lutte contre le paludisme

� Existence d’unités d’IEC dans les FOSA ;

� Existence d’une direction intégrée d’IEC au Ministère de la Santé

� Existence d’un plan intégré de communication au SLP

� Insuffisance de programme d’activités à base communautaire incluant l’IEC ;

� Inexistence de matériels d’éducation sanitaire affichés en rapport avec la prévention et la lutte contre le paludisme.

� Faible implication des communautés aux actions de santé ;

� Bon relais radiophonique nationale grâce aux radios rurales et privées/confessionnelles

� Relais communautaires formés

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3. Le cadre logique du plan stratégique 2007- 2011

3.1. VISION

Intitulé de la vision de la lutte contre le paludisme :

Un pays où les problèmes liés au paludisme sont durablement maîtrisés en vue de contribuer à

l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement et sa croissance économique d’ici à 2015.

Encadré N° 1: Rappel des Objectifs et Résultats clés de la lutte contre le paludisme Partenariat FRP

•••• Réduire de moitié la mortalité et la morbidité liée au paludisme en 2010 par rapport à 2000, puis de 75% en 2015 par rapport à 2005

Objectifs du Millénaire pour le Développement liés à la lutte contre le paludisme

•••• Objectif 1 : Eliminer l’extrême pauvreté o Le paludisme coûte au continent 12 milliards de dollars chaque année ; représente jusqu’à 25% du revenu des

ménages et 40% des dépenses en santé des gouvernements.

•••• Objectif 2 : Accès universel à l’éducation primaire o Le paludisme est une des principales causes de morbidité chez les élèves et les enseignants et est une des causes

de l’absentéisme scolaire ; le paludisme peut être à la base des lésions neurologiques et des troubles cognitifs durables.

•••• Objectif 4 : Réduire la mortalité des enfants âgés de moins de 5 ans o Le paludisme est une cause majeure de mortalité parmi les enfants en Afrique ; il est responsable de 20% des

décès d’enfants de moins de 5 ans.

•••• Objectif 5 : Améliorer la santé maternelle o Les femmes enceintes sont 4 fois plus susceptibles de développer le paludisme que les autres adultes ; le

paludisme peut menacer la vie de la femme enceinte et de l’enfant.

•••• Objectif 6 : Lutter contre le VIH/SIDA, le paludisme et les autres maladies o Cible 8 : avoir stoppé la progression d’ici 2015 et commencer à inverser les tendances dans l’incidence du

paludisme et des autres pathologies majeures

•••• Développer un partenariat mondial pour le développement, y compris la garantie à l’accès aux médicaments essentiels o Le développement du partenariat public/privé peut constituer un bon point de départ pour l’amélioration de

l’accès aux médicaments essentiels Objectifs d’Abuja de 2000 à 2005

•••• Au moins 60% des personnes souffrant du paludisme auront accès à un traitement rapide et efficace dans les 24 heures suivant l’apparition de la maladie

•••• Au moins 60% des personnes à risque du paludisme, surtout les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes bénéficieront d’une combinaison efficace et des mesures de protection telles que les moustiquaires imprégnées d’insecticides

•••• Au moins 60% des femmes enceintes à risque du paludisme, particulièrement les primigestes bénéficieront de la chimioprophyllaxie ou du Traitement Préventif Intermittent

•••• Au moins 60% des pays/zones à risque épidémique auront la capacité de détecter rapidement et répondre efficacement aux épidémies de paludisme

Résolution de la 58ème Assemblée Mondiale de l’OMS, mai 2005

•••• Mettre en place des politiques nationales et des plans opérationnels pour garantir qu’au moins 80% des populations à risque du paludisme bénéficient des interventions curatives et préventives majeures d’ici 2010 en accord avec les

recommandations techniques pour ainsi assurer une réduction du fardeau au moins de 50% en 2010 et 75% en 2015

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3.1.1. OBJECTIFS

3.1.1.1. Objectif général Contribuer à la réduction de la morbidité et la mortalité liées au paludisme dans la population dans

son ensemble, et en particulier parmi les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes d’ici à 2011.

3.1.1.2. Objectifs spécifiques Objectifs spécifiques d’impact

o Réduire de 50% la mortalité liée au paludisme d’ici fin 2011 par rapport à 2000 o Réduire de 50% la morbidité liée au paludisme d’ici fin 2011 par rapport à 2000

Objectifs spécifiques de résultats

o Au moins 90% des ménages disposent des moustiquaires imprégnées d’insecticides d’ici à l’an 2011 o Au moins 80% des enfants de moins de 5 ans dorment sous moustiquaires imprégnées d’ici à l’an

2011 o Au moins 80% des femmes enceintes dorment sous moustiquaires imprégnées d’ici à l’an 2011 o Au moins 80% des structures ciblées pour les pulvérisations aux insecticides sont traitées o Au moins 80% des femmes enceintes bénéficient du traitement préventif intermittent au cours de la

grossesse d’ici à l’an 2011 o Au moins 80% des patients avec suspicion de paludisme sont correctement diagnostiqués d’ici à fin

2008 o Au moins 90% des personnes atteintes de paludisme reçoivent un traitement rapide et efficace dans

les 24 heures suivant l’apparition des symptômes dans les formations sanitaires conformément à la politique nationale d’ici à l’an 2011

o Au moins 80% des personnes atteintes de paludisme sont prises en charge correctement à domicile dans les 24 heures suivant l’apparition des symptômes à conformément à la politique nationale d’ici à l’an 2011

3.2. Axes stratégiques Les principaux axes stratégiques retenus sont :

o Le renforcement de la prévention du paludisme ; o Le renforcement de la prise en charge correcte des cas de paludisme à domicile et dans les

formations sanitaires ; o Le renforcement du système d’information sanitaire, du monitoring et de l’évaluation y compris la

recherche opérationnelle ; o Le développement d’un partenariat durable o Le Renforcement de capacités institutionnelles et structurelles du Ministère de la santé et de ses

partenaires d’intervention

3.3. Domaines d’intervention par axe stratégique Pour chaque axe stratégique, les objectifs, les résultats attendus et les domaines d’interventions sont

présentés (ci-dessous)

3.3.1 Le renforcement de la prévention du paludisme Dans cet axe stratégique,cinq (05) domaines d’intervention prioritaires ont été retenus :

• La lutte anti-vectorielle par l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticide et l’aspersion intra domiciliaire;

• L’hygiène et la salubrité de l’environnement ;

• Le traitement préventif intermittent des femmes enceintes;

• La Communication pour un Changement de Comportement

• L’appui à la mise en œuvre des initiatives à base communautaire.

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Description de la stratégie : Le renforcement de la prévention du paludisme se fera à travers les mécanismes suivants :

• La promotion des moustiquaires imprégnées de longue durée: il s’agit d’augmenter l’accessibilité et l’utilisation. En effet, l’utilisation des moustiquaires imprégnées est une mesure individuelle de protection contre le vecteur du paludisme qui peut réduire significativement la mortalité et la morbidité dues au paludisme. Les groupes cibles de cette promotion sont les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans. Toutefois, des efforts seront entrepris pour augmenter l’utilisation de la moustiquaire parmi la population générale, surtout la population pauvre du milieu rural. Les étapes à suivre sont les suivantes :

o un plan de promotion des MILD sera élaboré, suivi de campagnes de sensibilisation à large échelle. o Dans chaque District Sanitaire les agents de santé, les animateurs de santé et les ONG’s ou associations

locales seront formés aux techniques de la communication interpersonnelle et le marketing social des moustiquaires.

o Les MILD seront entièrement subventionnées pour la population cible (Femmes enceintes et enfants de moins de 5 ans).

o Tous les secteurs (Public, privé, confessionnelle, etc.) seront impliqués dans la distribution des MILD. o La protection des groupes vulnérables tels que les PVVS sera prise en compte.

• les femmes enceintes seront protégées par l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticide couplée au traitement préventif intermittent (TPI). Le TPI et la distribution des moustiquaires imprégnées seront faits lors des consultations pré et post natales. Le traitement préventif intermittent sera mis en œuvre dans tous les districts.

• Les enfants de moins de 5 ans recevront les MILD lors de la vaccination de routine et des activités à base communautaire. Au début, la distribution des moustiquaires imprégnées se fera de manière couplée avec les campagnes de vaccination (Rougeole, Poliomyélite).

• La lutte contre le paludisme se fera de manière intégrée dans le cadre d’un paquet minimum de service à fournir aux femmes enceintes et aux enfants de moins de 5 ans. Il sera de même pour les PVVS.

• Pour l’assainissement du milieu, Le service National de lutte contre le paludisme travaillera en étroite collaboration avec la direction de santé communautaire. Des plans d’action seront élaborés par les Districts sanitaires et exécutés à ce niveau. Une approche multisectorielle s’avère nécessaire et impliquera les autres ministères : Travaux Publics, Développement Rural., Mairies, etc. Cette approche visera la Lutte anti-vectorielle, le drainage des eaux de pluies, le drainage des canaux d’irrigation etc

Résultats attendus : o Au moins 80% des femmes enceintes et des enfants de moins de 5 ans, dorment sous moustiquaire

imprégnée ; o Au moins 80% des ménages disposent au moins d’une moustiquaire imprégnée ; o Au moins 80% des femmes enceintes, auront accès à un traitement préventif intermittent o Au moins 80% des ménages disposent d’un système d’évacuation d’eaux usées (puisard) ; o Au moins 80% des ménages disposent des fosses à ordures ;

3.3.2. Renforcement de la prise en charge correcte des cas de paludisme à domicile et dans les formations sanitaires

Dans cet axe stratégique, six (06) domaines d’interventions sont retenus :

o L’amélioration du système d’approvisionnement et de distribution des médicaments o Le renforcement des capacités du personnel de santé ; o Le renforcement des capacités de la communauté pour la vulgarisation de la prise en charge

correcte des cas de paludisme simple à domicile ; o La révision du module de la Prise en Charge Intégrée des Maladies de l’Enfance (PCIME) en vue

d’intégrer les nouveaux protocoles thérapeutiques des cas de paludisme ; o La focalisation de la prise en charge adéquate sur les groupes les plus vulnérables que sont les

femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans. o L’amélioration des conditions d’accès des populations aux traitements antipaludiques efficaces ;

Description de la stratégie : L’amélioration de la prise en charge des cas de paludisme se fera selon les points suivants :

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• Le choix des médicaments en fonction de leur efficacité et de leur coût. Les ACT sont retenus comme médicaments de première intention.

• Le renforcement de capacité pour appliquer les normes et standard en matière de prise en charge et de gestion des médicaments par la formation des agents de santé: formation de base à la FACSS et formation continue par des ateliers, séminaires et lors des supervisions ;

• La collaboration avec le secteur privé : formation, supervision, rencontres périodiques et diffusion de documents de programme ;

• La mise en place des mécanismes d’assurance qualité dans les formations sanitaires, les pharmacies et les laboratoires ;

• Le renforcement des plateaux techniques des formations sanitaires y compris le laboratoire ;

• L’approvisionnement correct en médicament basé sur la mise en place d’un système d’évaluation des besoins à tous les niveaux et une meilleure gestion des stocks.

• Le renforcement de la supervision intégrée à tous les niveaux

• L’introduction de la prise en charge de la fièvre dans la communauté et la contribution à la mise en oeuvre de la stratégie PCIME au niveau nationale

• L’amélioration de l’accessibilité (financière et géographique) aux médicaments antipaludiques

• L’amélioration du système de référence et de contre référence

• La contribution à la création d’un Laboratoire de niveau1 de contrôle de qualité de qualité des médicaments dont les antipaludiques.

Résultats attendus : • Au moins 80% des enfants de moins de 5 ans atteints de paludisme ont accès à un traitement adéquat,

rapide et abordable dans un délai de 24 heures après l’apparition des symptômes ;

• Au moins 80% des femmes enceintes et des PVVS atteints de paludisme ont accès à un traitement adéquat, rapide et abordable dans un délai de 24 heures après l’apparition des symptômes ;

• Au moins 80% des patients avec suspicion de paludisme sont correctement diagnostiqués selon les directives nationales d’ici à fin 2008

• Au moins 90 % des cas de paludisme reçus dans les formations sanitaires reçoivent un traitement correct conformément aux directives nationales.

• Au moins 80% des enfants de moins de 5 ans souffrant de paludisme sont pris en charge correctement à domicile dans les 24 heures suivant l’apparition des symptômes conformément à la politique nationale d’ici à l’an 2011

3.3.3 Renforcement de la coordination et du suivi/évaluation de la lutte y compris la recherche opérationnelle.

Dans cet axe stratégique, trois (03) domaines d’interventions sont retenus :

• Amélioration du système d’information sanitaire

• Renforcement de la capacité du SLP et du SNIS en ressources humaines et en logistiques pour le Suivi/Evaluation ;

• Intégration du suivi/évaluation à chaque niveau de la mise en œuvre.

Description de la stratégie : Pour suivre la mise en œuvre de ce plan et améliorer la performance, le volet Suivi/Evaluation sera

considérablement renforcé. Il s’agira de mettre l’accent sur:

• Le renforcement des ressources humaines du SNIS et du SNP en recrutant un point focal pour le Suivi/Evaluation qui sera gestionnaire des données et se chargera du renforcement des capacités des autres intervenants ;

• La création d’un réseau pour le Suivi/Evaluation incluant les différents intervenants avec un bon système de rapportage, de collecte de traitement et d’analyse des données ;

• La formation de tout le personnel impliqué dans le Suivi/Evaluation (collecte des données de base dans les hôpitaux de références, de districts, dans les centres de santé et dans la communauté)

• Le renforcement des sites sentinelles ;

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• L’exploitation régulière des données ;

• L’évaluation régulière du plan ;

• La recherche opérationnelle sera orientée sur les stratégies du présent plan. La collaboration avec les Instituts de recherche au niveau national et international sera renforcée. Les ressources pour financer cette recherche seront mobilisées ;

• L’évaluation et la cartographie de la chimiorésistance de Plasmodium falciparum aux antipaludiques au niveau des sites sentinelles ;

• L’étude de la dynamique de la transmission entomologique du paludisme;

• La surveillance de la résistance des anophèles aux insecticides au niveau des sites sentinelles ;

• La contribution à la mise en place d’un système de pharmacovigilance ;

• Les études sur l’efficacité du traitement intermittent pendant la grossesse et chez les enfants de moins de 5 ans aux antipaludiques. Les autres thèmes prioritaires de recherche porteront sur les enquêtes CAP (connaissances, attitudes et pratiques) des populations en matière lutte contre le paludisme, les recherches portées sur les interventions à base communautaire telles que la prise en charge à domicile et dans les formations sanitaires, les complications des cas de paludisme chez les femmes enceintes et chez les enfants de moins de 5 ans.

Résultats attendus : • Un système de Suivi/Evaluation performant existe ;

• Les données sur la lutte antipaludique sont disponibles pour orienter la prise de décision.

3.3.4 Développement d’un partenariat durable

Dans cet axe stratégique, quatre (04) domaines d’interventions sont retenus :

• Poursuite du plaidoyer pour mobiliser des ressources supplémentaires pour la mise à échelle des activités de lutte contre le paludisme,

• Collaboration avec d’autres programmes de santé pour atteindre le maximum de populations à risque, afin de consolider les acquis en matière de prévention et de prise en charge,

• Intégration du secteur privé dans la lutte anti-vectorielle

• Capacitation des OAC, ONGs et des Communautés.

Description de la stratégie : Au niveau général

Pour une lutte efficace contre le paludisme, il est nécessaire d’impliquer tous Les intervenants.

Le partenariat sera renforcé avec :

• Le secteur gouvernemental pour que dans chaque ministère, la lutte contre le paludisme soit prise en compte dans leur plan d’action ;

• La coopération bi et multilatérale ;

• L’université et les Instituts de recherche et les Laboratoires comme l’Institut Pasteur ;

• Les ONGs, les confessions religieuses et la société civile

• Contractualisation pour la mise en œuvre des activités. Ce partenariat permettra de renforcer la coordination à tous les niveaux. Il est mis en place en 2006 un

comité national multisectoriel de lutte contre le paludisme. Le rôle de ce comité est de :

• coordonner la lutte,

• valider la politique et les stratégies de la lutte,

• faire le plaidoyer en vue de mobiliser des fonds nécessaires pour la lutte. Au niveau des régions et districts de santé, la coordination de la lutte contre le paludisme sera intégrée au sein des Comités locaux de lutte contre le SIDA.

Au niveau Communautaire : Un plan d’intervention à base communautaire sera élaboré avec des composantes bien identifiées et

sera axé sur :

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• Le plaidoyer et l’IEC envers les associations et les leaders communautaires pour une appropriation de l'initiative par la communauté

• La formation des agents de santé communautaires identifiés au niveau des Districts. Cette formation prendra en compte non seulement les agents de santé communautaires, mais aussi les vendeurs des pharmacies privées, et les instituteurs en zone rurale et les distributeurs de MILD. La formation doit privilégier l’acquisition des compétences pour la distribution moustiquaires imprégnées

• La mise en place d’un système de prise en charge communautaire de la fièvre incluant la supervision de la prise des médicaments antipaludique de manière intégrée avec la stratégie PCIME

• La mise en place de circuits communautaires de distribution des moustiquaires et de kits de ré- imprégnation ;

• La mise en place d’un programme d’assainissement au niveau communautaire ;

• L’application effective du Code de l’Hygiène et de la salubrité de l’environnement (collaboration avec les mairies à décrire)

• La mise en place d’un système de motivation des agents de santé communautaires et des vélos afin de faciliter leurs déplacements.

Résultat attendu : Un cadre de concertation de tous les partenaires existe et est opérationnel..

3.3.5. Renforcement des capacités institutionnelles et structurelles du Ministère de la santé et des partenaires

Dans cet axe stratégique, quatre (04) domaines d’interventions sont retenus :

• Dotation du SLP et autres partenaires d’intervention en moyens logistiques adéquats pour mener les activités ;

• Développement des capacités gestionnaires du SLP et des partenaires d’intervention,)

• Equipement des formations sanitaires en matériels de diagnostic et de prise en charge,

• Organisation des revues annuelles et des micro plans Description de la stratégie :

L’intégration sera renforcée à tous les niveaux et la décentralisation des activités sera promue :

• Au niveau central, la planification tient compte des activités de lutte contre la maladie, de la promotion de la santé en cours avec les différents partenaires.

• Par ailleurs les activités de formation à la prise en charge des cas et à la prévention seront menées en collaboration avec le Programme de la PCIME;

• Au niveau périphérique, les districts de santé élaborent des plans opérationnels intégrés et concertés avec tous les intervenants dans le domaine de la lutte antipaludique. Un appui technique et financier sera apporté aux régions sanitaires et aux Districts pour une meilleure planification des activités.

• La supervision formative sera organisée à tous les niveaux visant l’amélioration de la prise en charge du paludisme et des autres maladies de l’enfant (PCIME),

• Le SNIS, le Service de la Surveillance Epidémiologique, de la Gestion des Epidémies et des Situations d’Urgence et le SLP seront renforcés pour jouer efficacement leur rôle ;

Résultat attendu : Les capacités institutionnelles et structurelles des partenaires impliqués sont renforcées.

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4. Mise en œuvre du plan stratégique 2007-2011

4.1. Cadre institutionnel de mise en œuvre La mise en œuvre du présent plan sera coordonnée par le Ministère de la Santé Publique et de la Population à travers le Service de Lutte contre le Paludisme., elle se fera de façon synergique avec l’implication de tous les acteurs de la lutte contre le paludisme à tous les niveaux et selon leurs domaines d’intervention à travers des plans opérationnels

La politique nationale de santé est fondée sur la stratégie des SSP et vise à améliorer l’état de santé de la population à travers les cinq (05) objectifs suivants :

• Mettre en place un système de santé viable capable de soutenir le développement socio-économique du pays ;

• Assurer un accès équitable aux soins de qualité à la population et à un coût abordable;

• rendre disponibles les soins de santé maternelle et infantile, la santé des jeunes et des adolescents ;

• Accroître les actions de lutte contre la maladie à travers le développement et la mise en oeuvre des programmes ;

• Assurer la promotion de la santé à travers des activités de prévention. La RCA dispose de ressources humaines provenant de la FACSS. Dans le cadre de renforcement du

système de santé, le Ministère de la santé pourra disposer de capacités techniques et de services capables d’assurer la mise en œuvre du plan stratégique Faire Reculer le Paludisme. L’administration et la gestion des interventions de lutte antipaludique seront en conformité avec les compétences et les attributions du Ministère de la Santé Publique à tous niveaux de la pyramide sanitaire.

Au niveau central le cabinet du Ministre de la Santé Publique et les Directions Générales sont chargés de suivre tous les actes administratifs et de gestion pour une meilleure concordance avec la politique sectorielle de santé et les principes de bonne gestion.

Le Service de Lutte contre le Paludisme relève de la Direction de la Médecine Préventive et de la Lutte contre la Maladie. Il est dirigé par l’administrateur gestionnaire du programme qui se chargera de la préparation des actes et des différents dossiers ainsi que le suivi des aspects financiers à tous les niveaux (périphérique, central, partenaires). Selon le domaine d’activité, les services techniques du Programme lui apporteront leur appui pour la finalisation des activités. Leurs missions sont précisées dans le tableau ci-dessous Tableau N° 4 : Organisation et fonctionnement du Service de Lutte contre le Paludisme

DESIGNATION FONCTION TACHES Service de Lutte contre le Paludisme

Chef de Service - Proposition des directives et des politiques de lutte contre le paludisme - Organisation et fonctionnement du Service - Choix consensuel et validation des stratégies de mise en œuvre des programmes - Appui à la formation des agents de santé à la prise en charge, au monitoring & évaluation - Appui technique aux niveaux régional et périphérique pour la mise en œuvre des programmes - Elaboration des plans stratégiques et plans d’action - Plaidoyer pour porter à échelle la lutte - Point focal des partenaires d’intervention dans la lutte contre le paludisme - Développement et coordination du Partenariat - Mobilisation des ressources d’intervention dans la lutte contre le paludisme - Mise en œuvre des programmes - Diffusion des rapports d’activités - Supervision des agents de santé - Suivi et évaluation des plans d’action et des programmes

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Section Lutte Anti Vectorielle

Chef de Section - Participation à l’élaboration des plans stratégiques et des plans d’action - Enquêtes sur la Connaissance, l’Attitude et la Pratique (CAP) - Choix des stratégies de lutte anti-vectorielle conformément aux recommandations internationales et nationales - Disponibilité des moustiquaires imprégnées d’insecticides - Répartition des moustiquaires imprégnées d’insecticides - Participation aux études sur l’efficacité des insecticides ( et des antipaludiques ) - Commande de moustiquaires imprégnées d’insecticides et kits d’imprégnation - Formation des agents imprégnateurs et agents de distribution de moustiquaires imprégnées - Supervision des agents imprégnateurs - Mise en œuvre des plans et des modalités de distribution - Appui technique pour la justification de la distribution des moustiquaires imprégnées et kits d’imprégnation aux niveaux régional et périphérique

Section Recherche Opérationnelle

Chef de Section - Enquêtes sur la Connaissance, l’Attitude et la Pratique (CAP) - Etudes de l’efficacité des antipaludiques et des insecticides - Elaboration des protocoles de recherche sur les tests d’efficacité des antipaludiques - Formation des agents de santé à la prise en charge, au monitoring & évaluation - Organisation de la dotation des formations sanitaires en matériels, réactifs et consommables de laboratoires - Elaboration et production des supports de collecte des données - Répartition des supports de collecte des données - Supervision des Techniciens de laboratoire - Contrôle de qualité des préparations et résultats rendus - Participation à l’analyse de situation et revues - Participation à l’élaboration des plans stratégiques et plans d’action - Participation à l’élaboration de documents de mobilisation de ressources - Participation à l’évaluation des plans stratégiques et des plans d’action

Section Prise en Charge

Chef de Section - Participation à l’élaboration des plans stratégiques et des plans d’action - Formation des agents de santé à la prise en charge, au monitoring & évaluation - Enquêtes sur la Connaissance, l’Attitude et la Pratique (CAP) - Participation au choix des protocoles de traitement antipaludiques conformément aux recommandations internationales et nationales - Participation aux études sur l’efficacité des antipaludiques - Commande de médicaments - Disponibilité des antipaludiques - Mise en œuvre des plans et des modalités de cession des antipaludiques - Appui technique pour la justification de la distribution des moustiquaires imprégnées et kits d’imprégnation aux niveaux régional et périphérique

Section promotion de la santé /IEC/Partenariat

- Participation à l’élaboration et à la validation du manuel de Communication pour un Changement de Comportement, IEC et mobilisation sociale

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- Participation à l’élaboration et à la validation des messages de sensibilisation - Participation à l’élaboration des plans stratégiques et plans d’action - Choix des supports de sensibilisation, - Commande et diffusion des supports de sensibilisation - Dotation en matériels de sensibilisation - Appui à la rédaction des rapports de sensibilisation

Section Statistiques Sanitaires Suivi & Evaluation

Chef de Section - Appui à la collecte des données - Elaboration des plans stratégiques et plans d’action - Evaluation des plans d’action et plans stratégiques -Participation à l’élaboration de documents de mobilisation de ressources - Participation à l’évaluation des plans stratégiques et des plans d’action

Administration et Gestion

- Adjoint Administratif du Directeur de la Médecine Préventive et de lutte contre la Maladie - Gestionnaire

- Participation à l’élaboration des plans stratégiques et des plans d’action - Responsable financier - Engagement et exécution des dépenses - Commande de fournitures et équipements : passation des marchés - Suivi de la répartition du matériel - Gestion du personnel - Réparation et réhabilitation des locaux - Justification des dépenses

Secrétariat Secrétaire - Propreté des locaux, mobiliers et équipements informatiques - Accueil - Saisie des documents - Acheminement des documents - Classement et archivage des documents - Téléphone - Multiplication des documents - Rapports

La coordination des activités de lutte anti-paludique est assurée au niveau national par la coordination du SLP avec l’appui du Comité de Pilotage qui regroupe les principaux acteurs et partenaires et dispose de Commissions spécialisées. Aux niveaux intermédiaire et périphérique, la coordination des activités de la lutte anti-paludique est intégrée au paquet minimum d’activités des régions et préfectures sanitaires).

Au niveau de la région le cadre institutionnel pour la gestion du programme est celui du Comité

Régional de lutte contre les épidémies présidé par le Préfet de la région. Le Coordonnateur Régional de lutte contre le paludisme est la personne représentant le PNLP pour la mise en œuvre de toutes les stratégies prévues au niveau opérationnelle.

L’équipe cadre de District sanitaire sera la structure opérationnelle dans le cadre du présent plan. Elle sera impliquée dans la planification et sera chargée de l’exécution des activités du niveau périphérique ainsi que du suivi dans les centres de Santé intégrés et au niveau communautaire.

Les activités de formations, de mobilisation sociale, de surveillance épidémiologique, de recherches opérationnelles et de Suivi/Evaluation seront menées de manière intégrée avec les autres programmes de lute contre la maladie, principalement le Programme National de Lutte contre les Infections Respiratoires Aiguës, le Programme National de Lutte contre les Maladies Diarrhéiques, la PCIME, le PEV, le SNIS, la DSR..

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Au niveau périphérique, les capacités existantes peuvent être mises à profit pour assurer les services essentiels (diagnostic, traitement et suivi des malades).

Le secteur de la santé joue également un rôle double en tant que fournisseur principal de services de Santé à ses clients externes et comme fournisseur de services concentrés en interne sur ses propres employés.

Les services attendus du secteur de la santé couvrent la prévention, les soins et les appuis et doivent inclure les volets suivants:

• Le développement de la politique des soins et de traitement des personnes atteintes de paludisme, l’établissement des lignes directrices et des normes de soins en clinique et à domicile, la promotion du changement des comportements ;

• La fourniture des soins et traitement, y compris la fourniture et le suivi thérapeutique.

• Le renforcement du système de référence et de contre référence pour la prise en charge des cas

• Le développement des services pour la prise en charge les femmes enceintes atteinte de paludisme notamment par le TPI;

• La formation pratique du personnel tant au niveau public que privé ;

• Le suivi évaluation ;

• L’appui au programme de marketing social et de distribution des moustiquaires imprégnées ;

Les activités d’Hygiène et d’Assainissement, de lutte contre les vecteurs, seront menées avec le Programme d’éradication du Ver de Guinée et celui de la lutte contre l’Onchocercose en collaboration avec la Direction de la Santé Communautaire. Rôle des autres secteurs

Toutes les couches socioprofessionnelles sont touchées par le paludisme. Il s’agit de développer dans le cadre du présent plan une approche multisectorielle de la lutte antipaludique.

Les secteurs publics et privés sont concernés. Il s’agit d’intégrer la lutte contre le paludisme dans tous les secteurs. Rôle des communautés

L’un des défis à relever dans ce plan est l’appropriation de la lutte par la Communauté. Elle jouera un rôle important dans la mise en œuvre. La Communauté sera impliquée dans toute la chaîne de planification opérationnelle, de mise en œuvre et de suivi.

La prise en charge des cas de paludisme à domicile ne peut se faire sans l’apport de la Communauté. Pour cela, une bonne formation des agents de santé communautaire, des distributeurs et des mères est capitale et conditionne la réussite de la stratégie toute entière. Enfin les structures existantes au niveau communautaire vont servir de relais pour la mise en œuvre des interventions locales en coordination avec la société civile.

Les outils de gestion disponibles seront conçus ou améliorés pour aider à une meilleure gestion des

ressources qui seront allouées aux différents acteurs impliqués dans la mise en œuvre des interventions du plan stratégique. Ces outils concerneront le niveau central pour une harmonisation avec les procédures de gestion des partenaires financiers du programme (formule de présentation des plans, des requêtes, des rapports techniques et financiers, procédures pour les bons de commandes et bordereaux de livraison).

4.2 Elaboration des plans opérationnels Le plan stratégique National faire reculer le paludisme définit les axes stratégiques et les domaines

d'actions prioritaires de lutte contre le paludisme pour les cinq (5) prochaines années. Les plans opérationnels viendront préciser les actions concrètes à mener pour chaque secteur de développement (public et privé), à chaque niveau (régional, de district et communal).

Ces plans permettront d'identifier de façon plus précise :

• les activités (la couverture géographique, le volume)

• les responsables de la mise en œuvre

• les résultats attendus

• les indicateurs objectivement vérifiables (indicateurs d'activités, d'effet et d'impact)

• Le chronogramme des activités

• Le coût unitaire et le budget total

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• Les sources de financement

L'élaboration de ces plans doit se faire en se basant sur les orientations du plan stratégique et selon une démarche participative.

4.4. Le Suivi /Evaluation du plan

Dès le début les activités doivent être suivies rigoureusement pour permettre de : • suivre et évaluer le processus de mise en oeuvre. • suivre et évaluer le niveau d’atteinte de résultats • Identifier les problèmes à temps et proposer des mesures correctrices en vue d’améliorer la mise en œuvre.

Le suivi évaluation du Plan Stratégique National se fera selon les modalités suivantes:

• Un plan national de Suivi/Evaluation se basant sur le système National d’information Sanitaire sera élaboré et à chaque niveau opérationnel ce plan sera adapté en fonction des activités menées et sur la base des différents plans opérationnels des différents secteurs.

• Les indicateurs seront déterminés en fonction du niveau d'exécution, des activités planifiées. Ces indicateurs sont identiques à ceux prônés par le FRP. La périodicité du suivi du plan sera fonction du niveau et du type d’indicateurs à suivre. Des rapports

techniques seront élaborés par chaque niveau et adressés au niveau supérieur qui après analyse doit les acheminer au niveau central. Chaque secteur fera la synthèse selon un format bien défini pour envoyer au Service National de Lutte contre le Paludisme qui compilera les données. La synthèse et l’analyse de ces données permettront au SLP de faire des propositions d'orientation et de programmation au Ministre pour décision.

Une revue interne participative est prévue à mi-parcours, une revue externe à la fin de la troisième année de mise en œuvre et une évaluation finale menée par le niveau national avec un appui externe.

Recherche opérationnelle La recherche opérationnelle portera sur les activités-clés pour appuyer le suivi de la mise en oeuvre

de la stratégie et de la politique de lutte contre le paludisme. Cependant la mise en oeuvre de la stratégie elle-même ne doit pas être perçue comme une recherche opérationnelle.

Indicateurs Les indicateurs-clés présentés dans les tableaux ci-dessous doivent entre autres être suivis. Des indicateurs de processus sont proposés pour le suivi de routine des activités à différents niveaux.

Chaque District Sanitaire peut ajouter des indicateurs en fonction de leur plan opérationnel. Les indicateurs de suivi des résultats seront les mêmes pour tous les partenaires de mise en œuvre et seront suivis de manière régulière.

Indicateurs de suivi/évaluation

Indicateurs de processus • Nombre de Districts de Santé ayant intégré la nouvelle stratégie FRP dans leurs plans de travail

• Nombre de localités ayant au moins un ASC formé en stratégie FRP

• Nombre de personnes/facilitateurs/formateurs formés

• Proportion de formations sanitaires qui ont eu des ruptures de stocks de plus d’une semaine continuellement au cours des trois derniers mois pour les antipaludiques retenus par la politique nationale

• Proportion de distributeurs communautaires qui ont reçu une supervision régulière.

• Nombre de réunions tenues par le Comité de lutte contre le paludisme par niveau/ nombre prévu

• Nombre de rapports reçus sur nombre de rapports attendus

• Taux de complétude et de promptitude des rapports.

• Nombre de MILD distribuées aux populations cibles

• Nombre de traitements (ACTs) utilisés/distribués aux patients souffrant de paludisme dans les FOSA/Communauté

• Ressources mobilisées/utilisées/mises à disposition

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Indicateurs de résultats : • Proportion d’enfants de moins de 5 ans qui se présentent avec une fièvre dans une FOSA qui ont

reçu un traitement adéquat dans les 24 heures qui ont suivi l’apparition de la fièvre.

• Proportion d’enfants de moins de 5 ans ayant les signes de danger vus et référés par un ASC vers une FOSA

• Proportion de mères ou responsables d’enfants qui peuvent citer au moins 2 signes de danger nécessitant les soins dans une FOSA.

• Proportion d’ASC/mères/gardiens d’enfants de moins de 5 ans qui prennent en charge correctement les cas de fièvre à domicile.

• Pourcentage d’enfants de moins de 5 ans qui dorment sous moustiquaires imprégnées

• Pourcentage de femmes enceintes qui dorment sous moustiquaires imprégnées

• Pourcentage de femmes enceintes qui ont reçu le TPI conformément aux directives nationales

Indicateurs d’impact • Taux de mortalité, toutes causes confondues des enfants de moins de 5 ans dans la communauté et au

niveau des FOSA.

• Taux de morbidité spécifique palustre chez les enfants de moins de 5 ans dans la communauté et au niveau des FOSA.

• Taux de létalité hospitalière chez les hospitalisés pour paludisme

(Système de suivi et évaluation Le suivi et l’évaluation sont des composantes essentielles de l’initiative FRP car le suivi mesure le niveau de mise en œuvre des principales activités et l’évaluation, le niveau d’atteinte des objectifs pour une éventuelle re- planification. Le système de suivi du plan stratégique sera basé sur l’analyse des indicateurs collectés. Il s’agit notamment de :

� indicateurs de processus ou de couverture : o nombre des différentes catégories de prestataires de service formés, o nombre de formations sanitaires dotées en médicaments antipaludiques. � indicateurs de résultats o nombre de moustiquaires distribuées o nombre de ménages disposant d’au moins une moustiquaire imprégnée d’insecticides o nombre d’enfants de moins de 5 ans correctement pris en charge pour paludisme simple à domicile o nombre d’enfants de moins de 5 ans correctement pris en charge pour paludisme grave dans une

formation sanitaire o nombre de femmes enceintes recevant un traitement préventif intermittent correct � indicateurs d’impact. o prévalence du paludisme, o morbidité liée au paludisme, o mortalité chez les moins de 5ans toutes causes confondues, o létalité liée au paludisme

SUIVI Activité continue de collecte d’informations sur le progrès réalisé par le programme. Il mesurera les

indicateurs de processus au niveau des districts, des régions et au niveau national.

� Collecte et analyse des données de routine Il s’agit des données de morbidité et de mortalité des formations sanitaires y compris celles du

paludisme. Elles seront collectées à tous les niveaux du système de santé (districts et régions sanitaires, centres hospitaliers). Des outils standard de collecte de données sont disponibles dans toutes ces structures.

Au niveau des DRS et des Préfectures sanitaires, la collecte et la gestion de l’information sont assurées par les unités d’information sanitaire et de surveillance épidémiologique Leurs compétences seront renforcées pour le suivi des activités à travers un tableau de bord selon chaque niveau, avec l’appui du programme national de lutte contre le paludisme et ses partenaires.

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Au niveau du programme national de lutte contre le paludisme, la cellule de suivi évaluation va extraire les indicateurs nécessaires pour le suivi et l’évaluation à partir des données du système national d’information sanitaire (SNIS).

� Supervision Le PNLP mènera des visites de supervision dans les DRS et Préfectures sanitaires dans le but de

s’assurer de la planification annuelle et de l’exécution des activités en conformité avec le calendrier et les directives. La supervision sera autant que possible intégrée, formative et en suivant les échelons du système de santé et basée sur les grilles de supervision préétablies.

� Monitorage

Le suivi continu de l’exécution des activités de lutte contre le paludisme sera assuré à travers la mesure périodique des indicateurs de couverture des interventions du programme sur le terrain.

Pour ce faire un ou deux indicateurs liés au paludisme seront pris en compte parmi les indicateurs de monitorage semestriel des formations sanitaires.

Ce suivi concernera également le secteur privé, confessionnel ainsi que l’utilisation des ressources.

Le monitorage reste complémentaire de la surveillance épidémiologique et est partie intégrante du SNIS. Pour cela le programme appuiera la formation de cadres moyens et supérieurs en épidémiologie. Les résultats du monitorage contribueront à la revue du programme et à son évaluation finale. Un atelier de revue annuelle du plan sera organisé par le SLP en collaboration avec les partenaires et acteurs de la lutte contre le paludisme. Cette rencontre aura pour objectifs :

• d’analyser le bilan des activités sur la base des rapports de progrès

• de proposer des orientations pour le plan de l’année suivante

• EVALUATION Elle mesurera les indicateurs d’impact et vérifiera si les stratégies et les activités ont permis

d’atteindre les objectifs fixés. Elle utilisera les données d’enquêtes et études spéciales. Le programme national de lutte contre le paludisme mettra à contribution les centres et Instituts de

recherche en contractualisant ces activités. Cette approche permettra de rendre disponible les données dont la collecte n’est pas assurée par le SNIS. Des outils standard existent et pourront être adaptés au besoin. Le programme utilisera également les résultats des enquêtes nationales comme l’Enquête Démographique et de Santé, l’Enquête à indicateur multiple, les enquêtes sur les conditions de vie des ménages etc.

L’évaluation à mi-parcours sera réalisée en 2009 et l’évaluation finale en fin 2011. En vue d’améliorer le suivi et l’évaluation des activités, un tableau de bord détaillé sera construit.

� Surveillance épidémiologique Elle se fera par :

• la réalisation d’enquêtes périodiques sur la sensibilité des parasites aux médicaments antipaludiques et des vecteurs aux insecticides selon les strates du pays.

• le suivi des informations et indicateurs collectés en routine dans le cadre de la surveillance intégrée.

� Diffusion de l’information La diffusion de l’information obtenue des différents cycles de Suivi/Evaluation sera faite à travers des rapports trimestriels aux partenaires techniques et financiers, autorités de la santé, aux régions sanitaires, aux communautés).

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4.5. Mobilisation des ressources

Elle est assurée par le Ministère de la santé et le Comité de pilotage. Les sources de financement sont : budget national, apport des partenaires et des communautés. Plusieurs acteurs interviennent dans cette mobilisation des ressources. 4.5.1. Le Gouvernement

• Augmentation de la contribution du Gouvernement qui passera de 10 .000.0000 F CFA par an jusqu’en 2007 à 100.000.000 F CFA par an à partir de 2008.

4.5.2. Le SLP • Mise en place d’un mécanisme institutionnel nécessaire à la mise en œuvre efficace et à la

coordination des activités de lutte contre le paludisme aux niveaux national, intermédiaire et communautaire ;

• Développement du plaidoyer pour la mobilisation des ressources additionnelles pour porter à échelle les activités de lutte contre le paludisme ;

4.5.3 Les Autres secteurs de développement (Finance, Agriculture, Information, Enseignement …)

• Finances et Budget : mobilisation des ressources

• Agriculture, Hydraulique, ressources halieutiques et environnement : lutte anti- vectorielle

• Administration territoriale et information : IEC et mobilisation des communautés

• Enseignement Supérieur et Recherche scientifique : Formation, recherche opérationnelle et Suivi/Evaluation, monitorage de la sensibilité des parasites aux médicaments antipaludiques et des parasites aux insecticides

• Enseignement de base et promotion de la femme : IEC

4.5.4 Les Partenaires

4.5.4.1 Secteur privé

Renforcement de leurs activités à travers :

• l’approvisionnement/distribution des MTI et des médicaments

• la prise en charge des cas

• la sensibilisation des populations (contractualisation avec les radios communautaires)

• la collecte et transmission des données

4.5.4.2 ONG/Associations

• la prise en charge à domicile des cas de paludisme simple dont le démarrage est prévu en fin 2007,

• la référence des cas de paludisme grave,

• la collecte et la transmission de données sanitaires au premier échelon (FOSA),

• la distribution des moustiquaires imprégnées d’insecticides;

• la sensibilisation des communautés sur la promotion de la santé.

Leur contribution sera accrue dans le domaine des IBC par le renforcement du partenariat.

4.5.4.3 Coopération bi et multilatérale

• Appui technique (planification, plaidoyer, mise en œuvre, suivi et évaluation) ;

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Les fonds mobilisés et les engagements sont les suivants :

2006 :

FMSTP 6 329 197 + UNICEF 500 000 $ US + OMS 45 000+ UE 370 000+ Gvt 18 500 + Autres 100 000= 7 362 697 $ US,

2007:

FMSTP 4 263 619 +UNICEF 2 000 000 $ US + OMS 18 000 $ US + UE 0 $ US+ Gvt 18 500 $ US + Autres 100 000= 4 900 119 $ US,

LA Banque Mondiale va intervenir à hauteur de 2 000 000 $ US par an de 2007 à 2009

5. PROCEDURES DE GESTION

5.1. Gestion financière et comptable

• Méthodes et gestion comptables

• Passation de marchés.

• Demande des fonds.

• Traitement (imputation, enregistrement, justification) des pièces comptables.

• Manuel des procédures comptables

• Production des états de synthèses et rapports d’activités 5.2. Audit Au Cours de la mise en œuvre de ce plan, il sera organisé des audits externes et internes pour s’assurer la régularité des opérations comptables et des procédures financières. Le rythme des contrôles est le suivant :

• Audit interne : annuel • Audit externe : annuel ou tous les 2 ans selon les partenaires.

5.3. Contrôle de qualité L'assurance qualité sera organisée pour assurer le suivi de :

• la qualité des données collectées grâce à des guides et directives

• la qualité des médicaments antipaludiques : enregistrement, procédures d'achat, contrôle des bonnes pratiques de stockage et de dispensation des CTA

• événements indésirables liés aux médicaments (pharmacovigilance)

• surveillance de l’efficacité thérapeutique des CTA. La périodicité sera mensuelle, trimestrielle, semestrielle ou annuelle selon le volet.

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6. PLAN D’ACTION ET BUDGET OPERATIONNEL

Ressources nécessaires La mise en œuvre de ce Plan Stratégique National requiert des ressources financières importantes qui

doivent être mobilisées aussi bien auprès du Gouvernement, des acteurs locaux nationaux et internationaux que des sources extérieures de financement.

A cet effet une stratégie de mobilisation des ressources devrait être définie et mise en œuvre. Un élément important de cette stratégie est I'organisation d'une table ronde de mobilisation des ressources. Le gouvernement s’est engagé à rechercher les ressources nécessaires pour lutter contre le paludisme qui constitue un frein pour le développement du pays.

Estimation budgétaire du plan stratégique La synthèse de I'estimation budgétaire présentée dans le tableau suivant fait ressortir par axe

stratégique, les ressources nécessaires à la mise en œuvre du plan. Le montant global est estimé à 28 060 188 041 F CFA (vingt huit milliards soixante millions cent quatre vingt huit mille quarante un francs CFA) soit 56,120,376 $ US ou 43.169.520 Euros.

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PLAN OPERATIONNEL

ACTIVITES RESPONSABLES INDICATEURS COÛT (FCFA) SOURCES DE FINANCEMENT

CHRONOGRAMME SOURCE S DE VERIFICATION 2007 2008 2009 2010 2011

STRATEGIE 1: Renforcement de la prévention du paludisme

R1: au moins 80% des ménages disposent de moustiquaires imprégnées d'insecticides

1.1 Acquérir 2.760.000 MIILD MSSP/SLP

Nombre de MIILD acquises

sur nombre prévu 9660000000 FMSTP/OMS/UNICEF/FED/ONG/BM 600,000 600,000 600,000 600,000

360,000

Rapport de distribution

Sous total R1 9,660,000,000

R2: au moins 80% des femmes enceintes et des enfants de moins de 5 ans dorment sous MIILD 2.1. Organiser des séances de sensibilisation pour un million de femmes enceintes sur le bénéfice de l'utilisation des MIILD ONG/SLP/RS/PS/OAC

Nombre de femmes enceintes sensibilisées 4375000000 FMSTP/OMS/UNICEF/FED/ONG/BM 190000 195000 200000 205000 210000

Rapport de sensibilisation

2.2. Distribuer 1 170 000 MIILD aux enfants de moins de 5 ans

RS/PS/ONG/OAC/Confessions religieuses

Nombre de moustiquaires distribuées sur nombre prévu 592500000 FMSTP/OMS/UNICEF/FED/ONG/BM 300000 MIILD 375.000 200.000 205.000 90.000

Rapport de distribution Enquête auprès des bénéficiaires

2.3. Distribuer 1 000 000 MIILD aux femmes enceintes

RS/PS/ONG/OAC/Confessions religieuses

Nombre de moustiquaires

distribuées 500000000 FMSTP/OMS/UNICEF/FED/ONG/BM 190.000 195.000 200.000 205.000 210.000

Rapport de distribution Enquête auprès des bénéficiaires

2.4. Distribuer 580 000 MIILD au reste de la population ≥5 ans exposée

RS/PS/ONG/OAC/Confessions religieuses

Nombre de moustiquaires distribuées sur nombre prévu 287500000 FMSTP/OMS/UNICEF/FED/ONG/BM 110.000 20.000 200.000 190.000 60.000

Rapport de distribution Enquête auprès des bénéficiaires

2.5. Elaborer le manuel sur l’utilisation des MIILD et des ACT au niveau communautaire SLP/MSPP

rapport d'atelier de validation du

manuel 1800000 MSPP/FMSTP/OMS/UNICEF 900 0 0 0 0 Rapport de validation

Sous total R2 5,756,800,000

R3:au moins 80% des femmes enceintes auront accès au TPI à la SP 3.1. Produire et diffuser le

document des directives opérationnelles sur le TPI chez la femme enceinte

SLP Nombre de fiches produites et distribuées

3000000 MSPP/FMSTP/OMS/UNICEF

150

150

150

150 150 rapport de distribution

3.2..Acquerir la SP pour toutes les FOSA UCM

Quantité de SP acquise 405000000 FMSTP/OMS/UNICEF/UCM 600 610 620 680 710

Rapport de distribution Rapport gestion des stocks

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3.3. Doter les dépôts préfectoraux en SP et autres antipaludiques UCM

Nombre de dépôts dotés en antipaludiques 160000000 FMSTP/OMS/UNICEF/FED/UCM 600 610 620 680

710

Rapport de distribution

3.4 approvisionner les Formations sanitaires en SP et autres antipaludiques UCM

Nombre et Pourcentage de FOSA sans rupture d’antipaludique 1 mois 1088235 FMSTP / FED/OMS 600 610 620 680 710 PCR/BCA

3.5. vulgariser l'approche kit femme enceinte au cours des CPNs SLP/DSFP

Nombre de femmes enceintes sous TPI correct et dotées en kits 0 FMSTP/OMS/UNICEF/FED/ONG/BM 190000 195000 200000 205000 210000

Registres CPN et maternité

3.6. administrer le TPI aux femmes enceintes FOSA

Nombre de femmes enceintes sous TPI correct 185000000 FMSTP/OMS/UNICEF/FED/MSF 190000 195000 200000 205000 210000

Registre des FOSA Rapport de supervision

Sous total 754,088,236

R4 80% des ménages disposent d'un système d'évacuation d'eaux usées 4.1 Création des comités de salubrité Mairies / DSC

Nombre de comités créés 4804805 MSPP(DSC/ SLP)/Min. Adm.(Mairies) 16 25 30 30 32 Arrêtés

4.2 Formation des membres de comités de salubrité Mairies / DSC

Nombre de membres de comités formés sur l’assainissement et l’Hygiène 300000000

MSPP(DSC/SLP)/Min. Adm.(Mairies)

4.000 4000 400 400 400 Rapport de formation

4.3 Organisation des campagnes d'assainissement Mairies / DSC

Nombre de zones visées par les campagnes d’assainissement 240000000

MSPP(DSCSLP)/Min. Adm.(Mairies)

800 800 800 800 800

Rapport travaux d’assainissement communautaire

Sous total 544,804,805

R5 80% des ménages disposent des fosses à ordures: Relève de la communauté

TOTAL STRATEGIE 1

16,715,693,040

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STRATEGIE 2 : Renforcement des capacités de prise en charge correcte des cas de paludisme à domicile et dans les formations sanitaires

R1: au moins 80% des patients avec suspicion de paludisme sont correctement diagnostiqués 1.1. Réviser les directives sur le diagnostic biologique du paludisme SLP

Document disponible 1800000 FMSTP/OMS/UNICEF/BM 1 0 0 0 0

Rapport validation

1.2. Organiser la formation /Recyclage de 1400 agents de santé des secteurs public et privé sur les nouvelles directives SLP

Nombre d’agents de santé formés 87500000 FMSTP/OMS/FACSS 400 350 350 150 150

Rapport formation

1.3. Acquérir 64 microscopes binoculaires solaires SLP

Nombre de microscopes acquis 25600000 FMSTP/OMS/UNICEF/BM 30 20 10 0 4 PV de réception

1.4. Acquérir 2.000.000 de TDRpour les formations sanitaires dépourvues de microscope SLP

Nombre de TDR acquis 750000000

FMSTP/OMS/UNICEF/IP/FACSS/LNBCSP 0 0 0 1.000.000

1.000.000 PV de réception

1.5. Approvisionner 60 formations sanitaires disposant de laboratoire en microscopes SLP

Nombre de FOSA dotées 0 FMSTP/OMS/UNICEF/BM 22 20 10 0 4 PV de réception

1.6. Acquérir les réactifs et matériels (lancettes, lames, bac de coloration etc) SLP

Quantité de réactifs acquis Nombre de matériels acquis 250000 FMSTP/OMS/UNICEF/BM 250 laboratoires 300 350 400 400 PVR

1.7. Equiper les salles d'examen des formations sanitaires ne disposant pas de laboratoire pour la réalisation des TDR SLP

Nombre de FOSA équipées 45000000 FMSTP/OMS/UNICEF/BM 0 0 0 300 150 PVR

Sous total R1 910,150,000

R2: au moins 90% des personnes souffrant de paludisme reçues dans les formations sanitaires bénéficient d'un traitement correct conformément à la politique nationale 2.1. Adapter les directives et autres algorithmes de prise en charge des cas intégrant les nouvelles recommandations

SLP Nombre d’atelier d’adaptation

0 FMSTP/OMS/UNICEF/IP/FACSS/LNBCSP/IP

0

0

0

1 0 rapport de l’atelier

2.2. Reproduire et diffuser les directives et autres algorithmes de prise en charge des cas SLP

Nombre de directives et algorithmes produits et distribués 1400000 FMSTP/OMS/UNICEF/BM

150

150

150 150 100

Rapport de distribution/ décharges

2.3. Organiser 1 matinée scientifique par an sur les nouvelles directives dans les FOSA publiques et privées FACSS

Nombre de séances 7500000

FMSTP/OMS/UNICEF/BM/ONG/ASSOMESCA/ 0 0 0 1 1

rapport de l’activité

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2.4. Acquérir les ACTs pour les enfants de moins de 5ans UCM

Quantité de CTAs 2280000000 FMSTP/OMS/UNICEF/GVT 250 000 boîtes 300 000 500 000 600000 500000 PVR

2.5. Acquérir les ACTs pour les 5ans et plus UCM

Quantité de CTAs 3720000000 FMSTP/OMS/UNICEF/GVT 300 000 boîtes 560 000 780 000 1000000 800000 PVR

2.6. Acquérir la quinine comprimé 100 mg UCM

Quantité de Quinine cp 100 mg 12735000

FMSTP/OMS/UNICEF/GVT

500 boîtes 600 800 900 800 PVR

2.7. Acquérir la quinine comprimé 300 mg UCM

Quantité de quinine comp 300 mg 51660000

FMSTP/OMS/UNICEF/GVT

1000 boîtes 1200 1540 1880 1700 PVR

2.8 Acquérir la quinine injectable UCM Quantité de quinine inject 52800000

FMSTP/OMS/UNICEF/GVT 500 boîtes 600 800 770 590 PVR

2.9. Acquérir les solutés UCM Quantité de

solutés acquise 14280000 FMSTP/OMS/UNICEF/GVT

45 000 sérums 50 000 45 000 37 500 35 000 PVR

2.10 Acquérir les antipyrétiques UCM Quantité

d’antipyrétiques 105000000 FMSTP/OMS/UNICEF/GVT

5 200 boîtes 6 000 7 000 7000 6000 PVR

2.11 Acquérir l'Artémether injectable,

UCM Quantité d’artéméther 50000000

FMSTP/OMS/UNICEF/GVT 400 boîtes 600 450 200 200 PVR

2.12. Acquérir les accessoires de perfusion : kit= perfuseurs, épicrâniens, seringues

UCM Quantité d’accessoires 2500000

FMSTP/OMS/UNICEF/GVT

45 000 kits 50 000 45 000 37 500 35 000

2.13. Doter les formations sanitaires en matériels médicaux pour la prise en charge (kit = thermomètres, stéthoscopes, otoscopes, lampes -torches, balances, abaisses langues) UCM

Nombre de FOSA disposant de matériels médicaux 274950000 FMSTP/OMS/UNICEF/ETAT/ONG 600 610 620 680

710

Rapport de distribution

Sous total R2 6,572,825,000

R3: Au moins 80% des enfants de moins de 5 ans atteints de paludisme ont accès à un traitement rapide, adéquat et abordable à domicile dans un délai de 24h après l’apparition des symptômes 3.1. Elaborer le document de stratégie de prise en charge du paludisme à domicile SLP

Document validé et disponible 1800000 FMSTP/OMS/UNICEF/ETAT 1 0 0 0 0

PV atelier de validation

3.2. Réviser le module PCIME pour intégrer la stratégie PECADOM SLP

Document validé et disponible 1800000 FMSTP/OMS/UNICEF/ETAT 1 0 0 0 0

PV atelier de validation

3.3. Former 32000 mères/ gardiens d'enfants/ ASC en PECADOM (4/ village)

SLP

Nombre de mères formées à la PECADOM 600000000 FMSTP/OMS/UNICEF/ETAT/ONG 10 000 10 000 6 000 6 000 0

Rapport de formation

3.4. Former 16000 ASC en PECADOM (4/ village)

SLP

Nombre d’ASC formées à la PECADOM 300000000 FMSTP/OMS/UNICEF/ETAT/ONG 4 000 4 000 4 000 4000 0

Rapport de formation

Sous total R3 903,600,000

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TOTAL STRATEGIE 2 8,386,575,000

STRATEGIE 3:Renforcement de la coordination et du suivi/évaluation de la lutte contre le paludisme y compris la recherche opérationnelle

R1:Un système de suivi et évaluation performant est mis en place et les données disponibles utilisées pour la prise des décisions 1.1. Elaborer un cadre de suivi et évaluation selon le principe des « Trois Uns » (Consensus sur les indicateurs) SLP/SNSS

Document validé et disponible 10000000 FMSTP/OMS 1 0 0 0 0

PV atelier de validation

1.2 Mettre en place un système de gestion des bases des données sur le paludisme

SLP/SNSS Logiciels disponibles 25000000 FMSTP/OMS - - - - - Rapports

1.3. Organiser une enquête nationale pour la détermination des données de base pour le suivi des indicateurs du nouveau plan stratégique

SLP/SNSS

Nombre d’enquête réalisée 50000000 FMSTP/OMS 0 0 0 1 0

Rapport de l’enquête

1.4 Organiser un atelier de validation des données de l'enquête

SLP/SNSS Rapport de validation de l’enquête disponible 2000000 FMSTP/OMS 0 0 0 1 0

Rapport de l'atelier

1.5. Organiser un atelier pour adapter les outils de collecte des données

SLP/SNSS Rapport de validation disponible 1800000 FMSTP/OMS 1 0 0 0 0

Rapport de l'atelier

1.6. Former et recycler tous les ans les responsables du SNIS des RS, PS sur le système de suivi et évaluation des interventions de lutte antipaludique

SLP/SNSS

Nombre d’agents formés 16020000 FMSTP/OMS 60 60 30 20 20

Rapport de formation et de recyclage

1.7. Reproduire et diffuser tous les ans les outils de collecte des données dans le cadre du SE

SLP/SNSS Nombre de supports produits et diffusés 100000000 FMSTP/OMS 40 000 40 000 40 000 40000 40000 PVR

1.8..Appuyer tous les ans le fonctionnement du système de gestion des données sur le paludisme au niveau central, régional et préfectoral

SLP/SNSS

Pourcentage de consommation du budget 77500000 FMSTP/OMS - - - - - Rapport du SNIS

1.9. Organiser les réunions semestrielles du Comité de suivi et évaluation

SLP/SNSS/CNLP Nombre de réunions 2500000 FMSTP/OMS 2 2 2 2 2 PV des réunions

1.10. Réaliser tous les ans deux supervisions intégrées formatives des équipes cadres des districts

SLP/SNSS Nombre de supervisions SLP 5000000 FMSTP/OMS 2 2 2 2

rapport de supervision

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1.11 Appuyer tous les ans quatre supervisions intégrées formatives des équipes des régions sanitaires

SLP/SNSS Nombre de supervisions régionales 10000000 FMSTP/OMS 4 4 4 4 4

rapport de supervision

1.12 Appuyer tous les ans une supervision mensuelle intégrée formative des équipes des CS et les relais communautaires

SLP/SNSS Nombre de supervisions préfectorales 288000000 FMSTP/OMS

288

288

288 288 288 rapport de supervision

1.13. Appuyer les revues annuelles et la micro planification des préfectures et régions sanitaires

SLP/SNSS

Nombre d’ateliers 120000000 ETAT/FMSTP/OMS 32 32 32 32 32

rapport des réunions

1.14. Réaliser une évaluation à mi-parcours du plan stratégique

SLP/SNSS Nombre d’évaluations 150000000 FMSTP/OMS/MSPP 1 1 1 1 1

rapport de l'évaluation

1.15. Réaliser un audit interne MSPP Nombre d’audits 10000000 PNUD/FMSTP/MSPP 1 1 1 1 1 rapport d’audit

1.16. Réaliser un audit externe Partenaire Nombre d’audit 40000000 Partenaire 0 1 0 1 0 rapport d’audit

1.17. Réaliser une évaluation finale du plan stratégique MSPP

Nombre d’évaluation 50000000 FMSTP/OMS/MSPP 0 0 0 0 1

rapport de l'évaluation

Sous total R1 885,820,000

R2:recherche opérationnelle 2.1. Réaliser une enquête (clinique et entomologique) pour déterminer les différentes strates épidémiologiques du paludisme SLP/IP

Cartographie du paludisme disponible 50000000 FMSTP/OMS 0 0 0 0

50.000.000 Rapport d'étude

2.2. Réaliser 15 tests d'efficacité thérapeutiques in vivo sur les ACTs dans les sites sentinelles SLP/IP

Nombre de tests réalisés Efficacité des antipaludiques connue 75000000 FMSTP/ OMS/OCEAC 5 0 5 0 5 Rapport d'étude

2.3. Appuyer le réseau de surveillance de sensibilité in vitro aux antipaludiques SLP/IP/LNBCSP

Pourcentage de consommation du budget 100000000 - - - - -

Rapports financiers

2.4. Appuyer tous les ans le contrôle de qualité des antipaludiques DSPLMT

Nombre de tests réalisés 20000000 FMSTP/ OMS /OCEAC 1 1 1 1 1 Rapport des tests

2.5. Réaliser tous les ans deux tests de sensibilité des vecteurs aux insecticides (un par saison) SLP/IP

Nombre de tests réalisés 20000000 FMSTP/OMS /OCEAC 2 2 2 2 2 Rapport d'étude

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2.6. Réaliser tous les ans une enquête CAP sur la prise en charge et la prévention du paludisme SLP

Nombre d’études réalisées 50000000 FMSTP/OMS/FACSS 1 1 1 1 1

Rapport de l'enquête

2.7. Appuyer les institutions de recherche dans le cadre de 5 travaux sur le paludisme FACSS

Nombre d’études réalisées 10000000 FMSTP/OMS 1 1 1 1 1

Procès verbal de la réunion de restitution

2.8. Editer un bulletin semestriel sur la lutte contre le paludisme en RCA SLP

Nombre de bulletins études 20000000 FMSTP/OMS/ONG 2 2 2 2 2

Bulletins Publications

2.9. Diffuser les résultats de recherche sur le paludisme SLP

Nombre de publications 2000000 - - - - -

Sous total R2 347,5 00,000 1 1 1 1 1

TOTAL STRATEGIE 3 1,233,320,000

STRATEGIE 4:DEVELOPPEMENT D'UN PARTENARIAT DURABLE

R1:un cadre de concertation des partenaires de FRP opérationnel 1.1. Formaliser le Comité National de Lutte contre le Paludisme SLP

CNLP fonctionnel 0 GVT -

Arrêté de création et Fonctionnement

1.2. Elaborer un document de collaboration avec les autres programmes et stratégies SLP

Docs de partenariat disponibles Nombre d’activités intégrées réalisées 1800000 GVT -

Rapport d’activités

1.3. Organiser 20 réunions du CNLP CNLP/SLP

Nombre de réunions 10000000 MSPP/FMSTP 4 4 4 4 4

rapport de réunion

1.4. Appuyer les réunions des Comités Régionaux de Lutte contre le Paludisme SLP/CNLP/DRS/PS

Nombre de réunions 10000000 MSPP/FMSTP 7 7 7 7 7

rapport de réunion

1.5. Appuyer 5 réunions de coordination du partenariat CNLP à tous les niveaux SLP/CNLP

Nombre de réunions 2500000 MSPP/FMSTP 1 1 1 1 1

Rapport de réunion

Sous total R1 24,300,000

TOTAL STRATEGIE 4 24,300,000

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STRATEGIE 5:Renforcement des capacités institutionnelles et structurelles du Ministère de la santé et de ses partenaires

R1:La capacité institutionnelle et structurelle du SLP et des partenaires impliquées est renforcée

1.1. Organiser le plaidoyer pour la mobilisation des ressources MSPP

Nombre de réunions de plaidoyer 15000000 ETAT/FMSTP/OMS 1 1 1 1 1

PV de la table ronde

1.2. Organiser tous les deux ans un cours national de paludologie SLP 64000000 ETAT/FMSTP/OMS 0 1 0 1 0

Rapport de formation

1.3. Former 30 paludologues nationaux SLP/FACSS 30000000 0 15 0 15 0

Rapport de formation

1.4. Former 10 médecins en Santé Publique et mettre en place une coordination régionale du CNLP dans les 7 régions sanitaires SLP

Nombre de médecins formés Pour appuyer la coordination régionale 75000000 FMSTP/OMS/GVT 2 2 2 2 2

Rapport de formation

1.5. Former 10 médecins épidémiologistes SLP

Nombre de médecins formés en Epidémiologie 75000000 FMSTP/OMS/GVT 2 2 2 2 2

Rapport de formation

1.6. Former 5 entomologistes SLP

Nombre d’Entomologistes formés 37500000 FMSTP/OMS/GVT 1 1

Rapport de formation

1.7. Former 5 parasitologues SLP

Nombre parasitologues formés 37500000 FMSTP/OMS/GVT 2 1 1 1

Rapport de formation

1.8. Monter une unité d'entomologie SLP/FACSS/IP

Unité d’entomologie fonctionnelle 200000000 FMSTP/OMS/GVT 1 Laboratoire créé

1.9 Equiper l'unité d'entomologie SLP/FACSS/IP

Nombre d’équipements acquis 300000000 FMSTP/OMS/OCEAC/GVT - PVR

1.10. Assurer le fonctionnement de l'unité d'entomologie FACSS/IP

Pourcentage de consommation du budget 25000000 ETAT/FMSTP/OMS -

Laboratoire fonctionnel

1.11. Acquérir 16 véhicules double cabine pick-up pour la supervision SLP

Nombre de véhicules acquis 280000000 ETAT/FMSTP/OMS/UNICEF/UE 3 3 10 0 0

Procès verbal de réception

1.12. Assurer le fonctionnement et l’entretien des moyens roulants SLP

Nombre de véhicules fonctionnels/ nombre acquis 285000000 ETAT/FMSTP/OMS/UNICEF/UE 3 6 16 16 16

Rapports financiers

1.12. Assurer tous les ans le fonctionnement du SLP SLP

Pourcentage de consommation du budget 20000000 ETAT/FMSTP/OMS - - - - -

Rapports financiers

Page 67: PLAN STRATEGIQUE NATIONAL FAIRE RECULER LE PALUDISME … · reculer le paludisme », se veut de la volonté exprimée du Gouvernement de mener une lutte organisée contre le paludisme

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1.13. Réactualiser le document de politique nationale de lutte contre le paludisme SLP

Document adapté et disponible 1800000 ETAT/FMSTP/OMS 0 0 0 0 1

Rapport de Validation

Sous total R1 1,430,800,000

R2: Renforcer la Communication pour un Changement de Comportement 2.1. Concevoir et reproduire 200 boîtes à images sur la prévention et la prise en charge du paludisme SLP/IEC

Nombre de supports produits 20000000 ETAT/FMSTP/ 25 25 PVR

2.2. Concevoir et reproduire 10.000 affiches sur la prévention et la prise en charge du paludisme

SLP/IEC

Nombre de supports produits 200000000 ETAT/FMSTP/ 1500 1000 PVR

2.3. Concevoir et reproduire 12.000 dépliants sur la prévention et la prise en charge du paludisme

SLP/IEC

Nombre de supports produits 12000000 ETAT/FMSTP/ 1500 1500 PVR

2.4. Diffuser en français et en langues locales 100 messages sur la prévention du paludisme par la radio/TV(nationales, communautaires et privés)

SLP/IEC Nombre de messages produits et diffusés 2500000 FMSTP/UNICEF /OMS//Min .Com. 20 20 PV émissions

2.5. Commémorer 5 Journées Africaines de lutte contre le Paludisme

SLP/IEC Nombre de JALP 15000000 FMSTP/OMS/UNICEF 1 1 1 1 1

Rapport de la célébration JALP

2.6. Organiser 5 semaines nationales de mobilisation sociale sur le Paludisme

SLP/IEC Nombre de séances organisées 15000000 FMSTP/OMS/UNICEF 1 1 1 1 1

Rapport de mobilisation sociale

2.7. Concevoir et diffuser au niveau de la télévision nationale des sketchs sur la prévention et la PEC du paludisme en langue nationale

SLP/IEC

Nombre de diffusions 5000000 FMSTP/OMS/UNICEF/ Min .Com. 20 20 20 20 20

Supports visuels Et Rapports

Sous total R2 269,500,000

TOTAL STRATEGIE 5 1,700,300,000

TOTAL GENERAL 28 060 188 041 F CFA

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Répartition du budget par axe stratégique

Axe Stratégique Budget total en FCFA % du budget

Axe Stratégique 1. Renforcement de la prévention du paludisme 16,715,693,040 59,6%

Axe stratégique 2. Renforcement de la prise en charge correcte des cas de paludisme à domicile et dans les formations sanitaires

8,386,575,000 29,9 %

Axe stratégique 3. Renforcement de la coordination et du suivi / évaluation de la lutte y compris la recherche opérationnelle..

1,233,320,000 4,4 %

Axe stratégique 4. Développement d’un partenariat durable 24,300,000 0,10 %

Axe stratégique 5. Renforcement des capacités institutionnelles et structurelles du Ministère de la santé et de ses partenaires d’intervention

1,700,300,000 6 %

Total Général en FCFA 28 060 188 041 100.00%

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7. CONCLUSION

Le paludisme, endémie majeure et pérenne en République Centrafricaine demeure un véritable problème de santé publique et constitue un frein au développement socio-économique. Il représente la première cause de morbidité et de mortalité chez les personnes de tous âges avec un taux de létalité hospitalière de 0,45% chez les enfants de moins de 5ans. La couverture de la population exposée au risque de paludisme reste faible à cause des difficultés de mobilisation des ressources, du fait de la rareté des partenaires.

La population est estimée à 4.132.988 habitants en l’an 2006(RGPH 2006). Les femmes enceintes

représentent 4% soit un effectif de 167.785 et les enfants de moins de 5ans 17, 3% soit 725.586 ; populations qui bénéficient déjà de la subvention du Fonds Mondial, dont le montant encore disponible est estimé à 7,264,245 $ (3.632.122.500 F CFA). Par ailleurs, en 2007, la Banque Mondiale (2,000,000 $ US , soit 1 000 000 000 000 F CFA) et l’UNICEF (2,000,000 $ US , soit 1 000 000 000 000 F CFA), se sont engagés à appuyer la lutte contre le paludisme notamment pour l’achat et la distribution des moustiquaires imprégnées d’insecticides.

En matière de prévention et de prise en charge des cas de paludisme, les objectifs de résultats

pourront être obtenus d’ici 2009 parmi les groupes les plus vulnérables. Cependant, le reste de la population qui représente 78,7 % de l’ensemble ne bénéficie pas encore de subventions pour la prévention et la prise en charge du paludisme, ce qui constitue une menace pour la réduction de la morbidité et de la mortalité liée à cette maladie.

Pour porter à échelle les activités de lutte contre le paludisme pour un impact positif en 2011 et

répondre aux Objectifs de Développement du Millénaire en 2015, le nouveau plan stratégique mondial qui vise toutes les populations exposées au risque de paludisme, nécessite la mobilisation de ressources additionnelles dont l’écart à rechercher d’ici à 2011 est de 22.428.065.541 F CFA, soit 44,856,131.08 $ US ou 34 504 716,21 €.

Cette situation ouvre la voie à un plaidoyer qui ne peut se faire qu’à un haut niveau pour développer

un partenariat durable avec tous les partenaires au développement présents et à venir qui interviennent dans le secteur de la santé et la collaboration avec les Organisations Non Gouvernementales Internationales qui peuvent renforcer la lutte contre le paludisme en RCA.

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8. ANNEXES

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ANNEXE 1 : ORGANIGRAMME DU MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE ET DE LA POPULATION

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DIRECTION DE CABINET

DIRECTION GENERALE DE LA

SANTE PUBLIQUE

DIRECTION DE LA MEDECINE PREVENTIVE ET DE LUTTE

CONTRE LA MALADIE

COMITE NATIONAL DE LUTTE

CONTRE LE PALUDISME

SERVICE DE LUTTE CONTRE LE

PALUDISME

DIRECTION DE CABINET

DR

S5

: 1

po

int

focal

palu

DR

S2

:

1 p

oin

t

focal

palu

DR

S4

:

1p

oin

t

focal

palu

DR

S6

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1 p

oin

t

focal

palu

DR

S7

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1 p

oin

t

focal

palu

DR

S1

:

1 p

oin

t

focal

palu

DR

S3

:

1 p

oin

t

focal

palu

SECTION RECHERCHE

OPERATIONNELLE

SECTION PRISE EN CHARGE

MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE ET DE LA

POPULATION

SECTION LUTTE

ANTI VECTORIELLE

SECTION STATISTIQUES SANITAIRES – SUIVI- EVALUATION

SECTION PROMOTION DE LA SANTE/IEC/ PARTENARIAT

ANNEXES 2 : ORGANIGRAMME DU SERVICE DE LUTTE CONTRE LE PALUDISME

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ANNEXE 3: PLAN D’ACTION DETAILLE POUR LA 1ERE ANNEE

STRATEGIE 1: Renforcement de la prévention du paludisme R1: au moins 45 % des ménages disposent de moustiquaires imprégnées d'insecticides N° Activités Période Responsables Partenaires Coût F CFA 1 Acquérir 600 000 Moustiquaires imprégnées

d’insecticides Janvier à Septembre

SLP UNICEF/BM/FMSTP/GVT/ ONG

2 100 000 000

R2: au moins 80% des femmes enceintes et des enfants de moins de 5 ans dorment sous MIILD 2 Sensibilisation de 19 000 femmes enceintes sur le

bénéfice de l'utilisation des MIILD Janvier à Décembre 2007

SLP UNICEF/OMS/BM/FMSTP/GVT/

ONG

831 250 000

3 Distribution des MIILD aux femmes enceintes , aux enfants de moins de 5 ans et aux ménages

Janvier à Décembre 2007

SLP UNICEF/OMS/BM/FMSTP/GVT/

ONG

300 000 000

4 Elaboration du manuel de distribution de MIILD et des ACT dans la communauté

Septembre à Décembre 2007

SLP UNICEF/OMS/BM/FMSTP/GVT/

ONG

1 800 000

5 Formation de 9200 relais communautaire sur la sensibilisation

Janvier à Décembre 2007

SLP UNICEF/BM/FMSTP/GVT/ ONG 237 500 000

6 Production et distribution de 900 documents de directives sur le traitement préventif intermittent du paludisme chez la femme enceinte

Janvier à Décembre 2007

SLP/IEC UNICEF/OMS/FMSTP/GVT 2 400 000

7 Elaboration et diffusion des supports de sensibilisation à la radio/TV en français et langues locales

Janvier à Décembre 2007

SLP/IEC UNICEF/OMS/BM/FMSTP/GVT/

ONG 500 000

8 Commémorer la journée africaine sur le paludisme Janvier à Décembre 2007

SLP/IEC UNICEF/OMS/BM/FMSTP/GVT/

ONG 3 000 000

9 Organiser une semaine nationale de mobilisation sociale sur le paludisme

Janvier à Décembre 2007

SLP/IEC UNICEF/OMS/BM/FMSTP/GVT/

ONG 3 000 000

10 Conception et Diffusion télévisée des sketchs sur la prévention et la prise en charge

Janvier à Décembre 2007

SLP/IEC UNICEF/OMS/BM/FMSTP/GVT/

ONG 1 000 000

TOTAL 3 480 450 000

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STRATEGIE 2 : Renforcement des capacités de prise en charge correcte des cas de paludisme à domicile et dans les formations sanitaires R1: au moins 45% des patients avec suspicion de paludisme sont correctement diagnostiqués N° Activités Période Responsables Partenaires Coût F CFA 7 Formation de 1400 agents de santé sur les directives Janvier à

Décembre 2007 SLP OMS/FMSTP/GVT 25 000 000

8 Acquisition de 30 microscopes pour le diagnostic biologique du paludisme

Janvier à Décembre 2007

SLP OMS/FMSTP 12 000 000

9 Acquisition de réactifs pour le diagnostic du paludisme

Janvier à Octobre 2007

SLP OMS/FMSTP/GVT 50 000

R2: au moins 60 % des personnes souffrant de paludisme reçues dans les formations sanitaires bénéficient d'un traitement correct conformément à la politique nationale 10 Reproduction des documents de formation et des

algorithmes de prise en charge Janvier à Octobre 2007

SLP OMS/FMSTP/GVT/FACSS 400 000

11 Achats des antipaludiques (Coratem, Artémether, Sulfadoxine Pyriméthamine, Quinine) et consommables médicaux

Janvier à Octobre 2007

UCM UNICEF/BM/FMSTP/GVT/ ONG 438 225 000

12 Formation de 8 000 mères d’enfants sur la PEC des cas de paludisme à domicile

Janvier à Décembre 2007

SLP UNICEF/BM/FMSTP/GVT/ ONG 225 000 000

13 Formation de 4 000 agents de santé communautaire sur la PEC des cas de paludisme à domicile

Janvier à Décembre 2007

SLP UNICEF/BM/FMSTP/GVT/ ONG 112 500 000

TOTAL 813 175 000

STRATEGIE 3:Renforcement de la coordination et du suivi/évaluation de la lutte contre le paludisme y compris la recherche opérationnelle R1:Un système de suivi et évaluation performant est mis en place et les données disponibles utilisées pour la prise des décisions 14 Elaboration d’un cadre de suivi & évaluation (Three

One) Janvier à Décembre 2007

SNSS UNICEF/BM/FMSTP/GVT/ ONG 10 000 000

15 Adaptation des outils de collecte des données Janvier à Décembre 2007

SLP/SNSS UNICEF/BM/FMSTP/GVT/ ONG 1 800 000

16 Formation des responsables sanitaires sur le système d’information sanitaire et collecte des données

Janvier à Décembre 2007

SNSS FMSTP/GVT/ ONG 5 340 000

17 Reproduction et diffusion des outils de collecte des données

Janvier à Décembre 2007

SNSS OMS/FMSTP/GVT 2 000 000

18 Appui au fonctionnement du système de gestion de donnée du SNIS

Janvier à Décembre 2007

SNSS OMS/FMSTP/GVT 15 000 000

19 Organisation de réunion semestrielles du comité de suivi évaluation

Janvier à Décembre 2007

SLP/CNLP UNICEF/BM/FMSTP/GVT/ ONG 500 000

20 Supervisions intégrées formatives des équipes cadres de districts

Janvier à Décembre 2007

SLP UNICEF/BM/FMSTP/GVT/ ONG 1 000 000

21 Supervisions intégrées formatives des équipes de PS Janvier à Décembre 2007

SLP/RS UNICEF/BM/FMSTP/GVT/ ONG 2 000 000

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22 Appui supervisions intégrées formatives des équipes de CS et des relais

Janvier à Décembre 2007

SLP/PS UNICEF/BM/FMSTP/GVT/ ONG 57 600 000

23 Suivi des interventions des partenaires Janvier à Décembre 2007

SLP/CNLP UNICEF/BM/FMSTP/GVT/ ONG 24 000 000

24 Appui revues annuelles de bilan et de planification des régions

Janvier à Décembre 2007

SLP UNICEF/BM/FMSTP/GVT/ ONG 24 000 000

25 Collecte active données manquantes dans les sites sentinelles

Janvier à Décembre 2007

SLP UNICEF/BM/FMSTP/GVT/ ONG 144 000 000

26 Evaluation à mi-parcours du plan stratégique Janvier à Décembre 2007

OMS UNICEF/BM/FMSTP/GVT/ ONG 30 000 000

R2: la recherche opérationnelle est développée 27 Réalisation de 5 tests d'efficacité thérap.in vivo sur

les ACTs dans les sites Janvier à Décembre 2007

SLP OMS/FMSTP/GVT/FACSS 25 000 000

28 Appui réseau surveillance sensibilité in vitro aux antipaludiques

Janvier à Décembre 2007

SLP/LNBCSP/IP OMS/FMSTP/GVT/FACSS 20 000 000

29 Appui contrôle de qualité des antipaludiques Janvier à Décembre 2007

DSPLMT OMS/FMSTP/GVT/FACSS 4 000 000

30 Enquête CAP sur la prise en charge et la prévention du palu

Janvier à Décembre 2007

SLP OMS/FMSTP/LNBCSP/FACSS/UNIV 10 000 000

31 Appui aux institutions de recherche sur le paludisme Janvier à Décembre 2007

SLP OMS/FMSTP/LNBCSP/FACSS 2 000 000

32 Edition et distribution d'un bulletin semestriel de FRP

Janvier à Décembre 2007

SLP OMS/FMSTP/GVT/FACSS 4 000 000

33 Diffuser les résultats de recherche sur le paludisme Janvier à Décembre 2007

500 000

TOTAL 382 740 000

STRATEGIE 4:DEVELOPPEMENT D'UN PARTENARIAT DURABLE R1:un cadre de concertation des partenaires de FRP opérationnel 34 Organisation de plaidoyers pour la mobilisation des

ressources Octobre 2007 SLP/CNLP UNICEF/BM/FMSTP/GVT/ ONG 3 000 000

35 Formalisation la collaboration avec les autres programmes

Novembre 2007 SLP/CNLP UNICEF/BM/FMSTP/GVT/ ONG 1 800 000

36 Organisation de 4 Réunions du CNLP Novembre 2007 SLP/CNLP FMSTP/GVT/ ONG 500 000

37 Organisation des réunions des Comités Régionaux de lutte contre le Paludisme

Novembre 2007 SLP/CNLP OMS/FMSTP/GVT

TOTAL 5 300 000

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STRATEGIE 5:Renforcement des capacités institutionnelles et structurelles du Ministère de la santé et de ses partenaires R1:un cadre de concertation des partenaires de FRP opérationnel 34 Organisation de plaidoyers pour la mobilisation des

ressources Janvier à Décembre 2007

SLP/CNLP UNICEF/BM/FMSTP/GVT/ ONG 3 000 000

35 Formation de 10 médecins en Santé Publique et mise en place une coordination Régionale du SLP

Janvier à Décembre 2007

SLP/DEP UNICEF/BM/FMSTP/GVT/ FAC 15 000 000

36 Formation de 10 médecins .Epidémiologistes Janvier à Décembre 2007

SLP/DEP FMSTP/GVT/ ONG/FAC 15 000 000

37 Formation de 5 Entomologistes Janvier à Décembre 2007

SLP/DEP OMS/FMSTP/GVT/FAC 7 500 000

38 Formation de 5 Parasitologues Janvier à Décembre 2007

SLP/DEP OMS/FMSTP/GVT/FAC 7 500 000

39 Assurer le fonctionnement de l'unité d’Entomologie Janvier à Décembre 2007

SLP/DEP OMS/FMSTP/GVT/AFD 5 000 000

40 Acquisition de 10 véhicules double cabine pick-up Janvier à Décembre 2007

SLP OMS/UNICEF/FMSTP/GVT 175 000 000

41 Fonctionnement du SLP Janvier à Décembre 2007

SLP OMS/UNICEF/FMSTP/GVT 4 000 000

42 Rédaction du document de stratégie nationale de lutte contre le paludisme

Janvier à Décembre 2007

SLP OMS/UNICEF/FMSTP/ONG 1 800 000

43 Doter le MSPP en outils informatiques, Internet et entretien des moyens

Janvier à Décembre 2007

SLP 15 000 000

R2: les moyens de Communication pour un Changement de Comportement sont disponibles 44 Réalisation de 5 tests d'efficacité thérap.in vivo sur

les ACTs dans les sites Janvier à Décembre 2007

SLP OMS/FMSTP/GVT/FACSS 25 000 000

45 Elaboration et diffusion de 10000 dépliants sur la prévention et la prise en charge du paludisme

Janvier à Décembre 2007

SLP/IEC UNICEF/BM/FMSTP/GVT/ ONG 2 000 000

TOTAL 275 800 000

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ANNEXE 4 : MISE EN PLACE D’UN ORGANE DE SUIVI/EVALUATION

Objectifs/Résultats attendus

Activité Responsable Date Coût Indicateur de performance

Observations

/suppositions

Début Fin Total Disponible A rechercher

Un organe de concertation pour le S/E mis en place

Elaborer un cadre de suivi & évaluation

Ministère de la santé

Oct-07 Dec-07 10 000 000 10 000 000 0 Arrêté ministériel Consensus parmi les partenaires

Un plan de S/E unique pour les interventions de FRP disponible

Réactualiser les indicateurs de base pour le S&E du plan FRP

PNLP & Partenaires et SNSS

Dec-07 Jan-08 50 000 000 0 50 000 000 Plan finalisé disponible

Intégration des activités/DEP

Organiser un atelier d’adoption du plan de S&E de FRP

PNLP & Partenaires

Jan-08 Jan-08 1 800 000 1 800 000 0 Rapport d’atelier

Les capacités de mise en œuvre du S/E de FRP sont renforcées au niveau national, intermédiaire et périphérique

Reproduire et diffuser les outils de collecte de données du SE

PNLP & Partenaires

Jan-08 Dec-11 5000 5000 0 Outils et procédures disponibles

Ressources disponibles

Former/Recycler le personnel du PRONAPAL, des régions et préfectures sanitaires en SE du PSN/FRP

M&E AFRO/IST MAL

Feb-08 Dec-10 353 500 000 353 000 000 0 Nombre de personnes formées/recyclées par catégorie

Une base de données composites sur le FRP disponible au niveau du pays

Former les gestionnaires des données en informatique

SLP / SNSS Jan-08 Dec-11 16 020 000 16 020 000 0 Nombre de gestionnaires des données formées

Données globales disponibles Données mensuelles à constituer

Doter le MSPP en équipements et matériels informatiques, en Internet

MSPP Nov-08 Dec-08 35 000 000 35 000 000 0 Nombre de d’équipements acquis et distribués

Assurer la collecte régulière des données

MSPP/FMSTP May-07 Dec-11 720 000 000 720 000 000 0

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Assurer la réalisation des études programmées (TET, Tests de sensibilité aux insecticides)

SLP/SNSS Jun-08 Dec-10 95 000 000 50 000 000 45 000 000 Nombre d’études réalisées

Appui IP et OCEAC

Le suivi de la mise en œuvre du plan de S/E est assuré

Développer les outils de supervision

SLP/SNSS Jan-08 Jun-08 0 0 0 Cf Elaboration d’un cadre de suivi & évaluation

Intégration des activités/DEP

Assurer la supervision niveaux périphérique, régional et central

CLSP / RS / PS Jul-08 Sep-11 298 000 000 298 000 000 0 Nombre de supervisions

Editer et diffuser les rapports de S/E auprès de tous les intervenants /partenaires

SLP/SNSS Nov-11 Nov-11 22 500 000 0 22 500 000 Nombre de bulletins produits et diffusés

Réaliser une évaluation à mi – parcours du plan stratégique

Jan-09 Jun-09 150 000 000 150 000 000 0 Nombre d évaluations

Continue par le LAF/ Appui OMS

Réaliser l’évaluation finale du plan stratégique

Nov-11 Dec-11 50 000 000 0 50 000 000 Nombre d évaluations

En fonction des partenaires

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ANNEXE 5 : PLAN DE SUIVI / EVALUATION

INDICATEURS BASES CIBLES 2012

SOURCES DE

DONNEES

METHODE DE COLLECTE DES

DONNEES

FREQUENCE DE COLLECTE

RESPONSABLES HYPOTHESES

Valeurs

Année

Sources

Objectif général Réduire la morbidité et la mortalité liées au paludisme, en particulier parmi les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes

Incidence du paludisme (cas cliniques confirmés rapportés)

115%o 2000 MSPP 57.5% MICS Enquêtes communautés (MICS, EDS)

une fois tous les 5 ans

PNLP/Min. Plan

Données de base à

réactualiser Taux brut de mortalité toutes causes confondues chez les enfants de moins de 5 ans

117%o 2005 EDS 58,5% EDS, MICS

Enquêtes communautaires

(MICS, EDS)

une fois tous les 5 ans

PNLP/Ministère du plan

Taux de létalité hospitalière palustre

0,45 % 2001 Analyse situation

0,22 % Ministère de la santé

Enquêtes des formations

sanitaires

une fois tous les 2 ans

PNLP/Partenaires

Données de base à

collecter la 1ère année

Objectif 1: Atteindre le pourcentage de 80% de femmes enceintes et d’enfants de moins de 5 ans qui dorment sous moustiquaires imprégnées

Pourcentage des enfants de moins de 5 ans qui dorment sous MII

7,1% 2005 EDS 80% MICS Enquêtes des couvertures au

niveau communautaire

(MICS)

une fois tous les 2 ans

PNLP/Partenaires

Enquête en cours

Pourcentage des femmes enceintes qui dorment sous MII

4,9% 2005 EDS 80% MICS Enquêtes ménages une fois tous les 2 ans

PNLP/Partenaires

Données à réactualiser

Nombre de MII distribuées aux populations cibles (enfants de moins de 5 ans et femmes enceintes)

214950 2006 PNLP 832153 Rapport SNIS

Supervisions de routine/monitorage

une fois tous les trimestres

PNLP Partenaires Départements CSS

Compilation régulière

Proportion des ménages avec au moins une MII

8% 2005 EDS 90% MICS Enquêtes ménages une fois tous les 2 ans

PNLP/Partenaires

Enquête en cours

Objectif 2 : Assurer l’accès au traitement préventif intermittent à la SP à au moins 80% des femmes enceintes d’ici à fin 2012

Pourcentage des femmes enceintes sous TPI selon les directives nationales

ND 2005 EDS 90% MICS Enquêtes de couverture (EDS,

MICS)

une fois tous les 2 ans

PNLP/Partenaires

Données de routine

Nombre de femmes enceintes recevant la SP pour le TPI à travers les CPN selon les directives nationales

71000 Nov 2006 à avril 2007

Rapport SLP

210000 SNIS/ SLP Supervisions de routine/monitorage

une fois par trimestre

PNLP Départements ONG CSS

Données à compléter sur 6 mois

mai à octobre

Page 80: PLAN STRATEGIQUE NATIONAL FAIRE RECULER LE PALUDISME … · reculer le paludisme », se veut de la volonté exprimée du Gouvernement de mener une lutte organisée contre le paludisme

80

2007

Objectif 4 : Assurer l’accès rapide au traitement efficace à au moins 60% des personnes souffrant du paludisme, en particulier les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes dans les 24 heures après l’apparition des symptômes d’ici à fin 2012

Pourcentage des enfants de moins de 5 ans avec fièvre/paludisme vus dans les formations sanitaires et qui reçoivent un traitement correct selon les directives nationales dans les 24 heures suivant l’apparition des symptômes

12,75 % 2001 Analyse de situation

90% Ministère de la santé

Enquêtes de couverture dans les

formations sanitaires

une fois tous les 2 ans

PNLP/ Partenaires

Données à réactualiser

Pourcentage des enfants de moins de 5 ans avec fièvre/paludisme qui reçoivent un traitement correct selon les directives nationales dans les 24 heures suivant l’apparition des symptômes au niveau de la communauté

17,5 % 2001 Analyse de situation

80% Ministère de la santé

Enquêtes de couverture dans la

communauté

une fois tous les 2 ans

PNLP/ Partenaires

Données à réactualiser

Pourcentage des cas de paludisme clinique correctement diagnostiqués au niveau des formations sanitaires

ND 80% Ministère de la santé

Enquêtes de couverture dans les

formations sanitaires

une fois tous les 2 ans

PNLP/ Partenaires

A programmer

en 2008

Nombre de doses d’ACT distribuées aux enfants de moins de 5 ans

241000 Nov 2006 à avril 2007

Rapport SLP

500 000 Ministère de la santé

Supervisions de routine ; rapports

de monitorage des activités

une fois par trimestre

PNLP Départements ONG CSS

Données à compléter sur 6 mois

mai à octobre

2007

Pourcentage des formations sanitaires n’ayant pas connu de rupture de stock de plus d’une semaine continuellement au cours des 3 derniers mois

ND 80% Ministère de la santé

Supervisions de routine ; rapports

de monitorage des activités

une fois par trimestre

PNLP Départements ONG CSS

Données hebdomadai

res à collecter par

la radio santé

Objectif 5 : Améliorer les capacités gestionnaires , managériales, le monitoring , l’ évaluation du SLP d’ici à fin 2012

Nombre de personnels formés par niveau (paludologie, épidémiologie, management, PEC, S/E, etc.)

15 1996 à 2007

Rapport SLP

45 Ministère de la santé

Rapports d’activités du PNLP, des

départements, des CSS, des

partenaires)

une fois par an PNLP Départements ONG CSS

Organisation décentralisée de la lutte : 10 paludologues

en cours d’intégration

Taux de complétude des rapports de S/E, y compris les rapports de surveillance

10% 2006 PNDS 90% Ministère de la santé

Supervisions de routine/monitorage

des activités

une fois par an avec suivi trimestriel

PNLP Partenaires Départements

Appui FOSA pour

transmission

Page 81: PLAN STRATEGIQUE NATIONAL FAIRE RECULER LE PALUDISME … · reculer le paludisme », se veut de la volonté exprimée du Gouvernement de mener une lutte organisée contre le paludisme

81

épidémiologique ONG CSS

prompte des données

Nombre de sites sentinelles de FRP fonctionnelles pour la surveillance de l’efficacité thérapeutique des antipaludiques

1 2007 Rapport 6 Ministère de la santé

SNIS une fois par an PNLP Partenaires Départements ONG CSS

Seul l’IP de Bangui

continue à réaliser les

TET

Nombre de tests de sensibilité des vecteurs aux insecticides réalisés

0 24 Ministère de la santé

SNS une fois par an PNLP Partenaires

Manque de structures de

recherche

Pourcentage des membres de la communauté, en particulier les mères et gardiennes d’enfants qui réfèrent correctement les cas de palu dans la communauté

ND 80% MIS Enquêtes de couverture dans les

ménages

une fois tous les 2 ans

PNLP Partenaires

Enquête en cours

Page 82: PLAN STRATEGIQUE NATIONAL FAIRE RECULER LE PALUDISME … · reculer le paludisme », se veut de la volonté exprimée du Gouvernement de mener une lutte organisée contre le paludisme

82

ANNEXE 6 : ESTIMATION DU BUDGET ANNUEL

ESTIMATION BUDGETAIRE PAR AXE STRATEGIQUE ( F CFA) STRATEGIE 1: Renforcement de la Prévention du Paludisme

CODE Domaines d'actions

REPARTITION BUDGET PAR ANNEE TOTAL BUDGET

2007 2008 2009 2010 2011

P1 Moustiquaires imprégnées longue durée pour ménages 2 100 000 000 2 100 000 000 2 100 000 000 1 260 000 000 2 100 000 000 9 660 000 000

1.1 Achats MIILD 2 100 000 000 2 100 000 000 2 100 000 000 1 260 000 000 2 100 000 000

P2 Moustiquaires imprégnées longue durée pour femmes 1 133 050 000 1 153 125 000 1 175 000 000 1 076 875 000 1 218 750 000 5 756 800 000

enceintes et enfants < 5ans

2.1 Sensibilisation des femmes à l'utilisation des MIILD 831 250 000 853 125 000 875 000 000 896 875 000 918 750 000 4 375 000 000

2.2 Distribution des MIILD aux enfants < 5ans 150 000 000 187 500 000 100 000 000 50 000 000 105 000 000 592 500 000

2.3 Distributions des MIILD aux femmes enceintes 95 000 000 97 500 000 100 000 000 102 500 000 105 000 000 500 000 000

2.4 Distribution des MIILD aux populations exposées 55 000 000 15 000 000 100 000 000 27 500 000 90 000 000 287 500 000

2.5 Elaboration manuel de distribution des MIILD et ACT 1 800 000 0 0 0 0 1 800 000

P3 Accès femmes enceintes au TPI et à la SP 145 150 000 147 183 825 150 970 588 153 901 470 156 882 353 754 088 236

3.1 Production et distribution des directives sur le TPI 2 000 000 500 000 250 000 150 000 100 000 3 000 000

3.2 Acquisition de la SP pour toutes les FOSA 76 950 000 78 975 000 81 000 000 83 025 000 85 050 000 405 000 000

3.3 Doter les dépôts préfectoraux en SP et autres antipaludiques 32 000 000 32 000 000 32 000 000 32 000 000 32 000 000 160 000 000

3.4 Approvisionner les FOSA en SP 200 000 208 825 220 588 226 470 232 353 1 088 235

3.5 Administration TIP aux femmes enceintes 34 000 000 35 500 000 37 500 000 38 500 000 39 500 000 185 000 000

P4 Les ménages disposent d'un système d'évacuation 204 301 802 219 602 102 68 100 601 37 305 180 15 495 120 544 804 805

d'eaux usées (puisard)

4.1 Création des comités de salubrité 1 801 802 2 102 102 600 601 180 180 120 120 4 804 805

4.2 Formation des membres des comités de salubrité 112 500 000 112 500 000 37 500 000 28 125 000 9 375 000 300 000 000

4.3 Organisation des campagnes d'assainissement 90 000 000 105 000 000 30 000 000 9 000 000 6 000 000 240 000 000

TOTAL STRATEGIE 1 3 582 501 802 3 619 910 927 3 494 071 189 2 528 081 650 3 491 127 473 16 715 693 041

Page 83: PLAN STRATEGIQUE NATIONAL FAIRE RECULER LE PALUDISME … · reculer le paludisme », se veut de la volonté exprimée du Gouvernement de mener une lutte organisée contre le paludisme

83

STRATEGIE 2: Renforcement des capacités de prise en charge correcte des cas de paludisme à domicile et dans les FOSA

CODE Domaines d'actions

BUDGET PAR ANNEE TOTAL BUDGET

2007 2008 2009 2010 2011

C1 Diagnostics des patients suspectés de paludisme 38 850 000 33 050 000 29 050 000 411 300 000 397 900 000 910 150 000

1.1 Révision des directives de diagnostic biologique du paludisme 1 800 000 0 0 0 0 1 800 000

1.2 Formation de 1400 agents sect. Privé et parapublique sur les direct. 25 000 000 25 000 000 25 000 000 6 250 000 6 250 000 87 500 000

1.3 Achats 64 microscopes et TDR 12 000 000 8 000 000 4 000 000 0 1 600 000 25 600 000

1.4 Acquisition de 2 millions TDR pour les FOSA dépourvues de micros 0 0 0 375 000 000 375 000 000 750 000 000

1.5 Acquisition de réactifs et matériels 50 000 50 000 50 000 50 000 50 000 250 000

1.6 Equiper les salles d'examens des FOSA ne disposant pas de 0 0 0 30 000 000 15 000 000 45 000 000

labo pour la réalisation des TDR

C2 Traitement correct des patients souffrant de paludisme 442 078 515 955 955 905 1 501 218 680 2 020 837 050 1 652 734 850 6 572 825 000

conformément à la politique nationale

2.1 Adaptation des directives suivant les nouvelles recommandations 0 0 0 0 0 0

2.2 Reproduction des documents de directives (y compris les algorithmes) 400 000 400 000 400 000 100 000 100 000 1 400 000

2.3 Organisation matinée scientifique annuelle dans les FOSA 1 500 000 1 500 000 1 500 000 1 500 000 1 500 000 7 500 000

2.4 Achats des ACTs pour les enfants de < 5ans 120 000 000 300 000 000 540 000 000 720 000 000 600 000 000 2 280 000 000

2.5 Achats des ACTs pour les enfants de 5ans et + 180 000 000 540 000 000 840 000 000 1 200 000 000 960 000 000 3 720 000 000

2.6 Acquisition de la quinine comprimés 100 mg 1 768 750 2 122 500 2 830 000 3 183 750 2 830 000 12 735 000

2.7 Acquisition de quinine comprimés 300 mg 7 057 380 8 468 855 10 868 360 13 267 865 11 997 540 51 660 000

2.8 Acquisition de quinine injectable 8 098 160 9 717 790 12 957 055 12 471 165 9 555 830 52 800 000

2.9 Acquisition de solutés 3 024 000 3 360 000 3 024 000 2 520 000 2 352 000 14 280 000

2.10 Acquisition des antipyrétiques 17 500 000 20 192 310 23 557 690 23 557 690 20 192 310 105 000 000

2.11 Acquisition d’Aartémether injectable 10 810 810 16 216 215 12 162 165 5 405 405 5 405 405 50 000 000

2.12 Acquisition d’ accessoires de perfusion : perfuseurs, seringues, épicrâniens 529 415 588 235 529 410 441 175 411 765 2 500 000

2.13 Doter les FOSA en matériels médicaux pour la prise en charge 91 390 000 53 390 000 53 390 000 38 390 000 38 390 000 274 950 000

C3 Traitement rapide à domicile des enfants de < 5 ans atteints de paludisme 341 100 000 337 500 000 112 500 000 103 125 000 9 375 000 903 600 000

3.1 Elaboration du document de stratégie du traitement de palu à domicile 1 800 000 0 0 0 0 1 800 000

3.2 Révision du module PCIME- en intégrant la stratégie .PECADOM 1 800 000 0 0 0 0 1 800 000

3.4 Formation 32000 mères/gardiens d'enfants<5ans en PECADOM 225 000 000 225 000 000 75 000 000 75 000 000 0 600 000 000

3.5 Formation 16000 ASC en PECADOM 112 500 000 112 500 000 37 500 000 28 125 000 9 375 000 300 000 000

TOTAL STRATEGIE 2 822 028 515 1 326 505 905 1 642 768 680 2 535 262 050 2 060 009 850 8 386 575 000

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84

STRATEGIE 3: Renforcement du système d’informations sanitaires , du monitoring et de l’évaluation

CODE Domaines d'actions

BUDGET PAR ANNEE TOTAL BUDGET

2007 2008 2009 2010 2011

S1 Mise en place d'un système de suivi évaluation 156 740 000 164 940 000 142 270 000 230 935 000 190 935 000

885 820 000

Performant

1.1 Elaboration d'un cadre de suivi évaluation (Trhee Ones) 10 000 000 0 0 0 0 10 000 000

1.2 Mise en place d’un système de gestion des bases des données sur le paludisme 5 000 000

5 000 000

5 000 000

5 000 000

5 000 000 25 000 000

1.3 Enquête nat. pour déterminer les données de base de suivi des indicateurs 0 0 0 50 000 000 0 50 000 000

1.4 Organisation d’un atelier pour la validation des données de l’enquête 0 0 0 2 000 000 0 2 000 000

1.5 Organisation d’ un atelier pour adapter les outils de collecte des données 1 800 000 0 0 0 0 1 800 000

1.6 Formation des responsables sanitaires sur le SNIS 5 340 000 5 340 000 2 670 000 1 335 000 1 335 000 16 020 000

1.7 Reproduction et diffusion des outils de collecte de données du SE 2 000 000 2 000 000 2 000 000 2 000 000 2 000 000 10 000 000

1.8 Appui au fonctionnement.du système de gestion de donnée du SNIS 15 500 000 15 500 000 15 500 000 15 500 000 15 500 000 77 500 000

1.9 Réunions semestrielles du comité de suivi évaluation 500 000 500 000 500 000 500 000 500 000 2 500 000

1.10 Supervisions intégrées formatives des équipes cadres de districts 1 000 000 1 000 000 1 000 000 1 000 000 1 000 000 5 000 000

1.11 Supervisions intégrées formatives des équipes de PS 2 000 000 2 000 000 2 000 000 2 000 000 2 000 000 10 000 000

1.12

Appui supervisions intégrées formatives équipes de CS et les relais communautaires 57 600 000 57 600 000 57 600 000 57 600 000 57 600 000 288 000 000

1.13 Appuyer les revues annuelles et planification des Préfectures et Régions Sanitaires 24 000 000 24 000 000 24 000 000 24 000 000 24 000 000 120 000 000

1.14 Evaluation à mi-parcours du plan stratégique 30 000 000 30 000 000 30 000 000 30 000 000 30 000 000 150 000 000

1.15 Audit Interne 2 000 000 2 000 000 2 000 000 20 000 000 2 000 000 10 000 000

1.16 Audit Externe 20 000 000 0 20 000 000 0 40 000 000

1.17 Evaluation finale du plan stratégique 0 0 0 0 50 000 000 50 000 000

S2 Recherche opérationnelle 65 500 000 100 500 000 65 500 000 50 500 000 65 500 000 347 500 000

2.2 Enquête strates épidémiologiques du pays 0 50 000 000 0 0 0 50 000 000

2.3 Tests (15) d'efficacité thérap.in vivo sur les ACTs dans les sites 25 000 000 0 25 000 000 0 25 000 000 75 000 000

2.4 Appuyer le réseau surveillance sensibilité in vitro aux antipaludiques 20 000 000 20 000 000 20 000 000 20 000 000 20 000 000 100 000 000

2.5 Appuyer les contrôles de qualité des antipaludiques 4 000 000 4 000 000 4 000 000 4 000 000 4 000 000 20 000 000

2.6 Tests de sensibilité des vecteurs aux insecticides 0 10 000 000 0 10 000 000 0 20 000 000

2.7 Enquête CAP sur la prise en charge et la prévention du palu 10 000 000 10 000 000 10 000 000 10 000 000 10 000 000 50 000 000

2.8 Appuyer les Institutions de recherche sur le paludisme 2 000 000 2 000 000 2 000 000 2 000 000 2 000 000 10 000 000

2.9 Editer et distribuer un bulletin semestriel de FRP 4 000 000 4 000 000 4 000 000 4 000 000 4 000 000 20 000 000

2.10 Diffuser les résultats de recherche sur le paludisme 500 000 500 000 500 000 500 000 500 000 2 000 000

TOTAL STRATEGIE 3 222 240 000 265 440 000 207 770 000 281 435 000 256 435 000 1 233 320 000

Page 85: PLAN STRATEGIQUE NATIONAL FAIRE RECULER LE PALUDISME … · reculer le paludisme », se veut de la volonté exprimée du Gouvernement de mener une lutte organisée contre le paludisme

85

STRATEGIE 4: Développement d'un partenariat durable

CODE Domaines d'actions

BUDGET PAR ANNEE TOTAL BUDGET

2007 2008 2009 2010 2011

D1 Cadre de concertation des partenaires de FRP 6 300 000 4 500 000 4 500 000 4 500 000 4 500 000 24 300 000

1.1 Elaborer un document de collaboration avec les autres programmes 1 800 000 0 0 0 0 1 800 000

1.2 Réunions du CNLP (20 au total) 2 000 000 2 000 000 2 000 000 2 000 000 2 000 000 10 000 000

1.3 Appuyer les réunions des comités régionaux de lutte contre le palu 2 000 000 2 000 000 2 000 000 2 000 000 2 000 000 10 000 000

1.4 Appuyer les réunions de coordination du partenariat SLP à tous les niveaux 500 000 500 000 500 000 500 000 500 000 2 500 000

1.5 (au total 5 réunions)

TOTAL STRATEGIE 4 6 300 000 4 500 000 4 500 000 4 500 000 4 500 000 24 300 000

Page 86: PLAN STRATEGIQUE NATIONAL FAIRE RECULER LE PALUDISME … · reculer le paludisme », se veut de la volonté exprimée du Gouvernement de mener une lutte organisée contre le paludisme

86

STRATEGIE 5: Renforcement des capacités institutionnelles et structurelles du Ministère de la santé et de ses partenaires

CODE Domaines d'actions

BUDGET PAR ANNEE TOTAL BUDGET

2007 2008 2009 2010 2011

R1 Renforcement de capacité institutionnelle et 242 000 000 234 000 000 117 000 000 691 500 000 146 300 000 1 430 800 000

structurelle du SLP et des partenaires impliquées

1.1 Plaidoyer pour la mobilisation des ressources 3 000 000 3 000 000 3 000 000 3 000 000 3 000 000 15 000 000

1.2 Organisation de Cours national de paludologie (tous les 2 ans) 0 32 000 000 0 32 000 000 0 64 000 000

1.3 Formation de 30 médecins nationaux en paludologie 0 15 000 000 0 15 000 000 0 30 000 000

1.4 Formation de 10 médecins en SP et mis en place une coordination .régionale du SLP 15 000 000 15 000 000 15 000 000 15 000 000 15 000 000 75 000 000

1.5 Formation de 10 médecins épidémiologistes 15 000 000 15 000 000 15 000 000 15 000 000 15 000 000 75 000 000

1.6 Formation de 5 entomologistes 7 500 000 7 500 000 7 500 000 7 500 000 7 500 000 37 500 000

1.7 Formation de 5 parasitologues 7 500 000 7 500 000 7 500 000 7 500 000 7 500 000 37 500 000

1.8 Monter une unité d'entomologie 0 0 0 200 000 000 0 200 000 000

1.9 Equipement de l'unité d'entomologie 0 0 0 300 000 000 0 300 000 000

1.10 Assurer le fonctionnement de l'unité 0 0 0 12 500 000 12 500 000 25 000 000

1.11 Acquisition de 16 véhicules double cabine pick- up 175 000 000 105 000 000 0 0 0 280 000 000

1.12 Assurer le fonctionnement du SLP 4 000 000 4 000 000 4 000 000 4 000 000 4 000 000 20 000 000

1.13 Assurer le fonctionnement et l’entretien des moyens roulants 15 000 000 30 000 000 65 000 000 80 000 000 80 000 000 285 000 000

1.13 Réactualisation du document .de politique national de lutte contre le paludisme 0 0 0 0 1 800 000 1 800 000

R2 Renforcement de la communication de masse et la communication pour un changement de comportement 9 500 000 122 500 000 65 000 000 41 500 000 31 000 000 269 500 000

2.1 Reproduire 200 boites à images sur la prév.et la pec du paludisme 0 10 000 000 5 000 000 2 500 000 2 500 000 20 000 000

2.2 Concevoir et reproduire 10000 affiches sur la prévention du palu 0 100 000 000 50 000 000 30 000 000 20 000 000 200 000 000

2.3 Concevoir et reproduire 12000 dépliants sur la prévention du palu 2 000 000 5 000 000 2 500 000 1 500 000 1 000 000 12 000 000

2.4 Diffusion par la radio/TV en français et langues locales 500 000 500 000 500 000 500 000 500 000 2 500 000

des messages sur la prévention du paludisme

2.5 Commémorer la journée africaine sur le paludisme 3 000 000 3 000 000 3 000 000 3 000 000 3 000 000 15 000 000

2.6 Semaine nationale de mobilisation sociale sur le paludisme 3 000 000 3 000 000 3 000 000 3 000 000 3 000 000 15 000 000

2.7 Diffusion télévisée des sketchs sur la prévention et le prise en charge du paludisme en langue nationale 1 000 000 1 000 000 1 000 000 1 000 000 1 000 000 5 000 000

TOTAL STRATEGIE 5 251 500 000 356 500 000 182 000 000 733 000 000 177 300 000 1 700 300 000

TOTAL GENERAL PAR AN EN F CFA

4 884 570 317

5 572 856 832 5 531 109 869 6 082 278 700 5 989 372 323 28 060 188 041

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TABLE DES MATIERES

PREFACE DU MINISTRE DE LA SANTE PUBLIQUE ET DE LA POPULATION……….………….…3 LISTE DES ABREVATIONS……………………………………………………………………….………..4-5 RESUME D’ORIENTATION………………………………………………………………………………….6 INTRODUCTION……………………………………………………………………………………………….7 1.PROFIL PAYS

1- APERCU GENERAL • Aperçu général…………………………………………………………………………….8 • Situation géographique……………………………………………………………….…..8 • Données climatiques………………………………………………………………………8 • Ecosystème, données environnementales………………………………………... …….8 • Données démographiques………………………………………………………….……11 • Routes ,télécommunications ,infrastructures……………………………………….…11 • Type de pratique agropastorale. ………………………………………………………11 • Indices socioéconomiques (macroéconomique, indice de pauvreté ,taux de scolarité taux

d'alphabétisation )………. ……………………………………………………..……12-13

1-2 CADRE INSTITUTIONNEL DE LUTTE CONTRE LE PALUDISME • Organisation du Ministère de la santé………………………………………………14-23 • Analyse du système de santé…………………………………………………………16-19 • Eléments de la Carte sanitaire…………………………………………………….....17-18 • Principaux Partenaires et leurs domaines d’intervention………………………….19-20 • Coordination du développement du partenariat……………………………………21-24 • Contribution du secteur privé……………………………………………………….…..23 • Collaboration avec les pays de la sous région…………………………………………..23 • Partenariat avec la société civile (ONGs, autres OBCs)………………………..……...23 • Politique nationale de santé…………………………………………..………………23.35 • Ressources humaines dans le secteur de santé…………………………………...…28-29 • Financements…………………………………………………………………………29-30 • Relation avec les autres programmes et modalités de collaboration ……………..30-32 • Analyse AFOM du système de santé………………………………………………...33-35

2. MISE A JOUR DE LA LUTTTE CONTRE LE PALUDISME

2.1 EPIDEMIOLOGIE

• Contexte mondial de la lutte ………………………………….…………………..……...36 • Situation du paludisme en RCA……………………………….….……………………...36 • Parasites …………………………………………………………………………..……….36

• Vecteurs majeurs………………………………………………………..……..…..36 • Risque épidémique…………………………………………………….…….…......36 • Population exposée au paludisme…………………………………………….….. .36 • Dynamique de la transmission………………………………………………...… ...37 • Estimation des groupes vulnérables..…………………………………………..… ..37 • Résistances aux antipaludiques et aux insecticides……………………………..…...37

2.2 ANALYSE DE LA SITUATION ACTUELLE DE LA LUTTE CONTRE LE PALUDISME • Rappel des Objectifs plan stratégique 2001-2005…………………………………..…...37 • Stratégies ………………………………………………………………..…………............38 • Résultats attendus………………………………………………………………….……...38 • Mode de financement de la lutte contre le paludisme et montants mobilisés la période 2001-2005-…………………………………………………………………………………..38-39 • Résultats significatifs obtenus de 2001 à 2005…………………………….……………..39 • Bilan à mi parcours de 2006 à 2007 ……………………………………….……………..39 • Analyse AFOM : gestion de Programme de lutte contre le paludisme…………….40-42

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3. LE CADRE LOGIQUE DU PLAN STRATEGIQUE DE 2007-2011

• Vision ………………………………………………………………………………...………...43 • Objectif général………………………………………………………………….…..………...44 • Objectifs spécifiques et cibles a la fin de la mise en œuvre du plan……….…………….44 • Axes stratégiques………………………………………………………………….………….44 • Domaines d’intervention par axe stratégique et Résultats attendus………….............44-48

4. MISE EN ŒUVRE DU PLAN STRATAGIQUE 2007-2011 • Cadre institutionnel de mise en œuvre …………………………………………………………49 • Elaboration des plans opérationnels ………………………………………………….........52-.53 • Suivi & Evaluation du plan …………………………………………………..……………..53-55 • Mobilisation des ressources…………………………………………………………….........56-57

5. PROCEDURES DE GESTION

• Gestion financière et comptable…………………………………………………………………….57 • Audit…………………………………………………………………………………….…………….57 • Contrôle de qualité……………………………………………………………………….......………57

6. PLAN D'ACTION ET BUDGET

• PLAN OPERATIONNEL………………………………………………………………………..58-68

7. CONCLUSION……………………………………………………………………....69

� ANNEXES

• Organigramme Ministère de la santé ………………………………….…………………………...71 • Organigramme du Service de Lutte contre le Paludisme…………………………………...…….72 • Plan d’action détaillé pour la 1ere année………………………………………………………...73.76 • Mise en place d’un organe de suivi et évaluation………………………………………………..77.78 • Plan de Suivi et Evaluation………………………………………………………………….….....79-81 • Estimation annuelle du budget…………………………………………………………………...82-86 • Table des matières……………………………………………………………………………...….87-88