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Unité-Travail-Progrès
وحدةتقدمعمل
REPUBLIQUE DU TCHAD جمهورية تشاد PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE الجمهوريةرئاسة PRIMATURE الوزراءرئاسة MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE وزارة الصحة العامة SECRETARIAT D’ETAT الدولةاألمانة SECRETARIAT GENERAL األمانة العامة DIRECTION GENERALE DE LA SANTE ENVIRONNEMENTALE إدارة العامة للصحة البيئية ومكافحة األمراض ET DE LA LUTTE CONTRE LA MALADIE
Plan National de Préparation et
Réponse aux Epidémies de Méningite
au Tchad
Saison 2016-2017
N’Djamena, janvier 2017
1
Résumé d’orientation
La gestion des épidémies de toutes les maladies sous surveillance, et autres évènements
de santé publique, impose la mobilisation d’importantes ressources humaines, financières,
matérielles et logistiques dans des meilleurs délais.
Pour venir à bout de certaines situations, l’État en collaboration avec les populations, les
partenaires techniques et financiers du secteur de la santé a fourni d’énormes efforts. Des
directives spécifiques ont été données aux agents de santé relativement au renforcement de
la surveillance épidémiologique, à la communication, à la prise en charge gratuite des cas, à
la surveillance microbiologique, et à la l’organisation de la riposte vaccinale si possible.
Ce plan a été élaboré par le service de la Surveillance épidémiologique intégrée, en vue de
se conformer aux directives du Plan de Développement Sanitaire du Ministère de la Santé
Publique, après l’analyse des saisons épidémiques précédentes.
I- Introduction
La méningite cérébrospinale est une pathologie grave entraînant une forte létalité (au-delà
de 10%), lorsque les conditions optimales pour la prise en charge des malades ne sont pas
réunies. Dans certaines circonstances, elle peut également laisser chez les patients des
séquelles neurologiques, avec par exemple des handicaps moteurs et/ou neurosensoriels
(troubles auditifs, troubles du comportement et autres).
Le Tchad est situé dans la ceinture africaine de la méningite. Par conséquent, chaque
année, même en dehors de tout phénomène épidémique, les formations sanitaires
enregistrent régulièrement de nombreux cas. Quelques zones de responsabilité ou districts
sanitaires peuvent également entrer en épidémie, au cours d’une saison.
La meilleure manière de faire face à ces épidémies est de mettre en place un plan national
de contingence pour la lutte contre la méningite accès sur la riposte, la prise en charge des
cas et la vaccination des populations à risque.
Ce document se propose de répondre à ce besoin de préparation aux épidémies de
méningite au niveau du pays entier. Ce plan englobe les éléments essentiels de la maladie,
du contexte tchadien, de la justification, de la préparation, des objectifs, des résultats
attendus, du chronogramme des activités, du budget et enfin du plan d’évaluation.
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Rappels essentiels sur la maladie
1.1 Le germe
La Méningite Cérébro-Spinale (MCS) est une maladie due à une bactérie appelée
méningocoque. Elle est dénommée Neisseria meningitidis (Nm). Celle-ci existe sous 12
différents sérogroupes de Nm (A, B, C, D, X, Y, Z, W135, 29E, H, I, L). A l’intérieur de chaque
sérogroupe, il existe également différents sérotypes, sous-types et clones. Exemple : A-4-P
1,9 clone III-1. Il s’agit là du méningocoque de groupe A, de sérotype 4, de sous-type P 1,9
et de complexe clonal III-1.
L’intérêt de l’identification du germe réside dans la possibilité de suivre son extension
sur le plan géographique, d’année en année.
Les souches A, B et C sont responsables de 90% des infections. Le sérogroupe A est
responsable de la majorité des épidémies en Afrique, le sérogroupe C étant plus
rarement mis en cause. Le sérogroupe B est l’agent prédominant de la méningite endémique
en Europe. Le sérogroupe C, lui, est plus fréquent aux Etats-Unis d’Amérique (USA).
Les épidémies dues au méningocoque W135 ont éclaté à la Mecque en 2000 et 2001. En
2002, une épidémie due à ce sérogroupe s’est manifestée au Burkina Faso avec plus de
10 000 cas. L’identification plus fréquente de la souche X en Afrique mérite d’être
activement surveillée.
Dans la méningite d’origine bactérienne, d’autres agents pathogènes sont incriminés, mais
ne sont pas responsables de grandes épidémies. Il s’agit de : Haemophilus influenzae (1ère
cause de méningite chez les enfants de moins de 1 an) ; Streptococcus pneumoniae (à
l’origine d’une mortalité élevée). Au cours d’une épidémie, l’on peut se trouver confronté à
plusieurs germes, mais avec une prédominance de la méningite à méningocoque.
1.2 Le mode de transmission
L’homme est le seul réservoir du germe. A partir d’un porteur, les méningocoques sont
véhiculés par les fines gouttelettes salivaires (gouttelettes de Pflügge). Ils vont alors
coloniser les rhinopharynx d’une autre personne, à partir duquel l’infection pourra se
développer. Le plus souvent, celle-ci passe inaperçue ou peut s’exprimer par une pharyngite
banale. En général, le sujet s’immunise en produisant des anticorps protecteurs et devient
ainsi un porteur sain. Dans un petit nombre de cas, l’infection diffuse par voie sanguine pour
se transformer ainsi en méningite ou en septicémie à méningocoque.
1.3 La place du portage
3
Les porteurs sains occupent une place de choix dans la transmission du méningocoque. En
période inter-épidémique, la prévalence des porteurs sains peut se situer à 50%, sans
qu’apparaissent les cas de méningite. En période épidémique, cette proportion peut aller de
60 à 80%. La durée du portage est bien longue et peut varier de 5 à 15 semaines, voire de 9
à 16 mois. 90% des porteurs sains développent des anticorps à taux protecteur, dans les 7 à
14 jours après le contact ; mais la durée de cette immunité protectrice n’est pas connue.
En zone endémique, les nourrissons jouissent habituellement d’une immunité passive, grâce
aux anticorps transmis par leur mère. Ces anticorps d’origine maternelle persistent pendant
les 3 premiers mois de la vie pour diminuer ensuite et atteindre leur minimum entre 5 et 7
mois.
1.4 Les groupes d’âge à risque
Dans les régions endémiques, au cours des épidémies, la méningite bactérienne se révèle
classiquement comme une maladie de l’enfant à partir de 6 mois ; de l’adolescent et de
l’adulte jeune. Après 30 ans, cette maladie s’avère plus rare. En effet, 80 à 90% des cas
surviennent avant cet âge.
Toutefois, il faut toujours s’évertuer à identifier le groupe d’âge le plus à risque au
cours de l’évaluation initiale.
1.5 Les facteurs favorisant la transmission du méningocoque
Les facteurs épidémiologiques qui concourent à l’apparition d’épidémies de méningite à
méningocoques sont mal connus et quelques-uns sont sujets à discussion. Néanmoins, les
facteurs suivants peuvent favoriser l’infection à méningocoques :
La virulence intrinsèque de certaines souches
L’altération de la muqueuse rhino-pharyngée par des agressions climatiques
telles que sécheresse et froid, vents saisonniers (comme l’harmattan) ou une
infection d’origine virale.
L’immunodépression
La promiscuité : en effet, la transmission augmente, lorsqu’un grand nombre de
personnes vivent dans un même espace clos (zone urbaine à forte densité de
population, conditions socio-économiques défavorables, camps de réfugiés ou
personnes déplacées, etc.)
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1.6 Les manifestations cliniques
Le tableau clinique demeure le même, indépendamment du sérogroupe et du sérotype.
Les manifestations cliniques chez l’adulte et le grand enfant sont bien classiques avec début
brutal : fièvre élevée à 39-40°C, céphalées intenses, nausées, vomissements, raideur de la
nuque, photophobie, etc. Les formes graves peuvent donner lieu à des manifestations
neurologiques, de type hémiplégie, troubles auditifs avec surdité, etc.
Chez les enfants de moins d’un an, le diagnostic clinique se révèle plus difficile, car les
troubles s’expriment de manière variée : refus de s’alimenter ; troubles digestifs (diarrhée,
vomissements) ; troubles du comportement (somnolence, cris plaintifs, gémissements ;
convulsions ; troubles du tonus (hypotonie, absence de raideur de la nuque, et même nuque
plutôt molle) ; parfois absence de fièvre ; bombement de la fontanelle antérieure (signe tardif
et de mauvais pronostic).
1.7 L’aire géographique
Les épidémies de méningite bactérienne se produisent plus particulièrement en Afrique
Sahélienne, dans la région appelée « ceinture de la méningite » (ou ceinture de
Lapeyssonie »). C’est une région qui s’étend de la Mer Rouge à l’Atlantique, couvrant une
partie de l’Ethiopie, du Soudan, du Tchad, du Niger, de la République Centrafricaine, du
Nigéria, du Cameroun, du Bénin, du Burkina Faso, du Mali et du Sénégal.
Cependant, la zone concernée semble plutôt s’étendre. En effet, de nombreuses régions
tropicales et sub-tropicales ont connu des épidémies : Rwanda, Zambie, Kenya, Tanzanie,
Burundi, Ouganda, République Démocratique du Congo (RDC).
Les plus grandes épidémies ont été enregistrées entre les années 1949 et 1951 (250 000
cas, principalement au Nigéria, Niger, Burkina Faso et Soudan). De même entre 1995 et
1997, 300 000 cas principalement au Nigéria, Niger, Burkina Faso, Ghana, et Mali. De
1998-1999, une épidémie a touché le Tchad et le Soudan (70 000 cas) ainsi que la Guinée
Bissau (2 900 cas).
1.8 Les cycles et les saisons
Dans la ceinture méningitique, les épidémies apparaissent classiquement tous les 8 à 10
ans. Elles débutent généralement entre décembre et février, et s’arrêtent au début de la
saison des pluies (mai-juin).
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Toutefois, les facteurs comme les mouvements de populations ou l’apparition de nouvelles
souches peuvent contribuer à modifier ce schéma classique, qui devient alors aléatoire. Le
constat que les périodes inter-épidémiques deviennent de plus en plus courtes est le reflet
de la modification sans cesse de l’épidémiologie des méningites à méningocoques.
II - Contexte et justification
Le Tchad fait partie des pays de la ceinture africaine de la méningite. Il subit donc
régulièrement des épidémies de méningite à méningocoques. C’est un pays enclavé de
l’Afrique Centrale avec une superficie de 1 284 000 km2. Il est limité au Nord par la Libye, à
l’Est par le Soudan, au Sud par la République de la Centre Afrique (RCA) et à l’Ouest par le
Cameroun, le Nigeria et le Niger. L’immensité du pays et l’absence de côte maritime
constituent un handicap sur le plan logistique. Le port le plus proche est à 1700 km à Kribi au
Cameroun.
Le pays est découpé en trois zones climatiques :
Au Nord, une zone saharienne au climat désertique (moins de 200 mm de pluie par
an)
Au sud, une zone soudanienne assez fortement pluvieuse (entre 800 et 1200 mm par
an) ;
Entre les deux une zone sahélienne avec une pluviométrie comprise entre 200 et 800
mm.
III. Analyse situationnelle
Les épidémies de méningite ont posé et posent encore à notre pays un problème
majeur de santé publique tant par leur ampleur, leur gravité ainsi que leur fréquence.
Sur les huit dernières années, le pays a enregistré quatre grandes flambées
épidémiques notamment :
1997 : 8311 cas dont 802 décès soit un taux de létalité de 9,8%
1998 : 7981 cas dont 687 décès soit un taux de létalité de 8,6%
2000 :7788 cas dont 852 décès soit un taux de létalité de10,9%
2001 : 6617cas dont 362 décès soit un taux de létalité de 6,47%
2010,2485 cas avec 218 décès soit un taux de létalité de 8,77%
6
2012 : 3884 cas avec 166 décès ont été notifiés à travers le pays, soit un taux de
létalité de 4,3%.
Suite à ces différentes flambées épidémiques dues généralement à la souche A ; le pays a
introduit en 2012 le vaccin MenAfriVac.
Depuis cette date le pays n’a notifié aucun cas de méningite due à la souche A, par contre
quelques cas sporadiques dues aux germes suivants : pneumocoque ; Hib (chez les enfants)
continuent d’être enregistrés.
Le Pays n’a jamais connu des cas de NmC. Cependant avec l’émergence de ces germes
au Niger et au Nigeria avec lesquels nous partageons la frontière, Le Tchad doit continuer le
renforcement des activités de la surveillance dans ses régions frontalières (Lac, Kanem,
Hadjer lamis et N’djamena). Le tableau ci-dessous nous montre la répartition des cas de
méningite de 2010 à 2015.
Répartition des germes méningés par an au Tchad (2010-2015)
7
IV- Le But
Contribuer à la réduction de la morbidité, de la mortalité et des infirmités liées à une
éventuelle épidémie de la méningite au Tchad.
V- Les Objectifs
3.1 - Objectif général
Contribuer à une meilleure préparation et riposte aux éventuelles épidémies de méningite qui
surviendraient au pays.
3.2 - Objectifs spécifiques
Déterminer les disponibilités et besoins en ressources ;
Assurer la formation/recyclage de personnel médical et para médical ;
Identifier les zones à risque en vue de pré-positionner tous les intrants
nécessaires (matériel divers, médicaments, vaccins) ;
Renforcer les activités de la mobilisation sociale ;
0
20
40
60
80
100
120
2010 2011 2012 2013 2014 2015
22
105
57
1 0 0 0 1 4 3 2 1 0
2 3 0 0 0
5 3
6
24
12
6
NmA
NmW135
NmX
Pneumo
Hib
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Renforcer le système de la surveillance à tous le niveau. Organiser la riposte appropriée aux épidémies de méningite
VI - Résultats attendus
Les disponibilités et les besoins en ressources sont déterminés ;
Le personnel médical et para médical est formé et recyclé ;
Les zones à risque identifiées et les intrants sont pré-positionnés ;
Le système de la surveillance contre la méningite est renforcé.
La riposte appropriée aux épidémies est organisée
IV – Stratégies
4.1 Surveillance épidémiologique
Phase pré-épidémique
Coordination
- Tenir les réunions hebdomadaires du comité technique national de lutte contre les épidémies (CTNLE)
- Superviser les agents de santé des districts sanitaire à risque,
- Appuyer les districts sanitaires dans les investigations des cas
- Appuyer les rencontres inter pays entre régions/districts sanitaires frontaliers
- Former les agents à la prise en charge des cas (ponction lombaire et traitement des malades)
- Estimer les besoins en médicaments de prise en charge thérapeutique, en vaccins, en consommables et en matériel de ponction lombaire pour les districts à risque
- Assurer la retro information à tous les niveaux
Détecter précocement les cas suspects de méningite à tous niveaux
- Renforcer les capacités des Districts dans le domaine de la surveillance de la méningite
- Former des responsables de surveillance dans tous les districts concernés
- Renforcer les capacités des techniciens de laboratoire de diagnostic à la collecte, au transport, au remplissage des fiches de laboratoire, aux techniques de diagnostic de 1er niveau, au contrôle de qualité, à la biosécurité et à la gestion des données
- Mettre à jour et diffuser les outils de surveillance
- Compiler et analyser les données de surveillance de façon hebdomadaire
- Doter en réactifs et en matériel de prélèvement les laboratoires de diagnostics et le laboratoire de référence
- Assurer le transport adéquat des LCR des districts au laboratoire de référence.
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Phase épidémique Coordination
- Tenir les réunions hebdomadaires du CTNLE
- Évaluer et vérifier l’ampleur de toutes épidémies identifiées
- Éditer un bulletin épidémiologique hebdomadaire
- Organiser l’investigation de terrain
- Assurer la retro information à tous les niveaux
Renforcer la surveillance épidémiologique
- Rappel sur l’utilisation adéquate des outils : définition de cas, formulaire de collecte et de transmission des données (fiche SIMR, liste descriptive, smartphone) et le protocole de prise en charge thérapeutique
- Recueillir les échantillons de LCR et envoyer au labo pour déterminer le pathogène et séro-groupe
- Analyser et interpréter les données de surveillance
- Assurer la retro information à tous les niveaux
4.2 Prise en charge adéquate des cas
- Former les agents à la prise en charge des cas (ponction lombaire et traitement des malades)
- Diffuser les protocoles de prise en charge thérapeutique dans les formations sanitaires
- Estimer les besoins en médicaments de prise en charge thérapeutique et du matériel de ponction lombaire,
- Acquérir les médicaments de prise en charge thérapeutique et du matériel de ponction lombaire,
- Organiser les centres de soins
- Sensibiliser la communauté pour les soins ambulatoires (en cas de nécessité)
Protocole de Traitement
Protocoles de traitement des méningites bactériennes au cours d’épidémies* de
méningite en Afrique (en l’absence de confirmation en laboratoire)
* En dehors des épidémies, la durée du traitement est de 7–10 jour pour tous les âges.
Chez les enfants de 0–2 mois
Ceftriaxone 100 mg/kg/jour IM ou IV une fois par jour pendant 7 jours
Chez les enfants de plus de 2 mois
Ceftriaxone 100 mg/kg/jour une fois par jour (max 2 g) IM ou IV pendant 5 jours
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Transfert à un niveau de soins supérieur en l’absence d’amélioration dans les 48 heures ou en présence d’un coma ou de convulsions.
Chez les enfants de plus de 14 ans et les adultes
Ceftriaxone 2 g/ jour une fois par jour IM ou IV pendant 5 jours
ATTENTION !
Le traitement en dose unique (chloramphénicol huileux ou ceftriaxone) n’est plus recommandé.
4.3 Mobilisation sociale
- Elaborer des messages de sensibilisation de lutte contre méningite
- Sensibiliser les leaders d’opinion sur la méningite
- Organiser des séances d’information dans les lieux publics (églises, mosquées, foires)
- Diffuser à travers la radio et la télévision des messages de lutte contre la méningite
4.4 Organisation des campagnes de vaccination
- Réaliser les activités de la campagne de vaccination (prenant en compte toutes les étapes)
- Elaborer les micro- plans ,
- Elaborer le plan de mise en place des intrants
- Organiser la mise en œuvre de la campagne
- Superviser les activités
- Mettre en œuvre le protocole de suivi des MAPI
- Evaluer la campagne
Phase post-épidémique
Evaluation de la gestion de l’épidémie
- Evaluer la riposte à l’épidémie et rédiger un rapport
- Reproduire et diffuser le rapport
Coordination
- Tenir les réunions du CTNLE
- Continuer de déclarer les cas et de rapporter les résultats de laboratoire de manière hebdomadaire pour suivre l’évolution
- Rassembler les stocks restants d’antibiotiques ou les réaffecter pour servir au traitement d’autres malades
- Retourner les stocks restant de vaccin
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- Éliminer tous les déchets générés par les campagnes de vaccination
- Mener une enquête de couverture vaccinale
- Appliquer le protocole thérapeutique national applicable à la situation d’endémie
- Assurer la retro information à tous les niveaux
Phase inter-épidémique
- Tenir les réunions du CTNLE
- Continuer de déclarer les cas et de rapporter les résultats de laboratoire de manière hebdomadaire pour suivre l’évolution
- Assurer la retro information à tous les niveaux
4.5 Gestion de l’épidémie
Rôles et responsabilités aux différents niveaux
La surveillance de la méningite est un système intégré et un processus continu. Pour un
fonctionnement optimal, une interaction dynamique et une retro information régulière sont
nécessaires à quatre niveaux :
-Périphérique (par établissements de santé du district) ;
-intermédiaire (par exemple hôpital ou laboratoire régional) ;
-central (par exemple laboratoire de référence national, service de surveillance du ministère
de la santé) ;
-international (par exemple centres collaborateurs de l’OMS).
Structures Activités
Niveau Etablissement Identification
des cas
Traitement des
échantillons et
confirmation au
laboratoire
Collecte et
analyse des
données
Périphérique Centre de santé .Détecter les
cas suspects
.Effectuer des
prélèvements
de LCR
.Traiter les
échantillons et les
envoyer au
laboratoire de
district
.Remplir les fiches
de notification et
les listes en
fournissant des
informations
épidémiologiques
et n précisant
l’aspect
macroscopique du
12
LCR, puis envoyer
ces données à la
structure
compétente au
niveau
intermédiaire
.Tenir des archives
locales
Hôpital et laboratoire
de district
.Détecter les
cas suspects
.Effectuer des
prélèvements
de LCR
.Effectuer une
première analyse
des échantillons au
centre de soins de
l’hôpital de district
.Envoyer les
échantillons au
laboratoire de
référence
intermédiaire ou
central pour les
deuxièmes et
troisième analyses
.Le cas échéant,
compléter les
fiches de
notification avec
des informations
épidémiologiques
et
microbiologiques
et les envoyer à la
structure
concernée au
niveau
intermédiaire
Equipe ou structure
de gestion de
données
.Centraliser les
fiches , saisir les
données dans la
base concernée et
mener l’analyse
pertinente
.Retro information
aux
établissements de
santé
périphériques
.Envoyer la base
13
de données à la
structure
intermédiaire de
gestion de
données
Intermédiaire Hôpital et laboratoire
régionaux
Détecter les cas
suspects
Effectuer des
prélèvements
de LCR
Effectuer une
première analyse
des échantillons a
l’hôpital régional
Effectuer une
deuxième analyse
de tous les
échantillons au
niveau de la région
et district Envoyer
tous les
échantillons au
laboratoire central
de référence, pour
une troisième
analyse(culture et
PCR)
Le cas échéant,
compléter les
fiches de
notification avec
des informations
épidémiologiques
et
microbiologiques,
et les envoyer à la
structure de
gestion des
données
concernée, au
niveau
intermédiaire
Centraliser les
fiches et la base
de données
régionale, et
réaliser l’analyse
sddes données
pertinente
Assurer une retro
information pour
les établissements
de santé
intermédiaires
Envoyer la base
14
de données
reclassée à la
structure centrale
de la gestion de
données
Tenir des archives
régionales (copies
des fiches et de la
base de données)
central Hôpital et laboratoire
de référence
Détecter les cas
suspects
Effectuer des
prélèvements
de LCR
Réaliser la
première et les
deuxièmes
analyses des
échantillons de
l’hôpital national
Réaliser une
troisieme analyse
de tous les
échantillons
prélèves à tous les
niveaux
Envoyer 10% de
l’ensemble des
échantillons au
laboratoire de
référence
international, pour
analyse
génomique
.Le cas échéant,
compléter les
fiches de
notification avec
des informations
épidémiologiques
et
microbiologiques
et les envoyer à la
structure de
gestion des
données au niveau
central
Service de
surveillance
épidémiologique
intégrée
Centraliser la base
de données
nationale, y
compris les
15
informations
épidémiologiques
et de laboratoire
.Assurer une retro
information pour
les établissements
sanitaires locaux,
la structure et le
comité national
.Tenir des archives
nationales
OMS .fournir des
lignes
directrices et
des procédures
opérationnelles
standard
.Fournir des lignes
directrices et des
procédures
opérationnelles
standard
.Analyser les
données pour
décrire la situation
épidémiologique et
microbiologique
mondiale
.Tenir des archives
internationales
.Informer les
parties prenantes
nationales et
internationales
.coordonner des
stratégies
adaptées y
compris pour la
mobilisation des
ressources
.fournir un soutien
technique.
Laboratoire de
référence
.Réaliser une
analyse
Envoyer une
synthèse et une
16
international génomique de tous
les échantillons
envoyés par les
laboratoires de
référence
nationaux
rétro information
aux organismes de
gestion des
données des
niveaux national et
international
4.6 Logistique
Estimation des besoins en antibiotique vaccins et autres intrants du Tchad pour 2017 Tableau : Besoins en médicaments et consommables en fonction du stock disponible Cas attendus : 4 000
Désignation Quantité
Ceftriaxone 1 G 3 000
Ceftriaxone 500mg 2 000
Dexamethazone 4 MG B/100 100
Diazépam 5MG B/100 100
Paracétamol 500 mg B/1000 50
Seringue 10 ml 4500
Aiguille 19G 2000
Aiguille 21G 2000
Aiguille 23G 2000
Gants en vrac Paire 4000
Catheter 5000
Coton 1KG 200
Sparadrap rouleau 50
Boite de sécurité 300
17
Tableau : Besoins en vaccins et consommables Pour 1 000 000 de doses
Désignation Quantité
VAM ACW Fl/10 doses 1 000 000
SAB 0,5 ml B/100 1 100 000
4.7 Recherche opérationnelle
Les recherches seront entreprises pour orienter les interventions
-Mener une recherche opérationnelle permettant de prendre des décisions
conséquentes ;
0
1. Activités, Chronogramme, Budgétisation et Financement
N° Stratégies/Activit
és Responsables Partenaires Année 2016
Coût en FCFA
Sources de
Financement
Jan Fev
Mars
Avril
Mai Juin
Juil
Aout
Sept
Oct
Nov
Dec
Stratégie 1: La Surveillance épidémiologique :T1 : 211 540 000 Fcfa
1.1
Reproduire et diffuser les directives techniques nationales de surveillance et PEC (définition de cas, seuils d’intervention, arrêtés ministériels)
SSEI, DSR, DS OMS
30 000 000
OMS
1.2
Reproduire et diffuser les outils de collecte et de transmission des données (fiche individuelle, fiche descriptive des cas) sur la méningite
SSEI, DSR, DS OMS
9 000 000
1.3
Collecter les données de surveillance épidémiologique
SSEI, DSR, DS OMS
2 000 000
1.4
Analyser et produire les
SSEI, DSR, DS OMS
4 200 000
1
tendances épidémiologiques
1.5
Élaborer un rapport de situation périodique et faire la rétro information (bulletin épidémiologique)
SSEI, DSR, DS OMS
16 000 000
1.6
Appuyer les régions et districts sanitaires dans la transmission des données
SSEI, DSR, DS OMS, MSF
500 000
1.7
Appuyer les districts dans les investigations des cas
SSEI, DSR, DS OMS, MSF
29 840 000
1.8
Étendre la surveillance cas par cas de la méningite dans les 18 districts retenus et la surveillance renforcée dans le reste du pays
SSEI, DSR, DS OMS, CSSI, MSF
120 000 000
Sous total 1:
Stratégie 2: Laboratoire :T2 : 296 970 000 Fcfa
2.1
Évaluer les besoins et acquérir les réactifs et consommables de laboratoire
SSEI/LABO OMS, MSF,…
50 000 000
2
2.2
Approvisionner les laboratoires régionaux en réactifs et consommables
SSEI/LABO OMS, UNICEF
980 000
2.3
Assurer le transport des échantillons vers les laboratoires nationaux de référence et les centres collaborateurs
SSEI/LABO OMS, UNICEF
20 000 000
2.4
Appuyer les laboratoires régionaux et périphériques dans l’identification des germes et leur sensibilité
SSEI/LABO MSP, OMS
13 200 000
2.5
Améliorer le circuit du transport des échantillons et le délai de leur arrivée au niveau central (en utilisant les moyens de transport privés)
SSEI, LABO/DS
900 000
2.6
Faire la cartographie et le suivi de la distribution des germes le long de l’épidémie
SSEI/LABO OMS et autres partenaires
350 000
2.7
Mise en place d’un réseau national de laboratoires
SSEI/LABO OMS
PM
3
régulièrement évalués et approvisionnés en intrants
2.8 Acquérir un laboratoire mobile
SSEI/LABO AMP
PM
Sous total 2:
Stratégie 3: Prise en charge des cas :T3 : 94 130 000 Fcfa
3.1
Diffuser le protocole thérapeutique et les directives nationales sur la prise en charge des cas
SSEI, DSR, DS OMS, MSF
10 000 000
3.2
Acquérir les médicaments et consommables nécessaires à la prise en charge des cas
SSEI, DSR, DS OMS, MSF
70 000 000
3.3
Pré positionner les médicaments et consommables dans les régions à risque
SSEI, DSR, DS OMS, MSF
6 000 000
3.4
Approvisionner régulièrement en médicaments les régions et districts en période épidémique
SSEI, DSR, DS OMS
5 330 000
3.5
Mener des investigations dans les districts à forte létalité
SSEI, DSR, DS OMS, MSF
2 800 000
4
Sous total 3:
Stratégie 4: Mobilisation Sociale :T4 :23 000 000 Fcfa
4.1
Élaborer des messages clés de sensibilisation
SSEI,BIEC, DHMA OMS, CRT, UNICEF
10 000 000
4.2
Diffuser à travers la radio et la télé des messages clés
SSEI, BIEC, DHMA UNICEF
3 000 000
4.3
Informer régulièrement la population sur l’évolution de la situation
SSEI, BIEC, DHMA UNICEF
PM
4.4
Réunion de plaidoyer avec les autorités locales, leaders religieux et d’opinion
SSEI, BIEC, DHMA OMS, CRT, UNICEF
10 000 000
Sous total 4:
Stratégie 5: Vaccination :T5 :782 100 000 Fcfa
5.1
Acquérir un stock de sécurité de 1000 000 doses de vaccin MenAfrivac avant la période épidémique
SSEI, PEV OMS, UNICEF, MSF
300 000 000
5.2
Acquérir 1 000 000 doses de vaccin tétravalent
SSEI/PEV UNICEF, MSF
300 000 000
5.3
Acheter les consommables (SAB, SDIL, BDS)
SSEI, PEV UNICEF, MSF
40 000 000
5.4 Gérer les déchets SSEI, PEV, DHMA MSF 12 600 000
5
lors des campagnes de vaccination (incinération au niveau district)
5.5
Organiser des campagnesde riposte aux éventuelles épidémies
SSEI, PEV OMS, UNICEF, MSF
100 000 000
5.6
Reproduire les outils de gestion de la vaccination
SSEI, PEV OMS, UNICEF
20 000 000
5.7
Documenter les campagnes de vaccination de riposte (organisation, points forts, points faibles, recommandations…)
SSEI, PEV, DSR, MCD OMS, UNICEF, MSF
9 500 000
Sous total 5:
Stratégie 6: Supervision :T6 : 45 000 000 Fcfa
6.1
Assurer la supervision des laboratoires à tous les niveaux
SSEI/LABO OMS et autres partenaires
10 000 000
6.2
Superviser et appuyer tous les districts à risque
SSEI, DSR, DS OMS, MSF, UNICEF
10 000 000
6.3
Superviser les centres de santé/traitement des cas
SSEI, DSR, DS OMS, MSF
5 000 000
6
6.4
Superviser les sites de vaccination pendant l’épidémie
SSEI, PEV OMS, UNICEF
20 000 000
Sous total 6:
Stratégie 7: Renforcement des capacités :T7 : 70 000 000 Fcfa
7.1
Former/Recycler certains agents de santé sur les procédures opérationnelles standards de la méningite
SSEI, DSR, DS OMS
50 000 000
7.2
Assurer la formation/recyclage de tous les personnels techniques des laboratoires
SSEI/LABO/ DSR/ DS OMS
20 000 000
Stratégie 8 : Coordination/Gestion de l’épidémie :T8 :43 000 000 Fcfa
8.1
Organiser des rencontres d’orientation des membres du Comité Technique National de lutte contre les épidémies
SG/DGAS OMS/UNICEF
2 000 000
8.2
Appuyer la mise en place ou la dynamisation du Comité Technique National de lutte contre les épidémies à tous les
MSP/Gouverneur/Préfet
OMS
5 000 000
7
niveaux (National, Régionale et District)
8.3
Tenir les réunions hebdomadaires du Comité Technique National de lutte contre les épidémies avec les partenaires, les autres secteurs ministériels, le service de santé des armées et la presse, etc.…
SG/DGAS OMS, UNICEF, MSF, CRT
1 000 000
8.4
Organiser/participer aux rencontres inter pays ou entre régions/districts sanitaires frontaliers
SG/DGAS/SSEI OMS, UNICEF, MSF
8 000 000
8.5 Rédiger le rapport de gestion de l'épidémie
SSEI, DSR, MCD OMS, MSF 6 000 000
8.6
Évaluer la gestion de l'épidémie (évaluateurs internes ou externes ou mixtes)
SSEI, DSPLM OMS
20 000 000
8.7
Diffuser le rapport final de l’évaluation de l’épidémie
SSEI, DGAS OMS
1 000 000
Stratégie 9 : Recherche : T9 : 3 500 000 Fcfa
9.1
Prévalence des méningites à toutes les souches après l’introduction du MenAfriVac au Tchad
SSEI, PEV, LABO OMS, MSF
2 500 000
8
9.2
Évaluer la résistance des germes méningés aux antibiotiques à large spectre
SSEI, PEV, LABO OMS
1 000 000
TOTAL GENERAL
1 349 700 000 FCFA
0
13.1
18.4
5.8
1.4
48.4
2.8
7.2 2.7
0.2
Proportion de coût par strategie
Surveillance épidemiologique
Laboratoire
Prise en charge
Mobilisation Sociale
Vaccination
Supervision
Renforcement de capacité
Coordination
Recherche operationnelle