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Bruno MAES, MCF (HDR) Histoire moderne, Université de Lorraine.

PLAN DU Curriculum Vitae

SITUATION ACTUELLE p. 2 RÉSUMÉ DU CV p. 3-4 CV COMPLET p. 5-33 1) Cursus universitaire p. 5-6 2) Poste principal depuis 2009 (Univ. de Lorraine) : activités d’enseignement p. 7 3) Activités de recherche : p. 8-13 3.1) Laboratoires 3.2) Encadrement de la recherche 3.3) Valorisation de la recherche 3.4) Conférences devant des Groupes de recherche 3.5) Compte-rendus d’ouvrages 4) Publications p. 13-28 5) Bilan des postes occupés avant 2009 p. 29 6) Bilan des responsabilités pédagogiques effectuées depuis 1992 p. 30 7) Bilan des responsabilités administratives effectuées depuis 1992 p. 31 8) Expériences de vacataire p. 32 8.1) Ministère de la Culture 8.2) Chargé de Cours au Département d’Histoire de l’Université de Reims 8.3) École Supérieure de Commerce de Reims 8.4) Institut Universitaire du Temps Libre (Université de Reims) 8.5) Faculté de médecine de Reims (2016-17, 2017-18 et 2018-19) 9) Présentation de ma troisième recherche p. 33

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SITUATION ACTUELLE Bruno MAES ÉTAT CIVIL ● né le 14 janvier 1964 à Laon (Aisne) ● nationalité française ● marié, trois enfants COORDONNÉES ● adresse professionnelle : Université de Lorraine Campus Lettres 23 bd Albert 1er (BP 13397)

54015 Nancy cédex ● adresse personnelle : 26 rue des Orphelins

51100 Reims ● numéro de téléphone : 06 77 34 52 94 ● courriel : b.maes@netcourrier.com STATUT Maître de conférences hors classe en Histoire moderne (CA du 1er juillet 2014) Laboratoire : CRULH (Centre Régional Universitaire Lorrain d’Histoire), ÉA 3945 HDR soutenue le 22 novembre 2013 à l’Université de Lyon2. Inscription sur la liste de qualification le 1er février 2014 (n° 14122107378), et qualifié de nouveau en février 2019.

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RÉSUMÉ du CURRICULUM VITAE (enseignement, recherche, publications,

administration, responsabilités collectives)

1- CURSUS UNIVERSITAIRE 2- POSTE PRINCIPAL ACTUEL : BILAN DES ACTIVITÉS D’ENSEIGNEMENT Depuis septembre 2009 : Maître de conférences en Histoire moderne à l’Université de Lorraine. Nature des enseignements : L2, L3, M1, M2, concours. 3- ACTIVITÉS DE RECHERCHE ● LABORATOIRES DE RECHERCHE - laboratoire principal de rattachement :

Université de Lorraine, ÉA 3945-CRULH (Centre Régional Universitaire Lorrain en Histoire), dirigée par le Pr. Stefano Simiz.

- laboratoire secondaire : équipe du CNRS GDR 2513 SALVÉ « Inventaire des sanctuaires et lieux de pèlerinage français » dirigée par Catherine Vincent, professeur d’histoire du Moyen Âge à l’Université de Paris X-Nanterre.

-participation à une ANR, dirigée par Christine Barralis (MCF Histoire du Moyen Âge à l’Université de Lorraine), intitulée LODOCAT (LOtharingie et DOrsale CATholique, IXe-XVIIIe s.), associant 4 universités françaises (CRULH Lorraine, CRHES Arras, LSH Besançon, LARHRA Lyon), et 3 étrangères (Transitions Liège, Institut d’Histoire Luxembourg, Studi storici Milan). -participation au LabEx Comod « Institut d’histoire de la pensée classique » (UMR 5037, ENS de Lyon), portant sur « Les superstitions », depuis 2014.

● ENCADREMENT DE LA RECHERCHE Organisation de manifestations scientifiques (11 livres et actes de colloque) Encadrement de masters (20 masters) Membre de 3 jurys de doctorat (Annick DELFOSSE, Université de Liège, 2004 ; François GOUDARD, Université de Nanterre, 2015 ; Michel COLLOMBAT, Université de Lyon2, 2016) Direction de 4 thèses : Aurélien BEHR (« La principauté de Sedan aux XVe-XVIIIe s. De l’enjeu international et confessionnel à l’acquisition par la France ») ; Öskan BARDAKÇI (« Le Lys, l'Aigle et le Croissant : regards croisés sur les guerres austro-ottomanes (1593-1699) ») ; Yannick ROYER (« Étude comparée des canards ou occasionnels en France, en Sicile et dans la région de Hambourg (XVIe- XVIIe s.) » ; Maziyar TAHERI, « Manuels scolaires d’histoire et de géographie et sentiment national en Iran et en France de 1885 à 1945 », en codirection avec le Pr. Albe, directrice de l’ENS Cachan (Université Paris-Saclay).

● VALORISATION DE LA RECHERCHE Trésorier des Annales de l’Est (revue nationale à comité de lecture, classée B) depuis 2011. Directeur de la collection « Pèlerinages et sanctuaires » aux Éditions Guéniot (2 volumes parus, 4 en préparation). ● 14 CONFÉRENCES DEVANT DES GROUPES DE RECHERCHE ● 23 COMPTE-RENDUS D’OUVRAGES

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4- PUBLICATIONS OUVRAGES Thèse (Publisud, 2002) Mémoire d’HDR (Presses Universitaires de Rennes, 2016) Publication de source (CTHS, 2008) Directions d’ouvrages (8) Participation à des ouvrages collectifs (8) Vulgarisation scientifique (2 livres, Éditions D. Guéniot, 1991 et 2009) 13 ARTICLES DANS DES REVUES À COMITÉ DE LECTURE 53 COMMUNICATIONS AVEC ACTES 5- BILAN DES POSTES OCCUPÉS AVANT 2009 6- BILAN DES RESPONSABILITÉS PÉDAGOGIQUES EFFECTUÉES Au niveau des établissements : Membre de la commission pédagogique et de la commission des jurys d’années du département d’Histoire de l’Université de Reims ; Directeur d’Études chargé à l’Université de Lorraine de la préprofessionnalisation pour les étudiants d’histoire-géographie, se destinant à passer les concours de l’enseignement (1er et 2d degré) en L3 (suivi et évaluation d’une trentaine de mémoires par an). Co-responsable de l’Amicale des professeurs d’histoire et de géographie de l’UFR (depuis 2018). Au niveau académique : membre du jury d’oral du concours de Professeur des Écoles (Reims et Dijon, sessions 1993 et 2000) Au niveau national : membre du jury du CAPES (sessions 2003 et 2004). 7- BILAN DES RESPONSABILITÉS ADMINISTRATIVES EFFECTUÉES Au niveau des établissements - 1997-1999 : Responsable du Département d’histoire de l’IUFM de Reims (mandat de 2 ans). - membre de plusieurs commissions de spécialistes puis de comités de sélections depuis 2004. - 2014-2018 : Responsable des deux Masters « Recherche » (SAMA et PCS) du Département d’histoire de l’Université de Lorraine, site de Nancy (mandat de cinq ans). Au niveau de l’UFR - 2007-2009 : Membre du conseil de gestion de l’UFR Lettres et Sciences Humaines de l’Université de Reims. Information auprès des lycéens sur les études universitaires - au Parc des Expositions de Reims - au Parc des Expositions de Nancy (oriaction) 8- EXPÉRIENCES DE VACATAIRE Ministère de la culture - étés 1983 à 1989 : Vacataire pour le Ministère de la culture dans le cadre de l’Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France (pré-inventaire) à la DRAC d’Amiens. Chargé de cours au département d’histoire de l’Université de Reims -de 1992 à 1998 DEUG1, DEUG2, licence, CM et TD. École Supérieure de Commerce de Reims - 1991-1994 : Histoire comparée des religions (3 h. par semaine) (éléments de sociologie religieuse, animismes, religions du livre, religions extrême-orientales). Faculté de médecine de l’Université de Reims -enseignement de « L’histoire de la médecine » (30 HCM, en 2016-17, 2017-18, 2018-19). 9-PRÉSENTATION DE MA TROISIÈME RECHERCHE

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CURRICULUM VITAE COMPLET

1- CURSUS UNIVERSITAIRE ● 22 novembre 2013 à l’Université de Lyon2, sous la direction du Pr. Philippe Martin : soutenance d’un dossier d’Habilitation à Diriger les Recherches, sous le titre « Culture politique et culture religieuse, livre et éducation : modèles culturels et naissance de la modernité (XVe-XVIIIe s.) », avec un essai inédit portant sur « La naissance des livrets de pèlerinages (1480-1790). Une démythisation de la culture par l’imprimerie ». Composition du jury : Roger CHARTIER (Collège de France) ; Serge BRUNET (professeur d’histoire moderne / IUF – Université de Montpellier) ; Yves KRUMENACKER (professeur d’histoire moderne - Université Jean Moulin Lyon 3) ; Nicole LEMAITRE (professeure d’histoire moderne émérite – Université Paris 1) ; Philippe MARTIN (professeur d’histoire moderne – Université Jean Moulin Lyon 2 - garant scientifique du dossier) ; Catherine VINCENT (professeure d’histoire médiévale / IUF - Université Paris Ouest Nanterre). Inscrit sur la liste de qualification (22e section) le 1er février 2014 (n° 14122107378). Mots-clef : - mutations politiques et religieuses de l’État associées aux sanctuaires ; identités pèlerines - rites et images de l’institution monarchique (roi sacré et roi médecin) - État, espaces et frontières - régions traitées : France, anciens Pays-Bas, Saint-Empire. - histoire du livre et de la lecture - histoire de l’éducation - histoire de la médecine et de la pharmacie - histoire politique et sociale du clergé d’Ancien Régime - historiographie ; histoire des idées - histoire religieuse et culturelle des gens des bords de mer ● 11 décembre 1999 à l’Université de Reims : soutenance d’une thèse, sous le titre « Pèlerinages nationaux et identité nationale en France (XVe-XVIIIe siècle). Liesse, Saumur et Le Puy entre culture religieuse et culture politique » Composition du jury : Nicole LEMAÎTRE (professeure d’histoire moderne - Université Paris 1), Viviane BARRIE-CURIEN (professeure d’histoire moderne - Université de Reims), Charles VULLIEZ (professeur d’histoire médiévale - Université de Reims), Dominique JULIA (Directeur de recherches au CNRS, EHESS), Louis CHÂTELLIER (professeur d’histoire moderne - Université de Nancy2 / IUF). Mention très honorable avec les félicitations du jury à l’unanimité. Qualification en février 2000. ● 1990 : soutenance d’un DEA en histoire moderne et contemporaine, à l’Université de Lille3, sous la direction du Pr. Yves-Marie Hilaire. Sujet : « La marche et le sacré. Pèlerins aux sanctuaires du nord-est de la France (XVIIe-XXe siècle). Étude de psychologie collective ». Mention Très Bien.

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● 1985-1986 : Préparation des concours (certifié à 22 ans). ● 1984-1985 : Maîtrise d’histoire moderne à l’Université de Sorbonne-Paris IV, Un évêque d’Ancien Régime face à la Révolution : Mgr de Sabran,

grand aumônier de Marie-Antoinette, dernier évêque de Laon (1739-1811), juin 1985, 3 vol. dact. Mention Très Bien. ● 1983-1984 : Licence d’histoire à l’Université de Sorbonne-Paris IV. ● 1982-1983 : Classe préparatoire à l’École des Chartes (2e année) au lycée Pierre de Fermat à Toulouse (équivalence DEUG 2). ● 1981-1982 : Classe préparatoire à l’École des Chartes (1ère année) au lycée Pierre de Fermat à Toulouse (équivalence DEUG 1). ● juin 1981 : Baccalauréat, série B, mention Bien.

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2- POSTE PRINCIPAL ACTUEL :

BILAN DES ACTIVITÉS D’ENSEIGNEMENT Depuis septembre 2009 : Maître de conférences en Histoire moderne à l’Université de Lorraine (site de Nancy). Nature des enseignements :

L2 : Histoire religieuse moderne (CM et TD)

L2 : Histoire de l’Europe au XVIIe siècle (CM et TD) L2 : Histoire des bibliothèques (toutes périodes) L3 : Vivre dans les campagnes sous l’Ancien Régime (CM et TD)

L3 : Histoire des femmes (XVIe s.-1799) L3 : L’historien et l’imprimé (Sciences auxiliaires) L3 : Paléographie moderne (Sciences auxiliaires) M1 : Histoire de l’enseignement à l’époque moderne M1 : Représentations religieuses M1 : Histoire de la médecine M2 : Le patrimoine du livre

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3- ACTIVITÉS DE RECHERCHE

3-1- LABORATOIRES DE RECHERCHE - laboratoire principal de rattachement : Université de Lorraine, ÉA 3945-CRULH (Centre Régional Universitaire Lorrain en Histoire), dirigée par le Pr. Stefano Simiz. Axe 4, « Histoire des faits religieux ».

- laboratoire secondaire : équipe du CNRS GDR 2513 SALVÉ « Inventaire des sanctuaires et lieux de pèlerinage français » dirigée par Catherine Vincent, professeur d’histoire du Moyen Âge à l’Université de Paris X-Nanterre. Une prolongation de cette structure se poursuit avec Catherine Vincent (IUF) sur d’autres crédits. Rédaction de fiches composées de 4 pages d’item (lieux, statues, rites…). Sanctuaires traités : Aisne (Foigny, Fieulaine, Laon, Liesse, Soissons, La Bonne à Saint-Quentin, Saint-Marcoul de Corbeny), Maine-et-Loire (Les Ardilliers à Saumur), Haute-Loire (cathédrale du Puy-en-Velay).

-participation à une ANR, dirigée par Christine Barralis (Université de Lorraine), intitulé LODOCAT (LOtharingie et DOrsale CATholique, IXe-XVIIIe s.), associant 4 universités françaises (CRULH Lorraine, CRHES Arras, LSH Besançon, LARHRA Lyon), et 3 étrangères (Transitions Liège, Institut d’Histoire Luxembourg, Studi storici Milan). Investissement du candidat dans l’axe 3 (dévotions et politique). Communication à la Journée d’étude de décembre 2015 sur les Saintetés politiques et territoires catholiques organisée par Sylvène ÉDOUARD (MCF HDR à Lyon3), et coorganisateur du colloque de 2017 à Lyon sur La piété lotharingienne. -participation au LabEx Comod « Institut d’histoire de la pensée classique » (UMR 5037, ENS de Lyon), portant sur « Les superstitions », depuis 2014. Rédaction d’un document de 12.000 signes (publié aux éditions Garnier) présentant l’ouvrage de l’abbé Jean-Baptiste THIERS et son Traité des superstitions (3 vol., 1697-1704).

3-2- ENCADREMENT DE LA RECHERCHE Encadrement de masters - M1 et M2 : PELOIS (Anthony), « Aménagements et restaurations de l’hôtel Mauroy à Troyes suivant ses fonctions, aujourd’hui Maison de l’Outil et de la Pensée ouvrière (XVe-XXIe s.), Université de Reims, 2008-2009 et 2009-2010. - M1 Recherche : BEHR (Aurélien), « La principauté de Sedan sous les règnes de Robert IV de La Marck, Henri-Robert de La Marck et Françoise de Bourbon (1536-1584) », Université de Nancy2, juin 2010, 209 p. dact. - M1 Enseignement : COLIN (Cyril), « Le pendu dépendu. Réécritures d’un récit miraculeux dans la France de l’Ancien Régime. L’exemple du Bon Larron (XVe-XVIIe s.), juin 2011, 50 p. dact. - M1 Enseignement : GUYOT (Nicolas), « En feuilletant les Affiches des trois évêchés : le fait enseignant (1765-1790) », juin 2011, 54 p. dact. Publication remaniée sous le titre « L’enseignement dans les Affiches des évêchés : offre et demande à la fin du XVIIIe siècle en Lorraine », dans KNITTEL (Fabien) et MAES (Bruno), Éduquer et enseigner. Une histoire de l’éducation dans l’Est de la France, n° spécial des Annales de l’Est (n°1-2016), p. 37-49.

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- M2 Recherche : BEHR (Aurélien), « La principauté de Sedan depuis les années 1520 jusqu’à la fermeture de l’Académie protestante en 1681 », juin 2011, 442 p. dact. Publié sous le titre Sedan, enjeu international et confessionnel (1520-1685), préface de Bruno Maes et postface de SAS Duc Léopold d’Aremberg, Langres, Guéniot éditions, 2016, 371 p. - M2 Recherche : LE NINIVIN (Bertrand), (sur le légendaire de Notre-Dame de Liesse et l’Ordre de Malte), 21 décembre 2012, 139 p. dact. (Université d’Amiens, master préparé sous la direction de Mme Scarlett Beauvalet-Boutouyrie). - M1 Recherche : DAYNAC (Clément), « Le comité de surveillance de Nancy. Une institution de surveillance et un baromètre de la vie politique locale » (1793-1795), juin 2013, 105 p. dact. Sous la direction des Pr. Marie-Claude Genet-Delacroix, Philippe Martin ou Frédéric Meyer. -M2 Recherche : DAYNAC (Clément), « Une institution révolutionnaire en milieu urbain modéré : le comité de surveillance de Nancy (avril 1793-mars 1795) », juin 2014, 152 p. dact. -M1 Recherche : TRICHOT (Robin), « L’influence de la chimie moderne dans les œuvres thérapeutiques, de médecine et de pharmacie, de 1778 à 1810 », juin 2016 (17/20) -M2 Patrimoine : LEGAC (Laura), « Le fonds Taveneaux : la bibliothèque d’un historien spécialiste du jansénisme », juin 2016 (17/20). -M1 : FOUSNAQUER (Léopold), « L’esprit de croisade en Lorraine à l’époque moderne », juin 2017, 80 p. (13/20). -M1 : SIRJEAN (Arthur), « L’image de la sorcellerie dans le Traité des superstitions de Jean-Baptiste Thiers, juin 2017 (14/20). -M2 : BARDAKÇI (Özkan), « Regards réciproques sur la "Petite guerre" de Hongrie (1660-1664) », 370 p., juin 2017 (18/20). -M2-MEEF : MOURA de OLIVEIRA (Michaël), « Les Européens et l’Autre à la Renaissance », juin 2017 (18/20). -M1 : ASSAS (Karim), « Ambroise Paré : autorité des Anciens ou primat de l’expérience ? », juin 2018, 65 p. (15/20) -M1 : GALLANI (Margaux), « Une question de santé publique : les premiers cours d’accouchement en Lorraine (1766-1791), en codirection avec Stefano Simiz, juin 2018, 317 p. (18/20) -M1, BALLUREAU (Alice), « Politiques urbaines hygiénistes à Nancy de 1712 à 1732 », en codirection avec Christelle Loubet, juin 2018, 70 p. (16-20). -M2, ENGLER (Louise), « Étude du lorrain Nicolas Luton Durival (1713-1795) : une carrière civile et une vie intellectuelle au service des duchés de Lorraine et de Bar », juin 2018, 166 p. (17/20) -M2 : FOUSNAQUER (Léopold), « L’esprit de croisade en Lorraine à l’époque moderne », juin 2018, 97 p. (14/20) -M2 : SIRJEAN (Arthur), « L’étude des superstitions dans les campagnes françaises, à travers les exemples de Pierre Le Brun, et Jean Baptiste Thiers », juin 2018, 115 p. (15/20) Membre de 3 jurys de doctorat 1) Université de Liège (rapporteur), DELFOSSE (Annick), « La Vierge « Protectrice du Païs-Bas ». Instrumentalisations politiques et stratégies identitaires dans les Pays-Bas espagnols », thèse présentée devant l’Université de Liège le 27 janvier 2005 en vue de l’obtention du titre de docteur en Philosophie et Lettres (Histoire), année 2004-2005, 350 p., devant un jury composé de M. Franz BIERLAIRE (rapporteur), de M. Louis CHÂTELLIER, de Mme Marie-Élisabeth HENNEAU, de M. Jean-Louis KUPPER, de M. Bruno MAES, et de M. Pierre SOMVILLE. (parue sous le titre La Protectrice du Païs-Bas. Stratégie politiques et figures de la Vierge dans les Pays-Bas espagnols, Éd. Brépols, 2009, 400 p.)

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2) Université de Paris Ouest Nanterre La Défense (rapporteur), GOUDARD (François), thèse présentée devant l’Université de Nanterre le 25 juin 2015, sous la direction de Jean DUMA, « La louange à Louis XIV, entre "baladins" et prédicateurs (1661-1697). Renouveler la question du discours sur le roi grâce à la louange contenue dans les divertissements et la prédication ». Les autres membres du jury étaient Michèle VIROL, Laurence CROQ, et Françoise DARTOIS. Le candidat a obtenu les félicitations du jury à l’unanimité.

Quel a été le rôle historique des discours religieux et de divertissement qui célèbrent la gloire de Louis XIV dans la première moitié de son règne ? Longtemps l’historiographie a insisté sur une autocélébration du monarque, parlant même de « muses enrégimentées ». Au contraire, François Goudard prend le contrepied de cette opinion, et présente une thèse où l’impulsion vient du bas.

L’auteur étudie les trente-six années qui s’écoulent de l’Avènement (1661) à la paix de Ryswick (1697) pour étudier comment évolue la louange du roi Louis XIV. Il étudie cet objet en utilisant deux corpus, qui sont rarement mis en parallèle : les sermons et l’oraison funèbre d’une part, les ballets d’autre part. Par certains côtés, il est proche des travaux de l’école cérémonialiste américaine, qui étudie les représentations du roi, et ceux de Michèle Fogel pour les cérémonies de l’information en particulier. Ce travail montre un discours qui évolue en tenant compte des réalités de la vie des hommes, et non un discours déconnecté de toute réalité humaine, ce qui est le propre de la démarche historique. L’oralité est bien le concept fondamental qui relie les textes sacrés de l’éloquence des prédicateurs (oraisons funèbres et sermons) aux textes profanes des ballets de cour. Ce choix est intéressant, puisque l’environnement culturel des élites comporte ce goût pour la langue du Grand Siècle, qui rapproche les spectacles et la prédication.

C’est un temps où l’écrit devient très important dans la société, en particulier grâce à la louange du roi, sous toutes ses formes. Cette thèse montre aussi que la louange du roi a joué un rôle essentiel dans l’unification culturelle retrouvée après les années de Fronde contre le pouvoir royal, qui avait laissé le pays exsangue. La louange du roi montre que l’unité française n’est pas qu’une affaire de pouvoir et de bureaucratie, mais aussi une affaire d’affection et d’émotion, voulue par la population. 3)Université de Lyon 2 (rapporteur), COLLOMBAT (Michel), thèse présentée devant l’Université de Lyon2 le 16 septembre 2016, sous la direction de Christian SORREL, « Les bibliothèques des clercs séculiers en Savoie du XVIIIe siècle à 1860 », 433 p. Les autres membres du jury étaient Stéphane GOMIS, Philippe MARTIN, et Éric SUIRE.

Cette thèse précise la nature et la place des bibliothèques dans l’identité du clergé savoyard : on a affaire à un clergé de frontière, qui lutte contre le protestantisme, très marqué par la spiritualité de François de Sales, pas janséniste mais rigoriste, où il joue un rôle de pacificateur et de conciliateur des populations. Le travail de ce clergé est d’avoir évangélisé les fidèles à la suite du concile de Trente, dont la culture est limitée à l’oral, grâce au livre et à d’un groupe social qui maîtrise à la fois la culture orale et écrite, grâce à son passage par le séminaire.

Direction de quatre thèses 1)BEHR (Aurélien) : « La principauté de Sedan aux XVe-XVIIIe s. De l’enjeu international et confessionnel à l’acquisition par la France », en codirection avec le Pr. Hugues DAUSSY. Étude de la naissance, de la vie et du déclin politique d’une principauté, où l’identité protestante est essentielle. 2) BARDAKÇI (Öskan) : « Le Lys, l'Aigle et le Croissant : regards croisés sur les guerres austro-ottomanes (1593-1699) » Étude comparée de la culture de guerre du monde chrétien et du monde ottoman au siècle de fer. 3) ROYER (Yannick) : « Étude comparée des canards ou occasionnels en France, en Sicile et dans la région de Hambourg (XVIe- XVIIe s.) L’arrivée de la raison dans la presse partagée, et la juxtaposition de plusieurs niveaux de culture chez chacun. 4) TAHERI (Maziyar), « Manuels scolaires d’histoire et de géographie et sentiment national en Iran et en France de 1885 à 1945 », en codirection avec le Pr. Virginie ALBE (histoire des sciences et techniques, 71e section, UMR7220), directrice de l’ENS Cachan, 1ère inscription à l’Université Paris-Saclay, et inscription à l’Université de Lorraine pour les aspects historiques. Comment l’inscription de l’Iran s’est faite dans la modernité avec la diffusion du sentiment national.

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3-3- VALORISATION DE LA RECHERCHE Animation de revues - trésorier des Annales de l’Est depuis 2011 (revue nationale à comité de lecture classée B) -membre du comité de lecture de la Revue de la Société historique de Haute-Picardie Directeur de collection -directeur de la collection « Pèlerinages et sanctuaires » aux Éditions Guéniot (2 volumes parus). Quatre volumes en cours : RENAULT (Jean-Baptiste), ingénieur d’études au CRULH, Notre-Dame de L’Épine ; GUYON (Catherine), MCF HDR au CRULH, Saint-Nicolas-de-Port ; BALZAMO (Nicolas), docteur en histoire, collaborateur scientifique à l’Université de Neuchâtel, Notre-Dame de Chartres ; MAES (Bruno), MCF HDR au CRULH, Notre-Dame des Ardilliers de Saumur. Membre de Sociétés historiques -membre de la Société d’Histoire Religieuse de la France -membre de la Société des Historiens de l’Est -membre de l’Association Française d’Histoire Religieuse Contemporaine (AFHRC) -membre de la Société Française d’Histoire de la médecine

3-4- CONFÉRENCES DEVANT DES GROUPES DE RECHERCHE - « Image et vie religieuse à l’époque moderne, à travers les séries de Liesse » au séminaire de Mme Marie-Hélène Froeschlé-Chopard (CNRS-EHESS, Vieille Charité, Marseille, 18 mai 1995). - « Sanctuaires nationaux et dévotion mariale en France (XVIe-XVIIIe siècles) », à la table ronde Il culto mariano in età moderna : forme, contesti, interpretazioni (Université de Rome, 8 fév. 1999), organisée par NANNI (Stefania) et SCARAFFIA (Lucetta) et le Département d’histoire moderne et contemporaine de l’Université de Rome La Sapienza. - « Une source méconnue de l’histoire religieuse : la littérature des grands pèlerinages » au séminaire de M. Dominique Dinet, Professeur d’Histoire moderne à l’Université Marc Bloch (Strasbourg 2), le 27 novembre 2000. - « La représentation de l’Autre (divin) dans les séries d’images modernes des grands pèlerinages », Groupe d’analyse iconographique, Équipe d’Accueil n° 2616 « Histoire culturelle : représentations et modes de contact » de l’Université de Reims (5 avril 2001). - « Le lys, un symbole polysémique au service de la construction de l’État moderne », à la table ronde sur Le langage des fleurs. Usages politiques, religieux, rituels des végétaux, organisée par Mme Jacqueline Lalouette (Paris XII) et M. Régis Bertrand (Aix-Marseille) le 11 avril 2001 (UMR 6570 CNRS) à l’Université de Provence. - « Coquilles, rosaires et bourdons : objets et mutations des identités pèlerines du XVe à la fin du XVIIIe siècle », à la journée d’études Objet et identité organisée par Mme Catherine Vincent et M. Jacques-Olivier Boudon à l’Université de Rouen (GHRIS UPRESA CNRS 6064) le 12 mai 2001. - « L’évolution de la dévotion à la Vierge de Liesse à l’époque moderne, à travers les images de pèlerinage », à la journée d’études La Vierge en Champagne, dévotions et représentations, du 9 septembre 2006, organisée à Troyes avec le soutien de la DRAC de Champagne-Ardenne, du conseil régional de Champagne-Ardenne, et de la CAT. - « L’Atlas marial de Vincent Laudun », à la journée d’études du 3 juin 2008 organisée par le Centre d’Anthropologie Européenne (CARE-EHESS). - « Les voyages de dévotion à travers les Wallfahrtsbüchlein alsaciens (XVIIe-XVIIIe siècles) », à l’atelier du projet ANR-DFG « Buchpraxis : les usages religieux du livre à l’époque moderne. Une comparaison transculturelle et interconfessionnelle (France-Empire) », organisé par Patrice Veit et Juliette Guilbaud. Paris, 19 et 20 juin 2009, Institut historique allemand et Bibliothèque de la Société d’histoire du protestantisme français.

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- « La topographie mariale du père Laudun », à la journée d’études du 29 janvier 2010 sur l’Atlas marianus de Gumppenberg, organisée à l’Université d’Arras par le CREHS et le Centre Interdisciplinaire d’Études et de Recherches sur l’Allemagne (CIERA), par Olivier Christin, Fabrice Fluckiger, Naïma Ghermani et Véronique Castagnet. -« L’histoire du livre, de la production à la réception : une histoire totale ? », au séminaire d’histoire moderne de l’Université de Lorraine (site de Nancy), le 3 mars 2015, animé par Julien Léonard.

À la fin du XIXe siècle, quand l’école méthodique voit son épanouissement, l’écriture de l’histoire consiste à voir la vie des hommes en sphères séparées (politique, économique, religieux…). Pourtant, l’histoire du livre est renouvelée en 1958, quand Lucien Febvre et Henri-Jean Martin publient L’apparition du livre, où les différentes sphères se rencontrent. Dans la préparation d’un mémoire inédit d’HDR, nous avons rassemblé 596 livrets de pèlerinage concernant 216 sanctuaires, pour en constituer une synthèse : présentation du corpus, 3 chapitres analytiques (production, auteurs, consommation) et trois chapitres chronologiques (époque flamboyante, 1560-1660, 1660-1790). Cette méthode permet d’aborder les différents aspects de l’histoire totale qui s’interpénètrent. -présentation de mon mémoire inédit d’HDR sur Les livrets de pèlerinage. Imprimerie et culture dans la France moderne (PUR, 2016) dans le cadre du séminaire du Pr. Catherine Vincent de l’enquête « Inventaires des sanctuaires » à l’Université de Paris Ouest La Défense le 4 février 2017. -« Les sanctuaires de la frontière », au séminaire du CRULH (ÉA 3945 de l’Université de Lorraine), Les frontières de l’histoire, le 26 avril 2017, animé par Léonard Dauphant (Metz) et Julien Léonard (Nancy). -journée d’étude sur Les jésuites éditeurs du XVIIe au XXIe siècle, Lyon, 23 mai 2017, Université de Lyon2, organisé par Dzianis Kandakou et Philippe Martin, avec la participation de Jean-Pascal Gay, Dzianis Kandakou, Philippe Martin, Philippe Desmette, Éric Suire, Robert Godding, Pierre Sauvage et Yves Roullière, communication portant sur « Forger l’homme dévot au XVIIe siècle : les livrets de pèlerinage des jésuites en France et aux Pays-Bas ». -conférence devant l’Association des Amis du Mont-Saint-Michel, Avranches, 6 avril 2018, organisée par Vincent Juhel, sur « Étude des livrets du Mont-Saint-Michel, une étape importante de l’histoire de la littérature de colportage ». 3-5- PRINCIPAUX COMPTE-RENDUS D’OUVRAGES BONTEMPS (Daniel), Sainte Barbe et les Lorrains, Metz, éd. Serpenoise, 2011, 168 p. [Annales de l’Est, 2012-n°2, p. 308-310] BURKARDT (Albrecht) (dir.), avec la collaboration de BERTRAND (Gilles) et de KRUMENACKER (Yves), Commerce, voyage et expérience religieuse (XVIe-XVIIIe siècles), Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2007, 507 p., 24 × 16, 5 cm [Revue d’histoire de l’Église de France] BUTON (Philippe) (dir.), compte-rendu du colloque sur L’image politique sous le fascisme italien, Chaumont, 2002 [pour la Ricerche di storia politica] CASSARD (Jean-Christophe) et PROVOST (Georges) (dir.), Saint Yves et les Bretons. Culte, images, mémoire (1303-2003), Presses universitaires de Rennes, 2004, 368 p. [Revue d’histoire de l’Église de France] CHÂTELLIER (Louis) et MARTIN (Philippe) (dir.), Revue de l’histoire des religions, t. 217, fasc. 3, juill.-sept. 2000, PUF, p. 323-659, « La prière dans le christianisme moderne » [Revue d’histoire ecclésiastique de Louvain] CHÂTELLIER (Louis), Religion et piété en Alsace et Lorraine (XVIIe-XVIIIe siècles), numéro spécial de la revue Annales de l’Est, 2003, 303 p. [Revue d’histoire ecclésiastique de Louvain] DEREGNAUCOURT (Gilles) (textes réunis par), Société et religion en France et aux Pays-Bas (XVe-XIXe siècles), Mélanges en l’honneur d’Alain Lottin, Arras, Presses de l’Université d’Artois (collection « Histoire »), 2000, 648 p. [Revue d’histoire ecclésiastique de Louvain] DOMPNIER (Bernard) (dir.), Les cérémonies extraordinaires du catholicisme baroque, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, 2009, 17 × 24 cm, 604 p. [Revue d’histoire moderne et contemporaine] DOMPNIER (Bernard) (dir.), Religieux, saints et dévotions. France et Pologne, XIIIe-XVIIIe siècles, n° 16 de la revue Siècles. Cahiers du Centre d’histoire « Espaces et cultures », Université Blaise Pascal Clermont-Ferrand 2, 2003, 140 p. [Revue d’histoire ecclésiastique de Louvain]

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DOMPNIER (Bernard) et VISMARA (Paola) (études réunies par), Confréries et dévotions dans la catholicité moderne (mi-XVe siècle / début XIXe siècle), Rome, collection de l’École française de Rome 293, mars 2008, 442 p. [Archives de sciences sociales des religions (EHESS)] EL KENZ (David) et GANTET (Claire), Guerres et paix de religion en Europe (16e-17e siècles), Paris, A. Colin, 2003, 182 p. [Revue d’histoire ecclésiastique de Louvain] FROESCHLÉ-CHOPARD (Marie-Hélène), Tourrettes-sur-Loup au XVIIIe siècle. Hérésie et scandale au village, Nice, Serre éditeur, 2009, 255 p., préface de Jean Delumeau [Revue d’histoire de l’Église de France] HENRYOT (Fabienne) (éd.), L’historien face au manuscrit. Du parchemin à la bibliothèque numérique, Louvain, Presses universitaires de Louvain, 2012, 366 p. [Annales de l’Est, 2012-n°2, p. 306-308] JULIA (Dominique), Le voyage aux saints. Les pèlerinages dans l’Occident moderne (XVe-XVIIIe siècles), Paris, EHESS-Gallimard-Seuil, collection « Hautes Études », 2016, 374 p. [pour la Revue historique] MARTIN (Philippe) et HENRYOT (Fabienne) (dir.), Dom Calmet. Un itinéraire intellectuel, Paris, Riveneuve éditions, coll. « Actes académiques », sept. 2008, 430 p., 24 cm. Chronologie, index nominum [Annales de l’Est] MARTIN (Philippe), Les chemins du sacré. Paroisses, processions, pèlerinages en Lorraine, du XVIe au XIXe siècle, Metz, éditions Serpenoise, 1995, 358 pages [Annales de l’Est] MILBACH (Sylvain), Prêtres historiens et pèlerinages du diocèse de Dijon (1860-1914), Dijon, Éditions de l’Université de Dijon (CIII), 2000, 676 p., préface de Pierre Lévêque [Revue d’histoire de l’Église de France] PITAUD (Bernard), Nicolas Roland et les Soeurs de l’Enfant-Jésus. L’École française à Reims au XVIIe siècle, Paris, Le Cerf (13, 5 × 19, 5 cm), 243 p. [Revue d’histoire ecclésiastique de Louvain] Safoura Tork Ladani, La Perse dans les récits de voyageurs français aux XVIIe et XVIIIe siècles, hors-série n° 4 de la revue Tôzaï. Humanisme et langues. Orient et Occident, 2011, 154 p., Limoges, PULIM, 154 p. [Annales de l’Est, 2012-n°1, p. 268-269] SUIRE (Éric) : Sainteté et vie religieuse à l’époque moderne. HDR présentée devant l’Université de Nancy2 le 17 septembre 2010 [compte-rendu de soutenance d’HDR, Revue d’histoire de l’Église de France, n°239 (t. 97), 2011, p. 548-550]. SUIRE (Éric) : Sainteté et vie religieuse à l’époque moderne [compte-rendu de soutenance d’HDR, Annales de l’Est] TALLON (Alain) (études réunies et présentées par), Le sentiment national dans l’Europe méridionale aux XVIe et XVIIe siècles, Madrid, Casa de Velasquez, 2007, 367 p. [Revue d’histoire moderne et contemporaine] VAUCHEZ (André) (dir.), Lieux sacrés, lieux de culte, sanctuaires. Approches terminologiques, méthodologiques, historiques et monographiques, collection de l’École Française de Rome (273), 2000, 436 p. [Revue d’histoire de l’Église de France]

4- PUBLICATIONS Cette liste de publications est le fruit de recherches sur : - mutations politiques et religieuses de l’État associées aux sanctuaires ; identités pèlerines - État, espaces et frontières - régions traitées : France, anciens Pays-Bas, Saint-Empire. - rites et images de l’institution monarchique (roi sacré et roi médecin) - histoire du livre et de la lecture

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- histoire de l’éducation - histoire de la médecine et de la pharmacie - histoire politique et sociale du clergé d’Ancien Régime - historiographie ; histoire des idées - histoire religieuse et culturelle des gens des bords de mer OUVRAGES INDIVIDUELS Thèse 1 Le roi, la Vierge et la nation. Pèlerinages et identité nationale en France entre guerre de Cent Ans et Révolution, Paris, Publisud, 2002, 633 p. (préface de Nicole Lemaître). Mémoire d’HDR 2 Les livrets de pèlerinage. Imprimerie et culture à l’époque moderne, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2016, 342 p. (préface de Philippe Martin).

L’ouvrage se propose d’analyser les livrets de pèlerinages sur trois siècles et sur l’ensemble du royaume de France. Pour ce faire, un corpus de 596 textes, portant sur 216 lieux de pèlerinage, a été constitué.

La problématique d’ensemble porte sur l’évolution du discours des livrets, sur le passage d’une culture orale à une culture écrite et sur la rationalisation que cela entraîne. A ce titre, le livre traite des thèmes importants comme l’individualisation, les rapports entre niveaux de culture - notamment par la mise en avant de la culture partagée -, la place du livre dans la pratique religieuse catholique, en tenant toujours compte des différences de nature des documents et de l’hétérogénéité de ces textes. L’un des apports est indéniablement la circulation à double sens qui se tisse entre production imprimée et pratiques religieuses. La diffusion de l’imprimé reflète une transformation du rapport au pèlerinage et l’alimente par la fourniture de gestes et de prières qui suscitent un nouveau rapport au sanctuaire.

Pour ce faire, le livre est construit autour d’une introduction et de 7 chapitres. L’introduction propose une lecture anthropologique du pèlerinage destinée à replacer les livrets dans la pratique. Le premier chapitre se veut une présentation méthodologique de l’étude qui aborde la nature de la source, le mode de constitution du corpus. Trois chapitres portent ensuite sur une analyse transversale de l’ensemble du corpus et abordent successivement les logiques économiques de production du livret, l’analyse de l’intention des auteurs et les modes de réception/appropriation. Les trois chapitres suivants proposent une relecture chronologique, organisée autour de trois périodes. Le premier temps est celui du « livret flamboyant (1480-1560) » fait de merveilleux, de reprise à l’identique des récits fondateurs et d’imbrication du divin dans la vie quotidienne. Suit le « temps des controverses (1560-1660) », où le livret devient vecteur de défense de l’Eglise et repose sur le démontrable, le souci de l’authenticité et de la preuve, ce qui entraîne un recul du merveilleux et du surnaturel. Se manifestent les influences de la culture humaniste et de la critique érudite ainsi que la mise en avant de nouvelles règles de comportements. Enfin apparaît le temps de « l’aventure spirituelle personnelle » (1660-1790) où le livret de pèlerinage devient l’un des éléments permettant de souligner une individualisation du rapport au religieux qui fait place à la sensibilité. Par son évolution et sa large diffusion, les livrets ont été une des armes de la domestication de la piété pèlerine. Publication de source 3 Pèlerinages et sanctuaires mariaux au XVIIe siècle. Manuscrit du père Vincent Laudun dominicain, Paris, CTHS, 2008, 448 p. (préface de Nicole Lemaître et de Catherine Vincent). Ouvrage de vulgarisation scientifique 4 Notre-Dame de Liesse. Une Vierge noire en Picardie, Langres, Éd. Dominique Guéniot, 2009, 208 p. (préface de Patrick Demouy).

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OUVRAGES COLLECTIFS Organisation de colloques 5 GUGELOT (Frédéric) et MAES (Bruno) (textes réunis par), Passion de la découverte, culture de l’échange, Langres, Éd. Dominique Guéniot, 2006, 480 p. 6 MAES (Bruno), MOULINET (Daniel), VINCENT (Catherine) (textes réunis par), Jubilés et culte marial. Actes du colloque du Puy-en-Velay (8-10 juin 2005), Saint-Étienne, CERCOR/Presses de l’Université, 2009, 458 p. Communications de Sylvie Barnay, Xavier Barral i Altet, Guy Bedouelle, Claude-Charles Billot, Jean Delmas, Bernard Dompnier, Martin de Framond, Dominique Julia, Marcel Launay, Jean-François Lefebvre, Nicole Lemaître, Bruno Maes, Hélène Millet, Philippe Moret, Daniel Moulinet, Claudia Rabel, Francis Rapp, Luigi Renna, Auguste Rivet, Johann Roten, André Vauchez, Marc Venard, Catherine Vincent. 7 MAES (Bruno) et VINCENT (Catherine), « Saint Nicolas et les autres traditions. Légendaires et société en Occident, de l’Antiquité à nos jours », Journée d’Étude organisée à Nancy2 le 18 mars 2011 avec Catherine Vincent (Université de Nanterre-Paris X), numéro spécial des Annales de l’Est, 2011 (2), 240 p.

Cette manifestation scientifique étudie l’évolution des légendaires de pèlerinage à travers les âges et les disciplines. Les communicants ont travaillé sur l’histoire ancienne (P. Régerat), l’histoire médiévale (C. Guyon, C. Vincent, S. Barnay) et l’histoire moderne (É. Suire, P. Martin, G. Provost, B. Maes), mais aussi en ethnologie (C. Méchin) et en Lettres (É. Pinto-Mathieu). L’incessante réécriture de ses sources hagiographiques montre au chercheur comment les fidèles s’approprient les figures de sainteté en réponse à leurs aspirations. 8 BÄCHSTÄDT (Annette), MAES (Bruno), SUKIC (Christine), « Marie de Guise-Lorraine (1515-1560), un itinéraire européen », n° spécial des Annales de l’Est, 2017 (1), 278 p.

Colloque international, 9 octobre 2015, Musée barrois, Bar-le-Duc ; organisé conjointement par l’université de Lorraine (vendredi 9 octobre 2015 à Bar-le-Duc) et l’université de Reims (CIRLEP, EA 4299, vendredi 12 février 2016 à Reims).

Marie de Guise occupe une place historique qui se trouve au cœur des bouleversements politiques et religieux de l’Europe du XVIe siècle. Sa vie met en lumière les fractures épistémologiques de la première modernité, entre un âge finissant et de nouveaux types de représentation. Elle participe à la politique européenne sous l’influence de ses frères François et Charles de Lorraine-Guise en devenant un élément primordial de la politique d’expansion de la famille de Guise. Se retrouvant reine dans un pays qui n’est pas le sien, l’Écosse, elle est confrontée au développement du protestantisme alors qu’elle est issue d’une des familles catholiques les plus puissantes d’Europe.

Née à Bar-le-Duc, Marie de Guise, épouse Louis d’Orléans, duc de Longueville, mariage qui permet à la famille de Guise un rapprochement avec le pouvoir royal. Après la mort du duc, elle épouse le roi d’Écosse Jacques V et devient le lien qui unit France et Écosse, cette alliance ayant déjà été présente pendant la guerre de Cent ans, face à la couronne anglaise.

Ce colloque organisé en deux journées permettra de tracer l’itinéraire d’une femme ancrée dans une réalité historique régionale, mais aussi dans l’histoire des bouleversements politiques et religieux de l’Europe du XVIe siècle. Le colloque s’adresse aux spécialistes d’histoire, d’histoire de l’art et de littérature, ou à tout chercheur s’intéressant à la culture matérielle, politique, religieuse et sociale de cette période et aux représentations de Marie de Guise.

À bien des égards, Marie de Guise traduit l’ascension de la branche cadette des Lorraine dans le royaume de France en reprenant à son compte les alliances diplomatiques avec l’Écosse. Communicants à Bar-le-Duc : Annette Bächstädt, Éric Durot, Bruno Maes, Marjorie Meiss-Even, Alain Morgat, Thomas Nicklas, Stefano Simiz. Communicants à Reims : Annette Bächstädt, Amy Blakeway, Armel Dubois-Nay, Pierre Janton, Sigrid Ruby, Jonathan Spangler, Ghislain Tranié.

9 GUYON (Catherine), MAES (Bruno), PEGUERA-POCH (Marta), SPICA (Anne), Liberté des consciences et religion (XIIIe-XXe s.), colloque international (Nancy, 4-6 novembre 2015), organisé par le CRULH (ÉA 3945), en collaboration avec Écritures et le Centre Lorrain d’Histoire du Droit, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2018, 320 p.

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Trois laboratoires de l’Université de Lorraine – le CRULH, laboratoire porteur, représenté par Catherine Guyon et Bruno Maes, Écritures par Anne Spica et le Centre Lorraine d’Histoire du Droit (Institut François Gény) par Marta Peguera-Poch – se sont associés pour rassembler trente communicants, et organiser dans une démarche interdisciplinaire (historiens, historiens d’art, littéraires, juristes, théologiens, philosophes…), un colloque international consacré une question brûlante que l’actualité la plus récente a remis en force sur le devant de la scène.

Dans une perspective résolument orientée en diachronie longue, il s’agira de mettre au jour les questions récurrentes et leur évolution ; les courants religieux favorisant cet individualisme et ce contact personnel avec le monde divin ; ses médiateurs (prédication, images religieuses, imprimé…) ; ses points d’application dans la société sur les plans religieux et politique ; les discours et modalités énonciatives selon lesquels se développe le for intérieur, de manière à moduler l’affirmation d’une subjectivité spirituelle autonome.

Communicants : Xavier Boniface, Bernard Bourdin, Monique Cottret, Sophie Delmas, Agnès Desmazières, Jean-Paul Durand, Jean El Gammal, Pierre-Antoine Fabre, Jean-Pascal Gay, Jean-François Gicquel, Michel Grandjean, Catherine Guyon, Marie-Élisabeth Henneau, Thérèse de Hemptinnes, Laurent Jalabert, Nicole Lemaitre, Bruno Maes, Sylvain Menant, Cyrille Michon, Paul Mommaers, Thomas Nicklas, Marta Peguera-Poch, Jean-Pierre Rothschild, Sabine Rousseau, Anne Spica, Frédéric Tixier, Pascale Thouvenin, Jeanne-Marie Tuffery-Andrieu, Marie-Anne Vannier.

10 DEMOUY (Patrick) et MAES (Bruno), Les sacres à Reims. État des lieux et perspectives (816-1825), journée d’études du 4 novembre 2017, organisée par l’Académie nationale de Reims, la ville de Reims et l’Université de Reims [à paraître en 2018] Communicants : Annette Bächstädt, Jean-François Boulanger, Franck Collard, Patrick Demouy, Géraldine Lavieille, Bruno Maes, Thomas Nicklas, Marion Pouspin, Gérard Sabatier. 11 GUYON (Catherine), KRUMENACKER (Yves), MAES (Bruno), Une piété lotharingienne : foi publique, foi intériorisée (XIIe-XVIIIe s.), colloque organisé à Lyon par l’ANR LODOCAT et le LARHRA les 8-10 nov. 2017 [à paraître aux Éditions Garnier] Direction de numéro de revue 12 KNITTEL (Fabien) et MAES (Bruno) (textes réunis par), Éduquer et enseigner. Une histoire de l’éducation dans l’Est de la France, coordination d’un numéro spécial des Annales de l’Est, 2016 (1), 325 p.

[pour l’époque moderne] L’époque moderne connaît un engouement pour l’éducation à la suite de l’humanisme et des deux réformes religieuses, qui demandent de maîtriser des connaissances spirituelles et intellectuelles pour parvenir au salut. Il faut d’abord, au XVIIe siècle, discipliner les étudiants de l’Académie protestante de Sedan pour mieux les éduquer (A. Behr). Dans les années 1680-1720 qui connaissent la « crise de conscience européenne », les livrets de pèlerinage changent pour donner une impulsion nouvelle correspondant à une culture plus rationnelle (B. Maes). Le XVIIIe siècle voit un essor du livre et des quotidiens en Lorraine, qui explique l’apparition du journal Les affiches des trois évêchés, où les demandes de cours particuliers se multiplient (N. Guyot).

Montage d’exposition « Le fonds René Taveneaux », exposition à la Bibliothèque universitaire de la faculté des Lettres de Nancy, organisée par Frédérique Péguiron, Laura Le Gac et Bruno Maes, oct. 2017. Participation à des ouvrages collectifs 13 MUCHEMBLED (Robert) (dir.), CONCHON (Anne), MAES (Bruno), PARESYS (Isabelle), Dictionnaire de l’Ancien Régime, Paris, Armand Colin, 2004, 298 pages [notices d’histoire politique et d’histoire religieuse, soit 317 entrées]. 14 dans DINET-LECOMTE (Marie-Claude) (dir.), Les hôpitaux de Picardie du Moyen Âge à la Révolution. Répertoire et guide des sources, Amiens, Ancrage, 2014, 668 p. (art. « Liesse », p. 338-342).

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L’article « Liesse » (16 000 signes) vise à montrer les liens entretenus par l’hôpital - construit près de la fontaine à vertus, et géré par un ermite – et le pèlerinage dirigé par le puissant chapitre de Laon. Après plusieurs épisodes d’hostilité, l’hôtel-Dieu est inséré dans la logique du pèlerinage après la paix des Pyrénées (1659). Dans les années 1670, une communauté de religieuses de Saint-Maur reprend l’institution en mains, pour s’occuper des malades et instruire les enfants. 15 Articles « Lorraine, terre de miracles » (p. 252-253) et « La piété mariale » (p. 246-247), dans HENRYOT (Fabienne), JALABERT (Laurent), MARTIN (Philippe) (dir.), Atlas de la vie religieuse en Lorraine à l’époque moderne, Metz, Éd. Serpenoise, 2011, 320 p.

« La piété mariale » (12 000 signes). La dévotion mariale se développe en Lorraine au XVIe siècle et encore plus au XVIIe siècle. Elle montre le besoin des habitants de cette région toujours en guerre de sentir la présence sensible de la Mère de Dieu dans sa vie quotidienne, où elle devient la figure de proue des catholiques face aux protestants. Cette région est prise en étau entre la France et l’Empire, et la religion est un facteur de cohésion, où les ducs font de Notre-Dame de Sion un sanctuaire national. Contrairement à la France, ce phénomène se poursuit au XVIIIe siècle où le dernier duc – l’ancien roi de Pologne Stanislas – reste marqué par une sensibilité baroque.

« Lorraine, terre de miracles » (12 000 signes). La Lorraine connaît de nombreux sanctuaires à miracles. Cette région connait les trois âges successifs du miracle : avant le concile de Trente où ce phénomène « va de soi » (Rebekka Habermas) et n’est pas consigné par écrit ; l’époque baroque où il est rédigé et publié pour montrer la grandeur de Marie et des saints thaumaturges ; l’époque classique et des Lumières où il est une grâce intérieure. Pourtant, le XVIIIe siècle continue de voir les miracles publiés car cette région est marquée par une sensibilité extériorisée. 16 Chapitre « Pèlerinages et ephemera miraculeux », dans MARTIN (Philippe) (dir.), Ephemera catholiques. L’imprimé au service de la religion, Paris, Beauchesne, 2012, p. 137-158.

Les « ephemera miraculeux », synonymes de « canards » ou « d’occasionnels », sont des brochures imprimées sur papier vil d’un à deux cahiers de 8 à 15 pages. Ils relatent un miracle récent, et ont rarement résisté aux épreuves du temps. Quelle évolution du rapport à la vérité, au prodige en l’occurrence, posent ces documents ? Tout d’abord nous présenterons ces imprimés. Ensuite nous examinerons les canards du XVIe siècle, publiés dans une culture encore médiévale. Enfin nous lirons les occasionnels du XVIIe siècle, fruits des nouvelles normes diffusées par le concile de Trente et par les besoins des hommes de ce temps. Ainsi, le canard miraculeux n’est pas attaché à une culture particulière, mais n’est qu’un vecteur du savoir d’une époque. 17 Chapitre « Saint Quentin, un culte et un site au cœur de l’Europe », en collaboration avec VILLETTE (Jean-Luc) et SAPIN (Christian), sous la direction de CABEZAS (Hervé), Aux origines de Saint-Quentin. De la tradition littéraire à la réalité archéologique, Saint-Quentin, Musée Antoine Lécuyer, 2011, p. 65-66.

Présentation du martyr de saint Quentin et de son pèlerinage. La spécialisation comme guérisseur des hydropiques porteurs de gros oedèmes est due à son martyr puisqu’il a été retrouvé intact après avoir séjourné dans la Somme pendant cinquante-cinq ans. Le rite du contrepoissage est un élément essentiel accompagnant les guérisons. 18 Notices de 5 000 signes chacune dans l’ouvrage dirigé par HENRYOT (Fabienne) et MARTIN (Philippe), Dictionnaire historique de la Vierge Marie. Sanctuaires et dévotions (XVe-XXIe s.), Paris, Perrin, 2017, 567 p. : « Image de piété », « Reliques », « Atlas du Père Laudun », « Libération », « Liesse », « Les Ardilliers », « Le Puy-en-Velay ».

« Atlas du Père Laudun ». Les topographies mariales apparaissent et se multiplient au XVIIe siècle. Dictionnaires de notices décrivant des lieux de pèlerinage, elles sont souvent agrémentées d’illustrations représentants les sanctuaires. L’ouvrage du Dominicain Vincent Laudun (1610-1692), du couvent d’Avignon, en fait partie. Il comporte 314 folios, présente 313 notices illustrées par 284 dessins. Nous avons publié ce manuscrit de la Bibliothèque municipale d’Avignon en 2008 aux Éditions du CTHS. Ce manuscrit participe au « réenchantement » du monde après l’iconoclasme protestant du XVIe siècle.

« Image de piété ». D’usage et de fabrication diverses, ces images à partir du XVIIe siècle diffusent la dévotion à Marie qui surpasse les saints thaumaturges dans la piété des fidèles, car elle résume l’identité catholique et permet l’unification des différents royaumes.

« Liesse », « Les Ardilliers », « Le Puy-en-Velay ». Ces trois sanctuaires nationaux, au grand rayonnement par leurs miracles, visités par les souverains et situés sur des frontières politiques ou religieuses, ont joué un rôle essentiel dans la construction du royaume en mettant le roi en scène à la périphérie de ses états.

« Libération ». Dieu est libérateur, en particulier quand il sauve son peuple prisonnier en Égypte. Ce sens se retrouve quand les Ordres religieux spécialisés dans la libération des captifs (Mathurins, Hospitaliers…) se placent sous le patronage de Marie, qui libère au sens physique, mais aussi spirituel, en particulier à partir de la réforme catholique. Certains sanctuaires sont particulièrement concernés, comme celui de Liesse, dont le légendaire rapporte la libération de trois croisés au XIIe

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siècle. Puisque Marie a libéré les trois croisés des geôles musulmanes et a converti la fille du sultan Ismérie, on lui demande de faire de même en convertissant les protestants.

« Reliques ». Les reliques de la Vierge sont, soit des parties de son corps (ses cheveux, son lait…), soit d'autres objets sanctifiés par son contact. Il en découle des croyances et des pratiques religieuses variées, mais aussi de vifs débats quant à leur authenticité, le commerce ou le culte quasi superstitieux dont elles ont été l'objet. Cet article montre les tenants et les aboutissants de ces querelles.

19 « Jeanne Delanoue, fondatrice des Sœurs de sainte Anne, servantes des pauvres de la Providence de Saumur » (5 000 signes), dans HENNEAU (Marie-Élisabeth), Dictionnaire des femmes de l’Ancien Régime, dictionnaire électronique de la SIEFAR (Société Internationale d’Étude des Femmes de l’Ancien Régime).

Jeanne Delanoue (1666-1736) nait dans une famille de boutiquiers vivant du commerce avec les pèlerins de Notre-Dame des Ardilliers de Saumur. Elle se convertit à la Pentecôte 1693, grâce à Françoise Souchet, une mendiante mystique qui lui montre sa mission en lui demandant de s’occuper des pauvres.

20 « Du culte marial à la mariologie catholique », dans Le monde de la Bible. Histoire, art, archéologie, déc. 2018, n°227, p. 54-59 (10 000 signes) ARTICLES DANS DES REVUES À COMITÉ DE LECTURE

21 « Les historiens devant les récits modernes de miracles, de la fin du XIXe siècle à nos jours », dans les actes du colloque Un siècle d’histoire du christianisme en France. Bilan historiographique et perspectives (Rennes, 15, 16, 17 septembre 1999), organisé par la Société d’histoire religieuse de la France, l’École nationale des chartes et l’Université de Rennes 2, Revue d’histoire de l’Église de France, t. 86 (n° 217), juill.-déc. 2000, p. 459-467. 22 « Regard historiographique sur l’oeuvre de J. d’Hennezel (1876-1956) », dans Les sociétés archéologiques et historiques de l’Aisne aux XIXe et XXe siècles. Mémoires de la fédération des sociétés d’histoire et d’archéologie de l’Aisne, t. 45, 2000, p. 79-92. 23 « L’École normale avant l’École normale. La formation des futures institutrices laïques de la Marne par les religieuses de l’Enfant-Jésus : le Cours normal de Reims (1849-1880) », Travaux de l’Académie nationale de Reims, 2001, 175e volume, p. 77-91 24 « Sanctuaires nationaux et dévotion mariale en France aux XVe-XVIIIe siècles à travers les séries d’images de pèlerinage », Dimensioni e problemi della ricerca storica, n° 2 / 2003, p. 35-41. 25 « La cathédrale de Notre-Dame du Puy, un pèlerinage sur une frontière de catholicité », dans VINCENT (Catherine) et PYCKE (Jacques) (dir.), Cathédrale et pèlerinage aux époques médiévale et moderne (colloque, Nanterre, 28 et 29 mars 2008, organisé par le GDR 2513 SALVÉ), Revue d’Histoire Ecclésiastique, Louvain-la-Neuve, Collège Érasme, 2010, fasc. 92, p. 129-144. 26 « Esprit de croisade et pèlerinages, de la Lorraine à la Chrétienté », Annales de l’Est, n° 1, 2009, p. 69-85. 27 « La formation des clercs : la Faculté de théologie de l’Université de Reims (1548 à 1793) et le collège des jésuites (1606 à 1764) », Revue d’Histoire Ecclésiastique (Louvain), 2009, p. 55-70. 28 « Le pèlerinage du Puy-en-Velay aux XVIe-XVIIIe siècles. Les mutations d’un grand pèlerinage médiéval », Cahiers de la Haute-Loire, année 2008, Le Puy-en-Velay, Association des Cahiers de la Haute-Loire, p. 91-117.

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29 « La belle-mère amoureuse et meurtrière de son gendre. Réécritures d’un récit miraculeux de sotériologie mariale (XVe-XVIIe siècles), Annales de l’Est, n° 2-2010, p. 17-33. 30 « L’histoire de toutes mes routes, commençantes l’an 1712 ». Journal des pèlerinages régionaux de Gilles Caillotin, Travaux de l’Académie nationale de Reims, 191e volume, 2014, p. 45-56. 31 « L’éducation par le livre. La mutation des livrets de pèlerinage dans la Crise de la conscience européenne (1680-1720) », dans KNITTEL (Fabien) et MAES (Bruno) (textes réunis par), Éduquer et enseigner. Une histoire de l’éducation dans l’Est de la France, coordination d’un numéro spécial des Annales de l’Est, 2016 (1), p. 23-36. Dans les années 1680-1720 qui connaissent la « crise de conscience européenne », les livrets de pèlerinage changent pour donner une impulsion nouvelle correspondant à une culture plus rationnelle. 32 « "Du pèlerinage-recours au pèlerinage-mission", l’itinéraire intellectuel de Louis Châtellier, historien du pèlerinage réformé », dans EL GAMMAL (Jean) et SIMIZ (Stefano), L’histoire en héritage. Hommage à Louis Châtellier et à François Roth, numéro spécial des Annales de l’Est, Annales de l’Est, n°1-2018, p. 45-61. 33 « La faculté de médecine de Reims, et la formation des apothicaires », Travaux de l’Académie nationale de Reims [à paraître en 2018] ARTICLE DANS DES REVUES SANS COMITÉ DE LECTURE

34 « Le roi, le saint et le scrofuleux. Les rois de France en pèlerinage à Saint-Marcoul de Corbeny (XIVe-XVIIe siècle) », Mémoire de l’Aisne, printemps 2000, p. 17-24. 35 « Les pèlerinages des mariniers des Sables d’Olonne à Notre-Dame des Ardilliers lez Saumur au XVIIe siècle », Bulletin de la société Olona (Groupe d’études historiques, archéologie, histoire maritime), n° 172, 15 juin 2000, p. 18-23 [publication de sources]. COMMUNICATIONS AVEC ACTES 36 « Le pèlerinage de Notre-Dame de Liesse des années 1780 à la Restauration », dans CNRS-GRECO n° 2, Pratiques religieuses dans l'Europe révolutionnaire (1770-1820). Actes du colloque de Chantilly des 27-29 novembre 1986, Turnhout, Brepols, 1988, p. 612-617. 37 « La pensée religieuse et politique de Monseigneur de Sabran », dans L’Église catholique et la Déclaration des Droits de l’Homme. Actes de la XIIIe rencontre de Fontevraud (oct. 1989), Angers, Presses de l’Université d’Angers, 1990, p. 121-133. 38 « Les Champenois en liesse : réception et diffusion de la dévotion à Notre-Dame de Liesse en Champagne à l’époque moderne », dans GUILBERT (Sylvette) (textes réunis par), La Champagne, terre d’accueil de l’Antiquité à nos jours. Actes du colloque du Centre d’Études

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Champenoises (Université de Reims) des 27-28 mai 1993, Nancy, Presses universitaires de Nancy, 1994, p. 205-212. 39 « Comptage des miraculés et histoire des mentalités », dans DEMOUY (Patrick) et VULLIEZ (Charles) (textes réunis par), Compter les Champenois. Colloque du Centre d’Études Champenoises (Université de Reims) des 26-27 avril 1996, Reims, Presses universitaires de Reims, 1997, p. 139-153. 40 « La fête et le saint. Pèlerinage et identité villageoise en Champagne septentrionale et dans les Ardennes à l'époque moderne », dans DEMOUY (Patrick) et VULLIEZ (Charles) (textes réunis par), Vivre au village en Champagne à travers les siècles. Actes du colloque du Centre d’études champenoises (Université de Reims, 10-11 juin 1999), Reims, Presses universitaires de Reims, 2000, p. 205-215. 41 « Du modèle congréganiste au modèle laïc de formation des maîtresses publiques de la Marne (1849-1881) », dans La création des écoles normales en Champagne, actes de la journée d’études de Troyes (29 octobre 1999) organisée par le groupe de recherche « Mémoire des Écoles Normales » (IUFM de Reims / Département Histoire de l’Éducation de l’INRP-CNRS URA 1397), Reims, CRDP, 2000, p. 93-104. 42 « Missions et grands sanctuaires de pèlerinage dans les controverses religieuses des XVIIe et XVIIIe siècles », dans SORREL (Christian) et MEYER (Frédéric) (textes réunis par), Les missions intérieures en France et en Italie du XVIe au XXe siècle, actes du colloque de Chambéry (18-20 mars 1999), organisé par le Centre André Latreille (Université de Lyon II), l'Institut d'études savoisiennes (Université de Savoie), l'Institut d'histoire du christianisme (Université de Lyon III) et le Gdr 1095 (CNRS), Chambéry, Université de Savoie, Bibliothèque des Études Savoisiennes, t. VIII, 2001, p. 177-186. 43 « Les pèlerinages de l’année 1873, préparation d’une restauration monarchique ? », dans HOLLANDER (Paul d’) (textes réunis par), L’Église dans la rue. Les cérémonies extérieures du culte en France au XIXe siècle. Actes du colloque organisé par l’Université de Limoges, 23-24 mars 2000, Limoges, Presses universitaires de Limoges, 2001, p. 285-295. 44 « Images et textes des livrets de pèlerinages et des Wallfahrtsbüchlein alsaciens aux XVIe-XVIIIe siècles : une mutation des représentations de la Vierge », au colloque La Vierge Marie dans l’enseignement de la théologie. 58e session de la SFEM (10-13 sept. 2001), Paris, Médiaspaul, 2002, p. 131-143. 45 « Identité pèlerine, identité mariale et identité française dans la topographie sacrale du Provençal Vincent Laudun (XVIIe siècle) », dans VINCENT (Catherine) (textes réunis par), au colloque Les identités pèlerines. Actes du colloque organisé par l’Université de Rouen (15-16 mai 2002), Rouen, Presses de l’Université de Rouen, 2003, p. 123-136. 46 « La correspondance et les trois âges du miracle (XVIe-XVIIIe siècles), dans NICAULT (Catherine) (textes réunis par), Informer, créer, gouverner. De quelques usages de la correspondance à travers les âges. Actes du colloque de l’ÉA 2616 (Université de Reims) [à paraître]. 47 « Femmes et grands pèlerinages français à la Vierge Marie, de la Guerre de Cent Ans à la Restauration (XIVe-XIXe siècles) », dans DOR (Juliette) et HENNEAU (Marie-Élisabeth) (éd.),

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Femmes et pèlerinages. Women and pilgrimages. Actes du colloque de l’Université de Liège (8-9 juillet 2004), Publications of the Compostela Group of Universities, 2007, p. 59-73. 48 « Mémoire, nation et légendaires de pèlerinages, du XVe au XVIIIe siècle », dans RAGON (Pierre) (textes réunis par), Généalogies imaginaires. Ancêtres, lignages et communautés idéales (XVIe-XXe siècles). Actes de la journée d’étude de l’Université de Rouen (11 mai 2005), Rouen, Publications des Universités de Rouen et du Havre, 2007, p. 123-143. 49 « Les Grands Pardons du Puy, de la réforme catholique à la Révolution », dans MAES (Bruno), MOULINET (Daniel), VINCENT (Catherine) (textes réunis par), Jubilé et culte marial. Actes du colloque du Puy-en-Velay des 8-10 juin 2005, Saint-Étienne, CERCOR/Presses de l’Université de Saint-Étienne, 2009, p. 211-228. 50 « Le miracle, une arme contre les incrédules », dans MARTIN (Philippe) et SIMIZ (Stefano) (textes réunis par), L’empreinte de la guerre. De la Grèce classique à la Tchétchénie. Actes du colloque de Nancy (17-18 nov. 2005), Paris, Lavauzelle, 2007, p. 67-73. 51 « Images de pèlerinage et identité nationale à l’époque moderne », dans GUGELOT (Frédéric) et MAES (Bruno), Passion de la découverte, culture de l’échange, Mélanges offerts à Nicole Moine et Claire Prévotat, Langres, Éd. Dominique Guéniot, 2006, p. 406-413. 52 « Sentiment national et pèlerinages en France, de la guerre de Cent Ans à l’aube des Lumières », au colloque organisé par l’IEP d’Aix-en-Provence, Les pèlerinages : parcours croyants, parcours géographiques, Lourdes, 17-19 sept. 2008 [à paraître] 53 « Le livre et le pèlerin de l’Épine, du XVIe au XIXe siècle », dans RENAULT (Jean-Baptiste éd.), Notre-Dame de l’Épine (1406-2006). Actes du colloque international des 15-16 septembre 2006, Châlons-en-Champagne, 2008, Éd. Paquet, p. 235-252. 54 « La littérature des Grands Pardons et des pèlerinages à l’époque moderne », au colloque En quête de l’Au-Delà. Le Grand pardon de Chaumont et les Pardons dans la vie religieuse, des 24-26 mai 2007, organisé par les Universités de Nancy, Dijon et Reims, Dijon, Le Pythagore, 2001, p. 211-225. 55 « Commerçants et artisans des bourgs de pèlerinage : des structures de productions différenciées », L’Économie des dévotions. Commerce, croyances et objets de piété à l’époque moderne, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2016, p. 141-151. 56 « Partir ailleurs pour revenir autre : les voyages de dévotion à travers les Wallfahrtsbüchlein alsaciens (XVIIe-XVIIIe siècles), dans DINET (Dominique), GRANDHOMME (Jean-Noël), LABOULAIS (Isabelle), Les formes du voyage. Approches interdisciplinaires, des 22-23 novembre 2007, organisé par l’Interuniversitaire de l’Est à Strasbourg, Strasbourg, Presses Universitaires de Strasbourg, 2010, p. 159-170. 57 « L’érudition critique de dom Mabillon et les livrets de pèlerinage des mauristes », au colloque de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres coordonné par LECLANT (Jean), VAUCHEZ (André), HUREL (Daniel-Odon) (dir.), Mabillon et l’écriture de l’histoire, des 7-8 décembre 2007, organisé par le Laboratoire d’Études sur les Monothéismes (CNRS-UMR 8584), Paris, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 2010, p. 77-93.

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58 « Du roi pèlerin à la monarchie administrative. Les pèlerinages royaux à Saint-Marcoul de Corbeny et l’évolution de leurs rites, reflets des mutations de l’État (du XIVe siècle à 1825) », dans HOFFMANN (Geneviève) et GAILLIOT (Antoine), Rituels et transgressions de l’Antiquité à nos jours (colloque, Amiens, 23-25 janvier 2008), Amiens, Encrage, 2009, p. 315-323. 59 « Pèlerinages et miracles eucharistiques du XVIe au XVIIIe siècle », dans MARCHAL (Corinne) et TRAMAUX (Manuel) (dir.), L’eucharistie : environnement et temps de l’histoire (colloque, Faverney, 9-10 mai 2008), organisé par le Laboratoire des sciences historiques (ÉA 2273) de l’Université de Besançon, Toulouse, Messages, 2010, p. 35-53. 60 « La littérature de pèlerinage du XVIIe siècle, médiatrice des normes tridentines », dans BEAULANDE-BARRAUD (Véronique), CLAUSTRE (Julie), MARMURSZTEJN (Elsa), La fabrique de la norme. Lieux et modes de production des normes au Moyen Âge et à l’époque moderne, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2012, p. 207-222.

Avec la réforme catholique du XVIIe siècle, les livrets de pèlerinage changent. Profitant du climat de lutte contre les réformés, les sanctuaires sont de plus en plus courus. Dans le même temps de nouvelles normes se diffusent, à la fois sous l’impulsion du concile de Trente et parce que cette mutation du goût correspond à un besoin de la population. La religion flamboyante est délaissée, qui connaissait un mélange de sacré et de profane. Les grands sanctuaires à la Vierge se font les médiateurs de cette sensibilité nouvelle contrairement aux saints thaumaturges qui gardent encore les caractères du Moyen Âge et du XVIe siècle. Les nouvelles normes valorisent l’image d’un Dieu transcendant, l’essor du for intérieur et sont des médiateurs du processus de civilisation. Les causes sont entre autres la diffusion des comportements nouveaux propres à toute réforme religieuse et les différentes écoles de spiritualité.

61 « Espace sacré contre espace du mal : les vœux publics contre la peste au XVIIe siècle », dans GRANGE (Anne-Marie), GRANDJEAN (Pernette), REYNAUD (Alain) (textes réunis par), Les vertus de l’interdisciplinarité. Mélanges offerts à Marcel Bazin, Les cahiers du IATEUR, Reims, Presses universitaires de Reims, juin 2009, p. 331-344.

62 « Le rôle politique des grands sanctuaires sous l’Ancien Régime », dans TOLLET (Daniel) (dir.), Pèlerinages et Terres saintes aux époques modernes et contemporaine, journée d’étude de l’Institut de Recherches pour l’Étude des Religions (IRER-Sorbonne Paris IV), Paris, 7 avril 2010, Paris, Champion, 2012, p. 141-160. 63 « Le réenchantement du monde au XVIIe siècle. Les pèlerinages du père Laudun ou la reconstruction d’un paysage catholique », au 135e congrès du CTHS, Paysages, axe Paysage et religion. Les usages du paysage sacré, Neufchâtel, 6-11 avril 2010 ; publié par BRUNET (Serge) et MARTIN (Philippe), Paysage et religion. Perceptions et créations chrétiennes, Paris, CTHS, 2015, p. 107-122.

En 1941 le sociologue de la mémoire collective, Maurice Halbwachs, publie La topographie légendaire des évangiles en Terre sainte, ouvrage pionnier qui s’interroge sur la notion de « lieux saints ». Il conclut à une adaptation permanente des croyances du passé aux besoins du présent.

D’après Alphonse Dupront le propre du « lieu saint » est de permettre la rencontre avec le divin en vue d’obtenir un miracle. Ces pèlerinages relèvent donc des thèmes associant géographie et sacré. De par leur rayonnement les sanctuaires sont amenés à créer autour d’eux des territoires qui christianisent l’espace comme autant de relais. C’est précisément ce que veut faire le père Laudun avec sa topographie sacrale de 314 folios, illustrée de 284 dessins. Il souhaite recatholiciser l’espace profané par les protestants au XVIe siècle, en décrivant les « merveilles » ou miracles faits par celle qui se hausse au-dessus des autres saints, la Vierge Marie.

Les notices de ce recueil montrent d’abord la pauvreté et la stérilité des terroirs, puis leur fécondité avec le surgissement du divin par un miracle fondateur, enfin l’utilisation par l’auteur de la grammaire des hommes du XVIIe siècle (association du sentiment national et du sentiment religieux, culture antiprotestante, importance de l’image).

En traduisant en langage de son temps les caractères des sanctuaires qu’il a visités, Laudun montrent qu’ils sont un cadre de la mémoire collective religieuse.

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64 « La foi du champenois dom Mabillon, père de l’érudition bénédictine », dans NICKLAS (Thomas) (dir.), Glaubensformen zwischen Volk und Eliten. Frühneuzeitliche Pratiken und Diskurse zwischen Frankreich und dem Heiligen Römischen Reich, Halle, Universitätsverlag Halle-Wittenberg, 2012, p. 23-41.

La foi de Mabillon est celle d’un bénédictin réformé, qui souhaite revenir aux sources pour mieux connaître la vérité. Il vit dans une union totale avec Dieu, si bien qu’on le regardait comme un saint, et qu’on a pu parler à son sujet de vie spirituelle « unitive ».

Cette quête de la vérité religieuse, celle du cœur et celle de l’esprit, qui ne faisaient qu’un pour lui, est riche de conséquences. Les légendaires de pèlerinage par exemple, passés au crible des méthodes scientifiques du De re diplomatica, ne peuvent plus être pris au pied de la lettre, et on aboutit alors à une nouvelle génération de livrets qui commencent par les preuves archéologiques de l’ancienneté du pèlerinage au lieu de débuter par le légendaire. La foi est désormais passée au crible des méthodes critiques. C’est-à-dire que La crise de la conscience européenne de la fin du XVIIe siècle, et le siècle des Lumières, doivent beaucoup au souci de vérité qui habitait Dom Mabillon. 65 « Esprit de croisade et Maison de Lorraine aux XVe et XVIIIe siècles », dans DEREGNAUCOURT (Gilles), KRUMENACKER (Yves), MARTIN (Philippe), MEYER (Frédéric) (dir.), Dorsale catholique, jansénisme, dévotion : XVIe-XVIIIe siècles. Mythe, réalité, actualité historiographique, Paris, Riveneuve, 2014, p. 427-437.

En 1972, René Taveneaux rappelait les liens qui unissent la Maison de Lorraine et l’esprit de croisade : « La Contre-Réforme revêt des aspects qui s’expriment en particulier par l’idée d’une mission spécifique dévolue à la maison ducale et à son peuple ». Une des caractéristiques de la Maison de Lorraine est son association de manière forte à l’esprit de croisade aux XVIe et XVIIe siècles. La naissance d’un État indépendant en 1477, la victoire sur les protestants en 1525, une famille descendante des Carolingiens et du premier roi de Jérusalem, et dont le prestige est véhiculé par ses armes, permettent à l’esprit de croisade de s’épanouir pendant les deux premiers siècles de l’époque moderne, jusqu’à la deuxième bataille de Mohacs en 1687. 66 « Notre-Dame de Liesse, esprit de croisade et défense des frontières de l’Europe chrétienne (XIIe-XVIIe siècles)», dans CARÈME (Claude) (dir.), Laon et l’Europe au Moyen Âge, un grand foyer de culture, colloque de la Société historique de Haute-Picardie (Laon, 16 oct. 2011), t. 19, 2013, p. 197-220.

Longtemps l’écriture de l’histoire a été une juxtaposition de tranches séparées, sans liens les unes avec les autres. On isolait l’histoire politique de l’histoire économique, l’histoire sociale de l’histoire religieuse. Pourtant, à la fin du Moyen Âge et pendant la 1ère modernité, un sanctuaire de l’Aisne, Notre-Dame de Liesse, a joué un grand rôle dans la défense des frontières de l’Europe. Cette dévotion, alors répandue dans toute la Chrétienté, a joué une fonction essentielle pour retenir la progression des Musulmans. La Vierge de Liesse a rassemblé sous son étendard les croisés des XIVe et XVIIe siècles.

Nous analyserons le rôle du légendaire de Liesse qui rapporte l’origine du pèlerinage. Ensuite nous verrons qui sont les vecteurs de cet esprit de croisade aux XIVe-XVIIe siècles : chevaliers de Malte, Trinitaires, Ordre de la Milice chrétienne, littérature dévote…, autant d’hommes et d’objets qui raniment cet esprit. Enfin nous terminerons par analyser les faits et gestes de ces vecteurs. Ainsi, la dévotion à Liesse devient une nourriture spirituelle pour la geste des croisés des XVIe et XVIIe siècles qui défendent les frontières de l’Europe contre les Ottomans. 67 « Les topographies mariales : une "politique du pèlerinage" européenne au XVIIe siècle ?, dans GRÉVY (Jérôme) (dir.), Politiques du pèlerinage, colloque organisé par l’Université de Poitiers (CRIHAM, EA 4270) les 10 et 11 mai 2012, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2014, p. 17-26.

Après la fin des guerres de Religion en France, les pèlerinages profitent de la paix retrouvée et se développent de nouveau, en particulier ceux qui sont dédiés à la Vierge Marie. Ce phénomène est à la fois spontané et instrumentalisé par ceux qui veulent faire du pèlerinage un fer de lance d’un catholicisme contre-réformé et redynamisé par le concile de Trente. Dans ce cadre s’épanouissent les topographies mariales, dictionnaires des lieux de pèlerinages agrémentés d’illustrations. Cette instrumentalisation du pèlerinage qui n’était au départ qu’un phénomène spontané, avait commencé dans le Saint-Empire avec la paix d’Augsbourg de 1555. À cette époque, hommes politiques et hommes d’Église se prêtent main forte pour unifier l’État autour d’une culture catholique dans le cadre de la confessionnalisation.

Une question essentielle est de se demander ce que cette politique du pèlerinage a changé à la manière des fidèles de vivre leur foi.

Tout d’abord nous constateront l’essor des topographies mariales, et en montrant qu’elles s’emboîtent à différentes échelles : local, national, ou mondial. Puis nous tenterons d’expliquer ce phénomène en voyant l’essor d’une religion baroque où les sens et le groupe jouent un rôle essentiel, la diffusion du culte de sainte Marie qui joue le rôle d’intercesseur,

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l’importance du miracle qui guérit les corps et montre un Dieu immanent présent dans la nature. Enfin nous verrons les conséquences de la rédaction de ces dictionnaires : la diffusion de l’esprit critique qui guide les auteurs des notices, la multiplication de l’enregistrement des miracles qui montrent que la doctrine catholique est plus pertinente que celle des protestants. 68 « Prisonniers de guerre et saints libérateurs », dans JALABERT (Laurent) (dir.), Les prisonniers de guerre (XVe-XIXe siècles), colloque des 5-7 novembre 2012 organisé à l’université de Lorraine (site de Nancy) par le CRULH (ÉA 3945), Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2017, p. 81-96.

Dans un univers culturel mal maîtrisé comme celui du conflit, le recours aux forces surnaturelles est fréquent. En témoignent les nombreux ex-voto – souvent sous forme de chaînes – déposés dans les sanctuaires de pèlerinage comme celui de Saint-Nicolas-de-Port, pour remercier de la libération des prisonniers.

Une question d’importance sera de comprendre ce qui explique la renommée de tel ou de tel grand sanctuaire, dans sa fonction de libérateur des prisonniers.

Nous nous proposons d’y répondre en trois temps, en voyant qui libère, puis les médiateurs de cette dévotion, enfin l’espace de la libération.

Nous constatons qu’entre le XIIIe siècle et l’époque moderne, la localisation des sanctuaires a changé. Cette évolution s’explique par le contexte politique, et par l’unification du pays autour du prince. Pour le duché de Lorraine, saint Nicolas voit son culte se développer après la bataille de Nancy de 1477 qui voit la mort du Grand Duc d’Occident : René II et ses successeurs font le pèlerinage à Port en ex-voto, et les grands et le peuple les imite. Pour Liesse, le même phénomène se réalise, mais à l’échelle du royaume de France, car le sanctuaire cumule les qualités de chapelle miraculeuse, de proximité de la ville des sacres et de Paris, de frontière de catholicité face aux communautés protestantes de Thiérache et de frontière politique face à l’Empire, où le roi est souvent présent. Les sanctuaires périphériques, comme saint Léonard de Noblat, ne font plus recette. 69 « Les livrets de pèlerinage du XVIIe siècle : héritages du concile de Trente ou matrices d’une civilisation nouvelle ? », dans Héritages, 5e université d’hiver de Saint-Mihiel des 8-10 novembre, organisé par le CRULH (ÉA 3945) et le Conseil Général de la Meuse, par EL GAMMAL (Jean) et JALABERT (Laurent), Annales de l’Est, 2013-numéro spécial, p. 213-227.

Les livrets de pèlerinage du XVIIe siècle sont beaucoup plus qu’un rappel des dogmes du concile de Trente, mis à mal par la réforme protestante. Ces livrets ont donné à la société une nouvelle vision du monde divin, rendu éloignée du monde des hommes, qui deviennent plus autonomes. Contre les protestants, ces livrets diffusent une civilisation basée sur la preuve, la controverse, l’érudition, l’esprit critique.

Mais il ne s’agit là que des sanctuaires les plus courus. La littérature d’autres sanctuaires, consacrés aux saints thaumaturges, comme Saint-Marcoul de Corbeny ou le Mont-Saint-Michel, continuent, jusqu'en plein XVIIe siècle, à véhiculer des récits d'archétypes de pendus dépendus ou à recommander aux pèlerins des pratiques proches de la magie. 70 « Imprimerie, Renaissance et modernité : l’apparition des livrets de pèlerinage au XVe et XVIe siècle », dans La Renaissance en Europe dans sa diversité, Congrès international, Université de Lorraine, 10-14 juin 2013, t. 2, Les savoirs, les savoir-faire et leurs transmissions, Nancy, 2015, p. 45-62.

Dans la sphère catholique, l’imprimerie permet l’apparition d’un nouveau type de media, les livrets de pèlerinage, qui accompagnent le fidèle dans sa démarche vers le sanctuaire, où il demande des grâces.

Il est possible de se demander si, dans la recomposition de la culture qui s’opère au XVIe siècle, ces brochures diffusent une culture « partagée » et « commune » (jadis appelée « populaire ») ou au contraire une culture humaniste.

Trois étapes guident notre réflexion. Un premier temps constate la matérialité de ces objets, dus à l’imprimerie. Ensuite, nous analyserons la manière dont ces livrets apparaissent : comment passe-t-on du calendrier des Vies des saints de la Légende dorée du Dominicain Jacques de Voragine, à des livrets concernant un sanctuaire particulier. Enfin, nous nous pencherons sur la consommation de ces ouvrages.

Ainsi, nous pouvons dire que l’état de la culture religieuse des livrets de pèlerinage au milieu du XVIe siècle a évolué. À la fin du XVe siècle, l’imprimerie produisait des livrets qui correspondaient à la culture du temps, et diffusée en français vers le plus grand nombre. Puis, à la fin du premier tiers du XVIe siècle, cette culture hagiographique n’évolue plus. L’apparition de la logique du marché en est la cause, qui pousse les éditeurs à vendre ces ouvrages peu coûteux, sans se soucier de la nouvelle pastorale, et elle reste marquée par le merveilleux. 71 « Les conditions de voyage des pèlerins dans la France d’Ancien Régime », dans BOISSON (Didier ) (dir.), Heurs et malheurs du voyage (XVIe-XVIIIe siècle), colloque des 28 et 29 juin 2013,

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organisé par l’association « Saumur et son histoire », avec le concours du CERHIO (UMR 6258), publié dans les Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, t. 121, sept. 2014, n° 3, p. 79-96.

À partir de la réforme protestante, la géographie des pèlerinages évolue, en raison de la constitution de frontières de catholicité. Saumur est sur un de ces lieux, devenant place forte protestante confiée à Philippe Duplessis-Mornay, et grâce à l’installation d’une académie qui rayonne sur toute l’Europe. En réaction, dès les années 1590 la première série de miracles, consignée par écrit, commence à Notre-Dame des Ardilliers, et le sanctuaire devient un sanctuaire national, rayonnant sur une vaste partie du royaume et servant de support à l’identité collective voulue par les catholiques. Il en va de même dans le reste du pays, à Liesse, au Puy, à Verdelais.... L’étude de ces grands sanctuaires est facilitée par l’abondance de sources (livrets de pèlerinages, dépositions des miraculés, accueil chez des particuliers…).

Une question d’importance est de nous demander ce que l’instrumentalisation des grands sanctuaires – hier méprisés à la Renaissance, au XVIIe siècle utilisés par l’Église et par l’État qui veulent unifier le pays – a changé aux conditions de voyage des XVIe-XVIIIe siècles.

Nous y répondrons en trois moments. Tout d’abord en analysant l’espace : les origines des pèlerins et les causes de leur voyage. Ensuite en présentant l’évolution dans le temps : les mutations du voyageur, qui devient un agent de diffusion de la culture catholique réformée aux XVIIe et XVIIIe siècles. Enfin, une typologie des sanctuaires sera décrite, pour montrer qu’ils n’avancent pas au même rythme, ce qui transparaît de leurs livrets de pèlerinages.

Ainsi le temps de la réforme catholique - qui débute lentement avec la fin du concile de Trente en 1563 et s’accélère dans les années 1590 – aura beaucoup changé l’image des pèlerins de l’Ancien Régime. Certes les rites préchrétiens continuent d’exister, comme le dépôt d’ex-voto en remerciement d’un vœu exaucé. Mais la révolution spirituelle catholique des années 1590-1620, stimulée par l’essor du protestantisme dans des lieux comme Saumur, aura permis au pèlerinage de changer de statut : d’une dévotion partagée, elle se hisse au rang des élites au XVIIe siècle, et devient un temps de retraite spirituelle, en particulier grâce aux livres de pèlerinage qui diffusent un certain individualisme chrétien. 72 « Production et commerce du livre. L’exemple des livrets de pèlerinages (XVe-XVIIIe siècles », dans Les échanges, 6e université d’hiver de Saint-Mihiel des 21-23 novembre 2013, organisé par le CRULH (ÉA 3945) et le Conseil Général de la Meuse, par EL GAMMAL (Jean) et JALABERT (Laurent), Annales de l’Est, 2014-numéro spécial, p. 17-30.

De 1680 à 1800 en Europe, la population est multipliée par deux, les objets de la vie quotidienne par quatre, et les lecteurs par dix. Dans le domaine religieux, ce changement concernant la lecture était apparu auparavant : dès la fin du XVIe siècle, le livre devient un important moyen d’échange et de transfert culturel.

Dans cette étude sur la production et le commerce des livrets de pèlerinage, une question essentielle est de se demander si ces ouvrages devenus plus nombreux se contentent d’être des recueils d’informations, ou s’ils ont une ambition plus large.

Nous répondrons à cette interrogation en trois temps : tout d’abord en présentant le souci d’éducation lié aux réformes religieuses ; ensuite en montrant l’essor de la production des livrets ; puis en présentant les réseaux de vente toujours plus nombreux.

Ainsi, la production et la diffusion des livrets de pèlerinage se révèlent beaucoup plus qu’un simple outil de transfert et d’échanges de connaissances intellectuelles, limités à la sphère cérébrale. Ils sont plus qu’un outil d’apostolat, qui viserait à transformer le cœur. Depuis la fin du XVIe siècle, les livrets de pèlerinage véhiculent une nouvelle civilisation marquée par la modernité et le souci de la preuve. Certes ces ouvrages transmettent une formation intellectuelle. Mais ils véhiculent une civilisation qui croit en l’éducabilité de l’homme, et proposent des comportements policés qui proviennent de la ville. 73 « Les livrets de pèlerinage à Saint-Nicolas-de-Port, sanctuaire national des Lorrains (XVIe-XVIIIe s.) », dans De l’Orient à l’Occident : le culte de saint Nicolas en Europe, colloque (Lunéville/Saint-Nicolas-de-Port, 5-7 décembre 2013), Paris, Cerf, 2015, p. 407-421.

La notion de « pèlerinage national » renvoie à un sanctuaire qui rayonne sur une grande partie d’un territoire par la renommée de ses miracles, et qui véhicule le sentiment national du pays. C’est le cas de Port, qui unifie autour du saint patron le duché de Lorraine, mais aussi la région de Metz, française depuis 1552.

Le contexte est celui d’un double phénomène, politique, et religieux. La construction des états absolutistes d’Ancien Régime est le premier aspect, qui concerne la Lorraine, après la victoire de René II sur Charles le Téméraire en 1477. Le second aspect est la réforme religieuse, qui commence avec la fin du concile de Trente en 1563. Une question d’importance est de se demander comment ces livrets créent l’unité du pays, et dans quelle mesure le fait politique - qui concerne le groupe – peut changer la culture collective des Lorrains, et en même temps transformer leur rapport individuel au monde divin ?

Le cadre de la naissance d’un sanctuaire national sera présenté, puis les trois générations de livrets – l’époque flamboyante, puis la réforme catholique, enfin la religion des Lumières.

Ainsi, le cadre de l’expression du sentiment national lorrain aura été le sanctuaire de Saint-Nicolas-de-Port, dont les livrets changent relativement peu. Les autres sanctuaires dédiés à la Vierge évoluent beaucoup et véhiculent moins au siècle des Lumières le sentiment identitaire lorrain.

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74 « Oratoriens et professeurs de l’Académie de Saumur : une "République des Lettres" au XVIIe siècle ? », dans Prêtres et pasteurs. Les clergés à l’ère des divisions confessionnelles (XVIe-XVIIe siècles), organisé par LÉONARD (Julien), colloque organisé par le CRULH (ÉA 3945) les 16-18 octobre 2014 à Nancy, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2016, p. 263-274.

Au XVIIe siècle, Saumur se trouve sur une frontière confessionnelle, lieu idéal pour étudier les relations entre les membres des clergés. Nous pouvons nous demander quelle logique va l’emporter au fil du siècle : celle d’un rapprochement désintéressé entre les professeurs qui recherchent la vérité au-delà des confessions, ou celle de l’identité qui regarde l’autre avec suspicion.

Tout en précisant que les relations entre les professeurs sont courtoises, l’historiographie classique, prenant les clergés en bloc, insiste sur le rejet de l’autre. Ainsi, L’histoire de l’origine, best-seller de la littérature du sanctuaire, rédigé par un Oratorien, met en évidence le pouvoir médiateur de la Vierge dans le déroulement des miracles. De même, cet ouvrage insiste sur l’abjuration au sanctuaire de fils de professeurs de l’Académie.

Pourtant, si l’on regarde les choses de plus près, les choses sont moins simples. Tout d’abord, la réalité dépend des époques : l’arrivée en 1650 de l’évêque d’Angers Henri Arnauld, est un tournant : il refuse aux catholiques de continuer à mettre leurs enfants au collège protestant, et vient à Saumur chaque année faire ostensiblement un pèlerinage. Par ailleurs, le degré d’intériorisation de la foi est un autre facteur. L’Oratorien Bareyre, qui participe à la gestion du sanctuaire, explique qu’il a dû demander plusieurs fois à ses supérieurs de publier L’histoire de l’origine : l’ouvrage paraît en 1634, alors que sa congrégation gère le sanctuaire à miracles depuis 1619.

En revanche, il existe beaucoup de points communs entre les professeurs. Chez les catholiques, l’unité autour de la présence du merveilleux dans la nature, par le biais du miracle, ne va pas de soi, comme le précise un occasionnel. Par ailleurs, bon nombre d’oratoriens partagent la doctrine augustinienne de la grâce et de la liberté, ce qui facilite les relations avec les professeurs de l’Académie. Du côté protestant, Amyraut et ses collègues créent une « Académie de la tolérance », qui refuse toute violence. En 1670, le pasteur Huisseau publie La réunion du christianisme. En 1674, un protestant prend la parole lors d’une soutenance de thèse à l’Oratoire, pour affirmer qu’il n’y a aucune différence entre ses sentiments sur la justification, et ceux du père Martin de l’Oratoire.

Finalement, il y a bien eu une « République des Lettres » à Saumur au XVIIe siècle, entre les professeurs. Mais une autre logique, celle des pèlerins, de l’évêque d’Angers, et de Louis XIV, l’aura fait disparaître. 75 « Jean Mabillon, le doute méthodique au service de la vérité historique », dans Église, Mémoire(s), Éducation. Mémoires offerts à Jean-François Boulanger, sous la direction de BEAULANDE-BARRAUD (Véronique), Reims, Presses de l’Université de Reims (Épure), 2014, p. 89-109.

Dom Mabillon vit dans un siècle qui rejette les fables et recherche la vérité, dont le Discours de la méthode de Descartes constitue une étape importante concernant la démarche pour la philosophie, mais il n’existe pas l’équivalent pour la diplomatique et la paléographie. Dans l’introduction au De re diplomatica il présente lui-même le contexte où se trouvait la diplomatique quand il a écrit ce livre : « Certes sa pratique est ancienne et assez commune, dans la mesure où presque tous s’y sont conformés, gens de loi et historiens, savants comme ignorants : mais elle demeurait inculte, sans règles, sans lois, à l’exception de celles que chacun se forgeait selon ses capacités et son génie propre. »

Les conséquences de cet ouvrage sont très étendues et Mabillon a largement participé à la diffusion de la critique érudite dans le contexte de ce que l’historien Paul Hazard appelait La crise de la conscience européenne. 76 colloque du CTHS portant sur Les réseaux (Reims, 27 avril-2 mai 2015), « Les rédacteurs des topographies mariales des XVIIe et XIXe siècles : un réseau ? », paru en ligne en septembre 2017.

Des séries miraculeuses se multiplient dans les deux périodes de reconstruction catholique : au XVIIe siècle après l’iconoclasme protestant, et au XIXe siècle après la Révolution française. Elles concernent surtout la Vierge, qui devient une figure de reconquête, en particulier par les sanctuaires de pèlerinages, lieux où les grâces sont nombreuses. Dans ces deux siècles, marqués par la pastorale du livre, des « topographies mariales » se multiplient, dictionnaires des lieux où les merveilles sont fréquentes. Pour les rédiger, des réseaux se mettent en place : réseau dominicain et réseau jésuite au XVIIe siècle, réseau de prêtres diocésains sous le Second empire. Une question essentielle est de se demander à quel type de spiritualité sont associées ces topographies.

Pour rédiger sa topographie mariale qui concerne la France, le dominicain Vincent Laudun utilise le réseau dominicain. Mais les réseaux des jésuites sont plus denses : par leurs collèges, par leurs sodalités, par les missions qu’ils donnent, ils obtiennent des notices pour les sanctuaires du monde entier. Ceci concerne le père Gumppenberg qui coordonne deux topographies publiées en 1657 et 1672. Après la Révolution, sous le Second empire qui connaît un clergé érudit et mieux formé qu’à la génération précédente, se met en place le Comité Notre-Dame de France, qui collecte des informations sur tous les sanctuaires à la Vierge grâce aux archivistes départementaux et aux évêques, et qui publie Notre-Dame de France sous la direction du curé de Saint-Sulpice de Paris, de 1861 à 1866.

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Ces œuvres collectives, permises grâce à des chercheurs organisés en réseaux, auront facilité des publications impossibles par un érudit isolé. Dans ces temps de reconquête catholique et baroque, elles décrivent des miracles perçus comme un argument scientifique prouvant que Dieu intervient dans la société des hommes, et non comme un fait anthropologique. Mais elles laissent, aux historiens, des matériaux féconds pour un autre regard.

77 « Reliques politiques. Reliquias politicas » (Madrid, Casa de Velazquez, 19-20 mars 2015) organisé par Albrecht Burkardt et Jérôme Grévy (Universités de Poitiers et de Limoges, CRIHAM, ÉA 4270) et par l’École des Hautes Études hispaniques et ibériques, sur « Les reliques de saint Marcoul de Corbeny et les Capétiens thaumaturges (XIVe-XIXe siècles) » [à paraître aux PUR]

En 1638, le prieur bénédictin de Corbeny traduit dans un ouvrage l’opinion communément répandue dans la société du XVIIe siècle de la religieuse coutume des rois de se rendre dans son église, dont il faudra montrer comment celle-ci s’est construite.

Une question s’impose : comment le rite du pèlerinage est utilisé par le roi en vue d’unifier le pays autour de sa personne ? Trois étapes se dessinent. Tout d’abord, la mise en place d’un pèlerinage autour des reliques de saint Marcoul à Corbeny, qui se spécialise au XIIIe siècle dans la guérison des écrouelles. Ensuite, une description de ce rite qui suit le sacre à partir de la fin du Moyen Âge montre que le roi est fortifié comme unificateur du royaume, en diffusant dans la société l’image du roi médecin de ces sujets. Enfin, une partie chronologique montrera que cette image s’est construite petit à petit à partir du sacre de Charles VIII.

Ainsi, la fin des pèlerinages royaux aux reliques de Saint-Marcoul de Corbeny après le sacre de Louis XIII marque le passage d’un État gyrovague à un État sédentaire, mais aussi la permanence de la croyance au miracle royal, car les foules se pressent encore plus nombreuses autour du roi au XVIIIe siècle. Ceci témoigne que les mentalités changent moins vite que les structures politiques.

78 « Pèlerinages royaux à Marie et unification du territoire français (XVe-XVIIe s.) », journée d’études de l’ANR « LODOCAT » (axe 3, « Religion et politique »), organisée à Lyon le vendredi 5 décembre 2015 par Sylvène ÉDOUARD, portant sur Saintetés politiques et territoires catholiques [à paraître].

Les pèlerinages acquièrent une dimension politique dès lors qu’ils sont assumés par le roi, encore plus quand ils se situent à la frontière. Tel est le cas du sanctuaire de Notre-Dame de Liesse dans le diocèse de Laon, situé près de Reims la ville des sacres, et de Corbeny où le roi pèlerine à saint Marcoul pour acquérir le pouvoir de guérir des écrouelles. Ce sanctuaire est aussi proche de la frontière politique avec les États bourguignons sous Louis XI, et avec le Saint-Empire, de François 1er à Louis XIV. Il est l’objet d’une rivalité de captation entre Capétiens et duc de Bourgogne, puis entre Capétiens et famille de Lorraine propriétaire du château de Liesse-Marchais.

Avec les guerres de Religion, de nouvelles frontières confessionnelles se créent. Des petits pèlerinages locaux deviennent des pèlerinages nationaux qui véhiculent par la large renommée de leurs miracles la puissance de la Vierge, comme Notre-Dame des Ardilliers à Saumur. Dès lors, pèleriner à Saumur ou à Liesse au XVIIe siècle, devient un geste de fidélité au roi et à la Vierge. La présence des rois dans les régions protestantes comme le Centre Ouest dont La Rochelle est une ville importante, permet de rendre à l’obéissance ces espaces qui se sont rebellés contre le roi dans les années 1610 et 1620.

Les pèlerinages royaux à la frontière permettent d’affirmer que Regnum Franciae, regnum Mariae. L’histoire religieuse du politique est une page essentielle de la monarchie française.

79 « Des pièces gothiques au livre historique : évolution de l’image de Martin de Tours dans les livrets de pèlerinage (XVIe-XVIIIe s.) », dans JUDIC (Bruno), La figure martinienne. Essor et renaissance de l’Antiquité à nos jours, organisé à Tours par le CETHIS les 12-15 octobre 2016 [à paraître] 80 « Saints libérateurs et prisonniers de guerre à l’époque moderne (France, Lorraine, Anciens Pays-Bas) », DESMETTE (Philippe) et MARTIN (Philippe), Le miracle de guerre dans la Chrétienté occidentale (IVe-XXIe s.), organisé à Lyon les 28-29 sept. 2017, par les Universités de Lyon2, Lyon3 et Saint-Louis de Bruxelles, Paris, Maisonneuve et Larose/Hémisphère, 2018, p. 153-167. 81 « Les rois médecins », dans DEMOUY (Patrick) et MAES (Bruno), Les sacres à Reims. État des lieux et perspectives (816-1825), journée d’études du 4 novembre 2017, organisée par l’Académie nationale de Reims, la ville de Reims et l’Université de Reims [à paraître en 2019]

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82 « Forger l’homme dévot : les livrets de pèlerinage des Pays-Bas catholiques et de la France du Nord au XVIIe siècle », GUYON (Catherine), KRUMENACKER (Yves), MAES (Bruno), Une piété lotharingienne : foi publique, foi intériorisée (XIIe-XVIIIe s.), colloque organisé à Lyon par l’ANR LODOCAT et le LARHRA les 8-10 nov. 2017 [à paraître aux Éditions Garnier] 83 « La place des livrets du Mont-Saint-Michel dans l’histoire de la littérature de colportage », dans JUHEL (Vincent), Autour des petites marchandises pour pèlerins de Saint-Michel, Actes des Rencontres historiques des Chemins du Mont-Saint-Michel, Vire, Les Chemins du Mont-Saint-Michel, 2018, p. 81-102. 84 « Un missionnaire jésuite en terre protestante : l’exemple de Jean-François Régis en Velay et en Vivarais », dans KRUMENACKER (Yves) et MARTIN (Philippe), Jésuites et protestants (XVIe-XXe s.), colloque international de Lyon (24-25 mai 2018) [à paraître] 85 « L’imprimé et le passage de la surgie du divin au pèlerinage chrétien. L’exemple du sanctuaire de Fieulaine dédié à Notre-Dame de la Paix (1659) », au colloque Paix et religion du Moyen Âge à nos jours, organisé par le CRULH (ÉA 3945) à Nancy les 11 et 12 octobre 2018 par BRIAN (Isabelle) et JALABERT (Laurent) [à paraître] 86 « The Marian Pilgrimages in Modern France», dans PAZOS (Anton M.), Pilgrimages to Marian shrines : a European historical perspective, 11th International Colloquium Compostela, Instituto de Estudios Gallegos Padre Sarmiento, Compostelle, 16-17 oct. 2018 [à paraître] 87 « L’apparition mariale au service du réenchantement du monde par les pèlerinages au XVIIe siècle », dans COZZO (Paolo), Rivoluzioni e apparizioni. L’uso pubblico delle ierofanie nelle trasformazioni politiche e sociali dal tardo antico all’età contemporanea, colloque international de Turin (7-8 nov. 2018) [à paraître] 88 « Artisanat du verre et objets de pèlerinage aux XVIIIe et XIXe siècles : l’exemple des bouteilles de la Passion de Notre-Dame de Liesse (France du Nord et Pays-Bas du Sud) », colloque organisé par MONTAUBIN (Pascal), Pèlerinages et sanctuaires en France du Nord du Moyen Age à nos jours, Amiens, 22-24 nov. 2018 [à paraître]. MANIFESTATIONS FUTURES Organisation de colloque ● GICQUEL (Jean-François), GUYON (Catherine), MAES (Bruno), Colloque international sur les Sacres et couronnements dans l’Occident chrétien : Rite, État et société, du Moyen Âge à nos jours, organisé par l’Université de Lorraine (CRULH, ÉA 3945, Institut François Gény/Institut Lorrain d’Histoire du Droit, ÉA 7301), Nancy, 7-8 nov. 2019.

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5- BILAN DES POSTES OCCUPÉS AVANT 2009 - 1986-1987 : Professeur stagiaire au lycée de Luzarches dans le Val d’Oise (année de CPR) -1988-1989 : Scientifique du contingent à l’École militaire (service national) -1989-1990 : DEA -1990-1992 : Professeur d’histoire-géographie au lycée du Val-de-Murigny (Reims) - juin 1992 : Reçu au concours de professeur de statut du 2d degré affecté dans l’enseignement supérieur à l’IUFM de REIMS (emploi n° 0102). - 1992-2000 : Formation initiale et continue des Professeurs des Écoles et des Professeurs

des Lycées et Collèges. 2d degré , 1ère année épreuve professionnelle, épreuve sur dossier du CAPES et du CA-PLP2 (historiographie, épistémologie de l’histoire), méthodologie de la dissertation du CAPES questions scientifiques au programme du CA-PLP2 2d degré, 2e année module « Histoire des religions » suivis de mémoires professionnels (« Enseigner l’histoire des religions à l’école laïque ») modules communs 1er-2d degré histoire de l’éducation connaissance des religions histoire de la laïcité 1er degré, 1ère et 2e années formation des Professeurs des Écoles en histoire-géographie (utilisation des archives, des musées, du patrimoine...) suivi de mémoires professionnels (« Éduquer aux valeurs de la laïcité ») - mai 2000 : Candidatures au recrutement sur des emplois de maîtres de conférences

(convoqué à 9 auditions, présenté à 6, chaque fois classé, 1er à l’IUFM/Université de Strasbourg, 2e à l’Université de Strasbourg, 2e à l’Université de Rouen, et 3e à l’Université du Mans).

- 2000-2002 : Maître de conférences en Histoire moderne, rattaché à l’Université de Strasbourg 2 (Institut d’histoire moderne) et affecté à l’IUFM. Enseignements : IUFM et Université (1/3 à l’IUFM et les 2/3 à l’université). Nature des enseignements : Préparation aux concours : - épreuve d’histoire du concours de Professeur des Écoles - CAPES de documentation (Université de Mulhouse) DEUG 1 : « Introduction à l’histoire moderne (XVIe, XVIIe et XVIIIe s.) » DEUG 2 : « La France aux XVIIe et XVIIIe s. » (TD) Maîtrise (séminaire) : « Pratiques et perspectives de l’histoire moderne » (3 séances) : historiographie religieuse, traitement des séries d’images, mutations de l’histoire de l’État.

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- 2002-2009 : 1ère mutation (Maître de conférences à l’Université de Reims) Nature des enseignements (de manière générale) : Préparation aux concours (2002-2003 et 2003-2004) (CAPES et agrégation externes, agrégation interne) M1 : Module d’histoire régionale M1 : participation au Master Gestion Multilingue de l’Information Licence, puis L3 et M1 : Module de paléographie moderne (2002-2009) L3 : Module d’historiographie et épistémologie (2006-2007, 2007-2008 et 2008-2009) L3 : Sources de l’histoire moderne (2003-2004, 2004-2005 et 2005-2006) DEUG 2 : Module fondamental à Reims et Troyes (CM et TD) (2002-2003, 2003-2004 et 2004-2005) L1 : Module fondamental à Reims et Troyes (CM et TD) (2005-2006, 2006-2007 et 2007- 2008) -2009 : 2e mutation (Maître de conférences à l’Université de Nancy2)

6- BILAN DES RESPONSABILITÉS PÉDAGOGIQUES EFFECTUÉES DEPUIS 1992

Au niveau des établissements - 2002-2009 : Membre de la commission pédagogique et de la commission des jurys d’années du département d’Histoire de l’Université de Reims. - depuis 2010 : Directeur d’Études chargé à l’Université de Lorraine de la préprofessionnalisation pour les étudiants d’histoire-géographie, se destinant à passer les concours de l’enseignement (1er et 2d degré) en L3. Suivi et évaluation d’une trentaine de mémoires de compte-rendu de stages par an. -2014 : Responsable du Master « Recherche » (parcours « Sociétés Antiques et du Moyen-Âge » et parcours « Politiques, Cultures et Sociétés » du Département d’histoire de l’Université de Lorraine (site de Nancy) ; participation à la préparation du nouveau quadriennal du master (2018-2022). Au niveau académique - président du jury de bac (académie de Reims en 2005, académie de Nancy-Metz en 2010 et en 2015). - membre du jury du concours de recrutement des Professeurs des Écoles : 1992-1999 : épreuve d’histoire-géographie (écrit), académie de Reims 1992-1993 : épreuve d’entretien (orale), académie de Reims 1999-2000 : épreuve d’entretien (orale), académie de Dijon Au niveau national - membre du jury du CAPES (sessions 2003 et 2004).

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7- BILAN DES RESPONSABILITÉS ADMINISTRATIVES EFFECTUÉES DEPUIS 1992

Association Interuniversitaire de l’Est - responsable pour l’Université de Reims de l’Association Interuniversitaire de l’Est (AIE). Cette association regroupe les Universités de Metz, Nancy, Strasbourg, Mulhouse, Besançon, Dijon et Reims. Elle accueille les enseignants de toutes les disciplines et organise tous les deux ans un colloque sur un thème transdisciplinaire (« La guerre » à Nancy en 2005, « Le voyage » à Strasbourg en 2007, « Le risque » à Mulhouse en 2009). Au niveau des établissements - 1997-1999 : Responsable du Département d’histoire de l’IUFM de Reims (mandat de 2 ans). - 2004-2009 : Membre de la commission de spécialistes du département d’Histoire (21e-22e sections) Membre de la commission de spécialistes du département de Musicologie (18e section). - 2007-2008 : Membre extérieur de la commission de spécialistes du département d’Histoire

de l’Université de Nancy2. - printemps 2012 : Membre de trois comités de sélection de la 22e section (Université de

Lorraine, de Lille3 et de Strasbourg). -2014-2018 : responsable de la spécialité « Sciences historiques » (recherche) du master du

département d’Histoire (soit des deux parcours « Sciences de l’Antiquité et du Moyen Âge » et « Politique-Culture-Société »). Participation aux réunions préparant le bilan du dernier quadriennal et d’élaboration du nouveau. Participation à l’élaboration du plan de formation du parcours PCS. (mandat de 5 ans)

-depuis 2014 : élaboration des emplois du temps du master PCS puis PIC. Au niveau de l’UFR - 2007-2009 : Membre du conseil de gestion de l’UFR Lettres et Sciences Humaines de

l’Université de Reims. - 2009-2012 : Référent enseignant pour le Campus Lettres de l’Université de Nancy2 pour la gestion des bibliothèques des UFR - 2010-2013 : Responsable de la bibliothèque de l’Institut d’Études Lorraines. Information auprès des lycéens sur les études universitaires - au Parc des Expositions de Reims - au Parc des Expositions de Nancy (oriaction)

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8- EXPÉRIENCES DE VACATAIRE (1992-2018) 8-1- MINISTÈRE DE LA CULTURE - étés 1983 à 1989 : Vacataire pour le Ministère de la culture dans le cadre de l’Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France (pré-inventaire) à la DRAC d’Amiens. 8-2- CHARGÉ DE COURS AU DÉPARTEMENT D’HISTOIRE DE L’UNIVERSITÉ DE REIMS - 1992-1993 : TD en DEUG 1 (48 h.) : « Économie et société sous l’Ancien Régime » - 1993-1994 : TD en DEUG 1 (48 h.) : « La France de Louis XIV » - 1994-1995 : TD en DEUG 1 (48 h.) : « La France de Louis XV » - 1995-1996 : TD en DEUG 1 (48 h.) : « L’Europe au XVIIe s. » CM en licence (3 h.) : « Historiographie religieuse » - 1996-1997 : TD en DEUG 1 (48 h.) : « L’Europe au XVIIe s. » CM en licence (3 h.) : « Historiographie religieuse » - 1997-1998 : TD en DEUG 1 (24 h.) : « L’Europe au XVIIe s. » TD en DEUG 2 (24 h.) : « La France de la première modernité » CM en licence (3 h.) : « Historiographie religieuse » 8-3- ÉCOLE SUPÉRIEURE DE COMMERCE DE REIMS - 1991-1994 : Histoire comparée des religions (3 h. par semaine) (éléments de sociologie religieuse, animismes, religions du livre, religions extrême-orientales). 8-4- INSTITUT UNIVERSITAIRE DU TEMPS LIBRE (UNIVERSITÉ DE REIMS) - 1992 à 2017 : Cycles de conférences (religion et société aux XVIe-XVIIIe s., histoire de l’image). Atelier « Paléographie et connaissance des sources ». 8-5- FACULTÉ DE MÉDECINE DE REIMS -2016-17 et 2017-18 : « Histoire de la médecine » (30 HCM)

MAÎTRISE DES LANGUES - allemand : lu, parlé, écrit - anglais : lu, parlé - néerlandais : lu - latin : lu

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9-PRÉSENTATION DE MA TROISIÈME RECHERCHE

Cette troisième recherche s’inscrit dans la continuité de mes précédents travaux. Ma thèse portait sur pèlerinages et politique : comment le roi unifie son territoire en pèlerinant à la frontière. Mon HDR concernait pèlerinage et imprimerie : comment les 596 livrets permettent de passer d’une culture orale des pèlerinages à une culture imprimée, domestiquant ainsi la pensée des hommes pour l’orienter vers une plus grande modernité. Je m’intéresse maintenant à l’histoire de la médecine charitable. En réalité, j’avais souvent abordé cette question, en lisant des procès-verbaux de miracles, ou alors en lisant de nombreux livrets qui commencent par des conseils aux pèlerins sur leur nourriture, leur permettant une guérison plus aisée, comme à Saint-Marcoul de Corbeny (Avertissement à ceux qui viennent honorer le glorieux saint Marcoul dans l'église du prieuré de Corbeny, au diocèse de Laon, s. l. n. d., 4 p., in 8°).

Après discussions avec plusieurs personnes, dont Mme Scarlett Boutourie, j’approfondis mes connaissances dans le domaine de la médecine, et je m’oriente vers l’Ordre hospitalier des Frères de Saint-Jean de Dieu, fondé au XVIe siècle par un prêtre portugais résidant à Grenade, auquel Marie de Médicis a confié l’hôtel-Dieu de La Charité à Paris. Parmi mes objets d’études, leur littérature sur la médecine me montrera s’ils sont proches de la Faculté de Paris ou pas.

Parallèlement, et depuis plusieurs années, je donne dans mon Université un cours de master sur l’histoire de la médecine (12 HCM) devant des historiens. À la faculté de Reims, j’assume l’histoire de la médecine devant de futurs médecins, de la préhistoire au SIDA (30 HCM).

Je prépare un livre sur cette faculté (1549-1793) et un colloque sur l’histoire des imprimés de la médecine charitable.

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