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14 septembre 2011 F. de Grandpré | PROJET D’HÔTEL AU LAC MÉKINAC LAC MEKINAC PLAN CONCEPT ET CAHIER DES CHARGES

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14 septembre 2011

F. de Grandpré | PROJET D’HÔTEL AU LAC MÉKINAC

LAC

MEKINAC PLAN CONCEPT ET CAHIER DES CHARGES

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Table des matières 2

Table des matières Table des matières .......................................................................................................................... 2

Introduction ..................................................................................................................................... 4

Section 1 : Plan concept .................................................................................................................. 5

Localisation du lac Mékinac et analyse par secteurs................................................................... 5

Le Lac Mékinac – Commentaires concernant les divers secteurs du lac ............................. 8

1. Secteur de l’Anse-à-la-Vache ..................................................................................... 10

2. Secteur Rive Est ......................................................................................................... 11

3. Secteur rive Ouest ..................................................................................................... 12

4. Secteur Nord .............................................................................................................. 13

5. Secteur de la Croix ..................................................................................................... 14

Emplacement du site de l’hôtel ................................................................................................. 17

Les marchés et le développement de l’offre ............................................................................. 20

L’offre de plein air ..................................................................................................................... 24

Activités terrestres non motorisées ...................................................................................... 26

Sentiers équestres ............................................................................................................. 27

Activités nautiques ................................................................................................................ 28

Activités hivernales (non motorisées) ................................................................................... 30

Sentiers de motoneige .......................................................................................................... 31

Sentiers motoquad et motos double-usages ........................................................................ 33

Activités émergentes en plein air .......................................................................................... 33

Comparaison de l’offre de plein air chez les établissements similaires ................................ 35

Les ambiances touristiques de la Mauricie ............................................................................... 36

Développement durable............................................................................................................ 38

Concertation et volonté locale .............................................................................................. 39

Programmes de reconnaissance en développement durable............................................... 40

Partenariat et gouvernance ................................................................................................... 40

Section 2 : Cahier des charges ....................................................................................................... 42

Image et contribution régionale ................................................................................................ 42

Nom de l’établissement ........................................................................................................ 42

« Ambiances » recherchées ................................................................................................... 43

Chemin d’accès et acquisition du terrain .............................................................................. 43

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Table des matières 3

Implications et partenariats .................................................................................................. 43

Niveau de services ..................................................................................................................... 43

Hébergement quatre étoiles ................................................................................................. 43

Commodités et services ........................................................................................................ 44

Activités et offre de plein air ................................................................................................. 47

Construction, gestion et certifications du projet d’hôtel .......................................................... 49

Construction de l’établissement hôtelier .............................................................................. 49

Gestion de l’établissement hôtelier ...................................................................................... 50

Certifications et labels ........................................................................................................... 51

Grille d’évaluation des propositions.......................................................................................... 53

Annexes

1. Plan directeur du lac Mékinac (Genivar, 2010)

2. Planification stratégique touristique quinquennale de la MRC Mékinac 2010-2014.

Rapport final. (Zins Beauchesne et associés, 2009)

3. Activités de plein air non motorisées. Tendances, concurrence et pistes de

développement (Contant, UQTR, 2010)

4. Du western toute l’année [Mékinac] (Le Nouvelliste, 2010)

5. Établissements hôteliers. Critères d’évaluation. (CITQ, 2007)

6. LEED Canada NC. Système d’évaluation (Conseil du bâtiment durable du Canada, 2009)

7. Prestation de services à la clientèle – Hôtellerie – a. Norme (BNQ, 2002) b. Protocole

(BNQ, 2003)

Équipe de réalisation

Lucien Mongrain, maire de Trois-Rives

Patrick Baril, CLD Mékinac

Louis Filteau, MRC Mékinac

Pierre Jutras, Ministère des Ressources naturelles et de la Faune, Direction générale de la

Mauricie et du Centre-du-Québec

François de Grandpré, Expert-conseil

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Introduction 4

Introduction Depuis plusieurs années le lac Mékinac est pressenti comme lieu de villégiature par plusieurs

acteurs. Parmi les documents faisant référence à ce potentiel, citons le Plan régional de

développement du territoire public (PRDTP), le Schéma d’aménagement de la MRC, la

planification municipale, le Plan quinquennal du CLD, les recommandations de divers

consultants et les ébauches de projets de promoteurs privés. Tous y voient un site propice pour

développer un établissement hôtelier haut de gamme. En effet, la partie méridionale de la

Mauricie, et plus précisément son piémont laurentien, forme un terreau fertile pour les

établissements hôteliers hauts de gamme localisés en bordure de plans d’eau en milieu

forestier. L’objectif de ce document est de proposer un profil d’établissement hôtelier adéquat

au lac Mékinac.

La première section de ce rapport présente un Plan concept perçu comme optimal tant pour le

succès financier du futur opérateur que pour la contribution au développement de la région

d’accueil. Dans la seconde section, des modalités de construction et de gestion de ce futur

établissement hôtelier sont présentées. Ces modalités permettent l’atteinte des objectifs fixés

au Plan concept. Elles prennent la forme d’un Cahier des charges à l’intention du futur

promoteur.

Les idées développées dans ce rapport prennent appui sur divers rapports et études réalisées au

cours des dernières années, et plus particulièrement sur le récent Plan directeur du lac Mékinac

(2010), réalisé pour le MRNF par la firme Genivar. Il prend aussi appui sur les rapports de

consultants invités à juger du potentiel touristique de la région. Il s’appuie enfin sur des visites

terrains, des entrevues et des discussions que nous avons réalisées avec des acteurs locaux et

régionaux.

Le rapport est divisé en deux sections. Dans la première, nous présentons le Plan concept et,

dans la seconde, le Cahier des charges en vue de l’implantation de ce que nous appellerons à

partir de maintenant « l’hôtel du lac Mékinac ».

Ce document est produit à la demande du CLD de Mékinac, de la municipalité de Trois-Rives et

du bureau régional du ministère des Ressources Naturelles et de la Faune.

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 1 : Plan concept 5

Section 1 : Plan concept Ce projet d’hôtel s’inscrit dans un projet plus large qui vise le développement du lac Mékinac. Tel que mentionné au Plan directeur du lac Mékinac, et largement reconnu par les divers acteurs impliqués, le développement de ce territoire devrait tenir compte de certains grands principes (Plan directeur, page 5-4).

1. Développer le potentiel récréotouristique du lac Mékinac dans le respect des principes du développement durable;

2. Protéger les écosystèmes; 3. Préserver les caractéristiques naturelles du paysage; 4. Assurer la compatibilité des différents usages; 5. Favoriser le développement de zones d’accès public autour du lac; 6. Minimiser le développement de nouvelles infrastructures routières en utilisant le réseau

de chemins forestiers prévus dans les plans d’aménagement forestier intégré (PAFI); 7. Privilégier des projets d’hébergement commercial haut de gamme structurants et

complémentaires; 8. Tenir compte des sites et secteurs archéologiques et des zones de contraintes

physiques.

Le présent Plan concept du futur hôtel souscrit à ces principes. Ces grandes orientations et leurs implications sont présentées plus en détail dans le Plan directeur joint en annexe, sur le CD qui accompagne ce document. Le plan concept se divise en six parties. Nous y traitons tour à tour de la localisation du lac

Mékinac par rapport aux marchés et analysons chacun de ses secteurs, l’emplacement du site

de l’hôtel, les marchés visés ainsi que le développement de l’offre, et plus particulièrement de

l’offre de plein air, les types d’expériences offertes aux visiteurs par l’entremise des « ambiances

vacances » et enfin, nous soulevons quelques considérations liées au développement durable.

Localisation du lac Mékinac et analyse par secteurs Le lac Mékinac est situé dans la municipalité de Trois-Rives, à approximativement 100 km de

Trois-Rivières, 210 km de Montréal et 170 km de Québec1. Les autoroutes 40 et 55, de même

que la route panoramique 155, permettent de franchir ces distances aisément. Le lac Mékinac

est donc facilement accessible pour de courts séjours à partir des deux principales zones

émettrices de touristes nationaux et internationaux du Québec que sont Montréal et Québec.

Un bassin de main-d’œuvre intéressant se trouve à environ une heure du site, incluant

Shawinigan et l’ensemble des municipalités de la MRC Mékinac.

Le site est situé en bordure de l’un des rares lacs de grande envergure situé en dehors des parcs

et des réserves et relativement près des grands centres urbains (voir figure 1). Les autres lacs du

Québec sont soit de moindre envergure soit saturés par la villégiature privée, soit déjà « pris en

charge » par un hébergement commercial ou enfin, soit situés trop loin des voies d’accès et des

marchés potentiels. Le fait d’être entouré de terres publiques et l’absence de villégiature privée 1 Ces estimations ont été obtenues à l’aide de Google Maps (http://maps.google.com/).

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 1 : Plan concept 6

sur la grande majorité des berges (80 % est à l’état sauvage) sont aussi des atouts à

l’implantation d’un hébergement commercial au lac Mékinac. La configuration des berges

(falaise, pentes abruptes et zones fragiles) laisse peu de place à de nouveaux développements

immobiliers. L’emplacement prévu pour l’hôtel est l’un de ces rares sites autour du lac. Le Plan

directeur du lac Mékinac ne prévoit en fait que cinq zones restreintes de développement

potentielles autour du lac. Nous y reviendrons.

Figure 1 : Lacs ayant un potentiel pour un projet de développement d’hébergement commercial en milieu naturel

Le lac peut se positionner en tant que destination de type « grande nature », c’est-à-dire, un site

où le visiteur peut vivre une expérience nature limitant les contacts avec les aménagements liés

à la présence de l’homme. Ce territoire de lacs, de rivières et de montagnes est entouré de

terres publiques offrant plusieurs opportunités de plein air. Le lac Mékinac fait partie du bassin

versant de la rivière Saint-Maurice et dans sa partie est, du bassin versant de la rivière Batiscan.

Le niveau d’eau est contrôlé par le barrage d’Hydro-Québec et assujetti à une cote

d’exploitation de 162,15 m et à une cote maximale de protection de 162,75 m (Plan directeur,

page 2-1). Le niveau estival du lac se situe généralement à 161,70 m (Idem, page 2-8).

La majeure partie du lac se trouve dans la MRC de Mékinac (figure 2). La partie nord se trouve

sur le territoire de La Tuque (autrefois appelé MRC Haute-Mauricie). Le noyau villageois le plus

près est Saint-Joseph-de-Mékinac, inclus dans la municipalité de Trois-Rives (population 439). Il

est situé à huit kilomètres de la partie sud du lac (barrage d’Hydro-Québec et camping Mis-

Mek). Le site prévu pour l’hôtel est à environ 10 km du barrage et est accessible par le chemin

du lac Mékinac (rive Ouest). Ce chemin est déjà fréquenté quotidiennement par les résidants

des chalets riverains au lac.

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 1 : Plan concept 7

Le chemin reliant Saint-Joseph-de-Mékinac à la partie sud du lac (au barrage) est asphalté sur

approximativement 3,5 km. Pour atteindre le barrage, il reste environ 5,3 km à asphalter. Cette

route est large et nécessite peu de modifications avant de recevoir l’asphalte.

La route qui longe le lac est quant à elle plus étroite et nécessite des modifications plus

importantes avant l’asphaltage. Le premier tronçon du chemin (environ 75%) est relativement

large et ne semble pas comporter de contraintes importantes. Le dernier tronçon, qui débute un

peu avant l’accès au belvédère, est plus étroit. Il compte deux pentes importantes. Le dernier

kilomètre de chemin pour accéder au site de l’hôtel reste à construire. La configuration du

terrain indique que cet aménagement est possible et relativement simple.

L’asphaltage des 15 kilomètres qui permettront de rejoindre le site de l’hôtel est jugé essentiel

pour le bon fonctionnement de l’établissement, pour la quiétude des riverains, pour intéresser

un investisseur et pour la sécurité de tous.

L’accès aux autres établissements hôteliers comparables en Mauricie (hôtel Sacacomie et

auberge du Lac-à-L’Eau-Claire) et dans Lanaudière (auberge du Lac-Taureau) a aussi nécessité

l’asphaltage des chemins d’accès aux sites d’hébergement sur des distances comparables.

Les chalets riverains au lac sont desservis par Hydro-Québec. La distance séparant la fin de la

ligne électrique jusqu’à l’hôtel est d’environ un kilomètre.

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 1 : Plan concept 8

Figure 2 : Le lac Mékinac dans la MRC de Mékinac (en jaune) et la zone contenue par le plan directeur (en rouge)

Le Lac Mékinac – Commentaires concernant les divers secteurs du lac

Dans le texte qui suit, nous reprenons chacun des cinq secteurs identifiés au Plan directeur du

lac Mékinac et nous donnons un avis sur chacun dans l’optique de l’implantation d’un

établissement hôtelier haut de gamme en pleine nature au lac Mékinac.

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 1 : Plan concept 9

Le Plan directeur divise le territoire du lac Mékinac en cinq secteurs :

1. le secteur de L’Anse à la Vache qui comprend la partie la plus au sud du lac où se trouve une rampe de mise à l’eau, un petit camping communautaire (Mis-Mek) ainsi que le barrage d’Hydro-Québec;

2. le secteur Rive Ouest correspond quant à lui à la partie développée du lac, là où se concentre les résidences privées;

3. le secteur du Bras de la Croix comprend les deux principales baies du lac dans sa partie centrale, soit le Bras Groleau (Rive Est) et le Bras Bigué (Rive Ouest). C’est au Bras Bigué que le site du futur hôtel est prévu;

4. le secteur Rive Est quant à lui occupe la partie Centre-Est du lac, excluant le Bras Groleau;

5. le secteur Nord se trouve principalement sur le territoire de La Tuque et est accessible par des chemins forestiers qui partent de la municipalité de La Tuque.

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 1 : Plan concept 10

Nous ne reprenons pas ici les explications données au Plan directeur pour chacun des cinq

secteurs, nous présentons plutôt quelques remarques sur chacun. Nous rappelons que le Plan

directeur complet est disponible à l’annexe 1.

1. Secteur de l’Anse-à-la-Vache

Le site est intéressant parce que c’est le plus facile d’accès et qu’il est déjà desservi par quelques

services. Toutefois, il serait préférable d’éviter d’y faire des aménagements importants qui

auraient pour conséquence d’augmenter la pression sur cette portion du lac.

Il s’agit en effet de la section la plus fragile du lac en raison de ses hauts fonds. Cette section du

lac peut rapidement devenir saturée pendant la saison estivale. De plus, la configuration

bathymétrique oblige les embarcations à naviguer à proximité des zones habitées.

La vocation « grande nature » de l’établissement n’est pas compatible avec la présence de

nombreux chalets sur la rive opposée.

Le camping Mis-Mek compte seulement 30 emplacements. Il profite d’une excellente

localisation. À notre avis, il mériterait d’être agrandi et consolidé pour obtenir 3 ou 4 étoiles et

être accessible par un chemin asphalté. Ainsi, il se distinguerait de la concurrence régionale en

offrant un produit haut de gamme.

Hormis l’utilisation occasionnelle de la rampe de mise à l’eau pour quelques embarcations de

l’hôtel et quelques rares clients plaisanciers, le nouvel hôtel n’aura pas d’impact significatif sur

cette portion du lac. Pour des raisons de conservation des paysages sauvages et de minimisation

des impacts sur l’environnement, il serait préférable pour le gestionnaire de l’hôtel de miser

davantage sur les secteurs centre et nord du lac.

Figure 3 : Secteur de l'Anse-à-la-Vache

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 1 : Plan concept 11

2. Secteur Rive Est

La berge escarpée et la zone de protection du faucon pèlerin limitent les possibilités de

développement des berges ce secteur.

Pour favoriser l’impression « grande nature » chez les usagers fréquentant les sections sud et

centre du lac, il serait préférable de ne faire aucun aménagement visible à partir du lac et de la

Rive Ouest.

À faible de distance de Montréal et de Québec, il est très rare de trouver des hébergements

hauts de gammes, à proximité de plans d’eau d’envergures, dont les paysages ne comptent

aucun indice de la présence de l’homme. Même l’auberge du Lac-Taureau, pourtant situé sur un

immense réservoir, n’arrive pas à soustraire les chalets privés de ses champs visuels.

Ce secteur est le lieu de passage des sentiers interrégionaux de quad et de motoneige. Les

sentiers sont aménagés dans l’emprise du pipeline (conduite de transport de gaz de Gaz

Métropolitain) située à environ 2 km des rives du lac.

Figure 4 : Secteur Rive Est

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 1 : Plan concept 12

3. Secteur rive Ouest

Ce secteur concentre presque toute la villégiature privée en bordure du lac Mékinac2. La

première ligne en bordure du lac est presque saturée. Quelques rares aménagements sont

encore possibles en rive, mais les possibilités de développement se trouvent surtout en

deuxième ligne. À notre avis, il serait souhaitable d’aménager des zones d’accès public ou semi-

public (réservées aux villégiateurs de deuxième ligne et aux visiteurs) pour réduire la pression

dans la partie sud du lac, favoriser la vente de terrains en deuxième ligne et ainsi maximiser les

coûts liés à l’amélioration des infrastructures routières (améliorations du chemin).

Les résidants de ce secteur et leurs visiteurs (environ 100 chalets) représentent un marché

intéressant pour un futur hôtel au Bras Bigué, en particulier pour ses activités de restauration et

de spa.

L’implantation de l’hôtel dans le secteur du bras Bigué augmentera l’achalandage de ce secteur

et nécessitera des améliorations importantes de la route. L’asphaltage de la route dynamisera le

développement de ce secteur.

Le belvédère qui y est aménagé offre une belle percée visuelle sur le lac Mékinac.

2 Il en existe aussi quelques-uns sur la rive nord-est du lac, à l’Anse-à-Rheault et quelques-uns sont isolés.

Figure 5 : Secteur Rive Ouest

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 1 : Plan concept 13

4. Secteur Nord

L’accès à ce secteur se fait par La Tuque, ce qui allonge considérablement la distance pour

atteindre le lac. Un des principaux atouts du lac Mékinac est justement la proximité des

principaux marchés. Le fait de passer par La Tuque annule cet avantage. De plus, le fait d’éviter

le noyau urbain de Saint-Joseph-de-Mékinac fait perdre l’intérêt économique du projet d’hôtel

pour Trois-Rives et pour Mékinac.

C’est dans cette section du lac que les paysages « grande nature » sont les plus intéressants.

Même si un corridor de conduite de transport d’énergie électrique d’Hydro-Québec (735 kV) est

visible par endroits, il ne l’est toutefois à partir du site de l’hôtel.

Les principales plages du lac se trouvent dans ce secteur. L’embouchure de la Rivière-du-Milieu

(principal émissaire du lac) et les plages un peu plus au nord offrent des possibilités d’excursions

intéressantes à partir du site du futur hôtel.

Figure 6 : Secteur Nord

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 1 : Plan concept 14

5. Secteur de la Croix

Figure 7 : Secteur de la Croix

Les deux bras de la croix forment les deux principales baies du lac, soit le Bras Groleau (sur la

Rive Est) et le Bras Bigué (sur la Rive Ouest). Ces deux baies sont intéressantes, car elles offrent

une alternative à la section centrale du lac qui est davantage exposée aux vents et aux vagues.

La configuration du plan d’eau, les reliefs et les parois rocheuses dans ce secteur offrent les

meilleurs potentiels récréatifs et les meilleures perspectives visuelles de tout le pourtour du lac.

Le sommet le plus élevé autour du lac se trouve sur la rive nord du Bras Bigué (430 m). Le Plan

directeur mentionne que « La majeure partie de la zone d’étude comprend des secteurs

montagneux [entre 160 m et 430 m au dessus du niveau de la mer], très accidentés et à fortes

pentes, ce qui caractérise également les rives du lac Mékinac. » (Plan directeur, page 2-1)

L’absence de plage directement sur le site pourrait être contrebalancée par des quais sur pilotis

et des navettes vers les plages situées au nord-est du site.

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 1 : Plan concept 15

5a. Secteur de la Croix : section du Bras Groleau

Figure 8 : Secteur de la Croix; Bras Groleau

La presqu’île en forme de « tête de tortue » à l’entrée du Bras Groleau forme un site intéressant

pour l’implantation d’un belvédère ou d’autres aménagements collectifs légers liés à

l’observation de la nature et à l’interprétation.

L’accès terrestre à ce secteur nécessiterait l’aménagement d’une route venant de La Tuque

(détour de près de 40 km) ou du sud (± 10 km à partir du Chemin-du-Lac-du-Missionnaire).

Une route venant du nord permettrait l’aménagement en rive de quelques terrains de

villégiature privée, mais aurait peu ou pas d’impact positif sur l’économie de Trois-Rives puisque

l’accès se ferait par La Tuque. Une route venant du sud augmenterait peu le potentiel de

développement en rive, car les berges ne s’y prêtent pas.

De plus, l’alimentation électrique de ce secteur nécessiterait des investissements majeurs.

Pour les raisons évoquées, ce territoire se prête difficilement au développement de la

villégiature et il faudrait éviter de sacrifier l’aspect « grande nature » qu’offre ce paysage de la

Rive Est en y aménageant des structures importantes.

À ce sujet, le Plan directeur (page 5-1) mentionne que « les paysages constituent une des

principales matières premières de l’industrie touristique du Québec. Les territoires sauvages de

lacs et de forêts comptent parmi les meilleurs atouts du Québec en matière de tourisme

«grande nature». Le lac Mékinac est reconnu comme l’un des beaux lacs du Québec. Le

maintien du caractère naturel du paysage à l’intérieur du bassin visuel entourant le lac Mékinac

constitue un aspect essentiel à sa mise en valeur à des fins récréotouristiques. »

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 1 : Plan concept 16

6b. Secteur de la Croix : section du Bras Bigué

Figure 9 : Secteur de la Croix; Bras Bigué

Le Bras Bigué est l’endroit offrant le plus d’avantages et le moins de contraintes à l’implantation

d’un l’hôtel. À la différence de ce qui est proposé au Plan directeur, il serait toutefois préférable

de l’implanter sur la rive sud de la baie, donc du côté de la MRC Mékinac (cet emplacement est

indiqué par le mot « Hôtel » à la figure 9) et non sur la rive nord, du côté de La Tuque (indiqué

en rouge à la figure 9).

L’accès à l’emplacement situé sur la rive nord de la baie (en rouge) nécessiterait l’aménagement

d’environ cinq kilomètres additionnels de route, éloignerait d’autant l’alimentation électrique et

nécessiterait la construction d’un pont pour franchir le ruisseau des Sleights. Ou encore il

impliquerait de faire un long détour pour y accéder par le nord ce qui entraînerait divers

inconvénients (allongement de la distance depuis les principaux marchés d’au moins 30 km,

contournement du village de Saint-Joseph-de-Mékinac et augmentation considérable des coûts

liés à l’amélioration du chemin et à l’alimentation électrique).

Sur la rive sud de la baie, l’accès routier est existant jusqu’à moins d’un kilomètre du site et

l’alimentation électrique desservant déjà les chalets privés se trouve à proximité du site.

L’emplacement choisi permet une vue sur les paysages « grande nature » (c’est-à-dire, des

paysages exempts de tout développement) de la baie et d’une grande partie du lac.

Le relief en face de l’hôtel (rive nord de la baie), le ruisseau des Sleights, la quiétude de la baie,

la proximité de l’eau sur deux plans et l’accessibilité par la route en font le site qui semble offrir

le meilleur potentiel autour du lac pour l’implantation d’un établissement hôtelier.

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 1 : Plan concept 17

Emplacement du site de l’hôtel Pour les raisons que nous venons d’évoquer, l’emplacement ayant le plus de potentiel pour

l’implantation d’un hébergement quatre étoiles en bordure du lac Mékinac est situé sur la rive

sud du Bras Bigué (coordonnées GPS 47’03 ‘’44,5 Nord; 72’41’’10,5 Ouest).

Figure 10 : Vue aérienne de l'emplacement projeté pour l'hôtel (simulation Google Earth)

Figure 11 : Vue aérienne de l'emplacement projeté pour l'hôtel (photo aérienne)

Divers relevés réalisés par le MRNF permettent de conclure en la faisabilité technique et

environnementale de l’implantation d’un hôtel sur cette pointe, à la croisée du lac et de la baie.

La vue sur le lac et sur la baie accentue l’impression de grande nature, puisqu’il n’y existe aucun

aménagement visible dans la section centre et nord. À partir de certains endroits, il est toutefois

possible d’apercevoir quelques chalets aménagés en rive, dans la section Sud Ouest, mais ce

phénomène est marginal.

Figure 12 : Photo de l'emplacement projeté

Figure 13 : Berge de l'emplacement projeté

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 1 : Plan concept 18

Figure 14 : Emplacement approximatif proposé pour le futur hôtel

Comme l’indique la figure 14, le bâtiment principal est prévu à environ 100 mètres de la rive.

Selon la règlementation municipale et selon les normes d’aménagement, l’hébergement

pourrait être construit un peu plus près des berges. À titre d’exemple, certaines sections de

l’auberge du Lac-Taureau sont construites à moins de 25 mètres de la rive. Cette distance

semble toutefois un peu juste pour assurer une protection convenable de la bande riveraine.

Cette pointe de terre profite principalement d’un ensoleillement matinal. Ce qui est compatible

avec la vocation plein air du site.

Le concept est pensé en fonction d’un établissement hôtelier quatre étoiles comptant un

minimum de 75 chambres et suites, un restaurant, un spa, des salles de réunion et un

aménagement favorisant la pratique d’activités de plein air terrestres et nautiques. Le

promoteur pourra proposer des variantes à ce concept, mais celles-ci devront être approuvées

par les principaux acteurs impliqués (MRC (CLD) de Mékinac, municipalité de Trois-Rives, MRNF

et l’association des villégiateurs du lac Mékinac). À titre d’exemple, l’opérateur pourrait décider

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 1 : Plan concept 19

d’ajouter à son offre des hébergements de tourisme (chalets locatifs). Ceux-ci devront toutefois

représenter une fraction des unités disponibles (nous recommandons un maximum de 10%) et

ne pourront pas être mis en marché avant que les 75 chambres et suites de l’hôtel n’aient été

complétées. Le détail des exigences est présenté dans la section dédiée au « Niveau de

services » du Cahier des charges dans la section 2 de ce document. Le promoteur pourrait aussi

favoriser une formule de financement du projet incluant la vente de certaines unités. Nous

recommandons toutefois qu’en tout temps, un minimum de 50 unités soit en disponibilité pour

la location aux visiteurs qui ne sont ni propriétaires ni locataires à long terme (plus de 30 jours).

En règle générale, dans le cas d’un établissement quatre étoiles, on évalue que le coût de

construction se situe entre 125 000 $ et 175 000 $ l’unité dépendant de la localisation et de la

qualité des matériaux. Sur cette base, dans le cas d’un aménagement en Mauricie en zone non

urbaine, on peut estimer le coût minimal du projet à près de 10 millions de dollars. Une fois

réalisé, un tel projet pourrait créer entre 70 et 100 emplois dans la région (excluant les emplois

créés lors de la phase de planification et de construction de l’hôtel).

La taille de l’établissement et ses fonctionnalités ont été établies comme seuil minimal pour

justifier le coût des infrastructures, pour générer l’impact recherché dans l’économie locale et

régionale, en fonction du potentiel spécifique de ce site (plan d’eau, relief, terres publiques) et

enfin dans l’optique de participer à l’effort de Mékinac de devenir la principale destination plein

air de la Mauricie.

Le Plan directeur met l’accent sur les nouvelles tendances en matière de villégiature en nature.

En voici un extrait :

Il y a une forte croissance de la villégiature en nature, qui répond aux

nombreuses attentes pour une expérience de ressourcement, de

découverte, de contact rapproché avec la nature et d’activités de

plein air, mais ce, dans un environnement sécurisé. Dans les centres

de villégiature et de resorts nature, on remarque une augmentation

générale de la qualité, la croissance de l’offre combinée de golf et

spas, de l’aventure douce, des stations de neige, des séjours actifs.

Jeff Coy, président de JLC Hospitality Consulting, affirme d’ailleurs

qu’une diversification de l’offre, où plusieurs éléments sont fusionnés

permet aux centres de villégiature d’offrir sur un même territoire

l’hébergement, le loisir et les services (Germain, 2010). On observe

toutefois une baisse des sports extrêmes, du tennis, du squash et du

ski. Enfin, la restauration est plus santé et plus régionale (Zins

Beauchesne et associés, 2009).

La clientèle plein air a un intérêt grandissant pour les hébergements

de style rustique (chalet), avec une tendance vers un rehaussement

du standard d’hébergement. La recherche d’originalité dans

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 1 : Plan concept 20

l’hébergement s’accompagne souvent de préoccupations

environnementales : bâtiment écologique, architecture authentique

se mariant à l’environnement, qualité, aménagement paysager

«ecofriendly» et en symbiose avec l’environnement. Selon l’artiste et

spécialiste de l’architecture alpine Heinz Julen, l’architecture

hôtelière durable s’efforce de : « contrer l’effet de mode, s’inspirer

d’un lieu, ancrer un bâtiment dans son milieu, donner une âme à un

projet » (Laliberté, 2009). On recherche des établissements

écologiques et durables avec une préoccupation pour l’énergie

renouvelable, le recyclage, les produits renouvelables, la durabilité

des matériaux, et la protection des ressources naturelles (Levasseur,

2010b). (Plan directeur, page 3-6)

Dans la section 2, portant sur le Cahier des charges, nous préciserons comment l’hôtel peut

adapter son produit pour faire face à certaines de ces nouvelles tendances.

Les marchés et le développement de l’offre En 2009, la firme Zins Beauchesne a identifié les opportunités et les potentiels de

développement de la MRC Mékinac. Le rapport complet est disponible à l’annexe 2, sur le CD

qui accompagne ce document. Les éléments identifiés au niveau de la demande font ressortir la

grande pertinence du présent projet de développement d’un hôtel haut de gamme au lac

Mékinac qui miserait sur le potentiel plein air du territoire.

Voici ce que Zins Beauchesne souligne à propos des facteurs qui peuvent influencer

positivement la demande dans Mékinac (pages 4-1 et 4-2) :

• La recherche de pleine nature, de destinations naturelles peu altérées et le besoin de sécurité.

• La recherche du « multiactivités » lors de séjours en nature et en « resort ». • La recherche de ressourcement, notamment par des séjours en nature ou des séjours de

santé qui sont en essor croissant. • La recherche d’authenticité au sein des expériences recherchées (la volonté de mieux

manger et de «manger typique» s’inscrit dans cette recherche d’authenticité). • Le vieillissement des clientèles à la recherche d’expériences en nature et confortables. • La tendance croissante pour les voyages intergénérationnels – « togethering ». • La tendance à la recherche d’environnements « inspirants» pour la tenue de réunions

d’entreprises style réflexion. • La demande croissante pour des voyages combinant « affaires et agrément ». • L’intérêt de la clientèle internationale pour les hébergements en nature de type traditionnel. • L’évolution et la croissance des clientèles chasse, pêche et pourvoiries : plus diversifiées

(femmes, couples, familles) et à la recherche de produits multiactivités. • La recherche de l’eau et des abords de l’eau pour la détente, l’observation et la pratique

d’activités douces et d’aventure.

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 1 : Plan concept 21

D’autre part, les consultations faites auprès d’entreprises touristiques de Mékinac par cette

même firme montrait une croissance de la demande au cours des dernières années pour la

quasi-totalité des entreprises consultées, en particulier pour les activités liées à l’utilisation des

lacs et des rivières.

Plus spécifiquement, l’étude de Zins Beauchesne recommande de miser sur l’implantation de

nouveaux hébergements quatre étoiles dans Mékinac avec une cuisine de qualité.

Nous reprenons ici quelques extraits du Plan directeur (2010) qui présente lui aussi quelques

tendances observées chez les marchés susceptibles d’être intéressés par le genre

d’établissement préconisé au lac Mékinac.

Les grandes tendances du tourisme sont la santé, la nature ainsi que l’authenticité, en contraste avec l’individualisme et le goût des services personnalisés ou le luxe (Levasseur, 2010a). L’étude du CLD de Mékinac explique ces tendances par certains phénomènes sociaux, notamment le vieillissement de la population, qui entraîne des intérêts plus marqués pour la santé, la qualité, le confort et la facilité, les transports simples et faciles ainsi que les activités de loisirs et de détente. Aussi, l’urbanisation croissante et la plus grande mobilité des individus amènent un intérêt à vouloir s’évader du rythme urbain et à se rapprocher de la nature par l’entremise de séjours à la campagne ou dans des lieux de villégiature où on s’attend à respirer de l’air pur, trouver des espaces propres et des paysages magnifiques. Par ailleurs, les auteurs de l’étude du CLD notent que cette population plus urbanisée a besoin d’un meilleur encadrement en forêt. Dans le même ordre d’idées, Maïthé Levasseur, du Réseau de veille en tourisme, souligne que les voyageurs ont effectivement besoin d’émotions, de dépaysement, mais également d’être rassurés (Levasseur, 2010b). (Plan directeur, page 3-1) La simplicité est recherchée puisque les consommateurs veulent des produits pratiques leur simplifiant la vie. La façon de consommer est plus éthique et altruiste. On ne parle plus seulement d’environnement et d’écologie, mais d’une philosophie de consommation plus large. Le touriste actuel est très informé, plus exigeant, à la recherche de nouveauté, hybride ou même multiforme, moins homogène dans ses choix et ses styles de vacances, moins loyal. Il recherche des voyages personnalisés, mémorables, permettant une véritable expérience authentique. Les courts séjours sont en très forte croissance dans des destinations faciles d’accès. On voyage moins longtemps et plus souvent. Il y a également un intérêt de plus en plus grand pour la restauration gastronomique et les produits du terroir.

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 1 : Plan concept 22

Pour provoquer un sentiment de liberté, de sensualité et d’individualité, l’accent doit être mis, selon eux, sur le développement de l’offre « immatérielle » qu’ils définissent comme l’esprit du lieu, l’atmosphère, la chaleur de l’accueil. (Plan directeur, page 3-2)

Nous reviendrons sur cette notion d’ambiance dans la section où nous aborderons les

« ambiances vacances » mises de l’avant par l’Association touristique de la Mauricie (ATRM).

Notons aussi que les sites de villégiature commerciale offrant des activités de plein air et

d’aventure sont populaires auprès des groupes corporatifs, pour de courts séjours ou des

excursions, dans le cadre de leurs activités liées à la gestion des ressources humaines.

Tel que rapporté dans le Plan directeur, la MRC de Mékinac a déjà identifié les marchés qu’elle

privilégie.

La MRC de Mékinac a identifié les marchés touristiques qu’elle

souhaite cibler à l’intérieur de sa Planification stratégique touristique

quinquennale 2010-2014. Les buts de cette clientèle sont l’agrément

et les affaires. Ses types de déplacement comprennent les excursions

de destination (sans nuitée), les séjours de destination principale

ainsi que les séjours de destination secondaire (à l’intérieur d’un

circuit). La clientèle provient des régions de proximité, du Québec ou

encore hors du Québec. P 3-6

Les marchés géographiques priorisés sont les grands centres urbains

(Montréal et Québec) et le marché d’agrément de proximité (Trois-

Rivières, Shawinigan, Lac-Saint-Jean). (Plan directeur, pages 3-6 et 3-

7).

Le plan stratégique de l’ATRM met notamment l’accent sur le produit grande nature axé sur le développement et/ou la consolidation des créneaux pour lesquels la région peut bénéficier d’un positionnement distinctif, dont font partie la villégiature haut de gamme en forêt, la motoneige et le motoquad. Le Plan directeur mise aussi sur la « diversification de l’offre vers des créneaux de produits tenant compte des tendances de marché et des atouts de la région (écotourisme/plein air, tourisme nautique, cyclotourisme) ». (Plan directeur page 4-2)

La Mauricie est déjà reconnue au niveau national et international pour ses auberges haut de

gamme en forêt concentrées dans Maskinongé. L’hôtel du lac Mékinac viendrait ajouter à ce

pôle et à cette offre typiquement mauricienne et à ce chapitre aiderait à poursuivre les efforts

de positionnement de la Mauricie à l’international. Au fil des ans, la notoriété de la région s’est

développée de même que les savoirs-faires au niveau de la promotion et du placement du

produit.

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 1 : Plan concept 23

L’hôtel Sacacomie, l’auberge le Baluchon, les pourvoiries du Lac-à-l’Eau-Claire et du lac Blanc ont

montré la viabilité de tels projets touristiques. Ils se concentrent tous dans Maskinongé, dans le

piémont laurentien de la Mauricie et, par rapport aux principaux marchés, se trouvent à des

distances comparables à celle du projet d’hôtel au lac Mékinac.

À titre d’exemple, Sacacomie3 se trouve à une distance moyenne de 165 km des principaux

marchés que sont Montréal et Québec. Le projet d’hôtel au lac Mékinac se trouve à une

distance moyenne de 190 km, soit 25 km de plus que Sacacomie (environ 15 à 20 minutes). À

l’avantage du lac Mékinac, soulignons que le réseau routier pour accéder au lac Mékinac depuis

Montréal est moins dépendant du dédale des chemins de campagne.

Figure 15 : L’hôtel Sacacomie est à 135 km de Montréal alors que l’emplacement projeté de l’hôtel Mékinac est à 210 km

3 Nous utilisons Sacacomie, situé à Saint-Alexis-des-Monts comme exemple, mais nous aurions pu

prendre un des trois autres établissements comparables de la Mauricie, tous situés dans le nord de Maskinongé (Baluchon de Saint-Paulin, pourvoiries du Lac-à-l’Eau-Claire et du lac Blanc de Saint-Alexis-des-Monts).

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 1 : Plan concept 24

Figure 16 : L’hôtel Sacacomie est à 195 km de Québec alors que l’emplacement projeté de l’hôtel Mékinac est à 170 km

Le projet d’hôtel au lac Mékinac viendrait renforcer ce pôle des hébergements forestiers en

Mauricie. À l’image des autres hébergements en forêt, celui-ci serait haut de gamme (4 étoiles),

offrirait une table de qualité, favoriserait la santé (spa) et le contact avec la nature (activités de

plein air).

Le « tourisme de proximité » est une tendance qui se développe dans la mouvance du

développement durable puisqu’il minimise l’impact du transport sur l’environnement. À ce

sujet, il est intéressant de noter que près de neuf personnes sur dix en Mauricie (87 %) habitent

dans la partie des Basses-Terres du Saint-Laurent. Ceci représente un marché potentiel de plus

de 225 000 personnes qui pourrait être tenté de profiter des lacs et des montagnes qui font

défaut dans leur environnement immédiat dominé par les paysages agricoles et urbains. Si l’on

ajoute à ceux-ci la population du Centre-du-Québec pour qui les montagnes laurentiennes sont

plus accessibles en Mauricie que ne l’est le nord de Montréal, le nord de Québec ou les

Appalaches, on se retrouve avec un marché de proximité, pour la pratique du plein air, d’un

demi-million de personnes.

D’autre part, la position géographique de la Mauricie, entre Montréal et Québec, est favorable à

l’intégration d’une offre de courts séjours en nature, au sein des circuits réalisés par les touristes

étrangers. L’établissement hôtelier aura donc tout avantage à s’inscrire à l’intérieur de ce réseau

auprès des tours opérateurs.

Même s’il est possible de pratiquer des activités de plein air dans l’ensemble des établissements

forestiers de la Mauricie, l’hôtel du lac Mékinac pourrait se distinguer en mettant l’accent sur le

potentiel plein air du site et sur des alliances avec certains partenaires spécialisés. C’est ce dont

traite le point suivant.

L’offre de plein air La MRC Mékinac vise à développer le créneau plein air sur son territoire. Dans sa Planification

stratégique touristique quinquennale 2010-2014 (cité dans le Plan directeur page 3-7), elle

précise mettre l’accent sur certaines clientèles d’excursionnistes et de touristes, tels les

amateurs d’activités nautiques, les amateurs de plein air et de nature et les clientèles familiales

de fin de semaine et de vacances.

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 1 : Plan concept 25

Le Plan directeur (2010) cite aussi le rapport de Zins Beauchesne (2009) disant :

« Qu’elles relèvent de l’aventure (défi physique, sensations) ou de

l’écotourisme (respect de l’environnement, découverte), les activités

de plein air représentent un segment en croissance mondiale de 10 %

à 30 % chaque année et comptent pour 20 % du tourisme mondial.

Les éléments les plus recherchés [par les écotouristes] sont les

suivants : l’aspect sauvage des lieux, l’observation de la vie des

animaux, la randonnée, l’authenticité de la destination et de

l’expérience, l’apprentissage, la qualification des guides, la pratique

de plusieurs activités (écotouristiques, mais aussi culturelles), le

confort et la sécurité. Les écotouristes ont une préférence pour l’été,

mais une propension plus grande que d’autres clientèles pour des

expériences d’hiver et les saisons intermédiaires. Ils sont de plus en

plus sensibles à la certification4 (entreprises ou produits) et à un

comportement responsable. » (Plan directeur, page 3-3).

Les populations habitant les régions de Montréal et de Québec ont pris l’habitude de faire des

Laurentides méridionale, et plus particulièrement du piémont laurentien, un terrain pour

pratiquer diverses activités de plein air. La Mauricie tarde toutefois à faire de sa

portion piémontaise des Laurentides une destination plein air au même titre que Montréal et

que Québec. Ce projet d’hôtel au lac Mékinac s’insère dans une volonté régionale de miser sur

le développement de ce potentiel en Mauricie.

Sur le plan récréatif et touristique, Mékinac vise à se positionner comme une destination de

plein air. Grâce aux terres publiques qui s’y trouvent et aux caractéristiques du territoire (relief,

plans d’eau, climat, etc.), Mékinac est effectivement le territoire offrant le meilleur potentiel de

développement plein air de la Mauricie. Contrairement à la majorité des autres territoires de la

région, il est encore relativement facile d’y aménager des sentiers de toutes sortes. La grande

dimension du lac ouvre la porte à la pratique de plusieurs types de loisirs nautiques, dont la

voile. De plus, comme nous l’avons mentionné, il existe à proximité un marché important pour

la pratique du plein air qui permettra de dynamiser le secteur et le rendre encore plus attrayant

aux amateurs de plein air.

Le plein air s’actualise principalement par des déplacements sur des sentiers terrestres et

nautiques. Les gestionnaires de sentiers ont exprimé un besoin pour de l’hôtellerie haut de

gamme dans Mékinac.

4 Nous reviendrons sur la notion de certification dans la section Cahier des charges.

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 1 : Plan concept 26

Des entrevues ont été réalisées à l’été 2011 avec des représentants de diverses associations. À

des degrés variables, tous voient d’un bon œil l’arrivée d’un hébergement et d’un site de

restauration haut de gamme dans Mékinac. Le volume de visiteurs que peuvent générer ces

activités, prises individuellement, ne suffirait pas à remplir l’hôtel, mais peuvent chacune

contribuer à augmenter le taux d’occupation et à fournir une clientèle externe au restaurant de

l’hôtel à certaines périodes de l’année.

Les principales activités de plein air pouvant faire l’objet de l’offre du futur hôtel Mékinac sont

présentées au point suivant. En plus de s’inspirer du potentiel et de la localisation du territoire,

ce potentiel s’appui sur une étude réalisée à l’UQTR (Contant, 2009) visant à identifier les

principales activités de plein air pratiquées en milieu naturel et les tendances à venir. L’étude

complète est disponible sur CD, à l’annexe 3.

Activités terrestres non motorisées

Tel qu’illustré à la figure 17, la randonnée pédestre est de loin l’activité de plein air la plus

pratiquée et continuera de l’être. Il existe déjà plusieurs sentiers compatibles avec cette activité

à proximité du site où sera implanté l’hôtel. L’aménagement d’un sentier permettant de

contourner la baie, de traverser le Ruisseau des Sleights pour ainsi donner accès à la montagne

et aux parois qui font face à l’hôtel nous apparaît comme une nécessité.

Une signalisation indiquant les distances et les niveaux de difficulté ainsi qu’une programmation

mettant l’accent sur l’interprétation de la faune et de la flore et l’orientation en forêt seraient

pertinents dans ce contexte. Le gestionnaire de l’hôtel devrait prendre le leadership quant aux

aspects aménagement, entretien et sécurité sur les sentiers de randonnées qui passent par le

site de l’hôtel.

Figure 17 : Popularité des activités de plein air terrestres (UQTR, Constant, 2009)

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 1 : Plan concept 27

Le vélo de montagne est moins populaire que la marche, mais selon cette étude il connaîtra une

croissance dans les prochaines années. Des sentiers existants se prêteraient déjà à cette activité,

mais nécessiteraient une signalisation et certains aménagements dans les sections en pente

pour éviter l’érosion excessive et pour des raisons de sécurité.

Sentiers équestres

Figure 18 : Sentiers équestres existants (source du fond de carte : MRC Mékinac)

La région de Mékinac vise, entre autres, à se développer à titre de destination équestre au

Québec. Elle mise sur la notoriété du Festival western de Saint-Tite et sur le grand nombre

d’entreprises impliquées de différentes manières dans ce créneau pour faire de Mékinac une

destination reconnue sur le plan national en dehors de la seule période du Festival de Saint-Tite

(article du Nouvelliste à l’annexe 4).

Les randonneurs et les amateurs de chevaux sont décrits comme des personnes passionnées qui

ont les moyens de dépenser et du temps disponible. Pour ce qui concerne le tourisme, ils sont

particulièrement intéressants en avant-saison (à partir d’avril et mai) et en après-saison

(septembre, octobre et novembre). L’ajout d’un hébergement et d’un site de restauration haut

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 1 : Plan concept 28

de gamme est perçu très positivement par les acteurs régionaux dans ce domaine parce qu’il

répondrait à un besoin mainte fois exprimé. La facilité d’aménager des sentiers pour se rendre

jusqu’à l’hôtel du lac Mékinac et la proximité d’entreprises offrant des services pour ce type de

randonneurs sont des atouts. Les immobilisations nécessaires pour recevoir convenablement ce

type de randonneur sont faibles. Nous ne recommandons pas l’ajout d’une écurie et la gestion

d’un service de location de chevaux, ce qui n’empêche pas le futur opérateur de le faire s’il le

juge à propos. Nous recommandons toutefois de prévoir des installations pour accueillir les

cavaliers et leurs montures pour de courts séjours (une ou deux nuitées). Pour ce qui est des

possibilités de location et de pensions pour chevaux, nous suggérons des partenariats

régionaux.

Le rayon d’action d’une randonnée à cheval est important et permettrait de relier le site du

futur hôtel aux municipalités situées le long de la route 153 et généralement associées au

monde équestre, dont principalement, Saint-Tite, Sainte-Thècle, Hérouxville et Lac-aux-Sables

dans le cadre de courts séjours.

Activités nautiques

Le lac Mékinac a une superficie approximative de 23 km². Il s’étire dans l’axe nord-sud sur une

distance de 16 km et compte en son centre deux baies importantes. Sa largeur moyenne varie

entre un et deux kilomètres.

La dimension importante du lac en fait un site intéressant pour toute forme de plaisance

(embarcations à moteur, voile, canot, kayak). Il peut en effet y avoir plusieurs embarcations sur

le plan d’eau sans que celui-ci n’approche de son niveau de saturation5. La seule exception est la

partie sud du lac, où les hauts fonds restreignent la navigation. C’est malheureusement l’endroit

où la circulation est la plus dense dû à la présence de la rampe de mise à l’eau et du camping.

L’emplacement retenu pour le futur hôtel a l’avantage de ne pas accroître la pression dans cette

section du lac et de mieux répartir les plaisanciers sur l’ensemble du plan d’eau.

Les dommages que peuvent causer les embarcations à moteurs sont particulièrement

importants dans les zones peu profondes. Les principaux impacts près des rives et en eau peu

profonde sont les suivants :

Le brassage des sédiments par la propulsion et les hélices en eau peu profonde favorise

la propagation et la croissance des algues et des plantes aquatiques indésirables ce qui a

pour effet de troubler l’eau et affecte les habitats naturels, colmate les frayères et rend

l’eau peu attrayante pour les baigneurs;

Le bruit des moteurs affecte les humains et la faune sur les rives;

Les vagues laissées dans le sillage des embarcations peuvent déstabiliser les plus petites

embarcations et affecter les activités en rive sans compter que le batillage accélère

l’érosion des rives et augmente les nutriments dans l’eau, ce qui favorise le

développement des algues et le vieillissement prématuré du lac.

5 Le bruit des embarcations à moteur, par temps calme, peut être dérangeant.

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 1 : Plan concept 29

On retrouve sur le site de la MRC Mékinac une carte indiquant les sentiers nautiques passant

par le lac Mékinac (figure 19). Les rivières ne sont pas toutes accessibles en canots et kayaks à

certaines périodes de l’été.

L’orientation nord-sud et la présence de falaise semblent favoriser le vent (sur toute la

longueur) et les vagues (surtout dans sa partie sud) et peuvent rendre la traversée du lac difficile

pour les petites embarcations.

Ce vent est toutefois un atout pour la pratique des sports utilisant voiles et cerfs-volants.

L’emplacement de l’hôtel semble idéal pour ce genre de pratique et la largeur du lac permet de

manœuvrer aisément. Selon la force et la direction du vent, la personne qui pratique ce sport

pourra utiliser la baie (Bras Biguée) ou le lac.

La voile, sur de petites embarcations, est une activité en forte progression selon une étude

menée à l’UQTR (Contant, 2009). Considérant la volonté de Mékinac de se démarquer comme

destination plein air et considérant le potentiel élevé du lac Mékinac à ce chapitre, il serait

intéressant que le futur hôtelier offre des activités variées liées à l’utilisation du vent pour

mouvoir embarcations et planches. Cette activité ne figure pas à l’offre des autres

hébergements forestiers de la Mauricie (tableau 1).

Figure 19 : Sentiers nautiques (Source MRC)

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 1 : Plan concept 30

Figure 20 : Popularité des activités nautiques

La natation est l’activité nautique la plus populaire. Comme il n’y a pas de plage naturelle sur le

site projeté de l’hôtel, une navette pourrait offrir un accès facile et rapide aux plages situées au

nord-est.

La pêche sportive et le kayak de mer suivent en popularité et, selon l’étude de Contant (009), la

voile les rejoindra d’ici quelques années. On remarque aussi la croissance du cerf-volant de

traction qui semble tout à fait compatible avec la configuration du plan d’eau.

Le canot connait aussi une popularité intéressante. Rappelons à ce sujet la place particulière

qu’occupe ce type d’embarcation dans la Mauricie. On compte en effet plusieurs fabricants de

canots en Mauricie de même qu’un événement majeur (la Classique internationale de canots de

la Mauricie). Le canot est souvent utilisé comme image symbolique de la Mauricie.

Le rafting et le canot-kayak en eau vive pourraient se pratiquer à certains moments de l’année à

proximité du lac Mékinac, mais il se pratique surtout ailleurs dans Mékinac (rivière Mattawin).

Un partenariat serait envisageable pour offrir, en excursion, ce type d’activité aux clients de

l’hôtel.

Activités hivernales (non motorisées)

Les activités de plein air en hiver sont moins populaires que les activités estivales, mais, elles

seraient en forte croissance au Québec selon le Plan directeur (page 3-4).

La raquette domine parmi les activités de plein air à privilégier en hiver à proximité de l’hôtel.

L’étude réalisée à l’UQTR (Contant, 2009) montre que la popularité de cette activité est encore

en croissance. Les sentiers de randonnées utilisés l’été deviennent aisément des sentiers de

raquettes l’hiver.

Le ski de fond (tracé et hors piste) connaît aussi de bons niveaux de popularité.

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 1 : Plan concept 31

Le patin n’apparaît pas à la figure 21, mais il ressort dans la liste des activités émergentes dans la

section « trip skating », c’est-à-dire des excursions en patin sur de longues distances. Le patin

(en espace restreint) est une activité fréquemment offerte par les établissements de villégiature

quatre étoiles en milieu naturel (tableau 1 un peu plus loin). Le lac et/ou la baie pourraient se

prêter à ce type d’aménagement (à petite ou à grande échelle).

Figure 21 : Popularité des activités de plein en hiver

Sentiers de motoneige

Un sentier de motoneige régional (no 356) passe à proximité de l’hôtel. Sans être un sentier

national, c’est tout de même un sentier important, car il permet de joindre les régions

touristiques la Mauricie et de Lanaudière à la région touristique du Saguenay-Lac-Saint-Jean

autrement que par le sentier Trans-Québec 83 qui passe beaucoup plus au nord (par Parent).

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 1 : Plan concept 32

Figure 22 : Sentiers de motoneige

Le sentier no 356 passe suffisamment loin de l’hôtel pour ne pas déranger par le bruit et

suffisamment proche pour y être relié facilement (figure 23). Le lien se fait par des terres

publiques et pourrait passer suffisamment loin des chalets existants pour ne pas poser de

problèmes d’aménagement et de cohabitation particuliers.

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 1 : Plan concept 33

Figure 23 : Distance entre le sentier de motoneige et l'emplacement prévu pour l'hôtel

Sentiers motoquad et motos double-usages

Un sentier de motoquad passe à moins de cinq kilomètres de l’hôtel. L’aménagement d’un

sentier permettant l’accès à l’hôtel ne serait pas difficile à réaliser.

Les quadistes ne sont pas reconnus comme le sont les motoneigistes, pour la fréquentation du

réseau d’hébergements hauts de gammes. Ils forment tout de même une clientèle appréciable

pour les services de restauration. D’autre part, le quad pourrait faire partie de l’offre de l’hôtel

(location, excursions guidées, etc.).

Encore marginal aujourd’hui, il existe un créneau montant d’usagers des sentiers de motoquad.

Celui-ci est composé de motocyclistes possédant une moto double-usage, c’est-à-dire des motos

qui vont tout autant sur la route que hors route. L’engouement pour la moto au Québec, la

présence d’une des plus belles routes panoramiques au Québec pour la pratique de la moto (la

route 155), la rareté des endroits où pratiquer ce sport et l’intention du club de quadiste de la

région d’autoriser ce type d’usagers fait penser que le futur hôtel pourrait se positionner

avantageusement auprès ce créneau montant.

Activités émergentes en plein air

L’étude réalisée par Contant (2009) identifie une liste de huit activités de plein air non

motorisées émergentes.

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 1 : Plan concept 34

Nous croyons que le futur hôtel pourrait s’inspirer de cette liste pour se démarquer comme

destination innovante et visionnaire en plein air. Les activités liées à la santé (fitness en plein

air), aux nouvelles technologies (cerf-volant de traction, stand up paddle), à l’équitation (ski

joring) ou éducatives et culturelles (activités ancestrales) sont autant d’opportunités pour le

futur établissement de faire parler de lui dans les médias par son offre de plein air originale.

Figure 24 : Activités de plein air émergentes

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 1 : Plan concept 35

Comparaison de l’offre de plein air chez les établissements similaires

Le guide Hébergement Québec 2011 répertorie les activités qui sont offertes par les divers

établissements hôteliers du Québec. Le tableau 1 présente les activités qui sont offertes à

l’auberge le Baluchon, à l’hôtel Sacacomie et à l’auberge du Lac-à-L’Eau-Claire. Dans la dernière

colonne du tableau se trouve une projection de ce que l’ «hôtel du lac Mékinac » pourrait offrir.

Pour les raisons déjà expliquées précédemment, il est souhaitable que le projet d’hôtel au lac

Mékinac se démarque de la concurrence par une offre plein air plus complète et en particulier,

pour ce qui touche la voile.

TABLEAU 1 :

Liste des activités offertes par les hébergements comparables à celui projeté au lac Mékinac

et recommandations pour ce futur hôtel

B L S M

Activités estivales ou 4 saisons

Spa, sauna X X X X

Randonnée pédestre (sentiers) X X X X

Belvédère X O X X

Natation (plage) O X X O4

Piscine (intérieure et extérieure) X X5 X5 X

Vélos (sentiers, location, remise sécurisée, vélo de montagne) X1 X X2 X

Pêche X X X X

Embarcations (location : canots, pédalos, kayaks, chaloupes) X3 X X X

Embarcations à voile (voilier, planche à voile) O O O X

Rampe de mise à l’eau X X O7 O7

Observation de la faune X X X X

Équitation X O X X

Terrain avec équipements sportifs et tennis X6 X O X?

Escalade X O O X?

Sentiers de quad O X O X

B L S M

Activités hivernales

Motoneige (sentiers, location, remise sécurisée) O X X X

Ski de fond (sentiers, location, remise sécurisée) X1 X X X

Raquettes (sentiers) O O X X

Pêche blanche O X X X

Randonnée en traîneau à cheval X O X X

Randonnée en chiens de traîneaux O O X X? 1. Excluant location et remise sécurisée 2. Excluant la location 3. Excluant chaloupes 4. Accessible par navette 5. Excluant piscine extérieure 6. Excluant tennis 7. À proximité ?. Indécis

B Baluchon L Lac-à-L’Eau-Claire

S Sacacomie

M Hôtel lac Mékinac

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 1 : Plan concept 36

Les ambiances touristiques de la Mauricie L’objectif de cette première section du rapport est de présenter un Plan concept pour le futur

hôtel prévu au lac Mékinac. Pour nous aider, il existe depuis peu en Mauricie un outil

promotionnel permettant aux entreprises de la région d’afficher leur « personnalité

touristique » en s’associant à l’une ou l’autre des expériences préconisées par l’Association

touristique régionale de la Mauricie (ATRM). Nous trouvons important de préciser auxquelles de

ces expériences l’hôtel devrait s’identifier prioritairement.

En effet, l’ATRM a mis en place en 2010 un système promotionnel de la région basée sur huit

ambiances que font vivre les diverses entreprises touristiques de la région aux visiteurs. Les

entreprises sont invitées à identifier un maximum de trois ambiances qui sont particulièrement

révélatrices du type d’expérience que le visiteur pourrait vivre chez eux.

Certaines de ces ambiances sont moins pertinentes que d’autres pour le projet d’hôtel. Ainsi,

sans leur être spécifiquement dédiées, certaines de ces ambiances s’adressent plus

particulièrement aux entreprises situées en milieux urbains, comme « Groove urbain », « Pied

citadin » et « Foules en fêtes ». L’ambiance « Balades et trouvailles » touche plus

particulièrement les entreprises situées le long de routes et de circuits touristiques, comme le

Chemin-du-Roy et la Route-des-Rivières. L’ambiance « Sourires garantis » quant à elle s’adresse

surtout aux familles qui cherchent des activités amusantes pour la famille.

Pour le projet d’hôtel au lac Mékinac qui mise sur la nature et le plein air, il existe trois

ambiances qui permettent de préciser l’offre. Il y a « Bain de nature », « Pulsion plein air » et

« Pure évasion ». Les figures 25 à 27 présentent la description de chacune de ces ambiances

telle qu’elle apparaît au guide touristique de la Mauricie et sur son site Web.

Figure 25 : Ambiance Bain de nature (ATRM)

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 1 : Plan concept 37

Figure 26 : Ambiance Pulsion plein air (ATRM)

Figure 27 : Ambiance Pure évasion (ATRM)

Ces trois ambiances (Bain de nature, Pulsion plein air et Pure évasion) sont toutes pertinentes

dans le cas du projet d’hôtel au lac Mékinac. Une analyse du contenu du Guide touristique de

l’ATRM permet de constater que la première ambiance (Bain de nature) est la plus populaire

auprès des entreprises situées en dehors des milieux urbains de la Mauricie. Elle reste toutefois

générale et son adhésion quoique nécessaire, ne permet pas à une entreprise de se démarquer

de l’ensemble de l’offre en milieu naturel.

La seconde ambiance (Pulsion plein air) est peu présente en Mauricie et, si l’on se fie au plan de

développement de Mékinac, elle devrait ressortir d’ici quelques années comme une des

principales ambiances de Mékinac6. À ce chapitre, l’hôtel du lac Mékinac est pressenti pour

jouer un rôle dans le positionnement de la région en plein air.

6 Présentement, ce n’est pas le cas.

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 1 : Plan concept 38

Enfin, la troisième ambiance (Pure évasion) cadre parfaitement avec les hébergements hauts de

gammes en forêt de la Mauricie. Elle devrait être intégrée au concept de l’hôtel du lac Mékinac.

Développement durable Ce projet hôtelier souscrit à un processus de développement durable. Tout en encourageant la

réussite financière de la future entreprise, le projet s’insère dans un contexte favorisant les

retombées positives locales et régionales, tant au niveau économique que social et ce, en

minimisant les impacts négatifs sur l’environnement naturel et humain actuel et à venir.

L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) précise d’autre part que le développement durable

du tourisme implique « un tourisme qui exploite de façon optimum les ressources de

l’environnement, respecte l’authenticité socioculturelle des communautés d’accueil et offre à

toutes les parties prenantes des avantages socioéconomiques» (cité dans le Plan directeur, page

4-2).

La Loi sur le développement durable, article 2 reprend cette idée en indiquant que « (…) les

produits touristiques devraient être développés en tenant compte des potentiels de chaque

région, en respectant la personnalité propre des lieux touristiques existants et en tenant

compte, voire en reconnaissant, les pratiques de développement durable des entreprises et

organismes » (Plan directeur, page 4-1). C’est précisément dans cet esprit que s’inscrit le

présent Plan concept de l’hôtel du lac Mékinac. Il vise à exprimer les attentes du milieu, en lien

avec le potentiel particulier du site.

En effet, le Plan concept pour le futur hôtel vient d’une volonté locale et régionale d’identifier ce

qui particularise le territoire convoité et veiller à ce que le futur promoteur y trouve sa place.

Dans le cas du projet d’hôtel au lac Mékinac, cette préoccupation pour le développement

durable s’actualise de différentes façons :

Exprimer les attentes des acteurs locaux et régionaux en place à l’endroit du futur

opérateur hôtelier;

Respecter certaines normes d’aménagement et de gestion qui favorisent un

développement durable;

Optimaliser les retombées locales et régionales;

Favoriser la complémentarité et le maillage avec les entreprises existantes.

Le Plan concept a déjà exprimé ses attentes envers le futur opérateur. Ces attentes focalisent

surtout sur l’augmentation du nombre d’unités d’hébergement haut de gamme dans Mékinac et

sur une contribution au positionnement de Mékinac comme destination de plein air. La

provenance de visiteurs hors Mékinac, hors Mauricie et hors Québec contribuera à générer des

retombées économiques positives à toutes ces échelles (locale, régionale, nationale). Certaines

modalités sont prévues au Cahier des charges pour limiter les impacts négatifs sur

l’environnement naturel et humain tout en favorisant les impacts positifs sur l’économie et la

société d’accueil.

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 1 : Plan concept 39

Concertation et volonté locale

Ce projet d’implantation d’un hôtel haut de gamme au lac Mékinac est un projet largement concerté et espéré. Le présent document vient d’une demande conjointe de la municipalité de Trois-Rives, du CLD de Mékinac et du MRNF. Il s’inscrit en continuité avec la réalisation du Plan directeur du lac Mékinac réalisé en 2010 qui a déjà fait l’objet d’une présentation publique. Mentionnons aussi que tel que mentionné au Plan directeur, « la direction des affaires régionales de la Mauricie–Centre-du-Québec du ministère des Ressources naturelles et de la Faune prépare actuellement, en concertation avec huit autres ministères et Hydro-Québec, un plan d’affectation du territoire public (PATP), dont les principales orientations gouvernementales ont été présentées et approuvées par la Conférence régionale des Élus de la Mauricie au printemps 2009. Pour le secteur du lac Mékinac, identifié en tant que pôle récréotouristique, on retient cette intention gouvernementale : utiliser prioritairement le territoire et les ressources à des fins de mise en valeur récréotouristique. (…) Le PRDTP [Plan régional de développement du territoire public] identifie le lac Mékinac comme faisant partie d’un pôle de développement de l’hébergement commercial haut de gamme. On reconnaît la valeur du lac Mékinac pour la qualité de ses composantes biophysiques (superficie, topographie, drainage, dépôts de surface), la qualité de ses paysages et des accès, ainsi que la proximité des infrastructures de transport et de centres de services régionaux. L’orientation de développement prévue pour ce pôle de développement est l’implantation de nouveaux établissements d’hébergement haut de gamme. » (Plan directeur page 4-5)

Les objectifs poursuivis au PRDTP sont les suivants :

• Orienter le développement de l’hébergement commercial haut de gamme dans les sites où le potentiel récréatif est diversifié.

• Améliorer la capacité d’hébergement dans le créneau de l’hébergement commercial haut de gamme.

• Améliorer la protection des paysages autour des pôles retenus. • Diversifier les formes et les types de villégiature à l’intérieur des territoires les plus

accessibles. • Privilégier la mise en valeur des terres publiques par la réalisation de projets

structurants. Tel que cité dans le Plan directeur (page 4-2), « en 2010, le Centre local de développement (CLD) de la MRC de Mékinac a produit une planification stratégique touristique quinquennale où des orientations stratégiques ont été énoncées pour le territoire de la MRC de Mékinac. On y retrouve notamment :

• Renforcer/développer l’attractivité de l’offre par des créneaux et des produits d’appel, des attraits et activités originales, de la qualité, variété et accessibilité ainsi que de l’hébergement et des services connexes.

• Développer la notoriété de la destination touristique Mékinac. Quant aux principes de développement et de consolidation de l’offre touristique, la planification stratégique insiste sur l’amélioration de l’hébergement et de la restauration par l’accroissement de la qualité des installations actuelles et l’augmentation du nombre d’établissements de bonne

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 1 : Plan concept 40

qualité, le développement et l’aménagement récréotouristique des plans d’eau, et enfin, la consolidation et le développement des activités d’aventure. » D’autres étapes de concertations sont prévues avant l’implantation de l’hôtel au lac Mékinac. Parmi celles-ci se trouvent l’évaluation et la recommandation d’un éventuel promoteur. Une proposition pour la composition du Comité et une grille d’évaluation des projets se trouvent à la fin de ce document.

Programmes de reconnaissance en développement durable

Selon des données de l’Office de l’efficacité énergétique (OEE) de Ressources naturelles Canada,

le secteur de l’hébergement et de la restauration constitue la branche ayant la plus forte

intensité énergétique dans le secteur commercial et institutionnel. De plus, et à l’exclusion du

transport, l’hébergement s’avère la plus grande source d’émissions de carbone de l’industrie

touristique.

Il existe aujourd’hui des moyens efficaces pour limiter l’impact environnemental des secteurs

hébergement et restauration sans pour autant affecter significativement la rentabilité de

l’établissement ni nuire à la qualité de l’expérience vécue par le client. Même que les clients

demandent de plus en plus fréquemment aux établissements de prendre en compte le facteur

environnemental dans l’offre de services.

À ce sujet, le réseau de veille en tourisme de l’UQAM mentionne qu’un virage environnemental

s’avère un avantage compétitif dans l’hôtellerie. Un sondage réalisé auprès des hôteliers

américains montre que 71% des hôtels de luxe sont membres d’un programme de certification,

59% des resorts et 40% des propriétés indépendantes. À ce jour, près de 50 hôtels de la chaîne

hôtelière Marriott International sont enregistrés ou certifiés LEED. La chaîne prévoit qu’ils

seront 300 d’ici cinq ans.

À l’heure actuelle, le Canada est en retard sur son voisin du sud. Il ne compte que 13

établissements hôteliers enregistrés ou certifiés LEED, dont cinq au Québec7. Les prochains

établissements à obtenir cette certification seront vus comme des précurseurs dans le domaine.

« La certification environnementale assure une meilleure crédibilité à l’entreprise et offre aux

membres la reconnaissance, des outils, des étapes à suivre et souvent, une évaluation de site

agréée par une organisation indépendante. » (Chaire de recherche en tourisme de l’UQAM)

Il existe plusieurs programmes de certification écologique pour l’hébergement, mais les

principaux programmes disponibles au Québec sont : LEED Canada, Clé Verte et RéserVert.

Partenariat et gouvernance

L’hôtel du lac Mékinac est pressenti comme un des piliers du positionnement de Mékinac au

titre de destination touristique de plein air. Au-delà de l’offre distinctive, les attentes envers les

7 Certifié : Holiday Inn St-Hyacinthe; En voie d’être certifiés : Gatine-sur-L’eau Lac Ste-Marie; Spa

Sacacomie; Château Mt-Ste-Anne; The Mill, Wakefield

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 1 : Plan concept 41

dirigeants sont l’implication dans les organismes susceptibles d’aider la région à se positionner

comme destination plein air.

D’autre part, selon l’étude de Zins Beauchesne et associé (2009), la MRC de Mékinac compte 80

entreprises liées à l’industrie touristique. Certaines entreprises sont spécialisées dans l’offre

d’activités de plein air et opèrent sur un ou plusieurs territoires de Mékinac. Ce sont

généralement de petites entreprises, dirigées par des passionnées qui maîtrisent bien l’activité

offerte. Comme l’hôtel ne disposera pas nécessairement de personnel spécialisé pour chacune

des activités de plein air offertes et comme la région dispose déjà de ressources spécialisées, il

semblerait judicieux de proposer un système de partenariats qui permettrait d’offrir aux clients

de l’hôtel une variété d’activités de plein air qui se démarquerait par sa qualité et son

encadrement.

Certaines activités pratiquées à un niveau récréatif demandent peu d’encadrement et peuvent

être offertes par du personnel non spécialisé (canot, kayak, marche, vélo de montagne,

raquette, et autres.). Par contre, d’autres activités nécessitent de l’équipement (motoneige,

motoquad, etc.) et des expertises particulières (voile, équitation, traîneaux à chiens, escalade,

descente de rivière, kite surf, etc.). Pour ces activités, et pour des pratiques qui sont plus que

récréatives, des partenariats avec des entreprises spécialisées de la région seraient

souhaitables.

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 2 : Cahier des charges 42

Section 2 : Cahier des charges Le Cahier des charges contient les consignes en vue d’implanter un hôtel au lac Mékinac qui

corresponde aux attentes formulées au Plan concept (Section 1). La région offre au promoteur

un site exceptionnel dans un contexte local et régional concerté qui est favorable à

l’implantation d’un hôtel quatre étoiles. Les directives prescrites dans ce document sont

conformes aux règles généralement admises en matière de planification, de construction et de

gestion d’un établissement hôtelier. Loin de composer des contraintes au rendement financier

de l’établissement, elles contribuent au contraire à légitimer l’aménagement de l’équipement

sur le territoire et contribuent à son succès et à sa pérénité.

L’emplacement choisi est en rive du lac Mékinac, aux coordonnées GPS 47’03 ‘’44,5 Nord;

72’41’’10,5 Ouest.

Le Cahier des charges compte quatre parties. Dans la première, il est question d’image et de

contribution régionale. Dans la seconde se trouve le niveau de services recherché, c’est-à-dire,

ce qui touche le type d’établissement, son envergure, les commodités et services qui devraient

s’y retrouver ainsi que les activités offertes. La troisième partie touche plus particulièrement la

construction et la gestion de l’hôtel. Enfin, la quatrième partie est une grille d’évaluation des

propositions.

Le Cahier des charges doit être vu comme un outil d’orientation à l’intention du futur promoteur

davantage qu’un outil immuable. Le Plan concept a servi à présenter les grandes lignes du

potentiel du territoire ainsi que les attentes locales et régionales à l’endroit du futur promoteur.

Les propositions devront tenir compte de ces prérogatives. Le Cahier des charges contient quant

à lui des façons de faire précises qui aideront à l’actualisation des objectifs contenus au Plan

concept. Les propositions faites par d’éventuels promoteurs pourraient différées en partie de ce

qui est prescrit au Cahier des charges, mais devront, le cas échéant, offrir une alternative

efficace pour atteindre les objectifs formulés au Plan concept.

Image et contribution régionale L’établissement projeté au lac Mékinac jouera un rôle dans le positionnement et la

reconnaissance de la région comme destination touristique. Dans cette partie, seront traités

tour à tour : le nom de l’établissement, les ambiances recherchées, la contribution de la région

dans l’aménagement des infrastructures permettant l’accès au site et l’implication de

partenaires.

Nom de l’établissement

Le nom de l’établissement devra comporter les mots « lac Mékinac ». L’objectif est de mettre

l’emphase sur le plan d’eau et sur le territoire de destination qu’est Mékinac. Il est à noter qu’il

existe déjà un hébergement dans Mékinac qui porte le nom « Auberge Mékinac ». Jusqu’à

maintenant nous avons référé à ce projet à l’aide du nom « Hôtel du lac Mékinac » mais le

promoteur peut en proposer un autre, mais il devra conserver les mots « lac Mékinac ».

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 2 : Cahier des charges 43

« Ambiances » recherchées

L’hôtel du lac Mékinac devra adhérer aux trois ambiances suivantes, telles que décrites par

l’Association touristique de la Mauricie (ATRM).

1. Pure évasion;

2. Pulsion plein air;

3. Bain de nature.

Chemin d’accès et acquisition du terrain

Le chemin d’accès jusqu’au terrain appartenant à l’hôtel sera amélioré et asphalté. Au plus tard,

la date de réfection du chemin concordera avec la date d’ouverture de l’établissement.

Le prix du terrain où se situera l’hôtel sera déterminé en fonction du prix du marché. Le

promoteur devra inclure dans sa proposition un plan du terrain (superficie, localisation des

bâtiments, des aires de services et des aires aménagées). Les frais d’arpentage du terrain sont à

la charge du promoteur.

Le contrat de vente du terrain inclura des servitudes spécifiant la vocation du terrain, telle

qu’exprimée dans le Cahier des charges et dans le Plan concept.

Implications et partenariats

De manière à mieux évaluer les retombées dans la communauté, le promoteur devra fournir

une politique d’entreprise qui décrit ses intentions en matière d’implication locale et régionale,

de partenariat avec les entreprises de tourisme et de plein air existantes et d’achat local et

régional.

En ce qui concerne l’offre de plein air, il est souhaitable que des partenariats d’affaires soient

créés avec des entreprises existantes. Ces partenariats peuvent prendre la forme de forfaits

interentreprises et de sous-traitance dans l’offre d’équipements et pour l’aménagement de

sentiers.

Niveau de services Tel que décrit au Plan concept, la région est à la recherche d’un hôtel quatre étoiles, comptant

un minimum de 75 unités et ayant le plein air comme élément distinctif de son offre.

L’établissement devra avoir un spa, avec les services de santé appropriés (eau, massage,

détente, bain thérapeutique, etc.). Il devra aussi compter un minimum de 400 mètres carrés en

salles de réunions, de réception ou de congrès.

L’établissement sera en opération 52 semaines par année.

Hébergement quatre étoiles

La Corporation de l’industrie touristique du Québec (CITQ) gère la classification de divers

équipements touristiques. Elle le fait au nom d’associations sectorielles et, dans le cas des

établissements hôteliers, elle le fait au nom du gouvernement du Québec. L’établissement

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 2 : Cahier des charges 44

hôtelier devra satisfaire les critères décrits pour être classé Établissement hôtelier quatre

étoiles8.

Un établissement quatre étoiles est décrit en ces termes par la CITQ : « Établissement hôtelier

de confort supérieur, doté d’un aménagement de qualité remarquable et qui offre un éventail

de services et de commodités. »

La pondération accordée à chacune des fonctions de l’établissement lors de la classification est

présentée au tableau 2. Nous utilisons l’Édition 2007 des critères d’évaluation (annexe 5). Le

futur promoteur devra vérifier si cette version est toujours en vigueur au moment de la

construction et devra choisir la plus récente.

TABLEAU 2 Pondération des points attribués à chacune

des sections de la grille d’évaluation

Source CITQ

Le Plan concept fait allusion à la possibilité de jumeler des « Résidences de tourisme » à

l’établissement hôtelier. Le nombre de chalets, d’appartements ou de maisons meublées ne

pourra toutefois pas dépasser 10% du nombre d’unités disponibles dans l’ « établissement

hôtelier ». À titre d’exemple, on ne pourra pas jumeler plus de sept chalets à un hôtel de 75

chambres. D’autre part, ces chalets devront obtenir une classification minimale de quatre

étoiles de la CITQ.

Il existe aujourd’hui diverses façons de faire le montage financier permettant la construction

d’un établissement hôtelier d’envergure; la formule condo-hôtel en est un exemple. Ces

méthodes sont a priori recevables. La méthode prévue devra être présentée dans le dossier de

candidature, elle sera analysée et évaluée. L’hôtelier devra toutefois garantir qu’un minimum de

50 chambres reste en tout temps disponible pour des visiteurs de passage lors de séjours de

courtes durées (moins de 30 jours).

Commodités et services

À partir de la grille des services et commodités répertoriés dans le guide Hébergement Québec

2011, la figure 28 présente ce qui est minimalement attendu de la part de l’hôtel prévu au lac

8 Un promoteur pourrait aussi miser sur un hébergement cinq étoiles s’il croit en la viabilité d’un tel

équipement.

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 2 : Cahier des charges 45

Mékinac. Des flèches indiquent ce qui est souhaité et un symbole (cercle avec barre diagonale)

indique ce qui ne l’est pas. Les items sans symbole sont laissés au choix du promoteur.

Figure 28 : Commodités minimales offertes au futur hôtel

L’accès à un réseau Internet à haute vitesse est devenu une nécessité pour un hébergement

haut de gamme. La présence de salles de réunion renforce ce besoin. Même en milieu naturel,

la technologie existante permet d’offrir ce service de manière efficace.

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 2 : Cahier des charges 46

Les chambres devront prévoir un espace, des prises de courant et des connecteurs en nombre

suffisant pour accueillir la technologie des gens d’affaires et des sportifs (portables, IPod, GPS,

etc.).

L’air conditionné dans toutes les chambres pourrait nuire au positionnement de l’hôtel en tant

que bâtiment éco-énergétique. Le climat de Mékinac, la proximité du lac et la nature

environnante permettent de croire que la climatisation ne sera pas nécessaire dans toutes les

chambres. Un aménagement particulier et une ventilation efficace devront toutefois être

présents pour compenser.

La nécessité d’avoir un minifrigo dans la chambre vient entre autres de l’orientation plein air de

l’établissement.

Figure 29 : Services offerts à l'hôtel (symboles : CITQ)

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 2 : Cahier des charges 47

La configuration du site (fortes pentes des berges) ne semble pas permettre l’aménagement

d’une rampe de mise à l’eau sur le site de l’hôtel. Une rampe de mise à l’eau est toutefois

disponible près du site, dans la partie sud de lac.

Pour des raisons d’allergies, de propreté et parce que l’hôtel est situé dans un environnement

naturel et sauvage, il est fortement déconseillé de permettre les animaux de compagnie dans

l’hôtel.

Étant donné l’accent mis sur les activités de plein air, il serait souhaitable de mettre un vestiaire

à la disposition des visiteurs et des excursionnistes. Les visiteurs pratiquant certaines activités

(équitation, motoneige, motoquad, moto, vélo) et qui n’ont pas nécessairement accès à une

chambre pourraient avoir besoin d’utiliser ce type d’installation avant de se présenter à la salle

à dîner, au spa ou à une salle de réunion.

Pour une liste partielle de ce qui est offert dans d’autres établissements comparables en

Mauricie, consultez le tableau 1 dans la Section 1 de ce document. Pour une comparaison plus

complète, portant sur l’ensemble des établissements hôteliers au Québec, nous conseillons de

consulter le Guide Hébergement 2011, accessible en ligne

(http://pdf.crealink.ca/doc/citq/hebergementquebec2011-2/2011041001/#4).

Activités et offre de plein air

Pour ce qui est de l’offre d’activités, nous procédons comme dans le cas des commodités et des

services. C’est-à-dire que nous reprenons la liste utilisée dans le répertoire des établissements

hôteliers du Québec et identifions ce qui est souhaité et ce qui ne l’est pas. L’argumentaire

justifiant le choix de ces activités se trouve dans la Section 1 : « Plan concept ».

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 2 : Cahier des charges 48

Figure 30 : Activités offertes à l'hôtel (symboles : CITQ)

La région souhaite que l’hôtel du lac Mékinac se démarque par une offre de plein air diversifiée

en mettant l’accent sur la plaisance non motorisée et en particulier sur la voile. L’objectif est

double. Se démarquer de l’offre existante (image et positionnement) et miser sur le potentiel

particulier du lac Mékinac et de la région. Nous invitons le lecteur à se référer à l’étude sur

l’offre en plein air (annexe 3) et sur ses prospectives de développement dans la première

section de ce document.

Pas d’écurie et de location de chevaux, seulement

aménager une zone pour recevoir les cavaliers de passage

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 2 : Cahier des charges 49

Au-delà de la diversité de l’offre d’activités de plein air, le promoteur devra faire la

démonstration qu’une offre de qualité sera offerte. Pour y arriver, il pourra faire la

démonstration qu’il adhère aux diverses normes et programmes propres à chacune des

activités. Les sentiers devront être aménagés et gérés dans les règles de l’art. Des associations

sectorielles ont développé et rendent disponibles des guides d’aménagement, des normes et

des programmes de certification propres à chaque activité. À l’intention des usagers, il existe

des codes de conduite diffusés pour les diverses activités, par exemple le programme Sans-trace

dans le cas des sentiers pédestres et la raquette. Le Bureau de la normalisation du Québec

(BNQ) a aussi développé des certifications liées à l’offre d’activité de tourisme d’aventure et

d’écotourisme. Le promoteur pourrait s’y référer.

D’autre part, pour favoriser les retombées locales, pour aider à la diversification et à la qualité

de l’offre, le promoteur est invité à privilégier un partenariat avec les entreprises et les

associations locales, régionales et nationales pour l’offre de plein air. Nous y faisons allusion

dans la partie « Implications et partenariats ».

Au niveau de l’offre, notons qu’il n’y a pas de plage suffisamment grande à proximité du site de

l’hôtel pour accueillir un nombre significatif de baigneurs. Des quais, de préférence sur pilotis,

permettraient d’avoir un certain accès à l’eau. Des plages de sable sont toutefois présentent au

nord-est du lac. Une navette pourrait offrir aux clients de l’hôtel un service d’accès à cette plage

en saison estivale.

Construction, gestion et certifications du projet d’hôtel Idéalement, la construction de l’hôtel débutera dans un délai inférieur à deux ans et débutera

ses opérations dans un délai de trois ans. Tel que précisé au Plan concept, l’ouverture

d’éventuelles « résidences de tourisme » ne pourrait se faire avant l’ouverture de

l’établissement hôtelier.

Cette partie porte sur la construction, la gestion et sur les programmes de certification de

l’hôtel.

Construction de l’établissement hôtelier

La construction de l’établissement principal devra être réalisée dans le respect de

l’environnement. Pour le garantir, l’établissement devra obtenir la certification LEED Canada

pour la construction de nouveaux bâtiments (annexe 6). Le programme LEED sert à

« promouvoir, des pratiques saines, durables, abordables, écologiques et à haute performance

en matière de construction de bâtiments ». Rappelons que ces normes sont établies dans une

perspective de ne pas nuire à la rentabilité de l’établissement.

L’établissement devra prendre les moyens nécessaires pour obtenir 40 points et plus au

programme de certification LEED Canada. Tel que décrit dans la partie Plan concept de ce

rapport, il existe quatre niveaux de certification LEED (satisfait aux exigences minimales (40

points et plus), argent, or et platine). Même s’il est préférable de viser les niveaux argent et or,

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 2 : Cahier des charges 50

l’exigence du Cahier des charges se limite aux exigences minimales de la certification LEED (40

points).

Le pointage de LEED porte sur les catégories suivantes :

1. Aménagement écologique des sites (28 points)

2. Gestion efficace de l’eau (10 points)

3. Énergie et atmosphère (35 points)

4. Matériaux et ressources (14 points)

5. Innovation en processus de design (6 points)

6. Priorité régionale (4 points)

Lors de l’analyse du dossier, une attention particulière sera portée aux points 5 et 6, c'est-à-dire

au design architectural et aux priorités régionales. Le promoteur devra fournir une esquisse de

l’architecture générale du bâtiment et une politique d’entreprise qui présente de quelle façon

celle-ci s’engage à prioriser la région.

Tous les programmes de certification écologique présentent des similitudes. La certification

LEED est toutefois plus spécifique à la phase de construction du bâtiment même si certains

critères ont un impact sur toute la durée de vie du bâtiment. Le programme Clé Verte, quant à

lui, sert davantage à promouvoir l’importance qu’accorde un établissement hôtelier à

l’environnement. Enfin, RéserVert désigne les établissements qui se sont engagés dans un

processus d’amélioration environnemental et qui profitent d’un réseau d’aide pour y arriver.

LEED est la seule exigence contenue dans le Cahier des charges au niveau des certifications

écologiques. Il semble que l’obtention de celle-ci soutiendrait grandement l’obtention d’un

score élevé pour d’autres certifications, et plus particulièrement au programme Clé Verte.

Gestion de l’établissement hôtelier

Le Bureau de la normalisation du Québec (BNQ) offre un programme certifiant qu’une

entreprise touristique respecte les normes de qualité en matière de gestion liée à la prestation

des services à la clientèle. La norme et le protocole d’obtention de la norme sont présentés à

l’annexe 7. Cette certification se base sur des règles de gestion largement connues et

reconnues. Considérant qu’il s’agit d’un nouvel établissement, l’obtention de l’attestation du

BNQ ne devrait pas présenter de difficultés particulières puisque la certification ne fait que

veiller à ce que la gestion se fasse dans les règles de l’art.

Les points touchés par la certification du BNQ sont les suivants :

1. L’accueil;

2. Les ressources humaines;

3. Les fournitures et équipements à la disposition de la clientèle;

4. Les clientèles ayant des contraintes ou des besoins particuliers;

5. La sécurité de la clientèle;

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 2 : Cahier des charges 51

6. Le respect de l’environnement naturel et humain;

7. Les fournisseurs, sous-traitants, concessionnaires et franchisés;

8. Le service de restauration.

Les documents présentant les normes et le protocole d’évaluation sont disponibles sur le CD en

annexe. De plus, des guides d’accompagnement sont disponibles sur le site du BNQ pour aider

les entreprises à atteindre le niveau de service requis

(www.bnq.qc.ca/fr/certif/tourisme_documents.html).

Signalons que le BNQ gère aussi des certifications liées au tourisme d’aventure et à

l’écotourisme dont le promoteur pourrait s’inspirer.

Le promoteur devra aussi fournir un plan d’affaires et un budget pro forma de l’exploitation de

l’établissement sur trois ans. En plus de contenir les informations usuelles, le promoteur devra

inclure un montant servant de réserve annuelle de remplacement.

Certifications et labels

Nous avons fait référence à divers programmes de certification dont deux sont requis à

l’intérieur du Cahier des charges : LEED pour la construction du bâtiment principal et BNQ pour

la certification des règles de gestion liées à l’accueil des clientèles.

Le promoteur devrait aussi faire les démarches nécessaires pour joindre le groupe sélect des

hébergements forestiers hauts de gamme de la Mauricie. Ces démarches pourront se faire par

l’entremise de l’Association touristique régionale de la Mauricie.

Idéalement, l’entrepreneur devrait privilégier des partenariats avec des entreprises qui sont

elles aussi certifiées. Dans le cas du plein air par exemple, il est souhaitable de faire affaire avec

des entreprises accréditées par le Bureau de la normalisation du Québec (BNQ) par ses

programmes « Prestation des services à la clientèle — Tourisme de nature et d’aventure » et

« Produits d’écotourisme » ou encore par Aventure Écotourisme Québec (AEQ). Si les

partenaires ne sont pas certifiés ni accrédités, il serait pertinent de demander aux éventuels

partenaires d’adhérer à l’un de ces programmes ou à leur équivalent.

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 2 : Cahier des charges 52

Dans le cas de l’AEQ, il existe une douzaine d’entreprises de plein air offrant des services sur le

territoire de la Mauricie9. Tel que décrit sur leur site Web, une aventure accréditée AEQ veut

dire :

Standards rigoureux de sécurité;

Guides spécialisés;

Équipement de qualité;

Assurance responsabilité civile;

Connaissance minutieuse de l'environnement naturel;

Une expérience utile.

Chaque programme additionnel de certification auquel l’hôtel adhérera sera pris en

considération dans l’évaluation du dossier. Les programmes qui semblent les plus pertinents

sont les suivants :

Clé Verte;

RéserVert;

Alliance spa, relais santé;

Table aux saveurs du Terroir;

Hôtellerie Champêtre;

Bienvenue cyclistes!;

Aventure Écotourisme Québec (AEQ);

Tourisme d’aventure et écotourisme, produits d’écotourisme (BNQ);

Programme Sans-Trace et autres programmes sectoriels de plein air.

9 . http://www.aventure-ecotourisme.qc.ca/producteurs/mauricie/activites/10

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 2 : Cahier des charges 53

Grille d’évaluation des propositions Un Comité d’évaluation des propositions sera formé de représentants de chacun des groupes

suivants :

Municipalité de Trois-Rives;

CLD Mékinac;

MRC Mékinac;

MRNF;

Association des riverains du lac Mékinac.

Au besoin, le Comité peut inviter des experts à commenter en tout ou en partie les informations

contenues dans les propositions.

Même si le Comité de sélection compte des représentants d’instances décisionnelles, le Comité

de sélection ne possède qu’un mandat de recommandation.

Projet d’hôtel au lac Mékinac | Section 2 : Cahier des charges 54

Tableau 3

Grille préliminaire** d’évaluation des propositions

** Cette grille pourra être retravaillée par le Comité d’évaluation avant la réception des

premières propositions.

Exigences Score /100

Score

pondéré Éléments à vérifier

1. Nom de l'établissement /100 /25

Inclusion des mots " lac Mékinac" et

pertincence du nom

2. Principaux intervenants /100 /50 Expertise de l'équipe

3*. Présenter le montage financier pour la réalisation du projet et

fournir des garanties financières pour mener à terme le projet /100 /100

La forme peut varier (être suffisant et

crédible)

4*. Plan d'aménagement (grandeur du terrain, emplacement des

bâtiments, croquis des principaux bâtiments, concept) /100 /25

Respect du Plan concept et intégration au

milieu naturel

5. Plan d'affaires et pro forma (incluant montant de réserve

annuelle de remplacement) /100 /100

Le réalisme et le niveau de détail. Un

minimum de 10% du chiffre d'affaires est

souhaitable comme réserve annuelle de

remplacement

6*. Atteinte du niveau de services prescrits

6a*. Hébergement /100 /100

4 étoiles et 75 unités = 75 points (+ d'unités

c'est mieux), avoir un concept innovant

6b*. Restauration /100 /50

En nombre suffisant (selon le nombre

d'unités) et avoir un concept approprié

6c*. Affaires, réunion et congrès /100 /25 Un minimum de 400 m², concept

6d. SPA /100 /50 Ampleur et concept

6e*. Offre de plein air /100 /100 Variété, envergure, concept et partenariat

6f. Partenariat local et régional /100 /50 Type de politiques, contenu et envergure

8*. Moyens utilisés pour obtenir la certification LEED Canada (NC) /100 /100

50 points dans le choix des moyens pour y

arriver et 25 points pour le niveau de base

(argent + 10, or + 20, platine + 25)

9. Moyens utilisés pour obtenir la certification 9700-110 du BNQ

dans un délai de deux ans /100 /75 Moyens pour y arriver

10*. Échéancier /100 /50

De préférence : début de la construction

moins de six mois après l'obtention du

mandat et ouverture après moins de 18 mois.

11. Bonus /100 /75

Certifications additionnelles, services et

concepts innovants en lien avec les besoins

locaux et régionaux

Max 1 600Max 1 000 Score minimum acceptable : 750 points

* Un score insuffisant à l'une des exigences marquées d'un "*" entraînera le rejet de l'offre.