plan communal de mobilité de wavre - intervention cdh - bertrand vosse
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Conseil communal – 25/04/2017
Suite et fin de l’intervention du cdH sur le Plan Communal de Mobilité – Bertrand Vosse
En effet, nous tenions encore à mentionner deux éléments qui nous paraissent essentiels.
Le premier concerne la problématique des 8 passages à niveaux que compte notre commune. Ceux -
ci constituent un réel point noir en termes de mobilité et de sécurité. Tout le monde en est bien
conscient. Le diagnostic prospectif en fait d’ailleurs clairement état.
Comme vous le savez, notre groupe a suggéré depuis longtemps l’idée de l’enfouissement de la ligne
de chemin de fer depuis l’autoroute jusqu’au-delà de la chaussée de Bruxelles. Comme nous l’avons
toujours dit, il ne s’agit bien-entendu que d’une « idée ». Pourtant, nous la trouvons séduisante sous
de nombreux aspects. Il faut bien évidemment l’évaluer sous différents critères tels que la faisabilité
technique mais aussi le coût, l’impact urbanistique et paysager, la mobili té, la sécurité, le timing, etc.
Et c’est précisément là que nous attendons que le PCM fournisse une analyse rigoureuse des
différentes variantes (et pas uniquement celles proposées par Tuc-Rail) selon les critères qui
viennent d’être définis .
Le PCM qui nous est présenté aujourd’hui n’a tout simplement pas considéré l’option de
l’enfouissement, ne donne aucune idée du coût des différentes variantes et donne une appréciation
peu factuelle des autres critères. Comment voulez-vous fixer des priorités sur une telle base ?
Nous suggérons donc d’améliorer le PCM en intégrant ces éléments. Cela nous semble absolument
essentiel si nous voulons organiser ensuite un débat politique serein et éclairé sur la question de la
suppression des passages à niveau à Wavre. Nous sommes conscients qu’il s’agit là d’un sujet
complexe, notamment au vu du nombre de parties prenantes. La position de la commune de Wavre
devra clairement être balancée par celle des autres acteurs. Mais nous ne voulons nous résoudre à
laisser la pleine initiative à Tuc-Rail, sous prétexte qu’il s’agit des infrastructures d’Infrabel. C’est
aussi de notre commune, de ses habitants, de ses visiteurs, de ses quartiers, de son commerce et de
sa qualité de vie qu’il s’agit. Il est important aujourd’hui de mettre en place des projets durables,
dont nous pourrons être fiers dans le futur.
Le deuxième et dernier point concerne le contournement nord de Wavre. Un point du PCM est
particulièrement éclairant en la matière. Il s’agit des comptages « cordons » qui consistent à
déterminer les flux entrants et sortants de notre commune sur base de photographies des plaques
minéralogiques et des temps de parcours. Il est ainsi notamment possible de savoir si une voiture
transite simplement par la commune ou si elle s’y arrête pour par exemple y déposer son enfant ou
faire une course.
Depuis longtemps, on nous a présenté le contournement nord de Wavre comme une solution réelle
au trafic de transit, partant du postulat que de nombreuses personnes provenant de l’est de Wavre
transitent par la commune sans devoir s’y arrêter.
Pour s’en convaincre, utilisons les chiffres des comptages cordons !
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Première étape : dénombrer le nombre de véhicules qui rentrent dans Wavre par l’est (à savoir la
chaussée de Huy et la chaussée de Louvain) et qui quittent Wavre par le nord (à savoir la chaussée
de Bruxelles et la chaussée d’Ottembourg). Je l’ai fait pour vous : entre 8 et 9h, 281 voitures suivent
cet itinéraire. 281 voitures rentrent donc par l’est et sortent par le nord après moins de 20 minutes.
Bien entendu, il faut pouvoir tenir compte, par exemple, des dépose-minute à proximité des écoles
qui eux, ne peuvent évidemment pas être considérés comme du transit. L’auteur de l’étude nous a
ainsi conseillé d’appliquer un coefficient réducteur de 70%. Il est ainsi considéré que 70% des
voitures qui traversent Wavre en moins de 20 minutes ont néanmoins quelque chose de rapide à y
faire. Des 281 voitures, il n’y en aurait donc que 85 qui traversent réellement Wavre entre 8h et 9h
sans devoir s’y arrêter et donc pour lesquelles le contournement nord de Wavre peut faire du sens.
Dans le même temps, entre 8h et 9h, près de 1500 voitures rentrent dans Wavre par la chaussée de
Louvain ou la chaussée de Huy. Les 85 voitures ne représentent donc qu’un petit 6% de la circulation
globale sur ces 2 axes.
Sur ce point, nous ne pouvons que saluer le travail de comptage effectué dans le cadre du PCM car il
nous permet, comme nous le souhaitions depuis longtemps, de nous baser sur des éléments
tangibles plutôt que sur des sentiments pour fonder une position. Nous sommes donc aujourd’hui
encore moins convaincus de l’intérêt d’un contournement nord pour la mobilité à Wavre. En tous
cas, les maigres avantages que ce contournement apporterait sont loin de justifier les lourds
investissements et inconvénients.