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En 2003, la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (FCE) publiait Place aux jeunes dans les médias, un sondage bilingue mené auprès d’élèves de la 3e à la 10e année. On y apprenait que 22 % des jeunes de la 10e année possédaient un téléphone cellulaire, alors que ce chiffre tourne plutôt autour des 93 % aujourd’hui. Comme on peut s’y attendre, l’étude d’alors traitait très peu de la question des médias de communication électronique et portait surtout sur les médias

télévisuels. Un jeune d’une école francophone du Nouveau-Brunswick mentionnait alors que ce qu’il aimait surtout de la télévision, c’est « quand on n’a pas besoin de se lever pour changer les postes1 », procédure qui semblerait inconcevable à un jeune d’aujourd’hui! Cet exemple relate, à lui seul, la vitesse ahurissante à laquelle la technologie évolue.

Technologies et construction identitaire est le fruit d’une nouvelle enquête menée par la FCE ayant la particularité de se pencher tout spécialement sur les élèves des écoles de langue française en contexte minoritaire. Il s’agit d’un univers que nous, en tant qu’adultes et membres du personnel enseignant, découvrons au jour le jour, mais qui fait partie de la vie de nos élèves depuis leur naissance. Nos élèves sont nés avec la technologie!

Je tiens à remercier le comité consultatif d’enseignantes et d’enseignants spécialisés en technologie, avec lequel j’ai eu le plaisir de collaborer, de sa contribution importante au déroulement de ce projet. Je tiens également à souligner de façon particulière la contribution du gouvernement du Canada, par l’entremise de Patrimoine canadien, qui continue d’appuyer les initiatives de la FCE dans le domaine de l’éducation dans la langue de la minorité francophone. Cet engagement confi rme l’importance accordée à cette composante importante de la réalité de notre grand pays.

Plusieurs expriment des craintes quant à la place envahissante qu’occupe de plus en plus la technologie dans la vie des jeunes. Je vous invite à lire la présente enquête avec un regard nouveau qui fait confi ance à notre jeunesse devant l’évolution incontournable de notre société. La technologie fait partie du quotidien de nos élèves et, comme pour bien d’autres aspects de la vie, l’école de langue française doit en être le refl et.

La présidente du Comité consultatif du français langue première de 2010-2011,

Monique Caissie

1 FÉDÉRATION CANADIENNE DES ENSEIGNANTES ET DES ENSEIGNANTS. Place aux jeunes dans les médias, 2003, page 35.

La Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (FCE) est une organisation nationale qui regroupe environ 200 000 membres de la profession au Canada. De ce nombre, plus de 10 000 œuvrent dans les écoles de langue française en milieu minoritaire. Les initiatives de la FCE visent à appuyer le personnel enseignant de ces écoles en fournissant des outils pour améliorer les conditions d’apprentissage et d’enseignement. La recherche en est une composante essentielle, car elle nous permet de mieux comprendre cet environnement particulier.

Les Services aux francophones de la FCE se sont donné un plan d’action : « L’école de langue française au rythme du changement ». Fort d’un réseau d’agents et d’agentes de liaison dans chaque organisation de l’enseignement et du Comité consultatif du français langue première de la FCE, ce plan s’articule autour de trois grands volets : l’accueil de la diversité, l’appui au personnel enseignant et l’exploration des enjeux. Bien entendu, c’est surtout sous ce dernier volet qu’il a été décidé d’entreprendre une enquête sur les technologies.

Quelques pistes nous ont amenés à examiner attentivement l’impact des nouvelles technologies sur la construction de l’identité francophone des élèves des écoles de langue française. Dès 2007, un article publié dans le webzine Frenquêtes de la FCE distinguait les « indigènes technos » des « immigrants » du monde technologique. En effet, les jeunes d’aujourd’hui sont nés avec la technologie, alors que la génération que constitue actuellement la majorité des membres du personnel enseignant doit constamment s’adapter à son évolution. Cet article, intitulé « Les TIC à l’école de langue française en milieu minoritaire2 », soulevait également la question du maintien d’une identité culturelle propre à nos élèves dans un contexte de mondialisation qui se veut fortement technologique.

Plus récemment, l’étude intitulée L’appropriation culturelle des jeunes à l’école secondaire de langue française3 démontrait que les contacts avec les produits médiatiques anglophones étaient beaucoup plus fréquents que les contacts avec les produits francophones. La question même de l’absence d’un environnement médiatique en français dans le quotidien des élèves inquiète et amène à s’interroger sur le rôle des technologies dans le développement d’une identité au sein de laquelle on souhaite voir le français occuper un espace important.

Il ne fait aucun doute que l’école de langue française ne doit pas négliger cet aspect important de la réalité des élèves d’aujourd’hui. La présente enquête est un premier pas pour mieux comprendre la place qu’occupent les technologies dans la vie des adolescents et adolescentes qui fréquentent nos écoles. Elle doit mener à l’exploration d’approches et de stratégies qui contribueront à faire une place de choix au français dans l’univers technologique.

2 MANZEROLLE, Bernard. « Les TIC à l’école de langue française en milieu minoritaire », Frenquêtes, 2007 [http://www.ctf-fce.ca/publications/Frenquetes/Article_TIC_%20Bernard_Manzerolle.pdf]

3 BOUDREAU, Ronald, Christine DALLAIRE et Kenneth DEVEAU. L’appropriation culturelle des jeunes à l’école secondaire de langue française – Synthèse de l’enquête, 2010.

Chaque jour amène son lot de nouvelles informations sur l’utilisation des technologies. On apprend que plus de 150 millions de textos sont échangés chaque jour au Canada. On découvre qu’il existe près de 5 milliards de cellulaires sur une planète qui compte quelque 6,8 milliards d’habitants. On se surprend à peine que les 500 millions d’utilisateurs de Facebook y passent 700 milliards de minutes par mois. Un tel bombardement d’informations ne confi rme qu’une chose : les technologies occupent un espace grandissant, incontournable, voire envahissant.

Peu de recherches, s’il en est, explorent l’impact de l’utilisation de ces technologies sur la construction d’une identité francophone chez les jeunes des écoles de langue française dans les milieux minoritaires francophones du Canada. C’est justement ce qu’a voulu faire la FCE en menant la présente enquête.

De façon générale, la place qu’occupent de nos jours les appareils de poche et l’Internet nous préoccupe comme société. Si on a cru que la télévision révolutionnerait l’enseignement, l’ordinateur, quant à lui, devait carrément remplacer le personnel enseignant. On sait aujourd’hui qu’il n’en est rien, mais il y a lieu de se demander si l’école s’adapte au virage technologique qu’ont pris les jeunes. Et pour l’école de langue française, la question de la langue refait surface : les technologies évoluent rapidement, et en anglais.

Le rapport annuel de 2009-2010 du Commissariat aux langues offi cielles, Au-delà des obligations, traite de la promotion de la dualité linguistique au travail dans les institutions gouvernementales canadiennes, mais les idées qui y sont développées s’appliquent tout aussi bien au contexte scolaire.

Ce rapport indique que l’un des grands défi s consiste à trouver une solution pour que les outils d’échange des connaissances accordent une place aussi importante au français qu’à l’anglais. Le Commissariat croit qu’en « encourageant et en valorisant l’usage du français et de l’anglais dans l’administration, le gouvernement contribuera à renforcer l’identité des membres des communautés de langue offi cielle4 ». Le statut égalitaire des deux langues offi cielles a une infl uence positive sur la vitalité des communautés. La capacité d’interagir en français par des moyens électroniques contribue ainsi au développement et à l’épanouissement de la communauté francophone.

Or, la situation pose un défi important quand il s’agit des jeunes. En effet, ceux-ci consomment et assimilent les informations numériques à un rythme qui dépasse largement le temps de réaction des systèmes scolaires. Alors que l’école tente toujours de trouver des moyens pour une intégration des technologies réussie, les jeunes apprenants qu’elle accueille sont des « natifs du numérique5 » qui naviguent allègrement sur Facebook et Twitter pendant qu’ils « textent » une amie d’une main, discutent en vis-à-vis sur Skype avec un autre et « googlent » le thème de la leçon du lendemain. En écoutant une émission de télévision, sur Internet, bien entendu. La présente enquête vise à mieux faire comprendre l’utilisation des technologies par les jeunes et à en circonscrire les aspects langagiers. Ainsi, elle se divise en trois parties distinctes :

• le contexte de l’enquête;• l’analyse quantitative des résultats;• l’exploration de pistes d’intervention.

4 COMMISSARIAT AUX LANGUES OFFICIELLES. Au-delà des obligations – Rapport annuel 2009-2010, vol. 1, 2010, p. 41.5 PRENSKY, Marc. « Digital Natives, Digital Immigrants », On the Horizon, NCB University Press, vol. 9, no 5, octobre 2001.

MÉTHODOLOGIE

Ce projet ayant été lancé sur un sentier relativement vierge, la première étape a été de créer un comité composé d’enseignantes et d’enseignants spécialisés en technologie. Les membres de ce comité devaient avoir un lien quotidien avec la réalité des écoles de langue française et bien connaître les initiatives de construction identitaire en cours dans leur milieu. La FCE devait également veiller à assurer une bonne représentation de toutes les régions du pays et des divers types d’écoles. C’est grâce à la collaboration des conseils scolaires de langue française que ces personnes ont pu être sélectionnées et nous les en remercions.

Le comité a tenu une première rencontre en juin 2010 pour explorer les divers aspects de la question et défi nir les meilleurs moyens de recueillir des informations auprès des jeunes. Il avait le mandat de prendre connaissance des recherches pertinentes dans le domaine de l’évolution des technologies et de leur impact auprès de la jeunesse afi n de créer un outil de consultation à l’intention des adolescents et des adolescentes. Il a été convenu qu’un sondage en ligne auprès des élèves de la 10e année permettrait de cibler des champs d’intérêts pertinents. Des ébauches de questions ont alors été élaborées selon ceux-ci.

Le coordonnateur du projet, Eric Scharf, a ensuite compilé les questions proposées et préparé un questionnaire électronique. Les membres du comité ont par la suite validé les questions et fait des suggestions pour en améliorer la portée. Cette validation en région a permis d’apporter des ajustements de nature linguistique aux questions et de prédire la durée approximative du sondage. Le sondage avait une durée maximale de 45 minutes. La version fi nale a été révisée par le directeur des Services aux francophones de la FCE, Ronald Boudreau, et le chercheur de la FCE associé au projet, Richard Riel, qui se sont assurés que le sondage répondait aux besoins de la Fédération.

La FCE a ensuite communiqué avec les administrations des conseils scolaires pour établir une liste de personnes qui agiraient comme « personnes liaison » pour le projet. Si un échantillon représentatif du poids démographique régional a été ciblé au départ, le taux de réponse par région a varié grandement. La répartition telle que présentée dans le tableau 1 doit être prise en compte dans l’interprétation des résultats.

J’avais réussi à pirater le système de l’école et à changer toutes mes notes. Mais l’école a réussi à pirater mon ordinateur et à changer tous mes jeux en français.

Dans les faits, la région de l’Ouest et du Nord représente environ 10 % de la population scolaire des écoles de langue française, alors que l’Atlantique en représente approximativement 30 % et l’Ontario, autour de 60 %. Néanmoins, l’enquête n’avait pas pour but d’établir des différences régionales, mais plutôt d’offrir une vue d’ensemble des habitudes des jeunes. L’enquête se permet quand même de soulever des particularités ayant trait à la provenance des élèves.

Les personnes liaison qui ont été proposées ont communiqué avec les écoles de leur milieu et fourni le nombre d’élèves et les coordonnées des écoles qui participeraient au sondage. Chaque école a ensuite reçu un nom d’utilisateur pour accéder au sondage ainsi qu’une série de codes d’accès à distribuer de façon aléatoire aux élèves. Ce procédé visait notamment à assurer aux élèves l’anonymat de leurs réponses, élément jugé essentiel pour que celles-ci refl ètent leurs véritables habitudes. Il est à noter que le nom d’utilisateur des écoles n’a servi qu’à distinguer les régions où les élèves ont répondu au sondage, et qu’aucune analyse n’a porté sur les écoles en particulier.

Le sondage a été mené en ligne entre le 29 novembre et le 24 décembre 2010. Quelques écoles ont été dans l’impossibilité de participer au sondage pendant cette période, mais elles tenaient quand même à ce que leurs élèves y prennent part. Nous leur avons donc donné accès au sondage en ligne jusqu’au 14 janvier 2011.

Au total, plus de 1 600 élèves de 41 écoles de 14 conseils scolaires ont participé à l’enquête.

Le comité s’est réuni une deuxième fois en février 2011 pour prendre connaissance des résultats du sondage et amorcer l’analyse. Lors de cet exercice, les membres du comité ont également eu l’occasion de discuter de pistes qui pourraient faire en sorte que les technologies soient intégrées à l’apprentissage de façon à favoriser leur utilisation judicieuse, en français. Enfi n, le comité a eu la possibilité d’examiner les différentes sections du présent rapport dans leur version fi nale et de faire des suggestions et des commentaires pour en améliorer la clarté. Ces échanges ont eu lieu de façon électronique au cours des mois qui ont précédé la publication.

Tableau 1 : Répartition géographique des répondants et répondantesRÉGIONS / PROVINCES ET TERRITOIRES RÉPARTITIONRégion de l’Ouest et du Nord 7,7 % Alberta 7,5 % Territoires du Nord-Ouest 0,2 %Atlantique 57,5 % Île-du-Prince-Édouard 1,8 % Nouveau-Brunswick 52,7 % Nouvelle-Écosse 3,0 %Ontario 34,9 %

QUESTIONNAIRE

Les diverses sections du questionnaire ont en grande partie été créées spécifi quement aux fi ns de la présente enquête. Cependant, les questions de catégorisation et les questions à réponse fermée sur le vécu langagier et l’identité ethnolinguistique s’inspirent très largement de questionnaires conçus par d’autres chercheurs en éducation. Nous remercions Kenneth Deveau de l’Université Sainte-Anne (Nouvelle-Écosse) de nous y avoir donné accès. Ces questions constituent la première partie du questionnaire : les renseignements généraux.

La deuxième partie du questionnaire portait sur les appareils de poche. Puisque le comité était conscient des lacunes des élèves pour ce qui est de nommer les technologies en français, chaque terme employé était suivi d’exemples (téléphone cellulaire, téléphone intelligent, tablette tactile, etc.) et parfois même de noms de commerce (Blackberry, iPhone, etc.) pour que les élèves répondent aux questions en sachant bien de quoi il était question. Les élèves devaient indiquer combien de ces appareils de poche ils possédaient et ensuite choisir celui qu’ils utilisaient le plus souvent. Comme le sondage était électronique, les questions suivantes portaient précisément sur cet appareil. La langue d’affi chage de l’appareil, les communications les plus fréquentes effectuées avec celui-ci, la langue dans laquelle ces communications ont lieu et les utilisations les plus courantes de l’appareil faisaient l’objet de cette partie.

La question des réseaux sociaux constituait la troisième partie du questionnaire. Après avoir demandé à l’élève s’il faisait partie ou non d’un réseau social, le questionnaire lui demandait de préciser lequel il utilisait le plus souvent et lui posait ensuite des questions sur sa fréquence d’utilisation et son réseau de contacts. Bien entendu, les questions convergeaient également vers la langue dans laquelle ce réseau social était utilisé.

La quatrième et dernière partie du questionnaire portait sur un ensemble d’informations que le comité jugeait importantes de recueillir. Ainsi, certaines questions concernaient les blogues, les jeux, les wikis, les cours en ligne, l’environnement technologique de l’école et la sécurité sur Internet. Ces informations nous ont permis d’explorer d’autres aspects de l’intégration pédagogique des technologies dans les écoles de langue française.

C’est quoi ton adresse? Je peux t’aider à trouver ton autobus.

Je sais pas, mais l’adresse à mon père c’est [email protected].

PROFIL DES RÉPONDANTS ET RÉPONDANTES

Le comité a choisi de mener le sondage auprès des élèves de la 10e année puisque cette période de la vie est perçue comme un temps propice à la construction identitaire. Par ailleurs, les données pourraient être comparées à d’autres informations recueillies par la FCE dans le cadre de sondages précédents, tel celui sur l’appropriation culturelle des jeunes.

La majorité des jeunes qui ont répondu au questionnaire, soit les trois quarts (74,6 %), étaient âgés de 15 ans (tableau 2). L’échantillon comportait un nombre à peu près égal de fi lles et de garçons (respectivement 50,6 % et 49,4 %), ce qui refl ète bien la composition de la population canadienne.

Tableau 2 : Répartition des répondants et répondantes selon l’âgeÂGE DES RÉPONDANTS ET RÉPONDANTES RÉPARTITION14 ans 6,4 %

15 ans 74,6 %

16 ans 12,2 %Autre 6,8 %

Tableau 3 : Répartition des répondants et répondantes selon la langue maternelleLANGUE MATERNELLE DES RÉPONDANTS ET RÉPONDANTES RÉPARTITIONFrançais 81,3 %Anglais 15,5 %Autre 3,2 %

Non mon chéri... Je t ’assure que tu es né comme tout le monde et que tu n’as pas été téléchargé du Web.

Puisque l’enquête visait à déterminer l’impact des technologies sur la construction d’une identité francophone, les langues dominantes dans l’environnement des élèves constituaient un facteur méritant une attention particulière. L’enquête a révélé que 81,3 % des élèves considéraient avoir le français comme langue maternelle alors que 15,5 % ont indiqué l’anglais et que 3,2 % ont indiqué une autre langue que le français ou l’anglais comme langue maternelle (tableau 3).

Un autre aspect de l’environnement linguistique de l’élève est la famille. Permettant de mieux comprendre la réalité des jeunes sur ce plan, la langue maternelle des parents était un indicateur jugé important. Le tableau suivant (tableau 4) indique qu’un peu plus de mères que de pères ont le français comme langue maternelle.

Finalement, le questionnaire demandait aux élèves quel était leur pays d’origine, et 96,9 % d’entre eux ont indiqué qu’ils étaient nés au Canada. Fait intéressant cependant, 45,4 % des élèves ont affi rmé avoir changé de localité depuis leur naissance, ce qui confi rme la grande mobilité des familles actuelles.

Tableau 4 : Langue maternelle des parents des répondants et répondantesLANGUE MATERNELLE

DE LA MÈRELANGUE MATERNELLE

DU PÈREFrançais 81,1 % 75,7 %Anglais 15,1 % 20,4 %Autre 3,9 % 3,9 %

Les résultats des analyses de fréquence et de scores moyens par rapport aux questions à réponse fermée sont d’abord présentés de façon globale pour l’ensemble des écoles. Ensuite, ces mêmes données sont présentées selon le sexe, l’environnement langagier et la région géographique. La présente section comporte donc quatre volets :

• Résultats globaux• Résultats selon le sexe• Résultats selon l’environnement langagier de l’élève• Résultats selon la région géographique

RÉSULTATS GLOBAUX

Les résultats présentés dans cette première section fournissent un aperçu des données recueillies pour l’ensemble des écoles qui ont participé à l’enquête, représentant environ 1 600 élèves. Les données sont présentées selon les catégories proposées dans le questionnaire, soit l’utilisation des appareils de poche, la fréquentation des réseaux sociaux et les informations générales relatives aux environnements technologiques.

a) Appareils de poche

Utilisation

Dans cette section, il est question de savoir quelle utilisation les élèves font de leurs appareils de poche et particulièrement de constater dans quelle langue ces utilisations prennent place. On tente également de mieux comprendre qui sont les personnes qui font partie du réseau de contacts que ces appareils favorisent et de déterminer quelle est la langue utilisée quand les communications prennent place à l’intérieur de ce réseau.

Il était important tout d’abord de déterminer si les élèves faisant partie de l’échantillon possédaient bel et bien un appareil de poche. Non seulement la grande majorité des répondants et répondantes en possédaient un, mais 67,7 % d’entre eux en possédaient plus d’un dont ils se considéraient propriétaires et utilisateurs (tableau 5). Le téléphone cellulaire est l’appareil le plus utilisé par l’ensemble des élèves (tableau 6), une donnée qui risque de changer rapidement avec la popularité grandissante des autres types d’appareils.

Je texte, je tweet, j’update mon facebook, je check farmville, mon email, et mes IM. Pis tu m’dis que j’dois faire mes devoirs en plus?!

Le marché nord-américain étant ce qu’il est – et particulièrement en contexte minoritaire francophone – bon nombre des appareils vendus dans les commerces s’affi chent tout d’abord en anglais à l’achat. En plus d’avoir demandé aux élèves d’indiquer la langue dans laquelle leur appareil s’affi chait au moment où ils remplissaient le questionnaire (tableau 7), nous leur avons demandé de préciser dans quelle langue s’affi chait l’appareil au moment où ils l’ont reçu (tableau 8).

Tableau 5 : Nombre d’appareils de poche que les élèves possèdent et utilisentNOMBRE D’APPAREILS DE POCHE PROPORTION

Aucun 7,1 %

1 25,2 %

2 46,0 %

3 14,2 %

4 2,8 %

5 1,3 %

Plus de 5 3,5 %

Tableau 6 : Appareils de poche utilisés le plus souventAPPAREIL PROPORTION

Téléphone cellulaire 42,6 %

Téléphone intelligent 8,8 %

Tablette tactile 1,5 %

Baladeur numérique 15,8 %

Note : Une fois les informations ci-dessus recueillies, l’élève était invité à répondre aux autres questions de la section « appareils de poche » en tenant compte d’un seul appareil, en l’occurrence celui qu’il ou elle utilise le plus souvent.

Tableau 7 : Langue d’affi chage courante de l’appareilLANGUE PROPORTION

Français 20,3 %

Anglais 78,6 %

Autre 1,1 %

Tableau 8 : Langue d’affi chage de l’appareil au moment où il a été reçuLANGUE PROPORTION

Français 8,6 %

Anglais 90,6 %

Autre 0,8 %

On constate qu’un appareil sur cinq s’affi che en français. Lorsqu’on considère que le vocabulaire en français se développe davantage quand l’environnement s’y prête, on peut se demander s’il n’y aurait pas lieu d’encourager davantage les élèves à modifi er l’affi chage de leurs appareils. Cependant, fait encourageant, on apprend en comparant les données des deux tableaux précédents qu’un élève sur dix ayant reçu un appareil qui s’affi chait en anglais a vraisemblablement pris l’initiative de le modifi er pour qu’il s’affi che en français (20,3 % – tableau 7, moins 8,6 % – tableau 8).

Réseau de contacts

L’enquête a également porté sur le réseau de contacts relatif à certains appareils de poche. On note que c’est avec les élèves de leur école que les répondants et répondantes du sondage communiquent le plus souvent (tableau 9) au moyen de leur appareil de poche.

La grande majorité des élèves (73,4 %) indiquent qu’ils parlent « souvent » ou « toujours » avec des élèves de leur école, alors que 46,6 % des communications se font avec des élèves d’autres écoles. Les communications avec la famille sont moins fréquentes, la mère étant celle avec qui les élèves communiquent le plus fréquemment (27,4 %). On peut certainement conclure et retenir que les communications effectuées au moyen d’un appareil de poche chez les adolescents et adolescentes se font surtout avec des personnes du même groupe d’âge, et principalement avec des élèves qui fréquentent la même école de langue française.

Une fois ce fait établi, l’enquête s’est intéressée à la langue de communication des élèves avec ces contacts. On découvre qu’environ la moitié des communications (52,2 %) de l’ensemble des élèves répondants se déroulent « souvent » ou « toujours » en français (tableau 10).

Tableau 9 : Fréquence des communications avec les membres du réseau de contacts effectuées au moyen de l’appareil de poche

JAMAIS RAREMENT DE TEMPS EN TEMPS SOUVENT TOUJOURS

NE S’APPLIQUE

PASDes amis que j’ai rencontrés sur Internet 33,5 % 21,6 % 14,8 % 5,0 % 3,3 % 21,9 %

Des élèves de mon école 2,8 % 3,4 % 9,7 % 32,6 % 40,8 % 10,7 %Des élèves d’autres écoles 7,6 % 9,7 % 24,5 % 28,5 % 18,1 % 11,7 %Mon père (ou tuteur) 21,2 % 19,6 % 23,3 % 14,6 % 7,3 % 13,8 %Ma mère (ou tutrice) 16,3 % 17,2 % 26,1 % 18,0 % 9,4 % 13,1 %Mon frère (ou mes frères) 24,3 % 11,7 % 13,8 % 8,4 % 4,6 % 37,0 %Ma soeur (ou mes soeurs) 22,1 % 9,6 % 12,9 % 10,5 % 5,7 % 39,2 %De la parenté (cousins, cousines, oncles, tantes, grands-parents, etc.)

13,7 % 22,2 % 28,0 % 17,1 % 6,7 % 12,3 %

Parmi les communications qui prennent toujours place en français, il est à noter que la mère et le père sont privilégiés par les élèves (respectivement 35,1 % et 32,8 %), et suivis de près par la parenté (28,7 %). Ces informations renforcent l’importance de développer des liens solides entre l’action de l’école et les habitudes du milieu familial.

Tableau 10 : Langue utilisée avec les contacts lors des communications effectuées au moyen de l’appareil de poche

JAMAIS RAREMENT DE TEMPS EN TEMPS SOUVENT TOUJOURS

NE S’APPLIQUE

PASLe français avec les amis que j'ai rencontrés sur Internet

30,3 % 13,9 % 9,4 % 6,6 % 7,3 % 32,5 %

L’anglais avec les amis que j'ai rencontrés sur Internet 22,5 % 9,9 % 10,5 % 13,4 % 11,7 % 32,0 %

Le français avec les élèves de mon école 8,5 % 11,3 % 17,7 % 26,2 % 26,0 % 10,3 %

L'anglais avec les élèves de mon école 14,5 % 15,7 % 18,4 % 25,8 % 14,5 % 11,1 %

Le français avec les élèves d'autres écoles 18,9 % 15,2 % 20,4 % 18,3 % 13,9 % 13,4 %

L'anglais avec les élèves d'autres écoles 14,0 % 10,4 % 18,5 % 23,3 % 20,1 % 13,7 %

Le français avec mon père (ou tuteur) 22,9 % 5,1 % 9,0 % 11,2 % 32,8 % 19,0 %

L’anglais avec mon père (ou tuteur) 31,4 % 11,5 % 12,6 % 9,2 % 16,5 % 18,8 %

Le français avec ma mère (ou tutrice) 15,8 % 6,6 % 11,7 % 14,0 % 35,1 % 16,8 %

L’anglais avec ma mère (ou tutrice) 29,9 % 13,5 % 14,8 % 10,8 % 13,6 % 17,4 %

Le français avec mon frère 21,4 % 4,8 % 8,0 % 8,4 % 16,9 % 40,5 %L’anglais avec mon frère 25,2 % 7,8 % 8,5 % 7,7 % 10,0 % 40,8 %Le français avec ma sœur 18,8 % 4,6 % 8,7 % 8,5 % 17,8 % 41,6 %L’anglais avec ma sœur 24,1 % 7,1 % 8,2 % 9,7 % 9,2 % 41,7 %Le français avec la parenté (cousins, cousines, oncles, tantes, grands-parents, etc.)

13,8 % 7,9 % 15,0 % 18,4 % 28,7 % 16,2 %

L’anglais avec la parenté (cousins, cousines, oncles, tantes, grands-parents, etc.)

24,1 % 13,6 % 18,7 % 14,7 % 12,4 % 16,5 %

Communication

L’un des moyens de communication privilégiés par les élèves est l’envoi de messages texte, communément appelés « textos ». Les élèves qui ont répondu au questionnaire confi rment l’importance de ce médium. En effet, 29,4 % d’entre eux envoient plus de 100 textos dans une journée normale (tableau 11).

Le langage employé sur les appareils de poche a la caractéristique d’être truffé de sigles et de « raccourcis » langagiers qui permettent de rendre ce moyen de communication rapide et effi cace. Pour mieux connaître les habitudes des élèves relativement à la langue privilégiée pour l’envoi de textos (tableau 12), il a été jugé approprié d’offrir aux élèves l’option d’un « mélange de français et d’anglais en même temps ». Près de la moitié (46 %) des élèves ont indiqué qu’ils écrivent « la plupart des messages » ou « tous les messages » de cette façon.

Puisque les textos sont bien ancrés dans les habitudes de vie des adolescents et des adolescentes des écoles de langue française, l’enquête a voulu savoir si ces jeunes connaissaient les sigles les plus courants de ce type de communication. Une liste de sigles a ainsi été proposée aux élèves en leur demandant simplement de préciser s’ils les connaissaient ou non. Si ce sont clairement les sigles anglophones qui sont les plus connus, l’exemple de LOL (Laughing Out Loud) et de son pendant français MDR (mort de rire) est frappant : neuf élèves sur dix connaissent le sigle anglais alors qu’un seul élève sur dix reconnaît le sigle en français (tableau 13).

Tableau 11 : Nombre de messages texte envoyés dans une journée normaleNOMBRE DE MESSAGES TEXTE PROPORTION0 22,7 %

1 à 10 8,8 %

10 à 20 7,4 %

20 à 50 12,1 %

50 à 100 14,8 %

Plus de 100 29,4 %

Tableau 12 : Langues utilisées lors de l’envoi de messages texteAUCUN DE CES

MESSAGES

QUELQUES-UNS DE CES MESSAGES

ENVIRON LA MOITIÉ DE CES

MESSAGES

LA PLUPART DE CES

MESSAGES

TOUS CES MESSAGES

Français 12,5 % 28,8 % 17,9 % 27,1 % 13,7 %

Anglais 13,3 % 26,4 % 17,8 % 28,0 % 14,5 %Mélange de français et d'anglais en même temps 11,0 % 23,7 % 19,3 % 26,8 % 19,2 %

Autre langue 90,9 % 6,4 % 0,9 % 0,5 % 1,3 %

Tableau 13 : Utilisation et connaissance de sigles en français et en anglaisOUI NON

Lol 93,3 % 6,7 %

Mdr 9,8 % 90,2 %

Certains appareils de poche permettent également de télécharger et d’écouter de la musique. Les répondants et répondantes ont confi rmé que la grande majorité des appareils qu’ils utilisent couramment offrent cette possibilité (tableau 14).

Dans une enquête antérieure de la FCE, les activités des élèves qui se déroulaient en français, particulièrement en dehors du contexte scolaire, soulevaient des inquiétudes quant à leur fréquence limitée6. L’écoute de musique en français sur les appareils de poche confi rme que cette tendance se maintient dans l’univers technologique puisque la musique en français n’est écoutée « souvent » ou « toujours » que dans 9,1 % des cas (tableau 15).

b) Réseaux sociaux

Phénomène relativement nouveau, la possibilité de réseautage social sur Internet est une tendance à laquelle les jeunes adhèrent d’emblée partout dans le monde. Cette section de l’enquête tente de déterminer quelles sont les utilisations les plus courantes des réseaux sociaux par les adolescents et adolescentes des écoles de langue française et de préciser le contexte langagier dans lequel ces activités prennent place.

Participation aux réseaux sociaux

L’échantillon d’élèves de l’enquête révèle que neuf élèves sur dix sont membres d’un réseau social (tableau 16). De ceux-ci, la très grande majorité (97,2 %) ont identifi é Facebook comme le réseau social qu’ils utilisent principalement (tableau 17).

Tableau 14 : Capacité d’écouter de la musique avec l’appareil de poche Oui 88,2 %

Non 11,8 %

Tableau 15 : Langue de la musique écoutée avec l’appareil de poche

JAMAIS RAREMENT DE TEMPS EN TEMPS SOUVENT TOUJOURS

Français 38,9 % 32,3 % 19,7 % 7,2 % 1,9 %Anglais 2,5 % 0,8 % 3,3 % 26,3 % 67,0 %

6 DEVEAU, Kenneth, et Christine DALLAIRE. L’appropriation culturelle des jeunes à l’école secondaire francophone en milieu minoritaire – Résultats de l’enquête pancanadienne. Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants, 2009, page 65.

Tableau 16 : Élèves répondants qui sont membres d’un réseau socialOui 89,1 %

Non 10,9 %

Langue d’affi chage

La langue de l’environnement de travail de l’élève peut être déterminante dans le développement du vocabulaire propre à un domaine. L’enquête s’est donc intéressée à la langue dans laquelle s’affi che le réseau social que l’élève utilise le plus fréquemment. Le quart des élèves (25,6 %) fréquentent un réseau social où l’affi chage du site est en français (tableau 18).

Utilisation du réseau social

Les jeunes d’aujourd’hui sont habitués aux technologies et celles-ci font partie de leur quotidien. Puisque le temps passé en contact avec un réseau social est quantifi able dans une certaine mesure, le questionnaire a demandé aux élèves de donner une approximation du temps qu’ils y consacrent. Le tableau 19 ci-après montre que près de la moitié des élèves sont en réseautage social technologique d’une à trois heures dans une journée typique. Cependant, près du tiers des élèves (31,1 %) y consacrent moins d’une heure de leur journée.

Tableau 17 : Réseaux sociaux dont les répondants et répondantes sont membresRÉSEAU SOCIAL OUI NONBebo 0,9 % 99,1 %

Diigo 0,5 % 99,5 %

Facebook 97,2 % 2,8 %

Faces 1,0 % 99,0 %

Habbo 3,3 % 96,7 %

LinkedIn 0,8 % 99,2 %

Myspace 11,8 % 88,2 %

Ning 0,8 % 99,2 %

Second Life 1,2 % 98,8 %

Twitter 18,6 % 81,4 %

WordPress 0,7 % 99,3 %

Autres 34,3 % 65,7 %

Note : Une fois les informations ci-dessus recueillies, l’élève était invité à répondre aux autres questions de la section « réseaux sociaux » en tenant compte d’un seul réseau social, en l’occurrence celui qu’il ou elle utilise le plus souvent.

Tableau 18 : Langue d’affi chage du site du réseau social le plus fréquentéFrançais 25,6 %

Anglais 72,5 %

Autre 1,9 %

Parmi les utilisations les plus courantes que font les élèves des écoles de langue française ayant participé à l’enquête, la lecture d’informations au sujet des amis et le clavardage sont les activités faites « souvent » et « toujours » (respectivement 49,3 % et 47,7 % – tableau 20).

Puisque ces utilisations font appel à la lecture et à l’écriture — deux activités fortement encouragées par l’école — la langue dans laquelle elles se déroulent devient un facteur important. Or, les données révèlent que « la plupart des informations » ou « toutes les informations » sont affi chées en anglais à 50,5 %. Quant aux informations consultées, pour les mêmes rubriques, l’anglais domine à 62 % (tableau 21).

Tableau 19 : Temps consacré aux réseaux sociaux dans une journée normalePOURCENTAGE

Moins d'une heure 31,1 %

De 1 à 2 heures 31,7 %

De 2 à 3 heures 16,9 %

De 3 à 4 heures 9,8 %

De 4 à 5 heures 4,5 %

Plus que 5 heures 5,9 %

Tableau 20 : Utilisations les plus courantes du réseau social préféré

JAMAIS RAREMENT DE TEMPS EN TEMPS SOUVENT TOUJOURS

Affi cher des photos 12,6 % 21,8 % 32,2 % 22,7 % 10,7 %Clavarder 4,5 % 14,0 % 33,9 % 30,3 % 17,4 %Jouer à des jeux 27,7 % 23,8 % 21,2 % 18,3 % 8,9 %Lire des informations sur mes amis 6,2 % 14,8 % 29,7 % 33,3 % 16,0 %Lire des informations générales 9,2 % 16,4 % 29,6 % 30,5 % 14,2 %Partager des liens Internet 25,0 % 31,7 % 25,5 % 13,3 % 4,6 %Participer à des groupes d'intérêts (groupe de musique, équipe sportive, acteur/actrice, etc.)

20,9 % 25,0 % 26,2 % 19,4 % 8,5 %

Tableau 21 : Langue des informations affi chées ou consultées sur le réseau social préféré

RÉSEAUX SOCIAUX AUCUNE INFORMATION

TRÈS PEU D’INFOR-MATIONS

ENVIRON LA MOITIÉ DES IN-FORMATIONS

LA PLUPART DES INFOR-

MATIONS

TOUTES LES INFOR-

MATIONSInformations affi chées en français 21,8 % 30,1 % 20,7 % 17,9 % 9,5 %

Informations affi chées en anglais 9,6 % 18,6 % 21,3 % 28,6 % 21,9 %

Informations consultées en français 21,5 % 35,6 % 21,6 % 16,8 % 4,4 %

Informations consultées en anglais 4,0 % 13,9 % 20,1 % 38,0 % 24,0 %

En ce qui a trait aux communications par l’entremise d’un réseau social, l’enquête révèle que c’est avec les personnes de leur propre groupe d’âge que les élèves interagissent avant tout (tableau 22), soit « souvent » et « toujours » avec les élèves de leur école (76,6 %) et avec les élèves d’autres écoles (57 %).

Puisque ce sont les élèves de leur propre école de langue française qui constituent la majorité des contacts du réseau social, il n’est pas surprenant que les élèves considèrent qu’un grand nombre de leurs contacts puissent parler français (tableau 23).

Finalement, le questionnaire demandait à l’élève de déterminer quelle identité linguistique lui attribuerait une personne qui lirait son profi l sur son réseau social préféré. Le tableau 24 confi rme que le tiers des élèves croient que l’identité qu’ils projettent sur leur réseau social est « autant francophone qu’anglophone ».

Tableau 22 : Fréquence des communications avec les contacts du réseau social préféré

JAMAIS RAREMENT DE TEMPS EN TEMPS SOUVENT TOUJOURS

NE S’APPLIQUE

PASDes amis que j'ai rencontrés sur Internet 30,3 % 25,4 % 18,1 % 9,3 % 4,6 % 12,2 %

Des élèves de mon école 2,7 % 5,6 % 13,1 % 34,6 % 42,0 % 2,1 %Des élèves d'autres écoles 6,1 % 9,7 % 24,8 % 32,9 % 24,1 % 2,4 %Mon père (ou tuteur) 57,0 % 12,9 % 7,7 % 3,2 % 2,3 % 17,0 %Mon frère (ou mes frères) 35,3 % 14,3 % 12,7 % 5,6 % 3,4 % 28,7 %De la parenté (cousins, cousines, oncles, tantes, grands-parents, etc.)

13,5 % 20,6 % 33,0 % 20,8 % 9,1 % 3,0 %

Ma mère (ou tutrice) 49,9 % 18,8 % 11,6 % 4,8 % 2,8 % 12,1 %Ma sœur (ou mes sœurs) 29,2 % 14,0 % 13,9 % 7,8 % 4,8 % 30,2 %

Tableau 23 : Contacts du réseau social préféré pouvant communiquer en françaisPROPORTION

Aucune de ces personnes 3,6 %

Quelques-unes de ces personnes 13,4 %

Environ la moitié de ces personnes 29,2 %

La plupart de ces personnes 44,0 %

Toutes ces personnes 9,8 %

Sur ce point, il est intéressant de constater que l’univers technologique représente assez fi dèlement l’identité linguistique que les jeunes s’attribuent dans la société. En effet, l’étude sur l’appropriation culturelle des jeunes effectuée en 2009 pour le compte de la FCE faisait ressortir la force de l’autodéfi nition bilingue par les jeunes7

dans toutes les régions du Canada.

c) Informations générales relatives aux environnements technologiques

Cette section comporte des informations d’ordre plus général et vise à explorer d’autres aspects des technologies moins utilisées par les élèves. Le comité jugeait cependant que les données recueillies permettraient au personnel enseignant de connaître le vécu des élèves dans ces sphères et d’en exploiter le potentiel pédagogique.

Écriture sur Internet

Si les appareils de poche et les réseaux sociaux permettent de mettre à profi t des connaissances en lecture et en écriture, plusieurs autres sites exploitent des compétences liées à la langue.

Tableau 24 : Identité linguistique projetée par le profi l de l’élève sur son réseau social préféréIDENTITÉ LINGUISTIQUE PROPORTIONJe ne suis ni francophone, ni anglophone 1,6 %Je suis autant francophone qu'anglophone 33,2 %Je suis un peu francophone et surtout anglophone 18,8 %

Je suis surtout francophone et un peu anglophone 21,0 %

Je suis francophone 11,0 %

Je suis anglophone 10,9 %

Autre 3,5 %

7 DEVEAU, Kenneth, et Christine DALLAIRE. L’appropriation culturelle des jeunes à l’école secondaire francophone en milieu minoritaire – Résultats de l’enquête pancanadienne, Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants, 2009, page 96.

Où est la composition sur le printemps que tu devais me remettre?

Woh minute madame, j’ai toutes les saisons sur mon blogue et je t’ai envoyé le lien hier. Tu vas trouver ton printemps là-dedans.

L’enquête s’est intéressée à deux types de technologies assez connues : les blogues et les wikis. Bien que les questions qui étaient posées aux élèves portaient sur leur usage de ces outils, les données ont surtout montré qu’ils sont peu connus des élèves. En effet, un élève sur cinq ne savait pas ce qu’est un blogue et 34,3 % des élèves ne connaissaient pas le concept de wiki (tableau 25).

On a aussi voulu savoir dans quelle mesure les élèves portent une attention particulière à leur écriture dans une variété de situations tirées de leur quotidien, y compris les aspects technologiques. Le tableau 26 indique assez clairement que les élèves accordent de l’importance à leurs travaux d’école et à leurs notes de classe, mais que cette attention chute de façon assez radicale dans le contexte des réseaux sociaux et des messages texte envoyés. Il est à noter que cette question ne comportait aucune référence à la langue utilisée par l’élève, bien qu’on puisse prédire que le français est la langue couramment employée par l’élève dans son environnement scolaire.

Perceptions des élèves

Quelques questions de l’enquête portaient sur les perceptions des élèves par rapport à des aspects liés à l’utilisation d’Internet et à l’apprentissage : la sécurité sur Internet, le niveau d’aisance des adultes qu’ils côtoient et la confi ance qu’ils accordent aux ressources qui sont à leur disposition.

Plus de la moitié des jeunes (55,5 %) considèrent qu’il y a des risques associés à l’utilisation d’Internet (tableau 27). Ce groupe est donc conscient des menaces existantes et dont sont particulièrement victimes les jeunes.

Tableau 26 : Attention accordée à l’écriture

JE NE FAISJAMAIS

ATTENTION

JE FAIS UN PEU

ATTENTION

JE FAIS SOUVENT

ATTENTION

JE FAIS TRÈS

SOUVENT ATTENTION

JE FAIS TOUJOURS ATTENTION

NE S’APPLIQUE

PAS

Tes travaux d'école 5,0 % 8,5 % 18,2 % 28,0 % 38,0 % 2,3 %Tes notes de classe 5,5 % 16,7 % 22,1 % 24,6 % 28,8 % 2,3 %Réseau social 15,0 % 31,1 % 22,6 % 14,1 % 9,8 % 5,4 %Messages texte 25 % 27,2 % 15,1 % 8,5 % 9,8 % 14,4 %

Tableau 27 : Perception que des risques sont associés à l’utilisation d’InternetPOURCENTAGE

Oui 55,5 %

Non 26,8 %

Je ne sais pas 17,7 %

Tableau 25 : Élèves qui écrivent un blogue ou qui contribuent à un wiki

OUI NONJE NE SAIS

PAS CE QUE C'EST

Blogue 6,0 % 75,2 % 18,8 %Wiki 7,1 % 58,6 % 34,3 %

On demandait ensuite aux élèves de placer par ordre d’importance les sources d’information qui ont le plus grand pouvoir de sensibilisation aux risques liés à l’utilisation d’Internet. Selon les données recueillies (tableau 28), ce sont surtout les parents et les amis qui remplissent ce rôle, le personnel enseignant n’arrivant qu’au cinquième rang dans ce domaine.

En revanche, lorsqu’on a demandé aux élèves d’indiquer le niveau d’aisance des adultes qu’ils côtoient régulièrement (tableau 29), le personnel enseignant est ressorti comme le groupe principal perçu comme étant « assez à l’aise » ou « très à l’aise » avec la technologie (72 %), devant la mère et le père.

Enfi n, les questions de l’enquête sur les perceptions des élèves tentaient de déterminer si les élèves faisaient confi ance aux contenus du Web autant qu’aux documents papier traditionnels. On leur a proposé une série de ressources présentes dans leur quotidien en leur demandant de préciser le degré de confi ance qu’ils accordaient aux informations qu’ils y trouvaient (tableau 30).

Tableau 28 : Sources de sensibilisation aux risques liés à l’utilisation d’Internet, par ordre d’importance

SCORE RANGParents 3 938 1

Amis 3 030 2

Internet 2806 3

Télévision 2 505 4

Personnel enseignant 2 236 5

Frère(s) ou soeur(s) 2 059 6

Journaux / revues 1 827 7

Note : Le score est le résultat d’un calcul pondéré. L’élément classé premier a une valeur supérieure aux éléments classés dans les rangs qui suivent, le score étant la somme de tous les chiffres pondérés.

Tableau 29 : Niveau d’aisance des adultes que les élèves côtoient régulièrement par rapport à la technologie

PAS DU TOUT

À L’AISE

PAS TRÈSÀ L’AISE

ASSEZÀ L’AISE

TRÈSÀ L’AISE

NE S’APPLIQUE

PASPersonnel enseignant* 7,0 % 21,0 % 56,5 % 15,5 % 0,0 %Mère 9,8 % 26,2 % 38,8 % 21,8 % 3,4 %Père 12,8 % 20,7 % 32,3 % 28,2 % 6,0 %

* La question posée excluait la personne responsable du cours de technologie afi n de donner un meilleur aperçu général de la perception des élèves.

Si on constate que les élèves font « souvent » ou « toujours » confi ance au dictionnaire papier (64,7 %) et au manuel de classe traditionnel (67,5 %), on remarque également que la recherche sur Internet fait bonne fi gure dans les perceptions des élèves (65,7 %). En prenant en considération leur faible connaissance du concept de wiki (voir tableau 25), on peut se demander si les élèves sont suffi samment informés des faiblesses de l’information contenue sur le Web et, surtout, s’ils sont en mesure de discerner les sites fi ables des sites plus douteux.

RÉSULTATS SELON LE SEXE

L’enquête comportait une proportion égale de fi lles et de garçons. On a voulu savoir s’il existait des différences entre les deux groupes quant à l’utilisation des technologies. Les tableaux qui suivent ne refl ètent donc que les données qui permettaient de conclure à une différence.

On constate dans le tableau 31 que les garçons sont plus nombreux que les fi lles à n’avoir aucun appareil de poche. Ils sont également plus nombreux à n’avoir qu’un seul appareil alors que les fi lles semblent portées à en avoir plus d’un.

Tableau 31 : Nombre d’appareils de poche selon le sexeFILLES GARÇONS

0 4,0 % 10,3 %

1 21,7 % 28,8 %

2 51,9 % 39,8 %

3 16,1 % 12,2 %

4 3,3 % 2,4 %

5 1,2 % 1,4 %

Plus de 5 1,8 % 5,2 %

Tableau 30 : Degré de confi ance des élèves dans les informations tirées des ressources

JAMAIS RAREMENT DE TEMPS EN TEMPS SOUVENT TOUJOURS

JE N’UTILISE

PASCET OUTIL

Dictionnaire papier 8,3 % 7,8 % 14,0 % 21,7 % 43,0 % 5,2 %

Dictionnaire en ligne 6,9 % 9,4 % 23,1 % 34,7 % 17,7 % 8,3 %Encyclopédie papier 18,8 % 10,5 % 13,3 % 16,7 % 30,4 % 16,3 %Encyclopédie en ligne 9,0 % 8,7 % 22,5 % 31,7 % 14,6 % 13,4 %Journal papier 10,5 % 12,5 % 17,1 % 23,3 % 23,8 % 12,8 %Journal en ligne 12,8 % 13,3 % 21,9 % 20,2 % 14,1 % 17,7 %Magazine papier 11,6 % 12,3 % 22,9 % 21,2 % 16,9 % 12,8 %Magazine en ligne 15,0 % 15,5 % 22,3 % 17,0 % 10,1 % 20,1 %Manuel de classe 6,5 % 6,4 % 15,1 % 28,2 % 39,3 % 4,5 %Recherche sur Internet 3,6 % 4,2 % 25,2 % 40,6 % 25,1 % 2,3 %Autres ressources 14,2 % 8,2 % 22,3 % 17,4 % 14,9 % 26,0 %

a) Communication

De façon assez constante, les données nous permettent de constater que les fi lles sont celles qui communiquent surtout « souvent » ou « toujours » avec les groupes établis, principalement avec les élèves de l’école (fi lles = 78,5 %, garçons = 67,8 %) et les élèves d’autres écoles (fi lles = 50,8 %, garçons = 42 %). Les communications avec la mère et le père sont également plus fréquentes chez les fi lles (tableau 32).

Constatant que les fi lles sont plus enclines à communiquer de façon électronique avec les membres de leur réseau de contacts, il n’est pas surprenant de constater qu’elles sont également portées à envoyer davantage de messages que les garçons (tableau 33). Ainsi, on observe que 54,1 % des fi lles envoient plus de 50 messages texte dans une journée normale, alors que ce pourcentage s’établit à 40,5 % chez les garçons. On remarque également que davantage de garçons (27,3 %) n’envoient aucun message texte.

Tableau 32 : Fréquence des communications avec les membre du réseau de contacts effectuées au moyen de l’appareil de poche, selon le sexe

JAMAIS RAREMENT DE TEMPS EN TEMPS SOUVENT TOUJOURS

NE S’APPLIQUE

PASDes amis que j'ai rencontrés sur Internet

34,6 % F32,3 % G

21,3 % F21,8 % G

13,5 % F16,2 % G

4,5 % F5,5 % G

2,6 % F4,0 % G

23,5 % F20,2 % G

Des élèves de mon école 1,9 % F3,9 % G

2,1 % F4,6 % G

6,4 % F13,3 % G

32,2 % F33,0 % G

46,3 % F34,8 % G

11,1 % F10,4 % G

Des élèves d'autres écoles 5,5 % F9,8 % G

8,8 % F10,6 % G

23,0 % F26,1 % G

29,9 % F27,1 % G

20,9 % F14,9 % G

11,9 % F11,5 % G

Mon père (ou tuteur) 18,3 % F24,4 % G

19,2 % F20,2 % G

24,2 % F22,4 % G

16,4 % F12,7 % G

7,4 % F7,2 % G

14,5 % F13,1 % G

Ma mère (ou tutrice) 12,7 % F20,2 % G

15,5 % F19,1 % G

27,0 % F25,1 % G

20,3 % F15,5 % G

11,2 % F7,3 % G

13,2 % F12,8 % G

Mon frère (ou mes frères) 20,2 % F28,9 % G

10,7 % F12,8 % G

14,6 % F13,0 % G

9,0 % F7,9 % G

4,3 % F5,0 % G

41,2 % F32,5 % G

Ma soeur (ou mes soeurs) 18,2 % F26,4 % G

9,0 % F10,4 % G

11,2 % F14,8 % G

11,3 % F9,5 % G

6,8 % F4,5 % G

43,5 % F34,4 % G

De la parenté (cousins, cousines, oncles, tantes, grands-parents, etc.)

12,7 % F14,8 % G

20,7 % F23,9 % G

27,7 % F28,3 % G

18,8 % F15,3 % G

7,7 % F5,5 % G

12,4 % F12,2 % G

Tableau 33 : Nombre de messages texte envoyés dans une journée normale, selon le sexeNOMBRE DE MESSAGES TEXTE FILLES GARÇONS0 18,5 % 27,3 %

1 à 10 6,7 % 11,0 %

10 à 20 6,1 % 9,9 %

20 à 50 14,6 % 11,3 %

50 à 100 17,8 % 14,0 %

Plus de 100 36,3 % 26,5 %

Quant à la langue privilégiée lorsque ces nombreux messages texte sont rédigés, les fi lles se distinguent à nouveau des garçons. En effet, plus de la moitié des fi lles (53,4 %) déclarent un mélange de français et d’anglais pour « la plupart de ces messages » ou « tous ces messages » (tableau 34), comparativement à 36,9 % des garçons.

b) Jeux électroniques

Certains appareils de poche permettent de jouer à des jeux électroniques. Ce sont les garçons qui sont plus enclins à posséder de tels appareils dans une proportion de 81,6 % (tableau 35).

L’enquête s’est ensuite penchée sur la langue privilégiée par les fi lles et les garçons qui se servent de leur appareil de poche pour jouer à des jeux. Les garçons sont davantage portés à jouer à ces jeux en anglais « souvent » ou « toujours » (67,8 %), alors que les fi lles le font dans une proportion de 55.9 % (tableau 36). Mentionnons cependant que l’univers du jeu électronique se développe surtout en anglais, et qu’il est possible que certains de ces jeux ne soient pas disponibles en français.

Tableau 34 : Messages texte envoyés dans un mélange de français et d’anglais, selon le sexeNOMBRE DE MESSAGES TEXTE FILLES GARÇONSAucun de ces messages 6,2 % 16,9 %

Quelques-un de ces messages 21,5 % 26,4 %

Environ la moitié de ces messages 18,9 % 19,8 %

La plupart de ces messages 31,1 % 21,5 %

Tous ces messages 22,3 % 15,4 %

Tableau 35 : Élèves dont l’appareil de poche permet de jouer à des jeux, selon le sexeFILLES GARÇONS

Oui 73,5 % 81,6 %

Non 26,5 % 18,4 %

Tableau 36 : Langue privilégiée pour jouer à des jeux sur un appareil de poche, selon le sexeFILLES GARÇONS

FRANÇAIS ANGLAIS FRANÇAIS ANGLAISJamais 62,3 % 15,3 % 71,2 % 10,2 %Rarement 22,0 % 10,6 % 14,6 % 8,5 %

De temps en temps 11,3 % 18,2 % 9,5 % 13,5 %

Souvent 3,6 % 20,1 % 3,2 % 16,4 %

Toujours 0,9 % 35,8 % 1,5 % 51,4 %

c) Réseaux sociaux

De façon générale, l’enquête a permis de constater que les fi lles passent plus de temps sur les réseaux sociaux que les garçons (tableau 37). En effet, 46,8 % des fi lles y passent plus de deux heures par jour, comparativement à 26,9 % des garçons. Les garçons y passent beaucoup moins de temps, près de 40 % d’entre eux y consacrant moins d’une heure.

Si les fi lles y consacrent plus de temps, c’est probablement parce que leur réseau est plus étendu en nombre que celui des garçons. Les fi lles ont déclaré dans une proportion de 33,6 % avoir plus de 500 « amis » sur le réseau social qu’elles utilisent le plus souvent. Chez les garçons, cette proportion chute à 22 % (tableau 38).

L’enquête a également révélé des différences dans le type d’utilisation que les élèves font de leur réseau social préféré, selon le sexe (tableau 39). De façon générale, les fi lles font une plus grande utilisation des fonctionnalités de leur réseau social. L’échange de photos, par exemple, est une fonction que plus de la moitié des fi lles (51,5 %) disent utiliser « souvent » ou « toujours », alors que seulement 14,2 % des garçons semblent s’en servir. En fait, à l’exception de la fonction qui permet de jouer à des jeux, pour laquelle les garçons ont un intérêt légèrement supérieur, ce sont les fi lles qui semblent davantage profi ter des fonctions de leur réseau social.

Tableau 37 : Temps consacré aux réseaux sociaux dans une journée normale, selon le sexeFILLES GARÇONS

Moins d’une heure 23,0 % 39,8 %

De 1 à 2 heures 30,2 % 33,2 %

De 2 à 3 heures 21,8 % 11,7 %

De 3 à 4 heures 11,4 % 8,1 %

De 4 à 5 heures 6,0 % 3,0 %

Plus que 5 heures 7,6 % 4,1 %

Tableau 38 : Nombre de contacts sur le réseau social utilisé le plus souvent, selon le sexeFILLES GARÇONS

Aucun 0,3 % 1,4 %

1 à 10 1,5 % 1,6 %

10 à 25 1,7 % 2,3 %

25 à 50 2,5 % 5,7 %

50 à 100 4,8 % 8,0 %

100 à 200 18,6 % 20,4 %

200 à 500 37,1 % 38,6 %

Plus de 500 33,6 % 22,0 %

D’après les données de l’enquête, les fi lles ont tendance à faire usage du français de façon plus constante que les garçons. Le pourcentage de fi lles qui utilisent « toujours » le français lors des communications est systématiquement plus élevé, peu importe le groupe de contacts (tableau 40).

Tableau 39 : Utilisations les plus courantes du réseau social préféré, selon le sexe

JAMAIS RAREMENT DE TEMPS EN TEMPS SOUVENT TOUJOURS

Affi cher des photos 5,7 % F20,1 % G

12,6 % F31,8 % G

30,5 % F34,0 % G

34,0 % F10,5 % G

17,2 % F3,7 % G

Clavarder 2,5 % F6,6 % G

11,9 % F16,2 % G

34,4 % F33,4 % G

31,7 % F28,8 % G

19,5 % F15,0 % G

Jouer à des jeux 29,9 % F25,4 % G

26,1 % F21,3 % G

19,1 % F23,5 % G

16,6 % F20,2 % G

8,2 % F9,6 % G

Lire des informations sur mes amis 3,1 % F9,6 % G

9,7 % F20,3 % G

28,0 % F31,5 % G

38,1 % F28,2 % G

21,2 % F10,4 % G

Partager des liens Internet 23,5 % F26,5 % G

32,1 % F31,1 % G

24,0 % F27,1 % G

16,1 % F10,3 % G

4,2 % F4,9 % G

Participer à des groupes d'intérêts (groupe de musique, équipe sportive, acteur/actrice, etc.)

14,3 % F27,9 % G

25,4 % F24,6 % G

26,3 % F26,2 % G

23,8 % F14,6 % G

10,2 % F6,7 % G

Tableau 40 : Langue utilisée lors des communications avec les contacts du réseau social préféré, selon le sexe

JAMAIS RAREMENT DE TEMPS EN TEMPS SOUVENT TOUJOURS

NE S’APPLIQUE

PASLe français avec les amis que j'ai rencontrés sur Internet

23,9 % F34,1 % G

17,2 % F14,9 % G

12,2 % F12,6 % G

8,8 % F11,2 % G

9,0 % F7,9 % G

26,9 % F19,3 % G

L’anglais avec les amis que j'ai rencontrés sur Internet

22,1 % F22,7 % G

12,5 % F12,7 % G

13,3 % F14,2 % G

13,3 % F15,0 % G

12,6 % F15,3 % G

26,3 % F20,0 % G

Le français avec les élèves de mon école

4,8 % F15,6 % G

11,0 % F13,9 % G

23,2 % F18,8 % G

29,9 % F24,8 % G

29,1 % F23,8 % G

2,0 % F3,2 % G

L'anglais avec les élèves de mon école

14,3 % F16,9 % G

15,9 % F13,0 % G

24,7 % F21,6 % G

27,5 % F26,8 % G

15,3 % F18,2 % G

2,5 % F3,6 % G

Le français avec les élèves d’autres écoles

13,4 % F24,4 % G

17,4 % F19,3 % G

23,7 % F17,9 % G

23,7 % F18,2 % G

17,6 % F14,8 % G

4,3 % F5,4 % G

L'anglais avec les élèves d’autres écoles

12,2 % F14,7 % G

13,9 % F14,6 % G

23,6 % F16,9 % G

26,7 % F22,2 % G

19,1 % F24,5 % G

4,4 % F7,2 % G

Le français avec mon père (ou tuteur)

29,4 % F34,8 % G

3,2 % F5,0 % G

6,0 % F6,7 % G

6,0 % F7,2 % G

16,7 % F14,7 % G

38,7 % F31,6 % G

L’anglais avec mon père (ou tuteur)

35,6 % F36,3 % G

7,0 % F7,6 % G

7,0 % F8,3 % G

4,2 % F6,6 % G

8,1 % F10 % G

38,1 % F31,2 % G

Le français avec ma mère (ou tutrice)

25,2 % F33,2 % G

5,7 % F7,3 % G

9,5 % F8,7 % G

9,9 % F8,8 % G

21,2 % F17,0 % G

28,5 % F25,0 % G

L’anglais avec ma mère (ou tutrice)

35,6 % F36,9 % G

9,3 % F10,9 % G

11,2 % F8,7 % G

7,6 % F8,6 % G

7,7 % F9,4 % G

28,6 % F25,3 % G

Le français avec mon frère 21,8 % F31,5 % G

5,7 % F5,6 % G

8,9 % F9,4 % G

8,8 % F7,6 % G

13,8 % F12,6 % G

41,0 % F33,3 % G

d) Informations générales relatives aux environnements technologiques

Un usage plus soutenu de la langue est une caractéristique des fi lles qu’on peut également observer dans l’attention générale qu’elles accordent à l’écriture. Ainsi, lorsqu’on leur a demandé si elles faisaient « toujours » attention à leur écriture dans une série d’activités de leur quotidien, elles ont été plus nombreuses que les garçons à répondre affi rmativement (tableau 41).

Bien que le nombre d’utilisateurs de blogues (n=98) et d’élèves contribuant à des wikis (n=116) soit relativement limité par rapport au nombre total d’élèves ayant participé à l’enquête, certaines différences intéressantes liées au genre sont ressorties des données. Ainsi, on remarque que parmi les élèves qui utilisent les blogues, 62 % des garçons disent le faire « quelques fois par semaine » ou « tous les jours », alors que ce pourcentage chute à 38,4 % chez les fi lles (tableau 42).

Tableau 41 : Attention accordée à l’écriture, selon le sexe

JE NE FAIS JAMAIS

ATTENTION

JE FAIS UN PEU

ATTENTION

JE FAIS SOUVENT

ATTENTION

JE FAIS TRÈS

SOUVENT ATTENTION

JE FAIS TOUJOURS ATTENTION

NE S'APPLIQUE

PAS

Travaux d'école 1,3 % F8,4 % G

4,8 % F12,2 % G

14,7 % F21,2 % G

29,7 % F26,5 % G

42,2 % F28,3 % G

1,3 % F3,4 % G

Notes de classe 1,9 % F9,0 % G

10,6 % F22,6 % G

18,9 % F24,9 % G

29,0 % F20,7 % G

38,5 % F19,2 % G

1,1 % F3,5 % G

Réseau social 14,1 % F19,9 % G

35,1 % F29,3 % G

23,5 % F22,7 % G

14,5 % F15,1 % G

10,8 % F9,5 % G

2,0 % F3,5 % G

Messages texte 24,7 % F26,0 % G

32,8 % F23,3 % G

15,5 % F15,2 % G

7,2 % F10,4 % G

10,5 % F8,9 % G

9,3 % F16,2 % G

(suite)

JAMAIS RAREMENT DE TEMPS EN TEMPS SOUVENT TOUJOURS

NE S’APPLIQUE

PAS

L’anglais avec mon frère 25,9 % F30,2 % G

7,8 % F8,7 % G

9,8 % F9,9 % G

7,0 % F7,3 % G

8,2 % F10,0 % G

41,3 % F33,9 % G

Le français avec ma sœur 18,2 % F28,2 % G

5,3 % F5,9 % G

10,2 % F10,9 % G

10,6 % F8,9 % G

16,0 % F14,3 % G

39,7 % F31,8 % G

L’anglais avec ma sœur 25,7 % F31,2 % G

7,3 % F7,9 % G

9,8 % F10,2 % G

9,4 % F9,0 % G

7,7 % F9,6 % G

40,1 % F32,1 % G

Le français avec la parenté (cousins, cousines, oncles, tantes, grands-parents, etc.)

13,5 % F20,1 % G

9,0 % F12,3 % G

17,2 % F18,1 % G

24,5 % F16,6 % G

27,5 % F23,4 % G

8,2 % F9,6 % G

L’anglais avec la parenté (cousins, cousines, oncles, tantes, grands-parents, etc.)

23,1 % F26,3 % G

17,6 % F18 % G

19,9 % F17,7 % G

19,2 % F14,6 % G

11,8 % F12,3 % G

8,4 % F11,0 % G

Quant aux wikis, on remarque que les garçons sont moins nombreux à ne pas savoir de quoi il s’agit (26,1 %). On remarque également qu’ils sont plus nombreux à avoir déjà contribué à un wiki (9,3 % – tableau 43).

En ce qui a trait aux risques associés à l’utilisation d’Internet, nous avons vu que la majorité des élèves en sont conscients. Ce sont les fi lles (62,5 %) qui semblent s’inquiéter davantage de ces risques (tableau 44).

RÉSULTATS SELON L’ENVIRONNEMENT LANGAGIER DE L’ÉLÈVE

Les écoles de langue française accueillent un nombre grandissant d’élèves qui parlent peu ou qui ne parlent pas le français lors de leur admission. Peu de recherches portent sur l’intégration de ces jeunes qui ont « appris » le français à l’école, et nous avons cru bon d’examiner certains aspects de leurs habitudes qui pourraient être liées à l’identité. Ainsi, si certains atteignent un niveau de bilinguisme appréciable, ils resteront des individus ayant l’anglais (ou une autre langue) comme langue maternelle. Puisqu’un nombre suffi sant d’élèves de l’échantillon ont indiqué l’anglais comme langue maternelle (voir tableau 3, page 8), cette section de l’enquête présente les données qui permettent de percevoir des différences entre les groupes linguistiques francophone et anglophone au sein de la population d’élèves de l’échantillon.

Nous avons déjà vu que les élèves, tous groupes linguistiques confondus, communiquent principalement avec des personnes du même groupe d’âge de leur école ou d’autres écoles. Ainsi, les élèves francophones et anglophones ont le même cercle de personnes d’où ils puisent principalement leurs contacts. Il devient alors intéressant de

Tableau 42 : Fréquence d’utilisation d’un blogue, selon le sexeFILLES GARÇONS

Tous les jours 26,9 % 28,7 %

Quelques fois par semaine 11,5 % 33,3 %

Une fois par semaine 11,5 % 17,5 %

Quelques fois par mois 50,1 % 20,5 %

Tableau 43 : Contribution à un wiki, selon le sexeFILLES GARÇONS

Oui 4,9 % 9,3 %

Non 53,6 % 64,6 %

Je ne sais pas ce qu'est un wiki 41,5 % 26,1 %

Tableau 44 : Perception que des risques sont associés à l’utilisation d’Internet, selon le sexeFILLES GARÇONS

Oui 62,5 % 48,3 %

Non 18,6 % 35,3 %

Je ne sais pas 18,9 % 16,4 %

constater qu’un plus grand nombre d’élèves francophones (72,5 %) ont indiqué que la langue maternelle de la plupart ou de l’ensemble de leurs contacts est le français, alors que ce pourcentage chute à 39,9 % chez les élèves ayant indiqué l’anglais comme langue maternelle (tableau 45).

Comme on peut s’en douter et comme le confi rme le tableau 46, les élèves qui disent avoir le français comme langue maternelle sont systématiquement plus enclins à communiquer en français avec les membres de leur réseau de contacts.

Tableau 45 : Contacts qui peuvent communiquer en français au moyen de l’appareil de poche, selon la langue maternelle de l’élèveCONTACTS QUI PEUVENT COMMUNIQUER EN FRANÇAIS

LANGUE MATERNELLE DE L’ÉLÈVEFrançais Anglais

Aucune de ces personnes 7,5 % 4,9 %

Quelques-unes de ces personnes 6,7 % 21,4 %

Environ la moitié de ces personnes 13,3 % 33,7 %

La plupart de ces personnes 44,8 % 35,4 %

Toutes ces personnes 27,7 % 4,5 %

Tableau 46 : Langue utilisée avec les contacts lors des communications effectuées au moyen de l’appareil de poche, selon la langue maternelle de l’élève

JAMAIS RAREMENT DE TEMPS EN TEMPS SOUVENT TOUJOURS

NE S’APPLIQUE

PASLe français avec les amis que j'ai rencontrés sur Internet

28,1 % F40,7 % A

14,6 % F11,5 % A

9,1 % F9,9 % A

7,4 % F3,3 % A

8,4 % F1,6 % A

32,5 % F32,9 % A

L’anglais avec les amis que j'ai rencontrés sur Internet

23,2 % F17,3 % A

10,9 % F5,3 % A

10,7 % F9,1 % A

13,1 % F16,5 % A

10,3 % F19,8 % A

31,7 % F32,0 % A

Le français avec les élèves de mon école

6,9 % F16,5 % A

8,8 % F23,5 % A

15,1 % F14,8 % A

19,5 % F14,4 % A

33,2 % F8,2 % A

16,4 % F14,4 % A

L'anglais avec les élèves de mon école

16,6 % F3,7 % A

18,3 % F2,9 % A

19,3 % F12,8 % A

22,6 % F42,8 % A

11,4 % F30,5 % A

11,8 % F7,3 % A

Le français avec les élèves d'autres écoles

15,5 % F34,6 % A

13,6 % F22,2 % A

20,5 % F21,0 % A

20,1 % F9,1 % A

13,9 % F3,3 % A

14,0 % F9,8 % A

L'anglais avec les élèves d'autres écoles

15,9 % F4,9 % A

11,8 % F2,9 % A

19,9 % F10,3 % A

22,5 % F29,2 % A

15,4 % F42,8 % A

14,5 % F9,9 % A

Le français avec mon père (ou tuteur)

16,8 % F52,3 % A

4,5 % F7,8 % A

8,6 % F9,9 % A

11,8 % F8,6 % A

38,7 % F6,2 % A

19,6 % F15,2 % A

L’anglais avec mon père (ou tuteur)

35,5 % F10,3 % A

13,1 % F3,3 % A

12,9 % F11,5 % A

7,8 % F15,6 % A

10,7 % F47,0 % A

20,0 % F12,3 % A

Le français avec ma mère (ou tutrice)

11,0 % F38,3 % A

4,8 % F14,8 % A

10,5 % F17,3 % A

14,9 % F9,9 % A

41,0 % F9,1 % A

17,9 % F10,7 % A

L’anglais avec ma mère (ou tutrice)

34,1 % F9,1 % A

15,7 % F2,9 % A

15,0 % F14,0 % A

9,1 % F19,3 % A

7,7 % F43,2 % A

18,4 % F11,5 % A

Le français avec mon frère 18,3 % F35,8 % A

4,1 % F7,4 % A

8,0 % F9,1 % A

8,9 % F6,2 % A

19,6 % F3,3 % A

41,1 % F38,2 % A

Un élément qui peut cependant expliquer en partie les deux tableaux précédents est le fait que les élèves de langue maternelle anglaise semblent communiquer beaucoup plus souvent avec les élèves d’autres écoles. Alors que la fréquence des communications avec les autres groupes présentés dans l’enquête est assez similaire, il est clair que ces élèves communiquent beaucoup plus souvent en anglais avec les élèves d’autres écoles (tableau 47).

(suite)

JAMAIS RAREMENT DE TEMPS EN TEMPS SOUVENT TOUJOURS

NE S’APPLIQUE

PAS

L’anglais avec mon frère 27,4 % F15,7 % A

8,8 % F1,2 % A

8,8 % F7,8 % A

6,7 % F11,9 % A

7,0 % F24,7 % A

41,3 % F38,7 % A

Le français avec ma sœur 16,6 % F28,0 % A

3,2 % F10,7 % A

7,1 % F16,5 % A

8,6 % F7,4 % A

20,8 % F3,7 % A

43,7 % F33,7 % A

L’anglais avec ma sœur 26,5 % F11,1 % A

7,8 % F2,9 % A

7,7 % F10,3 % A

7,9 % F18,5 % A

6,2 % F24,3 % A

43,9 % F32,9 % A

Le français avec la parenté (cousins, cousines, oncles, tantes, grands-parents, etc.)

9,7 % F31,7 % A

6,1 % F16,5 % A

15,1 % F14,8 % A

19,5 % F14,4 % A

33,2 % F8,2 % A

16,4 % F14,4 % A

L’anglais avec la parenté (cousins, cousines, oncles, tantes, grands-parents, etc.)

25,9 % F13,2 % A

15,3 % F4,9 % A

19,5 % F15,2 % A

13,4 % F22,2 % A

8,8 % F31,3 % A

17,1 % F13,2 % A

Tableau 47 : Fréquence des communications avec les membres du réseau de contacts au moyen de l’appareil de poche, selon la langue maternelle de l’élève

JAMAIS RAREMENT DE TEMPS EN TEMPS SOUVENT TOUJOURS

NE S’APPLIQUE

PASDes amis que j'ai rencontrés sur Internet

30,5 % F27,9 % A

25,6 % F24,7 % A

18,3 % F18,7 % A

9,7 % F7,3 % A

4,5 % F5,0 % A

11,4 % F16,4 % A

Des élèves de mon école 2,5 % F3,2 % A

5,6 % F3,7 % A

13,4 % F12,3 % A

34,3 % F37,0 % A

42,1 % F41,1 % A

2,1 % F2,7 % A

Des élèves d'autres écoles 8,0 % F5,3 % A

10,1 % F7,8 % A

25,7 % F19,3 % A

26,8 % F25,9 % A

15,5 % F32,1 % A

12,1 % F9,5 % A

Père (ou tuteur) 22,2 % F16,9 % A

20,0 % F17,3 % A

22,7 % F26,3 % A

13,5 % F19,3 % A

7,1 % F8,6 % A

14,4 % F11,5 % A

Ma mère (ou tutrice) 17,5 % F11,1 % A

17,3 % F16,0 % A

25,6 % F28,4 % A

17,2 % F22,2 % A

8,9 % F12,3 % A

13,6 % F9,9 % A

Mon frère (ou mes frères) 35,9 % F32,0 % A

14,1 % F15,5 % A

12,9 % F11,9 % A

5,3 % F6,4 % A

2,9 % F5,0 % A

28,9 % F29,3 % A

Ma soeur (ou mes soeurs) 29,9 % F25,1 % A

13,3 % F16,9 % A

13,0 % F17,4 % A

7,6 % F8,7 % A

4,7 % F5,0 % A

31,5 % F26,9 % A

De la parenté (cousins, cousines, oncles, tantes, grands-parents, etc.)

12,8 % F17,0 % A

20,0 % F21,6 % A

33,7 % F31,7 % A

21,7 % F16,5 % A

8,6 % F10,6 % A

3,2 % F2,6 % A

La question du sondage qui portait sur la perception des élèves quant à l’identité linguistique qu’ils projettent sur Internet a apporté des informations intéressantes quand il s’agit de faire la distinction entre les élèves de langue maternelle différente. On constate dans le tableau 48 que les élèves de langue maternelle française se sont surtout attribué une image bilingue (35,7 % – autant francophone qu’anglophone) ou une image accordant une place légèrement plus importante au français (24,9 % – surtout francophone et un peu anglophone). Les élèves de langue maternelle anglaise ont moins projeté cette image de personnes bilingues se décrivant plutôt comme « un peu francophone et surtout anglophone » (42 %) ou clairement anglophone (32 %).

Un dernier fait intéressant qui ressort des comparaisons entre les élèves de langue maternelle française et ceux de langue maternelle anglaise est l’attention qu’ils portent à l’écriture. Le tableau 49 révèle que dans les domaines liés à l’Internet (le réseau social et les messages texte), les élèves anglophones accordent nettement plus d’importance à leur écriture que les élèves francophones. Ce rapport est pourtant assez semblable dans les contextes se rapportant aux travaux d’école et aux notes de classe.

Tableau 48 : Identité linguistique projetée par le profi l de l’élève sur son réseau social préféré, selon la langue maternelle de l’élève

FRANCOPHONE ANGLOPHONEJe ne suis ni francophone, ni anglophone 1,4 % 0,0 %

Je suis autant francophone qu'anglophone 35,7 % 20,1 %

Je suis un peu francophone et surtout anglophone 14,8 % 42,0 %

Je suis surtout francophone et un peu anglophone 24,9 % 1,4 %

Je suis francophone 13,0 % 0,0 %

Je suis anglophone 6,9 % 32,0 %

Autre 3,2 % 4,6 %

Tableau 49 : Attention accordée à l’écriture, selon la langue maternelle de l’élève

JE NE FAIS JAMAIS

ATTENTION

JE FAIS UN PEU

ATTENTION

JE FAIS SOUVENT

ATTENTION

JE FAIS TRÈS

SOUVENT ATTENTION

JE FAIS TOUJOURS ATTENTION

NE S'APPLIQUE

PAS

Travaux d'école 4,6 %F5,5 % A

8,0 % F10,6 % A

17,1 % F22,9 % A

29,4 % F22,0 % A

38,4 % F37,2 % A

2,4 % F1,8 % A

Notes de classe 5,3 % F6,4 % A

16,4 % F17,0 % A

20,8 % F27,5 % A

25,8 % F20,2 % A

29,2 % F27,1 % A

2,4 % F1,8 % A

Réseau social 18,5 % F10,6 % A

34,3 % F22,9 % A

21,7 % F28,4 % A

14,0 % F19,3 % A

8,6 % F17,4 % A

2,9 % F1,4 % A

Messages texte 26,9 % F18,3 % A

29,3 % F22,5 % A

14,8 % F17,4 % A

7,7 % F14,7 % A

8,1 % F18,3 % A

13,3 % F8,7 % A

RÉSULTATS SELON LA RÉGION

L’enquête a permis de distinguer trois grandes régions du pays : l’Atlantique, l’Ontario, et l’Ouest et le Nord. En analysant les résultats du sondage, il faut cependant tenir compte de certains faits : de façon générale, le Nouveau-Brunswick est surreprésenté dans l’échantillon, et il en est de même à l’échelle de l’Atlantique; la seule province de l’Ouest ayant participé à l’enquête est l’Alberta; les territoires sont représentés par une seule école des Territoires du Nord-Ouest; certaines des écoles du Nouveau-Brunswick et de l’Ontario étaient situées dans des régions à forte concentration francophone. En tenant compte de ces facteurs et de l’impact général que peut avoir la composition de l’échantillon sur les données, nous avons quand même cru bon de présenter les quelques constats qui suivent.

Comme pour les autres sections qui traitent des particularités de l’échantillon, seules les différences marquantes ont été relevées.

La première particularité qui ressort des données concerne la langue d’affi chage des appareils de poche et du réseau social préféré de l’élève. Assez similaires lorsqu’on compare ces deux environnements, les données du tableau 50 qui suit révèlent que les élèves de la région de l’Atlantique sont plus enclins à se donner un environnement en français que ceux des autres régions.

Compte tenu de cet indicateur, il n’est pas surprenant que c’est également dans la région de l’Atlantique que les communications se font le plus souvent en français lors d’échanges par messagerie texte. C’est la seule véritable constante qui se dégage du tableau 51 ci-dessous.

On remarque par ailleurs que c’est dans l’Ouest et le Nord que, de façon assez signifi cative, les communications se font le plus en anglais avec les élèves de l’école (29,8 %), de même qu’avec les élèves d’autres écoles (43,9 %).

Tableau 50 : Langue d’affi chage de l’appareil de poche (AP) et du réseau social (RS) préféré des élèves, selon la région

OUEST ET NORD ONTARIO ATLANTIQUE

AP RS AP RS AP RSFrançais 16,7 % 19,3 % 13,6 % 14,2 % 24,9 % 33,0 %

Anglais 82,5 % 74,6 % 85,2 % 84,6 % 74,0 % 65,2 %

Autres 0,8 % 6,1 % 1,2 % 1,2 % 0,9 % 1,8 %

Tableau 51 : Langue utilisée avec les contacts lors des communications effectuées au moyen de l’appareil de poche, selon la région

JAMAIS RAREMENT DE TEMPS EN TEMPS SOUVENT TOUJOURS

NE S’APPLIQUE

PASO = Ouest et Nord ON = Ontario A = Atlantique

Le français avec les amis que j'ai rencontrés sur Internet

32,5 % O35,2 % ON21,1 % A

14,9 % O17 % ON11,8 % A

10,5 % O7,4 % ON10,5 % A

1,8 % O5,5 % ON7,9 % A

1,8 % O5,6 % ON8,9 % A

38,6 % O29,3 % ON33,8 % A

L’anglais avec les amis que j'ai rencontrés sur Internet

16,7 % O22,9 % ON23,1 % A

5,3 % O7,9 % ON11,7 % A

8,8 % O9,3 % ON11,5 % A

13,2 % O16,6 % ON11,5 % A

16,7 % O14,2 % ON

9,6 % A

39,5 % O29,1 % ON32,6 % A

(suite)

JAMAIS RAREMENT DE TEMPS EN TEMPS SOUVENT TOUJOURS

NE S’APPLIQUE

PASO = Ouest et Nord ON = Ontario A = Atlantique

Le français avec les élèves de mon école

11,4 % O9,6 % ON7,4 % A

23,7 % O14,9 % ON

7,5 % A

25,4 % O18,7 % ON16,0 % A

20,2 % O28,5 % ON25,6 % A

9,6 % O16,4 % ON34,1 % A

9,6 % O11,7 % ON

9,4 % A

L'anglais avec les élèves de mon école

6,1 % O9,6 % ON18,6 % A

1,8 % O11,3 % ON20,2 % A

10,5 % O18,7 % ON19,2 % A

42,1 % O31,2 % ON20,2 % A

29,8 % O16,4 % ON11,4 % A

9,6 % O12,7 % ON10,3 % A

Le français avec les élèves d'autres écoles

34,2 % O19,7 % ON16,6 % A

23,7 % O17,8 % ON12,5 % A

17,5 % O20,8 % ON20,3 % A

11,4 % O16,8 % ON20,0 % A

1,8 % O10,7 % ON17,5 % A

11,4 % O14,2 % ON13,1 % A

L'anglais avec les élèves d'autres écoles

6,1 % O10,8 % ON17,1 % A

2,6 % O7,2 % ON13,4 % A

11,4 % O17,2 % ON20,2 % A

23,7 % O28,9 % ON19,7 % A

43,9 % O21,3 % ON16,4 % A

12,3 % O14,6 % ON13,2 % A

Le français avec mon père (ou tuteur)

34,2 % O23,3 % ON21,4 % A

7,9 % O5,1 % ON4,8 % A

12,3 % O10,8 % ON

7,5 % A

14,0 % O12,3 % ON10,1 % A

14,9 % O30,4 % ON36,6 % A

16,7 % O18,1 % ON19,7 % A

L’anglais avec mon père (ou tuteur)

22,8 %O25,3 % ON36,3 % A

7,9 % O12,1 % ON11,6 % A

12,3 % O14,9 % ON11,1 % A

13,2 % O10,2 % ON

7,9 % A

28,1 % O18,9 % ON13,8 % A

15,8 % O18,5 % ON

Le français avec ma mère (ou tutrice)

27,2 % O16,3 % ON14,1 % A

6,1 % O8,9 % ON5,3 % A

17,5 % O12,1 % ON10,6 % A

13,2 % O14,2 % ON13,9 % A

21,9 % O32,7 % ON38,4 % A

14,0 % O15,9 % ON17,7 % A

L’anglais avec ma mère (ou tutrice)

21,1 % O25,1 % ON34,1 % A

9,6 % O14,0 % ON13,8 % A

9,6 % O16,4 % ON14,4 % A

18,4 % O10,4 % ON

9,9 % A

28,1 % O 16,3 % ON10,1 % A

13,2 % O17,8 % ON17,7 % A

Le français avec mon frère18,4 % O

23,1 % ON20,8 % A

10,5 % O5,5 % ON3,7 % A

13,2 % O7,0 % ON7,9 % A

6,1 % O8,1 % ON8,6 % A

10,5 % O15,9 % ON18,5 % A

41,3 % O40,5 % ON40,5 % A

L’anglais avec mon frère13,2 % O

21,6 % ON29,0 % A

4,4 % O7,9 % ON8,3 % A

7,9 % O8,7 % ON8,4 % A

16,7 % O6,8 % ON6,9 % A

17,5 % O13,8 % ON

6,7 % A

40,3 % O41,2 % ON40,7 % A

Le français avec ma sœur20,2 % O

19,8 % ON18,0 % A

9,6 % O4,3 % ON4,1 % A

16,7 % O7,9 % ON7,9 % A

8,8 % O9.6 % ON7,7 % A

11,4 % O17,2 % ON19,1 % A

33,0 % O41,2 % ON43,2 % A

L’anglais avec ma sœur15,8 % O

20,8 % ON27,4 % A

6,1 % O7,6 % ON7,0 % A

8,8 % O7,9 % ON8,3 % A

15,8 % O11,0 % ON

7,9 % A

21,1 % O10,7 % ON

6,7 % A

32,4 % O42,0 % ON42,7 % A

Le français avec la parenté (cousins, cousines, oncles, tantes, grands-parents, etc.)

21,1 % O14,2 % ON12,6 % A

9,6 % O9,5 % ON6,8 % A

15,8 % O15,1 % ON14,8 % A

15,8 % O18,1 % ON18,9 % A

18,4 % O26,5 % ON31,5 % A

19,3 % O16,6 % ON15,4 % A

L’anglais avec la parenté (cousins, cousines, oncles, tantes, grands-parents, etc.)

23,7 % O19,8 % ON26,8 % A

13,2 % O11,2 % ON15,3 % A

11,4 % O20,0 % ON18,6 % A

17,5 % O16,3 % ON13,3 % A

18,4 % O15,5 % ON

9,8 % A

15,8 % O17,2 % ON16,2 % A

Toujours dans le domaine de la messagerie texte à partir d’un appareil de poche, le tableau 52 qui suit apporte des informations intéressantes quant à la langue utilisée pour la rédaction. On y découvre que c’est dans la région de l’Atlantique que le mélange de français et d’anglais en même temps est de loin la forme privilégiée d’expression (23,8 %). Les autres régions du Canada ne confi rment pas cette tendance de façon aussi signifi cative.

Tableau 52 : Langues utilisées lors de l’envoi de messages texte, selon la région

AUCUN DE CES

MESSAGES

QUELQUES-UNS DE CES MESSAGES

ENVIRON LA MOITIÉ

DE CES MESSAGES

LA PLUPART DE CES

MESSAGES

TOUS CES MESSAGES

O = Ouest et Nord ON = Ontario A = Atlantique

Français23,9 % O

12,2 % ON11,2 % A

51,1 % O37,1 % ON21,1 % A

11,4 % O21,3 % ON16,9 % A

8,0 % O22,6 % ON32,3 % A

5,7 % O6,9 % ON18,6 % A

Anglais2,3 % O

6,1 % ON18,9 % A

6,8 % O18,3 % ON33,6 % A

10,2 % O23,1 % ON15,8 % A

47,7 % O35,3 % ON21,1 % A

33,0 % O17,3 % ON10,6 % A

Mélange de français et d’anglais en même temps

18,2 % O9,6 % ON10,9 % A

36,4 % O27,9 % ON19,6 % A

22,7 % O22,3 % ON17,2 % A

18,2 % O25,6 % ON28,5 % A

4,5 % O14,5 % ON23,8 % A

Autre langue80,7 % O

90,6 % ON92,3 % A

15,9 % O5,6 % ON5,7 % A

3,4 % O0,8 % ON0,7 % A

0,0 % O1,3 % ON0,1 % A

0,0 % O1,8 % ON1,2 % A

S’cusez monsieur, mon GPS s’est trompé de local.

C’est par ailleurs la région de l’Ouest et du Nord qui se distingue par la quantité de musique écoutée en français sur un appareil de poche (tableau 53). En effet, 14,9 % des élèves de cette région disent écouter « souvent » ou « toujours » de la musique en français à l’aide de leur appareil. Cette particularité mérite d’être analysée davantage pour être mieux comprise.

Tableau 53 : Langue de la musique écoutée avec l’appareil de poche, selon la région

JAMAIS RAREMENT DE TEMPSEN TEMPS SOUVENT TOUJOURS

O = Ouest et Nord ON = Ontario A = Atlantique

Français35,6 % O

40,9 % ON38,3 % A

22,8 % O32,1 % ON33,7 % A

26,7 % O19,8 % ON18,7 % A

13,9 % O4,3 % ON8,0 % A

1,0 % O3,0 % ON1,3 % A

Anglais2,0 % O

2,1 % ON2,9 % A

1,0 % O0,6 % ON0,9 % A

6,9 % O3,6 % ON2,6 % A

34,7 % O25,3 % ON25,7 % A

55,4 % O69,4 % ON67,9 % A

Le domaine des technologies est en constante évolution et change rapidement. Les résultats de ce sondage pancanadien sur l’utilisation des technologies par les élèves des écoles de langue française apportent une lumière sur cet aspect du contexte social des jeunes d’aujourd’hui. Cette enquête nous apprend que les jeunes francophones y sont bien présents, mais qu’il y a lieu de s’inquiéter du peu de place occupé par le français.

La construction d’une identité francophone occupe une place importante dans le mandat de toutes les écoles de langue française des milieux minoritaires. La réalité que nous découvrons grâce à cette enquête nous force à examiner sérieusement les changements qui doivent s’opérer dans nos écoles si nous voulons continuer d’accompagner nos jeunes adolescents et adolescentes dans leur cheminement identitaire.

PISTES À EXPLORER

Il semble tout d’abord essentiel que les écoles de langue française se dotent d’un mécanisme d’expérimentation de nouvelles stratégies d’enseignement qui intègrent les technologies. Nous devons, comme collectivité éducative ayant un mandat particulier, encourager les initiatives des membres du personnel enseignant les plus « technopédagogues » et faire connaître les résultats de ces expérimentations à l’ensemble des écoles.

L’enquête révèle que le personnel enseignant n’est pas perçu par les élèves comme une source importante d’information relativement aux risques liés à l’utilisation des moyens de communication technologiques. Or, si nous voulons accorder une plus grande place aux technologies dans le cadre de l’apprentissage et faire en sorte que les élèves soient des citoyens et citoyennes numériques responsables, il est clair qu’il faut sensibiliser les jeunes aux aspects légaux de l’utilisation des technologies. C’est en abordant ces questions dans le contexte scolaire que l’on favorisera une plus grande ouverture à l’emploi de cellulaires ou d’autres moyens de communication technologiques en classe.

Est-ce que j’ai besoin de te mettre les points sur les ‘i’?

Non m’dame, ça s’fait tout seul.

À cet effet, plusieurs administrations ont élaboré des documents qui encadrent l’intégration des technologies dans l’enseignement et l’apprentissage. Qu’ils proviennent du ministère de l’Éducation ou des conseils scolaires, ces documents mériteraient d’être mieux connus, et une stratégie de littératie numérique à l’école de langue française devrait en découler.

Le comité s’est par ailleurs penché sur la question de l’équipement en salle de classe qui permettrait d’être véritablement « branché » en ce qui a trait aux technologies. Une liste des types d’aménagements possibles fi gure à l’annexe A. Il est clair que l’équipement d’une salle de classe sera plus ou moins utilisé selon les compétences et le niveau d’aisance de l’enseignant ou de l’enseignante. Cependant, il est permis de penser qu’un équipement de base pourrait comprendre une connexion Internet, un ordinateur à l’usage de tous, une webcam et un projecteur. Un minimum de formation permettrait au personnel enseignant de faire un usage effi cace de ces technologies simples à partir d’un investissement de base peu coûteux.

Le développement du vocabulaire propre à la technologie semble diffi cile à concevoir sans qu’il y ait utilisation des appareils et des moyens de communication électroniques actuels. Si l’école de langue française fait souvent le contrepoids au contexte socio-institutionnel, elle ne peut se soustraire à l’engouement général des jeunes pour les moyens de communication technologiques. Il faudra donc envisager des activités d’apprentissage qui incitent les élèves à utiliser des appareils de poche ou des moyens de communication électroniques afi n qu’ils développent ce vocabulaire, mais aussi encourager l’affi chage en français de ces appareils et moyens de communication.

On n’utilise pas ce qu’on ne connaît pas. L’analyse des données de l’enquête a révélé que les environnements technologiques dans lesquels les élèves évoluent sont surtout en anglais. Le comité s’est demandé si les élèves connaissent les environnements et les applications qui leur permettent de communiquer ou de se divertir en français. L’annexe B fournit une liste de logiciels et d’applications Web en français que l’école de langue française doit intégrer aux activités d’apprentissage dans le but de faire connaître ces moyens de divertissement et de communication en français aux élèves. Bien entendu, avant de songer à faire connaître ces outils aux élèves, le personnel enseignant doit lui-même en découvrir le potentiel et apprendre à les intégrer à son enseignement.

L’enquête a également révélé que les élèves connaissent peu de sigles et de raccourcis langagiers en français qui sont courants dans le langage de la messagerie texte. L’école devra tenir compte de cette nouvelle façon de communiquer et encourager ainsi non seulement l’utilisation de sigles et de raccourcis langagiers, mais aussi la création de ces derniers. Il s’agit d’une façon concrète d’actualiser la langue française dans le contexte de la messagerie texte auprès des élèves en leur faisant prendre conscience que le français est une langue vivante et dynamique. Il faudra ensuite trouver des moyens qui permettront aux écoles de langue française du pays d’échanger ces informations.

Il en va de même avec le développement du jugement critique des élèves par rapport aux informations se trouvant sur le Web. Les données fournies par les élèves révèlent qu’un grand nombre d’entre eux connaissent peu le concept de wiki. La création d’informations sur le Web doit être expliquée par des stratégies qui amèneront les élèves à évaluer la pertinence des contenus qu’ils trouvent.

Il semble par ailleurs pertinent d’explorer les moyens technologiques qui encouragent la création. L’annexe C propose une liste des moyens qui sont disponibles en français et qui méritent d’être mieux connus. Bien que les élèves aient indiqué qu’ils contribuent peu à des wikis ou à des blogues, l’intérêt pour ces outils était surtout manifeste chez les garçons. Le comité est d’avis qu’il s’agit là d’une piste importante à explorer afi n de déterminer si ces outils qui favorisent à la fois la créativité et l’écriture ne devraient pas être stratégiquement intégrés à l’apprentissage des élèves.

Les élèves ont adopté un langage propre à la communication électronique. On n’a qu’à penser aux émoticônes et aux raccourcis langagiers qui sont courants dans ce contexte. À cet effet, il est permis de se demander si l’espace Web ne pourrait pas servir à donner un nouveau souffl e à la langue française en permettant aux élèves de se l’approprier à leur façon. La création d’un nouvel espace Web pour découvrir le plaisir d’écrire librement pourrait mener à une dynamisation de l’élève dans son apprentissage de diverses formes d’écriture.

Certains groupes d’élèves qui ont participé à l’enquête se sont révélés plus enclins à écouter de la musique en français avec leurs appareils de poche. Il y aurait lieu d’étudier plus en détail les conditions qui font que ces élèves ont fait un tel choix afi n d’explorer les habitudes langagières des utilisateurs des technologies et d’infl uencer positivement ces choix.

Tu sais madame, si je pouvais juste faire un copier-coller, on pourrait s’en aller tous les deux...

COORDINATION STRATÉGIQUE

Lors des réunions du comité consultatif d’enseignantes et d’enseignants spécialisés en technologie qui ont eu lieu dans le cadre de ce projet, il est devenu évident que des rencontres stratégiques du personnel responsable des technologies profi teraient à l’ensemble des écoles de langue française en permettant à ces personnes d’échanger sur leurs pratiques et de déterminer les défi s les plus pressants sur lesquels il est essentiel de se pencher. Plusieurs initiatives pourraient découler de ces rencontres, dont la mise en œuvre de la plupart des recommandations du présent rapport.

La lenteur du développement en français dans certains secteurs pose problème. C’est notamment le cas des applications Web. Il est nécessaire d’identifi er les logiciels et les applications qui sont actuellement sur le marché en anglais et qu’on doit rendre disponibles en français. Il faut se donner un mécanisme pour le faire rapidement afi n de rendre ces ressources disponibles en français avant qu’elles ne soient surtout connues qu’en anglais.Une des tâches essentielles d’un regroupement tel que celui qui est proposé serait d’établir des relations avec les maisons de production de logiciels et d’applications technologiques pour faire connaître les besoins des écoles de langue française. Non seulement l’enseignement et l’apprentissage en bénéfi cieraient, mais c’est la communauté francophone toute entière qui pourrait assurer sa vitalité et sa pérennité dans ce contexte social en constante évolution.

1. Classe de technologie

□ Tableau blanc interactif, tablette interactive, 25-30 ordinateurs de bureau (dernier cri) branchés au réseau de l’école, 20-40 ordinateurs démontables pour l’apprentissage du fonctionnement et de la réparation, serveur pour l’apprentissage des réseaux informatiques, 20-40 robots pour l’apprentissage de la programmation, système de manettes CPS, ordinateur iMac avec iPod ou iPad pour programmation d’applications, cours affi chés sur le Web.

□ Tableau blanc interactif, 25-30 ordinateurs équipés de logiciels d’architecture tels que AutoCAD et branchés à une caméra PlasmaCam, permettant de découper des objets sur différents matériaux à partir de dessins faits à l’ordinateur.

□ Tableau blanc interactif, 25-30 ordinateurs branchés au réseau de l’école.

2. Classe régulière

□ Tableau noir seulement sans ordinateur□ Tableau noir, ordinateur pour l’enseignant ou l’enseignante□ Ordinateur de bureau pour l’enseignant ou l’enseignante et projecteur multimédia□ Ordinateur portable pour l’enseignant ou l’enseignante et projecteur multimédia□ Ordinateur pour l’enseignant ou l’enseignante, projecteur multimédia et ordinateurs pour les élèves□ Projecteur et tablette (p. ex. MOBI)□ Tableau interactif (p. ex. SMART Board)

3. Services offerts au personnel enseignant

□ Réservation d’un local d’informatique (p. ex. 30 ordinateurs de bureau)□ Réservation d’un chariot d’ordinateurs portables□ Réservation d’un chariot d’ordinateurs portables de type NetBook□ Réservation des ordinateurs disponibles à la bibliothèque

TYPES D’AMÉNAGEMENTS À L’ÉCOLE DE LANGUE FRANÇAISE

4. Matériel innovateur

□ Ensemble de classe d’iPods pour les élèves et l’enseignant ou l’enseignante avec utilisation de http://response.smarttech.com/ + réseau sans fi l + NoteBook

□ Ensemble de classe d’iPads pour les élèves et l’enseignant ou l’enseignante avec utilisation de http://response.smarttech.com/ + réseau sans fi l + NoteBook

□ Classe où les élèves peuvent utiliser leur cellulaire, leur iPod, leur iPad ou leur ordinateur personnel, et le brancher au réseau sans fi l de l’école.

Note :Les types d’aménagements proposés sont des suggestions du comité qui s’est réuni dans le cadre du projet. Il ne s’agit pas d’une liste exhaustive.

1. Aide à la rédaction • Antidote HD • WordQ • Dragon Naturally Speaking • Clicker5 • Open Offi ce • Libre Offi ce • Turnitin

2. Création • Bitstrips pour écoles • Comic Book Créateur • Comic Life • Pixie2 • Frames4 • Hot Potatoes • NoteBook • Paint.NET • Gimp • Imovie/Movie Maker • Iphoto/Photo récit • Audacity • Adobe Photoshop Elements • Smart Ideas

3. Multimédia • Discothèque Naxos • Band in a Box

4. Mathématiques • Thinkerplots • Cybergéomètre • Math Trek

LOGICIELS ET APPLICATIONS WEB EN FRANÇAIS

5. Web 2.0 • Blogue (Wordpress, Blogger, Overblog) • Système de gestion de l’apprentissage (Moodle) • Wiki (Wikispace) • Réseaux sociaux (Twitter, Facebook) • Signets sociaux • Wig up (http://wigup.tv/fr)

6. Sécurité sur Internet • Passeport pour l’Internet • La toile et les jeunes (Réseau Éducation-Médias)

7. Dictionnaires • Encyclopédie Universalis en ligne

8. Services en français • SOSDevoirs (www.sosdevoirs.org) • Fous de lire.ca (http://fousdelire.ca/fr/ ) • TFO (http://www.tfo.org/ ) • Offi ce national du fi lm du Canada (http://www.onf-nfb.gc.ca/fra/accueil.php )

Note :Les logiciels et les applications proposés sont des suggestions du comité qui s’est réuni dans le cadre du projet. Il ne s’agit pas d’une liste exhaustive.

1. Texte

• Offi ce • Google Docs • OpenOffi ce • Evernote • Pages • Wiki • Blogue • Micro blogue • Chat • Facebook • Web 2.0 (développement de l’esprit critique) • Correspondance

2. Audio

• Audacity (autoévaluation de sa lecture) • GarageBand • Podcast (Universpodcast)

- Abonnement / distribution • Radio en ligne • Musique

3. Vidéo

• Montage vidéo (projets d’élèves) • Téléconférence • Formation en ligne (donner / recevoir) • Skype • Contenu de cours • Correspondance

LOGICIELS DE PRODUCTION PAR LES ÉLÈVES

4. Photos

• Création de bandes dessinées • Album photos • Album de fi n d’année • Projet spécifi que • Projet d’apprentissage spécifi que • Publication de photos en ligne (affi chage de photos) • Photo-roman • Affi che publicitaire

Note :Les logiciels de production proposés sont des suggestions du comité qui s’est réuni dans le cadre du projet. Il ne s’agit pas d’une liste exhaustive.

BOUDREAU, Ronald, Christine DALLAIRE et Kenneth DEVEAU. L’appropriation culturelle des jeunes à l’école secondaire de langue française – Synthèse de l’enquête, 2010.

COMMISSARIAT AUX LANGUES OFFICIELLES. Au-delà des obligations – Rapport annuel 2009-2010, vol. 1, 2010.

DALLEY, Phyllis. Francophonie : minorités et la pédagogie, Ottawa, Presses de l’Université d’Ottawa, 2008.

DEVEAU, Kenneth et Christine DALLAIRE. L’appropriation culturelle des jeunes à l’école secondaire francophone en milieu minoritaire – Résultats de l’enquête pancanadienne. Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants, 2009.

FÉDÉRATION CANADIENNE DES ENSEIGNANTES ET DES ENSEIGNANTS. Place aux jeunes dans les médias, 2003.

FODEMAN, Doug, et Marje MONROE. « The impact of Facebook on our students », Teacher Librarian, no 5, juin 2009.

INTERNET WORLD STATS. Canada Internet and Broadband Usage – Telecom Reports Statistics, [En ligne], 2009, [http://www.internetworldstats.com/am/ca.htm] (consulté le 23 février 2011).

MANZEROLLE, Bernard. « Les TIC à l’école de langue française en milieu minoritaire », Frenquêtes, Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants, 2007 [http://www.ctf-fce.ca/publications/Frenquetes/Article_TIC_%20Bernard_Manzerolle.pdf]

MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION DE L’ONTARIO. Une approche culturelle de l’enseignement pour l’appropriation de la culture dans les écoles de langue française de l’Ontario, 2009.

MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION DU NOUVEAU-BRUNSWICK. Plan stratégique provincial : Utilisation technopédagogique, 2010.

PRENSKY, Marc. « Digital Natives, Digital Immigrants », On the Horizon, NCB University Press, vol. 9, no 5, octobre 2001.