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Ecole Nationale de l’Industrie Minérale (E.N.I.M.)
– Rabat –
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES
Présenté
En vue d’obtention du titre :
INGENIEUR D’ETAT
Par
Laila BHIECH
Option : Management Industriel
Sujet :
Mise en place d’un système de pilotage des flux de la production
au sein de la ligne POWERSO 12 à STMicroelectronics.
Encadré par :
Monsieur Redouane OUAZANI (Département Management Industriel)
Monsieur Samir EL RAGRAGUI (STMicroelectronics)
2010-2011
Projet de fin d’études Page i
Dédicace
A ma très chère mère : en preuve de ma gratitude et mon amour qui ne seront égalés
son amour, ses sacrifices et son affection ;
A mon cher père qui a guidé mes premiers pas;
A mon frère et ma sœur qui m’ont toujours soutenue ;
A tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à cet humble travail ;
A tous ceux qui me sont chers.
Je vous dédie ce travail.
Laila BHIECH
Projet de fin d’études Page ii
Remerciements
C’est avec le plus grand plaisir que j’exprime ma profonde gratitude à toutes les
personnes qui ont contribué, de près ou de loin, à l’accomplissement de ce travail.
J’adresse mes sentiments de reconnaissance et de respect à mon parrain industriel à
STMicroelectronics, Monsieur Samir REGRAGUI pour son aide et ses directives précieuses
durant le déroulement du projet.
Je remercie vivement mon encadrant de l’ENIM, Monsieur Redouane OUAZZANI pour
ses précieux conseils, son aide et sa collaboration.
Mes remerciements s’adressent, également, à tout le personnel de STMicroelectronics
et à tous ceux qui ont contribué, de quelque manière que ce soit, à l’aboutissement de ce
projet.
Que tous les membres du jury retrouvent ici l’expression de ma reconnaissance pour avoir
accepté d’évaluer mon travail.
Projet de fin d’études Page iii
Résumé
Afin d’améliorer sa compétitivité et répondre à des contraintes de plus en plus fortes de ses
clients, STMicroelectronics doit maitriser plus efficacement son processus de production. En
effet par l’intégration des nouvelles méthodologies, STMicroelectronics peut arriver à réduire
les délais de fabrication, à augmenter la qualité de ses produits et à diminuer les coûts de
production.
C’est dans ce contexte que s’inscrit notre projet qui concerne la mise en place d’un système
de pilotage des flux de la production au sein de la ligne POWERSO 12. Rationaliser la
production et assurer l’amélioration du rendement de la ligne en éliminant les opérations
inutiles est l’objectif recherché par la réalisation de notre projet.
Pour cela, on a effectué dans un premier temps une analyse détaillée de l’existant, puis, à
partir des informations découlées de cette analyse, on a établi les actions d’amélioration à
appliquer.
Ces actions portent essentiellement sur la réduction des opérations à non valeurs ajoutée, la
maitrise des encours par la réimplantation du KANBAN et l’application des normes de
l’ergonomie dans les postes de production.
Projet de fin d’études Page iv
Liste des abréviations
ALT : Auto Line technician
CQF : Contrôle de qualité finale
DA : Die Attach
JAT : Just In Time
OEE : Overall Equipment Efficiency
PDP : Plan directeur de production
POWERSO : Power Small Outline
PSEMS (Production Statistic & Equipment Monitoring System)
RBWA : Research By Walking Around
RNVA : Required Non Value Added
PMC : Post Mold Cure
PSEMS : Production Statistic & Equipment Monitoring System
SMED (Single Minute Exchange of Die)
SML : Slow Move Lot
ST BSK BE : ST Bouskoura Back End
STM : STMicroelectronics
TESD: Equipment related Scheduled Down Time
TFSD: Non Equipment Related Scheduled Down Time
TFUD: Non Equipment Related Unscheduled Down Time
TEUD: Equipment Related Unscheduled Down Time
Projet de fin d’études Page v
TSBL: Stand By Time Loading
TSBPM: Stand By Time Management
TSSU: Setup Time
TUE: Engineering Up Time.
VACT : Value Added Cycle Time
VM : Visual mechanical
WB : Wire Bonding
WIP : Work In Process
WO : Work order
Projet de fin d’études Page vi
Glossaire
Calcul des besoins nets : Ensemble de techniques utilisant les nomenclatures, l’état
des stocks et le Programme Directeur de Production pour calculer les besoins en composants.
Chariot : Engin de manutention destiné au transfert des lots dans la ligne.
Cropping: Decoupage.
Deflashing : ébavurage.
Die: Puce.
Dwell Time: Temps de pause;
Frames : supports cuivrés ou étamés ;
Gestion de la production : Fonction générale consistant à gérer processionnellement et à
piloter le processus de la commande des matières premières à la livraison des produits finis.
Glue : colle.
Indicateur : donnée objective qui décrit une situation quantitativement.
Kanban : étiquette en carton.
Lot de production : Le lot de production est une unité de production particulière d'un sous-
ensemble planifié et fabriqué en référence à un numéro.
Marking : Marquage des pièces.
Modélisation : Donner une image de la réalité qui répond au bon ensemble de questions avec
une bonne tolérance.
Molding : Moulage des pièces.
Nitto : Film transparent.
Ordonnancement : Organisation fine du travail, équilibrage de la charge.
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Ordre de fabrication : Document donnant instruction à produire dans un délai fixé,
une quantité donnée d'un article.
Packing : Emballage.
Pilotage : a pour objectif la commande et le contrôle en temps réel de l’activité de l’atelier.
Plating : Etamage.
Point de pilotage : Point d’action du flux de décision sur le flux physique.
Poste de charge : Ensemble de machines ou d'opérateurs qui peuvent être considérés comme
équivalents du point de vue des travaux à effectuer.
Post Mold Cure : Four après moulage.
Process : Processus.
Ring : Anneau.
Sawing : Sciage
Système : Ensemble organisé, structuré, d’éléments concourants à une ou plusieurs fonctions.
Test Cold: Test froid.
Test & Finish: Test & Finition.
Test Hot: Test chaud.
Wafer : C’est l’ensemble de Ring, scotch Nitto et la plaquette des puces.
Wafer Mouting : Collage de la plaquette
Wire : Fils en or ou en cuivre.
Wire Bonding : Soudures des fils.
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Table des matières
Introduction générale .......................................................................................... 1
Chapitre 1 : Environnement du projet………………………………………. 3
1. Présentation du site de STMicroelectronics Bouskoura………………………… …….4
2. Présentation du processus de production……………………………………………... 6
3. Présentation du projet…………………………………………………………………14
Chapitre 2 : Etude bibliographique …………………………………………19
1. Présentation du Lean Manufacturing ……………………………………………… 20
2. Méthode 5S ………………………………………………………………………… 21
3. Conduite de l’analyse RBWA (Research By Walking Around) …………………… 23
4. Système Kanban …………………………………………………………………… 28
5. Ergonomie des postes de travail …………………………………………………… 31
Chapitre 3: Modélisation et analyse de l’existant ………………………… 33
1. Détermination de l’environnement du pilotage des flux de la production ………… 35
2. Modélisation des flux informationnels et physiques …………………………………38
3. Procédure d’élaboration de PDP …………………………………………………… 42
4. Identification, classification et analyse des problèmes ………………………………43
Chapitre 4 : Actions d’amélioration ……………………………………….. 59
1. Organisation du cadre du travail…………………………………… .. …………… 60
2. Analyse des postes de travail…………………………………………………………62
3. Etude ergonomique de la ligne…………………………………… …………………72
Projet de fin d’études Page ix
4. Implantation du système Kanban…………………………………… .. …………… 74
Conclusion générale .......................................................................................... 79
Bibliographie …………………………………………………………………80
Annexe A ………………………………………………………………… 81
Annexe B………………………………………………………………… -92-
Projet de fin d’études Page x
Liste des figures
Figure 1.1 Organigramme de STM Bouskoura 6
Figure 1.2 : Processus de fabrication au niveau de STM Bouskoura 7
Figure 1.3 Opération de collage de la plaquette 8
Figure 1.4 Wafer scié 8
Figure 1.5 : Schéma de l’assemblage de la puce 9
Figure 1.6 : Schéma de l’assemblage après le soudage des fils de connexions 10
Figure 1.7 : Frames à leur sortie du moule 11
Figure 1.8 : Frame avant découpage 12
Figure 1.9: Séparation des pièces du frame 12
Figure 1.10 : Processus Test 12
Figure 1.11 : Produit emballé 13
Figure 1.12 : Diagramme Gant 18
Figure 2.1 : Entête de la fiche RBWA 25
Figure 2.2 : Description détaillée de chaque opération 25
Figure 3.1 l’environnement de pilotage des flux de production de la ligne POWERSO12 35
Figure 3 .2 : Identification des flux informationnels 39
Figure 3.3 Identification des flux physiques 41
Figure 3.4 : Description de la procédure d’élaboration de PDP 43
Figure 3.5 : Ecart entre le planifié et le réalisé au niveau de la ligne POWERSO12 44
Figure 3.6 : Evolution de l’écart entre le planifié et le réalisé au niveau de la ligne
POWERSO12 45
Figure 3.7 : Diagramme Ishikawa 47
Projet de fin d’études Page xi
Figure 3.8 : Diagramme Pareto des causes 49
Figure 3.9 : Evolution du SML au niveau de la ligne POWERSO 12 50
Figure 3.10 : Partition du SML 41
Figure 3.11 : Partition du SML 52
Figure 3.12 : Diagramme Pareto de la concentration du WIP 53
Figure 4.1 Affiche rappelant les règles des 5S aux opératrices 62
Figure 4.2 : pareto du nombre d’opérations 65
Figure 4.3 : Pareto des temps des catégories dans la partie assemblage 66
Figure 4.4 Modélisation de la maille Sawing/Die Attach 75
Figure 4.5 Implantation de système Kanban entre Sawing et Die attach 76
Figure 4.6 Modélisation de la maille Sawing/Die Attach 76
Figure 4.7 Implantation de système Kanban entre Die attach et Wire Banding 77
Projet de fin d’études Page xii
Liste des tableaux
Tableau 1.1 Fiche signalétique de ST Bouskoura 5
Tableau 1.2 : Catégories et domaines d’utilisations de produits fabriqués à ST Bouskoura 5
Tableau 1.3 Les outils mis en œuvre pour la résolution des problèmes 16
Tableau 3.1 Identification des différents points de pilotage au niveau de la ligne POWERSO
12 42
Tableau 3.2 : Ecart entre le planifié et le réalisé exprimé en heures 46
Tableau 3.3 : Grille utilisée pour le vote pondéré 48
Tableau 3.4 : Tableau Pareto des causes 49
Tableau 3.5 : Tableau Pareto de la quantité du WIP aux différents postes 53
Tableau 4.1 : Fiche chick list des règles 5S 61
Tableau 4.2: Le nombre d’opérations des catégories dans la partie assemblage 63
Tableau 4.3 : Le temps des catégories dans la partie assemblage 66
Tableau 4.4 : La chick list vérifiant les normes ergonomiques au sein de Powerso12 72
Tableau 4.5 : Etude comparative de l’état des encours avant et après l’implantation de Kanban
77
Projet de Fin d’Etudes Page 1
Introduction générale
Afin de faire face à la concurrence, les entreprises doivent répondre aux besoins du marché.
Elles doivent produire des quantités variables, à un coût minimal, dans des délais toujours
plus courts et avec une qualité toujours plus grande : Flexibilité et réactivité sont devenues des
caractéristiques majeures. La fonction gestion de production est amenée donc à jouer un rôle
stratégique dans l’entreprise.
C’est là que des approches d’amélioration de la production de l’entreprise ont vu le jour.
Respecter le temps de fabrication est devenu actuellement l’un des majeurs problèmes
auxquels l’entreprise doit s’attaquer en premier temps.
A travers tout le concept Just In Time (JIT), l’entreprise se tourne vers les besoins précis du
client. Il ne s’agit plus de favoriser les économies d’échelles par des volumes de production
surdimensionnés, puis de vendre ce qui a été fabriqué et stocké, mais de produire la quantité
réellement désirée, avec comme objectif primordial une réduction des coûts de production.
C’est précisément dans cette optique que s’inscrit notre projet. Il consiste à mettre en place un
système de pilotage des flux de la production, qui repose sur l’organisation de la production,
le contrôle des niveaux des encours et l’élimination du gaspillage le long du processus de
fabrication. Ce qui conduit alors au respect du Plan Directeur de Production en termes de
délai, quantité et qualité.
Dans la première partie, l’environnement du projet va être présenté. Après avoir présenté
l’organisme d’accueil et son processus de fabrication, le projet va être défini en identifiant
ses objectifs et la démarche suivie pour les réaliser.
Projet de Fin d’Etudes Page 2
La deuxième partie, sera consacrée à la présentation des différentes méthodes qu’on va
utiliser pour la résolution des problèmes constatés.
Quant à la troisième partie, elle sera consacrée à l’étude et à l’analyse de l’existant à l’aide de
l’outil modélisation.
Les actions d’améliorations et l’évaluation des gains feront l’objet de la dernière partie.
Projet de Fin d’Etudes Page 3
Environnement du projet
1. Présentation du site de STMicroelectronics Bouskoura
2. Présentation du processus de production
3. Présentation du projet
Chapitre
1
Chapitre 1 : Environnement du projet
Projet de Fin d’Etudes Page 4
Introduction
Ce chapitre introductif donnera, dans un premier temps, une présentation de l’organisme
d’accueil pour mieux connaître le contexte du projet. Ensuite, la deuxième partie de ce
chapitre sera consacrée à la description du processus de fabrication. Dans la dernière partie,
les différentes étapes suivies pour réaliser ce projet seront explicitées.
1. Présentation du site de STMicroelectronics Bouskoura
1.1 Présentation du groupe STMicroelectronics
STMicroelectronics est une société internationale de droit hollandais mais d'origine franco-
italienne, qui développe, fabrique et commercialise une vaste gamme de circuits intégrées.
Il faut signaler à ce niveau que STM s’organise en deux divisions : une division FRONT END
(FE) qui assure le développement et la fabrication des puces, une division BACK END (BE)
qui se charge de l’assemblage des composants électroniques. L’usine de Bouskoura est un site
BACK END, d’où l’appellation BSK BE.
1.2 Fiche signalétique de ST Bouskoura
Le tableau 1.1 présente la fiche signalétique de ST Bouskoura.
Chapitre 1 : Environnement du projet
Projet de Fin d’Etudes Page 5
Tableau 1.1 Fiche signalétique de ST Bouskoura
Raison sociale STMicroélectronics
Statut SA
Date de Création Août 2000
Effectif 1.507 Personnes : 60% Opératrices ,34% Techniciens et 6% Ingénieurs et cadres
Surface 180.000 m² Surface Totale dont 85.000 m² est couverte.
Cadence de production 5.255.000 Pièces par jour
clients Alcatel, Bosch, DaimlerChrysler, Ford, Hewlett-Packard, IBM, Motorola, Nokia, Nortel
Networks, Philips, Seagate Technology, Siemens, Sony, Thomson et Western Digital.
Site web www.st.com
Adresse Route Provinciale RP 3013, Km17 BP 97 ,20180 BOUSKOURA CASABLANCA
1.3 Produits fabriqués à STM Bouskoura
ST BSK BE produit une très large gamme de semi-conducteurs destinés totalement à
l’exportation vers des clients répartis aux quatre coins du monde, principalement situés en
France.
Les différentes catégories des produits proposées par la société STMicroelectronics sont
représentées dans le tableau 1.2.
Chapitre 1 : Environnement du projet
Projet de Fin d’Etudes Page 6
Tableau 1.2 : Catégories et domaines d’utilisations de produits fabriqués à ST Bouskoura
Catégories de produit Secteurs d’utilisations
Informatique et Périphériques Stockage de données, Cartes mères, Transformateur et alimentation d’ordinateur portable.
Grand public Appareil domotique, DVD, Télévision (vidéo/audio), Décodeurs numériques, Produits pour
imprimantes.
Automobile Sécurité et confort (ABS, Airbag, electronic stability control…), Divertissement, Moteur, Alarme,
serrure, contrôle des sièges…
Communications Téléphones cellulaires, Multimédia, Produits pour « ST-ERICSSON »
Cartes à puces e-Gouvernement, Commerce, Transport, Chaine TV payante, Téléphone public
1.4 Organigramme
STMicroelectronics repose sur une architecture solide où chaque direction au sein du site est
chargée d’un rôle qui lui permettra d’améliorer l’activité industrielle de l’entreprise.
La figure 1.1 nous donne un aperçu général sur les différentes directions du site de
Bouskoura.
Figure 1.1 Organigramme de STM Bouskoura
Chapitre 1 : Environnement du projet
Projet de Fin d’Etudes Page 7
2. Présentation du processus de production
Les produits assemblés dans l’usine de STMicroelectronics Bouskoura suivent un processus
de production structuré en trois grandes parties : Partie Assemblage 1, partie Assemblage 2 et
partie Test & Finition.
La figure 1.2 résume les différentes étapes du processus de fabrication.
Figure 1.2 : Processus de fabrication au niveau de STM Bouskoura
2.1 Assemblage 1
Le premier assemblage se constitue de quatre opérations : Wafer Mounting, Wafer Sawing,
Die Attach et Wire Bonding.
2.1.1 Wafer Mouting (collage de la plaquette)
C'est la première opération dans le processus d'assemblage. Celle-ci consiste à coller la
plaquette contenant les puces électroniques, sur un film adhésif (scotch Nitto) pour faciliter
son traitement et garantir son maintien par la suite.
Chapitre 1 : Environnement du projet
Projet de Fin d’Etudes Page 8
Une fois collée, le wafer doit subir une stabilisation à base d'azote pendant deux heures.
L’entourage du scotch sera fixé par un support métallique qui est le Ring. La figure 1.3
montre l’opération du collage de la plaquette.
Avant collage Après collage
Figure 1.3 Opération de collage de la plaquette
2.1.2 Wafer Sawing (sciage)
La plaquette de silicium passe dans une machine qui la découpe à l'aide d'une lame en
diamant, tournant à une vitesse de 500tr/s. Un arrosage avec de l'eau très pure permet
d'éliminer les résidus de silicium sans trop dégrader les caractéristiques électriques de la puce.
La figure 1.4 présente un wafer scié.
Figure 1.4 Wafer scié
Chapitre 1 : Environnement du projet
Projet de Fin d’Etudes Page 9
Remarque :
Un contrôle binoculaire à la fin du sciage sera effectué par l’opératrice qui va marquer les
puces endommagées et les éliminer ainsi du processus de production.
2.1.3 Die-Attach (collage des puces)
C’est le processus qui consiste à attacher les puces électroniques sur des grilles métalliques
nommées Frames, par l’utilisation d’une colle ou d’une pâte à souder.
Figure 1.5 : Schéma de l’assemblage de la puce
Remarque :
Plusieurs contrôles sont faits par l’opératrice lors de cette étape pour pouvoir détecter des
anomalies pouvant altérer l’utilisation des puces.
2.1.4 Wire Bonding (soudures des fils)
C’est une technique d’interconnexion électrique entre la puce et son support par le soudage
ultrasons. Cette opération se fait à l’aide d’une sorte d’aiguille nommée « Capillaire ».
La figure 1.6 montre le schéma de l’assemblage après le soudage des fils de connexions.
Chapitre 1 : Environnement du projet
Projet de Fin d’Etudes Page 10
Figure 1.6 : Schéma de l’assemblage après le soudage des fils de connexions
Remarque :
Des contrôles binoculaires sont établis par l’opératrice pour s’assurer que les connexions ont
été bien faites.
2.2 Assemblage 2
Ce procédé est composé de cinq opérations : Molding, PMC, Deflashing, Plating et Cropping
2.2.1 Molding (Moulage)
Cette opération se fait à une température de 180°C et sert à couvrir l’ensemble puce et
connexions d’une résine isolante pour la protéger du milieu extérieur, notamment les
décharges et chocs électriques ainsi que de la poussière,
Le moule est fait pour envelopper deux frames (grilles métalliques contenant les puces) en
même temps, la figure 1.7 montre les frames à la sortie de la machine. La résine qui relie les
deux frames est ensuite enlevée par une autre machine.
Chapitre 1 : Environnement du projet
Projet de Fin d’Etudes Page 11
Figure 1.7 : Frames à leur sortie du moule
2.2.2 PMC : (Post Mold Cure/four après moulage)
Une fois les pièces moulées, certaines familles de produits sont mises dans des fours d’azote
pendant environ cinq heures, à 180°C pour stabiliser la résine et débarrasser les pièces de
l’humidité.
2.2.3 Deflashing (ébavurage)
Après le moulage, on met les frames dans une machine qui sert à éliminer les résidus de la
résine en propulsant contre les frames un mélange de poudre abrasive et d’air compressé.
2.2.4 Plating (étamage)
Pour améliorer la soudabilité de certains types de frames à base de cuivre et les protéger
contre la corrosion, ces dernières sont recouvertes par une fine couche de plomb-étain.
Remarque :
Certaines familles de produits peuvent ne passer ni par le PMC, ni par le Plating et être livrées
directement au Cropping.
2.2.5 Cropping (découpage)
Cette opération consiste d’abord, à découper les frames, ensuite à les séparer des boîtiers et
enfin donner une forme adéquate aux connexions des pièces en fonction de leur utilisation.
Chapitre 1 : Environnement du projet
Projet de Fin d’Etudes Page 12
Les figures 1.8 et 1.9 montrent les frames avant et après l’étape de Cropping.
Figure 1.8 : Frame avant découpage Figure 1.9: séparation des pièces du frame
2.3 Test & Finish
Une fois découpées, les pièces sont transportées à l’atelier Test & Finish.
2.3.1 Test
Le boîtier subit à ce niveau un ou plusieurs tests électriques qui sont effectués à différentes
températures, à chaud, à froid ou bien à température ambiante selon la demande du client. Ce
test va permettre d’évaluer avec précision ses caractéristiques et ses performances.
Figure 1.10 : Processus Test
2.3.2 Marking
Après avoir détecté les bonnes pièces, elles seront marquées au laser pour garantir la
traçabilité. Ce marquage contient le site, la date de production et la race du produit.
Test Hot Test Cold Four Test Ambiant
Chapitre 1 : Environnement du projet
Projet de Fin d’Etudes Page 13
Remarque :
Le marquage peut-être fait soit lors du Cropping, soit lors du test et de l’emballage selon le
type du produit.
2.3.3 Packing
Lors de cette opération, seules les pièces bonnes et ayant un bon marquage seront emballées
dans des bobines de 2500 pièces ou bien dans des tubes de 100 suivant la demande du client.
Ces tubes et bobines vont être ensuite mis dans des boîtes en cartons étiquetées.
La figure 1.11 montre les différents types de l’emballage du produit final.
Figure 1.11 : produit emballé
2.3.4 Contrôle de qualité final
Pour assurer une bonne qualité des produits fabriqués, un contrôle de qualité final (CQF) est
fait avant la livraison des produits. Lors de ce contrôle, les opératrices vérifient la conformité
entre les fiches de suivi des lots, les étiquettes des boîtes et le marquage des pièces.
Chapitre 1 : Environnement du projet
Projet de Fin d’Etudes Page 14
3. Présentation du projet
3.1 Choix du projet
Afin de satisfaire une clientèle de plus en plus exigeante, STMicroelectronics doit assurer des
produits d’une qualité constante et irréprochable et d’un délai de livraison court et fiable.
Mais en analysant les rapports de production, on a constaté un non-respect de Plan Directeur
de Production en termes de quantité et délai. D’où la nécessité de revoir son système de
gestion de production.
3.2 Objectifs du projet
Pour pouvoir bien définir les objectifs du projet, on va suivre la démarche QOQCP.
La démarche QOQCP permet de définir le projet en cinq points en posant les questions
essentielles.
Quoi ? La mise en place d’un système de pilotage des flux de la production. Ce
système de pilotage doit permettre de respecter le programme de production.
Où ? La ligne de production POWERSO12 qui appartient à la chaine de production
POWERSO.
Quand ? Le projet va durer 3 mois à partir de 1 Mars.
Comment ? Améliorer la gestion des flux en éliminant toutes les anomalies qui
peuvent être obstacles devant un temps de cycle réduit.
Pourquoi ? Afin de respecter le PDP en termes de quantité et délai.
Chapitre 1 : Environnement du projet
Projet de Fin d’Etudes Page 15
3.3 Acteurs du projet
Les acteurs intervenant dans ce projet sont :
Le maître d'ouvrage : Monsieur M.EL YASSAMI le manager de la chaine de
production POWERSO.
L’équipe projet : elle est composée de :
Le maître d’œuvre : Mlle. Laila BHIECH.
Le directeur académique du projet : Monsieur Ouazzani.
Le directeur industriel du projet : Monsieur Regragui.
3.4 Démarche
Pour pouvoir réaliser l’objectif de notre projet, on va suivre les étapes citées ci-dessous :
3.4.1 Modélisation et analyse de l’existant
Lors de cette première approche, on a pu cerner le processus de fabrication de la chaîne de
production POWERSO 12 en suivant les différents lots depuis leur lancement jusqu’à leur
livraison.
Pour avoir une vision claire sur les flux de production et leurs circuits, on a élaboré une
cartographie des flux en identifiant les flux informationnels, physiques ainsi que leurs points
de pilotage.
Cette étape nous a permis aussi de connaître la situation actuelle de la ligne de production
POWERSO12, de prendre connaissance des faiblesses et des problèmes qui existent afin de
déterminer les points sur lesquelles il faut agir.
Chapitre 1 : Environnement du projet
Projet de Fin d’Etudes Page 16
3.4.2 Traitement des informations obtenues
Ceci dans le but de déterminer les actions d’améliorations à apporter notamment au niveau de
la réduction du temps de cycle de production.
3.4.3 Elaboration du plan d’action
Les actions proposées (voir chapitre 4) permettent de résoudre les problèmes dégagés dans
l’étape de l’analyse de l’existant.
Les outils mis en œuvre dans chaque étape pour la résolution des problèmes sont explicités
dans le tableau 1.3.
Tableau 1.3 Les outils mis en œuvre pour la résolution des problèmes
Etapes Problème Taches Outils *
Comprendre le problème
Définir
Collecter les données afin de comprendre l’existant Observations directes
Questionnaire
Modéliser l’existant. Diagramme des flux
Identifier le problème QOQCP
Constituer un groupe de travail _
Formaliser le problème QOQCP
Mesurer la situation actuelle grâce aux indicateurs Indicateurs de
performance
Définir l’objectif en analysant les besoins des
différentes entités
Entretiens
Connaitre les causes
Identifier
Rechercher toutes les causes possibles Entretiens
Visualiser et structurer les causes 5M
Hiérarchiser les causes Vote pondéré
Trouver les solutions
Choisir
Rechercher des solutions optimales.
Sélectionner les solutions
Recherche
bibliographique
Chapitre 1 : Environnement du projet
Projet de Fin d’Etudes Page 17
(*) : Les outils et les démarches utilisées sont expliqués en détail dans annexe A.
3.5 Champs de l’étude
Notre étude concerne l’atelier assemblage I et II de la ligne POWERSO12. Les produits dans
cette ligne sont variés et répartis selon trois packages : Powersso12, Powersso14 et
Powersso16.
La figure B.1 [Annexe B, page 93] permet de schématiser la ligne en donnant une idée sur
l’emplacement des machines selon des zones bien réparties.
Un inventaire des machines a été fait afin d’identifier les ressources de production utilisées
dans la ligne POWERSO 12, le Tableau B.1 [Annexe B, page 94 ] liste ces différentes
ressources.
Après avoir répertorié les machines dans la ligne POWERSO 12 (atelier Assemblage), on a
recensé les opératrices et le nombre de machines qu’elles pilotent dans les différentes étapes
du processus de fabrication. Le résultat de cet inventaire est illustré dans le Tableau B.2
[Annexe B, page 97].
3.6 Planification du projet
Le projet a commencé à partir du mois de mars 2011, la figure 1.12 présente le diagramme
Gantt du projet.
Chapitre 1 : Environnement du projet
Projet de Fin d’Etudes Page 18
Figure 1.12 : Diagramme de Gant
Conclusion :
Ce chapitre introductif a été consacré essentiellement à la présentation de
l’environnement dans lequel le projet a été effectué. Elle a aussi mis l’accent sur le
choix du projet, ses objectifs, les acteurs intervenants et la démarche suivie pour réaliser
les objectifs fixés.
Dans le chapitre suivant, une étude bibliographique des différentes méthodes qu’on va
utiliser sera présentée.
Projet de Fin d’Etudes Page 19
Introduction au Lean Manufacturing
1. Présentation du Lean Manufacturing
2. Méthode 5S
3. Conduite de l’analyse RBWA (Research By Walking Around)
4. Système Kanban
5. Ergonomie des postes de travail
Chapitre
2
Chapitre 2 : Introduction au Lean Manufacturing
Projet de Fin d’Etudes Page 20
Introduction
Le présent chapitre contient un ensemble de méthodes de Lean Manufacturing qu’on va
adapter à notre projet, afin de proposer quelques solutions aux problèmes liés au non-respect
de PDP en terme de délai.
1. Présentation du Lean Manufacturing
« Le principe du Lean Manufaturing est de gérer les processus au plus juste, plutôt que de
‘tirer’ davantage sur ces ressources. Toute activité peut se décomposer en processus ou
suite(s) de tâches qui créent la valeur et un ou plusieurs processus support. A l’analyse de
ces tâches, on se rend compte que certaines tâches sont réellement utiles car
créatrices de valeur. Les tâches inutiles sont typiquement des gaspillages, puisqu’il faut
dépenser de l’énergie, utiliser des ressources et consommer des matières pour les
exécuter. De plus ces tâches inutiles rallongent le temps de réponse du système pour
délivrer la valeur ajoutée au client.1
Lean signifie littéralement maigre. Un processus lean est un processus débarrassé de toutes
les opérations inutiles, les stocks en excès qui le rende obèse; moins performant. Le Lean
thinking, ou adoption de cette manière de penser permet de sortir du cadre purement
curatif de la chasse aux gaspillages et de l’amélioration des performances et d’en appliquer
les principes préventivement, lors du développement de produit, procès, d’activités, etc »2
1 : http://www.qse-france.com/LEAN-MANUFACTURING-LEAN-ENTREPRISE
2 http://chohmann.free.fr/lean/index.html
Chapitre 2 : Introduction au Lean Manufacturing
Projet de Fin d’Etudes Page 21
5S, Kanban et la Méthode d’analyse RBWA sont quelques-uns des outils du Lean
Manufacturing que je vais appliquer dans mon projet et dont les définitions font l’objectif des
paragraphes suivants.
2. Méthode 5S
2.1 Définition de la méthode 5S
« La méthode 5S fait partie des outils de gestion de la qualité dont le but intégral est
d’optimiser les conditions et le temps de travail. Elle ne s’applique pas à un processus, mais à
un milieu physique (magasin, bureau, poste de travail…). La démarche 5S constitue
régulièrement la 1ère étape de toute démarche qualité. Elle vise à garantir la propreté et la
bonne organisation du poste de travail. 5S tire son origine de la première lettre de chacun des
5 mots japonais (opérations) qui compose cette méthode.
Seiton: ranger ;
Seiso : nettoyer ;
Seiketsu : ordonner ;
Shitsuke : être rigoureux.
2.2 Objectifs de la méthode 5S
Eviter l’encombrement de l’espace de travail par du matériel, des documents, outils ou
autres objets inutiles ;
Garantir une bonne gestion des emplacements et une localisation claire du matériel de
travail ;
Chapitre 2 : Introduction au Lean Manufacturing
Projet de Fin d’Etudes Page 22
Prévenir le désordre dans les locaux de travail ;
Prévenir les accidents de travail en évitant de laisser traîner des obstacles ;
Optimiser les conditions et les temps de travail. Un milieu bien rangé est plus agréable à
vivre évite de nombreuses pertes de temps (temps perdu à chercher des objets,
outils…) » 3
2.3 Déroulement de la méthode 5S :
« Seiri (Débarrasser) : Faire la différence entre l'indispensable et l'inutile et se
débarrasser de tout ce qui encombre le poste de travail pour identifier les causes de
dysfonctionnements.
Seiton (Mettre en ordre) : Chaque chose à sa place et une place pour chaque chose.
Seiso (Nettoyer) : Eliminer les déchets, la saleté et les objets inutiles pour la netteté du
poste de travail.
Seiketsu (Rendre évident, Maintenir la propreté) : Maintenir le poste de travail en ordre
et propre à l'aide des règles de travail.
Shitsuke (Être rigoureux) : S'appliquer à appliquer les règles définies. »4
3 : http://www.logistiqueconseil.org/Articles/Methodes-optimisation/5s.htm
4 : http://www.scenaris.com/pdf/les_5s.pdf
Chapitre 2 : Introduction au Lean Manufacturing
Projet de Fin d’Etudes Page 23
3. Conduite de l’analyse RBWA (Research By Walking Around)
3.1 Définition de la méthodologie RBWA
La RBWA est une méthodologie d’amélioration continue tournée vers le processus, elle
permet de parcourir toutes les étapes du cycle, de décomposer le processus de production et
d’évaluer pour chaque étape : Le temps et le nombre d’opérations.
Cette étape consiste en la décomposition et l’analyse du processus de fabrication en vue
d’identifier les problèmes affectant le temps de cycle avant de s’y attaquer. Pour ce faire, la
société fait recours à la méthodologie RBWA distinguant deux composants du temps de cycle
de production les opérations apportant directement du changement et de la qualité au produit
(Opérations à valeur ajoutée) et les opérations requises à la production mais n’apportant pas
directement de la qualité au produit (opérations à non-valeur ajoutée) :
a. Opérations à valeurs ajoutées :
Opérations à valeurs ajoutées proprement dites : Toutes les opérations élémentaires
apportant un changement physico-chimique à la pièce ;
Inspections internes : toutes les actions d’autocontrôle réalisées par l’opératrice sur son
poste de travail.
b. Opérations à non - valeurs ajoutées :
Inspection externes : Toutes les opérations d’inspection faites sur des pièces venant
d’un poste antérieur ;
Queues : Attentes devant les machines ;
Chapitre 2 : Introduction au Lean Manufacturing
Projet de Fin d’Etudes Page 24
Opérations requises à non-valeur ajoutée (RNVA) : les opérations nécessaires pour
effectuer des opérations à V.A mais n’ajoutant pas de la valeur au produit ;
Dwell Time : c’est le temps qu’attend la première pièce avant que le reste du lot soit
traité. Ce temps est calculé pour un lot selon l’équation (2.1) :
Equation (2.1)
Transactions administratives : Toutes les opérations à caractère administratif ;
Transfert : Transfert physique d’une partie d’un lot ;
Moves : déplacement de la totalité du lot.
3.2 Présentation de la fiche RBWA
Les observations et les chronométrages effectués sont enregistrés dans un tableau
appelé « RBWA Form » qui contient pour chaque étape du processus les informations
suivantes : Le numéro de travail, la description de l’étape, la catégorie de l’étape, le nombre
de personne si l’étape est manuelle, le temps d’exécution en Seconde et si l’opération est à
garder, à modifier ou à éliminer.
La figure 2.1 présente l’entête de la fiche RBWA qui contient toutes les informations citées
précédemment. La figure 2.2 illustre la partie consacrée pour décrire chaque étape du
processus.
Chapitre 2 : Introduction au Lean Manufacturing
Projet de Fin d’Etudes Page 25
Figure 2.1 : Entête de la fiche RBWA
Figure 2.2 : Description détaillée de chaque opération
(Voir l’annexe B, Page 100) pour toutes les fiches RBWA des différents postes)
3.3 Objectifs de la RBWA
Cette méthode de diagnostic a pour but d’identifier les différents composants du temps de
cycle, d’identifier les opérations à valeurs ajoutées et a valeurs non ajoutées tout en
quantifiant les gaspillages de tout type. Elle a comme objectif aussi de définir les actions
prioritaires pour remédier aux gaspillages et les surcouts.
Chapitre 2 : Introduction au Lean Manufacturing
Projet de Fin d’Etudes Page 26
3.4 Conduite de la RBWA
La conduite de l’analyse RBWA consiste à suivre plusieurs lots d’un package donné à travers
les différentes étapes de son processus de production en affectant une série de chronométrage,
puis établir la fiche RBWA qui résume l’état de la ligne et permet de dégager les éléments
nécessaires pour l’analyse de l’impact de chacune des composantes sur le temps de cycle.
Pour avoir de bons résultats, il faut :
Observer et documenter chaque étape dans sa globalité ;
Ne rien négliger, aucune activité n’est insignifiante ;
Etre le plus objectif possible ;
Utiliser les temps standards, si les temps réels ne sont pas disponibles puis confirmer
par des observations ;
Parcourir le processus plusieurs fois pour valider les observations effectuées ;
Demander aux opératrices d’estimer les temps des différentes étapes ;
Parcourir le processus de fabrication du début jusqu’à la fin ;
Noter les différentes étapes par lesquelles passe le lot ;
Classer les étapes en opérations à valeurs ajoutées et opérations a non-valeurs ajoutées ;
chronométrer le temps du travail sur un lot.
Chapitre 2 : Introduction au Lean Manufacturing
Projet de Fin d’Etudes Page 27
3.5 Généralités sur le chronométrage
Actuellement les spécialistes de la production cherchent à développer et perfectionner leurs
systèmes de production, de ce fait la notion du temps est devenue un paramètre très important
pour agir sur la marge des profits des entreprises.
L’importance donnée à ce paramètre a donné naissance à une nouvelle discipline qu’on
appelle chronométrage des opérations, aujourd’hui ça devient une science fondée sur une base
des études et des méthodes assez évoluées et qui progressent très rapidement dans l’industrie.
Le chronométrage des tâches demande un inventaire de toutes les tâches existantes, cela veut
dire on doit lister toutes les œuvres, puis déterminer leurs fréquences, ainsi les problèmes
fréquents du processus et les tâches qu’ils induisent, aussi on peut classifier ces tâches selon
la valeur ajoutée qu’elles génèrent.
Le Chronométrage des tâches permet d’évaluer le rendement de l’opérateur, et aussi c’est un
indicateur justifiant les retouches qu’on peut adopter pour un système de production pour le
rend fiable, stable et très productif surtout que tout le monde cherche à être compétitif dans un
marché de concurrence intolérant.
4. Système Kanban
4.1 Principe Kanban
« L’idée de la méthode est que la production soit tirée par l’aval : chaque poste ne travaille
que pour satisfaire une demande du poste aval. L’information sur la demande du poste aval
est transmise par un document appelé Kanban (étiquette) donnant :
La description de la pièce et de l’opération à effectuer ;
Chapitre 2 : Introduction au Lean Manufacturing
Projet de Fin d’Etudes Page 28
Le lieu d’origine et de destination de la pièce ;
La quantité par le conteneur.
Cette technique utilise en effet des conteneurs standards pour la circulation entre les postes ;
L’étiquette est donc un ordre de fabrication des pièces qui
Descend le flux des pièces (lors de la fabrication) ;
Remonte ce flux une fois les pièces consommées.
Le rythme de fabrication est donc égal à la vitesse de circulation des étiquettes qui est, elle-
même, déterminée par le rythme de consommation des pièces. Par exemple, si la
consommation vient à se tarir, les étiquettes ne remontent plus et la fabrication s’arrête.
Pour un bon fonctionnement du système, il faut une capacité suffisante des postes amont pour
répondre à la demande : ceci nécessite donc en général de prévoir une surcapacité. »5
4.2 Différents types de Kanban
« Dans un grand nombre de cas, le principe seul du Kanban été conservé, mais la
modélisation de l’information se fait par d’autres moyens que les traditionnelles étiquettes.
L’indicateur de la consommation, ou de la baisse de stock, peut être transmis de multiples
façons :
Le kanban stock visuel : lorsqu’une seule référence passe sur la ligne, la baisse du
stock à vue relance la fabrication de la référence unique ;
Le chariot vide : destiné à recevoir un groupe d’articles ;
5 : Daniel DE WOLF, Gestion de la Production et des Opérations.
Chapitre 2 : Introduction au Lean Manufacturing
Projet de Fin d’Etudes Page 29
L’emplacement vide a un fonctionnement équivalent : des emplacements de couleur
sont aménagés sur le sol pour indiquer la référence des pièces devant se trouver à cet
endroit.
Ces systèmes présentent l’avantage d’éviter les risques de pertes d’étiquette, et sont plus
faciles à comprendre pour les opératrices. Cependant, ils ne proposent pas l’aspect
synthétique qu’offrent les tableaux Kanban, qui permettent de voir sur un seul panneau
l’état de production de nombreuses références.
4.3 Principales règles de la méthode Kanban :
Ne jamais dépasser le plafond Kanban : Seuls les lots qui portent une étiquette
KANBAN sont traités, de ce fait la production s’arrête dès que le nombre maximum des
KANBAN est atteint.
Ne jamais laisser passer un défaut constaté : Un lot ne peut passer d’une étape (Poste
de production) à une autre que s’il est bien contrôlé, il ne doit contenir aucune pièce
défectueuse. Dans le cas échéant on affecte au lot une fiche DAC, demande d’action
corrective.
Minimiser le nombre de Kanbans afin de réduire le nombre d’en-cours : Quand il y a
des perturbations dans le système, on a l’habitude d’augmenter le niveau des stocks
pour améliorer le débit du flux de produits. Les fondateurs de la méthode Kanban
expliquent qu’il vaut mieux diminuer le niveau des stocks ce qui fait apparaitre les
perturbations que l’on peut alors combattre ; puisque on les connait ; et améliorer par
la suite le flux de produits. Donc, la réduction du nombre de kanbans permet de réduire
les stocks ce qui révèle les problèmes masqués.
Chapitre 2 : Introduction au Lean Manufacturing
Projet de Fin d’Etudes Page 30
Appliquer la règle du premier rentré – premier sorti (FIFO) : Le premier lot entrant
au stock d’un poste de travail est le premier traité.
4.4 Calcul du nombre de Kanban :
La détermination du nombre d’étiquettes à mettre en circulation est un enjeu principal.
Ce nombre doit, en effet, résulter d’un compromis entre :
Un nombre pas trop élevé : sinon on génère des stocks intermédiaires ;
Un nombre pas trop faible : sinon le poste aval risque de tomber en rupture.
L’objectif est donc de calculer un nombre de Kanban qui réalise le meilleur compromis entre
la taille des stocks et la qualité de service.
La méthode de calcul du nombre de Kanban « N » mise en place s’exprime d’une manière
générale, selon l’équation (2.2):
Equation (2.2)
Avec :
D : la demande quotidienne de la référence (en unités/jour), qui découle de la mise en
oeuvre du PDP ;
k : nombre d’unités de réfèrence que contient un conteneur plein;
D/k en conteneurs/jour ;
Chapitre 2 : Introduction au Lean Manufacturing
Projet de Fin d’Etudes Page 31
C : le temps de cycle (délai de réaction) le temps que met un kanban pour revenir(en
jours) »6
5. Ergonomie des postes de travail
5.1 Définition
« Le terme Ergonomie vient du grec : ERGON : le travail, NOMOS : la loi, la règle.
L’ergonomie a été définie par la Société d’Ergonomie de Langue Française comme la mise
en œuvre de connaissances scientifiques relatives à l’homme, et nécessaires pour concevoir
des outils, des machines et des dispositifs qui puissent être utilisés avec le maximum de
confort, de sécurité et d’efficacité. »7
5.2 Objectifs de l’ergonomie
« L'ergonomie propose une réelle dynamique du changement en recherchant, la cohérence
entre l'intérêt au travail par le développement des compétences individuelles et collectives.
Bien être au poste de travail : Des postes et des processus de travail ergonomiques sont
indispensables au bien-être des personnes au travail ;
6 : Y.K. HAMIDI, Management de la qualité, cours de l’option Management Industriel, Ecole Nationale de l’Industrie
Minérale, 2009-2010
7 : http://evalconsulting.free.fr/ergonomie.php
Chapitre 2 : Introduction au Lean Manufacturing
Projet de Fin d’Etudes Page 32
Productivité accrue : Des postes de travail ergonomique ont une influence positive sur
la motivation et le rendement des collaborateurs. Si l’ergonomie est correctement
appliquée, elle contribue de manière significative à l’amélioration de la productivité ;
Moins d’accidents et de maladies : L’ergonomie a également des effets positifs sur la
sécurité au travail et la protection de la santé. Car sur des postes de travail
ergonomiques, il y a moins d’accidents et de maladies, et, par conséquent, moins de
journées d’absence.» 8
5.3 Les normes de l’ergonomie 9
Pour améliorer les conditions de travail, il faut respecter plusieurs règles. Les différentes
normes de l’ergonomie sont citées dans la partie Annexe B page 103.
Conclusion
Dans ce chapitre les principales méthodes de Lean Manufacturing ont été explicitées. Dans
le chapitre suivant, on va modéliser l’existant dans le but de comprendre le système existant.
Ensuite on va identifier et analyser les différentes défaillances constatées.
8 : OUAZANI, Ergonomie, cours de l’option Management Industriel, Ecole Nationale de l’Industrie Minérale, 2010-2011.
9 : La CUSSTR , Aménagement général des postes de travail.
Projet de Fin d’Etudes Page 33
Modélisation et analyse de l’existant
1. Détermination de l’environnement du pilotage des flux de la
production:
2. Modélisation des flux informationnels et physiques
3. Procédure d’élaboration de PDP
4. Identification, classification et analyse des problèmes
Chapitre
3
Chapitre 3 : Modélisation et analyse de l’existant
Projet de Fin d’Etudes Page 34
Introduction
Dans ce chapitre, on va essayer de modéliser le système de pilotage et ceci en identifiant les
flux physiques et informationnels ainsi que les points et les centres de pilotage. On va ensuite
identifier les différentes défaillances constatées dans le système de gestion de la production au
sein de la ligne POWERSO 12.
1. Détermination de l’environnement du pilotage des flux de la
production
Pour bien cerner le système de production de la ligne POWERSO 12, il est important de
maitriser son environnement. Pour ce faire on va déterminer les entités qui le constituent.
1.1 Environnement de pilotage 10
La Figure 2.1 identifie les différentes entités constituant l’environnement de pilotage des flux.
1.2 Les données échangées
Entre les différentes fonctions, citées précédemment, il y a un échange mutuel de données qui
est représenté par des chiffres dans La figure 3.1.
(1) : Commandes des clients ;
10 : La démarche de cette analyse de l’existant est inspirée du « L.BENABBOU, A.ABDELLI, Elaboration d’un système de
pilotage d’atelier à CARNAUD MARO, Projet de fin d’étude pour l’obtention du diplôme d’ingénieur d’état, Ecole
Mohammadia d'ingénieurs, 1998.
Chapitre 3 : Modélisation et analyse de l’existant
Projet de Fin d’Etudes Page 35
(2) : Besoins clients exprimés en races, quantités et délais ;
(3) : PDP suggéré ;
(4) : PDP agrégé;
(5) : Plan des besoins net ;
(6) : Liste de MP et consommables à réserver pour le service production
(7) : Plan de Start (Plan journalier de la production) ;
(8) : Bon sortie Matières premières et consommables ;
(9) : Rapport de production journalier ;
(10) : Bon entrée Produits Finis ;
(11) : Bon sortie Produits Finis ;
(12) : Réclamations des clients.
Figure 3.1 l’environnement de pilotage des flux de production de la ligne POWERSO12
Chapitre 3 : Modélisation et analyse de l’existant
Projet de Fin d’Etudes Page 36
1.3 Les fonctions de l’environnement du pilotage
1.3.1 Le département commercial
Ce Département assure la fonction marketing, la réception des commandes et la détermination
des besoins des clients. Il constitue une interface entre la direction de l'entreprise et le client.
1.3.2 La division
Elle reçoit les commandes et prépare les PDP prévisionnels exprimés par les clients et les
diffuse à ses sites implantés dans différents pays du monde dont celui de à Bouskoura.
1.3.3 Le comité
Le comité se compose du manager du département Planning, le manager de la ligne de
production POWERSO et le responsable de production de la ligne POWERSO.Son rôle est de
discuter la faisabilité du PDP envoyé par la division de point de vue capacité de production de
la ligne.
1.3.4 Le service planning
Ce service assure la planification de la production et de l’approvisionnement de la matière et
le contrôle de la production pour permettre aux autres services de s’organiser selon le plan de
la production élaboré et optimiser le fonctionnement des lignes de production d’une part, et la
satisfaction des clients d’autres part en cherchant un meilleur compromis entre la capacité des
lignes, le cout et la satisfaction des clients .
Rôle du service planning
- Définir les qualités à produire sur différents horizons pour atteindre les objectifs de
ventes fixés par les divisions ;
Chapitre 3 : Modélisation et analyse de l’existant
Projet de Fin d’Etudes Page 37
- Identifier les capacités requises pour la production ;
- Vérifier les codifications ;
- Vérifier les consommations par produits en utilisant des systèmes spécialisés ;
- Elaborer le plan de production selon la capacité des lignes de productions et la charge
des clients ;
- Analyser les retards et les NIT (Not In Time).
1.3.5 Le service approvisionnement
Le service a comme fonction l’approvisionnement qui consiste à assurer l’approvisionnement
selon le plan mensuel du lancement émis par la planification et selon les nouvelles données du
programme hebdomadaire de fabrication.
1.3.6 Le service production
Le service production est chargé d’exécuter les ordres de fabrication en respectant les
normes exigées par la société.
1.3.7 Le magasin de la matière première
Il s’agit du stock de la matière première. Le responsable magasin prépare les quantités
réservées par le service planning et les transmettent aux ateliers.
1.3.8 Le magasin des produits finis
Il s’agit du stock de produits finis prêts à être livrés pour les clients.
Chapitre 3 : Modélisation et analyse de l’existant
Projet de Fin d’Etudes Page 38
1.4 Les systèmes d’information utilisés pour piloter les flux de production
I2RYTHME : système lié à la planification, appelé aussi MPS (Master Production
Schedule), il permet la création des ordres de fabrication (work order) aux différents
niveaux (EWS, Assy, Test), et ce à partir de la liste de commande établie par ESICOM
(au niveau du service commercial)
MIDAS : après la création du Work Order par I2, MIDAS gère le reste du travail, les
responsabilités sont dispatchées comme suit :
La réservation du WO (Work Order) est gérée par le planificateur ;
La préparation des WO est faite par le magasinier ;
Le release : c’est le lancement des ordres, il est effectué par le producteur de chaque
ligne.
Système Factory WORK : Il permet le suivi de la production des lots tout au long de
leur cycle de vie sur la ligne. Il permet aussi le calcul des temps de cycle et l’estimation
des encours. Il permet d’obtenir un suivi des WIP (Work In Process) et des out-put
mesurés en temps réel toutes les deux heures de la journée de production et estimer le
nombre moyen de lots en attente pour chaque boitier.
2. Modélisation des flux informationnels et physiques
La modélisation permet de comprendre le système existant, quels sont ses composants, ses
fonctions ses relations avec l’extérieur. Pour atteindre cet objectif, une analyse préliminaire de
l’existant est nécessaire. Une analyse qui ne se limite pas uniquement à la ligne POWERSO12
mais elle englobe d’autres entités qui ont des relations étroites avec la ligne étudiée.
Chapitre 3 : Modélisation et analyse de l’existant
Projet de Fin d’Etudes Page 39
Les différents flux ont été modélisés en utilisant la méthode de diagramme des flux11
. La
figure 3.2 donne une modélisation des flux informationnels.
2.1 Identification des flux informationnels
Identification des flux Informationnels
Ate
lier
Ma
ga
sin
P
lan
ific
ati
on
Pro
du
cti
on
&
Pla
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arte
men
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co
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ercia
lC
lien
ts
Lancement des commandes
Commandes
Réception des commandes
Besoin des clients
Elaboration du PDP
PDP suggéréI2 MPS
Validation?Négociation du PDP
Planification journalière de la
production et réservation des matières
premièresMIDAS Plan de Start
Préparation de la matière première et la
matière consommable
Fabrication des produits
Factory
workMIDAS
Rapport journalier
de production
Sortie de la MP
Réservation des matières
consommablesDemande
d’approvisionnent SAP
NON
MIDAS
Réception des produits finis
MIDAS
Réception du produit finis
Bon de livraison
PDP final OUI
Figure 3 .2 : Identification des flux informationnels
11 : Méthode étudiée dans « R.OUAZZANI, Modélisation des processus, cours de Management Industriel, Ecole Nationale
de l’Industrie Minérale, 2009-2010. »
Chapitre 3 : Modélisation et analyse de l’existant
Projet de Fin d’Etudes Page 40
2.2 Identification des flux Physiques
La figure 3.3 donne la modélisation des flux physiques.
Zo
ne A
ssem
bla
ge
I :
Tri/
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uch
e
Zo
ne A
ssem
bla
ge I
: G
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Zo
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ge I
: D
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Ate
lier
Mo
un
tin
g e
t
Sa
win
g
Ma
ga
sin
Livraison des matières premières
Réception des matières premières
Réception des cassettes wafers
MP
Livraison des matières consommables
MC
Opération de Collage et Sciage du
Wafers
Stock Wafers sciés
Stock
Opération de Die Attach
Dies sur
Frames
Opération de Wire bonding
Dies câblées
Contrôle
Opération de Tri et/ou Retouche
Lots triés
Contrôle
Blocage des lots
Lots à
problèmes
Conforme ?
Blocage des lots
Lots à problèmes
Blocage des lots
Lots à problèmes
Contrôle Qualité des frames après WB
Lots Contrôlés
OUI
NON
OUI
NON
NON
OUI
Chapitre 3 : Modélisation et analyse de l’existant
Projet de Fin d’Etudes Page 41
(Suite de la modélisation des flux physiques en utilisant le diagramme des flux)
Ma
ga
sin
PF
Zo
ne T
est
& F
inis
h
Zo
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Assem
bla
ge I
I :
Tri/
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bla
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I:
Cro
pp
ing
Zo
ne
Assem
bla
ge I
I:
Mo
dli
ng
Conforme ?
Bonne ?
Conforme ?
Blocage des lots
Lots à problèmes
Opération de Cropping
Pièces Coupées
Post Mold Curing PMC
Frames Moulées
Contrôle Qualité des frames après
Cropping
Lots Contrôlés
NON
Opération de Test des pièces
Pièces testées
Réception des Pièces assemblées
Stock
OUI
NON
OUI
NON
Opération de Modling
Frames Moulées
Contrôle de qualité final (CQF)
Pièces Contrôlées
Opération de Tri
Pièces Triées
Opération d’Emballage
Pièces Emballées
OUI
2 fois au
max
Opération de Tri et/ou Retouche
Lots triés
OUI
Réception des Pièces assemblées
Stock PF
Figure 3.3 Identification des flux physiques
Chapitre 3 : Modélisation et analyse de l’existant
Projet de Fin d’Etudes Page 42
2.3 Identification des points de pilotage
Un point de pilotage, voir glossaire, est envisagé à l’entrée et à la sortie de chaque
transformation ou stock.
Le tableau 3.1 montre les différents points de pilotage dans lesquels on agit sur les flux
physiques.
Tableau 3.1 Identification des différents points de pilotage au niveau de la ligne POWERSO 12
Point de pilotage Action Flux Unité d’entrée
P1 : Sawing
Lancer les races à produire en respectant
leur ordre de priorité et leur quantité cités
dans le plan de START.
Wafer Cassette wafer
P2 : Die Attach
Déterminer la taille des lots de
production en les décomposant suivant
une Packing List
Frame Box contenant au maximum
6 chargeurs
P4 : Gate
Controller les frames après Wire Bond.
Un lot à problème de qualité doit être
bloqué.
Frame Box contenant au maximum
6 chargeurs
P5 : Gate Raw line Controller les pièces coupées avant de
passer au Test & Finish Pièces coupées
Tray contenant des ranges
des pièces
P6 : CQF (contrôle
qualité final)
Controller les pièces emballées avant de
passer au magasin
Pièces emballées
dans des bobines Bobine
3. Procédure d’élaboration de PDP
STMicroelectronics dispose d’une filiale à l’étranger qui constitue l’interface entre les
différentes usines de ST, leurs divisions (les regroupements par activité) à travers le monde et les
Chapitre 3 : Modélisation et analyse de l’existant
Projet de Fin d’Etudes Page 43
clients. Cette filiale englobe trois services (Qualité, ventes et marketing), elle reçoit le Back log
client (commandes clients) et les dispache aux divisions selon leurs types d’activité et selon
l’actionnariat aussi.
Les divisions ST reçoivent ces commandes client et les transforment en PDP en prenant en
compte aussi les prévisions de ventes. Ce PDP est mensuel et il représente les quantités produits
finis à produire pour les six mois.
Au niveau du planning à ST Bouskoura, on reçoit ce PDP et on l’ajuste selon les capacités de
production de chaque ligne (calculées au niveau du central engineering).Ce PDP réajusté est
envoyé à la division pour validation.Après la validation du PDP (appelé Commit), on le
communique aux approvisionneurs pour qu’ils procèdent au calcul MRP et pour qu’ils
déterminent les besoins en sous composants.
La figure 3.4 résume la procédure d’élaboration de PDP. Cette figure est tirée des documents
internes de la société.
Figure 3.4 : Description de la procédure d’élaboration du PDP
Chapitre 3 : Modélisation et analyse de l’existant
Projet de Fin d’Etudes Page 44
4. Identification, classification et analyse des problèmes
4.1 Identification des problèmes
En analysant les rapports de production des 12 derniers mois, on a constaté un non-respect de
PDP. La figure 3.5 montre l’écart entre le planifié et le réalisé au niveau des 3 boitiers de la
ligne au cours des derniers 12 mois. L’écart est défini selon la formule 4.1 :
(Formule 4.1)
Figure 3.5 : Ecart entre le planifié et le réalisé au niveau de la ligne POWERSO12
Chapitre 3 : Modélisation et analyse de l’existant
Projet de Fin d’Etudes Page 45
L’évolution de l’écart entre le planifié et le réalisé durant les 12 derniers mois est représentée
dans la figure 3.6.
Figure 3.6 : Evolution de l’écart entre le planifié et le réalisé au niveau de la ligne POWERSO12
L’évolution de l’écart est très variable, ce qui indique une non standardisation de la procédure
de gestion de la production au niveau de la ligne POWERSO12, d’où la nécessité de revoir
son système de gestion de production et plus particulièrement son système du pilotage des
flux de la production.
Chapitre 3 : Modélisation et analyse de l’existant
Projet de Fin d’Etudes Page 46
Dans la suite de ce projet on ne va prendre en considération que les données des 6 derniers
mois (Octobre, Novembre, Décembre, Janvier, Février et mars) puisque l’évolution de l’écart
est très variable.
Pour évaluer l’écart calculé, on l’a convertit en heures de production nécessaire pour
l’annuler. Le tableau 3.2 montre les résultats de cette analyse.
Tableau 3.2 Ecart entre le planifié et le réalisé exprimé en heures
POWERSO 12
Heures programmées de production Heures gaspillées % Du temps gaspillé
Octobre 2010 840 -3,6 -0,43%
Novembre 2010 624 -6 -0,96%
Décembre 2010 816 -6 -0,74%
Janvier 2011 864 -36,1 -4,18%
Février 2011 672 4 0,60%
Mars 2011 672 -47,3 -7,04%
POWERSO 14
Heures programmées de production Heures gaspillées % Du temps gaspillé
Octobre 2010 840 -16,2 -1,93%
Novembre 2010 624 -78,2 -12,53%
Décembre 2010 816 -82,5 -10,11%
Janvier 2011 864 -159,8 -18,50%
Février 2011 672 -116,5 -17,34%
Mars 2011 672 -16,1 -2,40%
POWERSO 16
Heures programmées de production Heures gaspillées % Du temps gaspillé
Octobre 2010 840 -344,7 -41,04%
Novembre 2010 624 -270,7 -43,38%
Décembre 2010 816 34,7 4,25%
Janvier 2011 864 -76,2 -8,82%
Février 2011 672 -389,4 -57,95%
Mars 2011 672 274,4 40,83%
Remarque : Le signe négatif de la valeur des heures gaspillées indique que la ligne était en
arrêt durant ces heures tandis que son signe positif indique qu’il y a une surproduction.
Chapitre 3 : Modélisation et analyse de l’existant
Projet de Fin d’Etudes Page 47
Afin de déterminer les actions à entreprendre pour annuler les écarts constatés, on a
procédé à une étude de l’état des lieux. Pour ce faire, on a effectué des entretiens avec
notre encadrant qui est le responsable de production et les différentes parties prenantes
notamment le responsable de planification, le responsable de maintenance et le responsable
engineering.
Suite aux entretiens effectués, on a retenu les causes potentielles pouvant engendrer un non-
respect du PDP. On a classé ces causes selon les 5M (méthode, matériel, moyen, milieu, main
d’œuvre) sur le diagramme causes-effets comme le montre la figure 3.7.
Figure 3.7 : Diagramme ishikawa
4.2 Classification des problèmes
Afin d’obtenir un classement fiable de ces causes, l’équipe de projet a convenu d’attribuer à
chacune des causes une note allant de un jusqu'à cinq selon leur impact sur le non-respect du
PDP.
Chapitre 3 : Modélisation et analyse de l’existant
Projet de Fin d’Etudes Page 48
Afin d’ajuster les résultats, on a établi un questionnaire sous forme de plusieurs points en
relation avec ces acteurs (Fiche Code 1, Annexe B, page 96), ce questionnaire est sous forme
de questions indirectes posées afin d’assurer la fluidité de l’information Le tableau 3.3
représente la grille du vote pondéré simple utilisée pour la notation des causes.
Tableau 3.3 Grille utilisée pour le vote pondéré
Suite aux résultats obtenus, on a établi le tableau 3.4, à partir duquel on a obtenu le
diagramme Pareto Figure 3.8.
Objectif: Classifier les causes selon leur impact
Procédure: Attribuer à chacune des causes une note allant de un jusqu'à cinq selon
son impact sur le respect de PDP
Echelle 1 : Très faible
2: Faible
3 : Moyen
4: Elevé
5 : Très élevé
Critère : Impact sur le respect de PDP
Cadre Cause poids/5
Implantation de la ligne
organisation de l'atelier
Nombre élevé des conversions
Mauvaise gestion de stock
Manque de procédure pour gérer les SML
WIP non maitrisé
Non-respect de la procédure du travail par l'opératrice
Absence des opératrices, Manque d'effectif
Non-respect du plan de START
Arrêts machines
Manque d'équipement support (PC+Accessoires…)
Machines déréglées (paramètres)
Qualité de la MP
Chapitre 3 : Modélisation et analyse de l’existant
Projet de Fin d’Etudes Page 49
Tableau 3.4 : Tableau Pareto des causes
Figure 3.8 : Diagramme Pareto des causes
Cause
Moyenne
arrondie Valeurs cumulées % Valeurs cumulées
% Valeurs cumulées
causes
WIP non maitrisé 5 5 14% 8%
Problème de SML 4,5 9,5 28% 15%
Absence des opératrices, Manque d'effectif, non
motivation des opératrices 4 13,5 39% 23%
Problèmes techniques 4 17,5 51% 31%
Non-respect du plan de Start 3,5 21 61% 38%
Manque d'équipement support
(PC+Accessoires…) 2,5 23,5 68% 46%
organisation de l'atelier 2 25,5 74% 54%
Non-respect des procédures par l'opératrice 2 27,5 80% 62%
Nombre élevé des conversions 2 29,5 86% 69%
Machines déréglées (paramètres) 2 31,5 91% 77%
Qualité de la MP 1 32,5 94% 85%
Implantation de la ligne 1 33,5 97% 92%
Mauvaise gestion de stock 1 34,5 100% 100%
Chapitre 3 : Modélisation et analyse de l’existant
Projet de Fin d’Etudes Page 50
D’après le diagramme de Pareto , on a recensé les problèmes qui nécessitent un
traitement urgent faisant les éléments de la classe A :
- Problème de SML ;
- Problème de WIP non maitrisé ;
- Arrêts machines ;
- Problèmes liés à la discipline des opératrices : absence, abandonnassions du travail ce
qui cause une manque d'effectif et enfin le non motivation des opératrices).
4.3 Analyse des problèmes
4.3.1 Problème de SML (Slow Lot Move) :
En consultant l’option Reporting du système Factorywork, on a pu suivre l’évolution de la
quantité SML durant la période d’étude. L’évolution du pourcentage de la quantité SML
devant la quantité réalisée est illustrée dans la figure 3.9.
Figure 3.9 : Evolution du SML au niveau de la ligne POWERSO 12
La quantité SML n’est pas stable, elle n’est pas maitrisée .Pour savoir les causes du retard des
lots au niveau de SML, on a analysé le statut de ces derniers.
Chapitre 3 : Modélisation et analyse de l’existant
Projet de Fin d’Etudes Page 51
Le SML se compose des lots bloqués et autres actifs :
En effet les lots bloqués se sont les lots à problème. Ces problèmes sont de trois types :
- Problème de Mixing ;
- Problème de la qualité de la pièce ;
- Divergence entre les données du suivi informatique et celles du suivi physique.
Les lots actifs représentent les lots à temps de cycle supérieur à deux fois le temps de cycle
théorique. Cet allongement de temps est dû en général aux problèmes de gestion et
d’ordonnancement au niveau de la ligne.
Pour visualiser l’évolution de la partition du SML en actifs et Hold, on l’a présentée en
graphe en bâton illustré dans la figure 3.10.
Figure 3.10 : Partition du SML
Nous remarquons que les lots actifs présentent un pourcentage très important dans le SML
avec une moyenne de 93%. D’où la nécessité de travailler sur les causes de retard des lots
actifs.
Chapitre 3 : Modélisation et analyse de l’existant
Projet de Fin d’Etudes Page 52
Comment y remédier ?
Afin d’identifier les problèmes affectant le temps de cycle des lots actifs, on a fait recours à
une analyse des postes de travail en adoptant la méthode RBWA (Research By Walking
Around). Les résultats de cette étude feront l’objet du chapitre suivant.
4.3.2 Problème de WIP (Work In Process)
L’entreprise définit un niveau des encours à ne pas dépasser nommé WIP Objectif. Il est
définit par l’équation (3.2) :
Equation (3.2)
Avec :
PDPjournalier : Quantité journalière planifiée à produire.
VACTglobal : Value Added Cycle Time : le temps minimum nécessaire pour passer un seul
lot à travers toutes les étapes du processus.
2 : coefficient de sécurité.
La figure 3.11 montre l’évolution de WIP global de la ligne entière par rapport au WIP
Objectif global.
Figure 3.11 : Partition du SML
Chapitre 3 : Modélisation et analyse de l’existant
Projet de Fin d’Etudes Page 53
Nous remarquons que le WIP dépasse dans ces six mois le WIP objectif.
Pour identifier les zones critiques où il y a une concentration élevée de WIP, on a analysé
l’historique de la quantité des WIP en moyenne devant les différents postes durant la période
d’étude. Le classement décroissant de la quantité moyenne du WIP, ainsi que le calcul du
cumul et du pourcentage cumulé de chacun, sont présentés dans le tableau 3.5 .
Tableau 3.5 : Tableau Pareto de la quantité du WIP aux différents postes
Figure 3.12 : Diagramme Pareto de la concentration du WIP
Poste Moyenne WIP Moyenne WIP cumulée % Moyenne WIP cumulée % nbre de postes
WIRE-BONDING 359056 359056 27% 9%
VM 264843 623899 47% 18%
Die attach 214016 837915 63% 27%
VM1 154695 992610 74% 36%
MOLD 118003 1110613 83% 45%
PMC 96053 1206666 90% 55%
PLASMA-CLEANING 49713 1256379 94% 64%
TIN-STABILIZATION-BAKE 28164 1284543 96% 73%
MARK-TRIM-FORM 25011 1309554 98% 82%
PLASMA-CLEANING1 20719 1330273 99% 91%
QC-RAWLINE 8376 1338649 100% 100%
Chapitre 3 : Modélisation et analyse de l’existant
Projet de Fin d’Etudes Page 54
Grâce au diagramme de Pareto, présenté sur la figure 3.12, les postes les plus critiques
sont identifiés. En effet, en appliquant la loi 20/80, on constate que Die Attach, Wire
Bonding, VM (Visual Mechanical contrôle après DA) et VM1 (Visual mechanic contrôle
après WB) constituent les postes les plus importants.
La concentration du stock tampon au niveau de VM, VM1 est expliquée par le fait que ce
contrôle se fait manuellement, et prend un temps entre 2,5 et 3 h pour un lot de quantité 17500
pièces (4 chargeurs).
Ce contrôle manuel peut affecter la qualité de la pièce due à la mauvaise manipulation des
pièces .Pour cela ST a investi dans trois machines « FreeHandling » qui font le contrôle
d’une façon automatisée, qui ne sont pas encore en marche dus aux problèmes techniques au
niveau de leur installation.
Comment y remédier ?
Afin de minimiser la quantité WIP au niveau du poste de contrôle VM, il faut régler le
problème des machines FreeHandling.
Pour maîtriser la quantité des encours au niveau de DIE ATTACH et WIRE BONDING, il
faut appliquer le système Kanban. Ce système est déjà appliqué entre le Sawaing et Die
attach mais malgré son existence il y a toujours des anomalies constatées affectant le
rendement de la ligne. D’où la nécessiter de mettre à jour le système Kanban entre le Sawing
et Die Attach.
Chapitre 3 : Modélisation et analyse de l’existant
Projet de Fin d’Etudes Page 55
4.3.3 Arrêts machines
Après plusieurs entretiens et observations, on a pu constater que le poste goulot de la ligne
POWERSO12 est le poste Die Attach. De ce fait on s’est contenté de l’étude des arrêts des
machines de DA.
Pour suivre les causes d’arrêts de ces machines, on s’est servie du module PSUP6.EXE du
système PSEMS (Production Statistic & Equipment Monitoring System) qui est un système
de monitoring (24h/24), conçu pour collecter à partir de saisies manuelles de cause-codes sur
des µ-terminaux, les différents événements et statuts des équipements ce qui permet la
supervision des états des machines à n’importe quel moment.
Pour évaluer le rendement des machines, on a considéré l’indicateur OEE (Overall Equipment
Efficiency). L’OEE% est le taux d’utilisation de l’équipement par rapport au temps qu’on lui
a assigné pour qu’il soit en production qui égale à 80% pour le poste DA Powerso12.
Selon PSEMS, le temps de production est réparti en deux éléments : temps de production
réelle et temps de production Down : c’est le temps du non utilisation de l’équipement. (Voir
figure B.2 [Annexe B, page 99]. Ce dernier est réparti en éléments de temps suivants :
TSBL: Stand By Time Loading :
Période de temps pendant laquelle l’équipement est en condition d’être utilisé en
production mais il n’en est pas pour attente des pièces à produire du poste fournisseur
TSBPM: Stand By Time Management :
Période de temps pendant laquelle l’équipement est capable d’être en fonction, mais il
n’en est pas pour des problèmes de gestion incluant attente ALT (Pause, repas ou
Chapitre 3 : Modélisation et analyse de l’existant
Projet de Fin d’Etudes Page 56
réunion,…) et attente outils de support (Leadframe, glue, résine, carrier tape, tape,
accessoires,…).
TUE: Engineering Up Time.
Période de temps pendant laquelle l’équipement est en bonne condition, mais il est utilisé
pour des essais d’engineering pour qualifier des nouveaux Process.
TFSD: Non Equipment Related Scheduled Down Time:
Période de temps pendant laquelle l’équipement n’est pas capable d’assumer ses
fonctions suite à des arrêts prévus et planifiés non-relatifs à l’équipement. (Temps de
changement de consommable, Temps d’intervention Facilities pour des actions planifiées
(Gaz, eau, électricité,…)).
TESD: Equipment related Scheduled Down Time :
Période de temps pendant laquelle l’équipement n’est pas capable d’assumer ses fonctions
suite à des arrêts prévus et planifiés relatifs à l’équipement et incluant aussi les
équipements qui lui sont attachés ( Temps d’intervention pour la Maintenance Préventive
(PM), incluant les tâches de nettoyage) .
TSSU: Setup Time :
Période de temps chronométré après la dernière pièce produite d’un lot et la première du
lot qui vient après (avec ou sans changement de produit), incluant Temps de changement
d’outil, chargement de programme, Temps des mini-nettoyages avant lancement du lot et
Temps de calibration de la température.
Chapitre 3 : Modélisation et analyse de l’existant
Projet de Fin d’Etudes Page 57
TFUD: Non Equipment Related Unscheduled Down Time.
Période de temps pendant laquelle l’équipement n’est pas capable d’assumer ses fonctions
suite à des arrêts non-planifiés non-relatifs à l’équipement, incluant: Temps d’intervention
Facilities non-planifiés (Gaz, eau, électricité).
TEUD: Equipment Related Unscheduled Down Time :
Période de temps pendant laquelle l’équipement n’est pas capable d’assumer ses fonctions
suite à des arrêts non-planifiés relatifs à l’équipement, incluant aussi les équipements qui
lui sont attachés (Élévateur, convoyeur, buffer, vision système, pick & place).
En analysant les rapports statistiques archivés dans le module PSUP6, on a constaté que
l’OEE n’atteint pas le seuil exigé par la division (80%), les machines DA sont utilisées
avec un taux moyen de 69,53%. Le tableau 3.6 représente la répartition du temps du non
utilisation des machines.L’attente des pièces (14 ,63%) et les problèmes de gestion
(8,92%) (Attente ALT et attente outils de support) représentent les causes principales
d’arrêts des machines. Ainsi pour améliorer le rendement de la ligne, il faut éliminer ces
défaillances.
Tableau 3.6 : Répartition du temps du non utilisation des machines
OEE (%) TSBL (%) TSBPM (%) TFSD (%) TFUD (%) TEUD (%) TESD (%)
TUE (%) TSSU (%)
oct-10 76,6 13,73 5,7 1,94 0,77 0,66 0,32 0 0,3
nov-10 63,9 12,71 15,59 0,21 0,25 0,05 0,05 0 0
déc-10 67,4 17,68 8,18 3,9 0,79 0,62 0,19 0,73 0,49
janv-11 69,4 13,65 8,09 3,46 3,1 0,72 0,56 0,59 0,4
févr-11 70,9 15,69 6,08 4,07 0,88 1,08 0,7 0,36 0,28
mars-11 69 14,31 9,89 3,92 0,78 0,66 0,69 0,13 0,23
Moyenne 69,53 14,63 8,92 2,92 1,10 0,63 0,42 0,30 0,28
Chapitre 3 : Modélisation et analyse de l’existant
Projet de Fin d’Etudes Page 58
Comment y remédier ?
Pour minimiser le temps d’attente des pièces et les matières consommables, une formation des
opératrices pour travailler en temps masqué est recommandée. L’opératrice doit préparer
d’avance les nouveaux lots et la matière consommable pour éviter les attentes machines.
4.3.4 Problèmes liés à la discipline des opératrices
Les opératrices représentent une ressource importante de production avec un pourcentage de
60 % d’effectif. D’après les questions posées aux opératrices, on a constaté que leur non
motivation est dû aux conditions stressantes du travail ce qui influence leur rendement.
Comment y remédier ?
Afin d’améliorer le rendement des opératrices, une étude ergonomique des postes de travail a
été mené dans le but de rendre les postes plus ergonomiques. Cette étude sera présentée dans
le chapitre suivant. Pour motiver les opérations, on suggère de leur offrir des formations pour
leur permettre d’évoluer au sein de STM.
4.3.5 Plan d’action
En se basant sur l’analyse des problèmes, on a résumé le travail à faire par les actions
suivantes :
Analyser les postes de travail dans la zone assemblage de la ligne POWERSO12 par la
méthodologie de RBWA permettant d’identifier les gaspillages et de les quantifier en
temps ;
Appliquer les normes d’ergonomies au sein de la ligne ;
Chapitre 3 : Modélisation et analyse de l’existant
Projet de Fin d’Etudes Page 59
Concevoir le système Kanban pour réguler le niveau des encours.
Conclusion
Ce chapitre a permis, après avoir identifié les flux de l’atelier avec les diagrammes des flux,
de ressortir la principale problématique de la fonction production au sein de l’atelier
Assemblage de la ligne POWERSO 12. Quatre principaux problèmes ont été identifiés :
problème de SML, problème de WIP non maitrisé, arrêts machines et la discipline des
opératrices.
Dans le chapitre suivant les solutions proposées vont être appliquées au niveau de la ligne
POWERSO12.
Projet de Fin d’Etudes Page 60
Actions d’amélioration
1. Organisation du cadre du travail
2. Analyse des postes de travail
3. Etude ergonomique de la ligne
4. Implantation du système Kanban
Chapitre
4
Chapitre 4 : Actions d’amélioration
Projet de Fin d’Etudes Page 61
Introduction
Dans ce qui suit, je vais présenter les actions d’amélioration proposées pour résoudre
les problèmes identifiés et cela par ordre de priorité établi par le vote pondéré .
1. Organisation du cadre du travail
Avant d’entamer les actions d’amélioration, il est indispensable de commencer par une
application des 5S. La procédure de 5S est déjà adoptée mais durant mes visites dans la ligne,
on a remarqué quelques dépassements dans ce cadre. De ce fait on a réalisé un audit qui a
comme but d’identifier les différents dépassements de la procédure.
Le tableau 4.1 présente les résultats de l’audit.
D’après les résultats obtenus, on a pu constater que malgré l’application des 5«S» au sein de
POWERSO 12, il y’a des anomalies nécessitant plus d’intervention, surtout en ce qui
concerne le rangement, le suivi et la standardisation des consignes, pour cela on a
pensé d’élaborer une fiche de sensibilisation et de rappel de ses règles afin de maintenir un
haut niveau de propreté et de rigueur au niveau de la ligne de production.
On propose aussi d’effectuer des audits mensuels vérifiant l’application de 5S pour assurer
une amélioration continue de l’état de la ligne.
La figure 4.1 présente la fiche de sensibilisation suggérée (Voir page 63).
Chapitre 4 : Actions d’amélioration
Projet de Fin d’Etudes Page 62
Tableau 4.1 : Fiche chick list des règles 5S
Fiche suivi des 5S Date Service Ligne
02/05/2011 PowerSO POwerSO 12
DEBARASSER : 1èr S Non Oui Observation
Absence sur poste de travail de composants inutilisés
+
Absence de déchets sur poste de travail +
Absence d'outillages inutilisés sur la ligne +
Existence des matériels utiles (outils, composants, documents) +
Absence des étiquettes et les stylos, les
opératrices se trouvent obligées de les
partager
RANGER : 2ème S Non Oui Observation
Le parcours de l'ALT ( Auto Line technician ) est libre
+
Les emplacements de tous les équipements sont tracés (bandes
adhésifs)
+
Tous les composants sont dans des emplacements identifiés.
+
Pas d'effets humains visibles aux postes de travail +
Tous les documents sont dans les emplacements +
Les fiches suiveuses ne sont pas mises
dans leur place appropriée dans les portes
des chargeurs.
NETTOYER : 3ème S. Non Oui Observation
Absence totale des déchets sur le poste de travail + Surtout les déchets de FRAMES
Absence de saleté sur le poste de travail + Machines marquées par des stylos
Absence de saleté sur le sol +
Absence de saleté dans les boîtes de rangement et les contenants +
STANDARDISER : 4ème S. Non Oui Observation
Le personnel est conscient des consignes. +
Privilégier un management visuel +
Le management visuel n’est pas respecté :
à l’absence des chargeurs l’opératrice
utilise parfois les chargeurs appartenant à
un autre poste.
La zone est dotée d'un panneau 5S + Absence d’une fiche de sensibilisation
Tout objet a son emplacement désigné +
RESPECTER : 5ème S Non Oui Observation
Le personnel porte la tenue spéciale aux postes (combinaisons,
gants, masques...) +
Les opératrices et les techniciens
n’utilisent pas en général les gants.
Les plans d'action sont à jour et suivis +
Tendance à revoir les normes 5S lorsqu’il
y a un audit de la divison
Pas de nourriture sur le lieu de travail +
Chapitre 4 : Actions d’amélioration
Projet de Fin d’Etudes Page 63
Figure 4.1 Affiche rappelant les règles des 5S à l’ALT
2. Analyse des postes de travail
Une analyse des postes de travail doit être effectuée d’une façon continue afin d’éliminer toute
tâche inutile qui allonge le temps de cycle de produit. On va présenter dans cette partie la
procédure à suivre pour analyser les postes de travail. Une évaluation du gain sera présentée
pour justifier l’utilité de cette démarche.
Chapitre 4 : Actions d’amélioration
Projet de Fin d’Etudes Page 64
2.1 Identification de la taille moyenne du lot
Pour bien appliquer la méthode RBWA, on avait besoin de la taille moyenne du lot qu’ on va
suivre dans les différentes étapes du processus de production. Pour cela on a suivi la quantité
et le nombre des lots de toutes les races des produits réalisés dans une période d’une semaine
entre le 19/04/2011et 25/04/2011.
A partir des données collectées, on a pu déterminer la taille moyenne d’un lot dans l’atelier
Assemblage :
La taille moyenne d’un lot = (1047040)/27 = 11766 Pièces = 123 Frames = 4 Chargeurs
En moyenne, on produit 58 lots par jour donc 19 lots par équipe.
2.2 Enumération des tâches aux différentes étapes de production
La production à POWERSO 12 se déroule en permutant entre quatre équipes A, B, C et D.
L’observation des opératrices dans la ligne, nous a permis d’identifier les différentes tâches
effectuées par l’opératrice dans son poste de travail. Les différentes opérations sont notées
dans les fiches RBWA [Annexe B].
Parmi les taches identifiées ,il y en a celles que l’opératrice est obligée de faire en se
déplaçant, ainsi l’absence de celle-ci de la ligne pourrait coïncider avec l’arrêt de son
poste qui nécessite toujours son intervention. L’arrêt du procès implique automatiquement
l’arrêt de la production chose qui ne doit pas se produire.
Chapitre 4 : Actions d’amélioration
Projet de Fin d’Etudes Page 65
2.3 Chronométrage des tâches
Après la détermination des étapes élémentaires dans chaque poste du processus de fabrication
d’un lot dans l’atelier assemblage, on a commencé le chronométrage de chaque étape
élémentaire.
Pour avoir des valeurs exactes, on a pris une moyenne sur 4 mesures pour chaque étape. Les
résultats obtenus sont donnés dans le tableau 4.2 [Annexe B, page].
2.4 Analyse des résultats
Dans le but de faciliter la compréhension des résultats, on a modélisé les données collectées à
l’aide de la méthodologie RBWA sous forme de diagrammes de Pareto.
2.4.1 Le nombre d’opérations
En se basant sur les résultats de la fiche RBWA, on a déterminé le nombre des opérations de
chaque catégorie des tâches effectuées dans l’atelier assemblage. Les résultats sont
représentés dans Le tableau 4.2.
Tableau 4.2: Le nombre d’opérations des catégories dans la partie assemblage
Catégorie Nbre d'opérations Cumul de nbre d'opération % dcumulé % catégorie
RNVA 41 41 35% 11%
Admin 29 70 60% 22%
Moves 16 86 74% 33%
Int inspc 12 98 84% 44%
VA operations 6 104 89% 56%
Queues 6 110 94% 67%
Dwell 4 114 97% 78%
material trans 3 117 100% 89%
Ext insp 0 117 100% 100%
Chapitre 4 : Actions d’amélioration
Projet de Fin d’Etudes Page 66
Figure 4.2 : pareto du nombre d’opérations
Nous remarquons que le pourcentage de 73% des fréquences est représenté par les catégories
suivantes:
RNVA : 35 % ;
Transactions d’administration : 24 % ;
Déplacements : 14 % ;
Nous en déduisons que pour une opération à valeur ajoutée, nous devrions en tout effectuer :
7 opérations à non-valeur ajoutée ;
5 transactions administratives ;
3 déplacements.
On voit donc que les opérations les plus fréquentes sont les opérations à non-valeur ajoutée.
D’où la nécessité de diminuer le nombre de ces opérations.
Chapitre 4 : Actions d’amélioration
Projet de Fin d’Etudes Page 67
2.4.2 Le Temps des opérations
De même on a représenté à partir de la fiche RBWA, les temps des différentes catégories. Le
tableau 4.3.
Tableau 4.3 : Le temps des catégories dans la partie assemblage
Catégorie temps temps cumulé % temps cumulé % catégorie
VA operations 83238,55 83238,55 48,6% 11%
Dwell 46901,71 130140,26 76,0% 22%
RNVA 14197,75 144338,01 84,3% 44%
Queues 13749,25 158087,26 92,3% 33%
Int inspc 10880,2 168967,46 98,7% 56%
Admin 1654,5 170621,96 99,6% 67%
Move 520,25 171142,21 99,9% 78%
material trans 87,25 171229,46 100,0% 89%
Ext insp 0 171229,46 100% 100%
Figure 4.3 : Pareto des temps des catégories dans la partie assemblage
On trouve 84,3% des temps des opérations est représenté par les catégories suivantes :
Opérations à valeur ajoutée: 48,6 % ;
Dwell : 27,4 % ;
Chapitre 4 : Actions d’amélioration
Projet de Fin d’Etudes Page 68
RNVA : 8,3%.
On voit clairement que le temps de Dwell présente 27,4 % du temps globale, ce qui
présente presque 50% du temps des opérations à valeur ajoutée.
Le pourcentage des RNVA est moins importante que celles des opérations à valeur
ajoutée et du Dwell, ce qui parait normale puisque ces deux catégories sont liées directement
aux fonctionnements des machines ainsi qu’aux tailles des lots produits.
En dépit de leur valeur minime, les RNVA représentent la catégorie qui nécessite le plus
d’interventions car elles sont liées au facteur humain, donc faciles à optimiser. Elles
peuvent influencer le temps du cycle ainsi leur négligence aura un impact néfaste sur la
production.
2.5 Plan d’action
Améliorer le temps de cycle des produits dans l’atelier Assemblage revient à réduire les
opérations à non-valeur ajoutée (RNVA) et faciliter la tâche des opératrices.
Les actions d’amélioration à ce niveau se résument en ce qui suit :
2.5.1 Eliminer ou minimiser les pertes dues aux déplacements, attente machines
Actuellement dans chaque équipe on trouve une ALT responsable à la fois de son poste de
travail et de l’apport de quelques matières premières, ainsi elle reste loin de la ligne. Dans le
but de garantir une présence totale de l’ALT (Auto Line technician) prés de son poste de
travail, je propose de créer un groupe appelé Groupe Support qui aura comme tâches de :
Représenter l’intermédiaire entre l’engineering et l’opératrice pour l’informer des
Chapitre 4 : Actions d’amélioration
Projet de Fin d’Etudes Page 69
nouvelles consignes ;
Informer le superviseur en cas de problème ou arrêt machine ;
Apporter la matière première et la matière consommable (les leads frames, la glue, la
bobine wire…) et dont l’ALT aura besoin ;
Chercher les box et les chargeurs.
Imprimer les fiches de suivi.
Le groupe support sera constitué par quatre opératrices, une pour chaque shift. Ce groupe doit
être capable d’assumer la responsabilité, libre, maîtrise le processus de fabrication le long de
la ligne et qui a une certaine compréhensibilité avec les autres opératrices.
Le groupe doit travailler en temps masqué. Il ne doit pas attendre la rupture de la matière
première, matière consommable et les outils support pour les apporter. L’objectif de la
création de ce groupe est assurer un rythme de travail continu de l’opératrice et éviter tout
arrêt des machines à cause de l’attente soit de l’opératrice ou bien des outils support.
Dans ce cadre de minimisation des déplacements, on propose aussi de mettre un tiroir auprès
du chaque poste, contenant tous les outils dont l’ALT aura besoin tel que le pince, le Rubber,
le capillaire, la bobine Wire, le tourne-vis, les gants, le stylo. Et c’est aussi le groupe leader
qui va s’en charger chaque début de shift.
Un manque de chariots a été remarqué au niveau de la ligne. On propose à ce sujet
d’augmenter leur nombre afin de minimiser le nombre de déplacement pour chercher les
chariots.
Chapitre 4 : Actions d’amélioration
Projet de Fin d’Etudes Page 70
Le déplacement des ALT en cherchant les techniciens de maintenance était tellement
fréquent. Pour pallier ce problème on trouve que :
L’existence d’au moins trois techniciens de maintenance corrective est indispensable
dans la phase Wire Bond, au lieu de deux techniciens.
Il est préférable d’utiliser des alarmes pour les appeler, qui indiquent le numéro de la
machine en panne.
2.5.2 Minimiser le temps d’attente devant les imprimantes, ordinateurs et postes de
control
En ce qui concerne les équipements, on a constaté un manque d’imprimantes, d’ordinateurs
et postes Bino. Ce qui signifie une attente devant ces équipements et ainsi un manque de
productivité.
Je propose comme action d’installer des nouvelles imprimantes à coté de chaque Step
puisqu’il y a seulement deux imprimantes dans la partie assemblage qui se compose de cinq
postes.
On propose aussi d’installer des nouveaux ordinateurs pour la saisie des résultats de contrôles
effectués sur la pièce.
On suggère d’exploiter les machines FreeHandling pour le poste WB pour éviter le
déplacement des opératrices au poste DA pour effectuer le contrôle sur la pièce.
2.5.3 Minimiser le temps de changement des outils et matière consommable
Ce sont les opérations de changement de la matière première ou de changement d’outils. Dans
Chapitre 4 : Actions d’amélioration
Projet de Fin d’Etudes Page 71
ce cas la solution à ce problème doit être choisie dans le cadre de SMED (Single Minute
Exchange of Die) : le changement rapide d'outils.
La plus part des tâches inscrites dans cette catégorie sont des tâches intérieurs qui ne peuvent
être réalisées que lorsque la machine est arrêtée tel que le changement de la glue, le
changement du capillaire, l’introduction du Wire. Mais ça n’empêche qu’il existe d’autres qui
sont extérieurs et réalisables même en cas de fonctionnement de la machine telles que :
Charger la résine : l’opératrice doit charger la résine avant l’arrêt du moule ;
Préparer emballage carton des bobines ;
Coller scotch sur bobine ;
Il est indispensable de sensibiliser l’opératrice à réaliser ces opérations externes en temps
masqué.
2.5.4 Minimiser le temps de réglages machines
Pour gagner du temps lors des réglages machine dans le cadre de SMED :
Au cours d’un changement de race il faut avoir recours au plan d’ordonnancement et de fixer
à chaque machine pour chaque poste la race qu’elle va produire afin d’effectuer le moins
possible le réglage des machines.
2.5.5 Minimiser le temps de transfert des lots
Le transfert des lots se fait manuellement. Pour minimiser le temps de transfert, on propose
d’automatiser cette opération.
Chapitre 4 : Actions d’amélioration
Projet de Fin d’Etudes Page 72
2.5.6 Minimiser le temps de Rework
Au niveau de la wire bond, l’introduction du wire ainsi que le changement du capillaire sont
des opérations qui nécessitent plus de précautions et de précision. Toute erreur dans cette
opération peut affecter la qualité de la pièce.
Il faut sensibiliser ainsi l’ALT de ne pas toucher le Wire à la main et de monter le capillaire
attentivement. Ce qui va minimiser ou même éliminer la répétition de ces opérations.
Au niveau du moule, l’activation des caméras d’inspection reste une action indispensable afin
de dépasser le tri à 100 %. Il faut de même sensibiliser les opératrices d’éviter la
polymérisation des différentes races dans la même ligne et par la suite éviter le Mixing et
ainsi le tri pour faire la séparation des races.
2.6 Estimation du gain
Le temps de cycle actuel du lot dans la partie assemblage calculé à partir des analyses RBWA
est donné par la formule 4.1 :
Temps de cycle = temps des opérations à valeur ajoutée + temps des opérations à non-valeur ajoutée + Temps
des opérations d’attente + Temps de déplacement des lots d’un poste à un autre + Temps de saisie informatique
On a éliminé les opérations d’inspection interne, opérations administratives et DWELL
puisque elles se font en temps masqué.
En se basant sur le tableau 4.3 on obtient : temps de cycle de production= 31 heures.
En éliminant les RBWA, le temps de cycle devient : 27 heures.
Nous pouvons réduire donc le temps de cycle d’un lot de 3 heures.
Chapitre 4 : Actions d’amélioration
Projet de Fin d’Etudes Page 73
Et comme on produit 58 lots par jour, on peut donc gagner 58*3= 174 heures par jour.
On converti le gain en temps au niveau de la partie assemblage en nombre de lots produits :
Comme 1 heure = 6610 pièces (selon le PDP) alors 174 heures =1150140 pièces = 97,75 lots
par jour.
On a réalisé donc un gain de 97,75 lots par jour.
3. Etude ergonomique de la ligne
3.1 Analyse ergonomique des postes de travail
Après avoir déterminé les différentes normes ergonomiques (voir annexe), on a passé à la
vérification de ces normes sur l’atelier assemblage de la ligne POWERSO12. De ce fait on a
réalisé la Check List illustrée dans le tableau 4.4 pour diriger le travail et voir si les
conditions répondent aux normes de l’ergonomie.
Chapitre 4 : Actions d’amélioration
Projet de Fin d’Etudes Page 74
Tableau 4.4 : La chick list vérifiant les normes ergonomiques au sein de Powerso12
Check list
Service : POWERSO Date : 15/05/2011
Environnement Oui Non
L'éclairement est supérieur à 200 lux √
Le bruit est à 85 dB √
Température est entre 19 et 21°C; humidité est en tre 30 et 50 %; renouvellement d’air de
25m3 par heure par occupant. √
Commentaire: le niveau amélioré de POWERSO répond à toutes les conditions d'un
environnement optimal
Posture et aménagement Oui Non
L’espace autour de l’opératrice est bien aménagé. √
Les objets sont-ils manipulés à une hauteur se situant entre la mi-cuisse et les épaules? √
Commentaire: l’opératrice est obligée de se pencher pour prendre la cassette du lot à partir de la petite porte du
sawing. Elle se penche de même près de l’imprimante à chaque fois qu’elle est en train d’attendre le tirage des
fiches imprimées.
Chaise Oui Non
Elle repose sur 5 points? √
Le siège est confort et ajustable √
Commentaire: il y'a un manque de chaises et celles existantes ne sont pas conforts
Manutention Oui Non
Si l'opératrice est debout, l’objet à soulever pèse-t-il moins de 23 kg ? √
Si l'opératrice est assise, l’objet à manipuler pèse-t-il moins de 4,5 kg ? √
L'opératrice répète-t-elle le même mouvement moins d’une fois toutes les cinq minutes? √
L'objet à manutentionner est de longueur ≤ 40 cm et de hauteur ≤ 30 cm? √
La manutention se fait à l'aide d'un chariot pour les objets les plus lourds? √
Commentaire: la manutention ne représente aucun risque au niveau de Powerso mais il
faut augmenter Le nombre des chariots.
3.2 Actions d’amélioration
Selon cette étude, on trouve que les points qui ne répondent pas aux normes de l’ergonomie
au niveau de l’atelier assemblage sont :
Les chaises de POWERSO 12 : Pour pallier à ce problème, on recommande d’apporter
d’autres chaises répandant aux normes déjà détaillées dans le chapitre 3. Même pour
Chapitre 4 : Actions d’amélioration
Projet de Fin d’Etudes Page 75
les tâches qui doivent se faire debout, il faut fournir une chaise simple ou un tabouret
pour que l’opératrice puisse de temps en temps s'asseoir ;
Pour remédier au problème du penchement de l’ALT lors de l’apport du lot : on
propose d’ouvrir toute la porte du Sawing ce qui permettra à l’opératrice d’y rentrer
facilement et en position debout ;
Au niveau des imprimantes, il est préférable qu’elles soient mises sur des petites tables.
La hauteur des imprimantes est : 64 cm, tant que l’impression des fiches est un travail
considéré de nature léger, on doit donc mettre les imprimantes sur des petites tables de
hauteur comprise entre 22cm et 30cm pour garder une hauteur de l’ensemble comprise
entre 86 cm et 94 cm ;
On propose de même d’apporter des nouveaux microscopes contenants toutes les
conditions ergonomiques, citées dans le chapitre 3, afin d’assurer un travail confort à
l’opératrice.
3.3 Evaluation du gain :
En ce qui concerne l’impact de l’étude ergonomique, il est évident que la disposition correcte
du poste de travail, les positions à adopter, ainsi que les habitudes de travail saines ne peuvent
qu’affecter l’état d’esprit de l’opératrice et la qualité du travail. En ajustant l’environnement et
en veillant à la santé et la sécurité de l’opératrice, on aura la possibilité d’augmenter l’efficacité
du travail et améliorer ainsi la production.
Chapitre 4 : Actions d’amélioration
Projet de Fin d’Etudes Page 76
4. Réimplantation de système Kanban
L’amélioration du processus de production dans l’atelier Assemblage de la ligne
POWERQO12 consiste à réduire et maîtriser le nombre des attentes (queues) devant chaque
poste. Cette amélioration nécessite une technique de synchronisation : les Kanbans.
D’après l’étude effectuée dans la partie analyse de l’existant, on va implanter le système dans
deux mailles : Sawing/Die Attach et Die attach/Wire Bonding.
Rappelons la formule utilisée pour le calcul de nombre de Kanban (voir chapitre 2) :
4.1 Maille Sawing/Die Attach
On peut schématiser cette maille par le schéma synoptique présentée dans la figure 4.4.Le
poste amont est constitué de 5 machines Sawing, tandis que le poste aval est constitué de 8
machines. Donc la demande moyenne du poste aval D est égale la somme des demandes
moyennes de chaque machine DA.
Figure 4.4 Modélisation de la maille Sawing/Die Attach
Chapitre 4 : Actions d’amélioration
Projet de Fin d’Etudes Page 77
Ainsi on obtient les résultats suivants :
Nombre de Kanbans = C x D/k = 2 ,64 Conteneurs = 3 Conteneurs.
WIPobjectif DA/wire = 3 x 12000= 36000 pièces.
La solution est schématisée dans la figure 4.5 :
Figure 4.5 Implantation de système Kanban entre Sawing et Die attach
4.2 Maille Die Attach/Wire Bonding
On va suivre le même raisonnement pour déterminer le plafond Kanban .La maille est
modélisée dans la figure 4.6. Le poste amont est constitué de 8 machines Die Attach et le
poste aval est constitué de 14 machines Wire Bonding 3mls. La demande moyenne du poste
aval D est égale la somme des demandes moyennes de chaque machine WB 3mls.
Chapitre 4 : Actions d’amélioration
Projet de Fin d’Etudes Page 78
Figure 4.6 Modélisation de la maille Sawing/Die Attach
Nombre de Kanbans = C x D/k = 12,66 Conteneurs = 13 conteneurs.
WIPobjectif DA/wire = 12,66 x 3072= 38901,4 pièces.
La figure 4.7 modélise la solution obtenue :
Figure 4.7 Implantation de système Kanban entre Die Attach et Wire Bonding
4.3 Evaluation du gain :
Le tableau 4.6 présente une étude comparative de la quantité du WIP avant et après
l’implantation de système Kanban :
Chapitre 4 : Actions d’amélioration
Projet de Fin d’Etudes Page 79
Tableau 4.5 Etude comparative de l’état des encours avant et après l’implantation de Kanban
WIP moyen (en pièces) WIP objectif défini par le Kanban Gain gagné(en pièce)
Avant Die Attach 214016 36000 178016
Avant Wire Bond 359056 38901,4 320154,6
D’après le tableau 4.6, l’implantation de Kanban a permet de minimiser la quantité de WIP
avant Die Attach en 178016 pièces = 15 lots et avant Wire Bond en 320154,6 pièces= 27 lots.
Conclusion
Dans ce chapitre on a présenté les différentes solutions à mettre en place afin d’éliminer les
défaillances constatées. D’abord pour réduire le temps de cycle de production on a minimisé
le nombre de RNVA en suggérant plusieurs actions à appliquer. Ensuite, une étude
ergonomique des postes de travail a recensé plusieurs éléments à améliorer en respectant les
normes d’ergonomie. Enfin la réimplantation de Kanban devant les postes DA et WB a
permis de maîtriser les flux de production.
Projet de Fin d’Etudes Page 80
Conclusion général
Au cours de mon travail, j’ai étudié le processus de production des lignes PowerSO12, j’ai fait
le diagnostic de l’état actuel pour quantifier l’écart entre le respect de PDP et l’existant afin de
repérer les causes racines de cet écart.
Ensuite, et en s’appuyant sur les résultats de l’analyse de la méthodologie RBWA
(Routing By Walking Around) j’ai proposé des solutions et des actions d’amélioration dans le
but de réduire les actions a non-valeur ajoutée (RNVA) et par suite l’amélioration du temps de
cycle de fabrication.
Une étude ergonomique a été réalisée ensuite afin de mettre en place les normes d’ergonomie
au sein de ligne pour améliorer le rendement des ressources humaines, qui as conduit par la
suite à l’amélioration de la productivité de la ligne.
Ces actions d’amélioration permettraient de réaliser:
Un gain de 8,3 % en temps de cycle du lot dans la zone assemblage ;
Un gain de production de 97,75 lots par jour;
D’établir un système de synchronisation qui permet de maîtriser les encours.
Certes, l’étude qui a été menée permet de résoudre certains problèmes, mais sans suivi et sans
une implication de tous, les solutions proposées sont insuffisantes. Il est donc indispensable
d’impliquer le Top Management dans les actions à entreprendre. Une formation des
opératrices est nécessaire afin de les sensibiliser à l’importance de l’amélioration continue de
la ligne.
Projet de Fin d’Etudes Page - 81 -
Bibliographie
[5]: Daniel DE WOLF, Gestion de la Production et des Opérations.
[6]: Y.K. HAMIDI, Management de la qualité, cours de l’option Management Industriel,
Ecole Nationale de l’Industrie Minérale, 2009-2010
[8]: OUAZANI, Ergonomie, cours de l’option Management Industriel, Ecole Nationale de
l’Industrie Minérale, 2010-2011.
[9]: La CUSSTR , Aménagement général des postes de travail.
[10] : L.BENABBOU, A.ABDELLI, Elaboration d’un système de pilotage d’atelier à
CARNAUD MARO, Projet de fin d’étude pour l’obtention du diplôme d’ingénieur d’état,
Ecole Mohammadia d'ingénieurs, 1998.
[11] : R.OUAZZANI, Modélisation des processus, cours de Management Industriel, Ecole
Nationale de l’Industrie Minérale, 2009-2010.
Sites Web:
[1]: http://www.qse-france.com/LEAN-MANUFACTURING-LEAN-ENTREPRISE
[2]: http://chohmann.free.fr/lean/index.html
[3]: http://www.logistiqueconseil.org/Articles/Methodes-optimisation/5s.htm
[4]: http://www.scenaris.com/pdf/les_5s.pdf
[7]: http://evalconsulting.free.fr/ergonomie.php
Annexe A
Projet de fin d’étude Page - 82 -
Annexe A
Annexe A
Projet de fin d’étude Page - 83 -
DESCRIPTION : C’est une méthode qui consiste à classer des éléments en 3 classes (A, B, C) selon
leur importance et cela suivant un critère bien déterminé. Son principe de base repose sur le fait qu’un
petit nombre d’articles (20%) représente souvent l’essentiel de la valeur stockée (80%).Donc, l’analyse
de PARETO permet de distinguer les articles qui nécessitent une gestion élaborée de ceux pour lesquels
une gestion plus globale est suffisante.
DOMAINE D’APPLICATION : L’analyse de PARETO peut s’appliquer à toutes les situations où il
faut placer des activités en ordre de priorité.
METHODOLOGIE : La méthodologie de l’analyse de PARETO peut être résumée en 10 étapes:
Définition des articles à classer ;
Définition du critère de classement ;
Collecte des valeurs du critère pour les éléments à classer ;
Classement des éléments par ordre décroissant des valeurs du critère ;
Cumul des valeurs du critère pour les éléments à classer ;
Calcul des pourcentages des valeurs cumulées par rapport au total ;
Pour chacun de ces pourcentages calculer le pourcentage de leurs éléments ;
Tracer la courbe (pourcentages du critère en fonction des pourcentages éléments) ;
Fixer les seuils des classes A, B, C et déterminer les éléments de celles-ci
FICHE OUTIL : Analyse de PARETO
Source : Y.K. HAMIDI, Management de la qualité, cours de l’option Management Industriel, Ecole Nationale de
l’Industrie Minérale, 2009-2010
Code :FO1
Annexe A
Projet de fin d’étude Page - 84 -
DESCRIPTION : C’est une représentation graphique qui tente d’identifier l’ensemble des causes
aboutissant à un effet. Les causes sont réparties dans les cinq catégories appelées 5M :
(1) Matière : Les matières premières.
(2) Machine : Les ressources de production.
(3) Méthode : Le mode opératoire et la recherche et développement.
(4) Main d’œuvre : Les ressources humaines.
(5) Milieu : L’environnement, le contexte, le positionnement.
Chaque catégorie reçoit d'autres causes ou catégories hiérarchisées selon leur niveau
d'importance ou de détail.
DOMAINE D’APPLICATION : L’élaboration du diagramme d’Ishikawa peut servir dans toutes les
situations où il faut recenser les causes d’un effet.
METHODOLOGIE : Pour élaborer un diagramme d’Ishikawa, les principales étapes à suivre sont
résumées dans la figure suivante :
FICHE OUTIL : Diagramme d’Ishikawa
Source : Y.K. HAMIDI, Management de la qualité, cours de l’option Management Industriel, Ecole Nationale de
l’Industrie Minérale, 2009-2010
Code :FO2
Annexe A
Projet de fin d’étude Page - 85 -
FICHE OUTIL : Diagramme d’Ishikawa
Code :FO2
Annexe A
Projet de fin d’étude Page - 86 -
DESCRIPTION : C’est une représentation graphique du fonctionnement d’un système en tenant
compte de la circulation des flux physiques et informationnels.
DOMAINE D’APPLICATION : Les diagrammes des flux ont utilisés pour la modélisation des
différents processus.
STRUCURE : Les symboles utilisés dans un digramme des flux sont représentés dans la figure
suivante :
FICHE OUTIL : Diagramme des flux
R.OUAZZANI, Modélisation des processus, cours de Management Industriel, Ecole Nationale de l’Industrie
Minérale, 2009-2010.
Code :FO3
Annexe A
Projet de fin d’étude Page - 87 -
La méthode des « 5S » vise à éliminer tout gaspillage engendré par la malpropreté ou le désordre. Elle a
pour objectif de débarrasser le poste de travail des choses inutiles qui s'y trouvent, de s'assurer qu'il
reste bien rangé et visuel, de permettre de le nettoyer de façon régulière et finalement d'y instaurer la
procédure nécessaire à l'exécution d'un bon travail. Cette méthode est composée de cinq principes de
base dont le nom commence par « S » en japonais :
SEIRI : ELIMNER : Ne garder que ce qui est nécessaire ;
SEITON : RANGER : Une place pour chaque chose, chaque chose à sa place ;
SEISO : NETTOYER : Nettoyer et en profiter pour inspecter ;
SEIKETSU : STANDARDISER : Améliorer l'information relative aux règles et aux
tâches à effectuer ;
SHITSUKE : RESPECTER ET AMELIORER LES STANDARD : Développer une discipline
collective.
FICHE OUTIL : Méthode 5S
Source : Y.K. HAMIDI, Management de la qualité, cours de l’option Management Industriel, Ecole Nationale de
l’Industrie Minérale, 2009-2010
Code :FO4
Annexe A
Projet de fin d’étude Page - 88 -
L'entretien est une technique destinée à collecter, dans la perspective de leur analyse, des données
logiques reflétant notamment l'univers mental conscient ou inconscient des individus. Il s'agit d'amener
les sujets à vaincre ou à oublier les mécanismes de défense qu'ils mettent en place vis-à-vis du regard
extérieur sur leur comportement ou leur pensée.
On distingue deux types d'entretien : l'entretien individuel et l'entretien de groupe. En ce qui concerne
l'entretien individuel que j’ai utilisé, il est réalisé face à face entre un chercheur et un sujet. Cet
entretien peut reposer sur le principe de non-directivité qui implique que le chercheur laisse le sujet
s'exprimer librement afin de recueillir un maximum d'informations et même des détails auxquels il
n'aurait pas pensé. Des réponses de l'enquêté peuvent ressortir un grand nombre d'informations. On
distingue en outre l'entretien non-directif et l'entretien semi-directif qui applique les mêmes principes
que l'entretien non- directif à la différence que le chercheur utilise un guide structuré pour aborder une
série de thèmes qu'il a préalablement définis.
FICHE TECHNIQUE : Interview
Estelle Laure ZEDONG NGOH, Diagnostic de la fonction commerciale d'une compagnie d'assurances: le cas de la
SAAR S.A, Université Catholique d'Afrique Centrale - Maîtrise en Economie de Gestion 2008.
Code :FT1
Annexe A
Projet de fin d’étude Page - 89 -
L'observation directe est une « technique par laquelle le chercheur procède lui-même au recueil des
informations, sans s'adresser aux sujets concernés. Elle fait appel au sens de l'observation de l'enquêteur
tourné vers l'enquêté qui n'intervient pas dans la production de l'information recherchée
FICHE TECHNIQUE : Observation directe
Estelle Laure ZEDONG NGOH, Diagnostic de la fonction commerciale d'une compagnie d'assurances: le cas de la
SAAR S.A, Université Catholique d'Afrique Centrale - Maîtrise en Economie de Gestion 2008.
Code :FT2
Annexe A
Projet de fin d’étude Page - 90 -
La méthode QQOQCP permet la collecte exhaustive et rigoureuse de données précises en adoptant une
démarche d'analyse critique constructive basée sur le questionnement systématique.
QUOI ? De quoi s’agit-il ? définition, nature, objet...
QUI ? Qui est concerné ? motifs, nombre, qualifications...
OU ? Dans quels lieux ?
QUAND ? A quel moment ? durée, fréquence, dates....
COMMENT ? Comment ça se passe ? manière, méthodes ? Comment ça se manifeste ?
COMBIEN ? Combien de fois ? Avec quels moyens ? Combien ça coûte ?
POURQUOI ? Pourquoi ça existe ? raisons, intérêts, objectifs
FICHE TECHNIQUE : La démarche QQOQCP
Source : http://www.techno-science.net/?onglet=glossaire&definition=10906
Code :FT3
Annexe A
Projet de fin d’étude Page - 91 -
Le vote pondéré est un outil qui permet de faciliter le choix entre plusieurs possibilités lorsqu’il est
important pour un groupe d’obtenir une décision consensuelle.
FICHE TECHNIQUE : Vote pondéré
Source : http://www.iaat.org/telechargement/guide_methodo/5_7_vote_pondere.pdf
Code :FT4
Projet de Fin d’Etudes Page - 92 -
Annexe B
Projet de Fin d’Etudes Page 93
Figure B.1 : Schéma d’implantation de la ligne POWERSO12
Annexe B
Projet de fin d’étude Page 94
Tableau B.1 Inventaire des machines de la ligne POWERSO 12
Process Type de machines Nombre de
machines
Désignation des
machines
Capacité par
Machine (kunité/j)
Capacité
totale (k/j)
DA
Epad
ESEC 2007 SSI+ 2 DASP003 54
168 DASP004
ESEC 2009 SSI 1 DAE9001 60
DG
ESEC 2007 SSI+ 2 DASP005
54
288
DASP007
ESEC 2009 SSI 3 DAE9002
60
DAE9003
DAE9004
Plasma Marsh Flex Track 2 CLMI002 289 578
CLMI003
WB
Epad
ASM-EAGLE60 3mils 2 WBG6009 27.3
167
WBG6014
ASM-IHAWK 3mils 3 WBAH001
40.9
WBAH002
WBAH003
ASM-EAGLE60 1,3mils 2 WBG6015 33.4
WBG6016
ASM-IHAWK 1,3mils 2 WBAH004 50.1
Annexe B
Projet de fin d’étude Page 95
WBAH005
DG ASM-EAGLE60 3mils 4 WBG6017 27,7 286
WBG6032
WBG6059
WBGP001
ASM-IHAWK 3mils 5 WBAH006 35,1
WBAH007
WBAH008
WBAH009
WBAH010
ASM-EAGLE60 1,3mils 2 WBGP003 38,5
WBGP004
ASM-IHAWK 1,3mils 4
WBAH011 55,8
WBAH012
WBAH013
WBAH014
MOLD EPAD
ASM Ideal Mold
2 MLAI008 150 300
MLAI009
DG 2 MLAI010 191 382
MLAI011
TRIM ASM MP 209 1 CRM001 603 603
FORM-MARK Epad 1 CRAT001 823 823
Annexe B
Projet de fin d’étude Page 96
DG ASM MP 209
1 CRM002 823 823
HDXI003 400
Annexe B
Projet de fin d’étude Page 97
Tableau B.2 : Répartition des opératrices au sein de la ligne POWERRSO 12
Zone Process Nombre de machines par opératrice
ASSY 1 DA 4 Machines / Opératrice
WB 6 Machines / Opératrice
PLASMA Machine / Opératrice
ASSY 2 MOLD 2 Machines / Opératrice
1st CROPP Machine / Opératrice
2nd
CROPP 2 Machine / Opératrice
Test & Finish Multi tests 4 Machines / Opératrice
Emballage en bobine Machine / Opératrice
STMicroelectronics adopte un système de quatre équipes où les opératrices ont deux jours de
repos après six jours de travail. L’usine fait travailler trois équipes par jour (24/24) et ne
ferme que quatre jours par an.
Annexe B
Projet de fin d’étude Page 98
Quel est l’objectif stratégique à réaliser par le service production ?
Est-ce que vous travaillez sur stock ?
Est-ce que vous trouvez que le plan de Start (le plan de production journalier) tiens compte de la
capacité de la ligne ?
Est-ce que vous arrivez à réaliser le PDP ? Sinon quel est le facteur majeur qui influence sur sa
réalisation?
Comment vous jugez les problèmes de SML et le WIP ?
Comment vous appliquez le House keeping au niveau de la ligne POWERSO ?
Comment vous juger l’impact de l’opératrice sur le respect de PDP ?
De combien de fois durant l’année dernière vous avez rencontré un problème de rupture de stock de la
MP ?
Comment vous jugez le rendement des machines ?
Extrait du questionnaire réalisé
Code :1
Annexe B
Projet de fin d’étude Page 99
Figure B.2 : Diagramme de temps selon PSEMS
Annexe B
Projet de fin d’étude Page 100
Annexe B
Projet de fin d’étude Page 101
Annexe B
Projet de fin d’étude Page 102
Annexe B
Projet de fin d’étude Page 103
1. L’environnement de travail
1.1 Eclairage : Le niveau d’éclairement est le flux lumineux reçu par une surface et s’exprime en lux.
Dans les zones occupées de façon continue, l’éclairement à maintenir ne doit pas être inférieur à 200
lux.
1.2 Bruit : Le bruit est un son ou un « ensemble de sons qui se produisent en dehors de toute harmonie
régulière ». Le bruit possède des caractéristiques physiques précises, il est aussi défini par la
sensation qu’il engendre, un son interprété comme désagréable ou gênant. Pour une journée de
travail (8 heures) on considère que l’ouïe est en danger à partir de 85 dB, et autant que le bruit
devient supérieur, l’exposition doit être de plus courte durée.
1.3 Aération : Les conditions à vérifier pour une sensation de bien-être optimale sont :
Température : entre 19 et 21°C ;
Humidité : entre 30 et 50 % ;
Renouvellement d’air de 25m3 par heure par occupant.
2. Posture et aménagement :
Au cours de son intervention au niveau de la ligne, l’opératrice effectue la plus grande partie de son
travail en position debout. Afin d’assurer une bonne position du corps on doit respecter les règles
suivantes.
Normes d’ergonomie
Source : La CUSSTR , Aménagement général des postes de travail.
Code :2
Annexe B
Projet de fin d’étude Page 104
L’espace autour de l’opératrice : il doit être bien aménagé.
La hauteur du plan de travail : il faut éviter une hauteur inférieure à la mi-cuisse et le travail
au-dessus des épaules.
La hauteur du coude de l’opératrice : elle doit correspondre à la hauteur du plan de travail.
Figure B.3 La hauteur de travail optimale
Tableau B.3 : Les hauteurs des plan de travail optimal
94-109 cm 86- 94 cm 71- 89 cm
Travail de précision : de 5 à10 cm
plus haut que la hauteur des coudes
Travail léger : de 5 à 10 cm plus bas
que la hauteur des coudes.
Travail exigeant : de 10 à 25 cm plus
bas que la hauteur des coudes
Le poids des objets à manipuler : on doit entreposer les objets lourds à la hauteur de la taille.
Normes d’ergonomie
Code :2
Annexe B
Projet de fin d’étude Page 105
3. Chaise :
Les chaises sont très utilisées au niveau de POWERSO essentiellement pour faire les contrôles sur les
différents équipements. En effet l’opératrice doit rester en position assise d’une manière constante et
prolongée. Et donc c’est une activité particulière et complexe qui nécessite un modèle de chaise adapté
qui va convenir à tout le monde. Les caractéristiques d’une chaise ergonomique sont :
La stabilité : la chaise doit reposer au moins sur 5 points pour permettre un appui suffisant ;
Doit être réglable en hauteur ainsi que vers l’avant et vers l’arrière.
Le siège de la chaise doit :
Etre ajustable en hauteur ;
Avoir une plage minimale de réglage de 35 à 51 cm du sol ;
Avoir une largeur minimale de 38 cm en fonction des exiges personnelles ;
Etre Revêtu d’un tissu rugueux et souple.
Le dossier doit être
Réglable verticalement, et également vers l'avant et l'arrière
Avoir une inclinaison variable entre 95° et 110° ;
Avoir un bon appui lombaire.
Normes d’ergonomie
Code :2
Annexe B
Projet de fin d’étude Page 106
Figure B.4 Les caractéristiques d’une chaise ergonomique
Normes d’ergonomie
Code :2
RBWA (Routing By Walking Around)PROCESS STEP CATEGORY
Job: Assemblage Required NVA Dwell Date:27/04/2011
Chart Begin: Storage, Queue Admin
Chart End: Ext. Inspec. Mtl. Transfer Validé par:
Flow By:BHIECH Laila Int. Inspec. Move Eliminate
Value Added #machine Modify
Operation #people Keep
# DETAILS OF THE PRESENT METHOD 1 2 3 4 5 6 7 8 9 Dist(m) Time(s) Description/Action/Project
NOTES:
Assemblage:
Taile de lot moyenne = 11766 pièces
en moy:
1 J = 58 lots
1 equipe ---> 19 lots
Opération : Die attach
1 Attente Die attach 4 1800 +
2 Chercher le lot 9 31
3 Vérifier la qtté de lot à la reception 5 148,5 +
4 Imprimer les fiches suiveuses 7 130,25
5 Régler la machine au chgmt de race 5 600 +
6 Remplir check list 7 134
7 Chercher les frames 5 100 +
8 Chercher les chargeurs 5 77,5 +
9 Chercher les boxes 5 87,5 +
10 Lancer le lot 5 108 +
11 Opération Die attach 1 17850 +
13 Se déplacer vers Bino 9 10,25
14 Faire la contrôle sur bino 2 54
15 Se déplacer vers X-Ray 9 12,5
16 Faire le contrôle sur X-Ray 2 210
17 Se déplacer vers Hisomet 9 20,75
18 Faire le contrôle sur Hisomet 2 138,75
19 Dwel 6 15420
20 Prendre un échantillon de Nittos 7 47
21 Aller à SPC 9 45,75
22 Saisir le SPC 7 127,25
23 Remplir les fiches suiveuses 7 54,5
24 Remplir le recording book 7 48,5
25 Changer le rubber 5 60 +
26 Remettre les ring dans la casette Wafer 8 47,25 +
27 Mover le lot 7 68,75
38 Livrer le lot vers Wire Bonding 9 24,25
Opération Wire Bonding:
29 Attente Wire Bonding 4 3900 +
30 Chercher le lot 9 29,5
31 Régler la machine au chgmt de race 5 600 +
32 Remplir check list 7 60
33 Vérifier la qtté de lot à la reception 5 138,75 +
34 Lancer le lot 5 24 +
35 Opération Wire Bonding 1 44710,8 +
36 Chercher chargeur vide 5 60 +
37 Dwell 6 16080
38 Contrôle visuel 2 7635
39 Chercher les boxes 5 55 +
40 Remplir les fiches suiveuses 7 60,75
41 Remplir le recording book 7 48,5
42 Chercher les bobines 5 226,25 +
43 Changer les bobines 5 139 +
44 Se déplacer vers le Bino 9 52
45 Faire le contrôle sur Bino 2 107,75
46 Se déplacer pour saisir le SPC 9 30
47 Saisir le SPC 7 80
48 Noter l'opération de changement des bobines 7 34,25
49 Mover le lot 7 99,75
50 Livrer le lot vers Moulage 9 59,75
Opération Moulage:
51 Attente Moulage 4 2280 +
52 Chercher le lot 9 61,25
53 Vérifier la qtté de lot à la reception 5 34,25 +
54 Lancer le lot 5 73,25 +
55 Chercher le magasinage 5 37 +
56 Opération Moulage 1 5081 +
57 Dwell 6 2996,78
58 Chercher frame vide (Dammy) 5 73,25 +
69 Faire l'essai avec Dammy 2 410,25
60 Décharger le magasinage 5 67,25 +
61 Faire le control visuel 2 684,2
62 Charger le magasinage 5 56 +
63 Remplir les fiches suiveuses 7 34,25
64 Remplir le recording book 7 27
65 Se déplacer vers le Bino 9 46?25
66 Faire le control sur le Bino 2 157,25
67 Mélamnage: nettoyage de press 5 9000 +
68 Chercher la resine 5 55,25 +
69 Mettre la resine dans le Moule 5 84 +
70 Déposer les box vides 5 154,25 +
71 Mover le lot 7 238,25
72 Livrer le lot vers PMC 9 23,75
Opération PMC:
73 Attente PMC 4 9,25 +
74 Mettre les lots dans PMC 5 56 +
75 Opération PMC 1 13500 +
76 Remplir les fiches suiveuses 7 28,25
77 Remplir check list 7 48,25
78 Remplir le recording book 23,75
79 Ouvrir les fours, les laisser refroidir 5 98,75 +
80 Mettre le lot se refroidir 8 30,25 +
81 Temps de refroidessement de lot 5 540 +
82 Chercher chariot vide 5 47,75 +
83 Mover le lot 7 57,25
84 Livrer le lot vers First Cropp 9 33
Opération First Cropp:
95 Attente Cropping 4 2760 +
96 Nettoyage de l'outil Trim 5 31 +
97 Remplir la fiche de nettoyage 7 23,25
98 Chercher le lot 5 22,25 +
99 Vérifier la qtté de lot à la reception 5 101,75 +
100 Remplir les fiches suiveuses 7 42,5
101 Remplir le recording book 7 30,25
104 Charger le magasinage 5 48 +
105 Opération Cropping 1 1888,5 +
106 Dwell 6 11148,25
108 Control visuel à 100% 2 45
110 Déposer le lot sur chariot 8 9,75 +
112 Mover le lot 7 33,5
113 Livrer le lot vers Second crap 9 9,75
Opération Second Cropp:
155 Attente Cropping 4 3000 +
156 Chercher le lot 5 25,5 +
157 Nettoyage de form et singulation 5 35,75 +
158 Vérifier la qtté de lot à la reception 5 70,75 +
159 Remplir les fiches suiveuses 7 56
160 Remplir le recording book 7 24
161 Chercher le bag vide 5 5 +
167 Opération Cropping 1 1908,25 +
168 Control visuel à 100% 2 60
169 Dwell 6 1256,68
170 Calcul de dimensions physiques 2 64
171 Vérifier la coplanarité 2 894
172 Vérifier le marquage 2 419
173 Remplir check list 7 26,75
174 Chercher étiquette 5 43,75 +
175 Faire essai marquage sur étiquette 5 32,25 +
176 Coller l'étiquette sur fiche suiveuse 5 10,5 +
177 Identifier le bag 5 17,25 +
178 Mover le lot 7 61
179 Livrer le lot vers Test & Finish 9 30