pierre omcikous exposition
DESCRIPTION
Catalogue de l'exposition de Pierre Omcikous, présentée par la Galerie Les Montparnos (Paris). "Le secret des silences" est le titre choisi par Mathyeu Le Bal pour vous faire découvrir ces oeuvres majeures du peintre, né en 1926 à Rijeak, et installée à Paris.TRANSCRIPT
Le secret des silences
P i e r r e O m c i k O u s
Galerie Les Montparnos
Pierre Omcikous est un peintre et sculpteur serbe né le 6 octobre 1926 à Susak (Rijeka) en Yougoslavie.Pierre OmcikOus
Les parents de Pierre Omcikous, sa mère Dusanka et son père Petar, employé des chemins de fer, ont deux fils aînés, Cedomir juriste, mort à la guerre en 1944, et Branko, peintre.
Installé à Belgrade en 1937, Pierre Omcikous commence à dessiner dès 1938. Il entre en 1941 à l'École des Arts Appliqués qu'il quittera pour participer de 1943 à 1945 au mouvement national de libération contre l'occupation nazie.
En 1945 il s'inscrit à l'Académie des Beaux-Arts de Belgrade, puis expose en 1946 au Salon d'Automne. Il va rompre rapidement avec l'institution et le réalisme socialiste pour travailler librement dans la ville de Zadar avec six autres étudiants dont sa future femme Kossa Bockhan, qui aboutira à la création du « Groupe de Zadar ».
De 1948 à 1951 Pierre Omcikous vit à Rijeka, Belgrade où il est l'un des fondateurs du « Groupe des Onze ». Il réalise une première exposition personnelle à la Galerie Ulus en novembre 1951.
Il exercera un grand nombre de métiers dont l’un, celui de peintre en bâtiment, sera imposé par l’administration de l’époque, par ironie sans doute vis à vis du jeune artiste... Plus tard ce sera l’un des sujets de prédilection du peintre, l’univers des chantiers, les ouvriers, la ville, les travaux...
En mai 1952, Pierre Omcikous et sa femme arrivent à Paris, s'installent à l'Hôtel du Vieux-Colombier que dirigent les peintres Louis Nallard et Maria Manton. Ils y rencontrent les peintres Poliakoff, Hartung et le cri-tique d'art Charles Estienne.
En 1955, Pierre Omcikous présente une première exposition personnelle à Paris à la Galerie Arnaud. Il participe régulièrement au Salon de mai et au Salon des réalités nouvelles.
En 1957, il construit lui-même son atelier à Gentilly où il hébergera son ami Jean Sénac. Il construira également sa maison-atelier sur l’île de Korcula, dont la vue de la terrasse sur la baie Adriatique lui inspirera de nombreuses toiles, de la série : Effets lumières.
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Après une exposition au Musée d'art contemporain de Belgrade en 1965, Omcikous organise des rencontres internationales artistiques autant sur la mosaïque, que l'intégration des arts plastiques dans l'architecture ou les mass-médias. Suivront par la suite de nombreuses expositions dans les musées et galeries de toute l’Europe : 61 expositions personnelles et 170 expositions collectives, jusqu’à l’exposition rétrospective au Centre Culturel de Serbie à Paris en face du Centre Pompidou en 2012. Et tout dernièrement la création de la Fondation Boksan-omcikus et une très large exposition sur les portraits à Belgrade, faisant justement suite à la création de cette fondation.
Pierre Omcikous est membre de l'Académie des Sciences et des Arts de Serbie depuis1994.
Inspirée des parfums et paysages des côtes de l’Adriatique,
une peinture dont le caractère est issu des grandes traditions de la représentation occidentale,
une peinture intime, libre des systèmes, sans cesse renouvelée.
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C’est aux Editions l’Âge d’Homme, à la librairie de la rue Férou, au pied de l’Église Saint-Sulpice que j’ai vu pour la première fois les œuvres du peintre Pierre Omcikous. Il y avait là une série de portraits d’écrivains, un bronze robuste, un impressionnant tableau sur les bombardements de la Serbie, et le portrait du fondateur, Vladimir Dimitrijevic. Cela m’a suffit, je n’avais pas besoin d’en voir davantage tant ce qui se tenait devant moi, m’assurait de la qualité que je cherche en peinture.Ce n’est que bien après, qu’eut
lieu ma rencontre avec le peintre, je remercie d’ailleurs la maison d’édition l’Âge d’Homme de l’avoir organisée. La première visite de l’atelier de Gentilly fut marquante, quelques œuvres, peu, du moins pas assez pour se faire une vision précise d’exposition.
Mais, j’y fus immédiatement touché par les oiseaux, - des mésanges -, qui entraient librement dans l’atelier par le biais d’une verrière. Le peintre les nourrissait là, entre chevalets et tableaux posés sur des tapis maculés de peinture ; j’ai trouvé la cohabitation poétique pour ne pas dire franciscaine.Reconnu par tous aujourd’hui comme
étant l’un des plus importants peintres slaves de sa génération, Pierre Omcikous arrive à Paris en 1952 et fréquente des peintres comme Poliakoff, Hartung, ou encore le critique d’art Charles Estienne.Sa peinture, forte et profonde, est
empreinte d’expression de pure humanité. Loin des séductions de l’idée, elle s’incarne dans la matière de la vie elle-même. La matière est épaisse, puissante ; des vibrations y sont franches, sensibles, s’y meuvent des reflets, mouvements
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Le secret des silences
denses et musclulesques. Parfois là ou ici, un scintillement qui semble rentrer, revenir dans la toile. Parfois encore ces tons comme des phosphorescences. Rien de plus que le vivant, dont le vrai
se révèle peu à peu. Ce qui m’intéresse profondément
et qui est l’esprit de la galerie, c’est de trouver dans cette peinture une authenticité, c’est à dire ce refus du mensonge. Même si ce refus prend les traits d’une apparente marginalité. Elle nous offre étonnamment à découvrir un sentir. En un mot cette peinture a du souffle, du coffre, autrement dit tout le contraire de cette mode des idées. Ainsi, nuls effets, ni surenchère de
style, juste un parfum. Les arômes visibles d’une réalité
cachée.
Des silences qui parlent, d’une voix que seul saisit le regard. Mais qui parle ? Est-ce l’intimité
de l’œuvre elle-même ou sa part d’extèriorité ?Et derrière les brumes épaisses que
constitueraient les couches de peinture, on avance de lueur en lueur vers un dépouillement extrème, brutal comme une clarté.De l’î le de Korcula jusqu’à
Montparnasse.Une peinture aux parfums adriatiques
de l’une des figures majeures et des plus secrètes du Paris de ce dernier demi-siècle.La Galerie Les Montparnos est vraiment
heureuse de vous inviter à l’exposition des œuvres du peintre Pierre Omcikous.
Mathyeu LE BAL -5--4-
Les arômes visibles d’une réalité cachée.
«Le moment exact où l’on se forme comme
peintre, où ça commence, c’est très difficile de
le préciser. Dès le début de la vie consciente, un
enfant commence à aimer, commence à jouer,
commence à s’interesser à tout ce qui l’entoure.
Je suis né dans un endroit qui était au bord de la mer...»
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L’olivier2012
Huile sur toile100 x 65 cm
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«C’est comme une pulsation, un moment, comme on vit, comme on respire. Quelque fois le battement de coeur est plus fort, quelques fois il est lent. Cela veut dire que le peintre, la peinture est une chose vivante.»
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Water-polo1982
Huile sur toile133 x 226 cm
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Paris, Notre-Dame sous la neige2012
Huile sur toile100 x 82 cm
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Belgrade2005
Huile sur toile81 x 54 cm
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Le barbier2012
Huile sur toile81 x 60 cm
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Le bateau et le nuage2012Huile sur toile
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«La beauté, à vrai dire, je ne la comprends pas. Ce n’est pas pour moi la beauté.
Qu’est-ce qui est beau ? Qu’est ce qui est laid ? Si j’ai besoin de peindre un pain, ou des tomates,
ce n’est plus une question de beauté. C’est le besoin de créer cette réalité.»
Un choux2012
Huile sur toile38 x 46 cm
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Korcula
effet lumière2012
Pastels sur papier
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«Je veux que la vie coule, qu’elle aille normalement, et puis peindre.
Alors, si j’ai l’humanité en moi ou l’amour, ça se verra sur la peinture, c’est tout.»
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Le prunierpèriode informelle
1961huile sur toile
82 x 54 cm
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« Je continue de peintre la même toile...ça a toujours été la même,
celle vers laquelle je tends et que je n’arriverai probablement jamais à peindre.»
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1951 - Belgrade, Umetnicka galerija ULUS 1955 - Paris, Galerie Arnaud1958 - Paris, Galerie Jeanne Bucher 1962 - Lille, Galerie Formes contemporaines 1965 - Belgrade, Salon Moderne
galerije 1972 - Paris, Grand Palais1973 - Novi Sad, Galerija Kulturnog centra Radivoj Cirpanov Belgrade, Galerija
Doma omladine 1974 - Rome, Galleria II Grifo1976 - Arandielovac, Izlozbeni paviljon Knjaz Milos, Paris, Galerie de Seine1979 - Belgrade, Galerija Grafickog kolektiva Belgrade, Galerija Ateljea 2121980 - Belgrade, Beogradski sajam, hala V 1983 - Chexbres (Suisse), Galerie
Plexus Titograd, Galerija Doma omladine 1985 - Genève, Galerie des Platanes
1988 - Chexbres ( Suisse), Galerie Plexus 1989 - Belgrade, Muzej savremene umetnosti Novi Sad, Poklon zbirka Rajka Mamuzica
1992 - Paris, UNESCO1994 - Nancy, Université 1995 - Paris, Galerie René Descartes, «Atelier Dedouvre»1996 - Belgrade, Graficki kolektiv Lazarevac, Galerija Savremenici Nis, Tvrdava
Chexbres ( Suisse), Galerie Plexus 1998 - Belgrade, Srpska Akademija Nauka i Umetnosti Galerija Zepter Novi Sad,
Poklon zbirka Rajko Mamuzié2001 - Belgrade, Galerija Naos Niksic, Galerija Nikola I2002 - Lazarevac, Moderna galerija Kovin, Centar za kulturu2003 - Belgrade, Galerie Belgrade, Phénomène d’eaux2005 - Belgrade, Galerie Haos, Sol2006 - Paris, Centre culturel de Serbie, Sol2007 - Belgrade, Galerie Cercle de Paris, La seconde jeunesse 2007 - Serbie, Galerie de Krusevac, Nis, Kraljevo, Smederevo, Novi Sad,
60 ans de création 2008 - Gentilly, 50 ans de vie et de peinture à Gentilly2008 - Belgrade - Atrijum 2012 - Paris - Centre Culturel de Serbie - La peinture par défi2012 - Belgrade Fondation BOKSAN-OMCIKUS - Portraits2013 - Paris - Galerie Les Montparnos - Le secret des silences
exPOSitiOnS
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La Galerie Les Montparnos tient à remercier chaleureusement pour leur aide précieuse à l’organisation de cette exposition :
Les Editions l’Âge d’Homme, Mery Chiarini, ainsi que Bodgan-Mihaï Dragøt
pour les photographies de l’exposition. © B-M D
Galerie les montparnos / Mathyeu le Bal
5, Rue Stanislas - 75006 PARIStEL. 06. 33. 38. 95. 25.
16 Mai - 11 juillet 2013